Judith Suminwa Tuluka nommée au poste de Premier Ministre de la RDC
Jean Pierre Kambila Kankwende
La nomination de Madame Judith Suminwa Tuluka au poste de Premier Ministre de la RDC suscite plusieurs commentaires de la part des Congolais.
Malgré les positions négatives de quelques rares radicaux phallocrates impénitents, il est heureux de constater que la majorité des Congolais accepte de bonne grâce le choix opéré par le Chef de l’Etat, récemment réélu.
Alors que les personnalités de l'Union Sacrée de la Nation ne tarissent ni d'éloges ni d’encouragements, les prises de positions de deux personnalités de l’opposition attirent spécialement l’attention. Sur les antennes de Top Congo, l’ex-collègue et ancien compagnon de Gouvernement de l’actuelle cheffe de l’Exécutif, le compatriote Christian Mwando Nsimba, député élu du parti « Ensemble pour la République » de Moise Katumbi, a vanté sans complexe les capacités techniques et managériales de la nouvelle Cheffe du Gouvernement ainsi que sa ténacité au travail. L'homme de Moba n'a pas non plus été avare de quelques conseils pertinents, notamment en matière de contrôle des finances. Un autre opposant, venant cette fois du F.C.C, s’est également prononcé positivement sur les possibilités d’actions de la première locataire de la « villa de la Primature », choisie par Fatshi. Thomas Luhaka, parce qu’il s’agit de lui, va jusqu’à prodiguer quelques conseils à Madame la Première Ministre. Je m’en voudrais d’occulter, en plus de deux personnalités citées ci-haut, Madame Dominique Munongo, l'intransigeante gardienne de la culture katangaise, qui n’a pas non plus manqué des mots d’encouragements envers notre Première Ministre. Il y a, dans ces trois attitudes républicaines, des preuves incontestables de la maturation progressive de la démocratie congolaise. J’interprète ces trois discours, venant des membres éminents de l’Opposition, comme des encouragements adressés par anticipation au futur Gouvernement de la République. C’est aussi un message adressé à ceux qui rêvent de la dislocation facile de la RDC. Il est encourageant de constater qu’il y a encore, dans la classe politique congolaise, des personnalités qui pensent que ce qui nous unit devrait, en toutes circonstances, peser plus lourd que nos contradictions politiciennes.
Pour sa part et comme il se doit, le résidu du parti historique ABACO n’a pas manqué d’afficher son total appui. D’ores et déjà, les Congolais se réjouissent de quelques brides d’options politiques échappant des prises de paroles de ceux qui sortent des consultations de l’hôtel du Gouvernement ; notamment sur la réduction de la taille du Gouvernement et du train de vie des institutions, ainsi que sur le choix basé sur la compétence.
La grande déception et la honte proviennent des extrémistes anti-kasaïens primaires, ultra actifs sur les réseaux sociaux. Dorénavant installés dans l’imbécilité dont parle Huberto Ecco ; ils attribuent, à Madame la Première Ministre, un père Luba du Kassaï. Quelle est l’intention derrière ce mensonge éhonté alors que les origines du géniteur de la Mama Judith, l’Ambassadeur Suminwa, sont localisées chez les Ndibu du Kongo-Central ? Embarqués dans une folie plus aggravée, certains s’empressent d’attribuer la nationalité belge à la nouvelle cheffe du Gouvernement. Que faire pour convaincre que l’on ne combat pas le tribalisme par une idiotie plus bête encore ?
Pour ce qui me concerne, je proclame humblement, mais ouvertement ma confiance en la personne de Madame Judith Suminwa Tuluka. Je pressens qu’elle nous fera l’honneur, en marchant sur les pas de Mbuta Kasavubu pour ce qui est de la rigueur, de l’honnêteté en matière de gestion des finances publiques et des biens de l’État.
Pour le moment, mesurée et retenue comme toute Mama Mukongo qui se respecte, Madame la Première Ministre n’a parlé que de la paix, de la sécurité et de sa volonté politique à mener le pays vers le développement.
Souhaitons qu’elle sache puiser, dans la culture Kongo, les valeurs du dialogue et de la conciliation pour réunir autour d’une même table tous les Congolais épris de paix, partisans du maintien de l’unité nationale et de l’affirmation de notre souveraineté.
A ceux qui cachent leur complexe vis-à-vis de la femme sous des critiques fallacieuses et non argumentées d’incompétence ou d’absence d’autorité, je les renvois au témoignage de Christian Muando Nsimba, pour le cas où ils ne sauraient pas lire et apprécier un curriculum vitae.
Personnellement, je dis : Longonya, Mokakoswa, yambiiii Mama Judith, Nzakomba azala na yo mpe na biso banso. Bana ya Congo mobimba tozali sima nayo mpe ya Tata Mokonzi mpo na n’tombwana ya Ekolo na biso R.D.C.
Comment dire ? En voici des manières ! Commencer une chronique avec une question ! Du reste, qu’est-ce qui n’est pas questionnement ces temps derniers ? Je me questionne sur tout, car ces temps sont des temps de tumultes, où les passions déferlent à la même vitesse et avec la même violence que les eaux des inondations désormais célèbres dans Kinshasa.
La haine fait recette. Il y en a à profusion. On se déteste mutuellement et volontiers, même entre pauvres et indigents, manquant de tout. C’est devenu un véritable sport national. On se règle les comptes à travers les médias. Les relais pour nourrir et diffuser cette haine sont nombreux. Certains cherchent même à se faire enrôler comme propagateurs de méchancetés, tellement semble-t-il, cela paierait bien.
Un exemple ? Judith Swamina Tuluka, Première ministre de son état. Sa présence à la tête du ministère du Plan ne dérangeait personne. Du moins pas publiquement. Parce que dans ce pays, il y a toujours un cœur noir insoupçonné tapi dans l’ombre, qui vous en veut, pour une raison ou une autre que vous ignorez totalement. Une fois nommée à la tête du gouvernement, mais quel déferlement de médisances !!!
Plus personne ne se cache pour détruire l’autre. Les ‘’assassins’’ tueurs de réputation agissent désormais à visage découvert. C’est devenu un vrai métier que de passer descendre autrui sur des plateaux de télévision, à visage découvert. Les sicaires de l’image et de la personnalité se sont pleinement assumés et vivent désormais de ce ‘’métier’’ officialisé. Ils nous ont dit que Madame la Première ministre n’est pas congolaise, qu’elle est incompétente, alors que ceux qui parlaient n’ont pas le tiers de la moitié du millième de son expérience et de son expertise. Mais bon, tous les moyens sont bons pour salir ceux qui sont sur le devant de la scène, parce que celui qui a payé le ‘’sicaire’’ est à ce moment-là assis dans un canapé qu’il espère changer quand il sera nommé, entouré de ses sympathisants, bénéficiaires secondaires de cette improbable nomination.
Le ministre des Finances aussi, à son tour, fait les frais de tirs croisés d’un groupe d’individus bien entrainés. Cité à tort et à travers, son nom est sur toutes les bouches. Visiblement, l’on s’en délecte à toutes les sauces. Mais bon, ce n’est pas le plus étonnant. Le ‘’pote Nico’’ comme l’ensemble de ses prédécesseurs est la cible de la colère de plusieurs. Il en a toujours été ainsi dans la République. C’est le ministre des Finances qui paie pour tout le gouvernement : manifestations, déclarations, revendications, etc. Même si pour le cas présent, le temps et les circonstances sont un petit peu trop bien coordonnés. Plusieurs en effet, voudraient être calife à la place du calife. Et voilà ! Parce que ministre des Finances et un poste dont beaucoup rêvent…certainement pas pour travailler. Apprentis sorciers, apprentis travailleurs en course pour un pays qui n’a plus le temps pour les apprentis et autres stagiaires.
On en rirait bien, mais l’heure n’est plus à la rigolade. Parce que le temps passe, et on doit avancer. Mais plus le temps passe, plus le nombre de braillards augmente. Si cela orne nos soirées sur les réseaux sociaux, espace d’expression de tous les analystes de ce nouveau monde, dans la vraie vie, ça commence sérieusement à faire désordre. Et seul le chef peut remettre de l’ordre, avant que tout cela ne parte en sucette.
Les Congolais doivent se souvenir de ce qui suit pour connaître sans complaisance ce qui se passe aujourd’hui chez eux. Ce tableau chronologique est établi minutieusement pour leur permettre de ne pas être distrait face à leur histoire.
1986 : Yoweri Museveni arrive au pouvoir en Ouganda après cinq ans de guérilla. Parmi les bienfaiteurs de Museveni, il y a Tiny Rowland, Président de la Société de London-Rhodesie (Lonrho), et Moshood Abiola, le magnat nigérian qui s’occupait de la société I.T.T.
1989 : Les chefs de l’armée ougandaise J. Congrès et l’actuel vice-président du Rwanda, Paul Kagame sont envoyés dans un Institut Supérieur de Commandement de l’armée américaine aux Usa.
Août – septembre 1990 : Un regroupement de tous les Rwandais de l’armée Ougandaise est organisé au Sud de l’Ouganda sous le commandement du Général Major Fred Rwigema, en préparation de l’invasion du Rwanda.
1er Octobre 1990: Le FPR, section de l’armée ougandaise, envahit le Rwanda par le Parc Akagera.
27 octobre 1990 : Lorsque le FPR est repoussé par les parachutistes français, un cessé-le-feu est réclamé et obtenu.
1991 : le FPR attaque encore en passant par le Parc de Virunga et prend la ville de Ruhengeri, occasionnant une vague de plus de deux cents mille réfugiés. Le FPR se retire et occupe la partie Est du Parc de Virunga d’où il pilonnera continuellement les parties basses du Rwanda.
1992: Au fur et à mesure que les attaques du FPR ont continué, le gouvernement Habyarimana organise la milice à l’intérieur du pays. Il accroît l’armée de cinq mille à quarante mille hommes.
Février 1993 : Le FPR attaque le Rwanda, prend une partie du territoire au Nord du pays tuant quarante mille hutu et occasionnant un flux de déplacés de cette région.
1er juin 1993 : Melchior Ndadaye est élu premier hutu Président du Burundi dans les toutes premières élections nationales.
Août 1993: Les Accords d’Arusha sont signés entre le gouvernement et le FPR sous les auspices de l’OUA et des Anglais garantissant au FPR 50% des postes de commandement pour les officiers et 40% des hommes des troupes dans l’armée ainsi que 7 postes ministériels.
Septembre 1993 : Les Nations-Unies envoient la force de maintien de la paix en application des
21 octobre 1993 : Tentative de coup d’Etat au Burundi par l’armée en majorité Ndadaye est assassiné avec 6 membres de son groupement et plus de 150 à 200 mille hommes sont tués. Des centaines de milliers des réfugiés se retrouvent à l‘extérieur du Burundi. La presse internationale n’en parle même pas.
Décembre 1993: Le FPR installe 600 combattants à Kigali comme prévu par les Accords d’Arusha.
Janvier 1994: Le Ministre britannique de la défense déplace les stratèges pour l’Afrique de leur point de concentration en Angola et sont envoyés au Rwanda.
Mars 1994 : Un autre massacre des hutu au Burundi est perpétré : plus de 40 mille personnes sont tuées.
6 Avril 1994 : L’avion qui transporte le président Habyarimana et son homologue Burundais Ntaryamira est abattu par trois roquettes, tuant tous ceux qui étaient à Les massacres par l’armée gouvernementale commencent à Kigali. Le FPR pousse son invasion à partir du Parc Virunga et du Parc Akagera.
19 avril 1994: Une partie des troupes des Nations-Unies pour le maintien de la paix (Minuar) quitte le pays (2.500 Belges sont rapatriés), après l’assassinat de 20 para-commandos belges faisant partie des forces Onusiennes.
Mai 1994: L’ONU impose l’embargo en armes contre le gouvernement rwandais.
21 Juin 1994 : La France obtient l’accord des Nations-Unies pour l’envoi des troupes au Rwanda. Les forces françaises de l’Opération Turquoise sont envoyées dans la zone humanitaire face aux forces du Fpr.
12 Juillet 1994 : Plus d’un million des Rwandais se réfugient au Zaïre.
14 Juillet 1994: Le FPR contrôle complètement le Rwanda à l’exception de la Zone humanitaire occupée par les Français.
Du 22 au 27 juillet 1994: Madame Lynda Chalker ministre Britannique du Développement d’outre-mer visite l’Ouganda
29 Juillet 1994: Le président Clinton plaide pour que l’aide humanitaire des U.S.A. en faveur des Réfugiés rwandais soit transportée par des militaires américains. L’enquête menée par le groupe de Médecins Sans Frontières montre dans les premières semaines du mois d’août 1994 qu’il y a eu plus de 80 mille morts au Zaïre dans les camps de réfugiés depuis mi-juillet 1994 de suite d’une épidemie de choléra.
22 Août 1994: Les troupes françaises se retirent de la zone humanitaire.
9 Septembre 1994: Les agents de secours du HCR, les Médecins sans frontières, la Croix Rouge d’Allemagne, Oxfam, Concern, Assist et Care de la Corée du Sud, commencent à installer les réfugiés dans des camps.
16 – 18 Mars 1996 : Réunion à Tunis de International Tutsi Power affirmant les résolutions sur et pour l’invasion du Zaïre.
28 Février 1996 : Pierre Buyoya renverse le successeur de Ndadaye au Burundi, Sylvestre Ntibatunganya.
28 Février 1997 : La Ville de Kindu tombe.
2 Mars 1997 : Tingi-Tingi tombe, L.D. Kabila exige des négociations directes avec Mobutu.
12 Mars 1997: Le rôle de l’Angola se précise dans le conflit avec l’apparition des Tigres (ex-gendarmes Katangais)
14 Mars 1997 : Mobutu est de nouveau hospitalisé à Monaco en France.
Le 15 Mars 1997 : Kisangani tombe sans résistance.
26 Mars 1997 : Première rencontre entre les représentants du gouvernement et l’AFDL en marge d’un sommet à Lomé (Togo). L’AFDL est représentée par Bizima et Kakudji.
02 Avril 1997 : Etienne Tshisekedi est nommé Premier Ministre; deux jours plus tard, la ville de Mbujimayi tombe dans les mains de l’ennemi.
09 Avril 1997 : La ville de Lubumbashi est occupée par l’Alliance.
09 Avril 1997 : Les rebelles s’emparent des villes de Kananga et de Kolwezi.
29 Avril 1997 : La chute de la ville de Kikwit. L.D. Kabila est accusé par l’ONU - d’avoir massacré des milliers de réfugiés rwandais à l’Est du Zaïre.
04 Avril 1997 : Premier face-à-face entre Mobutu et L.D. Kabila à bord du bateau Sud-Africain « Outeniqua» au large du port de Pointe Noire (Congo-Brazzaville).
08 Mai 1997 : Combats violents à Kenge (Kwango).
16 Mai 1997 : Le Président Mobutu quitte Kinshasa pour le Maroc via Gbadolite.
17 Mai 1997 : Entrée triomphante de l’AFDL à Kinshasa, Laurent Désiré Kabila - s’autoproclame Chef de l’Etat. Le Pays est rebaptisé République Démocratique du Congo
7 Septembre 1997 : Décès de l’ancien Président Mobutu à Rabat au Maroc.
1998
02 Août 1998 : Reprise de la guerre des « Banyamulenge ». Les camps Kokolo et Tshatshi sont assiégés à Kinshasa.
04 Août 1998 : James Kabarebe, ancien Chef d’Etat-Major des FARDC, lance une opération audacieuse à la base militaire de Kitona (Bas-Congo) via Goma à 2000 Km.
06 Août 1998 : Gigantesque marche de colère dans les rues de Kinshasa. L.D. Kabila annonce dans une conférence de presse que « la guerre sera longue et populaire».
07 Août 1998 : La ville de Boma tombe sans résistance à l’Ouest du pays; 36 officiers congolais sont exécutés à l’aéroport de Kavumu à Bukavu.
12 Août 1998 : La seconde guerre rwandaise est attribuée au Rassemblement - Congolais pour la Démocratie (RCD/Goma).
14 Août 1998 : La ville de Matadi tombe sans résistance à l’Ouest du Pays.
15 Août 1998 : 24 officiers généraux ex-FAZ conduits par l’Amiral Lomponda Botende manifestent leur soutien devant le Chef d’Etat pour la défense du pays agressé. Ce dernier n’y avait pas donné suite.
Mi-Août 1998 : L’Angola, la Namibie et le Zimbabwe se constituent en alliés de L.D. Kabila.
17 au 19 Août1998 : La ville de Kinshasa est plongée dans le noir le barrage d’Inga est pris en otage par les troupes rwandaises.
22 Août 1998 : Infiltration des rebelles à l’Est de la ville de Kinshasa, où ils sont neutralisés par les Kinois; et de nombreux assaillants brulés vifs.
25 Août 1998 : Exécution de plus d’un milieu de personnes civiles dans le village de Kasika dont Mwami et son épouse, de l’abbé Obula, Vicaire de la paroisse, trois religieuses et un séminariste, ainsi que dans les villages de Kilungutwe et Kalama.
31 Août 1998 : Les Maï-Mai attaquent la commune de Bagira, l’aéroport de Kavumu et Katana.
16 Septembre 1998 : Le Président L. D. Kabila remercie les Kinois à la place Sainte Thérèse à N’djili pour avoir défendu la ville de Kinshasa : « vous êtes un grand peuple, un peuple héroïque ».
Octobre 1998 : Ouganda appuie une rébellion rivale au RDC/Goma, le Mouvement de Libération du Congo (MLC).
6 Novembre 1998 : Le Vice-Président P. Kagame reconnaît par les ondes depuis l’Afrique du Sud la présence des troupes rwandaises en RDC.
9 Novembre 1998 : Le Président Burundais P. Buyoya reconnaît à son tour la présence des troupes burundaises au niveau des frontières pour combattre les rebelles du FDD qu’il qualifie d’alliés de L.D. Kabila.
11 Novembre 1998 : Bemba Saolona lance un appel à son fils, Chef d’une faction rebelle alliée à l’Ouganda, l’enjoignant de mettre immédiatement fin à l’aventure dans laquelle l’a entraîné Yoweri Museveni.
13 Novembre 1998 : Pillage systématique des paroisses catholiques, fermes, maisons des particuliers et profanation des objets et lieux saints à Bukavu pendant une semaine.
21 au 22 Novembre 1998 : Arrestation en cascade d’un nombre important des citoyens et notables à Bukavu soupçonnés de diffusion des tracts contre les RCD/Goma, dont le recteur du Collège Alfajiri Maheshe François, l’inspecteur des douanes Sumuni.
22 au 28 Novembre 1998 : Arrestation des responsables de la société civile à Bukavu dont le Président Joseph Kayalangilwa, auteur d’un document intitulé «Notre paix» publié le 9 Novembre 1998.
29 Décembre 1998 : Nomination par le Rwanda des autorités politico-administratives dans les territoires occupés. Le Gouvernement de la République lance une vive protestation.
1999
Début janvier 1999 : Za’hidi Ngoma, une des principales figures du RCD/Goma – fait défection et quitte la rébellion. Il dénonce le manque d’ouverture du mouvement.
8 Janvier 1999 : Massacre de 814 civils à Makobola dans le Sud Kivu par l’APR et alliés. L’ONU par la voix du Secrétaire Général Koffi Annan condamne vivement ces tueries.
12 Janvier 1999 : Rencontre â l’archevêché de Bukavu du Chef d’Etat-Major de l’armée rwandaise monsieur Kayumba accompagné d’une forte délégation composée des commandants de Cyangungu, de Kigali, de Bukavu (un rwandais) et du commandant de la zone III Ops.
13 au 20 Janvier 1999 : Convois intenses des véhicules chargés des troupes et d’armes à destination de Bunyakiri, Kalehe, Walungu et Kamituga pour la grande offensive de la rébellion à trois fronts.
21 Janvier 1999 : Dissolution de l’AFDL par le Président LD. Kabila.
06 Mars 1999 : Massacre des centaines des civiles à Kamituga suivant le scénario de Kasika et de Makobola.
09 Mars 1999 : Enlèvement de 80 jeunes d’Idjwi par les éléments de l’APR pour une formation à Kigali.
09 au 11 Mars 1999 : Ernest Wamba dia Wamba s’installe à Kisangani sous la protection de l’Armée Ougandaise.
13 Mars 1999 : Tenue d’un meeting à la place Vangu à Bukavu par le Président du RCD, monsieur Lunda Bululu sur les idéaux du Parti.
15 Mars 1999 : Massacre d’environ 280 paysans à Burhinyi et à Walungu suivant le scénario de Kasika.
09 Avril 1999 : le Conseil de Sécurité des Nations Unies par sa résolution 1234 (1999) demande aux parties en conflit d’œuvrer pour conclure un accord de cessation des hostilités.
18 Avril 1999 : Signature à Syrte en Libye d’un accord de cessez-le-feu en présence du Président Y. Museveni et L.D. Kabila sous la médiation du Président Mohammar Kadhafi.
Fin Avril 1999 : Les troupes tchadiennes rentrent à la faveur de l’accord de Syrte John Tibassima et Mbusa Nyamuisi, tous deux adjoints au sein de RCD/ML, instrumentalisent la guerre ethnique entre Hema et Lendu pour constituer des milices à leur solde et prendre part au lucratif pillage du pays.
02 Mai 1999 : Dissolution du Comité Directeur de RCD/Goma.
04 Mai 1999 : Affrontements entre Rwandais et Ougandais dans les mines d’or dans la Province Orientale.
05 Mai 1999 : La radio Vatican diffuse dans son journal parlé de 8 heures locales l’indignation de Mgr Kataliko, Archevêque de Bukavu sur le mauvais traitement infligé à Mgr Misago de Kikongoro (Rwanda) détenu arbitrairement en prison dans ce pays. A la même occasion, Mgr Kataliko fustige la politique de déracinement culturel instauré par les rebelles dans les territoires sous occupation du RCD/Goma.
11 Mai 1999 : Un avion de type Antonov de la fabrication Russe lâche des bombes artisanales vers 20 heures sur les villes de Goma et d’Uvira, bilan 43 victimes parmi la population civile, deux à Uvira et une centaine des blessés.
13 Mai 1999 : Marche de colère organisée par la rébellion à Goma contre L.D. Kabila accusé d’avoir bombardé le territoire sous contrôle de RCD/Goma, mais la marche se retourna contre elle. La foule sera dispersée par les coups de fusil.
14 Mai 1999 : Les Burundais lancent une offensive militaire dans le Kivu sous prétexte de poursuivre la rébellion burundaise.
15 Mai 1999 : L’armée rwandaise installe des batteries aériennes sur les baies de Cyangugu au Rwanda, de Muhumba, de Nyofu et de la Botte à Bukavu pour prévenir des bombardements par l’armée de L.D. Kabila.
19 Mai 1999 : Dissolution des organes du RCD/Goma, Wamba dia Wamba, est révoqué du Parti.
Du 23 au 24 Mai 1999 : Attaque du groupe scolaire des Frères Maristes de Nyangezi.
24 Mai 1999 : Le régime Kabila par la voix de son Vice-Ministre F. Munene, menace, le Burundi de représailles pour son intervention militaire en troupes et matériels au Congo.
02 Juin 1999 : 7 bombes artisanales sont larguées vers 20 heures à Kashura et à l’INERA-Mulungu non loin de l’aéroport de Kavumu où sont internées les recrues du RCD/Goma
Juin 1999 : le Général Kazini de l’armée ougandaise crée la Province du Kibali-Ituri - fusionnant l’Ituri et le Haut-Uélé qui sont détachés de la Province-Orientale.
10 Juillet 1999 : signature à Kampala d’un accord de cessez-le-feu par le gouvernement et ses alliés (Zimbabwe, Angola, Namibie) ainsi que par le Rwanda et l’Ouganda qui appuient la rébellion.
07 Août 1999 : Affrontements à Kisangani entre les troupes rwandaises et ougandaises.
17 Août 1999 : Le président P. Kagame et Y. Museveni se rencontrent à Moya en Ouganda et concluent un cessez-le-feu.
31 Août 1999 : Le RDC signe l’accord de Lusaka avec ses cinquante membres fondateurs.
23 Octobre 1999 : Massacre au marché de Kanungue à 30 Km de Sange en zone d’Uvira suivant le scénario de Kasika et Makobola.
03 Novembre 1999 : Affrontements sanglants à l’arme lourde en pleine ville de Kisangani entre les soldats rwandais et ougandais.
04 Novembre 1999 : Le Conseil de Sécurité de l’ONU décide de la création d’une mission des observateurs des Nations-Unies au Congo (MONUC) conformément aux prescrits de l’Accord de Lusaka.
6 Décembre 1999 : 15 femmes soupçonnées être des sympathisantes des Maï-Maï sont enterrées vivantes à Kanyabayonga.
Fin 1999 : La rébellion occupe presque la moitié du pays.
2000
02 Janvier 2000 : Attaque à mains armées du Presbytère de Ciherano dans le territoire de Walungu suivi des pillages.
8 Janvier 2000: Assassinat de l’Abbé Munyashongore Isidore au Petit Séminaire de Buhima (Goma) au cours d’une attaque armée.
5-11 Mai 2000 : Deuxième affrontement à Kisangani entre les troupes rwandaises et ougandaises.
14 Mai 2000 : Les présidents Y. Museveni et P. Kagame se rencontrent en Tanzanie et réaffirment leur volonté de démilitariser la ville de Kisangani
31 Mai 2000 : Attaque du Grand Séminaire de Murhesa par des assaillants en tenue militaire parlant kinyarwanda. Ils pillent et emportent ce qui leur plaisait.
12 Juin 2000 : Le gouvernement Kabila récuse le médiateur Ketumile Masire pour n’avoir pas condamné les agresseurs de la Ville de Kisangani.
16 Juin 2000 : Le Conseil de sécurité des Nations Unies par sa résolution 1304 (2000) demande à toutes les forces étrangères de se retirer de la RDC, particulièrement à l’Ouganda et au Rwanda à se désengager de la ville de Kisangani.
17-18 Juin 2000 : Attaque à mains armées par des assaillants de l’hôpital de Kabare géré par le diocèse de Bukavu. Bilan : 9 femmes tuées, l’hôpital pillé et endommagé.
2001
16 Janvier 2001 : Assassinat de Laurent Désiré Kabila au Palais de Marbre à Kinshasa, le gouverneur Basengezi du RCD/Goma et les membres du Conseil provincial de sécurité ainsi que quelques invités Banyamulenge festoient à sa résidence jusqu’aux heures tardives.
17 Janvier 2001 : Le porte-parole du gouvernement annonce que le président L.D. / Kabila a été blessé dans un attentat et transféré à l’extérieur du pays (Zimbabwe).
18 janvier 2001: Rapatriement du corps de L.D. Kabila via Lubumbashi pour les derniers hommages de la population Katangaise.
22 Janvier 2001 : Hommages rendus à l’illustre disparu, le feu L.D. Kabila.
23 Janvier 2001 : A Bukavu, le gouverneur Basengezi prend un train des mesures, l’organisation d’un deuil en mémoire du Chef d’Etat assassiné – Interdiction de toute manifestation religieuse, profanation des objets sacrés à l’Eglise saint François-Xavier à Kadutu par des Soldats.
24 Janvier 2011: L’Assemblée constituante proclame LD Kabila Héros national et Joseph Kabila désigné son successeur.
26 Janvier 2001: Le nouveau Président successeur de LD Kabila relance le processus de paix
26 Janvier 2001: Prestation de serment du Président de la République Joseph Kabila.
Fin Janvier 2001: Ouverture de l’enquête sur l’assassinat de Mzee LD Kabila : plus d’une centaine des personnes arrêtées.
15 Février 2001: Relance du processus de paix lors d’un sommet à Lusaka.
20 Février 2001: Réunion du Conseil de Sécurité et l’ONU sur la RDC.
02 Février 2001 : Le Rwanda confirme de reculer de 200 Km de la ligne de front, la plus avancée de la cité de Pweto.
24 Février 2001: Le colonel Eddy Kapend est arrêté.
15 Mars 2001 : Arrivée à Bukavu de Mr Roberto Garreton, Rapporteur spécial des Nations-Unies sur les Droits de l’Homme au Congo en provenance de Kinshasa via Goma.
30 Mars 2001 : Le nouveau président de la République en exercice dénonce, à partir de Genève, la violation des droits de l’homme par les troupes Rwandaises dans les territoires occupés.
16 Avril 2001 : Arrivée des restes du commandant Masasu Nindaga à Bukavu en provenance de Pweto. Le RCD impose un deuil forcé de deux jours.
17 Avril 2001: Enterrement des restes du commandant Masasu Nindaga à la place de l’hôtel de Poste à Bukavu en présence des officiels du RCD/Goma.
18 avril 2001 : Arrivée à Goma des ambassadeurs de cinq pays membres du Conseil de Sécurité pour persuader et convaincre le RCD du déploiement de la MONUC à Kisangani.
20 Avril 2001: Le RCD/Goma et son parrain le Rwanda autorisent la MONUC à se déployer à Kisangani.
26 Avril 2001: Assassinat en Ituri de 6 agents CICR par des inconnus alors que ceux-ci revenaient d’une mission humanitaire. A la même date, le président Y. Museveni annonce le retrait des troupes prochainement dans le territoire occupé par la rébellion.
3 Mai 2001 : Le Conseil de sécurité rend public le rapport de ses Experts sur le pillage des ressources naturelles au Congo ; le Rwanda et l’Ouganda sont mis en cause.
4 Mai 2001: L’ONU décide de prolonger de 3 mois le mandat des experts sur le pillage des ressources naturelles du Congo.
16 Mai 2001 : Prise en otage à Butembo par les Maï Maï d’une trentaine d’expatriés dont la plupart des Thaïlandais avec un Kenyan et un Suédois, accusés par le Panel d’être parmi les exploitants des richesses naturelles du Congo
17 Mai 2001 : Promulgation du décret libéralisant les partis politiques.
23 Mai 2001 : Le Président de la Commission d’enquête présente son rapport administratif qui attribue l’assassinat de Mzée LD. Kabila à un vaste complot.
Juin 2001 : J.P. Bemba accepte de désengager ses troupes des lignes de front conformément à l’accord de Lusaka, en même temps il prête main-forte en envoyant ses troupes défendre le président Ange Félix Patasse en proie à la tentative d’un coup d’Etat par le rebelle Bozize.
14 juin 2001 : Arrivée à Bukavu de la délégation du facilitateur Ketumile Masire pour la désignation de quatre membres de la société civile du Sud-Kivu.
17 juin 2001: Près de 500 militaires rwandais délogés du Parc Kahuzi Biega par les combattants Maï-Maï, se réfugient dans la plantation privée de Paji Kasaza à
25 juin 2001 : Ouverture à Kinshasa de la conférence sur les droits de l’homme avec la participation remarquable des délégués des territoires occupés.
04 juillet 2001 : Près de 500 soldats rwandais débarquent à l’ile d’Idwji.
13 juillet 2001 : Une délégation du RCD conduite par Bizima Karaha impose l’intronisation d’un nouveau Mwami tutsi à Kasika, trois ans après qu’ils aient massacré le Mwami Mubereza et sa femme le 23 août 1998.
Le 25 juillet 2001 : Ouverture officielle du pré-dialogue intercongolais à Gaborone où le président Joseph Kabila est invité en qualité de Chef de l’Etat.
Décembre 2001 : Reconnaissance des patriotes Maï-Maï comme partie prenante au dialogue intercongolais à Sun City (Afrique du Sud).
2002
25 Février au 19 Avril 2002 : Tenue du dialogue inter congolais à Sun City débouchant par un accord global et inclusif de partage de pouvoir.
15 Mars 2002 : Ouverture du procès des présumés responsables de l’assassinat de L. D. Kabila devant la Cour d’Ordre Militaire de Kinshasa. 135 prévenus sont poursuivis pour assassinat, trahison et tentative de coup d’Etat.
Juillet 2002 : Signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Pretoria (en Afrique du Sud).
05 Septembre 2002 : Fin du retrait des troupes rwandaises présentes en RDC.
06 Septembre 2002 : Signature à Luanda de l’accord de paix entre la RDC et l’Angola.
30 Octobre 2002 : Fin du retrait des troupes angolaises, namibiennes et zimbabwéennes.
02 Novembre 2002 : Moustafa Niasse est désigné Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies avec mission d’amener les Congolais à parvenir à un accord global inclusif.
17 Décembre 2002 : Signature à Pretoria d’un accord de paix entre le Gouvernement et les principaux mouvements rebelles débouchant à la formation d’un gouvernement de Transition pour deux ans.
2003
7 Janvier 2003: Le verdict du procès de l’assassinat de L.D. Kabila tombe, 115 prévenus écopent la peine de mort.
02 Avril 2003 : Signature de l’accord final des travaux du dialogue inter congolais.
03 Avril 2003: Affrontements inter ethniques à Bunia, en Ituri (966 morts).
04 Avril 2003 : Promulgation de la constitution de la transition.
07 Mai 2003 : Fin du retrait des troupes ougandaises.
Avril-décembre 2003 : Réunification du pays et rétablissement progressif de l’autorité de l’Etat, mise en place des Institutions de transition.
16 Mai 2003 : Signature à Dar-es-Salaam (Tanzanie) d’un accord de cessez-le-feu avec 5 chefs de cinq milices de l’Ituri.
30 Juin 2003 : Formation du gouvernement de transition (1+4).
22 Août 2003 : Installation du Parlement de transition
Mi-juin 2004 : Résurgence de nouveaux seigneurs de guerre, affrontements à Bukavu entre les forces du Général Mbujamabe et les troupes de son adjoint, le colonel Mutebusi (Tutsi) et de Laurent Nkunda Batware.
11 Juin 2004 : Tentative de coup d’Etat mené par les militaires de la garde présidentielle.
Octobre 2004 : L’ONU augmente les effectifs de la MONUC et élargit son mandat.
2005
25 Août 2005: Le Général Laurent Nkunda Batware entre dans les maquis pour combattre le régime en place.
18 Décembre 2005: Référendum sur la nouvelle constitution.
2006
20 Mars 2006 : Ouverture du procès du chef de milice Thomas Lubanga.
29 Octobre 2006 : Victoire de J. Kabila à l’élection présidentielle 2006.
2007
22-23 Mars 2007 : Affrontements à Kinshasa entre les forces gouvernementales et les combattants de J.P. Bemba qui a trouvé refuge à l’Ambassade Sud-Africaine.
11 Novembre 2007 : J.P. Bemba se réfugie au Portugal.
30 Août 2007 : Début des affrontements au Nord-Kivu entre l’armée et la rébellion du CNDP de L. Nkunda Batware.
2008
06 au 23 Janvier 2008: Conférence de paix à Goma et signature d’un accord de paix.
24 Mai 2008: Arrestation de J.P. Bemba en Belgique par la CPI.
28 Août 2008 : Reprise des affrontements dans le Nord-Kivu entre les FARDC et les rebelles de L. Nkunda Batware.
Octobre-novembre 2008 : Exode de 250.000 réfugiés suite à une vaste offensive des rebelles de Nkunda Batware dans le Nord-Kivu.
04 Décembre 2008 : Signature d’un accord à Nairobi entre la RDC et le Rwanda pour le démantèlement des FDLR.
08 Décembre 2008 : Négociation à Nairobi sous l’égide de l’ONU entre le gouvernement et les rebelles du CNDP de L. Nkunda.
04 Décembre 2008 : Opération conjointe des armées ougandaise, congolaise et Sud-Soudanaise contre les rebelles de la LRA.
22 Décembre 2008 : Renforcement du mandat de la MONUC.
2009
06 Janvier 2009: Destitution du rebelle L. Nkunda Batware qui rentre à Kigali, toutefois recherché par la CPI.
16 Janvier 2009 : Annonce d’un cessez-le-feu par Bosco Ntaganda entre le gouvernement et le CNDP.
20 Janvier 2009 : Le général rebelle L. Nkunda est mis en résidence surveillée.
23 Mars 2009 : Signature d’un accord de paix entre le gouvernement et le CNDP.
25 Mars 2009 : Démission du Président de l’Assemblée Nationale Vital Kamerhe.
25 Juillet 2009 : Accord de la justice suisse pour la restitution des fonds de Mobutu bloqués.
2010
28 Juillet 2010 : Naufrage d’un bateau sur la rivière Kasaï, bilan 140 morts.
18 Novembre 2010 : Annulation de la totalité de la dette de la RDC par le Club de Paris.
2011
28 Novembre 2011: Réélection de Joseph Kabila
2012
Affrontements opposants les FARDC aux Maï-Maï de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) dans le Nord-Kivu.
04 Avril 2012 : Le président Joseph Kabila annonce son intention d’arrêter et de juger pour trahison tous les officiers mutins, y compris Bosco Ntaganda.
24 Avril 2012 : Violente attaque des miliciens Maï-Maï à Béni dans le Nord-Kivu.
30 Avril 2012 : Défection du général Bosco Ntaganda avec 600 à 700 hommes de troupes.
04 Mai 2012 : Le colonel Sultani Makenga traverse la frontière de Goma et se camoufle à Gisenyi en attendant l’arrivée des troupes venant de Bukavu. Même date : arrivée de deux grands bateaux transportant 60 troupes, sous le commandement du Major Imani Nzenze et plusieurs tonnes d’armes et munitions vers Cyangungu (Rwanda). Le convoi est passé par la position de Kabangu Kamembe-Gikongoro-Butare-Ngororero et Nkamira.
06 Mai 2012 : Création du mouvement M23 par d’anciens officiers CNDP.
10 Mai 2012 : Lancement officiel de M23 : Bosco Ntaganda et Sultani Makenga prennent le contrôle de Runyoni.
Juin 2012 : Sultani Makenga est désigné en remplacement de Bosco Ntaganda recherché par la CPI.
09 Juin 2012 : Le gouvernement accuse publiquement le Rwanda de soutenir la mutinerie dans le Nord-Kivu.
06 Juillet 2012 : Le M23 prend le contrôle de Rutshuru, Ntamungenga et Rubaro.
10 Juillet 2012 : Condamnation par la CPI de l’ancien milicien Thomas Lubanga à 14 ans de prison.
12 Juillet 2012 : Signature à Addis Abeba (Etshiopie) d’un accord entre la RDC, le Rwanda et autres pays de la région des Grands-Lacs visant à éradiquer les groupes armés actifs à l’Est du Congo, essentiellement le M23.
17 Août 2012 : Le Congrès du M23 nomme Bishop Jean-Marie Runiga Lugerero et le colonel Sultani Makenga respectivement Président du Mouvement et chef de haut commandement militaire/branche armée du M23, baptisée Armée Révolutionnaire du Congo (ARC).
12 au 14 Octobre 2012 : Tenue du l4ème sommet de la Francophonie à Kinshasa.
Mi-octobre 2012 : Trêve précaire émaillée d’accrochage entre le M23 et les FARDC suite à une médiation entamée en août 2012 par la Conférence Internationale des Grands-Lacs (CIRGL) à Kampala (Ouganda).
09 Novembre 2012 : Le gouvernement de la RDC lance un ultimatum de 14 jours. Cet ultimatum constitue le motif de reprise des combats dans le territoire de Rutshuru au Nord de Goma tenu par le M23.
13 Novembre 2012 : Les Etats-Unis d’Amérique placent Sultani Makenga sur une liste noire puisque tenu pour responsable d’horreurs à grande échelle contre les populations civiles.
17 Novembre 2012 : Le M23 attaque les FARDC et s’empare de Kibumba et ses environs à une trentaine de Km de Goma. La position du gouvernement se précise, c’est le Rwanda qui attaque la RD. Congo.
18 au 20 Novembre 2012 : Le M23 s’empare de la ville de Goma et exige du gouvernement l’ouverture des négociations. Le Secrétaire Général des Nations-Unies condamne la reprise des hostilités par le M23. Il déplore les conséquences humanitaires dévastatrices des combats et demande des sanctions. L’Union-européenne demande au M23 d’arrêter immédiatement l’offensive militaire contre Goma.
20 Novembre 2012 : Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies par la résolution 2076 (2012) demande le retrait immédiat de M23 de la ville de Goma. de stopper ses avancées et de déposer les armes.
21 Novembre 2012 : La CPI relance le dossier de l’arrestation de Bosco Ntaganda.
Même date : le Président de la RDC Joseph Kabila rencontre à Kampala ses homologues rwandais P. Kagame et ougandais Y. Museveni suivi de signature d’une déclaration commune appelant le M23 à se retirer de la ville de Goma conquise la veille. Ce que le M23 refuse et exige du président de la RDC de le rencontrer et de dialoguer afin de trouver une issue à cette guerre.
22 Novembre 2012 : Sake à l’Ouest de Goma tombe sous le contrôle de M23, le général Amisi Tango fort est suspendu de ses fonctions de Chef d’Etat-Major des - Forces Terrestres du chef de son implication dans un réseau d’officiers criminels de vente d’armes et munitions, braconnage et exploitation illicite des minerais ; sont également cités dans ce dossier : le général Kifwa (commandant 9ème région à Kisangani), le colonel J.P. Mulindilwa alias J.P. ; Dr le colonel Kakule alias Manga, le Commandant Samy Blakya Baguma, le Capitaine Salung et bien d’autres officiers.
24 Novembre 2012 : Le sommet des Chefs d’Etats de la région des Grands-Lacs réunis à Kampala décide que le gouvernement de la RDC revienne à la table des négociations avec le M23 devant les écouter, évaluer et résoudre les doléances en tenant compte du travail déjà accompli par la CIGRL.
27 Novembre 2012 : Le Président de la branche politique M23 donne une conférence de presse à Goma peu après son retour de Kampala muni d’un cahier de charge contenant des préalables avant tout retrait de Goma.
02 Décembre 2012 : Le nouveau chef d’Etat-Major des Forces Terrestres, le Général Olenga annonce une contre-attaque des FARDC pour déloger les rebelles de la ville de Goma.
2013
24 Avril 2013 : Le Conseil de Sécurité par sa résolution 2098 (2013) crée la Brigade d’Intervention ayant pour mission de traquer les forces négatives plus spécialement le M23, les FDLR et d’autres milices et groupes armées.
18 au 20 novembre 2013 : La ville de Goma tombe dans les mains du M23.
21 Novembre 2013 : La CPI relance le mandat d’arrêt de Bosco Ntaganda et sylvestre – Maducumura.
22 Novembre 2013 : Les Etats-Unis d’Amérique menacent de suspendre la coopération militaire avec le Rwanda.
24 Novembre 2013 : Signature de l’Accord cadre d’Addis Abeba (Etshiopie) par les Chefs d’Etats et de gouvernement de la CIRGL.
27 Novembre 2013: Le Président de la branche politique, Jean Marie Runiga Lubarero, donne une conférence de presse au chef-lieu de la province du Nord-Kivu après son retour de Kampala et exige l’arrestation du général John Numbi qu’il accuse d’être mêlé à l’assassinat en juin 2010, des défenseurs des droits de l’Homme - Floribert Chebeya et Fidèle Bazana et la libération de tous les prisonniers politiques.
27 Décembre 2013: Lecture des « Déclarations de Nairobi » signées séparément par le gouvernement et le M23.
2015
En 2015: La perspective d’un maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-delà de son dernier mandat, qui s’achève en décembre 2016, déclenche de violentes manifestations avec des dizaines de morts.
2016
Septembre 2016: Le Kasaï (Centre) bascule dans la violence après la mort d’un chef coutumier tué par les forces de sécurité.
Décembre 2016: Un accord politique permet à Kabila de rester jusqu’à des élections prévues fin 2017, mais le scrutin sera repoussé fin 2018. Plusieurs manifestations réclamant son départ sont sévèrement réprimées.
2018
08 Août 2018 : Joseph Kabila désigne comme dauphin pour la présidentielle l’ex-Ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary qui affrontera une opposition divisée.
19 Décembre 2018 : Elections générales : l’Election présidentielle, plusieurs fois repoussée par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), depuis la fin du mandat du Président Joseph Kabila en décembre 2016, a finalement lieu.
2019
10 – 24 Janvier 2019 : Victoire de Felix Tshisekedi Tshilombo à l’élection Présidentielle. Fin du régime Kabila Fils en RDC.
12 Juin 2022: Reprise des hostilités entre le M23 et le Gouvernement occasionnant à nouveau, la reprise de plusieurs territoires du Nord-Kivu notamment Bunagana, etc.
Tiré du récent ouvrage « Conflits et guerres au Congo des Grands-Lacs », paru aux Editions Eugemonia
Ce dernier temps, des commentaires allant dans tous les sens sont distillés matin, midi et soir dans la presse congolaise avec à la clé, des contre-vérités qui déshonorent leurs auteurs sur la gestion actuelle de la Minière de Bakwanga (Miba).
Loin de nous la prétention de détenir le monopole du savoir et de la vérité, mais plutôt de vous donner à travers cet éclairage, les éléments clés de l’affaire qui est à la Une à la Miba pour vous permettre de comprendre réellement ce qui s’y passe.
Les entreprises du portefeuille étaient souvent qualifiées de « canards boiteux » à cause entre autres d’une gestion peu orthodoxe y exercée par des mandataires inexpérimentés tirés sur le volet le plus souvent des formations politiques. C’est ce qu’on a toujours qualifié de « partage de gâteau » dans le portefeuille de l’Etat. Un système qui a plongé ces entreprises dans une gestion opaque et sans lendemain. Parmi ces entreprises du portefeuille, figure en bonne position, la Minière de Bakwanga (Miba).
Fleuron de l’économie congolaise à une certaine période de l’histoire de la RDC et même de l’ancien Zaïre, cette entreprise publique était considérée comme une véritable vache à lait qui a tout donné à l’Etat congolais mais en retour, elle n’a pas bénéficié de l’attention particulière et surtout des soins appropriés dus à son poids économique pour qu’elle puisse donner davantage du lait à l’Etat propriétaire.
Après ses années glorieuses, la Miba a connu une période sombre, une période de vache maigre, avec une production au rabais des diamants industriels mais aussi de quelques diamants de joaillerie. D’où la nomination par ordonnance présidentielle du 8 juillet 2023, de Jean-Charles Okoto Lolakombe, en qualité de Président du Conseil d’Administration de cette Société Minière de Bakwanga avec plusieurs autres personnalités comme membres du Conseil d’Administration, au chevet d’une Miba malade de plusieurs maux chroniques.
Pour la population Est Kasaïenne, particulièrement celle de Mbuji-Mayi, la nomination de ce digne fils de l’espace grand Kasaï était un choix judicieux du Chef de l’Etat, compte tenu de son expertise avérée dans la gestion non seulement de cette province mais aussi et surtout à la tête de la Miba. Si vous ne le savez pas , Jean-Charles Okoto Lolakombe fut Gouverneur du Kasaï Oriental et PAD de la Miba. Une compagnie minière dans laquelle l’Etat congolais détient jusqu’à ce jour 80 % des parts et 20 % autres sont détenues par la Sibeka, une filiale de l’ex-Société générale de Belgique.
Sous la gestion du BIG Okoto, la courbe de production des diamants avait connu une augmentation vertigineuse atteignant même les 850.000 carats/l’an, alors qu’avant lui, c’était des miettes qui étaient présentées à l’Etat propriétaire à cause de la fraude et le désordre qui y avaient élu domicile.
L’homme d’Etat avait réussi à améliorer un temps soi peu le social des travailleurs qui se souviennent encore aujourd’hui de cette époque et avait relancé la production à large échelle au bénéfice des actionnaires mais aussi des populations environnantes qui avaient elles aussi goûté aux retombées économiques de ces performances économiques découlant d’un management éclairé, professionnel et visionnaire dont avait fait montre Jean-Charles Okoto Lolakombe.
Et pourtant, il était arrivé à la tête de la Miba pendant que la Société Minière de Bakwanga traversait des moments très difficiles. Lorsqu’il revient à la MIBA en qualité de Président du Conseil d’Administration, il a usé de son poids d’homme politique expérimenté, pour jouer au sapeur pompier entre le Directeur Général, M. André Kabanda Kana et Mme Cécile Edungu Mbutshu, Administrateur mais aussi Directeur Général Adjoint par procuration spéciale du DGA M. Niu Haoron, un sujet chinois qui ne siégeait pas physiquement et n’était pas impliqué directement dans la gestion de la Miba.
[ ] Au départ, les rumeurs couraient dans tous les sens, comme Mme Cécile Edungu Mbutshu est tetela comme le Président Jean-Charles Okoto, bien des gens ont cru qu’elle était nommée à la Miba suite à son intervention, ce qui est faux et archi faux, car la nomination des mandataires publics relève du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat lui même, qui signe les ordonnances.
Dès le début du mandat, les relations professionnelles entre le DG et son adjointe sous procuration ont évolué en dents de scie. Le courant ne passait pas entre les deux. Il fallait beaucoup de sagesse et de diplomatie de la part du Président du Conseil d’Administration pour que les deux personnalités puissent travailler ensemble.
Jusqu’à la dissolution de la Sibeka par la justice Belge, une dissolution régulière, découlant du non respect des lois Belges par les dirigeants de la Sibeka et ce, malgré les multiples avertissements et autres mises en demeure adressées à ces derniers pour qu’ils puissent se confirmer à la loi et régulariser ainsi leur situation juridique en Belgique. Ni l’Etat congolais, ni la Miba et moins encore le Président du Conseil d’Administration Jean-Charles Okoto n’a écrit ni demandé à la justice belge de prendre cette décision de dissolution de la Sibeka.
Comme dit un célèbre adage français, “C’est dans la négligence des petits devoirs que se fait l’apprentissage des grandes fautes”. C’est exactement ce qui est arrivé à la Sibeka qui ne présentait plus des bilans, elle ne payait plus des droits, impôts et taxes au gouvernement belge. Après une longue période de patience, la décision ultime est tombée comme un couperet au mauvais moment pour la DGA qui représentait effectivement les intérêts de la Sibeka au sein du Conseil d’Administration de la Miba.
Du coup le DG à saisi la balle au bon pour notifier son adjointe avec qui il ne s’attendait pas qu’elle n’avait plus le droit de siéger au Conseil d’Administration de la Miba. C’est la goûte d’eau qui a fait déborder les vases.
[ ] Pour rappel, en décembre 2023, l’actionnaire minoritaire Sibeka avait obtenu du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la nomination par l’ordonnance présidentielle n°23/216 du 10 décembre 2023, en correction de l’ordonnance présidentielle de juin 2023 nommant Hubert Kazadi Mabika DGA de la Miba, la nomination de son représentant à ce poste, le Chinois Niu Haoran et de deux Administrateurs dont le chinois Chan Xiayou et Mme Cécile Edungu Mbutshu. Le DG André Kabanda et le PCA Jean-Charles Okoto sont restés à leurs postes respectifs.
Pendant ce temps dans la presse, il se racontait déjà des faussetés sur le dossier de la dissolution de la Sibeka et la nomination des Administrateurs des sociétés qui ont racheté les parts de la Sibeka, selon lesquelles le DG et le PCA se sont opposés à cette nomination, alors que ces derniers n’ont ni le pouvoir ni la moindre compétence pour résister à une ordonnance signée par le Chef de l’Etat, celui-là même qui les avaient nommés et confirmés à deux reprises à leurs fonctions respectives.
Ce qui est vrai est que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait été notifié par le Tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe de l’ordonnance n°021/2024 accordant “l’exequatur” du jugement rendu par le tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles portant dissolution judiciaire de la société Sibeka, qui détenait, il faut le rappeler, 20% des parts à la Miba, parts sociales vendues à Mwan’Africa qui à son tour les avait revendues au groupe ASA, société d’entreprise et d’investissement (SA) associée de l’État congolais dans la Miba SA, à l’issue d’une décision prise le 25 mars 2024 par le Président du Tricom/Gombe suivant la requête du PCA de la Miba SA.
Cela étant, les Administrateurs de la Sibeka n’avaient plus en toute vraisemblance, la raison de siéger au sein de la Miba. L’on se pose alors la question de savoir, pourquoi tant d’acharnement sur le PCA Jean-Charles Okoto qui n’en est pour rien dans cette affaire, car le problème se trouve entre le DG Hubert Kazadi Mabika, médecin de profession, la nomination de son représentant à ce poste, le Chinois Niu Haoran et de deux Administrateurs à savoir un Ir. Chinois Chan Xiayou et une infirmière en la personne de Mme Cécile Edungu.
Il va sans dire que les actifs de 20% de l’ex Sibeka à la Miba sont toujours là, disponibles. Il appartient donc aux nouveaux acquéreurs successifs de ces actifs de suivre la procédure légale pour en jouir avant de siéger au Conseil d’Administration. Les textes légaux de la RDC et ceux du droit Ohada sont clairs en la matière.
Étant donné que c’est Sibeka qui figure dans les statuts de la Miba et que la Sibeka vient d’être légalement dissoute par l’autorité compétente en Belgique, ceux ou celles qui représentent les intérêts de la Sibeka au sein de la Miba ne peuvent plus voire nullement siéger au Conseil d’Administration de la Miba avant que les textes légaux ne soient changés au nom des nouveaux acquéreurs.
La pilule est certes amère, mais il n’y a pas d’autres alternatives en ce moment que de l’avaler et attendre la guérison ou la régularisation de la situation juridico-administrative.
La réaction du PCA aux articles publiés par la presse
Réagissant à un article publié par le média en ligne «ouragan.cd » et dans biens d’autres médias, Jean-Charles Okoto a indiqué que c’est sur demande du Conseil d’Administration que le Président du Conseil d’Administration qu’il est, avait saisi le Tribunal de Commence de la Gombe, uniquement pour obtenir « l’exéquatur » du jugement rendu par le Tribunal de l'Entreprise Francophone de Bruxelles portant dissolution judiciaire de la société Sibeka et publié au journal « le Moniteur Beldge » du 02 janvier 2024, avant de pouvoir convoquer comme l’exige les statuts de la Miba, une Assemblée Générale pour que les Actionnaires se prononcent sur cette question.
En effet, la participation d’un Actionnaire à la vie d’une Société relève de la compétence exclusive de l’Assemblée Générale sur pied des dispositions de l’Acte Uniforme de l’Ohada, relatif au droit des Sociétés Commerciales et du groupement d’intérêt économique et des Statuts actuels de la Miba.
Pour ce qui est de la signature du Contrat de prêt et de commercialisation entre la Miba et la Société Centreville Groupe, l’initiative n’etait nullement venue du Président du Conseil d’Administration mais plutôt de la Direction Générale de la Miba, particulièrement du DG André Kabanda Kana, qui, profitant de son séjour médical à Bruxelles, avait d’ailleurs déjà signé ledit contrat depuis janvier 2024. Un contrat léonin sans l’aval du Conseil d’Administration.
Le Conseil d’Administration s’était même opposé à son exécution suite aux déséquilibres d’avantages que contenait le fameux contrat. Pour s’y être opposé, le DG avait même accusé faussement le Président du Conseil d’Administration d’avoir bloqué un contrat providentiel signé par lui et qui devrait, selon lui, permettre la relance économique de la Miba.
Aujourd’hui, ce contrat est sous renégociation pour remettre à l’Etat congolais représenté par la Miba, de rentrer dans ses droits régaliens qui étaient systématiquement violés sous la plume du DG André Kabanda Kana.
C’est seulement après avoir pris connaissance de cet état de chose que le Président du Conseil d’Administration a régulièrement convoqué le Conseil d’Administration pour examiner ce faux contrat, suivant les dispositions des Statuts de la Miba.
A cet effet, il sied de signaler que l’approbation d’un contrat au Conseil d’Administration est régie par la règle de la majorité.
Enfin, le Président du Conseil d’Administration de la Miba informe qu’il n’a été ni partie prenante, ni associé de loin ou de près dans les négociations et la conclusion du dossier Sacim au moment des faits, car il se trouvait à l’étranger où il exerçait encore ses fonctions d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RDC en Chine.
A vrai dire, cette affaire ressemble bien à une dispute professionnelle entre un médecin et une infirmière qui sont au chevet d’un grand malade minier qu’est la Miba. Il ne faut donc pas chercher des boucs émissaires ailleurs pour justifier un conflit entre deux individus. Le président du Conseil d’Administration Jean-Charles Okoto Lolakombe s’exprimera à ce sujet le week-end prochain pour mettre les points sur les "i".
Service de communication du Président Jean-Charles Okoto Lolakombe
Professeur Dr. Ngoie Joël Nshisso est titulaire d'un doctorat - PhD en commerce international et en management. Il détient aussi un certificat en diplomatie/Relations Internationales. Il est Professeur à Strayer University aux Etats Unis et formateur au Bureau de l'Education et des Affaires culturelles, une branche du Département d'Etat Américain. Il dirige un cabinet d'études sur le commerce international et Management (https://www.gtmco.org)
Contact : +1704-910-7185 – Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Introduction
Il fut une époque où l'histoire des royaumes au Congo était dans le programme scolaire. Au cours de ces leçons, les guerres entre différents peuples qui menaient au déclin d'un empire pour laisser la place à la plus forte étaient fréquemment mentionnées. Il y avait donc, à ces époques une science locale de guerre qui avait donné naissance à la fabrication locale des armes à feu, des arcs et flèches.
Dans le passé comme aujourd'hui, les scientifiques sont dans la guerre. La bombe atomique, le radar, les drones, les fusées, les avions et navires militaires, sont les enfants de la guerre. Ces découvertes ou inventions sont en effet souvent citées comme étant le fruit des recherches scientifiques et techniques menées durant les grandes guerres mémorables de l'humanité. L'entrée en guerre d'un pays est donc le plus souvent synonyme de mobilisation des laboratoires et d'incitation, sinon d'obligation morale à œuvrer à l'effort de guerre.
C’est la science qui a donné naissance à l’arme nucléaire. C'est ainsi que beaucoup de scientifiques semblent avoir travaillé plus activement pour les deux guerres mondiales, pour l'invasion de l'Irak, de l'Afghanistan, et d'autres pays réputés fabricants des armes de guerre.
Le pouvoir politique et les inventions de la guerre
Le pouvoir politique, pour gagner les guerres, a toujours eu recours aux connaissances, scientifiques et/ou techniques disponibles et cherché à les appliquer à son objectif. Toutes les grandes puissances du monde investissent énormément dans l'armement et la science de la guerre parce qu'elles n'ont jamais ignoré que la recherche scientifique et technique pour la découverte et la fabrication des armes sophistiquées et puissante est une activité normale et permanente.
En temps de guerre comme de paix, entre l'invention et l'inventeur il y a l'autorité politique, qu'elle soit démocrate, dictatrice ou religieuse. Elle demande aux scientifiques d'imaginer et mettre au point des armes qui lui permettent de gagner la guerre. Par conséquent, elle subventionne les travaux avec une récompense conséquente versée en termes des salaires et de protection pour toutes les personnes et individus impliqués dans le processus.
Interaction entre Science et Guerre
Tout au long de l’histoire, science et guerre se sont mutuellement stimulées. Ce sont les besoins de la guerre qui ont favorisé le développement de la science, en finançant les scientifiques et en fournissant des problèmes concrets à résoudre, ce qui a stimulé l’application de la science. De fait, la guerre a imprégné la recherche dans tous ses aspects : chimie, géographie, médecine, physique, métallurgie…
La guerre impose des contraintes extrêmes aux peuples : il s'agit, si l'on schématise, de causer rapidement le plus de pertes dans le camp adverse, si possible avec des machines sophistiquées pour décourager l'ennemi et ne pas se faire ratatiner. Les dirigeants des grandes puissances militaires l’ont bien compris. C'est ainsi qu'ils appellent les scientifiques pour concevoir des machines toujours plus performantes afin de gagner la guerre.
Ainsi, les dirigeants des pays avec la grande puissance militaire n'attendent pas équiper leurs troupes avec des armes importées de l'étranger. S'ils le font c'est pour connaître le secret des inventions et les incorporer dans leurs recherches.
En somme, nous devons reconnaître que les guerres, sans être à l’origine de toutes les inventions, ont souvent servi d’aiguillon au progrès scientifique. Corrélativement, cela a impliqué une évolution dans la professionnalité des militaires modernes qui doivent connaître les sciences, leurs applications ainsi que les phases qui accompagnent la fabrication, la distribution et l’utilisation d’armes, souvent de plus en plus coûteuses et en rapide renouvellement.
La Science de la guerre et les pays qui dépendent des importations des armes étrangères
Dans ce temps moderne, il existe une nouvelle méthode d'écarter certains pays de s'industrialiser d'une manière générale et particulièrement de s'équiper en armes de guerre pour se défendre des attaques diverses des ennemis voisins ou éloignés : c'est le cas ici de se rappeler de l'Afghanistan, de l'Irak, la République Démocratique du Congo et tant d'autres pays qui sont ou ont été frappés d'embargo d'achat et importation des armes de guerre.
L'Afghanistan et l'Irak ont été sous l'attaque des forces de l'OTAN tandis que la République Démocratique du Congo est sous celle du Rwanda à travers ses supplétifs du M23. Tous ces trois pays furent sous embargo militaire à une certaine période. C'est la science militaire qui fera la différence. Pour se défendre contre les forces de l’OTAN en Irak et en Afghanistan, l'ingéniosité nationale avait permis de mettre au point les engins explosifs improvisés (EEI), fabriqués de manière artisanale et incorporant des composants chimiques explosifs, incendiaires ou toxiques à un coût minime et moyennant une demie heure de travail.
L'augmentation croissante des fatalités causées dans les rangs des alliés par les EEI les avait obligés de retirer leurs troupes sans qu'une victoire ne soit déclarée par aucun camp.
Pour sa conception et sa fabrication, nous voyons l'interaction de la science (usage des différentes composantes), du scientiste (l'artificier).
Mais, un troisième partenaire n'est pas à oublier dans cette industrie. Comme durant les deux guerres mondiales, les dirigeants politiques ont fait appel aux scientistes pour la conception des armements sophistiqués ainsi qu'à la subvention des travaux, de la même manière les chefs politico-religieux ont apporté en Afghanistan et en Irak le dernier ingrédient à la science et l'industrie militaire nationale qui avait changé le cours de la guerre dans ces pays.
En République Démocratique du Congo, l'état de lieu de l'interaction entre la guerre, la science et l'autorité politique semble être à un horizon lointain. Sauf en cas d'un secret de défense, après trois décennies de guerre, il n'y a pas encore les soupçons d'une ingéniosité nationale liées à l'industrie militaire nationale.
Le pays est cependant doté d'une part des matières premières qui alimentent la fabrication des armes sophistiquées par les puissances militaires étrangères, des universités des sciences physiques, chimiques, électroniques et autres disciplines connues comme berceau de conceptions de l’outil scientifique de la guerre. La qualification des enseignants n'est pas non plus la moindre. Eduqués à l'étrangers ou localement, ils ont dans leurs discours et pensées la maîtrise de la science. Cependant, depuis l'indépendance jusqu’à nos jours, il n'y a pas d'indications pour affirmer que la République Démocratique du Congo possède la science et l'industrie militaires en dépit des facultés des sciences exactes et des écoles de formation militaires.
Le pays possède des usines chimiques et métallurgiques dont la contribution peut être utile au déploiement de la science de la guerre. La RDC comme tant d'autres pays émergents base toutes leurs opérations militaires sur l'armement importé qui est conditionné par la disponibilité des devises étrangères, l'acceptation de livraison par les fournisseurs et les transporteurs, l'humeur de la communauté internationale et des accords signés avec les institutions de Bretton-Woods pour lesquelles la restructuration de la dette et les ajustements structurelles qu'elles imposent l'emportent sur l'intégrité territoriale et d'autres obligations socio-économiques.
Le Congo et la Science de la Guerre
Il ne faut pas confondre ici l'intérêt du gouvernement comme celui exprimé en Août 2023 lors du conclave du génie scientifique congolais. Encore là il faut mentionner le constat du gouvernement qui a reconnu que "la recherche scientifique et l’innovation sont restés parents pauvres depuis plusieurs décennies, les rares chercheurs congolais n’arrivent pas aux produits finis et la majorité d’entre eux renoncent à l’aventure en dépit de la volonté et de leur potentiel intellectuel et qu'enfin des jeunes inventeurs et chercheurs vont ailleurs pour faire le bonheur de certaines puissances".
Le conclave du génie scientifique congolais de 2023 avait un caractère général. Cependant une telle tentative peut déboucher sur une science de la guerre si les dirigeants politiques font une demande express aux mêmes inventeurs de lui fournir une découverte ou une amélioration de ses armes de défense. En attendant, la mentalité postcoloniale si bien répandue en Afrique Sub-Saharienne de compter sur l'occident et certains pays asiatiques dans le domaine de la science de la guerre continuera à être dominante et avoir un impact négatif sur les opérations militaires.
La politique congolaise a-t-elle fait une alliance ou divorcé d'avec la science ? La réponse serait très vite justifiée par quelques réformes, amélioration des conditions de travail des professeurs/chercheurs/scientifiques et construction ou réfection des universités.
Ces actions sont des actes appréciables mais elles ne sont pas le socle de ce rapprochement qui mène à une collaboration parfois conflictuelle mais toujours bénéfique pour la véritable montée en puissance l'armée nationale. Certes les recherches scientifiques et fabrication des armes de grandes capacités pour défendre la notion font partie du secret militaire. Quand ce secret dure des années, cela peut être un signe que les amours ou l'alliance entre la politique et la science de la guerre n'existe pas encore ou à l'opposé, le divorce est consommé. Ce divorce n'est profitable à aucun camp : il fragilise les politiques, démontre l'inexistence de la science de guerre et menace l'intégrité territoriale.
Conclusion
Enfin pour mieux comprendre la nécessité pour un pays en guerre depuis trois décennies mais qui assure péniblement ses victoires et voit sa population être massacrée ou déplacée sans cesse pour vivre dans les conditions inhumaines, il faut accorder une réflexion scientifique à une des déclarations du défunt Président Thomas Sankara qui disait "un peuple conscient ne saurait confier la défense de sa patrie à un groupe d’hommes quelles que soient leurs compétences. Les peuples conscients assument eux-mêmes la défense de leur patrie". Une défense mieux assurée des populations congolaises et de l'intégrité nationale passe par une science et l'industrie militaire nationale.
La sécurité et l'intégrité de la République Démocratique du Congo devra dans l'avenir être assurée par la naissance d'une industrie militaire nationale. Nous faisons allusion ici tant aux connaissances nécessaires pour la formation militaire que pour la fabrication des armes sur base du génie scientifique nationale. Il est du devoir des gouvernants de stimuler les scientifiques à cette tache ou de reconnaitre les embryons de ce génie qui se manifeste peut-être timidement dans le milieu scientifique à travers le pays et dans la diaspora.
Par Jean Aimé Mbiya Bondo Shabanza, Vice-Président Fédéral et Représentant Adjoint en chargede la Politique et de la Diplomatie, Fédération des Etats-Unis d'Amérique
Introduction :
La République démocratique du Congo (RDC) est un pays riche en ressources naturelles, pourtant ses travailleurs et fonctionnaires endurent depuis des décennies une situation précaire, marquée par des conditions de travail indignes, des salaires insuffisants et une absence criante de protection sociale. Lorsque l'on compare la situation des travailleurs congolais à celle d'autres nations d'Afrique centrale également riches en ressources, on constate des disparités frappantes. Par exemple, le Congo-Brazzaville et le Gabon, tous deux riches en ressources naturelles comme la RDC, ont mis en place des politiques visant à diversifier leur économie et à promouvoir le développement socio-économique.
Au Gabon, par exemple, le gouvernement a lancé des programmes visant à développer les secteurs non pétroliers de l'économie, tels que l'agriculture, le tourisme et les infrastructures. Cela a permis de créer des opportunités d'emploi dans des secteurs diversifiés, réduisant ainsi la dépendance excessive aux exportations de pétrole et favorisant une croissance économique plus équilibrée. De plus, le Gabon a mis en œuvre des politiques de protection sociale et des programmes de logement abordable pour soutenir les travailleurs et leurs familles.
De même, le Congo-Brazzaville a entrepris des réformes pour diversifier son économie et investir dans des secteurs autres que l'exploitation pétrolière. Ces efforts ont conduit à la création d'emplois dans des secteurs tels que l'agriculture, la construction et les services, offrant ainsi des perspectives économiques plus larges aux travailleurs congolais. De plus, le gouvernement a investi dans des programmes de formation professionnelle et de développement des compétences pour améliorer la productivité et l'employabilité de la main-d'œuvre locale.
Cependant, malgré ces initiatives, les défis persistent dans toute la région. Les travailleurs congolais, tout comme leurs homologues dans d'autres pays d'Afrique centrale, continuent de faire face à des conditions de travail précaires, des salaires insuffisants et une protection sociale inadéquate. Le manque de diversification économique et la dépendance excessive aux ressources naturelles ont souvent entravé les efforts visant à améliorer les conditions de vie des travailleurs.
Face à cette réalité, il est impératif que la RDC et d'autres pays d'Afrique centrale intensifient leurs efforts pour promouvoir le développement économique inclusif, diversifier leurs économies et renforcer la protection sociale des travailleurs. En bâtissant une classe moyenne solide, ces pays peuvent créer un avenir plus prospère et équitable pour tous leurs citoyens, en exploitant pleinement leur riche potentiel économique et en assurant une répartition équitable des bénéfices de la croissance
I. La souffrance des travailleurs congolais : un héritage de décennies d'injustice
Depuis des décennies, les travailleurs congolais ont été confrontés à des conditions de travail précaires et des salaires indignes, malgré les riches ressources naturelles dont dispose le pays.
A. Conditions de travail précaires et salaires indignes :
Les travailleurs congolais sont souvent contraints d'accepter des emplois dans des conditions dangereuses et peu sécurisées. Dans des secteurs tels que l'exploitation minière, les accidents du travail sont fréquents en raison du manque d'équipements de protection adéquats et de la non-application des normes de sécurité internationales. Selon le rapport de l'Organisation internationale du Travail (OIT) de 2022, le taux d'accidents du travail en République démocratique du Congo (RDC) est l'un des plus élevés au monde, avec une moyenne de 459 accidents pour 1000 travailleurs par an. Cette statistique alarmante met en évidence les risques considérables auxquels sont confrontés les travailleurs congolais dans divers secteurs économiques.
Les accidents du travail peuvent entraîner des conséquences graves, allant des blessures corporelles aux incapacités permanentes, voire à la perte de vies humaines. Ils sont souvent dus à des conditions de travail précaires, au manque d'équipements de protection adéquats, à des pratiques de sécurité insuffisantes et à un environnement de travail dangereux.
Des secteurs tels que l'exploitation minière, la construction, l'agriculture et l'industrie manufacturière, les travailleurs congolais sont exposés à des risques élevés chaque jour. Les accidents liés aux éboulements, aux explosions, aux chutes de hauteur, aux machines dangereuses, aux produits chimiques toxiques et aux conditions météorologiques extrêmes sont malheureusement courants.
Il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour améliorer la sécurité des travailleurs en RDC. Cela comprend des efforts pour renforcer les réglementations du travail, mettre en œuvre des normes de sécurité plus strictes, fournir une formation adéquate aux travailleurs sur les pratiques de sécurité, et garantir l'accès à des équipements de protection individuelle appropriés sur les lieux de travail. En investissant dans la sécurité et le bien-être des travailleurs, la RDC peut réduire le nombre d'accidents du travail et créer un environnement de travail plus sûr et plus sain pour tous.
En outre, de nombreux travailleurs congolais sont confrontés à des salaires insuffisants qui ne leur permettent pas de subvenir à leurs besoins essentiels. Selon une enquête menée par le Bureau international du Travail (BIT) en 2021, plus de 60% des travailleurs congolais gagnent moins de 2 dollars par jour, ce qui est largement en deçà du seuil de pauvreté. Cette donnée met en évidence la réalité économique difficile à laquelle sont confrontés de nombreux travailleurs en République démocratique du Congo (RDC).
Les revenus insuffisants des travailleurs congolais entravent leur capacité à subvenir à leurs besoins fondamentaux tels que la nourriture, le logement, l'éducation et les soins de santé. Cette situation les maintient dans un état de précarité et les expose à un risque accru de pauvreté et d'insécurité économique.
Les conséquences de ces revenus limités vont au-delà de l'individu et touchent également les familles et les communautés dans leur ensemble. Les travailleurs ayant des revenus insuffisants ont souvent du mal à investir dans l'éducation de leurs enfants, à accéder à des soins de santé de qualité et à améliorer leurs conditions de vie. Cela crée un cercle vicieux de pauvreté qui peut être difficile à briser.
Il est essentiel que des mesures soient prises pour améliorer les conditions salariales des travailleurs en RDC, notamment en garantissant un salaire minimum décent qui leur permette de vivre dignement et de subvenir aux besoins de leur famille. En outre, des politiques visant à promouvoir la création d'emplois décents, à renforcer la protection sociale et à lutter contre le travail informel peuvent contribuer à améliorer la situation économique des travailleurs congolais et à réduire la pauvreté dans le pays.
De plus, les conditions de travail dégradantes et les salaires indignes contribuent à l'émigration massive de travailleurs congolais vers d'autres pays en quête d'opportunités meilleures et plus sûres. Selon les données de l'Organisation des Nations unies pour les migrations (OIM), plus de 5 835 806 travailleurs congolais ont émigré vers d'autres pays en 2021. Cette migration représente une perte significative de main-d'œuvre qualifiée pour la République démocratique du Congo (RDC).
L'émigration massive des travailleurs congolais peut être attribuée à divers facteurs, notamment les conditions économiques difficiles dans le pays, le manque d'opportunités d'emploi, les conflits et l'instabilité politique. De nombreux travailleurs congolais cherchent des opportunités meilleures et plus sûres à l'étranger, où ils espèrent trouver des emplois rémunérateurs et un niveau de vie plus élevé pour eux-mêmes et leur famille.
Cependant, cette émigration a des implications importantes pour le développement économique et social de la RDC. La perte de main-d'œuvre qualifiée peut entraver la croissance économique et la capacité du pays à relever les défis socio-économiques. De plus, l'émigration peut avoir un impact sur la structure démographique de la RDC et sur la dynamique sociale, en particulier dans les communautés d'origine des migrants.
Il est donc crucial pour la RDC de mettre en œuvre des politiques et des programmes visant à améliorer les conditions de vie et les opportunités d'emploi dans le pays, afin de réduire l'émigration et de favoriser le retour des migrants. Cela nécessite des investissements dans des secteurs clés tels que l'éducation, la santé, l'agriculture et l'industrie, ainsi que des réformes structurelles pour promouvoir la croissance économique inclusive et durable.
B. Absence de protection sociale adéquate :
Infrastructure de santé sous-développée : La RDC souffre d'un manque d'infrastructures de santé adéquates, en particulier dans les zones rurales et les régions éloignées. Cela rend l'accès aux services de santé et à une assurance maladie fiable plus difficile pour de nombreux travailleurs congolais, qui peuvent être contraints de parcourir de longues distances pour obtenir des soins médicaux de base.
Faible niveau de revenu et emploi informel : Une grande partie de la population active en RDC travaille dans le secteur informel, où les revenus sont souvent instables et les avantages sociaux inexistants. Les travailleurs informels ont moins de chances d'avoir accès à une assurance maladie ou à des congés payés, car ces avantages sont souvent liés à des emplois formels avec des contrats de travail.
Manque de sensibilisation et de couverture sociale : Beaucoup de travailleurs congolais, en particulier dans les zones rurales, peuvent ne pas être conscients des avantages et des droits liés à une assurance maladie ou à des congés payés. Le manque de sensibilisation et d'éducation sur ces questions contribue à maintenir un faible taux de couverture sociale dans le pays.
Problèmes de gouvernance et de gestion des ressources : Les défis en matière de gouvernance et de gestion des ressources peuvent entraver la mise en œuvre efficace de programmes de protection sociale, y compris ceux liés à l'assurance maladie et aux congés payés. Des problèmes tels que la corruption, le détournement de fonds et le manque de transparence peuvent compromettre la disponibilité et l'accessibilité des services sociaux pour les travailleurs congolais.
Impact de la pandémie de COVID-19 : La pandémie de COVID-19 a exacerbé les vulnérabilités existantes en matière de protection sociale en RDC. Les perturbations économiques causées par la pandémie ont entraîné des pertes d'emplois et des réductions de revenus pour de nombreux travailleurs, rendant encore plus difficile l'accès à une assurance maladie et à des congés payés.
En résumé, l'accès limité à l'assurance maladie et aux congés payés en RDC est le résultat de plusieurs facteurs, notamment le sous-développement des infrastructures de santé, la précarité de l'emploi informel, le manque de sensibilisation, les problèmes de gouvernance et l'impact de la pandémie de COVID-19. Ces défis contribuent à maintenir une grande partie de la population active dans une situation de précarité financière et sociale.
C. Creusement de l'écart entre riches et pauvres :
Inégalités de revenu et de richesse : Le creusement de l'écart entre les riches et les pauvres est souvent alimenté par des inégalités de revenu et de richesse croissantes. Dans de nombreux pays, les plus riches accumulent une part disproportionnée des revenus et de la richesse nationale, tandis que les pauvres voient leurs revenus stagnants ou diminuer. Les politiques fiscales et les pratiques de rémunération dans les entreprises peuvent contribuer à cette tendance, en favorisant les hauts revenus et en maintenant les salaires bas pour les travailleurs à faible revenu.
Accès inégal aux opportunités économiques : Les inégalités économiques peuvent être exacerbées par un accès inégal aux opportunités économiques, telles que l'éducation, la formation professionnelle et l'accès au capital. Les individus issus de milieux défavorisés peuvent être désavantagés dès le départ en raison d'un accès limité à une éducation de qualité ou à des possibilités de formation professionnelle. Sans les compétences et les ressources nécessaires, ils ont moins de chances de trouver un emploi bien rémunéré ou de créer leur propre entreprise, ce qui perpétue le cycle de la pauvreté.
Marché du travail dual : Dans de nombreux pays, le marché du travail est caractérisé par un dualisme, où une minorité de travailleurs bénéficie de conditions d'emploi stables, de salaires élevés et d'avantages sociaux, tandis qu'une majorité est confrontée à des emplois précaires, à des salaires bas et à une absence de protection sociale. Cette dualité crée un écart croissant entre les travailleurs bien rémunérés et les travailleurs vulnérables, contribuant ainsi à l'augmentation des inégalités de revenu.
Politiques publiques et réglementation : Les politiques publiques et la réglementation peuvent également influencer le niveau d'inégalités économiques dans une société. Par exemple, les politiques fiscales qui favorisent les réductions d'impôts pour les plus riches ou qui réduisent les dépenses sociales peuvent aggraver les inégalités. De même, le manque de réglementation du marché du travail peut permettre aux employeurs d'exploiter les travailleurs et de maintenir des conditions de travail précaires.
Effets sur la croissance économique et la stabilité sociale : Le creusement des inégalités économiques peut avoir des conséquences néfastes sur la croissance économique à long terme et la stabilité sociale. Des inégalités excessives peuvent entraver la mobilité sociale, réduire la demande intérieure et accroître les tensions sociales. De plus, des niveaux élevés d'inégalités peuvent compromettre la confiance du public dans les institutions et miner la cohésion sociale, ce qui peut avoir des répercussions sur la stabilité politique et économique.
En résumé, le creusement de l'écart entre riches et pauvres est un problème complexe qui résulte de multiples facteurs interconnectés, notamment les inégalités de revenu et de richesse, l'accès inégal aux opportunités économiques, le dualisme du marché du travail, les politiques publiques et la réglementation, ainsi que les effets sur la croissance économique et la stabilité sociale. Une approche holistique et multidimensionnelle est nécessaire pour atténuer ces inégalités et promouvoir un développement économique plus équitable et durable.
II. L'aspiration des Congolais à un changement politique et social
Les Congolais expriment depuis longtemps une forte aspiration à un changement politique et social, considérant l'engagement politique comme une voie essentielle pour atteindre cet objectif.
A. L'engagement politique comme voie vers le changement :
Les Congolais voient dans l'engagement politique une opportunité de faire entendre leur voix et de participer activement à la prise de décision concernant l'avenir de leur pays. Face aux défis économiques, sociaux et politiques, ils considèrent que le processus démocratique offre un cadre légitime pour exprimer leurs préoccupations et leurs aspirations. Par exemple, lors des manifestations pacifiques de la société civile pour la réforme électorale en 2021, des milliers de Congolais ont exprimé leur désir de transparence et de justice dans le processus électoral.
De nombreuses organisations de la société civile et groupes de défense des droits de l'homme en RDC encouragent également les citoyens à s'engager politiquement. Ces organisations jouent un rôle crucial en informant les citoyens sur leurs droits et en les sensibilisant aux enjeux sociaux et politiques. Par exemple, des ONG telles que la Ligue des électeurs et la Voix des sans-voix pour les droits de l'homme organisent des sessions de sensibilisation et des campagnes de mobilisation pour encourager la participation citoyenne.
Malgré les défis et les risques associés à l'engagement politique en RDC, de nombreux jeunes, femmes et militants de la société civile continuent de s'investir dans la vie politique. Leur détermination et leur courage sont le reflet d'une volonté collective de renouveau et de transformation sociale. Par exemple, des jeunes leaders tels que Fred Bauma et Yves Makwambala ont été emprisonnés en 2015 pour leur rôle dans le mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le Changement), mais cela n'a pas dissuadé d'autres jeunes de se joindre à la lutte pour la démocratie et la justice sociale.
B. La corruption et l'impunité : obstacles à la démocratie :
Cependant, l'engagement politique en RDC est entravé par la corruption endémique et l'impunité généralisée. La corruption est omniprésente à tous les niveaux de la société congolaise, compromettant la transparence, l'intégrité et l'équité du processus démocratique. Par exemple, La République démocratique du Congo (RDC) est souvent classée parmi les pays les plus corrompus au monde, bien qu'elle ne soit pas systématiquement au premier rang dans tous les classements. Selon l'Indice de perception de la corruption (IPC) établi par Transparency International, la RDC a souvent figuré parmi les pays les plus mal classés en termes de corruption, mais son classement spécifique peut varier d'une année à l'autre.
Voici quelques détails concernant la corruption en RDC :
Faiblesse des institutions et de l'état de droit : La corruption en RDC est souvent attribuée à la faiblesse des institutions gouvernementales et à l'absence d'un état de droit solide. Les institutions chargées de l'application de la loi, telles que la police et le système judiciaire, peuvent être inefficaces et sujettes à des pratiques corruptives.
Ressources naturelles et rente minière : La RDC est riche en ressources naturelles, notamment en minéraux comme le cobalt, le cuivre et le coltan. La gestion de ces ressources a été entachée par la corruption, avec des cas de détournement de fonds, de pots-de-vin et de trafic illicite. La compétition pour le contrôle de ces ressources a également alimenté la corruption au sein des élites politiques et économiques.
Impact sur le développement économique : La corruption en RDC a un impact significatif sur le développement économique du pays. Elle décourage les investissements étrangers, entrave la croissance économique et nuit à la confiance des entreprises et des citoyens. Les pratiques corruptives entravent la transparence et l'efficacité des marchés, ce qui nuit à la compétitivité du pays sur la scène internationale.
Pauvreté et inégalités : La corruption aggrave les inégalités économiques et sociales en RDC. Les fonds détournés ou mal gérés privent les citoyens de l'accès aux services publics de base tels que l'éducation, la santé et les infrastructures. Les populations les plus pauvres sont souvent les plus touchées par la corruption, car elles sont moins en mesure de soudoyer ou de contourner les fonctionnaires corrompus pour obtenir des services.
Efforts de lutte contre la corruption : Malgré ces défis, des efforts ont été déployés pour lutter contre la corruption en RDC. Cela comprend la mise en place d'institutions anti-corruption, des réformes législatives et des campagnes de sensibilisation. Cependant, la mise en œuvre effective de ces mesures reste un défi en raison de la résistance des élites politiques et économiques corrompues.
En résumé, la RDC est confrontée à des défis importants liés à la corruption, qui touchent de nombreux aspects de la société et entravent le développement du pays. La lutte contre la corruption reste une priorité pour promouvoir la bonne gouvernance, la transparence et le développement durable en RDC.
C. L'élection de 2023 : un révélateur des maux de la politique congolaise :
Les élections législatives nationales, provinciales et communales de 2023 en RDC ont été marquées par des irrégularités, des allégations de fraude et des tensions politiques croissantes. Ces élections ont mis en lumière les maux profonds qui gangrènent la politique congolaise, notamment la corruption, le clientélisme et la violence politique.
Les défis logistiques et organisationnels rencontrés lors du processus électoral ont suscité des inquiétudes quant à la crédibilité et à la légitimité du scrutin. Les actes de violence et d'intimidation signalés dans certaines régions du pays ont également ébranlé la confiance des citoyens dans le processus démocratique, soulignant l'urgence de réformes institutionnelles pour renforcer l'intégrité et la légitimité des élections en RDC.
Malgré ces défis, l'élection de 2023 a été l'occasion pour les Congolais de manifester leur engagement en faveur de la démocratie. La participation massive des électeurs, malgré les obstacles et les risques, témoigne de leur attachement aux valeurs démocratiques et de leur espoir en un avenir meilleur pour leur pays. Cette mobilisation citoyenne doit être soutenue et renforcée pour garantir des élections libres et équitables, ainsi que pour promouvoir la bonne gouvernance et la démocratie en RDC.
L'aspiration des Congolais à un changement politique et social est un puissant moteur de transformation et de progrès en RDC. Il est impératif que les autorités et les dirigeants politiques du pays répondent à ces aspirations légitimes en adoptant des réformes institutionnelles et des mesures concrètes pour renforcer la démocratie, l'état de droit et la bonne gouvernance en RDC.
III. L'urgence de construire une classe moyenne pour l'avenir de la RDC
La construction d'une classe moyenne forte et dynamique est une priorité cruciale pour assurer un développement économique durable et promouvoir la stabilité sociale en République démocratique du Congo (RDC).
A. Une classe moyenne comme moteur de développement économique :
La classe moyenne joue un rôle essentiel dans la dynamisation de l'économie en RDC. En tant que moteur de la consommation, elle stimule la demande intérieure et favorise la croissance des entreprises locales, contribuant ainsi à la création d'emplois et à la réduction de la pauvreté. Par exemple, les petites et moyennes entreprises (PME) appartenant à la classe moyenne sont souvent des moteurs d'innovation et de création d'emplois dans des secteurs tels que l'agriculture, le commerce de détail et les services.
De plus, une classe moyenne prospère est synonyme de stabilité économique et sociale. En réduisant les inégalités de revenus et en renforçant la cohésion sociale, elle contribue à prévenir les tensions sociales et les conflits. En outre, elle constitue une force de résilience face aux chocs économiques externes, en diversifiant les sources de revenus et en permettant aux ménages de mieux faire face aux crises telles que la volatilité des prix des matières premières ou les fluctuations économiques mondiales.
En investissant dans l'éducation, la formation professionnelle et l'entrepreneuriat, la classe moyenne contribue à l'innovation et à la compétitivité de l'économie congolaise. Par exemple, la promotion de l'entrepreneuriat chez les jeunes et les femmes peut stimuler la création d'entreprises innovantes dans des secteurs à fort potentiel de croissance, créant ainsi des emplois qualifiés et durables.
B. La responsabilité des dirigeants politiques et économiques :
La construction d'une classe moyenne durable nécessite un engagement fort de la part des dirigeants politiques et économiques en RDC. Ces derniers ont la responsabilité de mettre en place des politiques et des programmes visant à promouvoir l'inclusion économique, à créer des opportunités d'emploi et à garantir un environnement propice à l'investissement et à l'entrepreneuriat.
Les dirigeants politiques doivent également s'engager à lutter contre la corruption et l'impunité, qui constituent des obstacles majeurs au développement économique et à la construction d'une classe moyenne forte. En promouvant la transparence, la responsabilité et la bonne gouvernance, ils peuvent renforcer la confiance des investisseurs nationaux et étrangers et favoriser un climat des affaires propice à la croissance économique.
De même, les dirigeants économiques ont un rôle crucial à jouer dans la promotion de pratiques commerciales éthiques et responsables. En veillant à ce que les entreprises opèrent dans le respect des normes sociales, environnementales et éthiques les plus élevées, ils contribuent à renforcer la confiance des consommateurs et des investisseurs, tout en favorisant la croissance économique inclusive.
C. Les réformes nécessaires pour promouvoir la justice sociale et l'égalité des chances :
1. Pour construire une classe moyenne forte et inclusive, des réformes structurelles sont nécessaires dans divers domaines, notamment l'éducation, la santé, le logement et la protection sociale. Ces réformes visent à garantir l'accès équitable aux opportunités économiques et à renforcer les mécanismes de soutien aux plus vulnérables de la société.
2. Investir dans l'éducation et la formation professionnelle est essentiel pour doter les jeunes congolais des compétences nécessaires pour réussir sur le marché du travail. De même, garantir un accès universel à des services de santé de qualité et à un logement décent est crucial pour garantir le bien-être et la sécurité économique des ménages, tout en réduisant les inégalités sociales et économiques.
3. Enfin, la promotion de la justice sociale et de l'égalité des chances nécessite une réforme du système fiscal et de la politique de redistribution des richesses. Éveillant à ce que les avantages de la croissance économique soient équitablement partagés et que les plus démunis bénéficient d'un filet de sécurité sociale solide, la RDC peut favoriser une croissance économique plus inclusive et durable.
Conclusion
En conclusion, la construction d'une classe moyenne forte et dynamique est essentielle pour l'avenir économique et social de la République démocratique du Congo (RDC). Cette classe moyenne joue un rôle crucial en tant que moteur de croissance économique, de stabilité sociale et de développement durable. En stimulant la demande intérieure, en favorisant l'innovation et en réduisant les inégalités, elle contribue à créer des opportunités économiques pour tous les citoyens et à renforcer la cohésion sociale.
Cependant, la réalisation de cet objectif nécessite un engagement fort et coordonné des dirigeants politiques, économiques et sociaux du pays. Les politiques et les réformes doivent être mises en place pour promouvoir l'inclusion économique, l'entrepreneuriat, l'accès à l'éducation et à la santé, ainsi que la lutte contre la corruption et l'impunité. De plus, il est essentiel de garantir un environnement favorable à l'investissement, à la création d'emplois décents et à la protection sociale des plus vulnérables.
En investissant dans la construction d'une classe moyenne solide et inclusive, la RDC peut créer les conditions propices à un développement économique durable et à une stabilité sociale accrue. Cette classe moyenne dynamique sera le moteur du progrès économique et social du pays, en permettant à tous les citoyens de bénéficier des fruits de la croissance et en renforçant les fondements d'une société plus juste et équitable pour les générations futures. Ainsi, la construction d'une classe moyenne en RDC est bien plus qu'un objectif économique ; c'est un impératif moral et un investissement dans l'avenir de la nation congolaise.
(Par l’Ambassadeur André-Alain Atundu Liongo, Bureau d’Etudes de Stratégie)
La Francophonie a 3 structurants, à savoir : l’usage ou le taux d’usage du français dans une communauté nationale comme langue de communication dans l’administration publique et dans la vie sociale ; l’organisation internationale de la Francophonie, une organisation faussement culturelle mais réellement politique pour la promotion des intérêts de la France à travers les Etats dits francophones ou avec comme valeur de base le référent idéologique ; l’académie française, une institution mémorable destinée et vouée à la protection et à la pureté de la langue française.
Les 3 éléments mis ensemble en lien logique constituent le triangle à cause de l’impossibilité de localiser le locuteur du français est un véritable Triangle des Bermudes ; c’est-à-dire : un espace improbable où disparait tout ce qui s’y aventure.
Les 3 structurants ne travaillent pas formellement en synergie. L’élément le plus dangereux parce que non seulement instable, mais aussi déstabilisant est l’OIF, qui a quitté la logique culturelle pour se verser, corps et âme, dans la logique politique, c’est-à-dire d’intérêt économico-politique du moment. Sinon comment comprendre l’humiliation du plus grand pays francophone à la limite de bon mérite lors d’un sommet organisé chez lui. Ou encore l’absence de la Secrétaire Générale de l’OIF et d’un haut responsable français lors des jeux francophone de Kinshasa.
Est-il normal qu’à l’occasion de la fête de la francophonie, les autorités françaises n’aient pris aucune initiative significative dans le sens de mettre fin à la guerre que le Rwanda livre à la RDC ?
Est-il normal que, à l’occasion de son message à la francophonie, la Secrétaire Générale de l’OIF n’ait eu aucun mot de compassion pour les femmes victimes de cette guerre atroce dans leur chair ?
S’agissant d’une femme, cette indifférence révoltante est un comble !
Dans cet ordre d’idées, l’on ne peut s’étonner de la prime de récalcitrance donnée au Rwanda en lui accordant un poste de Secrétaire général, alors que son Chef d’Etat a contribué à faire reculer l’usage de la langue française en décrétant l’anglais comme langue officielle et de l’enseignement au Rwanda.
Tout cela pour faire oublier le rôle imputé à la France dans le génocide rwandais.
Cette bacul est un message troublant et entraine bon an, mal an la descente aux enfers de l’usage de la langue française dans le continent.
A côté de cela, même des Etats qui ont un usage national et massif du français en tant que langue d’Etat ou de l’Etat préconisent sans ambages l’enseignement et la promotion de l’anglais.
D’où l’intérêt de plus en plus croissant de ces Etats pour le Commonwealth. Tel est le cas du Gabon et du Togo. De façon de plus en plus commune, l’Afrique francophone considère l’OIF comme un instrument suranné du néo colonialisme de la France. Si l’usage du Français est encore monnaie courante au Mali, Niger et Burkina-Faso ; on ne saurait être étonné et surpris que ces Etats décrètent à la longue l’abolition de la prévalence de l’usage du français dans leurs pays.
L’Académie française est la seule institution de la langue française à l’écart de toutes les turbulences politiques du moment.
Au lieu d’examiner et d’évaluer froidement l’état de la question de l’OIF, la France espère avec une certaine naïveté que l’inertie de l’utilisation du français consécutive à sa longue présence coloniale est un droit acquis et une garantie de statut privilégiés dans les anciennes colonies françaises.
Cependant, il faut se rendre à l’évidence que l’OIF et l’Académie française ne garantissent pas pour toujours le taux de l’usage du français à un niveau convenable par rapport aux grandes langues sur le plan international.
Seul le génie créateur de la France et les groupes d’écrivains locaux et de sociétés savantes qui portent l’avenir de l’usage de la langue française.
La création des concepts en français dépend du génie créateur du français qui, aujourd’hui est à la traine de l’anglais et émigre vers l’anglicisme.
On préfère parler de « meeting » plutôt que de « rendez-vous, rencontre ou rassemblement » ; on préfère « OK » au lieu de « RAS »…
Tous les termes liés à l’informatique sont anglais, faute de concepts équivalents en français.
Alors qu’il y a quelques siècles par l’invasion normande, Guillaume le Conquérant a réussi à introduire des mots français en anglais comme chaise déformée en chair, porc distinct du pig anglais, « bon appétit » que l’on voit sur la carte de menu des restaurants dans les pays anglophones ou encore l’expression « lune de miel », traduction anglaise « honey moon».
Tous biens considérés, mieux vaut fêter l’usage de français dans le monde que de fêter l’OIF qui ne contribue pas du tout à l’expansion de l’utilisation de la langue française.
Senghor et Aimé Césaire, pour ne citer que ces 2 figures emblématiques, ont fait plus pour l’extension de l’usage de la langue française que l’OIF, devenue véritable machin.
Le français a apporté au monde les concepts comme « Liberté, Fraternité et Egalité » qui ont survécu à l’assaut de l’anglais en « Fraternity, Egality, Liberty ».
L’usage du français a un avenir à sauver puisque devenu un grand village, le monde ne saurait se transformer en une grande maison où tout le monde aurait la même culture, la même langue, la même religion, une même expression dans son aspiration au bienêtre.
Enfin, pour que le français ne se perde dans le Triangle des Bermudes, il faudrait supprimer l’OIF au bénéfice du soutien des organisations littéraires et savantes qui promeuvent l’usage du français.
La pléiade zaïroise ou les poètes et écrivains, comme MASEGABIO, ELEBE, YOKA et NZUJI KADIMA ont plus fait pour que la langue française soit d’usage courant et massif que l’OIF qui est aujourd’hui un nid de frustration qui pourrait réduire l’usage du français dans le monde comme une peau de chagrin.
Vive la fête de la belle langue française qui unit les peuples et ouvre les esprits et qui véhicule les valeurs spécifiques à travers le monde ; non à l’OIF, instrument rétrograde, néocolonialiste et inapproprié pour la promotion et l’extension de l’usage du français.
A mort l’OIF pour le salut du français comme langue universelle !
(Par Dieu-Merci Batsino Ekole, Président national de la Voici)
Objet : Unité pour le développement de la TSHUAPA.
Au regard de ce qui se dit par certains animateurs sociaux politiques de notre chère province qui, selon eux, et à travers leurs déclarations, ils ont raison parce que c'est ça la démocratie, et quelque part ils ont tort, car les réseaux sociaux ne constituent pas le canal idéal des revendications et ne peuvent jamais résoudre nos problèmes à l'interne, si on ne se met pas ensemble autour d'un partage d'idées.
Se limiter aux accusations ne vont pas favoriser que la TSHUAPA aille de l'avant, car le développement de la TSHUAPA, c'est l'unité autour de ses filles et fils.
Pourquoi nous n'avons pas le courage d'encourager ceux qui émergent en politique ?
Pourquoi les discours séparatistes par certains animateurs gagnent l'opinion ?
Montesquieu comme l'un des précurseurs de la science politique qui évoquait la théorie de la séparation des pouvoirs, nous avait éclairé sur la manière où on peut accéder au pouvoir.
Pour accéder au pouvoir, il nous présente 6 façons :
1. Par les élections (volonté exprimée par le peuple);
2. Par l'héritage (ex. La monarchie);
3. Par la cooptation (comme le cas des chefs coutumiers qui sont cooptés comme députés);
4. Par la nomination (comme les membres du gouvernement ou le cas des mandataires de l'Etat selon leurs expertises et leurs relations...);
5. Par consensus ( c.à.d. comme aujourd'hui la province doit avoir un gouverneur ainsi que son vice, les dignitaires autochtones peuvent se décider unanimement pour présenter celui qui peut être un candidat jugé potentiel et favorable pour notre province);
6. Par le coup d'Etat.
Les caractéristiques de l'univers politique qui nous amènent à un monde compétitif où les partis et regroupements politiques en compétition fournissent les efforts pour gagner autant des sièges (parlement national et provincial), et chaque autorité morale et ou chaque candidat va se couper en morceau pour gagner la compétition et être élu. D'où vient l'affaire du Nord ou du Sud de la TSHUAPA là-dessus ?
Les caractéristiques de l'univers politique nous présentent en outre que c'est un monde aléatoire, c'est à dire, la minorité d'hier se transforme éventuellement à une majorité. Elles vont plus loin pour nous dire que l'univers politique est un monde magique, un monde d'intérêts, un monde de dialogue ou des compromis politiques.
Chers dignitaires de la TSHUAPA, aucun acteur politique du terroir n'a accédé par voie de coup de force ; ceux qui sont aujourd'hui élus comme Députés provinciaux et nationaux, ils ont utilisé toutes ces stratégies là ou tous les moyens jugés possibles pour qu'ils se retrouvent au pouvoir.
A la place d'utiliser des discours séparatistes ou haineux, je suggère à tous les candidats Sénateurs, Gouverneurs ou vice gouverneurs, de créer des alliances pour tenter leur victoire en lieu et place de distraire la population Tshuapienne à travers les discours qui ne sont pas profitables pour le développement de notre province.
Soyons des sportifs où les uns reconnaissent et félicitent la force ou la victoire des autres.
Récemment, après le résultat définitif proclamé par la Cour Constitutionnelle pour les contentieux électoraux, j'étais trop fier du geste de l'honorable Jean Bertrand Ewanga qui a félicité son frère honorable Jean Laury Lilongo, et comme vous le savez il y a eu des contestations entre les deux ? Et les deux sont d'un même territoire d'Ikela ? Ce sont des actes à saluer.
Comme recommandations :
A) Aux Leaders politiques de la TSHUAPA :
1. De créer un climat de confiance entre vous-mêmes et cela va se répercuter au niveau de la base au profil de l'unité de la TSHUAPA ;
2. De veiller à l'encadrement de vos bases pour le maintien de l'ordre social et de la cohésion sociale.
3. De trouver un consensus pour les nouveaux animateurs qui seront élus aux prochaines élections indirectes (sénatoriales et des gouverneurs et leurs vices).
B. A la jeunesse de la TSHUAPA :
1. De rester unie et indivisible au profil et pour le développement de la TSHUAPA ;
2. D'éviter d'organiser des débats qui nous divisent et surtout de privilégier les initiatives qui nous unissent pour le développement de la TSHUAPA ;
3. D'éviter l'exhibition de nos différents dans les réseaux sociaux. Les problèmes internes devraient être réglés en privé qu'en public.
C) Aux acteurs de la société civile de la TSHUAPA :
1. De se préoccuper d'abord du développement de la TSHUAPA en organisant des colloques et ateliers des formations pour la transformation de notre province ;
2. De rester en contact permanent avec les leaders politiques de la TSHUAPA et cela pourrait nous amener à un climat de confiance. Que le partage entre frères et sœurs soit notre modèle dans le but d'émettre des stratégies nécessaires pour une TSHUAPA très avancée.
3. D'organiser des campagnes de sensibilisation dans les secteurs de la protection de l'environnement, de la bonne gouvernance, de la protection et de la promotion des droits de l'homme, ainsi que celui de l'entrepreneuriat local.
D) Aux nouveaux dirigeants de la TSHUAPA :
1. De veiller à restaurer l'autorité de l'Etat en luttant contre l'impunité et contre les antivaleurs.
2. De désenclaver les 6 territoires qui constituent le train du développement de la TSHUAPA en se basant sur la construction des routes de désertes agricoles pour favoriser la mobilité et l'enrichissement de la population locale ;
3. De veiller à l'exécution des principes fondamentaux pour la protection de l'environnement caractérisés par :
a) le développement durable ;
b) le principe de droit et d'accès à l'information sur la protection de l'environnement ;
c) le principe de la participation qui implique la population sans condition sur tout projet concernant la protection de l'environnement ;
d) le principe de la prévention où l'autorité locale légitimement établie devrait prendre des mesures nécessaires pour prévenir les maux qui peuvent surgir pour la destruction de l'environnement ;
e) le principe de la précaution qui ce principe doit pousser à l'autorité de prendre des actes juridiques pour protéger son environnement ;
f) le principe de pollueur payeur...
4. De veiller sur les réalisations de 145 territoires où notre province n'a pas bénéficié. Et cela devrait être votre champ de bataille.
Chers frères et sœurs de la province de la TSHUAPA, l'heure est arrivée pour développer notre province, évitons les débats qui ne profiteront jamais pour faire avancer notre cher principe qui est TSHUAPA.
Fait à Kinshasa, le 18/03/2024
Votre fils et frère,
Dieu-Merci Batsino Ekole
Président national de la voici.
Tél. +243998180244 +243818460952
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
(Par Jean Aimé Mbiya Bondo Shabanza, Vice-Président Fédéral et Représentant adjoint de l’Udps en charge de politique et diplomatie, Fédération des Etats-Unis d'Amérique)
Introduction : Une Menace Silencieuse qui Gangrène notre Nation
Dans l'ombre des débats politiques et des crises nationales, une menace silencieuse gangrène notre République Démocratique du Congo :
La corruption endémique
La corruption n'est pas simplement un acte isolé de malversation, mais un système profondément enraciné qui compromet les fondements de notre société. Elle mine la confiance du peuple congolais dans nos institutions et entrave le développement économique et social du pays.
En tant que leader engagé pour la préservation de notre patrimoine national, je ressens le devoir moral et patriotique d'appeler à une action collective pour combattre ce fléau, en reliant ma voix à celle de son Excellence Felix Antoine Tshisekedi, chef de l’État de la République Démocratique du Congo, qui ne cesse de lancer l’appel à la prise de conscience pour mettre fin à la corruption et bâtir ensemble notre pays. Malheureusement, il semble crier dans le désert.
La Corruption comme Obstacle au Progrès
La corruption endémique est un obstacle majeur au progrès de la République Démocratique du Congo. Elle détourne les ressources publiques qui pourraient être investies dans des projets d'infrastructures, d'éducation, de santé, et de développement économique. Les conséquences de la corruption se font ressentir dans tous les secteurs de la société, privant les citoyens d'accès à des services de qualité et de meilleures opportunités de vie.
Une Menace Invisible mais Destructrice
La nature insidieuse de la corruption la rend d'autant plus dangereuse. Elle opère souvent dans l'ombre, loin des regards du public, mais ses effets se font sentir de manière tangible dans la vie quotidienne des Congolais. Les pots-de-vin, les détournements de fonds, et les pratiques clientélistes sapent la confiance des citoyens dans leurs dirigeants et minent la légitimité des institutions démocratiques.
L'Appel à l'Action Collective
Face à cette menace, il est impératif que tous les acteurs de la société congolaise s'unissent dans un effort concerté pour combattre la corruption. Les dirigeants politiques, la société civile, le secteur privé et les citoyens ordinaires doivent travailler ensemble pour mettre fin à l'impunité et promouvoir la transparence et la responsabilité dans la gestion des affaires publiques.
Un Devoir Moral et Patriotique
En tant que leader, je considère qu'il est de notre devoir moral et patriotique de prendre position contre la corruption et de défendre les valeurs d'intégrité, de justice et de respect de la loi. Nous devons nous engager à préserver notre patrimoine national pour les générations futures et à œuvrer pour un Congo plus juste, plus transparent et plus prospère pour tous ses citoyens.
Ensemble pour un Congo Libre de la Corruption
La lutte contre la corruption ne sera pas facile, mais elle est essentielle pour garantir un avenir meilleur pour la République Démocratique du Congo. En nous unissant dans un esprit de solidarité et de détermination, nous pouvons surmonter cette menace et bâtir un pays où l'intégrité et la justice prévalent. C'est un défi que nous devons relever ensemble, pour le bien de notre nation et de ses citoyens.
Conclusion : Vers un Congo Fort, Juste et Prospère
En conclusion, le chemin pour surmonter les défis posés par la corruption endémique en République Démocratique du Congo peut sembler ardu, mais il est impératif que nous persévérions dans notre lutte. En nous unissant en tant que peuple, en transcendant les clivages politiques, ethniques et régionaux, nous pouvons affronter cette menace avec courage et détermination. Nous devons nous engager pleinement dans la promotion de l'intégrité, de la responsabilité et du respect de la loi au sein de notre société. Ensemble, nous pouvons œuvrer pour le bien de notre patrie.
Unir la Nation Congolaise : Dépasser les Divisions d'Origine dans un Contexte Post-Mobutu
(Par Jean Aimé Mbiya Bondo Shabanza, Vice-président fédéral et représentant adjoint de l’Udps en charge de politique et diplomatie, Fédération des Etats-Unis d'Amérique)
Introduction
Au sein de la République Démocratique du Congo (RDC), la question des origines reste un sujet complexe, souvent instrumentalisé à des fins politiques et potentiellement diviseur au sein de notre société. À l'époque du règne de Mobutu, nous, nés sous sa présidence et ayant des parents fonctionnaires de l'État, avons eu la chance de parcourir toute la RDC sans jamais nous soucier de nos origines. Depuis l'époque de Lititi Mboka, nous avons entendu des expressions telles que "mutu na mutu epayi na mbango, kila muntu kwabo" (chacun chez soi), jamais des divisions tribales. Alors pourquoi certains leaders pensent-ils en termes de provinces et de tribus plutôt qu'en termes de nation ? Devrions-nous revenir à l'époque de "Tata moko, ekolo, parti moko" (un seul père, un seul pays, un seul parti politique) ? Nous nous souvenons des politiciens comme le leader charismatique Etienne Tshisekedi, dont les enfants sont presque tous mariés à des femmes d'autres provinces, et Frederick Kibasa, parmi d'autres.
Reconnaître la Richesse de la Culture Congolaise
La diversité ethnique et culturelle de la RDC est une source de fierté et de richesse pour notre nation. Nos différentes traditions, langues et coutumes façonnent notre identité collective et enrichissent notre patrimoine culturel. Plutôt que de voir cette diversité comme une source de division, nous devrions la célébrer comme un témoignage de notre héritage commun et de notre capacité à vivre en harmonie malgré nos différences.
Dépasser les Stéréotypes et les Préjugés
Malheureusement, les divisions ethniques et tribales ont été exploitées à des fins politiques, alimentant les préjugés et les stéréotypes qui sapent l'unité nationale. Il est temps de briser ces barrières en reconnaissant que chaque Congolais, quelle que soit son origine ethnique ou régionale, mérite d'être traité avec dignité et respect. En éduquant notre société sur l'importance de la tolérance et de l'acceptation, nous pouvons progresser vers une nation plus unie et inclusive.
L'Importance de l'Unité Nationale
Face aux défis qui confrontent notre nation, l'unité est notre plus grande force. Nous devons nous rappeler que nos ennemis communs ne se soucient pas de nos origines tribales ou régionales ; ils cherchent simplement à nous diviser pour mieux régner. En mettant de côté nos différences et en nous rassemblant autour de notre identité congolaise commune, nous pouvons résister à ces forces destructrices et bâtir un avenir meilleur pour notre pays et nos enfants.
La Responsabilité de Chaque Citoyen
Chaque individu a la responsabilité de contribuer à la construction d'une nation forte et unie. Que nous soyons politiciens, journalistes, membres de la société civile ou simples citoyens, nous avons tous un rôle à jouer dans la promotion de l'unité et de la tolérance. Il est temps de rejeter les discours de division et de haine et de nous engager à créer un environnement où chaque Congolais se sent chez lui, peu importe ses origines.
L'Ennemi Commun
Notre ennemi commun n'est pas celui qui vient d'une région différente ou qui parle une langue différente, mais ceux qui exploitent nos différences pour semer la division et affaiblir notre nation. Que ce soit par la propagande, la manipulation politique ou la violence, ces forces cherchent à nous diviser pour mieux régner. En nous unissant contre ces ennemis de la République, nous pouvons défendre nos valeurs communes et protéger l'avenir de notre nation.
Conclusion
En conclusion, il est temps que nous, en tant que citoyens congolais, nous nous levions ensemble pour défendre notre patrie contre toutes les formes de division et de haine. Nous devons rejeter les politiques et les discours qui exploitent nos différences et embrasser notre diversité comme une source de force et de richesse nationale. En nous tenant unis dans notre diversité, nous pouvons surmonter tous les défis qui se dressent sur notre chemin et bâtir un avenir meilleur pour la République Démocratique du Congo.
L’Ambassade de la République Démocratique du Congo au Royaume-Uni a pris l’initiative de mettre en lumière les congolais de la diaspora britannique.
Selon M. l’Ambassadeur Ndolamb Ngokwey, il s’agit soit des personnes qui excellent dans leur milieu professionnel, soit des personnes qui ont marqué la communauté congolaise par leurs réalisations, soit des personnes qui, depuis le Royaume-Uni, ont des initiatives susceptibles d’avoir un impact visible en RDC.
Ainsi, le portrait du Révérend Pasteur Yisuku Gafudzi Ti, le Premier Pasteur Francophone et noir du Royaume-Uni, s’inscrit-il dans la perspective d’une série de publications dont M. l’Ambassadeur Ndolamb Ngokwey institue, dès aujourd’hui, dans cette édition de La Prospérité, toute une nouvelle tradition.
Gros Plan
Révérend Pasteur Yisuku Gafudzi Ti : un diplomate, un pasteur, un pionnier…
Pasteur TITO, Premier Pasteur Francophone et noir du Royaume-Uni
*Le Révérend YISUKU GAFUDZI T. est né le 04 Décembre 1941 à Mbonga Mbanza, 4ème enfant du Pasteur ALBERT MUYULU et de Maman MARIE MESA MASAKA, une famille de sept enfants dont quatre garçons et trois filles.
Il est originaire du Secteur de la Wamba, Territoire de Bagata, District de Kwilu, Province de Bandundu.
Il est Licencié en Pédagogie Appliquée, en Philosophie et Lettres, Option Français et Littérature Africaine, de l’Université Pédagogique Nationale (U.P.N) de Kinshasa (1974-1976) et est porteur de plusieurs diplôme et certificats de formations techniques et théologique dont le Journalisme, les études bibliques (Institut Biblique de Kensington Temple à Londres).
Il est le Fondateur et Pasteur Responsable de l’Eglise International « ESPERANCE DE LA GLOIRE ».
Il est le Premier Pasteur Pentecôtiste Africain Francophone Ordonné au Royaume-Uni, Premier Président de la Pastorale Congolaise au Royaume-Uni (PACORU), Membre Cofondateur de la Pastorale Congolaise Européenne (PACOEU).
Ayant parfaitement maîtrisé les langues Anglaise et Française, il a visité et prêché la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu dans les pays suivants: l’Allemagne, la Belgique, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, les Etats-Unis d’Amérique, la France, la Suisse, la République Démocratique du Congo, et le Royaume-Uni ayant gagné beaucoup d’âmes au Seigneur JESUS-CHRIST, avec beaucoup de signes, de miracles et de prodiges accompagnant son ministère.
Il a formé beaucoup de Pasteurs qui prêchent l’Evangile de JESUS-CHRIST dans les églises congolaises et ivoiriennes à travers le Royaume-Uni ainsi qu’au Congo et en Côte d’Ivoire.
Il est l’auteur de plusieurs publications (il est également Ecrivain est et Poète très connu et étudié dans les écoles secondaires et les université en Afrique et en République Démocratique du Congo) dont notamment: Cœur Enflammé, Cendres et Lumière, La Rosée du Ciel, La Négritude et la Poésie Zaïroise Contemporaine, Les Cinq Ministères Bibliques, A Propos des Mensonges sur le Prétendu Esclavage Permanent des Noirs et le dernier roman en date, L’Amour Extraordinaire de Jonathan pour David.
Le Pasteur YISUKU GAFUDZI TI a quitté ses fonctions diplomatiques, qu’il a exercées conjointement avec son Ministère Pastoral par une Grâce Particulière du Seigneur JESUS, en 1992, pour se consacrer entièrement à son appel pastoral.
Il est resté à son poste jusqu’au moment où la maladie l’a rendu incapable de continuer à prendre soin de l’Eglise.
Il a confié la direction de l’Eglise à un autre Serviteur de Dieu ayant la même passion pour la croissance du Royaume de Dieu sur la terre que lui –même.
Jusqu’à sa retraite, il est resté fidèle au Seigneur qui l’a appelé à le servir jusqu’à la fin de ses jours.