*Il l’a dit et répété hier, à l’Hôtel Memling, lors de l’ouverture de l’atelier de validation des données de l’étude sur les flux financiers et de consultation sur les enjeux et priorités du Plan d’investissement REDD+ en RD. Congo. Tout en démontrant l’importance de ces travaux qui exigent, à la fois, la volonté et la concentration sur l’essentiel, Bavon N’sa Mputu Elima, Coordonnateur National du FONAREDD, est revenu, cependant, sur les péripéties ayant conduit à la mise en œuvre d’une nouvelle Loi en la matière. Il en a appelé à la collaboration de tous, pour la matérialisation de cet investissement dont il salue, du reste, l’engagement de l’Etat ainsi que des différents partenaires. Dans son discours, ci-dessous, il indique la nature des enjeux et ouvre bien des perspectives pour la RD. Congo dans le cadre de la réalisation de ce Plan d’investissement REDD+. DISCOURS D’OUVERTURE A L’ATELIER NATIONAL DE VALIDATION DES DONNEES DE L’ETUDE SUR LES FLUX FINANCIERS ET DE CONSULTATION SUR LES ENJEUX ET PRIORITES DU PLAN D’INVESTISSEMENT REDD+ EN RDC Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux des Ministères ; Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers ; Distingué(e)s invit (e)s dans vos titres et qualités respectifs, Chers Partenaires et Collègues Mesdames et Messieurs, Permettez-moi de commencer mon allocution en souhaitant à tous la bienvenue à cet atelier national de validation des données de l'étude sur les flux financiers et de consultation sur les enjeux et priorités du Plan d'Investissement REDD+. Au nom du FONAREDD, je tiens à exprimer mes salutations cordiales à tous les participants. Tout d'abord, je voudrais vous présenter le contexte et le cadre de cette étude. Comme vous le savez tous, le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) s'est engagé dans le mécanisme REDD+ en 2009, ce qui a conduit à l'adoption de la Stratégie Nationale REDD+ en 2012. Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs de l'agriculture, de la foresterie et des autres utilisations des terres, la RDC a élaboré le Plan d'Investissement REDD+ en 2013, qui a été révisé en 2016 avec un budget total de 1040 millions de dollars. La République Démocratique du Congo ainsi que l’Initiative pour les forêts de l’Afrique Centrale ont signé, une première Lettre d’Intention « LOI » 2016 – 2020 pour un montant de 190 millions de Dollars afin d’apporter un financement à la mise en œuvre de ce plan d’investissement. En 2021, une seconde Loi a été signée avec un financement à hauteur de 500 M USD pour 5 ans. Malgré ces financements, des gaps importants sont encore constatés. Nous notons cet écart financier et multiplions les efforts, mais l’engagement de tous est nécessaire. Afin de réaliser les objectifs du Plan d’Investissement, un effort collaboratif pour assurer un alignement vert des programmes et projets est nécessaire. Ceci sera aussi l’objet de discussions fructueuses au cours de la journée. En RDC, l'Etat et de nombreux partenaires investissent dans les secteurs liés à l'utilisation des terres. Certains investissements sont alignés sur les objectifs de la REDD+, tandis que d'autres peuvent l'être, mais sous certaines conditions. En d'autres termes, ils contribuent ou peuvent contribuer à la mise en œuvre du Plan d'Investissement. La présente étude a été lancée dans le but d'analyser les flux financiers liés à la REDD+ en RDC depuis 2009, afin d'améliorer la compréhension des flux financiers dans les secteurs concernés et de rediriger les investissements non alignés vers des objectifs durables. L’atelier d’aujourd’hui consiste à présenter les premiers résultats de l’analyse des flux financiers, plus précisément le niveau d’alignement des investissements liés à l’utilisation des terres aux objectifs de la REDD+ et identifier avec les parties prenantes les enjeux et les nouvelles priorités du Plan d’investissement REDD+ de la RDC. Durant les travaux de cette journée, nous discuterons de la pertinence de la méthodologie de classification des activités alignées et non alignées, de la qualité des données mais surtout des gaps et des bonnes pratiques afin de relever les défis et de proposer les meilleures approches pour atteindre les objectifs de la REDD+ tels qu'ils sont définis dans la stratégie nationale et le Plan d'Investissement REDD+. Pour terminer, je voudrais saluer l’engagement de l’Etat et de nos partenaires techniques et financiers engagés à nos côtés pour adresser les enjeux de la REDD+. Mes remerciements s’adressent également, aux acteurs du secteur privé et de la société civile, et enfin aux professionnels de notre secteur pour leur travail et leur engagement quotidien. Je sais compter sur l’engagement de tous, pour formuler des propositions pertinentes afin de définir les nouvelles priorités de notre Plan d‘Investissement REDD+. Je vous invite donc à examiner les différents documents qui nous ont été soumis et à apporter vos contributions pendant les discussions et les travaux de groupe. Je vous remercie de votre attention et je suis convaincu que, grâce à notre collaboration, nous pourrons faire avancer les objectifs de la REDD+ de manière significative. Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux des Ministères Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers Distingué(e)s invit(e)s dans vos titres et qualités respectifs, Chers Partenaires et Collègues Mesdames et Messieurs, Je vous remercie de votre attention et vous souhaite de passer un bon atelier. Bavon N’sa Mputu Elima
*La CENI invite les partis ou regroupements politiques légalement constitués ainsi que les candidats indépendants à apprêter déjà leurs dossiers des candidatures pour la course électorale à la Députation Nationale couplée à la Présidentielle, telle que prévue, le 20 décembre 2023. Fini la récréation Dans un tout nouveau communiqué signé ce lundi 12 juin 2023, la CENI porte à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale que la convocation de l’électorat pour la Députation Nationale est prévue le 25 juin 2023, conformément au calendrier électoral rendu public, le 26 novembre 2022. Ainsi, les Bureaux de réception et traitement des candidatures aux législatives nationales seront-ils ouverts, du 26 juin au 15 juillet 2023, soit 20 jours. La CENI rappelle, par conséquent, qu’en vertu de l’article 120 de la nouvelle Loi électorale, la liste de candidats à la Députation Nationale est présentée par le Parti ou Regroupement Politique. Les Indépendants doivent, par contre, se présenter individuellement. Quelles sont alors les conditions exigées ? Etre de nationalité congolaise, être âgé de vingt-cinq ans révolus à la date de clôture du dépôt des candidatures. Et puis, jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques. Bien plus, il faut avoir la qualité d’électeur ou se faire identifier et enrôler lors du dépôt de candidature. Et, enfin, avoir un diplôme d’études supérieures et universitaires ou justifier d’une expérience professionnelle d’au moins cinq ans dans le domaine politique, administratif ou socio-économique. D’ailleurs, pour mieux remplir toutes ces conditions-là, la CENI a rafistolé un guide de candidat sous forme de manuel des procédures qui explicite tous les détails y afférents. Il y a, certes, une déclaration de candidature à remplir, y compris quelques autres formalités d’usage en la matière, comme l’a toujours été lors des saisons électorales précédentes en RD. Congo. LPM
Qui de deux dit vrai ? Est ce Matata Ponyo, l’ancien locataire du bâtiment de la Primature, Ministre des Finances honoraire de surcroît ?
Ou l’actuel Président de l’Association des Professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN), témoin oculaire et bénéficiaire, ou pas, des actions posées par Augustin Matata Ponyo ?
Sur toutes les lignes, le débat fait mouche et provoque des vagues de réactions. Et de celles-ci résonnent une contrevérité presque méconnue du grand public, mais honorant, par contre, une autre personnalité politique mise en vedette : ‘’ l’ancien Premier Ministre et Chef du Gouvernement, Adolphe Muzito’’.
Contrevérités Affaire ‘’2.500 USD’’ des salaires aux Professeurs d’Universités RDC : le Prof. David Lubo contredit Matata Ponyo ! En effet, sur les antennes de la Radiotélévision du Groupe l’Avenir (RTGA), David Lubo, Professeur et Président de l’APUKIN, a témoigné, haut et fort, les efforts consentis par le Président du parti politique Nouvel Elan, lors de sa mandature sous l’ère Kabila, en octroyant aux Professeurs d’Universités un salaire de 2.000 dollars américains.
« C’est avec surprise que j’ai appris de l’un des anciens Premiers Ministres (Augustin MatataPonyo) qu’il avait laissé un salaire de 2.500 USD à toucher par chaque Professeur.
Je crois que notre démenti est catégorique. Non seulement les Professeurs n’ont jamais touché cette somme, mais c’est d’ailleurs son prédécesseur (Adolphe Muzito) qui avait laissé 2.000 USD des salaires pour chaque Professeur. Ceci doit être clair ! », a lâché, froidement, David Lubo sur mêmes les ondes. S’exprimant au nom de l’APUKIN, ce dernier a affirmé également ce qui suit : « Je voudrai dire, au nom de l’APUKIN, que s’il y a des propos propagandistes, que cela n’implique pas les salaires de misère que nous touchons. Je suis convaincu que ce Monsieur s’est moqué des professeurs durant tout son mandat. Non seulement qu’il a cherché à tout prix à devenir Professeur, mais il nous a laissé dans la misère la plus noire ».
Mandature sous trois temps Succédant au fauteuil exécutif à son mentor politique, le Patriarche Antoine Gizenga du Parti Lumumbiste Unifié (Palu/ Gizenga), Adolphe Muzito aura passé 3 ans, 4 mois et 25 jours à la tête du Gouvernement. Ayant formé et dirigé trois mues de son équipe gouvernementale, Adolphe Muzito est connu pour ses analyses et propositions pointues autour des questions économiques. Inspecteur des finances pendant plusieurs années, ce Député National élu de Kikwit a effectué ses études en sciences économiques à l’Université de Kinshasa La Pros
Après 40 ans, la République démocratique du Congo se dirige vers l’octroi de la carte d’identité nationale. Non, ce n’est pas une galéjade. Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé, jeudi 8 juin 2023, à l'Immeuble du gouvernement (Place Le Royal) la cérémonie de signature officielle du protocole d'accord relatif au transfert des données et d'autres matériels importants par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à l’Office National d'Identification de la Population (ONIP) et à Institut National de la Statistique (INS). Ce protocole d'accord, paraphé par le Président de la CENI, Denis Kadima Kazadi et Stanislas Kenza Lukengu (ONIP), symbolise le transfert des dispositifs d'enrôlement, des données cartographiques et du matériel de collecte par la Centrale électorale aux deux autres institutions appelées à poursuivre, dans le cadre de la mutualisation, les opérations d'identification et de recensement général de la population. Qu’à cela ne tienne, ce transfert des données ouvre la voie à la délivrance bientôt des cartes d'identité nationale aux Congolais. «C’est une étape importante attendue par notre population, par le gouvernement, et surtout par le Président de la République, dont je salue le leadership, lui qui a promis de doter chaque citoyen d’une carte d'identité et surtout d'offrir au pays les statistiques fiables de sa démographie. C'est depuis 1984 que notre pays n'a plus procédé au recensement scientifique de la population», a rappelé le Premier ministre Sama Lukonde. Le chef du gouvernement a, par ailleurs, exhorté toutes les parties prenantes à ce processus à redoubler d'ardeur en vue de le parachever, partant atteindre les objectifs assignés. «Aujourd'hui, nous allons symboliquement transmettre ce matériel et plus tard, le personnel. Et ça va marquer un nouveau moment avec les entrepôts disponibles et nous-mêmes personnel et cadres de la CENI, nous allons être à la disposition de l'ONIP et de l'INS », a indiqué Denis Kadima Kazadi. Le président de la CENI n'a pas manqué de saluer la détermination du Premier ministre qui s’est impliqué pour l’aboutissement de la mutualisation malgré des difficultés rencontrées sur le terrain. «A un certain moment, on ne pensait pas que cela se réaliserait et que les cartographies opérationnelles seraient établies, même l'enrôlement des électeurs et que le fichier électoral serait constitué. En effet, aujourd'hui, nous avons ce fichier. Je dois vraiment reconnaître le leadership du Premier ministre qui n'a pas perdu sa patience au moment où nous avions, à un moment donné, l'impression que les objectifs de la CENI, de l'ONIP et de l'INS étaient incompatibles. Nous, pressés par le temps, et eux, selon nous, ayant un peu plus de temps que nous. Il y a eu des réunions assez chaudes mais le Premier ministre a toujours gardé le cap », a-t-il accentué. Merdi Bosengele
ORDONNANCE D'ORGANISATION JUDICIAIRE N°23/071 DU 6 JUIN 2023 PORTANT NOMINATION DES MAGISTRATS CIVILS DU MINISTERE PUBLIC Sont nommés Magistrats civils du Ministère Public, au grade de Substitut du Procureur de la République, les personnes dont les noms, post noms et prénoms suivent :
L’acteur culturel et planificateur d’événements, Rostel Tomandji a animé, ce mercredi 7 juin 2023, au centre culturel Andrée Blouin de Ngaliema à Kinshasa, une activité culturelle et scientifique portant sur le « Rôle de la jeunesse dans l’émancipation de l’Afrique ». Ce colloque est organisé par le centre culturel Andrée Blouin pour dynamiser et faire progresser le raisonnement et la réflexion de la jeunesse africaine, en général, et congolaise, en particulier, afin de lui permettre de faire une rupture épistémologique entre les données stéréotypes, figées pour l’amener au changement complet de la raison pure et orientée vers l’intelligibilité continue de l’analyse situationnelle, de l’observation, la concentration à l’action. Dans son introduction, Rostel Tomandji a, avant tout, indiqué les cinq sections qui constituent son discours. Il s’agit de : La jeunesse africaine peut être une force motrice de l’innovation ? ; La jeunesse doit être engagée dans la transformation sociale ; le dynamisme économique ; la participation politique et enfin, l’éducation et le savoir-faire. Ensuite, il a fait savoir que ces cinq points composant son message, ont pour objectif de montrer clair et net que les jeunes africains en général, et congolais, en particulier, ont un rôle bien déterminé à jouer pour leur continent et pour leur pays. Poursuivant linéairement sa pensée, il est arrivé à démontrer de bout à bout que les éléments unitaires de la première section donnent en même temps la définition qualitative et justifiable de la jeunesse africaine qui la considère comme une force et une innovation pour l’Afrique et pour la RD Congo. Expliquant hautement et sérieusement le deuxième aspect de son sujet, cet acteur culturel et planificateur d’événements, a laissé entendre à l’assistance que les jeunes d’aujourd’hui héritent les problèmes d’hier. Et une fois que cette jeunesse est confrontée à ce sang de jeunes, cette mentalité lui permet à vouloir changer les choses. A l’en croire, les jeunes africains ne doivent pas rester dans cet aspect de ceux qui se plaignent, de ceux qui entendent que les autres ou de ceux qui entendent que le changement puisse provenir des autres. Autrement dit, cette solution devra venir des autorités du pays, du continent ou des expatriés. Pour ce qui est du dynamisme économique, l’orateur a indiqué qu’:«Aujourd’hui, nous remarquons qu’une majorité de jeunes entrepreneurs africains créent des petites et moyennes entreprises qui contribuent à la croissance économique du pays et du continent. Ces entreprises créées par la jeunesse africaine consciente tant soit peu à résorber le taux de chômage en Afrique et dans le Congo. En plus, il a procédé par définir le concept entrepreneur comme étant une personne qui apporte une solution à un problème trouvé dans la société. Ainsi, il dit : «On comprend que, plus qu’il y a des entrepreneurs en Afrique, plus qu’il y a des solutions aux problèmes identifiés en Afrique». Dans la sphère de la participation de la jeunesse africaine à la politique, cet animateur s’est basé sur la participation de la jeunesse sénégalaise comme paradigme appuyant le développement d’un pays. «Au Sénégal, les jeunes sont impliqués à la participation politique, à la vie politique de leur pays, tout simplement parce que les jeunes ont pris conscience de leur devoir et leur droit civique. Cette manière de voir les choses n’est pas partagée avec la politique congolaise qui, pour l’essentiel, est dominée par les vieux loups qui tienne la baraque. En dépit de tout de ça, il y a un groupe de jeunes dont les femmes qui embrassent la carrière politique », a-t-il fait savoir. Au niveau de l’éducation et le savoir-faire, Rostel Tomandji a expliqué à l’assistance que l’éducation et le savoir-faire constituent l’ensemble de bases pour impulser le développement dans le Congo et en Afrique et, pour rivaliser avec les autres jeunes, générations, cultures et continents. Pour que les jeunes africains arrivent à cette dimension, il faut que la jeunesse d’aujourd’hui soit formé. Notons cependant que cet échange d’idées et des connaissances approfondies et analytiques a donné lieu à une discussion scientifique et détaillée de tous les côtés. Tous les participants à ce colloque ont eu à glisser des idées constructives pour la RD Congo et pour l’Afrique, en général. Hénoc Akano
La double perquisition des résidences de Moïse Katumbi à Kinshasa, plus précisément au quartier GB, dans la commune de Kintambo et de Salomon Kalonda à Lubumbashi, ce jeudi 8 juin, a fait l’objet de plusieurs réactions. Un acte condamné par l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) qui parle d’un acte qualifié d’illégal. Georges Kapiamba, responsable de cette Ong des droits de l’homme indique : «Les perquisitions que les agents de renseignements militaires conduisent actuellement dans les résidences de Moïse Katumbi en l’absence de ces derniers et de leurs mandataires spéciaux sont amplement irrégulières ”. Pour sa part, Francis Kalombo, l’un des proches collaborateurs de Moïse Katumbi, visiblement sur le lieu, a indiqué que rien de suspect n’a été trouvé par le service. “ A vue d’œil, les renseignements militaires n’ont rien trouvé et rien emporté. Ils ont fouillé de fond en comble, le lit, les fauteuils, les coussins et les meubles. Ils sont partis les mains vides. L'honnêteté nous pousse à dire qu'ils n'ont rien trouvé", a-t-il déclaré avant d’ajouter que leur formation politique ne fait rien d’illégal. Et de poursuivre : “ Nous sommes sereins. On ne fait rien de compromettant. Nous ne sommes qu’un parti politique en insistant : «Nos militants doivent rester serein". Le parti de Katumbi condamne Le parti politique de Moïse Katumbi a immédiatement réagi quelques heures après ces perquisitions. Dans une communication du secrétaire général Dieudonné Bolengetenge, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi dénonce et condamne des “abus de plus et de trop” du régime en place et appelle la population à la résistance. “Ensemble pour la République condamne et dénonce comme des abus de plus et de trop, les perquisitions effectuées en ce jour dans la résidence de son président national et dans celle de son collaborateur dont la détention arbitraire est en cours, comme un harcèlement qui ne vise qu’à museler l’opposition et voiler les insuffisances du pouvoir en place. Nous appelons le peuple souverain à résister à cette dérive dictatoriale qui prépare le lit de confrontation entre congolais alors que d'immenses défis sociaux et sécuritaires accablent déjà ce peuple, et que la cohésion nationale s'en trouve fortement menacée”, a-t-il dénoncé. Par ailleurs, Ensemble pour la République considère cet acte comme un harcèlement politique orchestré à l’endroit de Moïse Katumbi et de sa famille politique par différents services de l’Etat. Cette opération s’est déroulée, insiste Dieudonné Bolengetenge, sans que le propriétaire de lieu n’ait été prévenu de cette action alors qu’il est même absent de Kinshasa. Et de révéler : “Ce qui s’est passé chez lui est tout simplement innommable. Les agents ont bouclé une partie du quartier de sa résidence et évacué toute personne présente aux alentours, refusé l’accès aux avocats du propriétaire du lieu dont ils ont forcé les portes pour opérer leur forfait. Une perquisition et la fouille d’un lieu en vue d’y trouver les preuves d’une infraction”. “Au terme de cette opération irrégulière et cavalière, rien d’anormal n’a été trouvé ou retenu. Le PV dressé à la main par les visiteurs comportait des vides entre les paragraphes, qui ont mis la puce à l’oreille de la personne trouvée dans les voisinages, et qu’on a pressée de signer. Faute de garantie d’obtenir une copie par devers elle, cette personne n’a pas signé”, a-t-il conclu. Emma Muntu
L’heure du travail a sonné pour les hauts magistrats récemment nommés à la Cour constitutionnelle. Conformément à la loi organique N°13/026 du 15 octobre 2013, ils ont prêté serment hier, jeudi 8 juin 2023, devant le Président de la République, le Magistrat Suprême, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, au cours d’une cérémonie solennelle organisée au Palais du peuple, dans l’ex Saint Jean. Il s’agit de Mukolo Nkokesha, reconduit au poste de Procureur général, Ndaka Matandombi, Bonane Biakwajiri et Masiala Kaza, nommés tous trois avocats généraux. Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, les présidents de deux Chambres sœurs du Parlement, Modeste Bahati et Christophe Mboso, ainsi que plusieurs personnalités de marque ont assisté à la cérémonie. La présence du Président de la République à cet évènement était une bonne façon pour lui de réaffirmer sa détermination et son engagement sans faille d’œuvrer en faveur de l’avènement d’un véritable Etat de droit en République démocratique du Congo durant son passage à la magistrature suprême. C’est dans cette démarche qu’il convient d’inscrire sa participation à plusieurs évènements à caractère judiciaire aussi bien à la Cour constitutionnelle, à la Cour de cassation qu’au Conseil d’Etat : rentrée judiciaire, prestation de serment et autres. Il est bon de noter que la Cour constitutionnelle est une Institution issue de l’article 157 de la Constitution de la République. Neuf juges composent son ossature. Trois sont nommés par le Président de la République, trois issus du Parlement et trois autres choisis par le Conseil Supérieur de la Magistrature. Elle est dirigée, actuellement, par Dieudonné Kamuleta Badibanga, qui a remplacé à ce poste un autre Dieudonné, Kaluba. La Pros.
La salle haute du site Aqua Splash, 14è rue Poids Lourds à Limete, a servi de cadre, dimanche 11 juin, à la cérémonie de sortie officielle du nouveau regroupement politique Réveil Populaire, REPOP en sigle. La cérémonie a été marquée par plusieurs temps forts avec, à la plus haute échelle, l’allocution de son Président et Autorité morale : Claude Ibalanky Ekolomba. Dans son mot, l’homme a placé l’accent sur le sens de la naissance du Réveil Populaire qu’il a souligné avoir pour objectif de soutenir la vision du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, d’amener le peuple congolais vers un Congo de ses rêves. Pour sa brève définition, Réveil Populaire est un regroupement de quatre partis politiques qui se sont ainsi mis ensemble dans le but de porter avec victoire la candidature unique de Félix-Antoine Tshisekedi à l’élection présidentielle qui se pointe à l’horizon. Il y a parmi eux : Cause Commune, de Claude Ibalanky lui-même, APCN (Alliance pour un Congo Nouveau), UPRC et Les Congolais. Sur le plan des organes de ce nouveau regroupement très prometteur, il y a lieu de souligner que, en plus de la Présidence qu’occupe Claude Ibalanky, il y a la Première Vice-présidence qui revient à l’UPRC, la Deuxième à la Cause Commune, la Troisième à l’APCN, sans oublier le Secrétariat Exécutif qui revient, lui, au parti Les Congolais de Serge Kimbuta, qui est en même temps attributaire attitré de ce rôle central au sein du Regroupement. ‘’Nous nous battrons becs et ongles dans les six mois à venir pour réussir notre pari de réélire notre joker, Félix-Antoine Tshisekedi’’, décision commune du Réveil Populaire rendue par Claude Ibalanky durant son allocution. Voilà ce qui justifie le sens de l’élection qui a été organisée sur place à l’interne par la centrale électorale du REPOP et dont la lecture du Procès-verbal de dépouillement a désigné Félix-Antoine Tshisekedi comme leur choix unique au regard de l’élection présidentielle qui se profile à l’horizon. A en croire le résultat des urnes à l’issue de cette élection primaire, Félix-Antoine Tshisekedi est élu au sein du REPOP, à 99, 96% de voix, lesquels ont fait de lui, acte électoral en appui, le candidat unique du Réveil Populaire. Pour le confirmer, il s’en était suivi un moment de son investiture en tant que tel par l’Autorité morale et Président du REPOP, Claude Ibalanky qui a en plus évoqué les raisons ayant milité en faveur de ce choix. Parmi ces raisons : la preuve des acquis de son programme présidentiel qui vaut la peine d’être consolidé dans les 5 ans à venir, sa nationalité congolaise basée sur sa filiation biologique qui lui vaut son engagement patriotique contre la concrétisation du projet de balkanisation de la République Démocratique du Congo qu’il veut une et indivisible, cet engagement lui-même, et la liste n’est pas exhaustive. Pour Claude Ibalanky, le réveil de la République Démocratique du Congo, c’est ici et maintenant. L’auteur du Réveil Populaire, faut-il le présenter ne serait-ce que de façon partielle, est un homme d’un riche parcours. Il a été Conseiller spécial de Félix-Antoine Tshisekedi, à l’époque où il était encore Président de l’UDPS. Il lui a servi plus tard d’Ambassadeur itinérant, aussitôt après qu’il fut devenu Chef de l’Etat. Il a en plus travaillé comme Coordonnateur du Mécanisme National de Suivi et a été Haut-Représentant du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Saint-Germain Ebengo
Après avoir mené des enquêtes à Kinshasa, capitale de la RDC, sur les préoccupations et priorités de la population congolaise, le Centre d’Etudes pour l’action sociale, CEPAS en sigle, a, au cours d’une conférence de presse tenue le vendredi 09 juin 2023, dans son quartier général situé dans la commune de la Gombe, présenté le rapport final de ses investigations. Il a invité les acteurs politiques, la classe politique et les institutions de la République, à construire des projets politiques qui priorisent les besoins de la population. La présentation dudit rapport a été faite en présence de Divine Wele, l’un des membres du CEPAS, le Colonel Nzekani Prosper, consultant et chercheur du pool d'expert du Cepas, et Christian Moleka, coordinateur et membre de la Dynamique des politologues (DYPOL), et consultant du pool d'experts du Cepas. Rapprocher l’offre politique des attentes et des priorités des citoyens, grâce à une information primaire, une contribution au développement, par les décideurs politiques, des plans d’actions et des programmes en réponse aux préoccupations de population : Tel est l’objectif global de l’étude qu’a menée le CEPAS en 2022 dans le cadre de son projet triennal REPERE (Redevabilité, Participation et Engagement citoyen Responsable). Ceci va permettre à ces protagonistes politiques à développer les compétences pour viser l’intérêt des subalternes dans toute forme du projet politique, car la République Démocratique du Congo, jadis pays prospère et émergent avec une population dynamique et travailleur à l’accession à l’indépendance en 1960, vit depuis plusieurs décennies, une crise multiforme qui a impacté tous les secteurs de la vie nationale. Elle est actuellement classée parmi les pays les plus pauvres du monde, malgré ses immenses et scandaleuses ressources naturelles. A en croire le CEPAS, ces enquêtes ont été faites pour étaler sur la place publique les priorités de la population visant à influencer les politiques publiques, en amenant les décideurs politiques que sont les partis politiques associés à la population, en vue de contribuer tant soi peu, à l’identification des préoccupations et priorités de la population congolaise qui pourront constituer, plus tard, à court comme à long terme les actions publiques des parties politiques, qui s’approprieraient de cette expérience, en l’intégrant dans leur vision politique. Elles visent également à démontrer aux partis politiques l’importance des échanges réguliers avec la population dans le cadre de leurs activités de planification et stratégies de croissance ainsi qu’à contribuer à la qualité de la gouvernance publique en RDC actuellement très déficitaire. Par ailleurs, le présent rapport présente les conclusions des consultations citoyennes menées à Kinshasa entre novembre 2021 et février 2022. 576 Kinois ont été consultés au cours de 96 focus groupes déployés dans les communes de Bandalungwa, Limete, Ndjili, Maluku et Ngaliema. L’équipe de recherche a été constituée des représentants d’organisations de la société civile et ceux des partis politiques partenaires choisis en raison de leur représentation à l’Assemblée Nationale. Ainsi, les résultats de ces enquêtes révèlent que l’évaluation de la situation générale du pays par la majorité des participants à la recherche dont 93,58% considère que la RDC se dirige vers une mauvaise direction sur le plan social, l’éducation, la sécurité, la justice et l’économie. Notons que les conclusions de ce rapport serviront de document de plaidoyer et le point de départ d’une grande coalition de la société civile et des partis politiques intéressés pour pousser les acteurs politiques et les partis politiques à mettre au cœur de leurs projets politiques les priorités des citoyens afin de réduire le fossé entre les attentes citoyennes et les décisions et les politiques publiques qui sont exécutées au nom et pour les citoyens. Le CEPAS a précisé que l’étude sur les préoccupations et les priorités des citoyens ne compte pas s’arrêter à Kinshasa. Dans le cadre de la Campagne « CONGO TOLINGI », l’étude sera menée dans les jours à venir sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo et une photographie de la perception générale des congolais sera également prochainement présentée, tant sur les instances publiques ainsi qu’à l’Assemblée nationale. Cela, pour permettre aux élus nationaux de proposer et voter de lois qui touchent la vie réelle des citoyens congolais. Ronsard Malumalu
Dans un contexte particulièrement marqué par une incidence de pauvreté ambiante élevée, nombreux chocs et conflits sécuritaires s’ajoutent aux catastrophes climatiques dévastatrices et aux épidémies mortelles et récurrentes. En marge de cela, la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge a tenu, ce vendredi 9 juin, à l’Hôtel Pullman, une table ronde autour de la «Résilience des communautés face à la sécurité alimentaire et les moyens d’existence», qui a mis en exergue des facteurs de régression de la situation alimentaire en RDC. Cette situation a été illustrée par la présentation des résultats des études réalisées entre décembre 2022 et février 2023, au Nord-Kivu, au Tanganyika et dans le Grand Kasaï, visant à contribuer à la création et renforcement durable des conditions d’une vie sûre, saine, digne de la population, partant la mettre à l’abri de la faim et de la pauvreté. D’après ces statistiques, environ 26.4 millions de personnes sont dans le besoin d’assistance humanitaire, soit un congolais sur quatre est en situation d’insécurité alimentaire aigue, malgré l’impressionnant potentiel agricole du pays. S’adressant à tous les acteurs qui ont été conviés à cette rencontre, le Délégué en charge de la sécurité alimentaire et les moyens d’existence IFCR, Aboudlaye Imalan Boukary, a démontré que le montant de 9 milliards USD qui a été mis à la disposition des partenaires pour mener cette enquête est conséquent aux réalités du pays. Il a justifié l’intérêt de l’IFCR t de la Croix-Rouge RDC à poursuivre cette analyse approfondie, qui résulte de l’observation d’une augmentation progressive du nombre de personnes souffrant de la faim et de détérioration, ce qui inquiète malgré les réponses et les stratégies en cours. Et qu’au travers d’une consultance externe, l’IFCR a souhaité poser un regard neutre et indépendant pour apprécier de manière factuelle la situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle en RDC, appuyés sur la revue de données secondaires et primaires. La barre au rouge Après plusieurs semaines de collecte de données, ces aboutissements révèlent des besoins humanitaires de plus en plus croissants dans tous les contextes, car sur terrain, la grande majorité d’acteurs, rencontrés lors des Focus Group de Discussion et pendant des entretiens, expriment un sentiment d’impuissance suite à l’ampleur des besoins des populations tant sur le plan alimentaire que non alimentaire. Il y a lieur d’ajouter à cette énumération, une répartition géographique des GAP déséquilibrée, exacerbée par la concentration de l’aide d’urgence dans la partie Est du pays. Mais aussi de l’insécurité alimentaire, qui conduit à des problèmes de protection et une insuffisance de coordination des actions de développement. Recommandations Ces efforts seraient inachevés si les différents partenaires se seraient arrêtés à des constats. Au terme de cette présentation, il a été demandé aux parties prenantes de fournir davantage d’efforts pour l’ensemble du pays selon chaque réalité via une meilleure coordination afin de lutter efficacement et durablement contre la faim. Suivi du renforcement de l’opérationnalisation de l’approche multisectorielle intégrée incluant des activités de rétablissement et de résilience. Ainsi que du plaidoyer en faveur de la sécurité alimentaire en tant que problème de protection causant des VBG pour les femmes et les jeunes. M. Gaston Nyimu, Vice-Président National de la Croix-Rouge/RDC, a reconnu une insuffisance de moyens de mise en œuvre par rapport à la sécurité alimentaire dans ces provinces et a saisi cette occasion pour avancer qu’il y a des moyens qui seront exécutés dans le cadre du plan opérationnel de mise en œuvre, ce qui devra être fait. Niclette Ngoie
Extrait du compte rendu du Conseil des ministres du 09 juin 2023. ‘’Le Premier Ministre a noté que le processus des préparatifs des IXèmes Jeux de la Francophonie de Kinshasa est dans sa phase décisive avec notamment la finalisation des opérations liées tant à l’organisation qu’à l’aménagement des sites et infrastructures sportifs. Sur le plan organisationnel, des dispositions précises sont prises en ce qui concerne l’hébergement des artistes et des athlètes, la restauration, la sécurisation des jeux, les transports et la santé. Il a attiré l’attention de tous les Membres du Gouvernement pour que chacun, dans son secteur, puisse s’investir pour la réussite de l’événement. Le Comité de Pilotage et la Direction Nationale des Jeux ont été chargé de maintenir l’élan en vue de l’atteinte des objectifs leur assignés’’, a renseigné le Ministre Patrick Muyaya dans ledit compte rendu, dont voici l’intégralité.
COMPTE RENDU DE LA CENT-UNIEME REUNION DU CONSEIL DES MINISTRES Vendredi 09 juin 2023 Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix- Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a présidé à la Cité de l’Union Africaine, la cent-unième réunion du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 09 juin 2023. Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : I. Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ; II. Points d’information ; III. Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ; IV. Examen et adoption des dossiers ; V. Examen et adoption des textes. I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE La communication du Président de la République, Chef de l’Etat a porté essentiellement sur quatre (04) points, à savoir : 1. De l’appropriation par les pouvoirs publics des résultats de la première enquête du Baromètre National du Climat des Affaires Le Président de la République a commencé par saluer la présentation des résultats de la première enquête du Baromètre National du Climat des Affaires (BNCA) intervenue sous sa houlette le 06 juin 2023 tel qu’il l’avait annoncé à la 94ème réunion du Conseil des Ministres du 14 avril 2023. Le rapport se révèle aujourd’hui comme un précieux outil, mieux un miroir qui permet aux pouvoirs publics de regarder en face les réalités de l’environnement économique, telles que vécues quotidiennement par les opérateurs économiques au contact de l’administration publique et de ses animateurs respectifs. A travers un exercice de franc dialogue public-privé auquel chaque membre du Gouvernement et chaque responsable d’une administration publique devraient désormais s’adonner, en guise de redevabilité, sur la nécessité de relever le défi de l’amélioration du climat des affaires, condition sine qua non pour attirer et conserver les investissements dont notre pays a besoin pour son développement socio-économique. En dépit du fait que les opérateurs économiques ont exprimé une appréciation positive de leurs performances dans la conjoncture économique actuelle, le Président de la République a encouragé le Gouvernement à améliorer le score global de notre pays. C’est ainsi qu’en plus des orientations claires qu’il a données au Gouvernement et aux autres acteurs de l’appareil étatique, à l’occasion de son allocution à la cérémonie précitée, il a demandé au Premier Ministre d’accélérer, sans délai, la mise en oeuvre du Plan d’urgence du climat des affaires. Ce plan dont l’implémentation devrait couvrir tous les services publics à impact direct ou indirect sur le climat des affaires devrait combiner les dimensions politique, technique et humaine pour que les réformes nécessaires soient réalisées d’ici la fin de cette année. Le Président de la République a insisté sur la nécessité de mettre en place un dispositif de prise en charge et de suivi de différentes recommandations issues des échanges entre parties prenantes lors de ce dialogue public-privé. Il attend être régulièrement mis au courant de l’état de la prise en charge de recommandations précitées. 2. De l’Etat des lieux du Programme de vérification avant embarquement des marchandises importées Le Président de la République a appelé à un état des lieux exhaustif sur la mise en oeuvre du Programme de vérification avant embarquement des marchandises importées dans notre pays, dont le contrat de prestations a été conclu avec le Bureau Veritas (BIVAC) depuis plusieurs années. Cet état des lieux permettra, in fine, de formuler des recommandations idoines pour améliorer ledit programme, et permettre au pays de se conformer davantage aux exigences internationales. L’Office Congolais de Contrôle (OCC) pourrait ainsi mieux se rassurer de la qualité des produits importés en s’acquittant davantage des missions lui dévolues. Pour ce faire, la Commission Economique et Financière du Gouvernement a été chargée, en collaboration avec son Cabinet, de procéder, dans les meilleurs délais, à un état des lieux exhaustif de ce programme avec toutes les parties prenantes concernées. 3. De la composition du Comité de négociation du partenariat stratégique avec l’Union Européenne sur la chaine de valeur des minerais stratégiques A la suite de la visite du Président de la République française, Monsieur Emmanuel Macron à Kinshasa du 03 au 05 mars 2023, la Ministre des Mines, Madame Antoinette N'SAMBA KALAMBAYI, et le Commissaire européen en charge du Marché intérieur, Monsieur Thierry BRETON, avaient entamé des échanges pour la conclusion d’un partenariat sur la chaine de valeur responsable des minerais stratégiques. Cette rencontre a été sanctionnée par un communiqué de presse conjoint, quia mis l’accent sur l’engagement des deux parties de lancer des négociations, et de mettre en place un groupe de travail afin de poursuivre lesdites négociations avec l’objectif de conclure un partenariat stratégique entre l’Union Européenne et notre pays sur la chaîne de valeur des minéraux critiques. Toutefois, au terme de ce premier round de négociation, il s’est avéré que la portée du partenariat recherché requérait une approche transversale, nécessitant l’implication de tous les Ministères sectoriels concerné, y compris l’unité gouvernance minière qui est logée au Conseil Présidentiel de Veille Stratégique (CPVS). C’est ainsi que le Premier Ministre a été chargé de constituer une équipe congolaise multisectorielle et inclusive qui composera le Comité de négociation, habilité à discuter avec les officiels de l’Union Européenne, pour aboutir à la signature, avant le mois de septembre 2023, d’un Protocole d’accord entre la République Démocratique du Congo et la Commission européenne, par sa délégation dans notre pays. L’échéance de septembre étant celle de la tenue à Kinshasa du Forum DRCAfrique, consacré aux métaux de batterie, c’est une opportunité pour notre pays de mettre en valeur un tel accord. Par la suite, a insisté le Président de la République, les deux parties conviendront d’une Feuille de route autour de projets industriels de transformation et de valorisation de minéraux critiques qui permettront d’accélérer la transition écologique en République Démocratique du Congo et dans l’Union Européenne. 4. De la prise en charge de l’équipe nationale de Basket-Ball sur Fauteuil Le Président de la République a été saisi des difficultés de prise en charge auxquelles fait face la Fédération Congolaise de Basket-Ball sur Fauteuil afin defaire participer nos valeureux compatriotes à mobilité réduite aux Jeux panafricains, prévus du 3 au 12 septembre 2023, à Accra, capitale du Ghana. Afin de leur permettre de poursuivre leurs activités dans le cadre des préparatifs desdits jeux, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, le Ministre des Finances et le Ministre des Sports et loisirs, ont été chargés d’agir avec diligence afin de mettre à la disposition de la Fédération congolaise de Basket-ball sur fauteuil tous les moyens nécessaires. Par ailleurs, le Président de la République s’est réjoui du fait que dans le cadre des IXème Jeux de la Francophonie, la réhabilitation de nos infrastructures sportives aux normes internationales a pris en compte la pratique des sports par les personnes à mobilité réduite. Ces infrastructures étant désormais disponibles, il a encouragé toutes les Fédérations des sportifs sur fauteuil à organiser des compétitions nationales et internationales afin de permettre à cette catégorie de sportifs de s’exprimer. « Point n’est besoin de rappeler ma vision d’une société inclusive et ma détermination à mettre en place des mécanismes nécessaires pour une meilleure protection et une prise en charge adéquate des personnes vivant avec handicap, car leur insertion sociale repose sur l’épanouissement tant professionnel, culturel, artistique que sportif », a déclaré le Président de la République. Intervention du Premier Ministre : A la suite du Président de la République, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, s’est appesanti sur trois (03) points. Primo. Le Premier Ministre a informé le Conseil de la signature, intervenue lejeudi 08 juin 2023 à l’Immeuble du Gouvernement, du protocole d’accord relatif au transfert du fichier électoral, du dispositif d’enrôlement, des données cartographiques et du matériel de collecte par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à l’Office National de l’Identification de la Population (ONIP) et à l’Institut National de la Statistique (INS). Cette activité s’est inscrite dans le cadre de la mutualisation des opérations d’identification, de recensement et d’enrôlement de nos populations. Il a précisé que ce protocole d’accord permet à l’ONIP de poursuivre ses activités conformément à sa mission d’identification de la population et de production de la Carte d’identité nationale. Il permet également à l’INS d’exécuter les activités de recensement. Cet enjeu rentre dans le droit fil du Programme d’Actions du Gouvernement, dans son axe 5 relatif au dénombrement de la population et à la poursuite des réformes électorales et institutionnelles. Désormais, a-t-il insisté, à partir de ce moment, non seulement le Pays aura des statistiques démographiques fiables pour la planification de son développement, mais aussi, pour le cycle électoral de 2028, la répartition des sièges aux assemblées délibérantes ne se fondera plus sur des statistiques électorales, mais sur le poids démographique réel de chaque entité. Secundo. Le Premier Ministre a noté que le processus des préparatifs des IXèmes Jeux de la Francophonie de Kinshasa est dans sa phase décisive avec notamment la finalisation des opérations liées tant à l’organisation qu’à l’aménagement des sites et infrastructures sportifs. Sur le plan organisationnel, des dispositions précises sont prises en ce qui concerne l’hébergement des artistes et des athlètes, la restauration, la sécurisation des jeux, les transports et la santé. Il a attiré l’attention de tous les Membres du Gouvernement pour que chacun,dans son secteur, puisse s’investir pour la réussite de l’événement. Le Comité de Pilotage et la Direction Nationale des Jeux ont été chargé de maintenir l’élan en vue de l’atteinte des objectifs leur assignés. Tertio. Le Premier Ministre a informé le Conseil de ses échanges du mardi 06 juin 2023 avec la délégation des Nations Unies, conduite par le Secrétaire Général Adjoint en charge du maintien de la paix, dans le cadre de l’harmonisation des vues du Plan de transition révisé, tel que recommandé par la résolution 2666 du 20 décembre 2022 relative au retrait de la Monusco à l’horizon 2023. Cette séance de travail a permis de passer en revue les quatre jalons du Plan de transition révisé, notamment : la sécurité ; la protection des civils ; le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (PDDRC-S) ; et les Elections. II. POINTS D’INFORMATION II.1. Etat et administration du territoire Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, a présenté au Conseil, le rapport de l’état et de l’administration du territoire national qui restent dominés par la poursuite des opérations militaires ordonnées par le Président de la République, Chef de l’Etat, Commandant Suprême des Forces Armées et de la Police Nationale Congolaise, dans le cadre de l’Etat de siège en provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Au cours de la semaine qui se termine, l’état d’esprit de la population a été marqué par : - Les interrogations autour des visites du Secrétaire Général Adjoint des Nations Unieschargé des questions humanitaires, et du Procureur de la Cour Pénale Internationale en République Démocratique du Congo, principalement dans la partie Est du pays ; - La satisfaction de la population sur la recevabilité du Projet de Loi sur la répartition des sièges. Dans le volet sécuritaire, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur Sécurité et Affaires Coutumières, a fait état de l’activisme des groupes armés et terroristes dans les provinces de l’Ituri et de Tanganyika ; la présence des éléments non encore identifiés dans la province du Kongo-Central, principalement dans le territoire de Lukula ainsi que le meurtre d’un Chef coutumier par les assaillants Mobondo dans la ville de Kinshasa. Dans un autre volet, il a informé le Conseil de sa participation à la 8ème Session de la Commission Technique Mixte en matière des Frontières et à la 9èmesession de la Commission Spéciale de Défense et de Sécurité tenues à Brazzaville. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur Sécurité et Affaires Coutumières a aussi informé les membres du Conseil de la descente qu’il a effectuée à Kwamouth pour prendre la température de la situation sur place et constater les progrès qui ont été réalisés par nos services de sécurité. II.2. Situation sécuritaire Complétant le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières dans le volet sécuritaire, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a fait état de la poursuite des opérations militaires ordonnées par le Président de la République, Chef de l’Etat, Commandant Suprême des Forces Armées et de la Police Nationale Congolaise, dans le cadre de l’Etat de siège en provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Nos Forces de Défense et de Sécurité restent en alerte contre la coalition M23/RDF qui se renforce d’éléments armés en provenance du Rwanda etréoccupe les positions qu’elle avait laissées à l’EAC. A l’Ouest, la situation reste marquée par les incursions répétitives des assaillants Mobondo dans les territoires de Kenge et de Popokabaka, principalement à Iniangi et à Imbondi où ils ont torturé et terrorisé les paisibles citoyens et arraché plusieurs biens. Un autre groupe de ces assaillants a été capturé dans les localités Kunzulu, Komakiro, Lidjo et Lizino Meko dans le territoire de Kwamouth. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a, par la suite, donné des informations détaillées sur la situation opérationnelle dans les autres zones du pays. Tous les efforts sont déployés afin de rétablir l’Autorité de l’Etat et la paix dans ces parties du pays en proie à l’insécurité. Le Conseil a pris acte de ce rapport. II.3. Situation sanitaire dans le pays Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a présenté au Conseil la note d’information relative à la situation sanitaire du pays qui demeure sous contrôle. En ce qui concerne la situation des maladies à potentiel épidémiologique, il a indiqué que, pour l’essentiel, les services compétents travaillent d’arrache-pied pour freiner, diminuer, gérer et éradiquer les différentes maladies dont les plus préoccupantes demeurent le choléra et la rougeole. Il a ensuite fait la présentation de la situation des professionnels du secteur de la santé en rappelant que le Banc syndical des professionnels de santé avait annoncé, le 30 mai 2023, l'intention de reprendre le mouvement de grève, si le Gouvernement n’exécute pas ses différents cahiers de charge. En réponse à ces préoccupations des professionnels de la Santé Publique, le 06juin 2023, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l'Administration et Innovation du Service Publique, a présidé une réunion qui a connu la participation des représentants du Banc Syndical du secteur santé. Cette réunion avait pour objet le démarrage des travaux de la Commission interministérielle chargée de l’harmonisation de l’enveloppe salariale et de l’alignement à la prime de risque des médecins, infirmiers, administratifs et autres professionnels de santé des services publics de l’Etat. A l’issue de cette séance, il s’est dégagé un compromis avec le banc syndical sur les points suivants : - Démarrage depuis le 07 juin 2023 des travaux préparatoires de ladite Commission ; - Lancement proprement dit des travaux prévu le samedi 10 juin 2023 ; - Alignement effectif et progressif des médecins, infirmiers, administratifs et autres professionnels de santé des services publics de l’Etat, suivant les engagements de BIBWA III ; - Retrait, par le Gouvernement, du terme « interdiction du droit de grève des médecins et autres professionnels de santé » dans la proposition de Loi initiée par un parlementaire. Le Conseil a pris acte de cette Note d’information. II.4. Rapport sur l’état d’avancement des préparatifs des IXèmes Jeux de la Francophonie à Kinshasa Avant d’aborder le point sur les préparatifs des IXèmes Jeux de la Francophonie, le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Etrangères et Francophonie a informé le Conseil des dispositions, en cours au niveau de son Ministère, pour d’une part, venir en aide aux compatriotes qui sont encore bloqués au Soudan ; et d’autre part, permettre le rapatriement des corps de ceux qui sont morts à la suite du bombardement intervenu il y a quelques jours à l’université où ils s’étaient réfugiés. Au sujet de la francophonie, il a fait le point de l’organisation sur les différents aspects organisationnels notamment au plan des infrastructures, de la sécurité du transport et de la santé. Il a aussi signalé le séjour à Kinshasa de 14 délégations qui font le tour des différents sites. Il a été complété par le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction qui a fait le point de l’évolution des travaux qui connaissent aujourd’hui un taux d’exécution physique de près de 85%. Le Ministre des Sports et Loisirs est revenu sur la préparation des athlètes qui doivent participer aux différentes disciplines qui sont retenues pour cette compétition. Il a dit sa détermination de travailler pour que nos athlètes puissent non seulement participer mais qu’ils remportent aussi des médailles. Le Ministre des Finances a, lui aussi, fait le point du niveau de décaissement et des financements a, lui aussi, fait le point du niveau de décaissement et des financements des différents projets. Il a garanti que toutes les charges seront couvertes pour garantir le succès des jeux. Le Conseil a pris acte de cette Note d’information. II.5. Deux Notes d’information du secteur des transports, voies de communication et désenclavement Le Ministre des Transports, Voies de Communication et de Désenclavement a présenté au Conseil deux Notes d’information. La première était relative aux travaux de construction du port en eaux profondes de Banana par la société DP World à Banana, dans la province du Kongo-Central. Le Ministre des Transports, Voies de Communication et de Désenclavement a rappelé que lors de sa mission d’inspection du 20 mai 2023, le Premier Ministre a palpé du doigt l’avancement physique du projet de construction de ces infrastructures. 1.543 mètres sur 1.742 mètres de la digue de protection du site contre lesérosions provoquées par les mouvements aller et retour des eaux de l’Océan Atlantique, en marées hautes et en marées basses, sont déjà construits. Ce qui dégage un taux d’exécution de 88%. Prévus pour être réalisés en huit (8) mois, avec un démarrage datant du 22 novembre 2022, ces travaux de construction de la digue sont exécutés dans le délai requis. Tout est mis en oeuvre pour lever certaines contraintes rencontrées afin de ne pas impacter le délai requis au mois de juillet 2023. Le bureau d’Etudes recruté par DP World comme Maitre d’oeuvre sera à Kinshasa au courant du mois de juin 2023 pour évaluer le niveau d'exécution des travaux afin de planifier toutes les opérations du démarrage des autres ouvrages à construire. Par ailleurs, dans la recherche des solutions devant permettre de lever ces contraintes, une analyse concertée sur site avec les parties prenantes, dont notamment quelques Officiers de la Force Navale des FARDC, a permis d'entrevoir les alternatives suivantes : - Pour les 13 familles, disponibiliser, dans le meilleur délai, une garantie locative à chacune d'elle pour une maison à louer à la cité de Moanda. Ce qui demande une évaluation globale, par le service de génie militaire des FARDC, de l'enveloppe à disponibiliser en vue d'un financement par le Gouvernement congolais ; - Pour les bâtiments de l’Institut de l’Embouchure, ceux-ci peuvent encore être maintenus pour le faire fonctionner, le temps pour DP WORD de financer la construction d'une nouvelle école au nouveau site de Kindofula décidé pour installer le camp militaire de la Force Navale. La seconde Note d’information concernait l’acceptation du mémorandum d’entente sur le contrôle des navires par l’Etat du port (MOU-ABUJA). En effet, il y a presque une décennie depuis que les Etats Membres de l’Organisation Maritime des Etats de l'Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC) avaient approuvé le Mémorandum d'Entente sur le Réseau Sous- Région de Garde-Côtes et, la République Démocratique du Congo figure parmi les premiers à l’avoir signé. Le Ministre des Transports, Voies de Communication et de Désenclavement a souligné que, pour l’instant, notre pays utilise son unité de la Force Navale qui fait office de la Fonction de Garde-côte pour assurer l’action de l’Etat en Mer. Au regard du vide juridique et devant la nécessité et l'urgence, la 4ème Conférence Ministérielle du MOU d’Abuja tenue le 12 novembre 2022 à Banjul en République de la Gambie, avait recommandé au Gouvernement Congolais de déposer une lettre officielle d’acceptation du Mémorandum d’Abuja comme preuve d’acceptation dudit MOU. C’est dans cette optique que cette acceptation a été signée le 29 mai dernier. L’acceptation de cette convention permettra à notre pays de participer aux initiatives sous régionales relatives au contrôle des navires par l’Etat du Port par les Administrations maritimes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Bien plus, cette réforme mettra fin à la fonction de « Commissaire Maritime» devenue obsolète dans toutes les industries maritimes du monde au regard de son pouvoir restreint et permettra de passer à la mise en place d’un nouveau corps de métier dénommé « Inspecteurs des Navires » qui a un pouvoir élargie. Celle-ci appellera aussi à une actualisation du Code de la Navigation Maritime, Fluviale et Lacustre, devenue aussi obsolète, car datant de 1966. Le Conseil a pris acte de ces deux Notes d’information. III. APPROBATION DE DEUX RELEVES DE DECISIONS DU CONSEIL DES MINISTRES Le Conseil des Ministres a adopté les relevés de décisions prises lors de ses 99ème et 100ème réunions ordinaires tenue respectivement le vendredi 19 mai 2023 et le vendredi 02 juin 2023. IV. EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) DOSSIER IV.1. Délivrance des documents relevant de l’Autorité de l’Etat par l’Hôtel des Monnaies Faisant suite à la recommandation du Président de la République, Chef de l’Etat, faite au Gouvernement lors de la 72ème réunion du Conseil des Ministres tenue le 07 octobre 2022, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a soumis au Conseil le dossier relatif aux options visant une solution durable au problème de délivrance des documents relevant de l’Autorité de l’Etat par l’Hôtel des Monnaies de la Banque Centrale du Congo. Sur le plan juridique, la stratégie prévoit la prise d’un Décret du Premier Ministre conférant aux marchés de sécurité de l’Etat, la qualité des marchés spéciaux d’intérêts stratégiques. Du point de vue technique, il sera question de renforcer et de renouveler les équipements de l’Hôtel des Monnaies pour lui permettre d’augmenter sa capacité de production et de diversifier les documents de sécurité produits. Au plan financier, le budget y relatif devra être pris en charge autant que l’appui du Gouvernement au titre d’investissements pour les documents identitaires. Présentant le Plan d’affaires y relatif, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a d’abord expliqué la politique commerciale définie ; il a ensuite motivé le budget d’investissements et de réorganisation prévu ; et enfin, il a passé en revue des prévisions financières et identifié le ratio de suivi de la gestion et l’analyse SWOT. Il a précisé que le but poursuivi par le Gouvernement est de rétablir l’Hôtel des Monnaies dans son rôle d’imprimerie de sécurité chargée de produire des documents régaliens dûment sécurisés et authentifiables, gage de la souveraineté nationale, et de contribuer à l’encadrement des recettes publiques moyennant des actes générateurs parés contre la falsification et la contrefaçon. Après débats et délibérations, ce dossier a été adopté.
V. EXAMEN ET ADOPTION DEUX PROJETS DE TEXTES V.1. Projet de Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire national La Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au Conseil le Projet de Loi autorisant la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 16 juin 2023. Motivant la nécessité de cette prorogation, la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a précisé qu’elle vise à permettre à nos Forces de défense et de sécurité de poursuivre leurs opérations militaires d’envergure en vue de l’éradication des forces ennemies et du rétablissement de la paix dans cette partie du pays. Après débats et délibérations, ce Projet de Loi a été adopté. V.2. Projet de Loi portant reddition des comptes de la Loi de Finances pour l’exercice 2022 Le Ministre des Finances a soumis, à l’examen et à l’adoption du Conseil, le Projet de Loi portant reddition des comptes de la Loi des Finances n°21/029 du 31 décembre 2021 pour l’exercice 2022. En effet, voté en équilibre, tant en recettes qu’en dépenses, à 22.253,01 milliards de CDF, le Budget du Pouvoir Central au 31 décembre 2022 a été exécuté à hauteur de 26.160,70 milliards de CDF en recettes, soit un taux de réalisation de 117,56% et de 28.641,15 milliards de CDF en dépenses, soit un taux d’exécution de 128,71%. Comparée à l’année 2021 au terme de laquelle les recettes étaient arrêtées définitivement à 15.985,51 milliards de CDF et les dépenses à 16.061,06 milliards de CDF, l’année 2022 s’est clôturée par un accroissement tant en recettes qu’en dépenses respectivement de l’ordre de 63,65% et 78,33%. En termes des résultats, le Budget Général accuse un solde déficitaire de 3.481,73 milliards de CDF au 31 décembre 2022 alors que les Budgets Annexes et les Comptes Spéciaux dégagent, chacun, un solde excédentaire à la clôture respectivement de l’ordre de 9,34 milliards de CDF et de 991,94 milliards de CDF. Il en résulte un solde cumulé déficitaire du Budget du Pouvoir Central d’un import de 2.480,45 milliards de CDF. A propos de dépassements des crédits constatés, ces derniers ont été expliqués par les limites du Budget des voies et moyens présentant des prévisions toutes aussi limitées par rapport aux besoins réels. Ce qui constitue un problème d’ordre structurel. Toutefois, le pouvoir de modification réglementaire est encadré au travers des mécanismes des mouvements des crédits, d’une part ; et des procédures particulières, d’autre part, lesquels sont prévus dans la Loi n°11/011 du 13 juillet 2011. Le Ministre des Finances a conclu sa présentation en indiquant que la Loi qui découlera de ce texte à transmettre au Parlement viendra valider et clore rétrospectivement les dépenses et les recettes prévues et autorisées dans le cadre de la Loi des Finances n°21/029 du 31 décembre 2021 pour l’exercice 2022. Il en sortira un compte de réalité avec une approche de sincérité. Après débats et délibérations, ce projet de Loi a été adopté. Commencée à 14h00’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 17h40’. Patrick MUYAYA KATEMBWE Ministre de la Communication et Médias Porte-parole du Gouvernement
Denis Kadima Kazadi, Président de la CENI *Un guide pour les candidats est déjà disponible. Une décision portant publication d’un calendrier existe. Une synthèse de calendrier aussi. En clair, tous les outils de travail sont, désormais, réunis pour mettre le processus électoral en marche. Déjà, dès le 25 juin prochain, la CENI va, si aucun grain de sable n’osait faire grésiller la machine, convoquer le corps électoral. Et puis, dès le lendemain, elle procédera à l’ouverture des Bureaux de réception et traitement des candidatures. D’où, là où les uns préparent les candidatures à déposer pour s’engager dans la course, les autres, par contre, râlent et préparent la grogne. Va-t-on vers une nouvelle bipolarisation du paysage politique congolais ? Avec un quels animateurs et pour quels desseins d’intérêt national ? Respect des délais constitutionnels C’est si simple d’ausculter le contenu du calendrier des élections déjà publié, il y a plusieurs mois, pour comprendre que la CENI, depuis le début des opérations, est restée attachée à l’idée de l’organisation des législatives nationales et provinciales et, même, de la Présidentielle 2023 dans les délais constitutionnels. Il y a eu, certes, plusieurs autres facteurs déterminants dont l’insécurité grandissante dans l’Est, la guerre ainsi que les autres luttes fratricides aux effets néfastes et la porosité des frontières qui se sont multipliées. Mais, la CENI, quant à elle, en vertu des pouvoirs qui lui reconnus, à la fois, dans la Constitution et dans sa Loi organique, n’aurait que la mission d’organiser les élections. Donc, pour le reste, il appartient au Gouvernement de la RD. Congo, plus précisément, aux FARDC, aux services de sécurité et autres, d’assurer la défense de la patrie et de recouvrer l’intégrité territoriale qui, aujourd’hui, est zébrée et affaissée du fait de l’agression et l’occupation rwandaise inique et de ses complicités avec avérées avec les éléments du M23. Rixes Tout récemment, la CENI a déposé son rapport sur la table du Bureau de l’Assemblée. De même que, parallèlement, elle a organisé des ateliers de formation sur les manuels des procédures pour la réception et le traitement des candidatures. Et, dans la foulée, elle a rencontré les autorités du pays pour les alerter sur les urgences résiduelles après des opérations d’enrôlement, d’audit du fichier électoral et l’examen et l’adoption de la Loi portant répartition des sièges encore en cours au Sénat. Tout compte fait, au-delà de l’embrouillamini politique occasionné par des contestations de certains leaders de l’Opposition, des responsables de la CENCO et de l’ECC, du Comité Laïc de Coordination, la CENI, sûre de toutes les dispositions prises, n’entend point reculer, ni renâcler tant qu’elle continue à se montrer inébranlable dans sa démarche. Et, dans ce contexte-là, tout le décor est planté pour la montée exponentielle de nouvelles rixes politiques avant, pendant et après les scrutins. LPM