*’’Il est crucial d'organiser de toute urgence une Conférence des Patriotes pour l’évaluation de la situation générale, la Restauration de la République et de la Démocratie en RDC, afin de définir des actions politiques et diplomatiques pour sortir de cette crise et reconstruire notre nation.En résumé, nous devons nous unir pour libérer notre pays, restaurer notre dignité et assurer un avenir meilleur pour des générations futures’’, a déclaré Franck Diongo Shamba hier, mardi 18 juin 2024, depuis Bruxelles, capitale de la Belgique qui, selon lui, est devenue son nouveau gîte politique.
Une seule voie de salut
*‘’Nous n'avons qu'une seule voie de salut : je fais un appel pathétique à nous pardonner mutuellement, nous accepter, nous tolérer, nous réconcilier et enfin, nous unir avec humilité, sincérité et vérité. Une seule voix unifiée est nécessaire, car la division ne mène nulle part. Cette voie nous aidera à chasser le dictateur sanguinaire au pouvoir et à empêcher tout changement de la Constitution. Il est extrêmement irresponsable de ne pas nous unir. Nous devons mettre de côté nos égos, nos divergences et nos ambitions personnelles (…). Nous appelons donc, à la mobilisation générale de notre peuple et de la société civile, à la relance de l'Opposition, et à l'union des forces républicaines, y compris celles à l'étranger’’, a-t-il insisté, dans un message à la nation au contenu véhément dans lequel il dresse, un reste, un vaste bilan sombre de la gestion actuelle et en appelle à la rupture totale, tout en dénonçant, au passage, ses propres sévices corporels dont il aurait été victime, lors de sa dernière brouille avec les services commis aux renseignements militaires qui, en ce moment-là, l’accusaient de détention illégale des armes.
D’ailleurs, à ce sujet précis, il a annoncé avoir porté plainte contre les auteurs présumés de ce qu’il considère, à son avis, comme étant la répression brutale et déshumanisante, la violation des droits fondamentaux de l’homme et exige, par conséquent, que justice soit faite.
Elections-Corruption, mixture mortelle…
Sur un autre registre, Franck Diongo Shamba est revenu, à sa manière, sur les élections 2023 dont il remet en cause, la fiabilité et la crédibilité des résultats, depuis la Présidentielle, en passant par les législatives nationales et provinciales, jusqu’aux élections des Conseillers Communaux.
Et, comme cela ne suffisait, il loge à la même enseigne toutes les autres élections organisations des Sénateurs, des Gouverneurs et Vice-Gouverneurs des Provinces dont il dénonce, littéralement, la corruption endémique couplée au déficit de transparence et à la montée exponentielle des personnalités sans compétences nécessaires, ni profil inadéquat pour accéder aux prestigieuses responsabilités qui, pourtant, devaient permettre de sonner le glas de la fin de la gestion calamiteuse tant décriée au pays, depuis plusieurs décennies.
Poudre de perlimpinpin ?
Opposant mieux connu pour sa verve oratoire facile, Franck Diongo Shamba, dans son message à la nation à l’approche du 30 juin 2024, regrette le gâchis qui, manifestement, semble, selon lui, gangrène la nouvelle gouvernance au pays et appelle, plutôt, à une nouvelle cure de jouvence pour un changement en profondeur de l’ensemble du système.
Car, à l’en croire, tant que la corruption et l’instrumentalisation de la justice feront le lit de cette gouvernance en RD. Congo, toutes les promesses faites par le Président Félix Tshisekedi, y compris le Programme de Judith Suminwa Tuluka, ne se réduiront qu’en une trainée somme toute pansue de poudre de perlimpinpin sous les yeux des congolais.
64 ans après…
‘’Il y a 64 ans, nous avons gagné notre indépendance. Nous espérions alors une nouvelle ère de gloire pour la RDC. Mais, malheureusement, dans moins de deux semaines, le 30 juin, nous célébrerons cette indépendance sous la dictature répressive. Les sacrifices de nos héros comme Patrice Lumumba, Etienne Tshisekedi et d’autres combattants de la liberté ont été trahis. Aujourd'hui, nous vivons sous une dictature sanguinaire et corrompue qui exploite et réprime notre peuple. Elle est caractérisée notamment, par l'égoïsme et le terrorisme d'Etat, le tribalisme, le népotisme, la violation massive des droits humains, les assassinats politiques, les exécutions extrajudiciaires, les arrestations arbitraires des opposants, des journalistes, des activistes des droits de l'homme et des mouvements citoyens. L’On observe également l'instrumentalisation de la justice, des services de sécurité et de l'armée’’, insiste-t-il.
Appel pathétique
Franck Diongo Shamba, paraphrasant l'écrivain Jorge Luis Borges qui a dit : ‘’ les dictatures créent oppression et servilité, mais le pire est qu'elles fomentent la stupidité’’, estime, enfin, qu’en dépit de la précarité ambiante qu’engendre, logiquement, la situation désastreuse liée notamment, à l’impunité ainsi qu’à la marginalisation de l'Opposition politique et à la paralysie de la Société civile, seule, l’union de tous les congolais épris de paix s’impose à tous.
Ça s'appelle " avoir de l'ambition ". Et un pays comme la RDC - au regard de ses ressources visibles et non encore visibles - ne peut que rêver grand. Fixer alors son Budget quinquennal pour 2023-2028 à USD 92 milliards et estimer la création d'emplois pour la même période à 6 millions d'unités, c'est naturellement à sa portée. Après tout, pour ne s'en tenir qu'à l'argent, un pays comme l'Angola a pour 2024 un budget annuel de USD 38 milliards, le Kenya USD 30,7 milliards, l'Ouganda USD 15 milliards, le Rwanda ayant évalué le sien à USD 4,5 milliards. En toute logique, rien ne cloche...*.
TAUX MOYENS DE REALISATION DES RECETTES BUDGETAIRES ET DE LA CREATION DES EMPLOIS
Seulement voilà : le pragmatisme à s'imposer consiste à prendre pour références les acquis du dernier quinquennat (2018-2023). Quel a été le taux moyen de réalisation des recettes budgétaires au 20 décembre 2023 ? Et celui, également moyen, des emplois créés au cours du premier mandat ?
L'occasion indiquée pour l'étaler était la dernière campagne électorale.
Force est de constater que ni l'un, ni l'autre n'ont été évoqués !
Au demeurant, dans son dernier discours sur l'état de la nation prononcé le 14 novembre 2023 à l'occasion de la fin du premier quinquennat et encore la veille de la campagne électorale, le Président de la République candidat à sa propre succession a fait preuve de subtilité en s'abstenant d'en parler.
Pourtant, jusqu'à l'annonce de son départ du Gouvernement le 28 mai 2024, le ministre des Finances Nicolas Kazadi a continué de déclarer le budget de l'État pour l'exercice 2023 à USD 16 milliards, sans cependant en donner le taux exact de réalisation. Si bien qu'au moment où Judith Sumwinua Tuluka (JST) entre en fonction le 12 juin, le Gouvernement n'est pas en mesure de déclarer sur base de quel taux de réalisation les projections budgétaires du nouveau quinquennat ont été faites.
PREMIERE ET DEUXIÈME CONSÉQUENCES
L'un des membres éminents de son équipe aime utiliser l'expression "beauté des chiffres". En fait, il s'agit de la " vérité des chiffres".
Les chiffres, on le sait, ont un caprice : ils ne trompent pas, ils ne se trompent jamais.
On peut, par des manipulations même savantes, leur faire dire ce qu'on veut, mais au bout du compte ils sont implacables : ils restent droits dans leurs bottes !
Aussi, les fameuses recettes budgétaires de USD 16 milliards de 2023 n'ont jamais convaincu l'opinion dès lors qu'elles n'ont pas impacté positivement le pouvoir d'achat, ni l'état des infrastructures des voies de communications, encore moins les dessertes en eau et en électricité.
On contraire, jamais depuis 2019 année budgétaire n'a été aussi effroyable que celle de la première congolaise.
Aussi, quand elle apprend qu'il y a eu détournement des deniers publics, surfacturation des acquisitions, corruption etc., elle y croit facilement.
Première conséquence : lorsqu'on lui dit que le budget quinquennal est de USD 92 milliards, soit autour de USD 18 milliards l'an, elle doute. Lorsqu'on lui apprend qu'au cours du même mandat le Gouvernement prévoit la création de 6 millions d'emplois, soit 1,2 million d'emplois l'an, elle doute.
Elle se rappelle qu'en 2018, dans le cadre de la campagne électorale, elle s'était entendu dire que le budget quinquennal 2018-2023 était de USD 86 milliards, à raison de USD 17 milliards l'an.
Elle se rappelle qu'au 19 novembre 2023, lorsque la campagne électorale pour l'échéance 2028 démarrait, personne au sein de l'Union sacrée de la nation n'a eu le courage de s'extasier devant la beauté des chiffres, c'est-à-dire de s'effrayer devant la vérité des chiffres.
Tout ce qu'elle sait, c'est que le programme de gouvernement pour le second mandat a initialement été évalué à USD 88,7 milliards au taux de FC 2.621 pour USD 1, soit USD 17,7 milliards l'an, avant d'être arrondis six mois plus tard à USD 18 milliards.
Deuxième conséquence : Judith Suaminwa a fait son discours d'investiture comme tous ses prédécesseurs : promettre ceci, promettre cela, promettre ceci-cela.
A-t-elle tort ? Pas du tout. Ça se passe ainsi dans tous les pays du monde. Inutile de lui faire des reproches. Ou peut-être, si ! Précisément en termes de priorité, comme l'a fait remarquer Christian Mwando Simba, président du Groupe parlementaire Ensemble. Ce dernier n'a pas compris pourquoi, dans un pays en guerre, la priorité des six axes préconisés par le chef de l'État dans son discours d'investiture le 20 janvier 2024 n'ait pas été la donne sécuritaire.
Premier à étrenner le débat sur le programme d'investiture, le député national Udps Jean-Paul Tshimbulu a mis à mal le premier mandat, s'agissant de l'état des routes du pays (notamment l'opération Kinshasa Zéro Trou) et du PDL-145 Territoires caractérisé, à l'en croire, par les disparités et par le non fonctionnement de la Caisse de Péréquation !
Preuve qu'aussi bien pour l'Opposition, la Majorité tiendra à l'oeil le Gouvernement.
COMPTE A REBOURS POUR LES TRADITIONNELS 100 PREMIERS JOURS
A analyser les deux conséquences, on a cette évidence : les chiffres du Budget et de l'Emploi paraissent trop beaux pour être vrais, et les priorités du Gouvernement (sécurité et PDL-145 T) sont inversées.
Aussi, en sa qualité d'Autorité d'investiture, d'autorité de contrôle de l'action gouvernementale et d'autorité budgétaire, l'Assemblée nationale a-t-elle le devoir, toutes affaires cessantes, de retravailler la copie du programme pour ôter ce qu'il y a à ôter, corriger ce qu'il y a à corriger, garder ce qu'il y a à garder et enrichir ce qu'il y a à enrichir.
On ne doit pas le perdre de vue : la réussite du programme d'investiture est tributaire des recettes budgétaires. Et ces recettes ont essentiellement pour source de provenance le ministère de l'Economie.
Moralité : Daniel Mukoko Samba, alias " Beauté des Chiffres", sait que le compte à rebours pour les traditionnels 100 Premiers Jours a commencé le 12 juin 2024 pour s'achever le 20 septembre prochain.
Il est de son devoir d'être l'interlocuteur attitré de la chambre basse et de la chambre haute dans la tâche laborieuse de doter le pays d'un budget conséquent sans lequel, nous en sommes tous conscients, les réalisations budgétaires de USD 18 milliards et la création de 1,2 million d'emplois l'an seront un pari trop risqué pour Félix Tshisekedi et Judith Simwinua !
Le discours sur l'état de la Nation généralement délivré en décembre 2024 pourrait se révéler une épreuve terrible pour le Pouvoir...
Dix ans après la mise en place de la Loi sur l’électricité en RD. Congo, le Réseau Mwangaza estime que ce secteur reste encore un vaste chantier. Il préconise des réformes adaptées et un travail de fond pouvant permettre aux dirigeants de se réussir, remarquablement, le pari de l’amélioration de la desserte en électricité, pour la plus grande satisfaction des populations. Le Réseau Mwangaza a tiré cette sonnette d’alerte, ce lundi 17 juin 2024, à travers un live Webinar ayant rassemblé, au village Silikin, dans la commune de la Gombe, une constellation de professionnels des médias œuvrant à Kinshasa. Le Réseau Mwangaza, par le truchement de son Porte-parole, a indiqué, par exemple, que sur le plan règlementaire, l’actuelle Loi sur l’électricité alimente une dose de confusion quant aux sources d’énergies en mettant l’accent seulement sur l’hydroélectricité.
Me Erick Kassongo a également soulevé, dans sa communication, la non-applicabilité des dispositions de lois sur la tarification. Sur le plan des infrastructures, il a été démontré que, jusqu’à ce jour, les textes ne sont pas explicites en matière d’interconnexion, aussi bien sur l’échiquier national entre les privés et les réseaux rattachés à la SNEL, qu’au niveau régional. « Ceci constitue un grand frein pour l'amélioration de l'accès à l'électricité dans le pays », a insisté le Responsable du Réseau Mwangaza, à l’attention des dirigeants du pays, de manière générale, et des responsables ayant dans leurs attributions le secteur de l’électricité, en particulier.
« Sur le plan règlementaire la loi est lacunaire quant aux autres sources d'énergies, notamment solaires et éoliennes. Elle met plus d'accès sur l'hydroélectricité et ceci empêche ce que les autres ressources potentielles énergétiques qu'a le pays à pouvoir être utiliser et mis à profit pour l'électrification de nos milieux. En outre, il est constaté la non-applicabilité des dispositions de lois sur la tarification. Elle reste forfaitaire, voire ambiguë, pourtant la loi prescrit le strict respect du principe payer ce que vous consommez. Il est constaté une variation de tarification par agglomération dans une même ville. La loi reste moins claire sur la priorisation des cibles à électrifier. Il est constaté à ce jour que la majorité des centrales réhabilitée et/ou construit par les privés desservent une catégorie spécifique (miniers) au détriment des autres catégories. D'où la question qu'on se demande comment la RDC atteindra le 100% d'accès à l'électricité comme ciblé dans l'Odd d'ici à 2030 ? », s’est-t-il interrogé, dans son intervention du jour. Et, ce n’est pas tout. Dans son élan, il a également évoqué un aspect important en rapport avec la fiscalité. Pour lui, ce volet reste asphyxiant d’autant plus qu’il existe plus de 60 taxes à payer par les opérateurs privés travaillant dans le secteur. Une situation qui entraine une faible attraction des acteurs ou investisseurs.
Quelles perspectives dans le secteur de l’électricité en RDC ?
«17 juin 2014, 17 juin 2024, Le réseau Mwangaza note que l'impact de la loi sur l'électricité reste mitigé à cause de la persistance et la multiplication des poches noires, du faible investissement privé à cause d'une fiscalité asphyxiante, de la multiplicité des services publiques de l'électricité du niveau locale jusqu'au national sans une coordination d'action et du faible accompagnement de l'Etat à la Société nationale d'électricité (SNEL) qui est la compagnie publique d'électricité de la République Démocratique du Congo pour son redressement. En effet, l'électricité est l'un des facteurs majeurs irréversibles qui conditionnent le développement économique, social, technologique et culturel de toutes les nations, de tous les peuples, de toutes les communautés ou de tout individu pris isolément selon l'exposé des motifs de la loi sur l'électricité», avait, auparavant, souligné, toujours dans son allocution, Me Erick Kassongo qui, de manière pressante, a invité le nouveau Gouvernement et l’ensemble des dirigeants concernés par ce cri d’alerte, pour de nouvelles mesures allant dans le sens des réformes musclées durant ce second mandat du Président Tshisekedi. A titre de rappel, le Réseau Mwangaza est une initiative majeure pour l’accès à l’électricité en République démocratique du Congo. Il joue un rôle de premier plan en vue de du renforcement de la politique publique en matière d’électricité.
GM
DIX ANS DE L'EXISTENCE DE LA LOI SUR L'ÉLECTRICITÉ EN RDC : PLUS D'OBSCURITÉ QUE DE LUMIÈRE
17 juin 2014, 17 juin 2024, Le réseau Mwangaza note que l'impact de la loi sur l'électricité reste mitigé à cause de la persistance et la multiplication des poches noires, du faible investissement privé à cause d'une fiscalité asphyxiante, de la multiplicité des services publiques de l'électricité du niveau locale jusqu'au national sans une coordination d'action et du faible accompagnement de l'Etat à la Société nationale d'électricité (SNEL) qui est la compagnie publique d'électricité de la République Démocratique du Congo pour son redressement.
En effet, l'électricité est l'un des facteurs majeurs irréversibles qui conditionnent le développement économique, social, technologique et culturel de toutes les nations, de tous les peuples, de toutes les communautés ou de tout individu pris isolément selon l'exposé des motifs de la loi sur l'électricité.
Le réseau Mwangaza note cependant un faible progrès dix ans après :
L'opérationnalisation de l'Agence Nationale de l'Électricité des Services Énergétiques en milieux Rural et périurbain (ANSER) même si l'un de ce projet phare "LE FONDS MWINDA", qui devrait être le levier financier pour accélérer l'électrification des milieux ruraux et périurbain de la RDC tarde à avoir un accompagnement réel et efficace de l’État ;
L'opérationnalisation de l'Autorité de Régulation du secteur de l'Électricité ARE en sigle pour superviser les activités, garantir le respect des normes et mettre en place des mécanismes pour une tarification transparente et équitable. Bien plus, attirer les investissements pour améliorer les infrastructures électriques, et augmenter l'efficacité et la fiabilité du service d'électricité en RDC mais qui offre jusque-là que des perspectives très timides au regard des attentes et rendant le fonctionnement optimal à l'échelle national un défi ;
La présence des opérateurs privés qui ont commencé à solliciter des concessions et investir faiblement dans des projets de production et de distribution d'électricité dans certaines provinces du pays :
Néanmoins, force est de constater que malgré ces louables résultats susmentionnés, le taux d'accès à l'électricité, n'a pas connu une amélioration significative, même avec le programme de développement des 145 territoires de la RDC et des nombreux défis qui persistent dans la mise en œuvre...
MWANGAZA
Le Réseau Mwangaza note également plusieurs faiblesses dix ans après sur
Le plan Institutionnel : Il est constaté une forte faiblesse de la capacité institutionnelle jusqu'à ce jour. Les structures ne sont pas toujours pleinement opérationnelles dans toutes les provinces de pays et manquent cruellement de ressources pour leur fonctionnement. Il s'ajoute à cela un problème de coordination interinstitutionnelle, cela occasionne des chevauchements (Anser, UCM et CNE) ou des lacunes dans la régulation et dans l'implémentation des politiques et programmes
Le plan financement, le manque d'un appui consistant du gouvernement aux institutions du secteur occasionnant ainsi d'une part un problème des surtaxations des organes techniques (Are, Anser) envers les entreprises privées pour se faire des recettes, et de l'autre part la corruption et le manque de respect de la loi des entreprises privés, car appelés à vouloir se faire des recettes et utilisent plusieurs stratégies malsaines en vue de récupérer les investissements (paiement des factures de l'électricité non consommées, coupures intempestives du courant).
Sur le plan infrastructure, jusqu'à ce jour, les textes ne sont pas clairs sur l'interconnexion sur le plan régional et au niveau national entre les privés qui interviennent dans le secteur et les réseaux existants de la Snel. Ceci constitue un grand frein pour l'amélioration de l'accès à l'électricité dans le pays.
Sur le plan règlementaire la loi est lacunaire quant aux autres sources d'énergies, notamment solaires et éoliennes. Elle met plus d'accès sur l'hydroélectricité et ceci empêche ce que les autres ressources potentielles énergétiques qu'a le pays à pouvoir être utiliser et mis à profit pour l'électrification de nos milieux. En outre, il est constaté la non-applicabilité des dispositions de lois sur la tarification. Elle reste forfaitaire, voire ambiguë, pourtant la loi prescrit le strict respect du principe payer ce que vous consommez. Il est constaté une variation de tarification par agglomération dans une même ville.
La loi reste moins claire sur la priorisation des cibles à électrifier. Il est constaté à ce jour que la majorité des centrales réhabilitée et/ou construit par les privés desservent une catégorie spécifique (miniers) au détriment des autres catégories. D'où la question qu'on se demande comment la RDC atteindra le 100% d'accès à l'électricité comme ciblé dans l'Odd d'ici à 2030 ?
- Sur le plan fiscal : La fiscalité reste asphyxiante avec plus de 60 taxes à payer par les opérateurs privés travaillant dans le secteur et cela entraine une faible attraction des acteurs dans ce secteur.
En conclusion, la confiance et la perception publique des avancées de la Loi restent maigres, au regard de la multiplication des poches noires, des délestages et des interruptions intempestives de l'énergie électrique, du chevauchement des responsabilités entre institutions....
En guise de recommandations, le Réseau Mwangaza rappelle aux autorités congolaises l'importance de gagner la confiance des consommateurs et des investisseurs par une transparence accrue et des mesures concrètes dans l'application de cette loi, pour démontrer l'efficacité et l'interdépendance entre les différentes agences gouvernementales du secteur de l'électricité, dans la conjonction de leurs stratégies et efforts pour améliorer les conditions de mise en œuvre du cadre régulateur du secteur de l'électricité en RDC, en vue des meilleurs résultats.
C’est à Pakadjuma, une favela mieux connue à Kinshasa, la Capitale de la RD. Congo, pour ses conditions de vie socio-économiques déplorables auxquelles ses habitants dont la plupart viennent sous forme des grappes humaines de l’intérieur de la RD. Congo, que Jacques Djoli, le Rapporteur de l’Assemblée Nationale, aussitôt installé et peu avant d’aller en vacances parlementaires, a effectué une percée fulgurante à l’assaut des enfants pour les honorer et, en même temps, les encourager, en leur octroyant des prix de mérite civique.
La Fondation Pakadjuma résilience à la manœuvre
Ils sont venus nombreux pour participer au concours de dessin organisé par la Fondation Pakadjuma résilience, en marge de la cérémonie commémorative de la Journée de l’Enfant Africain.
Pour cette cérémonie, dix enfants, au total, ont été sélectionnés, dont trois ont été primés par le Rapporteur de l'Assemblée nationale, le Professeur Jacques Djoli Eseng'ekeli, en leur octroyant des diplômes de mérite civique.
Salve d’applaudissements
L'occasion faisant le larron, le Professeur Jacques Djoli a félicité et demandé au public une salve d’applaudissements envers les organisateurs pour avoir choisi Pakadjuma, un site mieux indiqué pour interpeller les autorités congolaises, à tous les niveaux, sur l’ampleur de la misère inextricable à laquelle les congolais, en commençant, évidemment, par les enfants, sont péniblement confrontés.
Remake
Il y lieu de signaler, enfin, que cette journée de l'enfant africain est célébrée en mémoire des enfants de Soweto, massacrés par le pouvoir de l'apartheid, pour avoir protesté lors d'une marche contre l'injustice et les inégalités en matière de l'éducation.
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a reçu en audience, la semaine dernière, dans son bureau de travail de la Cité de l’Union Africaine, les Avocats William Bourdon et Peter Salas, mandatés par le Gouvernement congolais, depuis le mois d’avril dernier, pour mener le front judiciaire, à l’échelle internationale, contre APPLE, fabricant de la marque de téléphone IPHONE. La République démocratique du Congo accuse cette société américaine de tirer profit de la situation d’insécurité qui secoue sa partie orientale pour exploiter en permanence, en collaboration avec des multinationales, ses minerais stratégiques, de manière illicite. Lors de cette audience-là, William Bourdon et Peter Salas ont fait le point à Félix Tshisekedi sur l’évolution de la mise en demeure initiée par la partie congolaise en France et aux Etats-Unis, tout en réitérant leur détermination à aller jusqu’au bout de la démarche afin de stopper toutes velléités expansionnistes de ceux qui, aujourd’hui comme hier, ont bâti leur notoriété sur le sort malheureux des populations vivant dans l’Est de la RD. Congo.
William Bourdon et Peter Salas ont également rencontré Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, à l’étape de Kinshasa. Ils ont discuté sur des mesures d’ampleur à mettre en place pour permettre à la République Démocratique du Congo de remporter la bataille. « Il faut agir. Il faut trouver les vecteurs d’influence pour montrer et prouver à tout le monde qu’il y a du sang dans les téléphones. Tout le monde doit savoir ce qui se passe dans la chaîne d’approvisionnement des téléphones qu’il a en mains. Nous comptons sur la société Apple. Nous pensons qu’elle peut agir pour décourager le commerce de ces produits exploités au prix du sang coulé. Notre démarche est de rendre responsables ceux qui continuent sur ce chemin d’impunité. Nous avons un devoir d’inventivité et d’imagination juridique pour faire triompher la démarche des autorités de la République Démocratique du Congo et donner l’estocade finale à Apple et toutes les autres multinationales impliquées dans l’exploitation des minerais de sang », ont dénoncé, avec fermeté, ces deux Avocats reçus par le Porte-parole du Gouvernement qui, de son côté, a exprimé la détermination du pays à décourager, à travers une telle démarche, tous les tireurs de ficelle dans la guerre imposée dans l’Est de la RDC.
« C’est une action surprise. La surprise est un des éléments de ce qui s’est fait ici. On a profité du passage de nos avocats ici pour faire le point avec les médias de l’évolution du dossier. Depuis, justement cette action qui avait été lancée le 25 avril dernier. Vous avez compris qu’il y a des choses qui ne peuvent pas être dites pour le moment parce qu’elles sont en train de couver. C’est une action qui sera sûrement longue parce qu’il ne s’agit pas seulement, comme l’a dit Maître Bourdon tout à l’heure, de faire focus sur une entreprise qui s’appelle Apple. Il y a d’autres cibles qui sont bénéficiaires des minerais qui sont produits illicitement, qui sont produits au prix du sang de citoyens de la République Démocratique du Congo », a explicité le Ministre Muyaya. Pour lui, en effet, plus rien ne sera comme avant. « Autant on se déploie sur le front diplomatique et le front militaire, autant nous opérons en même temps sur le front judiciaire, le front économique et sur le front médiatique. Nous irons encore davantage sur le front médiatique. Nous allons maintenir la vigilance et nous assurer que nous faisons comme gouvernement tout ce que nous devons faire pour amener la paix dans l’Est de la RDC, mais aussi pour recouvrer nos intérêts qui ont été indûment perçus par ceux qui profitent justement des recettes de nos minerais», a-t-il complété, devant ses hôtes de marque. A la même occasion, Ivon Mingashang, Coordonnateur de la Task-Force Justice Internationale, a évoqué, brièvement, la méthodologie ou encore la stratégie mise en place dans cette bataille par la partie congolaise contre tous les sponsors des groupes armés dans l’Est du territoire national.
«Ces erreurs nous ont enseigné et nous ne les reprendrons plus. Pour cette démarche, au sein de la task force, nous avons tout un service qui s’occupe de la recherche des informations, identification des données et de leurs archivages. Il se documente correctement au quotidien. Ce qui nous aidera progressivement», a rassuré ce professeur et expert en matière juridique.
Face-à-face avec la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, vendredi 14 juin 2024 en marge de la 1ère réunion du Conseil des Ministres, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a martelé sur le sens patriotique devant animer chacun des membres du Gouvernement. « Vous êtes ici pour la République. Vous devez oublier vos couleurs politiques, vos convictions religieuses pour vous mettre totalement à la tâche et répondre aux besoins de nos populations », leur a-t-il adressé en premier point de sa traditionnelle communication. Parmi les points saillants de cette réunion, Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, a annoncé l’organisation, dans un bref délai, d’un Séminaire gouvernemental pour permettre aux membres du Gouvernement, de s’imprégner des principes qui doivent les guider dans l’exécution des tâches qui leur sont confiées. In extenso, lisez l’intégralité du compte-rendu de cette première réunion ordinaire du Conseil des Ministres.
COMPTE RENDU DE LA PREMIERE REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
(Vendredi 14 juin 2024)
Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a présidé, à la Cité de l’Union Africaine, la première réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, piloté par la Première Ministre, Son Excellence Judith SUMINWA TULUKA, ce vendredi 14 juin 2024.
Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Présentation des Membres du Gouvernement nommés par Ordonnance N°24/039 du 28 mai 2024 à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, par Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ;
Points d’information.
Examen et adoption de textes.
COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Dans sa communication, le Président de la République, Chef de l’Etat a tenu à féliciter ceux qui ont été nommés et ceux qui ont été reconduits au sein du Gouvernement de la République. Avant de tracer la ligne de conduite pour les membres du Gouvernement, il a souligné la nécessité de mesurer l’ampleur de la mission qui leur a été confiée. « Vous êtes ici pour la République. Vous devez oublier vos couleurs politiques, vos convictions religieuses pour vous mettre totalement à la tâche et répondre aux besoins de nos populations », a-t-il martelé.
Au sujet de la situation sécuritaire, le Président de la République a invité les membres du Gouvernement à être des lobbyistes de notre cause dans toutes les rencontres internationales auxquelles ils seront conviés. A lui d’insister : « Nous devons tous nous assurer que nous contribuons au retour de la paix dans l’Est de notre pays. »
Sur un autre chapitre, le Président de la République a annoncé qu’il sera procédé, à un intervalle régulier de trois mois, un suivi et une évaluation de l’action gouvernementale pour s’assurer de son efficacité. « Les conséquences seront tirées au terme de chaque évaluation », a – t – il souligné tout en recommandant « la bienveillance, la courtoisie, la sobriété, la bonne gouvernance et l’exigence d’une conduite irréprochable dans tous les domaines » au regard du caractère prestigieux des fonctions ministérielles.
A lui de préciser : « la solidarité gouvernementale est une valeur cardinale qui devra être impérativement respectée de tous. »
Le Président de la République a terminé sa communication en souhaitant plein succès à chacun des membres du Gouvernement et que Dieu les accompagne dans l’accomplissement de leurs missions.
PRESENTATION DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Dans la suite de la communication du Président de la République, Chef de l’Etat, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement a d’abord tenu à sincèrement à remercier sincèrement le Président de la République, champion de la masculinité positive, pour sa nomination à la tête du Gouvernement en sa qualité de première femme à occuper ce poste dans l’histoire de notre pays. Ensuite, elle a procédé à la présentation de chaque membre de son équipe au Président de la République.
Elle a aussi dit la gratitude des membres du Gouvernement pour la confiance que le Président de la République a placée en chacun d’eux en leur confiant la gestion des différents secteurs de la vie nationale. La Première Ministre a également dit son engagement à faire exécuter le Programme d’actions du Gouvernement sur base duquel il a été investi et qui se fonde sur les six (06) engagements souscrits par le Président de la République à l’occasion de son discours d’investiture qui a suivi sa brillante élection.
En vue de doter le Gouvernement des outils nécessaires pour son fonctionnement harmonieux et au regard des spécificités contenues dans sa configuration actuelle, un travail de modification de l’Ordonnance portant organisation et fonctionnement du Gouvernement est en cours d’élaboration, d’une part ; et, celle fixant les attributions des Ministères, d’autre part.
Faisant suite au débat général sur le programme d’actions du Gouvernement en marge de l’investiture où les députés ont insisté sur la nécessité de travailler avec les indicateurs pour permettre d’apprécier l’évolution du travail du gouvernement, la Première Ministre entend transmettre à chaque membre du Gouvernement sa lettre de missions en vue de lui permettre d’élaborer une feuille de route de ses actions.
La Première Ministre a aussi annoncé l’organisation, dans un bref délai, d’un Séminaire gouvernemental pour permettre aux membres du Gouvernement, de s’imprégner des principes qui doivent les guider dans l’exécution des tâches qui leur sont confiées. Compte tenu de certaines urgences et au regard du calendrier de l’Assemblée Nationale dont la clôture de la session ordinaire intervient ce samedi 15 juin 2024, elle a annoncé la présentation d’un projet de Loi d’habilitation du Gouvernement.
Ce dernier portera sur l’autorisation de la prorogation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri et l’autorisation de la ratification des deux Accords de prêt du 25 mars 2024 conclus entre la République Démocratique du Congo et la Banque Africaine de Développement au titre de Projet d’Appui à la Gouvernance et au Développement des Compétences en soutien au Programme de Transformation de l’Agriculture « PAGDC-PTA », d’un montant de 90 millions d’unité de comptes.
POINTS D’INFORMATION
III.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a présenté le rapport sur l’état et l’administration du territoire national qui restent globalement dominés par la poursuite des opérations militaires ordonnées par le Président de la République, Chef de l’Etat, Commandant Suprême des Forces Armées et de la Police Nationale Congolaise, en vue de restaurer la sécurité et l’intégrité du territoire national.
Au cours de la semaine qui s’achève, l’état d’esprit de la population a été marqué notamment par :
- La dégradation des conditions humanitaires des millions des déplacés dans les zones de contact et autour de Goma ;
- La satisfaction de la population consécutive à la prestation de l'équipe nationale lors de ses deux dernières rencontres comptant pour les éliminatoires pour la coupe du Monde 2026 ;
- La cérémonie d'investiture par l'Assemblée Nationale, le 1 Juin 2024 de la nouvelle équipe gouvernementale, dirigée par Son Excellence Madame la Première Ministre, Judith SUMINWA TULUKA, après adoption de son Programme du Gouvernement 2024 à 2028.
Sur un autre volet, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a brossé les efforts déployés par les forces de sécurité contre le banditisme et la criminalité dans certaines villes du pays. Quant à la situation des sinistres et catastrophes, il a informé le Conseil du cas de naufrage de la Baleinière H/B la Sainteté survenu le 1er juin 2024 aux environs de la localité de Lediba, dans le territoire de Bolobo.
Cette embarcation, en provenance de Mushie pour Kinshasa, transportait environ 271 passagers. Le Gouvernement de la République a dépêché une équipe d'investigation aux fins d'établir les responsabilités et une Commission interministérielle va conduire une caravane humanitaire afin de porter secours aux rescapés.
Dans le Kasaï, il a été signalé le chavirement d'une baleinière appartenant à l'Etablissement Tshoulu, le 07 juin 2024, sur la rivière Kasaï, près du village Lumumba, en Territoire d'llebo. Tous les cas sont essentiellement dus au manque de respect de la législation en matière de la navigation fluviale et les surcharges.
En outre, le Gouvernement suit de près les cas d'incendie qui ont été rapportés dans les provinces du Kasaï Central et du Sud-Kivu.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
III.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a informé le Conseil sur la situation sécuritaire du pays dominée par les opérations de contre-offensive et de défense du territoire national menées par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo contre l’armée rwandaise et ses supplétifs terroristes M23.
Sur toutes les lignes de front, nos militaires se sont comportés avec bravoure pour mettre en déroute les ennemis de la paix et sécuriser les populations. Nos forces de défense et de sécurité restent engagées et plus que déterminées à pacifier cette partie du pays et à préserver l’intégrité du territoire national.
A l’ouest du pays, la situation demeure sous contrôle face à l’activisme des assaillants Mobondo. Des patrouilles s’intensifient dans la profondeur.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
EXAMEN ET ADOPTION D’UN TEXTE
IV.1. Projet de Loi portant habilitation du Gouvernement Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au Conseil le Projet de Loi portant habilitation du Gouvernement. Ce texte aura l’avantage de permettre au Gouvernement de prendre, par Ordonnances-Lois, des mesures concernant les matières relevant du domaine de la Loi pour l’exécution de son Programme d’Actions du Gouvernement, pendant les prochaines vacances des deux Chambres du Parlement.
Sont concernées, les mesures suivantes :
- L'autorisation de la prorogation de l'état de siège sur une partie de la République Démocratique du Congo ;
- La ratification des quelques Accords et Conventions de prêts conclu par la République Démocratique du Congo et ses partenaires.
Face à cette nécessité, le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a motivé la démarche du Gouvernement par l’article 129 de la Constitution qui l’autorise à solliciter du Parlement, avant l’entame de ses vacances, l’habilitation sus évoquée.
Après débats et délibérations, ce projet de Loi a été adopté. Dans une ambiance conviviale, les membres du Gouvernement ont eu l’occasion de souhaiter au Président de la République les vœux les meilleurs au lendemain de son anniversaire de naissance.
Les remerciant, le Président de la République a, avant de lever la séance, rappelé aux membres du Gouvernement la nécessité pour eux de se désintéresser de tout et de se dévouer entièrement au service de la République.
Commencée à 15h27’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 17h23’.
Jean Thierry Monsenepwo, Président du Conseil d'administration de Cobil SA, a récemment effectué une visite stratégique au siège de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) à Gaborone, Botswana. Cette visite s'inscrit dans une série de rencontres importantes visant à renforcer les relations économiques et industrielles de Cobil SA avec les institutions régionales.
Avant cette visite, M. Monsenepwo a rencontré les membres de la Chambre industrielle et d'affaires du Botswana, où il a représenté Cobil SA et discuté des opportunités de collaboration et d'investissement. Ces échanges fructueux ont pavé la voie pour sa visite au département des finances et des affaires de la SADC, une structure clé dans le développement économique de la région.
Au siège de la SADC, les discussions ont porté sur l'intégration de Cobil SA au sein du panel des sociétés pétrolières africaines bénéficiant de l'accompagnement de la SADC dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD). Cette intégration permettrait à Cobil SA de bénéficier d'un soutien accru de la part de la SADC, facilitant ainsi son expansion et ses opérations sur le continent.
Jean Thierry Monsenepwo a également reçu une invitation officielle pour la Direction Générale de Cobil SA, en vue de signer l'acte d'adhésion formalisant cette nouvelle collaboration. Cette signature marquera une étape importante dans le partenariat entre Cobil SA et la SADC.
A l'issue de cette rencontre, M. Monsenepwo a exprimé sa gratitude envers la SADC pour son soutien continu à la République Démocratique du Congo (RDC). Il a salué les efforts de la SADC pour soutenir l'action du Président Félix Tshisekedi, notamment dans la promotion de la paix dans l'est de la RDC et dans le développement de la région. "Il est essentiel de construire des ponts plutôt que des murs pour le développement de nos pays à travers des échanges solides," a déclaré M. Monsenepwo.
Cette visite et les discussions qui en ont découlé témoignent de l'engagement de Cobil SA à renforcer ses liens avec les institutions régionales et à contribuer au développement économique de l'Afrique australe. Les perspectives ouvertes par ce partenariat promettent des avancées significatives pour le secteur pétrolier et pour l'intégration économique de la région.
Il s'est déroulé dans un climat plein d'enthousiasme et de sérénité la cérémonie de remise-reprise au Ministère des Finances entre le Ministre sortant Nicolas KAZADI KADIMA-NZUJI et le Ministre entrant Doudou FWAMBA LIKUNDE, en présence de la Vice-Ministre des Finances O'Neige N'SELE, du Secrétaire Général du Gouvernement Jean Albert EKUMBAKI OMATA et du Secrétaire Général du Ministère des Finances Gaston MANYA ONADUKU.
Dans son mot de circonstance, le Ministre des Finances entrant s’est engagé à œuvrer notamment pour la stabilité du cadre macro-économique en vue de préserver le pouvoir d'achat et stabiliser le taux de change, pour la poursuite des réformes visant la simplification de la fiscalité et pour la réduction du train de vie des institutions sous le leadership éclairé du Président de la République Démocratique du Congo Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO.
Dans un ton serein, l'argentier national Doudou FWAMBA LIKUNDE a insisté sur la nécessité de travailler pour le bien-être social. C'est à ce titre qu'il a rappelé le projet de société de l'UDPS, à savoir : le peuple d'abord. Dans la même veine, il a également fait mention des réformes importantes réalisées dont celle de la gratuité de l'enseignement primaire ayant permis l'accès des millions d'élèves congolais à l'école.
L'heure est à l'action, a conclu le Ministre Doudou FWAMBA LIKUNDE.
De son côté, le Ministre des Finances sortant Nicolas KAZADI a chaleureusement félicité son successeur et lui a promis de rester disponible à tout moment pour répondre à toutes les préoccupations qu'il pourra avoir dans le but de faire avancer les choses concernant la gestion des finances publiques.
(Avec la Cellule de Communication du Ministère des Finances)
Un vent nouveau souffle au Ministère du Portefeuille où, depuis hier, jeudi 13 juin 2024, Jean-Lucien Bussa Tongba, Ancien Ministre du Commerce Extérieur, a officiellement pris ses nouvelles fonctions. Il a succédé à Madame Adèle Kayinda Mahina. La passation des pouvoirs entre les deux personnalités s’est déroulée dans le calme et la sérénité sous la conduite du Secrétaire Général au Portefeuille. Dans son allocution apprêtée pour la circonstance, Jean Lucien Bussa a rendu un vibrant hommage au Chef de l’Etat pour la marque de confiance dont il a bénéficié dans le cadre du nouveau Gouvernement. Il a exprimé son intérêt à prêcher par des actions palpables, durant son mandat, pour contribuer à la matérialisation de la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Sous la conduite de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, l’Ancien Ministre du Commerce Extérieur a promis de mettre en place une politique efficace qui va favoriser la création d’emplois, le développement des infrastructures, la participation substantielle des entreprises du Portefeuille de l’Etat à la croissance économique et le développement social.
«L'heure n'étant pas aux longs discours, mais à l'action, je relève la franche collaboration qu'a fait preuve Madame la Ministre d'Etat qui se matérialise, ce jour, par la mise à ma disposition des référentiels de travail devant me permettre d'accomplir dès les heures qui suivent les charges ministérielles qui me sont confiées par la très haute hiérarchie du pays. En conclusion, je m'engagerai à collaborer avec toutes les Structures, Cadres et Agents, Services et Organismes des Secteurs public et privé ainsi qu'avec tous les Ministères concernés dans un esprit d'ouverture, d'écoute et assure à tous de ma collaboration franche et sincère», a-t-il insisté, dans son mot, comme pour lancer un message fort au seuil de son avènement à la tête du Portefeuille.
La Pros.
DISCOURS DE PRISE DE FONCTION DE SON EXELLENCE
JEAN-LUCIEN BUSSA TONGBA, MINISTRE DU PORTEFEUILLE
Excellence Madame la Ministre d'Etat ;
Monsieur le Secrétaire Général au Portefeuille,
Mesdames et Messieurs ;
Distingués invités, en vos titres et qualités ;
Permettez-moi de reconnaitre, avant tout, la grandeur de l'Eternel, qui a rendu ce jour possible, et de qui nous recevons toute grâce excellente et tout don parfait.
C'est donc avec beaucoup d'humilité et de détermination que je prends les rênes du Ministère du Portefeuille. Ce, considérant que les fonctions ministérielles, ai-je toujours soutenu, ne constituent pas un privilège mais une responsabilité.
Responsabilité vis-à-vis du Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, qui a placé en moi sa confiance afin d'assumer les fonctions du Ministre de Portefeuille au sein du Gouvernement Judith SUMINWA TULUKA, Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, envers qui j'exprime ma très haute considération et ma profonde gratitude.
Responsabilité aussi et surtout vis-à-vis du peuple congolais, souverain primaire, de qui émane tous les Pouvoirs, et qui attend beaucoup de l'action gouvernementale.
Ainsi, conscient de mes responsabilités, je reste persuadé que de concert avec le Secrétariat Général que je remercie pour l'accueil et l'organisation de cette cérémonie de remise et reprise, le Conseil Supérieur du Portefeuille (C.S.P.), le Fonds Spécial du Portefeuille (F.S.P.) et Comité de Pilotage pouf la Réforme des Entreprises Publiques (COPIREP) ainsi que les Ministres qui assurent la Tutelle technique des Entreprises publiques, j'aimerai avec le concours de tous, être à même de relever les défis qui s'imposent à ce Ministère ; bien entendu en sauvegardant les acquis.
Parlant des acquis enregistrés sous votre mandat, je m'en vais donc reconnaître, à juste titre, le travail abattu au sein de ce Ministère sous le leadership de Son Excellence Madame la Ministre d'Etat.
C'est autant dire que, chaque fois que de besoin, je ne m'empêcherai pas de recourir à votre riche expérience de gestion de cc prestigieux Ministère pour l'Etat, en vertu des missions lui conférées par Ordonnance no 22/003 du 7 janvier 2022 fixant les attributions des Ministères.
Pourtant, ces attributions méritent enrichies et renforcées regard de la place et du rôle des entreprises du portefeuille de l’Etat dans la dynamique du développement économique et social du pays.
Mesdames et Messieurs Distingués invités, en vos titres et qualités;
En dépit des multiples challenges qui se posent pays dans ce secteur, les attentes de Son Excellence Monsieur le Président de la République, de Son Excellence Madame la Première Ministre et du Peuple Congolais de faire desdites Entreprises la colonne vertébrale de l'économie congolaise, C'est pourquoi, je m'inscris dans la perspective d'assurer que ces Entreprises fonctionnent efficacement tout en contribuant aux objectifs économiques et sociaux plus larges de la Nations.
Il s'agit, en termes d'orientation stratégique, d'établir des objectifs clairs et mesurables qui s'alignent avec le Plan de développement économique et social de la RDC, incluant : (i) la croissance industrielle; (ii) le développement des infrastructures et (iii) la création de l'emploi.
Il est également question de développer des Plans stratégiques à long terme qui définissent la direction future et la croissance des Entreprises de Portefeuille, ce qui va inclure l'identification des opportunités émergeants et des risques potentiels.
L'une de mes priorités à la tête de ce Ministère sera d'assurer et de surveiller activement la performance des Entreprises du Portefeuille afin qu'elles atteignent leurs objectifs et fonctionnent de manière encore plus efficace. Les contrats de performance, les rapports réguliers, les visites et audits sur site seront notre cheval de bataille.
Mesdames et Messieurs ; Distingués invités, en vos titres et qualités;
Nous allons ensemble nous atteler à améliorer la bonne gouvernance des Entreprises du Portefeuille de l'Etat, veiller à leur gestion orthodoxe ainsi que renforcer la responsabilité et la recevabilité des Mandataires Publics. Ensemble, nous devons mettre au cœur de notre action la recherche de l'efficacité et de l'efficience dans les secteurs où les intérêts de l'Etat actionnaire sont engagés,
Conformément aux piliers I, III et IV du programme du Gouvernement, notre vision à la tête de ce Ministère sera axée principalement sur :
-La participation substantielle des entreprises du Portefeuille CIC l'Etat à la croissance économique,
-La création des emplois ;
-Le développement des infrastructures et ;
-Le développement social.
Ceci implique de notre part, comme vous pouvez bien vous en rendre compte, la mise en œuvre des réformes audacieuses et adéquates pour une gouvernance responsable et des structures performantes.
Excellence Madame la Ministre d'Etat ;
Monsieur le Secrétaire Général au Portefeuille,
Mesdames et Messieurs ;
Distingués invités, en vos titres et qualités,
L'heure n'étant pas aux longs discours, mais à l'action, je relève la franche collaboration qu'a fait preuve Madame la Ministre d'Etat qui se matérialise, ce jour, par la mise à ma disposition des référentiels de travail devant me permettre d'accomplir dès les heures qui suivent les charges ministérielles qui me sont confiées par la très haute hiérarchie du pays. En conclusion, je m'engagerai à collaborer avec toutes les Structures, Cadres et Agents, Services et Organismes des Secteurs public et privé ainsi qu'avec tous les Ministères concernés dans un esprit d'ouverture, d'écoute et assure à tous de ma collaboration franche et sincère.
Reçus par le Chef de l’Etat, les Dirigeants et syndicalistes de l’Onatra assurés du redressement de leur entreprise.
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu, mardi à la Cité de l’Union africaine, le Comité de gestion et l’intersyndicale de la société Onatra S.A, venus lui faire part des préoccupations liées au fonctionnement de cette entreprise.
Face à la presse, le DG de l’Onatra, Martin Panu, a affirmé « avoir été reçu par le Chef de l’Etat afin de parler de la modernisation des activités de l’Onatra S.A notamment, de l’épineuse question du port maritime et de la réhabilitation du chemin de fer».
«Nous avons rencontré le Président de la République pour qu’il nous donne des directives à suivre afin que les contrats que signent l’ex-Onatra et ses partenaires soient gagnant-gagnant, qu’ils protègent l’emploi et profitent aux Congolais», a-t-il ajouté.
«Le Chef de l’Etat a pris en compte les préalables, à la fois, sociaux et techniques du Banc Syndical mécontent du contrat que l’Onatra a signé avec la firme MSC, sans associer l’intersyndicale», s’est réjoui Armand Asase, Président de l’Intersyndicale.
Eclaircissements
C’est en vue de fournir des éclaircissements à l’Intersyndicale de l’ONATRA qui se disait non informée des contours du contrat de concession du port de Matadi, que le Président de la République Démocratique du Congo, M. Félix Tshisekedi Tshilombo, a reçu, le mardi dernier le concessionnaire MCTC, le comité de gestion de l’ONATRA et l’Intersyndicale de cette entreprise du portefeuille de l’Etat pour partager sa Vision concernant le développement du secteur portuaire en République Démocratique du Congo. Il a été question de tordre le cou à la désinformation concernant des présumés licenciements massifs des agents et cadres de l’ONATRA. En clair, il n’y aura pas de licenciement massif à l’ONATRA, car la concession permettra de sécuriser et de pérenniser les emplois des travailleurs de l'ONATRA. En effet, MCTC s'est engagée à recruter en priorité les travailleurs de l'ONATRA en fonction de ses besoins opérationnels.
Aussi, dans le cadre de cette concession entre l’Etat congolais et MCTC, il est prévu une structuration qui assurerait la mise en place, par l’Etat, d’un fonds social afin de régler durablement le passif social de l’ONATRA qui frappe durement les travailleurs et leurs familles.
La vision consiste à voir Matadi être doté d’un port moderne, qui est exploité à ce jour avec des équipements qui datent des années 1929 et remplacer des queues qui sont vieux de près de 100 ans. Plus concrètement, la concession va permettre la réhabilitation et la modernisation du terminal à conteneurs du port de Matadi, portant ainsi le niveau de service aux meilleurs standards internationaux.
Les travaux de construction de nouvelles infrastructures et l'acquisition de nouveaux équipements vont générer des revenus importants pour l'Etat et l'ONATRA sous forme de redevances de concession, une première en RDC. De plus, la concession prévoit la formation et le renforcement des capacités des travailleurs ainsi que le transfert de technologie, ce qui permettra d'améliorer les compétences et l'efficacité des opérations portuaires.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette vision, le chef de l’Etat a sollicité et obtenu l'accord de l'Etat du Qatar et du Groupe MSC, leader mondial du transport maritime, pour accompagner le projet de modernisation et de développement du terminal à conteneurs du port public de Matadi. Les financements étant mobilisés, il a exigé de ses partenaires de démarrer les travaux sans délai.
De cette audience de clarification, l’on apprend que le concessionnaire a rassuré au chef de l’Etat qu’il va respecter sa part du contrat et les travaux devraient commencer incessamment pendant la saison sèche et les équipements neufs de dernière génération seront déployés d’ici avant la fin de l’année.
Parmi les retombées de cette rencontre, c’est l’engagement du chef de l’Etat avec le Gouvernement Suminwa de la mise en place d’un fond social qui va résoudre une fois pour toute le problème de passif de l’ONATRA qui en ce jour connait une grève au niveau du port de l’ONATRA due aux arriérés de salaire de près de 4 mois. Une fois ce fond social mis en place, ces genres de situation ne sera qu’une vieille histoire pour l’ONATRA.
Assurer l’équilibre financier de l'ONATRA
Disons que la mise en concession s’intègre dans un cadre plus global de restructuration des activités de manutention des conteneurs dans le corridor de Matadi avec pour objectif principal d’assurer l’équilibre financier de l'ONATRA. Le Président de la République a annoncé la création d'un Fonds Social destiné à apurer tout le passif social dû au personnel de l'ONATRA, une initiative exceptionnelle pour le personnel. Les activités de manutention des conteneurs génèreront désormais des revenus de concession pour l’Etat et l’ONATRA.
Au cours de cette réunion, le Président de la République a également informé que tout le personnel de l'ONATRA actuellement en poste au terminal à conteneurs de Matadi sera maintenu, et il n’y aura aucun licenciement. De plus, de nouveaux recrutements auront lieu dans le cadre du développement et des travaux de construction du terminal qui vont démarrer sans délais.
Le Président de la République a demandé aux syndicats et à l'intersyndicale de le soutenir dans l'exécution de ce projet crucial pour son programme de développement des infrastructures portuaires en RDC.
«Nous remercions Monsieur le Président de la République pour l'honneur qu'il nous a fait en partageant sa Vision. Nous nous engageons sans réserve à accompagner le Gouvernement, la Direction Générale de l'ONATRA ainsi que ses partenaires, le Qatar et le Groupe MSC, dans le projet de modernisation du port de Matadi, qui comporte également des volets exceptionnels visant l'amélioration de la situation financière de l'ONATRA ainsi que les conditions de travail et de vie de son personnel », a indiqué le concessionnaire MCTC.
Signalons que c’est depuis 2016 que l'ONATRA a perdu plus de 75% de ses volumes de conteneurs traités au profit des ports privés. Cette baisse d'activité a entraîné une diminution importante de ses revenus, ce qui a entraîné un manque d'investissements dans les infrastructures et les équipements, affectant considérablement la productivité et les performances du terminal à conteneur de Matadi.
Les ambitions de MCTC sont alignées avec la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo exprimée lors d’une visite dudit Terminal à Lomé au Togo en 2020. MCTC est fier et honoré de contribuer à la mise en œuvre du volet infrastructure du programme du Chef de l'État. Cette collaboration reflète l'engagement de MCTC à soutenir le développement et la modernisation des infrastructures en République Démocratique du Congo, en accord avec les objectifs du gouvernement pour le progrès et la prospérité du pays.
Un sommeil, quelle que soit sa longueur, n’est pas infini,
Le fleuve Congo, quelle que soit sa distance, n’est pas infini,
L’espace infini dans l’univers est contenu dans les limites de la terre,
Mais où se situent donc les limites de la peine de la République Démocratique du Congo?
Le fleuve Congo a conduit notre peine jusqu’à l’océan,
L’océan a conduit, à son tour, notre peine jusqu’à la mer,
La mer a parcouru des nations entières portant sur son dos notre peine,
Est-ce que le monde a seulement vu notre peine sans toutefois l’entendre?
A l’ONU, ce sont des mains nues en l’air « TOUS POUR LE CONGO »
Ce ne sont que des mains nues sans plumes ni encres.
Carla Del Ponte n’arrive pas toujours.
Sans attendre que la réponse revienne par le fleuve Congo, le peuple, autrefois si fort et si dynamique, a choisi la route de l’exil.
Tout en se demandant si le salut reviendra par le fleuve Congo, le peuple a croisé une mort sauvage sur son chemin de l'exil. Dans son exode, le peuple juif croyait en la terre promise à Canaan.
Pour le peuple congolais en exode dans sa terre natale, où se trouve la terre promise ?
Attendre que le fleuve Congo lui revienne avec une réponse ou compter sur les mains nues de l’ONU, est-ce que le peuple congolais fixera sa propre paix un jour ?
Un peuple nain sur des épaules des géants verra certainement loin.
Richie LONTULUNGU,
L’infini dans la peine du Congo,
01.04.2024, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Le programme d’actions du gouvernement de la République Démocratique du Congo pour la période 2024-2028 est une feuille de route ambitieuse visant à transformer le pays en une économie diversifiée et résiliente. En se basant sur six engagements majeurs, le gouvernement entend répondre aux aspirations exprimées par le peuple congolais lors des élections.
Ces engagements comprennent la création d’emplois, la protection du pouvoir d’achat, l’amélioration de la sécurité nationale, l’accès aux services de base, la diversification économique et l’efficacité des services publics. Le programme met un accent particulier sur le développement des infrastructures, comme les routes, les voies ferrées et les installations énergétiques, qui sont essentielles pour stimuler la croissance économique et améliorer la qualité de vie des congolais. Il prévoit également des réformes dans les secteurs de l’éducation et de la santé pour garantir un accès équitable aux services sociaux de base. En outre, le programme reconnaît l’importance de la modernisation technologique et de l’innovation comme moteurs de développement. Le coût total du programme est estimé à 92,9 milliards USD sur cinq ans, ce qui soulève des questions sur la viabilité financière et la capacité de mobilisation des ressources nécessaires. Cependant, le gouvernement reste optimiste quant à la possibilité de mobiliser ces fonds à partir de sources étatiques et non étatiques, tant au niveau central que provincial. En fin de compte, ce programme est perçu comme un outil stratégique pour orienter les politiques et actions futures, visant à bâtir un Congo moderne, résilient et prospère.
Le Programme d’Actions du Gouvernement n’est toutefois pas à l’abri des risques de dérapage, particulièrement dans le contexte complexe de la RDC. L’instabilité sécuritaire reste l’un des défis les plus pressants. La RDC est confrontée à des conflits armés persistants, notamment dans l’est du pays, où des groupes rebelles continuent de déstabiliser les régions. Cette situation non seulement entrave la mise en œuvre des projets de développement mais met également en péril la sécurité des citoyens et la stabilité économique.
De plus, la volatilité économique constitue un autre risque majeur. La RDC dépend fortement des exportations de matières premières, rendant son économie vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux. Une baisse soudaine des prix des ressources pourrait compromettre les objectifs économiques du programme et exacerber les tensions sociales. La faiblesse institutionnelle est également une préoccupation importante. Les capacités limitées des institutions gouvernementales et locales à gérer efficacement les programmes et les fonds publics peuvent conduire à une mauvaise exécution des projets et à une corruption persistante. Enfin, les défis logistiques et infrastructurels sont omniprésents. Le manque d’infrastructures adéquates et les difficultés logistiques peuvent ralentir ou entraver la mise en œuvre des initiatives prévues dans le programme.
Points forts du Programme
L’un des principaux atouts du programme d’actions du gouvernement de la RDC pour 2024-2028 est sa vision stratégique claire et cohérente. Le programme est bien aligné avec une ambition de long terme pour le développement durable de la RDC, visant à surmonter les défis structurels et à répondre aux besoins socio-économiques du pays. Il reconnaît les potentiels énormes de la RDC en matière de ressources naturelles et de position géographique, et propose des stratégies pour exploiter ces avantages de manière durable et inclusive. L’accent mis sur la diversification économique est particulièrement significatif. En visant à réduire la dépendance excessive aux secteurs extractifs, le programme promeut le développement de l’agriculture, des infrastructures, et des industries manufacturières. Cette diversification est essentielle pour créer des emplois durables et stimuler une croissance économique inclusive.
Les investissements massifs prévus dans les infrastructures sont un autre point fort majeur. Le développement des routes, des chemins de fer, et des installations énergétiques est crucial pour améliorer la connectivité et faciliter le commerce à travers le pays. Ces projets d’infrastructures sont également conçus pour relier les zones de production agricole et minière aux marchés nationaux et internationaux, ce qui est fondamental pour le développement économique. Le programme met également l’accent sur la sécurité et la stabilité, en renforçant les capacités des forces de défense et de sécurité pour protéger le territoire national et sécuriser les biens et les personnes. Cet engagement est crucial dans le contexte de la RDC, où l’insécurité reste un obstacle majeur au développement. Enfin, le programme se distingue par son engagement envers les progrès sociaux. Des initiatives telles que l’amélioration de l’accès à l’éducation et aux soins de santé, ainsi que la promotion de l’inclusion sociale et de la justice, sont essentielles pour le bien-être de la population et pour la construction d’une société plus équitable et plus résiliente.
Domaines nécessitant des améliorations
Malgré ses nombreux points forts, le programme d’actions du gouvernement de la RDC pour 2024-2028 présente plusieurs domaines nécessitant des améliorations. Tout d’abord, bien que le programme mette en avant des réformes économiques nécessaires pour stimuler l’investissement privé et lutter contre la corruption, il manque de détails spécifiques sur la manière dont ces réformes seront mises en œuvre. Les mécanismes de mise en œuvre clairs et les étapes concrètes sont essentiels pour assurer que ces réformes produisent les résultats escomptés.
Un autre aspect nécessitant une amélioration est la capacité institutionnelle. La RDC doit renforcer les capacités de ses institutions publiques pour garantir une exécution efficace du programme. Cela inclut la nécessité de formations spécialisées, l’amélioration des infrastructures administratives, et l’établissement de processus de gestion efficaces. Sans une solide capacité institutionnelle, même les meilleures stratégies risquent de ne pas être mises en œuvre de manière efficace.
Le financement du programme représente également un défi majeur. Le coût total de 92,9 milliards USD est extrêmement élevé, et il est crucial de développer des plans détaillés sur la manière de mobiliser ces ressources. Cela inclut l’identification des sources de financement, qu’elles soient internes ou externes, et la mise en place de mécanismes robustes pour gérer ces fonds de manière transparente et responsable.
La coordination intersectorielle est un autre domaine clé nécessitant des améliorations. Pour éviter les conflits de politiques et assurer une approche intégrée, il est essentiel de mettre en place des mécanismes robustes pour coordonner les actions entre les différents ministères et secteurs. Une meilleure coordination permettrait de maximiser l’impact des initiatives et d’éviter les redondances et les inefficacités.
Enfin, le programme pourrait bénéficier d’un système de suivi et d’évaluation plus détaillé. Il est crucial d’établir des indicateurs clairs pour évaluer les progrès et ajuster les stratégies en fonction des résultats obtenus. Un suivi rigoureux permettra de s’assurer que les objectifs du programme sont atteints et que les ressources sont utilisées de manière efficace.
Le Programme repose-t-il sur un diagnostic compréhensif de la situation de la RDC ?
Le programme d’actions du gouvernement de la RDC repose sur une analyse approfondie et exhaustive des défis auxquels le pays est confronté. Cette analyse englobe divers aspects, y compris les contraintes économiques, les défis sécuritaires, et les besoins en infrastructures et en services sociaux. Le document reconnaît la complexité de la situation macroéconomique du pays, marquée par une dépendance excessive aux secteurs extractifs, une volatilité économique due aux chocs externes, et une nécessité impérative de diversification économique. La RDC est décrite comme un pays avec un potentiel énorme mais confronté à des défis structurels significatifs. Le programme reconnaît les impacts négatifs des conflits armés récurrents, notamment dans l’Est du pays, qui perturbent les chaînes d’approvisionnement et empêchent le développement économique. Il souligne également l’importance de résoudre les problèmes de gouvernance et de renforcer l’État de droit pour assurer un environnement propice au développement.
L’analyse contextuelle du programme prend en compte les impacts des chocs économiques internationaux, tels que la fluctuation des prix des matières premières et les pressions inflationnistes globales, qui affectent directement l’économie congolaise. De plus, elle évalue les défis posés par le changement climatique, qui exacerbent la vulnérabilité de l’économie et mettent en péril les moyens de subsistance de millions de Congolais. Sur le plan social, le programme identifie les énormes déficits en matière de services sociaux, notamment l’accès à l’éducation, à la santé et aux infrastructures de base. Il reconnaît que malgré les efforts déployés pour améliorer l’accès à ces services, des disparités significatives persistent entre les régions urbaines et rurales, ainsi qu’entre différentes provinces.
Le Programme repose-t-il sur une théorie de changement ?
Le programme d’actions du gouvernement de la RDC semble implicitement basé sur une théorie de changement visant à transformer le pays en une économie diversifiée, résiliente et équitable. Cette théorie de changement repose sur plusieurs piliers stratégiques qui, ensemble, visent à surmonter les défis actuels et à créer les conditions nécessaires pour un développement durable à long terme. Un élément clé de cette théorie est l’accent mis sur la diversification économique. Le programme reconnaît que pour sortir de la dépendance aux secteurs extractifs, il est essentiel de développer d’autres secteurs de l’économie, notamment l’agriculture, l’industrie manufacturière, et les services. Cette diversification est censée créer des emplois, stimuler la croissance économique et améliorer la résilience économique face aux chocs externes.
La modernisation des infrastructures est un autre pilier crucial de cette théorie de changement. En investissant dans les infrastructures de transport et d’énergie, le programme vise à améliorer la connectivité et à faciliter le commerce, ce qui est essentiel pour stimuler le développement économique et améliorer la qualité de vie des citoyens. La réforme des services publics et la lutte contre la corruption sont également des composantes centrales de cette théorie de changement. Le programme propose des réformes structurelles pour améliorer l’efficacité et la transparence des services publics, ce qui est crucial pour renforcer la confiance des citoyens et des investisseurs, et pour garantir que les ressources publiques sont utilisées de manière efficace.
En outre, le programme met en avant la nécessité de renforcer la sécurité et la stabilité, en consolidant les capacités des forces de défense et de sécurité et en améliorant la gouvernance judiciaire. La sécurité est perçue comme un prérequis fondamental pour le développement économique et social, et le programme vise à créer un environnement sécurisé qui permet aux activités économiques de prospérer.
Enfin, le programme promeut l’inclusion sociale et l’équité, en visant à réduire les disparités régionales et à améliorer l’accès aux services sociaux de base. En intégrant ces éléments, la théorie de changement du programme cherche à créer un Congo plus uni, plus prospère et plus résilient.
Y a-t-il une corrélation entre activités, stratégies/politiques et résultats attendus ?
Le programme établit des liens entre les activités proposées, les stratégies/politiques et les résultats attendus. Chaque secteur stratégique du programme est conçu pour répondre à des objectifs spécifiques alignés sur les engagements du président. Par exemple, les investissements dans les infrastructures visent à améliorer la connectivité et à soutenir le développement économique dans les zones rurales et urbaines, ce qui devrait conduire à une croissance économique plus inclusive et à la création d’emplois. Dans le domaine de la sécurité, les actions telles que le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité sont directement liées à l’objectif de sécuriser le territoire national et de protéger les citoyens. Ces mesures sont conçues pour réduire la criminalité et les conflits, ce qui est essentiel pour créer un environnement stable et propice au développement économique et social.
Le programme met également en avant des politiques pour améliorer l’accès aux services sociaux de base, comme l’éducation et la santé. Les initiatives dans ces domaines sont directement liées à l’objectif de réduire les inégalités sociales et de promouvoir le développement du capital humain, ce qui est crucial pour la croissance économique à long terme. En matière de diversification économique, le programme propose des réformes dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie pour stimuler la production locale et réduire la dépendance aux importations. Ces actions sont conçues pour créer une économie plus compétitive et générer des emplois durables, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie.
Le lien entre les stratégies proposées et les résultats attendus est également évident dans l’accent mis sur la gouvernance et la transparence. Les réformes visant à renforcer la gestion des finances publiques et à lutter contre la corruption sont conçues pour améliorer l’efficacité et la transparence des dépenses publiques, ce qui devrait conduire à une meilleure utilisation des ressources et à des résultats plus tangibles pour les citoyens.
Y a-t-il un lien entre le développement des infrastructures et secteurs productifs ?
Le programme met un fort accent sur le développement des infrastructures et leur lien avec les secteurs productifs du pays. Les infrastructures, telles que les routes, les voies ferrées et les voies fluviales, sont reconnues comme des catalyseurs essentiels pour le développement économique, en particulier pour les secteurs clés comme les mines, l’agriculture, le tourisme et les forêts. L’amélioration des infrastructures de transport est considérée comme cruciale pour désenclaver les zones rurales et faciliter l’accès aux marchés pour les produits agricoles. Le programme propose des investissements dans le développement de routes de desserte agricole, ce qui devrait permettre de réduire les coûts de transport, d’améliorer la compétitivité des produits agricoles locaux et de stimuler la production et la productivité agricoles.
En ce qui concerne le secteur minier, le programme reconnaît l’importance des infrastructures pour le transport des minerais vers les marchés nationaux et internationaux. Les projets comme le corridor Banana-Sakania sont conçus pour faciliter le commerce et attirer des investissements dans le secteur minier, ce qui est essentiel pour la croissance économique de la RDC.
Le développement des infrastructures est également lié au secteur du tourisme. En améliorant les routes et les voies de communication, le programme vise à promouvoir le tourisme intérieur et international, ce qui peut générer des revenus substantiels et créer des emplois. Le programme prévoit également la réhabilitation et le développement des infrastructures touristiques dans les sites clés pour attirer plus de visiteurs. Dans le secteur forestier, les infrastructures sont nécessaires pour améliorer l’accès aux zones de production et pour soutenir les activités de gestion durable des forêts. Les investissements dans les infrastructures de transport peuvent faciliter l’exportation de produits forestiers et promouvoir des pratiques de gestion forestière durable.
Y a-t-il un lien entre le développement du secteur énergétique et secteurs productifs
Le développement du secteur énergétique est un pilier central du programme d’actions du gouvernement de la RDC, avec une reconnaissance explicite de son importance pour les secteurs productifs tels que les mines, l’agriculture, le tourisme et les forêts. L’accès à une énergie fiable et abordable est essentiel pour le développement économique et la compétitivité des entreprises, et le programme met en avant plusieurs initiatives pour améliorer la capacité énergétique du pays. L’un des projets phares du programme est le développement du complexe hydroélectrique Grand Inga, qui a le potentiel de transformer le paysage énergétique de la RDC et de fournir une énergie renouvelable et abondante pour les secteurs productifs. En plus de Grand Inga, le programme prévoit des investissements dans l’énergie solaire et d’autres sources d’énergie renouvelable pour diversifier le mix énergétique du pays et répondre aux besoins croissants en énergie.
Pour le secteur minier, qui est l’un des principaux moteurs économiques de la RDC, un approvisionnement énergétique stable est crucial pour les opérations minières. Le programme propose de renforcer les infrastructures énergétiques pour soutenir l’exploitation minière et la transformation des minerais, ce qui est essentiel pour ajouter de la valeur localement et pour augmenter les revenus du secteur minier. Dans l’agriculture, l’accès à l’énergie est important pour l’irrigation, la transformation des produits agricoles et le stockage. Le programme prévoit des initiatives pour améliorer l’électrification rurale, ce qui peut aider à moderniser les pratiques agricoles et à augmenter la productivité. En outre, le développement des énergies renouvelables peut fournir des solutions énergétiques durables pour les zones rurales, réduisant ainsi la dépendance aux sources d’énergie fossiles coûteuses et polluantes.
Le secteur touristique peut également bénéficier du développement du secteur énergétique. Des infrastructures énergétiques fiables sont nécessaires pour soutenir les installations touristiques et pour améliorer l’expérience des visiteurs. Le programme propose des mesures pour améliorer l’approvisionnement en énergie dans les sites touristiques clés, ce qui peut attirer plus de touristes et stimuler l’économie locale.
Existe-il un mécanisme pour éviter les incohérences et conflits entre stratégies/politiques ?
Le programme semble reconnaître l’importance d’une coordination efficace entre les différentes stratégies et politiques pour éviter les incohérences et les conflits. Toutefois, bien que le document mette en avant la nécessité d’une approche intégrée et coordonnée, les mécanismes spécifiques pour gérer ces interactions ne sont pas détaillés de manière exhaustive. Pour assurer une coordination efficace, il est crucial d’établir des structures de gouvernance claires et des processus de consultation réguliers entre les ministères et les agences responsables de la mise en œuvre des différentes initiatives. Cela peut inclure la création de comités intersectoriels ou de groupes de travail chargés de superviser la mise en œuvre des politiques et de résoudre les problèmes de chevauchement ou de conflit entre les stratégies.
Un autre aspect important est la mise en place de systèmes de planification et de budgétisation intégrés. Le programme propose un dispositif de Planification – Programmation – Budgétisation – Suivi et Évaluation (PPBSE), qui est conçu pour aligner les budgets des ministères et des agences avec les priorités stratégiques du gouvernement. Ce système peut aider à garantir que les ressources sont allouées de manière cohérente et efficace, en évitant les doublons et en maximisant l’impact des investissements publics.
Le renforcement des capacités institutionnelles est également essentiel pour gérer les interactions complexes entre les différentes politiques. Le programme souligne la nécessité de former les fonctionnaires et d’améliorer les infrastructures administratives pour soutenir une mise en œuvre efficace. Des capacités institutionnelles robustes permettent de mieux coordonner les actions, de suivre les progrès et de s’adapter aux défis émergents. Enfin, la transparence et la participation des parties prenantes jouent un rôle crucial pour éviter des incohérences et des conflits. En impliquant les parties prenantes dans le processus de planification et en assurant une communication claire sur les objectifs et les actions, le gouvernement peut construire un consensus et réduire les risques de conflit entre les stratégies.
Du système de gouvernance et de coordination
Le programme reconnaît que la réussite de ses initiatives dépend en grande partie de la capacité des institutions publiques à planifier, coordonner et mettre en œuvre les actions de manière cohérente et efficace. Un aspect clé de ce système est l’accent mis sur la transparence et la reddition de comptes. Le programme propose des réformes pour améliorer la gestion des finances publiques et renforcer la responsabilité des acteurs publics. Ces mesures incluent la mise en place de budgets réalistes et crédibles, l’amélioration de la qualité des dépenses publiques et l’intensification de la mobilisation des recettes publiques. En renforçant la transparence et la responsabilité, le gouvernement vise à assurer une utilisation efficace des ressources et à construire la confiance des citoyens et des investisseurs.
La coordination interinstitutionnelle est également un élément crucial du système de gouvernance proposé. Le programme prévoit des mécanismes pour aligner les actions des ministères, des structures et des agences avec les priorités stratégiques du gouvernement. Cela inclut la création de plateformes de concertation et de collaboration pour faciliter la communication et la coordination entre les différentes entités gouvernementales. Ces structures sont essentielles pour éviter les chevauchements, maximiser l’impact des initiatives et assurer une approche intégrée du développement.
Le renforcement des capacités institutionnelles est un autre pilier du système de gouvernance et de coordination. Le programme souligne la nécessité de former les fonctionnaires, d’améliorer les infrastructures administratives et de moderniser les systèmes de gestion. En développant des capacités institutionnelles solides, le gouvernement peut mieux planifier, exécuter et superviser les politiques publiques, ce qui est essentiel pour la mise en œuvre réussie du programme.
Enfin, la participation des parties prenantes est considérée comme un facteur clé de succès. Le programme encourage le dialogue et la participation des citoyens, du secteur privé et de la société civile dans le processus de prise de décision. En impliquant les parties prenantes, le gouvernement peut recueillir des informations précieuses, construire un consensus et assurer que les initiatives répondent aux besoins et aux aspirations de la population.
Existe-il un système de suivi et évaluation ?
Le programme inclut la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation (S&E) pour surveiller les progrès et évaluer les résultats des initiatives proposées. Ce système est essentiel pour assurer que les actions du gouvernement sont efficaces et pour ajuster les stratégies en fonction des performances observées. Le dispositif de Planification – Programmation – Budgétisation – Suivi et Évaluation (PPBSE) mentionné dans le programme est conçu pour aligner les actions et les budgets avec les priorités stratégiques, tout en fournissant un cadre pour le suivi et l’évaluation. Ce système vise à intégrer le suivi et l’évaluation dans le cycle de gestion des politiques publiques, en assurant que chaque étape, de la planification à l’exécution et à l’évaluation, est bien coordonnée et alignée sur les objectifs du gouvernement.
Toutefois, pour que ce système soit efficace, il est crucial d’établir des indicateurs de performance clairs et mesurables. Le programme devrait définir des indicateurs spécifiques pour chaque objectif stratégique, qui permettront de mesurer les progrès réalisés et d’évaluer l’impact des initiatives. Ces indicateurs doivent être régulièrement suivis et analysés pour identifier les succès et les domaines nécessitant des améliorations.
La collecte et l’analyse des données sont des composants essentiels du système de suivi et d’évaluation. Le programme doit mettre en place des mécanismes robustes pour recueillir des données fiables et à jour sur les différents aspects des initiatives. Ces données doivent être analysées pour fournir des informations pertinentes sur la performance et pour guider la prise de décision. Il est important de renforcer le CAID (www.caid.cd).
Le retour d’information et l’apprentissage sont également des éléments clés du système de suivi et d’évaluation. Le programme doit inclure des mécanismes pour diffuser les résultats des évaluations et pour intégrer les leçons apprises dans le processus de planification et d’exécution. En utilisant ces informations, le gouvernement peut ajuster ses stratégies et ses actions pour améliorer l’efficacité et l’impact du programme.
Enfin, la participation des parties prenantes est cruciale pour le succès du système de suivi et d’évaluation. En impliquant les citoyens, le secteur privé et la société civile dans le processus de S&E, le gouvernement peut recueillir des perspectives diverses, renforcer la transparence et la responsabilité, et s’assurer que les initiatives répondent aux besoins et aux attentes de la population.
Existe-il un mécanisme de responsabilité mutuelle ?
Le programme ne décrive pas en détail un mécanisme formel de responsabilité mutuelle, mais il souligne la nécessité de renforcer la transparence, la reddition de comptes et la participation des parties prenantes dans le processus de mise en œuvre. Un mécanisme efficace de responsabilité mutuelle implique la mise en place de structures et de processus permettant de responsabiliser toutes les parties prenantes, y compris les fonctionnaires, les agences gouvernementales, le secteur privé et la société civile, pour leurs rôles et leurs contributions à la réalisation des objectifs du programme. Cela peut inclure la définition claire des rôles et des responsabilités, l’établissement d’objectifs de performance, et la création de systèmes pour suivre et évaluer les contributions de chaque partie.
La transparence est un pilier fondamental de la responsabilité mutuelle. Le programme propose des réformes pour améliorer la transparence dans la gestion des finances publiques et dans l’exécution des politiques. En rendant les informations sur les budgets, les dépenses et les résultats accessibles au public, le gouvernement peut renforcer la responsabilité et encourager une participation active des citoyens dans le suivi et l’évaluation des actions gouvernementales.
La reddition de comptes est également cruciale. Le programme mentionne la nécessité d’intensifier la mobilisation des recettes publiques et d’améliorer la qualité des dépenses, ce qui implique un suivi rigoureux et une évaluation régulière des performances. Les mécanismes de reddition de comptes, tels que les audits financiers, les inspections et les évaluations indépendantes, sont essentiels pour assurer que les ressources sont utilisées de manière efficace et que les objectifs sont atteints.
En outre, le programme encourage la participation des parties prenantes dans le processus de prise de décision et de mise en œuvre. En impliquant les citoyens, les organisations de la société civile et le secteur privé, le gouvernement peut renforcer la légitimité de ses actions, recueillir des informations précieuses et s’assurer que les initiatives sont alignées sur les besoins et les aspirations de la population.
Pour renforcer davantage la responsabilité mutuelle, le programme pourrait bénéficier de l’intégration de mécanismes formels pour évaluer et sanctionner positivement ou négativement les performances des parties prenantes. Cela peut inclure des systèmes de récompenses pour les performances exceptionnelles et des mesures correctives pour les insuffisances, ce qui encouragerait une culture de responsabilité et d’amélioration continue.
De l’adéquation du budget par rapport aux défis
Le budget proposé est ambitieux, avec un coût total estimé à 92,9 milliards USD sur cinq ans. Ce montant reflète l’ampleur des défis auxquels le pays est confronté et l’envergure des initiatives nécessaires pour les surmonter. Cependant, l’adéquation de ce budget par rapport aux défis à relever soulève plusieurs questions critiques sur la capacité du gouvernement à mobiliser les ressources nécessaires et à gérer efficacement ces fonds. Tout d’abord, la mobilisation des ressources pour financer ce budget est un défi majeur. Le programme propose de couvrir le coût total par des ressources étatiques et non étatiques, provenant à la fois du gouvernement central, des provinces et des entités territoriales décentralisées. Toutefois, la capacité de la RDC à mobiliser ces ressources dépend de plusieurs facteurs, y compris la performance économique du pays, l’efficacité des systèmes de collecte de revenus, et la capacité à attirer des financements externes, que ce soit par des investissements directs étrangers, des prêts ou des aides internationales.
Ensuite, la gestion efficace de ce budget est essentielle pour assurer que les ressources allouées produisent les résultats escomptés. Le programme met en avant la nécessité de réformes pour améliorer la gestion des finances publiques, y compris la mise en place de budgets réalistes et crédibles, et l’amélioration de la qualité des dépenses publiques. Ces réformes sont cruciales pour éviter les gaspillages, les inefficacités et les détournements de fonds, et pour garantir que les investissements sont dirigés vers des initiatives à fort impact.
L’adéquation du budget par rapport aux défis à relever dépend également de la capacité du gouvernement à prioriser les investissements. Le programme propose une large gamme d’initiatives dans divers secteurs, ce qui nécessite une planification et une budgétisation rigoureuses pour s’assurer que les ressources sont allouées de manière stratégique. Les priorités doivent être définies en fonction de leur potentiel à contribuer à la croissance économique, à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie de la population.
Un autre aspect à considérer est la viabilité financière à long terme du programme. Le coût élevé du programme pose la question de la durabilité des finances publiques de la RDC et de la capacité du pays à gérer son endettement tout en poursuivant ses objectifs de développement. Il est crucial de s’assurer que le financement du programme ne compromet pas la stabilité macroéconomique du pays et ne génère pas une dépendance excessive aux financements externes.
Le Programme contient-il des stratégies pour améliorer la réputation et la crédibilité du Gouvernement ?
L’un des piliers fondamentaux du Programme est l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption. Ce programme reconnaît que pour restaurer la confiance des congolais et des investisseurs, il est essentiel de renforcer la transparence et la redevabilité. Ainsi, des mécanismes comme la publication régulière des contrats miniers et la mise en œuvre d’un système intégré de gestion des finances publiques (SIGMAP) sont mis en avant. La lutte contre la corruption est abordée de manière proactive avec des réformes visant à renforcer les structures de lutte contre la corruption et à améliorer la gouvernance économique.
Cette orientation est cruciale pour plusieurs raisons. Premièrement, elle vise à rétablir la confiance des congolais dans leurs institutions. La RDC a longtemps été marquée par une méfiance généralisée envers les autorités publiques, souvent accusées de corruption et de mauvaise gestion. En montrant un engagement clair envers la transparence et la bonne gouvernance, le gouvernement peut commencer à reconstruire cette confiance. Deuxièmement, une réputation solide et crédible est indispensable pour attirer des investissements étrangers. Les investisseurs recherchent des environnements stables et prévisibles où leurs droits sont protégés. En améliorant sa crédibilité, la RDC peut espérer devenir une destination plus attrayante pour les investissements, stimulant ainsi son développement économique. Enfin, la crédibilité du gouvernement renforce son autorité, particulièrement importante dans les provinces où l’État doit réaffirmer son contrôle face à des conflits persistants.
Quid de la participation des provinces ?
Le programme reconnaît également l’importance de l’inclusion des provinces dans le processus de développement. La RDC, avec sa diversité géographique et culturelle, nécessite une approche de gouvernance qui soit à la fois centralisée pour certaines décisions stratégiques et décentralisée pour permettre une gestion adaptée aux réalités locales. À cet égard, le Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T) est une initiative clé. Il vise à améliorer l’infrastructure et la connectivité dans les territoires éloignés, réduisant ainsi les disparités géographiques et économiques entre les différentes régions du pays.
L’importance de la participation des provinces réside dans plusieurs aspects. D’une part, elle permet de mieux répondre aux besoins locaux en donnant aux autorités provinciales une plus grande responsabilité et des ressources pour développer leurs régions. Cela est particulièrement pertinent dans un pays où les conditions économiques et sociales peuvent varier considérablement d’une province à l’autre. D’autre part, l’inclusion des provinces favorise la cohésion nationale. En impliquant les gouvernements locaux dans la planification et la mise en œuvre des politiques, le programme renforce le sentiment d’appartenance et de solidarité nationale. Cela est essentiel pour maintenir l’unité dans un pays aux multiples identités culturelles et ethniques. Enfin, la participation active des provinces peut contribuer à une gestion plus efficace des conflits en donnant aux communautés locales une voix dans la gouvernance et la résolution des différends.
Quels sont les risques de dérapage d’un tel programme dans le contexte de la RDC ?
Malgré ses ambitions, le Programme d’Actions du Gouvernement n’est pas à l’abri des risques de dérapage, particulièrement dans le contexte complexe de la RDC. L’instabilité sécuritaire reste l’un des défis les plus pressants. La RDC est confrontée à des conflits armés persistants, notamment dans l’est du pays, où des groupes rebelles continuent de déstabiliser les régions. Cette situation non seulement entrave la mise en œuvre des projets de développement mais met également en péril la sécurité des citoyens et la stabilité économique.
De plus, la volatilité économique constitue un autre risque majeur. La RDC dépend fortement des exportations de matières premières, rendant son économie vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux. Une baisse soudaine des prix des ressources pourrait compromettre les objectifs économiques du programme et exacerber les tensions sociales. La faiblesse institutionnelle est également une préoccupation importante. Les capacités limitées des institutions gouvernementales et locales à gérer efficacement les programmes et les fonds publics peuvent conduire à une mauvaise exécution des projets et à une corruption persistante. Enfin, les défis logistiques et infrastructurels sont omniprésents. Le manque d’infrastructures adéquates et les difficultés logistiques peuvent ralentir ou entraver la mise en œuvre des initiatives prévues dans le programme.
Pour atténuer ces risques, il est impératif que le gouvernement renforce ses efforts pour stabiliser les provinces en conflit et renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité. La diversification économique doit être accélérée pour réduire la dépendance aux matières premières et créer une économie plus résiliente. En outre, l’investissement dans le renforcement des capacités institutionnelles à tous les niveaux est essentiel pour assurer une gestion efficace des programmes et des ressources. Enfin, le développement des infrastructures critiques doit être une priorité pour améliorer la connectivité et faciliter la mise en œuvre des projets.
Recommandations
Pour renforcer l’efficacité et l’impact du programme d’actions du gouvernement de la RDC pour 2024-2028, plusieurs recommandations peuvent être formulées. Ces recommandations visent à améliorer la mobilisation et l’utilisation des ressources, à renforcer la coordination et la mise en œuvre des initiatives, et à assurer une participation inclusive des Congolais.
Clarification des mécanismes de financement
Il est crucial de développer des plans détaillés pour la mobilisation des ressources nécessaires pour financer le programme. Cela inclut l’identification des sources de financement internes et externes, la création de partenariats publics-privés, et l’exploration de nouvelles avenues pour attirer des investissements étrangers. En outre, il est important de mettre en place des mécanismes de gestion financière robustes pour garantir une utilisation efficace et transparente des fonds.
Renforcement de la coordination intersectorielle
Pour éviter les incohérences et les conflits entre les stratégies et politiques, le gouvernement doit renforcer les mécanismes de coordination entre les différents ministères et agences. Cela peut inclure la création de comités intersectoriels ou de groupes de travail, la mise en place de plateformes de consultation régulière, et l’intégration des systèmes de planification et de budgétisation. Une meilleure coordination permettra de maximiser l’impact des initiatives et d’assurer une approche intégrée du développement.
Amélioration de la capacité institutionnelle
Le renforcement des capacités des institutions publiques est essentiel pour assurer une mise en œuvre efficace du programme. Cela inclut la formation continue des fonctionnaires, l’amélioration des infrastructures administratives, et la modernisation des systèmes de gestion. En développant des capacités institutionnelles solides, le gouvernement peut mieux planifier, exécuter et superviser les politiques publiques, ce qui est crucial pour la réussite du programme.
Développement d’un système de suivi et évaluation détaillé
Un système de suivi et d’évaluation rigoureux est essentiel pour mesurer les progrès, évaluer les résultats et ajuster les stratégies en fonction des performances observées. Le programme devrait définir des indicateurs de performance clairs et mesurables, mettre en place des mécanismes robustes pour la collecte et l’analyse des données, et intégrer les leçons apprises dans le processus de planification et d’exécution. Cela permettra de s’assurer que les objectifs du programme sont atteints et que les ressources sont utilisées de manière efficace.
Promotion de l’inclusion sociale et de la participation
Pour s’assurer que les initiatives bénéficient à toutes les provinces et groupes sociaux de manière équitable et inclusive, le programme doit encourager la participation active des congolais, du secteur privé et de la société civile dans le processus de prise de décision. En impliquant les parties prenantes, le gouvernement peut recueillir des perspectives diverses, renforcer la légitimité de ses actions et garantir que les initiatives répondent aux besoins et aux aspirations de la population.
Renforcement de la transparence et de la responsabilité
La transparence et la responsabilité sont essentielles pour construire la confiance des citoyens et des investisseurs et pour garantir une gestion efficace des ressources. Le programme devrait inclure des mesures pour renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques, améliorer la reddition de comptes, et promouvoir une culture de responsabilité et d’intégrité dans les services publics. Cela peut inclure la publication régulière des informations sur les budgets, les dépenses et les résultats, et la mise en place de systèmes de suivi et d’évaluation indépendants.
Dr. John M. Ulimwengu
Chargé de recherches senior – Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI)