All Stories

43ème Lettre sociale congolaise, Gangstérisme administratif à la Division urbaine de l’Urbanisme de Kinshasa Mont-Ngafula : le Secrétaire Général à l’Urbanisme et Habitat exécutait 

Il l’Arrêté ministériel de mise en place des cadres dans la Ville-Province de Kinshasa ou feignait–il de l’exécuter ?

(Par Jean Joseph Ngandu Nkongolo)

 

« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.

Chères lectrices, chers lecteurs ;

 1. J’utilise souvent le terme gangstérisme administratif pour stigmatiser l’usage des services de l’administration publique congolaise à des fins personnelles. Le gangstérisme administratif est donc la violation de la constitution congolaise du 18 février 2006 qui dispose en son article 193 « L’Administration publique est apolitique, neutre et impartiale. Nul ne peut la détourner à ses fins personnelles. (…) ».

2. En effet, la même constitution congolais e dispose en ses articles 90 « Le gouvernement est composé du premier ministre, de ministres, de vice ministres et, le cas échéant, de vice premiers ministres, de ministres d’Etat et de ministres délégués » et 93 « Le ministre est le responsable de son département. Il applique le programme gouvernemental sous la direction et la coordination du premier ministre. Il statue par voie d’arrêté ».

3. Amplifiant l’article 93, ci-haut cité, l’ordonnance n°20/016 du 27 mars 2020 portant organisation et fonctionnement du gouvernement, modalités de collaboration entre le pressent de la république et le gouvernement ainsi qu’entre les membres du gouvernement stipule en son article 17 « conformément à l’article 93 de la constitution, le Ministre est le responsable de son département. Il applique le gouvernement dans son ministère sous la direction et la coordination du premier ministre. Il statue par voie d’arrêté ».

4. C’est donc dans le cadre de ses prérogatives prescrites les écrits documentaires précédents que le Ministre d’Etat, Ministre de l’Urbanisme et Habitat a produit en sa qualité de ministre national l’arrêté ministériel n°0032/CA/MIN.UH/2023 du 26 février 2023 portant mise en place des Chefs des divisions et des bureaux de l’administration provinciale de l’urbanisme et habitat des circonscriptions de la ville Province de Kinshasa.

5. Selon la formule déontique, c’est le Secrétaire Général à l’urbanisme et habitat qui était chargé de l’exécution dudit arrêté.

6. Dans cet arrêté, Monsieur Nyembo Mubombo Matricule 600.504 est désigné Chef de Division Urbaine de l’Urbanisme, circonscription de Mont Ngafula. Curieusement, l’ancien chef de Division, Monsieur Panda Nzala Joseph, a refusé de procéder à la remise reprise avec le nouveau chef de division jusqu’à ce jour.

7. Ayant pris conscient de cette aberration administrative, le secrétaire général à l’urbanisme et habitat a, en date du 31 octobre 2023, adressé une correspondance à Monsieur Panda Nzala ayant pour objet Mise en place des Agents et Cades dans la Ville Province de Kinshasa. Dossier Panda Nzala Joseph, Matricule 751.151, Grade 140.

8. L’extrait de cette lettre qui m’a paru intéressant parce que contraignant est « A cet effet, je vous enjoins toutes affaires cessantes de procéder à la remise reprise avec le nouveau Chef de Division et par conséquent, vous êtes rappelés au niveau de l’administration centrale pour exercer d’autres fonctions ». Malgré que le secrétaire général à l’urbanisme et habitat ait dit dans cette lettre, je cite : » il y a ordre », cette remise reprise n’a jamais eu lieu et l’ancien chef de division urbaine de l’urbanisme, circonscription de Mont Ngafula n’a jamais rejoint l’administration centrale pour ses nouvelles fonctions.

9. Du point de vue de la hiérarchie administrative, le chef de division est un subalterne par rapport au ministre et au secrétaire général. Comment alors l’ancien chef de division urbaine de l’urbanisme de Mont Ngafula a –t-il défié et le ministre et le secrétaire général à l’urbanisme et habitat ?

10. L’on comprend que l’ancien Chef de Division Urbaine de l’Urbanisme de Mont Ngafula ne veut pas quitter la Division Urbaine de l’Urbanisme de Mont Ngafula, car, il utilise cette division à ses fins personnelles. La lettre n°D.U.U/CMN/SEC/715/2022 du 17 octobre 2022 qu’il aurait adressée au Directeur Général de Total Energies en est une preuve irréfutable. Cette lettre a pour objet « transmission Note de Calcul des frais administratifs et confirmation du numéro de Compte pour son paiement ».

11. Dans sa lettre précitée, le Chef de Division Panda Nzala Joseph transmettait à son destinataire le numéro de compte 00014 – 11014- 20120865717-94 : USD-FBNBank au nom de NZALA KAWAMBA pour le versement des frais administratifs pour le compte de la Division urbaine de l’urbanisme de Mont Ngafula.

12.Ainsi,  Nzala Kawamba serait-il  donc un parent du Chef de division Panda Nzala Joseph qui a bénéficié des recettes de la Division Urbaine de l’Urbanisme.

13. Un autre fait curieux est le flou nominal créé par le Chef de Division Panda Nzala Joseph dans la production des documents devant servir pour la perception des différents frais revenant de droit à la Division Urbaine de l’Urbanisme de Mont Ngafula. Le Chef de Division Panda Nzala Joseph a signé la lettre n°D.U.U/CMN/SEC/715/2022 du 17 octobre 2022 qu’il aurait adressée au Directeur Général de Total Energies sous le nom de Nzala Panda Joseph.

14.La procuration annexée à sa lettre du 17 octobre 2022 sus évoquée est signée avec la Fonction de Chef Urbaine de l’Urbanisme, circonscription de Mont-Ngafula, mais avec le nom de Nzala Panda.

15. Tous ces actes ci-haut cités qui sont posés par l’ancien Chef de Division urbaine de l’Urbanisme, Circonscription de Mont Ngafula montrent que la la Division Urbaine de l’Urbanisme est sous la privatisation de Monsieur Panda Nzala Joseph.

16.Pourtant, le décret – loi n°017/2002 du 03 octobre 2002 portant Code de conduite de l’agent public de l’Etat stipule en son article 15 « dans l’exercice de ses fonctions, l’Agent public de l’Etat doit éviter de faire usage abusif des ressources publiques tant matérielles que financières. Il ne peut utiliser les biens publics pour des fins personnelles que s’il obtient une autorisation légale écrite(…) ».

17. En refusant de procéder à la remise reprise, l’ancien Chef de Division Urbaine de l’urbanisme montre qu’il s’est approprié le poste de Chef de Division Urbaine de Mont Ngafula. Cependant, l’une des six caractéristiques de l’administration publique, selon Max Weber cité par GOULD (1975), est que « le fonctionnaire ne peut ni s’approprier le poste ni les ressources qui s’y attachent ». Curieusement, en RDC, certains Secrétaires Généraux de l’administration publique, Directeurs, Chefs de Division, Chefs de Bureau et Directeurs Généraux des Etablissements ou Services de l’Etat ont fait de leurs postes des chasses gardées.

18. La privatisation des services de l’administration publique congolaise est déjà stigmatisée par Theodore Trefon(2009). « L’administration congolaise : pourquoi existe-elle toujours ? » tel est le sujet abordé par Trefon.

19. Répondant à sa question, Trefon montre entre autres que « la recherche de la survie des fonctionnaires contribue à expliquer la persistance de l’administration ». Pour Trefon, « il s’agit ici d’une forme de privatisation des services qui ne peut être appréhendée que dans la manière dont les fonctionnaires exploitent habilement les avantages qui découlent de leur statut ou leur occupation d’un espace d’autorité ».

20. Qu’à cela ne tienne, le Secrétaire Général, Chef de l’administration, à l’urbanisme et habitat allait livrer un combat sans merci contre la privatisation de la Division urbaine de l’Urbanisme, Circonscription de Mont Ngafula afin d’installer , par toute voie légale, le nouveau Chef de Division dans ses nouvelles fonctions.

21. Le refus d’obtempérer à la lettre du Secrétaire général à l’urbanisme et habitat du 31 octobre 2023 est un manquement de la part de l’ancien Chef de Division urbaine de l’urbanisme, circonscription de Mont Ngafula. Ce manquement devait faire objet d’une sanction disciplinaire suivant la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 qui dispose en ses articles 64 « Tout manquement par un agent aux devoirs de son état, à l’honneur ou à la dignité de ses fonctions, constitue une faute disciplinaire » et 65 « Tout agent investi à un degré quelconque du pouvoir disciplinaire a qualité pour ouvrir d’office ou sur réquisition de ses supérieurs hiérarchiques, l’action disciplinaire à charge d’un agent placé sous ses ordres (..) ». L’ordonnance n°81- 067 du 7 mai 1981 portant règlement d’administration relatif à la discipline stipule en son article 10 « Tout agent qui refuse d’exécuter les ordres de son chef hiérarchique (…) est passible de la retenue du tiers de son salaire. (…) ».

22. C’est ici que tout porte à croire que le Secrétaire Général à l’Urbanisme et Habitat feindrait d’exécuter l’arrêté ministériel n°0032/CA/MIN.UH/2023 du 26 février 2023 portant mise en place des Chefs des divisions et des bureaux de l’administration provinciale de l’urbanisme et habitat des circonscriptions de la ville Province de Kinshasa.

23. J’ai fait ma part par ma coupe pleine. Fait à Kinshasa, le 1er février 2024 Jean Joseph NGANDU NKONGOLO Anthropobibliologue, Expert en Anthropobibliologie du Travail, Formateur PsychoSocio-Professionnel et Chercheur à l’Observatoire Congolais du Travail

E-mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Tél : +243 994 994 872

43ème Lettre sociale congolaise, Gangstérisme administratif à la Division urbaine de l’Urbanisme de Kinshasa Mont-Ngafula : le Secrétaire Général à l’Urbanisme et Habitat exécutait 
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

 « Mais, qu’est devenue la Société Zaïroise de Linguistique ?»

(Par l’Activiste, Penseur et Notable de Madimba, Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephthé)
Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephthé
Aujourd’hui, j’écris cette tribune avec des larmes aux yeux et de l’amertume dans mon cœur.
Demandez-moi, pourquoi ?
Parce que, comme vous tous, j’ai suivi sur les réseaux sociaux, la façon dont certains compatriotes sont en train de se moquer de notre capitaine des Léopards, je cite : Chancel Mbemba.
J’ai aussi suivi par la même occasion avec beaucoup d’attention, la réaction ô combien pertinente et importante de l’une des filles de l’artiste musicien Ferré Gola, de son vrai nom Hervé Gola BATARINGE, qui a recadré poliment les Kongolais qui se moquent de son père biologique, du fait qu'il ne maitriserait pas bien la langue Molière, selon eux.
Chers compatriotes, laissez-moi vous dire comme je suis choqué, indigné, écœuré et blessé dans mon amour propre quand je vois des Kongolais qui se sentent fiers de manier la langue du colonisateur, anciennement appelée la langue des évolués, de triste mémoire.
Je me rends compte aujourd’hui que plusieurs d’entre nous qui ont cette habitude de publier partout ou même de porter des T-Shirts avec cette phrase : « NOIR ET FIER DE L'ETRE ! » ne comprennent pas sa quintessence.
Manier les langues coloniales n’est pas synonyme de réussir dans la vie ou encore moins la preuve d’être savant, que je sache !!!
Le Feu maréchal Mobutu avait totalement raison de prôner la politique de « RECOURS A  L’AUTHENTICITE » qui voulait justement dire, une idéologie de DESALIENATION CULTURELLE et d’enracinement dans les valeurs authentiquement africaines ; en parvenant même à créer "la société zaïroise de linguistique" qui était une institution chargée de définir les règles des langues du pays.
Le Feu Maréchal Mobutu avait rassemblé des historiens, des linguistes comme le professeur Isidore Ndaywel, Elikia Mbokolo et d’autres spécialistes en la matière, pour cette noble tâche.
Ces grandes personnalités s'étaient mises au travail (un travail qui s’est arrêté faute de la politique de continuité de l’état) et en 1976, la société zaïroise linguistique va adopter un système plus adapté à nos langues  avec deux étapes : La première étape: c’était oser parler nos langues officiellement;
La deuxième étape: c’était créer la société zaïroise de linguistique pour fixer les règles de la langue.
Le Maréchal Mobutu ne s’était pas arrêté là, comme les Français Ronsard et Du Bellay qui étaient les fervents défenseurs de la langue française, Mobutu a utilisé aussi l’art pour propager la langue.
Nous devons reconnaître que la RD-CONGO est un Etat hautement plurilingue, qui a un territoire immense avec d’énormes potentialités économiques.
Avoir une politique linguistique, ce n’est pas seulement avoir dans la Constitution un article concernant la langue officielle  mais,  c’est d’abord prendre conscience que la langue est un fait de culture et un facteur de développement et social tout à fait primordial, pour un peuple, une nation.
Il y va aussi de soi que le fait de choisir telle ou telle langue pour exercer telle ou telle fonction dans la nation  notamment, la fonction de « langue de l’Etat », que celle-ci soit appelée langue officielle ou langue nationale, ne doit pas faire oublier l’ensemble des autres langues pratiquées à l’intérieur des frontières nationales, celles qui, précisément, constituent la parole ordinaire des citoyens.
Ce fait revêt une importance capitale  car,  la responsabilité de l’Etat ne consiste pas seulement à développer la ou les langues officielles mais aussi à promouvoir toutes les langues parlées sur son territoire, quelle qu’en soit l’importance, parce que toutes font partie intégrante du patrimoine culturel national.
Tous mes remerciements à Monsieur M.M. NGALASSO pour ce riche travail qu'il a abattu sur l’Etat des langues et la langue de l’Etat au Zaïre, qui m’a permis de compléter ma tribune.
Saviez-vous qu’en 1983 l’ATLAS LINGUISTIQUE DU ZAÏRE a vu le jour pour pouvoir combler la lacune en donnant le chiffre de 221 langues au Zaïre ?  Est-ce que nos chers étudiants utilisent encore ce livre ?
La constitution de 2006 dans son article 1er  stipule : « Sa langue officielle est le français »
« Ses langues nationales sont: le Kikongo, le Lingala, le Swahili et le Tshiluba ». L’Etat en assure la promotion sans discrimination. Fin de citation.
J’étais estomaqué de suivre une sénatrice de son état (que je tais le nom pour ne pas faire sa publicité) qui proposait de faire de l’anglais une deuxième langue officielle et d’intégrer la RDC dans le Commonwealth.
Avec de telles propositions comment voulez-vous que nous puissions être respectés et surtout nous développer ? Et aussi,  le fait de qualifier d'"officielle" la langue étrangère, et de surcroît, celle de nos bourreaux colonisateurs, et de ramener au "vernaculaire" la langue qui est notre facteur d'indentification, est la preuve que nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge de l'aliénation mentale nous imposée par le colonisateur ! Nos cerveaux doivent être lavés et vidés de ce retard mental ! C'est un véritable complexe d'infériorité à annihiler de notre mental !
Par là,  l’on comprend pourquoi les complexés sont en train de se moquer de notre capitaine des Léopards et notre artiste musicien qui sont de par leurs statuts respectifs, des véritables ambassadeurs de la culture de la RD. Congo.
Le complexe qui anime ces moqueurs inconscients leur fait oublier qu'un véritable ambassadeur d’un pays, est avant tout un vecteur culturel de son pays, que nous devons soutenir positivement.
Nous avons toujours réclamé et exigé que nos 4 langues nationales puissent devenir des langues officielles comme en Afrique du Sud qui détient 11 langues officielles qui sont les suivantes: une langue coloniale qui est  l’Anglais, et 10 langues maternelles (pour ne pas dire nationales ou langues du terroir) : Ndebele, Pedi, Swati , Sotho, Tsonga, Tswana, Venda, Xhosa, Zoulou et Afrikaans.
Pourquoi ne pas faire comme les sud-africains dont même leur hymne national est chanté dans la langue du pays et non dans la langue coloniale ?!?
Un autre exemple à suivre, c'est notre voisin, la Tanzanie qui a officiellement remplacé le swahili comme langue d’enseignement aux dépens de la langue coloniale, anglaise.
La place du swahili dans l’enseignement en Tanzanie et au Kenya a conduit à l’émergence de leurs pays respectifs, parce qu'elle a facilité la communication entre le sommet (dirigeants) et la base (peuple). Et,  ils ont éliminé le valeureux John Pombe Magufuli parce qu’il avait compris que la réussite de son pays se basait dans la révolution culturelle.
La révolution culturelle chinoise a apporté des fruits inimaginables aujourd’hui et vous ne verrez jamais un chinois être complexé en parlant les langues étrangères, même quand il y a des lapsus dans son expression, parce qu’il est fier de parler mandarin partout.
Moi, j’ai personnellement honte quand je m’exprime dans la langue coloniale que dans nos langues maternelles.
Tout va changer et tout doit changer, était une phrase prophétique du feu Maréchal Mobutu.
Sentez-vous fiers de vous exprimer dans nos langues maternelles  car,  c’est notre IPSÉITÉ.
Sachez aussi que la langue est liée à la terre.
Les Kongolais doivent s’en prendre à un Kongolais qui ne maîtrise pas nos langues maternelles et non au Kongolais qui ne maîtrise pas les langues du colonisateur. Le français ne se moquera jamais de son compatriote parce qu'il a fauté dans la langue germanique!
Valorisons nos cultures éducatives et linguistiques, dans l’enseignement des langues maternelles.
Qu’on se comprenne bien , je ne dis pas que parler les langues  étrangères était un handicap.
Notre culture est notre âme, et nos langues sont notre identité qui ne peut être respectée que notre fierté y manifestée.
 
 « Mais, qu’est devenue la Société Zaïroise de Linguistique ?»
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

La réforme de l’administration publique pour une gestion efficace et judicieuse des deniers publics

(Par Isidore Kwandja Ngembo, analyste des politiques publiques)

 

Félix Tshisekedi

La réforme des structures organisationnelles, des méthodes de travail et des procédures administratives garantes de la transparence, est essentielle pour établir le cadre d’une fonction publique professionnelle, gage d’une administration publique qui assure l’efficacité de l’État tout en visant son efficience, essentielle pour rationaliser la gestion des finances publiques.

En République Démocratique du Congo, le Président Félix Tshisekedi s’est engagé à bâtir un État stable, pacifique et prospère, fondé sur des institutions démocratiques solides, pour faire face aux défis énormes de développement socio-économique du pays, en général, et aux  causes fondamentales des conflits armés qui perdurent et ne cessent d’ensanglanter les populations vivantes dans la partie est du pays, particulier.

Il est évident que cela passera inévitablement par la création des conditions favorables à l’amélioration et au renforcement de la transparente dans la gestion publique, notamment la gestion des ressources humaines et financières, et ce, en combattant vigoureusement la corruption, la concussion, les malversations économiques et financières, et les emplois fictifs payés par des fonds publics, qui saignent à blanc l’économie et les finances du pays et nuisent à l’amélioration rapide des conditions de vie de la population.

Le gouvernement des Warriors, qui a des idées de l’orientation à prendre en matière de politiques publiques et des objectifs à atteindre, devra néanmoins pouvoir compter sur une administration publique professionnelle, composée d’un personnel possédant des connaissances et compétences essentielles à une saine gestion publique et résolu à exécuter efficacement les politiques publiques. Seulement voilà, depuis des années, la réforme de l’administration publique congolaise n’a que très peu progressé et demeure fondamentalement traditionnelle.

Il importe donc de réformer, non pas la fonction publique congolaise, mais bien l’administration publique congolaise, pour permettre un bon fonctionnement des politiques publiques mises en œuvre par le gouvernement. Cela devra passer ultimement par la réforme des structures organisationnelles, des méthodes de travail et des procédures administratives garantes de la transparence et essentielles pour établir le cadre d’une fonction publique professionnelle, efficace et exempte de toute ingérence politique.

Point n’est besoin d’insister ici sur la différence entre l’administration publique et la fonction publique. Toutefois, il convient de clarifier brièvement que l’administration publique est chargée de gérer et de diriger les affaires publiques en suivant les directives du pouvoir exécutif de l’État. Elle dispose pour se faire de différents types de moyens pour assurer l’intérêt général, notamment les moyens juridiques (prérogatives de puissance publique), les moyens matériels et les moyens humains dont la fonction publique composée des fonctionnaires. En terme simple, la fonction publique est au service de l’administration publique.

Ceci étant dit, l’administration publique en tant qu’un ensemble des structures, du personnel et des moyens que l’État met au service de sa population, a pour objectif essentiel d’assurer des services considérés comme utiles à la société. Elle a donc pour mission principale de matérialiser l’exercice des pouvoirs publics, notamment par la mise en œuvre efficace des politiques publiques initiées par le gouvernement.

Or, l’administration publique congolaise actuelle est fondamentalement lourde et intrinsèquement peu efficace, pour accompagner efficacement le gouvernement qui a des objectifs à atteindre à court, moyen et long termes.

Qu’est-ce qu’il faut vraiment réformer ?

Pour espérer atteindre des objectifs qu’il s’est fixés, le gouvernement des Warriors devra accorder une attention particulière à la mise en place d’une administration publique moderne et professionnelle, pour attirer les investissements étrangers créateurs de richesses et d’emplois.

Une série de réformes indispensables devront être exécutées de toute urgence dans l’administration publique congolaise pour plus d’efficacité, d’efficience et d’économie. Il faudrait impérativement revoir les structures fonctionnelles actuelles, les moyens matériels nécessaires et les ressources humaines actuellement pléthoriques.

En ce qui concerne notamment les ressources humaines, un volet important de cette réforme devra consister à la formation et au perfectionnement professionnel continus, nécessaires pour optimiser le rendement des fonctionnaires et agents publics. La jeune École nationale d’administration (ENA) de la RDC, comme instrument de l’État au service de son administration publique, devra s’assurer que tous les employés de l’État ont une compréhension commune de leur rôle en tant que fonctionnaires et agents publics, qu’ils ont une bonne compréhension de l’action publique, et ont les connaissances et les compétences requises pour faire leur travail de façon efficace et professionnelle.

En effet, dans une administration publique professionnelle, un fonctionnaire travaille au service de l’intérêt général. Il est astreint à des règles strictes dans l’exercice de ses fonctions. Il se doit d’assurer un traitement impartial, de respecter la neutralité, d’obéir à la hiérarchie, de ne faire état à des tiers ni divulguer à l’extérieur du service des informations confidentielles dont il a eu connaissance dans le cadre de l’exercice de ses fonctions, hormis les exceptions prévues par la loi.

Des programmes de formation et de perfectionnement pertinents devraient être envisagés notamment sur le comportement des agents publics en matière de transparence, d’éthique publique, d’intégrité et de lutte contre la corruption, et ce, en vue d’augmenter leur niveau de professionnalisme. La modernisation de l’administration publique congolaise devra se concentrer notamment sur la gestion efficace, responsable et transparente des ressources, le renforcement des capacités des agents publics dans la planification, la gestion des finances publiques et la reddition des comptes.

À toutes fins utiles, si le gouvernement des Warriors voudrait promouvoir une fonction publique professionnelle, il devra se doter d’un plan d’action détaillé qui examine toutes les pistes de solutions à mettre en place pour une administration publique efficace et faire preuve de détermination nécessaire pour mener à bien une telle réforme.

Publié le 10 juin 2021 à 23h30’

La réforme de l’administration publique pour une gestion efficace et judicieuse des deniers publics
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Le Communisme expliqué à un jeune de 16 ans

 

(Par le Prof. Patience Kabamba)

Pendant les vacances de Noël, au cours d’une promenade, Ryan, mon garçon de 16 ans qui a remarqué que le seul livre que j’avais sur ma table de travail était le premier volume du Capital de Karl Marx me posa la question de savoir qui était Karl Marx. Ma réponse était aussi spontanée que la question de Ryan.

Marx était un communiste. La seconde question ne s’est pas faite attendre : c’est quoi un communiste ? J’en ai profité pour tenter de lui expliquer ce que c’est que le communisme. J’ai commencé par un constat : nous sommes restés en Pennsylvanie alors que beaucoup de nos voisins sont partis en vacances en Floride où il fait moins froid. Nous sommes pourtant mieux que la plupart de nos voisins à Kinshasa au Congo. Bref, les inégalités sociales opposent les hommes les uns aux autres. Le constat de Marx en 1840 était que l’ouvrier souffrait dans son existence et le capitaliste souffrait dans son veau d’or du profit.

Au plus haut niveau de la richesse, il y a une pauvreté stationnaire. Le travailleur est toujours perdant. Dans le capitalisme l’accord entre l’ouvrier et le patron est supposé être un accord entre des égaux.  Marx réfute cette assertion car la seule issue pour le travailleur est d’accepter le salaire le plus bas possible. Il définit ainsi le capital comme du travail accumulé, stocké en réserve, du travail volé et rémunéré. Le profit vient du fait qu’au lieu de payer un ouvrier pour 10 heures de travail, on le paye pour seulement 5h. C’est la seule façon de faire le profit. Alors qu’une machine qui vous a couté 100$  utilise 100$ jusqu'à son usure. Il ne produit rien. La clé dans la compréhension de Marx dans ce contrat est que le profit provient essentiellement de l’exploitation du travailleur et jamais des machines.

En déclarant cela, Karl Marx s’oppose aux idées des économistes de son temps comme Adam Smith. Pour Smith, si chacun poursuivait son propre intérêt, les choses iraient mieux car il existe une harmonie préétablie entre les intérêts individuels. Les vices privés sont une bénédiction commune.

La prostitué qui doit envoyer ses enfants à l’école devrait leur acheter des nouveaux habits, ce qui va donner du travail aux tailleurs.

Les  conflits sociaux vont donner du travail aux juristes, etc… Bernard Mandeville explique cela dans la fable des abeilles. Des abeilles vivent une vie communautaire prospère, mais dans le péché et le désordre. Cependant lorsque la niche d’abeilles se décide de devenir vertueux,  elle s’écroule. C’est l’égoïsme postulé dans la nature humaine où la moralité de l’économie politique fait l’économie de la moralité.

L’économie politique d’Adam Smith et Ricardo font de l’homme une monade isolée et repliée sur elle-même. L’économie politique ne reconnaît pas l’aliénation dans le travail. Le travailleur est une machine à produire. Pas de travail, pas de salaire, pas d’importance sauf entant qu’ouvrier. Le salaire paie la main d’œuvre et non la personne humaine. Dans la Richesse des Nations Adam Smith fait allusion à une loterie où 20 personnes échouent pour chaque personne qui gagne.  L’économie politique repose sur la propriété privée. Pour Karl Marx, l’argent transforme les désirs de son propriétaire. Il est le seul entremetteur qui rassemble les opposés : l’argent rend le noir blanc, il rend le laid beau .

C’est un métal maudit…c’est la prolifération anarchique des besoins. Marx lie l’argent a un développement historique et aux idéologies qui l’expriment. Seule la lutte des classes permet à faire bouger l’histoire.

Ryan me reprend gentiment en me disant, papa, c’est beau tout ce que tu dis mais, le communisme c’est quoi ?

Et je lui répondis alors. Notre attachement à la communauté, c’est-à-dire,  le désir de vivre avec les autres, avec ton frère ou tes parents n’est pas quelque chose d’extérieur, c’est enraciner en nous, c’est notre naturalité première. Un singe de deux mois saute déjà d’un arbre à un autre.

 Le petit de singe devient Independent en très peu de temps. Le petit enfant né-inachevé. La relation sociale est le noyau. Sans relation à l’autre, on n’est pas viable. Le collectif n’est pas un bricolage ultérieur, ce n’est pas une construction, mais une fondation première de la communion initiale. Un homme est un sujet historique de communauté obligatoire. L’homme tout seul ne produit rien, c’est la communauté qui produit. En tant qu’humanisme, un naturalisme achevé, en tant qu’abolition possible de l’antagonisme entre l’homme et la nature, entre l’homme et l’homme, le communisme est la vraie solution de la lutte entre l’existence et l’essence, entre objectification et affirmation de soi, entre liberté et nécessité, entre individu et genre. Il est l’énigme résolu de l’histoire, et il se connait comme solution. (Marx, Manuscrit de 1844). Le désir infini qui brille dans les yeux des hommes et des femmes, c’est le désir du communisme ; notre désir profond, c’est la relation communiste à la réalité de l’histoire.

Dans la vie communautaire, dans le communisme, il n’y a pas d’économie car l’économie sert à produire pour le marché et non pour les besoins de la communauté. Dans le communisme, il n’y a pas de politique car la politique réarrange des espaces de docilités après la dislocation des communautés de l’être et l’introduction des sociétés de l’avoir propres au capitalisme qui dévore tout sur sa route. Le capitalisme a confisqué notre vie car désormais nous n’avons de vie que pour l’argent. Le capitalisme est la course a un argent que nous ne contrôlons plus, mais qui nous contrôle. Dans le capitalisme on ne prend pas le pouvoir, c’est le pouvoir qui vous prend. 

Cependant, pour Marx, mon cher Ryan, Le capital peut tout bouffer, il peut tout dévorer. Il a dévoré les espaces, les forêts, les corps, les sexualités. C’est le grand vampire, le grand cannibale. Il a tout mangé, mais il n’est pas invalidable. Le capital peut tout avaler, peut nous écraser dans le narcissisme, dans la marchandisation. Un jour dans la rue, un homme, avec ses yeux, regarde une femme et il sent dans ses yeux briller une lumière d’éternité. Le capital ne peut pas dévorer ça ! Le capital ne peut pas digérer ça !

L’amour est la mesure de notre relation à l’autre. C’est la vielle taupe qui surgit encore et toujours comme nous dit Marx. L’amour est notre rempart contre la marchandisation de nos vies et la dictature démocratique de l’avoir.

 

Le Communisme expliqué à un jeune de 16 ans
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Modernisation intégrale de la Nation, Sa Majesté Moka Mpati et les Yansi s’alignent derrière la vision de Félix Tshisekedi !

« Nous sommes conscients que le chemin sera long et semé d’embûches, mais nous croyons fermement que grâce à votre leadership et votre détermination, le Congo démocratique et républicain peut atteindre des sommets jusqu’alors insoupçonnés. Nous sommes persuadés que votre gouvernement saura mettre en place des politiques publiques ambitieuses, garantissant un accès équitable aux soins de santé, à l’éducation et à l’emploi pour tous les citoyens. Nous avons confiance en votre capacité à renforcer la démocratie et l’Etat de droit, à lutter contre la corruption et à promouvoir la diversité culturelle et linguistique de notre pays ». Tel est l’extrait du message de soutien de Sa Majesté Mfum’ Ngol’ Ntwal Moka Mpati, Roi des Yansi, au Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Conscient de nombreux défis à relever, il a témoigné et rassuré le soutien de sa juridiction au programme gouvernemental du Chef de l’Etat axé sur six axes prioritaires. Ci-dessous, l’intégralité de son message.

Monsieur le Président de la République Démocratique du Congo, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo,

La Cour Royale Yansi, ainsi que son peuple, tient, en ce jour, à vous assurer de sa parfaite loyauté à la Constitution, aux lois et aspirations légitimes du Congo démocratique et républicain.

Dans ces temps particuliers où les nations se réorganisent autour de nouveaux paradigmes, notre merveilleux pays se doit de conjuguer toutes les bonnes volontés afin de donner une place et un avenir radieux à tous les Congolais et Congolais qui, depuis trop longtemps, ont été la proie d’appétits féroces et insensibles à leurs souffrances.

Nous avons été attentifs à votre discours d’investiture et nous sommes en phase avec les priorités que vous y avez évoquées.

Nous serons donc à vos côtés et soutiendrons vos efforts de développement de justice sociale et de modernisation de tous les aspects de la Nation. En effet, la simple circulation dans le pays est parfois si difficile qu’il faut des jours, des semaines voire des mois pour parcourir des distances qui, en temps normal, ne devraient prendre que quelques heures tout au plus.

Nous sommes conscients que le chemin sera long et semé d’embûches, mais nous croyons fermement que grâce à votre leadership et votre détermination, le Congo démocratique et républicain peut atteindre des sommets jusqu’alors insoupçonnés. Nous sommes persuadés que votre gouvernement saura mettre en place des politiques publiques ambitieuses, garantissant un accès équitable aux soins de santé, à l’éducation et à l’emploi pour tous les citoyens.

Nous avons confiance en votre capacité à renforcer la démocratie et l’Etat de droit, à lutter contre la corruption et à promouvoir la diversité culturelle et linguistique de notre pays. Nous souhaitons que la voix de chaque Congolais soit entendue et prise dans les décisions qui concernent leur vie quotidienne.

En tant que représentants de la Cour Royale Yansi, nous sommes honorés de pouvoir vous exprimer notre soutien et notre engagement à vos côtés. Nous sommes persuadés que la collaboration et la dialogue constructif entre toutes les forces vives de la Nation permettront de bâtir un avenir meilleur pour le Congo démocratique et républicain.

Nous sommes convaincus que la paix et la sécurité sont des éléments essentiels pour le développement durable et l’épanouissement de notre pays. Nous appelons donc à une coopération régionale et internationale renforcée pour relever les défis qui se présentent à nous, notamment en matière de lutte contre les groupes armés et les trafics illicites.

Nous sommes également conscients de l’importance de la protection de l’environnement et de la biodiversité pour l’avenir de notre planète. A cet égard, nous encourageons votre gouvernement à mettre en place des politiques environnementales ambitieuses, visant à préserver nos richesses naturelles pour les générations futures.

Enfin, nous tenons à vous remercier pour votre engagement en faveur de la promotion des droits de l’homme, de la femme et de l’enfant. Nous sommes convaincus que la participation active des femmes et des jeunes dans tous les secteurs de la société est essentielle pour la construction d’un Congo démocratique, équitable et prospère.

Dans l’espoir d’une collaboration fructueuse et durable, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération et de notre profond respect.

Son Altesse Royale, Mfum’ Ngol’ Ntwal MOKA MPATI

Modernisation intégrale de la Nation, Sa Majesté Moka Mpati et les Yansi s’alignent derrière la vision de Félix Tshisekedi !
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Financement des partis politiques , RDC : David Menge interpelle Félix Tshisekedi !

David Menge

*‘’L’exemple français du nouveau cadre pour le financement de la vie politique peut nous inspirer. Il ne s’agit pas de nous calquer fidèlement sur ce modèle, mais d’instaurer un débat parlementaire sur les voies et moyens d’aboutir à une solution qui permettrait le financement public des partis politiques et qui contribuerait à la stabilité des partis et au renforcement de l’unité nationale’’, écrit depuis Paris,  M. David Menge, Docteur en Histoire des Sciences, à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

 

Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur le Président

Excellence Monsieur le Président,

Je suis citoyen congolais vivant à l’étranger depuis plusieurs années et je n’ai jamais rompu des liens avec notre pays. Cette marque de patriotisme m’a conduit à m’intéresser à l’organisation des élections 2023 et à la campagne qui a suivi jusqu’à la proclamation des résultats, renforçant l’adhésion des Congolais à votre projet politique. C’est un exercice social auquel tous les acteurs politiques se sont prêtés, même s’il y a eu beaucoup de candidatures non fondées, pour faire vivre la démocratie et cela mérite d’être mentionné.

Nous savons tous, sauf quelques esprits malveillants, que notre pays est dans un processus continu d’apprentissage de la démocratie appelant à une collaboration entre les citoyens et les acteurs politiques de tout bord. Même si tout n’a pas été parfait, sur ce point, je tiens à vous féliciter, au-delà de votre victoire sans appel, pour votre engagement politique sans faille et pour votre esprit patriotique. Les Congolais, en regroupement politique ou les Congolais en indépendant, ont contribué au débat politique et l’ont enrichi. A l’issu de ce scrutin multiforme chacun devrait tirer de bons enseignements de l’expérience acquise afin de préserver la cohésion et l’efficacité de notre unité nationale.

Excellence Monsieur le Président, 

En votre qualité de père de la nation qui assure, par votre arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat, vous savez plus que nous, du fait de votre appartenance passée à un grand parti politique de notre pays, que la démocratie ne peut pas s’ancrer fondamentalement dans nos traditions sans la participation active des partis politiques dans leur esprit de compétition. Pour fonctionner et vivre selon les lois, les partis politiques ont besoins de moyens financiers. Aujourd’hui, les partis politiques congolais sont financés par des ressources privées. Il s’agit des cotisations de leurs adhérents et les dons des personnes privées qui restent modestes pour couvrir toutes les dépenses liées à leurs activités (financement des campagnes électorales, locations des bureaux, etc.).

Pour besoin d’équilibre entre les forces politiques et celui de mettre fin à tout esprit de suspicion de la part de l’opposition politique qui accuse souvent le parti au pouvoir de se servir des moyens de l’Etat à leur dépens, nous nous tournons vers vous, Excellence Monsieur le Président, afin que vous puissiez, au cours de ce second mandat ouvrir un débat et une réflexion sur le financement public des partis politiques dans notre pays.

Excellence Monsieur le Président,

En France pour ne citer que ce pays qui nous est proche culturellement, le financement des partis politiques a fait l’objet de nombreux et graves scandales dans l’histoire de leur démocratie. Sous pression de l’opinion publique et des associations, l’encadrement par l’Etat du financement des partis politiques français a été renforcé progressivement par des lois à partir de 1988. Aujourd’hui pour qu’un parti politique bénéficie d’un financement public, il doit obtenir au moins 5% des suffrages aux présidentielles et plus de 1% des voix dans au moins 50 circonscriptions en ce qui concerne les législatives. A cela s’ajoute les sanctions financières pour le non-respect de la parité hommes-femmes parmi les candidats du parti.

Cet exemple français du nouveau cadre pour le financement de la vie politique peut nous inspirer. Il ne s’agit pas de nous calquer fidèlement sur ce modèle, mais d’instaurer un débat parlementaire sur les voies et moyens d’aboutir à une solution qui permettrait le financement public des partis politiques et qui contribuerait à la stabilité des partis et au renforcement de l’unité nationale.

Dans l’espoir que cette première lettre ouverte que je vous adresse rencontre votre assentiment, je promets de vous écrire régulièrement pour vous suggérer les sujets de débat correspondant à votre vision de la société congolaise.

David Menge

Dr en Histoire des sciences

Financement des partis politiques , RDC : David Menge interpelle Félix Tshisekedi !
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)
Image

Download Our Mobile App

Image
Image