Comme il l’avait, lui-même, promis, devant ses ouailles de l’Union Sacrée de la Nation, lors d’une importante rencontre tenue, en février, à la Cité de l’Union Africaine, sur les hauteurs du Mont-Ngaliema, à Kinshasa, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a dévoilé, la semaine qui s’est achevée, la nouvelle composition du Gouvernement dit d’union nationale. Une équipe plus resserrée que la précédente chargée de poursuivre la bataille de la concrétisation des engagements du Chef de l’Etat, du reste, exprimés, lors de sa prestation de serment, à Kinshasa, devant plus de cent mille congolais, réunis au Stade de Martyrs, mais surtout de s’investir pour relever les défis pressants du pays notamment, l’épineuse question de la crise sécuritaire persistante dans l’Est, la récession économique, etc.
Chapeautée par Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, reconduite à son poste, le tout nouvel Exécutif central s’inscrit visiblement dans une dynamique de renouveau politique combinant ouverture, compétences et équilibres. Un aspect significatif c’est que sa configuration respecte, largement, pour ne pas le dire, la masculinité positive avec la présence de 17 femmes. L’une des avancées opérées par Félix Tshisekedi dans la composition du Gouvernement d’union nationale réside dans l’intégration significative de figures issues de l’Opposition, comme Adolphe Muzito, nommé à la tête du Ministère du Budget, et de la Société civile, représentée, entre autres, par Floribert Anzuluni, le tout nouveau Ministre de l’Intégration régionale. Certains observateurs notent également que, tel que présenté, le Gouvernement Suminwa II se distingue par un recentrage stratégique des postes-clés, opérant un rééquilibrage entre renouvellement et continuité.
C’est dire que Félix Tshisekedi aura décidé, au-delà de tout commentaire ou jugement, d’aller à nouveau au front de son programme de gouvernance avec des Ministres dont il reconnait les compétences, le sens de responsabilité et les véritables capacités de défense des intérêts des populations. C’est visible le cas de Thérèse Kayikwamba Wagner, reconduite au poste de Ministre d’Etat aux Affaires étrangères, ou encore de Patrick Muyaya Katembwe au Ministère de la Communication et médias, sans oublier celui du Professeur Daniel Mukoko Samba, au niveau du Ministère de l’Economie nationale. Face à la crise de l’Est, Thérèse Kayikwamba, poussée par la responsabilité et les attentes des congolais, a su porter le front diplomatique derrière le Chef de l’Etat, obtenant plusieurs résolutions en faveur de la RDC et, tout récemment, la signature de l’Accord de paix entre Kinshasa et Kigali, sous la médiation américaine. Daniel Mukoko Samba, bien que discret, aligne une gestion rigoureuse aux retombées palpables depuis son avènement au sein du Gouvernement central dirigé par la Première Ministre Suminwa. On lui doit, entre autres, la maitrise du cadre macro-économique national et la stabilité observée, depuis près d’une année, du taux de change. Un des Ministres fidèles à la vision de Félix Tshisekedi, c’est Patrick Muyaya Katembwe, patron de la Communication et médias. Précurseur du changement de narratif, ce gestionnaire a convaincu et continue à mettre tout le monde d’accord par sa maitrise des enjeux communicationnels autour de la crise de la partie orientale de la RDC et ses réformes initiées pour améliorer le secteur médiatique congolais. Grâce à ses stratégies, son courage constant et sa disponibilité au service de la Nation, la RDC est parvenue, aujourd’hui plus qu’hier, à faire entendre sa voix pour exiger la fin des massacres de ses populations, des pillages de ses ressources naturelles et de violation de sa souveraineté. Plusieurs autres profils justifient le pourquoi de la charpente engagée par le Chef de l’Etat avec la nouvelle équipe annoncée. En un mot, comme en mille, seuls les actes doivent trancher, cette fois-ci. Encore que le temps presse. Félix Tshisekedi n’a pas droit au recul. Il doit percer. Les congolais attendent les actions à impact visible.
Visé, depuis quelques jours, par une campagne d’attaques ciblées, un plan de manipulation médiatique et un complot prémédité d’effacement au sein de l’Exécutif central, il a vigoureusement décidé de briser l’omerta. A l’occasion de son passage hier, dimanche 10 août 2025, à l’émission Fauteuil Blanc, produite par Télé50, Jean-Lucien Bussa Tongba, Ministre sortant du Portefeuille, a présenté un bilan positif marqué par des actions concrètes et des réformes significatives qui s’inscrivent dans l’optique de l’amélioration effective de ce secteur stratégique de l’Etat. Ce, conformément à la droite ligne de la vision politique portée par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, pour le bien-être des congolais.
Au front de sa propre défense, Jean-Lucien Bussa a-t-il insisté sur une confiance générale poussée, en cette période de grands enjeux en RDC, rejetant en bloc toutes les accusations nées de la campagne de sape montée par ses détracteurs pour ternir sa réputation. Pour l’homme, les allégations selon lesquelles il aurait consacré le népotisme comme un aspect majeur de son mode de gestion et engagé les membres de sa famille dans certains postes clés du service public, relèvent, simplement, du désir de nuire, affiché par des personnes de mauvaise foi. Très engagé, Jean-Lucien Bussa veut ainsi être jugé par des actes concrets plutôt que sur base des affabulations.
Des chiffres inédits dans son escarcelle
‘’Lorsque j’arrive au Portefeuille, je trouve que le pic des recettes est de 7 milliards de francs congolais. Au 31 juillet 2025, la réalisation au Portefeuille, consécutivement aux réformes entreprises, c’est 149 milliards de francs congolais. Les recettes ont été multipliées pour le mois en question par rapport aux pics des mois de l’année 2024 par 22. Fin juillet de l’année en cours toujours, les réalisations en recettes du Ministère du Portefeuille ont atteint 94.5%’’, a indiqué celui que le Chef de l’Etat a nommé, la semaine dernière, au poste du Ministre de l’Aménagement du Territoire au sein du Gouvernement Suminwa II.
Vision audacieuse, stratégies innovantes
‘’Lorsque je suis nommé par le Président de la République, je me suis interrogé pour savoir pourquoi le Chef de l’Etat m’a-t-il attribué le Portefeuille. Je me suis moi-même la réponse : c’est pour avoir l’audace de réformer, améliorer la gouvernance, impulser une gestion orthodoxe des entreprises du Portefeuille de l’Etat, redresser les entreprises, relancer les activités de ces entreprises, créer de nouvelles entreprises. C’est ce qui m’a guidé durant tout mon mandat à la tête du Ministère du Portefeuille de l’Etat et m’a permis de mélanger actions concrètes, réformes pertinentes pour, finalement, remettre les entreprises du Portefeuille de l’Etat au cœur de l’économie et d’en faire un véritable levier de la croissance et de la diversification de l’économie congolaise. Le Portefeuille de l’Etat en RDC est constitué de 26 entreprises publiques, 115 sociétés d’économie mixte où l’Etat est actionnaire, plus de 56 joint-ventures. Il y a aussi des entreprises publiques qui ont des filiales comme la Gécamines. Tout ceci constitue le lieu où sont concentrés les intérêts que l’Etat contrôle du point de vue économique. Ces entreprises sont dans des secteurs diversifiés : infrastructures, transports, minier. On parle finalement d’un réseau d’entreprises qui doivent tenir l’économie congolaise aux côtés du secteur privé. Lorsque j’arrive, je suis conscient de l’enjeu. Il faut agir et réformer… J’ai constaté qu’il y avait un problème de conflits permanents chez les mandataires publics entre certains PCA qui veulent gérer au quotidien les entreprises en concurrence avec les DG. Un autre constat, il y a des DG qui ont réduit en néant les rôles des DGA parce qu’il n’y a pas d’attributions écrites pour eux. Cela ligote les performances des entreprises. Très vite, j’ai réglé le problème. Par des notes circulaires, j’ai défini les frontières de compétences entre le Conseil d’administration et la Direction Générale… Nous avons réglé le problème de spoliation des biens des entreprises publiques’’, a démontré Jean-Lucien Bussa, en toute sérénité, témoignant de son engagement à demeurer, toujours, au service des congolais et derrière le Président Félix Tshisekedi, pour apporter, tant soit peu, sa contribution, dans la marche vers la construction d’un Etat résilient, fort et prospère.
La Pros.
ElEments Bilan SE. Jean-Lucien BUSSA TONGBA au Ministère du Portefeuille
Indications prÉliminaires
I.A. Statut et rôle du Ministre du Portefeuille
Constitution de la République Démocratique du Congo, telle que modifiée par la Loi n°011/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution du 18 février 2016 (Article 93);
Loi n°08/010 du 07 juillet 2008 fixant les règles relatives à l’organisation et à la gestion du Portefeuille de l’Etat (Articles 2, 8 et 17) ;
Décret n°13/055 du 13 décembre 2013 portant statut des Mandataires publics dans les Entreprises du Portefeuille de l’Etat tel que modifié et complété par Décrets n°14/023 du 10 septembre 2014, n°23/14 du 12 avril 2023 et n°24/08 du 4 octobre 2024 (Articles 8, 18 à 20).
Responsable de son département ministériel, Représentant de l’Etat-actionnaire au sein des Entreprises du Portefeuille de l’Etat et Autorité disciplinaire des Mandataires publics dans les Entreprises du Portefeuille de l’Etat.
Assurer l’administration et gestion du Portefeuille de l’Etat.
Le portefeuille de l’Etat comprend les actions, les obligations, les parts sociales et les autres droits détenus par l’Etat ou toute personne morale de droit public, dans les sociétés de droit congolais ou de droit étranger ainsi que dans les organismes internationaux à caractère économique et financier dont la république Démocratique du Congo est membre. »
I.B. Attributions spécifiques au Ministère du Portefeuille
Ordonnance n°22/003 du 07 Janvier 2022 fixant les attributions des Ministères
Création et transformation des entreprises publiques ;
Administration, gestion et rentabilisation du portefeuille de l’Etat ;
Acquisition et gestion des participations de l’Etat dans les Entreprises d’économie mixte ;
Gestion des mandataires publics dans les entreprises du portefeuille de l’Etat (entreprises publiques transformées en sociétés commerciales et sociétés d’économie mixte) ;
Contrôle à travers les audits externes, de la gestion des entreprises du portefeuille de l’Etat, en collaboration avec le Ministère ayant les finances dans ses attributions.
Actions phares rÉalisÉes
Il y a un an, nous avons procédé à un Etat de lieu sans complaisance des entreprises du portefeuille de l’Etat : diagnostic rigoureux, gouvernance professionnelle, transparence financière et relance ciblée.
Je retrace, dans l’ordre, les jalons majeurs, les résultats déjà visibles et la feuille de route élaborée à cet effet.
Juin 2024 – prise de fonctions et premier diagnostic
19 juin 2024 – lancement du diagnostic.
Dès la première semaine, j’ai reçu les mandataires publics de l’ensemble des entreprises pour dresser, à chaud, l’état des lieux et prioriser les actions de redressement opérationnel. Ces consultations ont ouvert la séquence “diagnostic–réformes–exécution”.
Tenue des États généraux des entreprises du Portefeuille du 09 – 14 décembre 2024 : 82 thèmes, 6 panels, recommandations structurantes pour le redressement et la gouvernance des EP ; clôture le 15 décembre.
les actions phares réalisées peuvent être retracées à cinq (5) niveaux, à savoir :
Gouvernance des Entreprises du Portefeuille de l’Etat ;
Relance, transformation et création des Entreprises du Portefeuille de l’Etat ;
Contrôle de gestion, lutte contre la spoliation et le détournement ;
Amélioration de la performance ;
Développement social.
II.A. Gouvernance des Entreprises du Portefeuille de l’Etat
Note Circulaire n°001/CAB/MINPF/CLB/2024 du 25 juin 2024 sur l’étendue des attributions dévolues aux Présidents des Conseils d’Administration, Directeurs Généraux et Directeurs Généraux Adjoints.
Le Conseil d’Administration ne peut agir que comme corps.
Aussi riches que soient les attributions du Président du Conseil d’Administration, il ne représente pas la Société.
Le Directeur général est le Mandataire public actif qui représente la Société dans les rapports avec les tiers. Il assure la gestion journalière de la Société et l’exécution des décisions du Conseil d’Administration auquel il rend compte.
Le Conseil d’Administration est l’organe habilité à déterminer, en accord avec le Directeur Général, l’étendue des pouvoirs du Directeur Général Adjoint.
Signature des contrats de mandat : 24 juillet 2024
Sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur le Président de la République et sous les auspices de Son Excellence Madame la Première Ministre, l’État-actionnaire et les mandataires ont signé pour la première fois des contrats de mandat détaillant droits/obligations et objectifs chiffrés, afin d’installer une gestion orthodoxe axée sur les résultats.
Définition du Profil des Mandataires publics au sein des Entreprises du Portefeuille de l’Etat (Révision Décret Statut des mandataires Publics dans les Entreprises du Portefeuille de l’Etat).
L’ Arrêté ministériel n° 004/CAB/MIN.PF/JLB/2025 du 17 mars 2025 relatif au processus de recrutement des Mandataires publics dans les Entreprises du Portefeuille de l’Etat. Bien plus, à ce jour, les conditions légales de désignation des Mandataires publics ont été réglementairement renforcées par Décret, sur proposition de Jean-Lucien BUSSA TONGBA alors Ministre du Portefeuille.
Il est requis que :
Les fonctions de l’un des Mandataires publics actifs soient exercées par celui (celle) qui a fait carrière dans l’Entreprise ou dans le même secteur d’activités ou celui (celle) qui a des compétences transférables. Préférence accordée à celui (celle) qui, en plus de ces critères, a exercé les fonctions de direction ou similaire dans un organisme ;
Le minimum d’un tiers (1/3) des Mandataires publics provienne de l’Entreprise publique ;
L’expérience confirmée prescrite par la Loi soit entre autres :
d’au moins cinq (5) ans dans la gestion des Entreprises si le (la) candidat(e) est détenteur (trice) d’un diplôme de maitrise, d’études approfondies (DEA) ou de doctorat ;
de sept (7) ans pour un(e) candidat(e) ayant un diplôme de licence ;
de dix (10) ans pour celui (celle) ayant un diplôme de graduat ;
d’au moins quinze (15) ans pour celui (celle) qui a évolué dans le secteur grâce à une autoformation.
Signature d’un contrat de performance avec la SNEL arrimé au plan de redressement, avec objectifs chiffrés, indicateurs et mécanisme de suivi, le 4
Renforcement des pouvoirs des représentants de l’Etat actionnaire dans la gouvernance des sociétés d’Economie mixte,
II.B. relance, transformation et création des Entreprises du Portefeuille de l’Etat
Politique générale des Entreprises publiques (Adoption par le Conseil des Ministres en date du 20 septembre 2024)
Une fois redressées et bien gérées, les entreprises publiques peuvent :
Favoriser la relance de l’économie nationale et ;
Assurer, par la diversification de l’économie et l’accroissement de la production, une contribution substantielle au PIB, au Budget et ainsi qu’à l’amélioration du bien-être de la population.
L’objectif global de la politique générale est donc de procéder au redressement des entreprises publiques en vue notamment de :
Diversifier l’économie, par la production des biens et services des entreprises publiques ;
Accroitre la contribution des entreprises publiques dans le budget de l’Etat par le paiement des impôts et taxes ;
Améliorer la rentabilité des Entreprises publiques pour leur permettre de verser des dividendes à l’Etat-actionnaire ;
Créer les emplois pour résorber le chômage.
Plans de relance de certaines Entreprises du Portefeuille de l’Etat
CONGO AIRWAYS SA (6ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du 19 juillet 2024)
MINIERE DE BAKWANGA « MIBA SA » MIBA SA (10ème Réunion Ordinaire du Conseil des Ministres du 23 août 2024)
KISENGE MANGANESE : signature de l’accord de Joint-venture avec Blu Sky Mining SARL
SOTEXKI
SUCRIERE DU KIVU
TRIUMF
BUKANGA LONZO
GRANDS HOTELS DU CONGO
SAKIMA
Création des Entreprises du portefeuille de l’Etat
Air Congo SA avec l’accompagnement du Vice-Premier Ministre des Transports. Cette entreprise dispose actuellement de deux avions opérationnels.
Création de la société Bwenassa
création d’une société boursière CONGO STOCK EXCHANGE "CONSE" SA
Proposition de la création des banques
Proposition de création d’une société immobilière
Transformation des Entreprises du Portefeuille
Transformation de la société Primera Gold Trading en DRC Gold Trading SA, une société 100% congolaise ;
II.C. Contrôle de gestion, lutte contre la spoliation, la corruption et le détournement
Sauvegarde du patrimoine des entreprises publiques
En collaboration le ministre de la Justice, les patrimoines des entreprises publiques ont été sécurisés par le Décret n°24/04 du 21 Aout 2024, portant sauvegarde du patrimoine des entreprises publiques, des établissements publics et de services publics.
II.D. Amélioration de la performance
Mise en œuvre des mécanismes visant le désendettement des entreprises du Portefeuille de l’Etat
En juillet 2024, j’ai informé le Conseil de l’endettement excessif qui étouffe plusieurs entreprises publiques et fragilise le budget de l’État ; un premier socle d’actions correctives a été acté.
C’est à ce titre qu’une commission ad hoc a été mis en place, qui, en tenant compte des expériences du passé, examine cette problématique pour préparer des options de désendettement devant permettre aux Entreprises du portefeuille d’améliorer leur santé financière.
L’institution des préférences commerciales inter-entreprises (Marché interentreprises dans le Groupe Portefeuille) ;
Adoption du portail numérique du portefeuille
Revalorisation du Ministère du Portefeuille sur tous les plans à travers sa contribution au budget national.
EVOLUTION DE REALISATIONS ANNUELLES
En 2023, 142,2 milliards de francs congolais, soit 54,19 %.
En 2024, 232,6 milliards de francs congolais, soit 255,31 %.
En 2025, au 31 juillet, 283,1 milliards de francs congolais — un montant supérieur aux prévisions annuelles fixées à 306,3 milliards de francs. Ainsi, à la fin juillet, 94,3 % de l’objectif annuel était déjà atteint.
CONTRIBUTION
REGIDESO : Chiffre d’affaires : 486.084.900.971 CDFs soit 170.556.105 USD
Impôt : 7.063.097.924 CDFs soit 2.478.279,9 USD
Résultat : 8.828.952 .428 CDFs soit 3.097.878 USD
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GECAMINES : Chiffre d’affaires :
Impôt :
Résultat :
SNCC : Chiffre d’affaires :
Impôt :
Résultat :
ONATRA : Chiffre d’affaires :
Impôt :
Résultat :
II.E. Développement social
Désintéressement de 678 retraités de la RVA
Pour la première fois en 53 ans, 678 retraités (décompte final) de la RVA ont perçu leurs décomptes finaux. Un geste de justice sociale et de crédibilité financière de l’État-actionnaire.
Ce désintéressement, rendu possible grâce à un montage financier adéquat, marque la fin d’une ère de salaires d’attente et d’incertitude, est également le prélude à une modernisation profonde de la gestion de nos entreprises publiques.
Dialogue social : attention accordée aux délégations syndicales de diverses entreprises publiques
II.F. CONDUITE D’UNE POLITIQUE ACTIONNARIALE DYNAMIQUE.
Participation de l’Etat Congolais dans la sélection des acheteurs de la production de Kamoa Copper SA, troisième producteur mondial du cuivre. ( Présentation au Conseil des Ministres au cours de la 16 -ème réunion ordinaire du 04 octobre 2024.
Dividende prioritaire et intangible dû à l’Etat en cas de bénéfice net comptable réalisé par les Entreprises minières du Portefeuille de l’Etat (Art. 73 Loi de Finances n°24/011 du 20 décembre 2024 pour l’exercice 2025).
Quotité de 25% sur les dividendes dont bénéficient les Entreprises publiques du secteur minier dans le cadre de Joint(venture ou tout autre partenariat (Art. 79 Loi de Finances n°24/011 du 20 décembre 2024 pour l’exercice 2025).
Rétablissement du Ministère du Portefeuille dans ses droits comme service d'assiettes en rapport avec la quotité de 50% des royalties, primes de cession, redevances supplémentaires ou loyers (en cas d’amodiation) revenant au Trésor public, dont bénéficient les Entreprises du Portefeuille de l'Etat du secteur minier en vertu des contrats ou conventions miniers. (Art. 78 Loi de Finances n°24/011 du 20 décembre 2024 pour l’exercice 2025).
Proposition d’une politique de Rémunération des mandataires au sein des entreprises Publiques et Etablissement Publics
Autorisation préalable du Gouvernement, sur propositions du Ministre ayant le portefeuille dans ses attributions, avant toute décision de croissance externe d’une entreprise publique. Cas d’une prise de participation dans une JV ou dans une société tierce. Tout acte de disposition (cession, échange, transfert, nantissement, hypothèque …) concernant une participation ou un actif majeur d’une entreprise publique. Dossier adopté au cours de la 24-ème réunion ordinaire du conseil des Ministres du 29 novembre 2024
2023, 142.2 billion francs congolais, realization 54.19%, 2024, 232.6 billion francs congolais, realization 105.31%, 2025 to 31 July, 283.1 billion francs congolais, superior to projection, it's more than double, a first of price, 94.3% of realization on 21 July, projections of 306.3 billion as annual forecast.
Signée le 19 juillet dernier à Doha, au Qatar, entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et la coalition rebelle AFC/M23, la déclaration de principes prévoit notamment, un cessez-le-feu immédiat alors que sur terrain c’est plutôt des «affrontements qui se poursuivent sur plusieurs fronts, entraînant mort d'hommes et déplacement massif des populations civiles avec toutes les conséquences que cela entraîne». Une situation aussi préoccupante que déplore et condamne le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Electoral, « CNSA » en sigle, dans un communiqué émit au sortir de sa dernière session ordinaire hebdomadaire tenue mardi 5 août 2025 dans la salle des réunions, sise Immeuble du Cinquantenaire, avenue Isiro no28, Commune de la Gombe, sous la présidence de Monsieur Joseph Olenghankoy Mukundji, son Président. Ci-dessous, l’intégralité de ce communiqué.
COMMUNICATION DU CNSA n0 033/CNSA/2025 du 05 août 2025
Vu la Résolution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, adoptée à sa 7910e séance le 31 mars 2017, prenant acte de la création du CNSA, conformément à l'article 6 de la Loi organique no 18/023 du 13 novembre 2018 et aux chapitres V et VI de l'Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016, le Conseil National de Suivi de l'Accord et du Processus Electoral, en sigle CNSA, s'est réuni le mardi 05 août 2025 en session ordinaire hebdomadaire dans la salle des réunions, sise Immeuble du Cinquantenaire, avenue Isiro no28, Commune de la Gombe, sous la présidence de Monsieur Joseph Olenghankoy Mukundji, son Président.
Un seul point était inscrit à l'ordre du jour : la situation politico-sécuritaire du pays.
Le CNSA constate avec regret qu'en dépit de la signature de la déclaration de principes de Doha, la situation sécuritaire à l'Est demeure préoccupante. Les affrontements se poursuivent sur plusieurs fronts, entraînant mort d'hommes et déplacement massif des populations civiles avec toutes les conséquences que cela entraîne.
Le CNSA a accueilli avec satisfaction les conclusions de la réunion des co-présidents du Sommet EAC-SADC plus le groupe de facilitateurs du processus de paix en République Démocratique du Congo, tenue à Nairobi en date du 01 août 2025, recommandant, pour rationaliser et rendre plus efficace le processus de négociation, principalement la fusion immédiate de ces deux initiatives sous l'égide de l'Union Africaine.
Le CNSA exhorte toutes les parties signataires de la déclaration de principes de Doha, de respecter scrupuleusement leurs engagements, en particulier par rapport aux mesures de confiance décidées dans ladite déclaration en vue de permettre le parachèvement du processus qui aboutira à la signature d’un accord de paix susceptible de préserver les vies des populations civiles et donner plus de chance à une paix durable et définitive.
Enfin, le CNSA rappelle que la paix par la fin de la guerre a besoin d'être complétée par un climat intérieur de paix sociale et de cohésion nationale fondées sur un fonctionnement harmonieux et performant de l'Etat dont le cadre est à concevoir au cours du dialogue inclusif dont l'importance et la nécessité ont été ressenties dans tous le processus de négociation aussi bien au niveau africain, qu'à Doha et à Washington. En effet, le CNSA a la pleine conviction que de la même manière que le Président de la République, Chef de l'Etat s'est investi sur le plan diplomatique avec des avancées très appréciables, il est capable par son implication, de faire aboutir avec succès le processus interne de pacification et de réconciliation nationale.
Que l'Eternel Dieu nous guide.
Commencée à 10 heures 37 minutes, la séance a pris fin à 20 heures 13 minutes.
La sixième Conférence Mondiale des Présidents des Parlements s’est clôturée le jeudi 31 Juillet 2025 à Genève, en Suisse, sur une note de satisfaction pour la République Démocratique du Congo. Le plaidoyer mené par les Présidents des deux Chambres du Parlement congolais à cette réunion de haut niveau organisée par l’Union Interparlementaire (UIP) et les Nations Unies, a porté ses fruits.
En marge de la clôture de cette conférence, le Secrétaire Général de l’Union Interparlementaire, le Camerounais Martin Chungong, s’est entretenu avec le Président de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, et celui du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, au siège de l’UIP à Genève.
Dans sa communication, Martin Chungong a salué, au nom de l’Union Interparlementaire, la signature de l’accord de paix de Washington entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, intervenue le 27 juin dernier sous la médiation du Président Américain Donald Trump. Il a, par ailleurs, annoncé la disponibilité de l’UIP à accompagner ce processus vers son aboutissement, en activant la diplomatie parlementaire aux niveaux international et régional pour appuyer les Parlements congolais et rwandais dans leur mission d’accompagnement des Gouvernements respectifs dans la mise en œuvre de cet accord, qui exige de tous le respect des engagements pris.
Martin Chungong a renchéri en appelant les deux Présidents des Chambres du Parlement congolais à mettre en place, au sein de leurs Institutions respectives, un mécanisme de vulgarisation de cet accord auprès de la Population et de la classe politique congolaise afin d’en assurer l’appropriation par l’ensemble des Citoyens. A ce sujet, l’Union Interparlementaire s’est dite prête à financer cette démarche, comme elle l’a fait dans certains pays qui, grâce à la diplomatie et au dialogue, se sont engagés à mettre fin aux conflits pour faire place à la paix. Martin Chungong a également annoncé que l’UIP entend se joindre à la démarche déjà amorcée par l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, afin de conjuguer leurs efforts pour la réussite de ce processus.
Le soutien apporté par l’Union Interparlementaire au processus de paix en cours en République Démocratique du Congo marque l’aboutissement d’un travail acharné mené par le Parlement congolais à travers la diplomatie parlementaire, pour inviter la Communauté Internationale à soutenir l’accord de paix de Washington, signé entre la RDC et le Rwanda le 27 juin dernier.
Cette conférence, considérée comme le Forum Parlementaire de plus haut niveau au monde, a rassemblé des centaines de participants, dont 102 Présidents de parlement, 34 Vice-présidents, des Parlementaires, des Diplomates, des responsables des Nations Unies, des experts, ainsi que des Représentants de la Société Civile, du monde académique et des médias.
La conférence s’est tenue dans un contexte de tensions mondiales croissantes et de conflits régionaux. À l’issue de trois jours de débats et de négociations, les Présidents de Parlement ont adopté une déclaration soulignant les transitions essentielles à opérer pour faire progresser la paix, la justice et la prospérité, sur la base d’un engagement renouvelé en faveur d’un multilatéralisme plus fort et plus efficace, porté par une mobilisation parlementaire accrue en soutien aux Nations Unies.
Une vive tension règne depuis ce matin à Luila, localité située dans le territoire de Kasangulu, au Kongo Central. En réaction à la montée inquiétante de l’insécurité dans la région, la population locale a procédé au blocage de la Route Nationale n°1 (RN1), un axe routier vital reliant Kinshasa à la province ce mardi 05 août 2025.
Dès les premières heures de la journée, les habitants de Luila sont descendus dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol face au phénomène "Kuluna", ces groupes de jeunes délinquants violents qui sèment la terreur dans les quartiers. Pneus brûlés, troncs d’arbres, pierres et barricades ont été dressés sur la RN1, paralysant la circulation et attirant l’attention des autorités et de l’opinion publique.
« Trop, c’est trop ! Nous vivons dans la peur. Des maisons sont attaquées, des citoyens dépouillés en pleine nuit, parfois même en plein jour. Nous voulons la paix et la sécurité », a crié un manifestant.
La colère des habitants de Luila est alimentée par une série d’attaques récentes perpétrées par des hommes armés, souvent lourdement équipés. Selon plusieurs témoignages, ces individus opèrent en toute impunité, profitant de l’absence de patrouilles policières et du manque de réaction des autorités locales.
La population dénonce l’inefficacité des services de sécurité et l’indifférence des responsables politico-administratifs, malgré les multiples alertes lancées par les communautés locales.
Ce climat d’insécurité est exacerbé par l’évasion récente de 20 détenus de la prison de Kasangulu, dont certains seraient soupçonnés d’avoir rejoint ou renforcé les réseaux criminels déjà actifs dans la région. Cet événement a renforcé la psychose au sein de la population, qui redoute une recrudescence des actes criminels.
Par cette action de blocage, la population de Luila adresse un message fort aux autorités provinciales et nationales. Elle exige :
Le renforcement immédiat de la sécurité dans toute la zone de Luila et Kasangulu ;
L’arrestation et la neutralisation des criminels armés ;
Une enquête sérieuse sur l’évasion des prisonniers de Kasangulu ;
La relance effective des patrouilles de la police et des services de renseignement ;
L’implication directe des autorités provinciales dans la gestion de cette crise sécuritaire.
La RN1 étant un axe stratégique pour les échanges commerciaux et le transport de marchandises entre Kinshasa et les provinces de l’ouest du pays, son blocage pourrait avoir de lourdes répercussions économiques. Le gouvernement est ainsi interpellé pour agir rapidement, non seulement pour rétablir la circulation, mais surtout pour restaurer la confiance des populations en l’État et ses institutions.
Pour l’instant, la route reste barricadée et les habitants maintiennent leur mobilisation jusqu’à obtention d’une réponse concrète.
Kinshasa, le 5 août 2025. L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de presse, exprime sa grande stupéfaction après la fermeture de la radio Top Lisala, station privée émettant à Lisala, chef-lieu de la province de Mongala, au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC).
Le média a été réduit au silence, le 31 juillet 2025, après avoir été scellé et assiégé par plusieurs éléments de la Police nationale congolaise (PNC/Lisala), qui escortaient M. Louis Elinga, maire adjoint de la ville de Lisala. Le personnel de la radio a été interdit d'accès aux installations de Top Lisala.
Une réquisition de la force publique émise, le 29 juillet 2025, par M. Baudouin Yenga Malembe, ministre provincial de l’Intérieur, sécurité, ordre public, décentralisation, population et affaires coutumières ordonne la fermeture de la radio jusqu’à nouvel ordre pour « dérapage excessif ».
Une mesure consécutive à la diffusion, le 29 juillet 2025, d’une émission intitulée " Tic-Tac", animée par les journalistes Fabrice Mabongi et Cédric Ngwangele. Au cours de l'émission, les invités, Éric Bumba et Chico proches du sénateur Michel Lingepo, élu de la Mongala, ont analysé un courrier adressé à M. Jean Colin Makaka, gouverneur de province. Dans son courrier, le sénateur exigeait le retrait de l'édit du 28 décembre 2024 fixant la nomenclature d'actes générateurs de recette de la taxe spéciale conventionnelle sur la reconstruction de la province. Les invités ont critiqué violemment les députés provinciaux pour leur indifférence face à la démarche du sénateur Lingepo.
Au regard de ce qui précède, OLPA condamne cette mesure qui porte gravement atteinte à la liberté de presse garantie par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme.
En conséquence, OLPA exige la réouverture immédiate et inconditionnelle de la Radio Top Lisala.
En tournée gouvernementale en République Orientale d’Uruguay, la délégation congolaise, conduite par le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense nationale et Anciens Combattants, Me Guy Kabombo Muadiamvita, a été reçue, ce mercredi 6 août 2025, par le Président de la République d’Uruguay, S.E. Yamandú Orsi.
Cette rencontre de haut niveau, qui s’est tenue dans un esprit de fraternité et de coopération entre les deux nations, a été ponctuée par la signature d’un Mémorandum d’Entente entre les deux ministères de la Défense. Ce texte de coopération acte la volonté partagée de Kinshasa et Montevideo de bâtir un partenariat stratégique, durable et tourné vers la paix, conformément à la vision du Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
À l’issue de cette mise en relation, des réunions bilatérales sont attendues avec les différents départements sectoriels uruguayens, dans l’optique de faire progresser les priorités de coopération établies entre les deux capitales.
Dans le prolongement de ces échanges, le Vice-Premier Ministre Guy Kabombo s’est rendu à l’État-major des Forces Armées de l’Uruguay. À cette occasion, il a salué l’engagement constant de ce pays dans les Opérations de Maintien de la Paix, notamment en République Démocratique du Congo depuis 2001. Il a également rendu un vibrant hommage à la mémoire des 15 soldats uruguayens tombés en mission de paix sous la bannière de la MONUSCO, soulignant la reconnaissance du peuple congolais face à ce sacrifice.
Au cours d’un point de presse tenu ce mardi 6 août 2025 à Kinshasa, les membres du Réseau des Entrepreneurs Solidaires ont dressé un tableau préoccupant de la gestion de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP). Dans un mémorandum adressé au Président de la République, ils pointent du doigt une gouvernance qu’ils jugent opaque, fermée et marquée par des pratiques jugées injustes sous la direction de Miguel Kashal Katemb, actuel Directeur Général.
Selon les signataires du mémorandum, la mission initiale de l’ARSP, celle de promouvoir l’accès des entreprises congolaises aux marchés de sous-traitance, est aujourd’hui détournée de son objectif. La loi n°17/001 du 8 février 2017, poursuivent-ils, qui visait à favoriser l’émergence d’une classe moyenne entrepreneuriale nationale, est désormais vidée de sa substance, en raison d’une gestion qualifiée de calamiteuse. Le climat général au sein de l’institution serait dominé par le clientélisme, le manque de transparence et des pratiques discriminatoires.
Dans notre publication précédente, nous avons présenté une analyse diplomatique, commerciale et stratégique de la décision américaine d’appliquer des tarifs différenciés sur les minerais entre la RDC (15%) et le Rwanda (10%). De prime abord, il convient de rappeler que les Etats-Unis n'ont pas prémédité une décision de nature à pénaliser intentionnellement la République Démocratique du Congo. C'est pour cette raison que nous parlons des "conséquences inattendues et des effets en cascade" que les dirigeants congolais ne doivent pas ignorer ni minimiser. La deuxième remarque est que l'imposition tarifaires de l'Administration Trump a l'ensemble de la planète est assortie d'une opportunité des négociations limitée dans le temps. Les autorités congolaises doivent impérativement engager des négociations directes avec le gouvernement américain. Les négociateurs peuvent être désignés parmi les autorités congolaises connaisseurs du domaine et de la particularité américaine. Le gouvernement a aussi la possibilité d'engager des consultants pour agir en son nom.
Dans cette deuxième parution, nous nous apaisons brièvement sur l'impact de cette décision sur la fiscalité en RDC. Rappelons à nos lecteurs que la fiscalité d’un pays désigne l’ensemble des règles, lois et mécanismes par lesquels l’État perçoit des impôts, taxes et redevances auprès des citoyens, des entreprises et d’autres entités économiques. Elle est un outil fondamental de financement des dépenses publiques (infrastructures, santé, éducation, sécurité, etc.), mais aussi un levier de politique économique et sociale. Dans le cadre de cette analyse, des grandes sources plus importantes des revenus du trésor public à considérer sont les Impôt sur les bénéfices et profits (IBP) prélevé sur les bénéfices des entreprises et la Redevances minières payées par les sociétés minières sur la valeur brute de production.
Effets Anticipés sur la Fiscalité Congolaise
a) Diminution des recettes fiscales directes
Baisse des impôts sur les bénéfices des sociétés minières en raison de la réduction de la rentabilité des exportations vers les USA.
Moins de droits d’exportation perçus sur les minerais à destination des États-Unis.
b) Réduction des royalties et des dividendes
Les royalties proportionnelles aux volumes extraits/exportés risquent de diminuer.
Les entreprises publiques partenaires des JV (ex : Gécamines) percevront moins de dividendes.
c) Répercussions sur la fiscalité provinciale
Les provinces minières subiront une baisse de leurs revenus miniers partagés, ce qui compromet les plans de développement local.
d) Effet de désincitation sur les futurs investissements
Les entreprises américaines pourraient exiger des allègements fiscaux en RDC pour compenser les pertes causées par la taxation américaine, créant un manque à gagner pour l’État.
e) Diminution des recettes publiques
Les revenus tirés des investissements miniers étrangers (impôts, redevances, droits d’exportation, dividendes des entreprises publiques) représentent une source essentielle du budget de l’État.
Une baisse de ces revenus limite la capacité de financement des projets du gouvernement.
f) Moins de marges budgétaires pour les projets présidentiels
Les programmes phares, spécialement ceux qui sont le socle du deuxième quinquennat du Chef de l'Etat pourraient souffrir de ralentissements, voire de reports, faute de moyens. Entre autres ces programmes sont tels que :
La gratuité de l’enseignement primaire
La couverture santé universelle (CSU)
Le programme de 145 territoires
Dans notre prochaine analyse, nous nous étendrons sur l'impact négatif de cette décision sur les autres programmes du quinquennat du Chef de l'Etat tels que la construction des infrastructures nationales, l'emploi, le développement des provinces/localités minières et la perte sur les opportunités dans les partenariats public-privé (PPP).
Professeur Dr. Ngoie Joël Nshisso, PhD.
Consultant en Diplomatie, Management et Commerce International
Expert des Relations Commerciales entre les Etats – Unis et l'Afrique
Spécialiste AGOA
+1-704-910-7185
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Dans un communiqué officiel daté du 5 août 2025, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, par la voix du Ministère de la Communication et des Médias, a condamné avec la plus grande fermeté l'assassinat du journaliste Wilondja Mazambi Fiston. Ce dernier, membre de l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), a été tué dans des "conditions effroyables" à Bukavu, une ville que le Gouvernement qualifie de "partie du territoire national sous occupation". Cet acte est présenté comme une illustration tragique des violations continues des droits fondamentaux et des attaques ciblées telles que des menaces, enlèvements, assassinats, qui compromettent gravement la liberté de la presse dans ces zones. Tout en présentant ses condoléances, le Gouvernement réaffirme sa détermination à poursuivre les auteurs de ces crimes et à restaurer l'autorité de l'Etat pour garantir la sécurité des journalistes sur l'ensemble du territoire.
L’audience de ce lundi 4 août à la Cour de cassation s’est tenue sans la comparution des témoins de la défense alors que plusieurs témoins du ministère public étaient présents.
A cet effet, les avocats de Constant Mutamba ont sollicité une remise de l’audience afin d’entendre les témoins cités par la défense. Ainsi, la prochaine audience a été renvoyée au mercredi 6 août prochain. Néanmoins, il y a eu quelques experts appelés à se prononcer sur des éléments techniques liés au dossier, en l’occurrence, Christian Kalume, expert à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP).
Il a indiqué que le contrat au centre du procès, bien qu’il atteigne le seuil d’un appel d’offres international, peut légalement être conclu de gré à gré.
Pour cet expert, dès lors qu’il y a un accusé de réception, passé un délai de 10 jours, le contrat est considéré comme tacitement approuvé.
Mais cet expert en passation des marchés publics a fustigé le paiement par la défense à plus de 50% dans le cadre de ce projet, alors que la réalisation physique est de 0%.
En réaction, les avocats de la défense ont contesté la qualité d’expert attribuée au témoin, estimant qu’il a plutôt exprimé des avis personnels, en tant que cadre d’un service de l’État, et non en tant qu’expert indépendant, comme l’exige sa mission.
Un autre expert a fait sa déposition. Il s’agissait de Fayi, expert au ministère des ITPR. Il a indiqué que la construction des bâtiments est exclusivement du ressort du ministère des Infrastructures. Il a tout de même précisé que, pour des cas exceptionnels, émanant soit d’une décision prise lors d’un conseil des ministres, soit grâce aux nouvelles législations, d’autres ministères peuvent prendre seuls des décisions.
Cependant, dans le cas sous examen, il a reconnu que la partie contractante, en l’occurrence le ministère de la Justice, pouvait signer un contrat dans le domaine de la construction d’une prison. Il a précisé que son ministère avait été saisi par l’ex-ministre de la Justice pour les accompagner dans la réalisation dudit projet, mais malheureusement en retard.
Prenant la parole une fois encore, la défense a fait savoir à la Cour de cassation que la prison de Saké, au Nord-Kivu, a été construite par l’ancienne ministre de la Justice, Rose Mutombo, sans passer par le ministère des Infrastructures et Travaux publics.
À ce sujet, l’expert du ministère des Infrastructures et Travaux publics a reconnu cette révélation et s’est incliné. Une réponse qui a été saluée par la partie Mutamba, comme une victoire.
L’affaire a été renvoyée au mercredi 6 août prochain pour la poursuite avec l’audition des témoins, dans l’objectif d’établir et de dégager les responsabilités.
La nuit du 26 au 27 juillet 2025 a été le théâtre d’une scène inédite d’attaques du groupe armé Forces Démocratiques Alliées (ADF) à Komanda, dans le territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri causant une lourde perte en vies humaines de 43 civils dont 19 femmes, 15 hommes et 9 enfants dans une église catholique de la place.
La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) exprime, à travers une correspondance officielle, sa profonde indignation face à ces actes de violence inqualifiables, qui constituent de graves violations du droit international humanitaire et atteintes aux droits de l’homme.
Elle exhorte les autorités congolaises à diligenter une enquête sur cette tuerie et à traduire les auteurs en justice. La Mission réitère également l’appel du Secrétaire général des Nations Unies aux groupes armés étrangers à déposer les armes sans conditions et à retourner dans leurs pays d’origine.
« Ces attaques ciblées contre des civils sans défense, notamment dans des lieux de culte, sont non seulement révoltantes mais aussi contraires à toutes les normes en matière de droit de l’homme et de droit international humanitaire. La MONUSCO continuera de travailler sans relâche aux côtés des autorités congolaises pour protéger les populations civiles conformément à son mandat », a déclaré Madame Vivian van de Perre, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l'ONU, chargée de la Protection et des opérations et Cheffe par intérim de la MONUSCO.
En coordination avec les autorités locales, la Mission se dit prête à apporter son soutien aux opérations de prise en charge des victimes, notamment à travers l’organisation des inhumations et la fourniture de soins médicaux aux blessés. Parallèlement, elle a intensifié ses efforts de sécurisation autour de Komanda en augmentant la fréquence de ses patrouilles dans la zone.
Pour prévenir les risques d’une attaque à venir, la MONUSCO reste pleinement engagée aux côtés des autorités congolaises et des communautés locales afin de prévenir de futures attaques, protéger les civils, et contribuer à la réduction des tensions, et à la stabilisation des zones affectées par les violences armées.
Il sied de rappeler que cette attaque des éléments du groupe armé Forces Démocratiques alliées (ADF) a causé la mort d’au moins 43 civils (19 femmes, 15 hommes et neuf enfants). La majorité des victimes auraient été tuées à l’arme blanche dans un lieu de culte. Plusieurs personnes ont été enlevées. Des habitations et boutiques ont également été incendiées, aggravant une situation humanitaire déjà extrêmement préoccupante dans la province.
La MONUSCO présente ses sincères condoléances aux familles et communautés endeuillées et réaffirme sa solidarité aux populations affectées.
Après douze jours de travaux intensifs, les rideaux sont tombés sur les Conférences de Performance de l'exercice 2026. La cérémonie de clôture s'est tenue hier, lundi 28 juillet 2025, à l'hôtel Sultani, sous la présidence du Ministre d'Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara Bamanyirwe. Ces assises cruciales ont réuni les délégués de 21 ministères pilotes, les partenaires techniques et financiers ainsi que des acteurs de la Société civile, marquant un tournant dans la réforme budgétaire du pays.
Dans son allocution, le Ministre d'Etat a salué l'engagement des participants, soulignant que ces conférences constituent un jalon politique majeur. Il a rappelé que cette démarche traduit la volonté du Gouvernement, sous l'impulsion du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et la coordination de la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, de faire basculer l'administration publique vers une gestion axée sur les résultats.
Une volonté politique de rupture
Le Ministre d'Etat a d'abord rappelé les fondements de cet exercice en citant ses propres propos tenus à l'ouverture : ‘’J'avais souligné que l'organisation des Conférences de Performance constitue une étape importante du processus d'élaboration de la Loi des Finances. A la même occasion, j'avais rappelé l'objectif général poursuivi, à savoir : concentrer l'attention des gestionnaires et des agents publics sur l'amélioration de la qualité des politiques publiques, découpées en programmes, dans le but d'atteindre les résultats au moyen des objectifs et indicateurs de performance et de suivi’’.
Se montrant satisfait du déroulement des travaux, Aimé Boji a détaillé les avancées observées : ‘’Au vu du rapport de synthèse qui vient d'être lu, je note que les débats et les échanges ont été fructueux et enrichissants, et se sont déroulés dans un climat de sérénité et de convivialité. Ce qui me permet de croire que les objectifs ainsi que les résultats attendus de ces conférences ont été de manière générale atteints, spécialement en ce qui concerne l’actualisation et l'adoption des stratégies sectorielles, de la maquette programmatique par secteur, du cadre de performance par programme, des fiches d'indicateurs, et des plans de passation des marchés publics. Mais bien plus, je note également que cette troisième expérience nous a permis de constater une certaine maturation des secteurs en ce qui concerne la qualité des débats conduits et le niveau d'appropriation des référentiels’’, a-t-il indiqué.
Tout en félicitant les participants, il a lucidement identifié les défis qui persistent. ‘’Il est important de reconnaître que des défis existent, notamment l'insuffisante structuration de l'évaluation des politiques publiques, la faible disponibilité de données statistiques, et les besoins de renforcement des capacités des gestionnaires et des unités de pilotage’’, a noté le Ministre d’Etat en charge du Budget.
Pour y faire face, il a réaffirmé la détermination de son ministère : ‘’Je voudrais évoquer, en guise de recommandation très importante, le besoin d'une structure et d'un mécanisme permettant les collaborations et le renforcement des capacités des différents cadres. Le Gouvernement, à travers le Ministère du Budget, reste déterminé à poursuivre les efforts de renforcement des compétences et de digitalisation des outils de gestion. Ces conférences incarnent notre volonté politique de rompre avec les pratiques budgétaires du passé et d'instaurer une culture de résultats’’.
Des résultats concrets pour le budget 2026
Le rapport synthèse, présenté par le Directeur Général de la Direction Générale de Développement et Suivi de Performance (DGDSP), a offert une vue d'ensemble précise des travaux. Ce dernier a déclaré : ‘’Dans le cadre du processus d'élaboration du projet de loi de finances 2026, et conformément aux dispositions des articles 3, 38, 39 et 50 du décret n°22/37 du 29 octobre 2022 portant gouvernance budgétaire, le Ministère du Budget a organisé, du 17 au 28 juillet 2025, les conférences de performance pour l'analyse des progrès annuels de 21 ministères’’.
Il a ensuite détaillé les conclusions des commissions : ‘’Les travaux en commission, entre les experts du Ministère du Budget et ceux des ministères invités, ont permis : 1. de mesurer le degré de prise en compte des recommandations formulées lors des travaux antérieurs ; 2. d’apprécier les modifications opérées au niveau de la maquette programmatique et du cadre de performance ; 3. de formuler des recommandations visant à mettre en cohérence les objectifs, les indicateurs et les cibles. De manière générale, sur les 21 ministères attendus, nous avons noté un taux de participation de 100%. La maquette programmatique renseigne au total 25 programmes, dont 21 programmes supports et 46 programmes métiers’’.
Ces éléments concrets alimenteront directement le Débat d'Orientation Budgétaire et serviront de base pour les arbitrages du projet de loi de finances 2026. La clôture de ces assises confirme que la réforme est désormais engagée de manière irréversible, avec pour horizon 2028 le basculement complet de la République Démocratique du Congo au budget-programme.
Pour le bon déroulement de ces travaux, les commissions ont été reparties de la manière suivante :
Commission 1 : Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale ; Infrastructures et Travaux Publics ; Défense Nationale et Anciens Combattants ; Transports et Voies de Communication ; Finances.
Commission 2 : Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté ; Formation Professionnelle et Métiers ; Enseignement Supérieur et Universitaire ; Recherche Scientifique et Innovation Technologique.
Commission 3 : Agriculture et Sécurité Alimentaire ; Pêche et Élevage ; Environnement et Développement Durable ; Affaires Foncières.
Commission 4 : Urbanisme et Habitat ; Développement Rural ; Ressources Hydrauliques et Électricité ; Industrie.
Commission 5 : Genre, Famille et Enfant ; Droits Humains ; Commerce Extérieur ; Tourisme.