Le Congo peut-il se développer avec la constitution en place telle qu’interprétée ? La réponse est douteuse. Le Gouvernement Tuluka n’aura pas d’excuses, il faut sauver le Congo et le Peuple Congolais. La géopolitique mondiale compromettrait la survie du Congo si celui-ci continue à se distraire. Soyons conscients. Du point de vue de la situation générale au Congo et depuis des années, le Congo n’a connu que des gouvernements improductifs, sauf quelques rares qui se débattaient vaille que vaille cherchant à faire mieux. En ce moment où les cadres Congolais, avec des compétences de très hauts niveaux en son sein dans tous les secteurs, se font traiter d’incompétents incapables de mettre fin à la guerre à l’Est, de gérer le pays convenablement, d’améliorer les conditions sociales et économiques de tout un chacun, il y a lieu que le gouvernement Tuluka, que tout le monde attend, se dresse en sauveur incontournable. Et, cela est possible si et seulement si ce gouvernement est permis d’effectuer son travail sans les influences négatives de certaines autorités morales et des intouchables connus et inconnus.
Avec près de 30 ans de conflits multiformes à l’Est du pays, une mégestion financière criante, une misère générale qui s’abat sur la population au moment où les politiciens congolais nagent dans l’opulence, il y a lieu de se demander le rôle réel du politicien Congolais au Congo. La majorité des Congolais ne cesse de constater qu’en réalité, on fait de la politique au Congo pour s’enrichir de manière immorale. On fait de la politique pour atteindre la mangeoire ou l’intérêt est assez souvent personnel. Très peu de politiciens congolais comprennent que le rôle d’un politicien dénote d’un leadership de service. Cela signifie qu’un politicien est supposé de rendre service à ses constituants en développant sa communauté et en conduisant le pays vers son développement global.
De tout ceci, nous pouvons conclure que la politique congolaise s’embourbe dans des échecs qui conduisent le pays vers une voie inconnue due aux méfaits de la mauvaise constitution qui contrecarre le développement du pays. Si la constitution est mauvaise, il faudrait la changer ou l’améliorer.
Si politique est mauvaise, il faudrait changer les acteurs politiques. On ne change pas l’équipe qui gagne. Si notre équipe nationale – les Léopards – ne nous réserve que des déboires, aucun Congolais ne la supporterait et les joueurs et les entraîneurs seraient vite remplacés. L’équipe nationale autant que la politique nationale est le rempart de l’honneur du pays. Nous avons à réclamer l’honneur du Congo non par l’indifférence mais par des actions positives et patriotiques.
Ici, nous nous adressons aux penseurs congolais responsables.
Comme évoqué dans le précédent point de vue, le chef du gouvernement ne devrait pas être contraint à ne sélectionner les membres de son équipe que du monde politique qui semble hautement sclérosé. Pour l’efficacité du gouvernement et pour le progrès national, il est nécessaire que les articles de la constitution qui ne contribuent pas au développement du pays soient momentanément écartés.
La politique congolaise autant que les politiciens congolais semblent être tellement dépassés qu’il y a très peu d’espoirs de voir le Congo se développer considérant leurs comportements décevants et antipatriotiques. Ils devraient se consolider dans le parlement et le Sénat et laisser le gouvernement fonctionner avec des compétences nécessaires car le moment est très critique. Le gouvernement ne peut pas continuer à encaisser des déboires due aux incompétences et aux mauvaises volontés de certains politiciens qui vont dans la politique simplement pour s’enrichir honnêtement ou malhonnêtement et pour devenir des intouchables.
Le Congo peut connaitre un développement rapide si le gouvernement s’évertue à contourner les quatre points cruciaux suivants :
1. Stopper totalement les détournements et la corruption même s’il est difficile à se l’imaginer.
2. Composer un gouvernement avec des compétences dans tous les niveaux provenant du monde politique et non politique ; local et de la diaspora.
3. Donner grande considération a la haute valeur morale des membres de l’équipe.
4. Ne pas succomber aux injonctions et aux influences négatives et antipatriotiques des autorités morales.
Aidons le Congo en soutenant les quatre points, ci-haut cites.
Tout Congolais peut se retrouver quelque part et contribuer au développement du Congo. Les « Kuluna » peuvent être rapidement et effacement employés dans l’armée et dans la police nationale après une formation initiale et patriotique solide.
Si les politiciens permettent le développement du Congo, le Congo se retrouverait sur la voie du développement rapide. Les Congolais sont prêts à tourner la page du sous-développement vers celle du développement continu.
Si le Congo ne se développe pas à partir du prochain gouvernement, la compétence de la nature humaine congolaise serait continuellement et malheureusement ébranlée, innocemment.
Nous serions ainsi dans l’obligation de renouveler notre demande d’un dialogue ou d’un Forum national pour faire table-rase des réalités congolaises pour un nouveau Congo. Le nouveau Congo mérite des cadres et des acteurs politiques propres et respectables, cadres et acteurs politiques qui se font réellement respectés et entendus dans la communauté internationale, cadres et acteurs politiques incontournables pour la paix et la prospérité au Congo.
Les penseurs congolais doivent se sentir obligés de concevoir des solutions nécessaires pour mettre fin à la guerre et a l’insécurité non seulement à l’Est mais aussi à travers tout le pays.
La politique congolaise semble être dépassé et au bout de « quoi faire » pour ramener la paix et la prospérité dans notre Congo qui est envié par beaucoup dans ce monde. Tout acteur politique qui s’opposerait à l’idée de concertation dans un Dialogue ou dans un Forum de haut niveau entre Congolais devrait être pris pour un ANTI-PATRIOTE, UN CONGOLAIS DE PAR HASARD, UN PARIA DE MAUVAIS GOUT POUR LE CONGO. Les penseurs Congolais doivent trouver des voies nécessaires pour remettre au Congo son honneur de l’autrefois. Rien de ne peut être impossible à réaliser au Congo s’il y a la cohésion nationale.
Les penseurs Congolais doivent prouver au monde qu’il n’y a pas que ceux-là, mais aussi ceux-ci pour la relance du développement de notre cher Congo.
Soyons des acteurs engagés pour honorer le Congo et le peuple congolais dans le monde.
Ne continuons pas à être des spectateurs qui ne cessent de critiques les actions des autres sans proposer des solutions.
Cessons d’être des égoïstes et combattons les détournements car sans détournements, le Congo se relèvera rapidement à la satisfaction de tous et à la surprise du monde. Personne ne pourrait développer le Congo mieux que les Congolais responsables.
Il y a lieu de se conscientiser pour protéger le Congo et lui assurer un avenir serein et prospère.
Patriotiquement vôtre,
Kinshasa le 29 Avril 2024
Professeur Yangambi Matthieu Waakal’Ewae
+243 999 035 079
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Jour après jour, les déclarations d’une partie du clergé catholique confirment qu’elle est dans un schéma de non-retour contre le régime Tshisekedi. Après les dernières déclarations du cardinal Fridolin Ambongo justifiant le passage à la rébellion de certains compatriotes et faisant état de la distribution des armes aux FDLR par le Gouvernement même si un démenti s’en est suivi en vue d’en relativiser la gravité, un autre pas vient d’être franchi ce 06 mai avec la déclaration signée par le Secrétaire général de la CENCO relativement au bombardement du camp des déplacés de Mugunga, près de Goma, qui a fait, selon le dernier décompte donné par le ministre congolais des Affaires sociales, trente-cinq morts et plusieurs blessés. Cela en voulant entretenir la confusion sur les auteurs de ce énième crime perpétré contre la RDC.
Là où les USA pointent du doigt les Forces armées rwandaises (RDF), la CENCO parle des inciviques non identifiés. Eu égard à la faiblesse de l’opposition ou sa quasi-inexistence, le clergé catholique paraît déterminé à prendre le flambeau de la lutte contre le pouvoir en place. Et, en juin 2023, le Président Tshisekedi avait dénoncé solennellement le jeu malsain qui n’a rien à voir avec l’évangile auquel s’adonnent quelques chefs hiérarchiques de la CENCO.
Les images macabres à la suite du bombardement par la coalition funeste RDF-M23-AFC ce 03 mai du camp des déplacés de Mugunga, près de Goma, sont encore fraîches dans la mémoire collective.
Le nombre des victimes est à la hausse. De dix-huit, on est passé à trente-cinq morts. Tel est le dernier décompte fait par le ministre congolais des Affaires sociales Modeste Mutinga Mutuishayi. Cela sans compter plusieurs dizaines de blessés admis dans plusieurs formations médicales du chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Ce drame a donné lieu à des condamnations en chaîne. Union européenne, l’Union africaine, SADC, USA … n’ont pas eu de retenue.
Les Etats-Unis ont, dans un communiqué du Département d’Etat, fustigé cette attaque lancée le 03 mai par les Forces de défense rwandaises (RDF). En plus, ils se sont dit préoccupés par la récente expansion de l’armée rwandaise et du M23 dans l’Est de la RDC, contribuant ainsi au déplacement de plus de 2,5 millions de personnes.
A l’opposé, la CENCO, condamnant à son tour cette tragédie dans une déclaration signée le 06 mai par son secrétaire général, Mgr Nshole, attribue ce bombardement à des «inciviques non identifiés» et demande aux Nations unies et à l’UA de «diligenter une enquête indépendante pour établir les responsabilités».
De ce fait, elle n’a pas moins semé la confusion sur les responsables de cet acte ignominieux et, de surcroît, foulé aux pieds la déclaration de la RDC attestant que les obus de la mort ont été tirés à partir des collines de Kiroche par l’armée rwandaise dont le gouvernement a rejeté naturellement l’attaque. Feu le cardinal Monsengwo dirait qu’il y a des convergences parallèles entre la position de la CENCO et celle de Kigali.
Aussi, la CENCO ne s’explique pas que les rebelles du M23, appuyé par l’armée rwandaise, et les forces loyalistes des FARDC s’affrontent et s’invitent à se positionner de part et d’autre d’un camp des déplacés. Elle se dit surprise que ce drame survienne à la porte de Goma, une ville hyper militarisée où beaucoup d’indications étaient données invitant les autorités compétentes à une alerte maximale pour sécuriser la population.
Encore une fois, la CENCO, cette fois-ci, en stratège militaire, pense indiquer aux FARDC les positions à occuper à Sake et dans ses environs et présente le Gouvernement comme incapable de protéger la population.
Par ailleurs, la CENCO en appelle à une forte dynamique nationale avec des représentants des forces vives du pays, toutes tendances confondues, pour parvenir à une solution acceptable. Laquelle ? Acceptable avec qui ?
A n’en point douter, la CENCO, mieux une partie du clergé catholique avec comme tête de pont le trio Fridolin Ambongo-Fulgence Muteba-Donatien Nshole qui a volé la vedette à l’institution en subjuguant le président Marcel Utembi, semble avoir tourné la page Tshisekedi. Elle est en pleine campagne de diabolisation et de dénigrement de son régime dont elle n’a jamais salué l’avènement et d’intoxication du peuple dont elle est convaincue d’être majoritairement catholique.
Eu égard à l’opposition qui est très faible et qui n’existe quasiment plus, elle est déterminée à reprendre le flambeau de la lutte et est dans un schéma de non-retour contre le pouvoir de Tshisekedi.
Outre la méfiance du peuple qui s’accroîtrait au fur et à mesure à l’endroit du régime Tshisekedi, les princes de l’Eglise pensent se mettre en phase avec certains lobbies et puissances occidentaux qui ont démontré par le passé de l’intérêt envers eux.
Le clin d’œil à Paul Kagame dont ils épousent le narratif et l’encouragement apporté à ceux des Congolais qui passent sous son leadership pourraient les rapprocher davantage des maîtres du monde pour la réalisation de leur dessein.
A l’occasion de la célébration en juin 2023 des 25 ans de sacerdoce de Mgr Emmanuel Kasanda, archevêque de Mbuji-Mayi, le président Félix Tshisekedi avait dénoncé solennellement au stade le jeu malsain qui n’a rien à voir avec l’évangile auquel s’adonnent quelques chefs hiérarchiques de la CENCO.
Il avait promis d’être sans pitié en ce qui concerne la sécurité du pays.
Est-ce une chronique annoncée le dossier judiciaire du cardinal Ambongo ? Difficile à dire pour le moment.
*Lorsque l’agora, le lieu de dialogue est déserté, l’arène, l’instance de la violence, risque de se remplir. Ceci, en vertus d’une règle d’une simplicité radical, la nature a horreur du vide. Ainsi, pour éviter les excès de l’absence totale de dialogue, un quidam s'empare de la parole, parfois, sans apprécier la force du courant et la profondeur de la rivière dans laquelle il plonge.
Ainsi, consciemment, je suggère ici que l’on s’attaque à dénouer un entremêlement de fils extrêmement fins, délicats et complexes. Je n’ignore donc pas que le poids de la tâche dépasse largement mes capacités, mais j'ose...
Je diserte donc ici sur le malheureux malentendu, entre la justice congolaise et l’Église catholique locale. J’estime que du point de vue de notre politique interne, il s’agit d’une question urgente de plus haute portée.
Ce qui se passe présentement sous nos yeux devrait interpeller la sagesse de toutes les grandes consciences du pays et appeler à la modération de tous. Hélas, si les réseaux sociaux s’enflamment dans leur imbécillité habituelle ; du côté de la réflexion on ne voit personne bouger et la parole devient rare ! Le silence des intelligences est aussi assourdissant que le bruit du tonnerre du pluvieux mois d’avril à Kinshasa.
Nos sages sont-ils tétanisés par le potentiel de danger politique que recèle ce conflit ou seulement indifférents ? Ont-ils peur de se mêler des affaires des hautes personnalités ? Sont-ils tombés dans le syndrome du vidéaste inconscient, qui se précipite vers son téléphone pour filmer la scène de bagarre de rue au lieu d’aller séparer les protagonistes ? Adoptent-ils ce que déplore l’adage luba à travers « bitshikila tuboya » qui veut dire « laisser renverser, nous ramasserons après” ? Sont-ils tous partisans de la sagesse mongo qui veut que “les délicats jeux des cimes des arbres géants soient laissés aux singes suffisamment entraînés à l’art de l'équilibre instable” ? Sagesse qu’exprime par le losako : Lisano ya likoo,to tsikela nkema.
Dans cette conspiration du silence, seule la CENCO s’est distinguée en affirmant que le dossier était traité de manière responsable avec les autorités. La même CENCO est allée plus loin en se démarquant de tout encouragement à l’endroit de ceux qui rejoignent le M23 ou l’AFC.
J’estime, dans ma naïveté, que tout patriote congolais devrait se poser, dans les circonstances brûlantes actuelles, les questions suivantes :
quelles pourrait être la conséquence de l’embrouille qui oppose actuellement la justice du pays à la personnalité la plus marquante de l’église catholique locale sur la stabilité de nos institutions et notre environnement international
que pensent les dictateurs Kagame et Museveni dans leur diabolique recherche des moyens d’affaiblir la cohésion nationale en RDC ?
Comment ceux qui nous jugent incapables de gérer le grand Congo et préparent sa balkanisation vont-ils analyser la situation et en tirer profit ?
Il n’y a aucun doute, chacun de nos ennemis apportera son seau d’huile afin d’attiser d’avantage le feu que les sages de chez nous n’arrivent pas à éteindre à temps. Dans ces circonstances, je préfère agir comme le colibri du conte amérindien qui, voyant la forêt en feu, se précipita vers la rivière pour, à l’aide de son bec, puiser quelques goûtes d’eau et alla les jeter sur l’immense feu de forêt.
N'attendons pas que la mésentente se règle comme celle de Mobutu-Malula dans les années 1970 ou celle de Kabila- Mosengwo plus tard. A ces époques ni Kagame, ni Museveni n’étaient aussi impliqués dans le complot contre nous ; de plus la pression des puissants lobbyistes hostiles à l’existence de l’immense RDC n’était pas aussi virulente.
Dans cette embrouille, il n’y a pas de place pour la neutralité. En tant que Congolais, nous avons tous un seul et unique parti pris : la cohésion nationale, la sauvegarde de l’intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays.
Ce parti pris nous contraint à éteindre le feu, en toute urgence... maintenant... immédiatement.
Et, pour ce faire, il n’existe qu’une seule et unique voie ; celle de la modération dans nos propos et agissements. Est-ce à quoi nous assistons ? Non ! Ayant choisi chacun son camp, l’on estime nécessaire de trouver le coup qui fera le plus de mal à l’autre ; en oubliant que c’est la cohésion de la Nation qui souffre le plus et se meurt à petit feu.
Je lance donc, très humblement aux uns et aux autres, un appel pressent à la modération et, aux sages, j’exhorte de ne pas attendre l’atteinte du point de non-retour ; calmer le jeu et sauver la Nation… maintenant.
(Par le Prof. OSONGO-LUKADI Antoine-Dover, Habilité à Diriger des recherches de philosophie à l’Université de Poitiers en France, Docteur en philosophie et lettres à l’Université Catholique de Louvain en Belgique, Professeur d'Universités et Membre de l'Association des Philosophes Américains, (APA)
Kinshasa, le 13 mai 2024
Tout à gauche pour le deuxième mandat
Excellence Monsieur le Président de la République, je vous écris cette modeste missive, dont j’espère qu’elle vous parviendra pour vous dire non seulement mon opposition à la révision constitutionnelle à laquelle vous vous engagez de nouveau alors que les combats s’intensifient à l’est du pays, que les déplacés, nos femmes violées au quotidien, nos enfants déportés voire séparés de leurs familles, que la rébellion gagne du terrain chaque jour et par la même occasion confisquent et exploitent les minerais de notre pays en toute illégalité et en toute impunité mais, pour vous que vous faites fausse route. On peut se demander quels types de conseillers avez-vous quand ils ne sont pas capables de vous dire que la révision constitutionnelle en ce moment serait non pas uniquement une diversion innommable mais aussi un crime contre votre propre peuple.
Vous êtes le Président du « Peuple d’Abord », celui qui vous a porté majoritairement au suffrage universel avec plus de 80 % de voix, allez disons-le comme cela. L’opinion a constaté avec tristesse comment certains leaders de l’opposition soi-disant, irréfléchis, battus sèchement à la dernière élection présidentielle, mais plutôt minés par la pauvreté, et à la recherche des enveloppes remplies de billets verts pour se donner une seconde jeunesse et de soigner leurs train-train mondains immonde voire abracadabrantesque, se sont empressés éhontement à vous y apporter leur soutien. C’est impossible, même au nom d’un corridor républicain, d’apporter son soutien au projet que vous initiez en ce moment vu la situation de la guerre dans le pays et les conditions sociales, économiques dérisoires voire humaines catastrophiques que traverse « le peuple d’abord » qui vous avez élu au détriment des « candidats dits de l’étranger ».
Excellence Monsieur le Président, ne donnez pas l’impression à vos nombreux électeurs que nous avons été que vous les abandonniez ou que vous n’écoutiez pas leurs supplications. Il n’y a rien de plus sombre voire de plus dangereux voire même de plus inconséquent qu’un chef d’Etat qui n’écoute pas son peuple. La politique est un jeu a priori, mais pour s’y en sortir, il faut savoir jouer aux échecs et jusqu’à présent, vous n’avez pas encore su gagner ne-fût-ce qu’un seul échec, surtout sur le plan de la politique internationale.
Si le peuple ne croit plus en vous, alors que vous avez été son chouchou, c’est parce que, si on ne vous le dit pas, il a l’intime impression, à tort ou à raison, que le pouvoir qu’il attendait de vous est plutôt au service des quelques membres de votre famille biologique, de vos amis ramenés de la diaspora (j’en fais partie mais en tant que professeur d’universités plutôt que politicien et donc vendeur d’illusions funestes) et des plusieurs politiques congolais sans éducation patriotique primaire, on a vu certains faire élire leurs enfants, leurs femmes, leurs beau-fils, leurs beaux-frères, leurs pasteurs, leurs concubins au Sénat, au Parlement, au provincial, sans jamais penser au principe élémentaire de toute gouvernance consistant au partage du pouvoir.
Excellence Monsieur le président, je ne suis pas juriste et ne connais rien de la chimère qu’on appelle la constitution, j’y donnerai donc ma langue au chat. Sauf qu’avec l’expérience aidant, l’image que cela donne dans l’opinion est que c’est comme si vous vouliez vous accrocher au pouvoir, ce que beaucoup de gens il y a quelques années passées, notre UDPS de papa Etienne Tshisekedi et vous-mêmes en première ligne, avaient reproché à l’ancien président Joseph Kabila Kabange.
En convoquant prochainement un énième rendez-vous, cette fois-ci autour de la révision constitutionnelle, c’est encore plusieurs milliers de dollars américains qui seront défalqués du trésor public pour nourrir et enrichir les mêmes pauvres et délinquants de la république et leurs familles, amis et connaissances, au détriment du peuple souverain voire des plusieurs militants de l’UDPS qui ne se sont jamais retrouvés ni financièrement, ni professionnellement depuis que vous êtes à la tête du pays.
De telle sorte que personnellement j’ai peur que cela puisse susciter encore davantage plus de récusation tant de votre personne que de votre pouvoir tant dans les militants de votre parti cher que dans les populations congolaises.
Or, il me semble plutôt que la seule façon de rester populaire dans l’opinion, c’est de se donner corps et âme dans la lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics, les escroqueries diverses, le laisser-aller, les chantages en tout genre et évidemment de rétablir l’ordre politique à l’est de notre pays. Or je ne pense pas que ce soit la révision constitutionnelle qui mettra fin à un tel bordel ou vous fera entrer dans l’histoire de notre pays ou des vrais chefs d’Etats qui auront marqué l’humanité tout entière.
Or, je n’ai pas besoin de vous citer des exemples. Vous en savez certainement aussi mieux que moi-même. Votre père biologique notre leader éternel Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire en était un. Il vous reste à suivre ou à prendre exemple sur lui pour entrer véritablement dans le cœur des plusieurs congolais voire des nombreux africains, qui ne comprennent pas très bien (réseaux sociaux aidant) votre façon de gouverner, jugé plus euro-occidentaliste que panafricaniste, voire pro-russo-sino-nord-coréenne.
Excellence Monsieur le président, pourtant ayant succédé à l’ancien président Joseph Kabila Kabange, de toute ma gratitude pour ma réintégration imposée à l’Institut Supérieur Pédagogique de la Gombe, vous aviez un boulevard triomphal pour le faire oublier. Il suffisait de prendre des mesures sociales fortes ; vous en aviez pris quelques-unes dont la gratuité de l’enseignement, la gratuité de la maternité, le projet de 145 territoires, Trans Academia, on ne pourra jamais ne pas le reconnaître.
Malheureusement, la guerre à l’est du pays piétine, la dépréciation monétaire face au dollar américain a atteint des niveaux records, la pauvreté exponentielle dans le peuple, à telle enseigne que l’écart entre les pauvres et les riches de plus cruciale. Vous en conviendrez avec ma modeste personne que ce n’est pas l’objectif pour lequel vous avez été élu par deux fois à la tête de notre pays en tant que Chef de l’Etat, Président de l’UDPS parti majoritaire. Ce parti qui est un patrimoine national plutôt qu’une propriété privée des quelques égoïstes et anarchistes -, qui se servent, se partagent, prennent tout pour eux, s’enrichissent du gain de son accession au pouvoir, nous laissant nous autres militants « étiennistes » dans l’ombre soit par cupidité, soit par crainte de nos intelligences universitaires mondialement connues et reconnues -, est arrivé effectivement au pouvoir pour rendre concret, visible votre slogan « Le Peuple d’Abord », plutôt que pour laisser balkaniser la République Démocratique du Congo que pour aggraver mortellement l’écart entre riches et pauvres, entre bourgeois et prolétaires.
Excellence Monsieur le président, laissez-moi faire ici et maintenant, c’est l’occasion tant rêvée, intervenir le philosophe allemand Karl Marx pour vous instruire à ce sujet-ci, sur l’écart entre bourgeois et prolétaires. Le marxisme explique la puissance et la force de la Russie, de la Chine, de la Corée du Nord et d’autres pays qui l’ont adopté comme philosophie et idéologie politique.
En attendant, je vous informe Excellence Monsieur le Président, en ma qualité de professeur d’universités, qu’au jour d’aujourd’hui, et ce depuis votre accession à la magistrature suprême, que je perçois à peine 1000 dollars mensuels à cause de l’érosion voire de la dépréciation monétaire. Pire au moment où je vous écris cette lettre, mes salaires des mois de mars et d’avril n’avaient toujours pas été payés et au même moment, j’entame le mois de mai de l’an 2024, sans toujours percevoir un centime de mes salaires. Ce n’est ni aimable ni respectueux. Pourtant, je ne suis pas, comme tous mes autres collègues, en grève, non pas par peur d’on ne sait qui et ni encore moins par lâcheté, mais par amour patriotique et pour notre soutien à votre propre personne, ainsi que nous l’avions brillamment manifesté pour votre réélection. Nous vous aimons beaucoup Excellence Monsieur le président, malheureusement nous observons que ce n’est pas du tout réciproque. Or négliger ou vous couper de votre propre corps professoral, c’est vous priver d’une frange d’hommes et de femmes capables de vous apporter des réflexions objectives parce qu’opposables dans votre conduite des affaires humaines, bref culturelles.
Excellence Monsieur le Président, j’en reviens maintenant à la réponse de Karl Marx aux difficultés présentes et à venir que vous rencontrez déjà et rencontrerez, sans doute demain voire après-demain dans l’exercice de votre gouvernance.
C’est un conseil gratuit, évidemment à prendre ou à laisser. Je dis cela parce que j’ai observé que malgré la dénomination de l’UDPS parti au pouvoir, la politique voire l’idéologie en cours aujourd’hui en RDC n’est pas de gauche mais au contraire de la droite capitaliste, mondialiste, occidentaliste basée sur l’exploitation de l’homme par l’homme et ipso-facto l’aggravation de la fracture sociale entre les pauvres et les riches. Pourtant l’UDPS doit, pour réussir votre passage à la tête de ce pays, revenir aux principes élémentaires de la sociale démocratie qu’on ne trouve ni à Washington, ni à Paris, ni à Bruxelles, ni à Berlin, ni à Londres, ni à Ottawa, mais plutôt à Moscou, à Pékin, à Pyongyang, à Johannesburg, à Rio Janeiro, au Venezuela, à Ouagadougou, à Bamako, au Niger, etc.
Réponse de Karl Marx sur la nécessité d’un pouvoir effectivement social, anticapitaliste et anti-impérialiste
Excellence Monsieur le président, je commencerai par ce que Karl Marx a appelé le matérialisme historique. Le matérialisme historique, ou conception matérialiste de l'histoire, est une méthode marxiste d'analyse de l'histoire, dans une perspective matérialiste. Elle induit l’idée, présente dans les écrits de Karl Marx et Friedrich Engels, que les événements historiques sont influencés par les rapports sociaux, en particulier les rapports entre classes sociales, donc par la situation réellement vécue par les êtres humains. Cette conception accorde une part essentielle à l'économie dans les transformations du monde. Maximilien Rubel définit la conception matérialiste de l'histoire comme un « instrument de connaissance et d'explication de la réalité sociale et historique ».
Le matérialisme historique apparaît à la fois comme une vue économique de l'histoire et comme une vue historique de l'économie : il participe de la philosophie de Marx et Engels en exposant comment la production des moyens d'existence a bouleversé la place de l'homme dans la nature. Faisant partie intégrante de l'école dite du socialisme scientifique , il constitue le versant sociologique du marxisme.
Karl Marx et Friedrich Engels entreprennent de bâtir une conception cohérente de l'histoire alors qu'ils rédigent, en 1845-1846, L'Idéologie allemande. L'ouvrage reste longtemps inédit et n'est publié dans sa version intégrale qu'en 1932. L'effet de cette réflexion, qui aboutit à l'exposé des principes fondamentaux de la conception matérialiste de l'histoire, se ressent cependant dès lors sur les œuvres postérieures, dès l'époque de la rédaction du Manifeste du Parti communiste. Marx rompt avec les conceptions « idéalistes » du mouvement historique que l'on trouve chez Hegel et Proudhon ; lui-même n'emploie pas le terme de « matérialisme historique » mais, l'expression de « conception matérialiste de l'histoire ». En 1859, Marx fait précéder le premier fascicule de sa Contribution à la critique de l'économie politique d'un avant-propos dans lequel il détaille ce qui sert de « fil conducteur » à ces travaux : dans ce texte, il résume ce qui prend par la suite le nom de « matérialisme historique ». L'expression elle-même est créée par Engels en 1892. L'idée fondamentale de Marx est que « Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement, dans les conditions choisies par eux, mais dans des conditions directement données et héritées du passé».
La conception matérialiste de l'histoire cherche à analyser les causes des développements et des changements qui s'opèrent dans les sociétés. Une importance est notamment donnée aux conditions d’existence réelle des êtres humains, aux rapports entre les classes sociales, et à leur influence sur les évolutions historiques. L'évolution de chaque mode de production s'est déroulée de manière dramatique, sous le signe de conflits multiples et de l'exploitation de l'homme par l'homme.
Dans l'optique marxiste, la lutte des classes, que Marx et Engels considèrent comme la clé de l'économie politique, est le principal moteur du déroulement de l'histoire : structurante, générale, elle existe dans toutes les sociétés et prend une forme particulière dans la société capitaliste, où elle oppose le prolétariat à la bourgeoisie. Ce rôle de moteur de l'Histoire est résumé ainsi dans le Manifeste du Parti communiste: « L’histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de luttes de classes » (même si une note d'Engels nuance ce propos). Selon André Piettre, dans la perspective marxiste, les rapports économiques évoluent selon une dialectique de rapports de force, suivant la lutte perpétuelle des puissants et des faibles, les premiers exploitant les seconds : l'histoire n'est pas menée par le mouvement des idées, mais en premier lieu par les données matérielles et leurs luttes intestines.
Selon Anton Pannekoek, « le matérialisme historique retourne aux causes d’où proviennent ces idées : les besoins sociaux qui sont déterminés par les formes de la société »].
Excellence Monsieur le président, dans la perspective du matérialisme historique, l'histoire résulte du lien que les hommes entretiennent avec la nature : dès lors que le premier outil est créé, la transformation du milieu naturel débute. L'histoire commence vraiment lorsque des changements culturels résultent de la création de l'outil, qui était initialement destiné à répondre à des besoins sociaux élémentaires. L'évolution culturelle des sociétés humaines est donc indissociable de son environnement technique, et par conséquent du développement de ses structures économiques et sociales. Dans la société humaine les individus entrent dans des rapports déterminés, qui sont des rapports sociaux, dont ils ne peuvent se séparer et dont dépend leur existence : ces rapports ne sont pas créés par leur conscience, mais constituent l'être social de chaque individu (« Ce n'est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience », selon Marx), l'homme est le produit de son milieu. Les hommes produisent leur vie, dépassant par là le stade de la vie animale (naturelle) sans pour autant pouvoir s'affranchir totalement de leur rapport à la nature : les rapports fondamentaux de toute société sont donc les rapports de production, qui constituent sa structure essentielle. Les rapports de production sont constitués de trois facteurs ou éléments : les conditions naturelles, les techniques, et enfin l'organisation et la division du travail social (salariat, esclavage, servage…).
Ensuite, je viens ensuite à ce que Karl Marx avait nommé le matérialisme dialectique. Marx et Engels reviennent à partir de la fin des années 1850 à une méthode dialectique, reprise à Hegel et qui imprégnera par la suite le marxisme. Le mouvement de l'histoire peut dès lors se résumer également sous une forme correspondant à la triade thèse-antithèse-synthèse : chaque mouvement (thèse) donne naissance à sa contradiction (antithèse), et il y a passage à l'échelon supérieur par la négation de la négation (synthèse). À la thèse du communisme primitif originel succède l'antithèse de la propriété privée des moyens de production, dont découlent la lutte des classes et toute l'histoire de l'économie et des sociétés. Cette antithèse fera finalement place à la synthèse d'une société sans classes, qui formera le nouveau communisme[, défini par le développement sans limites internes des forces productives, le dépassement des classes sociales, et l'organisation rationnelle des rapports de production correspondant au niveau atteint par les forces productrices. La connaissance rationnelle, en dominant l'ensemble du processus, permet de résoudre enfin les contradictions sociales.
Marx et Engels entreprennent également d'adopter, en philosophie, les enseignements de leur conception matérialiste de l'histoire, en évaluant objectivement les formations de la conscience en les rapportant à leur base réelle et sociale. Ces travaux aboutissent, après la mort de Marx, à une élaboration matérialiste de la dialectique, qui reçoit par la suite le nom de matérialisme dialectique, concept rattaché au versant philosophique du marxisme.
Pour plus d’attention face à la menace populaire due à l’aliénation sociale
Excellence Monsieur le président de la république, j’en viens ici à la principale menace contre votre gouvernance, dont si on ne vous le dit jamais, je m’en presse quant à moi, en tant que chercheur et ancien combattant « étienniste », de vous mettre la puce à l’oreille. Il s’agit de la lutte des classes. Quand vous regardez l’histoire de notre pays -, mettons hors champ de notre vue d’autres cas du monde, l’histoire ne donnant jamais de leçon pestait l’allemand Hegel dans sa « Phénoménologie de l’Esprit » et avec raison -, tous les changements des régimes se sont faits souvent dans et par la violence, sauf néanmoins en 2019 entre vous et Joseph Kabila Kabange où l’on a assisté à une passation pacifique et civilisée du pouvoir entre donc un chef d’Etat sortant et entrant, dont nous nous sommes tous félicités. Sachez donc, Excellence Monsieur le président, que dans l’histoire de l’humanité, les révolutionnaires, c’est-à-dire ceux qui éclaboussent en premier le pacte républicain, ne sont pas les riches mais au contraire les pauvres. Ce sont ces derniers qui s’estimant les plus lésés au fait qu’ils produisent davantage de richesses pour n’y être rétribués qu’en monnaie de singe, qui déclenchent selon la logique évidente de Karl Marx les mouvements sociaux voire au pire les révolutions qui occasionnent les chutes des régimes.
C’est légitimement pour nous éviter ce genre de troubles sociaux et afin de conserver les acquis du 19 Janvier 2019 avec vous président de la république, que j’ai choisi franchement aujourd’hui vous résumer quelques déclarations du philosophe allemand sur la fracture sociale entre les bourgeois et les prolétaires, les riches et les pauvres qui a constamment occasionné la lutte des classes pouvant déboucher, si elle est bien orchestrée et encadrée par les mouvements ouvriers, les syndicats, à la révolution politique de grande ampleur.
Excellence Monsieur le président, en effet pour K. Marx, la naissance de la classe prolétarienne est liée à la naissance de la classe bourgeoise. Il indique donc comment « Les conditions bourgeoises de production et d’échange, les conditions bourgeoises de la propriété, la société bourgeoise moderne, qui a fait éclore, comme par enchantement, de si puissants moyens de production et d’échange, cela rappelle le sorcier impuissant à maîtriser les forces infernales accourues à son évocation ». C’est donc, en raison directe de sa vocation universelle, et de sa tendance à l’expansion mondiale et au progrès indéfini, commente J-Y. Calvez, que la bourgeoisie provoque l’avènement de la nouvelle classe ; qu’elle secrète en, quelque sorte cette classe, qui n’est qu’une forme renouvelée de classe barbare, mais qui, à la différence de groupes sociaux des anciennes barbaries, est universelle et radicale, comme la bourgeoisie qui lui a donné naissance. Marx montre donc, comment « Les armes dont la bourgeoisie s’est servie pour abattre la féodalité se retournent à présent contre la bourgeoisie elle-même. Mais la bourgeoisie ne s’est pas contentée de forger les armes qui lui donneront la mort ; c’est elle encore qui a produit les hommes qui se serviront de ces armes,-les ouvriers modernes, les prolétaires ». Ce qui amène J-Y Calvez au constat selon lequel « Il y a un parallélisme entre le progrès de la bourgeoisie et celui du prolétariat : celui-ci n’est que l’envers de celle-là. Et si la bourgeoisie avait une vocation universelle, la vocation du prolétariat n’est pas moins universelle.
Cependant, et c’est là une caractéristique décisive, l’universalité à laquelle est vouée la classe prolétarienne est toute négative, toute péjorative, à la différence de la mission optimiste de la bourgeoisie ». Et d’ajouter comment ce caractère négatif apparaît à tous égards (…) en ce que le travail de l’ouvrier prend un caractère universel (…), c’est-à-dire, indifférencié, informe, par suite de la division du travail et de l’avènement des tâches parcellaires. Marx montre comment « Le développement du machinisme et la division du travail ont fait perdre au travail des prolétaires tout caractère d’indépendance, et par suite, tout attrait pour l’ouvrier. L’ouvrier devient un simple accessoire de la machine, et on ne lui demande plus que le « coup de main » le plus simple, le plus monotone, le plus facile à apprendre ».
En d’autres termes, J-Y. Calvez montre comment l’ouvrier lui-même devient un être abstrait. Il ne compte plus comme personne, mais seulement comme force de travail. Il est un frais de production parmi les autres. Le capitaliste tend à en réduire le coût. D’où la constatation de Marx suivant laquelle « Les frais que l’ouvrier occasionne se réduisent presque exclusivement au coût des moyens de subsistance dont il a besoin pour s’entretenir et perpétuer sa race. Or, le prix d’une marchandise, donc aussi le prix du travail, est égal aux frais de production de cette marchandise ».
Pour Marx, « L’industrie moderne a transformé le petit atelier du maître-artisan patriarcal en la grande fabrique du capitaliste industriel. Des masses d’ouvriers, entassés dans l’usine, y sont organisés militairement. Simples soldats de l’industrie, ces ouvriers sont placés sous la surveillance d’une hiérarchie complète de sous-officiers et d’officiers ».
Excellence Monsieur le président, prenons un exemple où dans une fabrique, remarque J-Y. Calvez, l’ouvrier est déshumanisé ; les ouvriers deviennent des masses, c’est-à-dire le contraire d’une société.
Les personnes qui composent ces masses perdent tous les caractères qui les différenciaient antérieurement, de telle sorte que du jour où le machinisme permet l’utilisation de travailleurs de n’importe quelle qualité, les femmes sont mises au travail au même titre que les hommes, quand elles ne prennent pas leur place, et de même que « les différences de sexe et d’âge n’ont plus de signification sociale pour la classe ouvrière ».
Ainsi, ne tenant aucun compte des différences naturelles, fondement indirect de maintes structures sociales, le capitaliste réduit tous les travailleurs à n’être que « des instruments de travail » : il les voue à la plus stupide uniformité. Donc essentiellement indifférencié en raison de la division du travail et de l’introduction du travail parcellaire, en raison de la tendance à traiter l’ouvrier comme un simple frais de production, en raison de la déshumanisation par l’usine qui prépare la constitution de « masses » anonymes, enfin en raison de l’uniformité introduite par le mode de travail, à l’encontre de toutes les différences naturelles et sociales qui distinguent les personnes, la classe ouvrière va jusqu’à perdre la personnalité même que semble lui conférer cet épithète : elle sert de refuge aux membres déclassés des anciennes classes entraînées dans la décadence par l’ascension capitaliste. Ceux-ci tombent dans le rang de cette masse sans forme : classes moyennes anciennes, petits industriels, commerçants et rentiers, artisans, paysans.
Excellence Monsieur le président, sachez en suivant K. Marx que « Le prolétariat se recrute dans toutes les classes de la population ». Paradoxe d’une classe qui n’est que la résultante de la ruine de toutes les classes antérieures, et dont toute la personnalité est d’être le dénominateur commun et pourtant réel de toutes les classes qui ont perdu leur personnalité.
De telle sorte que c’est ce caractère indifférencié, massif et uniforme qui confère au prolétariat sa propre universalité, parallèle à la visée universaliste et conquérante de la classe bourgeoise, mais c’est une universalité dans la pauvreté, une universalité par défaut d’originalité et de personnalité. En négatif, le prolétariat est tout ce qu’est à sa manière la classe bourgeoise. Une situation qui détermine selon J-Y. Calvez la signification politique de la nouvelle classe. Elle est l’envers de la classe bourgeoise, elle apparaît donc comme classe essentiellement dominée, en face d’une classe qui a accaparé le pouvoir. Elle est essentiellement en lutte : « Sa lutte contre la bourgeoisie, écrit Marx, commence avec son existence » Quant au développement progressif de sa situation politique fondamentale, il est l’approfondissement progressif de cette lutte, qui devient de plus en plus consciente d’elle-même et de plus en plus radicale ».
Excellence Monsieur le président, l’aliénation sociale, telle que je viens de vous présenter à la suite des idées sociales révolutionnaires de Karl Marx, précède l’aliénation du travail. J-Y. Calvez montre donc comment, avant même d’analyser en détail le phénomène central de la production capitaliste, Marx avait pris la mesure de ce que sont ces deux hommes, le prolétaire et le patron capitaliste: d’un côté, les « ouvriers dépourvus de toute propriété » et d’un autre côté les « propriétaires ». L’homme est ainsi radicalement divisé : la division qui est en chaque homme, et qui se transpose en une division qui oppose deux hommes ; et qu’il en est ici comme de la conscience de soi dans la philosophie de Hegel : avant d’atteindre à sa reconnaissance, la conscience de soi scindée et aliénée se partage entre plusieurs protagonistes qui représentent chacun un « côté » seulement de la vérité de l’homme, le maître et l’esclave. Le maître s’oppose à l’esclave, mais porte en lui-même l’aliénation, et il en est de même de l’esclave, aux premières étapes de la dialectique célèbre.
Pour Marx, le propriétaire capitaliste joue le rôle du maître ; l’ouvrier dénié de toute propriété joue le rôle de l’esclave. L’un et l’autre portent en eux-mêmes l’aliénation dont leur opposition n’est que la manifestation extérieure. Ces deux hommes qui s’opposent sont le signe de la division qui est finalement en chaque homme, dans les conditions du capitalisme. Hegel, pour sa part, commençait sa célèbre description par les traits du maître et les caractéristiques de sa situation. Marx commence au contraire par camper le prolétaire.
Excellent Monsieur le président, reprenant Marx qui montre comment « L’ouvrier s’appauvrit à mesure qu’il produit la richesse, à mesure que sa production gagne en puissance et en volume », J-Y. Calvez est du même avis que la production capitaliste entraîne d’abord l’appauvrissement continu de toute une partie de la population.
Car, en réalité, l’ouvrier, poursuit-il, se perd lui-même dans le processus de production. De telle sorte que pour Marx « Plus il crée de marchandises, plus l’ouvrier devient lui-même une marchandise vile. La dévalorisation des hommes augmente en raison de la valorisation directe des objets. Le travail ne produit pas seulement des marchandises, il se produit lui-même et il produit l’ouvrier comme des marchandises dans la mesure même où il produit des marchandises en général ». Conséquence, note J-Y. Calvez, « L’ouvrier se perd comme homme et devient chose dans l’acte économique de production ».
Chez Marx cette aliénation se présente sous un double aspect suivant: Premièrement, « Le rapport entre l’ouvrier et les produits du travail comme objet étranger et comme objet qui le domine. Ce rapport est en même temps son lien avec le monde environnant sensible, avec les objets de la nature, monde sensible hostile à l’ouvrier »;
Secondement, «Le rapport du travail avec l’acte de production à l’intérieur du travail. C’est la relation de l’ouvrier avec son activité propre comme une activité étrangère, qui ne lui appartient, une activité qui est souffrance, une force qui est impuissance, une procréation qui est castration ». Pour J-Y. Calvez, c’est donc, à la fois, le rapport du travailleur avec le produit de son travail et son rapport avec ce travail lui-même qui portent la marque de l’aliénation.
Excellence Monsieur le président, il s’agit donc de ceci pour Marx de montrer que « L’objet que le travail produit, le produit du travail vient s’opposer au travail comme s’il s’agissait d’un être étranger, comme si le produit était une puissance indépendante du producteur ».
Qu’est-ce ça signifie ?
Que pour Marx, l’ouvrier est d’abord aliéné par rapport à son produit ; que celui-ci lui échappe ; qu’aussitôt qu’il est créé, fait, l’ouvrier en est dépossédé ; que l’ouvrier ne perd pas seulement son produit, mais que son produit se présente en face de lui comme une puissance hostile : transformé en capital, poursuit J-Y. Calvez, il devient l’instrument d’exploitation de sa force de travail. Plus le capital s’accroît du fruit de son travail, et plus il se pose face à l’ouvrier en maître, plus l’ouvrier doit en passer par ses conditions, car, une fois que le capital domine le système économique tout entier ou presque tout entier, l’ouvrier ne peut plus vivre qu’en se louant à lui. Le produit du travail devient ainsi, en face de l’ouvrier, objet (Gegen-stand), il se tient en face de lui comme une chose qui ne lui appartient pas et à laquelle il se trouve opposé comme sujet ». Les conséquences de ce processus ne tardent pas à se faire jour, au point que pour Marx « La réalisation du travail prend l’aspect de la déréalisation à un degré tel que l’ouvrier se voit dépouillé de sa réalité au point de mourir affamé.
L’objectivation prend l’aspect de la perte de l’objet à un degré tel que l’ouvrier est dépouillé non seulement des objets nécessaires à la vie, mais encore des objets même du travail. Bien plus, le travail devient lui-même un objet dont il ne parvient à s’emparer qu’au prix d’un immense effort et avec des interruptions très irrégulières. L’appropriation de l’objet se manifeste si bien comme aliénation que plus l’ouvrier produit d’objets, moins il peut en posséder, et plus il tombe sous la domination de son produit qui est le capital ».
Excellence Monsieur le président, comme vous l’entendez, il s’agit là d’une situation contradictoire tant du capital, qui ne peut subsister comme capital qu’en accroissant la misère de l’ouvrier, que de l’ouvrier, qui ne peut subsister comme ouvrier qu’en accroissant le capital. Richesse et misère, à la fois. Et la richesse croît dans la même proportion que la misère. K. Marx montre alors comment «le travail produit des merveilles pour les riches, mais pour le travailleur il produit le dépouillement. Il produit des palais, mais pour l’ouvrier il produit des taudis. Il produit la beauté, mais pour l’ouvrier c’est l’infirmité. Il remplace l’ouvrier par les machines, mais il rejette une partie des ouvriers vers un travail barbare et transforme l’autre moitié en machines. Il produit l’esprit, mais pour l’ouvrier il produit l’absurdité, le crétinisme ».
Pourtant c’est dans l’acte de production, que pour Marx, l’aliénation atteint son point culminant. C’est dans l’acte de production qu’il en est véritablement aliéné eu égard à son propre produit. Chez K. Marx cette situation, explique J-Y Calvez, se passe de la façon suivante : « Premièrement, le travail est extérieur à l’ouvrier, c’est-à-dire il n’appartient pas à son être ; par conséquent il ne s’affirme pas dans son, bien au contraire il s’y renie ; loin d’y être heureux, il s’y sent malheureux ; il n’y développe aucune énergie libre, ni physique, ni morale, mais y mortifie son corps et y ruine son esprit.
Et c’est pourquoi, l’ouvrier ne se sent lui que lorsqu’il a quitté son travail ; quand il travaille, il ne se sent pas « à la maison ». Tandis que « Son travail par conséquent n’est pas volontaire, mais forcé ; c’est du travail forcé. Il n’est donc pas la satisfaction d’un besoin, mais un moyen pour satisfaire des besoins extérieurs à lui-même. Que le travail soit parfaitement étranger à l’ouvrier nous est clairement démontré par le fait qu’on fuit devant le travail comme devant la peste, quand il n’existe pas de contrainte physique ou autre. Le travail extérieur, le travail dans lequel l’homme sort de lui-même, est un sacrifice de soi, une mortification ».
Or, c’est ainsi, Excellence Monsieur le Président, que le travail, extérieur à l’homme, imposé à l’homme, n’est plus même son travail, car pour Marx « L’extériorité du travail par rapport au travailleur apparaît en ce que le travail n’est pas à lui, mais à un autre, qu’il ne lui appartient pas, que dans son travail il ne s’appartient pas, mais qu’il appartient à un autre.
De même que, dans la religion, l’activité propre de l’imagination humaine, du cerveau humain et du cœur humain, agit indépendamment de l’individu, elle est comme une activité étrangère, divine ou diabolique, s’exerçant sur l’individu, de même l’activité de l’ouvrier n’est pas son activité propre, elle est à un autre, elle est la perte de son individualité ».
De la sorte, le travail, activité proprement humaine de l’homme, assurant sa domination sur le monde naturel et sa supériorité sur le monde animal, échappe ici à l’ouvrier : car, celui-ci n’accomplit pas son travail, mais un travail qu’il a vendu et aliéné, un travail qui ne lui appartient plus, parce qu’il a loué pour un temps donné sa force de travail. De même, de cette aliénation d’une activité essentiellement humaine il résulte que les autres activités de l’homme perdent en l’ouvrier tout leur caractère de « culture » humaine et sont rabaissées à l’animalité.
L’homme, privé de son propre travail, se retrouve exclusivement dans l’exercice de ses fonctions inférieures ; mais celles-ci, exercées comme des fins en elles-mêmes, sont proprement instinctives ou animales : la liberté qui y cherchait un refuge, disparaît en réalité.
Excellence Monsieur le Président, sachez que ces deux types d’aliénation qui viennent d’être examinées par rapport à l’acte de travail et l’acte de production en cachent deux autres primo, l’aliénation de l’homme par rapport par rapport à la nature et secundo, l’aliénation de l’homme par rapport à l’autre homme. La première aliénation est « L’aliénation de l’homme par rapport à son produit et qui implique l’aliénation par rapport à la nature. Celle-ci prend pour l’homme figure d’ennemie.
C’est sur la nature que s’exerçait le travail ; l’homme s’objectivait en elle ; il produisait en quelque sorte la nature ou plutôt la reproduisait à travers chaque produit particulier de son activité. Mais lorsque son produit lui est enlevé, c’est la nature tout entière qui cesse d’être sienne. Quant à la seconde aliénation, elle est « L’aliénation de l’homme par rapport à l’homme, dernière caractéristique du travail aliéné pour l’ouvrier, est le signe d’une réciprocité entre la condition de l’ouvrier non-propriétaire et celle du propriétaire, qui est un autre homme, son opposé.
C’est ainsi que l’aliénation du travail aboutit à une polarisation des caractères de l’humanité, qui se répartissent sur deux groupes d’hommes, différents et directement opposés. Les uns et les autres ont une humanité tronquée ».
En d’autres termes, le propriétaire, l’autre homme qui apparaît face au travailleur, souffre d’une aliénation semblable à celle de l’ouvrier, mais semblable sur un mode inverse.
Pour conclure sans conclure
Excellence Monsieur le président, vous êtes à la tête d’un pays, la République Démocratique du Congo, un pays béni par les cieux. Toutefois ce pays sera le plus grand et le plus beau non pas en théorie ni à force de déclarations voire de déclamations poétisantes et romantisantes mais, par l’action et la participation de tous à l’effort de guerre permanent pour défendre son intégrité territoire même en temps de paix.
L’expérience montre (regardez la Chine aujourd’hui) qu’aucun pays du Tiers-Monde ne s’est développé ni transformé grâce aux pays de l’OTAN et de l’UE et leurs contrefaçons FMI, BM, UNESCO, OMS, etc.
C’est pourquoi, je vous invite à bien réfléchir sur la possibilité d’ouvrir la RDC vers la sociale démocratie et donc ouvertement à la Russie et le bloc BRISC, qui va très bientôt étrangler le dollar américain. Si la dédollarisation de l’économie mondiale a lieu pendant que la RDC était toujours attachée au bloc occidental et au dollar américain, notre peuple n’existera plus ni comme pays, Etat ni comme peuple.
Excellence Monsieur le Président, le capitalisme et le socialisme ont tous leurs avantages et leurs désavantages.
L’un des principaux atouts du capitalisme reste la production financière, du capital, voire de la richesse ; son grand désavantage est la plus-value prélevée indûment par les patrons bourgeois au détriment des travailleurs prolétaires. Le plus grand avantage c’est l’égalisation des chances et la dictature prolétarienne les faiseurs des richesses et des capitales, ajouter la lutte contre l’exploitation de l’homme par l’homme.
L’Occident est capitalistes, hégémoniste, impérialiste, eugéniste ; bref, occidentaliste, c’est-à-dire, néo-esclavagiste et néocolonialiste. Le marxiste est socialiste, communiste, donc communautariste et il est à l’Est de l’Europe en Russie et en Asie en Chine et en Corée du Nord où la pauvreté et la richesse sont équitablement bien gérées.
Reste malgré tout, au sujet du marxisme, que dès les années 1880-1890, cependant, la conception marxiste de l'histoire est interprétée de manière mécaniste par des continuateurs de Marx. Engels lui-même critique en 1890, dans sa correspondance, la tendance des « jeunes » à donner « plus de poids qu'il ne lui est dû au côté économique ».
Pour Engels, la mise en avant de l'aspect économique par Marx et lui avait pour but de souligner le principe essentiel nié par leurs adversaires politiques. Mais la méthode matérialiste se transforme « en son contraire » dès lors qu'on l'utilise, non comme un fil conducteur de l'investigation historique, mais comme un modèle tout prêt.
Considérer que le facteur économique est seul déterminant revient à réduire la conception matérialiste à une idée vide et absurde : Engels souligne la relative autonomie des composantes de la superstructure sociale, au milieu desquelles « le mouvement économique finit par se frayer un chemin comme une nécessité au travers d'une infinie multitude de contingences », et met en garde contre la tentation d'établir des rapports directs et unilatéraux entre l'économie et les productions intellectuelles d'une société.
Après les décès de Marx et Engels, les débats théoriques sur le matérialisme historique sont étroitement liés aux questions stratégiques et tactiques posées au sein du mouvement révolutionnaire.
Les interventions de Plekhanov et de Lénine sont ainsi liées aux luttes au sein du mouvement socialiste. L'approche « révisionniste » prônée notamment à la fin du XIXe siècle par Eduard Bernstein remet par ailleurs en cause les analyses et les prédictions de Marx sur le déclin , Paris, Seghers, 1964du capitalisme, et anticipe le passage au réformisme de l'essentiel du mouvement socialiste européen. Sous le stalinisme, au contraire, le matérialisme historique - subordonné au matérialisme dialectique, lui-même présenté comme une doctrine à laquelle sont subordonnées les sciences dans leur ensemble - est interprété de manière rigide : dans Le Matérialisme dialectique et le matérialisme historique, publié en 1938 par Staline, le léninisme est figé dans une série de formules répétitives et de causalités mécaniques.
Excellence Monsieur le Président, outre les objections formulées en son temps par Engels sur les interprétations économistes de l'histoire, le matérialisme historique fait l'objet de critiques quant aux interprétations dogmatiques qui en sont faites.
En 1894 et 1895, Jean Jaurès mène avec Paul Lafargue une série de débats, au cours desquels il critique le dogmatisme des marxistes et leur conception matérialiste de l'Histoire.
Pour Jaurès, la révolution socialiste ne doit pas découler d'un déterminisme historique, mais de l'action d'hommes libres agissant en toute conscience : dans son optique, le socialisme, loin d'être le résultat de mécanismes historiques inconscients, se traduit avant tout par l'accomplissement de l'idée de justice et par une ère « où l'homme, au lieu d'être soumis aux choses, règlera la marche des choses ».
La notice consacrée au matérialisme historique dans le Dictionnaire critique du marxisme souligne le risque d'aboutir à « une conception fataliste de l'histoire qui renvoie aux philosophies qui soumettent le devenir des sociétés à une nécessité externe, abstraite, quasi mystique. Cette idéologie - au sens le plus péjoratif du terme - contribue toujours à faire admettre les lignes politiques les plus erronées ». Les auteurs insistent sur le risque de négliger l'étude concrète de la réalité au profit de « la projection sur le réel d'un schéma général sans efficacité » ; ils soulignent également le fait que la découverte des mécanismes de la nécessité interne et des lois des formations sociales ne doit pas conduire à adopter l'idée de « lois de l'histoire impliquant des modèles universels d'évolution et de transition, donc une théorie abstraite du mouvement historique ».
L'économiste André Piettre juge que la conception de Marx et Engels simplifie à la fois l'histoire et la notion même de classe : reprenant l'analyse de Raymond Aron, il juge que la « faiblesse de Marx sociologue » cède le pas à la force de « Marx prophète ». L'analyse marxiste apparaît comme une analyse finalisée, qui n'a pour but que de prédire l'avènement d'une société « enfin réunie en elle-même ».
Enfin, Karl Popper critique quant à lui le matérialisme historique dans Conjectures et Réfutations et dans La Société ouverte et ses ennemis. Popper souligne d'une part l'intérêt de la démarche visant à s'intéresser aux conditions économiques et sociales pour comprendre l'histoire. Il écrit ainsi, parlant du rôle déterminant de l'économie dans le matérialisme marxiste : « On peut dire de l'économisme de Marx qu'il représente une avancée de grande valeur dans la méthode des sciences sociales ». Néanmoins, il critique fortement la partie historiciste du matérialisme historique et sa dimension de « prophétie historique ». L'économisme doit être utilisé avec modération, sans prétendre expliquer tous les événements. Sinon, en croyant pouvoir tout expliquer par les conditions économiques, la méthode ne passe pas le critère de réfutabilité qui est la pierre de touche de la pensée de Popper.
Enfin, Excellence Monsieur le Président, malgré ces quelques critiques que vous venez d’entendre, aucune hésitation à appliquer le marxisme ou le socialisme effectif, c’est-à-dire ouvertement prononcé en République Démocratique du Congo, car comme l’avait souligné Roger Garaudy à la suite de Karl Marx en personne, la tâche essentielle que s’est assignée Marx sur le plan de la politique théorique était de déterminer la mission historique du prolétariat où « il ne s’agit pas de savoir ce que tel ou tel prolétaire, ou même le prolétariat tout entier se propose momentanément comme but ; il s’agit de savoir ce que le prolétariat est et ce qu’il doit historiquement faire conformément à son être ».
Karl Marx a milité pour une prise de conscience théorique pour que le prolétariat de classe « en soi » devienne classe « pour soi».
Une prise de conscience qui exige une lutte permanente contre l’utopie. Le combat politique de Marx a commencé à ce niveau : lutter contre l’utopie qui s’était emparée de toute l’Allemagne lorsqu’en 1877 « un esprit « pourri » a prévalu dans notre parti… avec toute une bande d’étudiants sans maturité et de docteurs trop savants qui veulent donner au socialisme une tournure « idéale plus haute », c’est-à-dire remplacer la base matérialiste (qui exige une étude sérieuse et objective quand on veut opérer sur elle) par la mythologie moderne avec ses déesses : Justice, Liberté, Egalité, Fraternité ». Pour R. Garaudy, le développement même de la pensée marxiste qui commence par la rupture avec l’utopie, vérifie la thèse marxiste selon laquelle « l’existence d’idées révolutionnaires à une époque déterminée présuppose déjà l’existence d’une classe révolutionnaire ».
A titre d’exemple, R. Garaudy mentionne « Le chartisme anglais, les insurrections ouvrières des canuts lyonnais en France et des tisserands silésiens en Allemagne, étaient des indices de l’existence d’une classe ouvrière devenue une force historique autonome. Le mérite scientifique de Marx et de sa conception de l’histoire est d’avoir pris conscience que ces mouvements n’étaient pas fortuits mais qu’il s’agissait de formes plus ou moins développées d’une même lutte historiquement nécessaire du prolétariat contre la classe dominante ».
Donc, vu de la sorte, conclut Roger Garaudy, « le communisme ne pouvait plus être une utopie, autrement dit la création imaginaire ou sentimentale d’un idéal de société parfaite, mais une prise de conscience d’un mouvement réel, de la nature, des conditions et des fins dernières de la lutte effectivement menée par la classe ouvrière. L’idéologie allemande donnait déjà un fondement scientifique au communisme. Ce n’était plus seulement une doctrine mais un mouvement. Il ne s’agissait plus de partir d’aspirations morales ni d’une spéculation hégélienne, ni d’un humanisme feuerbachien, mais d’une analyse objective et scientifique des lois du développement de l’histoire».
Clément Kanku Bukasa, Président national du Mouvement pour le Renouveau (MR), condamne avec la dernière énergie l’assassinat de paisibles citoyens causé par des bombardements des sites des déplacés survenus à Goma, tout récemment.
Cet acteur politique est d’avis que ce nouveau crime de l’armée Rwandaise participe au plan macabre du Gouvernement Rwandais avec leur soutien pour déstabiliser la RD. Congo et préparer le lit de la balkanisation. Pour lui, en effet, l’heure de la mobilisation a véritablement sonné pour la défense de l’intégrité du territoire national et la restauration effective de la paix dans l’Est du pays. Voilà pourquoi, tout en mesurant les enjeux auxquels il faudrait apporter des solutions, à l’entame de ce nouveau quinquennat, pour le bien-être de l’ensemble du peuple congolais, cet Ancien Ministre de la Coopération invite le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à convoquer, sans plus tarder, un dialogue franc et sincère. Car, estime-t-il, ‘’rien ne peut justifier qu’on serve de marchepied à ceux qui tuent nos frères et sœurs pour quelque raison que ce soit’’. Dans un communiqué publié hier, mercredi 8 mai 2024, l’Honorable Clément Kanku dénonce, plus loin, l’indifférence de certains pays amis qui peinent encore à condamner le Rwanda à défaut de le sanctionner pour ses nombreux forfaits commis en terre congolaise.
La Pros.
COMMUNIQUE OFFICIEL N°MR/PN/05/2024
Dans la nuit du vendredi 03 Mai 2024, le Congo a été une fois de plus l’objet d’une attaque meurtrière suite aux bombes larguées par l’armée Rwandaise sur des Sites Civils, dont un Camps des déplacés à MUGUNGA près de GOMA, causant la mort des plusieurs civils, dont les femmes et les enfants.
Cet énième crime de l’armée Rwandaise participe au plan macabre du Gouvernement Rwandais avec leur soutien pour déstabiliser notre pays et préparer le lit de la balkanisation.
Cette situation extrêmement grave semble être banalisée par la communauté internationale, malgré quelques rares condamnations du gouvernement rwandais par des pays comme les Etats unis d’Amérique, tandis que d’autres se contentent de communiqués ambigus en refusant de pointer ouvertement le Rwanda du doigt pour des raisons évidentes.
Cette position nous met devant nos responsabilités, c’est pourquoi nous demandons à notre gouvernement, bien qu’engagé dans une démarche diplomatique pour obtenir des sanctions contre notre agresseur, d’user de son droit légitime de riposte à l’instar d’autres pays qui n’hésitent pas à riposter dans les mêmes conditions. D’ailleurs, nos populations de l’est, qui continuent à payer un lourd tribut de la barbarie des troupes rwandaises depuis des décennies, ne comprendraient pas cette hésitation.
Il est temps d’arrêter de pleurnicher, il est temps de répondre militairement et de façon décisive à toutes ces attaques. D’engager des poursuites contre les auteurs de tous ces crimes tels que demandent les Etats-Unis d’Amérique après les tueries de MUGUNGA en lançant les mandats d’arrêts internationaux et prenants des mesures de rétorsion contre les traitres.
D’autres, part nous recommandons à l’ensemble du Peuple Congolais, dont les leaders d’opinion, d’adopter une attitude patriotique dans un élan d’unité et de cohésion nationale pour ne pas faire le jeu de l’ennemi qui compte sur notre division pour justifier son agression.
Nous devons donc faire preuve de retenue et de responsabilité dans nos discours.
Par la même occasion, nous exhortons le chef de l’Etat à engager les consultations des différentes couches de la population afin d’organiser un dialogue franc et sincère des congolais sur la paix à l’Est et de permettre à ces derniers de contribuer utilement au retour de la paix.
Dommage pour nos frères et sœurs qui ont cédé au chant des sirènes de l’agresseur à la quête du cheval de Troie, oubliant même l’histoire récente de certains compatriotes qui avaient suivi cette voie et qui l’ont bien regretté après.
Rien ne peut justifier qu’on serve de marchepied à ceux qui tuent nos frères et sœurs pour quelque raison que ce soit.
Le Mouvement pour Renouveau présente ses condoléances à toutes les familles des victimes de la barbarie rwandaise et exprime sa solidarité à toutes les familles.
(Par Jean Oscar Ngalamulume, Ambassadeur pour la Paix)
Quand on cherche l'équilibre, c'est donc, l’ensemble des relations qu'il faut observer. Et lorsque nous restons à la base d'une distinction claire ou insister sur un système observatoire, il s'avère que tous les Américains, les Canadiens et Européens ne sont pas favorables à la situation qui prévaut à l'Est de la République Démocratique du Congo...
En effet, comment peut-on profiter de cette opinion qui nous est favorable pour déplacer légalement la guerre de l'Est vers l’Occident ?
Seule, la diplomatie offensive, ayant pour mission principale : organiser des conférences et des réunions de contacts dans le but d'informer et de sensibiliser leurs citoyens partout dans les capitales des pays soupçonnés d'être en connivence avec le Rwanda...
Pour votre gouverne, dans ces pays, il y a des groupes de pression qui sont malheureusement mal informés de ce qui se passe réellement à l'Est de la République Démocratique du Congo, auxquels nous aurons le devoir d'informer à travers les conférences, les médias ciblés de leur obédience, grâce aux multiples réunirons de contacts.
Mais aussi, grâce à un travail de sape des lobbyistes qui seront embauchés par l'Etat congolais...
La guerre, on la fait avec tous les moyens, pourvu qu’on atteigne la victoire
Ces groupes de pressions ont une capacité énorme de mobilisation et peuvent déclencher des manifestations capables de faire reculer leurs ‘’makers’’ décision, c'est-à-dire, leurs gouvernants complices de Kagame qui se sentiront obligés de le lâcher.
D'une autre main, nous soutenons la diplomatie du Président de la République qui consiste à interpeller les brebis perdus de venir au Congo par la grande porte que par la fenêtre.
Par ailleurs, nous avons le regret de constater l'absence totale de notre Ministre des Affaires Etrangères sur la scène internationale en ignorant complètement le rôle qu'il devrait jouer pendant cette période de guerre où le pays est envahi et non simplement agressé
Car, l’on est agressé par celui qui vous attaque d'une manière intempestive. Et, dans ce cas, il vous attaque et puis, il retourne chez lui.
Mais, par contre, ici, celui qui vous envahit s'installe chez vous par force et commande votre femme et vos enfants, tout en agissant comme bon lui semble.
D’où, le rôle du Ministre des Affaires Etrangères n'est pas de rester muet renfermé dans ses bureaux climatisés... il doit sillonner le monde pour dénoncer les massacres barbares qui se commettent au Congo... à condition d'être inclu dans le budget d'une guerre qui nous est imposée par les multinationales.
Hélas, nous avons, malheureusement, le regret énorme de rappeler l’exemple des braves dignes Ministres des Affaires Etrangères qui, en leur temps, firent la fierté de la diplomatie congolaise, je cite :
Nguz Karl-i-Bond et Kamanda wa Kamanda d'heureuse mémoire.
Ce que nous ne ferons pas pour le Congo, personne d'autre ne le fera à notre place.
*‘’Il est temps d’arrêter de pleurnicher, il est temps de répondre militairement et de façon décisive à toutes ces attaques. D’engager des poursuites contre les auteurs de tous ces crimes tels que demandent les Etats-Unis d’Amérique après les tueries de MUGUNGA en lançant les mandats d’arrêts internationaux et prenant des mesures de rétorsion contre les traitres congolais telle que, la désactivation de leurs passeports et autres procédures judiciaires. D’autres, part nous recommandons à l’ensemble du Peuple Congolais dont les leaders d’opinion, d’adopter une attitude patriotique dans un élan d’unité et de cohésion nationale pour ne pas faire le jeu de l’ennemi qui compte sur notre division pour justifier son agression. Nous devons donc faire preuve de retenue et de responsabilité dans nos discours. Par la même occasion, nous exhortons le Chef de l’Etat à engager les consultations des différentes couches de la population afin d’organiser un dialogue franc et sincère des congolais sur la paix à l’Est et de permettre à ces derniers de contribuer utilement au retour de la paix’’, soutient, dans une Déclaration Politique, Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua, Leader de Mouvement pour le Renouveau.
COMMUNIQUE OFFICIEL N°MR/PN/05/2024
Dans la nuit du vendredi 03 Mai 2024, le Congo a été une fois de plus l’objet d’une attaque meurtrière suite aux bombes larguées par l’armée Rwandaise sur des Sites Civils, dont un Camps des déplacés à MUGUNGA près de GOMA, causant la mort des plusieurs civils, dont les femmes et les enfants. Cet énième crime de l’armée Rwandaise participe au plan macabre du Gouvernement Rwandais avec leur soutien pour déstabiliser notre pays et préparer le lit de la balkanisation.
Cette situation extrêmement grave semble être banalisée par la communauté internationale, malgré quelques rares condamnations du gouvernement rwandais par des pays comme les Etats unis d’Amérique, tandis que d’autres se contentent de communiqués ambigus en refusant de pointer ouvertement le Rwanda du doigt pour des raisons évidentes.
Cette position nous met devant nos responsabilités, c’est pourquoi nous demandons à notre gouvernement, bien qu’engagé dans une démarche diplomatique pour obtenir des sanctions contre notre agresseur, d’user de son droit légitime de riposte à l’instar d’autres pays qui n’hésitent pas à riposter dans les mêmes conditions.
D’ailleurs, nos populations de l’est, qui continuent à payer un lourd tribut de la barbarie des troupes rwandaises depuis des décennies, ne comprendraient pas cette hésitation.
Il est temps d’arrêter de pleurnicher, il est temps de répondre militairement et de façon décisive à toutes ces attaques.
D’engager des poursuites contre les auteurs de tous ces crimes tels que demandent les Etats-Unis d’ Amérique après les tueries de MUGUNGA en lançant les mandats d’arrêts internationaux et prenant des mesures de rétorsion contre les traitres congolais telle que, la désactivation de leurs passeports et autres procédures judiciaires.
D’autres, part nous recommandons à l’ensemble du Peuple Congolais, dont les leaders d’opinion, d’adopter une attitude patriotique dans un élan d’unité et de cohésion nationale pour ne pas faire le jeu de l’ennemi qui compte sur notre division pour justifier son agression. Nous devons donc faire preuve de retenue et de responsabilité dans nos discours.
Par la même occasion, nous exhortons le Chef de l’Etat à engager les consultations des différentes couches de la population afin d’organiser un dialogue franc et sincère des congolais sur la paix à l’Est et de permettre à ces derniers de contribuer utilement au retour de la paix.
Dommage pour nos frères et sœurs qui ont cédé au chant des sirènes de l’agresseur à la quête du cheval de Troie, oubliant même l’histoire récente de certains compatriotes qui avaient suivi cette voie et qui l’ont bien regretté après.
Rien ne peut justifier qu’on serve de marchepied à ceux qui tuent nos frères et sœurs pour quelque raison que ce soit. Le Mouvement pour Renouveau présente ses condoléances à toutes les familles des victimes de la barbarie rwandaise et exprime sa solidarité à toutes les familles.
Ce 29 avril 2024, une espèce de séisme a secoué le petit monde politique de la province du Kwango. Cette dernière est située au sud-ouest de la République Démocratique du Congo. Une province à 100% rurale et enclavée malgré une longue frontière territoriale et non-linguistique avec la république d’Angola. La caractéristique de cette province est que jusqu’en 1980, elle produisait du café, des pommes de terres, de petits poids, des haricots, du manioc, des carottes et tout ce que l’on trouve sur les étalages des supermarchés des grandes villes. La forêt de Kitenda était connue pour sa fertilité et inondait la ville de Kinshasa de ces produits Agricoles. La province du Kwango dans les années 1980s avait quelques-unes des meilleures écoles de la République du Zaïre de l’époque. Des grands lycées formés des jeunes filles qui logeaient dans des internats, l’Institut Panda Kwango d’Imbela, et le grand collège des Jésuites à Kasongo-Lunda. Les jésuites sont connus pour donner une formation intellectuelle et humaine à leurs étudiants depuis le 16ème de la fondation de l’ordre par le Basque Ignacio de Loyola. Le collège de Kasongo-Lunda bénéficia donc de cette tradition jésuite d’une formation à l’excellence. Le “magis”, c’est-à-dire la recherche d’excellence était le mot d’ordre magique qui caractérisent les écoles jésuites. En RDC, il y avait un certain nombre des collèges jésuites : Alfajiri à Bukavu, Boboto et Bonsomi à Kinshasa, Kubama -CMS à Kisantu et Ntemo à Kasongo-Lunda dans le Bandundu. L’Ingénieur Willy Bitwisila, le Gouverneur élu de la province du Kwango a fait ses études secondaires au Congo, au collège jésuite de Kasongo-Lunda. Nous avons en commun cette formation extraordinaire à l’amour du travail et de la connaissance pour transformer le monde.
Après ses études secondaires, le nouveau gouverneur est allé poursuivre les études universitaires à l’université de Kisangani où il a étudié à l’école d’agronomie de Yangambi. Pour ceux qui connaissent l’histoire de l’agriculture au Congo, Yangambi était le lieu où toute l’Afrique Centrale pouvait se référer pour une formation à l’agriculture qui n’avait de parallèle que l’Université de Jambloux en Belgique. Après une excellente formation en agronomie, d’où il est sorti avec un diplôme d’ingénieur agronome, le nouveau Gouverneur était équipé d’une formation humaine excellente auprès des Jésuites à Kasongo-Lunda, d’une formation universitaire en agronomie dans une des meilleures universités agricole du monde. Il était donc prêt à commencer sa carrière ; d’abord comme professeur dans quelques écoles d’agronomie à Kinshasa et à Kenge, puis comme coordonnateur de la mission de l’union européenne qui supervise les aides dans le domaine agricole et nutritionnel. Ingénieur Willy est resté près de 10 ans comme coordinateur de ISCO traversant des audits et de contrôles tous azimuts de l’Union Européenne. En dehors de fait de donner un travail régulier a un certain nombre des jeunes qualifiés, ISCO a dans son crédit certaines réalisations qui ont soulagé tant soit peu les souffrances des petits peuples. Je me souviens de la cité de Popokabaka où les jeunes filles à partir de 8 ans devenaient des corvéables pour les familles pour chercher de l’eau à la rivière Ngowa. Les garçons du même âge peuvent jouer au football alors que les filles sont transformées en travailleuses non-rémunérées de la famille. Une division de travail injuste pour la jeune fille dans notre culture. Le rationnel derrière cette manière de faire est que la fille va se marier, elle doit donc être préparée à tenir son futur foyer. La meilleure manière de la préparer était de la faire travailler dès le bas âge.
A 10 ans déjà, avant même ses premières règles, la jeune fille Kwangolaise prend soin de toute la maison, et la recherche de l’eau à la rivière, à une distance de plusieurs miles avec une charge de plus de 5 kg sur sa tête. Dans cette culture qui défavorise la jeune fille et favorise les jeunes garçons, la fille semble beaucoup plus mature très tôt comparées aux garçons. Il est arrivé qu’on demande à la jeune fille de suspendre ses études pour laisser ses frères étudier la raison étant que la fille va se marier et appartiendra à la famille de son mari, alors que les garçons s’occuperont des parents.
Cependant, il a été prouvé que dans un encadrement solide, la jeune fille est sinon plus brillante, au moins autant brillante que les hommes. Quel est le rôle de l’Ir Bitwisila dans cette culture qui rend la jeune fille une quasi esclave de la famille traditionnelle africaine? ISCO de l’Ir Bitwisila a placé des tuyaux pour amener de l’eau à la cité de Popokabaka.
Avec des robinets d’eau à la portée des cuisines, les jeunes filles sont libérées de la corvée de transport des plusieurs galons d’eau sur la tête sur une longue distance. Les Popolaises ont exprimé une grande reconnaissance envers Mr. Bitwisila pour les avoir littéralement libérées de l’esclavage domestique et familiale d’aller chercher de l’eau à la rivière pour toute la famille. Les hommes ou les garçons n’ont pas apprécié de la même manière cette réalisation de l’ISCO parce qu’ils ne sont pas concerné par la provision de l’eau dans les familles.
Le but de ce MDW est de démontrer deux choses:
1. Le résultat que nous avons aujourd’hui d’avoir l’Ir Bitwisila élu Gouverneur de la province du Kwango n’est que le déploiement de la formation scolaire et académique qu’il a reçue, de l’assiduité au travail pendant plusieurs années, et surtout de l’attachement à l’idéologie jésuite de transformer ce monde. Derrière la victoire de l’élection comme gouverneur, il faut reconnaitre une longue préparation qui a abouti à ce résultat. Hegel le dit plus clairement : le résultat ne compte pas, mais c’est le processus qui y a conduit qui est plus important.
2. La province du Kwango n’est plus ce qu’elle était dans les années 1980s. Aujourd’hui, elle est enclavée, elle s’est appauvrie et est devenue le siège de la malnutrition aiguë dans la République Démocratique du Congo. Toutes les terres qui jadis produisaient des pommes de terres, de carottes, des haricots et des petits poids sont toujours là en attente des Kwangolais pour produire la même chose et les acheminer aux marchés des grandes cités et à Kinshasa. L’élection de l’Ir Bitwisila est en quelque sorte une revanche contre la politique politicienne qui a détruit la province pour que l’ingénieur agronome qu’il est s’active à développer la province du Kwango en la désenclavant et en remettant les hommes et les femmes au travail de la terre ; notre mère la terre. L’agriculture, les routes et l’électrification des grandes cités sont des défis majeurs qui attendent notre nouveau Gouverneur Willy Bitwisila. Sa formation et son expérience sont à la hauteur de ces défis, nous en sommes certain et lui souhaitons une réussite extraordinaire dans ce Congo qui avance à grand pas vers les fonds des gouffres économiques, sociales et politiques.
«C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.
Chères lectrices, chers lecteurs ;
1. « Génocide des Tutsis au Rwanda la « communauté internationale » nous a laissés tomber, dit Paul Kagame » tel est le titre qui a été à la une de certains médias internationaux relayant le propos du Président Rwandais Paul Kagame au lancement, le 07 avril courant, des commémorations du 30è anniversaire du « génocide des tutsis ».
2. Les auditeurs, les téléspectateurs, les internautes et lecteurs attentifs ont constaté, dans le discours du président rwandais du 07 avril, le passage du « génocide rwandais » au « génocide des tutsi ». Il s’agit là d’une sémantique évolutive qui tient à faire voir sans raison que la guerre interwandaise n’avait fait des victimes que dans le rang de l’ethnie tutsie alors que la communauté rwandaise est aussi composée des hutu et twa.
3. Ce passage qui peut paraître anodin, pour certaines personnes, est un pari gagné pour le Président rwandais et tous les membres de son ethnie, car, c’était leur projet de se faire victimes après avoir tué par arme. Ce projet remonte aux années 1983 suivant les propos de Festo Habimana publié aux Etats Unis dans le premier numéro de l’Impuruza, premier journal de la diaspora tutsie que Pierre Péan (2010 :58) reproduit comme suit : « (…) Des propagandistes de haut niveau vont alors s’employer à mener une intense activité de lobbying pour « légitimer » et « victimiser » ceux qui se préparent à entrer au Rwanda les armes à la main ». C’était donc la conception de la rébellion rwandaise.
4. Comme l’avait déjà dit Festo Habimana, les tutsi formèrent le Front Patriotique Rwandais, prirent des armes et commencèrent en 1990 la rébellion sous le leadership de Paul Kagame contre le régime régulier du Président Juvénal Habyarimana. A la suite de l’assassinat du Président Juvénal Habyarimana le 06 avril 1994 Paul Kagame et son FPR ont pris le pouvoir au Rwanda. Il totalise aujourd’hui 30 ans de pouvoir.
5. L’on note que Paul Kagame avait non seulement l’envie de prendre le pouvoir au Rwanda, mais d’envahir aussi l’est de la République démocratique du Congo par des guerres conçues et pensées au rwandais pour les intérêts rwandais et occidentaux. La première guerre après sa prise de pouvoir au Rwanda a commencé au Congo - Kinshasa le 24 octobre1996, la deuxième guerre a commencé le 02 aout 1998 et la troisième guerre qui augmente le nombre des morts, jour après jour ,au Congo Kinshasa a commencé le 21 février 2012.
6. Face à toutes ces guerres d’inspiration rwando-occidentale ayant pour toile de fond la promotion de la supériorité d’une ethnie sur les autres, voire un discours raciste, les congolais n’ont eu qu’à développer l’intelligence et la résilience pour résister à l’entreprise suicidaire et cynique de Paul Kagame et ses amis du Nord en République démocratique du Congo.
7. L’importance que revêt l’intelligence locale ou nationale dans la résistance contre l’expansionnisme fondé la supériorité d’une race sur les autres ou d’un peuple sur les autres est montrée par Pius Ngandu Nkashama, alors Professeur de langue et littérature françaises au département de Français de la Louisiana State University aux Etats Unis d’Amérique.
8. En marge de ses participation et intervention à la conférence mondiale sur « la xénophobie, le racisme et la nationalisme populiste dans le contexte des migrations mondiales» du 18 au 20 septembre 2018 à Rome, Pius Ngandu Nkashama a accordé un entretien à Jean Pierre Bodjoko,Sj de la Cité du Vatican.
9. Dans son entretien, cet intellectuel congolais de renommée internationale montre qu’ « aujourd’hui, la force des armes n’a plus un pouvoir contraignant sur les peuples. Ces derniers ont acquis par eux-mêmes, à travers leur propre intelligence, le refus d’inculquer aux peuples les notions d’êtres inferieurs ou primitifs ». Condamnant le populisme européen, Ngandu Nkashama Pius précise que les discours absurdes et racistes des populistes européens sont dépourvus d’arguments aussi bien philosophiques, moraux que religieux pouvant emmener à croire qu’il existe des peuples inférieurs et supérieurs ».
10. Pourtant la guerre expansionniste rwandaise au Congo -Kinshasa est alimentée et soutenue par la prétendue supériorité de l’ethnie de Paul Kagame sur les ethnies qui constituent la République démocratique du Congo. En violant, au nom de sa prétendue supériorité, les frontières de la République démocratique du Congo (un Etat Indépendant et Souverain) et ses lois ainsi que les lois internationales sous prétexte d’absence de bonne gouvernance et protection des membres de son ethnie prétendue minoritaire au Congo Kinshasa, d’un côté et, de l’autre, la présence de FDLR sur le sol congolais, Paul Kagame traite le peuple congolais d’un peuple inférieur et primitif. Cette violation des frontières et lois est une insulte à la dignité et à l’humanité des congolais. Par ses tueries, viols et pillages perpétrés, Paul Kagame tient à vider l’espèce humaine congolaise sur le sol de ses ancêtres pour installer les membres de son ethnie sur le sol congolais.
11.Heureusement, comme l’a montré Pius Ngandu Nkashama concernant l’échec de la force des armes, les Congolaises et Congolais ont développé leur intelligence pour résister aux velléités expansionnistes rwandaises. Cette intelligence de résistance et de résilience contre la barbarie rwandaise, symbole d’un patriotisme authentique et vrai, se manifeste sous plusieurs formes notamment l’Unité indivisible de la nation congolaise, l’autodéfense, la détermination de forces armées congolaises à proteger et garder la patrie congolaise, le soutien inconditionnel des forces armées congolaises par le peuple congolais, la solidarité aux victimes de l’agression rwandaise.
12.Ces tueries, viols et pillages perpétrés par Paul Kagame au Congo-Kinshasa étant des faits vrais, évidents et vécus, ils ont fait l’objet des écrits de la part de plusieurs auteurs notamment Pierre Péan, Robin Philpot, Charles Onana pour ne citer que ces derniers. Ces écrits gardent, protègent et pérennisent la vérité factuelle historique en transcendant les limites temporelles et spatiales. Ces écrits rétablissent la vérité historique sur ces tueries, viols et pillages en RDC, ils dénoncent et font connaitre le sort des congolais à qui veut l’entendre. C’était pour cacher cette vérité factuelle historique que l’accès aux livres sur le drame rwandais était très difficile comme l’a écrit l’auteur du livre Rwanda. Crimes, mensonges et étouffement de la vérité, Robin Philpot, qui montre qu’ : « on peut trouver la plupart de ces livres et documents dans nos bibliothèques et nos librairies, ou encore sur l’internet sur ce qui s’est passé au Rwanda le 06 avril 1994, ce qui n’était pas le cas pour les années 1990 et 2000 ». J’estime que la République démocratique du Congo devrait être le pays où les Institutions documentaires et les librairies devraient disposer de tous ces livres et faire des produits documentaires à mettre à la disposition de leurs usagers. C’est donc dans ces institutions que les congolaises et congolais liraient les livres de Pierre Péan, Robin Philpot, Charles Onana et les autres sur les tueries, viols et pillages au Congo Kinshasa. 13.Les livres de Pierre Péan sont Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda 1990- 1994 paru en 2005 et Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique paru 2010. 14.Dans Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda 1990- 1994, Pierre Péan a contextualisé « la tragédie rwandaise » de 1994 avec un regard rétrospectif sur la guerre entre les Forces Armes Rwandaises(FAR) et le Front Patriotique Rwandais de Paul Kagame(FPR)composé quasi exclusivement des Tutsi recrutés dans la diaspora en exil, soutenu par l’armée ougandaise et protégé par les services secrets américains contre le gouvernement régulier du Rwanda. Pierre Péan revient à dire et à préciser que la guerre qui a commencé au Rwanda s’est portée à l’est de la RDC où elle a fait plus de morts. Pour Péan, derrière Paul Kagame profilait l’Ouganda de Yoweri Museveni, allié des américains. Péan précise qu’après la chute du mur de Berlin, les Etats Unis d’Amérique aidés notamment par la Grande Bretagne et l’Israël avaient décidé d’étendre leurs aires d’influences sur le continent africain avec comme entre autres missions de diviser certains grands pays africains.
15. C’est dans ce livre Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda 1990- 1994 que Péan montre que l’Alliance des Forces Démocratiques pour Libération(Afdl) a été créée par Paul Kagame pour dissimuler les militaires de l’Armée Patriotique Rwandaise(APR) qui ont tué et continuent à l’est de la RDC. L’Alliance Fleuve Congo(AFC) est créée dans cette même logique pour dissimuler les militaires de Rwandan Defense Forces(RDF)/M23 qui ont tué, violé les filles et les femmes congolaises et pillé les ressources tant naturelles que minérales de la RDC.
16.Parce que tout ce qui a un début doit impérativement avoir une fin, Péan écrit : « Paul Kagame et tous blancs menteurs qui l’ont soutenu ont du souci à se faire. Vient le temps où toutes les manipulations déployées autour de la souffrance humaine seront mises au jour. Kagame et son entourage apparaitront alors pour ce qu’ils sont, des criminels de guerre doublés de chefs mafieux responsables de millions de morts, qui ont pour longtemps déstabilisée l’Afrique Centrale et asservi leur propre peuple ». Je pense que le peuple congolais par son intelligence a créé ce temps-là que nous vivons maintenant.
17. Dans Carnages. Les Guerres secrètes des grandes puissances en Afrique paru en 2010, Pierre Péan consacre, à la page 59 de ce livre, un chapitre sur, «les agresseurs transformés en victimes, ou l’organisation de l’impunité». Il renseigne à ses lectrices et lecteurs qu’avant de se lancer à la conquette du Rwanda, les rebelles tutsis avaient assimilé leur combat à celui des sionistes en s’autodésignant comme les « Juifs d’Afrique ». Il montre qu’en 1983, Festo Habimana avait écrit dans l’Impuruza, le premier journal de la diaspora tutsie publié aux Etats Unis d’Amérique, ce qui suit : « Une nation en exil, un pays sans leadership, les « Juifs d’Afrique », une nation sans Etat, toutes ces expressions pourraient faire des titres merveilleux pour décrire le saga de notre peuple ».
18. A la page 337 de ce livre, Pierre Péan consacre aussi un chapitre sur le « pillage du Congo par le Rwanda, l’Ouganda, divers groupes mafieux et nombreuses multinationales ». Péan y affirme que pour l’administration Cliniton, Kagame et Museveni étaient des leaders exemplaires de la « new génération ». Je n’ai pas eu tort de montrer dans ma 12ème lettre Sociale Congolaise du 19 septembre 2022 que l’Ouganda de Museveni n’avait aucune volonté de mettre fin à l’insécurité à l’est de la République démocratique du Congo.
19.Péan écrit ceci dans son livre susmentionné, je cite: « les dirigeants rwandais ont réussi à convaincre la communauté internationale que leur présence militaire dans l’est de la République démocratique du Congo a pour objet de protéger le pays contre les groupes hostiles qui se trouvent en République démocratique du Congo et qui selon, eux, se préparent activement à envahir le Rwanda ». C’est ici qu’il convient de donner raison à Robin Philpot(2007 : 11) qui montre que la fameuse «communauté internationale » n’est pas celle au sens de l’Assemblée Générale de l’Organisation des nations Unies qui regroupe tous les pays du monde, « mais il s’agit des Etats Unis et des pays que Washington soudoie ou fait taire ».
20. Rappelons que Robin Philpot lui-même a écrit entres autres : Ce ne s’est pas passé comme ça à Kigali paru en 2003, Rwanda. Crimes, mensonges et étouffement de la vérité paru en 2007 et Rwanda and the new scramble : from tragedy to useful imperial fiction paru en 2013.
21.Dans Ce ne s’est pas passé comme ça à Kigali, Robin Philpot montre qu’il y avait derrière l’attentat du 06 avril 1994 contre le Président rwanda Habyarimana une lutte entre les Etats Unis et la France. Car, chaque fois que la France proposait une solution à la crise rwandaise, les Etats Unis et le Royaume uni s’y opposaient. L’on comprend que l’opposition des Etats Unis et le Royaume Uni aux propositions de la France pour mettre fin à la crise rwandaise de l’époque était un soutien au Front Patriotique Rwandais pour conquérir le pouvoir au Rwanda. Est-ce pour plaire à Paul Kagame que l’actuel Président français Emmanuel Macro culpabilise la France dont les propositions de résolutions à la crise rwandaise ont été étouffées par les Etats Unis ?
22.Dans Rwanda. Crimes, mensonges et étouffement de la vérité, dans la droite ligne de sa thèse défendue dans Ce ne s’est pas passé comme ça à Kigali, Robin Philpot soutient d’abord qu’après avoir effectué une enquête de huit ans sur le drame rwandais, Jean Louis Bruguière, juge antiterroriste français, a établi que « Paul Kagame et le Front Patriotique Rwandais(FPR) avaient planifié l’attentat contre l’avion du Président rwandais Habyarimana et supervisé son exécution pour prendre le pouvoir avec une offensive militaire. Ensuite Philpot argumente que Jean Louis Bruguière a aussi établi que les missiles utilisés pour abattre l’avion du Président rwandais Habyarimana appartenaient à l’Ouganda où étaient entrainés les tireurs de l’avion. Enfin, Robin Philpot soutient non sans raison que l’utilisation abusive du terme « génocide rwandais » a servi à masquer les crimes du Front Patriotique Rwandais(FPR) de l’actuel Président Paul Kagame, un protégé des Etats Unis, dans la mesure où avec l’accord de Washington Kagame et ses troupes pouvaient bien mener la guerre d’agression contre le Rwanda, envahir le pays, se livrer à des massacres, prendre le pouvoir puis envahir le Zaïre voisin(l’actuelle République démocratique du Congo) et faire main basse sur ses ressources.
23. Evidement pour confirmer davantage l’utilisation abusive du terme » génocide rwandais », Philpot a souligné que « le mantra des génocidaires hutus qui ont massacré environ 8.00.000 tutsis et hutus modérés » ne tenait pourtant plus la route depuis la publication, par Tilip Reyntjens,témoin expert à charge du Tribunal Pénal International pour le Rwanda(TPIR), des chiffres compilés. C’est pour dire que dans sa créativité destructive, Paul Kagame a imaginé les 800.000 personnes tuées dans la guerre inter rwandaise pour gagner la sympathie de ses amis.
24.Dans Rwanda and the new scramble : from tragedy to useful imperial fiction, très attaché à la vérité historique sur les crimes perpetrés au Rwanda par le Front Patriotique Rwandais de Paul Kagame, Robin Philpot affirme que Boutros Boutros Ghali, l’ancien Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies lui avait déclaré que le génocide rwandais était à 100% BTUJHY7²² de la responsabilité américaine. Philpot revient à dire et à préciser que presque 20 ans après, les faits sur la tragédie rwandaise ont été déformées et les faits jugés ignorés de telle manière que le Rwanda est utilisé partout pour justifier une soi-disant intervention humanitaire dans toute l’Afrique (et dans le monde). C’est alors qu’il parle d’une fiction impériale utile.
25.Les livres de Charles Onana sur les tueries et le pillage en République démocratique du Congo sont entre autres : Ces tueurs tutsis : au cœur de la tragédie congolaise paru en 2009, Rwanda, la vérité sur l’opération turquoise : quand les archives parlent paru en 2019 et Holocauste au Congo : l’omerta de la communauté internationale. La France complice ? paru en 2023.
26. Dans Ces tueurs tutsi : au cœur de la tragédie congolaise, Charles Onana revient sur l’instrumentalisation de mémoire de shoah par les tueurs tutsi qui se sont autoproclamés victimes du « génocide rwandais » alors qu’ils ont, d’un côté, assassiné deux chefs d’Etat africains, des milliers de rwandais et des témoins français, espagnols et canadiens en 1994 et, de l’autre, envahi en 1997 la République démocratique du Congo où ils exterminent des milliers des congolais chez eux et des refuges hutu sans qu’il s’ émeuve un seul instant un sentiment de condamnation de la part de la communauté internationale. Onana montre que les tueurs tutsis ont massacré plus de Six millions de congolais chez eux.
27.Dans La vérité sur l’opération turquoise : quand les archives parlent, Charles Onana rejette la thèse qui était propagée les 13 et 17 octobre 1994 par Médecins Sans Frontières, Organisation Non Gouvernementale Internationale, selon laquelle l’exode massif des rwandais vers le Zaïre était consécutif au « génocide » des Tutsis et Hutus modérés par le groupe majoritaire Hutu. A la page 354 de ce livre, Onana précise que l’exode massif des rwandais vers le Zaïre procédait simplement d’une stratégie masquée d’invasion du Zaïre par les troupes rwandaises et Paul Kagame aidés par les Etats Unis.
28.Cette invasion fut un pari gagné pour Paul Kagame, car, les troupes rwandaises ont chassé le Président Mobutu du pouvoir en 1997. Cette même invasion s’est confirmée davantage lorsque ceux qui étaient considérés comme des réfugiés rwandais commencèrent à réclamer, d’un côté, les avantages politiques et, de l’autre, à être intégrés dans l’armée congolaise, dans les services de sécurité et dans l’administration publique. J’invite mes lectrices et lecteurs à relire la 17ème lettre sociale congolaise intitulée : « Prescription documentaire aux congolais pour une résistance durable aux velléités expansionnistes rwandaises » du 23 décembre 2022.
29. Enfin dans Holocauste au Congo : l’omerta de la communauté internationale. La France complice ? La photo sur la couverture de ce livre présente la scène horrible. Cette scène effraie un enfant qui regarde impuissamment une multitude de corps humains sans vie, voire des cadavres. Cette couverture est en étroite relation avec le titre du livre qui est un SOS pour faire connaitre le sort des millions des morts congolais à qui veut l’entendre. Préfacé par Charles Millon, ancien ministre français de la défense de Jacques Chirac de 1995 à 1997 qui montre qu’il y a au Congo Kinshasa 10 millions de morts, 500.000 milles femmes violées et 110.000 Km2 de forets dévastés par l’exploitation illégale des ressources minières. Cette situation est due à la guerre ouverte puis larvée dans l’est de la RDC et qui a les origines particulièrement exogènes qu’il faut remonter aux années 1994.
30.Pour Charles Millon, cette guerre s’inscrivait de plus dans une rivalité générale américano-française, car, le Président américain Bill Clinton a fait pression sur le Président Français Jacques Chirac, pour annuler l’opération française qui visait à stabiliser le Kivu.
31.C’est alors que Charles Million précise que le fait que la France ait cédé au chantage américain c’était la fin de la «françafrique». Cette fin a commencé d’abord par le Rwanda qui a rejeté la langue française qu’elle avait comme langue officielle et ensuite par les pays de sahel.
32. Millon soutient qu’Onana a révélé, avec preuves à l’appui, l’emploi des forces occultes qui ont été mobilisées aux Etats Unis en faveur de Paul Kagame dont les troupes occupent toujours militairement une partie de l’Est de la RDC pour la piller. La volonté de Paul Kagame est d’étendre son influence au Centrafrique, au Gabon et au Congo Brazza. Se servant de l’intelligence et de la résistance des congolais du Congo Kinshasa, les congolais du Congo Brazza ont décrié ces derniers temps la cession des terres de leurs ancêtres aux rwandais. Ils craignent non sans raison que les rwandais créent dans les départements qu’ils vont occuper leurs tribus comme l’avait fait un certain sujet tutsi Gisaro qui aurait créé au Congo Kinshasa en 1976 la tribu Banyamulenge.
33. La lecture de ces livres permet de faire face au bombardement d’informations trompeuses, tronquées et bourrées d’erreurs venant des médias propagandistes rwando-occidentaux avec la seule finalité d’étouffer la vérité. Mortimer Adler Jérôme (1965) montre qu’une discussion des problèmes importants à la lumière des grands livres est déjà un exercice complet dans l’art de penser et de communiquer. C’est ainsi que Mortimer rappelle ce qu’a dit Francis Bacon : « la lecture apporte à l’homme plénitude, le discours assurance et l’écriture exactitude ».
34.Concocté en 1983 aux Etats Unis d’Amérique comme je l’ai écrit au point 3 de la présente lettre sociale, le plan de « colonisation » des congolais alors zaïrois a été rappelé au feu Ambassadeur congolais Kisonga Albert en 1985 en Belgique par Monsieur Gaiga, un dignitaire tutsi, en ces termes : « Tu sais Albert, les jeunes gens qui accompagnent Museveni sont majoritairement tutsi rwandais, nous allons installer Museveni à Kampala. Ensuite, nous irons prendre le pouvoir à Kigali. Et pour finir, nous viendrons vous coloniser, vous les zaïrois… Puisque vous avez une élite idiote ». J’avoue que si les zaïrois ont laissé passer les rwandais jusqu’à Kinshasa où Bugera avait loupé de justesse à être le Président de la République démocratique du Congo, les congolais ont opposé une résistance farouche à la colonisation rwandaise. Laurent Désiré Kabila dit Mzee avait compris en tant qu’Elite congolaise que si Bugera était devenu le Président de la République démocratique du Congo, deux hypothèses se confirmeraient : les tutsis sont supérieurs aux congolais d’une part et d’autre part les congolais sont idiots.
35. Malgré l’hyper infiltration qui a commencé avec la faute politique commise par Maréchal Mobutu en nommant Barthelemy Bisengimana Bwema, Président des étudiants rwandais à Lovanium, en 1969, Directeur de Cabinet du Président de la République, les congolais disent non à leur colonisation par le Rwanda. Exerçant une gouvernance étatique au Congo Kinshasa alors Zaïre, Barthelemy Bisengimana Bwema aurait été l’initiateur du « Réseau BB à travers le Zaïre » en plaçant ses siens dans les structures stratégiques du pays notamment, la Bibliothèque de la Cour Suprême de Justice qui fut gérée par Zairwa, un sujet rwandais.
36.Pour terminer et non conclure, la sémantique évolutive du « génocide des tutsis » n’est pas loin d’un discours raciste qui fait l’apologie de la supériorité d’une ethnie sur les autres. Paul Kagame par sa sémantique évolutive confirme la vérité historique rétablie par Pierre Péan, Robin Philpot et Charles Onana pour ne citer que ces derniers. Le passage du « génocide rwandais » au « génocide des tutsis » a rendu le « génocide » dit « rwandais » sans base philosophique.
Dès lors le « génocide rwandais » est un consensus international qui prétexte la supériorité d’une ethnie dite minoritaire pour justifier les tueries, les viols et pillages en République démocratique du Congo. Le « génocide dit rwandais » comme consensus international a la même nature idéologique que le consensus international qui a prétexté l’infériorité des noirs pour justifier la traite des noirs et l’esclavage
37.J’ai fait ma part par ma coupe pleine.
Fait à Kinshasa, le 23 avril 2024
Jean Joseph Ngandu Nkongolo
Anthropobibliologue, Expert en Anthropobibliologie du Travail, Formateur PsychoSocioProfessionnel et Chercheur à l’Observatoire Congolais du Travail
E-mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. +243 994 994 872
Depuis plusieurs décennies, l'Eglise Catholique en République Démocratique du Congo (RDC) joue un rôle majeur dans la vie sociale et politique du pays. De Malula à Fridolin, chaque Cardinal a laissé une empreinte marquante, suscitant à la fois admiration et controverse. Mais, au-delà des personnalités, c'est la question de l'engagement de l'Église dans les affaires politiques qui interpelle.
Introduction
L'Eglise catholique en République Démocratique du Congo (RDC) incarne une institution centrale, dont l'impact transcende les sphères religieuses pour s'étendre profondément dans le tissu social et politique du pays. De l'ère de l'indépendance à nos jours, chaque Cardinal, de Albert Joseph Malula à Fridolin Ambongo, a laissé une marque distinctive, tantôt saluée, tantôt contestée, dans le paysage politique congolais. Cette dynamique complexe suscite une réflexion profonde sur le rôle de l'Eglise dans la gouvernance et la société congolaise, tout en soulevant des interrogations cruciales sur les frontières de son intervention.
L'histoire de l'Église catholique en RDC est indissociable de celle du pays. Depuis les premières missions évangélisatrices, l'Église a joué un rôle fondamental dans la construction de la société congolaise, en façonnant les croyances, les valeurs et les normes qui la sous-tendent. En outre, elle a souvent été un refuge pour les opprimés, une voix pour les sans-voix et un catalyseur de changement social, défendant les droits de l'homme et plaidant pour la justice sociale.
Chaque Cardinal, de Albert Joseph Malula à Fridolin Ambongo, a apporté sa propre empreinte à l'Église catholique en RDC, en reflétant les aspirations et les défis de son époque. Leurs interventions dans les affaires publiques ont été souvent perçues comme des actes de courage moral, mais ont également suscité des controverses et des critiques, alimentant ainsi un débat continu sur le rôle de l'Eglise dans la sphère politique.
Le Débat sur l'Engagement Politique de l'Eglise
Au cœur de cette discussion se trouve la question de l'engagement politique de l'Eglise. Certains voient dans cette implication une manifestation de sa mission évangélique, une affirmation de sa responsabilité morale de défendre les valeurs de justice, de paix et de solidarité. Pour d'autres, cependant, cette implication est perçue comme une ingérence dans les affaires séculières, compromettant ainsi sa neutralité et sa crédibilité en tant qu'institution religieuse.
Cette dualité entre engagement et ingérence soulève des questions fondamentales sur les limites de l'intervention de l'Eglise dans les affaires politiques. Alors que certains plaident pour une participation active de l'Eglise dans la transformation sociale et politique du pays, d'autres appellent à la préservation de la séparation entre l'Eglise et l'Etat, arguant que cette distinction est essentielle pour garantir la démocratie et la laïcité.
Dans ce contexte complexe, il est impératif d'engager un dialogue constructif et éclairé sur le rôle de l'Eglise catholique en RDC. Il est nécessaire de définir clairement les contours de son intervention dans les affaires politiques, tout en préservant son intégrité spirituelle et morale. Ce dialogue doit impliquer toutes les parties prenantes - autorités ecclésiastiques, dirigeants politiques, société civile et citoyens - dans le but de trouver un équilibre juste et équitable qui serve au mieux l'intérêt commun et le bien-être de la nation congolaise.
La Perception de l'Ingérence Politique
Nombreux sont les fidèles congolais qui se demandent pourquoi l'Eglise catholique semble s'immiscer dans la politique nationale. Cette ingérence, perçue par certains comme légitime et par d'autres comme déplacée, soulève des interrogations profondes quant au rôle de l'Eglise dans la société moderne.
D'un côté, ceux qui soutiennent l'intervention de l'Eglise estiment que celle-ci agit en tant que voix des sans-voix, défendant les opprimés et plaidant pour la justice sociale. Les prêches du Cardinal Fridolin, chargés d'un appel à la paix et à la dignité humaine, résonnent comme des appels à l'action pour un changement positif dans la société congolaise.
Cependant, d'autres voix s'élèvent pour critiquer cette intervention, accusant l'Eglise de favoriser l'instabilité politique en prenant parti pour certains groupes ou en attisant les tensions. Ils mettent en garde contre le risque que les prises de position de l'Eglise ne conduisent à une polarisation accrue de la société et à des troubles civils.
Le Débat sur le Rôle de l'Eglise
Face à ces débats, il est légitime de se demander si l'Eglise catholique en RDC remplit son rôle de guide spirituel ou si elle outrepasse ses fonctions en s'immisçant dans la sphère politique. Certains soulignent que l'Eglise a historiquement joué un rôle de médiateur et de conciliateur dans les moments de crise, contribuant ainsi à apaiser les tensions et à promouvoir la réconciliation nationale.
Pour autant, revisiter les accords entre l'Eglise et l'Etat pourrait être une avenue à explorer. Ces accords, qui accordent à l'Eglise catholique un statut privilégié en RDC, pourraient être réévalués afin de définir clairement les limites de l'intervention de l'Eglise dans les affaires politiques et de prévenir tout abus ou toute confusion de rôles.
Le Rôle Pédagogique de l'Eglise L'Eglise catholique en République démocratique du Congo (RDC) détient une influence significative sur la société, et cette influence peut être canalisée de manière constructive pour favoriser le développement politique et social du pays. Plutôt que de se cantonner à des critiques extérieures, l'Eglise pourrait jouer un rôle prépondérant en formant une nouvelle génération de leaders politiques. Cette formation ne se limiterait pas seulement à des connaissances théoriques, mais elle mettrait également l'accent sur les valeurs morales et éthiques fondamentales.
Dans ce contexte, l'Eglise pourrait mettre en place des programmes de formation politique qui mettent l'accent sur l'intégrité, la transparence et le service désintéressé. Ces programmes pourraient inclure des modules sur l'éthique politique, la gestion responsable des ressources publiques et la promotion du bien commun.
En formant des leaders politiques dotés de ces qualités, l'Eglise contribuerait à transformer le paysage politique de la RDC et à promouvoir une gouvernance plus juste et équitable.
De plus, l'Eglise catholique peut utiliser son réseau étendu d'institutions éducatives et sociales pour inculquer ces valeurs dès le plus jeune âge. En intégrant l'éducation civique et l'éthique dans les programmes scolaires et les activités paroissiales, elle peut aider à façonner une culture de responsabilité et d'engagement civique au sein de la jeunesse congolaise.
En agissant de la sorte, l'Eglise catholique ne se contente pas de critiquer les problèmes politiques, mais elle contribue activement à leur résolution en formant des acteurs politiques conscients de leurs responsabilités envers la société. Elle incarne ainsi son rôle de guide spirituel en guidant ses fidèles vers un engagement politique responsable et constructif, conforme aux principes de justice sociale et de solidarité.
Enfin, cette implication de l'Eglise dans la formation des leaders politiques en RDC pourrait également renforcer sa légitimité et sa crédibilité auprès de la population. En démontrant son engagement envers le bien-être de la société dans son ensemble, elle consolide son rôle en tant qu'institution influente et respectée, capable de contribuer de manière significative à la construction d'un avenir meilleur pour tous les Congolais.
Perspectives
Au-delà des débats actuels, il est impératif que les autorités ecclésiastiques et les dirigeants politiques de la République démocratique du Congo (RDC) reconnaissent l'importance de travailler ensemble pour établir un cadre clair et éthique régissant l'engagement de l'Église dans les affaires publiques. Cette collaboration entre les institutions religieuses et politiques pourrait constituer un pas décisif vers le renforcement de la démocratie et de la stabilité dans le pays.
Premièrement, une telle collaboration pourrait favoriser la création d'un espace de dialogue constructif où les préoccupations morales et éthiques de l'Eglise peuvent être prises en compte dans l'élaboration des politiques publiques. En intégrant les valeurs fondamentales de justice sociale, de solidarité et de respect de la dignité humaine dans les processus décisionnels, les autorités ecclésiastiques et les dirigeants politiques pourraient œuvrer ensemble à la promotion du bien commun et à la résolution des défis sociaux les plus pressants.
Deuxièmement, cette collaboration pourrait contribuer à renforcer la légitimité des institutions politiques en RDC en les associant à des acteurs sociaux reconnus pour leur intégrité et leur engagement envers le bien-être de la population. En travaillant main dans la main avec l'Eglise, les dirigeants politiques pourraient bénéficier de son influence morale et de sa crédibilité auprès des citoyens, ce qui pourrait contribuer à restaurer la confiance du public dans les institutions gouvernementales.
Troisièmement, une collaboration étroite entre l'Eglise et l'Etat pourrait permettre de mieux répondre aux besoins des communautés les plus vulnérables en RDC. En unissant leurs efforts, les autorités ecclésiastiques et les dirigeants politiques pourraient mettre en œuvre des programmes sociaux et des politiques publiques plus efficaces visant à réduire la pauvreté, à améliorer l'accès aux services de santé et d'éducation, et à promouvoir le développement économique inclusif.
Enfin, une telle collaboration pourrait également contribuer à renforcer la cohésion sociale en favorisant un dialogue intersectoriel ouvert et respectueux entre les différentes composantes de la société congolaise. En encourageant la participation active de l'Eglise, en tant qu'acteur clé de la société civile, dans les processus décisionnels, les dirigeants politiques pourraient contribuer à construire des ponts entre les diverses communautés religieuses et ethniques, et à promouvoir une culture de tolérance et de respect mutuel.
La collaboration entre les autorités ecclésiastiques et les dirigeants politiques en RDC présente de nombreux avantages potentiels, tant pour le bien-être de la population que pour la consolidation de la démocratie et de la stabilité dans le pays. En travaillant de concert, ces acteurs peuvent contribuer à bâtir un avenir plus juste, plus inclusif et plus prospère pour tous les Congolais.
Conclusion L'Eglise catholique en République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à un défi complexe qui consiste à concilier son rôle spirituel avec son implication dans la vie politique du pays. Toutefois, plutôt que de voir cette dualité comme un obstacle, il est possible de considérer qu'elle offre une opportunité unique de promouvoir des valeurs essentielles telles que la paix, la justice et la réconciliation au sein de la société congolaise.
En effet, l'Eglise catholique peut jouer un rôle crucial en tant que médiateur et facilitateur dans les processus de résolution des conflits et de construction de la paix. Forte de son autorité morale et de son engagement envers le bien-être de tous les citoyens, elle peut contribuer à apaiser les tensions politiques et ethniques en promouvant le dialogue et la compréhension mutuelle.
De même, l'Eglise peut servir de gardienne des valeurs éthiques et morales dans l'arène politique, en appelant à l'intégrité, à la transparence et à la responsabilité de la part des dirigeants et des citoyens.
En insistant sur l'importance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, elle peut contribuer à établir un environnement politique plus juste et plus équitable.
Par ailleurs, l'Eglise catholique peut jouer un rôle central dans la promotion de la réconciliation nationale en encourageant le pardon, la compassion et la coexistence pacifique entre les différentes communautés de la RDC. En offrant un espace sûr pour le dialogue et la guérison des traumatismes du passé, elle peut contribuer à surmonter les divisions historiques et à construire un avenir commun fondé sur la justice et la solidarité.
Enfin, il est essentiel que les autorités ecclésiastiques et les dirigeants politiques travaillent en étroite collaboration pour relever ces défis et saisir les opportunités qui se présentent. En établissant un partenariat constructif basé sur le respect mutuel et la reconnaissance des compétences respectives, ils peuvent créer les conditions propices à un développement harmonieux et durable de la RDC.
En définitive, l'Église catholique en RDC peut jouer un rôle catalyseur dans la transformation de la société congolaise en promouvant des valeurs fondamentales telles que la paix, la justice et la réconciliation. En collaborant avec d'autres acteurs clés, elle peut contribuer à construire un avenir meilleur pour tous les Congolais, fondé sur le respect de la dignité humaine et la recherche du bien commun.
Jean Aime Mbiya Bondo Shabanza, MPA
Vice-Président fédéral en charge de la politique et de la Diplomatie
Fédération des Etats-Unis d’Amérique/ UDPS-Tshisekedi
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