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Les partis et regroupements politiques, les candidats indépendants, les missions d’observation électorale ainsi que les journalistes désireux d’obtenir une accréditation pour les scrutins combines du 20 décembre 2023 peuvent désormais, pour ce faire, introduire leurs requêtes via la consultation du site internet de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), www.ceni.cd, au lien https://portal.accreditation-ceni.com/login/.
C’est ce que notifie le ‘’COMMUNIQUE DE PRESSE N°065/CENI/2023’’ de la centrale électorale congolaise du jeudi 16 novembre 2023 signé par son Rapporteur-adjoint, Paul Muhindo Mulemberi Vahumawa.
Il est, en outre, prescrit aux requérants de se faire enregistrer au préalable avant de procéder au téléchargement des formulaires de demande d’accréditation et aux autres formalités d’usage.
Le Guide des procédures d’identification et d’accréditation des témoins, observateurs et journalistes, renseigne enfin le communiqué, est disponible sur la même plateforme.
Samy Bosongo
Raphaël Ngoma Mabonzo, journaliste à la Radio communautaire de Moanda, une station émettant dans la ville côtière de Moanda, dans la province du Kongo Central, a passé sa première nuit de détention au cachot du Parquet du Tribunal de paix de Moanda.
Bien avant son arrestation ce jeudi 09 novembre 2023, le journaliste avait été auditionné et entendu sur procès-verbal par l’Agence nationale des renseignements (ANR) qui a transmis son dossier au Parquet.
Selon des informations recueillies par JED, Raphaël Ngoma est accusé par l’Administrateur du territoire, Madame Amina Panda, pour avoir diffusé une fausse information sur l’interdiction d’un meeting prévu par le candidat président de la République, Monsieur Matata Ponyo. Une information qui a été démenti quelques heures après par le journaliste lui-même après un appel et des menaces reçus de la part de l’Administrateur.
Joint par le correspondant de JED sur place, le journaliste explique que « Dans mon article publié dans les réseaux sociaux et sur les ondes de ma radio, je n'ai pas parlé de l’interdiction de ce meeting, mais plutôt que l’autorisation de ce meeting n’avait été encore notifiée aux organisateurs de ce meeting. Mais, malgré cela l’Administrateur m’a appelé pour me menacer en me disant que je dois faire attention à ma vie...Je dénonce ces menaces de mort ainsi que la tentative d’instrumentalisation de la justice et des services de sécurité qui sont sous son autorité » déclaré le journaliste.
Journaliste en danger (JED) dénonce également cette arrestation et rappelle qu’aux termes de la nouvelle Loi sur la presse en RD Congo, la publication par le média d’un droit de réponse équivaut à la réparation pour la personne qui s’estime lésée par un article de presse. JED demande au Tribunal de paix de Moanda de considérer cette plainte comme sans objet et d’ordonner la libération sans conditions du journaliste Raphaël Ngoma Mabonzo.
A travers un communiqué de presse du 15 novembre 2023, la CENI a répondu aux observations soulevées par la mission d’observation électorale CENCO-ECC sur le fichier électoral. Accusée d’avoir commis des erreurs notamment, dans la communication du nombre d’électeurs et les données publiées dans la cartographie des bureaux de vote, la CENI dément et donne des précisions.
La CENI explique que dans son communiqué de presse n°024/CENI/2023 du 22 mai 2023, le nombre d’électeurs repris est de 43.955.181, inclus les 13.290 électeurs enrôlés dans la diaspora. Cette différence des chiffres constaté par la MOE se justifie par le fait que les électeurs de la diaspora ne sont pas pris en compte dans la répartition des sièges au niveau des Assemblées à tous les niveaux, ce qui amène à soustraire 13.290 électeurs enrôlés dans la diaspora, et qui donne le total (enrôlés sur le territoire national+ Diaspora)– 13.290 (total enrôlés dans la diaspora) = 43.941.891.
La Céni confirme ce nombre suite à son communiqué de presse sus-évoqué et à l’avant- projet de loi portant répartition des sièges transmis au parlement, et demande à quiconque aurait des doutes ‘’d’aller vérifier cela au parlement’’.
Faisant référence à une erreur de transcription déjà relevée, la CENI donne cet éclaircissement. «La CENI avait déjà relevé une erreur de transcription dans la loi n°23/025 du 15 juin 2023 portant répartition des sièges par circonscription électorale pour les élections pour les élections législatives, provinciales, municipales et locales, telle que publiée au journal officiel, dans son numéro spécial du 24 juin 2023. En effet, à l’annexe I : de la répartition des sièges pour l’élection des députés nationaux, à la page 7, référence est faite à 43.491.891 plutôt que 43.941.891. Les allégations de la mission d’observation électorale conjointe CENCO-ECC se rapporte manifestement à cette coquille plutôt qu’aux données constantes publiées officiellement par la CENI ».
Ainsi, contrairement au nombre publié, « la CENI tient la MOE CENCO-ECC responsable du nombre de 44.541.683 électeurs qu’elle a avancé selon ces combinaisons mathématiques qu’elle peut seule clarifié ».
Concernant la cartographie des bureaux de vote et du territoire de Kailo dans la province du Maniema, la CENI porte à la connaissance de la MOE CENCO-ECC que le nombre de bureaux de vote et de dépouillement (BVD) est de 75.478, y compris les cinq pays à l’Etranger et non 76.486 tel que mentionné dans son communiqué et que Kailo figure bel et bien dans la cartographie électorale à l’instar d’autres territoires de la RDC.
Pour conclure, la Céni salue l’invitation lancée particulièrement aux électeurs par la MOE CENCO-ECC de consulter la liste provisoire des électeurs, la cartographie des bureaux de vote et la liste définitive des électeurs dès qu’elle sera affichée. En plus, elle invite la MOE CENCO-ECC à se rapprocher au préalable d’elle afin d’obtenir des informations correctes à la source sur ledit processus avant de lancer des communiqués au public ; ce qui éviterait de créer une confusion tendant à discréditer inopportunément le processus électoral.
Doudou Cibambe
Décryptage
*Meeting du candidat numéro 20 : “na mbula mibale kaka tosali Francophonie”
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo “Fatshi béton”
Meeting du candidat numéro 20 :
"Avec deux ans, tosali Francophonie"
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo “Fatshi béton”.
Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a réceptionné, ce vendredi 17 novembre 2023, un lot de 21 bus Mercedes-Benz, destinés à la Société des Transports au Congo (Transco), des bus montés sur place à Kinshasa, par l'entreprise Suprême Automobile à travers son usine de la 12ᵉ rue Limete industrielle. C'était au cours d'une cérémonie officielle à la place Le Royal.
C'est des mains du Directeur général de Suprême Automobile, Monsieur Harish Jagtani que le Chef du Gouvernement a réceptionné symboliquement les clés de ces bus. Pour sa part, il a remis ces clés au Ministre des Transports, Marc Ekila qui les remettra, à son tour, au Directeur général de Transco.
C'était en présence du Ministre d'État en charge de l'Aménagement du Territoire, Guy Loando, du Gouverneur de la province de l'Équateur, de la Gouverneure de la province du Kasaï-Oriental, et des agents et cadres de Transco ainsi que de l'entreprise Suprême Automobile.
Il faut souligner que Suprême automobile est partenaire de la République démocratique du Congo. En juin dernier, le Président Félix Tshisekedi avait procédé à l'inauguration de son usine de Limete. Cette usine est dotée de toute la chaîne de montage pour produire des bus Mercedes-Benz devant servir dans le transport en commun en RDC.
A titre de rappel, il était prévu que dans sa première phase, cette usine puisse produire 25 bus par mois et elle devrait employer environ 500 travailleurs, dont des mécaniciens congolais formés par la maison mère, Mercedes-Benz.
Peter Ngoyi
Le Stade de Martyrs a reçu le dimanche 19 novembre, le premier présidentiable de 2023. Candidat à sa propre succession, Félix Tshisekedi, candidat numéro 20, a fait carton plein. Plus de 80.000 personnes arrivées de partout sous la bannière de différents partis de l’Union sacrée ont répondu au lancement de la campagne électorale pour un second quinquennat. Aux premières heures de la matinée, les voies conduisant au stade de Martyrs étaient bondées de monde. Les fanfares agrémentaient cette descente vers le stade au rythme des chants et danses à la gloire du candidat numéro 20.
C’est dans l’après-midi que Tshisekedi, ovationné par ce public, a foulé la pelouse du stade. Une véritable de démonstration de force avec plusieurs milliers de partisans qui ne pouvaient plus entrer étant donné que le stade était rempli comme un œuf.
De blanc vêtu et coiffé d’un képi de la même couleur, Tshisekedi a emballé la foule par son discours en indiquant : « Mon amour pour le Congo m'a poussé à mettre mes idées au programme que je vais vous présenter ».
Candidat à sa propre succession, il a commencé par vanter son bilan notamment, dans les secteurs de l’éducation avec la gratuité de l’école primaire, de la santé avec la gratuité des soins de maternité et du nouveau-né, des infrastructures avec le projet de développement des 145 territoires dans le cadre duquel plus de 1400 écoles et entre 800 et 900 centres de santé ont été déjà construits, selon ses chiffres.
Félix Tshisekedi a surtout prévenu les électeurs contre ceux qu’ils qualifient de «candidats de l’étranger» avant de poursuivre : «Nous avons des candidats de l’étranger. Ils veulent nous emmener à la ruine, à l’esclavage. Comment peut-on les identifier ? Ils ne condamnent pas nommément le Rwanda. Ils vous disent qu’ils vont finir la guerre en six mois.
Entretemps, Katumbi qui, dans son programme d’actions, prévoit de mettre fin à la guerre de l’Est, qui sévit depuis environ trois décennies, en 6 mois, une fois élu. « Qu’il vous dise comment il va s’y prendre», a déclaré Félix Tshisekedi qui a qualifié cette promesse de démagogie.
Et de renchérir : « Ils vont vous promettre monts et merveilles, mais ils ne feront rien. Certains ont gouverné, mais ils n’ont construit ni d’écoles ni de routes ».
Devant près de 80.000 personnes réunies dans cette enceinte sportive au cœur de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession pour un second mandat a réitéré sa détermination de « mourir » pour les congolais.
Et de rassurer ses partisans : « Moi votre candidat numéro 20, moi Président de la République, sachez que jusqu’à ma mort je ne cesserai jamais de vous aimer, d’aimer mon pays, je donnerai ma vie à cause du Congo… Nous souffrons nous Congolais. Vous êtes au centre de ma préoccupation, de mon souci. Si le congolais rentre au centre de nos actions, il va construire son pays », a lancé Félix Tshisekedi.
"Que ceux qui ont cru que le Congo leur appartient, qu'ils se préparent. La RD-Congo est à nous tous. Ça appartient à Dieu. Ils n'ont rien compris le sens de notre démarche, celle de consacrer ce pays entre les mains de Dieu", a-t-il indiqué.
En conclusion, Tshisekedi a rappelé : "Nous avons le choix entre donner le pouvoir aux Congolais qui vont amener le pays dans la perdition ou consolider les acquis. Nous avons des candidats de l'étranger, qui vont nous conduire à l'esclavage. Soyez prudents".
Comme en 2018
Félix Tshisekedi s’est rendu, quelques heures avant, au mausolée de son père, Étienne Tshisekedi à N’sele pour un recueillement avant le lancement officiel de sa campagne pour l’élection présidentielle prévue le 20 décembre prochain.
En 2018 déjà, alors qu’il se présentait pour la première fois, il s’était recueilli devant le cercueil de son père exposé à Bruxelles, avant de partir en campagne. Aujourd’hui, cinq ans plus tard et à quelques heures du meeting de lancement au stade des Martyrs de Kinshasa, Félix Tshisekedi a tenu à honorer la mémoire de son illustre père et continuateur de son combat politique.
Emma Muntu
Le candidat président de la RDC Félix Tshisekedi au micro de RFI et France 24, le 16 novembre 2023, à Kinshasa, en République démocratique du Congo. © RFI/France 24.
Le Président-candidat en République démocratique du Congo Félix Tshisekedi accorde une interview exclusive à RFI et France 24. Il affirme que les financements pour la tenue de l’élection présidentielle du 20 décembre prochain seront assurés et que les délais seront respectés. Il se dit confiant, estimant que son bilan parle pour lui, et se refuse à commenter les discussions en cours au sein de l’opposition. Il commente l’arrestation du correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera. Pour la première fois, il admet que les tensions sécuritaires au Nord-Kivu empêcheront la tenue du scrutin dans le Rutshuru et le Masisi et accuse une nouvelle fois le président rwandais Paul Kagame d’être le véritable chef du M23. Félix Tshisekedi répond aux questions de Christophe Boisbouvier de RFI et de Marc Perelman de France 24.
France 24 : Monsieur le Président, les élections sont bientôt, elles sont prévues le 20 décembre. On a entendu beaucoup de rumeurs sur un possible glissement. Est-ce que ce scrutin se tiendra bien le 20 décembre en temps et en heure ? Et deuxièmement, est-ce que le financement est là ? On a entendu le président de la Commission électorale dire qu’il manquait 300 millions de dollars.
Félix Tshisekedi : Je crois que c’est plutôt à lui qu’il faut poser la question. Mais à ce stade, nous, le gouvernement, nous n’avons encore reçu aucune indication selon laquelle il n’y aurait pas d’élections. Tout porte à croire que ça va se passer le 20 [décembre], et j’en veux pour preuve encore sa dernière déclaration, lorsque tous les candidats ont répondu à l’invitation de la Céni pour signer le code de bonne conduite et faire les derniers réglages, on va dire. Pour ces élections, jusque-là, il n’y a pas de problèmes. Maintenant, ce qu’il reste à faire, évidemment les 300 millions il ne faut pas penser qu’ils viendront d’un coup, ce sera étalé jusqu’à la période électorale. Et en ce moment, ce que je sais, c’est que le gouvernement est attelé à des discussions avec la Céni pour trouver les voies et moyens d’y parvenir, mais il n’y a pas d’inquiétudes de ce côté-là, nous trouverons la solution.
RFI : La campagne pour ces élections présidentielle et législatives débute ce dimanche matin et on sait qu’il y a de nombreuses interrogations, Monsieur le Président, sur la fiabilité du fichier électoral. L’opposition dit qu’il pourrait y avoir plusieurs millions d’électeurs fictifs. Est-ce que le scrutin pourra se dérouler sereinement ? On sait notamment qu’il n’y a pas eu d’audit indépendant de ce fichier…
Dans quel but inventerait-on des électeurs fictifs ? Dans quel but ? Je ne comprends pas très bien quelle est la revendication de l’opposition. Pour moi, c’est un débat d’opposants, de gens qui ne sont sûrement pas prêts à aller aux élections, parce qu’à plusieurs reprises, ils ont demandé le report de ces élections, ils ont demandé un dialogue, alors qu’il n’y a pas de crise politique, que je sache, dans le pays, et je ne comprends pas très bien quelle est la revendication dans ce sens de l’opposition. Et en plus, la Céni a fait, a organisé, un audit du fichier avec des personnalités venues de tous bords, des personnalités crédibles dont la réputation n’est pas à remettre en cause, la probité n’est pas à remettre en cause.
RFI : Il y a la question des électeurs de l’Est, et notamment du Nord-Kivu. Le 20 octobre, en conseil des ministres, vous avez appelé le gouvernement et la Céni à tout mettre en œuvre pour que tous les Congolais puissent voter, compte tenu de ce que vous avez appelé la « libération progressive des territoires de Masisi et du Rutshuru », au Nord-Kivu. Mais depuis, les rebelles du M23 ont repris du terrain. Est-ce que cela veut dire que le vote ne pourra pas se tenir dans ces deux territoires ?
Malheureusement. Malheureusement pour Rutshuru et pour Masisi, je ne crois pas que cela pourra se faire. Mais, qu’à cela ne tienne, nous allons continuer nos efforts pour libérer ces localités, ramener nos compatriotes dans leurs localités d’origine et imposer cette paix. Mais, en même temps, il y a le processus électoral qu’il faut continuer à mener à son terme.
France 24 : 26 candidats pour la présidentielle sur la ligne de départ – on verra combien seront à l’arrivée –, c’est une élection à un tour, est-ce que la dispersion des candidatures de l’opposition fait de vous le favori logique de ce scrutin ?
Je reste serein, modeste. Ce qui se passe dans l’opposition, ce n’est pas mon problème. Nous vivons dans un pays où il y a une vitalité démocratique certaine et tant mieux, j’allais dire, pour la démocratie. Maintenant, si leur stratégie c’est de se mettre ensemble ou d’y aller en ordre dispersé, ce n’est pas mon problème, comme je le disais. Moi, je reste concentré sur ma tâche, sur ma mission que j’ai commencée il y a maintenant cinq ans et que je veux proposer à mes compatriotes pour à nouveau avoir leur confiance. Ce qu’ils font dans l’opposition, c’est leur problème, pas le mien.
France 24 : Mais, vous vous sentez favori ?
Bien sûr, sinon je n’aurais pas demandé à rempiler. Je crois que j’ai fait du bon travail. C’est vrai que beaucoup de choses restent encore à faire, mais le Congo revient de loin, ça il faut le reconnaître. Tous ceux qui viennent aujourd’hui après cinq ans de ma présidence – presque cinq ans – me le disent très clairement, les choses ont vraiment évolué dans le bon sens et même les paramètres à l’international le prouvent. Je fais ici allusion aux agences de notation, qui nous ont maintenant attribué la note de triple B, par exemple. Donc c’est pour vous dire que les choses évoluent dans le bon sens. Elles ne demandent qu’à être consolidées.
RFI : En 2018, vous n’êtes pas parvenu à faire une candidature commune de l’opposition et vous êtes bien placé pour le savoir. Cette année, pensez-vous que ce sera pareil et que chaque candidat de l’opposition aura un ego trop fort pour se désister en faveur de son voisin ?
Mais pourquoi voulez-vous que je vous dise absolument que j’ai peur d’une union de l’opposition ? Non. Ils peuvent amener les scenarii qu’ils veulent – unis, désunis –, ils ne m’inquiètent pas, ils ne me font pas peur. Je vous ai dit que j’ai confiance dans mon bilan, nous avons fait des choses. Je ne sais pas si vous étiez déjà à Kinshasa il y a deux jours quand j’ai fait mon discours sur l’état de la nation, donc vous avez dû suivre ce bilan et je crois quand même que vous avez pu comprendre qu’il y a eu beaucoup de choses de faites. Le Congo revient de loin, le Congo est sur une très bonne lancée et le peuple ne demande qu’à continuer sur cette lancée.
France 24 : Vous défendez votre bilan devant nous, vous l’avez fait devant le Parlement, certains de vos opposants, évidemment, ne sont pas d’accord. Moïse Katumbi…
C’est le rôle de l’opposition.
France 24 : Oui, mais peut-être que les critiques peuvent être fondées. Par exemple, Moïse Katumbi parle de coupures d’électricité incessantes. Martin Fayulu et Denis Mukwege dénoncent la corruption des élites du pays, est-ce que c’est de la pure Opposition ou est-ce que, malgré tout, oui il y a des coupures d’électricité, oui il y a de la corruption ?
Les coupures d’électricité, ce n’est pas nouveau. Ce que nous, nous faisons, c’est d’essayer de juguler justement ces coupures intempestives et nous le faisons en renforçant les capacités des barrages d’Inga et de Zongo 2. Je viens d’ailleurs d’inaugurer une centrale électrique là, maintenant, qui va desservir une dizaine de communes dans Kinshasa et ça fait des millions de consommateurs, de clients, qui vont pouvoir maintenant être raccordés au réseau électrique. Donc nous essayons de juguler cela. Lorsque, moi, je suis arrivé à la tête de ce pays, il n’y avait que 9% de ménages dans la population qui avaient accès à l’électricité. Aujourd’hui, nous tournons autour de 20% et l’objectif, c’est d’aller encore beaucoup plus loin. Donc eux, ils peuvent parler, d’accord. Moïse Katumbi, il a été gouverneur de la province du Katanga qui, à l’époque, n’était pas encore divisée en quatre morceaux, mais qu’est-ce qu’il en a fait ? Je parlais d’ailleurs récemment de l’aéroport international qui est en train d’être construit, qui est déjà d’ailleurs terminé, à Kolwezi. Il a été gouverneur pendant neuf ans, il n’a même pas pensé à construire un aéroport international dans la capitale mondiale du cobalt. Aujourd’hui, des gens, des investisseurs, pourront venir de partout, sans devoir passer par Lubumbashi et chercher des petits cercueils volants pour arriver à Kolwezi. Ils vont venir directement avec leur jet privé ou leur avion régulier sur Kolwezi. J’ai des tas d’exemples comme ça qui peuvent démontrer que je n’ai aucune leçon à recevoir de Moïse Katumbi.
France 24 : Il y a une affaire qui défraie la chronique, celle du correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera. Il est détenu depuis deux mois en prison. Il est accusé de diffusion de fausses informations et il risque dix ans de prison. Il est accusé d’être à l’origine d’un rapport interne de l’ANR, les services secrets, mettant en cause les renseignements militaires dans le meurtre, au mois de juillet, de Chérubin Okende, qui est un proche de Moïse Katumbi. Le journaliste et l’association Reporters sans frontières nient toute manipulation de cette nature. Monsieur le Président, pourquoi tant d’acharnement contre un simple journaliste ?
Je ne suis ni à l’origine de son arrestation, ni en train de tirer les ficelles pour qu’on enfonce Stanis Bujakera. Je ne peux pas intervenir. Je n’interviendrai que peut-être plus tard, s’il est condamné, ou quoi, pour une amnistie, une grâce, ou que sais-je. Si… Mais, à ce stade, je n’ai rien à dire. Je suis le premier à être peiné par ce qu’il lui arrive. Mais, j’ai aussi en même temps besoin de savoir ce qu’il s’est passé. Parce que je sais qu’en ce qui concerne le malheureux Chérubin Okende, ni mon régime, ni un des mes proches, qui qu’il soit, n’y est ni de près, ni de loin lié. Je n’avais aucun intérêt à donner la mort à ce compatriote, parce que d’abord, remarquez, il était le porte-parole d’Ensemble [Ensemble pour la République, la coalition pro-Katumbi], il n’a jamais pris la parole, il ne gênait en rien le régime. Et quand bien même il y en a qui gênent, plus que ça, qui profèrent des injures, des menaces, qu’est-ce qu’il leur arrive ? Et pourquoi on s’en prendrait à Chérubin, le pauvre ? Pourquoi chercherais-je à lui ôter la vie ? Ça n’a pas de sens. Donc, pour moi, c’était aussi une curiosité, je voulais savoir : mais qu’est-ce que c’est ? Pourquoi est-ce qu’on a voulu faussement attribuer aux services de renseignements la responsabilité de la mort de Chérubin ?
France 24 : Est-ce que ce journaliste est responsable de ça ?
Non, le journaliste, on peut l’avoir manipulé en lui faisant croire que c’était une information de première main, et ensuite, on désoriente les enquêteurs, c’était peut-être ça le but.
France 24 : Il y a un mois, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et son envoyé spécial dans la région ont parlé devant le Conseil de sécurité des Nations unies et ils disent craindre une guerre directe entre le Rwanda et la RDC.
Oui, mais à cause de qui ?
France 24 : Je ne veux pas entrer dans la cause.
Vous devez entrer dans la cause.
France 24 : On y viendra. Mais d’abord, est-ce que vous partagez cette crainte ?
Vous parlez de craintes, les craintes sont là, d’accord, mais à qui la faute ? Nous, nous sommes les victimes.
France 24 : Est-ce qu’on est au bord d’une guerre, Monsieur le Président ?
Moi, je n’exclus aucun scénario. Nous sommes les victimes. Je viens de vous parler de millions de gens qui, en ce moment, vivent dans des conditions infrahumaines. Qui ont été obligées, sinon elles allaient se faire massacrer, de quitter leurs localités pour venir vivre aux abords de Goma dans des conditions infrahumaines. Alors, quel est l’Etat qui peut accepter ce genre de choses ? On n’a pas à regarder dans notre direction, il faut regarder dans la direction de ceux qui sont coupables de cette agression, de cette situation. Et nous, nous disons, après avoir appelé plusieurs fois la communauté internationale à intervenir par des sanctions contre le Rwanda, si celles-là tardent à venir, nous allons nous protéger nous-mêmes, nous allons utiliser nos propres moyens pour nous défendre, défendre nos populations.
France 24 : Y compris par les armes ?
A votre avis, comment est-ce qu’on pourrait faire autrement que par les armes ?
France 24 : Combien de soldats rwandais, d’après vos informations, sont sur le sol congolais ?
Des milliers.
France 24 : Des milliers ?
Oui, ils sont là par milliers.
France 24 : Est-ce que Paul Kagame, pour vous, est le véritable chef du M23 ?
Bien sûr. D’abord, le M23, c’est une coquille vide. Ce sont les RDF [Forces rwandaises de défense, NDLR] qui se battent et nous en avons les preuves. Parce qu’aujourd’hui, avec les armes que nous avons, la technologie que nous avons, nous les voyons, nous avons des images. Je ne parle pas en l’air. Je parle sur la base de faits avérés. Les images sont là, de leurs cadavres et même lorsqu’ils s’amoncellent pour porter leurs attaques. Nous avons tout et pas que nous, l’ONU, les Nations unies, ont aussi les mêmes images. N’oubliez pas que la mission de la Monusco est encore à l’est du pays, à Goma.
RFI : Début octobre, des milices patriotiques congolaises, les fameux Wazalendos, soutenus par votre armée, ont reconquis une partie du Masisi, notamment autour de Kitshanga. Mais depuis, le M23 a repris le terrain perdu, il menace à nouveau des localités, les villes de Sake et bien sûr de Goma, c’est donc un échec ?
Ils ne prendront pas Goma. Retenez-le, ils ne prendront pas Goma.
RFI : Pourquoi ?
Parce qu’il y aura une réplique de notre part.
RFI : Mais là, quand même, il y a eu un échec non ?
Oui, mais des Wazalendos, c’est normal. Qui sont les Wazalendos ? Ce sont des patriotes, des civils au départ, des gens qui ont décidé de défendre corps et âme les intérêts de leur communauté, parce qu’en son temps, ils n’avaient pas confiance en l’armée, ils ne pensaient pas que l’armée était capable de les protéger, donc ils ont pris leur courage à deux mains et se sont engagés dans ce combat. C’est même héroïque. On l’a vu en Ukraine, des Ukrainiens qui étaient de la société civile ont juste évacué leur famille et ont décidé de prendre les armes, d’être formés. Pourquoi est-ce que c’est valable quand ça se passe en Ukraine et quand c’est au Congo, on qualifie les Wazalendos de forces négatives ? Ce sont des Congolais qui ont décidé de se battre contre l’agression dont ils sont victimes, d’une agression injuste et barbare.
RFI : Avec le soutien des FARDC, de votre armée ?
Bien sûr. Là où les FARDC peuvent les soutenir, s’ils sont dans leur giron, l’ordre est donné pour que celles-ci les soutiennent. Je ne m’en cache pas, parce que ce n’est pas un crime qu’ils commettent. Ils défendent leur patrie, avec raison et courage. Ce sont des héros, pas des criminels comme le M23 et les RDF du Rwanda.
France 24 : Pour tenter de retourner la situation en votre faveur, vous avez aussi eu recours à des compagnies de sécurité occidentales, une française, Algemira, une roumaine, Congo protection.
Bien sûr. C’est pour renforcer les capacités. Ce sont des experts, attention, ce sont des experts, qui ont eux-mêmes eu des carrières de forces spéciales, de commandos, etc. Et dont la mission est de renforcer les capacités des Forces de défense en situation réelle, sur le terrain.
France 24 : En se battant ?
Bien sûr. Ils doivent être à nos côtés.
France 24 : Ils sont combien ? 900 ?
Par là. Un bon millier peut-être.
France 24 : Quand il y a des sociétés de sécurité étrangères, d’où que ce soit, qui viennent, qui se battent, qui sont nombreuses, on appelle ça des mercenaires.
Qu’est-ce que vous appelez se battre ? Parce que, quand je vous dis qu’ils sont en situation réelle, qu’ils sont sur le terrain, ils coachent. Est-ce qu’un coach de football joue avec son équipe ? Pourtant, il est sur le terrain, il voit ses joueurs jouer, il est là. Les joueurs sont là en train de jouer et lui, il coache. Ce sont des coachs, si vous voulez une image.
France 24 : Pas des mercenaires ?
Non, ce ne sont pas des mercenaires. Les mercenaires, ils n’ont pas de statut social. Vous avez parlé de la société Algemira, donc c’est une société, une personne morale reconnue, dont l’adresse est connue, dont les activités sont connues, alors pourquoi parler de mercenaires ? C’est une activité qui est connue et qui est légalement acceptée dans les pays où ces sociétés sont enregistrées, sinon il y aurait déjà eu des poursuites contre eux, non ? Vous n’êtes pas d’accord avec ça ? Ce ne sont pas des mercenaires.
RFI : Vous avez aussi remis en état de marche une flotte d’avions et d’hélicoptères – d’avions de chasse et d’hélicoptères armés, bien sûr –, vous attendez trois drones chinois, est-ce que vous comptez sur ces nouveaux moyens, ces renforts…
Vous êtes bien renseigné, vous.
RFI : … pour peut-être obtenir une victoire de prestige avant le 20 décembre ?
D’abord, nous ne les attendons pas, ils sont déjà là, les drones. Ils sont là depuis quelque temps.
RFI : Des drones d’attaque ?
Bien sûr. Qu’est-ce qu’il y a de mal ?
RFI : Est-ce que vous comptez sur ces nouveaux moyens pour avoir une victoire militaire de prestige avant le 20 décembre ?
Non, je ne joue pas avec ça. Moi, je ne fais pas de politique politicienne. Pas du tout. Moi, je défends les intérêts de mon pays et de mon peuple et je les défends avant, pendant, ou après les élections. Je vous ai dit que pour Rutshuru, pour le Masisi, c’était mort pour les élections en ce moment. Je l’avale avec difficulté, mais je l’aval.
Mais, cela ne va pas nous pousser à baisser les bras. Donc l’urgence s’impose. Nos populations sont dans des conditions inacceptables. Il faut les ramener chez elles. Et donc, même pendant le processus électoral, des efforts pour les ramener vont continuer. Donc vous voyez que ce n’est pas lié du tout à un résultat quelconque qu’il faudrait avoir avant le 20 décembre.
Marc Perelman (France 24) & Christophe Boisbouvier (Rfi)
*C’est par un aéronef militaire de la US Airforce que Mme Avril Haines, Directrice du service des renseignements des Etats-Unis est arrivée en début de matinée ce lundi 20 novembre 2023 à Kinshasa.
La rencontre avec le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a eu lieu le même jour au salon présidentiel de l’aéroport international de N’djili.
Pendant près de 3 heures, le Chef de l’Etat et son hôte ont échangé, seul à seule, sans leurs collaborateurs respectifs.
Cette visite de l’émissaire du Président Biden intervient quelques jours après le soutien affiché des USA au processus électoral en cours.
La securocrate américaine n’a fait aucune déclaration sur l’objet de sa visite éclair. Toutefois, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la situation sécuritaire à l’Est de la RDC ait été largement abordée.
Après l’étape de Kinshasa, l’émissaire du président Biden a pris la direction de Kigali.
La cheffe des renseignements américains était accompagnée entre autre de Mme Molly Phee, Sous-secrétaire d'Etat aux affaires africaines ; de Monsieur Judd, Conseiller en matière de Sécurité Chargé de l'Afrique du Président Biden et de l’Ambassadeur Lucy Tamlyn, Ambassadrice des Etats-Unis en RDC.
(LPM avec le Cellcom/Présidence)
(Inspirée d’un enterrement)
Chers compatriotes, Sommes-nous idiots et insensés ? Cimetières privés excellemment aménagés et cités de vie reflétant la folie permanente même dans les quartiers dits huppés. Les lieux de deuil équipés même dans les zones à revenus faibles et pas de salle de sport aux normes. Sommes-nous morts avant de rendre l’âme pour vivre morts ! Qu’est-ce que nous ne comprenons pas dans toute cette matrice de l’imbécilité collective ?
Des routes en mauvais état détruisent nos véhicules et compromettent notre sécurité. La saleté permanente et omniprésente insulte notre intelligence mais pire, détruit notre santé et nous amène précocement à la mort … le cimetière nous y attend.
Est-ce cela le choix ? Tenez, 1000-5000 dollars pour un simple trou où on va poser un cercueil. Ça semble cher payé parce qu’on voudrait le payer cash le jour de la mort.
En réalité, c’est le juste prix pour un lieu de repos éternel dans un lieu tenu professionnellement et propre. Les cimetières sont aménagés par des opérateurs économiques qui ont tous vu une opportunité dans l’incompétence des services publics. Ils ont conçu des plans d’aménagement, un modèle économique et des offres commerciales. Ils ont positionné l’offre face à la demande et en ont fait la promotion.
Peut-être que les managers publics des villes et cités devraient s’inspirer de cette réussite exemplaire pour ouvrir les yeux de notre communauté qui s’est installée comme des fous ou des animaux dans ses poubelles à ciel ouvert.
Ce n’est pas normal que la capitale ait plus de mille têtes d’érosions et que les déchets jonchent toutes nos rues sans exception. La négligence nous frappe même à 100 m du bureau du premier ministre, dans l’enceinte du parlement ,… plus rien ne choque personne… chacun s’occupe de son espace familial et c’est une bêtise incompréhensible. Il faut refaire l’engagement national sur base de la vérité :
- Rien ne vaut l’intelligence.
- La discipline est le levier de l’action et de la performance.
- L’excellence est humaine. Elle est aussi congolaise.
- Un être humain n’est pas un animal.
- Seul le travail fait avancer une communauté. Il n’est pas vrai que l’Etat contre-performant soit tolérable pourvu que le privé crée les richesses. L’Etat est le premier entrepreneur universel. Rien n’est gratuit sur terre mais, la solidarité est une règle. Elle ne fonctionne que lorsque ceux qui travaillent efficacement sont plus nombreux. J’en appelle à une conférence des citoyens pour définir notre logiciel social et découdre les mensonges que les politiques d’un autre temps nous ont mis dans le plat.
Fraudes permanentes, corruption sous toutes les formes ont ruiné la Nation et bêtement, nous payons le prix de la non qualité. Pour se soigner correctement, les ressources financières sont dépensées dans des pays qui ont su s’organiser. Même pour se reposer, c’est devenu normal dans le subconscient de nombreux d’entre nous, que l’occident est la destination par excellence alors que nous avons plus d’atouts.
Endormis pendant trop longtemps, le réveil s’impose maintenant afin de construire immédiatement une Nation que nous léguerons aux générations futures… avec joie et paix. Le monde à l’envers n’est pas durable. Nous avons l’obligation de le mettre à l’endroit. Nous inspirant des cimetières modernes, bien planifiés, financés et gérés, il nous faut planifier, financer et gérer les espaces partagés de vie.
Où est le citoyen qui imposera les standards d’humanité afin que nous sortions de l’animalité que nous avons fini par intégrer ? Au cimetière, les gens sont polis, calmes et dignes. Ils ne marchent pas sur les tombes et suivent les allées. Qui m’expliquera donc pourquoi ils roulent sur les trottoirs, passages piétons, caniveaux, créent des bandes parallèles, klaxonnent à tue-tête, sont irrespectueux, impatients… dans les espaces partagés de vie ?
ZONGA MOTO !
Sincèrement,
A.L KITENGE
Strategist & Innovation Expert
C’est sous le thème : «Etat des lieux du fonctionnement de la conférence des gouverneurs des provinces» que s’est déroulée au Palais de la nation, la 10ème Conférence des gouverneurs des provinces. C’était le mercredi 15 novembre 2023. Présidée par le Président Félix Tshisekedi, cette rencontre est la dernière avec les gouverneurs pour son premier quinquennat. Au cours de ce rendez-vous, il les a invités à améliorer la gouvernance de leurs entités administratives. Ces travaux de la 10ème Conférence des gouverneurs de provinces visent à promouvoir une collaboration harmonieuse entre les provinces et le gouvernement central.
Le Chef de l’Etat a commencé par exprimer son inquiétude quant au taux de recommandations de la neuvième session. Ainsi, Félix Tshisekedi a exhorté au gouvernement central et provincial d’appliquer toutes ces recommandations prises lors des sessions précédentes : « Je vous exhorte donc à envisager toutes les mesures propices à l’amélioration de la gouvernance au sein de nos provinces ainsi que dans les entités territoriales décentralisées, dans la limite des compétences reconnues par la loi ».
Dans ses orientations, le Chef de l’Etat a invité les participants à approfondir les réflexions sur les moyens de stabilité des provinces, sur l’amélioration de leurs entités territoriales décentralisées (ETD), sur la recevabilité des animateurs provinciaux envers les populations ainsi que sur la responsabilité des gouverneurs et du gouvernement central dans la mise en œuvre des recommandations
Ensuite, les travaux se sont poursuivis par la constitution de trois commissions chargées respectivement des questions Politique, administrative, culturelle et judiciaire; des questions Économiques, sociales et financières; et des questions de Reconstruction et développement. Ainsi, dans leur mémorandum remis au Chef de l’Etat, les gouverneurs des 26 provinces ont notamment plaidé pour l’activation de la caisse nationale de péréquation utilisée pour le développement des provinces, la résolution des conflits des limites des provinces et la résolution des conflits coutumiers. L’éradication du banditisme urbain, le renforcement des effectifs policiers dans les ETD ainsi que le paiement des émoluments des gouverneurs encore impayés depuis 6 mois, ont été également pris en compte. .
Le Chef de l’État s’est engagé à consacrer une attention toute particulière à ces recommandations en vue d’impulser la réalisation de celles susceptibles de redynamiser cette conférence.
Rappelons que la neuvième session s’était tenue en décembre 2022 à Mbandaka (Équateur). Félix Tshisekedi avait notamment responsabilisé les Gouverneurs présents dans la mise en œuvre du programme de développement des 145 territoires.
Ronsard Malumalu
Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a reçu, dans la soirée de jeudi 16 novembre, une délégation du caucus des députés nationaux et sénateurs, élus du Grand Katanga. Au cours de leurs échanges, une seule question était au centre, à savoir la situation sécuritaire dans le territoire de Malemba-Nkulu, dans la province de Haut-Lomami. Il y a quelques jours, toute l'opinion nationale était choquée et avait condamné des scènes de violences à caractère éthique dans le territoire de Malemba-Nkulu. Ces violences ont conduit malheureusement à des morts.
Au sortir de l’audience, la cheffe de cette délégation, l'Honorable sénatrice Mukalay kionde Célestine Hortense, a fait savoir que leurs préoccupations ont trouvé un écho favorable auprès du Chef du Gouvernement. À la suite de cette réunion, le Premier Ministre leur a prodigué de sages conseils à ces élus tout en les chargeant d'aller prêcher le vivre-ensemble entre communautés dans l'espace Katanga pour ne plus revivre ce qui s'était passé il y a trois décennies.
« Nous, parlementaires Katangais, nous venons de voir le Premier Ministre au sujet de la situation conflictuelle, qui règne dans le Grand Katanga, en général, et en Malemba-Nkulu, en particulier. Le Chef du Gouvernement nous a prodigués de sages conseils. Il nous a demandés d'aller sensibiliser les nôtres, notre communauté, pour éviter à ce que, nous puissions encore vivre le même problème. Il nous a donnés le message conciliateur pour que le vivre-ensemble puisse régner dans le Katanga en respectant, les mœurs, en prévenant tout problème qui peut déborder. Et que tous les leaders de notre communauté puissent descendre dans le Grand Katanga et aller Conseiller les nôtres. Nous devons vivre ensemble. Nous tous, nous sommes les enfants du même pays. La communauté Katangaise et la communauté kasaïenne doivent vivre ensemble sur le territoire de la République Démocratique du Congo », a déclaré l'Honorable Sénatrice Mukalay Célestine.
Au regard des scènes de violences enregistrées dans cette partie de la République, Peter Kazadi, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, a instruit la gouverneure du Haut-Lomami, Isabelle Yumba Kalenga, de dépêcher une mission d’investigation afin d’établir les responsabilités. Et par conséquent, procéder à l’interpellation des auteurs présumés de cette barbarie.
Peter Ngoyi
Au cours d’une plénière marathon présidée par l’Honorable Président Modeste Bahati, le vendredi 17 novembre 2023, le Sénat a voté en seconde lecture le projet de loi de finances pour l’exercice 2024. Sur 109 membres qui composent la Chambre haute du Parlement, 83 ont pris part au vote, 81 ont voté par oui, 2 ont voté non, et aucun sénateur ne s’est abstenu.
Ce texte de loi dont l’examen était précédé par la tenue d'une commission paritaire Assemblée Nationale - Sénat est chiffré à hauteur de 40.534,9 milliards de francs congolais, soit un taux d’accroissement de 24,9% par rapport à la loi de finances de l’exercice 2023 chiffrée à 32.456, 8 milliards de francs congolais.
Au cours de son examen à la Commission Economie et Financière du Sénat, la Chambre haute a réussi à dégager des recettes additionnelles de 451 milliards de francs congolais, donnant ainsi une fois encore la preuve que cette institution joue bien sa partition dans la mobilisation des recettes de l'Etat.
La plénière de ce vendredi 17 novembre était la dernière de cette législature au Sénat. C'est pourquoi le président de cette Chambre, l'Honorable Modeste Bahati Lukwebo a saisi cette occasion pour remercier le Chef de l’Etat, garant du bon fonctionnement des institutions de la République, pour son accompagnement durant cette législature.
D’autres matières ont également fait l’objet de vote au cours de la même plénière. Il s’agit notamment du projet de loi réglementant l’activité et le contrôle du bureau d’informations sur le crédit (BIC) dont l’économie du texte a été présentée par le Ministre des Finances Nicolas Kazadi, et de deux projets de loi de ratification.
Le premier autorisant l’accord de crédit entre la RDC et l’IDA au titre du programme d’accès à l’eau et à l’assainissement Phase 1, et le second au titre du programme d’investissement de la forêt et la savane.
La plénière a aussi donné aux sénateurs l'occasion de voter le projet de loi fixant réforme spéciale de sécurité sociale des parlementaires, et celui portant création, organisation et fonctionnement de l’Ordre national des ingénieurs agronomes. Deux textes présentés respectivement par la commission socioculturelle et la commission environnement.
Quant à la proposition de loi cadre pour la stabilité et le développement des milieux ruraux en République Démocratique du Congo, initiative du sénateur Célestin VUNABANDI, elle a été déclarée recevable par la plénière.
A l'issue de la plénière de ce vendredi 17 novembre, le Sénat a décidé de suspendre momentanément ses travaux de la session en cours. Cette décision qui coïncide avec le lancement par la CENI de la campagne électorale dès ce dimanche 19 novembre, vise à permettre aux candidats aux élections générales du 20 décembre prochain d'aller battre campagne dans leurs circonscriptions respectives. De ce fait, un communiqué sera signé le 15 décembre 2023 par le président du Sénat conformément à la Constitution de la République, pour clôturer officiellement la session de septembre en cours.
La Pros.