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 Transition et Renaissance dans la Communauté congolaise à Ottawa-Gatineau 

 Transition et Renaissance dans la Communauté congolaise à Ottawa-Gatineau 

(Entretien approfondi avec Raymond Kashiba)

*Face aux changements majeurs, Raymond Kashiba, président de Communauté congolaise, nous parle de l’avenir prometteur de la CCRCC après la dissolution de la CCC-OG.  

Dans une période de transition importante pour la communauté congolaise d’Ottawa-Gatineau, la Communauté congolaise de la région de la Capitale du Canada (CCRCC) se présente comme un phare d’espoir et de renouveau. À la suite de l’inauguration réussie de la CCRCC et à la dissolution récente de la CCC-OG, Raymond Kashiba, président de la CCRCC, nous offre un aperçu exclusif des défis surmontés et des plans d’avenir. 

Question : Monsieur Raymond Kashiba, comment la création de la CCRCC a-t-elle été accueillie par la communauté congolaise locale ?  

Réponse : L’accueil a été très positif. Notre inauguration le 23 décembre 2023 a symbolisé un nouveau départ plein d’espoir. Les membres de la communauté ont montré un grand enthousiasme pour cette nouvelle structure qui promettait de surmonter les défis passés.  

Question : Pouvez-vous nous en dire plus sur les circonstances qui ont mené à la dissolution de la CCC-OG ?  

Question : Malheureusement, la CCC-OG a dû faire face à des problèmes internes persistants et sérieux. Sa dissolution, survenue le 30 décembre 2023, a été le résultat d’une longue période marquée par des difficultés de gestion et des conflits internes extrêmement toxiques. Durant ces dernières années, pas moins de cinq présidents ont fait l’objet d’accusations de détournements ou de mauvaise gestion. Plusieurs d’entre eux n’ont même pas présenté de bilan financier vérifié, enfreignant nos obligations statutaires. Chaque mandat a été terni par des critiques et des dénonciations, engendrant une communauté profondément divisée et affectée par des clivages tribaux et claniques. Didier Okende, le dernier président, n’a eu d’autre choix que de démissionner. Cette démission, qui aurait normalement dû apaiser les tensions, a malheureusement été exploitée par certains pour accentuer la toxicité, au point que la majorité des membres n’a pu la supporter. 

Autrefois, notre association réunissait entre 400 et 600 personnes lors des assemblées générales. Cependant, depuis 2012, la participation a dramatiquement chuté, n’attirant que 10 à 15 personnes à chaque réunion. Cette baisse témoigne d’une atmosphère de plus en plus toxique au fil du temps. Lors de l’assemblée générale de dissolution, sur les 23 membres inscrits sur la liste complète, 19 étaient présents. Cette participation réduite reflète la situation critique et la désillusion au sein de notre communauté. 

La dissolution de la CCC-OG était ainsi une étape inévitable et nécessaire. Elle a ouvert la voie à une refonte complète et à une réorientation de notre mission communautaire, préparant le terrain pour un nouveau départ avec la CCRCC. Notre objectif est maintenant de reconstruire sur des bases plus saines et transparentes, en privilégiant l’unité, la confiance et le respect mutuel au sein de notre communauté. 

Question : Quels sont les principaux objectifs et projets de la CCRCC pour l’avenir ?  

Réponse : Nos objectifs à la CCRCC vont au-delà de la simple promotion de la culture congolaise. Nous nous engageons à renforcer la participation communautaire et à soutenir l’intégration de nos membres dans la société canadienne. Pour cela, nous envisageons de mettre en place une gamme de projets éducatifs, des événements culturels, ainsi que des initiatives sociales, tous ancrés dans une démarche caritative. 

Les projets éducatifs incluront des programmes de mentorat, des ateliers de formation professionnelle et des séances d’information sur la culture et les traditions congolaises, mais aussi sur l’adaptation à la vie au Canada. Ces programmes viseront à équiper nos membres des outils nécessaires pour réussir dans leur vie professionnelle et personnelle. 

Nos événements culturels, tels que des festivals et des expositions, seront des occasions de célébrer et de partager notre riche patrimoine culturel. Mais plus que cela, ils serviront également de plateforme pour collecter des fonds et sensibiliser à diverses causes caritatives, tant au sein de la communauté congolaise qu’au-delà. Ces événements seront des moments de rencontre et d’échange, où la culture sera le vecteur d’une solidarité renforcée. 

En outre, nous planifions des initiatives sociales ciblées, comme des campagnes de collecte de fonds pour des projets humanitaires en République Démocratique du Congo ou des programmes de soutien aux membres de la communauté en situation de précarité au Canada. Ces initiatives reflètent notre engagement envers le bien-être de nos membres et notre volonté de contribuer positivement à la société en général. 

Dans l’ensemble, notre vision est de créer une communauté où l’engagement, la culture et la solidarité se conjuguent pour soutenir non seulement nos membres, mais aussi contribuer au bien-être collectif. Nous croyons fermement qu’en travaillant ensemble, nous pouvons faire une différence significative, tant au sein de notre communauté que dans la société canadienne dans son ensemble.  

Question : Comment la transition des anciens membres de la CCC-OG vers la CCRCC est-elle gérée ?  

Réponse : Il n’y a pas de processus spécial ou exclusif pour intégrer les anciens membres de la CCC-OG à la CCRCC. Nous avons adopté une politique d’accueil ouverte, invitant tout le monde à se joindre à nous, y compris ceux qui appartenaient à différents clans au sein de la CCC-OG. Par exemple, j’ai personnellement invité Yvette Ashiri, qui a été vice-présidente de la CCC-OG pendant sept ans et qui était également candidate à la gestion de l’organisation, à apporter son soutien et celui de ses partisans à la CCRCC. 

Malgré ma récente élection à la présidence de la CCRCC, je suis tout à fait disposé à organiser de nouvelles élections si cela s’avère nécessaire pour garantir l’unité de tous les Congolais d’origine de la région de la capitale du Canada, y compris Ottawa, Gatineau et les environs. Notre objectif est d’inclure pleinement tous les membres dans le processus de développement de notre communauté. 

L’équipe de direction de la CCRCC est très consciente de l’importance de cette intégration. Nous avons donné des orientations claires pour assurer que chaque personne, qu’elle vienne de l’ancienne association ou non, se sente complètement légitime et intégrée au sein de la CCRCC. Nous souhaitons créer un environnement où chaque membre se sent valorisé et a la possibilité de contribuer activement au bien-être et au progrès de notre communauté. 

Question : Quel est le rôle de la CCRCC dans la promotion de la culture congolaise dans la région ? 

Réponse : La promotion de notre culture est une pierre angulaire de la mission de la CCRCC. Nous ne nous limitons pas seulement à la célébration de notre héritage, mais nous cherchons également à créer des ponts avec les autres communautés. Pour cela, nous prévoyons d’organiser une série d’expositions culturelles qui mettront en lumière la richesse et la diversité de la culture congolaise. Ces expositions seront des espaces où l’art, la musique et les traditions congolaises seront présentés non seulement à nos membres, mais aussi à un public plus large, favorisant ainsi une meilleure compréhension et appréciation de notre culture. 

En outre, les festivals que nous envisageons seront des moments de célébration et de rassemblement. Ils offriront des occasions pour nos membres de se retrouver dans la joie, mais serviront également de plateforme pour sensibiliser à des causes importantes. Ces festivals auront une dimension charitable, où nous mettrons en avant et soutiendrons des initiatives bénéfiques pour notre communauté et pour d’autres causes humanitaires. 

Les ateliers, quant à eux, seront conçus pour être des espaces d’apprentissage et de partage de connaissances. Ils aborderont divers sujets, allant de l’histoire et de l’art congolais à des thématiques plus larges comme l’intégration dans la société canadienne. Ces ateliers seront également l’occasion de développer des projets caritatifs, permettant à nos membres de s’impliquer activement dans des actions solidaires. 

Dans l’ensemble, ces initiatives culturelles et caritatives sont conçues pour renforcer les liens au sein de notre communauté et avec les autres communautés, tout en mettant l’accent sur le partage, l’entraide et la solidarité. Notre objectif est de faire de la CCRCC non seulement un espace de célébration culturelle, mais aussi un acteur engagé dans le bien-être social et humanitaire.  

Question : Comment envisagez-vous l’évolution des relations avec d’autres communautés et organisations au Canada ?  

Réponse : La CCRCC cherche à établir des partenariats solides avec d’autres communautés et organisations. Nous croyons en la force de la collaboration pour atteindre des objectifs communs et enrichir notre expérience collective.  

Question : Nous avons récemment entendu parler de réunions organisées par d’anciens présidents de la CCC-OG, tels que Justin Materania, Andrée Ntela, Buuma Maisha et Placide Mubalama, avec pour objectif apparent de ressusciter l’ancienne association. Pouvez-vous nous éclairer davantage sur ces réunions et leur impact sur la décision de dissolution prise par la communauté ? 

Réponse : En effet, il est vrai que certains ex-présidents de la CCC-OG ont tenté de contester la décision de dissolution et de réinstaurer l’ancienne structure de l’association. Ces réunions, bien qu’elles témoignent de l’attachement de ces individus à l’ancienne association, semblent aller à l’encontre de la décision démocratiquement prise par la communauté lors de notre assemblée générale extraordinaire. 

Il est essentiel de souligner que ces anciens dirigeants ont été aux commandes de l’association à une époque où cette dernière traversait ses périodes les plus tumultueuses. Sous leur direction, l’association a vu sa participation chuter drastiquement, passant de centaines de membres actifs à seulement une poignée lors des réunions. Cette désertion témoigne d’un environnement devenu toxique et répulsif pour les membres. 

L’initiative de ces anciens présidents semble motivée par des raisons personnelles plutôt que par l’intérêt de la communauté. Leur démarche ne respecte pas les procédures internes de l’association, qui ne reconnaissent pas un statut particulier pour les anciens membres ou présidents. De plus, ces individus n’étaient pas membres actifs au moment de la dissolution, ce qui soulève des questions sur leur légitimité à prendre une telle initiative. Sans oublié le fait que l’ancienne association CCC-OG, n’a plus de membre selon les statuts et la résolution de dissolution. 

La décision de dissoudre la CCC-OG et de créer la CCRCC a été prise à la suite d’une réflexion approfondie et une consultation de l’ensemble des membres. Cette décision représente un engagement renouvelé envers l’unité et le progrès. Les tentatives isolées de ressusciter l’ancienne structure ne correspondent pas à la dynamique actuelle de notre communauté et à ses aspirations futures. 

Nous comprenons que le changement peut être difficile et que certains peuvent éprouver des sentiments mitigés. Toutefois, il est crucial de respecter la décision collective et de se concentrer sur la construction d’une communauté plus forte et plus unie sous l’égide de la CCRCC. Nous invitons tous les membres, y compris les anciens présidents, à se rallier à cette cause commune et à contribuer, avec leur soutien et leur expertise, au bien-être de l’ensemble de notre communauté. 

Question : Nous avons entendu parler de la formation possible d'une nouvelle association par un groupe mécontent à la suite de la dissolution de la CCC-OG. Il semblerait que d'anciens présidents et peut-être vice-présidents, notamment Justin Materania et Yvette Ashiri, encouragent cette initiative en coulisses. Pourriez-vous nous donner votre avis sur ce développement ? 

Réponse : Si cette initiative devait se concrétiser, cela révélerait clairement le groupe de personnes qui sèment le désordre. Ces individus ont dirigé une association pendant 30 ans sans produire de résultats tangibles, bénéfiques pour les membres ou pour la diaspora dans son ensemble. Au lieu de cela, ils ont créé une atmosphère toxique qui a poussé de nombreux membres à se détacher complètement. Personnellement, je ne serais pas surpris de les voir prendre une telle direction. Ce ne serait qu'une preuve supplémentaire de leur tendance à perturber plutôt qu'à unir.  

Question : Pouvez-vous nous parler un peu plus de l’équipe qui vous accompagne dans la gestion de la CCRCC ? Quels sont leurs rôles et comment contribuent-ils à la réalisation de vos objectifs ?  

Réponse : Notre équipe de la CCRCC est composée d’individus dévoués et talentueuse, chacun apportant son expertise unique pour le bien-être et le développement de notre communauté. Voici les membres clés de notre équipe. Chacun de ces membres joue un rôle vital dans la réalisation de nos objectifs pour une communauté plus forte et plus unie. Ils sont accessibles pour toute question ou information en composant le (343) 883-9984, suivi de leur extension respective.  

Question : Enfin, quel message souhaiteriez-vous adresser aux membres de la CCRCC et à la communauté congolaise en général ?  

Réponse : Je voudrais dire que la CCRCC est votre maison. Nous sommes là pour vous soutenir, vous valoriser et travailler ensemble pour le bien-être de notre communauté. Votre engagement et votre participation sont essentiels pour notre succès collectif. Pour rester connectés avec nos membres et avec la communauté plus large, nous avons développé une présence active sur les réseaux sociaux et sur notre site web. Je vous encourage à nous suivre sur nos différentes plateformes et à visiter notre site web à l’adresse www.CommunautéCongolaise.com

Sur notre site web, vous trouverez des informations actualisées sur nos activités, nos projets, et nos événements à venir. C’est un espace où vous pouvez découvrir nos programmes, vous inscrire à nos ateliers et participer à nos initiatives. Nos réseaux sociaux sont également un moyen dynamique de rester en contact, de partager des idées, et de construire une communauté en ligne forte et engagée. Nous utilisons ces plateformes pour diffuser des informations importantes, pour célébrer nos réussites collectives, et pour encourager un dialogue ouvert et constructif au sein de notre communauté. 

L’interaction et la communication sont au cœur de notre mission. Que ce soit à travers notre site web ou nos réseaux sociaux, nous voulons créer des liens étroits avec chacun d’entre vous et bâtir ensemble une communauté congolaise forte et unie à Ottawa-Gatineau.  

Conclusion :  

Sous la direction de Raymond Kashiba, la Communauté congolaise de la région de la Capitale du Canada (CCRCC) entre dans une ère de transformation et d’optimisme. Avec une vision claire et un engagement profond, M. Raymond Kashiba se positionne non seulement comme un leader, mais aussi comme un véritable catalyseur du changement au sein de la communauté congolaise à Ottawa-Gatineau. Sa capacité à naviguer à travers les défis complexes du passé et à envisager un avenir plus uni et prospère est une source d’inspiration et d’espoir pour de nombreux membres de la communauté. 

En ces temps de changement et de renouveau, la CCRCC se trouve à la croisée des chemins, saisissant les opportunités pour forger une nouvelle identité communautaire. Avec des initiatives centrées sur la culture, l’éducation, et l’action sociale, la CCRCC se prépare à jouer un rôle crucial non seulement dans la préservation de l’héritage culturel congolais, mais aussi dans la promotion du bien-être et de l’intégration de ses membres dans la société canadienne. 

La communauté congolaise à Ottawa-Gatineau, encouragée par la nouvelle direction de la CCRCC, semble prête à embrasser ces changements. L’engagement de la CCRCC envers des valeurs d’unité, de transparence et de respect mutuel promet de redynamiser la communauté et de renforcer son impact dans la région. Avec un tel leadership et une telle vision, l’avenir s’annonce riche en possibilités et en succès pour la CCRCC et ses membres. 

Le parcours de la CCRCC sous la présidence de Raymond Kashiba sera sans doute jalonné de défis, mais aussi de grandes réalisations. La communauté congolaise à Ottawa-Gatineau a devant elle une occasion unique de se réinventer et de prospérer, en s’appuyant sur un héritage riche et un désir partagé de bâtir un avenir meilleur pour tous ses membres. 

 

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