Jean-Marie Ingele Ifoto, Autorité Morale de la DD « Au nom de sa haute hiérarchie et de l’ensemble de ses cadres et militants, la Dynamique pour la Démocratie au Congo, présente ses condoléances les plus attristées à la famille biologique de l’illustre disparu, et à son parti politique, Ensemble pour la République. La DDC dénonce rigoureusement le meurtre de cet acteur politique, venu s’ajouter à toutes sortes de restrictions des libertés qui se traduisent, depuis quelques mois, par des arrestations arbitraires des opposants, des enlèvements et le refus des Autorités publiques, de l’organisation des manifestations politiques à travers le territoire national », scrute-t-on, dans un message de condoléances en hommage à Chérubin Okende Senga, cadre d’Ensemble pour la République, et exprimé par la Dynamique pour la Démocratie au Congo, parti politique cher à Jean-Marie Ingele Ifoto. Indignée par les circonstances obscures de son assassinat, cette formation politique membre du Front Commun pour le Congo en appelle à une enquête indépendante pour établir les responsabilités et les sanctions à infliger aux auteurs de cet acte odieux. Ci-dessous, retrouvez l’essentiel de leur communication.
DYNAMIQUE POUR LA DEMOCRATIE AU CONGO « D.D.C » MESSAGE DE CONDOLEANCES DE LA DYNAMIQUE POUR LA DEMOCRATIE AU CONGO A L’OCCASION DE L’ASSASSINAT DE L’HONORABLE CHERUBIN OKENDE La Dynamique pour la Démocratie au Congo, « D.D.C » en sigle, Parti politique cher à l’Honorable Jean-Marie INGELE IFOTO, a appris avec stupeur et consternation l’assassinat crapuleux de l’Honorable Chérubin OKENDE, Ministre Honoraire des Transports, Voies de Communication et Désenclavement. Au nom de sa haute hiérarchie et de l’ensemble de ses cadres et militants, la Dynamique pour la Démocratie au Congo, présente ses condoléances les plus attristées à la famille biologique de l’illustre disparu, et à son parti politique, Ensemble pour la République. La DDC dénonce rigoureusement le meurtre de cet acteur politique, venu s’ajouter à toutes sortes de restrictions des libertés qui se traduisent, depuis quelques mois, par des arrestations arbitraires des opposants, des enlèvements et le refus des Autorités publiques, de l’organisation des manifestations politiques à travers le territoire national. La DDC exige une enquête indépendante pour établir les responsabilités et les sanctions à infliger aux auteurs de cet acte odieux. Fait à Kinshasa, le 14 juillet 2023 MBEPONGO EUNGEMBO Héritier-Gladys Secrétaire Général
(Par l’Abbé José MPUNDU au 1er Forum du Mouvement des Mamans Catholiques du Diocèse de Kolwezi)
Introduction Il m’a été demandé par les organisateurs de ce 1er Forum du Mouvement des Mamans Catholiques du Diocèse de Kolwezi de vous entretenir sur le sujet suivant : « Identité des Mamans Catholiques selon la vision du Fondateur du Mouvement des Mamans Catholiques de Kinshasa ». Je tiens tout d’abord à remercier Monseigneur Richard pour m’avoir invité à participer à ce premier forum des mamans catholiques du diocèse de Kolwezi comme intervenant. Merci aussi à la Maman Présidente ainsi qu’à l’aumônier diocésain pour avoir rendu possible ma participation à ce forum ! Merci pour l’accueil qui m’a été réservé par les organisateurs de ce forum ! Notre Vénéré Père Joseph-Albert Cardinal Malula, d’illustre mémoire, puisque c’est de lui qu’il s’agit lorsqu’on parle du Fondateur du MMCK, a toujours été préoccupé, comme pasteur, par la place de la femme dans l’Eglise et dans la société. Après avoir créé la Congrégation religieuse féminine, les Sœurs de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Kinshasa, il a fondé le Mouvement des Mamans Catholiques de Kinshasa. Mon propos sera divisé en trois grandes parties. Dans une première partie, je vous parlerais du Fondateur du Mouvement des Mamans Catholiques de Kinshasa, le Cardinal Malula. Ensuite, je vais vous parler de ce Mouvement en précisant les conditions de sa création, les objectifs que lui a assignés son fondateur et l’organisation qu’il a mise en place pour son fonctionnement. Enfin, je vais évoquer quelques défis que ce Mouvement des Mamans Catholiques est appelé à relever aujourd’hui. 1. Cardinal Joseph-Albert Malula, fondateur du Mouvement des Mamans Catholiques de Kinshasa Né à Léopoldville (Kinshasa), le 17 décembre 1917, Joseph-Albert Malula est un véritable enfant de Léopoldville, un vrai citadin. Je voudrais plutôt lui laisser la parole pour qu’il se présente lui-même. Au cours d’une interview qu’il a accordée au journaliste Kwebe Kimpele à l’occasion du 25e anniversaire de son ordination épiscopale, interview diffusée en septembre 1984, parlant de lui-même, le Cardinal Malula a dit : « Je suis né d’une famille chrétienne, profondément chrétienne. Mon père, Ngalula Rémacle, est un ancien élève des Frères des Ecoles Chrétiennes de Boma. Ma mère, Jeanne Bolumbu, c’est une ancienne fille des Sœurs de Charité de Moanda. On les appelait 2 Mabota ya Moanda. Mon père était à l’école artisanale des Frères des Ecoles Chrétiennes à Boma et ma mère était à Moanda. A cette époque-là, les élèves de l’école qui voulaient se marier, les prêtres les orientaient vers le pensionnat de Moanda. C’est ainsi que mon père est allé chercher une femme au pensionnat de Moanda. Et je ne sais pas, peut-être que ma mère l’a tapé un peu à l’œil, et alors ils se sont mariés. Donc, ils se sont mariés dans l’église catholique à Kangu, au Mayombe. Mes parents sont venus d’abord s’installer à Boma et puis, par après, à Kinshasa, où je suis né. Nous étions sept dans notre famille, moi je suis le 5e enfant de la famille. Ça fait que tout ça c’est pour dire que j’ai grandi dans une famille chrétienne, vraiment chrétienne. Et j’ai appris à prier dans la famille. Ce sont mes parents qui m’ont appris à réciter le « Notre Père », à réciter le « Je vous salue Marie », à faire le signe de la croix, à prier le matin, midi et soir, avant de manger et avant de se coucher. Tout ça j’ai appris dans la famille. Et arrive l’âge de l’école. Je suis allé à l’école. Et vous comprenez, dans la famille, j’ai appris à connaître Dieu, appris à connaître Jésus-Christ, c’est la foi. Et je suis allé dans une école catholique. Ça n’a fait que renforcer cette foi que j’ai eue. J’ai commencé à croire grâce à l’éducation et à la formation que mes parents m’ont données en famille ». Après sa formation au Petit Séminaire de Mbata Kiela, dans le Mayombe, et au Grand Séminaire de Kabwe, au Kasaï, Joseph-Albert Malula est ordonné prêtre le 9 juin 1946. Après son ordination, l’abbé Joseph-Albert Malula a été successivement : Professeur au Petit Séminaire de Bokoro au Lac Léopold II, dans le Bandundu, Vicaire à la paroisse Saint Pierre à Kinshasa, vicaire puis curé à la paroisse Christ-Roi et, avant de devenir Evêque, il fut curé à la paroisse Saint Pierre. Ordonné évêque, le 20 septembre 1959, Mgr Malula est le troisième évêque congolais et premier évêque noir de Kinshasa. Il a choisi comme leit-motiv de son engagement pastoral ce qu’il a exprimé dans son discours : « Une Eglise congolaise dans un Etat congolais ». Il a œuvré pour un Laïcat responsable, adulte et engagé. Il s’est consacré aussi à la pastorale de la famille qui devait être éducatrice de la foi. Il a été très préoccupé par la promotion et la libération de la jeune fille et de la femme. C’est dans ce souci pour la jeune fille et la femme, qu’il a envoyé plusieurs jeunes filles aux études en Europe, qu’il a créé le Lycée Motema Mpiko et fondé la congrégation des Sœurs de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Kinshasa. C’est dans cette même lancée qu’il va créer le Mouvement des Mamans Catholiques de Kinshasa. En mars 1969, Mgr Malula est créé Cardinal de la Sainte Eglise Catholique par le Pape Paul VI. Pasteur et Prophète, le Cardinal Malula a été engagé dans la lutte pour l’indépendance de notre pays en travaillant à la rédaction d’un grand document historique qui a contribué à l’obtention de notre indépendance : le Manifeste de la Conscience Africaine. Travail qu’il a réalisé avec les élites chrétiennes catholiques de ce temps-là parmi lesquelles, nous citerons Iléo, Ngalula, et bien d’autres. Après un temps de maladie et d’hospitalisation en Belgique, à Leuven, le Cardinal Malula est rentré dans la maison du Père Eternel le 14 juin 1989. Paix à son âme ! 2. Le Mouvement des Mamans Catholiques de Kinshasa A l’origine de sa création Le début du Mouvement des Mamans Catholiques se situe à la paroisse Saint Augustin de Lemba, où le Cardinal fut invité, le 13 juillet 1986, à l’occasion d’une journée de la famme organisée dans cette paroisse. Maman Véronique Kokolo Kitsisi, membre à l’époque de l’équipe pastorale de la paroisse, s’est adressée au Cardinal Malula et, parlant des Mamans, elle a sorti l’expression « Nous, Mamans Catholiques de Lemba ». Et c’est dans sa lettre pastorale du 15 octobre 1986 que le Cardinal Malula, reprenant ce qu’il avait déjà exprimé dans le Directoire de la Pastorale de la Famille, va annoncer sa décision d’organiser un « Mouvement Féminin Catholique » qui « s’attachera à l’étude systématique des problèmes féminins et à l’action dynamique pour la réhabilitation et la promotion de la femme ». C’est au cours d’une conférence qu’il donnera, le 3 septembre 1986 que le Cardinal Malula va concrétiser sa décision de fonder un « Mouvement des Femmes Catholiques ». Répondant à la question de savoir « pourquoi un « Mouvement des Femmes Catholiques », le Cardinal Malula répondra en ces termes : « Il existe déjà dans la ville de Kinshasa des associations féminines telles que les mamans protestantes, kimbanguistes, musulmanes. Il existe aussi plusieurs associations des anciennes élèves des écoles catholiques des Sœurs. Pour éviter tout malentendu, il est bon de dire clairement ici que dans ce que nous voulons faire, nous respecterons la diversité et les activités de ces associations. Mais, elles seront représentées dans notre organisation par leurs déléguées choisies par elles-mêmes. Notre intention est d’avoir aussi, les catholiques, une organisation qui s’appelle « Les Mamans Catholiques » reconnue par l’autorité ecclésiastique compétente de l’archidiocèse et qui pourra représenter valablement toutes les Mamans Catholiques auprès des autorités du pays » (Léon de Saint Moulin s.j., Œuvres Complètes du Cardinal Malula, Volume 6, pp. 272-273). La vision du Fondateur Au-delà de cette raison historique et conjoncturelle, ce qui a motivé le Cardinal Malula a créé ce Mouvement des Mamans Catholiques, c’est sa conviction profonde que « toute femme, de par la volonté de son Créateur, est avant tout : un homme, une personne humaine, libre et responsable ; elle est enfant de Dieu, égale à l’homme par nature, ; elle est cependant différente de l’homme : raison de leur complémentarité ; elle est mère, et sa place est avant tout au foyer » (ibidem, p. 275). En créant le « Mouvement des Mamans Catholiques », le Cardinal Malula voyait la « nécessité d’avoir un mouvement de libération de la femme zaïroise » de l’époque et de tous les temps. « Le chemin de la libération véritable et totale de la femme zaïroise est long : c’est le chemin de la vérité et de l’amour. C’est un travail de longue haleine ». « La femme zaïroise doit, elle-même la première, se convaincre que sa libération authentique et totale sera une conquête. Elle ne lui sera pas donnée. Elle doit, non plus la revendiquer, mais la conquérir. Ce n’est pas l’homme, dans son égoïsme jouisseur et dominateur, qui la libérera ou 4 lui facilitera sa libération vraie. Elle-même doit mettre tout en œuvre pour se libérer de toutes les formes d’esclavage dont elle est sujette aujourd’hui. Les problèmes de la libération de la femme ne se réduisent pas aux seuls problèmes de situations malheureuses des femmes au foyer et au travail. Ces problèmes sont très complexes et débordent le cadre des problèmes familiaux et professionnels. La libération de la femme concerne toute la vie de la femme, dans le foyer, dans la société et dans l’Eglise » (ibidem, p. 276). Enfin, le Cardinal Malula insistera aussi sur le caractère collectif de la lutte de libération de la femme qui ne sera pas l’œuvre d’une seule femme mais de toutes les femmes unies car l’union fait la force. Organisation du Mouvement des Mamans Catholiques Pour une existence réelle et fonctionnelle du Mouvement des Mamans Catholiques, le Cardinal Malula a, dès le départ, créé un cadre organique. Il a commencé par constituer un Comité provisoire composé de quelques mamans choisies en fonction de leur engagement, de leurs compétences et de leur témoignage de foi chrétienne catholique. Par la suite, il va doter le Mouvement des Mamans Catholiques des Statuts qui vont régir son fonctionnement. Le texte de ces Statuts approuvé le 8 décembre 1987 sera promulgué officiellement lors d’une messe à la cathédrale le 14 février 1988. Il est important que vous puissiez prendre connaissance de ce texte pour mieux s’imprégner des objectifs de cette Association sans but lucratif dénommée « Mouvement des Mamans Catholiques de Kinshasa » en sigle M.M.C.K. Méthode à suivre Pour que ce mouvement de libération de la femme zaïroise soit efficace et aboutisse au résultat escompté, le Cardinal Malula lui a indiqué une méthode à suivre. Il ne s’agit ni plus, ni moins que de la méthode chère à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, J.O.C. en sigle, qui se résume en trois verbes d’action : VOIR – JUGER – AGIR. L’organisation des Mamans Catholiques sera une organisation pour un engagement solidaire de toutes les Mamans Catholiques en vue d’un monde meilleur : une organisation de combat dont l’unique arme est l’amour qui touche le cœur et la vérité qui s’attaque à la conscience. Il sera une organisation d’option catholique afin que le règne de Dieu arrive : règne d’amour et de vérité, règne de justice et de paix. Explicitant cette méthode à suivre pour le combat de libération de la femme zaïroise, le Cardinal distingue trois étapes. La première est celle de la prise de conscience critique sur les situations concrètes d’oppression, contraires au dessein de Dieu, au plan de Dieu que la femme subit aujourd’hui qui viennent de certaines de nos traditions ancestrales et de certaines conceptions dites modernes. Il s’agit donc, ici de VOIR avec des yeux critiques. La deuxième étape consiste à porter un jugement sur toutes ces situations à la lumière de la Parole de Dieu et de l’Enseignement social de l’Eglise. C’est l’étape du 5 discernement. Il s’agit ici de JUGER ces situations en référence à la Parole de Dieu et à l’enseignement social de l’Eglise. La troisième et dernière étape est celle qui débouche à l’action transformatrice et libératrice. C’est l’AGIR. En effet, « il ne suffit pas, dit le Cardinal Malula, de connaître le plan de Dieu, vérité éternelle, d’apprécier les différentes situations que vit la femme aujourd’hui, mais il faut faire la vérité dans la charité : il faut AGIR. C’est dans la mise en pratique concrète du plan de Dieu que se réalisera la libération véritable et totale de la femme zaïroise. C’est ici qu’un engagement solidaire de toutes les Mamans Catholiques trouve son importance, voir même sa nécessité ; un engagement solidaire dans l’Eglise et dans la société pour le triomphe de la vérité, de l’amour, de la justice et de la paix » (ibidem, p. 277-278). Pour résumer la vision du Cardinal Malula en créant le Mouvement des Mamans Catholiques, nous reprendrons ses propres paroles : « il faut considérer l’organisation des Mamans Catholiques comme une organisation d’apostolat pour la libération de la femme. Les Mamans Catholiques, qui connaissent les situations indignes dans lesquelles la plupart d’entre elles vivent, s’uniront dans une vaste organisation de libération, pour lutter afin de conquérir leur dignité de personnes humaines, d’enfants de dieu et de mères. Elles collaboreront avec tous les hommes de bonne volonté pour construire un monde meilleur, conforme au dessein de Dieu ; un monde juste et fraternel. Et pour employer l’expression de Paul VI : « pour construire une civilisation de l’amour » (ibidem, p. 278). 3. Quelques défis actuels à relever par les Mamans Catholiques Le Mouvement des Mamans Catholiques qui est né à Kinshasa, s’est répandu pratiquement dans tout le pays. En effet, dans beaucoup de diocèses de notre pays, le Mouvement des Mamans Catholiques a pris corps. C’est le cas ici à Kolwezi. On les reconnaît à leur uniforme, le pagne des Mamans Catholiques, et à leur slogan : « Maman Catholique, Nzambe liboso, Zala Mwinda » ce qui se traduit par « Maman Catholique, Dieu avant tout, Sois Lumière ». Mais cela ne suffit pas. Aujourd’hui plus que hier, le Mouvement des Mamans Catholiques, qui a une vocation universelle, se trouve confronter à trois défis importants à relever : concevoir et engendrer non seulement des êtres humains mais aussi un pays, éduquer et former les êtres humains pour aujourd’hui et demain, protéger et sauvegarder la vie des humains. Concevoir et engendrer Comme mère, la Maman Catholique a comme mission lui confiée par le Créateur de concevoir et d’engendrer la vie humaine. Toutefois, nous pensons que cette mission ne se limite pas seulement à concevoir et à mettre au monde des enfants, mais aussi à concevoir et à mettre au monde une nouvelle terre des hommes, pour nous un Nouveau Congo. Dans l’accomplissement de cette mission sacrée, la Maman Catholique doit s’unir à l’homme selon le plan merveilleux qui a créé l’homme, homme et femme il les créa et qui leur a confié la mission de continuer l’œuvre de création. Elle ne sera pas la concurrente de l’homme mais sa partenaire, sa compagne de lutte pour engendrer un monde meilleur. Eduquer et former Comme mère, la Maman Catholique a comme deuxième mission celle d’éduquer et de former l’homme dans toutes ses dimensions essentiellement la dimension spirituelle et éthique sans oublier la dimension sociale. La Maman nourrit l’enfant de son lait mais aussi des valeurs de la vie : vérité, amour, fraternité, pardon et réconciliation, altruisme et gratuité, et j’en passe. La Maman forme le cœur et la conscience de l’enfant pour qu’il devienne un homme de valeur qui met l’ETRE au-dessus de l’AVOIR. Comme Marie, la Maman par excellence, la Maman Catholique apprend à l’enfant à connaître Dieu, à l’aimer et à le servir. Protéger et sauvegarder la vie Comme mère, la Maman Catholique a le devoir de protéger et de sauvegarder la vie de ses enfants, de tous ses enfants. Elle devrait veiller à ce qu’elle ne perde aucun de ses enfants. Elle devrait veiller à ce que tous ses enfants soient unis et puissent vivre dans la concorde et l’entente mutuelle. Elle devrait veiller à ce que la paix puisse régner entre tous ses enfants. Pour relever tous ces défis, la Maman Catholique doit s’informer, se former afin de transformer. Le Mouvement des Mamans Catholiques doit donc mettre en place là où elles n’existent pas et renforcer là où elles existent, des structures de formation de toutes les Mamans afin qu’elles sortent de l’ignorance et de l’obscurité. Le Mouvement des Mamans Catholiques doit outiller toutes les mamans sur le plan spirituel, intellectuel et moral pour qu’elles soient à mesure d’accomplir parfaitement la mission qui leur confiée par le Créateur depuis le début du monde. Je termine en disant que le Congo et le monde seront sauvés par la femme ou ils ne seront pas. Que la Vierge Marie, modèle de toute femme, inspire toutes les Mamans Catholiques du diocèse de Kolwezi et de toute la RD Congo ! Je vous remercie. Faite à Kolwezi, le 12 juillet 2023 José MPUNDU Prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa Psychologue clinicien Tél. : +243997030932/+243818133765/+243856467887 E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Oui, dans la culture africaine, l'homosexualité et le lesbianisme sont absolument considérés comme une déviance (la Bible condamne sans ambages l'homosexualité) ! On a vu récemment le cas d'un mort homosexuel à son enterrement dans la tradition des Ovimbudus du sud de l'Angola. S'agissant du cadavre d'un jeune Angolais était homosexuel en Afrique du Sud, à Cape Town, après sa mort, son corps a été rapatrié dans son ville natal, et quand les sages du village ont appris qu'il est mort étant gay, ils l'ont infligé ce traitement pour dissuader et décourager les vivants à ne pas suivre ce chemin de vergogne pour selon les traditions Bantu, au risque de subir le même châtiment ou traitement dégradant. Cependant, la Bible, surtout le Nouveau Testament, interdit aussi la polygamie qui est considérée comme une valeur dans la culture africaine. Condamner l'homosexualité et valoriser la polygamie ne constitue-t-il pas une contradiction de la part des chrétiens Africains ? Même le premier Cardinal Catholique du Kenya Maurice Otunga est né d'une famille polygame. L'Eglise d'Afrique réclame que l'interdiction de la polygamie soit levée mais s'opposent farouchement à l'homosexualité. Et bien avant l'arrivée de l'homme blanc, avoir plusieurs enfants, c'était augmenter le nombre d'enfants (les mâles étaient préférés) donc des membres de sa tribu pour se défendre contre les attaques des autres tribus et bien sûr pour augmenter la main d'œuvre. Les rois Africains épousaient des femmes ressortissantes de chaque province du royaume voire même d'autres royaumes pour cimenter la stabilité et l'unité de leurs royaumes. Après l'arrivée de l'homme blanc et surtout après la traite des esclaves, il restait peu d'hommes (le plus grand nombre ayant été emporté en dehors du continent africain) mais de nombreuses femmes qui avaient besoin de la protection sur tous les plans. La polygamie était donc incontournable. La pratique de la polyandrie, par exemple parmi les Bakongo, était aussi courante. Il fallait aussi repeupler le continent dévasté après la traite des esclaves. Après l'évangélisation et les conditions sociales actuelles difficiles, la monogamie (qui aussi fait partie intégrante de la culture occidentale) est devenue préférable à la polygamie ; difficilement préférable à juger par le développement de l'autre culture : celle du concubinage (Makango). Tous nos dirigeants et nantis ont des concubines ! Cependant, nombreux sont les Africains et Africaines qui ont renoncé aux relations sexuelles et au mariage pour le Royaume des Cieux même si la pédophilie, les relations amoureuses secrètes entre prêtres et religieuses, entre prêtres homosexuelles, les prêtes et religieuses ayant des enfants illégitimes dans le secret le plus total, etc. Mais, les hommes mariés intègres et les femmes mariées intègres sont déjà ordonnés au sein du clergé dans des églises protestantes. A l'Eglise Catholique, on parle de plus en plus de la possibilité de l'ordination des hommes mariés intègres comme prêtres. Pour conclure, il faut considérer la hiérarchie des valeurs. Pour nous autres Africains, l'homosexualité est une déviance, et un acte homosexuel est considéré comme un péché mortel ou cardinal et la polygamie considérée comme un péché véniel (non contre la charité tant qu'on traite équitablement ses épouses) pour utiliser le langage théologique catholique. Mais, ça ne clôt pas le débat. La solution, c’est la rupture total avec l'homosexualité, avec la polygamie et avec le concubinage pour vivre selon l'Evangile. Dr. Prof. Antoine Roger Lokongo
Me Hubert Tshiswaka Masoka, Directeur Général de l’IRDH IRDH exige des enquêtes aux fins des poursuites des présumés auteurs du détournement des camions de MAJ LOGISTICS LTD et du vol des minerais de Tenke Fungurume Mining (TFM). L’Institut de recherche en droits humains (IRDH)est vivement préoccupé par la plainte faisant état d’abus de pouvoir du Ministre provincial de l’intérieur du Haut-Katanga et du Commandant de la 22ème région militaire basée à Lubumbashi. L’institut demande des enquêtes urgentes, afin d’élucider le détournement des trois camions de la société MAJ LOGISTICS LTD transportant 120 Tonnes de cathodes de cuivre appartenant à la société Tenke Fungurme Mining (TFM). En effet, dans une correspondance datée du 05 juillet dernier, reçue à l’Ambassade de la RDC à Lusaka, le Directeur Général de la société zambienne MAJ LOGISTICSLTD porte à la connaissance de S.E. Monsieur l’Ambassadeur que depuis le30juin2023, trois de ses camions immatriculés BCF 348, BCE 8677 et BCF1013, transportant des cathodes de cuivre appartenant à la société TFM, sous Bonde Sortie numéro 2023/X/5372, du 17 juin 2023, étaient forcés de retourner à Lubumbashi, pourtant déjà arrivés à WHISKY, la frontière zambienne de Kasumbalesa. Les autorisations de transport des cuivres dûment signées par les autorités compétentes de la province du Lualaba, les Passeports et téléphones des chauffeurs, ont été confisqués par des agents du Ministère de l’intérieur de la province du Haut-Katanga, ne produisant aucun mandat ni tout autre Acte signé par le Parquet Général motivant ou autorisant telles saisies. Dans leur lettre datée du 05 juillet adressée à l’Auditeur Supérieur près la Cour Militaire du Katanga, les Avocats de MAJ LOGISTICS LTD trouvent inexplicable que : 1. Des agents du Ministère provincial de l’Intérieur saisissent, sans aucun acte du parquet, une cargaison se trouvant à la frontière, après toutes les vérifications des documents, par des services compétents commis à l’exportation du cuivre ; 2. Plus de 120 tonnes de cuivre que transportaient les trois camions, soient déchargées nuitamment, le 02 juillet 2023, par des militaires des FARDC, dansl’enceinte de la 22e Région Militaire de Lubumbashi ; 3. Ni le Ministre provincial de l’Intérieur, ni le Commandant de la 22ème Région Militaire ne soient plus en mesure de retracer une si grande quantité de cuivre; 4. Les trois chauffeurs et leurs camions vidés de leurs contenus soient reconduits, manu militari, et forcés à traverser la frontière zambienne d’où ils étaient enlevés; Au regard des faits, ci-dessus, l’IRDH soutient la plainte de la société MAJ LOGISTICS LTD à l’Auditeur Supérieur près la Cour Militaire du Katanga, pour ce vol invraisemblable des cathodes de cuivre de TFM ; Recommande des enquêtes urgentes, afin d’élucider les rôles joués respectivement, par le Ministre provincial de l’Intérieur du Haut-Katanga et le Commandant dela22 e Région Militaire basée à Lubumbashi. Lubumbashi, le 10 juillet 2023 Me Tshiswaka Masoka Hubert Directeur Général de l’IRDH
*Lorsqu’on débarque au Congo après une longue absence, on est surpris par un sentiment de normalité qui habite les gens sur des rues pleine immondices, le marché alimentaire sur des surfaces d’une insalubrité indescriptible, les “super marche” réservés aux personnes nanties qui constituent une infime minorité. Bref, le pays est dans une insalubrité physique, politique, économique et environnementale. Tout questionnement sur cette situation est considéré comme une perturbation qu’il faut éliminer. Au Congo, l’intelligence est devenue le contraire de la pensée. Il me semble que l’homme ou la femme congolaise n’est plus du tout le dépositaire de la conscience humaine. Une fois, j’étais convoqué pour “une séance de travail” par les services de sécurité pour avoir demandé que nous engagions une lutte contre ce qui en nous joue contre nous. Et cela, au propre comme au figuré. Nous semblons approuver notre propre servitude et de ce fait, nous jouons contre nos propres intérêts. Bref, nous sommes aliénés, et cela se voit sur toutes les couches de la société. De plus humbles au plus nantis. Il suffit de se mettre dans la rue pour voir défiler des visages renfrognés comme des conducteurs de corbillards. Les gens vivent des situations sur lesquelles ils n’ont aucun control. Ils sont simplement aliénés, c’est-à-dire qu’ils vivent des conditions qui ne leur appartiennent plus (Orwell 1984). Paradoxalement, on lit sur les visages des gens la crainte de perdre leurs moyens d’existence même si c’est une existence confisquée par un conditionnement dont ils ne sont pas responsables. Le thème de l’aliénation se retrouve chez Karl Marx sous l’expression de fétichisme de la marchandise. Marx était un économiste qui a fait une analyse critique de la société capitaliste naissante du XIXème siècle. Il était aussi et surtout un philosophe qui a proposé une vision du monde. Karl Marx s’était inspiré de Hegel, un philosophe Allemand pour qui l’histoire est le lieu de déploiement de la raison universelle. Selon Hegel, l’histoire se déroule en suivant une ligne directrice. En d’autres termes, l’histoire se déploie en suivant la raison. Pour Hegel, l’esprit conduit la matière. La matière est organisée et se déploie selon une logique rationnelle. Pour Hegel, nous sommes donc des concepteurs rationnels de notre vie matérielle. Notre conscience rationnelle donne un sens et une direction à notre histoire. Pour comprendre donc la marche de l’histoire du monde, de l’histoire congolaise, il nous suffit simplement d’identifier la direction que prend l’histoire dans notre pays. Hegel proclame ainsi la primauté de la raison, de la conscience, de l’idée sur le vécu ou sur l‘histoire. Marx va se départir de Hegel en arguant que ce n’est pas l’idée, la raison ou la conscience qui guident le monde, mais plutôt un principe matériel ; l’histoire humaine est l’histoire de la lutte des classes. Selon Marx, le conflit est à l’origine de la marche du monde. Le monde avance par le conflit et la compétition. La conscience humaine ne peut avancer que si elle est confrontée à la contradiction. C’est le conflit et non la raison qui est le moteur de l’histoire, pour Karl Marx. Ce dernier a donc une vision éristique (conflictuelle) de l’histoire. Saint Exupéry disait que l’homme se découvrait lorsqu’il se mesurait devant un obstacle. C’est exactement ce que soutient Karl Marx, pour qu’il y ai un déroulé historique, le conflit doit avoir lieu. L’histoire est orientée par des rapports économiques dans lesquels deux acteurs principaux – les propriétaires et les prolétaires (l’Etat et le peuple Congolais) se confrontent. La lutte entre les deux classes déterminera le devenir du monde. Si le peuple congolais veut avoir un avenir (devenir) radieux, il doit gagner ce combat contre un Etat prédateur qui l’aliène. Il est donc capital de prendre tous les moyens pour vaincre ce molok, ce monstre, ce Léviathan qui écrase le peuple. J’entends souvent dire que pour que le Congo change, il faut un changement de mentalité de l’homme congolais. Mais, justement la mentalité des Congolais est celle qui provient de leurs conditions matérielles. Nous avons la conscience de nos conditions matérielles. Pour le dire en des termes marxiens, c’est la matière qui détermine l’esprit. Le monde n’est pas la projection d’un esprit spirituel qui, à la manière d’un roi, trônerait autour de lui. La raison, la conscience ou les idées sont générées par le monde et non le contraire. Comme c’est la matière qui guide l’esprit chez Karl Marx, dans l’histoire de la lutte des classes tout changement social est tributaire du changement des niveau de vie matérielle. C’est le matérialisme dialectique ou la dialectique matérialiste. Et tout ce qui a lieu dans la vie est le produit de cette dialectique. Marx l’exprime dans la phrase qui résume le mieux toute la dialectique matérialiste: “Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être, mais c’est leur être social qui détermine leur conscience.” En d’autre termes, nous avons les idées ou la mentalité de notre situation matérielle, notre conscience est le produit de notre rapport au monde. Un individu qui a toujours eu trois repas par jours possède une mentalité différente de celle d’un individu qui ne mange que tous les deux jours. Pour changer la mentalité des Congolais, il faut changer leurs conditions matérielles. Si la population gagne la bataille contre ceux qui confisquent son devenir (le gouvernement actuel) et si elle met en place un gouvernement dont le but sera de rendre sa prospérité aux Congolais, alors la mentalité va changer. La mentalité des Congolais se construit à travers des influences qu’ils reçoivent. Nos différences de mentalités sont souvent liées à nos conditions matérielles, à notre rapport concret au monde. Notre situation matérielle fait de nous ce que nous sommes. Notre situation matérielle nous conditionne à penser de telle ou telle manière. Un vécu diffèrent va induire une mentalité différente. Notre rapport actuel au monde se vit sur un mode d’aliénation, c’est-à-dire que notre conscience est déterminée par des rapports matériels qui nous sont défavorables et que nous ne contrôlons pas. Notre intérêt réside donc dans le control de notre rapport matériel à notre pays. Continuer à vivre comme nous vivons aujourd’hui dans une insalubrité politique, économique et environnementale, c’est travailler contre nos propres intérêts.
*Les troupes rwandaises occupent une partie importante de la République démocratique du Congo voici légèrement plus d’une année. Ce conflit est à l’agenda des instances africaines et internationales depuis l’entrée de l’armée de Kigali sur le sol congolais par la ville frontière de Bunagana. Pour agir en RDC, le Rwanda, comme il en a pris l’habitude depuis 1996, se dissimule derrière un mouvement politique fondée, organisée, entrainée et encadrée par les officiers de sa propre armée, le M23. Pendant toutes les guerres menées par le Rwanda en RDC, par l’entremise de ses supplétifs, la stratégie de Kigali a toujours consistée à pousser Kinshasa à négocier avec les soi-disant rebelles dans le but d’infiltrer les Forces Armées de la République démocratique du Congo et d’imposer ses alliés au sein du gouvernement congolais. Par cette méthode, Kigali espère contrôler des pans entiers de la politique interne du pays, afin de l’affaiblir progressivement, de nettoyer ethniquement des régions entières du Kivu de ses populations autochtones pour les remplacer par son excédent de population, et bien évidement exploiter les richesses de cette partie du pays. Paul Kagame ne tire sa force et son orgueil que dans la division de nos leaders. Il a fallu beaucoup de temps pour convaincre les Congolais de taire leurs querelles intestines face au danger de balkanisation du pays conçu par ceux qui redoutent notre grandeur et mis en œuvre par Kigali. L’histoire retiendra les tristes moments d’égarement pendant lesquelles des compatriotes privilégiant les querelles et rivalités internes au pays prenaient fait et cause pour l’étranger. Il est heureux de constater que cette période est résolue, sauf peut-être pour quelques distraits. Ainsi, les patriotes-nationalistes de tous les bords politiques ou philosophiques devraient oublier toutes divergences susceptibles d’affaiblir la République ou ses institutions en ce moment délicat de son existence. La doctrine émise par le Président Felix Tshisekedi ce jeudi 6 juin et largement diffusée par la presse nationale et internationale devrait être l’apanage de chaque congolais en cette période de la guerre que nous impose le Rwanda. C’est là un devoir de patriotisme que chacun doit mettre au-dessus de ses préférences partisanes, philosophique ou idéologiques. La doctrine énoncée ce jeudi 6, alors que le Chef de l’Etat de la République d’Afrique du Sud séjournait chez nous et que je me risque de comparer à la doctrine Truman, la doctrine Nixon, la doctrine Brejnev et autres. Cette doctrine peut se résumer dans les neuf points suivant : A. La guerre actuellement en cour dans la partie Est de notre pays est une énième œuvre maléfique du Rwanda de Kagame à l’encontre de notre pays; B. Le Rwanda vit de ses agressions à répétition, et en profite énormément; C. La République démocratique du Congo se défend et se défendra jusqu’à l’entière libération des zones occupées; D. Les manœuvres de Kigali pour inclure le M23 dans le jeu diplomatique est un piège que la RDC refute; E. S’il devait avoir négociation, c’est avec Kigali, l’agresseur, et pas avec ses supplétifs et faire-valoir du M23; F. Ces éventuelles négociations ne concerneront pas l’intégrité territoriale de la RDC; G. La RDC ne tombera pas dans les travers du passé, en intégrant des Rwandais ou leurs supplétifs dans nos institutions; H. La RDC demeure attachée aux propositions de dialogue et de paix des rencontres de Luanda et Nairobi, et au respect du droit international; I. Il existe un schéma pour la paix: cessez-le-feu, retrait, cantonnement des terroristes et enfin désarmement, démobilisation et réinsertion. En politique internationale, une doctrine n’est rien d’autre qu’un ensemble de principes qui constitue une ligne de conduite soutenue par des intérêts ou des idéaux. Dans le cas qui nous concerne ici la doctrine Tshisekedi correspond parfaitement aux intérêts de la RDC et à nos idéaux de patriotes-nationalistes. Jean-Pierre Kambila Kankwende Militant lumumbiste
Hémiplégie de la Justice, pendant le processus électoral dans le Haut-Katanga : condamnation sans motifs et déni du droit d’Appel Lubumbashi, le 05 juillet 2023 Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, A cinq mois des élections générales, l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) est vivement préoccupé par le déni systématique du droit d’interjeter appel contre le jugement prononcé le 05 juin 2023, sous RP 15786, par le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi, à la suite d’une procédure de flagrance, condamnant sur dispositif, sans aucune motivation, Messieurs KYUNGU NTAMBWE, TSHIKALA NGOY et NKULU KAMUNGA, membres du parti d’opposition Ensemble pour la République, en détention au Centre pénitentiaire et de rééducation de la Kassapa (CPRK) à Lubumbashi. En effet, les avocats de l’IRDH commis pro deo à la défense des précités, avaient interjeté appel, depuis le 06 juin 2023, sous RPA 7760. Un mois après, l’absence de motivation du jugement viole l’article 21 de la Constitution en vigueur dans le pays qui exige que TOUT JUGEMENT SOIT ECRIT ET IMMEDIATEMENT MOTIVE. Quand bien même l’article 9 de l’Ordonnance-loi n°78-001, du 24 février 1978, relative à la répression des infractions flagrantes, accorderait au Tribunal la possibilité de motiver le jugement, dans un DELAI MAXIMAL DE 48 HEURES. En plus, l’abstention est coupable, pour les agents du Greffe près le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi qui se refusent de transmettre le dossier administratif sous RP 15786. Ce comportement piétine le droit de former recours contre un jugement que garantit l’article 21 de la Constitution, sus évoqué. Et, il empêche à la Cour d’Appel du Haut-Katanga de statuer et constater l’arbitraire, la violation flagrante des droits de la défense, le mal jugé ainsi que toutes les irrégularités plombant l’acquittement des prévenus. Monsieur le Président de la République, L’IRDH se trouve dans l’obligation de porter à votre connaissance que les errements judiciaires ci-dessus sont téléguidés par le Ministre provincial de l’Intérieur, Monsieur MUTA Eric qui aurait reçu instruction de sa « hiérarchie » de maintenir en détention ces trois citoyens, afin de « passer un message fort à tous les anciens membres de son parti politique UNAFEC qui gonfleraient les rangs de l’opposition, via le parti Ensemble pour la République ». Dès l’arrestation de ces trois personnes, l’IRDH avait dénoncé, sans succès, cette motivation politique qui transgresse la procédure judiciaire, auprès du Vice- Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, le Premier Président ainsi que le Procureur Général de la Cour d’Appel du Haut-Katanga, après avoir rencontré le Président du Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi. Cet incident est inacceptable, dans le contexte politique de forte compétition électorale qui exige l’égalité des citoyens devant la loi et la jouissance de l’égale protection des lois, conformément à l’article 12 de la Constitution du pays. Face à cette paralysie partielle de l’appareil judiciaire qui ne fonctionne plus, quand il s’agit de statuer sur les mérites des causes portées par des justiciables affichant ou présumés avoir des opinions politiques divergentes à celles du parti au pouvoir ; Etant le dernier rempart de la protection de l’état de droit ; Qu’il vous plaise de rétablir l’équilibre rompue, dans le traitement des citoyens devant la Justice ; Que vous instruisiez la transmission immédiate du dossier physique sous RP 15786 au Greffe Principal près la Cour d’Appel du Haut-Katanga ; Afin que la Cour d’Appel du Haut-Katanga statue, conformément à la loi, sur l’affaire sous RPA 7760. Me Hubert Tshiswaka Masoka Directeur Général de l’IRDH
*La libération des prisonniers politiques et l'inclusivité comme préalable à l'organisation des élections est une exigence constitutionnelle et patriotique qui s'impose à nous et dépasse largement le cadre de concertation initié par le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce dernier, avouons-le, est dans l'incapacité d'organiser les élections crédibles et inclusives dans le délai constitutionnel. Il est injuste, inadmissible et inconcevable d'organiser les élections en excluant la population d'une bonne partie du territoire de notre pays (Nord-Kivu et Kwamouth) et certains acteurs majeurs de la vie politique comme Mike Mukebayi, Kabund a Kabund, François Beya, Fortunat Biselele, Salomon Kalonda Della, Franck Diongo ... Il y a une jurisprudence dans notre pays qui date de très longtemps. En 1959, alors que la délégation congolaise dans sa diversité et sa divergence se trouvait à Bruxelles pour participer à la Table ronde, elle avait exigé dans un front commun la libération et la participation de Patrice-Emery Lumumba. Ce qui fut obtenu de l'administration coloniale belge. En 1964, Antoine Gizenga a été relaxé sur décision du Président Mobutu, sorti de la prison de Bulambemba où il était incarcéré pour participer à la conférence de Louabourg. A la veille de la conférence nationale en 1992, les participants ont exigé la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés politiques. Le Maréchal Mobutu, du haut de son autoritarisme, avait accédé à la demande. En 2016 à la demande des participants aux assises de la Cenco, le président Kabila a accepté la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés dans ce que ils ont qualifié « cas emblématiques». C'est dans cette circonstance que Bruno Tshibala, Roger Lumbala et moi- même avions retrouvé la liberté et participer aux élections. Ce petit rappel historique montre que la décrispation politique, mieux la réconciliation nationale est dans nos gênes, dans notre tradition à la veille de grands rendez-vous politiques. C'est aussi une condition sine qua non pour une élection apaisée. Comment peut-on expliquer qu'à la veille des élections, quelques acteurs majeurs soient interdits de se déplacer à l'intérieur du pays et subissent toutes sortes de brimades, tracasseries et humiliations ? C'est le cas de Moïse Katumbi qui a été empêché d'effectuer sa tournée dans les provinces de l'ex Bandundu et au Kongo central. Mais aussi, de l'ancien Premier ministre, Matata Ponyo. En dépit de toutes les différences et divergences qui nous caractérisent, je souhaite, malgré les enjeux à six mois de la compétition, que le fair-play domine les esprits et que les meilleurs gagnent en respectant scrupuleusement les règles du jeu consignées dans la Constitution et les lois de la République puissent être de stricte observance. Le président de la République, conformément aux pouvoir que lui confère la constitution peut initier la décrispation avant les élections. Mieux, il peut obtenir par la même occasion la réconciliation nationale au tour des confessions religieuses à leur tête l'église catholique qui a une longue et riche expérience en la matière. Pour éviter le bidouillage, le tripatouillage et le cafouillage des élections portant les germes de la balkanisation et de la division du pays, j'exhorte le président et très cher frère Fatshi d'écouter la voix de la raison exprimée par une bonne partie du peuple congolais, relayée plusieurs fois par le cardinal Fridolin Ambongo, Mgr Donatien Nshole ou encore l'archevêque Fulgence Muteba et de ne pas suivre les chansons des flatteurs, zélateurs, partisans et courtisans qui, à l'instar de ceux de Mobutu, étaient les premiers à le renier et le conduire au cimetière politique comme des corbillards. Et pourtant, ces croque-morts politiques chantaient matin, midi et soir « 100 ans tumu tombele ». Ils ont même dit à Mobutu qu'il venait du ciel, donc immortel. Ce dernier a fini par y croire. Et on connaît la suite. C'est presque les mêmes avec les mêmes qui ont dit à Kabila « Wumela », « Nanu to tondi yo te ». Curieusement, ils ont été le premier à le vilipender. Le président Felix risque de subir le même sort s'il écoute cette catégorie de personnes. Vaut mieux celui qui te blesse avec la vérité que celui qui te tue avec les mensonges. Le cardinal Malula disait : « Il est préférable d'être crucifié pour avoir dit la vérité que de crucifier la vérité ». C'est dans cette condition que Félix, fils de Tshisekedi wa Mulumba, père de la démocratie naissante congolaise, écrira une partie de l'histoire de notre pays avec l'encre indélébile et concrétisera le rêve de Lumumba de voir l'Afrique écrire sa belle histoire. Moïse Moni Della Idi Saluka 'Onya Porte-parole du peuple
Décidément, le torchon brûle assez souvent entre le pouvoir du Président Tshisekedi et certains ténors de l’Église catholique. Le dernier bras de fer, centré sur le processus électoral, est exemplifié par la contre-attaque du Président Tshisekedi, à la suite de l’Assemblée plénière des évêques, titrée : « Pour les élections vraisemblables. Peuple congolais réveille-toi de ton sommeil». ¹ Ce discours, considéré de dangereux et de provocateur, n'a pas laissé indifférent le Président Tshisekedi. Qui, profitant de la célébration du jubilé d'argent d'ordination épiscopale de Monseigneur Emmanuel-Bernard Kasanda, Évêque du diocèse de Mbuji-Mayi, le 25 juin 2023 à Mbuji-Mayi, a souligné la nécessité de coopération entre l’État congolais et l’Église catholique, tout en rappelant à ses ténors, le fait que « l’Église doit être au milieu du village » ; et, a qualifié, par ailleurs, ledit discours, de «dérive dangereuse surtout en cette période électorale».² Cela dit, devrait-on encore s’étonner aujourd’hui de cette énième confrontation ? En effet, il est bien réel que les relations entre le pouvoir du Président Tshisekedi et certains ténors de l'Eglise catholique semblent être en dents de scie. Mieux, elles semblent être difficiles. Pour s'en convaincre : Mettons en relief les dimensions revues, corrigées et augmentées d'une de mes Réflexions, qui avait tenté de démontrer l’incompatibilité qu'il y avait entre l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral, qui par essence, est éminemment politique car il ressort de la sphère politologique, et la place de l’Église dans une société donnée. Dans cette lignée, souvenons-nous du spectacle peu reluisant que nous avaient offerts des ténors de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo ( CENCO ) et du Clergé de l'Église du Christ au Congo ( ECC ), à la suite du processus de désignation du Principal Animateur de la Commission Électorale Nationale " Indépendante " ( CÉNI ), l'actuel Centre de gravité du processus électoral national. Ce spectacle, me semble-t-il, était prévisible . Rien d'étonnant ! Intégrer des Confessions religieuses dans un processus électoral éminemment politique et relevant par essence de la sphère politologique ; les considérer comme des acteurs ou des animateurs " neutres " ou " indépendants "; et les doter de prérogatives des décideurs ; est une recette qui ne peut être vendue, commercialisée, consommée, recommandée voire imposée, que dans des États qui seraient dociles, dominés, conquis ; mieux, distraits. Cette idée commercialisée, répandue, venue d'ailleurs et toujours à la mode, selon laquelle les " Etats-Nouveaux d'Afrique noire ", " sortis " des dictatures, des simulacres d'élections, des conflits armés, ... et considérés comme des " jeunes démocraties ", devaient, afin d'éviter des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux et consolider leur démocratie : intégrer des Confessions religieuses dans le processus électoral et, instituer des Commissions Electorales ³ Nationales " Indépendantes " , dont la mission dérivée serait d'organiser en toute " indépendance" et " impartialité " des élections libres, inclusives, transparentes, crédibles et apaisées ; nous montre au fil du temps, ses limites. Mieux, elle apparaît comme un stratagème savamment conçu et orchestré par les Pays-Vendeurs de cette recette, Tireurs de ficelles, ceux-là mêmes qui ont soutenu ces dictatures, ces simulacres d'élections, ces conflits armés, .... afin de distraire les Etats africains-Clients, en opposant à travers ces conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux, leurs populations respectives, et cela tant au niveau interne, qu' externe ; question pour ces Tireurs de ficelles de s'assurer de l'appel que leur feront les États africains-clients à leurs " supposés" " bons offices " dans la résolution de ces conflits et violences . Ce stratagème serait mis en place par ces Tireurs de ficelles afin de garder leur emprise en matière électorale, sur les Etats africains-Clients. Or, en matière électorale, depuis la nuit des temps, et cela, quelle que soit l'administration qui organise les élections ; des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux sont inéluctables voire immuables. Cela dit, tout porte à croire que les Pays-Vendeurs de cette recette, auraient ainsi, un objectif : influer sur les processus électoraux et les résultats électoraux en tentant de contrôler les États africains-Clients à travers la gestion de leurs conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux . Cette influence serait ponctuée par deux corollaires : 1. la fragilisation des souverainetés nationale et internationale de ces Etats africains-clients 2. la fragilisation ou le renforcement de la stature et de la légitimité basée sur la domination légalerationnelle de leurs dirigeants, et cela, quels que soient les résultats des élections. Ici, tout dépend donc des intérêts que portent ces Tireurs de ficelles sur certains candidats. C'est-à-dire qu'ils peuvent par exemple à travers leur presse ou des déclarations de leurs autorités : - contester la victoire d'un candidat lors de l'élection présidentielle ; donc, sa légitimité basée sur la domination légale-rationnelle alors que celui-ci a réellement gagné l'élection - ils peuvent aussi contester la défaite d'un candidat lors de l'élection présidentielle, alors que celui-ci a réellement perdu l’élection. Cela dit, pourquoi alors continuer de se leurrer ? Cette recette n'a jamais marché et ne marche toujours pas car la Commission Électorale Nationale, dite " Indépendante " et les Confessions religieuses intégrées dans le processus électoral, ont toujours failli à leur supposée mission principale, celle d'éviter des conflits et violences préélectoraux et post-électoraux et, de consolider la " démocratie " à l'Occidentale⁴. La CÉNI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral, ont été imposées en RD Congo, lors de la conception et de l'élaboration de la Constitution de 2006, appelée par d'aucuns, la " Constitution des Belligérants ", votée par référendum ; parrainée et soutenue par ces Pays Tireurs de ficelles. Référendum constitutionnel que le " Sphinx de Limete", " Héros National ", Étienne Tshisekedi wa Mulumba, d'heureuse mémoire, avait demandé aux Congolais de boycotter afin de ne pas "cautionner cette trahison " ⁵. Sous cet angle, la CENI (Commission Electorale Nationale " Indépendante " ) et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral, apparaissent d'abord et avant tout, comme des revendications des Belligérants, conçues, parrainées et soutenues par ces Pays-Tireurs de ficelles afin de tenter de contrôler leurs Clients, c'est-à-dire, ces États-Clients-Satellites. Dans ce même ordre d'idées, elles apparaissent, en réalité, et cela, antinomiquement à leur supposé leitmotiv, comme vecteurs des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux. Dans ce sens, elles contribuent à la fragilisation de l'Unité et de la Cohésion nationales, en raffermissant l'ethnisme, le clanisme, le tribalisme, le provincialisme qui dérivent tous du " Repli provincial " actionné par le nouveau redécoupage territorial, centré sur le "saucissonnage" des provinces et la résurgence ou le rétablissement des gouvernements provinciaux et des assemblées provinciales (un autre héritage de cette " Constitution des Belligérants") et, en sont des corollaires. Pour s'en convaincre : Souvenons-nous des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux de 2006, 2011 et 2018 ; et des conflits et violences pré-électoraux de 2015, 2016, 2017, 2020 et 2021 en RD Congo. C'est pourquoi, dans l'avenir, la RD Congo devrait, à mon sens, sortir de ce schéma lui imposée, au nom de ses souverainetés nationale et internationale et, de la paix sociale. De ce qui précède, deux questions centrales méritent d'être posées : Question 1 : Depuis l’institutionnalisation de la CENI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral : quelle est la plus-value de cette recette ? Réponse : Il me semble qu'elles ont toujours causé tant de problèmes à la RD Congo alors qu'elles étaient sensées les résoudre. Question 2 : A la lumière de ce qui précède et au nom des souverainetés nationale et internationale de la RD Congo et de la paix sociale en RD Congo ; pourquoi ne peut-on pas déplacer dans l'avenir, le Centre de gravité du processus électoral national et, repenser les modalités ou mécanismes de contrôle électoral ? A vrai dire, scientifiquement, l’intégration des Confessions religieuses dans le processus de désignation de l'Animateur principal de la CENI ; processus qui, en réalité, est éminemment politique et relève par essence de la sphère politologique ; a toujours apparu pour des Scientifiques initiés, avertis et avérés, comme un défi lancé à la Science, plus précisément à une Science, la Science politique en tant qu'une discipline scientifique spécifique. Partant du fait qu’un des objectifs de la Science, donc de toutes les Sciences, est de produire des lois à prétention universelle et, sachant que la Science politique en tant qu'une discipline scientifique spécifique; dans la construction de ses théories, a toujours prôné et enseigne toujours : - la séparation du politique et du religieux - la séparation de l'Etat et de l’Eglise - la séparation du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel - le rejet d'un pouvoir de droit divin ; C'est ainsi que deux questions s'avèrent importantes et doivent être posées : Question 1 : Pourquoi ces Commissions Electorales Nationales, dites, " Indépendantes ", ne pullulent pas dans des démocraties occidentales qui sont souvent, aussi confrontées à des conflits et violences préélectoraux et post-électoraux ? Question 2 : Pourquoi ces démocraties occidentales, à la suite de leurs conflits et violences pré-électoraux et postélectoraux, n'intègrent toujours pas leurs Confessions religieuses, supposées aussi comme étant " neutres" ou " indépendantes ", dans leurs processus électoraux aux fins d'avoir des élections transparentes, crédibles et apaisées ? Pour s'en convaincre, des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux dans ces démocraties occidentales, mettons en relief des illustrations qui ressortent cette dimension : - Aux États-Unis d'Amérique : - souvenons-nous du feuilleton conflictuel post-électoral, George Walker Bush - Al Gore, lors de la présidentielle américaine de 2000 ; ponctué par la célèbre phrase du juge Stevens : " Nous ne saurons sans doute jamais avec certitude l'identité du vainqueur de l'élection présidentielle de cette année. Mais, l’identité du perdant ne fait aucun doute. Il s'agit de la confiance portée par notre Nation au juge en tant que gardien impartial de l'État de droit " ⁶ ; - souvenons-nous aussi de l'ampleur du conflit pré-électoral et post- électoral, Donald Trump - Joe Biden lors de la présidentielle américaine de 2020.⁷ Un conflit aggravé, qui s'est soldé le 6 janvier 2021 par la prise d'assaut, l'envahissement et l'occupation durant plusieurs heures du " Capitole ", le Parlement américain, considéré comme le " Temple " de la démocratie américaine. Cette date du 6 janvier 2021 fut un jour crucial où le Sénat américain devait entériner ou officialiser les résultats des Grands Electeurs, en proclamant Joe Biden, Vainqueur de l'élection présidentielle de 2020. Cette prise d'assaut du " Capitole " fut d'ailleurs qualifiée d' " insurrection ", de " tentative de coup d'État " et, se solda par un bilan macabre de cinq ( 5 ) morts⁸ et, provoqua le déclenchement de la procédure de destitution du Président Donald Trump, qui se solda par un vote n'ayant pas atteint la majorité requise pour ce faire, soit 2/3 des voix. - En France : Les titres de la presse et des analyses parlent d'eux-mêmes : - " FRANCE 2017 - une enquête pour fraude électorale ouverte à Marseille." ⁹ - " Fraude électorale à la présidentielle de 2017." ¹⁰ - " En effet , comment peut-on déclarer 66,10 % des votes lorsque l'on a obtenu que 43,60 % . Et dans quel but fraude-t-on sur les résultats ? Simplement, on efface : les abstentions, les blancs et les nuls. Le calcul est plus simple mais éloigne de la réalité des chiffres. " ¹¹ - " Présidentielle de 2017 : 500.000 électeurs inscrits en double, le ministre de l'Intérieur sommé de " faire son boulot " pour éviter des fraudes. " ¹² - " Au second tour de la présidentielle, plus de 16.000 électeurs ont voté pour rien. " ¹³ - " Au second tour de la présidentielle, 38 bureaux de vote ont vu leurs 16.467 suffrages invalidés par le Conseil Constitutionnel, pour diverses irrégularités." ¹⁴ " Sur le web, des mélenchonistes s'organisent pour contester le premier tour. " ¹⁵ - En Belgique : " Le bourgmestre de Neufchâteau accusé de fraude électorale. " ¹⁶ " Selon le parquet du Luxembourg qui a ouvert l'instruction judiciaire, il y a manifestement eu tricherie. Des procurations destinées au vote ont été remises au nom de résidents d'un home de personnes âgées ( " Le clos du seigneur " ) qui ne pouvaient participer physiquement au scrutin communal." ¹⁷ - En Suisse : " Possibles fraudes électorales à Brigue lors des élections valaisannes . " ¹⁸ " La commune de Brigue-Gils a dénoncé au Ministère public valaisan de possibles fraudes électorales au Grand Conseil du dimanche. Des investigations sont en cours." ¹⁹ " Une précédente affaire en 2017. Une fraude électorale avait déjà été révélée il y a quatre ans dans le Haut-Valais."²⁰ Ces illustrations parlent d'elles-mêmes et nous révèlent par ailleurs, l'épaisseur des motivations insoupçonnées et inavouées qui ont poussé à la commercialisation de cette recette qu'on appelle : " la Commission Électorale Nationale Indépendante " (CENI) et « l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral ». C'est pourquoi, il est impérieux qu'une analyse scientifique rigoureuse centrée sur la Neutralité Axiologique entre en lice afin de ressortir l'épaisseur de la complexité de l'institutionnalisation de ladite recette tout en mettant en relief la rhétorique qui a servi à son implantation et ses visées insoupçonnées et inavouées. Cette démarche scientifique a un seul objectif : tenter d'éclairer la lanterne des Congolais. MA REFLEXION " La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes, parce que pour elle, se soumettre, ce serait cesser d'être. " ²¹ Décidément, les détracteurs du Président, Félix Tshisekedi, voient son ombre partout. Le cas du processus de désignation de l'Animateur Principal de la Commission Électorale Nationale " Indépendante " ( CENI), l'actuel Centre de gravité du processus électoral national, en est une belle illustration. Alors qu'il subit, lui aussi, comme tous les Congolais, l'héritage de l'accord de Sun City en matière électorale, c'est-à-dire, l'héritage de l'accord des Belligérants en cette matière ; car dit-on , " On ne change pas les règles du jeu en cours de partie" ; et nonobstant le fait qu'il a laissé pour ce faire, les Confessions religieuses dans leurs prérogatives, et déclarait à la Presse, quand il en avait l'occasion : ne pas vouloir s'immiscer dans ce processus de désignation du Principal Animateur de la CENI, où les règles du jeu lui interdisent d'intervenir ; ses détracteurs ne l'entendent pas de cette oreille. Et pourtant, pour ces derniers, la boucle est déjà bouclée depuis l'adresse du Président de la République, Félix Tshisekedi, à la Nation, le soir du vendredi 22 octobre 2021. Jouissant du Principe d' Indisponibilité des Compétences Administratives ( PICA / Ce principe nous renseigne qu'une autorité administrative doit exercer elle-même toutes les compétences qui lui sont attribuées et, ces compétences sont indisponibles à d'autres autorités administratives sauf texte contraire. Par exemple, la délégation de compétences ou de pouvoirs ), le Président Tshisekedi, a décidé de signer l'ordonnance portant nomination de douze ( 12 ) des quinze ( 15 ) membres que compte la CENI dont son Animateur Principal ; en la motivant par les moyens de droit et de fait. La signature de cet Acte Administratif Unilatéral ( AAU / en Droit Administratif, le concept " Unilatéral " nous renvoie au fait qu'un Acte Administratif s'impose à ses destinataires sans que leur consentement soit requis du moment où l' intérêt général est poursuivi ), a été par la suite, sanctionnée par la Cour Constitutionnelle, le mardi 26 octobre 2021, lors de la prestation de serment de ces nouveaux animateurs de la CENI devant cette plus Haute juridiction de la République Démocratique du Congo. Cette fois-ci, le décor tant voulu par le souverain primaire, est bel et bien planté. Les élections de 2023 se pointent à l'horizon, le processus électoral se raffermit et la compétition électorale se dessine. Ceux-là qui croyaient que le Président Tshisekedi préparait un glissement, sont surpris et grognent. Que pouvait-il faire d'autre ? Réponse : Rien ! En réalité, le Président Tshisekedi a suivi le schéma hérité et tracé par l'Accord de Sun City en matière électorale, en respectant le principe selon lequel : " On ne change pas les règles du jeu en cours de partie ". Sous peine de violer la procédure en la matière, il ne pouvait et ne devait que signer cette ordonnance en dernier ressort. Scientifiquement et indéniablement, les faits ci-dessous, ont influé sur sa décision et l'ont entourée administrativement et légalement . Rappel des faits : Faute de consensus, six (6) de huit (8) confessions religieuses se sont appuyées sur les articles 16 et 17 de leur Charte et, ont déposé leurs Procès-Verbaux à l'Assemblée Nationale. Dans le souci d'avoir l’unanimité en cette matière alors qu'elle n'était pas obligée, l'Assemblée Nationale en médiatrice, avait préféré donner des délais supplémentaires à ces Confessions religieuses afin qu'elles s'accordent sur le choix de l'Animateur Principal de ladite administration. La persistance de ce manque d’unanimité, a conduit l'Assemblée Nationale, à considérer les ProcèsVerbaux de ces six (6) Confessions religieuses sur pieds des articles 16 et 17 de leur Charte et, à suivre l'avis de la Commission Paritaire ad hoc. C'est ainsi que lors de sa plénière du samedi 16 octobre 2021, elle a entériné douze (12) des quinze (15) membres que compte la CÉNI dont son Animateur Principal. Scientifiquement, de par la " Motivation Formelle " de son Acte Administratif Unilatéral, telle qu'il l'a mise en relief devant la Nation, le Président de la République, Félix Tshisekedi, ne pouvait et ne devait que jouir du Principe d'Indisponibilité des Compétences Administratives (PICA), c'est-à-dire, signer cet Acte Administratif Unilatéral portant nomination des membres de la CÉNI. Cependant, nonobstant le fait que des ténors de deux Confessions religieuses (CENCO et ECC), semblaient avoir trouvé, officiellement, le vendredi 26 novembre 2021, un terrain d'entente avec le pouvoir en place, incarné par le Président Tshisekedi ; il est bien réel que l'opposition politique, ainsi que certaines organisations de la Société Civile continuaient toujours de grogner, de contester et de s'opposer à la configuration de la CÉNI. Auparavant, ils s'étaient, tous, mis ensemble et avaient organisé une manifestation, le samedi 13 novembre 2021, pour exprimer leur désaccord et en prévoyaient d’autres. Leurs représentants ont sillonné ou continuent de sillonner des chancelleries occidentales, l'Occident et le monde, ... pour plaider leur cause auprès de leurs Parrains, ces Tireurs de ficelles ; ceux-là mêmes qui ont soutenu ces dictatures, ces simulacres d'élections, ces conflits armés et, qui continuent de fragiliser les souverainetés nationale et internationale de la RD Congo ainsi que la paix sociale en RD Congo. Tout porte à croire, qu'en réalité, le vrai problème serait ailleurs. Depuis son institutionnalisation jusqu'à nos jours, la CENI, ainsi que des Confessions religieuses intégrées dans le processus électoral, ont toujours divisé la classe politique congolaise d'une part, et le peuple congolais d'autre part, alors qu'elles étaient sensées les rapprocher. Ci-haut, nous avons tenté de mettre en exergue cette dimension. Nous avons aussi tenté de mettre en relief le fait que la CÉNI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral, contribuent à la fragilisation de l'Unité et de la Cohésion nationales ainsi qu'à la fragilisation des souverainetés nationale et internationale de la RD Congo. C'est ainsi qu'une question semble être incontournable et doit être posée : Ces réalités mises en évidence, ne révèlent-elles pas la double facette de ces Parrains ? En réalité, Ils sont en même temps, Vendeurs de cette recette, appelée, la CENI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral ; mais aussi Tireurs de ficelles dans les conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux en RD Congo afin de distraire les Congolais en les opposant, question pour eux de s'assurer de leur permanence dans ce que d'aucuns croient être leurs " bons offices " ; qui, à vrai dire, est un stratagème pour garder leur emprise sur la RD Congo en influant notamment sur la matière électorale. Ces facettes inavouées et insoupçonnées, devraient interpeller tous les Congolais. C'est pourquoi, à mon sens, la RD Congo devra s'affranchir en redorant le blason de ses souverainetés nationale et internationale, ainsi que de la paix sociale à l'échelle nationale. Ci-dessous, les jumelles du Scientifique ont tenté de mettre en relief, ces dimensions insoupçonnées et inavouées que les défenseurs de la rhétorique propagandiste impérialiste, ont raffermies par des charmantes et séduisantes thèses que le Scientifique a tenté de détruire. La thèse selon laquelle l'Afrique noire est une " jeune démocratie " Nombre d'auteurs, pas les moindre, dont je reconnais la qualité scientifique ; sont tous tombés sous le charme de cette thèse. Thèse qui a servi notamment, à justifier l'institutionnalisation de la CÉNI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral, qui pour d'aucuns, consolident la démocratie dans les " Etats nouveaux d'Afrique noire ", ces " Jeunes démocraties ", " sorties " des dictatures. Des théoriciens occidentaux, spécialistes de l'exercice du pouvoir en Afrique noire, en se référant aux traditions politiques et culturelles africaines précoloniales, ont justifié, indirectement des supports de la dictature dans des États nouveaux d'Afrique noire : " La population africaine marquée traditionnellement considère bien son élu comme représentant, mais aussi comme un chef à qui elle doit obéissance et confiance à cause de son rôle particulier et de son habitude aux affaires publiques." ²² " La tendance au monisme politique ne repose pas seulement, en Afrique noire, sur des raisons techniques, mais aussi sur des ressorts psychologiques profonds ancrés dans la vie sociale traditionnelle." ²³ " [...]. Enfin, cette prééminence [du Chef de l’Etat] résulte, sans doute, de la tradition historique caractérisée par le fait que même avant la conquête coloniale, le pouvoir était monocratique." ²⁴ " Le Chef n'est plus seul leader, il est devenu un " ruler ", un gouvernant. [...] Le principe de la séparation des pouvoirs, cher à Montesquieu était inconnu en Afrique. Le Chef ou le monarque était investi, d'un point de vue juridico-politique des trois fonctions classiques : législative, exécutive et juridictionnelle. De même, en raison de la prédominance du sacré, la séparation du sacré et du profane, du religieux et du politique n'existait pas. " ²⁵ Dans cette même lignée, nombre de théoriciens noirs africains spécialisés dans la propagande des " formes nouvelles " de la Sacralisation du pouvoir en Afrique noire, ont fait beaucoup d'amalgames en soutenant que des chefs d'Etat noirs africains, ont fait recours aux pratiques politiques et culturelles des sociétés traditionnelles noires africaines ; en trouvant par exemple des similitudes entre : le caractère sacralisé de la personne du Chef d'État moderne par rapport à celui du Chef traditionnel, le caractère incontestable de l'autorité du Chef de l'État moderne par rapport à celui du Chef traditionnel, le caractère unique du Chef de l'État moderne par rapport à celui du Chef traditionnel ... Pour s'en convaincre, prenons l'exemple de Bokonga Ekanga Batombele qui, en se référant aux pratiques politiques des chefferies traditionnelles africaines " sacrées ", prétendit : " Les solutions aux problèmes zaïrois doivent s'inspirer des traditions culturelles zaïroises. A ce propos, une observation doit être faite sur la philosophie du chef dans les sociétés traditionnelles en Afrique. Chaque village africain a un chef. Jamais deux dont l'un de la majorité à un bout du village et l'autre de l'opposition à un autre bout du village. L'autorité du chef n'est jamais sujette à contestation. Toutefois, le chef prend conseil auprès des sages. Il doit s'informer, mais après avoir pris avis et s'être informé, il doit décider et trancher seul, en pleine connaissance de cause [...]. La primauté du chef, d'un seul chef, d'un seul guide pour un seul peuple, un peuple uni, voilà la clé de voûte de l'édifice politique au Zaïre. " ²⁶ Ces lectures biaisées, ont négligé dans leurs analyses, la vraie dimension culturelle noire africaine. Elles déroutent et désorientent dès lors l'homme ordinaire ou le lecteur non avisé et les poussent à l'assimilation, à la confusion, à l'imprécision, .... en les laissant prisonniers des modèles d'analyse contestés. En réalité, l'Afrique noire , est une " vieille démocratie* " , mieux , une " démocratie culturelle " ²⁷ ; car dans l'Afrique noire précoloniale, le " sacré " définissait le pouvoir politique et délimitait aussi les modalités de son contrôle. Il était donc, sa propre source de contestation !²⁸ Pour rappel, la plupart des sociétés traditionnelles noires africaines mais aussi zaïroises étaient caractérisées par " la sacralité ". C'est ainsi que la conception même du pouvoir politique était imprégnée de " sacré ". La sacralité du pouvoir ressortait ainsi plusieurs facettes ²⁹ : - elle montrait la distance qui sépare le pouvoir avec la société, - elle présentait le pouvoir comme une puissance de domination, - elle essayait d'associer l'ordre du monde que les dieux ont imposé et ont renforcé par le rituel, et l'ordre de la société défini par les ancêtres du commencement ou les fondateurs de l'Etat. Ces considérations auraient, ainsi, faussé l'approche que certains observateurs occidentaux, habitués au mode d'analyse occidental de l'exercice du pouvoir, avaient fait de l'exercice du pouvoir traditionnel centré sur la sacralité du pouvoir, mais aussi sur sa concentration entre les mains d'une personne. C'est ce qu'a d'ailleurs souligné avec force Kiflé Selassié Beseat : " Ce qui, dans les traditions politiques et culturelles africaines apparaît souvent à l'observateur mal informé, comme l'acceptation absolue et inconditionnelle de l'autorité n'est jamais si absolue ni si inconditionnelle. " ³⁰ Dans ce même ordre d'idées, Jean Poirier pense que des formes vraiment autocratiques du pouvoir en Afrique noire, étaient peut-être inexistantes dans les civilisations précoloniales, et seraient constituées, selon lui, à partir de ce qu'il a appelé " accidents récents " comme par exemple, la conquête d'un aventurier, la pénétration ou les invasions par des " groupes musulmans " ou la " reprise en main autoritaire ", mais aussi, au fait de colonisation.³¹ C'est pourquoi M. Alliot a insisté, dans sa contribution sur " L'Acculturation juridique ", sur le fait que dans des sociétés à chefferie, le pouvoir du roi ou du souverain ne pouvait exister, ni s'exercer sans tenir compte de plusieurs autorités : religieuses, maîtres de la terre, chefs et groupes militaires, oracles, sociétés secrètes, assemblées populaires, classes d'âges, lignages, associations connues, ... Ces autorités constituent de par " les volontés multiples ", selon lui, des freins pour empêcher l'arbitraire royal.³² M. Alliot pense aussi que dans les sociétés primitives à pouvoir central, les autorités sont en réalité des " contrepoids au pouvoir. " ³³ Dans sa contribution sur " La Royauté " : " La Royauté et le sacré " , " La Royauté et la structure politique " dans le Royaume Kuba , Jan Vansina conforte notre position car il soutient ³⁴ : " [ Sa ] personne [...] n'est pas sacrée, le roi ne possède d'autres pouvoirs extranaturels que ceux qu'il acquiert en se servant de charmes ou en pratiquant la sorcellerie. " ³⁵ " [...] L'exercice du pouvoir royal est sujet à une série de contrôles. En pratique, il est même contrôlé d'une façon [...] effective [...] ." ³⁶ " Les institutions qui limitent le pouvoir royal sont surtout les conseils ishyaaml et ibaam, ainsi que le muyum. Le conseil ishyaaml traite les affaires courantes et, après chacune de ses séances, il fait part au roi de son opinion. Si ce dernier passe outre aux désirs de l'ishyaaml, le conseil peut se réunir en séance secrète nkaam, en dehors de la capitale, et lui reprocher son attitude. " ³⁷ " Le conseil de couronnement, ibaam, n'intervient qu'en cas de crises graves. Il peut convoquer le roi, lui dicter une ligne de conduite et, si celle-ci n'est pas suivie, on pense que le conseil peut ordonner le meurtre du roi ". ³⁸ "Mais, la dernière garantie du peuple contre la tyrannie réside dans les charmes nationaux. Ceux-ci sont gardés par le muyum, un dignitaire égal au roi, qui tient sa cour et règne sur un seul village. Le roi ne peut le voir qu'une seule fois pendant sa vie, lors de son intronisation. S'il règne en tyran , les charmes le tueront automatiquement, sans l'intervention du muyum lui-même. Aucun roi ne peut ignorer les limites de son pouvoir. D'ailleurs, lors de son investiture, on lui rappelle par trois fois que la tyrannie mène à la mort." ³⁹ Cela dit, l'apport de l'illustration sur le " Royaume Kuba" vient de détruire des théories soutenues par nombre de théoriciens dont je reconnais la qualité scientifique mais qui sont tombés sous le charme de la thèse selon laquelle, la " démocratie " était étrangère de l'Afrique noire précoloniale. Cette illustration sur le " Royaume Kuba", nous démontre par ailleurs, et cela sans ambiguïté, que le recours que faisaient sans cesse, nombre de Chefs d'Etat nouveaux d'Afrique noire, et particulièrement, le Président Mobutu, dans le cas du Congo – Zaïre, de la tradition et de la participation mythique des ancêtres au processus politique, était sans doute, exploité à d'autres fins : légitimer un pouvoir autocratique et régner en " tyran ". Dans le Royaume Kuba, nonobstant le fait que le roi concentrait beaucoup des pouvoirs entre ses mains, cela n'était pas synonyme d’absolutisme du pouvoir. Le roi ne détenait donc que des pouvoirs que lui conférait " la Constitution " et s'il devait les outrepasser pour " rehausser " le prestige royal, il devait le faire en cachette. En ce sens, son pouvoir était donc contrôlé par les conseils, tels qu'illustrés ci-avant. Par ailleurs, on pouvait aussi reprocher au roi de ne pas avoir suivi l'opinion du conseil ishyaaml lors des affaires courantes ; il était même prévu qu'on lui dicte sa conduite lors des crises graves. On pouvait même ordonner son meurtre s'il ne s'alignait pas lors de ces crises graves, à la ligne de conduite que lui imposait le conseil ibaam. Ces affirmations nous révèlent en outre que le roi était justiciable, il n'était pas lui-même Dieu, mais le représentait. Il n'était pas donc au-dessus de la loi. S'il se conduisait en " tyran", " les charmes " devaient le tuer sans l'avis du muyum. Donc, son élimination physique était aussi prévue. À la lumière de ce qui précède ; le Scientifique vient ainsi de détruire la thèse selon laquelle l'Afrique noire est une " jeune démocratie ", thèse qui a servi notamment à la vente, à la commercialisation, à la consommation, à l'imposition, ... de cette recette appelée, la CENI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral. En somme, c'est donc à travers ces illustrations que nous pouvions saisir où nous en sommes aujourd'hui ; c'est-à-dire que la pénétration européenne et l'implantation du pouvoir colonial en Afrique noire en général et, en RD Congo en particulier, ont eu une conséquence importante au niveau de la conception et de l'exercice du pouvoir traditionnel, car ce dernier, fondé sur « le Sacré », fut contesté et remis en cause par le colonisateur et le missionnaire, et ainsi, le Chef traditionnel ou Coutumier fut, lui aussi, démystifié. C'est ainsi qu'un autre type de pouvoir fut imposé. Celui-ci fut méconnu, nouveau, " moderne" et européen. Par ailleurs, lors de l'indépendance de la RD Congo, donc à la fin de l'époque coloniale, le colonisateur a voulu que les futurs dirigeants congolais puissent fonctionner sur base de la démocratie libérale du type occidental. En ce sens, la conception même du pouvoir et de son exercice devaient être tracés, définis par la volonté générale, donc les hommes vivants, et non plus par Dieu ou les ancêtres. Et le Chef nouveau devait désormais être désigné par le peuple à l'issue d'une compétition. C'est-à-dire que le Chef nouveau ne devait plus provenir de la branche de " ancêtre-fondateur" et, son mandat était aussi limité dans le temps et pouvait être renouvelé par son peuple. C'est ainsi que naquit le parlementarisme classique. De la " Neutralité " et de l ' " indépendance " dans le processus de désignation de l'Animateur Principal de la CÉNI Rien qu'en évoquant ces deux concepts centraux, mythiques, très bien choisis et soignés : " Neutralité " et " Indépendance " ; concepts phares de ce processus dont la rhétorique électorale parrainée par les Pays-Tireurs de ficelles, s'en sert avec efficacité en intégrant des ténors des Confessions religieuses dans cette démarche ; ténors considérés, selon la croyance véhiculée et médiatisée notamment par les parrains, comme étant " au milieu du village " ; croyance qui légitime d'ailleurs leurs supposées " Neutralité" et " Indépendance" ; fait sourire les Scientifiques initiés, avertis et avérés ! Comment peut-on prétendre être " Neutre " et " Indépendant" dans un processus dont la finalité sera de décider d'un choix parmi tant d'autres ? Ce processus que le Scientifique appelle en " Management Public ", le " Processus décisionnel " ! C'est-à-dire, le cheminement d'une réflexion qui aide un ou plusieurs décideur (s) à prendre un acte volontaire qui apparaît comme l'aboutissement d'un choix entre plusieurs solutions ou pistes possibles. Et de surcroît, comment peut-on croire à la thèse véhiculée selon laquelle des ténors de ces deux Confessions religieuses qui nous ont offerts ce spectacle peu reluisant à la suite du processus de désignation du Principal Animateur de la CÉNI, sont " au milieu du village ", si dans le passé, leurs prédécesseurs ont exercé des fonctions politiques et occupé des postes stratégiques de premier plan, en tant qu'Agents publics de l'État congolais ? Pour s'en convaincre : - Monseigneur Pierre Marini Bodho , Président National, Représentant légal de l'Église du Christ au Congo ( ECC ), fut Président du Sénat de la RD Congo pendant la transition, de 2003 à 2006 ⁴⁰ ; - le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Président de la Conférence Episcopale du Zaïre ( CEZ ) de 1984 à 1992, Président du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar ( SCEAM ) de 1997 à 2003 ; occupa des hautes fonctions politiques en devenant en 1992, Président du Bureau de la Conférence Nationale Souveraine ; et de 1992 à 1996, il occupa le poste du Président du Haut Conseil de la République, " érigé " en 1994 , en Parlement de Transition de la République du Zaïre.⁴¹ A la lumière de ce qui vient d'être mis en relief, deux questions s'avèrent importantes et doivent être posées : Question 1 : Peut-on être " Neutre " quand on est appelé à prendre un acte volontaire, c'est-à-dire, à faire un choix parmi tant d'autres ? Réponse : NON Parce qu'on sera obligé de prendre parti, de faire un choix Question 2 : Peut-on être " Indépendant " quand on est appelé à prendre un acte volontaire, c'est-à-dire faire un choix parmi tant d'autres selon les critères de choix établis ? Réponse : NON Dans ce cas, la décision est liée aux critères établis pour ce choix. En clair, on ne dépend plus de soi-même, dans le sens où on ne va pas choisir qui on veut, en dehors des critères établis ! Le choix est donc conditionné à ces critères établis. Scientifiquement, Monsieur Denis Kadima aurait été choisi légitimement selon les critères établis (le huit " Confessions religieuses " auraient toutes, sans exception, reconnu ses compétences et l'auraient considéré comme le meilleur candidat) et, légalement, sur pieds des articles 16 et 17 de leur Charte. Comme il en serait ainsi, pourquoi alors en faire un problème ? Ce serait seulement parce que Monsieur Denis Kadima est de la même ethnie que le Président de la République, Félix Tshisekedi ? Si c’est le cas, alors c'est très inquiétant et interpellant que ce genre de comportement soit devenu un réflexe car il attise le tribalisme, l'ethnisme et le provincialisme qui fragilisent l'Unité et la Cohésion nationales et, pourraient concourir tous, si on ne fait pas attention, à l'apparition ou à la résurgence de forces centrifuges, piliers du projet de la balkanisation de la RD Congo. RECOMMANDATIONS Sans prétention aucune, à la lumière de ce qui a été mis en relief et démontré ci-haut ; je voudrais proposer aux autorités congolaises, quelques pistes de solutions pour qu'elles tentent d'atténuer des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux qui sont, d'ailleurs, inéluctables de par le monde. - Dans le contexte historico-politique actuel de la RD Congo Comme il y aurait un certain apaisement au niveau de la contestation du Principal Animateur de la CENI et de son équipe ; et pour couper l'herbe sous le pied des manipulateurs d'opinion : - le Gouvernement central, en collaboration avec la CÉNI et les autres administrations compétentes en la matière, devrait saisir cette opportunité afin d'accélérer le processus électoral tout en se concentrant sur les préalables qui entourent l'organisation des élections souveraines : le recensement ou l'identification des Congolais ; ainsi que la production de la carte d'identité nationale⁴² - le Gouvernement central devrait repenser et renforcer les modalités ou mécanismes de contrôle électoral afin que les résultats électoraux soient acceptables - le Gouvernement central, appuyé par des administrations compétentes en la matière, devrait, à l'avenir, s'occuper, à l'échelle nationale, des jeunes congolaises et congolais sans-emploi, qui sont souvent manipulés par des politiciens véreux notamment lors des manifestations d' " humeur" ; en leur donnant du travail de mission et rémunéré, en tant qu'agents recenseurs, dans le cadre de l'opération recensement et identification de la population congolaise; opération indispensable pour la bonne tenue des élections souveraines. En Belgique, par exemple, tous les dix ans, lors de l'opération " recensement de la population ", l'Etat belge engage des " agents recenseurs " en leur donnant du travail de mission, rémunéré. Ces agents de mission, engagés pour cette opération, sont en réalité, des étudiants, des sans-emploi, et autres catégories des personnes, ... Ils sont engagés selon les critères établis par l'État belge - au niveau communicationnel, le Gouvernement central, la CÉNI, ainsi que les autres administrations compétentes en matière électorale, devraient s'efforcer d'informer régulièrement les Congolaises et Congolais, en temps utiles, sur les préparatifs, les réalisations et les projets à court ou moyen terme en matière électorale. - À l'avenir : les autorités congolaises devraient déplacer le Centre de gravité du processus électoral national et supprimer l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral - Le Ministère de l'intérieur, est à mon sens, la seule institution souveraine et compétente pour organiser des élections souveraines. Dans ce sens, l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral s’autodétruit. Outre le fait que le Ministère de l’Intérieur joue un rôle central dans l'organisation du territoire et le maintien de la cohésion des institutions nationales ; il devrait reprendre, me semble-t-il, sa mission sacrée en tant que l'institution qui garantit aux Congolaises et Congolais, l'exercice de leurs droits, devoirs et libertés, notamment en matière électorale lors du suffrage universel. La reprise de sa mission sacrée et légendaire, serait une manière pour la RD Congo de récupérer ses souveraineté nationale et internationale tout en réaffirmant, raffermissant et redorant l'autorité de l'État congolais. Cette reprise de flambeau devrait être effective à l'avenir car, de par les éclaircissements apportés dans cette réflexion, nombreuses raisons telles que mises en exergue, ci-dessous, discréditent la CÉNI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral ; et devraient interpeller ainsi des autorités congolaises : - l’institutionnalisation de la CÉNI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral apparaissent comme un stratagème élaboré par les Pays-Tireurs de ficelles dans le but d'influer sur le processus électoral et les résultats électoraux afin d'assurer d'une certaine manière, leur emprise sur la RD Congo, en matière électorale. De la CENI : - la CENI apparaît comme une administration suprainstitutionnelle voire supranationale qui fragilise et occulte la souveraineté tant nationale qu'internationale de l'Etat congolais - la CENI apparaît en outre, comme une administration qui fragilise l'Unité et la Cohésion nationales en divisant les Congolais - la CENI, en tant que le Diviseur commun des Congolais, dans le sens où elle fragilise l'Unité et la Cohésion nationales, en attisant la haine, le clanisme, le tribalisme et le provincialisme ; pourrait contribuer dans ce sens, si les autorités congolaises ne font pas attention, au plan de la balkanisation de la RD Congo. Dans ce même ordre d’idées et pour rappel, tout ce qui pourrait diviser les Congolais en fragilisant l'Unité et la Cohésion nationales, attise la haine, le clanisme, le tribalisme, le provincialisme, ... contribuerait sous cet angle, d'une matière ou d'une autre au projet de la balkanisation de la RD Congo. Ce projet de la balkanisation de la RD Congo serait multiforme et, ne se limiterait pas seulement, à mon sens, à la conquête de la RD Congo ou d'une partie de la RD Congo par la guerre ! Loin s'en faut ; mais aussi, à travers les retombées des épines que les Pays-Tireurs de ficelles auraient eu le soin de placer savamment, dans la façon de vivre et de fonctionner des Congolais ; j'ai cité : la résurgence ou le rétablissement des gouvernements provinciaux et des Assemblées provinciales, qui concourent tous deux, au " Repli provincial " ; nocif et toxique à/pour l'Unité et la Cohésion nationales. L' imposition de la CÉNI en matière électorale et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral en RD Congo, apparaissent donc, comme j'ai tenté de le démontrer ci-haut, comme des instruments majeurs et centraux placés par les Tireurs de ficelles afin de générer des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux en opposant les Congolais entre eux dans la perspective que les dirigeants congolais fassent appel à leurs " supposés " " bons offices " , question pour ces Tireurs de ficelles, de garder toujours leur emprise sur la RD Congo, notamment en matière électorale. En matière électorale, de par le monde, même quand le Ministère de l'Intérieur ou la CÉNI organisent les élections ; les contestations, les conflits et les violences pré-électoraux et post-électoraux sont toujours d'actualité. Ce qui est important, à mon sens, c'est le renforcement des modalités ou mécanismes de contrôle électoral afin de donner un certain crédit aux résultats électoraux. C'est pourquoi, à l'avenir, au nom de ses souverainetés nationale et internationale, de son indépendance et de la paix sociale ; la RD Congo devrait sortir de ce schéma lui imposée lors de l'accord de Sun City afin de s'affranchir et redorer le blason de l'autorité de l'Etat congolais - après la reprise de ce flambeau électoral par le Ministère de l'Intérieur, il serait bénéfique pour la RD Congo, d'intégrer dans ce ministère, des compétences, des experts et des spécialistes de premier plan, qui animeraient le processus électoral - au nom de ses souverainetés nationale et internationale, et de son indépendance, en matière électorale, la RD Congo devrait à l'avenir, éviter de faire appel aux " observateurs internationaux " ou de les accepter ; cela infantilise l'Etat congolais et ternit son image de marque. Pour s'en convaincre, il faudrait se souvenir qu'en matière électorale, les démocraties occidentales n'ont jamais fait appel aux " observateurs congolais" afin qu'ils donnent un certain crédit à leurs élections nonobstant le fait qu'elles sont, elles aussi, régulièrement confrontées, comme en RD Congo, aux conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux. A l’avenir, en matière électorale, la RD Congo devrait s'affranchir en finançant elle-même ses élections. Quand un pays organise tout seul, de par ses ressources financières propres, ses élections, il raffermit en réalité, sa souveraineté et se fait respecter. "Scientia Vincere Tenebras " (" La Science Vaincra les Ténèbres " ) Professeur Jean-Denis Kasese Otung Abienda Professeur à l'Université Pédagogique Nationale (UPN) Professeur Associé, Chercheur et Collaborateur Scientifique à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) Membre de la Faculté de Philosophie et des Sciences Sociales (ex-Faculté des Sciences Sociales et Politiques/Solvay Brussels School of Economics and Management) de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) Membre de l’Institut de Sociologie (IS) de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) Membre du Centre d'Etudes de la Coopération Internationale et du Développement (CECID) de l'Université Libre de Bruxelles (ULB). NOTES ET REFERENCES 1. ELECTION-NET, « Propos de Tshisekedi contre l’Église catholique : enfin la réaction de la CENCO », le 27 juin 2023 2. Loc. Cit. 3. - FALL , Ismalia Madior, HOUNKPE, Mathias, Les Commissions électorales en Afrique de l'Ouest . Analyse comparée , Abudja , Friedrich-Ebert-Stiftung Bureau régional , 2010 , p.4. - Quelques lectures recommandées : - VATICAN NEWS, « L’engagement de l'Église dans la politique en Afrique », 30/01/2020 - RFI, « Côte d’ivoire : l’Église catholique veut un processus électoral pacifié », le 16/02/2020, publié à 8h47' - SOFACK, Noël, L’Église catholique et le processus électoral au Cameroun : un engagement pour des élections justes et transparentes, Paris, L'Harmattan, French Edition, 2018, 232 p. - CATH., CH., « Burkina Faso : Les évêques sonnent la mobilisation pour les élections législatives du 18 avril », Lausanne, 1 mars 2020 - BESMOND DE SENNEVILLE, Loup, « Au Burundi l’Église catholique désavoue le processus électoral. Vu du continent l’Église s'implique sur le terrain politique », in LA CROIX , le 29 / 05 / 2015 à 00.00 - AYETAN, Charles, « Au Togo, un évêque fait campagne pour un candidat à l’élection présidentielle », in LA CROIX, Lomé, le 12/02/2020, publié à 14:43’ 4. C'est ce que Bertrand Badie a appelé, " L'État importé " . BADIE , Bertrand , L'État importé. Essai sur l'occidentalisation de l'ordre politique, Paris, Collection " L'Espace du Politique", Fayard, 1992, 344 p. 5. LE POTENTIEL, 15/12/2005 in CONGO FORUM. 6. ROSENFELD, Michel , Bush contre Gore : trois mauvais coups portés à la Constitution , à la Cour et à la Démocratie, Cahiers du Conseil Constitutionnel n ° 13 . Dossier : la Sincérité du scrutin, Janvier 2003. 7. LE PARISIEN, " Violences à Washington : Donald Trump appelle à la réconciliation et promet une transition douce " , 7/ janvier/ 2021 à 7h11' modifié le 8/janvier/2021 à 03h24' , par J.Cl. , L.G. et E.J. 8. FRANCE BLEU , Etats-Unis : 5 morts après l'invasion du Capitole à Washington, la victoire de Biden confirmée par le Congrès. Jeudi 7 janvier 2021 à 8h31'. Mis à jour le jeudi 7 janvier 2021 à 10h24', par Victor Tribot Laspière. 9. ZONE BOURSE / REUTERS, 12 juillet 2017 par Cyril CAMU et Henri-Pierre ANDRÉ. 10. 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