En date du mardi 1er octobre dernier, une délégation de la Société Nationale d'Electricité, SNEL S.A en sigle, venue de Kinshasa et conduite Clément Tshimpanga, Chef du Département de Distribution, a effectué une visite d'évaluation des travaux en rapport avec le projet de réhabilitation du courant électrique dans la commune Lubunga à Kisangani, chef -lieu de la Tshopo.
Le quartier Wagenya, où une pilonne a menacé de s'écrouler, a été la première zone de visite de la délégation : ‘’Nous sommes venus évaluer les travaux de sécurisation d'une pilonne qui menaçait de s'écrouler. Cette seule pilonne pouvait entraîner l'écroulement de quatre autres. Ce qui allait replonger la commune Lubunga dans le noir. Nous avons mis des moyens, le socle est bien fait et ça va tenir pendant longtemps’’, a indiqué Clément Tshimpanga.
Outre la visite de travaux de renforcement de socle de la pilonne, le Chef du département de Distribution a visité trois cabines devant desservir différents quartiers de la commune Lubunga en électricité, à la grande satisfaction de la population locale.
‘’Nous sommes très satisfaits des travaux qui ont été réalisés jusque-là. D'abord, là où on a sécurisé la pilonne qui fait traverser l'électricité à Lubunga. Ensuite, nous avons palpé du doigt la réalisation d'une cabine de charge par la direction provinciale au quartier Wagenya. Nous sommes passés à la cabine située à la hauteur de l'Hôpital général de référence de Lubunga. Nous avons constaté que les ménages sont alimentés en électricité. Nous avons également visité la cabine de la carte, qui est en phase de finition, pour ce qui est de sa réhabilitation totale. Ce qui signifie que les travaux ont été réalisés à 100% par rapport à notre programmation’’, a-t-il souligné.
Il y a lieu de souligner la nécessité que la communauté locale soit mise à contribution pour s’approprier et protéger les installations de la SNEL à Lubunga.
‘’Nous sommes en train de faire un effort pour ramener les matériels qui restent en vue de mettre fin au projet dans la commune Lubunga. Nous nous réjouissons surtout de nos échanges avec les autorités locales, notamment le Bourgmestre de la commune, en vue de sensibiliser la population locale contre les raccordements frauduleux et le vol des câbles, deux fléaux qui ravagent les installations électriques de la zone’’, a dit Clément Tshimpanga.
Pour sa part, hormis la mise à contribution des services spécialisés dont dispose la commune, le Bourgmestre Baudouin Kayongo Bulaya a plaidé pour que les nouveaux quartiers de sa juridiction soient également pris en compte pour l'électrification, tout en appelant ses administrés à soutenir les efforts de la SNEL.
‘’Je demande à la population de ma juridiction de se réjouir pour ce projet de la SNEL. Nous avons passé cinq ans sans électricité dans notre commune. Ceux qui vont s'évertuer à faire les raccordements frauduleux voire ceux qui vont se permette de voler des câbles d'électricité, se verront soit être privés de la fourniture en courant électrique, soit devoir répondre de leurs actes devant la justice’’, a exhorté le Bourgmestre.
Après ce projet d'électrification de la commune Lubunga, plusieurs autres projets seront lancés en vue de toucher également d’autres communes de la ville de Kisangani. La commune de Makiso sera la prochaine étape des travaux de la SNEL, a renseigné le chef de la délégation de la SNEL/Kinshasa.
Peter Ngoyi
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C’est depuis jeudi 26 septembre dernier à Arusha en Tanzanie que le procès entre la RDC et le Rwanda a débuté devant la Cour de Justice de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC). Les accusations portées par la République Démocratique du Congo se résument en une accusation majeure, celle que le Rwanda était responsable au cours de 25 dernières années de l’agression, mais également de l’instrumentalisation de différents mouvements de rébellion locaux.
Ces accusations partent des années 1998 jusqu’à 2024 avec la création du RCD en 1998, CNDP en 2009, Jusqu’au M23 dans ses deux versions. C’est en cela que la RDC charge le Rwanda en s’appuyant sur les autres accusations en rapport avec l’insécurité qui gangrène sa partie orientale où pullulent plus de 200 groupes armés.
Du coté Rwandais, ils s’interrogent sur la compétence de ladite Cour à juger le Rwanda. A cette première journée d’ouverture, les représentants rwandais ont rejeté des accusations après avoir interrogé la Cour sur sa compétence. Le Rwanda a démontré que ces accusations partent d’une longue durée avant même que la RDC ne soit membre de l’EAC.
Beaucoup des questions se posent, est-ce que la Cour va-t-elle considérer les accusations couvrant même la période avant que la RDC n’adhère à cette Communauté ?
La question du mandat des avocats de la RDC était aussi au menu. Il s’est avéré qu’un certain nombre d’avocats de la RDC n’avaient pas mandat, mais également la langue que la RDC a utilisée dans les documents envoyés sont en français qui n’est d’usage dans l’espace de l’EAC. Il faut commencer par traduire les documents en anglais avec des certificats pour affirmer leur authenticité.
Il sied de noter que, cette première journée était consacrée à l’examen des documents sur le plan de la forme. Le président de cette Cour, Yoane Massara, et les autres juges, après avoir entendu toute les deux parties, ont promis de répondre à la prochaine audience.
Hardi Moyo. M
Après sa brillante élection lors du 10ème Congrès ordinaire tenu, dernièrement, au Centre Nganda, à Kinshasa, Baudouin Kamanda wa Kamanda Muzembe a officiellement pris ses fonctions en qualité de Président de l’Union nationale de la Presse du Congo (UNPC). Ce mardi 1er octobre 2024 au siège de l’UNPC, il y a eu remise-reprise entre le Comité sortant représenté par Modeste Shabani et le Comité entrant. Dans son mot de circonstance, le nouveau dirigeant de cette autorité de régulation des médias en RDC a annoncé une série de mesures restrictives à appliquer dès son installation. Notamment, le maintien de la suspension de délivrance de cartes de membre. Cette mesure vise à verrouiller la profession en mettant fin à la léthargie occasionnée, entre autres, par l’avènement des moutons noirs. Cette cérémonie s’est déroulée dans une atmosphère empreinte de solennité et de collaboration. Elle a ainsi marqué une étape cruciale dans la continuité des activités de l’UNPC, assurant une transition harmonieuse et efficace.
UNION NATIONALE DE LA PRESSE DU CONGO, UNPC
DECLARATION
Le Comité directeur de l'UNPC, après avoir procédé à la remise- reprise avec l'équipe sortante, a fait un tour d'horizon rapide de la situation actuelle de l'Union. Il procédera incessamment à un état des lieux global et tiendra informés journalistes et autres sociétaires en temps voulu.
En attendant, dans l'urgence et dans l'esprit de la renaissance voulue par le 10ème Congrès, l'UNPC annonce ce qui suit :
La délivrance de la carte de presse reste suspendue. De même qu'est suspendue, dès ce jour, la délivrance des attestations tenant lieu de carte de presse aussi bien au niveau national qu'au niveau des sections provinciales.
Dès la reprise de sa délivrance, la carte de presse ne sera octroyée qu'aux seuls journalistes dans le strict respect de la loi et des textes réglementaires de l'Union. Ce qui signifie que tous les usurpateurs de la qualité de journaliste vivent leurs derniers instants dans une profession qui n'est pas la leur.
Tous les "Laissez-passer Presse" sont gelés et les autorités compétentes seront informées de nouvelles conditions et du format de ce coupe-file.
Les journalistes sont invités à protéger par leur comportement éthique leur profession envahie par des aventuriers de tout bord.
Fait à Kinshasa, le 1er octobre 2024
KAMANDA WA KAMANDA
M. Président
En si peu de temps seulement depuis son avènement à Kinshasa, en tant qu’Ambassadeur de la République populaire de Chine, Zhao Bin, est très actif sur terrain. Ce diplomate ne cesse de multiplier en effet des actions pour renforcer les relations bilatérales entre son pays et la RD. Congo. Ce week-end, une fois encore, il a fait parler de lui en offrant la Bourse Mulan à 24 étudiantes de l’Université de Kinshasa. Il a indiqué, lors de la cérémonie, en sa résidence, que cette action traduit l’engagement du Gouvernement chinois à contribuer à la formation de l’élite congolaise. Par la même occasion, il a tracé des perspectives fortes envisagées pour une coopération fructueuse entre Kinshasa et Beijing. Voici son discours à lire attentivement.
Allocution de S.E.M. ZHAO Bin, Ambassadeur de Chine en RDC, à l’occasion de la Cérémonie de remise de la IIIe édition de la Bourse Mulan
Excellence Madame le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire,
Monsieur le Professeur Recteur de l’Université de Kinshasa,
Mesdames et Messieurs les Représentantes de Professeurs et d’étudiants de l’UNIKIN,
Chers amis,
Tout d’abord, je tiens à vous souhaiter une chaleureuse bienvenue et à exprimer toutes mes félicitations aux lauréates de la IIIe édition de la Bourse Mulan.
Cette Bourse, comme vous le savez, porte le nom d’une héroïne antique de la Chine, Mulan, qui accomplit avec succès et honneur le service militaire à la place de son père âgé, un exploit exceptionnel à l’époque où l’armée est un métier exclusif des masculins. Mulan est ainsi devenue synonyme des femmes courageuses, indépendantes et brillantes. Depuis sa création en 2022 par l’Ambassade de Chine, la Bourse Mulan a été octroyée aux 72 étudiantes excellentes de l’UNIKIN, apportant une modeste contribution à la cause de l’éducation et de l’épanouissement des femmes de la RDC.
La coopération humaine et culturelle est toujours un volet important dans les relations sino-congolaises. En mai 2023, lors de la première visite d’État du Président Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO en Chine, les deux parties sont convenues de renforcer sans cesse les échanges entre les deux peuples et d’intensifier les activités culturelles. Depuis, l’Ambassade de Chine en RDC a poursuivi ses efforts en travaillant avec la partie congolaise pour favoriser la compréhension mutuelle entre les deux peuples et promouvoir le développement des jeunes congolais, dont le bilan est encourageant.
D’abord, le Centre culturel et artistique pour les pays de l’Afrique centrale, don sans contrepartie du Gouvernement chinois, est officiellement transmis à la partie congolaise, après 5 ans de travaux assidus des constructeurs chinois au-delà des divers défis. Avec ses deux opéras capables de recevoir 2,800 spectateurs, ce nouveau bâtiment emblématique de Kinshasa abritera l’Institut national des Arts de la RDC et apportera un fort appui au développement de la cause cultuelle de la RDC et au renforcement des échanges culturels sino-congolais.
Ensuite, l’Ambassade de Chine a organisé avec succès plusieurs événements grands public dont deux éditions de « Semaine des Films chinois », avec une dizaine de films et documentaires chinois introduit à l’audience congolaise. Cette année en particulier, nous avons fait diffuser pour la première fois des films chinois à travers la RTNC.
Enfin, la partie chinoise a accordé cette année à la partie congolaise plus de 230 opportunités de formation et d’échanges en Chine sous différentes formes et dans divers secteurs. Parallèlement, nous encourageons les entreprises chinoises en RDC à accroître leurs investissements dans la formation des talents congolais pour renforcer la capacité d’auto-développement de la RDC.
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Ce mois de septembre a été surtout marqué par la « Semaine Chine-Afrique » à Beijing, ouverte par la rencontre amicale entre le Président XI Jinping avec le Président TSHISEKEDI le 2 septembre, suivi par la tenue du Sommet 2024 du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC). Les deux Chefs d’État ont dégagé un consensus important au niveau bilatéral sur la consolidation de la confiance politique, le raffermissement du soutien mutuel et l’approfondissement de la coopération dans différents domaines. Il est à souligner que la relation Chine-Afrique dans son ensemble est désormais rehaussée à une communauté d’avenir partagé de tout temps à l’ère nouvelle. Le Président XI Jinping a lancé six grandes propositions et dix Actions de partenariat pour que la Chine et l’Afrique travaillent ensemble à promouvoir la modernisation, ce qui a été largement salué par les dirigeants africains.
Les relations sino-congolaises sont entrées dans une nouvelle phase et son développement dans la future repose sur les épaules des jeunes.
À cet égard, j’aimerais vous inviter à embrasser la tendance de notre époque marquée par le redressement du Sud Global. Les pays du tiers-monde, dont la Chine et les pays africains, sont en train d’œuvrer sans relâche à corriger les injustices historiques en s’engageant dans le processus de modernisation. L’émergence du Sud global est une cause grandiose. La responsabilité vous incombe de la réaliser et vous en serez en même temps les principaux acteurs et les premiers bénéficiaires.
Je vous invite à saisir les opportunités offertes par l’ouverture de haut niveau de la Chine. La République Populaire de Chine célébrera cette année son 75e anniversaire. Elle reste déterminée à poursuivre sa voie de modernisation. Et le développement de la Chine apportera de nombreuses opportunités à la jeunesse congolaise que ce soit pour vos études ou pour votre parcours professionnel.
Je vous invite à prendre le relais de l’amitié sino-congolaise. Les relations sino-congolaises ont parcouru plus d’un demi-siècle et son avenir est plus que prometteur. C’est à vous de transmettre cette amitié qui nous est chère et de promouvoir le développement en commun de nos deux pays, en vue d’une vie meilleure de nos deux peuples.
Pour terminer, je renouvelle mes félicitations sincères et mes meilleurs vœux aux lauréates de la Bourse Mulan.
Vive la jeunesse congolaise !
Vive l’amitié sino-congolaise !
Je vous remercie.
Le speaker de la chambre basse du Parlement congolais, Vital Kamerhe, a pris la parole, hier mardi 1er octobre à Abidjan, devant les 255 députés ivoiriens à l’occasion de l'ouverture de la deuxième session ordinaire de l'Assemblée Nationale ivoirienne. Il a été accueilli par son homologue ivoirien Adama Bictogo. Cette visite entre les deux présidents du Parlement vise à renforcer les liens diplomatiques entre les assemblées nationales des pays de l’espace francophone.
Dans son speech devant les Députés, les Sénateurs et plusieurs invités, Vital Kamerhe a commencé par saluer le progrès et la maturité de la classe politique ivoirienne, et le sursaut patriotique de son peuple, modèle à copier pour la paix, et le développement avant de louer les efforts déjà entrepris par le Président de la République Démocratique du Congo Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue de la Côte d'Ivoire Alassan Dramane Outtara pour le rapprochement de leurs deux peuples ayant en commun la même culture et les mêmes défis.
Par ailleurs, le Président de la chambre basse du Parlement de la RDC a saisi cette opportunité pour interpeller la Communauté Internationale, sur la situation sécuritaire précaire dans l’Est de la RDC, suite à la guerre d’agression imposée par le Rwanda et ses supplétifs du M23. Il a martelé en ces termes: «En ce moment singulier, mon Pays fait encore face à une guerre injuste qui expose aux innocentes populations du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu, des atrocités d’une barbarie innommable, mettant entre parenthèses toute expression d’humanité, au profit d’intérêts obscurs de ceux qui ont délibérément choisi de s’ériger contre la paix, contre l’humanisme, contre le progrès et contre l’impératif de solidarité et de fraternité africaine, précieux héritage que nous ont légué les Pères des indépendances chèrement acquises. Ce drame que je viens de décrire ne peut laisser aucun africain indifférent. Alors, je profite de cette tribune pour joindre ma voix à celle du Peuple Congolais et de son Président, pour non seulement dénoncer ce drame, mais aussi pour en appeler à la solidarité africaine, en vue de faire triompher l’idéal de paix et de prospérité partagée».
Et de conclure: «L’unité et la solidarité africaine que nous appelons de tous nos vœux, c’est aussi notre capacité, en tant que leaders africains, à trouver les solutions africaines aux problèmes africains. Nous devons par tous les moyens mettre fin à la guerre dans mon Pays, la RDC, au Sud-Soudan, au Mali, au Burkina-faso, pour que l’Afrique puisse se doter d’un plan concerté du développement intégral de ce beau continent».
Emma Muntu
Devant le Conseil de sécurité réuni lundi pour faire le point sur la situation en République démocratique du Congo (RDC), l'envoyée de l'ONU dans ce pays a prévenu que malgré des progrès, la paix n'est pas encore gagnée, citant les affrontements armés, le trafic de minerais et le fléau de la violence sexiste qui font que les civils nécessitent toujours la protection de la mission de paix des Nations Unies, la MONUSCO.
« La paix n’est pas encore gagnée », a prévenu la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, tout en se félicitant de la réduction considérable des combats depuis l’annonce d’un cessez-le-feu le 30 juillet entre le Rwanda et la RDC.
« Il existe aujourd’hui un cadre actif de dialogue entre la RDC et le Rwanda, et une perspective réelle de paix peut donc être envisagée », a-t-elle ajouté. Elle a mentionné des progrès dans les processus politiques et budgétaires de la RDC, qui permettront au gouvernement de la Première ministre Judith Suminwa de mettre en œuvre son programme.
De plus, les donateurs ont déjà versé plus d’un milliard de dollars d’aide humanitaire, mais selon la cheffe de la MONUSCO, les niveaux records de financement attendus cette année resteront inférieurs aux quelques 2,6 milliards de dollars nécessaires pour secourir les 8,7 millions de personnes les plus vulnérables en 2024.
Mainmise des groupes armés sur les matières premières
Des défis importants subsistent en RDC, où au cours des derniers mois, les rivalités pour l’exploitation et le commerce des ressources naturelles ont encore attisé le conflit dans l’Est du pays.
En Ituri, alors que les profits ont bondi avec l'expansion de l'extraction semi-mécanisée de l'or, les groupes armés sont devenus des entrepreneurs militarisés, a-t-elle déploré. En conséquence, « les dirigeants communautaires et les forces gouvernementales épuisées luttent pour contenir les groupes armés, qui se sont renforcés à la fois militairement et financièrement ».
Au Nord-Kivu, le M23 a établi un contrôle total sur la production de coltan dans les territoires de Masisi et de Rutshuru, et le commerce dans la région de Rubaya, qui devrait fournir plus de 15% de la production mondiale de tantale, génère environ 300.000 dollars par mois pour le groupe armé.
« Le blanchiment criminel des ressources naturelles de la RDC sorties clandestinement du pays renforce les groupes armés, maintient l'exploitation des populations civiles, dont certaines sont réduites à l'esclavage de facto, et sape les efforts de rétablissement de la paix », a déclaré Bintou Keita, demandant que des sanctions internationales soient imposées à ceux qui profitent de ce commerce criminel, sans lesquelles « la paix restera insaisissable et les civils continueront de souffrir ».
Bintou Keita, qui est également la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la RDC, a ajouté que la neutralisation des ADF au Nord-Kivu et en Ituri après le record de 272 civils tués par ce groupe armé en juin dernier, demeure une priorité de la mission de paix des Nations Unies.
Mais le pays est confronté à d’autres défis. Les 2,4 millions de personnes déplacées, pour beaucoup d’entre elles dans des sites surpeuplés, sont particulièrement vulnérables aux maladies. Et la RDC, qui compte la majorité des cas de mpox (variole simienne) en Afrique, représente l’épicentre d’une épidémie qui touche déjà 15 pays du continent.
La Représentante spéciale a aussi déploré la montée des tensions politiques et l’inquiétude des partis d’opposition face aux restrictions des libertés, rappelant au gouvernement que la poursuite des réformes, le renforcement de la confiance et de la cohésion nationale constituent des antidotes aux appels à la rébellion armée.
Fléau de la violence sexuelle et sexiste
L'envoyée de l'ONU a aussi rappelé le fléau de la violence sexuelle et sexiste, qui touche de manière disproportionnée ce pays, et avant tout les femmes et les filles touchées par le conflit dans l’Est de la RDC.
Au cours du premier semestre de 2024, 61.000 victimes ont été prises en charge par les organisations humanitaires, un chiffre en augmentation de 10% par rapport à 2023, ce qui équivaut à une victime toutes les quatre minutes, et promet des traumatismes durables pour le tissu social de la RDC.
Dans sa déclaration au Conseil de sécurité, Thérèse Nzale-Kove, activiste pour les droits des femmes et dirigeante du Fonds pour les femmes congolaises, FFC, a rappelé l’importance de mesures de protection des civils et en particulier des droits des femmes pendant et après le retrait de la MONUSCO, notant que sur fond de « désastre humanitaire » dans le pays, « il est clair que les femmes et les filles ne sont pas protégées ».
En témoignent les 90.000 cas de violence sexuelle rapportés l’année dernière, les viols récents de 268 détenues de la prison Makala à Kinshasa, et la précarité particulière des femmes déplacées, qui les conduit à des « rapports sexuels transactionnels » pour assurer leur survie.
Soutien aux efforts de paix de la MONUSCO
Face aux risques multiples qu’encourt la RDC, Bintou Keita a préconisé un soutien aux efforts de paix dans les zones de conflits.
Depuis le départ de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu, l’ONU maintient des mécanismes de protection non armée des civils, mais la cheffe de la mission rappelle la nécessité d’outils permanents de prévention, gestion et résolution des conflits.
La protection militaire des civils par la MONUSCO continue dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu, assure-t-elle, soulignant que les Casques bleus se montrent plus agiles et robustes dans leurs interventions.
La création d’un Centre de coordination et d’opérations conjointes avec les forces armées congolaises (FARDC) à Bunia, en Ituri, a réduit le temps de réaction à une alerte à moins de 15 minutes, et l’intervention conjointe des deux forces il y a dix jours a mis fin à une attaque du groupe armé CODECO. « Sans l’intervention de la MONUSCO, nous aurions compté plus de cent morts », a témoigné un responsable local. Au Nord-Kivu, la Mission participe à une zone de défense autour de Goma et de Sake et protège les civils dans des zones sous contrôle du M23.
Bintou Keita a aussi abordé le retrait de la MONUSCO du Sud-Kivu, le 30 juin, et noté que la mission en tirera les leçons pour mettre en œuvre les prochaines étapes de son désengagement du pays.
« La MONUSCO s'en va, mais jusqu'à notre dernier jour, nous continuerons à protéger les civils, à soutenir les initiatives de paix significatives, à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire et à aider l'État congolais dans ses efforts de stabilisation », a-t-elle assuré.
Près de vingt journalistes provenant de cinq pays convergent vers Brazzaville, la Capitale de la République du Congo, pour participer à un atelier de formation axé sur la lutte contre le Paludisme. L'objectif principal de cette formation est d'enrichir les connaissances des journalistes sur le paludisme afin qu'ils puissent assurer une couverture médiatique de qualité sur cette maladie.
L'atelier de trois jours comprendra divers temps forts tels que des sessions interactives, des interventions d'experts et des occasions de réseautage. Tout ceci est mis en place pour renforcer les compétences des journalistes et encourager des collaborations continues avec les professionnels de la santé.
La République démocratique du Congo, l'un des pays d'Afrique les plus touchés par le paludisme en termes de morbidité et mortalité, est représentée par un groupe de journalistes dans cet événement. La République démocratique du Congo est signataire d'une déclaration commune pour engagement contre le Paludisme.
En mars dernier, Onze pays d’Afrique détenant le record continental de la morbidité palustre ont décidé de passer à une vitesse supérieure en termes d'efforts pour combattre la malaria dans leurs pays respectifs. Cette déclaration a été signée à Yaoundé par les ministres de la santé desdits pays (Burkina Faso, Cameroun, République démocratique du Congo, Ghana, Mali, Mozambique, Niger, Nigeria, Soudan, Ouganda et République-Unie de Tanzanie) le 7 mars dernier. Dans cette déclaration commune, les pays signataires ont décidé de combattre ensemble le Paludisme à une charge élevée et à un impact fort. Cette initiative facilitée par Impact santé Afrique (ISA) s'était inscrite dans la logique de réduire sensiblement la mortalité due au paludisme en Afrique.
Avec plus de 20 000 décès dus au paludisme signalés en 2023, la République démocratique du Congo se hisse au deuxième rang des pays les plus affectés par cette maladie en Afrique, après le Nigeria, et au troisième rang mondial.
En somme, cet atelier de formation rassemblera une vingtaine de journalistes et de professionnels des médias provenant de divers pays d'Afrique centrale, aux côtés de facilitateurs régionaux et internationaux.
Fidel Songo, depuis Brazzaville
La suspension prononcée, à titre conservatoire, par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, de la Chaine CANAL+ Pop ainsi que la convocation du Directeur Général de CANAL+ RDC pendant 45 jours sur l’étendue de la RDC, a conduit la chaîne précitée devant les instances judiciaires afin de présenter ses moyens de défense tels que signifié dans le communiqué signé le 12 septembre de l’année en cours par ce régulateur de la presse en RD Congo. La décision rendue par le Conseil d’Etat a joué en sa faveur, la chaîne était bien prête à se relancer dans ses émissions à travers le pays pendant qu’un autre communiqué surgit soudainement ce 1er octobre 2024 dans lequel l’opinion publique peut lire que le CSAC rappelle à la chaîne les prescrits de la loi en vigueur en RDC.
Signé par Kabamba Kasongo Oscar, Rapporteur du CSAC, cette instance régulatrice des Médias RD Congolaises rappelle à CANAL+ qu’« en dépit de la décision rendue par le Conseil d’Etat qui serait en sa faveur, celle-ci ne lui serait opposable que lorsqu’elle lui sera formellement notifiée ». Et d’ajouter : en vertu des règles en vigueur en RDC, une décision judiciaire ne devient exécutoire qu’une fois notifiée aux parties concernées. Le CSAC, n’ayant pas encore reçu une notification officielle du Conseil d’Etat, interdit toute tentative de diffusion des programmes car, elle constituerait une violation flagrante de la législation et des décisions de l’autorité.
« La République Démocratique du Congo, étant un Etat de droit, prône le respect des décisions légales et administratives qui doivent s’appliquer à tous, sans exception », peut-on lire dans le communiqué. Ainsi donc, il est instruit à CANAL+ à suspendre, in extenso, toute diffusion de l’émission Bachelor et de la chaîne Canal+ Pop jusqu’à ce que la notification formelle serait transmise par les autorités compétentes à la CSAC et que des sanctions sévères et immédiates lui seraient infligées en cas d’infraction à cette directive.
Il sied, par ailleurs, de rappeler à l’opinion publique que l’instance de régulation des médias en RD Congo reprocherait à cette chaîne notamment la diffusion « allègre et sans ambages » du programme « The Bachelor », une émission de téléréalité fondée sur le principe du jeu de la séduction et des rencontres arrangées, malgré l’interdiction formelle de sa diffusion, émise par le régulateur des médias en RDC.
Par le biais de son Rapporteur, le CSAC avait annoncé également la convocation du Directeur Général de CANAL+ RDC, l’invitant ainsi de se présenter dans ses locaux endéans 7 jours.
« Le Directeur Général de CANAL+ RDC est invité au CSAC, pour présenter ses moyens de défense en rapport avec les manquements relevés, et ce, dans un délai de 7 jours. Le Procureur Général près le Conseil d’Etat ainsi que le Directeur Général du RENATELSAT sont priés de concourir à la bonne exécution du présent acte, qui entre en vigueur à la date de son adoption », mentionné dans le communiqué du 12 septembre 2024.
César Nkangulu
Il ne s’agirait, rien d’autre, que de fausses allégations. Sans une autre forme de procès, il est à écarter de la liste des instigateurs. Ancien Administrateur Général de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) entre décembre 2021 et août 2023, Hervé Mbelu Biosha n’est ni de près, ni de loin impliqué dans l’arrestation de Jacky Ndala, qui serait victime d’abus sexuels lors de son séjour dans un cachot de l’ANR, s’il faut se fier à sa thèse appuyée par les propos tenus par Denise Mukendi Dusauchoy, une influenceuse pro-pouvoir. Des faits produits en juillet 2021, cinq mois avant la nomination de M. Hervé Mbelu à la tête des renseignements sur Ordonnance Présidentielle.
Campagne de sape
Prétextant sa mort après son empoisonnement et sa maladie suivis de son départ de l’ANR, les tireurs de ficelle de la campagne de sape contre Hervé Mbelu Biosha n’auraient donc pas dit leur dernier mot.
De l’avis de certains, cette rumeur participe à une campagne de manipulation visant, malheureusement, à jeter de l’opprobre sur l’ancien patron des renseignements. «Jean-Hervé Mbelu n'a jamais été responsable ni de l'interpellation ni du transfert à Makala de Jacky Ndala. Même le juge naturel peut témoigner que les PV d’auditions pendant l’incarcération de Jacky Ndala, dans la geôle de l’ANR, ne portaient pas sa signature », ont confié des sources judiciaires.
Le plan voilé…
Derrière cette manipulation se cache, sans l’ombre d’un doute, des intentions nuisibles à discréditer la personne de Hervé Mbelu Biosha auprès de l’opinion publique et à détruire son image auprès de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, qui, pourtant, peut toujours recourir à son savoir-faire.
Vouée à l’échec, cette campagne ne trouve aucun fondement au regard de l’antériorité des faits estampillée au sens de l’humanisme dont a fait preuve l’ancien AG de l’ANR tout au long de son mandat compté à environ une année et huit mois.
A son époque, pour rappel, aucun journaliste ni leader politique ou d'opinion n'a été ni interpellé ni incarcéré dans les locaux de l'Agence Nationale des Renseignements.
Aucune implication
Cependant, les mêmes sources dénotent que cette campagne vise à rallier Hervé Mbelu à Denise Mukendi Dusauchoy, revendiquant les faits, attestant qu’il l’aurait recruté pour la cause. « C'est une autre dose de rumeur qui vient attester que ces fake-news résultent d'une campagne de diabolisation, surtout quand on sait comment les services opèrent avant, pendant et après l’interpellation d’un malfaiteur », ont-elles soutenu.
De ce regard, il n’aurait donc pas été imaginable, lors de son mandat, que de tels actes se produisent. «Aucune personne interpellée ne peut dire le contraire. Les dossiers des personnes interpellées étaient directement transférés au parquet, après la clôture des auditions, pour laisser la Justice faire son travail. Il a mis fin à la récréation dans l’entourage du Chef de l’Etat», a confié un agent sous le sceau de l'anonymat.
Dans l'opinion, estiment des analystes, Jean-Hervé Mbelu s'est taillé la réputation de celui qui, au cours de son règne à l'ANR, a «lutté contre les intouchables» et «réussi à les écrouer» dans le seul but d'«éviter le pire au pays, sa sécurité et sa sûreté ayant été durement éprouvées, de délivrer le Président Tshisekedi d'une infiltration dangereuse pour la survie de la nation», ainsi que d'apporter «sa contribution à l'avènement d'un Congo nouveau débarrassé des antivaleurs et du clan des intouchables ».
La Pros.
Impartialité des juges de la Cour de Justice de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Est (EAC). Tentatives de blocage de la procédure soldées par un échec. Brillante prestation des Avocats de la partie congolaise. Affaire prise en délibérée à sanctionner par une décision avant d’entamer le fond. Telles sont les retombées positives annoncées par Me Samuel Mbemba, Vice-Ministre de la Justice en charge des Contentieux Internationaux, à la suite de la première audience du procès engagé contre le Rwanda, devant la Cour de Justice de l’EAC. Face à la presse, hier mardi 1er octobre 2024, l’émissaire du Gouvernement Congolais à cette importante cérémonie a rassuré l’opinion de la détermination du Président Félix Tshisekedi et du Gouvernement Suminwa à l’emporter afin que «Justice soit faite» à l’endroit des millions des congolais morts à cause de l’agression rwandaise. ‘’Bientôt, toutes ces initiatives vont pleuvoir sur Monsieur Paul KAGAME, ses complices et le Rwanda qu’il a embarqués dans son entreprise criminelle à l’Est de notre pays où ils pillent et volent nos minerais, violent nos femmes et enfants et massacrent nos populations’’, a déclaré, irrité, Me Samuel Mbemba lors de son point de presse repris in extenso dans les lignes qui suivent.
République Démocratique du Congo
Ministère de la Justice
Le Vice-Ministre
POINT DE PRESSE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE VICE-MINISTRE DE LA JUSTICE ET CONTENTIEUX INTERNATIONAL SUR L’AUDIENCE DU 26 SEPTEMBRE 2024 DANS L’AFFAIRE RDC CONTRE RWANDA DEVANT LA COUR DE JUSTICE DES ETATS D’AFRIQUE DE L’EST
Mesdames et Messieurs,
Je vous confirme que la première audience du procès intenté par la République Démocratique du Congo contre le Rwanda a bel et bien eu lieu le 26 septembre 2024, devant la Cour de Justice des Etats d’Afrique de l’Est, à Arusha.
Notez que ce procès hautement historique, fait partie d’une série des procédures judiciaires internationales initiées par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO contre la malice de Monsieur Paul KAGAME, le Rwanda et leurs complices notamment devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, devant la Cour de Justice des Etats d’Afrique de l’Est, devant la Cour Pénale Internationale ainsi que bien d’autres que nous allons vous communiquer dans les mois qui viennent selon les instructions et directives de Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith SUMINWA qui suit pas à pas la manière dont nous-mêmes et les Avocats travaillons.
Bientôt, toutes ces initiatives vont pleuvoir sur Monsieur Paul KAGAME, ses complices et le Rwanda qu’il a embarqués dans son entreprise criminelle à l’Est de notre pays où ils pillent et volent nos minerais, violent nos femmes et enfants et massacrent nos populations. Le Président TSHISEKEDI aura été le Premier Congolais à gagner deux rapports clairs de l’ONU qui attestent la présence militaire du Rwanda en RDC.
Fort de ces rapports et de ce premier procès, il est aussi le premier à faire asseoir le Rwanda réellement sur le banc des accusés. Le temps où Monsieur KAGAME opérait avec la complicité des Congolais est révolu, le temps où il a menti et nargué les Communautés sous régionales, régionales et la Communauté internationale est également révolu.
Voici ce qu’il y a lieu de souligner concernant la première audience qui a eu lieu à Arusha :
1. Les Juges de la Cour de Justice de l’EAC ont eu une attitude d’impartialité et d’équité vis-à- vis de deux parties. Ceci est un bon signe pour la suite de la procédure ;
2. Les Avocats du Rwanda étaient manifestement préparés à bloquer la procédure. Leurs lignes principales de défense étaient notamment le rejet de tous les dossiers en français notamment la procuration des Avocats et les rapports des Nations unies qui confirment la présence militaire du Rwanda en RDC. Delà, ils ont postulé l’anéantissement total de la procédure en commençant par demander à la Cour de ne pas permettre aux Avocats de la RDC de prendre la parole car leur procuration posait problème. Ils ont dit à la Cour qu’ils étaient incapables de lire un document écrit en français ;
3. La Cour a demandé à toutes les deux parties (tous les Avocats) de plaider ; à charge pour la RDC d’introduire dans un délai de 24 heures, la procuration des Avocats établie en anglais. Devoir que nous avons déjà rempli ;
4. Nous avons donc plaidé sur les autres documents que le Rwanda avait envoyé bien avant pour demander à la Cour de se déclarer incompétente ; documents auxquels nos Avocats avaient bien préparé les réponses et transmis à la Cour avant l’audience ;
5. Les plaidoiries ont porté sur les éléments indiqués au point 4 ;
6. Comme cela se passe devant toutes les juridictions, la Cour a pris en délibéré ce premier débat sur sa compétence. Elle se prononcera par une décision avant d’entamer le fond.
Tel est le résumé de la première audience du procès RDC contre Rwanda. C’est ici le lieu pour le Gouvernement de demander à tout notre peuple de soutenir le combat que le Président de la République, Garant de la Nation mène contre le Rwanda dans les fronts militaire, diplomatique et maintenant judiciaire.
Maître MBEMBA KABUYA Samuel