All Stories

Lettre ouverte à Félix Tshisekedi à l’occasion de la rentrée judiciaire

(Par Me Kalala Muena Mpala)

Objet : Retour, sous peine de relève anticipée des fonctions (magistrats), et radiation (Avocats de fond) du bon côté de l’histoire de la représentation en justice des parties à la rentrée judiciaire 2023-2024 sous Votre haute direction.

« 100.000.000.000.000Fc »

Robe avec épitoge garnie de fourrure de léopard (art. 71 de la loi du barreau en vigueur).

Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,

Depuis le 15 Août, ont commencé les vacances judiciaires des hautes juridictions spécialisées jusqu’au mois d’Octobre 2023.

Il Vous a déjà été donné l’occasion, à quatre reprises, de vous retrouver devant les hauts magistrats, avec les avocats inscrits au seul et unique barreau existant légalement, uniquement et exclusivement dénommé « Barreau près la Cour Suprême de Justice » (art. 4 al. 1 et 4).

En effet, aux articles 90 de la loi organique n°13/010 du 19 Février 2013 et 405 al. 2 de la loi organique n°16/027 du 15 Octobre 2016, Votre autorité a pourtant bien précisé que « En attendant l’installation du barreau près la Cour de Cassation, les avocats au barreau près la Cour Suprême de Justice » exercent leur ministère devant la Cour de Cassation ».

Vous n’y avez fait allusion ni à l’avocat à la Cour d’Appel, avocat de fond ni au défenseur judiciaire ni à la procuration spéciale.

Nous avons, nous, compris que Vous aviez déjà lu les articles 2, 3 et 5 de la procédure de 1969 et les mêmes de la procédure de 1982 où également sont exclus, les avocats de fond, tous, et même s’ils sont membres du Conseil National des Avocats.

Magistrat Suprême, vous avez, à l’occasion de chacun de vos discours sur l’état de la Nation, fait, durant ces trois dernières années, un constat de dysfonctionnement de la justice !!

Nous prenons le deuxième élément que vous avez demandé à chacun de vérifier : la recevabilité de la requête ou du mémoire en réponse ainsi que la robe de l’avocat qui comparaît s’il ne s’y est pas affiché avec une fourrure de léopard à sa robe.

Vous avez même, avec votre main droite, indiqué une seule direction à suivre par tous les magistrats et tous les avocats de la RDC : le respect de la constitution et des lois parmi lesquelles la loi du barreau à ses articles 103 à 111 ainsi qu’aux dispositions transitoires des lois organiques de 2013 et 2016.

En annexe, la récupération par nous de votre haut geste pour la sensibilisation de votre esprit rénovateur sur la scène judiciaire.

Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,

C’est, selon nous et Vous, l’invitation claire faite par Vous aux hauts magistrats et à tous les avocats de la RDC, surtout ceux de cassation de rester sous l’autorité uniquement de la loi (art. 150 al. 2 et 153 al. 4 de la Constitution) et non sous celle des jurisprudences avec leurs « revirements » contra legem.

Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,

Notre seul souci est celui que, en beaucoup de domaines, Vous avez manifesté à chaque fois, en RDC, que vous parlez de la justice et son fonctionnement tant sur le plan de la procédure (saisine régulière des juges de fond, ceux de cassation et ceux de la Cour Constitutionnelle) que de la recevabilité des demandes ou défenses signés par des avocats.

Sur la haute scène judiciaire, il n’est pas trop tard, nous avons encore, en vie, des cassationnistes de la vieille et noble époque mais déjà retraités.

Nous citons par exemple, à Kinshasa, NKATA, MAKUNZA et LUBAKI qui sont des grands cassationnistes.

Ces virtuoses ou vertébrés de la procédure devant les hautes juridictions, peuvent être à Votre cabinet comme des tamis ou filtres des textes à vous soumis, pour endossement comme aussi les cas des Arrêts sur lesquels on appose vos noms et fonctions à travers la formule exécutoire qui, souvent ou toujours, vous implique dans la violation de la Constitution ou de la loi comme c’est le cas des Arrêts des hauts magistrats, ayant pourtant le pouvoir de soulever, même d’office, les exceptions d’ordre public (liée au délai, à la compétence territoriale ou matérielle de l’avocat dans une procédure ou dans un ressort où il a accompli son ministère) et à la qualité figurant au bas de la requête introductive en matière de prise à partie, renvoi de juridiction ou révision lorsqu’elle est signée par un avocat à la Cour d’Appel ou la partie elle-même).

Ces vertébrés précités savent que le magistrat et l’avocat de cassation doivent suivre la direction tracée par votre main.

Par exemple, l’article 2 auquel renvoie l’article 59 al. 4 de la procédure devant la Cour de Cassation n’est jamais appliqué par nos hauts magistrats de cassation.

Et pourtant en suivant les termes « outre les mentions prévues à l’article 2, la requête contient (…) », le juriste cassationniste légaliste comprend facilement que à cet article 2 du Titre I de la procédure de 1982 n’est prévu que l’ « avocat au barreau près la Cour Suprême ».

En Février 2013, en Octobre 2013 et en Octobre 2016 Votre autorité n’a pas abrogé ce Titre I de 1982.

Est-ce difficile, en 2023, de faire ce retour pour y découvrir la qualité exacte de « un avocat » aligné à l’alinéa 1 comme « mention de la requête ?

Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,

Lisez Vous-même uniquement les dispositions abrogatoires de chaque loi, en application de notre méthode TSHIJANGALA, pour comprendre, mieux qu’eux, celles transitoires qui excluent tous les avocats près la Cour d’Appel, tous les défenseurs judiciaires, toutes les parties et toutes les procurations spéciales (lire l’article 73 de la loi du barreau).

Ces avocats de fond sont curieusement les plus nombreux dans les salles des hautes juridictions qui doivent être considérées comme des monastères, sont écartés depuis 1979 (loi du barreau aux articles 103 à 111) et procédure de 1982 (articles 2 à 29).

A la Cour de Cassation, c’est le vendredi qu’il y a grand attroupement d’avocats de fond, jusqu’à 20 heures !

Ils vont encombrer la Cour Constitutionnelle lors du prochain contentieux des élections présidentielles et législatives et devant le Conseil d’Etat pour le contentieux des élections provinciales.

Le Conseil d’Etat risque aussi d’être envahi par des avocats qui ne sont visés ni par l’article 111 de la loi du barreau, 109 et 119 de la loi organique d’Octobre 2013.

A toutes ces dispositions précitées, ne sont programmés que les avocats inscrits au seul barreau près la Cour Suprême de Justice, sans procuration.

Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,

Nous suggérons à votre Autorité, pour vérifier la pertinence de notre préoccupation, de remettre, à la prochaine rentrée judiciaire, 100.000.000.000.000FC à tout haut magistrat, chef de juridiction ou chef d’office, qui, de ses deux mains, vous remettra, à l’audience solennelle, la page du Journal Officiel qui, de l’article 1 au dernier, porte la mention « avocat au barreau près la Cour d’Appel ou Défenseur Judiciaire ».

Excellence Monsieur le Président de la République et Magistrat Suprême,

Nous proposons, enfin qu’avant l’introduction de leurs textes respectifs à lire devant vous, chacun aligne, sous un titre préliminaire, la question de la recte représentation des parties devant sa juridiction en ne s’appuyant que sur l’article 111 de la loi du barreau en combinaison avec la disposition transitoire de la loi organique régissant sa juridiction !

Le Bâtonnier National, sous un titre préliminaire, répétera le point de vue du barreau pour définitivement mettre fin à cette anarchie devant toutes les hautes juridictions de la RDC sous le faux prétexte que le monopole des avocats n’est limité qu’en matière de cassation, alors que dans d’autres pays, tel que le Gabon, les hautes juridictions sont des lieux sacrés où ne sont admis que des avocats d’au moins 15 ans au tableau ou ceux qui ont prêté serment devant la Cour de Cassation du Gabon !

Hauts Magistrats et Avocats !

Retournons du bon côté de l’histoire de la digne et experte représentation des parties devant toutes les hautes juridictions de la RDC, du Congo Brazzaville et devant la CCJA, haute et commune juridiction de cassation dont le siège est à Abidjan !

Ne suivons plus l’Arrêt RR 302 CSJ du 4 Mai 2000 ; c’est la source de l’actuelle catastrophe procédurale que, par nostalgie et non par serment, tous les hauts magistrats et avocats clandestins de fond, parmi lesquels des stagiaires, se suivent, sans lire le RA 258 CSJ du 28/09/1994 que détient et a publié MUEPU MIBANGA, ancien premier avocat général de la République, actuellement avocat encore au barreau près la Cour d’Appel !

Tous ces actuels hauts magistrats de cassation, des deux ordres juridictionnels et les membres de la Cour Constitutionnelle, n’ont-ils jamais aussi lu le RPP 110 CSJ du 28/09/2001 et les dispositions transitoires de leurs législations respectives ?

Madame la Directrice du service de documentation, Conseillère à la Cour de Cassation, détient ces rectes Arrêts.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.

                                      KALALA MUENA MPALA

Avec robe professionnelle et qualité conformes aux articles 71 et 111 de la loi du barreau.

Chercheur judiciaire, légaliste et indépendant.

Eco-garde de la dénomination authentique de son barreau de cassation ainsi que des procédures spécifiques devant les hautes juridictions alignées à l’article 223 de la Constitution et du Règlement de procédure devant la CCJA tous les délais des Avis, des Jugements et Arrêts.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lettre ouverte à Félix Tshisekedi à l’occasion de la rentrée judiciaire
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Œuvre collective et enrichie par le Prof Mutamba Makombo, CEPAS : le livre d’hommage à Anicet Mobe Fansiama sera porté sur les fonts baptismaux ce 20 octobre 2023

Anicet Mobe Fansiama (1952-2017)

Anicet Mobe Fansiama lors d’un passage à Press Club de France

Anicet Mobe Fansiama, une figure emblématique de son histoire

*«Les Amis d’Anicet Mobe Fansiama sont heureux de vous inviter à la cérémonie de vernissage du livre ‘’Hommage à Anicet Mobe Fansiama, suivi de ses écrits’’. Cet ouvrage paru aux éditions du Lomami, œuvre collective de Jean-Marie Mutamba Makombo, Alphonse Kasongo Djunga, Alphonse Nzomvuama Ndonga et de Paul Mbu Masasi, sera présenté le vendredi 20 octobre 2023 au CEPAS/Gombe, à 10 heures 00’ », lit-on dans la note d’invitation officielle.

Un homme, une légende

Pour les auteurs de ce recueil, « Anicet Mobe Fansiama fut un écrivain fécond. Il se définissait comme un ‘’Chercheur en sciences sociales’’. Il était historien, politologue, sociologue. Il a exercé le métier de journaliste, écrit de nombreux articles dans les médias, participé à plusieurs émissions de télévision et radio, accordé de nombreuses conférences. Il fut un intellectuel engagé, patriote, panafricaniste, toujours à l’affût de l’actualité et de nouvelles parutions de livres. Certains personnes le qualifiaient de ‘’érudit’’, et de ‘’bibliothèque vivante’’ ».

Par ailleurs, ils promettent aux lecteurs de trouver, dans ce recueil, quelques majeurs d’Anicet Mobe qui ont pu être rassemblés. « Ses thèmes de réflexion étaient variés, particulièrement les mouvements estudiantins de par le monde, l’engagement de la force publique à l’époque coloniale, l’histoire de la musique moderne dans son pays, l’histoire du Congo, les relations belgo-congolaises, le rôle des intellectuels, la place de l’université », renchérissent-ils.

Déroulé du programme

10 H 00’ : Arrivée des participants

10 H 45’ : Mot de bienvenu par le modérateur

10 H 50’ : Présentation du programme de la cérémonie du vernissage par le modérateur

10 H 55’ : Hymne national

11 H 00’ : Présentation du livre par l’écrivain Didier Mumengi

11 H 30’ : Intermède musical par le groupe Luc Gillon

11 H 50’ : Témoignage de Monsieur Jossart Nyoka Longo

12 H 05’ : Mot des organisateurs de la cérémonie

12 H 35’ : Vernissage du livre

13 H 00’ : Mise en vente du livre

13 H 30’ : Fin de la cérémonie de vernissage

Pour touts contacts et/ou renseignements supplémentaires :

Professeur Emérite Jean-Marie Mutamba Makombo

Tél : +243818779233, +243897099903

E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

La Pros.

 

 

 

 

Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Tous, soutenons Martin Fayulu: le candidat du peuple et du changement !

(Par le Professeur Florent Kaniki Gabati)

Professeur Florent Kaniki Gabati

*Le contexte actuel socio-politique rend encore plus forte la mobilisation de tous les congolais autour de la personnalité politique de Martin Fayulu. Nous avons congolais et congolaises aujourd’hui l’obligation de nous approprier l ‘élection présidentielle dont l’enjeu est de taille. Le soutien à notre candidat demeure important puisque notre pays est en péril et l’avenir de la population menacé par une classe politique aux manettes dont le bilan reste piteux. Il s’agit de nous débarrasser des armes de destruction massive, en l’occurrence, les rapines, le tribalisme, la gabegie financière, le népotisme.

Le seul candidat qui puisse permettre à la Rdc d’arrêter la production de la pauvreté , car dit-on : «Primum manducare, deinde philosophari » et de lancer des grandes opérations d’investissements massifs dans l’optique du développement durable, c’est Martin Fayulu.

Congolais et congolaises, le glas a sonné de se dégager des candidats opportunistes de première catégorie privilégiant leurs propres intérêts, des voleurs de la république et de ne pas laisser le champ libre à un deuxième hold-up électoral, car dit-on : « vox populi vox Dei».

Professeur Florent Kaniki Gabati

 

 

 

Tous, soutenons Martin Fayulu: le candidat du peuple et du changement !
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Forum sur les métaux utiles à la fabrication de la batterie : Ingénieur Ruben Ngoie, même morale avec l’idée de la mise en place en RDC d’une industrie des métaux


Monsieur Ruben Ngoie a été, en sa qualité d’Ingénieur électronicien pour le compte de MMG KINSEVERE, parmi les participants au forum sur les métaux utiles à la fabrication de la batterie, forum organisé dernièrement dans la salle ‘’Le Capitole’’ de l’hôtel Rotana, à Gombe, entre la RDC et l’Afrique. Foi sur sa connaissance en la matière, ces métaux favorables aux nouvelles énergies sont, entre autres, le cuivre, le cobalt, le manganèse, le lithium, le nickel et le graphite, sans oublier les terres rares.
A l’en croire, l’objectif de la conférence a été de faire valoir le travail accompli jusque-là par la République Démocratique du Congo en lien avec son projet de construire une industrie des métaux pour batteries, mais aussi d’identifier les moyens de relever les défis liés au marché y relatif.
Ce qui va du fil à l’aiguille avec la prise de parole du représentant du Ministère des Finances, qui a été présent à ces assises aux côtés de ses homologues des Ressources hydrauliques et Electricité, de l’Industrie et du Commerce extérieur. L’intervention du représentant du Ministère des Finances ci-haut évoqué a fait mention de l’obligation qu’a le gouvernement, dont il fait partie, d’implémenter sa politique de revitalisation des entreprises publiques productrices des minerais stratégiques de transition en République Démocratique du Congo.
L’Ingénieur Ruben est même morale avec l’idée de la mise en place, en République Démocratique du Congo, d’une industrie des métaux de batterie à la fois équitable, inclusive et à croissance durable ; c’est en vue de l’amélioration du développement socio-économique local via la création des richesses dans la chaine des valeurs des métaux de batteries en RDC et en Afrique.
Ce qui ne l’a pas empêché, lors de la brève interview qu’il a accepté d’accorder à la presse, à la clôture du Forum, de relever les quelques difficultés qui continuent à persister en Afrique et précisément en République Démocratique du Congo par rapport aux investissements, à la production et à la transformation des métaux.
A ces difficultés qu’il faut commencer d’abord par contourner, il a trouvé que se greffe une série des problèmes connexes tels que ceux liés à l’absence des facilitations et à la détérioration de plus en plus du climat des affaires. Dans l’ombre par contre de ces problèmes connexes, il entrevoit des piles et des piles de recommandations qui n’ont jamais jusqu’ici connu un début d’application.
C’est au regard de ces difficultés et de ces problèmes connexes que l’ingénieur électronicien de MMG émet le vœu de voir les recommandations prises à l’issue de ce forum quitter le domaine de la théorie et être au plus vite que possible actionnées et métamorphosées en solutions palpables.
‘’J’espère qu’il y aura très bientôt des négociations autour de ces recommandations via un travail qui va se faire en amont de sorte que nous ayons déjà dans les tout prochains jours, en République Démocratique du Congo, le tout premier lot de la production des batteries’’, a-t-il donné sa parole de foi.
Monsieur l’Ingénieur s’est, dans cet ordre d’idée, rappelé le discours du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, qu’il a tenu du haut de la tribune des Nations-Unies ; c’est surtout dans sa partie où il abonde dans le même ordre des choses que celle relative à ces métaux dits de la transition énergétique :
‘’La République Démocratique du Congo réitère sa disponibilité de coopérer avec tout partenaire public ou privé pour mettre en valeur ses minerais stratégiques en vue de la transition écologique et a pris des engagements courageux, notamment ceux de consacrer 30% de la superficie de son territoire national à la préservation de la biodiversité et de déposer une contribution prévue déterminée comportant des mesures d’atténuation axées sur quatre secteurs prioritaires : l’agriculture, la forêt, l’énergie et le transfert des technologies ainsi que des mesures d’adaptation’’, mots du Chef de l’Etat.
Parmi ceux qui avaient parlé au perchoir et dont les mots ont servi de source d’inspiration à la prise de parole par l’ingénieur Ruben via l’interview ci-haut évoquée, il y avait Monsieur Vuko Ndodo Kakule, Directeur général adjoint du Conseil Congolais de la Batterie, qui avait apporté des informations contextuelles sur l’exploitation minière en République Démocratique du Congo ; le Professeur Jean-Baptiste Tangoma, de l’Université Officielle de Bukavu, avait fait un aperçu global sur la mise en circulation routière en République Démocratique du Congo des véhicules électriques qu’il avait trouvés susceptibles de représenter une opportunité de marché devant équivaloir à 46 mille milliards de dollars d’ici 2050 ; Serge Ngandu, Directeur des Affaires corporatives à AVZ Minerals/RDC, avait reconnu en la République Démocratique du Congo un important producteur du lithium, position qui lui offre en même temps l’opportunité que soit mise en place toute une industrie et, pourquoi pas ?, toute une zone économique spéciale en la matière ; Monsieur Saturmin Wangwamba, Secrétaire Général au Ministère de l’industrie congolaise, avait insisté sur la décarbonisation du secteur du transport du continent africain ; Monsieur Eric Allard, Président directeur général de Tantalex Lithium Ressources, une société canadienne, avait reconnu qu’il faudra garantir la durabilité de l’approvisionnement énergétique des mines ; Madame Lucy Tamlyn, ambassadrice des Etats-Unis en RDC, avait pour sa part parlé d’assurer une chaîne d’approvisionnement à la fois durable, transparente et responsable ; Madame Dorothée Masele, Manager chargé des Relations communautaire à Tenke Fungurume Mining, s’était inquiétée sur la question de savoir si la RDC pourra être en mesure de produire des métaux de batteries d’une manière conforme aux exigences globales en matière d’éthique sociale et de gouvernance ; Monsieur Sebastien Gotrhals, Directeur général de CITILINKS, une société sino-néerlandaise, avait recommandé la mise en place d’un système financier fiable qui servira à valoriser la chaîne des valeurs des métaux des batteries ; Monsieur Vuko Ndodo Kakule, était revenu à la charge pour proposer un renforcement de la coopération régionale à travers les accords commerciaux de libre échange.
Parmi d’autres structures qui ont été représentées à ces assises, il y avait, pour le compte de la RDC : CTCPM du Ministère des Mines, Centre Africain de l’Excellence pour la Batterie, Congo Challenge et Fair Cobalt Alliance, pour n’en citer que quelques-unes. Erg Africa, Vuka Group d’Afrique du Sud, Mobility For Africa du Zimbabwe, USAID des Etats-Unis d’Amérique, Arise IIP de l’Inde et AFC du Nigeria, ont été parmi les structures venues d’ailleurs.
La prochaine édition de ce forum est prévue pour 17 et 18 septembre 2024.
Saint-Germain Ebengo

 

Forum sur les métaux utiles à la fabrication de la batterie : Ingénieur Ruben Ngoie, même morale avec l’idée de la mise en place en RDC d’une industrie des métaux
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Un Coup d’Etat des Ordinateurs sur les humains dans un horizon pas très lointain


*Eh Oui ! Tel est le point de vue que tiennent mordicus des scientifiques de gros calibre autour du Professeur Kurzwill aux Etats Unis. En termes savants, l’hypothèse porte le nom de : ‘’Singularité Technologique’’. Kurzwill et ses acolytes développent, à grand renfort d’arguments, l’idée selon laquelle le développement accéléré de la technologie déclencherait dans un avenir, pas trop lointain, un emballement de la croissance technologique qui induirait des changements imprévisibles sur la société humaine.
Au-delà de ce point de bascule, le progrès ne serait plus l’œuvre que des supra -intelligences qui s’auto-amélioreraient, créant une explosion des intelligences qui dépasserait de loin l’intelligence humaine et qui produirait, ipso facto, la fin de l’ère humaine. Ils estiment cette fin aux environs de l’année 2045.
Après avoir retourné sens dessus, sens dessous les ressorts et les arcanes d’un sujet aussi brûlant, nous arrivons à la conclusion que nos chercheurs devraient revoir leur copie. Pas seulement que l’argument ne tient pas la route, mais aussi il a des allures d’une hérésie.
Depuis la nuit des temps, l’homme s’est toujours évertué à exploiter, à bon escient, des outils autour de lui, pour mettre au point des gadgets de ses rêves. Un de ces gadgets est la bombe atomique, qu’il est convenu de classer parmi les monstres de Frankenstein. Un autre outil pour lequel le commun des mortels s’est trituré les méninges afin de le porter sur les fonts baptismaux, à l’aide du silicium, est l’ordinateur. De simple amplificateur de la pensée humaine, pouvant exécuter des tâches ardues en un temps record, il est passé à une machine à puissance ossifiée, capable de stocker, comme dans une mémoire d’éléphant des grosses bases des données.
A défaut d’espace et de temps, nous n’avons guère l’ambition de conduire ici le lecteur dans les méandres de l’évolution de l’ordinateur. Nous allons faire du jumping et passer à la phase de cette évolution où l’ordinateur a été doté des vertus anthropomorphiques. C’est-à-dire, des aptitudes qui lui permettent d’exhiber une certaine forme d’intelligence. Cette phase de l’Informatique est désignée sous le label d’Intelligence Artificielle. Il convient de signaler qu’en matière de traitement automatique de l’information, tout est rapport d’espace mémoire, des tâches à exécuter et de la rapidité d’exécution de ces tâches.
Du côté des tâches à exécuter, l’Informatique Classique et l’Intelligence Artificielle ne jouent pas dans la même cour. En effet, l’Intelligence Artificielle permet d’exécuter des tâches qui nécessitent une certaine forme d’intelligence, comme jouer aux échecs, exhiber des pas de danse, conduire un véhicule, piloter un avion et on peut allonger, ad infinitum cette énumération.
Le leitmotiv des chercheurs dans le domaine de l’Intelligence Artificielle a toujours été de construire des machines pouvant égaler, voire surpasser l’intelligence humaine sur base de nouveaux moyens technologiques disponibles. Pour dire vrai, les efforts de ces scientifiques ont été récompensés. En effet, ils ont engrangé pas mal de succès par rapport à ce pari fou.
La question qui vient tarauder l’esprit est celle de savoir si, nonobstant le fait que la futurologie et les méthodes prévisionnelles ont des étoffes de crédibilité, la doxa, mentionnée ci-dessus et coulée sous le terme de «Singularité Technologique » tient la route.
La Singularité Technologique est une nouvelle qui arrache le sommeil au commun des mortels. Toutefois, les auteurs ont du plomb dans l’aile pour la justifier. Il n’est pas difficile de trouver des arguments pour récuser cette thèse qui entremêle incongruité et incompréhension. Les sources documentaires et biographiques sont nombreuses qui mettent en exergue, tout en le prouvant scientifiquement, le fait qu’il est difficile et même impossible que l’intelligence de la machine dépasse celle de l’homme. Les capacités calculatoires et la vitesse de calcul d’un ordinateur actuel sont incontestables mais, l’on pourra imiter difficilement la cognition qui est incrustée dans l’homme. Mais, je doute fort, qu’on puisse doter un jour l’ordinateur des aptitudes qui lui permettent d’avoir peur, de se fâcher, de prendre l’initiative, d’être jaloux etc… Il manque et il manquera toujours à la machine le sucre de la cognition pour se mettre en colère, prendre l’initiative d’engager une guerre contre les humains, la mener à bon port et la gagner pour induire la fameuse Singularité Technologique. Les deux courants de l’Intelligence Artificielle que sont le courant symbolique et le courant connexionniste se butent outre à l’ancrage des symboles, pour le premier, et à la modélisation du cerveau, pour le second, au problème crucial de la reproduction artificielle des aptitudes cognitives de l’être humain sur ordinateur. Or la mise en orbite de pas mal de ces aptitudes cognitives constitue la condition sine qua non pour initier et mener à bon port une guerre.
La Singularité Technologique est un thème actuel et polémique.
Elle brandit des idées eschatologiques qui privent de quiétude le commun des mortels. Nous nous sommes évertués ici à récuser cette futurologie transhumaniste.
Ne confondons pas l’inné et l’acquis. Autant l’homme possède les deux, autant la machine ne possède que l’acquis.
Or, là où on a besoin du sel et du sucre, le sel seul ne suffit pas.
C’est une mise en abime stérile que d’avancer des idées qui engagent la destinée de l’humanité en se basant sur des convictions personnelles et sans en donner des justifications convaincantes. Il faut savoir que les convictions injustifiées sont des ascenseurs qui descendent vers l’erreur, tandis que les justifications rigoureuses sont des escaliers qui montent vers la vérité. Nous devrions résister à la dictature des savants en ayant le courage de tordre le cou à des idées farfelues d’où qu’elles viennent.
Ceci devrait nous amener à prendre distance vis-à-vis des flots des prétentions des scientifiques déjà prêtes à la consommation mais, sans aucune justification valable.
D’autre part, on a beau être érudit, on devrait avoir l’humilité de savoir réhabiliter le doute. On peut toujours se tromper, surtout en ce qui concerne les questions brûlantes qui engagent la fin du monde.
Ceci d’autant plus qu’une autre épée de Damoclès, à tonalité nucléaire cette fois-ci, pèse sur nos têtes à partir du flanc oriental de l’Europe.
Nous entendons souvent des gens autour de nous proclamer urbi et orbi que nous sommes à l’ère du devenir humain de la machine et du devenir artificiel de l’humain. Nous aimerions ici rétorquer à ces genres des propos en disant que nous sommes à une époque de croissance vertigineuse du progrès technique.
Mais, nous devrions rester humain et non devenir artificiel ou machinal, dans n’importe quel sens de ces termes.
Jean-Pierre Luhandjula
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
WhatsApp : + 27 82 699 50 94

Un Coup d’Etat des Ordinateurs sur les humains dans un horizon pas très lointain
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

La Création des élites en RDC

(Par le Prof. Patience Kabamba)

Les riches ont déjoué les intellectuels uniquement parce qu’ils comprenaient le pouvoir de l’argent, une matière non enseignée à l’école – Robert Kiyosaki.
Le MDW définira dans un premier temps la notion d'élite et comment les élites ont été créées au Congo.
Définition de l'élite
Il existe deux interprétations fondamentales qui prédominent dans l’historiographie moderne. Les interprétations libérales de l’histoire ont tendance à lier tous les grands événements à des agents ou acteurs individuels identifiables, aux gouvernements, aux penseurs, aux dirigeants sociaux et à ceux qui les soutiennent. L'histoire coloniale du Congo a généralement été représentée comme une histoire d'hommes forts, tels que le roi Léopold, les ministres de la colonie, les explorateurs, les administrateurs militaires et civils et les missionnaires.
L’historiographie coloniale ignore complètement le rôle joué par les Africains. L’histoire coloniale est remise en question par l’analyse de Marx des relations de domination et de pillage qui caractérisent cette époque, qu’il désigne avec dérision comme « la soi-disant « accumulation primitive » du capital. Même les relations diplomatiques qui ont permis aux puissances européennes de diviser l’Afrique au XIXème siècle étaient le résultat de dynamiques sociales qui exprimaient leurs rivalités sur le champ de bataille mondial.
Ainsi, une autre façon d’interpréter l’histoire insiste sur les forces sociales comme agents de transformation. Marx a réduit ces forces sociales à la lutte des classes, mais elles doivent être étendues pour inclure un spectre plus variable d'identités sociales (Giddens 1987).
Dans l’histoire, les positions sociales et les identités coexistent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Un changement de mentalité n’est jamais suffisant pour opérer des transformations sociales. Pourtant, les changements économiques et politiques ne suffisent pas non plus en eux-mêmes à produire un changement culturel : à ce niveau, rien n’est fondamentalement transformé si l’identité sociale à partir de laquelle les individus organisent leurs investissements affectifs n’est pas transformée de la même manière. Sans cette transformation, le changement pourrait éventuellement être imposé par la coercition, mais cela ne ferait que mettre en œuvre ce que Ranajit Guha a appelé « une domination sans hégémonie ».
Création d'élites intellectuelles en RDC
En RDC, cependant, l’école reste l’institution la plus importante pour former l’élite intellectuelle professionnelle. Pour des raisons liées à la politique coloniale belge, la formation d’une élite intellectuelle indigène a été très lente par rapport aux colonies françaises. Le mal indien contre lequel Lord Lugard avait mis en garde les colonialistes britanniques était toujours présent dans l'air. "Pas d'élite, pas d'ennui !" (Pas d'élite, pas de troubles) était le leitmotiv de la politique coloniale belge. Pour éviter le « mal indien », la puissance coloniale belge avait organisé le système éducatif de manière à doter la population indigène d’une formation juste suffisante pour devenir « l’aide des hommes blancs ».
Cependant, cela a été fait sans tenir compte des effets insidieux et involontaires de l’alphabétisation, qui a inévitablement donné aux secrétaires de bas niveau, aux enseignants des écoles, aux infirmières et aux instructeurs agricoles le désir et la détermination d’en apprendre davantage. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la participation héroïque d'un bataillon congolais à la bataille d'Ethiopie incite les Congolais instruits à revendiquer le statut d'« évolué » et une éducation appropriée pour leurs enfants.
En 1948, la réforme de l'éducation fut donc introduite et un système de six années d'école primaire et six années d'école secondaire fut mis en place. L'Université de Lovanium (créée en 1954), l'Université officielle du Congo (UOC) (créée en 1956) et le Saint Jérôme Teacher College (1959) sont le résultat de la réforme de l'éducation de 1948. Malgré ces évolutions, la création d’une élite forte et autonome au Congo a continué à se heurter à des résistances. Les étudiants brillants étaient sélectionnés pour le sacerdoce et envoyés dans des séminaires où leur évolution pouvait être contrôlée.
C’est pourquoi, l’élite intellectuelle de cette période était presque exclusivement composée de prêtres catholiques. Les « évolués » étaient des laïcs qui s’organisaient en syndicats et façonnaient la conscience politique publique et collective. Les élites intellectuelles féminines étaient absentes durant cette période en raison du poids de la tradition qui refusait aux femmes la possibilité d'aller à l'école. Celles qui étudiaient n’étaient formées que pour devenir femmes au foyer ou institutrices. Ces « carrières » étaient censées les préparer à devenir les épouses des « évolués ».
Dans l’histoire de la colonie du Congo belge, la montée d’une « élite africaine autochtone » est très difficile à définir. Traditionnellement, le mot « élite » est utilisé pour désigner les personnes les plus instruites de la communauté. Durant l'histoire coloniale du Congo, l'enseignement secondaire et supérieur était presque inexistant, sauf pour ceux qui étudiaient pour devenir prêtres et catéchistes.
Par conséquent, on considérait comme une élite les Congolais qui contribuaient à la rédaction des dictionnaires, à la réalisation des traductions et à jouer un rôle compromis dans la réorganisation administrative du pays sous régime colonial. Cependant, chaque groupe social crée sa propre élite lorsqu’il prend conscience de lui-même. La classe ouvrière en Europe ne s’est constituée comme classe consciente d’elle-même que lorsqu’elle a voulu créer sa propre direction organisée (ou « élites ») parce qu’elle ne s’est pas reconnue parmi les élites de la société dominante.
La question de l’élite s’est également posée lors de la période précédant l’indépendance. Contrairement à ceux qui considèrent les dirigeants de l’Indépendance comme l’élite congolaise déjà constituée, Herbert Weiss a montré, dans son étude du « Parti Solidaire » au Kwilu, que les « dirigeants » étaient poussés par la radicalité de leurs bases paysannes.
Il s’agissait clairement d’un cas de prépondérance des forces sociales dans la formation des individus historiques.
Pourtant, le radicalisme paysan aurait-il pu se développer sans ses propres dirigeants organiques ?
En effet, il faut reconnaître que pendant le mouvement indépendantiste, il y avait déjà de multiples élites et de multiples forces sociales en compétition.
Les intellectuels sont des agents nécessaires du changement social. Aucun mouvement ne pourrait atteindre ses objectifs sans des têtes pensantes engagées dans la formulation de stratégies et de visions programmatiques pour le changement.
Pourtant, les intellectuels ne sont pas des arbitres indépendants des conflits sociaux. Ils ont leurs propres solidarités et peuvent se ranger du côté du pouvoir et contre les révolutionnaires lorsque leurs intérêts et leurs sympathies sont liés à l’ordre social existant.
De plus, il ne suffit pas d’être intelligent, intellectuel ou diplômé pour accéder au pouvoir. Pour diriger, il faut avoir une capacité suffisante pour mobiliser des forces collectives dans le temps et dans l’espace afin de marquer l’histoire. Les intellectuels ne bénéficient pas d’avantages particuliers à ce niveau et peuvent même présenter de graves désavantages. Leur action historique est effectivement déterminée par la solidarité sociale dans laquelle ils inscrivent leur vie et leurs actions. Leurs comportements sont également façonnés par diverses forces sociales, modes d’organisation institutionnelle et multiples pressions sociales émanant de leur milieu social.
Et enfin, à la suite de Guy Rocher et David McClelland (1968), il est important de noter que :
1. La notion d'élite fait référence à un petit groupe d'individus (une personne morale de fait) dotés d'aptitudes et de qualités exceptionnelles, et ne peut être simplement assimilée à une personne physique donnée, qui pourrait néanmoins faire partie de ce groupe. Un leader peut faire partie d’une élite, mais ne doit pas s’identifier à elle.
2. Tous les intellectuels n’appartiennent pas nécessairement à l’élite intellectuelle ; De même, l’élite n’est pas nécessairement synonyme d’intellectuels. Il existe en effet une pluralité d’élites comme il existe une pluralité de sphères sociales dans la communauté.
3. Une personne appartenant à un groupe d’élite n’a pas nécessairement la capacité de jouer le rôle d’élite dans un autre domaine. La mobilité horizontale des élites n’est pas nécessairement une chose positive. Un excellent professeur d’université, par exemple, n’est pas nécessairement un bon leader politique ou un gestionnaire économique efficace.

 

La Création des élites en RDC
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)
Image

Download Our Mobile App

Image
Image