What Are You Looking For?

Popular Tags

All Stories

Quelle solution pour le Congo : Réforme ou Révolution ?

La réponse de Rosa Luxemburg !

(Par le Prof. Patience Kabamba)

Soixante-quatre ans se sont écoulés depuis que le Congo a obtenu son indépendance de la Belgique. La République Démocratique du Congo continue d'exister, bien qu'une partie de son territoire soit occupée par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Comme toujours, le MDW discutera de la manière dont nous en sommes arrivés là et des processus à suivre pour remettre le Congo sur la voie du développement pour le bénéfice de nos enfants et petits-enfants. Le MDW s'appuiera sur la littérature marxiste pour poser les questions posées par les marxistes révolutionnaires qui étaient au centre des débats sur le communisme lors de la révolution spartiate en Allemagne au XIXe siècle.

La question est de savoir si les Congolais doivent se lancer dans la réforme ou dans la révolution. "Réforme ou révolution", tel est le titre du livre de Rosa Luxemburg. Mais qui est-elle, cette première marxiste assassinée par les socialistes allemands ?

Rosa Luxemburg est née dans une famille juive polonaise le 5 mars 1871 et a été assassinée à Berlin le 15 janvier 1919, pendant la révolution spartakiste.

A sa mort, Luxembourg possédait trois nationalités:  polonaise, suisse et allemande par alliance. Elle fut l'une des premières militantes communistes et une figure de proue de la Deuxième Internationale Socialiste. Mais, Luxembourg, contemporain de Trotsky et de Lénine, prendra ses distances avec la violence soutenue par les deux pour rester le véritable gardien de l'orthodoxie marxiste. Au moment de sa mort, Luxembourg était membre du Parti socialiste allemand (SPD), qui était encore à l'époque le modèle pour tous les partis communistes d'Europe de l'Est. Rosa Luxemburg a été assassinée par des membres de son propre parti.

Pourquoi ?

Elle est l'une des victimes de la violence socialiste, aux côtés des marins de Cronstadt tués par les bolcheviks en 1921 et des rebelles de Barcelone  écrasés par les socialistes en 1937. La même chose s’est produite en Hongrie lors de la révolution de Budapest contre la présence soviétique en 1956. Cependant, pour mieux comprendre les raisons de l'assassinat de Luxembourg, il est important de se concentrer sur son travail de militante communiste, l'un de ses héritages intellectuels. Le titre de son œuvre principale est « Réforme ou Révolution ? ” 

Au début de l’industrialisation, le capitalisme était en plein essor. Le prolétariat allemand n’avait plus rien à voir avec les travailleurs britanniques défendus par les syndicats. Le boom économique s’était également fait sentir dans la vie des travailleurs. C’est pourquoi les dirigeants socialistes allemands n’ont pas continué à vouloir abolir l’État et l’argent, comme le suggérait Marx, mais ont plutôt cherché à rendre le capitalisme plus humain et plus avantageux pour les travailleurs. Nous, nous disons avec réalisme que nous devons réformer. Kautsky, alors représentant officiel du SPD, aurait cédé moins bruyamment et plus hypocritement à cette proposition de réforme. Mais le théoricien réformiste était sans aucun doute Bernstein. De plus, Rosa Luxemburg, bien que totalement opposée, appréciait la sincérité de la position de Bernstein plutôt que l'opportunisme de Kautsky. Mais en fait, si l'on y regarde de plus près, on constate que lors de la Première Internationale socialiste, Proudhon voulait un capitalisme à visage humain, et Marx lui disait clairement que c'était une illusion. La même question s'est posée au cours des discussions de la Première Internationale Socialiste.

Pour Marx, le capitalisme n’aura jamais de visage humain. Il s’agit d’une énorme incompréhension du concept d’argent. En réponse à Proudhon, Marx a expliqué que l’argent n’est pas simplement un objet ou un moyen d’échange, mais plutôt une dynamique relationnelle de pouvoir. L’argent crée effectivement des relations de pouvoir. Elle nous implique, nous consume, nous enveloppe. Il ne pourra jamais avoir un visage humain. Ainsi, face au boom économique qu'a connu l'Allemagne au début du XIXe siècle, le Parti socialiste a été séduit par le proudhonisme de Bernstein. Bernstein a déclaré « qu’il suffisait de réformer le capitalisme plutôt que de l’abolir et de rendre cette réforme plus humaine parce que le capitalisme, après tout, facilite et modernise merveilleusement nos vies. » Par conséquent, selon Bernstein, le seul objectif du Parti devrait être la réforme.

La réaction de Rosa Luxemburg à Bernstein était clairement un retour à l'orthodoxie marxiste, visant à l'abolition de l'argent et de l'État. Pour Rosa Luxemburg, si la théorie de Bernstein était acceptée, elle ne ferait que conduire à l'effondrement du Parti. Il fallait donc préserver à tout prix la révolution qui conduirait à l’abolition de l’État et de l’argent. Il défend ainsi l’orthodoxie révolutionnaire contre le réalisme réformiste. D'où le titre de son livre : Réforme ou révolution ? Le communisme est révolutionnaire et ne permet pas de réforme. Le mot Révolution est d'origine astrale. Cela signifie qu'une étoile retourne à son origine après avoir accompli son voyage sidéral. Jusqu'à son assassinat, Luxemburg a fait comprendre que son objectif ultime était le communisme, un retour à notre essence commune, à notre véritable ontologie, à notre essence fondamentale.

Aujourd'hui et hier, toutes les revendications syndicales doivent inexorablement conduire au développement du communisme, d'un État et d'un peuple dans une communauté humaine sans argent. Pour Rosa Luxemburg comme pour Marx, la communauté communiste de l’humanité est une critique radicale qui sape vigoureusement le fétichisme de la marchandise ainsi que tous les totems et tabous de la modernité capitaliste. À la manière de son maitre Marx, et contrairement à Lénine et Trotsky, Luxemburg n'est pas contre les capitalistes, mais contre le capital.

Elle s'oppose également aux soi-disant guerres de libération, qui ne font que remplacer les bourreaux. Quelle est la différence entre être exploité par le Belge De Boeck et le Congolais Tshibanda ? C'est pareil.

Notre ennemi, ce ne sont pas les capitalistes, mais le capital et les rapports de production qu'il impose. Nous ne voulons pas éliminer physiquement les capitalistes et les voleurs congolais qui volent notre avenir et  notre jeunesse, mais nous voulons changer les rapports de production, l’économie et la politique qui fonctionnent comme tels. Que toutes les richesses congolaises profitent à tous les Congolais sans exception ; les communistes luttent pour la transformation des rapports de production, pas pour la destruction de vies humaines. 

C’est aussi le sens figuré des images érotiques que Marx utilise pour décrire la révolution communiste dans son dernier manuscrit de 1844. La Révolution communiste est une tendresse, une douce caresse qui parle de l'éternité du monde.

La République Démocratique du Congo a besoin d'une révolution communiste. Le communisme concerne les hommes et les femmes qui atteignent la transcendance de la verticalité, la transformation sociale et l’explosion érotique de tendresse. La communauté communiste du Congo est composée d'hommes et de femmes qui, par leur désir sexuel, leur conscience, leur bonté et leur compréhension, créent un univers d'existence universelle parfaite. 

Les agents de ce changement sont le prolétariat organique, c’est-à-dire l'ensemble des peuples congolais dont l'avenir est confisquée par les bandits de la République. Sans la lutte, il n’y aura pas de changement dans notre pays !

Quelle solution pour le Congo : Réforme ou Révolution ?
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

RDC : Jérôme Lumuna Ndubu appelle à l’exécution urgente des résolutions de la Conférence nationale souveraine !

«Nous devons construire le pays brique sur brique. C’est-à-dire aller des acquis aux présents, et améliorer au besoin dans la gestion du pays. Et non de la table rase à la table rase. C’est pourquoi, le collectif des Anciens conférenciers de la CNS s’est donné pour objectif : collecter les résolutions de la conférence nationale souveraine, en constituer la synthèse pour la mettre à la disposition des institutions de la République aux fins de leur exécution», assure Jérôme Lumuna Ndubu, Sénateur honoraire, Conférencier, Chevalier de l’Ordre national du Léopard, dans une note soulignant la nécessité, pour les autorités de la RD. Congo, de mettre en œuvre, effectivement, les recommandations issues de la CNS, depuis plus de deux décennies, pour le bien du pays.

République Démocratique du Congo

CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE : CREATION DU COLLECTIF DES ANCIENS CONFERENCIERS DE LA CNS : « CAC/CSN »

Conférence nationale souveraine : création du collectif des Anciens conférenciers de la conférence nationale souveraine CAC/CNS en sigle.

C’est ce qui ressort d’une résolution prise par les Anciens conférenciers réunis au Palais du Peuple dans la commune de Lingwala le mardi 02 juillet 2024 sous la direction de l’Honorable Jérôme LUMUNA NDUBU, Avocat  de profession, Commissaire du peuple, Conférencier, Conseiller de la République, Sénateur, Vice-Ministre de l’intérieur et de la sécurité du Territoire, vice-ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Dignitaire d’Etat, Chevalier de l’ordre national du Léopard, Président du parti DP-RDC et écrivain auteur de l’ouvrage « Pouvoir constituant en RDC de 1960 à nos jours » qui explique le bien-fondé de cette ONG :

  1. DE L’ORIGINE

La          conférence nationale souveraine a été créée et convoquée en 1991 par les ordonnances ci-après :

  • Ordonnance n°91-010 du 06 Mars 1991 portant création et composition de la conférence constitutionnelle ;
  • Ordonnance n°91-098 du 11 Avril1991 portant convocation de la conférence constitutionnelle ;
  • Ordonnance n°91-205 du 15 juillet 1991 modifiant et complétant l’ordonnance n°91-098 du 11 Avril 1991 portant convocation de la conférence nationale.
  1. DE L’OBJET DE LA CONFERENCE NATIONALE
  • Déterminer les options fondamentales sur l’organisation politique de la Troisième République ;
  • Elaborer un projet de la nouvelle constitution à soumettre au référendum.
  1. ACTE N°01/CNS/92 DU 05/05/92 PORTANT PROCLAMATION DE LA SOUVERAINETE DE LA CONFERENCE NATIONALE

Constatant la crise profonde, multiforme et persistante à laquelle le pays est confronté depuis de nombreuses années ;

Considérant la paupérisation de la population, le ravalement et l’inversion des valeurs morales et spirituelles, la chute de la production nationale, le règne des maux tels que l’arbitraire, la corruption, le népotisme, le tribalisme, la dislocation de l’appareil sanitaire, l’effondrement du système éducatif, la confiscation des libertés individuelles et collectives, le détournement systématique des biens publics et la spoliation des biens privés, incivisme et l’anarchie.

Convaincu de l’incapacité totale des institutions en place d’apporter des solutions à cette situation tragique.

Mûr par la volonté inébranlable d’analyser sans complaisance les cause de cet échec en vue de trouver des solutions efficaces destinées à relever ce défi et à jeter les fondements d’un Etat de droit devant garantir un développement intégral et harmonieux de la Nation.

Considérant que la conférence Nationale est une Assemblée du peuple constituée de délégués des forces vives de la Nation.

Considérant que nul n’est au-dessus-du peuple et que de ce fait personne ne peut se dérober à ses décisions.

Réaffirmant la nécessité de lier l’ensemble des institutions établies aux décisions de la conférence Nationale.

Conscient de nos responsabilités devant Dieu la Nation, l’Afrique et le Monde.

Proclamons :

Article Unique : La conférence Nationale est Souveraine, ses décisions sont impératives, exécutoires et opposables à tous.

  1. DE LA DUREE DE LA CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE

Du 06/03/1991 au 05/12/1992

  1. DE LA NATURE JURIDIQUE DES RESOLUTIONS DE LA CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE

La conférence nationale souveraine a pris un certain nombre de résolutions exécutions, impératives et opposables à tous.

  1. CONCLUSIONS

Nous devons construire le pays brique sur brique. C’est-à-dire aller des acquis aux présents, et améliorer au besoin dans la gestion du pays. Et non de la table rase à la table rase.

C’est pourquoi le collectif des Anciens conférenciers de la CNS s’est donné pour objectif : collecter les résolutions de la conférence nationale souveraine, en constituer la synthèse pour la mettre à la disposition des institutions de la République aux fins de leur exécution.

Fait à Kinshasa, le 02/07/2024

Honorable Jérôme LUMUNA NDUBU

Coordonnateur

RDC : Jérôme Lumuna Ndubu appelle à l’exécution urgente des résolutions de la Conférence nationale souveraine !
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

L'évidence à admettre est qu'aux yeux de la Belgique, la RDC n'est pas un Etat souverain

Puisque Bruxelles l'a voulu ainsi, c'est que les puissances occidentales d'abord, orientales après considèrent le Congo pour ce qu'il est : un "supermarché" où chacun vient s'approvisionner. Quoi de plus normal que les filleuls des puissances occidentales comme le Rwanda de se servir à leur tour, eux aussi ! Surtout quand tout ce beau monde voit les Congolais s'y adonner à cœur joie ! Merci, Pr.

DEUX CHIFFRES VIENNENT NOUS GIFLER

Ainsi avons-nous réagi à l'observation d'un Professeur d'université, interpellé par la chronique "Si j'étais Félix Tshisekedi, voici ce que je ferais pour le 30 juin 2024". 

Dans cette chronique, la page de l'Histoire de l'accession du Congo Belge à la souveraineté le 30 juin 1960 nous rappelle deux faits importants, le premier pour l'indépendance politique, le second pour l'indépendance économique.

Au plan politique, il y a la Déclaration d'Indépendance. Rédigé sur un simple papier duplicateur, ce document ne porte aucun nom de chaque signataire. Il y a juste la signature et la fonction exercée.

L'autre le qualifierait de chiffon que ça ne serait pas une injure. 

Au plan économique, on découvre comment le débat avait été délaissé par les pères dits de l'indépendance, tous nageant autour de la trentaine. Entendez l'âge d'Anthony Tshisekedi et de Serge Bahati. Si bien que l'économie congolaise est non seulement restée extravertie, mais en plus livrée à ce qui s'apparente bien à un pillage organisé par les signataires de l'Acte général de Berlin sur le Bassin du Congo,  chacun pouvant venir se servir. 

64 ans après, deux chiffres viennent nous gifler comme nous réveiller : pour le FMI - qui nous félicite dans le sens du poil - la RDC fait partie des 10 pays ou États les plus pauvres du monde. C'est si évident que ce pays est juste capable de débourser 150 FC l'an pour assister ses déplacés de guerre ! 

Or, au moment où l'on proclamait l'Indépendance, le Congo Belge avait un niveau de vie presque égal à celui du Canada (en Amérique) et de la Corée du Sud (en Asie). Il se dit même que les Sud-africains de race blanche venaient se faire soigner à l'actuel hôpital Jason Sendwe, à Lubumbashi (Elisabethville). 

N'ayons alors ni gêne, ni peur de la sentence : en 64 ans d'indépendance, il y a eu descente continue aux enfers, malgré quelques "remontada" vivant, hélas !, le temps d'une rose... 

AU PAYS DES ÉGOS

Que font les gens intelligents et sages lorsqu'ils constatent une situation pareille ? 

Que ce soit dans nos familles ou dans les communautés que nous fréquentons (travail, église, club, parti etc.), ils battent le rappel des troupes. Ils se réunissent, ils débattent, ils conviennent des dispositions à prendre et veuillent sur leur application. 

Malheureusement, au pays des égos, on raisonne plus en termes d'honneurs et d'espèces sonnantes et trébuchantes caractérisant la corruptibilité qu'en termes de solidarité.

Cette corruptibilité est si ténue que la simple évocation d'un dialogue hérisse les poils ! 

Avant même d'en confirmer la tenue, on le vide de son sens. Et même quand on parvient à l'organiser, il est déjà piégé pour le faire échouer. Comme une Transition en cache une autre, un Dialogue en cache un autre. 

Au final, en 64 ans d'indépendance, la RDC aligne une bonne quinzaine de dialogues avec pour résultat les deux chiffres symboles (classement FMI-Global et les 150 FC l'an de prise des déplacés de guerre.

Deux exemples sont édifiants. Le premier est d'actualité : le bataille des chiffonniers suscitée par l'initiative de désignation du porte-parole de l'Opposition. 

Depuis 17 ans, la classe politique refuse d'en appliquer la loi pendant qu'elle se réjouit de l'alternance démocratique  C'est-à-dire la Majorité d'aujourd'hui qui peut devenir l'Opposition de demain.

Second exemple pouvant choquer d'aucuns : l'état d'abandon du jardin du théâtre de Verdure du Mont Ngaliema. Il y a moins de deux ans, énormément d'argent a été investi dans l'embellissement du site, côté Inbpt. Argent perdu puisque les herbes folles recouvrent le terrain. Leur terrain. Leçon à tirer : la pelouse est comme la démocratie. Soignée, elle suscite l'admiration des hommes.  Abandonnée, elle devient l'herbe folle admirée  des bestioles généralement nuisibles. 

ON CONTINUE EN RÉFLÉCHISSANT ? ON S'ARRÊTE POUR RÉFLÉCHIR ?

Pour revenir à la réaction du Pr d'université, la vérité est que tout le monde (étranger et congolais) qui en a la possibilité pille ce pays parce que les Congolais ont pour sport national la bataille des chiffonniers. Bataille qui les éloigne de la démocratie détruite par des éléments nuisibles. 

Lorsque les enfants du Congo se livrent eux aussi à la sale besogne, la seule question qu'on se pose est de savoir s'il n'y a pas quelque part des " initiés" qui savent que ce pays n'existe que de nom, c'est-à-dire condamné à disparaitre ! 

Depuis 1965, tous les compatriotes venus avec le discours du Changement semblent "coaliser" avec les Paul Kagame et les Apple pris comme symbolique, les uns accusés de piller les mines, les autres d'en racheter le produit après lequel nous courons tous tout en nous entre-tuant dans tous les sens du terme. 

D'ailleurs, les Congolais (se) pillent si mal qu'en 64 ans d'indépendance, ils ne se préoccupent même pas de la défense des fondamentaux d'un État, à savoir la superficie et la démographie. 

Déjà incapables de certifier les frontières nationales, ils viennent de commettre le pire des forfaits : trafiquer des fonds destinés au recensement général de la population, opération scientifique qu'ils ont d'ailleurs mal conçue en obligeant les citoyens de se rendre auprès des recenseurs alors que c'est l'inverse qui se fait !

Quand on a conscience de toutes ces évidences, on fait quoi ? On continue en réfléchissant ? On s'arrête pour réfléchir ?

Le bon sens commande de s'arrêter pour réfléchir. 

Ce temps d'arrêt, on peut lui donnez-lui le terme qui convient ! 

Mais la compétence de le faire est réservée exclusivement à  l'Institution ayant dans ses attributions la charge de garantir la notion sacrée de continuité de l'État. 

Elle prend le passif et l'actif de tous ses animateurs, du 30 juin 1960 au 30 juin 2024.

Si l'animateur en place n'est pas Félix Tshisekedi, que les frondeurs en citent un autre.. 

Omer Nsongo die Lema/CP

L'évidence à admettre est qu'aux yeux de la Belgique, la RDC n'est pas un Etat souverain
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Franck Ngyke Kangundu : un Martyr Oublié par la République...

Hommage à mon Père, 

Hommage à notre confrère,

Franck Ngyke Kangundu, de son vrai nom François Kangundu Kengy, est un nom gravé dans la mémoire collective des défenseurs de la liberté de la presse en République Démocratique du Congo (RDC). Né à Kinzambi dans la province du Kwilu, le 28 juin 1953, ce journaliste chevronné de la presse écrite a marqué les esprits par son engagement inébranlable en faveur de la démocratie, de la justice sociale et contre la corruption.

Le 2 novembre 2005, la voix de Franck Ngyke a été brutalement réduite au silence. Agé de 52 ans, il a été froidement assassiné avec son épouse devant leurs enfants, dans leur résidence du quartier Mombele à Kinshasa. Ce crime odieux n'a pas seulement éteint la vie d'un homme et de sa femme, mais il a aussi laissé une cicatrice indélébile sur le paysage médiatique congolais.

Franck Ngyke n'était pas un artisan de la violence. Au contraire, ses analyses objectives et ses écrits publiés dans le quotidien *La Référence Plus* étaient respectés même dans les milieux politiques congolais. Il avait également travaillé pour l'Agence Zaïroise de Presse, devenue aujourd'hui l'Agence Congolaise de Presse (ACP).

Dix-neuf ans après son assassinat, l'une des filles de Franck Ngyke, Grâce Israëlla Mambu Kangundu Ngyke s'est engagée dans une lutte pour la reconnaissance nationale des journalistes assassinés en RDC. Son plaidoyer vise à honorer la mémoire des 22 journalistes tués en RDC en les élevant au rang de Martyrs de la Liberté de la Presse. Elle appelle également à la construction d'un monument en leur mémoire et à une réparation judiciaire en faveur des orphelins de ces journalistes.

Le combat de Franck Ngyke pour une presse libre et équitable demeure une source d'inspiration. 

Il est crucial que son sacrifice, ainsi que celui de nombreux autres, ne soit pas oublié par la République. Leur mémoire et leur lutte pour la vérité et la justice doivent continuer à vivre à travers les générations futures.

Acofepe-Rdc

Franck Ngyke Kangundu : un Martyr Oublié par la République...
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Un incendie au Camp Kokolo

 

(Par Jean Pierre Kambila Kankwende)

Le camp militaire « Lieutenant-Colonel Kokolo » représente  certainement la plus grande place militaire de la Capitale congolaise. Un incendie s’y est produit le samedi 22 juin 2024. Ce feu m’a plongé dans une sorte de mélancolie,  m’a révolté et m’a inspiré ce petit texte de courroux.

Pour nous qui sommes nés et avons grandi dans cette mégalopole, le camp Kokolo n’est pas seulement un lieu, mais tout un symbole. Cet endroit nous rappelle notre joyeuse enfance, notre insouciante jeunesse et comment nous vivions dans Lipopo-Kin la belle qui, croyez-moi n’a rien à avoir avec ce que nous voyons depuis quelques décennies.

Dans ma petite cervelle de nostalgique impénitent, le camp Kokolo était un lieu spécial ; il est certes toujours et encore l’habitat des militaires ; mais c’était surtout un lieu inspirant le respect, l’ordre et la discipline. A l’entrée du camp se trouvait toujours un soldat en faction, immobile, imperturbable, impeccablement vêtu, arme en bandoulière ; il imposait sans le moindre mot le respect absolu. 

Dans cet endroit tout était bien ordonné ; des arbres toujours de la même espèce, soigneusement taillés, longeaient des rues extrêmement propres donnant soit sur les villas cossues des officiers ou les maisonnettes bien rangées des soldats.

On y était accueilli par un silence apaisant  que caressaient, de temps à autre, des légers crescendos flûtant des rossignols ou des doux chuchotements des moineaux multicolores. Quelques fois, des hululements des hiboux terrifiants pour les garnements que nous étions ; sortaient des cimes des immenses manguiers en direction desquels, malgré nos envies et nos audacieuses idioties, nous n’osions  pas exercer nos talents de lanceurs de pierres.  Qui pouvait oser perturber le calme et la sérénité de ce temple de la Force Publique ?

De ce lieu symbole de l’organisation et de l’ordre j’ai reçu ce samedi des images d’une tristesse inouïe. J’ai vu, comme chacun, une de ces maisons en briques cuites datant des années quarante du siècle passé prendre feu devant des badauds impuissants tournant en rond autour de cette vieille bâtisse  qui se consumait sans qu’aucune réaction rationnelle ne vienne de nulle part.

Et moi, dans un confortable fauteuil, le téléphone à la main, les yeux rivés sur l’écran, oscillant entre honte et colère, la révolte a failli m’étouffer.

Comment expliquer ceci ? Pourquoi cette incapacité ? Les personnes présentes  sur le lieu ne faisaient que se lamenter autour de la maison en feu, certains pleurant, d’autres vociférant.  J’ai été stupéfait de constater que ce grand camp militaire ne dispose pas d’un véhicule anti-incendie capable d’intervenir rapidement dans pareille situation. De la vidéo, on peut prendre conscience que quelques enfants risquaient encore leurs vies dans la maison en flammes, alors que des désœuvrés impuissants polémiquaient dehors sur la possibilité ou pas pour le feu d’atteindre le coin qui leur servait de refuge.

Apparemment, il n’y avait même pas, dans cet entourage, un marteau pour casser et élargir une fenêtre par laquelle sauver les enfants. Et nous avions vu à l’image le feu se rapprocher du dérisoire refuge des gamins. S’en sont-ils sortis vivants ?

Sommes-nous devenus si incapables pour avoir des réactions  rationnelles afin de faire face au danger ? 

Je me rappelle, qu’enfants, nous recevions dans les organisations de la jeunesse (Scouts, Joc, Xavériens ou Croix rouge) des enseignements sur les bonnes réactions  à mettre en œuvre en cas de danger.

Et même dans nos quartiers populaires, en cas de survenance de ce genre d’incidents malheureux, il y avait toujours un « grand » qui surgissait pour ordonnancer la lutte contre le danger en motivant les uns et organisant le secours aux infortunés.

Qu’est  ce qui nous arrive ? Qu’est devenue notre société ? Devant un tel  drame, nous n’avons pas vu émerger un quelconque leadership circonstanciel qui aurait pris les choses en mains pour tenter un sauvetage… même imparfait.

Comment expliquer cette situation, cette irresponsabilité ? Qui blâmer ?  Est-il normal de vivre ce genre de drame comme des simples faits divers ?

Où se cachent nos philosophes et sociologues pour analyser ce mal ? Où sont nos sociaux-psychologues pour proposer des remèdes.

Ces différentes tragédies viennent-elles nous révéler ce que nous sommes réellement ? Est-ce seulement un long moment de distraction, de perdition ?

Quelle que soit la direction que prendront nos réflexions, il s’impose que nous nous remettions véritablement en question. Il faut sortir de l’aveuglement et du refus du bon sens, de ce que nous qualifions de « logique ».

Ne voyons-nous pas que les sociétés empreintes de logique avancent plus que la nôtre ?

Merci.

Un incendie au Camp Kokolo
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Kagame, fossoyeur du panafricanisme

(Par Jean Pierre Kambila Kankwende)

En ce premier quart du XXIème siècle, la pratique politique respective de deux leaders africains attire l’attention des penseurs  en ce qui concerne  l’avenir de l’idéal panafricain. J’évoque ici, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et Paul Kagame, présidents, respectivement de la RDC et du Rwanda. Ces deux leaders s’affrontent dans une guerre réelle et sanglante, mais non déclarée officiellement, car sournoisement présentée comme une rébellion interne par l’agresseur. 

Un précieux héritage saboté

Nos deux pays, comme tant d’autres pays africains, ont hérité de l’histoire des peuples noirs en général et africains en particulier, une charge précieuse qu’il  convient de préserver et de ne pas trahir.  Il s’agit du panafricanisme. Dans quel état cette idéologie qui suscita tant d’espoirs et qui continue d’être portée comme un objectif majeur des nouvelles générations sortira-t-elle de l’agression actuelle de la RDC par le Rwanda ?

Qu’est-ce que le panafricanisme ? 

 

Le panafricanisme se définit comme un courant de pensée ou un mouvement intellectuel qui plonge ses racines dans l’histoire des peuples noirs depuis le XVIIIème siècle à travers les luttes contre l’esclavage,  notamment en Amérique du Nord.  C'est autour de cet idéal que les milieux politico-intellectuels des anciens esclaves noirs de la diaspora des Amériques prêchaient un éventuel retour vers une Afrique que ces pionniers imaginaient unifiée, indépendante, libre et prospère. Aux sources de cet idéal, l’histoire retient les noms de l’antillais Ŵ.E.B. Dubois, George Padmore originaire de Trinidad et Tobago ainsi que Marcus Garvey de la Jamaïque. 

Ce mouvement de rédemption, de modernisation et d’unité de l’Afrique tiendra son premier congrès  à  Londres, à l’initiative de Henry Sylvestre Williams en 1900, avec comme thèmes centraux la lutte contre les discriminations, le retour volontaire en Afrique, l’indépendance des nations africaines et leurs développements.

Panafricanisme, souveraineté et unité africaine

Le mouvement atteindra les consciences des élites africaines qui s’éveillaient aux réalités du monde dès la sortie de la seconde guerre mondiale. Le congrès  panafricain de Manchester en 1945 - auquel prendront part notamment  Nkwame Nkrumah et Jomo Kenyatta -  aura un impact considérable dans la propagation des idéaux et des mouvements indépendantistes en Afrique.  La conférence de Bandung de 1958, représentera également un moment important dans l’affermissement de l’idéal de liberté tant de l’ensemble des colonies de l’époque que des pays africains.

La vague des indépendances des années 1950 à 1960, en Afrique, puisera son énergie dans les idéaux du panafricanisme, c’est ainsi que tous les grands leaders de la lutte anticoloniale du continent placeront le combat de l’émancipation sous l’égide des valeurs panafricanistes.

Les personnalités historiques de grande envergure telles que Nkwame Nkrumah, Ahmed Sékou Touré, Jomo Kenyatta,  Félix Roland Moumié, Milton Oboté, Patrice Lumumba, Julius Nyerere et bien d’autres ont rejoint le panthéon des pères fondateurs de ce grand mouvement  de recherche de la dignité de l’homme noir. 

Sans les idéaux du panafricanisme, les colonies portugaises d’Afrique n’auraient pas connu le destin de gloire qui a été le leur.  La figure emblématique de Nelson Mandela doit également son essor aux idéaux de ce mouvement politique.

L’Organisation pour l’Unité Africaine,  créée en 1963 à Addis-Abeba, dont est née l’Union Africaine actuelle, avait été conçue et organisée au départ des valeurs et idéaux du panafricanisme originel. C’est ainsi qu’on trouve - dans la Charte de cette organisation et en bonne place -  les notions d’indépendance, de liberté, de paix, de solidarité, de coopération et d’unité entre les États africains.

C’est surtout sur le principe de l’inviolabilité des frontières héritées de la colonisation et la coopération entre les Etats naissants que le panafricanisme à réellement marqué de son empreinte l’Afrique contemporaine. 

Remise en cause de l’idéal panafricaniste

Voilà que, par sa déclaration intempestive et ses actes de 1994, sur la possibilité de revoir le tracé des frontières de Berlin de 1885, le FPR de Kagame remettait en cause une des assises/pilier du panafricanisme : la coexistence pacifique entre les nations africaines. De plus, à dater de cette époque, en contradiction flagrante avec les valeurs et principes du panafricanisme, Paul Kagame n’a cessé de piller sauvagement les ressources naturelles de la République démocratique du Congo. Par différentes méthodes, le dictateur ne se lasse pas  de dévaluer l’image de son voisin sur la scène internationale. Suivant le modèle guerrier du Moyen-âge européen, il s’acharne à  modifier la démographie du Kivu par le génocide des autochtones et leur remplacement  par des populations d’origine rwandaise pour pouvoir ainsi justifier sa prochaine remise en cause de la règle panafricaine de l’intangibilité des frontières de 1963.

Par sa politique agressive, le président rwandais a foulé aux pieds toutes les valeurs du panafricanisme et prend le risque de dévaluer définitivement cette idéologie dans l’esprit des africains.  L’unité africaine, globale ou régionale, doit se concrétiser par des voies volontaires et pacifiques ; non par la violence, sous le couvert des puissances étrangères.

Face à cette politique négative pour le panafricanisme, Felix Tshisekedi a eu une attitude radicalement différente en se montrant très ouvert à l’égard de tous les voisins et notamment du Rwanda. Souvenons-nous que, malgré le passé que Felix Tshisekedi n’ignorait pas, Kagame avait été visité de nombreuses fois, accueilli en ami à Kinshasa et qualifié de frère ;  et dans cet ordre d’idée des propositions de collaboration étroite et équilibrées lui avaient été faite. Malheureusement, enfermé dans sa bulle agressive, l’homme de Kigali persévère toujours dans sa volonté expansionniste contraire aux intérêts du panafricanisme.

Pour que le panafricanisme survive et que triomphent un jour  les idéaux de dignité des pères fondateurs de l’Afrique indépendante, il faut que Paul Kagame  abandonne son projet expansionniste, retire ses troupes de la RDC et renonce à son rôle de chien de garde des intérêts impérialistes en Afrique.  

Ainsi, notre continent retrouvera la route tracée par Nkwame Nkrumah, Sékou Touré, Gamal Abdel Nasser, Patrice Emery Lumumba, Julius Nyerere, Jomo Kenyatta, Kenneth Kaunda, Nelson Mandela et tant d’autres illustres leaders panafricanistes.

Merci.

Kagame, fossoyeur du panafricanisme
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)
Image

Download Our Mobile App

Image
Image