Il ne sera pas question, pour la plateforme Lamuka de Martin Fayulu, d’aller aux élections avec le même fichier sans qu’il ne soit audité par un organisme international ‘’crédible’’, en présence des parties prenantes. C’est cela, en effet, la dernière décision de cette plateforme de l’opposition, confirmée par Fayulu lui-même, au cours d’un point de presse tenu mercredi 12 juillet 2023. Le président de l’ECIDé a promis, en cas d’entêtement par la CENI, de faire recours à d’autres voies légales pour obtenir gain de cause.
Lamuka réitère sa volonté de prendre part au processus mais pose quelques préalables. A l’instar de la recomposition du bureau de la commission électorale nationale indépendante et de certaines institutions dont la cour constitutionnelle, il souligne ‘’en stylo rouge’’ la nécessité d’un audit du fichier électoral par un organisme externe ‘’crédible’’, sans quoi il ne pourra pas participer aux scrutins.
Lamuka déclare que toutes les démarches que la CENI veut entreprendre pour foncer ‘’dans le mal’’ ne passeront pas. «Nous devons refuser que la CENI poursuive allègrement l’œuvre de se servir du peuple comme strapontin pour la matérialisation de la fraude et de nous vendre une illusion de démocratie. Non, cette fois-ci, ça ne passera pas. Il est, en effet, temps que nous puissions arrêter cette hémorragie.
Provocation de trop !
Pour Lamuka, le dernier Communiqué de presse de la CENI, en réponse à leurs préoccupations notamment sur l’audit du fichier électoral, ‘’est une provocation de trop’’. Il signale que, contrairement aux affirmations de la CENI, l’audit externe du fichier électoral a un fondement en droit positif congolais en ce que les audits externes précédents ont été réalisés sur base des décisions du Bureau de la CENI qui sont des actes règlementaires, source du droit; lesquels audits constituent par ailleurs à la fois une coutume et une jurisprudence administrative.
«L'audit externe par un organisme indépendant et réputé a pour but d'apprécier l'intégrité et l’inclusivité des données collectées en rapport avec les standards internationaux, de vérifier et de certifier la conformité par rapport aux lois et règlements de la RDC. En d'autres termes, l'audit externe du fichier électoral est nécessaire pour s'assurer de l'authenticité des données envoyées au centre national de traitement uniquement par les différents bureaux d'enrôlement cartographiés par la CENI, et ainsi mettre en confiance toutes les parties prenantes. En effet, la confiance est le gage de la crédibilité des élections et de l'intégrité des résultats», signifie-t-on.
Par ailleurs, le refus par la CENI de soumettre le fichier à un autre audit est, pour Fayulu et Lamuka, la peur d’être démasqué. «Malheureusement, il est aujourd'hui clair que la CENI ne veut pas se soumettre à l'audit externe de son fichier parce qu'elle sait pertinemment bien qu'il contient des fictifs».
Non à la fraude !
«De ce fait, nous réaffirmons notre position : en l'absence d'un fichier fiable, audité par un organisme indépendant réputé, en présence des délégués des parties prenantes, nous ne déposerons pas nos dossiers de candidatures. Nous refusons de blanchir la fraude et donc d'accompagner M. Félix Tshisekedi et son Union sacrée dans une nouvelle forfaiture électorale ».
Lamuka prévoit, en cas d’entêtement par la CENI, d’entreprendre d’autres voies légales et pour obtenir gain de cause. « En conséquence, nous rappelons au peuple Congolais que, conformément à l'article 64 de la Constitution, nous avons l’obligation de faire échec à toute forme de dictature d'où qu'elle vienne. Nous devons donc nous mobiliser pour empêcher que la parodie électorale en préparation ne se réalise. Ce n'est qu'à ce prix que nous allons recouvrer notre souveraineté et notre dignité confisquées. Dans cette perspective, nous allons entreprendre une campagne de mobilisation en vue de préparer le peuple à l'utilisation de l'article 64», a conclu Martin Fayulu.
Fidel Songo
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A l’occasion de la matinée politique organisée dans salle du cinquantenaire, dans la Ville de Kenge, Timothée Nzudu, Juriste et opérateur économique de la province du Kwango, a officiellement confirmé son adhésion au parti UDPS/Tshisekedi. Il a, par la même occasion, annoncé sa candidature à la députation provinciale dans la circonscription électorale Kenge-Ville.
Devant les cadres et militants du parti présidentiel, le nouvel adhérant a clairement exprimé sa motivation de quitter le parti RENOVAC (du sénateur André Kimbuta). « La politique est dynamique. Un parti politique n’est pas un bien privé d’un individu pour dicter les entrées et sorties. J’avais adhéré librement dans RENOVAC et je décide librement de le quitter. RENOVAC et l’UDPS étant tous de l’Union sacrée, je ne vois pas d’inconvénients si je quitte à gauche pour aller à droite », a-t-il souligné.
Il a exhorté la population Kwangolaise à faire un choix utile lors des prochaines élections, car dit-il « un peuple qui se choisit mal son Roi est un peuple maudit ».
Il sied de rappeler que Timothée Nzundu est Licencié en droit de l’Université de Kinshasa, Avocat près la cour, coordonateur des agences de voyage Bodi-Batu et chargé d’études au ministère des Finances.
Le Roi Manza
La tension est vive entre l’opposition et la Centrale électorale en RDC à quelque 5 mois des élections. Le président du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDé), Martin Fayulu, dont les relations en dents de scie avec ses compères du quatuor, l’oblige à prendre désormais ses décisions en solo. Il n’a pas voulu attendre un communiqué conjoint avec d’autres leaders du Bloc de Lubumbashi. Aujourd’hui mercredi, il va cracher du feu.
«Le président élu» s’insurge contre la décision de la plénière de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de ne pas organiser un autre audit externe du fichier électoral comme l’exige l’opposition. Selon lui, la Centrale électorale et son président prennent les Congolais pour des moutons de panurge.
«Monsieur Kadima, l’assemblée plénière de la CENI et leurs commanditaires pensent que les Congolais sont des moutons de panurge qui vont les aider à matérialiser une nouvelle fraude électorale en RDC…», écrit Martin Fayulu Madidi sur Twitter.
Dans un communiqué publié le lundi dernier, la plénière de la CENI a rejeté la proposition de l’opposition d’organiser un autre audit externe du fichier électoral. Elle juge « illogique »
«La Plénière a noté qu’hormis la récusation de la composition de la mission d’audit externe, aucun argument sérieux n’est venu contredire les conclusions de cette mission. La Plénière trouve ainsi illogique d’entreprendre un autre audit externe du fichier électoral sans une justification solide. Enfin, diligenter une nouvelle mission d’audit externe du fichier électoral risquerait d’éloigner la CENI de ses priorités courantes et prochaines qui se focalisent sur les étapes devant conduire à l’organisation effective, et dans le délai, des scrutins du 20 décembre 2023 », rapporte le communiqué.
C’est l’occasion pour le « commandant du Peuple » d’annoncer qu’il va prendre part à ce processus électoral ou non. Mais déjà, le Leadership et la gouvernance pour le développement (LGD) de Matata Ponyo a confirmé sa participation. C’est l’élan a été également observé auprès des autres partis politiques du quatuor. La politique de la chaise vide ayant démontré ses limites, certains alliés de Lamuka aile Fayulu, n’entendent pas cheminer avec lui dans le sens de boycott des élections pour 2023.
Emma Muntu
*‘’Contrairement aux affirmations de la CENI, l’audit externe du fichier électoral a un fondement en droit positif congolais en ce que les audits externes précédents ont été réalisés sur base des décisions du Bureau de la CENI qui sont des actes règlementaires, source du droit ; lesquels audits constituent par ailleurs, à la fois, une coutume et une jurisprudence administrative’’, fait remarquer Martin Fayulu, dans un communiqué de presse publié en marge d’une conférence de presse tenue ce mercredi 12 juillet 2023 à Kinshasa.
Le parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi est très remonté après les accusations portées contre le conseiller spécial de leader d’Ensemble pour la République. Il l’a exprimé dans une mise au point datée du lundi 10 juillet et signé par le son secrétaire général Dieudonné Bolengetenge.
Dans ce document, le parti de Moïse Katumbi a tenu à fixer l’opinion en commençant par rejeter tous les griefs qui pèsent sur ce cadre d’Ensemble pour la République. Il s’agit de la détention illégale d’arme à feu et de munitions de guerre, de l’incitation des militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et discipline et de l’atteinte à la sûreté de l’Etat.
A propos d’un prétendu contact avec le M23, ledit document renseigne : “ Il fait l'objet d'un montage grossier des services en vue de nuire à sa personne et à l'organisation politique à laquelle il appartient, précisément en ce moment déterminant où approchent des élections. Cette cabale est orchestrée suite à la montée en puissance de l'opposition politique et particulièrement du président national du parti Ensemble pour la République. En définitive, c'est une affaire politique et non judiciaire". C’est l’occasion pour ce parti du chairman de Mazembe d’attirer l’attention de l’opinion sur des faits qui renseignent énormément sur l’affaire Salomon Idi K. Della.
Il s’agit “Une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux qui dévoile tous les plans concoctés par les Services de l’Etat-Major du renseignement militaire cherchant à lier, à tout prix, Monsieur Salomon Salomon Idi Kalonda Dellad u mouvement M23. En effet, dans cette vidéo on entend clairement le nommé Michel Mokaria , détailler toutes les sollicitations dont il a été l’objet pour atteindre ce funeste projet. Ce dernier se dit prêt à témoigner devant toutes les autorités compétentes à condition qu’on lui garantisse protection”, indique la même source.
Et d’ajouter : “Monsieur Salomon Idi Kalonda Della est totalement innocent des accusations portées contre lui, Il fait plutôt l’objet d’un montage grossier des services, en vue de nuire à sa personne et à l’organisation politique à laquelle il appartient, précisément en ce moment déterminant où approchent des élections. Cette cabale est orchestrée suite à la montée en puissance de l’opposition politique et particulièrement du président national du parti Ensemble pour la République. En définitive, c’est une affaire politique et non judiciaire”.
Arrêté le mardi 30 mai, alors qu’il voulait prendre son avion pour Lubumbashi, Salomon Kalonda Idi, Conseiller spécial de Moïse Katumbi est détenu dans les locaux de la DEMIAP (Détection militaire des activités anti-patrie) avant son transfèrement en début juin, à l’auditorat militaire.
Emma Muntu
Tout est dit, il n’y a plus rien à ajouter : «Sans une justification solide, il est illogique d’entreprendre un autre audit externe du Fichier électoral». Telle est la position de l’Assemblée Plénière de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui siégeait vendredi 7 juillet 2023, autour de son Président Denis Kadima Kazadi. Sur ce, le Communiqué 032, rendu public hier lundi, relatif aux échanges entre la CENI et quelques leaders des partis politiques de l’Opposition, prouve à quel point la Centrale électorale tient, mordicus, à l’inclusivité et, en même temps, au respect de son calendrier électoral.
Le parti Alliance pour le Changement (A.Ch), parti cher à Jean Marc Kabund, a tenu un point de presse ce mardi 4 juillet 2023, en son siège. Il était question pour cette structure politique de briser l’abcès pour condamner avec la dernière énergie une tentative de son exclusion et de ses candidats aux élections de 2023.
A en croire le secrétaire général du parti Belly Mutono, leur formation politique ayant rempli toutes les exigences légales pour obtenir un enregistrement au ministère de l’intérieur et qui, à ce jour, bénéficie de droit de son enregistrement et en porte l’octroi de sa personnalité juridique, se voit une fois de plus victime d’une omission intentionnelle, selon lui, de la part du pouvoir en place.
«Comme nous pouvons tous réaliser, il serait donc inconvenable et voire inadmissible qu’un dossier si bien présenté et ayant obtenu un avis de conformité fasse l’objet d’une omission lors de la transmission par le ministère de l’intérieur, de cette liste répertoriant 910 partis politiques éligibles aux scrutins de 2023 à la Commission Electorale Nationale Indépendante », s’étonne-t-il dans son discours. Et de continuer : « Nous nous posons la question de savoir, quel est le mobile de cette situation lorsque nous voyons d’autres partis politiques mallettes être alignés en toute facilité, ce qui dénote une discrimination mettant en péril l’inclusivité du processus électoral en cours ; alors que l’Alliance pour le Changement, notre cher parti, qui est régulièrement enregistré, fonctionne en toute légalité et son siège national ayant une adresse connue, ne soit pas aligné sur la fameuse liste », est-il frustré.
Selon lui, les ténors du régime en place veulent à tout prix écarter tout potentiel adversaire ou parti politique, afin d’orchestrer tranquillement la tenue des élections bâclées contre la volonté souveraine du peuple.
Par ailleurs, il fait savoir, qu’en date du 14 juin 2022, leur parti A.Ch avait introduit une demande d’enregistrement auprès du ministère de l’intérieur par le biais du secrétariat général en charge des relations avec les partis politiques et après examen minutieux de leur dossier, ce dernier l’avait jugé conforme à la loi.
Israël Mpoyi
Excepté Martin Fayulu, les 3 des 4 leaders de l’opposition, à savoir Moïse Katumbi, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga ont signé un mémorandum dans lequel ils proposent des solutions pour un processus électoral digne qui met tout le monde d’accord. Ayant constaté des failles à la base des consternations et certaines irrégularités du processus, ces opposants estiment qu’il faut, entre autres, un dialogue responsable qui met tout le monde d’accord.
Ils commencent par exiger la recomposition de la CENI et ce, dans le pur respect des droits des parties prenantes à désigner librement leurs représentants. Les 3 trois leaders déclarent que la CENI ne saurait assurer sa mission que si elle a la confiance des parties prenantes, «sinon un grain de contestation est déjà semé là».
Ils exigent aussi un nouvel audit du fichier existant par un cabinet international ‘’dont l'expertise en la matière et l'indépendance sont avérées ; et ce, en présence des délégués des parties prenantes’’. «Il s'agit d'une question de crédibilité du processus. Les besoins de respect du calendrier ne sont pas à négliger : organiser des élections dans le respect des délais constitutionnels est voulu par tous; mais il faut des élections de bonne qualité. Il est possible de réaliser cet audit externe sans suspension des autres opérations inscrites au calendrier de la CENI, c'est-à-dire, concomitamment», signent-ils, sollicitant notamment l’implication de l’Union Européenne pour palier au problème lié au financement du processus.
Pour un dialogue…
Les 3 opposants évoquent également la nécessité d’un dialogue ‘’responsable’’ pour tabler sur les aspects techniques du processus. «Différents aspects techniques peuvent être discutés et harmonisés dans un cadre de concertation/dialogue responsable. Établir et faire fonctionner un vrai cadre de concertation entre parties prenantes est d'une grande nécessité pour un monitoring régulier du processus électoral, à commencer par : Faire la lumière sur les matériels sensibles trouvés entre les mains des personnes non- autorisées, notamment lors des accidents de Tshikapa et de Kasumbalesa; Donner le nombre total des machines livrées par ‘’Miru’’ Systems et leur déploiement dans les centres d'inscription, avec en appui la cartographie de toutes les aires opérationnelles et donner également le nombre des machines non déployées; Faire la lumière sur les informations ayant trait à une répartition préalable des quotas entre les autorités de l’Union Sacrée, les responsables de la CENI et d'autres personnalités du pouvoir garantissant des sièges d'élus aux prochaines élections», souhaitent les opposants.
Ils exigent pareillement de «Revisiter la loi électorale dans ses dispositions controversées notamment, sur le mode de scrutin, la publication des résultats de vote partiels par bureau de vote et lever les équivoques de manière à rassurer tous les candidats; 5. Recomposer la Cour constitutionnelle dans le respect de la loi, en lui assurant toute son indépendance dans son rôle de Gardien suprême du respect de la Constitution et de la légalité en RDC ».
Des institutions ‘’libres’’
Les présidents de Ensemble, LGD et Envol souhaitent aussi la fin de ‘’l'instrumentalisation’’ des institutions politiques, judiciaires et fiscales contre les candidats de l’opposition à la Présidence de la République, arrestation des journalistes d'un camp politique ainsi que des arrestations et détentions ‘’arbitraires’’ des collaborateurs des candidats Présidents de la République issus de l'opposition, tout en mettant fin aux restrictions de liberté de mouvements des candidats président.
Par ailleurs, le trio demande des assurances, avec l'appui de la MONUSCO et l'accompagnement des autres partenaires, que les élections se dérouleront sur toute l'étendue de la République.
Sinon, les opposants pensent que l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs a été ‘’chaotique et s'est déroulée dans l’opacité la plus totale’’. Ils constatent également que d'autres opérations aussi importantes se sont déroulées sans respect des exigences en la matière ; notamment l'affichage des listes provisoires des électeurs, le contentieux des listes, le rapport de dé-doublonnage et l'audit externe du fichier électoral, n'ont pas été respectées.
Fidel Songo
Le bloc de l’opposition de Lubumbashi ne regarde plus dans la même direction au sujet du processus électoral en cours. Martin Fayulu paraît ainsi la queue traînante du quatuor. Moïse Katumbi de l’Ensemble pour la République, Delly Sesanga de l’Envol et Augustin Matata du Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), ont préféré évolué dans le processus sans leur ancien collègue de l’Ecide.
Candidats déclarés à la présidentielle de 2023, les trois leaders appellent la CENI à solliciter l’appui de l’Union européen pour la couverture financière. Ils ont, par ailleurs, formulé un certain nombre de recommandations à la Centrale électorale pour la fiabilité dudit processus et la tenue des élections dans les délais constitutionnels.
Dans un mémorandum, Katumbi, Matata et Sesanga ont demandé à la CENI de solliciter un appui financier à des partenaires pour organiser les élections selon son calendrier. Ils se sont exprimés en ces termes : «Etant donné les contraintes financières, les partenaires d’appui tels que l’Union Européenne devraient être sollicités pour la couverture financière».
Cependant, ces opposants ont posé certains préalables dont la restructuration de la CENI «en respectant les droits des parties prenantes à désigner librement leurs représentants» et l’audit du fichier électoral par un cabinet international dont l’expertise en la matière et l’indépendance sont avérées.
Ils ont, en outre, exigé la révision de la loi électorale dans ses dispositions controversées notamment, sur le mode de scrutin, la publication des résultats de vote partiels par bureau de vote et lever les équivoques de manière à rassurer tous les candidats.
Respect du délai de dépôt des candidatures
Dans un communiqué de dimanche dernier, la CENI appelle les candidats, partis et regroupements politiques au respect de la période consacrée au dépôt des candidatures pour la députation nationale. Selon la Centrale électorale, aucune prolongation ne sera accordée aux candidats en ce qui concerne le dépôt des dossiers.
C’est dans ce cadre que la CENI rappelle aux candidats que la période de dépôt et de traitement des dossiers pour l’élection des députés nationaux va du 26 juin au 15 juillet prochain. Par ailleurs, la CENI invite les uns et les autres à tout faire pour que leurs dossiers de candidatures soient conformes aux exigences légales et déposés dans le délai dans les différentes circonscriptions où ils désirent postuler.
Les USA satisfaits
Denis Kadima a échangé lundi avec l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique en RDC, Lucy Tamlyn autour des préparatifs des élections de décembre 2023. La diplomate américaine a commencé par saluer les efforts déployés par la CENI dans le respect de son calendrier électoral et a réaffirmé la détermination des USA de voir les consultations électorales de décembre prochain se dérouler dans un climat apaisé.
«Nous avons fait le point par rapport aux préparatifs de prochains scrutins, en mettant un accent sur ses défis. Occasion pour nous de réitérer tout notre soutien pour un processus paisible, transparent, crédible et inclusif », a-t-elle indiqué.
En février dernier, le président de la CENI et son hôte s’étaient déjà rencontrés. Ce, en vue de faire le point sur l’avancement du processus électoral qui poursuit son bonhomme de chemin en respectant le calendrier tel que conçu par la centrale électorale.
Emma Muntu
Dynamique de Soutien à Eric Kamba
(D. E. K)
*La Dynamique de soutien à Eric Kamba, (D.E. K.) est une plateforme politique qui soutient la vision du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi et qui a adhéré à l’idéologie politique du parti politique : ‘’UNION FAIT LA FORCE (UFF) de l'Honorable Constantin MBENGELE THAMUK, en de vue de mobiliser, diffuser et assurer la visibilité de ses œuvres du Président de la République jusqu’au bout.
M. Eric Kamba, accompagné de sa Dynamique, DEK en sigle, ont visité ce samedi 2 juillet 2023, l‘Orphelinat Tabitha situé le long de l’avenue ‘’Ecole’’, dans la commune de Selembao.
Concrètement, ils y ont apporté de l’aide à la jeunesse et aux enfants dans le cadre d’une action purement humanitaire et républicaine qui a été, du reste, très appréciée par les récipiendaires de ce geste et les habitants de la commune de Selembao.
Mais, ceci n’est qu’un début. Car, ces mêmes types d’actions vont se poursuivre dans les autres communes de la capitale, selon l’agenda de M. Eric Kamba et de sa Dynamique dont la détermination est tellement manifeste dans cette première descente sur terrain qu’ils entendent aller jusqu’au bout, pour démontrer les bienfaits de l’actuel Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à travers l’ensemble du territoire de la RD. Congo.
LPM
*Trois jours après le groupe de quatre leaders de l'opposition (Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo, Delly Sesanga et le représentant de Moïse Katumbi), le tour était revenu à Adolphe Muzito d’échanger avec le numéro un de la Centrale électorale sur le processus électoral en cours. Connu pour sa verve oratoire et sa maîtrise des chiffres, l’ Ancien Premier ministre et par ailleurs candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023, n’a pas manqué d’exprimer son incertitude quant à la tenue du scrutin électoral dans le délai constitutionnel, face aux problèmes de financement. Il l’a fait savoir hier, lundi 3 juillet 2023, au Fleuve Congo Hôtel au sortir de son tête-à-tête avec Denis Kadima Kazadi, Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Doutant du respect du délai constitutionnel auquel tient la Centrale électorale au regard du retard lié au financement du processus par le gouvernement, le Président de Nouvel Elan fixe l’opinion : « Je ne crois pas au respect du délai constitutionnel à cause des problèmes de financement. J’ai l’impression que le gouvernement face aux 500 millions de dollars dont il vient de bénéficier de la part des institutions de Bretton Woods, probablement la moitié sera consacrée aux questions sécuritaires, ce n’est que l’autre moitié qui pourra être mise à la disposition de la CENI », a-t-il souligné. Adolphe Muzito remet également en cause la loi sur la répartition des sièges déjà promulguée et juge « non-consensuelle » la composition de la CENI.
Pour l’ancien chef du gouvernement, il est hors de question d’organiser les scrutins le 20 décembre 2023 sans recenser les électeurs des territoires de Kwamouth, Masisi et Rutshuru confrontés aux défis sécuritaires. « Nous voulons que l’enrôlement se fasse dans les trois territoires concernés. Je crois que l’Église catholique peut nous y aider parce que même dans les parties contrôlées par les rebelles, les institutions de l’Église pourront nous permettre d’assurer la surveillance de l’enrôlement pour que les élections se fassent. Pour nous, ce fichier électoral de plus de 43 millions est provisoire, d’autant qu’il ne prend pas en compte les électeurs d’une partie de l'électorat de deux provinces Maï-Ndombe et Nord-Kivu. Exclure ces territoires consacrerait la balkanisation et modifierait le corps électoral. Le Président de la CENI a essayé de nous expliquer qu’ils ont pris en compte ces électeurs-là en les intégrant et que dans le fait, ils allaient organiser l’identification et l’enrôlement le moment venu quand la situation va se calmer », a indiqué Adolphe Muzito.
Le Président du Nouvel Elan a saisi l’occasion pour présenter au numéro un de la centrale électorale de la RDC, un plan de sortie de crise du processus électoral en cours. Il évoque la configuration de la CENI ; l’état du fichier électoral ; le financement du processus électoral et respect du délai constitutionnel.
Pour rappel, jeudi 30 juin 2023, à Fleuve Congo Hôtel, le patron de la centrale électorale s’était accordé avec le quatuor de l’opposition quant à la poursuite du processus électoral et l’affichage des listes d’électeurs. La deuxième rencontre est prévue cette semaine et sera décisive pour l’ensemble de sujets qui y ont été abordés. Face aux positions tranchées des composantes de l'opposition, Denis Kadima Kazadi avait choisi, dans la foulée de la convocation de l’électorat pour la députation nationale, l'option du consensus et le principe d'ouverture qui permet d'être à l'écoute pour être aussi écouté.
Au plan général, l’opinion salue ces consultations pour plus d’inclusivité et espère qu’elles ne serviront pas de simple formalité pour que la CENI lève les doutes sur sa crédibilité à travers des solutions consensuelles.
La Pros.
L’autorité morale du Nouvel Élan, Adolphe Muzito, était, hier lundi 3 juillet, l’hôte du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) au Fleuve Congo Hôtel. Il a profité de cette opportunité pour lui soumettre son plan de sortie de crise du processus électoral. Il s’est dit notamment préoccupé par la composition de la CENI, le financement des élections et la non organisation de l’opération d’enrôlement des électeurs dans trois territoires du pays à savoir, Rutshuru, Masisi (Nord-Kivu) et Kwamouth (Mai-Ndombe).
D’emblée, ce candidat déclaré à la présidentielle sous la bannière du Nouvel Elan reste très peu confiant quant à la capacité de la Centrale électorale à organiser les élections dans le respect du délai constitutionnel. Et de préciser : « Personnellement, je ne crois pas au respect du délai constitutionnel à cause des problèmes de financement » avant de suggérer au gouvernement de financer au moyen de l’enveloppe qui doit provenir du Fonds monétaire international (FMI) pour parvenir à la fin du processus dans le délai constitutionnel.
Pour rappel, Ces institutions de Bretton Woods ont validé, fin juin, le déboursement de 203 millions de dollars à destination de Kinshasa dans le cadre du plan d’aide lancé en juillet 2021. «Nous pensons que cet argent peut être mis à la disposition de la Ceni pour parachever les opérations », a-t-il renchéri.
Pour ce faire, il a appelé le gouvernement central à doter des moyens financiers à la CENI pour une tenue des élections dans le délai. Et d’expliquer : «Nous lui avons demandé si d’ici la fin du processus, il pourra mobiliser les 500 millions de dollars pour parachever le processus, il a dit qu’il est en contact avec le gouvernement et que dans des jours qui viennent, ils pourront obtenir un décaissement de 100 millions de dollars et que par conséquent ils peuvent avancer avec le processus jusqu’à ce que le reste de décaissement soit fait. Nous pensons que cette façon de faire n’est pas crédible».
Et de poursuivre : «J’ai l’impression que le gouvernement, face aux 500 millions $ dont il vient de bénéficier des institutions de Bretton Woods, pourra probablement consacrer la moitié aux questions sécuritaires, et ce n’est que l’autre moitié qui pourrait être mise à la disposition de la CENI ».
Par ailleurs, cet ancien Premier ministre a évoqué l’enrôlement des populations de Masisi, Rutshuru et Kwamouth en ces termes : “Nous voulons que l’enrôlement se fasse dans les trois territoires concernés. Je crois que l’Eglise catholique peut nous y aider parce que même dans les parties contrôlées par les rebelles, les institutions de l’Eglise pourront nous permettre d’assurer la surveillance de l’enrôlement pour que les élections se fassent”.
Et d’ajouter: «« Mon parti et moi ne sommes pas disposés à aller aux élections avec l'option de la balkanisation du pays. Nous espérons que la Ceni va le faire. Nous voulons que l’enrôlement se fasse dans ces 3 territoires concernés». Néanmoins, a-t-il avoué, Denis Kadima nous a rassuré, que dès que la situation retourne au calme, les électeurs de ces trois coins seront enrôlés.
Du calendrier électoral
Le leader du Nouvel Elan émet des doutes quant au respect du calendrier électoral qui pourrait traîner à un glissement. En outre, il espère que la Ceni va enfin être composée de toutes les parties prenantes au processus. « Nous pensons que pour la suite du processus et c'est ce que nous avons dit au président de la Ceni, nous voulons que puissent intégrées les parties qui ont été exclues à savoir : le Nouvel Elan et ECIDé dans le cadre de LAMUKA », a-t-il déclaré.
Le dimanche 25 juin dernier, le président de la Ceni avait évoqué des risques sécuritaires et financiers pouvant empêcher la tenue des élections dans le délai constitutionnel.
Alors que certains pensent à un probable report des élections prévues en décembre 2023, Augustin Kabuya, lui, pense que cette affirmation est de nul effet. Lors d’un briefing avec les représentants de toutes les cellules et les sections de son parti, l’actuel gérant de l’UDPS s’est montré très confiant, sûr et déterminé sur la tenue des élections dans le délai constitutionnel. Il se dit prêt à affronter les joutes élections et prédit, d’ores et déjà, la victoire de son candidat à l’élection présidentielle.
En effet, plusieurs bouches pensent qu’au vu des difficultés qui se présentent à quelques mois du grand rendez-vous notamment, l’insécurité et le refus par une partie de l’opposition d’aller aux urnes, il n’est pas évident que le vote ait lieu en décembre 2023. A cette question, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social, Augustin Kabuya, répond et précise qu’il y aura bel et bien élections dans le délai.
Par ailleurs, il pense que le problème de l'insécurité qui se pose dans plusieurs coins de la RDC est créé par les adversaires politiques du régime, avec l’objectif de déstabiliser le pays. ‘‘Le problème de l'insécurité est que ces gens là (opposition) veulent un glissement. Ils n'étaient pas préparés….D’où, il faut s'accrocher à ce sujet", souligne-t-il. Il poursuit en citant certains opposants qui auraient promis il y a peu d’inciter à l’insécurité à travers le pays. « Rappelez-vous, à l’époque, allié à Fayulu, Muzito avait déclaré qu’ils vont créer l’insécurité. Si nous étions dans un pays où chacun pouvait répondre de certaines choses, Muzito pouvait aussi nous expliquer ce qu’il avait promis, nous le vivons aujourd’hui », a déclaré Augustin Kabuya.
Par ailleurs, il est revenu sur la victoire de son candidat qui, à l’en croire, n’a aucun concurrent politique puisque, selon lui, « le peuple va voter massivement pour Félix Tshisekedi au regard de nombreuses réalisations faites en seulement un seul mandat».
C’est pour cela qu’il a soutenu que depuis l’accession de la République démocratique du Congo à la souveraineté nationale et internationale en 1960, il n’y a jamais eu un président qui a travaillé comme l’actuel Président. « S'il y a un régime qui a bien travaille depuis l'indépendance, c'est le régime de Félix Tshisekedi », a-t-il conclu.
Fidel Songo