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RDC : Peter Kazadi indexe le Rwanda dans les mouvements internes et externes des Congolais


Le Vice-premier ministre et Ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi, a regagné Kinshasa samedi 17 juin au terme d’un bref séjour à Kampala. Il a pris part à la conférence ministérielle à l’initiative de l’EAC, de l’IGAD et de la CIRGL sur les solutions durables pour les réfugiés. Cette rencontre avait pour but de réfléchir sur les réponses à apporter aux questions des réfugiés en Afrique de l’Est, dans la corne de l’Afrique et dans la région des Grands Lacs.
Dans son adresse, le patron de la sécurité intérieure de la RDC ne s’est empêché de citer nommément le Rwanda comme la cause principale des déplacements des Congolais en interne et en externe. Le chef de la délégation congolaise dans la capitale ougandaise a évoqué, à cette occasion, les causes des déplacements forcés dans l’Est de la RDC consécutifs à l’activisme de la rébellion du M23.
Et de stigmatiser : “… le Rwanda comme la cause principale des déplacements de nos populations en interne et en externe. C’est le Rwanda qui entretient les groupes armés avec son armée sur notre sol, c’est le Rwanda qui nous fait la guerre et qui contraint nos compatriotes à se disperser à travers le pays’’.
Par ailleurs, il a développé la stratégie de la paix en prônant notamment, la fin de la violence en ce termes : ” Il faut qu’on mette fin à la violence puisqu’elle ne conduit à rien, elle détruit et ne facilite pas le développement de nos pays. M. Kagame a développé cela oubliant que la violence a un début et une fin, et souvent la fin est toujours tragique “.
Et d’ajouter : ” Pour notre part, nous avons sensibilisé la communauté des pays de l’Afrique de l’est, ils ont compris le message venant de la RDC et dans l’entre temps nous devons nous organiser pour faire face à tous ceux qui nous veulent du mal “.
En outre, il a eu à exprimer la volonté de la République démocratique du Congo de favoriser le retour volontaire des réfugiés congolais et de trouver des solutions aux déplacements forcés avant de mentionner que la RDC accueille elle-même 522 333 réfugiés venant de pays voisins tels que le Rwanda, la RCA, le Soudan du Sud et le Burundi.
Il a également souligné l'importance des Accords Tripartites signés par le gouvernement congolais pour le rapatriement volontaire des réfugiés, une solution appropriée à leur situation avant de mettre en exergue les bonnes pratiques de la RDC en matière d'accueil et d'inclusion des réfugiés. Et de rappeler que son pays a une longue tradition d'accueil et a mis en place une politique d'inclusion offrant aux réfugiés l'accès à l'éducation, aux soins médicaux, à l'emploi, à la liberté de mouvement, aux documents d'état-civil et aux terres arables.
Peter Kazadi a réaffirmé les engagements pris par le gouvernement congolais lors du Forum Mondial sur les réfugiés notamment, la ratification de la Convention de Kampala et la simplification de la procédure de détermination du statut des réfugiés avant d’appeler la communauté internationale à soutenir davantage la République démocratique du Congo en investissant dans les réfugiés et les communautés d'accueil.
Et de conclure en soulignant que la paix est essentielle pour créer les conditions propices au retour volontaire des réfugiés et pour promouvoir des solutions durables pour les personnes déplacées de force. Il a appelé à remplacer la culture de la violence par la culture de la paix, en mettant en avant que l'histoire ne glorifie jamais ceux qui se sont illustrés par la violence criminelle.
Emma Muntu

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Cour constitutionnelle : Matata à nouveau sur la sellette

L’ancien Premier ministre et chairman du Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), Matata Ponyo se trouve, de nouveau, rattrapé par la justice. Le Procureur général près la Cour Constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo a saisi le bureau du Sénat pour solliciter l’autorisation d’instruction judiciaire à charge du Sénateur Matata Ponyo.
Il motive sa démarche par l’existence des faits nouveaux contenus dans un rapport des inspecteurs des finances membres de la commission de contrôle sur la gestion du parc Agro-industriel de Bukangalonzo. Ce rapport fait état d’infractions de faux et usage de faux et de détournements des deniers publics à charge de Matata Ponyo alors Premier ministre.
Après avoir reçu le réquisitoire du Parquet général près la Cour constitutionnelle, le bureau de la Chambre haute du Parlement a invité le Procureur général près la Cour constitutionnelle pour l’audition sur cette affaire.
Le bureau du Sénat a estimé qu’il n’est pas nécessaire d’autoriser pour la deuxième fois les poursuites à l’endroit de l’ancien Premier ministre. Pour le président du sénat, Matata Ponyo a déjà été mis à la disposition de la justice à qui revient la charge, selon Bahati Lukwebo, de poser des actes.
Les sénateurs membres de l’opposition politique ont adressé un courrier au speaker de la chambre haute du Parlement, Modeste Bahati Lukwebo, en lui rappelant en ces termes : “Nous pensons que la démarche du Procureur général n’est pas conforme à la Constitution de la République et viole les dispositions du Règlement d’Ordre Intérieur de notre chambre. Par conséquent, nous vous demandons de lui rappeler la décision de la plénière à ce sujet. En effet, le Bureau du Sénat n’a pas compétence de remettre en cause la décision de la plénière”, écrivent ces sénateurs de l’opposition à Modeste Bahati.
De son côté, Matata Ponyo continue de crier à un complot contre sa candidature à la présidentielle de décembre 2023.
Tension
Ce rebondissement du dossier en rapport avec le par agro-industriel de Bukanga-Lonzo se passe dans un contexte particulier. Un des membres du quatuor, Matata est candidat président de la République pour 2023. Le 25 juin la Centrale électorale va annoncer l’ouverture des bureaux devant accueillir les candidats à la députation nationale et provinciale. Le mois de septembre sera consacré au dépôt des candidats à la présidence de la République.
Il est évident que si l’affaire de Bukanga-Lonzo n’est pas clôturée au niveau de la Cour constitutionnelle, cela risque de bloquer le patron du LGD dans sa course à la magistrature suprême.
En attendant, la coalition à laquelle il fait partie avec Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Delly Sesanga, a programmé un meeting le samedi 24 juin prochain. Un rendez-vous qui semble hypothéqué par les prises de position de l’Ecidé et d’ Ensemble pour la République. Le premier conditionne sa participation au processus électoral en cours par la révision du fichier électoral alors que le second se prépare à aligner ses candidats à tous les niveaux.
Les deux autres leaders à savoir Matata et Delly Sesanga ne sont pas officiellement exprimés sur cette question. Rien n’est encore confirmé sur ce meeting de samedi étant donné les divergences de vue entre Fayulu et Katumbi.
Emma Muntu

Cour constitutionnelle : Matata à nouveau sur la sellette
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RDC : les USA insistent sur la cessation des hostilités et le retrait sans conditions du M23

Voici, en extrait, la réaction des Etats-Unis, au sujet de la situation sécuritaire encore préoccupante dans l’Est de la RD Congo, telle que rendue publique hier, mardi 20 juin 2023. «Nous condamnons les violences qui ont fait tant de morts, de blessés, de personnes déplacées et vulnérables à la violence. Les responsables de ces actes doivent en répondre. Nous appelons tous les groupes armés, y compris le M23, la CODECO, les FDLR, MAPI et d’autres, à cesser les hostilités et à déposer les armes. Nous demandons aux groupes armés étrangers non étatiques de retourner dans leur pays d’origine et aux groupes armés nationaux de se joindre aux consultations entre le gouvernement de la RDC et les groupes armés dans le cadre du processus de Nairobi sous les auspices de la Communauté d’Afrique de l’Est. Nous réitérons notre appel au Rwanda en vue du retrait immédiat des soldats de la Force de défense du Rwanda (FDR) du territoire congolais. Nous demandons également au Rwanda de cesser immédiatement de soutenir le groupe armé M23, sanctionné par les Nations unies et les États-Unis, dont le groupe d’experts a constaté qu’il commettait de multiples violations du droit international humanitaire et des droits de la personne, notamment des viols et des exécutions sommaires de civils », renseigne, de façon beaucoup plus détaillée, le communiqué de l’ambassade américaine, dont voici l’intégralité.
AMBASSADE DES ETATS-UNIS KINSHASA.CONGO
Pour Distribution Immédiate
Date: Le 20 juin 2023
Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Site Internet: http://cd.usembassy.gov
Département d’État des États-Unis Bureau du porte-parole Le 19 juin 2023 Communiqué de presse
Rapport définitif par un Groupe d’experts des Nations unies
Les États-Unis saluent le rapport définitif du Groupe d’experts des Nations unies sur la république démocratique du Congo (RDC). Nous condamnons les violences qui ont fait tant de morts, de blessés, de personnes déplacées et vulnérables à la violence. Les responsables de ces actes doivent en répondre. Nous appelons tous les groupes armés, y compris le M23, la CODECO, les FDLR, MAPI et d’autres, à cesser les hostilités et à déposer les armes. Nous demandons aux groupes armés étrangers non étatiques de retourner dans leur pays d’origine et aux groupes armés nationaux de se joindre aux consultations entre le gouvernement de la RDC et les groupes armés dans le cadre du processus de Nairobi sous les auspices de la Communauté d’Afrique de l’Est.
Nous réitérons notre appel au Rwanda en vue du retrait immédiat des soldats de la Force de défense du Rwanda (FDR) du territoire congolais. Nous demandons également au Rwanda de cesser immédiatement de soutenir le groupe armé M23, sanctionné par les Nations unies et les États-Unis, dont le groupe d’experts a constaté qu’il commettait de multiples violations du droit international humanitaire et des droits de la personne, notamment des viols et des exécutions sommaires de civils. Nous dénonçons également la collaboration approuvée par les autorités militaires nationales d’éléments des forces armées congolaises (FARDC) avec de multiples groupes armés, en particulier les FDLR sanctionnés par l’ONU et les États-Unis, et nous réitérons notre appel au gouvernement de la RDC pour qu’il mette immédiatement fin à toute collaboration entre ces éléments.
Les États-Unis ont désigné les Forces démocratiques alliées (FDA), également connues sous le nom de Daech-RDC, comme une organisation terroriste étrangère en 2021 et exhortent leurs partenaires à en faire de même. Nous condamnons les attaques menées par Daech-RDC.
Les États-Unis saluent les recommandations du rapport et continuent de soutenir les efforts diplomatiques menés par l’Afrique, notamment les processus de Nairobi et de Luanda, pour promouvoir une paix durable.
Voir le contenu d’origine : https://www.state.gov/final-report-by-un-group-of-experts/ Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

 

RDC : les USA insistent sur la cessation des hostilités et le retrait sans conditions du M23
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Sama Lukonde et Victoria Kwakwa évalue le partenariat

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a reçu, ce lundi 19 juin 2023, la Vice-présidente de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Est et australe, Victoria Kwakwa, dans son cabinet de travail. Au centre de leurs échanges, le partenariat entre la RDC et cette institution de Breton Woods, qui doit être renforcé pour booster l'économie de la République Démocratique du Congo. Il sied de noter que la Banque mondiale, dans le cadre de son programme IDA 20, a alloué au développement de la RDC un portefeuille de 9 milliards de dollars américains.
Pour en bénéficier pleinement, la RDC doit accélérer la mise en œuvre des projets pour lesquels ils ont été alloués notamment, le financement de la gratuité de l'enseignement. Si Kinshasa ne parvient pas à les absorber endéans cette période, d'autres pays demandeurs peuvent en bénéficier au grand dam de la RDC. C'est pourquoi, le Premier Ministre a tenu à en parler avec la Représentante de la Banque mondiale, en séjour à Kinshasa.
« J'ai eu une très bonne discussion. D'abord avec le Premier Ministre. Ensuite, avec le Premier Ministre et quelques membres du Gouvernement. On a parlé du renforcement de notre partenariat entre la Banque mondiale et la RDC. Pour voir comment, ensemble, pousser davantage, être plus efficace, et avoir beaucoup plus de résultats dans le développement du pays, à travers les projets sur lesquels nous travaillons ensemble », a dit Victoria Kwakwa, qui s'est confié à la presse au sortir de cette séance de travail avec le Chef du Gouvernement.
Cette haute fonctionnaire de la Banque mondiale a souligné qu'environ 5 milliards de dollars de ce portefeuille restent encore à décaisser pendant que la période court vite.
« Le portefeuille, ce sont les engagements de la Banque mondiale dans le cadre de IDA 20. La RDC doit les absorber dans des projets avant la fin de la session IDA pour en bénéficier. Dépasser cette période, d'autres pays pourront les réclamer. C'est pourquoi, madame la vice-présidente insiste sur la mise en œuvre efficace et rapide des projets pour atteindre les résultats les plus importants. Sinon, la RDC peut perdre ces ressources au profit d'autres pays demandeurs. Il est question que la RDC accélère la mise en œuvre des projets pour lesquels ces ressources ont été allouées, notamment le financement de la gratuité de l'enseignement. La banque mondiale souhaite que la RDC accélère la mise en œuvre de ces projets avant que les autres pays qui sont demandeurs de ces fonds et qui exécutent plus vite, ne les réclament », a expliqué le Représentant pays de la BM, qui complétait la Vice-présidente.
Fondée en 1960, l'Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis.
L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 74 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,3 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a mobilisé 496 milliards de dollars en direction de 114 pays. Sur les exercices 2020-22, le volume moyen de ses engagements annuels s’établit autour de 34,7 milliards de dollars, dont 70 % sont destinés à l’Afrique.
Peter Ngoyi

 

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Travaux préparatoires de la table-ronde sur l’état de siège, RDC : Sama Lukonde donne le go !

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a ouvert, lundi 19 juin 2023, au salon rouge de l'Immeuble du Gouvernement, les travaux préparatoires de la Table ronde devant examiner tous les contours de la problématique de l'état de siège décrété depuis le 6 mai 2021 par le Chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri. A cette occasion, le Chef du Gouvernement a appelé au sens de responsabilité et au patriotisme des participants pour l'approfondissement de la question en vue de produire un travail et une feuille de route qui doit permettre la bonne tenue de la Table ronde. Cette dernière permettra d'orienter la décision du Président de la République sur la requalification ou la levée pure et simple de cette mesure de l'état de siège.
En effet, la République démocratique du Congo est victime, depuis plusieurs décennies, dans sa partie orientale principalement, d'une agression de la part des groupes armés soutenus par le Rwanda voisin causant ainsi une insécurité aux conséquences néfastes incalculables sur le plan économique, social, sanitaire, environnemental, éducatif et autres.
Depuis son accession à la magistrature suprême en janvier 2019, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s'évertue à trouver une issue à cette question d'insécurité afin de redonner de l'espoir aux populations de la partie Est du pays qui ne jurent que par le retour de la paix.
C'est dans ce cadre que le Chef de l’Etat a pris, le 06 mai 2021, des ordonnances décrétant l'état de siège et ses mesures d'application. Depuis, le Gouvernement de la République travaille sans relâche pour l'application de ces mesures. Et dans la foulée, le Premier Ministre a effectué, avec le parlement et les autres partenaires, au total 4 missions de suivi et évaluation dans le Nord-Kivu et l'Ituri pour recueillir les préoccupations des parties prenantes et de toutes les forces vives en vue d'évaluer les avancées enregistrées et les défis qui restent à relever.
Toutes les informations recueillies au cours de ces missions mixtes ont été soumises au Président de la République qui, en réponse, a décidé de convoquer une Table ronde devant lui permettre de lever l'option bien éclairée sur la requalification ou la levée de l'état de siège.
Il faut relever que tous les ministères sectoriels, les services de sécurité, les partenaires extérieurs ainsi que les représentants des deux provinces concernées prennent part à ces travaux de Kinshasa qui iront jusque jeudi.
La Pros.

Travaux préparatoires de la table-ronde sur l’état de siège, RDC : Sama Lukonde donne le go !
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RDC : Jimmy Munganga expose la face méconnu du rôle des institutions de contrôle

Le 1er Président de la Cour des comptes, Jimmy Munganga, sous sa casquette du président du conseil régional des institutions supérieures de contrôle d'Afrique francophone subsaharienne (CREFIAF), a fait un exposé devant ses pairs sur l'importance et le rôle des institutions de contrôle dans la gestion des fonds publics. Comment garantir une gestion des finances publiques et lutter contre la corruption ? Telles sont les questions qui ont fait l’objet de son exposé.
Devant un public composé de différents membres des institutions de contrôle, Jimmy Munganga a, dans son développement, souligné que le rôle des institutions supérieures de contrôle dans l'assainissement des finances publiques est au cœur des débats à la fois politiques, sociaux, techniques et universitaires en Afrique et ailleurs. A l’en croire, la problématique majeure qui est au centre des préoccupations, est celle de la bonne gouvernance financière et la lutte contre la corruption. Selon lui, le rôle des institutions supérieures de contrôle (ISC) dans la gestion des finances publiques, est de quatre ordres. Entre autres, les ISC contrôlent le bon emploi des fonds publics en veillant à la régularité, à l'efficience et à l'efficacité de la gestion ; Certifient les comptes de l'Etat, elles garantissent ainsi aux citoyens une information financière et comptable plus claire, lisible et une image plus fidèle de la réalité financière de l'Etat, évaluent les politiques publiques ; elles assistent donc le Parlement et le Gouvernement dans l'évaluation des politiques publiques. «A ce titre, elles vérifient si les résultats d'une politique publique sont à la hauteur des objectifs fixés, et si les moyens budgétaires sont utilisés de manière efficace et efficiente », précise-t-il.
D’après lui, après avoir contrôlé, certifié et évalué, les ISC en informent le Parlement, le Gouvernement et l'ensemble des citoyens. Il indique de même que, les ISC contribuent à limiter le détournement de fonds publics à des fins personnelles. Elles peuvent, selon lui, aider à renforcer le cadre juridique, financier et institutionnel, et à mettre à jour les décisions opaques desservant l'intérêt général.
Dans son discours, Jimmy Munganga a martelé sur la lutte contre la corruption. Cette lutte est généralement considérée sous différents aspects : Détection ; Prévention ; Dissuasion et Répression. En outre, il s’est interrogé en vue de savoir les principaux aspects qui devraient être mis en place pour aider les ISC à contribuer à la bonne gouvernance du secteur extractif.
Par ailleurs, le 1er Président de la Cour des comptes a précisé que la problématique de la mise en place des mécanismes efficaces pour aider les ISC à contribuer à la bonne gouvernance du secteur extractif devient un impératif. Pour y arriver, selon lui, les ISC doivent obtenir du gouvernement la mise en place d'un cadre juridique qui favorise la reddition des comptes de sa gestion et qui permet aux ISC qu'elles opèrent selon les principes fondamentaux d'indépendance, de transparence, de responsabilité, d'éthique et de qualité du contrôle.
Israël Mpoyi

RDC : Jimmy Munganga expose la face méconnu du rôle des institutions de contrôle
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Est de la RDC : face à l’aggravation de l’insécurité alimentaire, le PAM active son niveau d’alerte le plus élevé

Une distribution d'urgence de nourriture est en cours dans l'est de la République démocratique du Congo.
Alors que le conflit provoque une faim aiguë dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a activé un programme d’envergure dans cette partie du pays afin d’accroître l’aide apportée à 3,6 millions de personnes vulnérables au cours des six prochains mois.
Il s’agit de « la forme d’alerte la plus élevée », selon l’Agence onusienne basée à Rome.
Nous devons répondre aux besoins croissants des personnes touchées
« Mais il existe un écart important entre le nombre de personnes dans le besoin et le nombre de personnes bénéficiant d’une aide alimentaire », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Tomson Phiri, porte-parole du PAM pour l’Afrique australe, qui revient tout juste d’une mission dans l’est de la RDC.
Malgré d’importants problèmes opérationnels, administratifs, de sécurité et d’accès, les organisations humanitaires et le PAM sont restés déterminés à fournir une assistance vitale aux personnes touchées par la crise. Car l’agence onusienne craint que la situation des populations ne s’aggrave si l’aide humanitaire n’est pas renforcée.
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Le 29 mai dernier, le PAM avait déjà alerté sur la situation humanitaire en RDC où environ 6,7 millions de personnes connaissent des niveaux d’insécurité alimentaire de crise ou d’urgence dans le Nord et le Sud-Kivu et en Ituri. Ce qui représente une augmentation de 10 % par rapport à l’année dernière.
L’Est de la RDC est « un exemple classique d’une crise oubliée »
Selon la dernière analyse du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), plus de 25,8 millions de personnes continuent de faire face à des niveaux d’insécurité alimentaire de crise ou d’urgence déclenchés par de mauvaises récoltes, des déplacements causés par la violence, des épidémies, le chômage et l’effondrement des infrastructures.
« J’ai été témoin de la crise humanitaire aiguë et complexe qui se déroule, provoquée par un conflit sans précédent qui aggrave l’insécurité alimentaire », a ajouté M. Phiri.
Selon le PAM, la crise prolongée s’est considérablement aggravée avec une recrudescence des besoins à grande échelle.
« La situation d’aujourd’hui n’est pas habituelle ; elle n’est pas non plus à remettre au lendemain, ni simplement une autre [mauvaise journée au Congo] », a insisté le porte-parole de l’agence onusienne.
« L’opération humanitaire ne peut pas répondre de manière adéquate, et ceux qui ont fui la violence vivent dans des conditions précaires dans des abris de fortune ou dans des familles d’accueil déjà surchargées. Ils ont peu d’accès à l’eau potable, aux centres de santé et aux terres cultivables », a-t-il détaillé, relevant que l’Est de la RDC est « un exemple classique de crise oubliée ».
L'Est du pays est aux prises avec des groupes armés non étatiques actifs, ce qui aggrave le cycle de violence en cours, provoque des déplacements massifs de population et exacerbe une situation humanitaire déjà fragile. Environ 5,7 millions de personnes ont été déplacées depuis mars 2022 dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri. 6,2 millions de personnes ont fui leurs maisons à travers le pays, le nombre le plus élevé d’Afrique.


Une femme travaille dans un entrepôt alimentaire du PAM à Kananga, en République démocratique du Congo.
Une région où les contraires s’affrontent
Le pays a une taille continentale, avec des hectares d’espace, mais des millions de personnes n’ont d’autre choix que de vivre dans des camps surpeuplés.
Un pays qui produit le métal le plus précieux pour fabriquer les technologies les plus récentes est celui qui compte le plus grand nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire dans le monde.
« La région réunit tous les ingrédients d’une catastrophe humanitaire : conflit, accès limité, crise socio-économique et climatique, et manque criant de financement », a souligné le PAM.
« Un pays qui produit le métal le plus précieux pour fabriquer les technologies les plus récentes est celui qui compte le plus grand nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire dans le monde », a fait valoir le porte-parole du PAM.
Plus de 25 millions de personnes seront confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en 2023, « soit trois fois la population de la Suisse ».
La crise climatique aggrave une situation humanitaire déjà fragile. Au moins 400 personnes ont été tuées dans les inondations du mois dernier ; environ 3.000 maisons ont été détruites et 108.000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, ce qui a eu un effet dévastateur sur leurs moyens de subsistance et sur l’accès aux voies d’approvisionnement vitales.
« Les communautés d’accueil, aujourd’hui plus que jamais, sont également confrontées au risque de famine et ont besoin d’une intervention d’urgence », a insisté M. Phiri.
Face à une hausse des besoins sur le terrain, le PAM a besoin de 870 millions de dollars pour la réponse humanitaire en RDC. Cependant, il manque 738,5 millions de dollars (85 %). Autrement dit, le plan de réponse pour les opérations du PAM en RDC n’est financé qu’ à 15%.

Est de la RDC : face à l’aggravation de l’insécurité alimentaire, le PAM active son niveau d’alerte le plus élevé
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