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Destruction du football congolais : Sabin Masini à la machine !

Son nom est sur toutes les lèvres des amoureux du football à la veille de la finale de la 58ème édition de la Coupe du Congo. Sabin Masini, membre du comité de normalisation de la fédération congolaise de football association. Connu pour sa proximité avec l’AS V.club de Kinshasa, ce dirigeant sportif fait parler de lui, mais en mal.

L’opinion s’interroge comment celui qui a bénéficié de l’ascension pour siéger au comité de l’équipe chargée de remettre sur les rails le football congolais, peut se comprendre au point de marcher aux antipodes des objectifs assignés à son comité, principalement celui de normaliser le football. Il est reproché à Sabin Masini de s’être personnellement investi pour obtenir la qualification de l’AS V.Club à la Coupe de la confédération africaine par des voies aussi bien illégales qu’immorales. La sale besogne du membre du CONOR de la FECOFA a été mise à nu par Christian Kitungwa, président du FC Tanganyika et gouverneur de la province éponyme. Le mécène sportif l’a dénoncé lors de son coup de gueule ayant suivi l’élimination de son équipe. Celui que la jeunesse du Tanganyika a surnommé Magufuli (en référence au défunt président humaniste tanzanien) a expliqué, non sans raison, comment le membre du CONOR précité a désigné verbalement les arbitres de son obédience, à moins de 30 minutes du coup d’envoi du match après avoir opéré trois changements auparavant, comme le prouve cet extrait de son point de presse : 

"Le FC Tanganyika n'est pas un mauvais perdant, mais n'accepte pas qu'on lui vole ce qui lui revient. Le football est et reste une école de loyauté et de fair play. Il marche avec des normes et des règlements qui, une fois biaisés par ceux qui sont supposés en assurer le respect, on dit bonjour à la jungle. Le FC Tanganyika vient d'être victime de cette jungle de la part de l'organisateur de la coupe du Congo, mieux de la part d'un influent membre du CONOR qui s'est brusquement souvenu de ses accointances avec un club présentant au titre pour l'imposer comme vainqueur de la 58ème édition de la coupe du Congo, parce que le FC Tanganyika fait peur. 

Pour ce faire, ce membre a tripatouillé la désignation des arbitres passant outre toutes les règles de l'art et imposer ses subis au vestiaire. En clair, le FC Tanganyika vient de jouer un match avec des officiels désignés verbalement. Ce membre-là, on l'a vu sillonner les bureaux après bureaux pour atteindre son objectif. Voilà comment ceux qui ont la charge de développer le football en République démocratique du Congo découragent les bonnes volontés. 

Nous avons accepté les injustices du départ en voyageant tour à tour pour Kindu puis à Kinshasa. Alors que les équipes que l'on protège sont restées tranquillement à domicile…Messieurs et mesdames de la presse, nous comptons sur vous pour dénoncer ce fossoyeur du football en République démocratique du Congo. La chose pour laquelle nous devons avoir peur, c'est la peur et le FC Tanganyika n'en a pas eu”. 

Pour certains observateurs qui pensent de la même manière que le président du FC Tanganyika, le match de la finale de la 58ème édition de la coupe du Congo ne sera qu’une simple formalité. Ils préviennent une complaisance qui participera au sacré de l'équipe protégée de Sabin Masini (V.club) si bien que le président de Céleste FC est membre du comité de la formation programmée pour gagner cette édition.

MM/CP

Destruction du football congolais : Sabin Masini à la machine !
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Le Nouvel Ordre Mondial oblige l’Afrique à penser différemment son rapport à la mondialisation

(Chronique de Christian Gambotti)
Agrégé de l’Université – Président du Think tank Afrique & Partage –  Président du CERAD (Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Afrique de Demain) - Directeur général de l’Université de l’Atlantique (Abidjan) – Chroniqueur, essayiste, politologue. Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 
Vers un nécessaire rééquilibrage au profit de l’Afrique
 Je l’ai écrit très souvent, dans plusieurs de mes chroniques, l’Afrique a toujours porté le lourd fardeau de l’Histoire, ce qui l’a empêchée d’être elle-même : la colonisation l’a projetée hors de son identité ; les indépendances politiques se déroulent en pleine période la Guerre froide, ce qui l’oblige, dans un monde bipolaire, à choisir entre le camp du monde libre et celui du bloc soviétique ;  à la fin de la « Guerre froide », comme elle ne représente plus un enjeu idéologique, l’Afrique est oubliée, marginalisée, livrée à elle-même, victime d’un néocolonialisme qui ne dit pas son nom et des appétits d’une Chine qui s’empare du continent à bas bruit ; au XXIè siècle, parce qu’elle est devenue un formidable enjeu géoéconomique, géopolitique et géostratégique, l’Afrique est courtisée par la planète entière.
Entretemps, le monde est devenu multipolaire, la mondialisation s’est fragmentée, des grandes zones géographiques se livrent des guerres d’influence et des guerres économiques d’une violence inouïe.  Quelles sont ces grandes zones ? Pour simplifier, on distinguera les zones suivantes : le monde chinois, américain, européen, russe, turc, musulman, indien, brésilien, etc. Chacun de ces mondes regarde avec convoitise les richesses naturelles de l’Afrique. Entretemps, une autre segmentation du monde, qui met en scène l’affrontement entre le « Sud global » et l’« Occident collectif », se construit, entraînant sur l’Afrique de nouvelles pressions économiques, politiques et géopolitiques. Symbole de cette nouvelle segmentation du monde, deux événements se déroulent au même moment : d’un côté, tournant le dos à l’Occident, le Forum de Saint-Pétersbourg, sorte de « Davos russe » qui s’est achevé le 9 juin 2024, et, de l’autre, en Suisse, les 15 et 16 juin 2024, réunissant 90 pays, une conférence internationale sur la paix en relation avec la guerre russo-ukrainienne. La Russie n’est pas invitée à cette conférence sur la paix et la Chine a annoncé ne pas s’y rendre.
Face à un monde russe en rupture avec l’Occident et une conférence internationale pour la paix qui tourne le dos à Poutine, face à ses anciens et ses nouveaux « amis », l’Afrique, pour être elle-même, doit résister aux pressions de Moscou, Pékin, Washington, Paris, Ankara, Téhéran, etc., dès l’instant que ces pressions l’obligeraient à choisir un camp, retarderaient son développement, feraient reculer la démocratie et nieraient à chaque Etat le droit d’exercer sa pleine souveraineté pour décider de la trajectoire de son développement. Or, pour de multiples raisons largement documentées, de nombreux alliés sont, pour l’Afrique, des alliés encombrants, que ce soit Moscou, Pékin, Washington ou Paris. En même temps, tous ses alliés sont, pour elle, des alliés indispensables dans les nouvelles dynamiques des relations internationales.  Mais, rien n’est possible pour l’Afrique sans que ne s’opère, au profit du continent, un grand rééquilibrage économique et politique.
Le rééquilibrage économique
Le rééquilibrage économique est-il en train de se produire, lorsque la RDC renégocie avec la Chine le méga contrat minier signé par Kabila avec la Chine ? Lorsque les nouvelles autorités sénégalaises affirment que les contrats signés avec les grandes firmes internationales pour l’exploitation de la manne pétrolière sont négociés dans l’intérêt du pays et des populations ? Lorsque le Gabon accélère les nationalisations, afin de marquer le retour de la souveraineté du pays dans le secteur pétrolier, poumon de son économie ? Ce rééquilibrage économique ne doit pas être relatif, ce qui suppose que soient repensées toutes les formes d’aides et de financements destinées à l’Afrique. Les prêts, avec la succession des annulations et des restructurations de la dette africaine, ne constituent pas une réponse suffisante, dès l’instant que la croissance démographique, toujours exponentielle et vertigineuse sur le continent, annule les effets de la croissance économique, toujours insuffisante. La croissance démographique a, dans tous les domaines, un impact négatif sur la croissance économique, ce qui engage la responsabilité de la communauté internationale.
Le rééquilibrage politique
Il a toujours fallu, pour les Etats africains, qu’ils fassent preuve, selon les époques, d’une allégeance massive à un camp pour bénéficier de l’aide de leurs alliés. On a pu parler de la Françafrique, de la Chinafrique et, aujourd’hui, de la Russafrique. Isolée sur la scène internationale, la Russie veut faire de l’Afrique son soutien sur la scène diplomatique L’ex-groupe privé paramilitaire russe Wagner (1) qui, sous couvert d’une offre de sécurité aux pays et aux dirigeants qui font appel à lui, a permis à Poutine de s’emparer de l’Afrique. Mais, l’Afrique est loin de répondre aux attentes de Poutine et les dirigeants africains ne se déplacent pas en masse pour soutenir la Russie dans ses visées expansionnistes et néocolonialistes. Seuls les Etats sahéliens où se sont déroulés des putschs militaires font allégeance à Moscou. Il suffit d’écouter les discours du Capitaine Traoré, président de la transition au Burkina Faso, de Goïta au Mali et du général Tchiani au Niger pour s’en convaincre. Il existe, en Afrique, des sensibilités politiques différentes. Les dirigeants africains qui se sont rendus à Moscou ou qui répondent à une invitation pour participer au Sommet de Saint-Pétersbourg ne le font pas pour de simples raisons protocolaires. L’objectif de l’Afrique est de diversifier ses partenariats économiques et ses alliances politiques, afin d’en tirer des avantages. Mais, rares sont ceux qui veulent figurer sur une photo de famille poutinienne qui témoignerait d’une allégeance politique à Moscou. Dirigée par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui était accompagné par les présidents de la Zambie, des Comores, du Sénégal, ainsi que des représentants congolais, ougandais et égyptien, la délégation africaine qui a proposé un plan de paix pour mettre fin à la guerre en Ukraine s’est rendue au Sommet de Saint-Pétersbourg en 2023, après s’être rendue la veille à Kiev. Certes, Poutine, par pure politesse diplomatique, largement opportuniste et totalement hypocrite, a salué l’« approche équilibrée » des dirigeants Africains sur la guerre en Ukraine, sans accepter leur plan de paix.
Le rééquilibrage diplomatique
La présence des dirigeants africains à Kiev et à Moscou est une bonne chose, car elle montre que l’Afrique entend  participer de plus en plus à l’intense  ballet diplomatique des nouvelles relations internationales. Elle veut faire entendre sa voix de trois manières : de façon collective à travers l’Union africaine ; de façon souveraine pour chaque Etat ; de façon consensuelle dans les instances internationales. Sur la guerre en Ukraine, le Monde Diplomatique du 2 mars 2022 décomptait ainsi les votes lors de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant l’agression russe en Ukraine : la moitié des pays n’ayant pas soutenu le texte étaient africains (17 abstentions sur 35, un vote contre), 8 États du continent n’ont même pas pris part au vote en « inaugurant une pratique désormais bien installée d’absentéisme calculé » Commentaire du Monde diplomatique : « L’Afrique est à la fois la région la plus réticente à suivre le mouvement de condamnation et la plus divisée dans la réaction au conflit, 50 % environ de ses capitales seulement approuvant les textes soumis à leur appréciation».
J’entends dire, dans toutes les capitales du monde, « l’Afrique est notre avenir », ce qui n’est pas sans lien avec les richesses naturelles dont regorge le continent : matières premières brutes agricoles (cacao), minières (or, diamant, minerais critiques) ou fossiles (pétrole, gaz). Avant d’être l’avenir des autres, l’Afrique doit construire son propre avenir. Pour cela, il lui faut se réapproprier son sol et son sous-sol, en assurer la gestion et faire descendre les richesses produites jusqu’aux populations.
C’est exactement la feuille de route tracée par le Président de la République, Félix Tshisekedi, et que Mme la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, vient de présenter à la représentation parlementaire. Le programme du gouvernement a été très largement approuvé par l’Assemblée nationale, les députés adoptant par 397 voix sur 405 votants les orientations de la Première ministre. Selon le Président de l’assemblée nationale, Vital Kamerhe, « les richesses minières de la RDC suscitent l’avidité des puissances locales (Rwanda, Ouganda) et globales (Chine, Etats-Unis) (2). Il est urgent que la RDC se donne les moyens de résister aux pressions économiques, politiques et diplomatiques qui viennent de l’étranger. La représentation parlementaire votera les lois qui permettront à notre pays de se réapproprier ses richesses».
  • Wagner a exercé une forme de prédation sur des ressources et les richesses du continent (or, diamant, minerais).
  • La renégociation du méga-contrat « Ressources naturelles contre infrastructures » signé par Kabila entre la RDC et la Chine en 2008 est au cœur des discussions entre Kinshasa et Pékin. Très désavantagée par c et accord, la RDC souhaite en corriger les déséquilibres.
 
Le Nouvel Ordre Mondial oblige l’Afrique à penser différemment son rapport à la mondialisation
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47ème Lettre Sociale Congolaise : Le Vice-Premier Ministre en charge de la Fonction Publique de Jean Michel Sama Lukonde sera-t-il différent de celui de Judith Suminwa Tuluka ?

(Par Jean Joseph Ngandu Nkongolo, Anthropobibliologue, Expert en Anthropobibliologie du Travail, Formateur PsychoSocio-Professionnel et Chercheur à l’Observatoire Congolais du Travail)

« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.

Chères lectrices, chers lecteurs,

  1. « Le VPM Jean Pierre Lihau reconduit à la fonction publique. Les fonctionnaires disent merci à Fatshi » tel est le titre paru au quotidien congolais Africa News Série II, n°2398 du vendredi 31 mai 2024. Ce titre corrobore le propos d’un certain syndicaliste que j’ai suivi au journal parlé de Top Congo du samedi 25 mai 2024 de 6h du matin. Ce dernier exprimait son souhait de voir le Vice premier en charge de la Fonction Publique, modernisation de l’administration et innovation du service public et le Ministre d’Etat en charge du Budget sortants  être  reconduits  par  leur nomination au Gouvernent de la Première Ministre Suminwa Tuluka Judith dont la sortie était imminente. Ce syndicaliste affirmait que les Vice Premier Ministre et Ministre  d’Etat susmentionnés  avaient bien travaillé.
  2. Contrairement au syndicaliste qui n’énonçait pas de raisons pour soutenir la reconduction de ces deux membres du gouvernement Jean Michel Sama Lukonde, « les fonctionnaires » cités au quotidien africa news justifient leur joie par certains actes posés par le Vice Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration Publique et Innovation du Service Public. Ils ont cité notamment : la mise en place d’un cadre dénommé « Face à face avec le VPM » qui permettait au VPM en Charge de la Fonction Publique d’échanger publiquement avec les fonctionnaires chaque mercredi de 10heures à 13 heures, la valorisation de la retraite avec l’augmentation des frais de la pension, le dialogue social est son arme incontournable pour trouver des solutions dans les 75 administrations publiques que compte le pays, la mécanisation de plus de 150.000 fonctionnaires,…
  3. J’ai salué la matérialisation de la volonté du Président de la République d’honorer par la notification de la mise à la retraite et le paiement de sa pension à toutes celles et tous ceux qui ont rendu des loyaux services à l’Etat congolais. Car, pendant plusieurs décennies, le sort des agents de l’Etat qui étaient éligibles à la retraite était laissé à la décision  du maître temps qui décidait toujours en leur défaveur par leur mort.  Les salariés employés par l’Etat congolais à l’intérieur de la RDC attendent impatiemment expérimenter ce que leurs collègues de la capitale  ont expérimenté  dans certains  ministres quant à la retraite
  4. Cependant, les justifications données, par « les fonctionnaires » cités dans le quotidien africa news, pour la reconduction du Vice Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service Public sont  insuffisantes et moins nécessaires vu  les  objectifs assignés à la vice primature en charge de la fonction publique, modernisation de l’administration publique et innovation du service public.
  5. Production de la 47ème lettre sociale congolaise, qui relève de l’anthropologie de l’écriture ordinaire, c’est-à-dire, sur les faits vrais, vécus et évidents, vise le rétablissement de la vérité, car, Récade cité par Marie Soleil Frère(2000) montre qu’ « un peuple privé de la vérité a beaucoup de peine de recréer l’image de son passé et penser l’avenir à mesure de son pays ». Dans le contexte de la vice primature de la fonction publique, modernisation de l’administration publique et innovation du service public du gouvernement Jean Michel Sama Lukonde, le rétablissement de la vérité  passe par l’analyse bibliologique de  l’ordonnance n°21/012 du 12 avril 2O221 portant nomination des vice premiers ministres, des ministres d’Etat, des  ministres, des ministres délégués et des vice ministres de la République démocratique du Congo. Car, c’est cette ordonnance qui a introduit les nouveaux  concepts de Modernisation  de l’Administration Publique et d’Innovation du Service Public  à la traditionnelle Fonction Publique.
  6. Dès lors, il demeure fondé de préciser que l’introduction de ces deux nouveaux concepts a donc rendu possible l’existence de la jonction  stratégique  de trois composantes ministérielles qui ont constitué et constituent encore la vice primature de la fonction Publique, Modernisation de l’Administration et Innovation du Service Public pour la réforme de l’Administration publique. La réforme de l’Administration publique  est une condition nécessaire pour la réforme de l’Etat, car, Mwayila Tshiyembe (2002) montre qu’« il ne peut y avoir de réforme de l’Etat qui ne soit pas la réforme de l’administration ». L’administration est, pour  Tshiyembe, la colonne dorsale voire bras séculier de l’Etat au moyen duquel ce dernier (l’Etat) gouverne la société.
  7. En introduisant « la modernisation de l’administration publique et l’innovation du service public » à la tradition fonction publique, le Président de la République démocratique du Congo visait et vise encore à rénover la fonction publique en déclin. Ce déclin de la fonction publique a fait l’objet d’un livre de Theo Baruti Amisi intitulé  déclin de la fonction publique  en République démocratique du Congo : problème d’homme  paru en 2013.
  8. Ainsi donc, eu égard à la jonction stratégique de trois composantes ministérielles susmentionnées, l’on se rend vite compte que les justifications  des « fonctionnaires » cités dans le quotidien  africa news ne portent que sur la seule composante ministérielle  fonction publique. Il s’agit de la  fonction publique du  paiement des salaires aux agents sans contrepartie qui est le travail rendu. Malheureusement, les deux autres  composantes, à savoir la modernisation de l’administration publique et l’Innovation du Service Public  auraient été  laissées pour   
  9. Dès lors, au-delà de l’anthropobibliologie du travail, tout initié au « new public management » qui prend  au pied  de la lettre les  nouveaux  concepts de Modernisation  de l’Administration Publique et d’Innovation du Service Public introduits par  l’ordonnance n°21/012 du 12 avril 2O221, se rend  à l’évidence  que  la pensée et la volonté politiques  du Président de la République comme rationalités pour rénover la  fonction publique  auraient été en souffrance  dans toutes les 75 administrations publiques que compte le pays.
  10. Parlant de la modernisation de la Fonction Publique, Mwayila Tshiyembe montre que « le fonctionnaire et le service public offrent deux leviers essentiels pour gérer les affaires collectives des citoyens et des administrés ». Ainsi donc la Modernisation de l’Administration Publique comme nouveau concept adjoint à la traditionnelle Fonction Publique de la RDC avait et a encore pour finalité la rationalisation des actes et pratiques de tous les agents  œuvrant  dans la Fonction Publique.
  11. Il ne peut y avoir de modernisation de l’administration publique en RDC sans que l’écrit, l’élément clé de la bureaucratie, soit revalorisé  dans la fonction publique. Exaltant l’écrit voire  l’écriture pour l’Etat, Joseph Ki-zerbo (1969) montre que « l’écriture est un magnifique et formidable outil. Seule l’écriture permet la remise en place d’un appareil étatique  de grande envergure ».
  12. Alors que Marie Soleil Frère(2000) montre que « l’écriture  resterait donc un lieu de passage obligatoire pour les populations africaines désireuses de faire entendre leur voix », rares sont les congolais qui se sont adressés aux  Chefs politiques et administratifs  par écrit et qui ont eu  des réponses  de la part de ces  derniers à leurs préoccupations.  Les grands problèmes  des  citoyens  congolais  soumis  avec confiance et espoir à ces Chefs Politiques et Administratifs seraient  considérés comme la crasse et les services courriers  de ces chefs se seraient transformés en poubelles. Ceux des expéditeurs qui  prennent le risque de faire  « le suivi » comme  c’est  la mauvaise habitude  actuellement dans certains   cabinets politiques et les secrétariats généraux  de l’administration publique  sont  souvent  scandalisés  par  le manque  de classement  des courriers, le manque de traitement des courriers, mauvaise gestion de l’information documentaire, etc. 
  13. Si les expéditeurs qui sont par exemple à  Kinshasa  peuvent faire le suivi de leurs correspondances  adressées autorités centrales, que feront alors  les expéditeurs de l’intérieur  de la RDC qui s’adressent à ces  mêmes  autorités nationales ?  Au phénomène suivi  des  courriers  dans l’administration publique, il faut  rappeler  l’oralité secondaire (téléphone) qui semble gagner le terrain dans  ce secteur  avec toutes les conséquences que cela comporte. Le suivi est donc le rappel  à l’autorité  le travail qu’elle est censée faire et pour lequel elle est payée gracieusement par l’Etat congolais.
  14. Les rapports des missions de l’Inspection Générale des Finances des 27 avril 2023 et 4 mai 2024 sur l’audit du fichier de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat confirment qu’il n’y a pas eu d’éclosion managériale susceptible de promouvoir la modernisation de l’administration publique.
  15. Malheureusement, la tendance qui s’installe, aujourd’hui, à la fonction publique et au pays, est de considérer les méfaits  de la bureaucratie du mal absolu  rendus publics  par l’IGF comme des faits sans auteurs. C’est ça un problème d’homme énoncé par Baruti Amisi pour le déclin de la fonction publique.  Car, selon Amisi, « il y a crise à la fonction publique et tout le monde incrimine tout le monde ». Ces deux  rapports sur les conclusions de ses missions d’audit du fichier de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat rendent dubitable la mécanisation de plus de 150.000 fonctionnaires pompeusement évoquée  par « les  fonctionnaires » cités par le quotidien  Africa News.  N’y a –t-il pas d’acheteurs des matricules des vrais agents parmi ces 150.000 fonctionnaires  mécanisés ?  N’y a –t-il pas de fictifs parmi ces 150.000 fonctionnaires  mécanisés ? 
  16. Par ailleurs, tout projet politique ne peut être viable en RDC que si l’Etat crée un service public digne de son nom. Vu l’importance que revêt le service, le Président de la République démocratique du Congo, dans son discours du 20 janvier 2024 est revenu avec insistance sur l’efficace de service public. Pour Tshiyembe ci-haut cité, le service public doit être ancré dans la culture politique de progrès, de vérité et de justice. C’est ce service public qui fait alors  partie  de la mission  moderne  de l’Etat, à savoir le développement. Ainsi  pour réaliser  cette mission, l’Etat dispose des ressources humaines, financières, matérielles  et immatérielles. 
  17. C’est ici qu’il convient de préciser que les soins de santé entrent dans la droite ligne  des  services publics  que  l’Etat  doit assurer  à son peuple.  Dans cet ordre d’idées la convention « ELIKIA » signée, le 28 juillet 2022, par le Vice Premier, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration Publique  et Innovation du Service Public  et  l’Entreprise  LISUNGI  SA pour la prise en charge des soins de santé et frais funéraires des agents de carrière des services publics de l’Etat ainsi que leurs familles  n’a aucun sens du point de vue managérial. Comment l’Etat  congolais  qui a des ressources humaines constituée du personnel œuvrant au ministère de la santé publique, des ressources financières constituées  des salaires  qu’il paye à tout ce personnel du ministère de la santé publique, des ressources matérielles constituées des hôpitaux et appareillage diversifié  de santé, sur toute l’étendue  de la RDC, peut-il confier les soins des santé de son personnel à une entreprise privée ?    Avec la bonne gouvernance les frais à verser à l’entreprise privée  serviraient à l’amélioration  de la  qualité des services dans les différentes formations médicales de l’Etat, à la motivation du personnel de la santé pour s’occuper des congolais agents de l’Etat et non agents  de l’Etat.
  18. « Les fonctionnaires » cités au quotidien Africa news ont aussi évoqué le dialogue social comme étant l’arme incontournable qui était utilisée par la vice primature en de la fonction publique, modernisation de l’administration publique et innovation du service public pour trouver des solutions dans les 75 administrations publiques que compte le pays. Un dialogue social de qualité suppose la présence à la table de négociation des représentants des travailleurs tels que définis l’article 3 de  cette  convention n°135, d’’un côté, « des représentants syndicaux, à savoir des représentants nommés par des syndicats ou élus par les membres du syndicat » et, de l’autre, « des représentants élus, à savoir des représentants librement élus par les travailleurs  de l’entreprise, conformément aux dispositions de la législation nationale ou des  conventions collectives(…) ».. En République démocratique du Congo  le mandat syndical est de trois(3) ans pour les représentants des travailleurs tant des entreprises publiques que privées ainsi que des administrations publiques.
  19. Curieusement, parmi « les syndicalistes » qui ont participé au dialogue social à la vice primature  en charge de la fonction publique, modernisation de l’administration publique, il y en a  celles et ceux dont le mandat syndical a expiré depuis 2016, car, les élections syndicales ont été organisées en 2013 et  certains autres n’ont jamais reçu mandat des employés salariés des administrations publiques pour parler en leur nom. La  soit disant participation de  tous ces syndicalistes qui se seraient autoproclamés représentants des travailleurs au « dialogue social » dans les administrations publiques est donc une insulte à la démocratie sociale. 
  20. Cette confusion sur l’exercice du droit syndical à la fonction publique serait encouragée par une opinion qui serait mise en circulation à la fonction publique selon laquelle le ministère de la fonction publique aurait aussi pour attribution « Promotion et suivi des activités syndicales et autres organismes professionnels de la Fonction Publique ». Pourtant, l’Ordonnance n°20/17 du 27 mars 2020 fixant les attributions des ministères   confère,  en  son article 1er .B.17, au Ministère de la Fonction Publique entre autres attributions : « Suivi des relations avec des syndicats et organismes professionnels de la fonction publique ». Il y a donc une nette différence entre « suivre les relations avec les syndicats » et « promouvoir et suivre les actions syndicales». Si la vice primature en charge de la fonction publique promouvait et suivait les activités syndicales, elle contribuerait par son ingérence à l’affaiblissement du syndicalisme en RDC. 
  21. Car, l’abstention de tous actes d’ingérence des organisations des travailleurs ou d’employeurs des unes à l’égard des autres dans leur formation, leur fonctionnement et leur administration, telle qu’énoncée  par l’article 235 « Les  organisations  de travailleurs ou d’employeurs  doivent s’abstenir  de tous les actes d’ingérence des unes à l’égard des autres  dans leur formation, leur fonctionnement et leur administration » de la loi n°015 – 2002 du 16 octobre 2002  portant Code du Travail modifiée  et complétée par la loi n°16/010 du 15 juillet 2016, s’impose à tous les employeurs y compris l’Etat - employeur et à tous les syndicats des secteurs public et privé.
  22. Dans cette confusion bien orchestrée, les «  syndicalistes » agiraient soit par manipulation, soit par maffia syndicale à la fonction publique pour leurs intérêts personnels notamment le paiement des jetons de présence sans fondement légal ni scientifique. Le vice premier ministre en charge de la fonction publique , modernisation  de l’administration publique et innovation du service public de la  Première Ministre Suminwa Tuluka Judith devra donc se démarquer  de celui du Premier Ministre Jean Michel Sama Lukonde.
  23. J’ai fait ma part par cette coupe pleine.

Fait à Kinshasa, le 122 juin 2024

Jean Joseph Ngandu Nkongolo

Anthropobibliologue, Expert en Anthropobibliologie du Travail, Formateur PsychoSocio-Professionnel et Chercheur à l’Observatoire Congolais du Travail

E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 

Tél : +243 994 994 872

47ème Lettre Sociale Congolaise : Le Vice-Premier Ministre en charge de la Fonction Publique de Jean Michel Sama Lukonde sera-t-il différent de celui de Judith Suminwa Tuluka ?
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Usage d’illustrations faussement attribuées aux adeptes de Malanga Christian, Joseph Mukungubila : le Cabinet dénonce l’intox et met en garde !

 L’illustration dénoncée

 Sa Majesté le Prophète Mukungubila

Dans un Communiqué Officiel, le Cabinet du Prophète Joseph Mukungubila s’insurge contre l’usage d’une illustration photo, par la presse congolaise, identifiant les adeptes du Prophète, au lendemain des faits produits, le 30 décembre 2013, aux criminels portés par le Feu Christian Malanga à la suite de la tentative de coup d’Etat déroulée, le 19 mai dernier, au Palais de la Nation. Dans cette note signée par Mme Déborah Nkulu, le Cabinet interpelle la presse congolaise, tout en appelant au professionnalisme et à la responsabilité. 

Aussi, rappelle-t-elle que les faits remontant à plus de dix ans ne devaient nullement être confondus à une nouvelle  tentative de coup d’Etat.

Le Cabinet du Prophète Joseph Mukungubila met en garde contre toutes manœuvres visant à nuire à son image ainsi qu’à celle des siens.

En cas de récidive, il se réserve, par conséquent, le droit de recourir, aux instances compétentes pour engager des poursuites. 

Ci-dessous, l’intégralité du   communiqué signé ce lundi 10 juin 2024.

COMMUNIQUE DU 10 JUIN 2024

Dans ses revues de presse du 04 et 06 juin 2024, Radio Okapi a publié sur son site la photo des disciples de Sa Majesté le Prophète Joseph Mukungubila pour illustrer l’information qu’elle évoquait en annonçant le début du procès contre les auteurs présumés de la tentative du coup d’état manqué du 19 mai 2024 à Kinshasa. Tout en reconnaissant à Radio Okapi son droit d’informer le public, le cabinet de Sa Majesté Mukungubila tient à faire savoir à l’opinion nationale et internationale ce qui suit :

- Il s’insurge contre la manipulation de l’opinion par Radio Okapi qui consiste à illustrer une information par une photo qui n’a ni de près ni de loin un lien quelconque avec celle-ci ! Faut-il à ce sujet rappeler à la radio onusienne que le dossier du 30 décembre 2013 pour lequel les disciples de Joseph Mukungubila étaient jugés est totalement différent de celui du 19 mai de l’année en cours ? Si dans le deuxième cas, on a vu des hommes en armes investir le palais de la nation, dans le premier cas, les disciples et partisans de l’homme de Dieu ont spontanément manifesté leur colère à mains nues (de l’aveu même du ministre de la Défense de l’époque, Alexandre Luba Ntambo) après avoir appris avec effroi le massacre qui se déroulait depuis tôt le matin à Lubumbashi dans la résidence du Prophète Joseph Mukungubila.

- Est-ce Radio Okapi qui ignore l’existence de plusieurs rapports détaillés des ONG tant nationales qu’internationales notamment le rapport de la FIDH qui ont certifié sans ambiguïté aucune que le 30 décembre 2013, il n’y a pas eu tentative de coup d’état comme voulait le faire croire le gouvernement de l’époque mais que,  par contre,  c’était Sa Majesté le Prophète Mukungubila et ses disciples qui étaient victimes d’un régime sanguinaire dirigé par sieur Joseph Kabila ? Par ailleurs, cet organe de presse qui a toujours tenu à refléter son professionnalisme ignore-t-il que la justice sud-africaine a innocenté le Prophète dans ce dossier ?

- Faut-il enfin rappeler à Radio Okapi que le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, soucieux de rendre également justice à Sa Majesté le Prophète Joseph Mukungubila et à ses disciples emprisonnés depuis dix ans, a signé en date du 16 octobre 2023 une ordonnance présidentielle leur rendant leur liberté ? Comment interpréter dès lors l’acharnement de ce média large public qui se plaît à utiliser de façon intempestive et outrancière la vieille image du procès des adeptes de Mukungubila, procès qui n’est lié en rien au dossier Christian Malanga !

- Le Cabinet de Joseph Mukungubila dénonce énergiquement cette pratique tendancieuse de Radio Okapi qui n’honore pas le journalisme et l’invite à cesser d’user inopportunément de la photo des disciples de Mukungubila à tort et à travers dans un but inavoué et incompréhensible.

- Le Cabinet profite de l’occasion pour interpeller également toute la presse en générale, et la presse congolaise en particulier, en leur priant de faire preuve de professionnalisme à toutes épreuves, en ne diffusant que des informations exactes et vérifiées par toutes les sources concernées selon que l’exige la déontologie journalistique.

Il n’est plus acceptable qu’après plus de dix ans, de nombreux professionnels des médias continuent de publier de fausses informations sur les événements tragiques du 30 décembre 2013 en affirmant qu’il s’agissait d’une tentative de coup d'État alors qu’il n’en était rien.

Tout article qui paraîtrait ultérieurement et qui tendrait à rapprocher le dossier du 30 décembre à celui de la tentative de coup d’Etat du 19 mai 2024 serait considéré par le cabinet comme une manœuvre manifeste de nuire à l’image de Sa Majesté le Prophète Joseph Mukungubila et à celle des siens.

Pour le Cabinet de Sa Majesté le Prophète Joseph Mukungubila,

Mme Déborah Nkulu

 

Usage d’illustrations faussement attribuées aux adeptes de Malanga Christian, Joseph Mukungubila : le Cabinet dénonce l’intox et met en garde !
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Légende de la presse congolaise : Bruno Kasonga Ndunga Mule a tiré sa révérence en Belgique !

L’une des figures emblématiques de la presse congolaise de l’époque, Bruno Kasonga Ndunga Mule est mort en Belgique de suite d’une courte maladie.

Auteur d’expression française, résidant en Belgique depuis quelques décennies, Bruno s’en est allé et laisse derrière lui une panoplie d’œuvres médiatiques qui ne cesseront de parler en son nom.

BRUNO EST PARTI !

(ZADAIN)
C’est en pleine cérémonie d’enterrement, en Normandie en France, de Flos LUBOYA, un autre éminent membre de notre plateforme que nous parvient le triste message du décès de Bruno KASONGA NDUNGA MULE. Plus qu’un ami, Bruno était mon frère.

SHAKENA était le nom par lequel nous nous appelions. Nous avions le même goût du travail et partagions le plaisir d’un même métier, celui d’informer les autres. Aujourd’hui, c’est de lui qu’il est question d’informer. Quelle peine ! Quelle douleur ! d’annoncer de si tôt le départ d’un vaillant chevalier, celui de la plume s’entend. De Mbuji-Mayi à Kisangani, Bruno a fourbi ses armes au sein de la Rédaction du quotidien ELIMA comme journaliste avant d’en être le directeur régional. Il y a peint et plusieurs fois dépeint des situations dont seuls sont capables des chevronnés analystes de talent. De sa plume alerte, il a voyagé et a fait voyager ses lecteurs aux confins du monde.

Sa course se termine ce jour en Belgique où il a vécu ses quelques trente dernières années. Membre de LAUTREINFO depuis la création, Bruno était l’une d’excellentes plumes de notre plateforme. Depuis quelques temps ses interventions étaient devenues sporadiques. Des ennuis de santé sont passés par là. Mais plus fort est le message de ce jour qui nous arrache notre Bruno. La douleur est immense !

Pour autant, il n’a pas coupé les liens avec ce pays. Ses nombreuses publications, présentées sous forme d’articles de presse ou d’ouvrage personnel ou collectif traitent des situations prévalant en République Démocratique du Congo.

Ainé d’une famille de huit enfants, dont quatre filles et quatre garçons, il est né au Congo pendant l’époque coloniale, soit le 28 janvier 1952 à Luluabourg aujourd’hui Kananga au centre du pays, il se voyait prédestiné à devenir prêtre catholique sur orientation de ses parents. Cependant, son état de santé ne lui permit pas d’achever ses études secondaires au Petit-Séminaire de Lukelenge dans la banlieue nord de la ville de Mbuji-Mayi.
Il s’en ira les achever au Collège Saint-Thomas de Miabi.

Nous sommes en 1974. Pendant son parcours scolaire, il parviendra à se faire remarquer auprès de la direction de l’Institut en proposant d’éditer sur du papier stencil un magazine scolaire qui allait devenir le journal de l’établissement scolaire. Il ne manque pas d’y insérer des poèmes rédigés de sa plume en dehors des autres textes se rapportant aux activités scolaires.

La voie lui est pratiquement ouverte pour s’intéresser à cette profession à laquelle les études littéraires qu’il suit lui rendent bien. Ses parents ne pouvant pas lui payer les études supérieures à Lubumbashi ou Kinshasa, sièges des principales institutions Universitaires du pays à cette époque.

L’hebdomadaire local « Dimukayi » annonce un test pour recruter un journaliste-reporter. Il se présente et aussitôt retenu après avoir distingué lors de l’examen éliminatoire de dictée. Ce sera le point de départ d’une longue carrière qui le mènera jusqu’au sommet de la profession. Parallèlement, il décidera de suivre les cours du soir à l’Institut Supérieur Pédagogique de Mbuji-Mayi afin d’améliorer son niveau.

Un an plus tard, les réformes de la presse zaïroises avalent l’unique hebdomadaire du Kasaï-Oriental. Quelques mois plus tard, un nouvel hebdomadaire dénommé : « Le Kasayi » apparait. L’auteur y publie un bon nombre d’articles.

«Il se fait que le Bureau Régional du quotidien de Kinshasa recherche un journaliste. Après des tests, Je suis retenu et engagé comme journaliste-reporter. J’y presterais de 1979 à 1981 année où je suis élevé au rang de Directeur Régional pour ce que fut la plus vaste province du pays dans le Haut-Zaïre avec comme siège à Kisangani. J’y resterais de 1981 à 1990, année où je crée mon propre journal dénommé « Le Kiosque ».

Source : https://lintervieweur.cd/

*Texte retitré à La Pros.

 

 

Légende de la presse congolaise : Bruno Kasonga Ndunga Mule a tiré sa révérence en Belgique !
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AFFAIRE GRACE BILOLO : LA COUR CONSTITUTIONNELLE A OUTREPASSÉ SA COMPÉTENCE

Par Me Dieudonné NGALAMULUME MUPANGILA

Secrétaire National de l'Union de la Jeunesse de l'UDS (UJUDS) et Chercheur en droit public de l'Université de Kinshasa.

En vertu de la constitutionnalisation de la spécialisation de la fonction du juge et du dualisme juridictionnel aux articles 153, 154 et 157  et de la Constitution du 18 février 2006, chaque ordre juridictionnel a reçu des compétences matérielles de principe et spécifiques.

Cependant, il convient de préciser que les contentieux électoraux relèvent respectivement, de la compétence de la Cour constitutionnelle pour les élections présidentielle et législatives nationales (Président de la République, Députés nationaux et Sénateurs) d'une part, et des tribunaux administratifs et des Cours administratives d'Appel, d'autre part ce, en vertu de l'article 74 de la loi électorale et de la loi organique du 15 octobre 2013 sur la Cour constitutionnelle et de la loi organique du 15 octobre 2016 sur les juridictions de l'ordre administratif.

Il sied de rappeler que, le contentieux électoral est un contentieux administratif techniquement appelé de plein contentieux. Ainsi, le Conseil d'État conformément aux articles 155 de la Constitution et 86 de la loi organique sur les juridictions de l'ordre administratif, est le juge d'Appel des décisions rendues par les Cours administratives d'Appel. À ce titre, le Conseil d'État procède à la proclamation des résultats définitifs et à faire ce qu'aurait fait le premier juge (parce que la Cour administrative d'appel est une juridiction inférieure de l'ordre administratif et ce, selon le principe qui peut le plus peut le moins, ou faire l'évocation). En cette matière, les compétences du Conseil d'État sont fondées sur les articles susvisés de la Constitution et de sa loi organique qui lui confient ses compétences de principe et spécifiques qui s'imposent aux articles 27 et 74 de la loi électorale qui est une loi ordinaire ayant empreinté les compétences du juge administratif organisées dans sa propre loi organique.

De ce qui précède, aucune juridiction de droit commun ou spécialisée voir spécifique ne peut interférer dans le fonctionnement régulier d'une autre juridiction.  Car, dans l'incompatibilité entre les dispositions de la loi électorale et de la loi organique, celles de la loi organique sur les juridictions de l'ordre administratif l'emportent sans conteste.

Lorsque le Conseil d'État se prononce, ses arrêts ne peuvent pas être censurés par la Cour constitutionnelle. En droit positif congolais, la Cour constitutionnelle n'est pas la juridiction supérieure ni de Cassation des décisions des juridictions de l'ordre administratif ni de l'ordre judiciaire. Le contraire est un excès de pouvoir.

Au regard de la Constitution en ses articles 157, 160, 161 et 162 d'une part, et de la loi organique du 15 octobre 2013 relative à l'organisation et au fonctionnement de la Cour constitutionnelle, aucun article ne confère à cette haute Cour la compétence de censurer les actes juridictionnels. Cette position a été confirmée par la Cour constitutionnelle elle-même dans son arrêt R.const. 1272 du 4 décembre 2020. Saise en contrôle de constitutionnalité contre un arrêt de la haute cour militaire, la Cour constitutionnelle s'était déclarée incompétente de connaître l'arrêt rendu par la haute Cour militaire. Dans cette affaire, la Cour constitutionnelle avait décliné sa compétence et renvoyer le requérant devant la Cour de Cassation argumentant que la haute Cour militaire est une juridiction spécialisée de l'ordre judiciaire dont ses arrêts sont censurés en Appel et en Cassation devant la Cour de Cassation comme juridiction suprême de l'ordre judiciaire. Ce fut du bon droit.

Par contre, contrairement à son arrêt susmentionné, la Cour constitutionnelle s'est contredite pour la première fois dans son arrêt R.const. 1800 affaires d'élections des Gouverneurs et vice Gouverneurs des provinces de la Mongala, Tshopo et Maniema du 22 juillet 2022 en annulant les arrêts du Conseil d'État foulant ainsi au pied la spécialisation de la fonction du juge ci-haut,  chose étonnante car, d'aucun se pose la question d'où est-ce que la haute Cour aurait tiré sa compétence ? Aucune réponse dans la motivation de cet arrêt. Les arrêts du Conseil d'État sont des actes juridictionnels qui échappent à la compétence de la Cour constitutionnelle.

Dans son récent arrêt sur l'affaire des élections des Gouverneur et vice Gouverneur dans la province du Kongo-central, saisie en contrôle de constitutionnalité contre l'arrêt du Conseil d'État, la Cour constitutionnelle s'est comportée comme en 2022 en déclarant nul l'arrêt du Conseil d'État, c'est un excès de pouvoir car la RDC est un État de droit (article 1er de la Constitution) étant donné qu'à l'état actuel de notre droit cette compétence ne lui est pas expressément reconnue. Dès lors qu'en droit l'incompétence est la règle et la compétence est l'exception, elle demeure d'attribution et d'ordre public.

En perspective, tout reste à la disposition des députés nationaux et Sénateurs pour des réformes courageuses dans ce secteur. Pour éviter toute confusion et frustration entre la Cour constitutionnelle et le Conseil d'État, je proposerai ce qui suit :

1. Les articles 27 et 74 dernier alinéa de la loi électorale doivent être modifiés pour dire clairement que " le Conseil d'État connait en appel les arrêts de la Cour administrative d'appel. À ce titre, le Conseil d'État proclame les résultats définitifs conformément à la loi organique sur les juridictions de l'ordre administratif.  La Cour administrative d'appel connait l'appel des jugements des tribunaux administratifs conformément à la loi organique sur les juridictions de l'ordre administratif." (Parce que, interdire le droit au recours aux candidats est une violation par la loi électorale de la Constitution qui garantit le droit de la défense et le double degré de juridiction conformément aux articles 19 et 21 de cette Constitution).

2. Modifier la loi organique sur la Cour constitutionnelle en interdisant à cette juridiction de s'immiscer dans le fonctionnement des juridictions de l'ordre administratif. Pour respecter la spécialisation de la fonction du juge et l'autonomie du Conseil d'État comme juridiction suprême de l'ordre administratif.

Me Dieudonné NGALAMULUME MUPANGILA

Secrétaire National de l'Union de la Jeunesse de l'UDS (UJUDS) et Chercheur en droit public de l'Université de Kinshasa.

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