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Mboka Kongo : Décolonisation et Renaissance de notre nation.

7° Des routes coloniales aux routes nationales

Parmi les innombrables problèmes insolubles qui se posent au quotidien de notre peuple, figure en tête de peloton celui du manque criant des routes. A cause de ce déficit, la vie du citoyen congolais est infernale et le pays tout entier gît enclavé sur lui-même. A moins de se retrouver par hasard sur la trajectoire de l’une ou l’autre route, la plupart de nos quartiers et villages demeurent inaccessibles. Et il ne semble pas avoir de solution car la pression démographique de plus en plus grande ruine le peu de routes qui existent. Dans cet article je propose l’abandon de l’infernal modèle colonial dans le domaine de l’aménagement du territoire en général et de la construction des routes en particulier pour permettre à notre peuple de respirer.

L’histoire des routes telles qu’elles sont connues dans notre pays a démarré en 1880, soit cinq ans avant la proclamation du fameux État Indépendant du Congo (EIC). Cette première route, œuvre de Stanley, d’une largeur de 4,50 m partait de Vivi pour le pool Malebo ou Léopoldville. Le but de ce tracé, j’en ai déjà parlé précédemment, était de résoudre l’épineux problème des cataractes afin d’assurer le transport des marchandises et des bateaux à vapeur venus d’Europe. Le premier défrichage de cette route démarra le 18 mars 1880 et 22 avril 1880, la première section de la route était terminée, soit 38 km. Le transport du Royal, ancien bateau de plaisance de Léopold II, démarra le 04 mai. 50 personnes, appelées porteurs, transportaient les différents éléments de ce bateau sur leurs têtes.

Pour la petite histoire ce fut le 24 novembre 1880 que l’ingénieur Louis Valcke fit exploser grâce à une dynamite une paroi de rocher du mont Ngoma pour permettre le passage plus aisé de la route. Et c’est ce jour-là que les autochtones baptisèrent la dynamite de « Bula matadi », battre (vaincre) les pierres. Plus tard, étant en amont du fleuve, Stanley s’attribuera de ce nom comme étant celui de l’État ou de la Loi du plus fort qu’il incarnait. Ce qui continue d’être la caractéristique de notre administration jusqu’à ce jour.

Cette route qui passa par Lisangila et Manyanga arriva à notre Pool-Malebo, le 27 juillet 1881 couvrant une longueur totale de 400 km (E. Devroey, 1939, p. 7-9). Plus tard d’autres travaux furent entrepris. Ce fut le cas de la construction de la route carrossable Redjaf-Ibembo, 1.250 km, qui débuta en novembre 1900 pour relier la région de l’Uele au Nil. En 1904, commença le tronçon Buta-Bambili reliant la vallée d’Itimbiri à celle d’Uele et celui de Mahagi-Irumbu, reliant le Lac Albert à la mine d’or au centre vers Mombasa, la même année, 165 km. A la même époque, intervint la construction de la route Piana/Mulumbo-Buli pour relier le Sankuru au Lualaba, 450 km. En 1912-193, d’autres routes furent ouvertes, notamment Kilo-Kasenji, Elisabethville-Kasenga, Nyangara-Papwandi, Kasongo-Kambambare, Lubutu-Bobandana, Bukama-Kambove, Kilwa-Moliro-Mana, Ndola-Kabunda, Sakabinda-Kolwezi, Tumba-Kitobola, Stanleyville-Wakubi ; en 1919, Kasenji-Kilo (la route de l’or) ; 1921, route Prince Léopold, 1.100 km, de Port-Francqui (sur le Kasaï) à Bukama sur le Lualaba. Cette dernière route préfigura le chemin de fer Katanga-Bas-Congo en empruntant la voie fluviale à partir de Port-Francqui (Ilebo) jusqu’à Léopoldville (Kinshasa) pour le transport des minerais (Idem, p. 22-25).

Ce réseau routier s’est surtout concentré à l’Est pour des raisons évidentes des richesses que présentait cette région, richesses qui correspondaient à la demande coloniale. C’est pour cela que ces routes sont des routes coloniales dont le but est le transport des richesses en direction de l’Europe. Ce qui est la raison d’être même de la colonisation.

En effet, selon E. Devroey, ces routes n’étaient pas construites pour les villages ni pour les villageois. Ils devaient se regrouper au contraire le long des routes. Dans l’esprit du colonisateur la route est faite pour l’automobiliste et ne doit pas subir de détours pour cheminer de village en village. C’est aussi pour cette raison que les villages qui se retrouvent sur la trajectoire suivie par les routes, doivent être placés d’un seul côté. Et ils ne doivent surtout pas être la destination de la route même (Idem, p.40).

Cette politique routière coloniale est restée intacte jusqu’à ce jour alors que dans leurs propres pays, en Europe, c’est une politique différente qui est appliquée. Car en Europe, les routes relient les villages et les agglomérations entre eux avant tout. Les automobilistes ne sont pas des étrangers mais des gens du pays. Ainsi on trouve des véhicules dans tous les villages, même les plus reculés qui sont, eux aussi, reliés par des routes carrossables.

Il n’est donc pas étonnant que les quelques routes bitumées de notre pays soient des routes rectilignes qui ignorent les villages et passent leur chemin comme si de rien n’était. C’est d’ailleurs le cas de la plupart des routes de la ville de Kinshasa : boulevard Lumumba, boulevard du 30 juin, avenue Kasa-Vubu, avenue Pierre Mulele (ex 24 novembre), avenue de l’Université, avenue des Poids Lourds, route de Mont-Ngafula, route du fleuve, y compris la nouvelle route de Ngiri-Ngiri. Ces routes, étonnamment rarissimes pour une si grande ville, sont rectilignes. Tant pis pour ceux qui ne se trouvent pas sur leur trajectoire. Ils sont ignorés et doivent se démener pour y arriver. C’est pour cela que les gens dévalent des kilomètres de tous les coins de Kinshasa pour aller au « Prince », véritable prince impassible, la route asphaltée. Ce qui fait de notre peuple un tout malheureux qui doit courir tout le temps et de partout pour essayer d’arriver quelque part dans sa propre ville. Au point que cette ville de Kinshasa est pour beaucoup qui y habitent, une ville étrangère où ils ne sont pas chez eux.

Cette situation est exactement la même pour les quelques routes asphaltées à l’intérieur du pays. C’est même pire. Elles ont des trajectoires fuyantes et toujours rectilignes. C’est le cas de la route Boma-Matadi. On est étonné de rencontrer si peu de villages alors que le Mayombe est l’une des régions parmi les peuplées du pays. Il en est de même de la route Matadi-Kinshasa. Elle ignore les quelques villages ou villes qu’elle traverse à toute vitesse. D’ailleurs Vivi, Lisangila et Manyanga sur le premier tracé de la toute première route sont totalement ignorés comme presque tous le villages du Congo. Pour eux, il n’y a plus aucun espoir de communication avec qui que ce soit car une autre alternative leur a été substituée et ils sont retombés dans l’oubli. La plupart des véhicules qui partent de Matadi n’ont qu’un objectif, Kinshasa et vis-versa. La population, le long de la route, les voient passer. Souvent elle a le droit de les approcher lorsque survient un accident car il y en a énormément sur cette route appelée aussi route de la mort.

Sur la route Kinshasa-Kikwit, l’ambiance est exactement la même. Cette route dite du Kwilu n’a du Kwilu que le nom. Elle suit un itinéraire totalement opposé au Kwilu qu’elle ne retrouve qu’à Kikwit où elle passe aussi son chemin vers on ne sait où. Le pont sur le Kwilu est construit totalement en dehors de la ville. C’est aussi le cas à Tshikapa. Le pont sur le Kasaï est hors de la ville. La route dite du Kwilu frôle à peine les villes de Kikwit, Masi-Manimba ou encore Kenge contraignant la population fuir leur habitat premier pour venir habiter près du passage de la route. Cette route détruit littéralement ces villes. Ailleurs, elle a engendré d’innombrables nouveaux villages anti-villages ancestraux où règne la débauche, la pauvreté et le vol. Le long de cette route, la population marche toujours à pied, les charges sur la tête.

C’est donc pour tout cela qu’il est urgent de décoloniser la politique congolaise des routes pour construire enfin des routes véritablement nationales ; des routes qui relient nos villages entre eux et nos villes à d’autres. Pour prendre le cas de Kikwit, alors qu’elle n’est reliée à aucune ville autour d’elle, Gungu, Nkara, Bulungu, Feshi, Idiofa, Bagata, Bandundu, c’est à Kinshasa, qu’elle est reliée en ligne droite, à 500 km.

En guise de correction, pour les routes coloniales existantes, comme on ne peut pas les détruire, je propose que l’on change leurs configurations. L’aspect rectiligne peut être atténué en construisant à certains endroits des zones de développement susceptibles de permettre à la population environnante de prendre part, elle aussi, aux bienfaits de la route. Ainsi sur l’axe Boma-Matadi et Matadi-Kinshasa plusieurs pools de développement peuvent être envisagés qui marqueraient ainsi comme une pause sur la route pour obliger les usagers à marquer l’arrêt et même de s’arrêter carrément. Ainsi comme il y aura des magasins, des boutiques, des hôpitaux, des écoles, des vrais pools d’échanges vont se créer. Et Kinshasa ne va plus être l’unique destination de tout, mais une destination parmi bien d’autres. Car c’est cette prééminence de Kinshasa en tout qui engendre le monstrueux exode rural dont souffre notre pays.

Le même procédé devrait être appliqué sur la route Kinshasa-Kikwit. Plusieurs pools de développement pourront aussi y être construits. Par exemple à Nsele, Mbankana, Mongata, Bukanga-Lonzo, etc. Le but sera de transformer ces routes coloniales en chemins de développement pour notre population qui ne devra plus être spectatrice, mais actrice dans le processus de la transformation du pays. Mon appel est celui d’une prise de conscience collective quant à notre appartenance à ce pays. Il est notre pays et non celui d’autres personnes. Ce n’est pas aux étrangers de venir nous proposer des projets de transformation du pays. C’est à nous de les concevoir suivant l’intérêt de notre peuple et de les réaliser avec le concours des étrangers s’il le faut. Elle est mortifère la démarche qui consiste à tout confier aux étrangers et attendre de recevoir des ouvrages clés-à-main. Cela nous disqualifie et voue notre peuple au mépris des autres.

Prof. Kentey Pini-Pini Nsasay – Université de Bandundu (Uniband) / Institut Africain d’Études Prospectives (Inadep)

Notice bibliographique

E. Devroey, Le réseau routier au Congo belge et au Rwanda-Urundi, Bruxelles, Falk fils &Georges Van Campenhout, 1939.

A Kinshasa, il existe deux sortes de routes. Pour la population il y a des « nzela », les routes en terre, qui font partie de son quotidien et il y a les « princes », les routes asphaltées.

 

 

 

Mboka Kongo : Décolonisation et Renaissance de notre nation.
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Lettre ouverte à Félix Tshisekedi à l’occasion de la rentrée judiciaire

(Par Me Kalala Muena Mpala)

Objet : Retour, sous peine de relève anticipée des fonctions (magistrats), et radiation (Avocats de fond) du bon côté de l’histoire de la représentation en justice des parties à la rentrée judiciaire 2023-2024 sous Votre haute direction.

« 100.000.000.000.000Fc »

Robe avec épitoge garnie de fourrure de léopard (art. 71 de la loi du barreau en vigueur).

Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,

Depuis le 15 Août, ont commencé les vacances judiciaires des hautes juridictions spécialisées jusqu’au mois d’Octobre 2023.

Il Vous a déjà été donné l’occasion, à quatre reprises, de vous retrouver devant les hauts magistrats, avec les avocats inscrits au seul et unique barreau existant légalement, uniquement et exclusivement dénommé « Barreau près la Cour Suprême de Justice » (art. 4 al. 1 et 4).

En effet, aux articles 90 de la loi organique n°13/010 du 19 Février 2013 et 405 al. 2 de la loi organique n°16/027 du 15 Octobre 2016, Votre autorité a pourtant bien précisé que « En attendant l’installation du barreau près la Cour de Cassation, les avocats au barreau près la Cour Suprême de Justice » exercent leur ministère devant la Cour de Cassation ».

Vous n’y avez fait allusion ni à l’avocat à la Cour d’Appel, avocat de fond ni au défenseur judiciaire ni à la procuration spéciale.

Nous avons, nous, compris que Vous aviez déjà lu les articles 2, 3 et 5 de la procédure de 1969 et les mêmes de la procédure de 1982 où également sont exclus, les avocats de fond, tous, et même s’ils sont membres du Conseil National des Avocats.

Magistrat Suprême, vous avez, à l’occasion de chacun de vos discours sur l’état de la Nation, fait, durant ces trois dernières années, un constat de dysfonctionnement de la justice !!

Nous prenons le deuxième élément que vous avez demandé à chacun de vérifier : la recevabilité de la requête ou du mémoire en réponse ainsi que la robe de l’avocat qui comparaît s’il ne s’y est pas affiché avec une fourrure de léopard à sa robe.

Vous avez même, avec votre main droite, indiqué une seule direction à suivre par tous les magistrats et tous les avocats de la RDC : le respect de la constitution et des lois parmi lesquelles la loi du barreau à ses articles 103 à 111 ainsi qu’aux dispositions transitoires des lois organiques de 2013 et 2016.

En annexe, la récupération par nous de votre haut geste pour la sensibilisation de votre esprit rénovateur sur la scène judiciaire.

Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,

C’est, selon nous et Vous, l’invitation claire faite par Vous aux hauts magistrats et à tous les avocats de la RDC, surtout ceux de cassation de rester sous l’autorité uniquement de la loi (art. 150 al. 2 et 153 al. 4 de la Constitution) et non sous celle des jurisprudences avec leurs « revirements » contra legem.

Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,

Notre seul souci est celui que, en beaucoup de domaines, Vous avez manifesté à chaque fois, en RDC, que vous parlez de la justice et son fonctionnement tant sur le plan de la procédure (saisine régulière des juges de fond, ceux de cassation et ceux de la Cour Constitutionnelle) que de la recevabilité des demandes ou défenses signés par des avocats.

Sur la haute scène judiciaire, il n’est pas trop tard, nous avons encore, en vie, des cassationnistes de la vieille et noble époque mais déjà retraités.

Nous citons par exemple, à Kinshasa, NKATA, MAKUNZA et LUBAKI qui sont des grands cassationnistes.

Ces virtuoses ou vertébrés de la procédure devant les hautes juridictions, peuvent être à Votre cabinet comme des tamis ou filtres des textes à vous soumis, pour endossement comme aussi les cas des Arrêts sur lesquels on appose vos noms et fonctions à travers la formule exécutoire qui, souvent ou toujours, vous implique dans la violation de la Constitution ou de la loi comme c’est le cas des Arrêts des hauts magistrats, ayant pourtant le pouvoir de soulever, même d’office, les exceptions d’ordre public (liée au délai, à la compétence territoriale ou matérielle de l’avocat dans une procédure ou dans un ressort où il a accompli son ministère) et à la qualité figurant au bas de la requête introductive en matière de prise à partie, renvoi de juridiction ou révision lorsqu’elle est signée par un avocat à la Cour d’Appel ou la partie elle-même).

Ces vertébrés précités savent que le magistrat et l’avocat de cassation doivent suivre la direction tracée par votre main.

Par exemple, l’article 2 auquel renvoie l’article 59 al. 4 de la procédure devant la Cour de Cassation n’est jamais appliqué par nos hauts magistrats de cassation.

Et pourtant en suivant les termes « outre les mentions prévues à l’article 2, la requête contient (…) », le juriste cassationniste légaliste comprend facilement que à cet article 2 du Titre I de la procédure de 1982 n’est prévu que l’ « avocat au barreau près la Cour Suprême ».

En Février 2013, en Octobre 2013 et en Octobre 2016 Votre autorité n’a pas abrogé ce Titre I de 1982.

Est-ce difficile, en 2023, de faire ce retour pour y découvrir la qualité exacte de « un avocat » aligné à l’alinéa 1 comme « mention de la requête ?

Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,

Lisez Vous-même uniquement les dispositions abrogatoires de chaque loi, en application de notre méthode TSHIJANGALA, pour comprendre, mieux qu’eux, celles transitoires qui excluent tous les avocats près la Cour d’Appel, tous les défenseurs judiciaires, toutes les parties et toutes les procurations spéciales (lire l’article 73 de la loi du barreau).

Ces avocats de fond sont curieusement les plus nombreux dans les salles des hautes juridictions qui doivent être considérées comme des monastères, sont écartés depuis 1979 (loi du barreau aux articles 103 à 111) et procédure de 1982 (articles 2 à 29).

A la Cour de Cassation, c’est le vendredi qu’il y a grand attroupement d’avocats de fond, jusqu’à 20 heures !

Ils vont encombrer la Cour Constitutionnelle lors du prochain contentieux des élections présidentielles et législatives et devant le Conseil d’Etat pour le contentieux des élections provinciales.

Le Conseil d’Etat risque aussi d’être envahi par des avocats qui ne sont visés ni par l’article 111 de la loi du barreau, 109 et 119 de la loi organique d’Octobre 2013.

A toutes ces dispositions précitées, ne sont programmés que les avocats inscrits au seul barreau près la Cour Suprême de Justice, sans procuration.

Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,

Nous suggérons à votre Autorité, pour vérifier la pertinence de notre préoccupation, de remettre, à la prochaine rentrée judiciaire, 100.000.000.000.000FC à tout haut magistrat, chef de juridiction ou chef d’office, qui, de ses deux mains, vous remettra, à l’audience solennelle, la page du Journal Officiel qui, de l’article 1 au dernier, porte la mention « avocat au barreau près la Cour d’Appel ou Défenseur Judiciaire ».

Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,

Nous proposons, enfin qu’avant l’introduction de leurs textes respectifs à lire devant vous, chacun aligne, sous un titre préliminaire, la question de la recte représentation des parties devant sa juridiction en ne s’appuyant que sur l’article 111 de la loi du barreau en combinaison avec la disposition transitoire de la loi organique régissant sa juridiction !

Le Bâtonnier National, sous un titre préliminaire, répétera le point de vue du barreau pour définitivement mettre fin à cette anarchie devant toutes les hautes juridictions de la RDC sous le faux prétexte que le monopole des avocats n’est limité qu’en matière de cassation, alors que dans d’autres pays, tel que le Gabon, les hautes juridictions sont des lieux sacrés où ne sont admis que des avocats d’au moins 15 ans au tableau ou ceux qui ont prêté serment devant la Cour de Cassation du Gabon !

Hauts Magistrats et Avocats !

Retournons du bon côté de l’histoire de la digne et experte représentation des parties devant toutes les hautes juridictions de la RDC, du Congo Brazzaville et devant la CCJA, haute et commune juridiction de cassation dont le siège est à Abidjan !

Ne suivons plus l’Arrêt RR 302 CSJ du 4 Mai 2000 ; c’est la source de l’actuelle catastrophe procédurale que, par nostalgie et non par serment, tous les hauts magistrats et avocats clandestins de fond, parmi lesquels des stagiaires, se suivent, sans lire le RA 258 CSJ du 28/09/1994 que détient et a publié MUEPU MIBANGA, ancien premier avocat général de la République, actuellement avocat encore au barreau près la Cour d’Appel !

Tous ces actuels hauts magistrats de cassation, des deux ordres juridictionnels et les membres de la Cour Constitutionnelle, n’ont-ils jamais aussi lu le RPP 110 CSJ du 28/09/2001 et les dispositions transitoires de leurs législations respectives ?

Madame la Directrice du service de documentation, Conseillère à la Cour de Cassation, détient ces rectes Arrêts.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.

                                      KALALA MUENA MPALA

Avec robe professionnelle et qualité conformes aux articles 71 et 111 de la loi du barreau.

Chercheur judiciaire, légaliste et indépendant.

Eco-garde de la dénomination authentique de son barreau de cassation ainsi que des procédures spécifiques devant les hautes juridictions alignées à l’article 223 de la Constitution et du Règlement de procédure devant la CCJA tous les délais des Avis, des Jugements et Arrêts.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lettre ouverte à Félix Tshisekedi à l’occasion de la rentrée judiciaire
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Œuvre collective et enrichie par le Prof Mutamba Makombo, CEPAS : le livre d’hommage à Anicet Mobe Fansiama sera porté sur les fonts baptismaux ce 20 octobre 2023

Anicet Mobe Fansiama (1952-2017)

Anicet Mobe Fansiama lors d’un passage à Press Club de France

Anicet Mobe Fansiama, une figure emblématique de son histoire

*«Les Amis d’Anicet Mobe Fansiama sont heureux de vous inviter à la cérémonie de vernissage du livre ‘’Hommage à Anicet Mobe Fansiama, suivi de ses écrits’’. Cet ouvrage paru aux éditions du Lomami, œuvre collective de Jean-Marie Mutamba Makombo, Alphonse Kasongo Djunga, Alphonse Nzomvuama Ndonga et de Paul Mbu Masasi, sera présenté le vendredi 20 octobre 2023 au CEPAS/Gombe, à 10 heures 00’ », lit-on dans la note d’invitation officielle.

Un homme, une légende

Pour les auteurs de ce recueil, « Anicet Mobe Fansiama fut un écrivain fécond. Il se définissait comme un ‘’Chercheur en sciences sociales’’. Il était historien, politologue, sociologue. Il a exercé le métier de journaliste, écrit de nombreux articles dans les médias, participé à plusieurs émissions de télévision et radio, accordé de nombreuses conférences. Il fut un intellectuel engagé, patriote, panafricaniste, toujours à l’affût de l’actualité et de nouvelles parutions de livres. Certains personnes le qualifiaient de ‘’érudit’’, et de ‘’bibliothèque vivante’’ ».

Par ailleurs, ils promettent aux lecteurs de trouver, dans ce recueil, quelques majeurs d’Anicet Mobe qui ont pu être rassemblés. « Ses thèmes de réflexion étaient variés, particulièrement les mouvements estudiantins de par le monde, l’engagement de la force publique à l’époque coloniale, l’histoire de la musique moderne dans son pays, l’histoire du Congo, les relations belgo-congolaises, le rôle des intellectuels, la place de l’université », renchérissent-ils.

Déroulé du programme

10 H 00’ : Arrivée des participants

10 H 45’ : Mot de bienvenu par le modérateur

10 H 50’ : Présentation du programme de la cérémonie du vernissage par le modérateur

10 H 55’ : Hymne national

11 H 00’ : Présentation du livre par l’écrivain Didier Mumengi

11 H 30’ : Intermède musical par le groupe Luc Gillon

11 H 50’ : Témoignage de Monsieur Jossart Nyoka Longo

12 H 05’ : Mot des organisateurs de la cérémonie

12 H 35’ : Vernissage du livre

13 H 00’ : Mise en vente du livre

13 H 30’ : Fin de la cérémonie de vernissage

Pour touts contacts et/ou renseignements supplémentaires :

Professeur Emérite Jean-Marie Mutamba Makombo

Tél : +243818779233, +243897099903

E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

La Pros.

 

 

 

 

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Tous, soutenons Martin Fayulu: le candidat du peuple et du changement !

(Par le Professeur Florent Kaniki Gabati)

Professeur Florent Kaniki Gabati

*Le contexte actuel socio-politique rend encore plus forte la mobilisation de tous les congolais autour de la personnalité politique de Martin Fayulu. Nous avons congolais et congolaises aujourd’hui l’obligation de nous approprier l ‘élection présidentielle dont l’enjeu est de taille. Le soutien à notre candidat demeure important puisque notre pays est en péril et l’avenir de la population menacé par une classe politique aux manettes dont le bilan reste piteux. Il s’agit de nous débarrasser des armes de destruction massive, en l’occurrence, les rapines, le tribalisme, la gabegie financière, le népotisme.

Le seul candidat qui puisse permettre à la Rdc d’arrêter la production de la pauvreté , car dit-on : «Primum manducare, deinde philosophari » et de lancer des grandes opérations d’investissements massifs dans l’optique du développement durable, c’est Martin Fayulu.

Congolais et congolaises, le glas a sonné de se dégager des candidats opportunistes de première catégorie privilégiant leurs propres intérêts, des voleurs de la république et de ne pas laisser le champ libre à un deuxième hold-up électoral, car dit-on : « vox populi vox Dei».

Professeur Florent Kaniki Gabati

 

 

 

Tous, soutenons Martin Fayulu: le candidat du peuple et du changement !
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Forum sur les métaux utiles à la fabrication de la batterie : Ingénieur Ruben Ngoie, même morale avec l’idée de la mise en place en RDC d’une industrie des métaux


Monsieur Ruben Ngoie a été, en sa qualité d’Ingénieur électronicien pour le compte de MMG KINSEVERE, parmi les participants au forum sur les métaux utiles à la fabrication de la batterie, forum organisé dernièrement dans la salle ‘’Le Capitole’’ de l’hôtel Rotana, à Gombe, entre la RDC et l’Afrique. Foi sur sa connaissance en la matière, ces métaux favorables aux nouvelles énergies sont, entre autres, le cuivre, le cobalt, le manganèse, le lithium, le nickel et le graphite, sans oublier les terres rares.
A l’en croire, l’objectif de la conférence a été de faire valoir le travail accompli jusque-là par la République Démocratique du Congo en lien avec son projet de construire une industrie des métaux pour batteries, mais aussi d’identifier les moyens de relever les défis liés au marché y relatif.
Ce qui va du fil à l’aiguille avec la prise de parole du représentant du Ministère des Finances, qui a été présent à ces assises aux côtés de ses homologues des Ressources hydrauliques et Electricité, de l’Industrie et du Commerce extérieur. L’intervention du représentant du Ministère des Finances ci-haut évoqué a fait mention de l’obligation qu’a le gouvernement, dont il fait partie, d’implémenter sa politique de revitalisation des entreprises publiques productrices des minerais stratégiques de transition en République Démocratique du Congo.
L’Ingénieur Ruben est même morale avec l’idée de la mise en place, en République Démocratique du Congo, d’une industrie des métaux de batterie à la fois équitable, inclusive et à croissance durable ; c’est en vue de l’amélioration du développement socio-économique local via la création des richesses dans la chaine des valeurs des métaux de batteries en RDC et en Afrique.
Ce qui ne l’a pas empêché, lors de la brève interview qu’il a accepté d’accorder à la presse, à la clôture du Forum, de relever les quelques difficultés qui continuent à persister en Afrique et précisément en République Démocratique du Congo par rapport aux investissements, à la production et à la transformation des métaux.
A ces difficultés qu’il faut commencer d’abord par contourner, il a trouvé que se greffe une série des problèmes connexes tels que ceux liés à l’absence des facilitations et à la détérioration de plus en plus du climat des affaires. Dans l’ombre par contre de ces problèmes connexes, il entrevoit des piles et des piles de recommandations qui n’ont jamais jusqu’ici connu un début d’application.
C’est au regard de ces difficultés et de ces problèmes connexes que l’ingénieur électronicien de MMG émet le vœu de voir les recommandations prises à l’issue de ce forum quitter le domaine de la théorie et être au plus vite que possible actionnées et métamorphosées en solutions palpables.
‘’J’espère qu’il y aura très bientôt des négociations autour de ces recommandations via un travail qui va se faire en amont de sorte que nous ayons déjà dans les tout prochains jours, en République Démocratique du Congo, le tout premier lot de la production des batteries’’, a-t-il donné sa parole de foi.
Monsieur l’Ingénieur s’est, dans cet ordre d’idée, rappelé le discours du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, qu’il a tenu du haut de la tribune des Nations-Unies ; c’est surtout dans sa partie où il abonde dans le même ordre des choses que celle relative à ces métaux dits de la transition énergétique :
‘’La République Démocratique du Congo réitère sa disponibilité de coopérer avec tout partenaire public ou privé pour mettre en valeur ses minerais stratégiques en vue de la transition écologique et a pris des engagements courageux, notamment ceux de consacrer 30% de la superficie de son territoire national à la préservation de la biodiversité et de déposer une contribution prévue déterminée comportant des mesures d’atténuation axées sur quatre secteurs prioritaires : l’agriculture, la forêt, l’énergie et le transfert des technologies ainsi que des mesures d’adaptation’’, mots du Chef de l’Etat.
Parmi ceux qui avaient parlé au perchoir et dont les mots ont servi de source d’inspiration à la prise de parole par l’ingénieur Ruben via l’interview ci-haut évoquée, il y avait Monsieur Vuko Ndodo Kakule, Directeur général adjoint du Conseil Congolais de la Batterie, qui avait apporté des informations contextuelles sur l’exploitation minière en République Démocratique du Congo ; le Professeur Jean-Baptiste Tangoma, de l’Université Officielle de Bukavu, avait fait un aperçu global sur la mise en circulation routière en République Démocratique du Congo des véhicules électriques qu’il avait trouvés susceptibles de représenter une opportunité de marché devant équivaloir à 46 mille milliards de dollars d’ici 2050 ; Serge Ngandu, Directeur des Affaires corporatives à AVZ Minerals/RDC, avait reconnu en la République Démocratique du Congo un important producteur du lithium, position qui lui offre en même temps l’opportunité que soit mise en place toute une industrie et, pourquoi pas ?, toute une zone économique spéciale en la matière ; Monsieur Saturmin Wangwamba, Secrétaire Général au Ministère de l’industrie congolaise, avait insisté sur la décarbonisation du secteur du transport du continent africain ; Monsieur Eric Allard, Président directeur général de Tantalex Lithium Ressources, une société canadienne, avait reconnu qu’il faudra garantir la durabilité de l’approvisionnement énergétique des mines ; Madame Lucy Tamlyn, ambassadrice des Etats-Unis en RDC, avait pour sa part parlé d’assurer une chaîne d’approvisionnement à la fois durable, transparente et responsable ; Madame Dorothée Masele, Manager chargé des Relations communautaire à Tenke Fungurume Mining, s’était inquiétée sur la question de savoir si la RDC pourra être en mesure de produire des métaux de batteries d’une manière conforme aux exigences globales en matière d’éthique sociale et de gouvernance ; Monsieur Sebastien Gotrhals, Directeur général de CITILINKS, une société sino-néerlandaise, avait recommandé la mise en place d’un système financier fiable qui servira à valoriser la chaîne des valeurs des métaux des batteries ; Monsieur Vuko Ndodo Kakule, était revenu à la charge pour proposer un renforcement de la coopération régionale à travers les accords commerciaux de libre échange.
Parmi d’autres structures qui ont été représentées à ces assises, il y avait, pour le compte de la RDC : CTCPM du Ministère des Mines, Centre Africain de l’Excellence pour la Batterie, Congo Challenge et Fair Cobalt Alliance, pour n’en citer que quelques-unes. Erg Africa, Vuka Group d’Afrique du Sud, Mobility For Africa du Zimbabwe, USAID des Etats-Unis d’Amérique, Arise IIP de l’Inde et AFC du Nigeria, ont été parmi les structures venues d’ailleurs.
La prochaine édition de ce forum est prévue pour 17 et 18 septembre 2024.
Saint-Germain Ebengo

 

Forum sur les métaux utiles à la fabrication de la batterie : Ingénieur Ruben Ngoie, même morale avec l’idée de la mise en place en RDC d’une industrie des métaux
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Un Coup d’Etat des Ordinateurs sur les humains dans un horizon pas très lointain


*Eh Oui ! Tel est le point de vue que tiennent mordicus des scientifiques de gros calibre autour du Professeur Kurzwill aux Etats Unis. En termes savants, l’hypothèse porte le nom de : ‘’Singularité Technologique’’. Kurzwill et ses acolytes développent, à grand renfort d’arguments, l’idée selon laquelle le développement accéléré de la technologie déclencherait dans un avenir, pas trop lointain, un emballement de la croissance technologique qui induirait des changements imprévisibles sur la société humaine.
Au-delà de ce point de bascule, le progrès ne serait plus l’œuvre que des supra -intelligences qui s’auto-amélioreraient, créant une explosion des intelligences qui dépasserait de loin l’intelligence humaine et qui produirait, ipso facto, la fin de l’ère humaine. Ils estiment cette fin aux environs de l’année 2045.
Après avoir retourné sens dessus, sens dessous les ressorts et les arcanes d’un sujet aussi brûlant, nous arrivons à la conclusion que nos chercheurs devraient revoir leur copie. Pas seulement que l’argument ne tient pas la route, mais aussi il a des allures d’une hérésie.
Depuis la nuit des temps, l’homme s’est toujours évertué à exploiter, à bon escient, des outils autour de lui, pour mettre au point des gadgets de ses rêves. Un de ces gadgets est la bombe atomique, qu’il est convenu de classer parmi les monstres de Frankenstein. Un autre outil pour lequel le commun des mortels s’est trituré les méninges afin de le porter sur les fonts baptismaux, à l’aide du silicium, est l’ordinateur. De simple amplificateur de la pensée humaine, pouvant exécuter des tâches ardues en un temps record, il est passé à une machine à puissance ossifiée, capable de stocker, comme dans une mémoire d’éléphant des grosses bases des données.
A défaut d’espace et de temps, nous n’avons guère l’ambition de conduire ici le lecteur dans les méandres de l’évolution de l’ordinateur. Nous allons faire du jumping et passer à la phase de cette évolution où l’ordinateur a été doté des vertus anthropomorphiques. C’est-à-dire, des aptitudes qui lui permettent d’exhiber une certaine forme d’intelligence. Cette phase de l’Informatique est désignée sous le label d’Intelligence Artificielle. Il convient de signaler qu’en matière de traitement automatique de l’information, tout est rapport d’espace mémoire, des tâches à exécuter et de la rapidité d’exécution de ces tâches.
Du côté des tâches à exécuter, l’Informatique Classique et l’Intelligence Artificielle ne jouent pas dans la même cour. En effet, l’Intelligence Artificielle permet d’exécuter des tâches qui nécessitent une certaine forme d’intelligence, comme jouer aux échecs, exhiber des pas de danse, conduire un véhicule, piloter un avion et on peut allonger, ad infinitum cette énumération.
Le leitmotiv des chercheurs dans le domaine de l’Intelligence Artificielle a toujours été de construire des machines pouvant égaler, voire surpasser l’intelligence humaine sur base de nouveaux moyens technologiques disponibles. Pour dire vrai, les efforts de ces scientifiques ont été récompensés. En effet, ils ont engrangé pas mal de succès par rapport à ce pari fou.
La question qui vient tarauder l’esprit est celle de savoir si, nonobstant le fait que la futurologie et les méthodes prévisionnelles ont des étoffes de crédibilité, la doxa, mentionnée ci-dessus et coulée sous le terme de «Singularité Technologique » tient la route.
La Singularité Technologique est une nouvelle qui arrache le sommeil au commun des mortels. Toutefois, les auteurs ont du plomb dans l’aile pour la justifier. Il n’est pas difficile de trouver des arguments pour récuser cette thèse qui entremêle incongruité et incompréhension. Les sources documentaires et biographiques sont nombreuses qui mettent en exergue, tout en le prouvant scientifiquement, le fait qu’il est difficile et même impossible que l’intelligence de la machine dépasse celle de l’homme. Les capacités calculatoires et la vitesse de calcul d’un ordinateur actuel sont incontestables mais, l’on pourra imiter difficilement la cognition qui est incrustée dans l’homme. Mais, je doute fort, qu’on puisse doter un jour l’ordinateur des aptitudes qui lui permettent d’avoir peur, de se fâcher, de prendre l’initiative, d’être jaloux etc… Il manque et il manquera toujours à la machine le sucre de la cognition pour se mettre en colère, prendre l’initiative d’engager une guerre contre les humains, la mener à bon port et la gagner pour induire la fameuse Singularité Technologique. Les deux courants de l’Intelligence Artificielle que sont le courant symbolique et le courant connexionniste se butent outre à l’ancrage des symboles, pour le premier, et à la modélisation du cerveau, pour le second, au problème crucial de la reproduction artificielle des aptitudes cognitives de l’être humain sur ordinateur. Or la mise en orbite de pas mal de ces aptitudes cognitives constitue la condition sine qua non pour initier et mener à bon port une guerre.
La Singularité Technologique est un thème actuel et polémique.
Elle brandit des idées eschatologiques qui privent de quiétude le commun des mortels. Nous nous sommes évertués ici à récuser cette futurologie transhumaniste.
Ne confondons pas l’inné et l’acquis. Autant l’homme possède les deux, autant la machine ne possède que l’acquis.
Or, là où on a besoin du sel et du sucre, le sel seul ne suffit pas.
C’est une mise en abime stérile que d’avancer des idées qui engagent la destinée de l’humanité en se basant sur des convictions personnelles et sans en donner des justifications convaincantes. Il faut savoir que les convictions injustifiées sont des ascenseurs qui descendent vers l’erreur, tandis que les justifications rigoureuses sont des escaliers qui montent vers la vérité. Nous devrions résister à la dictature des savants en ayant le courage de tordre le cou à des idées farfelues d’où qu’elles viennent.
Ceci devrait nous amener à prendre distance vis-à-vis des flots des prétentions des scientifiques déjà prêtes à la consommation mais, sans aucune justification valable.
D’autre part, on a beau être érudit, on devrait avoir l’humilité de savoir réhabiliter le doute. On peut toujours se tromper, surtout en ce qui concerne les questions brûlantes qui engagent la fin du monde.
Ceci d’autant plus qu’une autre épée de Damoclès, à tonalité nucléaire cette fois-ci, pèse sur nos têtes à partir du flanc oriental de l’Europe.
Nous entendons souvent des gens autour de nous proclamer urbi et orbi que nous sommes à l’ère du devenir humain de la machine et du devenir artificiel de l’humain. Nous aimerions ici rétorquer à ces genres des propos en disant que nous sommes à une époque de croissance vertigineuse du progrès technique.
Mais, nous devrions rester humain et non devenir artificiel ou machinal, dans n’importe quel sens de ces termes.
Jean-Pierre Luhandjula
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Un Coup d’Etat des Ordinateurs sur les humains dans un horizon pas très lointain
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La Création des élites en RDC

(Par le Prof. Patience Kabamba)

Les riches ont déjoué les intellectuels uniquement parce qu’ils comprenaient le pouvoir de l’argent, une matière non enseignée à l’école – Robert Kiyosaki.
Le MDW définira dans un premier temps la notion d'élite et comment les élites ont été créées au Congo.
Définition de l'élite
Il existe deux interprétations fondamentales qui prédominent dans l’historiographie moderne. Les interprétations libérales de l’histoire ont tendance à lier tous les grands événements à des agents ou acteurs individuels identifiables, aux gouvernements, aux penseurs, aux dirigeants sociaux et à ceux qui les soutiennent. L'histoire coloniale du Congo a généralement été représentée comme une histoire d'hommes forts, tels que le roi Léopold, les ministres de la colonie, les explorateurs, les administrateurs militaires et civils et les missionnaires.
L’historiographie coloniale ignore complètement le rôle joué par les Africains. L’histoire coloniale est remise en question par l’analyse de Marx des relations de domination et de pillage qui caractérisent cette époque, qu’il désigne avec dérision comme « la soi-disant « accumulation primitive » du capital. Même les relations diplomatiques qui ont permis aux puissances européennes de diviser l’Afrique au XIXème siècle étaient le résultat de dynamiques sociales qui exprimaient leurs rivalités sur le champ de bataille mondial.
Ainsi, une autre façon d’interpréter l’histoire insiste sur les forces sociales comme agents de transformation. Marx a réduit ces forces sociales à la lutte des classes, mais elles doivent être étendues pour inclure un spectre plus variable d'identités sociales (Giddens 1987).
Dans l’histoire, les positions sociales et les identités coexistent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Un changement de mentalité n’est jamais suffisant pour opérer des transformations sociales. Pourtant, les changements économiques et politiques ne suffisent pas non plus en eux-mêmes à produire un changement culturel : à ce niveau, rien n’est fondamentalement transformé si l’identité sociale à partir de laquelle les individus organisent leurs investissements affectifs n’est pas transformée de la même manière. Sans cette transformation, le changement pourrait éventuellement être imposé par la coercition, mais cela ne ferait que mettre en œuvre ce que Ranajit Guha a appelé « une domination sans hégémonie ».
Création d'élites intellectuelles en RDC
En RDC, cependant, l’école reste l’institution la plus importante pour former l’élite intellectuelle professionnelle. Pour des raisons liées à la politique coloniale belge, la formation d’une élite intellectuelle indigène a été très lente par rapport aux colonies françaises. Le mal indien contre lequel Lord Lugard avait mis en garde les colonialistes britanniques était toujours présent dans l'air. "Pas d'élite, pas d'ennui !" (Pas d'élite, pas de troubles) était le leitmotiv de la politique coloniale belge. Pour éviter le « mal indien », la puissance coloniale belge avait organisé le système éducatif de manière à doter la population indigène d’une formation juste suffisante pour devenir « l’aide des hommes blancs ».
Cependant, cela a été fait sans tenir compte des effets insidieux et involontaires de l’alphabétisation, qui a inévitablement donné aux secrétaires de bas niveau, aux enseignants des écoles, aux infirmières et aux instructeurs agricoles le désir et la détermination d’en apprendre davantage. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la participation héroïque d'un bataillon congolais à la bataille d'Ethiopie incite les Congolais instruits à revendiquer le statut d'« évolué » et une éducation appropriée pour leurs enfants.
En 1948, la réforme de l'éducation fut donc introduite et un système de six années d'école primaire et six années d'école secondaire fut mis en place. L'Université de Lovanium (créée en 1954), l'Université officielle du Congo (UOC) (créée en 1956) et le Saint Jérôme Teacher College (1959) sont le résultat de la réforme de l'éducation de 1948. Malgré ces évolutions, la création d’une élite forte et autonome au Congo a continué à se heurter à des résistances. Les étudiants brillants étaient sélectionnés pour le sacerdoce et envoyés dans des séminaires où leur évolution pouvait être contrôlée.
C’est pourquoi, l’élite intellectuelle de cette période était presque exclusivement composée de prêtres catholiques. Les « évolués » étaient des laïcs qui s’organisaient en syndicats et façonnaient la conscience politique publique et collective. Les élites intellectuelles féminines étaient absentes durant cette période en raison du poids de la tradition qui refusait aux femmes la possibilité d'aller à l'école. Celles qui étudiaient n’étaient formées que pour devenir femmes au foyer ou institutrices. Ces « carrières » étaient censées les préparer à devenir les épouses des « évolués ».
Dans l’histoire de la colonie du Congo belge, la montée d’une « élite africaine autochtone » est très difficile à définir. Traditionnellement, le mot « élite » est utilisé pour désigner les personnes les plus instruites de la communauté. Durant l'histoire coloniale du Congo, l'enseignement secondaire et supérieur était presque inexistant, sauf pour ceux qui étudiaient pour devenir prêtres et catéchistes.
Par conséquent, on considérait comme une élite les Congolais qui contribuaient à la rédaction des dictionnaires, à la réalisation des traductions et à jouer un rôle compromis dans la réorganisation administrative du pays sous régime colonial. Cependant, chaque groupe social crée sa propre élite lorsqu’il prend conscience de lui-même. La classe ouvrière en Europe ne s’est constituée comme classe consciente d’elle-même que lorsqu’elle a voulu créer sa propre direction organisée (ou « élites ») parce qu’elle ne s’est pas reconnue parmi les élites de la société dominante.
La question de l’élite s’est également posée lors de la période précédant l’indépendance. Contrairement à ceux qui considèrent les dirigeants de l’Indépendance comme l’élite congolaise déjà constituée, Herbert Weiss a montré, dans son étude du « Parti Solidaire » au Kwilu, que les « dirigeants » étaient poussés par la radicalité de leurs bases paysannes.
Il s’agissait clairement d’un cas de prépondérance des forces sociales dans la formation des individus historiques.
Pourtant, le radicalisme paysan aurait-il pu se développer sans ses propres dirigeants organiques ?
En effet, il faut reconnaître que pendant le mouvement indépendantiste, il y avait déjà de multiples élites et de multiples forces sociales en compétition.
Les intellectuels sont des agents nécessaires du changement social. Aucun mouvement ne pourrait atteindre ses objectifs sans des têtes pensantes engagées dans la formulation de stratégies et de visions programmatiques pour le changement.
Pourtant, les intellectuels ne sont pas des arbitres indépendants des conflits sociaux. Ils ont leurs propres solidarités et peuvent se ranger du côté du pouvoir et contre les révolutionnaires lorsque leurs intérêts et leurs sympathies sont liés à l’ordre social existant.
De plus, il ne suffit pas d’être intelligent, intellectuel ou diplômé pour accéder au pouvoir. Pour diriger, il faut avoir une capacité suffisante pour mobiliser des forces collectives dans le temps et dans l’espace afin de marquer l’histoire. Les intellectuels ne bénéficient pas d’avantages particuliers à ce niveau et peuvent même présenter de graves désavantages. Leur action historique est effectivement déterminée par la solidarité sociale dans laquelle ils inscrivent leur vie et leurs actions. Leurs comportements sont également façonnés par diverses forces sociales, modes d’organisation institutionnelle et multiples pressions sociales émanant de leur milieu social.
Et enfin, à la suite de Guy Rocher et David McClelland (1968), il est important de noter que :
1. La notion d'élite fait référence à un petit groupe d'individus (une personne morale de fait) dotés d'aptitudes et de qualités exceptionnelles, et ne peut être simplement assimilée à une personne physique donnée, qui pourrait néanmoins faire partie de ce groupe. Un leader peut faire partie d’une élite, mais ne doit pas s’identifier à elle.
2. Tous les intellectuels n’appartiennent pas nécessairement à l’élite intellectuelle ; De même, l’élite n’est pas nécessairement synonyme d’intellectuels. Il existe en effet une pluralité d’élites comme il existe une pluralité de sphères sociales dans la communauté.
3. Une personne appartenant à un groupe d’élite n’a pas nécessairement la capacité de jouer le rôle d’élite dans un autre domaine. La mobilité horizontale des élites n’est pas nécessairement une chose positive. Un excellent professeur d’université, par exemple, n’est pas nécessairement un bon leader politique ou un gestionnaire économique efficace.

 

La Création des élites en RDC
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