Tout avance à grands pas du côté de la CENI. Le décor est en train de se planter avec sérénité. L’organisation des scrutins à tous les niveaux en République démocratique du Congo est, de nul doute, une réalité qui prend corps grâce à l’expertise et au géni de l’équipe Kadima. Alors que tout espoir de la tenue des élections dans le délai constitutionnel semblait être perdu, tout est maintenant clair qu’en effet, les élections auront bel et bien lieu en fin 2023. Comme pour dire qu’à ce stade, plus rien ne peux entraver le train de la Commission électorale nationale indépendante, qui est déjà en marche. La marche est longue pour parvenir jusqu’aux élections. Bien d’étapes sont à franchir pour arriver au vote proprement dit, à l’instar de celles déjà avancées, qui sont notamment, indentification et enrôlement des électeurs, publications des statistiques des électeurs par circonscription et, adoption de la loi sur la répartition des sièges qui, d’ailleurs, a été adoptée au niveau du parlement. Encore une fois, la CENI confirme la tenue des élections dans le délai prévu par la constitution du pays. A ce stade, ni vent, ni pluie ne peut perturber le processus. Déjà, la centrale électorale va procéder à la phase de réception et traitement de candidatures pour les scrutins directs. A ce propos, elle convoque l’électorat pour la députation nationale à partir de ce 25 juin, suivi de l’ouverture des bureaux de traitement de réception de candidature à la députation nationale du 26 juin au 15 juillet ainsi que le 2 août 2023 pour les députés provinciaux et conseillers municipaux. Pour l’élection présidentielle, la convocation de l’électorat est fixée pour le 1er septembre 2023, suivi de la campagne électorale pour tous les candidats à tous niveaux à partir de 19 novembre jusqu’au 18 décembre 2023. La commission électorale nationale indépendante tient, mordicus, à organiser les élections à tous les niveaux, c'est-à-dire : élections présidentielle, législatives, provinciales et municipales en date du 20 décembre 2023, conformément au calendrier de ses activités. Ce, en dépit des intentions de certaines personnes (de l’opposition) qui misent sur le report des activités électorales et la non-tenue des scrutins dans le délai prévu par la loi. Il y a lieu de rappeler que le calendrier de la CENI prévoit la fin des opérations en 2024, avec la planification des opérations électorales prévues du 1er mars au 15 décembre 2024. Fidel Songo
Sous la bannière de Ferdinand Kitengie, la Convention de la société civile pour le développement du Congo, en cigle CSCPC, convie la population congolaise vivant à Kinshasa à un rassemblement populaire ce samedi 10 juin 2023 dans la commune de N’djili, au terrain Sainte Thérèse. L’objectif précis de cette rencontre avec des congolais sera d’échanger sur l’évolution du processus électoral en cours, sur la situation sécuritaire en RDC, particulièrement dans l’Est, ainsi que sur les enjeux politiques de l’heure. Rassemblement du peuple congolais ! A en croire les organisateurs, cette rencontre est considérée comme un ‘’ Rassemblement populaire’’ qui mettra ensemble tous les congolais, quelles que soient leurs couleurs, pour parler un seul langage en vue du développement du pays. La CSCPC invite, en effet, toutes les associations citoyennes, les conventions religieuses, les ASB et ONG, les membres des partis politiques de toutes les tendances confondues, mais aussi tout citoyen congolais à venir écouter le message pour le bénéfice de la Nation. Au cours de ce colloques, cependant, plusieurs sujets sont annoncés à être abordés. Il s’agira, entre autres, de l’avancement du processus électoral, de la situation sociopolitique en République démocratique du Congo, jusqu’à l’épineuse question d’insécurité dans l’ensemble du pays... Pour le représentant de cette structure de la société civile, il est plus qu’important de communiquer avec les congolais, ‘’surtout en cette période où le pays se prépare à organiser les scrutins, avec aussi la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est et dans l’Ouest du pays, ainsi que pour lever toute équivoque et effacer toutes les illusions vendues par certaines personnes qui n’aiment pas le développement de la RDC’’. «Nous sommes la convention de la société civile pour l’unité des congolais. C’est pour cela que nous avons constitué ce regroupement que nous appelons. Nous l’avons fait ce regroupement dans l’objectif de faire comprendre aux gens que ce pays n’appartient pas aux partis politiques, plutôt aux congolais (société civile). Nous organisons une grande rencontre avec vous la population. Nous allons révéler des choses qui se cachent et qui se racontent faussement, sur les élections, sur la guerre dans l’Est etc. », ont précisé les organisateurs de la manifestation. Fidel Songo
POIDS LOURD (Seuls avocats, inscrits au petit tableau, après un troisième serment (art. 106) devant la Cour Suprême de Justice) POIDS MOYEN (Seuls avocats, inscrits au grand tableau (art. 14, 29, 38, 51), avec un deuxième serment devant une seule Cour d’Appel de la RDC, avec possibilité de prendre une inscription complémentaire à plusieurs barreaux près la Cour d’Appel (art. 51)) POIDS LEGER (Seuls avocats, admis à la liste de stage (art. 14, 17, 29 et 38) avec un premier serment devant une seule Cour d’Appel avec interdiction de prendre une inscription complémentaire à un autre barreau) ISANO YA LIKO O TSHIKELA NKEMA ! Article 111 de la loi du barreau « Les avocats à la Cour suprême de justice « peuvent exercer le ministère d’avocat « devant toutes les juridictions de la « République ». Devant toutes les hautes juridictions de la RDC ou même aussi devant la CCJA d’Abidjan, seuls sont admis les avocats congolais ayant prêté un troisième serment uniquement devant la Cour Suprême de Justice. Les avocats près la Cour d’Appel sont territorialement confinés dans les ressorts des Cours d’Appel dont les greffes gardent leurs PV du second ou premier serment et où ils doivent obligatoirement installer leurs cabinets. Hors du ressort de la Cour d’Appel les Actes de l’avocat sont nuls et irrecevables. KALALA MUENA MPALA • Avec robe professionnelle et qualité conformes aux articles 71 et 111 de la loi du barreau • Chercheur Judiciaire, légaliste et Indépendant • Eco-garde de la dénomination authentique de son barreau de cassation ainsi que des procédures spécifiques devant les hautes juridictions alignées à l’article 223 de la Constitution et du Règlement de procédure devant la CCJA tous les délais des Avis, des Jugements et Arrêts.
(Tribune de Maitre Mpako Bekila Scott Avocat près la cour)
Durant plusieurs années, tout semblait être permis sur internet en République démocratique du Congo. La toile était considéré comme un espace où le droit était quasi inexistant, la désinformation et bon nombre d’infractions tel que l’usurpation d’identité, en passant par des propos diffamatoires, jusqu’aux menaces de mort, étaient devenus monnaie courante. La pénalisation ainsi que la réglementation en matière numérique s’avère ainsi indispensable au regard de la situation actuelle. Cependant, il est indéniable de prendre en compte le fait que la magistrature et la classe politique congolaise sont encore gangrenées par toutes sortes de malversations nommées et innomées. Ce qui nous conduit à se poser la question de savoir si la pénalisation en droit numérique n’est pas une solution inquiétante et que cette réglementation n’est pas une arme politique de plus pour contrôler la population ? • La pénalisation Nonobstant les nombreuses réglementations nécessaires apportées par la loi sur le numérique, celle qui fait couler beaucoup d’encre, suscitant au passage de l’enthousiasme mais aussi de l’inquiétude, est incontestablement les articles relatifs à la pénalisation des infractions de droit commun commises au moyen d’un réseau de communication électronique ou d’un système informatique. Par exemple, l’usurpation d’identité d’un compte sur un réseau social est punie d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de servitude pénale et un simple commentaire à caractère diffamatoire est susceptible d’être puni de deux ans d’emprisonnement. Considérant que 65% des postes et commentaires -d’après une statistique récente sur les réseaux sociaux- sont animés par des pulsions passagères, il y a lieu de s’inquiéter sur la qualification de ce qui doit être considéré comme infraction ou simple dérapage face à une magistrature mécanique, réputée pour des arrestations souvent sans fondement. • La désinformation comme arme politique Dans un pays où les journalistes et activistes de droits humains sont victimes des poursuites judiciaires pour avoir exprimé leurs opinions contraires à la volonté du pouvoir en place, où le gouvernement restreint l’accès à internet et aux réseaux sociaux quand bon lui semble, comme le cas en 2018 au nom de la lutte contre la désinformation, la liberté d’expression reste encore fragile. La ligne entre la lutte contre la désinformation et la manipulation des dirigés par les dirigeants, semble de plus en plus fine. Au regard de ces faits, Internet semble être une arme de choix pour contrôler la population. Fort de ce constat, c’est à se demander si cette pénalisation en droit numérique n’est-il pas un énième effort des gouvernants de museler la seule presse réellement encore libre (Internet)? Plusieurs gouvernements africains ont adopté des lois pour lutter contre la désinformation. Mais ces lois sont souvent critiquées pour leur utilisation abusive pour réprimer la liberté d'expression et deviennent de ce fait des armes politiques. En 2018, le Nigeria a adopté une loi qui criminalise la diffusion de fausses informations en ligne, avec des peines allant jusqu'à trois ans de prison. Au Kenya, le gouvernement a adopté une loi en 2018 qui criminalise la diffusion de fausses informations, mais cette loi a été suspendue par la Cour suprême. En outre, désinformation sur internet a eu un impact important dans certains pays africains, notamment lors des élections. Au Zimbabwe par exemple, des fausses informations ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux lors des élections de 2018, ce qui a conduit à des violences et à des tensions politiques. • Que pouvons-nous espérer de la pénalisation en droit numérique ? En fin de compte, la lutte contre la désinformation et les dérapages sur internet est un défi complexe qui nécessite une approche équilibrée pour protéger à la fois la liberté d'expression et la sécurité publique, en évitant que cela ne devienne un objet de manipulation du peuple.
Honorable Président du Sénat, le Professeur Modeste Bahati Lukwebo a reçu, le vendredi 1er juin dernier en son cabinet de travail, une délégation d’enfants représentant plusieurs provinces congolaises. Il était question pour ces derniers d’introduire un plaidoyer auprès du Président de la Chambre Haute du Parlement, pour la révision de la loi n°09/001 du 10 Janvier 2009 portant protection de l'enfant en vue de son adaptation aux réalités actuelles. Un mémorandum contenant plusieurs autres revendications dont celle demandant la révision à la hausse du budget alloué au secteur de l'enfant et à l'opérationnalisation du parlement des enfants a été remis, à cette occasion, au Speaker du Sénat. Dans le même document remis au Président de cette institution, les enfants de la RDC exigent aussi que soit érigée en infraction l'utilisation des enfants à des fins économiques. Prenant la parole quant à ce, le Porte-parole de ladite délégation a formulé les recommandations suivantes : «De ce fait, Honorable Président du Sénat, au nom de tous les enfants, nous recommandons ce qui suit : votre engagement personnel dans le soutien au processus d’installation du Parlement national d’enfants en RDC ; votre implication dans la facilitation de parrainage des enfants par les Députés Nationaux et dans la promotion de participation des enfants au processus décisionnel en RDC ; mener des actions en vue de la révision de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant ; prévenir les violations des droits de l’enfant dans le processus électoral en interdisant formellement l’exploitation et l’utilisation des enfants et jeunes dans les activités électorales à tous les niveaux, ainsi que sanctionner les auteurs de ces violations », a-t-il dit. Avec une attention particulière, Modeste Bahati s'est dit impressionné par la qualité des sujets abordés par le Parlement des enfants. Il leur a réaffirmé sa détermination de faire parvenir leurs revendications à qui de droit, afin que celles-ci puissent trouver gain de cause avec l'appui de tous les sénateurs. La Pros.
Les commissaires nationaux et cadres de la Commission nationale des droits de l’homme, CNDH, ont participé à une session de formation sur diverses thématiques liées aux droits de l’homme. Cette formation initiée par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme, BCNUDH, s’est tenue durant quatre jours, soit du 29 mai au 1er juin 2023 à l'Hôtel Pullman et au siège de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo, MONUSCO, à Kinshasa. Durant ces quatre jours, les participants ont suivi des enseignements sur notamment, les standards internationaux applicables aux institutions nationales des droits de l'homme, INDH ; l'organisation et le fonctionnement d'une INDH en prenant l’exemple du Maroc, la mise en œuvre du mandat de la promotion des droits de l'homme par une INDH et le processus d'accréditation et la ré-accréditation. Pour Paul Nsapu Mukulu, président de la CNDH, qui avait ouvert cette session de formation, ce cadre était d'une importance capitale, car dit-il, elle avait comme ultime souci de voir les commissaires nationaux et cadres de cette institution citoyenne être suffisamment outillés afin de redonner à la CNDH sa vraie image dans l'accompagnement de la vision du Président de la RDC, Félix Tshisekedi. Il a, par ailleurs, rappelé que cette formation s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique de longues date entre le BCNUDH et la CNDH/RDC. De l’autre côté, avec Erica Bussey, représentant du directeur du BCNUDH, on a laissé entendre que ’ ’cette formation entre dans la droite ligne du mandat d'assistance et de coopération technique de cette institution en faveur de la CNDH-RDC. D’après lui, l'objectif de cette formation demeure celui de créer une synergie d'action entre la CNDH, le BCNUDH et l'Association francophone des INDH en matière de promotion et de protection des droits de l'homme. «La formation avait également comme objectif d'améliorer la coopération de la CNDH-RDC avec les mécanismes internationaux et régionaux des droits de l'homme», a-t-il renchéri. En l'absence du président de la CNDH empêché, c’est Joëlle Mbamba Kona, vice-président de la commission qui a clôturé cette session de formation. Dans son mot de clôture, elle a tenu à saluer le partenariat entre son institution et le BCNUDH. Et elle a notamment souhaité la pérennisation de cette collaboration entre les deux institutions. « Quatre jours pleins, mais nous n'avons pas pu terminer toutes les matières. Bien que bien nourris, nous restons sur notre soif. Nous allons revenir prochainement », a-t-elle rassuré les membres du BCNUDH qui ont animé ces moments d'échange. Nelly Somba
(Par Guelord Ndokuta, journaliste professionnel, expert en communication institutionnelle et communication politique)
D'entrée de jeu, quand on juge mal la politique pour être élu aux élections, on tombe dans ce qu'on appelle : " Les critiques profanes de la politique " Enchantements, désenchantements, réenchantements La récurrence de critiques souvent développées, argumentées et véhémentes des hommes, des partis et de l'action politique est certainement le résultat le plus marquant de diverses enquêtes qualitatives portant sur le rapport que des personnes très diverses entretiennent avec la politique. Ces critiques proviennent d'individus d'âge, de sexe, de niveau de diplôme, de position sociale et d'orientation politique très variable. Rares sont ceux qui ne développent pas l'un au moins des arguments si souvent répétés. Ces réactions sont d'autant plus significatives que les questions posées par les enquêteurs n'abordent jamais directement ces thèmes et que ce sont les enquêtes qui les développent spontanément eux-mêmes. Certaines de ces critiques ne sont pas spécifiques à la période actuelle et ont souvent été proférées dans le passé. Il est, par exemple, reproché aux hommes politiques de se préoccuper que de leurs intérêts propres, souvent associés à l'obsession du "poste" ou de la "place" qui est imputée aux politiques. Ainsi perçus, les hommes politiques sont du même coup souvent suspectés de "Se servir sur le dos des populations naïves", de "préférer le fauteuil au boulot", leur carrière à "l'intérêt du pays", leur "ambition personnelle" à "l'ambition de projet", le "pouvoir" à la "vision politique de la société". Une partie du public explique ainsi les travers censés caractériser les hommes politiques, notamment leurs préoccupations électoralistes, leur manque d'authenticité ou de sincérité, ou leur propension à "ne pas tenir leurs promesses", à "parler au lieu d'agir", à "ne rien faire" ou à se complaire dans des luttes ou des polémiques stériles. Chers jeunes, ne nous laissons pas tromper ou impressionner par le soi-disant "défenseurs des intérêts de la population", en détruisant les autres candidats. Posons-nous la question : " Pourquoi seulement à la veille des élections vous sortez pour défendre les intérêts des populations qui vous ont élu ? Pendant tout votre mandat électif, où étiez-vous ? Pure haine et pure distraction. Et donc, chers jeunes, soutenons ceux qui ont été à nos côtés avant et pendant leur mandat électif, soutenons-les pour la prochaine mandature, car ils ont été avec nous pendant tous les moments difficiles et heureux, n'accordons même pas une minute à leur soi-disant "défense de la population", ils cherchent les postes, les places aux élections à venir, il faut les sanctionner, et laisser la place ou les places aux vrais défenseurs des intérêts des populations locales, surtout dans nos provinces, soutenons ceux qui ont et ont manifesté la bonne foi et le souci de voir éclore nos provinces au développement durable, c'est à eux qu'il faut donner les places aux élections à venir. Fermons nos oreilles aux turpitudes des gens de mauvaise foi, ceux qui détruisent les autres pour leurs intérêts propres, et non les intérêts des populations. Vigilance !!!
A l'issue de l'audience générale ce mercredi 7 juin, le Souverain pontife s'est rendu à l’hôpital romain où il a déjà passé plusieurs examens. Une opération intestinale est prévue en début d'après-midi. Le Pape restera hospitalisé plusieurs jours, a précisé le Vatican. Le Pape François va subir une nouvelle intervention chirurgicale ce mercredi 7 juin. C'est ce qu'a annoncé le directeur de la salle de presse du Saint-Siège Matteo Bruni. Le Saint-Père a ainsi rejoint l’hôpital Agostino Gemelli à la fin de l'audience générale qu'il venait de présider Place Saint-Pierre, et devrait être opéré en début d'après-midi. François subira une intervention chirurgicale sous anesthésie générale, a précisé encore le Vatican, qui consiste en une incision de l'abdomen et la pose d'une prothèse. Il s'agit d'éviter tout risque d'occlusion intestinale.
Des examens médicaux pour le Pape François « L’opération, concertée ces derniers jours par l'équipe médicale qui assiste le Saint-Père, est devenue nécessaire en raison d'une laparocèle (une hernie abdominale, ndlr) qui provoque des syndromes subocclusifs récurrents, douloureux et qui s'aggravent», souligne encore Matteo Bruni. L'hospitalisation du Pape François « durera plusieurs jours afin de permettre une évolution post-opératoire normale et une récupération fonctionnelle complète », précise le Directeur de la salle de presse du Saint-Siège. Le Pape François avait été hospitalisé à la fin du mois de mars pour une bronchite infectieuse. En juillet 2021, le Pape François avait passé dix jours dans ce même hôpital Gemelli pour une lourde opération du côlon. Vatican News
*‘’Je sais qu’il y a eu des controverses et des discussions, peut-être des malentendus sur la nature de cette force. Ce n’est pas à nous de rentrer dans cette discussion. Je crois que ce qui est important de souligner, c’est que le Congo a des partenaires : les Nations Unies, les organisations régionales, l’Union africaine, les Etats-partenaires que nous avons également rencontrés, qui sont tous convergents dans leur volonté d’aider avec la meilleure volonté possible le Congo. Je crois que ce partenariat, cette bonne volonté commune de tous ces partenaires, est un atout important pour le Congo qui connait encore des difficultés. Ce que nous souhaitons, nous et ce que nous observons, c’est qu’il y ait la meilleure coordination possible entre tous ces acteurs. Alors, au niveau politique, je crois que c’est le sens du sommet qui se tiendra prochainement à Luanda auquel les Nations Unies sont associées et qui aura pour objectif de bien s’assurer de la cohérence de différentes initiatives africaines, régionales. Au niveau opérationnel, comme je l’ai dit, il y a une très forte coordination entre les chefs de différentes Forces présentes sur le terrain notamment, dans la région du Nord-Kivu. Une illustration, c’est le travail commun qui est fait en ce moment par les trois généraux pour préparer les opérations de pré-cantonnement et de cantonnement. Evidemment, en étroite collaboration avec nos collègues de l’Angola’’. Telle est l’annonce essentielle à retenir de la Conférence de Jean-Pierre Lacroix, tenue ce mercredi 7 juin 2023 à Kinshasa, plus précisément, au Quartier Général de la Monusco, à la Gombe. A cette même occasion, il a abordé divers sujets et répondu à plusieurs questions notamment, sur la problématique du retrait de la Monusco, la contribution de celle-ci à la restauration de la paix dans l’Est et, surtout, sur l’apport de la Mission Onusienne à la tenue des prochaines élections. De manière globale, ainsi qu’il le dit si bien dans le verbatim, ci-dessous, a insisté sur la nécessité de la convergence des volontés aussi bien de la Monusco, des Organisations Régionales que de tous les partenaires pour aider la RD. Congo Conférence de presse du Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, le 7 juin 2023 à Kinshasa La conférence de presse des Nations Unies était animée à partir de Kinshasa par M. Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Operations de paix. Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Operations de paix [Jean-Pierre Lacroix] : Nos Etats membres financent la MONUSCO sur la base de contribuer, pardon de rentrer dans ces détails, mais je pense que c'est important ; nos Etats membres financent, sur la base de contribution obligatoire selon un barème spécifique aux Nations Unies la MONUSCO et les autres opérations de maintien de la paix. Et lorsque ces opérations partent, ces financements cessent, il n'y a pas de vase communicant avec les agences, fonds et programmes des Nations Unies puisque celles-ci ou ceux-ci sont financées de manière totalement différente. Ça n'est pas d'ailleurs quelque chose qui relève simplement du système des Nations Unies, c'est quelque chose qui relève de l'organisation au sein même des pays contributeurs ou souvent, ce sont même des enveloppes et des ministères totalement différents qui financent d'un côté les opérations maintien de la paix, comme la MONUSCO, de l'autre côté, les fonds et les agences. Je le dis parce que cela veut dire et nous en avons parlé avec les autorités qu’un processus de transition graduelle de la MONUSCO implique que l'Etat prenne en charge les activités qui sont aujourd'hui conduites par la MONUSCO. Bien sûr, les agences humanitaires et de développement doivent continuer leur travail et, si possible même l'intensifier, et nous sommes prêts à faire le plaidoyer pour que les ressources des agences, notamment dans le domaine humanitaire, soient renforcées. Et ça veut d'abord dire qu’il appartient à l'État congolais, de monter en puissance de manière à ce que, encore une fois, les activités conduites par la MONUSCO aujourd'hui puissent être prises en charge par cet Etat. Je le dis parce que parmi les activités de la MONUSCO, il y a, en particulier, la protection des civils. Nous sommes donc rendus, je l'ai indiqué tout à l'heure, à Bunia au début de la visite, et nous avons bien entendu des contacts avec les autorités de la province avec lesquelles la MONUSCO travaille très bien, mais nous avons aussi visité ce site de déplacés à Drodro. Ce n’est pas la première fois que je vais en Ituri. J'avais visité d'autres sites, notamment celui de Roe où il y a entre 50 000 et 70 000 personnes déplacées. Ce que je veux dire c'est qu’en Ituri mais aussi dans d'autres provinces où nous sommes présents, il y a des centaines de milliers de personnes qui sont protégées aujourd'hui quasi exclusivement et souvent exclusivement par la présence de la MONUSCO. Et si elle partait demain, ces civils seraient en très grave danger, pour le dire simplement, d'être massacrés. C'est clairement la situation qui existe aujourd'hui en Ituri. Et parce que la MONUSCO est présente, et je rends hommage à mes collègues, les agences humanitaires aussi peuvent faire le travail, même si les besoins sont de loin supérieurs aux ressources. Et les populations que nous rencontrons dans ces camps, dans ces sites de déplacés nous disent : « restez, surtout ne partez pas ». Il faut les écouter, mais en même temps, ce que cela veut dire, c'est qu’il doit y avoir une transition qui permette la montée en puissance des services de l'État, de la protection assurée par l'Etat à ces populations, alors que nous partirions de manière graduelle. Ce qui est positif, c'est qu'il y a des perspectives en ce sens. En Ituri, notamment., il y a un plan pour le renforcement de la présence des FARDC qui sont aujourd'hui très peu nombreuses aussi parce qu’une partie des ressources des FARDC a été dirigée vers le Nord-Kivu. Et donc, nous comptons pour que ce plan soit mis en œuvre de manière que nous puissions effectuer cette transition graduelle, pas seulement bien entendu pour les forces militaires congolaises, mais aussi pour la police. Et aussi les capacités civiles des autorités de l'État, notamment de la justice. En ce qui concerne le Nord-Kivu, et notamment les zones affectées par le M23, il y a une situation qui présente des similitudes et des différences. La similitude, c'est qu'il y a beaucoup de civils qui sont protégés aujourd’hui notamment, les déplacés, par la MONUSCO et nous devons en tenir compte, dans un processus de départ graduel, il ne faut pas laisser de vide dans ce domaine. Deuxièmement, il y a des besoins humanitaires qui sont loin d'être satisfaits. Nous devons faire et nous allons le faire un plaidoyer vigoureux pour que les ressources des agences humanitaires soient renforcées. Et c'est difficile parce que malheureusement, il y a beaucoup de crises humanitaires dans le monde et les donateurs sont très sollicités, nos agences et nos collègues humanitaires ont des problèmes pour recueillir les ressources suffisantes pour faire leur travail. La troisième similitude, c'est qu'il y a aussi une présence importante de la MONUSCO qui joue un rôle, notamment dans la défense de Goma, dans la défense d'autres sites en bonne intelligence avec les forces congolaises et en bonne intelligence avec les autres forces, notamment la force de la communauté de l'Est africain, avec laquelle la coopération s'est renforcée. Nous avons beaucoup travaillé pour nous engager à soutenir le projet de pré-cantonnement et de cantonnement des éléments du M23. Il en a été question dans nos discussions avec les autorités. Nous avons aussi discuté de ces questions avec les autorités angolaises, avec lesquelles je me suis entretenu à Luanda. C'est également le cas de la Représentante spéciale Bintou Keita récemment. Nous sommes engagés à soutenir ce processus de pré-cantonnement et de cantonnement avec nos efforts politiques et aussi avec nos soutiens en matière logistique. De même, nous sommes déterminés à soutenir, à faire un plaidoyer pour qu’avance de manière plus rapide le processus de désarmement dans le cadre du PDDRCS. Il y a un besoin de ressources, mais il y a besoin aussi d'agir vite là où les conditions peuvent être réunies pour que ce désarmement intervienne rapidement, et c'est le cas notamment en Ituri. Potentiellement, c'est le cap, avec à la suite de l'accord qui a été agréé entre différents groupes armés, ce qu'on appelle le processus d'Aru. Donc saisir l'opportunité, de faire en sorte que ça se fasse le plus rapidement possible. Alors, dans le cadre de cette transition et de ce processus que je viens d'évoquer, comme je l'ai indiqué au départ, nous devons soumettre un rapport à nos États membres du Conseil de sécurité et faire le constat et aussi des recommandations sur ce que pourrait être l'évolution du mandat de la MONUSCO dans la phase qui va s'ouvrir et qui doit être une des phases qui nous fera avancer dans la direction de la transition. Et donc, en écoutant nos interlocuteurs congolais, nous avons bien pris note des priorités : soutien accru au renforcement des capacités de l'État congolais, notamment au renforcement des FARDC, au renforcement de la police. Nous avons pris note et nous en tiendrons compte dans la préparation de ce rapport. Soutien au processus de DDR, je l'ai souligné PDDRCS et aussi cela est lié au processus de Nairobi, et à tout l'appui que nous apportons, depuis le début de ce processus, appui politique, appui logistique. Ensuite, soutien à la protection des civils. Je l'ai dit, j'ai rappelé l'action critique encore une fois pour des centaines de milliers de civils, de la protection apportée par la MONUSCO. Nous allons poursuivre évidemment ce travail et en même temps travailler avec les autorités congolaises pour que, je l'ai dit, le processus de montée en puissance de l'État congolais nous permette de diminuer graduellement cette présence de la MONUSCO, mais le faire de manière responsable. Encore une fois, je le souligne : il ne faut pas qu'il y ait de vide sécuritaire qui serait fatal à ces populations. Nous allons, en ce qui concerne les régions affectées par l'offensive du M23, non seulement continuer ce travail commun avec les autorités de protection des civils, de travail sur la préparation du pré-cantonnement, cantonnement. Nos efforts politiques au niveau du soutien que nous avons apportés depuis le départ au processus régionaux, processus de Luanda, processus de Nairobi et nous allons aussi examiner et peut-être faire des recommandations dans le rapport que nous allons soumettre au Conseil de sécurité de manière à ce qu’éventuellement, nous soyons en mesure de faire davantage pour soutenir non seulement le renforcement des forces de sécurité, Forces armées congolaises et du reste des capacités de l'État congolais. Mais également les efforts régionaux, en particulier les déploiements régionaux, ceux qui sont déjà en cours comme la force de la Communauté de l'Afrique orientale, éventuellement celui de l'Angola, dont l'objectif est clairement défini par les autorités angolaises en liaison avec les autorités congolaises ; superviser le pré-cantonnement et le cantonnement des éléments du M23, lorsque ces opérations seront réalisées, et enfin le déploiement annoncé d'une force de la SADC. Vous le savez, une des positions les plus marquées et soulignées des Nations Unies, c'est la nécessité de renforcer le soutien aux opérations africaines de paix, y compris à travers le recours à des contributions obligatoires et dans le cadre des mandats donnés par le Conseil de sécurité. Nous nous inscrivons dans cette logique. Nous saluons ces efforts régionaux au niveau politique, ces efforts régionaux au niveau opérationnel concret et nous souhaitons donc avoir la possibilité, mais cela dépend d'une évolution éventuelle de notre mandat, parce que son mandat aujourd'hui, il nous limite dans le soutien que nous pouvons apporter à ces forces régionales. Nous souhaitons pouvoir faire davantage. En tout cas, c'est la logique de la position générale de l'organisation en ce qui concerne le soutien renforcé aux opérations africaines de paix. Voilà en quelques mots ce que je voulais vous dire, tout ça, évidemment, s'inscrit dans un contexte qui est aussi caractérisé, je l'avais indiqué au départ, par le processus électoral. Donc, il est essentiel qu'il se déroule dans la sérénité et tout le monde a été préoccupé par les violences intervenues lors des récentes manifestations. Il y a une préoccupation qui s'exprime de la part de beaucoup de nos interlocuteurs quant au discours de haine, au discours xénophobe, au discours misogyne, au discours de confrontation ethnique. Et bien sûr, il est essentiel de mettre fin à ces discours, à ce climat de négativité. Et c'est quelque chose que nous prenons très au sérieux, d'autant plus que les Nations Unies ont une responsabilité particulière pour contribuer à la lutte contre ces phénomènes. Voilà, merci de votre attention et bien entendu, j'attends vos questions avec intérêt. Question 1 Laetitia Masela/ RNTC 2 : Qu'est-ce que nous pouvons retenir de votre mission d'inspection dans la province de l'Ituri, dans les localités de Djugu, foyer des violences récurrentes ? Et puis si ce n'est pas un secret, de quoi a-t-il tourné, votre échange avec le président de la chambre haute du Parlement, Monsieur Bahati Lukwebo ? Où en sommes-nous avec la mise en œuvre de programme de désarmement ? Merci. Question 2 Aurelie Bazzara/ France 24 : Juste savoir si on pourrait avoir un peu plus de détails sur le plan de retrait de la MONUSCO du pays et les jalons, qui me semblent avoir fait le débat avec les autorités, s’il y a eu un accord déjà avec les autorités ? On aimerait avoir un peu plus de précision sur cette question. Question 3 Roger Marley Lukunga/ Educ TV : Il appartient à l'Etat congolais de monter en puissance. Nous avons apprécié cette boutade, c'est un appel incitatif et bien ravalé. Alors, chaque fois que l'État congolais veut monter en puissance, il s'érige toujours une entrave sécuritaire qui met un stop à ce processus. Nous aimerions savoir si vous détenez vraiment un schéma fort, un schéma qui peut résister aux aléas du temps pour que l'État congolais puisse monter évidemment en puissance ? Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Operations de paix [Jean-Pierre Lacroix] : Merci, je vais peut-être répondre à ces trois questions et ensuite on pourra en avoir d'autres. En ce qui concerne donc le déplacement en Ituri, ce qu'on observe, c'est qu’il y a une situation de tension grave que vous connaissez, des tensions entre différents groupes armés qui sous-tendent à la fois des tensions ethniques mais également des compétitions d'intérêt. Je pense largement liées à malheureusement les phénomènes d'exploitation illégale des ressources naturelles. Et il y a aujourd'hui, en raison de ces tensions, un nombre important, plusieurs centaines de milliers, probablement un peu plus de 200 000 personnes déplacées vulnérables. Et aujourd’hui, ces personnes, encore une fois, sont protégées presque exclusivement par la MONUSCO. C'est ce qu'elles nous disent d'ailleurs, que ce soit à Roe, à Drodro ou ailleurs. Encore une fois, je rends hommage à nos collègues et je rends hommage à nos collègues humanitaires. Quelle est la direction ? La direction, c'est de travailler avec les autorités non seulement pour que se poursuive le soutien mutuel que nous apportons, mais aussi pour, je l'ai dit tout à l'heure, favoriser la montée en puissance de la présence de l'Etat congolais parce que in fine, je le répète, c'est l'objectif général de notre mandat. Mais, le faire de manière que à aucun moment il y ait un vide dans la protection assurée pour ces populations. En ce qui concerne l'entretien avec Son Excellence le président de la chambre haute, nous avons présenté un peu comme je l'ai fait tout à l'heure, les principaux éléments concernant les discussions liées à la MONUSCO, l'adaptation de son mandat au processus de transition et nous avons indiqué qu’évidemment, le rôle du Parlement dans ce processus est absolument critique et je crois que la discussion a été productive et très importante. Je crois que la troisième question portait sur le désarmement, et comme je le disais tout à l'heure, le cadre existant, c'est celui du PDDRCS et nous sommes tous d'accord pour dire : il ne faut pas en changer, il existe, c'est celui dans lequel nous devons nous inscrire, simplement sa mise en œuvre doit être accélérée. Il y a un problème de moyens même si l’Etat de son côté fait des efforts, mais il y a un problème lié à la nécessité de consacrer davantage de moyens. C'est quelque chose dont nous continuerons à parler avec les pays partenaires de la République démocratique du Congo. Et il y a aussi une nécessité d'agir vite, là où c'est possible. Encore une fois, les situations comme celles que j'ai évoquées, ce processus d'Aru, ouvrent la perspective d'aller vite dans le désarmement. D'autant plus que si on ne va pas vite là où l'opportunité se présente, on risque de faire en sorte que les différents groupes qui sont entrés dans ce processus s’en éloignent. Sur la question du plan de retrait, et bien, je dirais que nous avons, je pense, une bonne convergence d'analyse et d'approche avec nos partenaires congolais. Le constat du fait qu’il faut que cette transition se fasse et se fasse le plus vite possible, qu'elle s'accélère si possible, mais aussi le constat tout aussi important qu’il y a un certain nombre de priorités qui nous ont été communiquées par les autorités qui sont d'ailleurs tout à fait en phase avec les priorités de notre mandat mais sur lesquelles il faut mettre un accent dans cette nouvelle phase qui s'ouvrirait du travail de la MONUSCO. Et j’ai cités DDR, protection des civils, soutien aux capacités de l'État, notamment à la réforme du secteur de sécurité. J'y ai aussi ajouté cette idée que nous pourrions faire davantage pour soutenir les efforts régionaux, y compris les déploiements régionaux. Il y a un travail sur ce qu'on appelle les jalons. Je noterai simplement que s'il y a une sorte de resserrement qui s'opère, qui était peut-être nécessaire, d'ailleurs, les jalons qui, j'allais dire survivent à ces filtres, c'est l'essentiel. Ça porte sur la diminution du risque sécuritaire, la diminution massive de l'impact et des activités des groupes armés, la montée en puissance de l'État. Il y a aussi le processus électoral, bien évidemment essentiel pour l'avenir du pays, donc c'est l'essentiel vraiment qui, je crois, demeure, je ne veux pas minimiser les autres jalons mais je crois que c'est un constat qui n'est pas tellement remis en question. Maintenant ce que je veux dire aussi, c'est que in fine nous dépendons aussi, au-delà de nos consultations et de nos convergences avec nos partenaires congolais, nous dépendons aussi de la décision des membres du Conseil de sécurité. Donc, je le dis souvent, le mandat, c'est un compact entre l'État hôte et nos États membres, et nous, nous sommes là pour bien entendu les exécuter, mais aussi rendre compte, faire des recommandations, présenter la situation de la manière la plus honnête et la plus impartiale, et faire encore une fois un certain nombre de suggestions. Pour la montée en puissance de l'État, bon, j'allais dire ça, c'est vraiment quelque chose qui relève de l'État congolais au premier chef. Parce que le Congo a des ressources humaines, financières. Il y a aussi, je crois, une ouverture, une lucidité quant aux efforts qui restent à faire dans nos contacts avec les autorités, c'est très clair. Nous, nous avons le rôle aussi d'être en soutien et c'est pour ça que je disais tout à l'heure. Nous avons bien pris en compte ce qui nous a été dit sur les domaines dans lesquels il serait souhaité, que nous portions davantage d'attention, que notre mandat soit davantage focalisé. Nous allons les prendre en compte encore une fois, ces convergents avec ce que nous pensons être les priorités à l'avenir et nous allons faire en sorte de refléter ces attentes dans les suggestions que nous ferons aux États membres, au Conseil de sécurité. Question 3 Yves Motalimbo/ Télé Plus : M. Jean-Pierre Lacroix, vous avez évoqué tout à l’heure la situation sécuritaire dans la partie orientale du pays. Dans votre speech, vous avez parlé de la province de l’Ituri. Il y a quelques mois, il y a eu des manifestations anti-MONUSCO dans la province notamment dans la cite de Nyanya et d’autres villes dans la province du Nord-Kivu. Votre mission est de protéger la population tandis que la population de l’Ituri, de la cité de Nyanya manifeste contre la MONUSCO. Qu’est-ce qui se passe réellement entre la MONUSCO et la population de la partie orientale. Parce que malgré vos discours, malgré vos propos, il y a toujours des manifestations contre la MONUSCO ? Question 4 Annie Thomas : Je voudrais poursuivre sur la question de ma consœur de France 24 et peut-être préciser un peu. Est-ce qu’a l’heure actuelle, on peut dire qu’il y a une date limite au-delà de laquelle la MONUSCO devrait être partie ? Et d’autres part, un peu plus sur la forme, est-ce qu’on peut imaginer que géographiquement, il y a une réduction aussi de la présence telle qu’elle a déjà eu lieu par le passé c’est-à-dire que la MONUSCO n’est plus que dans l’est, dans certaines parties de l’est ? Est-ce qu’on peut imaginer que le retrait graduel que vous évoquez puisse se faire de manière géographique ? Question 5 Mechak Wabeno/ Actu30 TV : Vous avez dit tout à l’heure qu’il y a une bonne dynamique dans le processus de retrait des troupes de la MONUSCO. Sur terrain, comment se passe cette transition entre les troupes de la MONUSCO et les militaires congolais ? Est-ce que nous en avons encore pour longtemps pour essayer de leur laisser la place lorsque les troupes de la MONUSCO vont se retirer ? Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Operations de paix [Jean-Pierre Lacroix] : Sur les manifestations, il y a un contexte général qui est qu’il y a une frustration d’une partie de la population qui est évidente, il ne faut pas la minimiser parce que la situation sécuritaire est encore préoccupante. C’est clair. Alors sur la base de cette frustration, que nous reconnaissons qui est aussi due aux décalages que nous connaissons assez souvent, entre les attentes que nous suscitons, que suscite la présence de la MONUSCO à tort ou à raison, ce n’est pas à moi de le dire et la réalité de ce que nous pourrons faire même avec les meilleurs moyens et la meilleure volonté du monde. On n’a pas toujours les meilleurs moyens d’ailleurs parce que nos ressources sont limitées. Sur la base de cette frustration, il y a aussi des manipulations, des messages de haine, des Fake News qui sont orchestrés. Parce que tout le monde n’a pas intérêt au retour de la paix, de la stabilité et au succès de nos efforts. Maintenant, ça ne veut pas dire que c’est toute la population parce qu’encore une fois quand nous allons voir les populations qui sont directement protéger par nos collègues, malheureusement pas aussi souvent qu’il faudra le souhaiter en liaison avec les autorités congolaises, elles, elles nous disent, encore une fois : faites plus, restez, ne partez pas, déployez plus d’hommes, des soldats, des policiers, des collègues humanitaires. Et, ce sont elles qui sont directement l’objet de l’action de la MONUSCO. Voilà, la situation, elle est contrastée. Ce que je veux dire, c’est que nous devons en tout état de cause, nous attacher à renforcer notre action, à l’améliorer. Il est vrai que les moyens resteront limités mais nous devons les optimiser. C’est pour cela que cette coopération avec les autorités congolaises est si critique et c’est pour ça que l’importance de la renforcer est aussi critique. In fine, il s’agit de protéger le plus possible des populations, pas seulement de les protéger dans l’état actuel ou trop souvent elles sont dans les sites des déplacés, mais faire en sorte qu’elles puissent rentrer chez elles, qu’elles puissent reprendre leur vie normale, que les services reviennent. Et que graduellement, de façon responsable, ce ne soit plus nous qui assurions cette protection ou l’essentiel de cette protection, que ce soit l’Etat. Date limite de présence : ce que je peux vous dire d’abord, c’est un constat technique et juridique. Chaque année, notre mandat existe jusqu’à son expiration, c’est-à-dire, 31 décembre 2023. Il appartient au Conseil de sécurité d’examiner l’éventualité de son renouvellement. Ça, c’est la partie technique. Date limite de départ définitive, non il n’y en a pas. Il n’y en a pas qui soit définie. Ce qui est important encore une fois, pardon de le répéter, c’est la progression d’un départ aussi rapide que possible. La MONUSCO a vocation à partir mais aussi départ responsable, transition responsable conformément aux différents paramètres que j’ai indiqués, qui me semblent recueillir l’agrément des autorités avec lesquelles nous nous sommes entretenues. Possibilité de retrait géographique ? Oui effectivement, je crois que les situations selon les différentes provinces et même selon les différentes zones de province sont différentes. Et donc, il me semble que c’est une approche assez raisonnable de considérer qu’il puisse y avoir un retrait graduel et géographique. D’ailleurs ça été le cas dans le passé puisque la MONUSCO s’est retirée graduellement de plusieurs provinces : Kasaï, Tanganyika. Et aujourd’hui, il me semble que personne ne dit : revenez au Kasaï, au Tanganyika. Il y a sans doute un certain nombre de problèmes qui demeurent dans ces provinces comme ailleurs, mais ce ne sont plus des problèmes qui relèvent d’une présence de type maintien de la paix. Les agences restent présentes évidemment pour apporter le soutien dans leur domaine de compétence. Et enfin, sur le terrain, la montée en puissance, la coopération avec les FARDC, d’abord, je pense que la coopération au sens interaction entre les responsables est bonne et je dirai même qu’elle s’est renforcée. Je parle de l’Ituri mais aussi de la province du Nord-Kivu. Nos généraux se parlent régulièrement, le Force commander [Commandant de la Force de la MONUSCO] et ses interlocuteurs congolais. Maintenant, comme je le disais sur la question de l’Ituri, il y a ce projet de montée en puissance. C’est ce qui nous a été dit et donc nous comptons sur ce renforcement. Et au fur et à mesure qu’il y aura lieu, il se fera de manière à optimiser nos présences respectives et assurer la meilleure coopération possible. En ce qui concerne le Nord- Kivu, il y a aussi un travail commun qui va même s’intensifier parce que c’est une zone qui évidemment est soumise, même s’il y a une baisse des hostilités à ce stade, mais qui est toujours extrêmement volatile. Il est important que nous soyons préparés en commun pour faire en sorte que cette situation ne soit pas remise en question. Je parlais de la présence importante de la MONUSCO notamment en ce qui concerne Goma. L’importance, c’est qu’ils s’attachent à la protection de Goma. Bien entendu, qu’ils s’attachent aussi à la protection des personnes déplacées résultant des violences. Nous avons discuté de cette situation, de ces questions avec le chef du Gouvernement, avec le chef de l’Etat et du fait que nous allions renforcer encore une fois d’une part, nos moyens, même si cela peut prendre du temps, mais nous essayons d’accélérer le renforcement de nos moyens et d’autres part, le renforcement sous contrôle nos plans communs. Question 6 Amina Mwatsha/ Digital Congo TV : Monsieur Lacroix, tout à l’heure vous venez de déclarer que le départ de la MONUSCO, surtout en Ituri, le risque est que les civils continuent à être tués. Mais avant vous, les civils étaient tués. Vous êtes là, les civils sont tués, malgré le renforcement de la mission de la MONUSCO. Est-ce que vous ne vous sentez pas en partie responsable de votre départ. Parce que quand vous évoquez le départ de la MONUSCO, vous ne parlez que sur demande des autorités congolaises. Est-ce que vous n’êtes pas en partie responsable de votre départ ? Question 7 Pascal Mulegwa/ RFI : Monsieur Lacroix, j’ai vu que vous avez consulté les acteurs politiques. Il était aussi prévu que vous puissiez rencontrer le gens de la Majorité tout comme de l’Opposition. Et à 6 mois des élections présidentielles, le climat politique est tendu. Y a-t-il des préoccupations particulières de la part des Nations Unies parce que vous êtes maintenant un habitué du Congo ? Question 8 Albert Omba/ Numerica TV : Monsieur Lacroix, vous êtes allés dans l’Est, plus particulièrement au Nord-Kivu, dans le Petit Nord. Vous avez trouvé sur place trois groupes, trois Forces, les FARDC, le FIB qui [est] des Forces onusiennes et les Force de l’EAC. Quel est le mandat de chaque force et comment conciliez-vous à ce que ces trois Forces ont un seul mandat ? Que ça soit d’observation, d’interposition ou offensif, selon la demande de toute la population et du Gouvernement congolais. Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Operations de paix [Jean-Pierre Lacroix] : En ce qui concerne la première question, il y a une réalité, c’est qu’effectivement, la MONUSCO est présente depuis longtemps bien sûr. Mais, aujourd’hui, ce qui est important, c’est de considérer que les capacités, ce n’est pas nous qui le disons d’ailleurs, c’est quelque chose, je crois, qui est discuté avec lucidité et transparence, les capacités de l’Etat congolais notamment en défense et sécurité, Forces armées, Forces de police ne sont pas en mesure de répondre aux impératifs de protection des civils notamment, puisqu’on a parlé de l’Ituri dans la région et vous avez parlé de Djugu, je crois, dans les provinces de l’ Est du pays. Alors, à qui attribuer ou à quoi attribuer la responsabilité de cette situation dans un contexte où la MONUSCO est présente avec pas mal de moyens depuis 20 ans. Je pense que c’est un débat qui n’est pas forcément légitime. Mais ce qui est important, c’est de regarder vers l’avenir. Responsable de notre départ ? Non. Je pense que ce qui est important de dire, c’est qu’une Mission de maintien de la paix a pour vocation de contribuer à ce que l’Etat du pays hôte retrouve la pleine capacité de garantir la sécurité des citoyens et d’assurer toutes ses responsabilités. C‘est ça l’objectif. Alors, quels auraient été les obstacles qui ont empêché que ce processus se réalise de renforcement de capacité de l’Etat durant ces deux dernières décades, ces deux dernières décennies où la MONUSCO était présente ? Moi, je ne veux pas rentrer dans ce débat parce que ce qui est important, c’est de regarder l‘avenir, de considérer qu’aujourd’hui, nous avons les intentions qui sont exprimées, des efforts qui sont en cours c’est-à-dire, de renforcement de ses capacités. Ça prendra peut-être du temps, je n’en sais rien. Nous sommes d’accord pour dire que cette transition doit être graduelle, responsable. Encore une fois, il ne s’agit pas d’abandonner en plein vol des situations où des centaines ou de milliers des civils, je l’ai dit, sont protégés directement aujourd’hui par la MONUSCO. Mais il s’agit aussi de faire en sorte d’abord, d’aller plus loin, je l’ai dit, la situation actuelle n’est pas satisfaisante parce que les populations doivent pouvoir rentrer chez elles dans la sécurité. Il s’agit d’accompagner ce processus et d’examiner dans quelles conditions, avec les moyens de la MONUSCO, nous pourrions faire davantage justement pour appuyer ce retour de l’Etat, ce processus de DDR et la prise en charge graduelle par les autorités de la protection des civils. Sur la deuxième question relative aux acteurs politiques, à nos contacts avec eux, au climat tendu, je l’ai dit tout à l’heure mais je l’ai répété. Oui, bien sûr, les tensions croissantes observées notamment à l’occasion des manifestations, je crois du 23 mai, sont une sorte de préoccupation évidente pour tout le monde, pour tous ceux que nous avons rencontrés, bien entendu pour les Nations Unies également. Encore une fois, il est essentiel que tous les acteurs politiques et aussi les acteurs de la société civile fassent tout pour apaiser les tensions. Bien sûr, il y a une responsabilité des autorités à cet égard, elle est évidente. Et j’ai mis l’accent, je le redis sur la menace que font peser les messages de haine, les messages d’antagonisme ethnique, les messages xénophobes, les messages sexistes parce que les femmes, notamment les femmes acteurs politiques, sont sous la menace aujourd’hui. C’est quelque chose que nous avons entendu avec beaucoup de préoccupation. Et nous allons continuer non seulement à nous lever contre ces messages mais faire tout ce qui est dans nos capacités pour contrer ces phénomènes qui sont extrêmement inquiétants. En ce qui concerne enfin la question sur la coordination finalement entre les différents acteurs en uniforme, les différentes Forces sur les terrains, les FARDC ont le mandat de protéger le pays, de protéger les civils. La MONUSCO, dans sa totalité, puisque ce n’est pas juste le FIB, a un mandat de protection des civils, soutien aux efforts de l’Etat, soutien notamment aux Forces congolaises et la Force de la communauté de l’Afrique orientale a un mandat qui s‘inscrit dans la facilitation des efforts pour ramener la situation à son état antérieur. Je sais qu’il y a eu des controverses et des discussions, peut-être des malentendus sur la nature de cette force. Ce n’est pas à nous de rentrer dans cette discussion. Je crois que ce qui est important de souligner, c’est que le Congo a des partenaires : les Nations Unies, les organisations régionales, l’Union africaine, les Etats-partenaires que nous avons également rencontrés, qui sont tous convergents dans leur volonté d’aider avec la meilleure volonté possible le Congo. Je crois que ce partenariat, cette bonne volonté commune de tous ces partenaires, est un atout important pour le Congo qui connait encore des difficultés. Ce que nous souhaitons, nous et ce que nous observons, c’est qu’il y ait la meilleure coordination possible entre tous ces acteurs. Alors, au niveau politique, je crois que c’est le sens du sommet qui se tiendra prochainement à Luanda auquel les Nations Unies sont associées et qui aura pour objectif de bien s’assurer de la cohérence de différentes initiatives africaines, régionales. Au niveau opérationnel, comme je l’ai dit, il y a une très forte coordination entre les chefs de différentes Forces présentes sur le terrain notamment dans la région du Nord-Kivu. Une illustration, c’est le travail commun qui est fait en ce moment par les trois généraux pour préparer les opérations de pré-cantonnement et de cantonnement. Evidemment, en étroite collaboration avec nos collègues de l’Angola. Merci. Porte-parole de la MONUSCO par intérim [Ndeye Khady Lo] : Merci. C’est la fin de la Conférence. Merci à vous !
Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, a échangé lundi 5 juin 2023, avec une mission exploratoire de l'Union européenne conduite par Vincent Ringenberg de la Division Démocratie et Observation électorale du Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE). Le numéro un de la Centrale électorale était assisté du 2èmevice-Président, Didi Manara Linga, du Rapporteur Adjoint, Paul Muhindo Mulemberi et du Questeur Adjoint, Mme Sylvie Birembano Balume. Les deux parties ont examiné en profondeur les possibilités, si les conditions sont réunies, d'envoi d'une mission d'observation électorale pour les scrutins à venir. «Nous avons rencontré le Président la CENI et les membres de son équipe dans le cadre de la mission exploratoire de l'Union européenne. Notre rencontre avait pour objectif de voir si les conditions sont réunies pour déployer une mission d'observation électorale en République démocratique du Congo pour les prochaines élections prévues en décembre 2023. Le Président Denis Kadima Kazadi nous a donné de plus amples explications sur le déroulement du processus électoral et les avancées réalisées jusqu'à maintenant. Tout cela englobe les défis à relever, ce qui est déjà accompli et reste à faire. Le parcours n'est certes pas facile, mais nous constatons que la CENI progresse vers l'accomplissement de sa mission. Ce qui est à saluer, dans un contexte pas du tout facile. Nous pensons pouvoir apporter, le cas échéant, une valeur ajoutée à ce processus que nous suivons de près », a souligné Vincent RINGENBERG. La Pros.
En séjour en Chine, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’actuel Président de la RD. Congo, s’est livré aux questions des médias. En raison de l’importance de ses réponses, La Prospérité revient ici, sur les extraits de cette interview, en les restituant, in extenso. Selon ce qui a été donné d’être capté comme message essentiel de son voyage qui, normalement, fait encore parler de lui, le Président Congolais veut, en tout cas, dupliquer le modèle chinois sur les réalités congolaises. Ainsi, dans une espère d’implémentation des valeurs et politiques en termes des réformes et d’ajustement nécessaire, entend-il agir, très prochainement, dans le sens d’infléchir le cours de l’histoire autrement. Lisez et relisez-le, dans ce décryptage réalisé par la CGTN. Président Tshisekedi (Extrait 1) Je pense d’abord que la Chine, c’est plus d’un milliard d’individus. Ce n’est pas tous les pays du monde qui peuvent compter plus d’un milliard d’habitants. Et réussir à sécuriser toutes ces âmes, réussir à leur garantir une sécurité alimentaire, une éducation, une santé, ce sont des défis énormes qu’aucun ou que pas grand nombre de pays peuvent se targuer de réaliser. Donc, avant de juger la Chine, il faut d’abord vivre sa réalité et moi, je ne suis pas de ceux qui vont condamner quoi que ce soit en Chine. Parce que d’abord je suis contre l’ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat, et parce qu’en plus, j’admire cette œuvre que la Chine a réalisée en relevant tous ces défis que j’ai notés. Donc je ne serais pas de ceux qui vont juger cela, et au contraire, je dirais même que nous devrions nous inspirer de ce qu’a fait la Chine, établir des liens d’amitié, parce qu’entre amis, on peut se dire des choses, même les plus désagréables, au lieu de condamner la Chine, de la mettre à l’index, il faut lui poser des problèmes lorsqu’il y a problèmes à poser, et entendre aussi ses explications, et non pas la mettre à l’index, la condamner comme si elle n’avait pas le droit de s’expliquer. Donc je suis de ceux qui respectent ce qui s’est passé dans ce pays et qui se passe. Je suis convaincu qu’il faudra compter avec la Chine dans les années à venir. Président Tshisekedi (Extrait 2) Je vous ai parlé des cinquante ans d’amitié qui existent déjà entre nos deux pays. Nous avons fait un bilan intermédiaire de ces cinquante ans d’amitié en regardant en face les problèmes qui touchent aux intérêts de nos deux pays, mais également, car nous vivons dans un monde globalisé aujourd’hui, les problèmes qui touchent au monde. C’est en analysant tout cela que nous avons ressenti le besoin de relever le niveau de notre partenariat pour le rendre stratégique et global. Aujourd’hui, je vous donne un exemple, nous faisons face, le monde fait face à la problématique du réchauffement du climat. C’est un problème qui touche tous les pays aujourd’hui, on le voit par les catastrophes naturelles, il n’y a aucun pays au monde qui est épargné. Le Congo se définit comme un « pays-solution » car grâce à son massif forestier, il capte le carbone dans l’atmosphère et il constitue aujourd’hui le premier poumon, on est passé devant l’Amazonie, le premier poumon de la planète. Ce sont des atouts qui peuvent contribuer à lutter contre le réchauffement climatique. Nous avons des minerais stratégiques aujourd’hui qui rentrent dans le procédé pour fabriquer des batteries électriques. Ces batteries électriques, c’est de l’énergie renouvelable, c’est la transition écologique, et la République démocratique du Congo a des atouts et des réponses. Et de l’autre côté, la Chine a l’expertise, a les ressources, et mis ensemble, ces deux pays peuvent apporter des solutions au monde. Donc voilà le genre de partenariat que nous avons étudié et que nous avons décidé de relever pare qu’il peut produire de très très bonne chose pour le monde entier. Président Tshisekedi (extrait 3) Permettez-moi d’abord de parler des points qui me sont importants dans ce qui a été dit. Il y a tout d’abord la paix et la sécurité. Je remercie la Chine d’avoir été sensible au besoin de paix et de sécurité en République démocratique du Congo. Je vous ai parlé de cette agression barbare et vile dont nous sommes victimes, laquelle paix et sécurité va amener la stabilité, et donc une atmosphère propice aux affaires, aux investissements. Ensuite, les points que je trouve très importants ici sont ceux qui concernent l’éducation, la santé et l’agriculture, parce que c’est avec le peuple congolais que nous allons développer le Congo. Il faut que le peuple soit éduqué, il faut que le peuple soit en bonne santé, et il faut que le peuple soit bien nourri. La sécurité alimentaire, c’est important. Ensuite il y a l’environnement, dans lequel nous vivons, que nous devons conserver pour un monde meilleur. Et enfin, vous avez parlé de l’industrialisation, donc le domaine dans lequel nous avons le plus travaillé avec la Chine, dans lequel la Chine a beaucoup investi, les entreprises chinoises ont beaucoup investi, qui font d’ailleurs de la Chine le premier investisseur dans la RD du Congo, ma vision a été de dire que nous avons envie maintenant de cesser d’être ou de cesser de servir de terre d’extraction uniquement. Aujourd’hui, il est plus que temps de transformer les minerais qu’on extrait dans notre pays en RD du Congo. Cela va donner une certaine valeur ajoutée et surtout créer de la richesse en RD du Congo et de l’emploi. Et la Chine a là aussi accepté de nous accompagner dans ce que nous avons appelé « l’industrialisation de la RD du Congo ». Evidemment, l’industrialisation s’accompagne des infrastructures, de la construction d’infrastructures, et aussi de l’énergie. Ce sont deux grands défis que nous voulons relever dans les dix années qui viennent, et la Chine s’est positionnée pour nous accompagner, ce qui fait que nous pouvons dire que notre coopération, notre partenariat, ne pourra être que gagnant-gagnant à l’avenir. Ainsi, nous pourrons corriger les erreurs du passé. Président Tshisekedi (Extrait 4) D’abord, ce partenariat, cette coopération c’est très important pour nous parce que nous Congolais, disons-le clairement, avons un grand retard par rapport aux autres médias. Nous avons un grand retard à combler, la modernisation n’est pas encore passée par la RD du Congo dans le domaine médiatique. Et là je parle à la fois d’équipements, de technologies, mais également de formation. Nous en avons besoin. Et ce partenariat avec le principal média chinois étatique va nous aider à rehausser le niveau de nos médias en RD du Congo. Cette coopération Sud-Sud c’est pour nous aussi une nécessité parce que nous avons aussi besoin de promouvoir nos cultures. Aujourd’hui, il y a aussi une sorte de bataille culturelle, chacun voulant je ne dirais pas imposer, mais positionner sa culture, et nous en Afrique, une des choses à laquelle nous tenons, mais que nous n’arrivons toujours pas à imposer, c’est la culture. Je crois que de l’échange entre ces médias Sud-Sud va sortir quelque chose de positif de ce côté-là et tout le monde sait que l’identité des peuples, c’est la culture, qu’elle se base sur la culture, et nous avons besoin de ce genre d’échanges pour promouvoir notre culture. Président Tshisekedi (Extratit 5) De toutes ces initiatives, je pense que ce sont des initiatives qui vont énormément aider la RD du Congo particulièrement, mais en général l’Afrique. Nous sommes confrontés à des défis sécuritaires. J’ai parlé de mon pays mais il n’y a pas que mon pays, presque toute l’Afrique est parsemée dans ses sous-régions de conflits qui freinent le développement, parce que ça aussi, c’est une initiative que j’ai trouvée très intéressante du président Xi Jinping, et donc nous avons besoin que la Chine nous accompagne comme je l’ai dit dans la recherche de la paix avec sa position au niveau du Conseil de sécurité, mais également dans le développement, et là, elle est déjà très active sur le continent africain en investissant dans les projets d’infrastructure. Il n’y a pas de développement sans infrastructures, et donc ce sont des initiatives qui ne sont qu’à encourager, le but ici étant d’aller dans des partenariats gagnant-gagnant, la Chine venant investir pour évidemment en tirer profit, et l’Afrique aussi devrait en ressortir satisfaite, d’autant plus que nous sommes aujourd’hui en Afrique en train de vivre la réalité de la zone de libre-échange continentale. Et donc, si cela se passe très très bien, l’Afrique va devenir le plus important marché commercial du monde, avec plus de deux milliards d’individus. Et donc la Chine se positionne à mon avis de manière intéressante parce qu’elle investit à la réalisation de ce marché commun, et demain, elle sera sûrement l’un des partenaires les plus privilégiés par rapport à ce marché en construction, donc je trouve que la vision du président Xi Jinping est remarquable, elle est même futuriste. C’est quelqu’un qui a eu la bonne approche et c’est sûr que les retombées qui en découleront seront positives et rejailliront de manière positive sur la Chine. LPM avec la CGTN
Félix Tshisekedi en Chine et son homologue chinois Xi Jinping *La République Populaire de Chine et la République Démocratique du Congo viennent d'inaugurer une nouvelle ère dans leur coopération bilatérale. La récente visite du Président de la RDC Félix Tshisekedi en Chine et sa rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping constituent l'élément déclencheur de ce vent nouveau qui souffle, désormais, dans le partenariat entre Kinshasa et Pékin. Alors qu'un rapport de l'Inspection Générale des Finances (IGF) de la RDC a fait état récemment d’un prétendu déséquilibre dans le contrat chinois, la rencontre entre les deux Chefs d'Etat, même si elle n'a pas évoqué la renégociation voulue par Kinshasa de ce contrat, et la signature des nouveaux accords de collaboration, constituent un signal fort lancé contre tous les détracteurs de l'amitié sino-congolaise. Le voyage du Président Tshisekedi en Chine, a été effectué pendant qu'un climat de méfiance s'est installé au sein de l'opinion congolaise vis-à-vis des investisseurs chinois, en particulier ceux faisant partie de la Sicomines, suite au rapport de l'IGF sur la Convention de Collaboration signée en avril 2008. Pourtant c’est vers la Chine que la RDC se dirige. La Chine est ce partenaire que la RDC a trouvé de plus sérieux pour son développement. Un observateur averti a déclaré : « Le fait pour le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi d'aller vers la Chine, devrait changer la perception des choses et rétablir la confiance des congolais envers les investisseurs chinois ». Ce voyage devrait amener les congolais à réfléchir deux fois et revoir leur perception des choses sur la Chine et de ses entreprises installées sur le sol congolais. Lors de sa prise de pouvoir en janvier 2019, le Président Félix Tshisekedi s'était engagé à poser les jalons d’un nouveau paradigme censé définir les rapports entre la RDC et les autres États du monde. Il a pour ce faire entrepris de nombreux voyages à l'extérieur du pays avec comme objectif de réchauffer les relations entre son pays et le monde extérieur qui étaient refroidies durant les dernières années du régime Kabila, et la Chine est restée l'un des partenaires extérieurs de la RDC qui n'avaient pas encore reçu la visite de M. Tshisekedi. Il était donc question pour lui de s'y rendre pour revitaliser les relations avec cet ami dont la contribution au développement de la RDC n'est plus à démontrer, non seulement dans les domaines de mines mais aussi dans les infrastructures et la sécurité. Nous pouvons parler ici de la construction du palais du peuple à Kinshasa, le stade des Martyrs ou encore le Centre Culturel et Artistique pour l’Afrique Centrale, actuellement en finition. La Chine est également l'un des rares pays du monde qui soutient la RDC sur la scène internationale, notamment à travers ses prises de position et vote à l’ONU. Pas plus tard qu’hier, le pays de Xi Jinping a appelé à la levée de la mesure de notification sur l’achat des armes imposée à la RDC par le Conseil de Sécurité pour permettre à la RDC de doter son armée des matériels militaires capables de lui permettre de défendre son intégrité territoriale menacée l'agression rwandaise sous le label du M23. Si la RDC représente un enjeu stratégique pour la Chine, grâce à son potentiel minier, son potentiel forestier, ses multiples atouts naturels, et géostratégiques, sa population forte et jeune, sa diversité culturelle, la RDC attend à son tour profiter davantage de l’expérience de la Chine en matière de développement. Nulle n'ignore que la Chine connaît un développement économique sans précédent dans l'histoire, qui fascine les économies les plus avancées. Le pays a effectivement réussi un décollage économique spectaculaire, multipliant son poids dans l'économie mondiale par sept en trente ans et devenant la deuxième puissance économique en termes de PIB nominal ainsi que le premier pays exportateur au niveau mondial. De plus, la Chine a établi de grands groupes industriels à l'ambition mondiale et investit de plus en plus à l'étranger ainsi que dans les nouvelles technologies telles que les énergies renouvelables, et dans les services. Le pays de Xi Jinping est également considéré aujourd'hui comme un modèle de l’éradication de la pauvreté absolue, le développement de l’économie et l’amélioration substantielle de la vie des gens, ce qui fournit des sources de réflexion novatrices pour les modèles de développement des pays africains. Le déplacement de Félix Tshisekedi en Chine peut-être ainsi perçu comme un aveu de reconnaissance de la force de ce pays à travers le monde et de l'intérêt pour son pays la RDC d'avoir des bonnes relations avec lui. Il est d'ailleurs difficile de s'imaginer un développement économique ou une industrialisation en RDC sans l'apport de la Chine. Félix Tshisekedi a lui-même déclaré qu'il compte beaucoup sur l'apport de la Chine dans la marche vers le développement et l'industrialisation de son pays. Et que les deux pays (la RDC et la Chine), par leurs positions géopolitiques et leurs atouts respectifs, sont susceptibles de générer des solutions pour leurs économies et pour la planète entière notamment en ce qui concerne l’environnement, la transition énergétique et le numérique. Aussi, faut-il le souligner, la Chine peut bien aider la RDC dans son projet de fabrication des batteries électriques, en cours, au vu de son expérience dans ce domaine. La RDC attend donc beaucoup de cette redynamisation des relations avec la Chine. En bref, disons que la Chine via ses entreprises contribue beaucoup au développement économique de la RDC. Respectueuses des lois et de la souveraineté du Congo, les sociétés chinoises travaillent pour l'amélioration des conditions vies des congolais au travers l'exécution des engagements pris dans leurs cahiers des charges signés avec les communautés locales. Des routes d'intérêts publics, bâtiments, écoles, hôpitaux, centres de santé, puits d'adduction d'eau potable sont construits dans tous les milieux impactés par leurs activités. Les sociétés chinoises en RDC sont aussi focalisées sur le partage des connaissances et de la culture. C'est ainsi que des formations sont régulièrement organisées en faveur des agents congolais afin d'élever leur niveau de connaissances dans divers domaines et surtout promouvoir et développer leurs compétences. Des voyages en Chine sont aussi organisés pour certains afin de leur permettre de se familiariser avec les Chinois et leur culture. C'est aussi le cas pour les jeunes étudiants bénéficiaires des bourses d'études de la part des sociétés chinoises leur permettant de suivre des formations dans les technologies avancées. La RDC et la Chine ne devraient donc pas se regarder en chiens défaillants mais, plutôt, comme des véritables partenaires travaillant pour l'intérêt commun en faveur de deux peuples. Les investisseurs chinois en RDC, en particulier, les entreprises chinoises faisant partie de la Sicomines, devraient être considérés comme des acteurs incontournables de la réussite de ce partenariat et non comme des prédateurs. Au taux du jour ! 24 heures après avoir paralysé la ville de Kinshasa, les chauffeurs de quatre coins de la capitale ont fini par rependre du service hier mardi. Ils n’ont pas attendu le mot d’ordre de leurs syndicats et même, savoir ce qui a été décidé entre leur corporation et l’autorité urbaine. Déjà, dans la soirée de cette journée de grève, bon nombre de conducteurs étaient visibles dans les différentes artères de la Capitale. C’était l’occasion du gain facile. Les conducteurs privés vivent au jour le jour. L’Hôtel de ville ne se soucie guère de les encadrer en vue de les aider à mener une vie décente. Dieu seul sait si les députés provinciaux, pour leur part, ont voté des édits visant à sécuriser les chauffeurs dans leur travail. L’occasion fait toujours le larron en ce temps de crise. Les chauffeurs en ont profité pour majorer le coût du transport et définir les itinéraires à leur guise. Comment en est-on arrivé à ce défi des privés contre l’Etat ? Il ne faut pas y aller dans le dos de la cuillère pour trouver l’explication. L’autorité publique est faible. Des agents de l’ordre, avant d’en arriver aux conducteurs, tout le monde sait que les mesures prises par l’autorité ne vont durer que l’espace d’un matin. Question de temps avant que les mêmes services décriés renouent avec les fameuses tracasseries. Il est vrai de reconnaitre que les services présents dans les différents parkings ne se sont pas déplacés d’eux-mêmes pour rançonner les conducteurs. L’autorité urbaine qui a la gestion quotidienne de la ville, est censée identifier tous les services opérant dans les parkings et les tâches dévolues à chacun d’eux. Malheureusement, cette dernière les laisse faire jusqu’au pourrissement de la situation. L’argent perçu par les différents services n’est pas canalisé vers le trésor de la ville. Et l’Hôtel de ville le sait. C’est des individus à des divers échelons du pouvoir urbain qui en tirent les dividendes. La corruption à ciel ouvert comme il n’est pas permis. Le travail abattu par le gouvernement central pour améliorer le climat des affaires en vue d’attirer les investisseurs, se trouve sabordé par les autorités provinciales qui jouent à la queue trainante. C’est pour cette raison que l’autorité ne sait pas contraindre les citoyens à s’acquitter des taxes dues à la ville pour sa reconstruction. La grève est certes une expression de ras-le-bol des chauffeurs. Mais, très peu d’entre eux disposent des documents en ordre. Ils préfèrent négocier des dérogations pour contourner les décisions de l’autorité. De ce fait, ils deviennent des proies faciles pour ses nombreux services. L’autorité urbaine laisse faire. La ville n’est pas gouvernée. On ne sent pas l’autorité de l’Etat. Bien au contraire, c’est elle qui trouve des astuces pour que ces conducteurs véreux ne s’acquittent pas de leur devoir. Une fois de plus, l’autorité fait peur en appliquant la loi plutôt de devenir complice des combines avec ses sujets. La Pros.
*Afriland First Bank, électorat de Bandalungwa, terrains des kermesses à Bandalungwa, fictifs à l’Hôtel de Ville. Tels sont les dossiers qui soulèvent des montagnes. Décidément, Gentiny Ngobila et Godé Mpoy s’arc-boutent. Pourquoi, si brusquement, ces deux personnalités se regardent-elles en chiens de faïence ? Une source crève l’abcès. Ces derniers jours, Godé Mpoy, le Président de l’Assemblée Nationale et Gentiny Ngobila, le Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa, sont à couteaux tirés. Qu’est-ce qui divise ces personnalités qui, depuis qu’ils sont fonction, avaient toujours, du moins jusqu’il il y a peu, été en odeur de sainteté ? Au juste, quels sont les dossiers à l’origine de l’ire dont les conséquences se répercutent dans le fonctionnement de l’Exécutif Provincial et de l’Assemblée Provinciale qui, au regard de la Constitution et des Lois du pays, sont obligés de travailler en parfaite harmonie pour le bien de leurs administrés ? Autant sont des questions qui taraudent les esprits et poussent à réfléchir sur cette autre face de l’iceberg. En y creusant un tout petit peu, des dossiers existent. Et, d’ailleurs, à la base de de cette nouvelle guéguerre, toutes les spéculations vont bon train jusqu’au point de chercher à ternir l’image de l’un ou de l’autre. Et, pourtant, même là où la confusion règne, il y a lieu de trouver des interstices nécessaires à l’éclatement de la vérité. A l’Hôtel de Ville tout comme à l’Assemblée Provinciale, les agents et cadres ainsi que les Députés Provinciaux se perdent en conjecture, depuis le début de cette dissension aux élans d’un début de séparation à l’emporte-pièce. Puisqu’il faut éclairer les lanternes de l’opinion publique, des langues se délient. Et, avec elles, tout ce que cela exige en termes d’efforts des uns et des autres autour de la problématique de la recherche de l’embellie, pour sauver les meubles. D’après des explications glanées çà et là, sans moufles, ni fioriture, une source ayant requis l’anonymat, revient ici, sur ce qu’elle considère, outre mesure, comme étant les dossiers qui auraient exaspéré l’état des relations ou, à tout le moins, contribué à polluer l’atmosphère entre Godé Mpoy et Gentiny Ngobila. Affaire Afriland First Bank Il s'agit du crédit des véhicules contractés par les députés provinciaux de Kinshasa auprès de la banque Afriland. Selon les clauses pour le remboursement, les émoluments des élus provinciaux devraient passer par Afriland First Bank en vue de retenir à la source 1450 USD par mois sur les émoluments de chaque Député. Il s'est fait que le président Godé Mpoy a manœuvré jusqu'à réussi à ramener la paie de ces émoluments au système de paiement manuel en mains (Maboko Bank). Avec ce système, le président Godé Mpoy a continué à percevoir à la source les 1450 USD chaque mois sur les émoluments des Députés. Mais, il ne versait rien à Afriland First Bank comme cela était convenu. En même temps, il est allé négocier avec le gouverneur de la ville pour que l'Exécutif provincial puisse payer cet argent auprès d'Afriland. L'autorité urbaine ayant donné son accord, le président Godé Mpoy a décidé d'utiliser pour son compte tout l'argent soutiré des émoluments des Députés destinés au remboursement de la dette à Afriland First Bank. Alors que le gouverneur de la ville n'a payé qu'une partie de la somme à la banque, et vu le temps qui s'est écoulé sans percevoir ses intérêts, Afriland First Bank a saisi la banque centrale du Congo jusqu'à obtenir le gel des avoirs de Godé Mpoy en banque. Donc, le président de l'Assemblée provinciale de Kinshasa est actuellement dans une situation d'index. Entre-temps, le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka devient hésitant du fait que, par ses informations, il a découvert que la dette auprès d'Afriland s'élève à 2 millions de dollars américains au lieu de 7 millions de dollars américains tel qu'évoqué dans la correspondance du président de l'Assemblée provinciale de Kinshasa. Sur ce dossier, le président Godé Mpoy veut faire croire aux Députés provinciaux que la banque Afriland menace de confisquer les maisons des élus provinciaux à cause du Gouverneur Gentiny Ngobila qui refuse de payer la dette. De leur côté, ces élus provinciaux lui demandent de leur donner la somme qui reste à payer à banque afin que eux-mêmes fassent cette démarche vers l'Autorité urbaine. Chose qu'il n'arrive pas à faire jusqu'à présent. Son Electorat à Bandalungwa Selon le Président Godé Mpoy, son électorat est en insécurité à Bandalungwa face à la montée en puissance du jeune Levy Mpayi, Assistant principal du gouverneur de la ville de Kinshasa, qui a affiché ses ambitions à la députation provinciale. Godé Mpoy considère que c'est le gouverneur Gentiny Ngobila qui est derrière son Assistant dans le but de le bousculer au sein du même électorat. Aussi, il y a le Gouverneur Gentiny Ngobila qui s'est annoncé candidat à la députation nationale dans la circonscription de Funa. Godé Mpoy estime, à tort, qu'on le floue pour le tuer politiquement. Kermesses à Bandalungwa Le Président Godé Mpoy avait sollicité deux terrains à Bandalungwa pour organiser des Kermesses pendant les vacances qui pointent à l'horizon. Le Gouverneur lui a accordé un seul terrain, vu les demandes d'autres personnes pour le même usage. Là, le président Godé Mpoy se fâche aussi. Les trois principaux faits ci-haut mentionnés vont conduire malheureusement le président Godé Mpoy à un revirement sans précédent contre le Gouverneur Gentiny Ngobila. En 48 heures, il adresse 6 correspondances au Gouverneur de la ville, sans consulter les autres membres du bureau de l'APK. D'abord, le 31 mai 2023, il écrit au Gouverneur une série de lettres avec objets : -"Etat des autorisations d'emprunts auprès des banques que l'Assemblée provinciale a établies en faveur de l'exécutif provincial » ; - "Protocole tripartite relatif aux engagements de l'APK et des députés provinciaux auprès d'Afriland First Bank » ; - "Paie des émoluments des députés provinciaux" Puis, le 1er juin 2023, il écrit trois autres lettres au gouverneur de la ville avec des objets : - "Séance de travail avec tous les responsables des services générateurs des recettes ; "Séance de travail avec les ministres provinciaux des Finances, de Budget et la Commissaire générale en charge de l’environnement » ; Fictifs dans les listings de paie de la Ville de Kinshasa ? A ce jour, le Président Godé Mpoy ne peut pas parler de la mauvaise gestion de l'exécutif provincial de Kinshasa dans la mesure où Il existe des édits portant reddition des comptes votés par les élus provinciaux de Kinshasa. Depuis que le gouverneur Gentiny Ngobila est à la tête de la ville de Kinshasa, tous les exercices budgétaires ont été clôturés en bonne et due forme avec les votes de l'Assemblée dirigée par lui-même. En RD-Congo, les Députés Provinciaux sont payés par le gouvernement national. A Kinshasa, l'Exécutif provincial, en vertu de ses propres provisions, supplée. Ainsi, les élus provinciaux de Kinshasa ont-ils un retard de paiement d'un mois (Mai). Concernant les fictifs évoqués par le président Godé Mpoy, il y a lieu de souligner que tous les fonctionnaires de l'administration provinciale sont engagés par le gouvernement national qui les met à la disposition de la ville de Kinshasa. A voir ce dossier plus loin, il y a lieu de dire qu'il s'agit d'un combat de l’ACP dont l'objectif est de neutraliser l'Autorité morale Gentiny Ngobila et puis, paralyser l'ACP parce que ce jeune parti politique qui, apparemment, dérange. A l’analyse, est-ce que Godé Mpoy aurait-il accepté de porter un tel combat dans l’objectif de tenter, semble-t-il, d’ouvrir les alvéoles du barillet de règlement des comptes et surtout, de traîner Gentiny Ngobila sur des pistes sablonneuses de nature à le happer vers des horizons ténébreux, loin de ses bureaux lambrissés situés à l’Hôtel de Ville de Kinshasa ? A.T/CP Analyste Politique