Les axes prioritaires de la loi des finances 2025 et les Six engagements du Chef de l'État ont fait l'objet des échanges au cours de la séance de travail que le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde a eue, dans son cabinet de travail au Palais du Peuple, ce 17 septembre 2024, avec la cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa Tuluka accompagnée des Ministres de Finances, Doudou Fwanba et du Budget, Aimé Boji.
La première ministre, qui s'était confiée à la presse, à la fin, a expliqué l'objet de cette réunion.
" Lorsque j'étais investie à l'Assemblée nationale, j'avais indiqué que j'allais me rendre disponible pour des concertations régulières avec les deux chambres du parlement. On l'a fait la semaine dernière avec le Président de l'Assemblée nationale. Et aujourd'hui, c'est une séance de travail qu'on a pu faire avec l'honorable Président du Sénat. Maintenant que la session parlementaire a commencé, une session essentiellement budgétaire, il était important qu'on échange sur la manière dont nous allons travailler sur le nouveau projet de loi des finances pour 2025. Juste attirer l'attention sur l'une ou l'autre chose par rapport aux axes d'intervention en rapport avec le programme d'actions du Gouvernement et les six axes de l'engagement du chef de l'État", a-t-elle souligné.
Il sied de rappeler que le lundi 16 septembre, la cheffe du Gouvernement avait déposé, au bureau de l'Assemblée nationale, trois projets de lois : Le projet de loi des finances exercice 2025, le projet de loi portant reddition des comptes exercice 2024 et le projet de loi rectificatif du Budget exercice 2024. A cette occasion, elle avait dit compter sur les réformes envisagées dans plusieurs secteurs de la vie nationale, notamment celles visant la stabilisation du taux de change pour améliorer le pouvoir d'achat de la population. Elle devrait donc compter sur l'appui des élus pour obtenir lesdites réformes.
De son côté, lors de son allocution d'ouverture de la session parlementaire, essentiellement budgétaire, le président du Sénat avait appelé les sénateurs, représentants constitutionnels des provinces, à porter leur attention sur les crédits accordés par la loi des finances exercice 2025 aux provinces pour la matérialisation des projets retenus pour ces entités.
De quoi justifier cette séance de travail entre les animateurs de ces deux institutions, qui ne jurent que par l'amélioration des conditions de vie des Congolaises et Congolais selon la vision du président de la République, Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi.
Les travaux du 10ème Congrès ordinaire de l’Union nationale de la Presse du Congo (UNPC) se prennent fin aujourd’hui au Centre Nganda. Ce congrès s’est tenu dans le calme et la sérénité absolue. Après la cérémonie du lancement, intervenue mardi, trois commissions ont travaillé hier sur les textes qu'il fallait adapter aux exigences de la refondation du secteur de la presse en République démocratique du Congo. Il s’agit du Règlement d’ordre intérieur, des Statuts et des Manuels de procédure. La cérémonie de clôture qui intervient ce jeudi 19 septembre 2024 sera, en effet, marquée par l’élection des membres du nouveau bureau de l’UNPC.
Au total, cinquante candidats sont retenus pour la course aux différents postes de responsabilité. A la Présidence, par exemple, les congressistes auront à faire le choix entre trois noms : Modeste Shabani, Moïse Musangana, Kamanda wa Kamanda Muzembe. Trois candidats également sont en lice pour le poste de Premier Vice-Président, tandis qu’à la trésorerie, la bataille oppose Rachel Kitsita Ndongo à Sylvie Bongo. Il convient de noter que le 10ème congrès ordinaire de l’Union nationale de la Presse du Congo a été financé par le Gouvernement, dirigé par le Première ministre Judith Suminwa. Le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, s’est beaucoup battu pour arracher cet accompagnement stratégique. Les recommandations et autres résolutions des travaux du congrès de l’UNPC vont consacrer une étape cruciale devant booster la renaissance du secteur des médias en RD. Congo.
« Dès l’entame de ma mission à la tête de ce Ministère, nous avons tous fait le choix de la transcendance. Nous avons tous optés de nous unir et d’affronter ensemble les défis qui s’imposent à notre profession. Au cours des Etats Généraux de la Communication et Médias, nous avons tous eu le courage de poser, sans complaisance, le diagnostic de ce qui mine notre profession et de comment nous l’adaptons à l’évolution rapide de la technologie et de la concurrence qu’elle fait aujourd’hui aux journalistes professionnels. Parmi les recommandations principales des 80 issues de nos travaux, hormis l’élaboration de la Loi Muyaya qui a adapté la Loi mère de notre profession aux exigences du 21ème siècle, la tenue de ce Congrès était l’autre forte recommandation. Sa tenue permet non seulement de renouveler les textes organisationnels de l’Union mais surtout de doter les organes de cette dernière des animateurs capables de porter la nouvelle vision de la corporation à entamer ainsi l’autre étape consistant à mettre de l’ordre dans la profession. C’est aussi sur vous, aujourd’hui, sur vos épaules que retombent la responsabilité de donner des réponses aux autres questions pendantes et vitales qui vont nous permettre de réaliser « la salubrité médiatique » conformément à l’engagement que nous avions pris face au Président de la République à l’occasion de la tenue des Etats Généraux de la Communication et Médias », avait évoqué, Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, dans son discours d’ouverture, comme pour planter le décor d’un travail efficace qui puisse, effectivement, produire ses fruits.
Dieudonné Kamuleta, Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, a reçu ce mercredi 18 septembre en son cabinet de travail, Place Royale à la Gombe, Constant Mutamba, Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux.
Au sortir de l'entretien, Constant Mutamba a déclaré qu'il a rencontré le président Dieudonné Kamuleta dans le cadre des concertations entre le Conseil Supérieur de la Magistrature et le ministère de la justice afin d'harmoniser les termes de référence sur l’organisation des états généraux de la justice, tel qu'adoptée par le conseil des ministres.
Il va être question de mettre en place une Commission d’organisation de ces Etats Généraux prévus à la fin du mois d'octobre. Selon le Ministre Mutamba, « Il était également question de tabler sur les différentes réformes souhaitées dans le système judiciaire congolais.
Grande cérémonie ce mardi 17 septembre 2024 à Pullman Hôtel de la Gombe, de célébration du 40ème anniversaire de World Vision en RDC et du lancement officiel de la campagne "ASSEZ" pour éradiquer la faim et la malnutrition des enfants.
World Vision international est une organisation chrétienne non gouvernementale sans but lucratif qui a été fondée, il y a plus de sept décennies par le Pasteur Bob Pierce. Il y a lieu de noter que durant ces derniers 40 ans, World Vision a couvert plusieurs secteurs dont le parrainage, l'éducation, la santé et la nutrition, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, l'eau, l' hygiène et l' assainissement. En 40 ans, World Vision a mis en œuvre 838 projets avec l'appui des partenaires. Hier, en présence du staff dirigeant de World Vision dont Mark Kelly, Responsable de la Région Afrique Australe et de plusieurs invités de marque, Léonnie Kandolo Omoyi, la Ministre du Genre Famille et Enfant, a découpé le gâteau d'anniversaire avant de lancer officiellement la campagne ASSEZ.
La Pros.
Mot de Mark Kelly, Responsable Régional de la Région Afrique Australe de Vision Mondiale
17 septembre 2024
Lancement de la campagne ENOUGH
Hôtel PULLMAN, Kinshasa, RDC
Excellence Madame la Ministre de genre, famille et enfant,
Excellence Monsieur le Ministre de la santé publique ici représenté,
Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, ministre l’agriculture et sécurité alimentaire ici représenté,
Excellence Monsieur le Ministre Dénégué Près de l’Urbanisme et Habitat en charge de la Politique des Villes,
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames et messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales et nationales,
Mesdames et Messieurs les Représentants des agences du Système des Nations Unies,
Mesdames et Messieurs les Leaders des confessions religieuses,
Monsieur le Recteur de l’Université Protestante du Congo
Mesdames et Messieurs Directeurs des Programmes spécialisés du Gouvernement,
Mesdames, Messieurs, en vos titres et qualités,
Excellences,
Donateurs et partenaires de mise en œuvre
Chers Enfants et jeunes ici presents,
Chers Membres des medias,
Mesdames et Messieurs.
C’est avec un grand honneur et un profond sentiment d’accomplissement que je me tiens devant vous aujourd’hui pour commémorer deux occasions mémorables :
Le lancement de la campagne “ASSEZ” pour mettre fin à la faim et à la malnutrition des enfants en République Démocratique du Congo et
La commémoration du 40ème anniversaire de World Vision en République Démocratique du Congo.
World Vision est une organisation humanitaire, de développement et de défense des droits des enfants, dont la vocation est de travailler avec les enfants, les familles et les communautés pour vaincre la pauvreté et l'injustice. Nous servons toutes les personnes, sans distinction de religion, de race, d'origine ethnique ou de sexe. World Vision cherche à garantir que tous les enfants soient pris en charge, protégés, éduqués et se sentent aimés.
Partout en Afrique, plus de 12 000 employés de World Vision travaillent avec des enfants dans 27 pays: des villages agricoles ruraux et des contextes urbains aux situations de catastrophe et de fragilité. Nos programmes couvrent la protection de l'enfant, la gestion des catastrophes, le développement économique, l'accès financier des communautés pauvres, l'éducation, la santé et la nutrition, ainsi que l'eau et l'assainissement.
Mesdames et Messieurs, le 20 septembre 2023, lors d’un événement parallèle à l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York, aux États-Unis, le Président du Malawi et celui de World Vision ont lancé la campagne mondiale “ASSEZ”.
La vision de la campagne “ASSEZ” est : “un monde où chaque enfant bénéficie d’une alimentation suffisamment nutritive et s’épanouit”.
Puis, le 21 février 2024, Sa Majesté le Roi Letsie III du Lesotho et World Vision ont lancé la campagne “ASSEZ” sur notre continent à Addis-Abeba, en Éthiopie, lors d'un événement parallèle au Sommet de tous les Chefs d'États.
Et aujourd’hui, nous sommes fiers de lancer la campagne “ASSEZ” ici à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.
Chers invités, l’ampleur de la faim et de la malnutrition chez les enfants est stupéfiante. Près de 148,1 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance dans le monde. Malheureusement, 30 % d’entre eux, soit 44,4 millions, vivent sur notre continent africain.
Au cours des trois prochaines années, World Vision se concentrera sur la réduction de la faim et l’amélioration de la nutrition de 125 millions d’enfants dans 67 pays où ils souffrent le plus, dont 27 en Afrique.
Cette campagne intervient donc à un moment critique, alors que nous sommes confrontés à la triste réalité selon laquelle des millions d’enfants dans notre pays et sur le continent dans son ensemble continuent de souffrir des effets dévastateurs de la faim et de la malnutrition.
Mais aujourd'hui, nous disons ASSEZ. Nous refusons d'accepter un monde dans lequel l'avenir d'un enfant est déterminé par les circonstances de sa naissance. Nous sommes ici pour déclarer que chaque enfant mérite le droit fondamental à la nutrition, à la santé et à une chance de vivre un avenir meilleur.
Dans le cadre de la campagne “ASSEZ”, nous mobilisons nos ressources collectives, notre expertise et notre engagement sans faille pour relever ce défi. Nous nouons des partenariats avec les gouvernements, les donateurs, la société civile et le secteur privé.
Alors que nous célébrons le 40ème anniversaire du travail de transformation de vie fait par World Vision en RDC, nous nous rappelons des progrès remarquables que nous avons accomplis, mais aussi du travail qu'il reste encore à faire.
Au fil des décennies, nous avons été témoins du pouvoir transformationnel du développement communautaire, de la résilience de l'esprit humain et de l'impact transformateur des solutions innovantes.
En février de cette année, j’étais dans l’est de la RDC. J’ai passé du temps avec des enfants dans les camps de Lushagara et dans celui de Bushagara et j’ai pu constater la résilience et les défis auxquels sont confrontées les personnes déplacées internes, notamment les enfants qui ont fui leurs foyers à cause du conflit. Au cours de mes discussions, j’ai rencontré xxx (une petite fille) qui m’a confié qu’elle n’avait pas mangé depuis deux jours après que sa famille ait tout perdu.
Il est nécessaire que la Communauté Internationale, les partenaires et les gouvernements s’unissent pour trouver ASSEZ de ressources pour répondre aux besoins des enfants et des familles les plus vulnérables, qu’il s’agisse des personnes déplacées à l’étranger ou des communautés d’accueil.
Les objectifs de la campagne ENOUGH visent à répondre à l’ampleur des crises nutritionnelles chez les enfants:
Des aliments adéquats en quantité suffisante pour les enfants en crise.
Des repas scolaires qui peuvent changer le monde.
Des Politiques et services de nutrition
Réglementation des aliments et des boissons commercialisés auprès des enfants
Les enfants doivent être comptés à travers les données et les statistiques
Écouter les enfants.
Aujourd’hui, nous poursuivons le chemin parcouru depuis 40 ans pour changer la situation des enfants et nous sommes prêts à écrire le prochain chapitre de l’histoire du travail humanitaire et de développement en RDC. Ensemble, nous pouvons mettre fin à la faim et à la malnutrition chez les enfants, une communauté à la fois, un enfant à la fois.
Chers invités, Mesdames et Messieurs, il est temps d’agir. Rassemblons-nous, unis dans notre objectif, pour faire en sorte que ASSEZ, c’est ASSEZ. Construisons un avenir où chaque enfant en RDC et, en fait, sur tout le continent, puisse s’épanouir, grandir et atteindre son plein potentiel.
Aujourd'hui, demain et aussi longtemps qu'il le faudra, nous disons ASSEZ – aucun enfant ne devrait souffrir de la faim si nous agissons MAINTENANT. Unissons nos efforts, nos ressources et nos engagements pour mettre fin à la faim et à la malnutrition chez les enfants en une génération.
ASSEZ, c'est ASSEZ ! Je vous remercie !
DISCOURS DE BIENVENUE PRESENTE PAR LA DIRECTRICE NATIONALE A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DU QUARANTIEME ANNIVERSAIRE DE WORLD VISION DR CONGO
Kinshasa, Pullman Hôtel, 17 septembre 2024
PRESEANCE
Monsieur le Vice Premier Ministre et Ministre du Plan et Coordination de l’aide au développement,
Monsieur le Ministre d’Etat chargé de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté,
Madame la Ministre d’Etat chargé de l’agriculture,
Madame la Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale,
Monsieur le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention,
Madame la Ministre du Genre, Famille et Enfants,
Monsieur le Ministre des Ressources Hydrauliques,
Monsieur le Conseiller Principal du Chef de l’Etat au collège bien être / Coordination du Mouvement SUN RDC,
Messieurs les représentants du corps diplomatique et Consulaire en République Démocratique du Congo,
Messieurs et Mesdames les Représentants des Agences des Nations Unies et les institutions internationales,
Messieurs les représentants des églises et confessions religieuses,
Messieurs les représentants des communautés bénéficiaires et des enfants,
Messieurs les partenaires de mise en œuvre des activités,
Messieurs les représentants du Centre Global, les Bureaux de Soutien et le Bureau de la Région,
Chers collègues staffs et membres du Comité de Gestion de World Vision et Vision Fund en RD Congo,
Honorable invités,
C’est avec un cœur remplit de joie et d’émotion que je prends la parole au nom de World Vision International pour vous souhaiter la bienvenue à cette cérémonie de célébration du quarantième anniversaire de World Vision en République Démocratique du Congo, cérémonie au cours de laquelle nous allons également procéder au lancement de la campagne « ASSEZ » pour éradiquer la faim et la malnutrition des enfants.
Mesdames, messiers
Chers partenaires,
Honorables invités,
World Vision International est une organisation chrétienne non-gouvernementale à but non lucratif qui a été fondé il y a plus de sept décennies par le pasteur Bob PIERCE – L’organisation est parti d’un appui ponctuel en réponse à la situation précaires des enfants en Corée, pour devenir une organisation caritative internationale - leader dans le bien-être des enfants et présente dans plus de 100 pays dans le monde. C’est en 1984, que l’aventure de World Vision commence en République Démocratique du Congo avec pour mission de répondre aux besoins des populations vulnérables et plus particulièrement des enfants victimes des effets des catastrophes naturelles, des conflits et de la pauvreté.
Mesdames, Messieurs
Distingués invités,
Ce jubilé d’émeraude que nous célébrons aujourd’hui, représente la résilience d’une organisation engagée qui, de 1984 à 2024, a bravé plusieurs défis (vents et marées) et travaillé corps, âme et esprit, jour après jour, dans les lieux les plus reculés de la République Démocratique du Congo, pour que des enfants, des familles et des communautés vulnérables sortent de la pauvreté. Nous avons travaillé pour transformer des vies, nous avons travaillé pour redonner la dignité à ceux qui l’avaient perdu, Oui, nous avons travaillé pour donner de l’espoir aux enfants et familles vulnérables.
Grâce à notre engagement indéfectible en faveur de l’éducation, de la santé, de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, nous avons donné aux jeunes esprits les moyens de rêver plus grand et aux familles de surmonter les défis de la pauvreté. Nos programmes ont non seulement fourni des services essentiels, mais ont également favorisé la résilience et l’espoir dans le cœur de ceux que nous servons.
Au cours des quarante années, nous avons été témoins de progrès transformateurs dans la vie d’innombrables enfants qui contribuent maintenant au développement de ce pays dans différents secteurs de l’économie. Cela fait notre fierté et notre joie ce matin.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Permettez-moi de vous présenter quelques fruits du travail passionné réalisé par World Vision, durant ces 40 dernières années que nous célébrons en ce moment :
Au cours de 40 ans, nos activités ont couvert plusieurs secteurs dont le parrainage, l’éducation, la santé et nutrition, la sécurité alimentaire et moyens de subsistance, l’eau, hygiène et assainissement, le plaidoyer ainsi que le secours d’urgence. Sur le plan du développement communautaire, World Vision RDC a travaillé en étroite collaboration avec les communautés de 13 provinces du pays pour renforcer leurs capacités et promouvoir un développement holistique.
Nous avons mené et menons encore des opérations de secours d’urgence dans les provinces de Nord Kivu, Sud Kivu, Nord Ubangui, Sud Ubangui ainsi que dans le grand Kasaï, en fournissant un soutien de première ligne à des millions d’enfants, des familles et des communautés touchés par des catastrophes naturelles ou des conflits.
En 40 ans, nous avons conduit et mis en œuvre 838 projets avec l’appui de nos partenaires – et cela nous a permis d’assister plus de 8.140.720 personnes vulnérables dont 2.644.360 dans les programmes de développement, 5.496.360 dans les programmes humanitaires et de secours d’urgence, et plus de 1.546.737 enfants, en contribuant à l’amélioration de leurs conditions de vie.
Sur le plan financier, depuis 1984, World Vision International et ses partenaires ont mobilisé 1,2 milliard de dollars US pour la mise en œuvre des projets de développement holistique et de secours d’urgence multisectoriel en faveur des centaines de milliers d’enfants et des jeunes en RD Congo.
Tout au long de 40 ans, en collaboration avec nos partenaires et donateurs, nous avons fait plusieurs réalisations majeures. Nous citons, à titre illustratif :
Nous avons parrainé de plus de 000 enfants. Ces enfants ont été bénéficiaires d’une éducation complémentaire qui leur a permis de développer l’estime en soi, d’avoir de la vision et des compétences pour devenir des adultes accomplis, capables de se prendre en charge, de servir leurs familles, leurs communautés et de maintenir leur bien-être physique et émotionnel.
Nous avons amélioré de façon significative l’accès des communautés à l’eau potable et à l’assainissement par la mise en place d’infrastructure appropriés. Nous avons construit et équipé 540 forages, 640 sources d’eau et 155 systèmes d’eau gravitaire. Nous avons également construit 4.300 latrines dans les écoles et structures de santé ;
Nous avons construit et équipé 989 salles de classes conformes aux exigences et normes des constructions scolaires et nous avons formés plus de 000 enseignants, directeurs et inspecteurs ;
Nous avons construit et équipés plus de 60 structures de santé (précisément hôpitaux, centres hospitaliers, centres de santé et centres nutritionnels ;
Nous avons appuyé l’organisation et le renforcement des capacités du parlement des enfants comprenant un effectif de plus de 400 membres pour la vulgarisation, la promotion et la défense des droits des enfants – par les enfants eux- mêmes ;
Nous avons appuyé l’organisation et l’autonomisation des ménages vulnérables pour améliorer la production agro-pastorale,
Nous avons appuyé la création de plus de 000 groupes d’épargne, nous avons facilité l’accès au crédit et la création de plus de 4.000 emplois
Sur le plan de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes, les initiatives de renforcement des capacités des jeunes en matière d’emplois et d’entrepreneuriat ont été entreprises. Des milliers de jeunes ont trouvé des emplois, d’autres ont créé leurs propres entreprises, contribuant ainsi à leur autonomisation et à la croissance économique de leurs communautés
A l’issu de 40 ans, il est pratiquement impossible de détailler fidèlement toutes les réalisations à travers une allocution.
La vidéo qui sera projetée et la visite de nos stands thématiques tout a l’heure donnera l’occasion à nos experts des différents domaines d’interventions d’illustrer davantage l’impact de nos réalisations et de nos actions sur la vie des enfants et des familles et répondre à vos préoccupations et questions éventuelles.
Mesdames, Messieurs
Chers partenaires,
Honorables invités
En ce qui concerne la Campagne « Assez » pour éradiquer la faim et la malnutrition infantile, nos enfants s’exprimeront eux-mêmes sur l’état des lieux et partageront le cri de leur coeur.
A World Vision, éradiquer la faim et la malnutrition infantile fait partie de notre champ de bataille. Cette année 2024, nous avons mis en œuvre des programmes de cantines scolaires avec nos partenaires au Sud Kivu et Kasaï. Nous avons distribué des vivres aux écoles (céréales, légumes secs, huiles végétales, sel) pour les repas scolaires et soutenus la création de jardins scolaires afin de produire des légumes locaux disponibles pour compléter les repas fournis. Le projet a réussi à atteindre 80 772 enfants. Nous avons pu faire une distribution de 1 988 tonnes de vivres.
En réponse à la crise alimentaire globale, de 2021 à 2023, nous avons atteint 2 995 074 personnes (dont 1527487 enfants) par projets d’alimentation/moyens de subsistance, d’eau, d’assainissement et d’hygiène, de distribution de vivres et de transferts monétaires.
La campagne « ASSEZ » a pour objectif de mobiliser encore plus d’acteurs autour de la question et aussi de mobiliser encore plus de ressources pour mettre fin à cette crise dont l’ampleur nationale est stupéfiante avec plus d’un (1) million d’enfants (41,8 %) de moins de 5 ans touchés par le retard de croissance, un taux supérieur à la moyenne de la région africaine (30,7 %). Je salue ici, l’engagement du gouvernement sur cette question et sur les cantines scolaires . Nous devons nous serrer les coudes et agir immédiatement. Le défi de la faim et la malnutrition des enfants n’est pas au dela de nos capacités. Nous avons Assez pour mettre fin à cette crise. – Nous croyons qu'avec ASSEZ des aliments nutritifs, ASSEZ de financements, ASSEZ de volonté politique, ASSEZ de gens comme toi et moi, nous avons ASSEZ pour mettre fin à la faim et à la malnutrition chez les enfants. Et nous croyons qu’Aucun enfant ne souffrira de la faim si nous agissons ASSEZ !
Ensemble nous pouvons bâtir un avenir sans faim pour les enfants en RDC.
World Vision est plus que jamais engagé dans ce combat.
Mesdames et Messieurs,
Chers partenaires
Honorables invités
Je ne saurais clore mon allocution sans m’acquitter de l’agréable devoir de remercier tous ceux qui nous ont prêté main-forte d’une manière ou d’une autre, de près ou de loin, dans l’accomplissement de cette œuvre immense.
Je cite particulièrement :
Les autorités politico-administratives et les responsables des différents services de l’état ;
Les parrains et donateurs ;
Les représentants du Centre Global, les Bureaux de Soutien et le Bureau de la Région,
Les représentants du corps diplomatique et Consulaire en République Démocratique du Congo
Les Agences des Nations Unies et les institutions internationales,
Les représentants des églises et confessions religieuses
Les enfants et représentants des communautés bénéficiaires
Les partenaires de mise en œuvre des activités
Les partenaires du secteur privé
Tous les staffs de World Vision et Vision Fund qui sont les héros de cette journée (et que j’invite à se tenir debout).
Debout pour dire merci unanimement à Dieu, le partenaire invisible qui est au centre de notre travail, qui nous accompagne partout où nous allons et constitue le secret de notre réussite [ applaudissements].
Oui, avec Dieu et en collaboration avec chacune et chacun d’entre vous, nous entamons notre route vers le cinquantenaire de World Vision en République Démocratique du Congo. Nous réaffirmons notre engagement à poursuivre les actions de développement inclusif pour le bien-être des enfants et des familles.
Que vive World Vision,
Que vive la République Démocratique du Congo,
Pour l’amélioration des conditions de vie des enfants et leurs communautés.
Je vous remercie.
Mark Kelly, Responsable Régional de l’Afrique Australe
MOT DE CIRCONSTANCE DE SON EXCELLENCE Mme LA MINISTRE DU GENRE, FAMILLE ET ENFANT (MAREINE DE LA CAMPAGNE) A L’OCCASION DU LANCEMENT DE LA CAMPAGNE « ENOUGH » EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
(Kinshasa, Pullman Hôtel, 17 Septembre 2024)
Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement,
Honorables Sénateurs,
Honorables Députés Nationaux,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les membres du Corps Diplomatique,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organismes internationaux et régionaux,
Monsieur le Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa,
Monsieur le Bourgmestre de la Commune de la Gombe,
Mesdames et Messieurs les membres des organisations de la société civile
Chers enfants,
Distingués invités en vos titres et qualités respectifs,
C’est avec honneur et plaisir que je prends la parole à cette tribune, à l’occasion du Lancement de la Campagne « Assez » de lutte contre la faim et la malnutrition infantile qui se tient ce jour.
Je voudrais d’entrée de jeu, m’acquitter d’un agréable devoir, celui de rendre un vibrant hommage à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO qui, avec un sens élevé de patriotisme et des affaires publiques a doté le pays d’un Plan National Stratégique Multisectoriel de Nutrition (2023-2030).
Dans cet ordre d’idées, qu’il me soit permis de remercier Son Excellence Madame la Première Ministre, Judith SUMINWA TULUKA, Cheffe du Gouvernement, qui a inscrit parmi les axes prioritaires du Programme d’actions du Gouvernement (2024-2028) la mise en œuvre de ce plan en éliminant les poches d’insécurité alimentaire et nutritionnelle permanente ou transitoire.
La malnutrition infantile reste l’un des défis majeurs auxquels notre pays est confronté.
Selon la dernière Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples (MICS Palu, RDC 2017-2018), 41,8% d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique soit de 9,2 millions d’enfants de moins de 5 ans touchés. La prévalence du retard de croissance culmine à 52,4% parmi les ménages les plus pauvres. Six millions d’enfants de 6 à 23 mois (92%) ne bénéficient pas d’une alimentation adéquate en termes de diversité et fréquence, impactant leur état nutritionnel.
Je voudrais par la suite saluer l’initiative de cette Campagne de lutte contre la Faim et la malnutrition de World Vision International, qui nous offre un moment important de rencontre entre l’exigence de quantité alimentaire, l’obligation de qualité alimentaire et le désir de santé publique.
Il est vrai, qu’au regard des défis majeurs, la nutrition devient une question à la fois technique, sociale et politique.
Mesdames et Messieurs, Distingués invités,
L’analyse de ces statistiques révèle que la pertinence de la question nutritionnelle dans la problématique de la qualité alimentaire requiert l’implication de tous. (Gouvernement, sociétés civiles, partenaires techniques et financiers etc.)
La bataille contre la faim et la malnutrition nécessite des actions concrètes. Nous nous engageons, en tant que gouvernement, à renforcer les initiatives déjà en cours, mais aussi à en lancer de nouvelles, plus ciblées, plus inclusives. C’est ici pour moi l’occasion de féliciter et encourager tous les partenaires qui sont impliquer sur terrain à la base et qui luttent sans relâche contre ce fléau qui arrache des vies innocentes de nos enfants dont nous avons la responsabilité de protéger selon les ODD 1, 2 et 3. Car aucun enfant en République Démocratique du Congo ne devrait mourir ou souffrir de faim. Aucun.
Mesdames et Messieurs, Distingués invités,
La campagne « ASSEZ » est une opportunité d’amplifier la voix de nombreux enfants victimes de la malnutrition et invite le gouvernement de la République Démocratique du Congo et ses partenaires à faire de la malnutrition infantile une priorité nationale.
" La nutrition est essentielle à la santé et au développement de la République Démocratique du Congo, sans une population en bonne santé, nous ne pouvons pas construire un capital humain, et sans un capital humain, le développement reste hors de portée. La gratuité de la maternité est un exemple concret de notre engagement envers la santé publique et la nutrition, car elle élimine les obstacles qui entravent l'accès aux soins pendant la période de la grossesse et de la naissance.
Cette campagne est une opportunité de plaidoyer vigoureux pour mobiliser toutes les parties prenantes de tous les secteurs sensibles à la nutrition pour l'amélioration de la situation nutritionnelle des enfants en RDC, à travers une approche multisectorielle, inclusive et coordonnée de lutte contre les problèmes nutritionnels en RDC.
En tant que Marraine du lancement de cette campagne ,j’en appelle à la conscience collective pour mener des actions concrètes à la base, avec un chronogramme fixe réunissant nos efforts et notre engagements communs afin qu’horizon 2030 nous puissions réduire significativement ce fléau.
Nous disons Assez ! Aucun enfant ne souffrira de la faim et la malnutrition en République Démocratique du Congo si nous agissons tous Maintenant !
Je dis et je vous remercie pour votre attention !
Nous en avons assez !
Éliminons la faim des enfants.
Mettons fin à la malnutrition infantile dès maintenant !
Plaidoyer de tous les enfants de la République Démocratique du Congo
Excellence Madame la Ministre de genre, famille et enfant,
Excellence Monsieur le Ministre de la santé publique ici représenté,
Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, ministre l’agriculture et sécurité alimentaire ici représenté,
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames et messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales et nationales,
Mesdames et Messieurs les Représentants des agences du Système des Nations Unies,
Mesdames et Messieurs les Leaders des confessions religieuses,
Monsieur le Recteur de l’Université Protestante du Congo
Mesdames et Messieurs Directeurs des Programmes spécialisés du Gouvernement,
Mesdames, Messieurs, en vos titres et qualités,
C’est un honneur pour nous, représentants des enfants de la République Démocratique du Congo de participer au lancement de la Campagne ‘Assez pour lutter contre la malnutrition et la faim chez les enfants en République Démocratique du Congo.
Avec un mélange d’espoir et d'inquiétude, nous sommes ici aujourd'hui pour parler d'un sujet qui nous touche tous. Faim, malnutrition, des mots qui résonnent dans nos cœurs innocents, une douleur qui tonne, une réalité qui nous menace. Nous sommes les enfants, les éclats de l'éveil. Nous avons des rêves, mais aussi des cris.
Ecoutez ! Entendez notre appel !
La faim n'est pas qu'un simple mot, c'est une réalité qui ronge notre avenir. Dans nos communautés, l'insécurité alimentaire s'invite à nos tables, la malnutrition s'installe, menaçant ainsi notre santé, notre éducation et notre bienêtre. Chaque jour qui passe, nous sommes témoins de la souffrance de nos frères et sœurs, de nos ventres vides et de nos rêves étouffés. Comment pouvons-nous apprendre, grandir et nous épanouir lorsque notre estomac crie famine ? Nous avons besoin de nourriture, la bonne nutrition pour devenir des leaders de demain.
Mesdames et messieurs,
La RDC connaît l'une des plus grandes crises de la faim au monde. Les statistiques renseignent que 47,9% des enfants (de moins de 5 ans) souffrent de malnutrition chronique en RDC, selon le Programme Alimentaire Mondiale[1]. Elle est répandue dans les zones rurales que dans les zones urbaines avec bien plus de réalités que nous ne saurons tous les citer.
Le retard de croissance reste un problème majeur de santé publique en RDC. Toutes les provinces ont un seuil supérieur à 30%. Le taux de prévalence pour le pays étant de 41,8%, variant d'une province à l'autre. Il est causé cumulativement par une nutrition inadéquate, des carences en nutriments essentiels sur une période prolongée, une mauvaise hygiène, des infections répétées. En plus de retarder la croissance physique des enfants, la malnutrition chronique affecte notre développement cognitif et intellectuel, réduisant nos performances scolaires et notre productivité à l'âge adulte.
Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans en RDC pour la période de 5 ans est de 70 pour 1000. En d'autres termes, 7 enfants sur 100 meurent avant d'atteindre leur 5e anniversaire. Selon le milieu de résidence, ce taux est de 59 pour 1000 en milieu urbain contre 77 en milieu rural.
Par ailleurs, l'obésité est de plus en plus visible en RDC, avec un taux de prévalence de 3,8% variant d'une province à l'autre, atteignant jusqu’à 10,3%. Cas particulier de Lomami.
Les taux de surpoids en RDC sont respectivement de 13% et 33%. En ce qui concerne les adolescentes entre 10 à 19 ans et les femmes adultes.
Mesdames et Messieurs,
Les facteurs qui alimentent cette crise, cette situation tragique, sont nombreux et complexes. D’une part, les crises économiques persistantes ont contribué à une augmentation alarmante de la faim pour les communautés les plus vulnérables, en particulier les enfants et les familles dans des contextes humanitaires et fragiles. En effet, l'augmentation des prix des denrées alimentaires, des carburants et des principaux intrants agricoles tels que les engrais, à un moment où de nombreux pays parmi lesquels la RDC sont en proie au surendettement, rend l'accès à une nutrition adéquate de plus en plus difficile pour nos familles. Combien de fois avons-nous dû nous contenter d'un repas léger, ou même de rien du tout ? Nous voulons que vous sachiez que chaque augmentation de prix est une porte qui se ferme sur nos rêves d'un avenir meilleur.
D’autre part, les conflits prolongés à l’Est du Pays, les crises climatiques avec notamment leurs pluies irrégulières, leurs sècheresses dévastatrices et les inondations (au nombre desquelles on compte les inondations enregistrées le 4 Mai de l’an dernier, dans plusieurs localités d’un territoire de la province du Sud-Kivu ayant fait plus de 500 morts et 5000 disparus parmi lesquels les enfants), rendent la situation encore plus désespérée. Les récoltes sont perdues, et les terres qui nourrissent nos familles deviennent stériles. Nous avons besoin de votre forte implication pour protéger notre environnement, car c'est notre avenir qui est en jeu.
Mais ce n’est pas tout, nous avons également conscience que la lutte contre la faim et la malnutrition ne se limite pas qu'à l'alimentation, elle englobe des questions de santé, d'accès à l'eau potable, à l'assainissement et aux moyens de subsistance durables. Les enfants qui grandissent dans des conditions insalubres, sans accès à une eau propre, sont plus vulnérables à la maladie et à la malnutrition. Il s'agit d'une crise pour les enfants. Près de la moitié des personnes vivant une crise alimentaire sont des enfants. Ce sont les enfants qui souffrent plus de la malnutrition dans notre pays la RDC.
Nous aspirons à un environnement sain, où chaque enfant peut s'épanouir et vivre en sécurité. Il est inacceptable que des enfants continuent à souffrir de la faim et de la malnutrition. Chaque enfant mérite la nourriture dont il a besoin pour développer son corps et son esprit. Chaque enfant mérite d’avoir suffisamment de nourriture sur la table. Nous avons le droit de grandir en bonne santé, dans un environnement où la faim et la malnutrition ne sont pas une fatalité. Nous voulons des jardins, des récoltes en fête pour chaque enfant. Pour y arriver il faut une volonté politique et un financement suffisants, et des personnes comme vous présentes dans cette salle.
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales et nationales,
Mesdames et Messieurs ;
Nous en avons assez de cette situation, aidez-nous à bâtir un avenir où chaque enfant en RDC peut grandir en bonne santé, dans un environnement où la faim et la malnutrition ne sont pas une fatalité. Nous ne demandons pas des promesses en l'air, mais des actions concrètes, un soutien sincère. Nous vous appelons à agir avec détermination afin de lutter contre ce fléau, et nous recommandons :
Au Gouvernement:
Consulter régulièrement et systématiquement les enfants et intégrer leurs besoins et leurs points de vue sur la faim et la nutrition dans les dialogues et l'élaboration des politiques au niveau local, provincial et national.
Investir dans des interventions visant à promouvoir les bonnes pratiques agricoles, d’alimentation de complément dans les communautés les plus touchées, incluant l’allaitement maternel continu et un régime alimentaire minimal pour les nourrissons.
Revoir les prix des denrées sur le marché et les adaptés au panier de la ménagère.
Développer un plan de soutien à la mise en œuvre des repas scolaires et systématiser la fourniture des repas scolaires universels qui adhèrent aux directives nutritionnelles basées sur l'alimentation et donnant la priorité à l'approvisionnement local en nourriture dans la mesure du possible.
La malnutrition aiguë peut être évitée en améliorant l’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires de base pour les enfants et leurs familles particulièrement dans les zones de conflits ou parmi les communautés pauvres et déplacées.
Renforcer les programmes de vaccinations pour la rougeole de même que la supplémentation en Vitamine A ou en micronutriments.
Aux donateurs :
Fournir un financement pluriannuel et prévisible pour des programmes de repas scolaires inclusifs
Renforcer le dépistage nutritionnel, soutenir la capacité des établissements de santé et fournir un soutien à la réponse nutritionnelle dans les zones en alerte, principalement dans les zones classées en Urgence (Phase 4 de l’IPC IAA) ou avec de fortes proportions de populations en situation d’urgence (Phase 4 de l’IPC IAA).
A nous tous, ici réunis, sympathisant de la cause et du bien-être des enfants, chacun dans son domaine d’expertise, ensemble, faisons de la lutte contre la faim et la malnutrition une priorité. Ensemble, faisons résonner notre voix, pour qu'aucun enfant ne souffre jamais de faim. Transformons notre douleur en action.
*World Vision a célébré hier, mardi 17 septembre, son 40ème anniversaire de ses engagements en RD. Congo. C’était au cours d’une manifestation solennelle tenue au chapiteau du Pullman Grand Hôtel de Kinshasa. Depuis 1984, World Vision dont la vocation consistant à militer pour le bien-être de l’humanité, travaille d’arrache-pied en RD. Congo. Mais, cette fois-ci, pour réitérer sa détermination à poursuivre sa noble mission, cette célébration a été marquée par le lancement d’une vaste et ambitieuse campagne de lutte contre la faim et la malnutrition des enfants en RD. Congo dénommée : ‘’Assez’’. A cet effet, Léonnie Kandolo Omoyi, la Ministre du Genre, Famille et Enfant, a lancé les activités relatives à cette campagne devant une assistance constituée de nombreuses personnalités et représentants des organismes du système des Nations Unies en RD. Congo. L’occasion était propice pour Aline Napon, en sa qualité de Directrice-pays de World Vision, de lancer un vibrant plaidoyer pour l’éradication de l’insécurité alimentaire en RD. Congo.
« Depuis quarante ans, World Vision RDC s’efforce d’améliorer la qualité de vie en République Démocratique du Congo grâce à des programmes complets de santé et de nutrition à travers une sécurité alimentaire pour le bien-être des enfants. Mais, malgré le progrès réalisé sur terrain, cela n’a pas suffi pour répondre aux nombreuses attentes des enfants vulnérables à travers le pays », a-t-elle évoqué, en premier lieu, dans son mot de circonstance.
Selon elle, en effet, cela est dû à plusieurs variables notamment, les conflits, le changement climatique, le coût de la vie qui augmente de plus en plus, le panier de la ménagère qui est devenu un problème pour beaucoup de familles, et cetera. Raison pour laquelle, cette campagne est lancée en ce jour de fête et jour de joie pour dire ‘’Assez à la malnutrition des enfants dans le siècle présent, Assez à la mortalité infantile, Assez à cette crise alimentaire qui met en péril la vie d’un enfant sur deux en RD Congo’’. Malgré ce tableau peu reluisant, elle a avancé tout de même des progrès récoltés. Elle a, en outre, appelé au soutien de tous les partenaires financiers pour une bataille continue devant conduire à l’éradication effective des cas de malnutrition des enfants congolais.
« Nous avons mené 838 projets, comprenant 235 projets de développement, 294 projets Private Non-Sponsorship, et 309 projets financés par des subventions. Ces efforts ont permis d’impacter plus de 8,14 millions de bénéficiaires, avec 2,64 millions de personnes soutenue à travers des programmes de développement et 5,5 millions grâce à des initiatives humanitaires et de secours d’urgence. Pour ce qui est de la campagne ASSEZ pour éradiquer la faim et la malnutrition infantile, cela fait partie du champ de bataille de World Vision. Car, « cette année, des programmes des cantines scolaires ont été mis en place avec nos partenaires au Sud-Kivu et au Kasaï et nous avons distribué des vivres aux écoles et soutenu la création des jardins scolaires afin de produire des légumes locaux disponibles pour compléter le repas fourni. Ce projet a permis d’atteindre plus de quatre-vingt mille enfants », a déclaré Aline Mapon.
Pour sa part, Léonnie Kandolo, Ministre du Genre, Famille et Enfant, a salué cette initiative, en promettant ainsi de porter la voix de World Vision au niveau du Gouvernement pour un accompagnement stratégique, suivant la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Fondée en 1950 en Chine et en Corée par le Dr Bob Pierce, World Vision a élargi son champ d’action pour inclure le développement communautaire et l’aide humanitaire d’urgence. Cette organisation humanitaire vise à améliorer durablement la vie des enfants et des communautés en les aidant à exploiter leurs ressources locales pour réaliser des projets dans les domaines de la santé, de l’agriculture, de l’eau, de l’éducation et du développement des microentreprises.
Le parrainage d’enfants est au cœur de la mission de World Vision. Ainsi, depuis 1984, cette organisation chrétienne sans but lucratif, animée par une profonde foi chrétienne, s’efforce d’améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables en République Démocratique du Congo avec pour mission visant à répondre aux besoins des populations vulnérables et, plus particulièrement, des enfants victimes des catastrophes naturelles, des conflits et de la pauvreté.
Le chemin parcouru aura été long. Finalement, c'est hier, mardi 17 septembre 2024, que l'Union nationale de la presse du Congo a démarré son 10ème Congrès ordinaire, placé sous le signe de la renaissance. Les travaux de cette session, financés par le Gouvernement, se tiennent au Centre catholique Nganda, situé à quelques encablures de la station Macampagne, dans la commune de Kintambo.
C'est le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, qui en a donné le go en présence de plus de deux cents congressistes issus de Kinshasa et des autres provinces du pays. Dans son allocution, le Porte-parole du Gouvernement a appelé à des échanges enrichissants, solides et constructifs, dont les fruits devront aider à marquer, de façon remarquable, le changement tant attendu dans le secteur de la presse en RD. Congo. Il a réitéré la ferme volonté du Président de la République, Félix Tshisekedi, qui tient à remettre sur l’orbite l’exercice de la profession journalistique, durant son passage au summum de l’Etat, pour forger un quatrième pouvoir jouant pleinement son rôle dans la marche vers le développement.
‘’Le journaliste, c’est le phare, la lumière d’une société. « Monsieur le journaliste », c’est comme ça que jeune, j’entendais être désigné « le journaliste ». Ce titre illustrait, avec respect et considération, le travail indispensable et crucial que joue les journalistes dans l’encadrement de l’opinion. À l’époque tout ce que les gens savaient, ils ne le savaient que parce que les journalistes le disaient. Aujourd’hui, vous êtes concurrencés grâce à l’évolution technologique par tout le monde. Même alors aucun de vos concurrents ne peut vous remplacer dans votre rôle à la fois d’éclaireur et de rempart de la société face à l’émergence des fake news qui inondent nos téléphones », a démontré le Ministre Patrick Muyaya, avant de compléter son élan par une recommandation majeure à l’endroit des séminaristes.
‘’Dans vos réflexions, tenez aussi compte du besoin du pays de faire face aux défis de plusieurs autres notamment l’agression dans l’Est de notre pays et la nécessité de construire, d’améliorer l’image de marque de la République Démocratique du Congo. Il est tout aussi important de tenir compte du besoin de nous rassurer de ce qu’offre le contenu de nos médias que nous devons impérativement concilier avec notre exigence d’éduquer nos enfants, de les informer et de les orienter vers ce qui contribuera à faire avancer notre pays’’. Ce n’est pas tout. Patrick Muyaya a également exprimé le soutien du Gouvernement de la République qui, sous l’impulsion de la première Ministre Judith Suminwa Tuluka, voudrait booster l’émergence d’une presse véritablement libre en RDC.
‘’Au nom du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, je voudrais vous réitérer notre disponibilité à contribuer à l’émergence d’une presse libre et forte. Notre engagement à cheminer avec vous jusqu’ici est une preuve éloquente de notre détermination. Vous êtes le quatrième pouvoir, le poumon de notre démocratie. Il est essentiel pour vous de ne jamais l’oublier’’, a-t-il insisté. L’occasion était de même indiqué pour un appel à l’inclusivité, à la rigueur, à la convivialité et à l’unité pour un travail de qualité.
‘’Lors d’un échange en marge du lancement des travaux préparatoires de ce Congrès, je vous avais recommandé, tout en respectant votre liberté et votre indépendance, l’unité, l’inclusivité, la convivialité et la rigueur dans tout ce qui sera fait. Sans vouloir revenir ni m’immiscer dans vos affaires, je vous suggère de prendre en compte les faiblesses constatées présentement et par les passées dans l’organisation et le fonctionnement de l’Union afin d’en tirer les leçons et de les corriger définitivement aujourd’hui. Cela garantirait des lendemains meilleurs pour ce corps de métiers appelé à retrouver ses lettres de noblesse en jouant véritablement son rôle de 4ème Pouvoir au sein de notre société’’, a souligné le Ministre Muyaya.
Juste après le lancement, les travaux du Congrès se sont poursuivis sous la houlette du comité sortant de l’UNPC, dirigé par Modeste Shabani. Il a été question pour ce premier jour, de valider les mandats de différents congressistes avant l’étape des échanges en commissions. Ce congrès devra déboucher sur l’élection d’un bureau définitif qui aura la lourde responsabilité de continuer la bataille du changement de narratif dans la corporation des journalistes. Le Professeur Malembe, Stéphane Kitutu, Kibambi Shintwa, pour ne citer qu’eux, ont apporté leur sagesse au premier jour du Congrès. A la demande de Modeste Shabani, ils ont tous pris la parole et ont appelé à sauver l’avenir de la profession. C’était un moment unique au Centre Nganda…
Au regard de nombreuses épidémies et des crises sanitaires récurrentes au pays, le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) s’engage à apporter sa contribution dans le secteur de la santé. L’ayant déjà fait, le FPI entrevoit d’autres financements au profit des firmes pharmaceutiques évoluant au pays. Car, les soins de santé nécessitent des médicaments de qualités.
C’est dans cette optique que le FPI a reçu les demandes de financement des deux projets soutenus par des partenaires extérieurs. Ces projets sont respectivement portés par les sociétés FUMU Sarl et BENELUX AFRO CENTER « BAC-RDC».
Vu la place qu’occupe la santé dans les six engagements du Président de la République Félix Tshisekedi, le Directeur Général du FPI Bertin Mudimu s’est rendu cette semaine en France et en Allemagne. Il s’agit d’une mission de prospection et de vérification afin de s'assurer des accords signés entre les fournisseurs et les sociétés susmentionnées avant toute intervention financière du FPI.
Le Directeur Général Bertin Mudimu a visité les installations des fournisseurs et les équipements produits.
En France, précisément à Agen, la délégation du FPI a visité les installations de IPM TECHNOLOGIES, filiale de la société MPI Internationale du Groupe LV Pharma, spécialisée dans les solutions modulaires pour l’industrie pharmaceutique et les centres de santé.
En Allemagne, à Sulzbach-Laufen, le Directeur Général du FPI a inspecté le Groupe ROMMELAG, inventeur de la technologie Blow-Fill-Sea (BFS) et des systèmes de confinement flexible basés sur les plastiques pour le conditionnement fiable et durable des produits pharmaceutiques.
Focus sur le séjour à Agen en France dans les installations de IPM TECHNOLOGIES
Du13 au 14 septembre 2024, la délégation du FPI conduite par le Directeur Général Bertin Mudimu accompagné de la société Fumu Sarl, représentée par son promoteur LumemoTamusa Mfumukhey ont visité les installations modulaires et l’unité d’assemblage de IPM TECHNOLOGIES.
Le projet présenté par la société Fumu Sarl est consécutif à l’implantation des unités de production pharmaceutique en formes sèches et en solutés injectables ainsi que des unités des soins cardiologiques et dialyse à Kinshasa. Le projet vise également le transfert des technologies.
Le voyage du Directeur Général du FPI a permis d’avoir une idée claire des projets à financer. Le fournisseur IPM TECHNOLOGIES a, pour sa part, annoncé au FPI son ambition d’installer un centre de dialyse des 10 postes en faveur de son client (la société Fumu).
Quant à l’unité de production des solutés injectables, il s’agit d’un équipement moderne à haute cadence. Elle est équipée des technologies de pointe qui garantissent la production des solutés stériles et apyrogènes, conformes aux normes internationales d. Cette unité sera bientôt transférée en RDC. Le fournisseur IPM attend la validation par la société Fumu Sarl d’un plan d’exécution opérationnel.
Visite du Groupe ROMMELAG à Sulzbach-Laufen à Stuttgart
Le 16 septembre 2024, la délégation du FPI, accompagnée de la société Benelux Afro Center « Bac-RDC » représentée par son promoteur Phasi Ndudi ont visité les installations du Groupe Rommelag à Sulzbach-Laufen en Allemagne.
Il s’est agi pour le FPI de s’enquérir de la capacité opérationnelle du fournisseur, présenté par le promoteur du projet « BAC-RDC » qui, à travers son projet pharmaceutique, veut développer un véritable programme de production locale des solutés massifs dont les concentrés d'hémodialyse, les sérums glucosés et physiologiques de qualité.
Avec ce projet, la RDC ne pourra plus importer des produits essentiellement à base de l'eau. Ce projet est aussi une réponse aux attentes en molécules que la RDC ne produit pas encore ; pourtant, ils sont importants par leurs spécialités d'action. Afin de matérialiser son projet, BAC-RDC a porté son choix sur le géant Groupe germano-suisse « Rommelag » comme fournisseur et équipementier.
La visite des installations du Groupe Rommelag a été effectuée hors caméra pour « préserver les secrets technologiques ». Cette technologie déjà opérationnelle dans plusieurs pays africains, sera bientôt installée en RDC. La firme germano-suisse attend de son prospect (BAC-RDC), un business-plan pour mettre en place un partenariat gagnant-gagnant.
Les conclusions du Directeur Général du FPI
«En voulant accompagner ces projets qui sont encore en phase d’analyse et de criblage par nos services techniques, nous voulons nous inscrire dans le cadre de la Couverture Santé Universelle, prônée par le Président de la République Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le pays manque de postes des soins et de traitements pour la dialyse. Notre capacité de production locale des concentrés d'hémodialyse, des sérums glucosés et physiologiques de qualité demeure faible.
La réalité démontre aussi que ces produits pharmaceutiques sont indispensables dans le traitement des malades. Un autre problème est l’accès aux médicaments de qualité, un enjeu crucial pour la santé en RDC.
La disponibilité des médicaments de qualité est un casse-tête pour la majorité de la population. Nous avons l’intention de financer ces deux projets sanitaires et d’intérêt général après ce que nous avons vu à travers leurs partenaires et fournisseurs en France et en Allemagne. Cela dit, ensemble avec les promoteurs des deux projets, nous allons travailler afin de structurer les modalités de financement en suivant toutes les procédures et les textes légaux régissant le FPI ».
*Toujours préoccupé par le souci de promouvoir le bien-être des populations, World vision se prépare au lancement d’une vaste campagne dénommée ‘’Assez’’. Cette belle initiative entend contribuer, efficacement, à l’éradication de la malnutrition et de la famine en République démocratique du Congo.
Hier, lundi 16 septembre 2024, la Directrice-pays de cette grande organisation a, en effet, présenté le bien-fondé d’une telle démarche à Léonnie Kandolo, la Ministre du Genre, Famille et Enfant.
L’entretien a été très chaleureux, franc et convivial entre les deux personnalités.
La Ministre Léonnie Kandolo a profondément apprécié le pragmatisme de World vision, tout en promettant un soutien inébranlable au déroulement de la campagne dont les retombées devraient, normalement, permettre la mise en place d’une politique de qualité allant, par exemple, dans le sens de l’instauration effective des cantines scolaires sur l’ensemble du territoire de la RD. Congo.
Pendant cette période cruciale où les journalistes congolais s’apprêtent à restructurer les organes de base de leur corporation, le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (RAJEC) rend publique sa déclaration en rapport avec les travaux annoncés.
Ayant joué un rôle majeur dans l’organisation du précédent congrès tenu à Moanda (Kongo central) qui a vu Kasonga Tshilunde Boucar d’heureuse mémoire, être reconduit à la tête de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), le RAJEC n’a pas voulu baisser les bras aussitôt après qu’il a appris la mise en place du comité d’organisation du 10ème congrès.
Pour le RAJEC, le 10ème congrès qui intervient après la réalisation de plusieurs attentes des journalistes auprès des autorités politiques, notamment la tenue des états généraux de la communication et des médias et la promulgation, cette année, de la Loi sur la presse dite «La loi Muyaya», doit permettre aux journalistes de se remettre en cause face aux critiques négatives qu’ils subissent au quotidien dans la société.
Le RAJEC prend acte de la publication « tardive » de la liste des candidats aux différents postes aussi bien au niveau comité directeur que dans les commissions et encourage les candidats écartés d’introduire les recours.
Attaché aux valeurs républicaines, le RAJEC informe l’opinion tant nationale qu’internationale que les consultations qu’il a précédemment engagées auprès de différentes structures de la corporation, avaient pour but de permettre à l’Union d’avoir des dirigeants dignes et qui honorent la profession des journalistes.
Le RAJEC invite les journalistes à se mettre d’accord pour dégager un consensus en lieu et place d’entrevoir des démarches visant à décourager les efforts déjà mis en place.
Le RAJEC interpelle le comité organisateur à tenir compte de la qualité des participants plutôt que d’avoir un nombre pléthorique et improductif.
D’ores et déjà, le RAJEC, soucieux de promouvoir la cohésion et l’unité au sein de l’Union, salue la volonté du chef de l’État pour la matérialisation de sa promesse et la mobilisation du ministre de la Communication et médias pour la tenue du 10ème congrès des journalistes exerçant en République Démocratique du Congo.
Le RAJEC attend à l’issue de cette assemblée générale de la presse, la renaissance de véritables journalistes professionnels et des résolutions fermes contre les moutons noirs qui entrent facilement dans la bergerie. Aussi, il s'agit d'encourager des réformes qui vont également sanctionner positivement chaque année ceux de journalistes qui se distinguent par une production de qualité à travers la remise d’un prix.
Dans son intervention, à la Cité de l’Union africaine, vendredi dernier, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias a, en premier lieu, informé le Conseil de l'organisation du dixième Congrès ordinaire de l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), au Centre Catholique Nganda à Kinshasa du 17 au 19 septembre 2024.
Selon lui, ces assisses, qui réuniront plus de deux cent participants pour la plupart sociétaires de l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) venus de l’intérieur du pays, auront l’avantage, d'une part, d’opérer les réformes statutaires de l’Union, et d’autre part, de disposer d'un nouveau Comité directeur avec tous les organes statutaires. Cela permettra au Gouvernement d'avoir des interlocuteurs légitimes avec qui poursuivre le processus de salubrité médiatique et d'implémenter, dans les limites des prérogatives de chaque partie, des réformes liées à ce secteur vital pour notre vie démocratique.
Il a estimé qu’il est de bon droit que le réforme de l'Union Nationale de la Presse du Congo aille de pair avec l'avènement du texte portant Statut du journaliste œuvrant en République Démocratique du Congo dont l’avant-projet de texte requiert une réappropriation en vue de son examen dans les Commissions Interministérielles du Gouvernement. Lisez attentivement le compte rendu, tel que publié par le Porte-parole du Gouvernement, le Ministre Patrick Muyaya.
COMPTE RENDU DE LA TREIZIEME REUNION ORDINAIRE
DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 13 septembre 2024
Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, FélixAntoine TSHIESEKEDI TSHILOMBO, a présidé, à la Cité de l’Union Africaine, la treizième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 13 septembre 2024.
Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
I. Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ; II. Points d’information ;
III. Approbation d’un relevé des décisions du Conseil des Ministres ; IV. Examen et adoption d’un dossier V. Examen et adoption des textes.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat, a porté sur deux (02) points, à savoir :
1. De la tenue de réunion inter-institutionnelle
Dans le cadre de la mobilisation de toutes les Institutions de la République face aux défis auxquels le pays est confronté actuellement, le Président de la République est revenu sur la réunion inter-institutionnelle qu’il a convoquée et présidée, le jeudi 12 septembre 2024, à laquelle étaient conviés les Présidents de deux Chambres du Parlement, Madame la Première Ministre et le Président de la Cour Constitutionnelle/Président du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Cette réunion a permis de passer en revue d’importantes questions sur les plans : économique, judiciaire et juridique, politique, diplomatique, social et sécuritaire.
Sur le plan économique, il a souligné, entre autres, la nécessité pour les Institutions de fédérer leurs efforts en vue de procéder aux réformes essentielles susceptibles de transformer en profondeur l’économie afin d’assurer un développement durable et inclusif de notre pays.
Sur le plan judiciaire et juridique, après avoir fait un tour d’horizon sur les défis majeurs auxquels est confronté actuellement le secteur de la justice, il a souligné le besoin de renforcer l’Etat de droit et la sécurité juridique en insistant par exemple sur l’établissement d’un cadre juridique strict d’encadrement des saisies, sur la mise en place d’un système d’enregistrement foncier fiable et accessible à tous.
Sur le plan politique, il a été abordé des points cruciaux pour la consolidation de la démocratie et le bon fonctionnement des institutions qui doivent de manière constructive poser des bases d’un avenir stable et prospère pour le pays.
Sur le plan diplomatique, le renforcement des capacités opérationnelles de nos diplomates a été évoqué comme un élément catalyseur dans l’attraction des investisseurs, dans la communication de l’image du pays, la prospective stratégique au regard des grandes questions du monde ; ce qui permettra à la République Démocratique du Congo de renforcer son influence sur la scène internationale et de mieux défendre les intérêts de ses citoyens.
Sur le plan social, le Président de la République a insisté sur la préservation du pouvoir d’achat des ménages, surtout les plus vulnérables, la poursuite et la consolidation de la gratuité de l’enseignement de base. A cela s’ajoute la régulation des prix des produits de première nécessité, le soutien aux petites et moyennes entreprises, la promotion de l’agriculture familiale pour améliorer la sécurité alimentaire et augmenter les revenus des ménages ruraux.
Enfin sur le plan sécuritaire, il a été évoqué la nécessité d’avoir une approche globale et coordonnée pour faire face aux défis sécuritaires auxquels la République Démocratique du Congo est confrontée. Le renforcement des capacités de nos forces de défense et de sécurité demeure un atout majeur pour promouvoir la paix, la réconciliation et pour gagner la confiance des populations.
Madame la Première Ministre a été chargée de s’assurer de l’intégration des contributions des différents Présidents des Chambres Parlementaires et du
Président du Conseil Supérieur de la Magistrature à l’action du Gouvernement.
2. Du rappel du rôle des Bourgmestres, des Chefs des quartiers, des Chefs des rues, Chefs des localités et des responsables de Services de la population dans l’identification et la gestion des administrés
Le Président de la République a rappelé l’un des rôles majeurs que sont appelés à jouer, les animateurs des entités territoriales décentralisées et ceux des entités territoriales déconcentrées en ce qui concerne le recensement des logements ainsi que l’identification et/ou la gestion des mouvements migratoires de la population et des résidents dans leurs milieux de vie respectifs.
Eu égard aux prescrits de la Loi n° 08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la Libre administration des provinces, il a spécifiquement parlé des Bourgmestres, des Administrateurs des Territoires, des Chefs des secteurs et chefferies, des Chefs des quartiers, des Chefs des groupements et des Chefs des villages. Cette tâche s’étend même aux Chefs des rues pour mieux situer les résidents.
Dans le cadre de la territoriale et de l’état-civil, ces différents animateurs sont appelés à jouer un rôle déterminant dans l’encadrement de la population, en coopérant avec les services appropriés du Ministère de l’Intérieur et de la Justice, pour identifier correctement leurs administrés, en vue de contribuer à aider les services de la Police, des Migrations, de Défense et de Sécurité à veiller aux mouvements migratoires et au changement de résidence. Cela pour contribuer notamment à la prévention contre la criminalité ou toute autre forme de fléau qui s’installent illégalement sur notre territoire pour des activités de déstabilisation de l’ordre établi.
Ainsi que cela se passe dans tout Etat moderne, tout changement de résidence ou tout acte lié à l’état-civil, doit être signalé et enregistré auprès des autorités locales compétentes. Ces mesures ont un impact certain sur la tranquillité sociale et même sur la santé publique.
A cet effet, le Président de la République a engagé le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, le Ministre délégué près du Ministre de l’Urbanisme et Habitat en charge de la Politique de la Ville, en collaboration avec les Gouverneurs des Provinces, à instruire tous les services étatiques et les animateurs des entités territoriales décentralisées ou déconcentrées sous leurs compétences, de veiller scrupuleusement à l’application sans faille de ces mesures, conformément aux prescrits légaux et réglementaires.
Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget sera aussi associé pour traiter les questions liées à leur budget.
Le Président de la République attend un rapport de la mise en application de cette assignation endéans trois mois.
Intervention de la Première Ministre :
Dans la suite de la Communication du Président de la République, Chef de l’Etat, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement est revenue sur le processus des lettres de mission qu’elle a initié au début du mois d’août tel qu’elle l’avait annoncé au cours du Séminaire Gouvernemental du mois de juillet 2024.
Elle a indiqué qu’une séance d’information avait été organisée pour les Secrétaires Généraux et les Directeurs de cabinet. Cette séance a été suivie d’un Atelier de trois jours avec les Directeurs des Etudes et Planification en vue de l’élaboration des matrices des cadres des résultats. Cette première phase a été sanctionnée par la signature des lettres de mission après que les Ministères ont renvoyé le cadre des résultats approuvés et validés.
Il est prévu dans les prochains jours, le démarrage de la seconde phase de ce processus qui consistera à élaborer les Plans de Travail Opérationnels et des Feuilles de route.
Compte tenu de matières qui devraient être discutées, la Première Ministre a demandé aux membres du Gouvernement de faciliter la participation de leurs collaborateurs à ces activités.
Sur un autre chapitre, la Première Ministre a demandé aux membres du gouvernement concernés, à savoir : le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget ainsi que les Ministres des Finances et de l’Enseignement Supérieur et Universitaire de poursuivre le dialogue avec le Banc Syndical du sous-secteur de Enseignement Supérieur et Universitaire pour préparer une rentrée académique apaisée.
Cette discussion devra concerner, dans les jours qui viennent, les syndicats du secteur de la santé et d’autres secteurs du régime général de l’Administration Publique comprenant entre autres les militaires et les policiers.
Poursuivant sa communication, la Première Ministre a abordé la question relative aux avantages fiscaux et autres facilités accordés aux importateurs de produits de grande consommation et des mesures d’incitation en faveur de producteurs locaux. Ces questions ont été passées en revue lors de la réunion du Comité de Conjoncture Economique du jeudi 12 septembre 2024.
Elle a précisé que ces mesures devraient permettre l’augmentation de la production pour la couverture du marché local, l’augmentation de l’emploi dans les entreprises bénéficiaires desdites mesures ainsi que l’augmentation de recettes fiscales qui en découlent.
Le Comité de Conjoncture Economique avait donc recommandé à la Commission Economie, Finance et Reconstruction du Gouvernement d’assurer un suivi afin que les mesures d’allègements fiscaux accordées aux importateurs n’aient aucun impact négatif sur les biens de grande consommation et sur la production locale.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du Territoire National. Il a mentionné que l’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué par :
La satisfaction de l'opinion consécutive à la décision prise par le Président de la République d'élargir l'enquête sur la tentative d'évasion à la Prison Centrale de Makala, ce qui permettra de percer tous les mystères autour de cet évènement tragique ;
La satisfaction de la population du refus du Gouvernement de la République Démocratique du Congo de signer le mémorandum d'entente sur la coopération sécuritaire entre les Chefs de Police de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est et le Ministère Chinois de la Sécurité Publique ;
Le souhait des Kinois est de voir les Autorités accélérer les travaux de voirie et de drainage à l'approche de la saison des pluies, afin de prévenir les effets des inondations.
Dans le volet sécuritaire, il a présenté les points saillants y relatifs, essentiellement pour les parties Est et Ouest du pays. Par ailleurs, il a fait état, à Kinshasa, du meurtre de l’enfant MBOYO SOKI et de blessures de Malisa MBOMBO, tous élèves de 8ème, poignardés pour une raison non élucidée par leur camarade Ali MOHAMED, âgé de 13 ans, dans leur salle de classe de l'école Sévigné dans la Commune de Limete.
Les dossiers relatifs à la criminalité, au banditisme, aux sinistres, catastrophes et à la situation aux frontières ont également fait l’objet du rapport présenté au Conseil par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a présenté au Conseil la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national.
Il a indiqué que la situation opérationnelle et sécuritaire de la semaine qui s’achève est caractérisée essentiellement par les affrontements entre la coalition M23-AFC-RDF et les compatriotes, volontaires pour la défense de la patrie ; les opérations conjointes FARDC-UPDF contre les ADF ; ainsi que par l’extension dans la partie Nord-Ouest du pays (Equateur) du phénomène Mbororo, éleveurs peuls armés en provenance du Tchad, du Soudan du Sud et de la République Centrafricaine.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a aussi informé le Conseil de l’arrestation par les services de sécurité ougandais, dans le camp de réfugiés de Kiyagala, d’un cadre de la coalition M23-AFC-RDF répondant au nom de Baraka David Elonga accompagné de 38 jeunes garçons et filles Congolais en provenance de Djugu vers Bunia pour rejoindre le cadre d’entrainement de Bunagana.
Il a conclu son intervention en revenant sur les stratégies mises en œuvre pour renforcer les dispositifs opérationnels de nos forces de défense et de sécurité qui restent déterminées à absorber toute violence, restaurer la paix et la sécurité et rétablir l’autorité de l’Etat dans les zones concernées.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo
La Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a présenté la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo. Il s’est essentiellement appesanti sur la situation de Mpox et du Choléra dont les plans de riposte sont en cours de mise en œuvre.
Pour le Mpox, il a été mentionné que la recherche active de cas s’intensifie autant que le suivi des contacts, la surveillance aux points d’entrée et points de contrôle ainsi que la sensibilisation de la communauté.
A ce jour, notre pays a déjà réceptionné 265.000 doses de vaccins. Le processus d’acquisition de 3 millions de doses de vaccins pour enfants est suffisamment avancé auprès des japonais. 100.000 autres doses de vaccins sont attendues de la France. Ainsi, la campagne de vaccination contre le Mpox sera lancée du 02 au 11 octobre 2024 pour le premier passage.
Entre temps, 10 tonnes de fournitures médicales ont été aussi réceptionnées de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) par le Gouvernement pour garantir une prise en charge médicale adéquate, efficace et gratuite de tous les malades.
En ce qui concerne le Choléra, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a signalé que le cumul des cas est passé de 314 à 380 cas, amenant le taux de létalité à 0,5% contrairement à la semaine dernière qui était à 0,02%. Les actions menées et envisagées dans le cadre du plan de riposte ont été portées à la connaissance du Conseil, et ce dernier a pris acte de cette note d’information.
II.4. Situation générale des établissements pénitentiaires et Procès international contre le Rwanda
Prenant la parole au nom de son titulaire empêché, le Vice-Ministre de la Justice et Contentieux International a, dans un premier temps, présenté la situation générale des principaux établissements pénitentiaires de l’ensemble du pays.
Pour l’essentiel, l’état des lieux fait aboutit à la nécessité, d’une part, de réhabiliter la quasi-totalité des établissements pénitentiaires, et d’autre part, d’en construire d’autres afin non seulement d’assurer des meilleures conditions carcérales, mais aussi de désengorger ceux des établissements surpeuplés. Ce qui conforte le Gouvernement à poursuivre les efforts déployés dans ce sens.
Concernant particulièrement les dégâts causés à la Prison Centrale de Makala, le Gouvernement s’active à réhabiliter en urgence les pavillons endommagés, le bâtiment administratif, le Centre hospitalier et les dépôts de vivres ainsi que la tuyauterie d’eau et les câbles électriques.
Dans un second temps, le Vice-Ministre de la Justice et Contentieux International a informé le Conseil de l’audience prévue le 26 septembre 2024 dans l'affaire opposant la République Démocratique du Congo au Rwanda devant la Cour de Justice des Etats d'Afrique de l’Est. Cette audience résulte de la constatation de violation par le Rwanda, de l'acte instituant I’EAC, par la présence, sur le territoire Congolais, des militaires rwandais.
Cette affaire est le premier procès international contre le Rwanda à la suite des exactions graves et flagrantes qu'il commet en République Démocratique du Congo, et devrait, sans nul doute, inspirer les autres juridictions internationales saisies, notamment la Cour Pénale Internationale et la Cour Internationale de Justice, a conclu le Vice-Ministre de la Justice et Contentieux International.
Le Conseil a pris acte de ces deux Notes d’information.
II.5. Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
1° Projet de création de l’autorité de la rivière Luapula et du Lac Moero
La Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable a d’abord rappelé que la République Démocratique du Congo et la Zambie ont en commun une frontière naturelle constituée par la rivière Luapula qui a sa source en Zambie et le lac Moero qui coule vers le Lualaba par la rivière Luvua dans le Haut-Katanga.
Cette zone qui fait partie du sous-bassin versant de la rivière Luapula et lac Moero est victime depuis quelques années, des effets néfastes du changement climatique, notamment sur l'agriculture, la pêche, la navigation, l'élevage, l’approvisionnement en eau potable et l'électricité.
Ces impacts négatifs du changement climatique qui touchent tant la République Démocratique du Congo, par les deux provinces frontalières, le Haut Katanga et le Lualaba, que la République sœur de Zambie ont poussé les Ministres en charge de la gestion des Ressources en Eau de deux pays à réfléchir sur le processus de création de l’Autorité de la rivière Luapula et lac Moero pour soulager de manière durable les populations habitant ce sous bassin.
La gestion des ressources en eaux devient un enjeu mondial de souveraineté, mais aussi de coopération au service du développement et de la paix. De ce point de vue, la coopération envisagée vise notamment l'échange d'informations et des données ainsi que la gestion intégrée et durable des eaux transfrontalières, a martelé la Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable.
2° Processus d’adhésion de la RDC à la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux
Au sujet de cette deuxième note d’information, elle a indiqué que la République Démocratique du Congo est l’un des rares pays au monde qui dispose d'une immense potentialité en ressources en eau. Cela fait de lui un acteur incontournable dans le contexte actuel où l'eau est devenue une denrée rare, précieuse et stratégique pour l'impulsion d'un développement durable dans le monde. Cependant, seuls 26% de notre population ont accès à une eau potable et salubre.
C'est dans ce cadre que la Convention sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières et des lacs internationaux s'est engagée à soutenir les pays à renforcer les mesures prises sur le plan national, régional et international afin d'assurer la qualité, la quantité et l'utilisation durable des ressources en eaux transfrontières dans une perspective de la gestion intégrée des ressources en eaux communes.
En adhérant donc à la Convention sur l'Eau, notre pays pourra bénéficier de son accompagnement dans la protection de ses immenses ressources en eau, dans la mise en œuvre des différents accords et protocoles sur les eaux transfrontières avec ses voisins et aussi dans plusieurs autres aspects notamment, dans l'application effective de sa Loi relative à l'eau.
Le Conseil a pris acte de ces deux notes d’information.
II.6. Participation au Forum Economique RDC-Chine et au Forum sur la Coopération Afrique-Chine 2024
A ce sujet, le Ministre du Commerce Extérieur a rappelé que le forum économique RDC-Chine émanait de la volonté de deux Chefs d’Etat, leurs Excellences Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO de la République Démocratique du Congo et XI JINPING de la République Populaire de Chine, qui ont décidé conjointement, lors de la visite effectuée par notre Chef de l’Etat en Chine en mai 2023, d’élever les relations sino-congolaises au niveau d’une coopération globale et d’un partenariat stratégique mutuellement avantageux.
Le vœu tel qu’exprimé par les deux Chefs d’Etat étant de voir le niveau de coopération et d'échange connaître un accroissement, il a souligné qu'à ce stade, de gros efforts ont été fournis. En effet, les exportations de la Chine vers notre pays ont eu à progresser à un taux annuel moyen de 36,7%, passant de 1,06 milliard de dollars américains en 2017 à 5,06 milliards de dollars américains en 2022.
Pour l’année 2023, selon l’Administration Générale de Douanes de la République Populaire de Chine, les exportations de la Chine vers la République Démocratique du Congo ont été de 4.486.034.000 dollars américains contre des importations de la Chine en provenance de la République Démocratique du Congo de 18.754.332.000 dollars américains pour la même année, donnant, pour la République Démocratique du Congo, dans notre commerce avec la Chine, une balance commerciale positive de 14.268.298.000 dollars américains.
Pour terminer, le Ministre du Commerce Extérieur a salué la décision prise par le Président de la République et annoncée au cours du Conseil des Ministres Extraordinaire du lundi 09 septembre 2024, de la création d’une Task Force qui sera chargée de préparer le plan de la République Démocratique du Congo, notamment pour avoir accès aux 50 milliards de dollars américains annoncés par le Président chinois au cours du Forum sur la Coopération Afrique-Chine (FOCAC) 2024.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.7. Axes prioritaires du Ministère de l'Intégration Régionale
Le Ministre de l’Intégration Régionale est revenu sur les axes prioritaires de son Ministère pour la période allant jusqu’à juillet 2025. A ce sujet, il a passé en revue la coopération inter-Etats dans les nombreux secteurs de la vie publique en vue de la consolidation des relations bilatérales. Le point a été également été fait sur la coopération multilatérale visant les organisations sous-régionales et régionales qui relèvent de ses compétences.
Le Ministre de l’Intégration Régionale a présenté le tableau reprenant les échéances des Grandes Commissions Mixtes et sollicité l’accompagnement du Gouvernement pour permettre à notre pays de jouer son rôle et de tirer profit de sa coopération dans l’intérêt supérieur du peuple Congolais.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.8. Notes d’information relevant de la Communication et Médias
Le Ministre de la Communication et Médias a, en premier lieu, informé le Conseil de l'organisation du dixième Congrès ordinaire de l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), au Centre Catholique Nganda à Kinshasa du 17 au 19 septembre 2024.
Ces assisses, qui réuniront plus de deux cent participants pour la plupart sociétaires de l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) venus de l’intérieur du pays, auront l’avantage, d'une part, d’opérer les réformes statutaires de l’Union, et d’autre part, de disposer d'un nouveau Comité directeur avec tous les organes statutaires. Cela permettra au Gouvernement d'avoir des interlocuteurs légitimes avec qui poursuivre le processus de salubrité médiatique et d'implémenter, dans les limites des prérogatives de chaque partie, des réformes liées à ce secteur vital pour notre vie démocratique.
Il a estimé qu’il est de bon droit que le réforme de l'Union Nationale de la Presse du Congo aille de pair avec l'avènement du texte portant Statut du journaliste œuvrant en République Démocratique du Congo dont l’avant-projet de texte requiert une réappropriation en vue de son examen dans les Commissions Interministérielles du Gouvernement.
Faisant suite à l’instruction du Président de la République lors de la 135ème réunion du Conseil des Ministres, le Ministre de la Communication et Médias a, en second lieu, présenté leRapport circonstancié sur l'effectivité de la collecte de la Redevance audiovisuelle notamment par les télédistributeurs.
Il en ressort que sur neuf (09) actes prévus par la Loi n° 11/004 du 25 juin 2011 portant redevance sur les appareils récepteurs d'émissions audiovisuelles, seuls trois (03) actes connaissent une exécution faible contrairement à six (06) autres actes dont la perception n'est pas encore effective.
Après avoir présenté les faiblesses et les difficultés constatées, il a été convenu que cette question soit approfondie en vue de la soumettre comme dossier au Conseil des Ministres pour des décisions qui devront être de stricte application.
Il en est de même du rapport qu’il a présenté, en troisième lieu, sur la poursuite de l’opération de contrôle de conformité administrative et documentaire des Editeurs des Programmes audiovisuels en vue d’opérer la salubrité médiatique dans le secteur de la Télévision Numérique Terrestre (TNT).
Le même principe sera appliqué pour qu’au terme des discussions en Commissions gouvernementales, des mesures appropriées puissent être proposées en vue de procéder à la déconnection, des bouquets publics et privés, des Editeurs des Programmes qui ne seront pas en règle avec les textes légaux et règlementaires tant sur le plan administratif, technique qu’organisationnel. Cette action sera suivie par la connexion des éditeurs en ordre et par l’élargissement du contrôle de conformité à d’autres catégories de médias.
Le Conseil a pris acte de ces notes d’information.
II.9. Recommandations de la 7ème édition du Forum National des Ministres et Chefs de divisions provinciales en charge du Genre et de la 2ème édition du Forum des Organisations Féminines de la Société Civile
La Ministre du Genre, Famille et Enfant a présenté au Conseil le rapport sur la « 7ème édition du Forum des Ministres et Chefs de Divisions Provinciales en charge du Genre » sur les politiques et programmes de développement, les instruments juridiques internationaux et régionaux dont les travaux ont eu lieu, du 02 au 04 septembre 2024 à Matadi, et ont connu la participation de toutes les provinces à l'exception de la province de la Tshuapa.
Elle a ensuite évoqué le rapport de la « Deuxième édition du forum des Organisations Féminines de la Société Civile (OFSC) » qui s'est déroulée du 05 au 07 septembre 2024 dans la même ville et a réuni autour d'une même table de discussions les représentants des structures féminines de toutes les provinces du pays avec une participation assez importante des provinces de Kinshasa et du Kongo Central.
La Ministre du Genre, Famille et Enfant a fait l’économie des recommandations formulées et adoptées par les participants au terme de ces assises.
Avant de clore son intervention, la Ministre du Genre, Famille et Enfant a informé le Conseil qu’elle a procédé récemment au lancement des travaux de construction des Orphelinats, Papa Simon KIMBANGU à Nkamba dans la province du Kongo Central.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION DE DEUX RELEVES DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé deux relevés de décisions prises respectivement lors de la 12ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 06 septembre 2024 et de la première réunion extraordinaire du Conseil des Ministres du lundi 09 septembre 2024.
IV. EXAMEN ET ADOPTION D’UN DOSSIER
IV.1. Etat de lieux, perspectives, mesures urgentes et nécessité de construction des centres dans le secteur de la Formation Professionnelle
Le Ministre de la Formation Professionnelle et Métiers a indiqué que l’état des lieux de son secteur révèle autant de faiblesses mettant en exergue la complaisance dans l'agrément, la non-viabilité d’un grand nombre des centres dont la plus part sont fictifs. Ce qui entraine la non-maîtrise de l'effectif réel de formateurs, de leur profil et de leur statut. Cela impacte négativement la qualité de la formation professionnelle.
Parlant de mesures urgentes, il a évoqué : (i) le renforcement des conditions d'obtention d'agrément ; (ii) l’institution d'une Commission d'agrément composée des délégués de la Présidence, de la Primature, du Ministère de l'Intérieur, du Ministère de la Justice et des Services du Ministère de la Formation Professionnelle ; (iii) l’institution d'une mission de contrôle des effectifs des formateurs déclarés ; et, (iv) le déploiement sur terrain des équipes d'enquête de viabilité des centres dont le rapport pourra aboutir à l'accompagnement, au retrait momentané de l'agrément ou la fermeture.
Le Ministre de la Formation Professionnelle est aussi revenu sur les actions qu’envisage de mener son Ministère dont certaines sont déjà en cours notamment l’élaboration d’une politique nationale de formation professionnelle et d’un programme national de formation professionnelle tenant compte des filières porteuses embrassant les besoins prioritaires des différents secteurs de la vie économique nationale.
Il s’emploie également à susciter davantage l’intérêt à la formation professionnelle auprès de toutes les couches sociales par l’instauration d’une Foire de la formation professionnelle.
Le Ministre de la Formation Professionnelle a aussi rassuré de la reprise en main, par le Gouvernement, de ses prérogatives d'organisateur et de régulateur de l'éducation en général et spécifiquement de la Formation Professionnelle. Cette démarche vise également à pallier le manque de certains outils organisationnels et règlementaires.
Par ailleurs, il a fait le point sur la mise en œuvre du Programme de construction des infrastructures modernes dédiées à la Formation Professionnelle. Les provinces de Kinshasa et du Haut-Katanga abriteront les Instituts pilotes. En plus du financement du Gouvernement, il est aussi envisagé l’option du recours au Partenariat Public-Privé.
Dans ce même ordre, le Ministre de la Formation Professionnelle a informé le Conseil de la nécessité d’achever la construction d’un grand centre moderne public de formation professionnelle, déjà réalisée à plus 80% dans la commune de Dilala à Kolwezi dans la province du Lualaba, qui pourra abriter plusieurs filières.
Après débats et délibérations, le Conseil des Ministre a adopté ce dossier.
V. EXAMEN ET ADOPTION DES TEXTES
V.1. Projet de Loi
Au nom du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, le ViceMinistre de la Justice et Contentieux International a présenté le Projet de Loi autorisant la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 24 septembre 2024.
Compte tenu de la rentrée parlementaire qui interviendra le 16 septembre prochain, et donc avant l'expiration de la période actuelle de l'état de siège, il a souligné que la prorogation envisagée ne saurait intervenir sans l'autorisation de l'organe législatif national.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté le Projet de Loi.
V.2. Projet d’Ordonnance-Loi
Le Ministre des Finances a fait l’économie du Projet d’Ordonnance-Loi autorisant la ratification de la Convention de crédit conclue le 24 novembre 2023 entre la République Démocratique du Congo et GEMCORP CAPITAL MANAGEMENT pour examen et approbation.
Il a indiqué qu’il s’agit d’une facilité de financement évaluée à 500 millions USD au titre de prêt dans le but d'apporter une solution durable aux besoins du Gouvernement, au titre d'achat des biens et services, notamment dans les domaines sécuritaire, alimentaire, médical, etc.
Le Ministre des Finances a précisé que ce projet d'Ordonnance-Loi fait suite à la Loi portant habilitation du Gouvernement adoptée le 15 juin 2024, laquelle autorise le Gouvernement de légiférer durant les vacances parlementaires de juin à septembre 2024, sur des matières spécifiques, au nombre desquelles figure la Convention précitée.
Après débats et délibérations, ce Projet d’Ordonnance-Loi a été adopté.
V.3. Projet de de Décret
La Ministre de Culture, Arts et Patrimoine a présenté au Conseil le Projet de Décret portant création, organisation et fonctionnement d'un Etablissement public dénommé : « Centre Culturel et Artistique des Pays de l'Afrique Centrale (CCAPAC) ».
Elle a expliqué qu’avec la fin des travaux de construction dudit Centre, grâce à la coopération sino-congolaise, et en perspective de l’inauguration de cet ouvrage, il est impérieux de doter ledit Centre d'un cadre juridique consacrant son organisation et son fonctionnement.
Cette création juridique permettra à ce Centre d’être un cadre privilégié de référence et surtout un espace de rencontre, d'échange, de réflexion, d'action et de création culturelle et artistique ouvert à tous les artistes et culturels des pays de l'Afrique Centrale dans la logique de la coopération fraternelle (Sud-Sud). lI sera également une plateforme nationale d'ouverture au dialogue culturel et artistique contribuant à renforcer l'image du Congo sur la scène mondiale et à promouvoir des valeurs telles que le respect mutuel et la coopération.
Après débats et délibérations, ce Projet de Décret a été adopté.
Avant de clôturer la Réunion du Conseil des Ministres de ce jour, le Président de la République, Chef de l’Etat a tenu à féliciter les Léopards Football de la République Démocratique du Congo pour leur double victoires successives contre la Guinée Equatoriale et l’Ethiopie dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe d’Afrique des Nations.
Commencée à 14h59’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 19h18’.
Patrick MUYAYA KATEMBWE
Ministre de la Communication et MédiasPorte-parole du Gouvernement