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Je viens de visionner, avec beaucoup d’intérêt, le reportage de la visite du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice à la prison de Luzumu.

Que dire de ce reportage sur les prisonniers de Luzumu ?

▪De l’avis des prisonniers eux-mêmes, leurs conditions carcérales ne sont pas à plaindre: « ils mangent bien et sont bien logés », témoigne l’un des prisonniers !

▪Les prisonniers ont des activités sportives, ce qui leur permet de se maintenir en bonne condition physique.

▪À entendre certains de ces prisonniers, les peines en matière de viols sont très sévères: certains d’entre eux ont fait plus de cinq ans en prison et n’ont eu aucune possibilité de bénéficier d’une remise de peines.

▪L’équipe de reportage a promené ses caméras partout, dans l’enceinte de la prison : je n’ai malheureusement pas vu des centres de formation ou des salles de classes ou des bibliothèques qui auraient permis aux prisonniers de se recycler, de mettre à jour leurs connaissances et compétences ou d’apprendre un nouveau métier.

▪Cinq ans, c’est un temps suffisant pour apprendre une nouvelle profession et même pour compléter un cycle d’enseignement universitaire.

▪Le but de la prison n’est pas seulement de faire payer à ceux qui violent les lois du pays. La prison a également pour but de rééduquer les «déviants», les «délinquants» et de les aider à réintégrer efficacement la société, après avoir purgé leurs peines. Ce n’est pas par hasard que la prison centrale de Makala s’appelle «centre pénitentiaire de rééducation»!

▪Je félicite les autorités pénitentiaires de notre pays pour les efforts qui ont été faits et qui sont en cours pour améliorer les conditions de détention des prisonniers. Je les exhorte à poursuivre ces efforts et à continuer à traiter les prisonniers comme des êtres humains ayant des droits.

▪J’attire cependant l’attention des autorités, en particulier les Ministres en charge de la Justice, de l’Education Nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et Universitaire sur l’urgente nécessité de mettre en place un programme d’éducation et de formation dans les centres pénitentiaires du pays pour qu’au sortir des prisons, nos prisonniers deviennent des « citoyennes et des citoyens nouveaux » prêts à contribuer de nouveau au développement de leurs communautés respectives…

Mabiala Ma-Umba 

+243 82 2628 494 

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Je viens de visionner, avec beaucoup d’intérêt, le reportage de la visite du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice à la prison de Luzumu.
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Le tourbillon du Président Biden !

(Par le Prof. Patience Kabamba)

Le MDW d'aujourd'hui traite de la question du prétendu déclin cognitif du président américain Joseph Biden. Pourquoi est-ce important pour nous  ?  Je voudrais commenter cet épisode et le comparer à ce qui pourrait se produire dans d’autres pays. En fait, les États-Unis  sont une démocratie libérale, aux côtés du Japon, du Royaume-Uni et de la Slovénie. Je crois fermement que le Parti démocrate américain trouvera une solution soit en maintenant le président Biden dans la course à la présidentielle, soit en le remplaçant par un autre candidat. La solution à ce problème  dans une démocratie libérale est probablement différente de celle qu’on trouverait dans une dictature ou une autocratie. En Algérie, le président Bouteflika est resté assis sur son fauteuil malgré une maladie débilitante. Idem pour l'ancien président gabonais Ali Bongo, grièvement atteint par les séquelles d’un arrêt cardiaque. Les deux cas ont été résolus par des coups d’État, Bouteflika et Bongo étant chassés du pouvoir. Dans une dictature, le problème du président américain Biden aurait été résolu de cette manière. Heureusement, les États-Unis sont une démocratie qui résout les problèmes de manière démocratique, aussi difficiles soient-ils.

Dans une démocratie libérale, tous les processus décisionnels doivent être démocratiques. On parle parfois de démocratie procédurale, une démocratie qui ne se limite pas au vote par les urnes, mais qui résout de manière démocratique tous les problèmes qui se posent dans la société. Comme je l’ai écrit plus haut, la démocratie libérale américaine ne doit pas nécessairement être comparée à une dictature autoritaire. Elle doit, en revanche,  être associée à sa version lockéenne.

«Le but de la loi est de préserver et d'étendre la liberté. La liberté signifie « disposer de sa propre personne, de ses actions, et de tous ses biens selon son entendement, dans les limites de ces lois, selon…  Liberté de désobéir » »

La condition politique de cette autonomie réside dans l'organisation économique de la nation.

Comme Hart (2024) l'a  bien compris, l'objectif principal de Locke était de construire l'infrastructure du commerce mondial, les moyens de communication et d'échange, dans le but de stabiliser les mots et les échanges, de l'argent. Il voulait affronter les criminels économiques, et les criminels sémantiques. L’Etat a réussi à garder les faussaires en détention, mais sans jamais rien dire ce qu'il pense faire des politiques qui ne disent pas toujours ce qu’ils pensent.

Tous les deux sapent la confiance dans la société civile.

Ce n’est que dans une perspective rétrospective, gâchée par le capitalisme ultérieur, qu’il est possible de décrire ce projet politique qui masque les inégalités de classe à travers la rhétorique de la démocratie libérale. Les inégalités en Amérique sont donc entretenues par la loi, et plus particulièrement par les lois du marché.

Dans la démocratie libérale américaine, avec la dictature du dollar et du Pentagone, tous les prolétaires sont enfermés dans un silence des cimetières. Ils ont désertés la gauche classique  qui est devenue meconnaissable dans l'ordre de la marchandise. Pour mieux comprendre l’état de la démocratie libérale aux États-Unis, les résultats des dernières élections législatives françaises sont très utiles. L'aile gauche, qui vient de remporter les élections législatives françaises, est composée en grande partie de citadins et d'immigrés. L'ensemble du prolétariat français a quitté la gauche et s'est réfugié à l'Assemblée nationale de Marine Lepen. Pour l’essentiel, le prolétariat américain s’est réfugié auprès de M. Trump. 

Aux États-Unis, la lutte de classe radicale  est éclipsée par les luttes contre le racisme, l’homophobie, le scepticisme face au changement climatique, le coronavirus, le LGBTisme, et bien d’autres encore. En d’autres termes, dans l’Amérique moderne, la gauche s’est associée à Hollywood pour devenir la gauche du capital, et la droite est aussi la droite du capital. L’une est identique à l’autre. Le débat électoral se concentre donc sur les perceptions et les personnalités (Trump contre Biden), mais jamais sur le capitalisme abrutissant qui produit un prolétariat de plus en plus nombreux et de plus en plus appauvri. Aujourd’hui, 39 pourcent d’ Américains doivent sauter des repas pour  payer leur loyer. De nombreux Américains vendent leur plasma sanguin pour survivre. 70 pourcent des Américains vivent dans une anxiété économique chronique. La majorité des Américains vivent « de chèque en chèque ». Certaines personnes que je connais occupent deux, voire trois emplois pour gagner leur vie. C’est ce que me montre mes observations d ‘anthropologue.  À moins que je devienne orwellien et que je me dise de ne pas croire ce que je vois, je pense que la situation actuelle est pire  que  par le passé.

Selon un sondage, 72  démocrates souhaitent la démission de Biden. La plupart des donateurs démocrates sont devenus réticents à ouvrir leur portefeuille. Des amis très proches lui demandent de partir pour laisser la place à d'autres. Lui-même ne le voit pas de cette façon. Il veut rester et a juré de vaincre Trump à nouveau. En fait, le dernier débat, couplé aux chutes  et aux saluts du vent répétés, a amené les Américains à croire que le président souffrait d’une certaine forme de neurodégénérescence. Et comme l’âge est une voie à sens unique, il est peu probable que les choses s’améliorent pour Biden de sitôt. Dans une entrevue avec un journaliste de CBS, on lui a  demandé s’il porterait les conséquences d’une victoire de Trump. Biden a refusé de répondre à la question, affirmant seulement que cela n’arriverait pas. Les divisions au sein de l’électorat américain sont si grandes que  les démocrates pensent que les électeurs qui votent pour Trump ne sont que des idiots pathétiques. C’est pourquoi les médias américains a majorité démocrate ont  délibérément caché les déficiences cognitives de Biden à la majorité des Américains. La haine mutuelle est si profonde que certains prétendent qu’ils préféreraient voter pour un cadavre plutôt que pour le candidat Trump. Les troubles cognitifs de M. Biden, devenus évidents lors de son débat avec M. Trump, ont donné à chacun l'occasion d'évaluer son niveau de  sénilité. Cependant, l'équation de la démission de Biden n'est pas simple mais complexe. Si Biden décide de démissionner aujourd’hui, la vice-présidente Kamala Harris devrait prendre sa place. Le problème est qu’elle est encore plus impopulaire que Biden. Si le Parti démocrate décide de remplacer Biden par un autre candidat  que Kamala Harris, cela posera un défi majeur aux communautés africaines. De plus, le nouveau candidat n’aura pas accès gratuitement aux 200 millions de dollars de fonds de campagne reçus par Biden. Harris ne recevrait ce montant  que si Biden se retirait de la course et qu’elle prenait le relais.  Quelqu’un qui aurait l'âge de Biden, souffrant d’une probable neurodégénérescence, et surtout avec un travail aussi stressant que celui de la présidence américaine, il est peu probable qu'il soit capable de conduire une voiture, et encore moins de conduire un pays, en particulier l'un des plus puissants au monde.

Les téléprompteurs trompent les gens en corrigeant les erreurs de mémoire, mais contrairement aux aides auditives sophistiquées que vous pouvez mettre dans votre oreille et emporter partout avec vous, les téléprompteurs ne peuvent pas être emportés partout avec vous, notamment pour les entretiens, les débats ou les conversations téléphoniques. Ma conclusion est que le président Biden doit céder la place à un autre candidat capable d’exprimer clairement et avec force la manière dont le Parti démocrate veut lutter contre l’inflation qui a conduit à la déshumanisation et à la prolétarisation de nombreux Américains. À mon humble avis, l’horizon politique devrait  nous conduire à l’instauration d’une social-démocratie plutôt que d’une démocratie libérale.

Le tourbillon du Président Biden !
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RDC : le Président et la Première Ministre ne doivent plus rester les bras ballants face au report sine die des élections de Masimanimba et Yakoma !

(Par le Professeur Florent Gabati)

Le report sempiternel des élections des sénateurs, gouverneurs, vice-gouverneurs, des membres des assemblées provinciales de Masimanimba et Yakoma est une tache sombre  dans l’histoire politique de la Rdc et une marque d’amateurisme dans le chef du personnel de la Commission électorale nationale indépendante(Céni) se délectant des délices du torpillage en règle des dates des élections. C’est gravissime que la dite Céni devient le problème aujourd’hui quand elle n’arrive plus à boucler le cycle électoral en arrêtant un calendrier définitif dont la planification demeure la résultante du régime financier déterminé de commun accord avec le Gouvernement.

Comme les animateurs de cette institution semblent franchir déjà la ligne rouge, et que les habitants de la province du Kwilu et du Nord Ubangi ressentent aujourd’hui plus de la rancoeur contre la céni qui entretient la chicane, il faut que cesse cette méthode des bras ballants de Felix Tshisekedi et de Judith Tuluka Suminwa s’illustrant dans le manque de culot, dans l’incapacité de prendre d’eux-mêmes des initiatives dans l’éthique de responsabilité.

Cependant la grandeur des élections célébrées par les récents élus , en d’autres termes par la consécration constitutionnelle ne doit pas non plus éclipser rapidement les déceptions des habitants de Masimanimba et Yakoma qui réclament l’organisation imminente des élections pour leurs députés nationaux, sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs. Dans la pratique il s’agit d’une régression et conformément à la loi électorale no 17/013 du 24 décembre 2017 modifiant la Loi n°06/006 du 09 Mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales dans son article 129, la Céni porte une lourde responsabilité et devra répondre de ses actes si l’affaire est renvoyée devant une juridiction. En effet l’impression qui s’en dégage  est que Kadima et ses collaborateurs de la Céni se jouent des électeurs de Masimanimba et de Yakoma, qu’ils se jouent de la nation congolaise en enfreignant la loi électorale en son article 129 et en ajournant sempiternellement de dates des élections dans les provinces du Kwilu et du Nord Ubangi. Il faut impérativement mettre fin à cette défaillance de visibilité politique et présenter un calendrier définitif sous peine de faire perdurer les élections spoliées et confisquées aux populations de ces deux provinces. Cette exigence passe évidemment sur le choix des dates précises avant la fin du mois de juillet afin de relever ce défi d’une Céni engluée dans un dysfonctionnement conduisant à des situations saugrenues. Cela ne s’est jamais vu  quand on organise des élections à géométrie variable.

Aujourd’hui on peut objectiver l’appréciation sur la Céni : nul n’ignore que les sociétés démocratiques tirent leur légitimité des élections de leurs acteurs par les populations locales. Malheureusement notre démocratie est traversée par une crise de confiance dans le report sine die  de certaines élections. Face à cette défiance, le président Félix Tshisekedi et la première ministre Judith Tuluka Suminwa doivent se mettre au diapason des initiatives visant à octroyer urgemment un budget adhoc à la Céni afin d’organiser les élections dans un avenir proche . C’est une façon de permettre le fonctionnement plénier des institutions républicaines avec tous les candidats élus.

Citoyens de Masimanimba et de Yakoma, renforcez vos capacités de résilience et que votre confiance citoyenne envers ces élections ne soit pas encore érodée. Il est interdit de croire que «ALEA JACTA EST», d’autres initiatives peuvent être inscrites dans vos agendas afin de déclencher des mobilisations numériques de masse pour faire entendre vos voix, il y a plus à gagner qu’à perdre, c’est vaincre que rien. Notre affaire à Tous : que vous ne soyez plus à la remorque des provinces qui ont déjà leurs sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs.

 

RDC : le Président et la Première Ministre ne doivent plus rester les bras ballants face au report sine die des élections de Masimanimba et Yakoma !
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Quelle solution pour le Congo : Réforme ou Révolution ?

La réponse de Rosa Luxemburg !

(Par le Prof. Patience Kabamba)

Soixante-quatre ans se sont écoulés depuis que le Congo a obtenu son indépendance de la Belgique. La République Démocratique du Congo continue d'exister, bien qu'une partie de son territoire soit occupée par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Comme toujours, le MDW discutera de la manière dont nous en sommes arrivés là et des processus à suivre pour remettre le Congo sur la voie du développement pour le bénéfice de nos enfants et petits-enfants. Le MDW s'appuiera sur la littérature marxiste pour poser les questions posées par les marxistes révolutionnaires qui étaient au centre des débats sur le communisme lors de la révolution spartiate en Allemagne au XIXe siècle.

La question est de savoir si les Congolais doivent se lancer dans la réforme ou dans la révolution. "Réforme ou révolution", tel est le titre du livre de Rosa Luxemburg. Mais qui est-elle, cette première marxiste assassinée par les socialistes allemands ?

Rosa Luxemburg est née dans une famille juive polonaise le 5 mars 1871 et a été assassinée à Berlin le 15 janvier 1919, pendant la révolution spartakiste.

A sa mort, Luxembourg possédait trois nationalités:  polonaise, suisse et allemande par alliance. Elle fut l'une des premières militantes communistes et une figure de proue de la Deuxième Internationale Socialiste. Mais, Luxembourg, contemporain de Trotsky et de Lénine, prendra ses distances avec la violence soutenue par les deux pour rester le véritable gardien de l'orthodoxie marxiste. Au moment de sa mort, Luxembourg était membre du Parti socialiste allemand (SPD), qui était encore à l'époque le modèle pour tous les partis communistes d'Europe de l'Est. Rosa Luxemburg a été assassinée par des membres de son propre parti.

Pourquoi ?

Elle est l'une des victimes de la violence socialiste, aux côtés des marins de Cronstadt tués par les bolcheviks en 1921 et des rebelles de Barcelone  écrasés par les socialistes en 1937. La même chose s’est produite en Hongrie lors de la révolution de Budapest contre la présence soviétique en 1956. Cependant, pour mieux comprendre les raisons de l'assassinat de Luxembourg, il est important de se concentrer sur son travail de militante communiste, l'un de ses héritages intellectuels. Le titre de son œuvre principale est « Réforme ou Révolution ? ” 

Au début de l’industrialisation, le capitalisme était en plein essor. Le prolétariat allemand n’avait plus rien à voir avec les travailleurs britanniques défendus par les syndicats. Le boom économique s’était également fait sentir dans la vie des travailleurs. C’est pourquoi les dirigeants socialistes allemands n’ont pas continué à vouloir abolir l’État et l’argent, comme le suggérait Marx, mais ont plutôt cherché à rendre le capitalisme plus humain et plus avantageux pour les travailleurs. Nous, nous disons avec réalisme que nous devons réformer. Kautsky, alors représentant officiel du SPD, aurait cédé moins bruyamment et plus hypocritement à cette proposition de réforme. Mais le théoricien réformiste était sans aucun doute Bernstein. De plus, Rosa Luxemburg, bien que totalement opposée, appréciait la sincérité de la position de Bernstein plutôt que l'opportunisme de Kautsky. Mais en fait, si l'on y regarde de plus près, on constate que lors de la Première Internationale socialiste, Proudhon voulait un capitalisme à visage humain, et Marx lui disait clairement que c'était une illusion. La même question s'est posée au cours des discussions de la Première Internationale Socialiste.

Pour Marx, le capitalisme n’aura jamais de visage humain. Il s’agit d’une énorme incompréhension du concept d’argent. En réponse à Proudhon, Marx a expliqué que l’argent n’est pas simplement un objet ou un moyen d’échange, mais plutôt une dynamique relationnelle de pouvoir. L’argent crée effectivement des relations de pouvoir. Elle nous implique, nous consume, nous enveloppe. Il ne pourra jamais avoir un visage humain. Ainsi, face au boom économique qu'a connu l'Allemagne au début du XIXe siècle, le Parti socialiste a été séduit par le proudhonisme de Bernstein. Bernstein a déclaré « qu’il suffisait de réformer le capitalisme plutôt que de l’abolir et de rendre cette réforme plus humaine parce que le capitalisme, après tout, facilite et modernise merveilleusement nos vies. » Par conséquent, selon Bernstein, le seul objectif du Parti devrait être la réforme.

La réaction de Rosa Luxemburg à Bernstein était clairement un retour à l'orthodoxie marxiste, visant à l'abolition de l'argent et de l'État. Pour Rosa Luxemburg, si la théorie de Bernstein était acceptée, elle ne ferait que conduire à l'effondrement du Parti. Il fallait donc préserver à tout prix la révolution qui conduirait à l’abolition de l’État et de l’argent. Il défend ainsi l’orthodoxie révolutionnaire contre le réalisme réformiste. D'où le titre de son livre : Réforme ou révolution ? Le communisme est révolutionnaire et ne permet pas de réforme. Le mot Révolution est d'origine astrale. Cela signifie qu'une étoile retourne à son origine après avoir accompli son voyage sidéral. Jusqu'à son assassinat, Luxemburg a fait comprendre que son objectif ultime était le communisme, un retour à notre essence commune, à notre véritable ontologie, à notre essence fondamentale.

Aujourd'hui et hier, toutes les revendications syndicales doivent inexorablement conduire au développement du communisme, d'un État et d'un peuple dans une communauté humaine sans argent. Pour Rosa Luxemburg comme pour Marx, la communauté communiste de l’humanité est une critique radicale qui sape vigoureusement le fétichisme de la marchandise ainsi que tous les totems et tabous de la modernité capitaliste. À la manière de son maitre Marx, et contrairement à Lénine et Trotsky, Luxemburg n'est pas contre les capitalistes, mais contre le capital.

Elle s'oppose également aux soi-disant guerres de libération, qui ne font que remplacer les bourreaux. Quelle est la différence entre être exploité par le Belge De Boeck et le Congolais Tshibanda ? C'est pareil.

Notre ennemi, ce ne sont pas les capitalistes, mais le capital et les rapports de production qu'il impose. Nous ne voulons pas éliminer physiquement les capitalistes et les voleurs congolais qui volent notre avenir et  notre jeunesse, mais nous voulons changer les rapports de production, l’économie et la politique qui fonctionnent comme tels. Que toutes les richesses congolaises profitent à tous les Congolais sans exception ; les communistes luttent pour la transformation des rapports de production, pas pour la destruction de vies humaines. 

C’est aussi le sens figuré des images érotiques que Marx utilise pour décrire la révolution communiste dans son dernier manuscrit de 1844. La Révolution communiste est une tendresse, une douce caresse qui parle de l'éternité du monde.

La République Démocratique du Congo a besoin d'une révolution communiste. Le communisme concerne les hommes et les femmes qui atteignent la transcendance de la verticalité, la transformation sociale et l’explosion érotique de tendresse. La communauté communiste du Congo est composée d'hommes et de femmes qui, par leur désir sexuel, leur conscience, leur bonté et leur compréhension, créent un univers d'existence universelle parfaite. 

Les agents de ce changement sont le prolétariat organique, c’est-à-dire l'ensemble des peuples congolais dont l'avenir est confisquée par les bandits de la République. Sans la lutte, il n’y aura pas de changement dans notre pays !

Quelle solution pour le Congo : Réforme ou Révolution ?
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RDC : Jérôme Lumuna Ndubu appelle à l’exécution urgente des résolutions de la Conférence nationale souveraine !

«Nous devons construire le pays brique sur brique. C’est-à-dire aller des acquis aux présents, et améliorer au besoin dans la gestion du pays. Et non de la table rase à la table rase. C’est pourquoi, le collectif des Anciens conférenciers de la CNS s’est donné pour objectif : collecter les résolutions de la conférence nationale souveraine, en constituer la synthèse pour la mettre à la disposition des institutions de la République aux fins de leur exécution», assure Jérôme Lumuna Ndubu, Sénateur honoraire, Conférencier, Chevalier de l’Ordre national du Léopard, dans une note soulignant la nécessité, pour les autorités de la RD. Congo, de mettre en œuvre, effectivement, les recommandations issues de la CNS, depuis plus de deux décennies, pour le bien du pays.

République Démocratique du Congo

CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE : CREATION DU COLLECTIF DES ANCIENS CONFERENCIERS DE LA CNS : « CAC/CSN »

Conférence nationale souveraine : création du collectif des Anciens conférenciers de la conférence nationale souveraine CAC/CNS en sigle.

C’est ce qui ressort d’une résolution prise par les Anciens conférenciers réunis au Palais du Peuple dans la commune de Lingwala le mardi 02 juillet 2024 sous la direction de l’Honorable Jérôme LUMUNA NDUBU, Avocat  de profession, Commissaire du peuple, Conférencier, Conseiller de la République, Sénateur, Vice-Ministre de l’intérieur et de la sécurité du Territoire, vice-ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Dignitaire d’Etat, Chevalier de l’ordre national du Léopard, Président du parti DP-RDC et écrivain auteur de l’ouvrage « Pouvoir constituant en RDC de 1960 à nos jours » qui explique le bien-fondé de cette ONG :

  1. DE L’ORIGINE

La          conférence nationale souveraine a été créée et convoquée en 1991 par les ordonnances ci-après :

  • Ordonnance n°91-010 du 06 Mars 1991 portant création et composition de la conférence constitutionnelle ;
  • Ordonnance n°91-098 du 11 Avril1991 portant convocation de la conférence constitutionnelle ;
  • Ordonnance n°91-205 du 15 juillet 1991 modifiant et complétant l’ordonnance n°91-098 du 11 Avril 1991 portant convocation de la conférence nationale.
  1. DE L’OBJET DE LA CONFERENCE NATIONALE
  • Déterminer les options fondamentales sur l’organisation politique de la Troisième République ;
  • Elaborer un projet de la nouvelle constitution à soumettre au référendum.
  1. ACTE N°01/CNS/92 DU 05/05/92 PORTANT PROCLAMATION DE LA SOUVERAINETE DE LA CONFERENCE NATIONALE

Constatant la crise profonde, multiforme et persistante à laquelle le pays est confronté depuis de nombreuses années ;

Considérant la paupérisation de la population, le ravalement et l’inversion des valeurs morales et spirituelles, la chute de la production nationale, le règne des maux tels que l’arbitraire, la corruption, le népotisme, le tribalisme, la dislocation de l’appareil sanitaire, l’effondrement du système éducatif, la confiscation des libertés individuelles et collectives, le détournement systématique des biens publics et la spoliation des biens privés, incivisme et l’anarchie.

Convaincu de l’incapacité totale des institutions en place d’apporter des solutions à cette situation tragique.

Mûr par la volonté inébranlable d’analyser sans complaisance les cause de cet échec en vue de trouver des solutions efficaces destinées à relever ce défi et à jeter les fondements d’un Etat de droit devant garantir un développement intégral et harmonieux de la Nation.

Considérant que la conférence Nationale est une Assemblée du peuple constituée de délégués des forces vives de la Nation.

Considérant que nul n’est au-dessus-du peuple et que de ce fait personne ne peut se dérober à ses décisions.

Réaffirmant la nécessité de lier l’ensemble des institutions établies aux décisions de la conférence Nationale.

Conscient de nos responsabilités devant Dieu la Nation, l’Afrique et le Monde.

Proclamons :

Article Unique : La conférence Nationale est Souveraine, ses décisions sont impératives, exécutoires et opposables à tous.

  1. DE LA DUREE DE LA CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE

Du 06/03/1991 au 05/12/1992

  1. DE LA NATURE JURIDIQUE DES RESOLUTIONS DE LA CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE

La conférence nationale souveraine a pris un certain nombre de résolutions exécutions, impératives et opposables à tous.

  1. CONCLUSIONS

Nous devons construire le pays brique sur brique. C’est-à-dire aller des acquis aux présents, et améliorer au besoin dans la gestion du pays. Et non de la table rase à la table rase.

C’est pourquoi le collectif des Anciens conférenciers de la CNS s’est donné pour objectif : collecter les résolutions de la conférence nationale souveraine, en constituer la synthèse pour la mettre à la disposition des institutions de la République aux fins de leur exécution.

Fait à Kinshasa, le 02/07/2024

Honorable Jérôme LUMUNA NDUBU

Coordonnateur

RDC : Jérôme Lumuna Ndubu appelle à l’exécution urgente des résolutions de la Conférence nationale souveraine !
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