Dans un tournant spectaculaire de l’actualité politique congolaise, le Ministère de la Justice a annoncé ce 19 avril l’ouverture de poursuites judiciaires à l’encontre de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila Kabange, pour haute trahison et complicité dans l’agression rwandaise via le mouvement M23. Cette décision intervient quelques jours seulement après un communiqué tout aussi explosif émanant du Ministère de l’Intérieur, lequel évoquait déjà des restrictions de mouvement et une surveillance renforcée des figures de l'ancien régime.
Le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, affirme avoir donné injonction à l’Auditeur Général des FARDC ainsi qu’au Procureur Général près la Cour de cassation, pour l’ouverture d'une enquête judiciaire visant M. Kabila et les cadres du PPRD/FCC, sa plateforme politique. Selon le communiqué officiel, il leur est reproché une implication directe dans les opérations militaires du mouvement terroriste M23, considéré par Kinshasa comme le bras armé du Rwanda dans l'Est du pays.
« Il a été requis de procéder à la saisie de l’ensemble de leurs biens mobiliers et immobiliers, et d’appliquer des mesures restrictives de mouvement à l’égard de tous les responsables impliqués », précise le document du ministère.
Un signal fort du pouvoir en place
Cette offensive judiciaire fait suite à une série de révélations sur le soutien logistique et politique que certains hauts responsables de l’ancien régime auraient apporté au M23, dans le contexte de l’insécurité persistante à l’Est de la RDC.
Le Ministère de l’Intérieur, dans un communiqué antérieur daté du 17 avril, avait déjà ordonné un renforcement des contrôles aux frontières, la suspension des passeports diplomatiques de plusieurs anciens dignitaires, et placé sous surveillance des propriétés soupçonnées de servir de relais logistiques au groupe rebelle.
Une nouvelle ère de justice ?
L’initiative du gouvernement s’inscrit dans la volonté déclarée du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, de « mettre fin à l’impunité et aux réseaux de trahison », tandis que le pays fait face à une intensification des affrontements dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Cette action judiciaire sans précédent contre un ancien président soulève de nombreuses interrogations, aussi bien sur le plan politique que sécuritaire. Elle pourrait également redessiner les équilibres dans la classe politique congolaise à l’approche des élections locales prévues dans plusieurs provinces.
Pour l’heure, ni Joseph Kabila ni les responsables du PPRD/FCC n’ont encore réagi officiellement à ces accusations. Mais des sources proches de l’ancien chef de l’Etat évoquent une volonté de se défendre « devant la justice nationale et internationale ».
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la RDC, a profondément exprimé hier, lundi 21 avril 2025, sa consternation suite au décès du Pape François, survenu à Rome, à l’âge de 88 ans. Pour le Chef de l’Etat congolais, cette disparition bouleversante constitue un vide immense aussi bien pour l’Eglise universelle que pour le monde. Dans son message de condoléances, le Président Tshisekedi affirme que l’Evêque de Rome aura été, tout au long de son pontificat, un modèle de fidélité et un serviteur universel engagé pour la paix et la justice.
‘’Les Congolais, en particulier, garderont un souvenir impérissable de l’héritage spirituel du Pape François. Ses prières ferventes, notamment lors de ses messages Urbi et Orbi, ont toujours porté une attention spéciale à la République Démocratique du Congo, invoquant la paix et la réconciliation pour notre nation. Sa visite apostolique à Kinshasa, du 31 janvier au 3 février 2023, demeure un moment historique, empreint d’espérance et de communion. À cette occasion, son cri prophétique, « Retirez vos mains de l’Afrique, retirez vos mains de la RDC », a retenti comme un appel puissant à la justice et à la souveraineté, gravé à jamais dans la mémoire collective du peuple congolais’’, rappelle, avec insistance, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, dans son message de compassion, publié lundi 21 avril 2025.
Le Pape François achève son pèlerinage sur cette terre des humains après une longue et pénible période de maladie. Tout récemment, il avait été pris en charge à Gemelli, une formation hospitalière basée à Rome, en Italie, pour subir un traitement intense d’une double pneumonie sévère. Par miracle, l’Ancien Archevêque de Buenos Aires avait légèrement retrouvé sa santé, quittant son lit de malade pour reprendre du service. Lors du dimanche de Pâques, le Jésuite avait fait sa dernière apparition sur la Place Saint Pierre, bénissant les fidèles malgré des signes de fatigue visibles. C’était donc ses adieux, au lendemain de la fête de Pâques.
La Pros.
MESSAGE DE CONDOLEANCES DE SON EXCELLENCE FELIX ANTOINE
TSHISEKEDI TSHILOMBO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU CONGO, A LA SUITE DU DECES DE SA SAINTETE LE PAPE FRANÇOIS
Kinshasa, le 21 avril 2025
C’est avec une profonde affliction et une immense douleur que Son Excellence
Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République Démocratique du Congo, a appris la nouvelle du décès de Sa Sainteté le Pape François, survenu ce lundi 21 avril 2025.
En ces moments de deuil, le Chef de l’État, au nom du peuple Congolais et en son nom propre, exprime ses condoléances les plus émues et ses sentiments de compassion chrétienne aux fidèles catholiques du monde entier, et tout particulièrement à ceux de la République Démocratique du Congo. Il s’associe à leur peine et partage leur chagrin face à la perte de ce guide spirituel d’exception.
Le Président de la République rend un hommage solennel à la mémoire de ce grand serviteur de Dieu, dont la vie a été un témoignage vibrant de foi, d’humilité et d’engagement indéfectible pour la paix, la justice et la dignité humaine. Le Pape François, pasteur universel, a marqué le monde par sa simplicité, sa proximité avec les plus vulnérables et son appel incessant à la fraternité entre les peuples. Jusqu’à ses derniers instants, il a porté haut les valeurs évangéliques, invitant l’humanité à bâtir un monde de concorde et de solidarité.
Les Congolais, en particulier, garderont un souvenir impérissable de l’héritage spirituel du Pape François. Ses prières ferventes, notamment lors de ses messages Urbi et Orbi, ont toujours porté une attention spéciale à la République Démocratique du Congo, invoquant la paix et la réconciliation pour notre nation.
Sa visite apostolique à Kinshasa, du 31 janvier au 3 février 2023, demeure un moment historique, empreint d’espérance et de communion. À cette occasion, son cri prophétique, « Retirez vos mains de l’Afrique, retirez vos mains de la RDC », a retenti comme un appel puissant à la justice et à la souveraineté, gravé à jamais dans la mémoire collective du peuple congolais.
En cette période de recueillement, le Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO invite tous les Congolais à s’unir dans la prière pour le repos éternel de l’âme du Pape François, afin qu’il trouve la félicité auprès du Créateur. Que son message d’amour, de paix et de justice continue d’inspirer les générations présentes et futures.
Que Dieu, dans sa miséricorde infinie, accueille son fidèle serviteur dans la lumière de sa gloire éternelle.
(Etude réalisée par Me Christian Tshilumba, Président de la CEM/MLP et Avocat près la Cour)
Contexte d’une mesure exceptionnelle
En République Démocratique du Congo (RDC), une décision récente des autorités a suscité un vif débat juridique et politique : la saisie des biens de l’ancien Président Joseph Kabila.
Dans un communiqué officiel du 19 avril 2025, le ministre de la Justice, M. Constant Mutamba, a ordonné l’ouverture de poursuites contre l’ex-chef de l’Etat, accusé de haute trahison, et la saisie de l’ensemble des biens mobiliers et immobiliers appartenant au sénateur à vie Joseph Kabila. Cette mesure spectaculaire – couplée à la suspension du parti politique de M. Kabila – interpelle quant au respect des règles de droit établies. Un tel acte, pris en dehors de toute décision judiciaire préalable, soulève la question fondamentale du respect de l’Etat de droit et des procédures légales dans la conduite des affaires publiques en RDC.
Etat de droit et primauté de la Constitution
La Constitution du 18 février 2006 proclame que la RDC est un État de droit. Ce principe n’est pas qu’une formule : il signifie que tous, gouvernants comme gouvernés, sont soumis à la loi et à la Constitution. Dans un État de droit, les autorités ne peuvent agir que dans le cadre fixé par les textes juridiques en vigueur, et toute atteinte aux droits fondamentaux doit être strictement encadrée par la loi. Le respect des droits de la défense, de la présomption d’innocence et des procédures régulières n’est pas optionnel, même face à des accusations graves telles que la haute trahison. Personne n’est au-dessus de la loi, certes, mais personne n’est en-dessous non plus – y compris un ancien Président de la République.
La lutte contre l’impunité doit se faire sans jamais renier les garanties légales qui sont le socle de la démocratie congolaise.
L’immunité parlementaire du Sénateur à vie
Joseph Kabila n’est pas un citoyen ordinaire : en tant qu’ancien Président élu, il bénéficie du statut de sénateur à vie conformément à l’alinéa 7 de l’article 104 de la Constitution, qui dispose que « Les anciens Présidents de la République élus sont de droit sénateurs à vie ». À ce titre, il jouit de l’immunité parlementaire attachée à tout membre du Parlement. L’article 107 de la Constitution consacre cette immunité en deux volets : d’une part, l’irresponsabilité pour les opinions et votes émis dans l’exercice des fonctions parlementaires, et d’autre part, l’inviolabilité qui encadre strictement les poursuites pénales éventuelles. Plus précisément, « aucun parlementaire ne peut, en cours de sessions, être poursuivi ou arrêté, sauf en cas de flagrant délit, qu’avec l’autorisation de l’Assemblée nationale ou du Sénat, selon le cas. En dehors de sessions, aucun parlementaire ne peut être arrêté qu’avec l’autorisation du Bureau de l’Assemblée nationale ou du Bureau du Sénat, sauf en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive ».
Le statut particulier d’un ancien Président de la République
Au-delà de la Constitution, le législateur congolais a prévu des garanties supplémentaires pour les anciens présidents. Une loi spécifique relative au statut des anciens Chefs de l’État renforce en effet le cadre procédural les concernant. Son article 8 dispose que pour des actes commis en dehors de l’exercice de ses fonctions présidentielles, les poursuites contre un ancien Président de la République élu doivent être préalablement autorisées par le vote des deux tiers des membres de chaque Chambre du Parlement, réunies en Congrès.
Autrement dit, même une fois qu’il a quitté le pouvoir, un ancien Président – devenu sénateur à vie – ne peut être traduit en justice que si une large majorité qualifiée du Parlement l’estime nécessaire. Cette même disposition ajoute par ailleurs qu’« aucun fait nouveau ne peut être retenu à charge de l’ancien Président de la République élu », affirmant ainsi la volonté de protéger l’ancien Chef de l’État contre toute accusation opportuniste surgissant après son mandat.
La confiscation des biens : cadre légal et droits en jeu
La saisie-confiscation des biens d’un individu est une mesure grave, prévue par le droit pénal comme une peine ou une mesure de sûreté prononcée par une autorité judiciaire. En droit congolais, la confiscation de biens n’est envisageable qu’à l’issue d’un processus judiciaire régulier, généralement comme sanction faisant suite à une condamnation pénale.
Avant toute condamnation définitive, la saisie de biens peut certes être utilisée à titre conservatoire dans le cadre d’une enquête, mais de telles saisies préventives obéissent à des procédures strictes sous le contrôle de magistrats. En revanche, il n’existe aucune base légale permettant à un ministre, par simple communiqué, de confisquer les biens d’un individu en dehors de tout cadre judiciaire.
Impératif démocratique : respecter les procédures établies
Que faire face à des accusations aussi sérieuses que la haute trahison, impliquant la sécurité nationale et la souveraineté de l’État ? La tentation peut être forte pour le pouvoir en place d’agir dans l’urgence. Cependant, l’efficacité apparente ne doit jamais primer sur la légalité.
L’histoire institutionnelle de la RDC a enseigné combien le contournement des lois peut conduire à des abus de pouvoir et à l’instabilité. Poursuivre un ancien Président est possible, mais cela doit se faire en suivant chaque étape prévue par le droit : saisine du Parlement pour la levée des immunités requises, réunion du Congrès pour autoriser les poursuites, instruction judiciaire impartiale, et jugement par une cour compétente.
Conclusion : pour une justice exemplaire, gage de stabilité
La confiscation des biens de l’ancien Président Joseph Kabila, opérée en marge des procédures légales, constitue un précédent dangereux pour la démocratie congolaise. En agissant ainsi, le gouvernement envoie le message que la fin justifierait les moyens, au risque d’éroder les fondements mêmes de la République. Il n’est pas question de défendre l’impunité, mais de rappeler que la justice, pour être crédible, doit être exemplaire dans sa méthode. Le respect de la Constitution et des lois est la condition de la stabilité du pays. Aucun combat politique ne justifie l’abandon du droit. Seule une justice rendue selon les règles peut inspirer la confiance du peuple.
(Par l’Ambassadeur Jean Thierry Monsenepwo, Communicateur de la République)
Prologue : Une arrivée, mille signaux
Le 18 avril 2025, Joseph Kabila foule le sol de Goma. Une apparition millimétrée, orchestrée avec une sobriété presque militaire : pas de drapeau national, pas d’accueil officiel, aucun protocole républicain. Rien qui ne rappelle un ancien Chef de l’Etat rentrant dignement au pays. Et pourtant, cette arrivée n’a rien d’un retour anodin. Elle s’apparente à un acte inaugural.
Le signal d’une stratégie à plusieurs couches, d’une manœuvre politique au service d’un projet ténébreux. Goma n’est pas seulement une ville meurtrie par la guerre : elle est, dans ce cas précis, le ventre de l’agression, le cœur battant d’un plan de démembrement national.
Dans ce dossier, nous proposons quatre scénarios stratégiques permettant de décrypter la démarche de Joseph Kabila.
Quatre angles qui, mis ensemble, dévoilent le visage réel d’un projet dangereux pour l’unité nationale.
Scénario I – L’aveu en acte : Kabila, père de l’AFC
Le Président Félix Tshisekedi, à deux reprises, l’a affirmé sans ambages : « Joseph Kabila est derrière l’AFC, la plateforme politico-militaire pilotée par Corneille Nangaa et adossée au M23 et au Rwanda ».
Ce que la parole présidentielle a formulé, l’acte posé à Goma vient le confirmer avec brutalité. Kabila aurait pu revenir par Lubumbashi, Kinshasa ou tout autre espace contrôlé par l’Etat. Il a choisi Goma, épicentre de la rébellion, zone partiellement occupée par des forces étrangères.
Ce choix n’est pas anodin.
Il est hautement symbolique : Kabila ne revient pas au Congo, il retourne dans le dispositif qu’il parraine.
Souvenons-nous aussi de ses prises de parole depuis l’Afrique du Sud : il n’a jamais condamné le M23. Il a même plaidé pour le retrait des forces de la SADC de la région du Nord-Kivu, en alignement total avec les intérêts du Rwanda.
Dès 2024, nous l’avions dit : « Joseph Kabila est l’ombre logistique, politique et financière derrière l’AFC ». A l’époque, ce fut l’objet d’insultes et de campagnes de diffamation. Mais l’Histoire, elle, parle avec des faits — et le sang des Congolais est aujourd’hui témoin de cette vérité.
Aujourd’hui, alors que Kigali, acculé par la pression diplomatique internationale, se voit contraint de retirer progressivement ses troupes du territoire congolais, il devient urgent pour le système de substituer la vitrine militaire rwandaise par une vitrine politique congolaise : c’est ici que Kabila se “titularise” dans le projet qu’il a incubé. Il devient la façade nationale d’un plan transfrontalier.
Scénario II – La tentative de relance d’un projet militaire en déclin
Ce scénario repose sur une lecture tactique de l’échec : le projet de conquête rapide, façon AFDL 1996-97, n’a pas fonctionné.
L’AFC peine à fédérer. Le M23, malgré l’armement rwandais, stagne sur le terrain. Les Congolais ne suivent pas. L’opinion publique nationale ne s’est pas retournée contre le pouvoir légitime. Le coup narratif tenté par Nangaa a échoué.
Et c’est ici que Kabila entre en scène, non pas comme un leader en exil, mais comme une figure d’autorité historique venant injecter une dose symbolique à une insurrection qui patine.
Ce retour vise à repositionner la coalition rebelle comme un projet structuré, avec une profondeur historique, une légitimité imaginaire. Il tente de convertir une rébellion sans âme en un “mouvement politique” en lui offrant un “parrain”. Lui-même.
Et si Goma n’est qu’un point de passage, c’est probablement le Katanga, sa terre d’influence, qui est dans le viseur stratégique.
Scénario III – Le caméléon tactique : de chef de guerre à “artisan de paix”
Ce scénario, plus sournois, mise sur le retournement narratif. Lorsque l’option militaire échoue, l’option politique entre en jeu.
Joseph Kabila se présente alors comme l’homme de la réconciliation, le pont entre le chaos et la paix, le sage retiré qui revient pour apaiser les tensions. Il espère être perçu comme un arbitre, alors qu’il est au cœur même du déséquilibre.
Il souhaite devenir un interlocuteur incontournable dans les futures négociations- celles qui viendront lorsque la communauté internationale, fatiguée du conflit, proposera une table de discussion. Sûrement selon le plan du duo ECC-CENCO.
Ce scénario repose sur une tentative de blanchiment politique : faire oublier son rôle dans le déclenchement du conflit pour se vendre comme facteur de sa résolution.
Mais pour nous, la mémoire est intacte :
les infiltrations dans l’administration,
les relais économiques dans les entreprises minières,
les appuis diplomatiques détournés,
la logistique rebelle organisée depuis l’intérieur du pays. Tout cela porte un seul nom : Joseph Kabila.
Scénario IV – La rupture constitutionnelle : vers une République sécessionniste de Goma
C’est peut-être le plus extrême des scénarios, mais certainement pas le plus improbable.
En entrant par Goma, Kabila entre dans un espace où les éléments d’un État parallèle sont déjà en place :
une administration de fait (judiciaire, fiscale, logistique),
une autorité politico-militaire (AFC – M23 – RDF),
une diplomatie souterraine (via le Rwanda et ses relais à l’étranger),
une économie de guerre, adossée aux minerais.
Il devient possible, dans cette configuration, d’imaginer une déclaration unilatérale d’autonomie, voire la proclamation d’une République séparatiste de Goma.
Et Joseph Kabila, fort de son passé présidentiel, deviendrait la figure morale, sinon politique, d’un territoire balkanisé. Ce serait la validation d’un processus amorcé depuis des années, par petites touches : une balkanisation de fait, portée par des Congolais eux-mêmes.
Conclusion : Ce n’est pas un retour, c’est un signal !
Le 18 avril 2025 n’est pas une simple date. C’est un marqueur historique. Celui où un ancien Président, loin d’agir comme un homme d’Etat, choisit la zone de guerre pour réapparaître comme acteur politique.
Ce n’est pas un retour républicain. C’est un retour à la subversion. À la division. A la duplicité.
Et le peuple congolais, les institutions républicaines et la communauté internationale doivent comprendre une chose : ce n’est pas une visite que nous avons vue à Goma. C’est une déclaration silencieuse de guerre.
Une situation confuse est née depuis l’annonce du retour en RDC, via la ville de Goma, une zone occupée depuis plus de deux mois, par l’armée rwandaise, de Joseph Kabila Kabange, Président de la République honoraire. Si, dans le camp du Sénateur à vie, certains cadres ne confirment pas encore la présence de leur leader sur le sol congolais, le Gouvernement, pour sa part, n’a pas tardé pour prendre des mesures de restriction strictes à l’encontre de l’homme de Kingakati.
Dans une double correspondance flottant sur la toile, depuis samedi 19 avril 2025, le Gouvernement national, par le truchement du Ministère de la Justice et celui de l’Intérieur, a annoncé une litanie de dispositions rigoureuses urgentes : poursuites judiciaires, saisie de ses biens mobiliers et immobiliers, restriction des mouvements des membres de sa famille politique, suspension des activités du PPRD, son parti. Par ces initiatives, le Gouvernement en place entend décidément passer un message clair pour dire que, malgré la guerre imposée dans l’Est, par le Rwanda, en complicité avec le M23/AFC, aucune tentative insurrectionnelle en RDC n’est la bienvenue.
‘’ Le ministère de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières informe l’opinion que, conformément aux articles 29, 30 et 31b de la loi n° 04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques, les activités du parti politique « Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) » sont suspendues sur toute l’étendue du territoire national.
Cette décision fait suite à l’activisme avéré de l’Autorité Morale du PPRD dans cette guerre d’agression rwandaise ainsi qu’au silence coupable voire complice dudit parti, violant ainsi le prescrit de l’article 6 de la loi sus-évoquée et article 5 de la loi portant statut des anciens Présidents de la République élus et fixant les accords aux anciens Chefs de Corps Constitués.
Le ministère de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières continue de rappeler aux partis politiques leurs obligations de veiller à la consolidation de l’Unité nationale, à la préservation de la Souveraineté de l’Etat congolais, à la préservation de la Sécurité et de l’intégrité du territoire national’’, insiste, dans son communiqué, le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani.
La Pros.
COMMUNIQUE N°098 DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET GARDE DES SCEAUX
Son Excellence Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux informe l'opinion publique nationale et internationale qu'il a donné injonction à l'Auditeur Général des FARDC ainsi qu'au Procureur Général près la Cour de cassation d'engager des poursuites judiciaires contre Monsieur Joseph Kabila Kabange et ses complices, responsables du PPRD/FCC, pour leur participation directe à l'agression menée par le Rwanda à travers le mouvement terroriste AFC/M23.
En outre, il a été requis de procéder à la saisie de l'ensemble de leurs biens mobiliers et immobiliers.
Par ailleurs, des mesures de restriction de mouvement sont ordonnées à rencontre de tous les membres et responsables du PPRD/FCC impliqués dans cette affaire de haute trahison envers la Nation.
Fait à Kinshasa, le 19 Avril 2025
Le Cabinet du Ministre d'État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux
MINISTERE DE L’INTERIEUR, SECURITE, DESCENTRALISATION ET AFFAIRES COUTUMIERES
Le Vice-Premier Ministre
COMMUNIQUE OFFICIEL
N° 25/CAB/VPM/MINISTERESEDECAC/SLBJ/09/2025
Le ministère de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières dénonce et condamne :
-L’attitude ambigüe de Monsieur Joseph Kabila, ancien président de République, Sénateur à vie et Autorité Morale du Parti du Peuple pour la reconstruction et la Démocratie (PPRD) qui, face à l’occupation d’une partie du territoire national par l’Armée Rwandaise et ses supplétifs duM23/AFC, n’a jamais, dans ses déclarations devant la presse, condamné cette agression ;
-Son choix délibéré de rentrer au pays par la ville de Goma sous contrôle de l’ennemi qui assure curieusement sa sécurité.
A cet effet, le ministère de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières informe l’opinion que, conformément aux articles 29, 30 et 31b de la loi n° 04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques, les activités du parti politique « Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) » sont suspendues sur toute l’étendue du territoire national.
Cette décision fait suite à l’activisme avéré de l’Autorité Morale du PPRD dans cette guerre d’agression rwandaise ainsi qu’au silence coupable voire complice dudit parti, violant ainsi le prescrit de l’article 6 de la loi sus-évoquée et article 5 de la loi portant statut des anciens Présidents de la République élus et fixant les accords aux anciens Chefs de Corps Constitués.
Le ministère de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières continue de rappeler aux partis politiques leurs obligations de veiller à la consolidation de l’Unité nationale, à la préservation de la Souveraineté de l’Etat congolais, à la préservation de la Sécurité et de l’intégrité du territoire national.
Le président chinois Xi Jinping est arrivé mardi à Kuala Lumpur pour une visite d'État en Malaisie.
Il a été chaleureusement accueilli par le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim à l'aéroport international de Kuala Lumpur.
À son arrivée à l'aéroport, M. Xi a déclaré, dans une déclaration écrite, qu'il comptait profiter de sa visite d'État dans ce pays d'Asie du Sud-Est pour approfondir davantage l'amitié bilatérale traditionnelle et renforcer la confiance politique mutuelle.
M. Xi a appelé les deux parties à favoriser la coopération dans les efforts de modernisation, à renforcer ensemble les échanges et l'apprentissage mutuel entre civilisations, ainsi qu'à porter sans cesse la construction d'une communauté de destin sino-malaisienne vers de nouveaux niveaux.
Il a exprimé l'espoir que, grâce aux efforts conjoints de la Chine et de la Malaisie, sa visite d'État sera fructueuse, ouvrant un nouveau chapitre historique de bon voisinage, d'amitié et de bénéfices mutuels entre les deux pays et marquant le début de nouveaux "50 ans d'or" pour les relations bilatérales.
Selon M. Xi, la Chine et la Malaisie sont des voisins amicaux dont les relations transcendent la mer qui les sépare et des pays qui entretiennent une amitié traditionnelle millénaire.
Il a affirmé que depuis l'établissement des relations diplomatiques il y a plus de cinquante ans, les deux pays se sont engagés à se respecter mutuellement, à se traiter sur un pied d'égalité et à coopérer dans un esprit gagnant-gagnant, donnant ainsi un bon exemple de relations d'État à État.
M. Xi a rappelé que les deux parties étaient parvenues à un consensus important sur la construction conjointe d'une communauté de destin Chine-Malaisie en 2023, et que l'année dernière, les deux pays avaient célébré le 50e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques.
Notant que la Chine et la Malaisie sont des pays en développement importants et des membres du Sud global, M. Xi a déclaré que l'approfondissement de la coopération stratégique de haut niveau entre les deux pays servait les intérêts communs des deux pays et était propice à la paix, à la stabilité et à la prospérité dans la région et au-delà.
Dans une interview accordée à la presse locale le lundi 14 avril, Symphorien Kwengo, président de l’Association nationale des victimes au Congo, a déclaré ce qui suit : « Les familles d’accueil sont dans l’impossibilité de continuer à subvenir à leurs besoins. Malgré plusieurs alertes que nous avons lancées, nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement de la République, à travers le ministère des Affaires sociales et actions humanitaires mais également les ONG humanitaires, n’interviennent pas pour venir en aide à ces déplacés internes en situation humanitaire très critique ».
Cependant, la situation dans cette partie de la République Démocratique du Congo reste de plus en plus préoccupante en raison des combats. Les localités voisines du village de Kitsakala résonnent des bruits d’armes provoquant une force inquiétude, surtout une psychose et un exode massif des populations locales.
Beaucoup de sources concordantes affirment que, des centaines d’habitants auraient abandonné leurs foyers, cherchant refuge dans la cité de Popokabaka qui se trouve dorénavant submergée par ce fléau.
Les affrontements en plein village forcent automatiquement les familles à fuir dans l’inquiétude. Ces déplacés restent sans abri depuis le commencement de la crise sécuritaire dans cette région avec une conséquence humanitaire désastreuse.
Cette cité de Popokabaka, où logent les déplacés, manque les produits nécessaires tels que les denrées alimentaires afin de répondre aux besoins urgents qui s’imposent dans ce coin du pays en vue de soulager la population en situation compliquée.
La population se pose tant de questions entre autres : jusqu’à quand cette crise ? Quels sont les efforts du gouvernement pour mettre fin aux activités des milices ? Dans le cadre d’une résolution, la population plaide auprès des autorités compétentes pour une solution idoine, afin que la crise cesse et que la paix revienne.
A titre de rappel, les entités touchées par l’insécurité causée par la milice Mobondo dans la province du Kwango sont les territoires de Kenge et Popokabaka.
Kinshasa, le 17 avril 2025 - Gabriel Mokia, Président National du Mouvement des Démocrates Congolais (MDCO), a adressé un message à la Nation ce jour, exprimant avec la plus grande fermeté sa dénonciation de l'agression directe perpétrée contre la République Démocratique du Congo par les forces coalisées du mal. Face à cette menace existentielle, le Président Gabriel Mokia enjoint à tous les cadres du MDCO de mobiliser sans délai les structures du parti, d'activer les comités locaux, de sensibiliser chaque Congolais à la vigilance nationale, et de s'impliquer pleinement dans la défense des intérêts sacrés de la République.
Le ministre de l’Agriculture et sécurité alimentaire, Grégoire Mutshail, a signé un protocole d’accord avec la société chinoise Hunan Linshi Agricultural Services, représentée par sa directrice générale, Madame Liu Cui. Cette cérémonie s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de la Chine en RDC, Zhao Bin, du vice-gouverneur de la province de Hunan Cao Zhiqiang et de l’ambassadeur de la RDC en Chine, M. Ndusi Ruziga Christian. Il faut mentionner que cette coopération agricole entre la Chine et la RDC a pour objectif de faciliter l’autosuffisance alimentaire en République démocratique du Congo.
Pour l’ambassadeur de la Chine, « il s’agit d’une coopération globale basée sur toute la chaine de valeur de l’agriculture. C’est-à-dire, de la production à la consommation avec comme point de départ l’accès aux semences. Notre pays collabore déjà avec plusieurs pays d’Afrique sous diverses formes notamment, dans la fourniture d’engrais, la technologie et pour la RD Congo, nous sommes convaincus que cette collaboration sera plus vaste pour une coopération économique diversifiée en se focalisant sur le libre-échange entre les entités ».
Et de préciser que : «Notre pays collabore déjà avec plusieurs pays d’Afrique sous diverses formes notamment, dans la fourniture d’engrais, la technologie et pour la République Démocratique du Congo (RDC), nous sommes convaincus que cette collaboration sera plus vaste pour une coopération économique diversifiée en se focalisant sur le libre échangisme entre les entités », a indiqué la même source.
De son côté, le ministre d’Etat de l’Agriculture Grégoire Mutshail a indiqué que « cette coopération permettra notamment, aux jeunes agronomes de bénéficier de plusieurs opportunités agricoles, d'améliorer la technologie agricole du pays et de professionnaliser les producteurs ainsi que le personnel du ministère de l’Agriculture ».
Et d’ajouter : « Cette coopération agricole vise aussi la création d’emplois à travers les différents centres d’encadrement qui doivent être installés au-delà de ceux qui fonctionnent déjà depuis quelques années. Cette voix mènera le pays à une agriculture moderne durable et efficace ».
Il y a lieu de noter que cette coopération agricole vise aussi la création d’emplois à travers les différents centres d’encadrement qui doivent être installés au-delà de ceux qui fonctionnent déjà depuis quelques années.
Le Speaker de la Chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe, a traversé, le mardi 15 avril le fleuve dans le cadre de la 16ème Conférence des présidents d’assemblées et de sections de la région Afrique de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF).
D’après une dépêche de l’Assemblée nationale, cette rencontre, qui rassemble les plus hautes autorités législatives des pays francophones d’Afrique, vise à renforcer la coopération interparlementaire et à discuter des enjeux politiques, économiques et sociaux communs à la région.
Et la même source d’indiquer que les débats porteront notamment sur la stabilité démocratique, le développement durable et la promotion de la langue française comme vecteur d’intégration.
La présence de Vital Kamerhe à ce forum, signale-t-on, revêt une importance particulière pour la RDC, qui cherche à consolider son rôle diplomatique au sein de l’espace francophone. Ce déplacement intervient dans un contexte où Kinshasa multiplie les initiatives pour renforcer ses partenariats régionaux et internationaux, notamment dans le cadre de la Communauté Economique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et de l’Union Africaine (UA).
Créée en 1967, l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie constitue une plateforme essentielle pour le dialogue politique entre les pays membres. La version africaine de cette conférence permet aux dirigeants parlementaires d’harmoniser leurs positions sur des questions cruciales telles que la paix, la sécurité et l’intégration économique.