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RDC : Non à la levée de l'état de siège dans l’Est !

(Par Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, Président National de l'UDS)

Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, Président National de l'UDS
*Le go a été donné ce lundi 14 Août 2023 au Palais du Peuple de Kinshasa par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Président de la République, Chef de l’Etat congolais. Il s'agit du démarrage des travaux de la Table Ronde d'évaluation de l'état de siège décrété à l’Est du pays par le Chef de l'État depuis 27 mois. Cette mesure exceptionnelle de haute portée sécuritaire pour pacifier la partie orientale de notre pays et pour le bien-être de nos populations locales, fait l'objet des critiques en sens divers.
Est-il un échec ou un succès cet état de siège ? Difficile de répondre à cette question de manière objective tant il est vrai que chacun voit midi à sa porte. Une affaire de verre à moitié plein ou à moitié vide.
L'état de siège a, à mon humble avis, contribué énormément de manière positive à la pacification des provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.
En Ituri, des résultats positifs engrangés sont palpables. Tous les neutres observateurs avisés le reconnaissent. La paix est en train de revenir petit à petit. D'ailleurs, cela a permis au gouverneur militaire en place de réaliser quelques ouvrages d'intérêt public.
Au Nord-Kivu, l'état de siège n'a pas été une mauvaise mesure. Les autorités militaires se débrouillent tant bien que mal en dépit de l'agression barbare et sauvage dont notre pays est victime de la part du Rwanda et de celle camouflée de l'Ouganda. L'administration fonctionne. Des gains obtenus dépassent le niveau des obstacles qui jonchent sur le chemin de la paix.
Cependant, certaines voix hostiles à l'état de siège et des gens mal intentionnés, sont enregistrées ici et là. Sont-elles fondées ?
J'émets beaucoup de doutes.
Au Nord-Kivu comme en Ituri, les critiques négatives émanent de tous ceux qui vivent de l'insécurité et qui l'entretiennent. Nombreux sont ceux qui tirent les ficelles de l'insécurité dans l'ombre pour brasser des affaires du sang.
Dans cette économie souterraine créée par les seigneurs de guerre, on y trouve tout le monde. Les simples citoyens comme lampistes et acteurs jouant un second rôle, les opérateurs économiques, les hommes politiques, les activistes de la société civile. Ce n'est pas pour rien que tous ces gens qui se font de la fortune sur le dos du simple et pauvre peuple inoffensif crient en faveur de la levée de l'état de siège. En 27 mois, que des millions ratés !
Il ne faut pas ignorer la complicité d'une certaine couche de la population locale qui envoie ses enfants dans les groupes armés, des hommes politiques qui les entretiennent et des organisations non-gouvernementales internationales qui se font aussi du beurre.
Faut-il souligner la complicité d'autres mauvais compatriotes qui refusent d'aider nos vaillantes forces de défense et de sécurité dans la traque des inciviques sous prétexte qu'il s'agit de leurs enfants qu'il faille protéger à tout prix ? Des témoignages sont nombreux à ce sujet.
En demandant à l'État congolais de lever l'état de siège, que propose-t-on en contrepartie comme mesure ? Rien ! Par manque d'alternative crédible, veulent-ils pousser l'Etat à la faute ? Inacceptable !
Un Etat digne de son nom ne doit en aucun cas démissionner devant ses obligations régaliennes. Où va-t-il le faire sous-traiter ? Mais, par qui ?
L'instauration de l'état de siège a été une bonne décision de la part du gouvernement central. Il va falloir le maintenir. Toutefois, l'améliorer pour une meilleure efficacité serait une résolution acceptable et soutenable.
Au regard des résultats obtenus sur le terrain, je dis non à la levée de l'état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. Le gouvernement central ne doit jamais céder aux caprices des seigneurs de guerre et de tous les contrebandiers qui se servent de l'insécurité pour assouvir leur gloutonnerie financière. Ce serait irresponsable de la part de notre Etat.
Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi
Président National de l'UDS

 

RDC : Non à la levée de l'état de siège dans l’Est !
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Les « crédits carbone » pour financer le développement de la RDC et sauver la planète

(Par Christian Gambotti)

Agrégé de l’Université – Président du Think tank Afrique & Partage – Président du CERAD (Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Afrique de Demain) - Directeur général de l’Université de l’Atlantique (Abidjan) – Chroniqueur, essayiste, politologue. Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

Une prise de conscience tardive mais réelle ?
Les Etats africains sont confrontés à deux défis majeurs : assurer le financement de leur développement et répondre à l’urgence climatique. Aujourd’hui, le resserrement des sources de financement dont bénéficie l’Afrique menace son développement. Après avoir suspendu ses prêts à la RDC, le conseil d'administration du FMI vient d’approuver un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) de 1,52 milliard de dollars en faveur de Kinshasa. Il s’agit bien d’un prêt, ce qui alourdit l'encours de la dette publique de la République démocratique du Congo (RDC), encours qui a explosé ces quatre dernières années. La trop grande dépendance du pays au secteur minier fragilise une croissance qui dépend d’une économie encore trop peu diversifiée. Autre difficulté, la trop grande dépendance du pays au secteur minier fragilise une croissance qui repose sur une économie encore trop peu diversifiée. Le gouvernement doit donc s’interroger sur son modèle de croissance et rechercher des modes de financement alternatifs. En même temps, la RDC doit répondre à la demande internationale visant à réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) qui contribuent au réchauffement climatique. Or, depuis 1997, avec la signature du Protocole de Kyoto, s’est organisé le marché des « crédits carbone » qui permet de compenser les émissions de carbone par la réduction, la séquestration, l’évitement voire même l’élimination des émissions de GES. Ce n’est que récemment que l’Afrique a pris conscience de l’importance des « crédits carbone ». En novembre 2022, la COP27, qui s’est tenue en Egypte, a permis de lancer l’IMAC (Initiative pour les Marchés Africains du Carbone), afin de réaliser le potentiel de l’Afrique à générer des crédits carbone et à stimuler la croissance économique verte du continent. La prise de conscience est tardive, mais elle est réelle.
Mettre la RDC au carrefour des enjeux climatiques
Mettre la RDC au carrefour des enjeux climatiques, telle est, désormais, l’ambition du gouvernement. C’est justement une accélération de la lutte contre le réchauffement climatique que vient de proposer le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, lors de la 106ème réunion du conseil des Ministres, qu’il a présidée, le vendredi 28 juillet 2023, à la Cité de l’Union Africaine. Ce Conseil des ministres marque en effet une étape importante, à quelques mois de l’élection présidentielle, dans la recherche de ressources budgétaires et la lutte contre le réchauffement climatique. Au milieu des annonces convenues et des nominations attendues, le compte-rendu de ce conseil des ministres montre que le gouvernement va s’appuyer sur « les conclusions de la première édition du Forum sur la nouvelle économie du climat », qui s’est tenue à Kinshasa du 19 au 21 juillet 2023, afin d’installer la RDC « au carrefour des enjeux climatiques » : « Plus que jamais, la République Démocratique du Congo est au carrefour des enjeux climatiques par sa contribution naturelle qui en fait un leader naturel de rang mondial. Cette position ne constitue pas une condition suffisante pour récolter les dividendes économiques colossaux que regorge la République a appelé le Gouvernement à travailler à la création d’un cadre légal transparent, d’une organisation nationale structurelle cohérente qui soit un appui technique adéquat. Ceci, afin de permettre aux entrepreneurs congolais de pénétrer le marché carbone qui se chiffre en milliards de dollars américains. (…) La création d’un registre de crédit carbone s’impose afin de répondre à la demande internationale. (…) Le Président de la République a chargé le Premier Ministre de veiller à la stricte application des recommandations issues du Forum Economique sur la Nouvelle Economie du Climat afin que le secteur public comme le secteur privé puissent faire profiter notre population de cette manne de crédits carbone que nous méritons».
La première édition du Forum sur la nouvelle économie du climat prend acte de l’existence de l’Initiative pour les Marchés Africains du Carbone (IMAC). Le Conseil des ministres du vendredi 26 juillet 2023, quant à lui, prend acte de l’objectif de l’IMAC qui est de transformer l’Afrique en un vaste marché des « crédits carbone ». L’ambition de l’IMAC est de générer, dans un premier temps, 300 millions de crédits carbone par an et 6 milliards de dollars de revenus d’ici 2030 ; puis, dans un second temps, 1,5 milliard de crédits carbone et 126 milliards de dollars de revenus par an d’ici 2050. Le Conseil des ministres du 28 juillet 2023 affirme la volonté de la RDC de tirer parti, pour le financement de son développement et la mise en œuvre d’une « croissance verte », de l’immense potentiel des « crédits carbone », dont le rôle ne cesse de croître. Le gouvernement congolais note que « la création d’un registre de crédit carbone s’impose afin de répondre à la demande internationale », si la RDC veut tirer profit « de cette manne de crédits carbone ». Il s’agit en effet d’une véritable manne, puisque les « crédits carbone » génèrent d’énormes ressources financières. La RDC, qui dispose du formidable atout de bassin forestier du Congo pour la séquestration des GES, s’intéresse enfin au marché des « crédits carbone ».
« Crédits carbone » : de 2017 à 2023, une mise en œuvre tardive ?
Le Conseil des ministres du 28 juillet 2023, qui flèche la trajectoire pour bénéficier de la manne des « crédits carbone », marque la volonté du Chef de l’Etat d’agir vite pour bénéficier de cette manne. Très tôt, le gouvernement s’est emparé du sujet en signant, le 3 mars 2017, un contrat avec la société CERENE SERVICES, spécialisée dans la mise en œuvre des mécanismes de séquestration du carbone. La société CERENE SERVICES stipule et précise qu’il convient d’abord de réaliser une cartographie précise de l’immense forêt congolaise, dont la superficie reste approximative, estimée entre 180 et 230 millions d’hectares et dont les tourbières de la cuvette centrale sont aujourd’hui menacées Le gouvernement a donc, dès cette époque, parfaitement conscience de l’importance des « crédits carbone » pour abonder au budget de l’Etat. S’il n’a jamais été mis en œuvre, le contrat avec CERENE SERVICES a été prorogé deux fois ; cette prorogation court jusqu’au 31 décembre 2023. On peut s’étonner d’un tel retard dans l’exécution d’un contrat, qui « dort » sur le bureau des différents ministres de l’environnement qui se sont succédé depuis 2017. Existe-t-il, depuis 6 ans, des priorités incontournables qui relèguent le contrat CERENNE dans le tiroir des occasions perdues ? Je me refuse de croire que des intérêts particuliers puissent s’opposer à l’intérêt général. La manne des « crédits carbone » donneraient à la RDC une dimension inégalée dans deux domaines : la lutte contre le réchauffement climatique et les stratégies de financement du développement.
La RDC, « pays solution » à la crise climatique
Particulièrement fragiles, les forêts de l’Afrique centrale, « véritable poumon » de la planète, sont menacées par une exploitation abusive. Or, selon l’UNESCO, la forêt du bassin du Congo, qui s’étend sur le Gabon, la République du Congo, la République démocratique du Congo, la République Centrafricaine, la Guinée équatoriale et le Cameroun, « représente un stock de CO2 équivalent à dix années d’émissions mondiales ». Les décisions prises par le gouvernement congolais, lors du conseil des Ministres du 28 juillet 2023, vont permettre de mieux protéger la forêt congolaise et tirer profit de la manne des « crédits carbone ». La RDC pourra alors se proclamer « pays solution » à la crise climatique grâce au puits de carbone que représentent ses forêts, qui recouvrent 67 % de la surface du pays et ont une superficie estimée à 180 millions d’hectares. Mais, le mécanisme des « crédits carbone », incitant les communautés locales à préserver la forêt, reste peu convaincant aux yeux des populations locales, qui n’en voient pas les retombées financières. Ce mécanisme n’a pas bon plus d’effet global, car il est mis en œuvre dans le cadre d’initiatives isolées. Il faut donc que l’Etat organise l’exploitation de l’immense potentiel du marché des « crédits carbone réglementés » et celui des « crédits carbone volontaires » (1), ces deux marchés étant indépendants l’un de l’autre. En 2021, la valeur du marché réglementé du carbone a augmenté de 164 % à l’échelle mondiale pour atteindre le chiffre record de 851 milliards de dollars. Plus modeste, le marché volontaire du carbone était évalué à 1 milliard de dollars. La demande en « crédits carbone africains », très modeste au départ, ne cesse d’augmenter. Or, le continent n’en produit encore que très peu par rapport à son potentiel. Comment maximaliser les chances de succès du continent africain sur le marché réglementé ou volontaire des « crédits carbone » ? En construisant une architecture réglementaire souvent inexistante, car il s’agit de porter des projets de grande envergure qui s’inscrivent dans la durée ; en clarifiant le rôle des Etats et les responsabilités gouvernementales dans la préservation de la forêt congolaise ; en garantissant l’exactitude et l’intégrité de la certification des marchés des « crédits carbone » ; en faisant en sorte que les recettes des « crédits carbone » demeurent transparentes, puisqu’il s’agit de financer le développement économique et social des pays africains.
On voit le double intérêt de ce nouvel « or vert » que représente le mécanisme des « crédits carbone » pour la RDC. Ce mécanisme procure des ressources budgétaires importantes et il permet de lutter contre le réchauffement climatique. La RDC, grâce au puits de carbone que représentent ses forêts et ses tourbières, peut devenir « un leader naturel de rang mondial » dans la lutte contre le réchauffement climatique, comme le propose le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Immense pays qui peut s’affirmer comme puissance régionale et jouer un rôle important dans le système des relations internationales et les dynamiques contemporaines, la RDC, si elle veut jouer le rôle qui doit être le sien, doit : 1) disposer des ressources budgétaires nécessaires à la mise en œuvre des performances économique, sociale et environnementale, au profit des populations congolaises et des territoires 2) répondre à la demande internationale de lutte contre le réchauffement climatique. Ces deux boussoles doivent constituer l’architecture du prochain quinquennat de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’il veut être réélu.
(1) En matière de « crédits carbone », il existe deux types de marchés : le marché réglementé et le marché volontaire. Le marché réglementé (MRC) permet d’échanger des « crédits carbone » contre un droit à émettre des GES. Sur le marché volontaire du carbone (MVC), les entreprises achètent des « crédits carbone » avec des engagements volontaires avec l’objectif d’atteindre « zéro émission » de GES.

 

Le duplicata de la carte d’électeur délivré illégalement par la Céni ne survivra pas à la nature jusqu’aux élections prochaines
1. Pour avoir usé d’escroquerie contre le peuple Congolais, la CENI-KADIMA a sciemment contracté un marché de rétro commission avec le fournisseur de la carte d’électeur en foulant aux pieds la dignité des Congolais.
2. La carte d’électeur imposée à toute une République se dénature, se décolore, ses écrits disparaissent et la photo de l’électeur s’estompe. Sans avoir remédié à ces incongruités techniques jamais connues par le passé, Monsieur KADIMA ne s’est pas gêné de programmer une opération illégale de délivrance des duplicata pour remplacer des cartes électorales obsolètes.
3. La CASE rappelle que l’article 27 de la Loi N° 04/028 du 24 Décembre 2004 identification et enrôlement des électeurs en République Démocratique du Congo stipule que “la carte d'électeur est valable pour tous les scrutins. En cas de perte de la carte d'électeur, au cours de la période d’identification et d’enrôlement, le titulaire s’adresse au Centre d’Inscription pour formuler une demande de duplicata”. Malheureusement, dans le cas d’espèce, la CENI est à l’origine du désagrément technique actuel à partir de son choix biaisé desdits imprimés avec la complicité du gouvernement Congolais.
4. Comment comprendre que la même entreprise sud-coréenne MIRU SYSTEMS qui avait délivré de bien meilleures cartes d’électeurs aux Congolais en 2018, ait été contrainte de fournir des cartes archaïques en une année de si grande percée technologique comme 2023. La CASE considère que la CENI et l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) qui avait validé le marché de fourniture des kits d’enrôlement des électeurs gagné par l’entreprise Miru Systems, sont responsables devant l’histoire de cette forfaiture.
5. La CASE attire l’attention du peuple Congolais sur cette deuxième malversation électorale de Monsieur DENIS KADIMA et prévient que même les duplicatas de la carte d’électeur ne résisteront pas à la nature. Ces duplicatas comportent les mêmes faiblesses techniques et les mêmes failles d’éplorées sur les cartes initiales. Comme les premières, celles annoncées subiront le même sort de perte de qualité des écrits et des photos identitaires des électeurs.
6. La CASE rappelle au Président de la République, Chef de l’Etat, qu’aussi longtemps que la CENI gardera les mêmes personnes comme administrateurs des élections, le processus ne fera qu’accumuler des écueils, ce qui éloignera la nation des meilleures conditions d’apaisement et de cohésion nationale.
Fait aux Etats-Unis d’Amérique, le 05 Aout 2023
Pour la CASE,
Simaro Mbayo Ngongo
PRESIDENT -Expert, Analyste et Consultant international des élections -Consultant de Human Rights et Observateur international

 

Les « crédits carbone » pour financer le développement de la RDC et sauver la planète
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L'écart salarial affecte le développement au Congo

(Par le Prof. Patience Kabamba)

Les enseignants du primaire, dont dépend le développement intellectuel de la jeunesse congolaise, tirent 250 000 francs congolais (environ 100 dollars) par mois du trésor public, un fonds commun à tous les Congolais. Les membres du parlement (après les révélations non-contredites de Fayulu et Sesanga,) en ajoutant des finances publiques tangibles et intangibles, reçoivent jusqu'à 21 000 $ le mois.
L'écart décile (le quotient entre le salaire minimum et le salaire maximum) dans les pays industrialisés est de 1/100 ou 1/50. Tous les efforts des industriels et des syndicats visent à réduire ces écarts à 1/10, de préférence 1/4. On parle d'industries capitalistes où les actionnaires font 100, 50 ou 10 fois plus de profit que les travailleurs. En République Démocratique du Congo, on parle de travailleurs payés par l'État, qui reste le premier employeur, avec un écart décile de 1/210. C'est le destin que nous vivons sans broncher, entravant le développement de notre pays.
MDW a voulu faire un détour théorique avant de proposer des solutions pratiques. Le concret ne peut être atteint que par l'abstraction théorique. Cet armement théorique de Marx peut nous donner la force d'échapper à la misère dans laquelle nous nous sommes enfermés de manière consensuelle. Nous avons maintenu des rapports de production capitalistes alors que tout ce qui appartient au trésor commun nous appartient à tous.
"Dans la production sociale de leur être, les hommes entrent dans des rapports nécessaires, déterminés, indépendants de leur volonté, qui correspondent au degré défini de développement de leurs forces productives..." (Marx, Préface à la Critique de l'économie politique, 1859)
La grande pensée de Marx ici est que l'homme se crée lui-même. Il n'est pas naturel. Ce n'est pas une idée propre à Marx, elle vient des Lumières, on la retrouve aussi chez Rousseau. L'écart salarial est en effet de notre fait. Nous avons créé des êtres sociaux où certaines personnes pompent 210 fois plus d'argent que d'autres dans le même pot. Il faut donc affronter ces deux classes : les enseignants qui produisent plus qu'ils ne consomment (les enseignants sont responsables du développement des jeunes esprits), et les élus qui consomment plus qu'ils ne produisent. Les écarts salariaux sont en effet de notre fait - ils nous placent dans un rapport de production qui ne correspond tout simplement pas au niveau de production de notre pays, ici et maintenant. La concurrence pour le cobalt congolais, actuellement monopolisé par les suisses Glencore et China Molybdenum Corporation (CMOC), est vendue dans tous les pays où les véhicules électriques remplacent les véhicules à énergie fossile. Des dizaines de travailleurs de ces usines, en particulier des camionneurs, ont été contraints de subir une opération de la colonne vertébrale et ne sont pas sûrs de trouver du travail à leur sortie de l'hôpital. Les humains ont été réduits en haillons dans les mines de Kolwezi. Lorsque vous ne serez plus utile, l'entreprise vous licenciera sans autre forme de procédure. Des millions de dollars de l'exploitation du cobalt de Kolwezi vont au trésor congolais, avec un ratio de répartition de 1/210. Un enseignant qui ne retire que 100 dollars par mois est tout simplement en dessous du niveau de production de son pays.
Le mot production n'est pas la même chose que la simple fabrication, « pro » implique avoir un but. Notre objectif est de rendre les congolais heureux. Si cet objectif est confisqué par une minorité, il faut à tout prix changer les rapports de production. Les Députés obtiennent 210 fois plus d'argent que les enseignants, ce qui est incroyable. Marx ne nous a pas demandé de tuer les représentants du peuple ou les membres du gouvernement qui protégeaient ce rapport de production frauduleux, mais il nous a demandé de changer les relations productives qui abusaient des enseignants et des autres personnes à faible revenu. Rapport de production modifié au lieu de guillotine. Comment cela peut-il être fait sans recourir à la violence ? La solution dans ce cas est de diviser par sept les salaires des députés et des sénateurs. La même opération sera répétée pour les plus hauts salaires de sorte que le plafond soit de 3000$ pour tous, pas plus. J’avoue qu’il sera impossible de le faire sans une certaine dose de violence.
Les gens sont libres de gagner 21000$ par mois, mais dans leur businesses personnels, pas dans le service civil où le trésor public est un bien commun. Dans le Contrat Social, Rousseaux nous rappelle que “la force a fait les premiers esclaves et leur lâcheté les a perpétués”. L’ordre actuel de notre société est sujet à un changement drastique.
Une fois que l’on est arrivé à réduire les salaires des politiques à 1/7, tout cet argent ne sera pas donné à ceux qui gagnent moins, il sera investi dans les projets de développement : construction des routes de dessertes agricoles pour permettre l’évacuation des produits agricoles qui pourrissent à l’intérieur du pays. Cela permettra de mettre de l’argent entre les mains des paysans, et cela rendra la vie moins chère. L’enseignant peut survivre avec ses 100$ mensuels parce que les articles couteront moins chers à cause des améliorations de la production locale et des routes et des chemins de fer pour désenclaver le pays profond.
La leçon que Marx nous enseigne est que ce que l’homme a fait, l’homme peut aussi le défaire. C’est le cas des écarts colossaux des salaires. Nous devons les défaire pour le développement de notre beau pays car les rapports de productions dans lesquels ces différences des salaires nous plongent deviennent des entraves au développement du Congo.

L'écart salarial affecte le développement au Congo
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Kabasele Tshimanga, témoin de la création du conseil d'affaires Crimée Afrique à Saint-Pétersbourg

Le Président National de l'UDS, Monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, (gauche) et Dr Gregory Muradov, Vice-Premier de Crimée et Conseiller du Président Vladimir Poutine (droite)

 Le Président National de l'Union des Démocrates Socialistes, UDS, monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, a regagné Kinshasa, ce dimanche 30 Juillet 2023, après un séjour fructueux d'une semaine en Russie à l'invitation du Gouvernement russe.
Au cours de son séjour dans la capitale russe, le Président National de l'UDS a eu un agenda très chargé.
Il a été reçu, le mardi 25 Juillet 2023, en audience par l'Ambassadeur Docteur Georgy L. Muradov, Vice-Premier de la République de Crimée et Représentant Permanent de la République de Crimée auprès du Président de la Fédération de Russie au siège de la Représentation de Crimée à Moscou.
Cette audience a tourné autour de l'importance de la République de Crimée dans les relations économiques avec l'Afrique en tant que partenaire et portée de sortie et d'entrée de la Fédération de Russie sur la Mer Noire.
Grenier de la Russie en sa qualité de productrice des céréales, de l'huile de tournesol et du poisson, la République de Crimée qui a déjà des échanges commerciaux avec huit pays africains, est disposée à multiplier et à renforcer ces échanges avec d'autres parties de l'Afrique.
Dans l'après-midi du même mardi 25 Juillet 2023, le Président National de l'UDS a été convié à visiter les sites historiques et symboliques de la ville de Moscou. Il s'est rendu, tour à tour, à la Place Rouge, au Mausolée Lénine, au Kremlin et au Monument du soldat inconnu, entre autres.

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Les Africains amis de la Crimée en séance de travail pour la rédaction de la Déclaration de création du Conseil d'Affaires Crimée-Afrique à Saint-Petersburg

 


Réunion des amis africains de la Crimée
La journée du mercredi 26 Juillet 2023 a été consacrée à la réunion des Africains amis de la Crimée.
Cette rencontre a réuni les amis de la Crimée venus de la Côte-d'Ivoire, du Ghana, de Tunisie, d'Égypte, du Niger, de la Guinée, du Bénin, et de la République Démocratique du Congo.
Deux importantes décisions ont été prises au cours de cette rencontre, à savoir la création du Conseil d'Affaires Crimée-Afrique, en sigle CABC, dont la première assemblée générale se tiendra en Crimée en octobre prochain, et l'implantation dudit Conseil dans plusieurs pays africains.
Il faut noter que les textes organiques et la mise en place des organes dirigeants du CABC interviendront lors des assises d'octobre 2023 à Yalta en Crimée.
Signature de la déclaration de création du CABC à Saint-Pétersbourg
Quant à la journée du jeudi 27 Juillet 2023 à Saint-Pétersbourg, elle a été dominée par la cérémonie solennelle d'ouverture du Deuxième Sommet Russie-Afrique sous la présidence du Chef de l'État russe Vladimir Poutine et en présence de plusieurs Chefs d'Etat africains.
Après la séance d'ouverture du Forum Economique et Humanitaire de Saint-Pétersbourg, les Africains amis de la Crimée se sont retrouvés pour la séance de signature de la Déclaration de création du Conseil d'Affaires Crimée-Afrique, en sigle CABC.
Cette Déclaration de Saint-Pétersbourg a été respectivement signée par Monsieur S. V. Kalmykov, Directeur du Centre d'Affaires et de Culture de la République de Crimée pour la partie russe, et du côté africain par Monsieur Awuku Boateng Lawrence, Président du Comité africain pour la coopération commerciale avec la Crimée du Ghana, et Honorable Henri Doue Tai, Président de la Chambre de commerce et d'industrie russie-ivoirienne de Côte-d'Ivoire. Le Président National de l'UDS, monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, a pris une part active aux travaux.
Visite des stands d'exposition
En marge du Deuxième Sommet Russie-Afrique, une imposante exposition a été organisée. A travers celle- ci, tout visiteur avisé a été en contact direct avec les avancées réalisées par la Fédération de Russie sous la houlette du Président Vladimir Poutine. La Fédération de Russie est réellement une grande puissance économique et militaire mondiale.
De nombreuses entreprises russes ouvertes sur le monde ont, de leur part, impressionné les visiteurs par leurs réalisations. Il ne faut pas oublier la présence de certaines régions russes. Le complexe militaro-industriel russe a été aussi impressionnant.
Dans le cadre de ce Sommet Russie-Afrique, des conférences sur des thèmes variés ont organisés à l'intention des participants. Tout cela en vue de renforcer la coopération entre la Fédération de Russie et l'Afrique.
Jean Kabeya Mudiela Ndungu/CP

 

 

Kabasele Tshimanga, témoin de la création du conseil d'affaires Crimée Afrique à Saint-Pétersbourg
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Chronique de Pius Romain Rolland : Quand deux hommes se disputent la RD Congo !

Quand je vois Tshilombo et Kabila, je pense à l'époque de Salomon où deux femmes se sont battues pour s'approprier un enfant vivant. La vérité est que l'une venait de tuer son enfant par inadvertance et voulait s'accaparer de l'enfant de sa copine. Par sagesse, le roi Salomon demanda qu'on lui apporte un couteau, afin de couper l'enfant vivant en deux morceaux. La mère de cet enfant avait dit : « Votre Majesté, laisse l'enfant, je pourrais même le regarder chez ma copine ». Mais, celle dont l'enfant n'était pas le sien clamait haut et fort qu'on tue l'enfant ! Alors, le roi avait compris que l'enfant appartenait à celle qui voulait que l'enfant reste vivant !
Kabila est l'image de la vraie mère de l'enfant, et l’enfant ici est l'image de la RDC. Selon l’Udps, alors dans l'opposition, elle vociférait : « Kabila devrait partir, ... Kabila est Rwandais..., il n'est pas le fils de Mzee LDK..., Olive n'est pas sa femme..., Maman Sifa n'est pas sa mère ...et patati-patata ! ».
Mais, au finish, Kabila dira, pour l'amour du Congo, « Je respecterai la Constitution »..., je cède pacifiquement le pouvoir à Félix et son UDPS, car le Congo était plus que sa personnalité. Il a préféré voir le Congo émerger, même sans lui, car le Congo est sa passion. Hélas ! (...) Celui qui se bombait la poitrine pour le Congo, en se croyant le plus Congolais que Joseph Kabila, a déjà cédé certaines entités du Nord-Kivu aux ennemis de la RDC !
Triste réalité, n'est-ce pas ? Les entités déjà cédées aux agresseurs ce sont notamment, Bunagana, Rutshuru, Rubaya, Masisi et Nyiragongo! La RDC, notre unique Pays, est redevenue Pays pauvre très endettée (PPTE). L''insécurité sociale et économique a meurtri la vie des Congolais au jour le jour !
Au Finish, le peuple qui est l'image de Salomon « Azo ganga, Kabila, zonga na ebonga nayo » ! Car pour le Peuple : « Po Congo ebongo, il faut Kabila azonga. Ne tuons pas le Congo. Le Congo sera sauvé par son peuple dès qu’il se lèvera comme un seul homme pour libérer la patrie du bel immonde qui l’assiège en l’assujettissant comme la femme tueuse du bon enfant qu’est l’UDPS-Union Sacrée, la RDC, un don béni de Dieu légué à nos aïeux et à nos ancêtres ».
Pius Romain Rolland,
La plume recherché

 

Chronique de Pius Romain Rolland : Quand deux hommes se disputent la RD Congo !
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La surenchère électorale autour du programme de développement local des 145 territoires ne convainc pas !

(Par Dr. Professeur Antoine-Roger Lokongo)

*La semaine dernière, je me suis improvisé une retraite d’une journée au Monastère Bénédictin de Mambré, situé au quartier Koweit/Ngombe-Lutendele, Commune de Mont Ngafula, loin de tous les bruits du centre de ville. Dans le même quartier, se trouve la Paroisse Saint Irénée. J’étais choqué de constater que ce quartier demeure totalement enclavé, les infrastructures routières sont complètement ruinées par les érosions ; et par conséquent, les locaux qui y habitent sont absolument isolés et ne peuvent accéder à leurs maisons qu’à pied.
Même les motos ne peuvent plus passer. Cette situation est vécue par beaucoup d’autres Kinois habitant d’autres quartiers et communes populaires de la capitale congolaise et dont les maisons sont menacées par plusieurs têtes d’érosion ; sans oublier les nids de poule sur les principales artères de la ville Kinshasa qui les entrecoupent. Si, la réhabilitation voire le développement des infrastructures dans la capitale du pays qui se trouvent dans un état de délabrement avancé ne constituent pas une priorité pour le gouvernement, combien à plus forte raison dans l’arrière-pays ?
J’en ai fait l’expérience en 2018 lorsque j’ai mené ma campagne comme candidat à députation nationale à Yahuma mon territoire, le plus grand territoire de la Province de la Tshopo. Pour arriver à Yahuma, à bord de la moto bien entendu car les véhicules ne passent plus, il faut passer par le territoire d’Isangi. Traverser la rivière Lokombe dans Territoire d’Isangi pendant la période de la crue c’était périlleuse voire impossible. J’ai dû payer les jeunes locaux, les uns pour transporter ma moto, et les autres pour me transporter moi-même sur leur dos ! Au 21ème siècle, j’ai trouvé ça surréaliste, moi qui, trois ans plutôt, suis rentré de l’étranger! A Yahuma, la dernière fois que les routes, de desserte agricole certes, ont été aménagées c’étaient vers la fin des années 1970 grâce au système de cartonnage. Et les cantonniers étaient matriculés et donc payés par l’Etat. Là, j’étais à l’école primaire. J’espère que mon neveu Paul Gaspard Ngondankoy, qui actuellement occupe la fonction de directeur de cabinet du premier ministre Sama Lukonde partage cette mémoire avec moi car nous avons grandis tous ensemble au village (Mission Catholique Simba). Aujourd’hui, les routes sont devenues comme des pistes d’animaux, les rivières telles que Lonuha, Loohe (dans laquelle nous nagions sur notre chemin de retour de l’école), etc., se sont rebellées, les eaux ont quitté leurs lits et se sont déversées à plus d’un kilomètre là où c’était jadis la route !
Pour paraphraser le compatriote Tongele N. Tongele dans son article publié dans la revue Congo Indépendant du 6 décembre 2021, du scandale géologique, la RDC est devenue scandale mondiale de misère. Présidence de la République, Premier ministre et ministres, sénateurs et députés nationaux, gouverneurs, membres des assemblées et gouvernements provinciaux, gestionnaires des entreprises de l’Etat, quel est le bilan que vous faites dans vos cœurs et dans vos consciences ? C’est vous qui êtes au volant du développement de votre pays pendant que votre pays se ruine, et votre peuple se noie dans le fleuve de misère. C’est facile de dire que « cette misère n’a pas commencé avec nous ».
Mais, qu’est-ce que vous faites concrètement pour faire la différence, pour mobiliser et motiver les populations à arrêter cette descente en enfer par les travaux de leurs mains ? Comment est-ce possible que vous, dirigeants de ce pays, semblez avoir conscience tranquille, dormir tranquillement, abonder dans des verbiages démagogiques et mensongers, pendant que tout le pays se ruine devant vos yeux ? Le peuple souffre de la misère et de la précarité, de l’insécurité et de la dépréciation du franc congolais. Vous voyez des gens autour de vous, dans vos quartiers, villes et cités, vous voyez des gens dans vos villages et provinces d’origine, se noyer dans le fleuve de misère, être égorgés par les pays voisins et les Mbororo comme des animaux pendant que vois festoyez à Kinshasa !
Nous nous demandons si dans ce pays il y a encore des nationalistes de la trempe de Patrice Lumumba et de Mzee Laurent Désiré Kabila capables de mettre leurs propres intérêts derrière l’intérêt national suprême.
La politique-commerce et le goût du lucre e du pouvoir (tiré de l’exploitation et du pillage des richesses du pays et de la privatisation du trésor public) n’ont-ils pas pris le dessus sur les consciences des acteurs politiques Congolais ; même s’il faut marcher sur les cadavres de leurs compatriotes ? L’assassinat de Cherubin Okende en dit long !

 

La surenchère électorale autour du programme de développement local des 145 territoires ne convainc pas !
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