Comment penser et construire ensemble l’avenir de la RD. Congo? , Judith Suminwa Tuluka : Antoine-Dover Osongo-Lukadi balise le chemin, illumine la pensée et offre de nouvelles pistes d’actions !
Lettre ouverte à Son Excellence Mme Judith Suminwa Tuluka, la Première Ministre de la RD. Congo
(Par Antoine-Dover Osongo-Lukadi, Habilité à Diriger des Recherches de Philosophie, Université de Poitiers-France ; Docteur en Philosophie et Lettres (Université Catholique de Louvain-Belgique ; Professeur d’Universités ; Membre de l’Association de Philosophes Américains, APA)
*« Comment penser et construire ensemble l’avenir de la RD. Congo autour de Judith Suminwa Tuluka et Constant Mutamba, les deux dernières escarmouches du dispositif politico-stratégique de Félix Tshisekedi dans un soutien patriotique et nationaliste entre le désaveu d’un « christianisme millénaire chimérique » et la réappropriation d’un « darwinisme original intégral » comme volonté de puissance pour un peuple à la quête de son identité et intégrité » ?
Ce ne sont pas les hommes qui changent, développent et transforment la société mais, les idées, les mentalités culturelles et civilisationnelles ensemencées dans leur essence praxéologique.
Au commencement du nouveau mandat de cinq ans de Félix Tshisekedi, le peuple congolais est aux aguets. Car, sur tous les esprits et lèvres la question est la même : va-t-il réussir oui ou non ? Ou fera-t-il mieux ou pas ?
Nous ne sommes ni conseiller, ni consultant, ni même familier du Chef de l’Etat, ni encore moins d’aucuns, de ses entourages tant politico-militaire, économico-sociologique, journalistique que sécuritaire, pour y répondre sinon étudier, analyser la question froidement.
Parce que nous n’en serions ni crédible ni autorisé aux yeux et aux oreilles de l’opinion. On ne peut évidemment établir un bilan objectif que de l’intérieur, quand on a été vraiment acteur. Reste que si aucun bilan n’est possible, puisque le principal intéressé est encore sous le feu de l’actualité, on pourra quand même au regard de ce que l’on voit en ce moment, que bon gré malgré Félix Tshisekedi a fait beaucoup pour son pays et son peuple, peut-être sans dire qu’il a fait mieux que tous ses prédécesseurs-, ce qui serait évidemment tomber dans le piège du ridicule-, depuis son accession à la magistrature suprême.
Reste que depuis l’accession de la RDC à la souveraineté internationale, jamais la question de son intégrité territoire dans ses frontières sûres et reconnues n’en avait été autant cruciale. Dans plusieurs de nos contributions scientifiques et médiatiques antérieures et pour résoudre cette question afin de lui éviter un démembrement en plusieurs micro-Etats, nous avions préconisé plusieurs pistes de solution, dont entre autres la fédéralisation de la République Démocratique du Congo en lieu et place de sa centralisation, qu’elle n’est en tout cas pas prête d’assumer, on le voit, au travers plusieurs manques de matériels et principalement routiers, par exemple.
Dans une conférence-séminaire en Master 1&2 à la faculté de philosophie de l’Université Catholique du Congo le jeudi 06 Juin 2024, intitulée « La pensée scientifique à la rescousse de la transformation mentale de la République Démocratique du Congo par la réformation de l’Etat du système électoraliste et centraliste-unitaire pour le système fédéraliste et éclaté» nous revîmes de nouveau sur cette réforme impérative au sommet de l’Etat congolais, appuyée par une science contributive et évidemment dépolitisée et donc objective, opposable, universelle, pour de nouveau insister auprès des hautes instances et autorités du pays sur l’importance quasi vitale de cette réforme. Sommes-nous entendus ou bien avons- nous été entendus ?
Manifestement non car, tout marche dans ce pays, fait nouveau, en particulier, dans ce régime de Félix Tshisekedi, comme si ce que disent et écrivent les journalistes, les intellectuels dont des professeurs d’universités (ceux-ci ayant, pourtant, la divine particularité de souffler voire de parler à Dieu), n’avaient ou ne pouvaient y avoir aucun impact avec la conduite des affaires de l’Etat.
Et, dans le même temps l’on s’étonne qu’il n’y ait rien qui marche et surtout qu’on tourne en rond. C’est bien dommage que la présidence de la république, le gouvernement et l’ensemble de l’establishment ait délibérément décidé de se couper de sa classe savante pour n'écouter que des charlatans tantôt en cravates et tantôt en strings, dont les seuls hauts faits d’arme se résument à les caresser dans le sens du poil pendant qu’outres cieux c’est vraiment absolument tout le contraire.
Pourtant conscient et surtout confiant que la science peut et doit sauver le Congo-Kinshasa, nous avions donc devant les étudiants de cette occasion-là mis en route trois thèses marquant un processus déterminant voire significatif pour le développement et sa transformation décisifs de la République Démocratique du Congo.
Premièrement, nous avons remarqué ou plutôt que constater que « l’organisation permanente des élections était la cause du sous-développement et du blocage politique, économique, sociologique, technologique, civilisationnel, historique ; bref culturel » de ce pays. Et nous ne nous sommes pas défilé devant l’auditoire impatient d’en savoir davantage. Nous avons donc pu montrer qu’effectivement le système électoral pouvait être tout mais sauf une solution par rapport à ce qu’on appelle par inférence à la mentalité occidentale pour justifier la pratique politique en Afrique « jeune démocratie » ou simplement la « démocratie» (alors qu’en Afrique et en RDC particulièrement c’est encore un gros mot et donc, un malentendu).
Comment donc expliquer si ce système électoraliste, supposément « démocratique » pouvait être une solution à l’exercice « démocratique », expliquer la crise de légitimité et de contestation aux lendemains des desdites élections générales du 20 décembre 2023 ? Comment comprendre plusieurs conflits multidimensionnels avant et après la formation et la publication du gouvernement sur un temps record de plus ou moins six mois ? Voilà pourquoi pour nous c’est une aberration de penser ou de croire que l’élection, c’est-à-dire le seul bulletin placé dans une urne démocratisera illico presto le bien-être holistique de l’électeur ou distribue race bien-être à part égale. Non. C’est une illusion funeste.
Deuxièmement, en Afrique, et pour être clair, l’élection ne sert pas nécessairement l’électeur mais, au contraire, l’élu et delà la famille restreinte voire élargie de celui-ci.
En général, c’est l’affaire d’un pauvre, qui arrive à l’Assemblée nationale, au Sénat, au Gouvernement, se construit une vie nouvelle, en reniant tout de ses origines modestes faites pourtant des souvenirs essentiels.
La preuve est là. On le voit à chaque fois que le peuple se déplace pour voter. Malheureusement, limiter épistémiquement, handicapérationnellement, réflexivement, intellectuellement, sans jamais se demander sur la vraie personnalité du futur élu qu’il a choisi ou décidé d’envoyer au Parlement voire à la Présidence, il pose mais, machinalement le même geste chaque cinq ans ou sept ans après, sans qu’évidemment sa situation personnelle, sociale…
Mais, multipliant à l’infini ses frustrations.
Et, pourtant, jamais sa révolte. Tout simplement parce que l’homme congolais n’avait pas le cerveau fait pour comprendre et engager une révolution au sens marxiste, darwinien, sartrien, camusien, heideggérien.
C’est ainsi et le plus étonnamment qu’à chaque fois, on entend les mêmes déclamations d’y avoir été dupé, voire les mêmes menaces sur la prochaine campagne électorale où ce ne sera plus untel ou un tel mais l’autre, et ainsi de suite sans fin, mais sans que le pays lui-même et sa proche situation matérielle, financière change de visage.
Pour l’élu, le politicien congolais et partout ailleurs, en Afrique et dans le monde, si l’élection est un jeu, « un qui perd gagne » voire « un qui gagne gagne » ou encore » un qui ne risque rien n’a rien», pour le peuple c’est souvent un désastre quand par la suite il ne se retrouve pas dans les résultats de son vote. Troisièmement, nous avons, poursuivant notre démarche montrer comment et pourquoi, à notre avis, « le centralisme socio-politico- administratif était un argument pour la balkanisation de la république Démocratique du Congo », en montrant en effet que la concentration de l’Etat dans la capitale Kinshasa ne pouvait aider le Congo à aller de l’avant. Car, bien que le centralisme soit la forme la plus courante dans la plupart des pays, cette forme de l’Etat ne convient pas à la République Démocratique du Congo au regard de son immensité.
En effet, un pays aussi grand physiquement parlant, on est bien d’accord, devait se réformer en système fédéral pour être bien dirigé ou gouverné. Ainsi on peut bien centraliser le pouvoir politique à Kinshasa mais si l’Etat n’arrive pas dans les coins et recoins constituant son étendue au même moment, Il restera constamment faible voire inutile, sénile, futile, ridicule comme c’est le cas au jour d’aujourd’hui.
De telle sorte qu’on pourra beau changer des gouvernements, interchanger des hommes, si c’est le même système actuel, le centralisme, le pays ne se développera ni se transformera politiquement, économiquement, technologiquement, civilisationnellement, culturellement pour tout compte fait. Si la République Démocratique du Congo veut vraiment échapper à sa balkanisation, il lui faut ici et maintenant passer au système fédéral ou éclaté. Enfin nous avons expliqué, preuves à l’appui comment et avec quels arguments à la fois juridico-politiques et philosophiques « l’avènement du fédéralisme était un contre-argument à la balkanisation de la RDC ».
Malgré des failles, voire des manques comme dans tout et n’importe quel système, avec le fédéralisme ou la forme de l’Etat éclaté, celui-ci sera omniscient et omnipotent, c’est- à-dire, présent partout et nulle part ailleurs au même moment. C’est ainsi que dans le même ordre d’idées, nous avions pu « constater » voire, « déduire » que le premier problème de la RDC n’est ni politique, ni économique mais, au contraire, anthropologique voire ontologique.
C’est l’homme congolais qui est véritablement le problème avec sa mentalité hypertrophique, ses idées noires des huîtres. Passionné, sentimental et foncièrement immature, il réagit et réfléchit après sur ses actes, ses choix politiques voire de vie.
C’est pour cela qu’il nous faut plus d’idées, des bonnes bien sûr, pour peu d’acteurs politiques. Il n’est pas nécessaire d’empiler dans un gouvernement plus de 50 ministres pour réussir.
Car, avec 3 ou 15 personnes avec des têtes bien faites, sans nécessairement être pleines, comme se le disait Joseph Kabila de ma plus grande considération, le prédécesseur de Félix Tshisekedi, il y a moyen d’avancer ce pays dans la bonne direction.
Pour y remédier, nous proposons au gouvernement un apport épistémologique. Notre pays en manque. La déficience épistémique est la cause majeure de l’incapacité de nos dirigeants politiques d’un côté et des populations d’un autre côté à appréhender, à comprendre, voire à choisir les véritables enjeux sur l’avenir de notre pays.
Le patriotisme et le nationalisme seuls ne suffisent plus. Il faut encore en comprendre la teneur. C’est-à-dire y être instruit. Or malgré le 21ème siècle nous comptons encore sur une population totalement analphabète.
Mais attention cet analphabétisme primaire ne touche pas que les autodidactes ou les illettrés (bizarrement c’est au contraire cette catégorie des Lumumba et consorts, réputés non-universitaires, qui a fait marcher les colonisateurs belges pour arracher haut la main l’« indépendance» nationale de la République Démocratique du Congo !
Mais, par ailleurs honteusement et piteusement, l’alphabétisme touche également voire davantage encore les lettrés, es intellectuels dont des professeurs d’universités, au regard d’un certain comportement machiavélique, irréfléchi, irrationnel, épistémiquement futile, inutile, sénile (tel le cas des individus voire troubadours s’y étant emparé des signes distinctifs de l’université, propriété inaliénable de l’Université de Kinshasa, pour aller les donner à un homme politique, tout juste investi président de l’Assemblée Nationale), ce dont la démarche du recteur de cette grande université de référence vaut la peine d’être soutenue fermement.
Cela s’appelle une profanation des lieux scientifiques où Dieu passe l’essentiel de son temps. Dieu n’habite, ne mange, ne boit pas au Palais de la Nation, au Palais du Peuple, à la Primature, mais au contraire aux universités et instituts supérieurs.
C’est ainsi que ce n’est pas former un gouvernement, choisir les hommes qui l’animeront qui est la chose la plus importante voire la plus sérieuse parce que la plus déterminante mais, au contraire, pour réussir et gagner le combat du développement et de transformation de la République Démocratique du Congo, on devait s’acquérir sur l’état élevé de leur capacité épistémique, c’est-à-dire, intellectuelle, morale et rationnelle en même temps, si tant il est vrai que chez Emmanuel Kant le lien intime entre la raison et la morale ne se dément guère, que du contraire).
Le philosophe allemand E. Kant est l’auteur du majestueux ouvrage « Critique de la raison pure », où il a examiné les pouvoirs de la raison, en remontant de la connaissance aux conditions qui la rendent éventuellement légitime. Pour lui les jugements rigoureusement vrais, c’est-à-dire, nécessaires et universels, sont apriori, c’est-à-dire, indépendants des hasards de l’expérience ; ces jugements a priori sont des jugements analytiques (un jugement analytique est celui dont le prédicat est contenu dans le sujet).
Par exemple : « un triangle a trois angles » : il me suffit pour l’affirmer d’analyser la définition même du triangle.
En revanche, quant aux jugements synthétiques (ceux dont l’attribut enrichit le sujet : par exemple: cette règle est verte), ils sont a posteriori (car je sais déjà que la règle est verte seulement parce que je l’ai vue. La révolution copernicienne « à la Kant » tient en ce que pour Kant, lui-même, il est vrai que c’est l’expérience qui fournit à l’homme la matière de sa connaissance, mais c’est son esprit qui d’un côté dispose l’expérience dans son cadre spatio-temporel et d’un autre côté lui donne ordre et cohérence par ses catégories. De telle sorte qu’on appelle l’expérience n’est pas quelque chose que l’esprit, tel une cire molle, reçoit passivement.
Au contraire, c’est l’esprit lui-même qui, grâce à ses structures a priori, construit lui-même l’ordre de l’univers.
Ainsi, comme Copernic qui affirmait que « ce n’est pas le soleil qui tourne autour de la terre, c’est la terre qui tourne autour du soleil », Kant affirme que « La connaissance n’est pas le reflet de l’objet extérieur ; c’est l’esprit humain qui construit lui-même, avec les matériaux de la connaissance sensible, l’objet de son savoir ».
Kant s’est interrogé, ensuite, sur la valeur de la connaissance métaphysique. Pour lui, ce qui est fondé, c’est la connaissance scientifique, qui se contente de mettre en ordre, grâce aux catégories, les matériaux qui lui sont fournis par l’intuition sensible même si, dit Kant, l’homme est incapable le fond des choses, il ne connaît le monde que réfracté à travers les cadres subjectifs de l’espace et du temps ; l’homme ne connaît que les phénomènes, mais pas les choses en soi, c’est-à-dire les noumènes.
Criticiste et rationaliste, dans la « Critique de la raison pratique», Kant distingue deux impératifs moraux ou éthiques l’un impératif hypothétique (qui n’est pas moral), et l’autre catégorique (qui est moral). Pour Kant l’impératif hypothétique n’est pas moral parce qu’il soumet le bien au désir (fais ton devoir si tu y trouves ton intérêt), ou bien si tes sentiments spontanés t’y poussent).
Mais, l’impératif catégorique est moral parce qu’il n’y a ni conditionnalité ni calcul (fais ton devoir sans conditions). L’impératif catégorique est subordonné à trois formes d’impératifs. Kant part du constat selon lequel parce que les lois que la raison s’impose ne peuvent en aucun cas recevoir un contenu de l’expérience, puisqu’elles doivent exprimer l’autonomie de la raison pure pratique, alors les règles morales ne peuvent consister que dans la forme même de la loi.
D’où, la première formulation de la loi : « Agis toujours de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée en règle universelle » (première formule du devoir). La deuxième formulation tient au respect de la raison qui s’étend au sujet raisonnable : « Agis toujours de telle sorte que tu traites l’humanité, en toi et chez les autres, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen » (deuxième formule du devoir). Dans l’esprit de Kant parce que cette deuxième formule nous oblige à considérer tout être raisonnable comme une fin en soi, on doit proscrire tout autant que l’esclavage.
La troisième formulation part du principe selon lequel les hommes, pour s’unir dans une juste réciprocité de droits et d’obligations, n’ont à obéir qu’aux exigences de leur raison : « Agis comme si tu étais législateur en même temps que sujet dans la république des volontés » (troisième formule du devoir). Chez Kant le respect est le seul sentiment qui a par lui-même une valeur morale, dans cette éthique rationaliste, non parce qu’il serait antérieur à la loi, mais parce que c’est la loi morale, elle-même, qui produit en moi ce sentiment, par lequel mon orgueil est humilié. La morale de Kant tout en magnifiant la raison humaine, exprime sa méfiance à l’égard de la nature humaine et de tout ce qui est empirique, passif, passionnel, pathologique.
Quant à Hegel, il prêche une philosophie de l’intelligibilité totale, de l’immanence absolue, dans laquelle la raison n’est plus seulement ici, comme chez Kant, l’ensemble des principes et des règles suivant lesquels nous pensons le monde, mais également la réalité profonde des choses, l’essence de l’être lui-même, puisque « Tout ce qui est rationnel est réel, tout ce qui est réel est rationnel ».
On peut donc, considérer Hegel comme le philosophe idéaliste par excellence puisque, pour lui, le fond de l’être, loin d’être une chose en soi inaccessible, est en définitive idée, esprit. Il soutient l’idée selon laquelle « La raison gouverne le monde ».
En indiquant comment « La seule idée qu’apporte la philosophie est la simple idée de la Raison-l’idée que la Raison gouverne le monde et que, par conséquent, l’histoire universelle s’est elle aussi déroulée rationnellement. Chez Hegel l’Esprit du monde désigne la pensée universelle en mouvement, telle qu’elle « advient » (ou vient à soi) dans la réalité historique ; que la Raison est immanente en ce qu’elle est intérieure à l’histoire, en ce qu’elle s’accomplit dans le devenir historique. Après le criticisme kantien et le rationalisme hégélien, le troisième critère que les informateurs et formateurs dudit gouvernement se seraient rapprochés de K. Marx pour se mettre à l’écoute de la praxis sociale dans la mesure où une théorie sans pratique est morte dès la première seconde de sa formation.
C’est pourquoi, il nous revient d’affirmer, surtout concernant notre pays, que « ce ne sont pas les hommes et femmes qui changent, développent et transforment, mais au contraire les idées telles qu’enracinées dans leurs essences praxiques ».
En effet, le matérialisme historique, ou conception matérialiste de l'histoire, est une méthode marxiste d'analyse de l'histoire, dans une perspective matérialiste. Elle induit l’idée, présente dans les écrits de Karl Marx et Friedrich Engels, que les événements historiques sont influencés par les rapports sociaux, en particulier les rapports entre classes sociales, donc par la situation réellement vécue par les êtres humains. Cette conception accorde une part essentielle à l'économie dans les transformations du monde. Parce que la conception matérialiste de l'histoire est comme un « instrument de connaissance et d'explication de la réalité sociale et historique ». Le matérialisme historique apparaît à la fois comme une vue économique de l'histoire et comme une vue historique de l'économie: il participe de la philosophie de Marx et Engels en exposant comment la production des moyens d'existence a bouleversé la place de l'homme dans la nature.
Faisant partie intégrante de l'école dite du socialisme scientifique, il constitue le versant sociologique du marxisme. Karl Marx et Friedrich Engels entreprennent de bâtir une conception cohérente de l'histoire alors qu'ils rédigent, en 1845-1846, L'Idéologie allemande. L'ouvrage reste longtemps inédit et n'est publié dans sa version intégrale qu'en 1932.
L'effet de cette réflexion, qui aboutit à l'exposé des principes fondamentaux de la conception matérialiste de l'histoire, se ressent cependant dès lors sur les œuvres postérieures, dès l'époque de la rédaction du Manifeste du Parti communiste. Marx rompt avec les conceptions « idéalistes » du mouvement historique que l'on trouve chez Hegel et Proudhon ; lui-même n'emploie pas le terme de « matérialisme historique», mais l'expression de « conception matérialiste de l'histoire ».
En 1859, Marx fait précéder le premier fascicule de sa Contribution à la critique de l'économie politique d'un avant- propos dans lequel il détaille ce qui sert de « fil conducteur » à ces travaux : dans ce texte, il résume ce qui prend par la suite le nom de « matérialisme historique».
L'expression elle-même est créée par Engels en 1892. L'idée fondamentale de Marx est que « Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement, dans les conditions choisies par eux, mais dans des conditions directement données et héritées du passé».
La conception matérialiste de l'histoire cherche à analyser les causes des développements et des changements qui s'opèrent dans les sociétés. Une importance est notamment donnée aux conditions d’existence réelle des êtres humains, aux rapports entre les classes sociales, et à leur influence sur les évolutions historiques. L'évolution de chaque mode de production s'est déroulée de manière dramatique, sous le signe de conflits multiples et de l'exploitation de l'homme par l'homme.
Dans l'optique marxiste, la lutte des classes, que Marx et Engels considèrent comme la clé de l'économie politique, est le principal moteur du déroulement de l'histoire : structurante, générale, elle existe dans toutes les sociétés et prend une forme particulière dans la société capitaliste, où elle oppose le prolétariat à la bourgeoisie.
Ce rôle de moteur de l'Histoire est résumé ainsi dans le Manifeste du Parti communiste: « L’histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de luttes de classes » (même si une note d'Engels nuance ce propos). Selon André Piettre, dans la perspective marxiste, les rapports économiques évoluent selon une dialectique de rapports de force, suivant la lutte perpétuelle des puissants et des faibles, les premiers exploitant les seconds : l'histoire n'est pas menée par le mouvement des idées, mais en premier lieu par les données matérielles et leurs luttes intestines.
Selon Anton Pannekoek, « le matérialisme historique retourne aux causes d’où proviennent ces idées : les besoins sociaux qui sont déterminés par les formes de la société ». C’est pourquoi dans la perspective du matérialisme historique, l'histoire résulte du lien que les hommes entretiennent avec la nature : dès lors que le premier outil est créé, la transformation du milieu naturel débute. L'histoire commence vraiment lorsque des changements culturels résultent de la création de l'outil, qui était initialement destiné à répondre à des besoins sociaux élémentaires.
L'évolution culturelle des sociétés humaines est donc indissociable de son environnement technique, et par conséquent du développement de ses structures économiques et sociales.
Dans la société humaine les individus entrent dans des rapports déterminés, qui sont des rapports sociaux, dont ils ne peuvent se séparer et dont dépend leur existence : ces rapports ne sont pas créés par leur conscience, mais constituent l'être social de chaque individu (« Ce n'est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience », selon Marx), l'homme est le produit de son milieu.
Les hommes produisent leur vie, dépassant par là le stade de la vie animale(naturelle) sans pour autant pouvoir s'affranchir totalement de leur rapport à la nature : les rapports fondamentaux de toute société sont donc les rapports de production, qui constituent sa structure essentielle. Les rapports de production sont constitués de trois facteurs ou éléments : les conditions naturelles, les techniques, et enfin, l'organisation et la division du travail social (salariat, esclavage, servage…).
Les forces productives regroupent les prolétaires (les travailleurs, le travail direct) et le capital (la machine, l'outil, le travail indirect, le capital constitue les forces productives matérielles). Les rapports de production ont tendance à la conservation tandis que les forces productives matérielles sont en constante évolution du fait du progrès technique. Les rapports de production deviennent ainsi un frein à l'Histoire et doivent être modifiés afin de permettre sa bonne marche. Un bouleversement de ces rapports de production peut signifier la domination officieuse d'abord d'une nouvelle classe (la classe bourgeoise contrôle de facto la vie économique des différents pays européens dès le XVIIe siècle), pour ensuite se traduire par une domination officielle et politique de cette nouvelle classe. La révolution française est considérée comme une révolution bourgeoise par Marx, parce qu'elle renverse la féodalité et la domination de l'aristocratie et préfigure la domination de la classe bourgeoise et l'avènement de l'âge du salariat. La société est donc, comparable à un édifice dont l'infrastructure, ou le soubassement, est représenté par les forces économiques, l'activité de production et tout ce qui gravite autour ; tandis que la superstructure (soit l'édifice lui-même) correspond aux idées, aux mœurs, aux institutions politiques, religieuses, etc.
Aux superstructures politiques et juridiques correspondent des états déterminés de la conscience individuelle.
En somme la superstructure est l'ensemble des idées et des institutions qui viennent justifier l'infrastructure.
C'est une culture de classe qui est transmise au peuple et qui permet de pérenniser les formes de l'activité de production, d'asseoir la domination de la classe en question et de justifier l'ordre des choses. Antonio Gramsci consacrera plus tard une grande partie de son travail à l'analyse de cette superstructure. La société comprend donc trois éléments, les forces productives, les modes de production, et la superstructure.
Ces éléments sont distincts, bien que liés, et se trouvent en interaction et en conflits incessants : chaque mode de production est poussé, à travers les contradictions, les conflits et les interactions de facteurs complexes, vers sa croissance, son apogée puis, son déclin. Les forces productives, à chaque moment de leur croissance, fournissent la base sur laquelle s'établissent les rapports de production ; c'est sur cette même base que s'élabore la superstructure sociale. Voilà sur quelle base idéologico-critico-rationaliste et praxéologique, informateurs et formateurs se seraient référés pour la formation du nouveau gouvernement post-électoral tant contesté voire chahuté.
Malheureusement, nous croyons qu’on a prêché dans la lassitude, en faisant entre autres le choix des hommes comme d’habitude, mais sans tenir nécessairement compte, au goût des philosophes engagés, de leur capabilité patriotique, nationaliste accompagnée, guidée voire inspirée de la capacité épistémique. Evidemment cette référence du modèle anthropologique voire ontologique occidental risquera de nous y être rétorquée comme un déni de souveraineté mentale, épistémique de conseiller à l’homme congolais une appropriation appropriée de la visée intellectuelle, mentale, spirituelle, et donc anthropologique voire ontologique euro-occidentale, mais par ceux qui n’ont qu’une unique rhétorique qui sert leurs intérêts mignons. Que nenni.
En effet le simple remplacement des hommes par des femmes, des femmes par des hommes ou des vieux par des jeunes et des jeunes pas des vieux n'est pas nécessairement un motif de développement ou de transformation. Depuis quand et comment le simple réajustement des hommes en femmes, des femmes en hommes, des vieux en jeunes et des jeunes en vieux, sans la mise en route d’un projet de société épistémiquement clair adapté aux problèmes et aux urgences actuels répondant des exigences géopolitiques constituerait un progrès pour la République Démocratique du Congo dans sa quête de l’intégrité territoriale aujourd’hui bafouée par les lobbies euro-occidentaux et ses voisins ougandais, rwandais, kényans interposés? Les complots pour la déstabilisation voire le démembrement, mieux, la balkanisation du Congo-Kinshasa ne datent pas d’aujourd’hui. Il y a également à partir de la date du jeudi 30 juin 1960 lors de son accession à la souveraineté internationale, avec le point d’ogre le 17 janvier 1961 de l’assassinat crapuleux du tout premier Premier Ministre Patrice-Emery Lumumba.
Pour l’accompagnement et l’aboutissement de ce plan diabolique, le colonel Joseph-Désiré Mobutu journaliste, mais en réalité agent attitré de la CIA, élevé dans l’odeur du futur héros national, reçut mission et carte blanche quant à ce.
En faisant perpétrer deux coups d’Etat, le premier avec la complicité des commissaires généraux, qui ne fût qu’un ballon d’essai et le second pour s’y enraciner, sans compter que dans le but d’installer la psychose et la peur dans l’opinion populaire, il fît programmer l’exécution par pendaison haut et court au Pont Cabu de ce qu’on appelle encore dans l’histoire de ce pays, les pendus de la pentecôte. Mais de triste désolation.
Désormais seul à bord, ses conseillers américains, belges, anglais lui adjoignirent Bisengimena Rwemacomme directeur du cabinet, mais sans doute pour à la fois bien gérer le sulfureux Mobutu et l’intégration et l’infiltration des tutsis et rwandophones dans la cartographie politique, économique, culturelle, sociale, civilisationnelle, historique de l’ex-Zaïre de Mobutu ; qui était devenu dans l’entretemps Mobutu Sese Seko (éternisation de l’homme d’Etat tant dans l’existence de la vie qu’au pouvoir en la faveur de la politique du « recours à l’authenticité » – en soi salvatrice –mais, en réalité, une triste déification et personnalisation du pouvoir, dont pour couronner l’ensemble de son œuvre finit Maréchal C’est pour arrêter cette hérésie qu’en la faveur de l’AFDL, une rébellion conçue, organisée, financée par l’administration démocrate étasunienne sous Bill Clinton mari et épouse (chantres et apôtres de la théorie du dominos voire du basculement), que saisissant sa « chance » au bond Mzee Laurent-Désiré Kabila de toute notre grande affection eût, en la faveur de l’attaque d’août 1998 de Kinshasa par le RCD-Goma, le courage de reprendre le pouvoir pour évidemment émietter l’infiltration chronique tutsie rwandaise en République Démocratique du Congo. De telle sorte qu’en vrai patriote nationaliste et grand leader, LDK ordonna une autodéfense patriotique dans la ville de Kinshasa et ses alentours, ce qui en étonna plus d’un observateur tant au pays que dans le monde. Depuis on a compris que pour l’homme congolais, il lui suffisait d’un leader charismatique pour tout casser, tout détruire pour tout changer. Or le leader n’est pas celui qui parle, qui théorise, qui en appelle au calme constamment, il est également sinon celui qui montre l’exemple, en se jetant (comme le Maréchal Mobutu) sous le feu de l’action, au besoin y perdre la vie (on l’a vu avec Patrice-Emery Lumumba, Pierre Mulele, Antoine Gizenga, Mamadou Ndala, les pendus de la pentecôte, le major Kalume, enfin tous les anonymes et héros dans l’ombre). Pourtant nous avons fini par constater qu’il n’y avait pas que la guerre économique et minière que l’impérialisme occidental, à travers ses agents africains, impose à la république démocratique du Congo. Il y a également voire surtout aujourd’hui une guerre anthropologique, mieux, ontologique consistant dans élimination quantitative et qualitative du peuple congolais.
L’OTAN et l’UE ne reculent en cela, devant aucun moyen pour arriver à sa fin. Ça passe par l’intimidation, l’aliénation, la soumission morale, intellectuelle, épistémique, culturelle devant eux- mêmes et leurs supplétifs africains voisins dans le but de lui arracher ses terres, en organisant récurremment des guerres que nous appelons de basculement.
Cette nouvelle guerre, qui n’est pas nouvelle s’appelle l’eugénisme sur l’homme subsaharien en général et afro-congolais en particulier. Les pays de l’OTAN et de l’UE ont pour seul objectif aujourd’hui non plus de démembrer seulement la République Démocratique du Congo, mais également d’éliminer en grande échelle le peuple congolais de souche pour laisser la place aux peuples kenyans, rwandais, ougandais, tanzaniens, etc. …principalement, d’obédience hima-tutsie.
Même s’il n’est pas vrai de penser ou de croire que consciemment ou inconsciemment, volontairement ou involontairement tous les Tutsis lambda adhèrent à cet eugénisme d’Etat, comparable à l’entreprise xénophobe hitlérienne de triste mémoire lors de la Deuxième Guerre Mondiale (1940-1945). En effet, attention aux amalgames.
Quand nous accusons les américains, les français, les belges, les allemands, les britanniques, les canadiens, les rwandais, les kenyans, les ougandais, les tanzaniens de leur idéologie néocolonialiste, capitaliste, impérialiste, hégémoniste, eugéniste en République Démocratique du Congo, ce ne sont pas tous les citoyens lambda desdits pays, mais leurs responsables politiques imprégnés de machiavélisme.
Enfin, il n’est pas et il ne sera jamais question de remettre en question l’Evangile de Jésus-Christ le chemin, la vie et la vérité, sinon nous interroger sur le christianisme et son rôle en Afrique et au Congo-Léopoldville tel qu’il a été exporté par le colonisateur euro-occidental. Il ne s’agit pas de remettre en cause la doctrine christianiste, qui demeure comme telle, même s’il reste évident que Jésus-Christ, lui- même, n’y a laissé nulle part aucune église ni aucune religion. Le christianisme ne lui appartient nullement et défendre autre chose, c’est délirer, carrément. On peut juste ressasser ses enseignements pour en faire une doctrine appelée comme aujourd’hui christianisme, mais aucune maison, aucun édifice, aucune église ne peut contenir l’idée de Dieu (arguait saint Anselm de Cantorbéry dans son « Argumentontologique »).
Donc, ce que nous appelons au jour d’aujourd’hui christianisme, c’est l’affaire des hommes. Dont les premiers fouteurs de troubles furent les euro- occidentaux. Ce sont eux qui eurent l’idée de se servir du christianisme comme idéologie d’exploitation de l’homme par l’homme, d’esclavage, de colonisation, de domination, d’asservissement, d’aliénation mentale. Au total, le christianisme aurait ainsi plus desservi l’Afrique noire et la République Démocratique du Congo et, plus particulièrement, qu’il ne l’aurait servi. Sans l’abandonner, dans la mesure où il contient les enseignements de notre Roi Jésus-Christ de Nazareth, nous lui adjoindrons, au-delà du marxisme, une autre idéologie nommée le darwinisme pour lutter contre cet eugénisme longtemps programmé pour la disparition de la République Démocratique du Congo en tant que peuple, nation et Etat.
Il sied de remarquer que dans nos contributions antérieures dont certaines ont été publiées dans la Prospérité Journal du maestro journaliste et camarade Marcel Ngoyi Ngoyi Kyengi, Editeur-Directeur Général, sur lesquelles nous n’y revenons pas ici, le marxisme historique et dialectique avait été suffisamment déjà mis en contribution sous l’étrier.
C’est donc, logiquement que nos regards doivent se tourner aujourd’hui sur le biologiste Charles Darwin, dont la postérité a mis en évidence deux types du darwinisme d’un côté le darwinisme original et intégral et d’un autre côté le darwinisme social.
La question est évidemment celle de savoir lequel du darwinisme sera profitable au peuple congolais pour lutter contre cette disparition préméditée et aujourd’hui programmée de son pays ?
En effet, et contre toute proportion gardée, nous choisissons le premier type du darwinisme au détriment du second darwinisme.
C’est donc, le darwinisme original et intégral qui libérerait la République Démocratique du Congo de l’eugénisme prémédité et programmé par l’impérialisme occidental.
Celui-ci l’aiderait, comme par hasard sous cette gouvernance dirigée pour la première fois par Judith Suminwa Tuluka une brave femme progressiste engagée politiquement, socialement socialisée, radicalisée et chemin faisant avec certainement le talent, la détermination, l’intelligence, la défiance d’un tout jeune ministre de la Justice Constant Mutamba non autrement identifié -, à bouter hors des portions de ses terres occupées, honnies les différents groupes armés ayant pour seul dénominateur commun l’impérialisme occidental.
Mais, comme c’est pour le peuple congolais avant tout que nous écrivons ces choses-là, il importe de bien les expliquer. C’est ainsi qu’une méthode doit s’y inviter. Philosophe et précisément phénoménologue, nous nous proposons une méthode « constative-explicative-descriptive », que nous avons créée, inventée, proposée et par la suite agrée, reconnue (la queue entre les pattes par « l’impérialiste scientifique » homme euro-occidental, au cours de nos études et recherches doctorales et postdoctorales respectivement, à l’Université Catholique de Louvain en Belgique et à l’Université de Poitiers en France.
De telle sorte que pour arriver à ce darwinisme original et intégral, il nous faut avant tout expliquer les contours du darwinisme social, que nous avons déjugé. 2.L’eugénisme prémédité et programmé sur le peuple congolais à partir du « darwinisme social » Ce dont nous mettons en évidence, c’est l’inspiration impérialiste capitaliste et eugéniste occidentale du darwinisme social dans le monde et en République Démocratique du Congo, en particulier. Il s’agit au travers de son envie macabre des richesses naturelles des pays africains et en particulier du Congo-Kinshasa-, à défaut d’y imposer soit ce que nous avons nommé dans un de nos ouvrages paru en Belgique une « colonisation passive » (au travers l’aide au développement, les accords de coopération militaire, des pactes illicites au travers des accords économiques bilatéraux ou multilatéraux, entre autres), soit carrément une recolonisation étatique pure et dure comme il y a plusieurs années derrière(projet problématique sinon à difficile à réaliser en ce moment à cause de l’opinion euro- occidentale citoyenne très vigilante et réticente aux idées esclavagistes, racistes, colonialistes, néocolonialistes, hégémonistes, eugénistes, capitalistes des pays occidentaux en Afrique subsaharienne voire dans le Tiers-Monde, ce qui constitue au passage la chance de l’Afrique noire et pour l’instant de la République Démocratique du Congo) -, de préméditer voire de programmer la disparition de l’homme congolais pour faire de son pays un réservoir no mans land mondial de l’humanité tout entière mais sous contrôle de l’OTAN et de l’UE.
Cependant, avant d’en vouloir aux voisins de la RDC, au monde entier et particulièrement aux pays de l’OTAN et de l’UE pour lesquels travaillent différentes multinationales à leur solde dans la spoliation de ses richesses naturelles et tout en bout de course l’élimination physique de son peuple, ne devrions-nous pas commencer par nous regarder nous-mêmes yeux dans les yeux pour pouvoir nous demander s’il n’y avait pas parmi nous des traitres et délinquants qui encouragent, accompagnent, favorisent, aiguisent, militent, favorisent, voire participent à l’imprégnation dudit darwinisme social, c’est-à-dire, à la spoliation économique, à l’instabilité politique et plus grave encore à l’élimination préméditée et programmée des populations congolaises ? Accuser récurremment l’Occident est bien bon, mais l’homme congolais lui-même n’en est-il pas autant victime qu’auteur voire complice du darwinisme social à l’est de son pays et finalement dans l’ensemble de notre pays ? C’est la question. Or la réponse ne sera ni difficile ni impossible à donner. Il n’y a qu’à voir les détournements, les corruptions, les manquements, les irresponsabilités côté gouvernement et le nombre sans cesse élevé de congolais (juste pour un carré minier ou pour un millier de dollars US) qui ont abandonné l’idéal patriotique et nationaliste de Patrice-Emery Lumumba, de Pierre Mulele, de Mzee Laurent-Désiré Kabila « Ne jamais trahir le Congo ») voire de Mamadou Ndala, pour rejoindre les agresseurs de leurs propres populations et de leur pays. Terminologiquement parlant le darwinisme social, ou spencérisme n’augure rien d’avantageux pour la République Démocratique du Congo. Dans la mesure où ce n’est qu’une doctrine politique évolutionniste apparue au XIXEME SIECLE qui postule que la lutte pour la vie entre les hommes est l'état naturel des relations sociales.
Selon cette idéologie, ces conflits sont aussi la source fondamentale du progrès et de l'amélioration de l'être humain. Son action politique préconise de supprimer les institutions et comportements qui font obstacle à l'expression de la lutte pour l’existence et à la sélection naturelle qui aboutissent à l’élimination des moins aptes et à la survie des plus aptes (survival of the fittest).
Autrement dit, le darwinisme social est une forme de sociologie dont les postulats sont :
a) que, l'Homme faisant partie de la nature, les lois des sociétés humaines sont, directement ou presque directement, celles des lois de la nature ;
b) que ses lois de la nature sont la survivance du plus apte, la lutte pour la vie et les lois de l’hérédité ;
c) qu'il est nécessaire pour le bien-être de l'humanité de veiller au bon fonctionnement de ces lois dans la société.
Ainsi entendu, le darwinisme social peut être historiquement défini comme la branche de l'évolutionnisme qui postule un écart minimal, ou nul, entre lois de la nature et lois sociales, toutes deux soumises à la survivance du plus apte, et considère que ces lois de la nature fournissent directement une morale et une politique.
On distinguera deux formes différentes du darwinisme social. L'une d'inspiration individualiste, considère que l'organisme social de base est l'individu et que, sur modèle d'une lutte entre individus d'une même espèce, les lois fondamentales de la société sont la lutte entre individus d'un même groupe, dont la lutte entre groupes ethniques (ou races) n'est que l'extension. L'autre, au contraire, d'inspiration holiste, considère que l'organisme social de base est la société, que le moteur de l'histoire est la lutte entre races, et que la lutte entre individus d'un même groupe est une loi secondaire, voire un fait préjudiciable à la survie de la race.
Le darwinisme social individualiste se développe dès les années 1850 (donc, avant même la parution de L'origine des espèces) et constitue une idéologie importante jusqu'aux années 1880. Il est la plupart du temps lié au laissez-faire économique, prône la non intervention de l'État. Le darwinisme social holiste, souvent ouvertement raciste, se développe surtout après 1880. il prône la plupart du temps une intervention de l'Etat dans la société et une pratique protectionniste (protection économique, mais aussi protection de la race. La pureté de la race est en danger)". Le représentant le plus connu de cette idéologie est un contemporain anglais de Darwin, Herbert Spencer. Ingénieur, philosophe et sociologue, Spencer voit dans L'origine des espèces la clé qui permettrait de comprendre le développement de la civilisation, en partant du postulat selon lequel la société humaine évoluerait selon le même principe que les organismes vivants. Partant de cela, le mécanisme de la sélection naturelle décrit par Darwin serait totalement applicable au corps social.
Spencer est un idéologue bourgeois bien ancré dans son époque. Fortement marqué par l'individualisme et l'optimisme propre à la classe dominante à l'époque où le capitalisme est en pleine expansion, il se laissera grandement influencer par les théories « à la mode », comme l'utilitarisme de Bentham. Plekhanov dira de lui que c'est un « anarchiste conservateur, un philosophe bourgeois».
Pour Spencer, la société produit et forme des éléments brillants qui seront sélectionnés pour permettre à cette société de continuer à progresser. Décliné à partir de la théorie de Darwin, le concept de Spencer devient, appliqué à la société, la « sélection des plus aptes ».
Le darwinisme social, tel qu'il sera appelé bien après son exposé par Spencer, pose en principe la supériorité de l'hérédité sur l'éducation, c'est-à-dire, la prépondérance des caractères innés sur les caractères acquis. Si les principes de la sélection naturelle sont effectivement à l'œuvre dans la société, il convient simplement de ne pas les entraver pour assurer le progrès social et la disparition à terme des « anomalies » comme la pauvreté ou les différentes inaptitudes.
Dans ses évolutions futures, le darwinisme social sera repris comme fondement de bien des positions et justifications politiques dictées par les nécessités du développement capitaliste.
Aujourd'hui encore, la théorie d’Herbert Spencer continue à servir de caution pseudo scientifique à l'idéologie réactionnaire du winner et de la loi du plus fort. C’est l’émergence de ce qu’on a appelle le principe de « préconisation ». Envisagé à l’échelle de la compétition entre les individus, il préconise la levée des mesures de protection sociale, l’abolition des lois sur les pauvres ou l’abandon des conduites charitables. Le sociologue, psychologue, philosophe Herbert Spencer, un des idéologues, pense ainsi que « toute protection artificielle des faibles est un handicap pour le groupe social auquel ils appartiennent, dans la mesure où cette protection a pour effet de le mettre en position d'infériorité face aux groupes sociaux rivaux 2».
Son versant racialiste fait, à l’échelle de la compétition entre les groupes humains, de la « lutte entre les races » le moteur de l’évolution humaine. Il s’est conjugué à la fin du XIX e siècle avec les théories eugénistes. Selon l'historien de la pensée sociale britannique Mike Hawkins, le journaliste anarchiste Emile Gautier est le premier à avoir employé l'expression « darwinisme social » pour en faire la critique, dans une brochure du même nom publié en1880àParis. Selon l'historien des sciences Patrick Tort, de son vivant Charles Darwin se serait opposé avec vigueur à l'application de la sélection naturelle au sein des sociétés humaines, avec la publication en 1871. La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe.
Toujours selon Patrick Tort, dans cet ouvrage, Darwin avance que la sociabilité et l'empathie ont été sélectionnées au cours de l'évolution humaine :« Figure logique centrale de l'anthropologie darwinienne (à distinguer de l'anthropologie évolutionniste), l'effet réversif de l'évolution est ce qui permet de penser chez Darwin la transition progressive entre ce que l'on nommera par commodité la sphère de la nature, régie par la stricte loi de la sélection, et l'état d'une société civilisée, à l'intérieur de laquelle s'institutionnalisent des conduites qui s'opposent au libre jeu de cette loi.
En termes simplifiés, la sélection naturelle, la civilisation qui s'oppose à la sélection naturelle».
Patrick Tort, Darwin et le darwinisme (4e édition 2011). Dans De l'Origine des espèces (sous-titré : La Préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie), Darwin n'analyse pas la société humaine et n'a pas d'implication personnelle citée dans le « darwinisme social ».
C'est Herbert Spencer, savant contemporain de Darwin et tout aussi populaire, qui applique le principe de « la survie du plus apte » aux sociétés humaines et formule le principe du darwinisme social selon lequel l'hérédité (les caractères innés) aurait un rôle prépondérant par rapport à l'éducation (les caractères acquis). Herbert Spencer « voit dans les luttes civiles, les inégalités sociales et les guerres de conquête rien moins que l'application à l'espèce humaine de la sélection naturelle ».
Spencer fournit ainsi une explication biologique aux disparités observées entre les sociétés sur la trajectoire prétendument unique de l'histoire humaine : les peuples les moins « adaptés » à la lutte pour la survie seraient restés « figés » au stade primitif conceptualisé par les tenants de l'évolutionnisme anthropologique.
Sur le plan politique, le darwinisme social a servi à justifier scientifiquement plusieurs concepts politiques liés à la domination par une élite, d'une masse jugée moins apte.
Parmi ceux-ci, on trouve le colonialisme, l'eugénisme, le fascisme et surtout le nazisme. En effet, cette idéologie légitime l'élimination des races humaines et des êtres les plus faibles, pour que ceux-ci laissent la place aux races et aux êtres les mieuxarméspour survivre. Selon Christian Laval, le spencérisme est cependant une conception libérale, qui aurait engendré le néolibéralisme au cours du XX e siècle.
D'autre part, le spencérisme est souvent amalgamé avec l'eugénisme ou avec le galtonisme. Or, le galtonisme, nommé d'après Francis Galton, est une conception conservatrice ou néoconservatrice.
Cependant, spencérisme et galtonisme sont des pensées évolutionnistes. Par après des attaques ciblées furent organisées contre les pauvres mais détenteurs des richesses naturelles au profit des riches dépossédés desdites richesses chez eux, le darwinisme social devint un instrument pour alimenter les guerres d’idéologies politiques du genre Est/ouest, Nord/Sud, mais au-delà de l’espace « otanien » et « européen » dans le seul but de se faire des richesses ou simplement de l’argent, exactement comme le font les gangsters et braqueurs des banques, par la force des armes soit pour soumettre les pays et les peuples desdits pays pauvres voire faibles parce que volontairement ou involontairement désorganisés.
C’est ainsi que grâce à leurs théoriciens, alors qu’en Afrique-subsaharienne et en RDC en particulier, écrire, théoriser est assimilé à une arme à feu et donc, un délit passible de la peine de mort voire de la prison à vie (pendant ce temps-là les videurs de la caisse de l’Etat sont tous libres et d’autres courant toujours), et non plus ne suscite l’attention de la part d’aucun acteur politique, chacun évidemment étant préoccupé voire obsédé par son propre avenir social, économique, financier et de sa famille biologique, alors qu’un véritable homme politique ne se réduit nullement à un tel microcosme de pacotille), le darwinisme social fût appliqué aux nations. Et c’est ainsi qu’à la fin du XIXe siècle, le darwinisme social a été étendu aux rapports entre les nations. Ce mouvement s'est surtout développé dans les pays anglo-saxons, et dans une moindre mesure en Russie. Si cette idée ne débouche en général pas sur des attitudes belliqueuses, il n'en est pas de même en Europe où l'affrontement entre les nations « jeunes », comme l'Allemagne, pleines de vitalité « virile », et les nations « anciennes », qualifiées par les tenants de cette théorie de « décadentes », comme la France, est considéré comme inévitable.
Cette vision est à replacer dans le contexte social de l'époque.
De plus, la « vitalité » d'une nation se mesure presque exclusivement à l'aune de la démographie: plus une nation est féconde, plus elle est ou sera forte. Ainsi, la Russieet les peuples esclaves, en général, faisaient peur à de nombreux dirigeants allemands, comme le chancelier Bethmann-Hollweg, par son accroissement naturel, rendant inévitable, selon eux, un affrontement violent (phobie du rouleau compresseur russe).
A ce stade, le darwinisme social rencontre le nationalisme racial. Un autre exemple est la posture idéologique des dirigeants du parti Jeune-Turc vis-à-vis de leurs minorités, spécialement pour le génocide arménien. On a pu penser que cette vision des rapports entre les nations, dominante en Allemagne et en Autriche au début du XXème siècle, a joué un rôle essentiel dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale.
On remarqua dans le même ordre d’idées comment en1910, le sociologue Jacques Novicow publie La critique du darwinisme social où il critique de manière acerbe la tendance de ses collègues et d'autres essayistes et savants de son temps à mettre en avant le conflit et la guerre comme moteur de l'évolutionet du progrès social. Il donne la définition suivante : « Le darwinisme social peut être défini : la doctrine qui considère l'homicide collectif comme la cause des progrès du genre humain».
L'importance du darwinisme social dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale doit être relativisée. Cette interprétation est en effet sérieusement démentie par le travail de Léon Schirmann qui a identifié les responsabilités réelles dans le déclenchement du premier conflit mondial après avoir travaillé sur les archives officielles des différents pays belligérants. Ces responsabilités sont avant tout bien plus politiques que scientifiques. Des éléments liés à la théorie de la sélection naturelle ont été incorporés par Shigetake Sugiura, l'un des tuteurs de Hirohito, dans ses écrits visant à justifier la supériorité de la race nipponne et son droit à dominer l'Extrême-Orient. Avec les éléments mythologiques propres au shinto, le darwinisme social servit donc de toile de fond à l'invasion de la Chine et des pays d'Asie du Sud-Est pendant l'ère Showa.
Aujourd’hui et après avoir fait des ravages monstrueux en Europe, le darwinisme social est d’application dans l’ensemble du Tiers-Monde et en Afrique, plus particulièrement.
Certainement au nom de l’idée des pègres selon laquelle il vaut mieux voler ailleurs que chez soi ; il vaut mieux répandre l’odeur de la poudre, du sang ailleurs que chez soi.
Celle-ci l’Afrique devenant ainsi un champ de bataille entre puissances et superpuissances européennes, malgré les critiques. L'épistémologue Patrick Torta mis en évidence l'incompatibilité des thèses du darwinisme social, particulièrement dans leurs prolongements malthusien et galtonniste, avec les propres positions de Charles Darwin à propos de l'évolution humaine, en s'appuyant sur La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe, paru en 1871 .
Douze ans après L'Origine des espèces, et alors que les critiques et détracteurs préjugent que « l'homme descend du singe», Darwin y soutient entre autres que l'homme est bel et bien le produit de l'évolution, ce qui s'oppose à la doctrine créationniste, et replace celui-ci au sein du processus de sélection naturelle, en dépit de son apparente supériorité évolutive.
En outre, contrairement aux interprétations propagées par le spencérisme, Darwin affirme la rupture qui s'établit chez l'homme dans le processus de lutte pour la survie, fondée sur l'élimination des faibles : « Nous autres hommes civilisés, au contraire, faisons tout notre possible pour mettre un frein au processus de l'élimination; nous construisons des asiles pour les idiots, les estropiés et les malades ; nous instituons des lois sur les pauvres ; et nos médecins déploient toute leur habileté pour conserver la vie de chacun jusqu'au dernier moment. Il y a tout lieu de croire que la vaccination a préservé des milliers d'individus qui, à cause d'une faible constitution, auraient autrefois succombé à la variole. Ainsi, les membres faibles des sociétés civilisées propagent leur nature».
La suite du paragraphe montre, pourtant, explicitement la compatibilité de la pensée de Charles Darwin avec l'idéologie de la supériorité des races et le Darwinisme social : « Ainsi, les membres faibles des sociétés civilisées propagent leur nature et en conséquence, nous devons subir sans nous plaindre les effets incontestablement mauvais générés par les faibles qui survivent et propagent leur espèce; mais il existe au moins un frein c'est que les membres faibles et inférieurs de la société ne se marient pas aussi librement que les sains; et ce frein pourrait être augmenté indéfiniment, bien que ceci relève plus de l'espoir que de l'attente, par le fait que les faibles de corps ou u d'esprit se retiennent 15 de se marier.
Et c'est principalement grâce à leur pouvoir que les races civilisées se répandent et sont en train de se répandre partout, jusqu'à prendre la place des races inférieures ». Cependant, « Nous ne pourrions réfréner notre sympathie [envers les faibles], même avec l'insistance expresse de la stricte raison, sans une détérioration de la partie la plus noble de notre nature. Le chirurgien peut s'endurcir tandis qu'il pratique une opération, parce qu'il sait qu'il agit pour le bien du patient; mais si, intentionnellement, nous en arrivions à négliger ceux qui sont faibles et sans défense, cela ne pourrait être que pour un bénéfice incertain, au prix d'un crime actuel accablant. Nous devons donc accepter les effets, sans aucun doute néfastes, de la survie et de la propagation des faibles ».
C’est ainsi que Darwin conclut alors par l'hypothèse d'une forme d'extraction de la nature humaine de la loi de la sélection naturelle, sans pourtant contrevenir à son principe originel, à travers le processus de civilisation, fondé sur l'éducation, la raison, la religion et la loi morale : « Si importante qu'ait été, et soit encore, la lutte pour l'existence, cependant, en ce qui concerne la partie la plus élevée de la nature de l'homme, il y a d'autres facteurs plus importants. Car les qualités morales progressent, directement ou indirectement, beaucoup plus grâce aux effets de l'habitude, aux capacités de raisonnement, à l'instruction, à la religion, etc., que grâce à la Sélection Naturelle ; et ce bien que l'on puisse attribuer en toute assurance, à ce dernier facteur les instincts sociaux, qui ont fourni la base du développement du sens moral ».
S'appuyant sur La filiation de l'homme, Patrick Tort montre qu'en réalité, la civilisation, née de la sélection naturelle des instincts sociaux et de l'intelligence, promeut au contraire la protection des faibles à travers l'émergence –elle-même, sélectionnée – des sentiments affectifs, du droit et de la morale.
Quant à la critique de Pierre Kropotkine contre le darwinisme social, elle repose sur la thèse de l'Entraide qu’il a développée en 1902 comme « Un facteur de l'évolution », une critique claire vis-à-vis du darwinisme social. Dans cet ouvrage, le prince et anarchiste russe répond spécifiquement aux théories de Thomas H. Huxley publiées dans La Lutte pour l’existence dans la société humaineen1888. Kropotkine, sans nier la théorie de l’évolution de Darwin, y précise que les espèces les mieux adaptées ne sont pas nécessairement les plus agressives, mais peuvent être les plus sociales et solidaires. Il fournit des exemples empiriques du règne animal, ainsi que d’autres puisés dans des sociétés humaines, celles qu’il appelle les « Sauvages », les « Barbares », les villes médiévales, ainsi que dans la société de son époque. Kropotkine ne nie pas non plus l’existence de compétition, mais pense que la compétition est loin de constituer le seul facteur de l'évolution, et que l’évolution progressiste est plutôt due à la socialisation et à l’entraide mutuelle. Le primatologue néerlando-américain Frans de Waal, qui a étudié au début du XXIe siècle le sentiment d'empathie chez les animaux, en déduit que le darwinisme social « est une interprétation abusive : oui, la compétition est importante dans la nature mais, on l'a vu, il n'y a pas que cela. Nous sommes aussi programmés pour être empathiques, pour être en résonance avec les émotions des autres ». Donc, c’est ainsi que le darwinisme social est une théorisation scientifique de l'ascendance du capitalisme.
Or, lorsqu’on observe tout cela aujourd’hui on ne peut pas ne pas laisser penser que dans la façon de se conduire l’OTAN et l’UE, il n’y ait pas de similitude avec la pratique que nous sommes en train de décrire : le darwinisme social.
Davantage encore quand Darwin publie L’'origine des espèces, l'Angleterre est en pleine période victorienne, et la bourgeoisie européenne s'est installée au pouvoir, prête à conquérir le monde. La société fourmille d'exemples de « self-mademen», des hommes partis de rien et qui, portés par l'essor industriel capitaliste, se retrouvèrent à la tête d'entreprises prospères.
A l'époque, la classe dominante est toujours traversée de courants radicaux qui remettent en cause les privilèges héréditaires, qui constituent des freins aux nouvelles formes de développement offertes par le capitalisme. Spencer fréquente ce milieu des « dissidents », fortement ancré dans l'anti-socialisme.
Il ne voit dans la misère noire de la classe ouvrière anglaise, que les stigmates provisoires d'une société en adaptation et qui, sous l'effet de l'explosion démographique, finira par se réorganiser, constituant ainsi un facteur de progrès. Pour lui, le progrès est inévitable, puisque les hommes s'adapteront à l'évolution de la société, si tant est qu'on les en laisse libres.
Cette euphorie est à peu près partagée par l'ensemble de la bourgeoisie.
S'y ajoute un fort sentiment d'appartenance à la nation qui achève sa construction et qui peut être renforcé par les événements guerriers comme en France suite à la défaite contre la Prusse. Le développement de la lutte de classe, qui accompagne le développement du capitalisme, pousse la bourgeoisie à développer une autre conception de la solidarité sociale, fondée sur des données qu'elle espère indéniables.
Tout ceci constitue le terreau d'une théorisation de l'ascendance capitaliste et de ses effets immédiats : la prolétarisation dans la sueur, la colonisation dans le sang, la concurrence dans la boue. Il s'agit là du caractère fondamental du darwinisme social car, du point de vue scientifique, il n'apporte aucune réponse correcte aux questions fondamentales qui traite.
Mais, une caution idéologique sans fondement scientifique car, jamais la science, même parfois avec la meilleure des volontés, n'est parvenue à démontrer les hypothèses de base du "darwinisme social". Déjà le nom de ce courant de pensée est incorrect : Darwin n'est pas le père de l'eugénisme, ni du libéralisme économique, ni de l'expansion coloniale, ni du racisme scientifique. Darwin n'est pas malthusien non plus.
Bien plus encore, c'est lui qui, parmi les premiers, apporte la contradiction la plus développée aux théories de Spencer et de Galton.
Après avoir exposé sa vision du développement et de l'évolution des organismes dans l’origine des espèces, Darwin se pencha, douze ans plus tard, sur les mécanismes à l'œuvre au sein de sa propre espèce, l'homme.
En publiant La filiation de l'homme en 1871, il va contre dire tout ce que parallèlement, le darwinisme social est en train de construire.
Pour Darwin, l'homme est bien le produit de l'évolution et se place donc bien au sein du processus de sélection naturelle. Mais chez l'homme, le processus de lutte pour la survie ne va pas passer par l'élimination des faibles : « Nous autres hommes civilisés, au contraire, faisons tout notre possible pour mettre un frein au processus de l'élimination ; nous construisons des asiles pour les idiots, les estropiés et les malades ; nous instituons des lois sur les pauvres ; et nos médecins déploient toute leur habileté pour conserver la vie de chacun jusqu'au dernier moment.
Il y a tout lieu de croire que la vaccination a préservé des milliers d'individus qui, à cause d'une faible constitution, auraient autrefois succombé à la variole. Ainsi, les membres faibles des sociétés civilisées propagent leur nature. » Ainsi, par le principe de l'évolution, l'homme s'extrait du mécanisme de la sélection naturelle en plaçant au- dessus de la lutte compétitive pour l'existence, tout ce qui contribue à favoriser le processus de civilisation, à savoir les qualités morales, l'éducation, la culture, la religion... ce que Darwin nomme les "instincts sociaux".
De cette façon il remet en cause la vision de Spencer de la prépondérance de l'inné sur l'acquis, de la nature sur la culture. Par la civilisation, donc sur le plan social, la sélection naturelle n'agit plus comme au niveau des organismes. Elle est au contraire conduite à sélectionner des comportements sociaux qui s'opposent aux lois de la sélection naturelle.
C'est ce que met clairement en évidence Patrick Tort dans sa théorie sur "l'effet réversif de l'évolution". Alors que le "darwinisme social" ne voit dans l'évolution des sociétés humaines que le résultat d'une sélection des individus les plus aptes, Darwin, au contraire, y voit la reproduction croissante des instincts sociaux comme l'altruisme, la solidarité, la sympathie, etc. La première conception pose le capitalisme comme cadre le plus approprié au "progrès social" alors que la seconde démontre avec force que les lois économiques du capitalisme, basées sur la concurrence, interdisent à l'espèce humaine de développer pleinement ses instincts sociaux.
C'est en éliminant cette dernière entrave historique, en abolissant le capitalisme, que l'humanité pourra construire une société où ces instincts sociaux prendront leur totale mesure et conduiront à leur tour la civilisation humaine à son accomplissement.
C’est cette dernière exhortation, donc, qui justifie la disqualification du darwinisme social en faveur du darwinisme original ou intégral, c’est-à-dire le véritable sens de la théorie de l’évolution proposée par Charles Darwin, tel qu’elle aurait dû y être interprétée, comprise et appliquée par tous les êtres humains riches ou pauvres, puissants, forts ou faibles, démunis, beaux ou laids, etc.
3.Pour plus de darwinisme original intégral et moins de christianisme planétaire pour résister au darwinisme eugéniste et social Nous n’avons rien ni de méchant, ni de méprisant contre les églises officielles traditionnelles ni contre celles qu’on appelle églises de réveil, toutes, en réalité, toutes de sommeil).
Car, toutes ces églises prêchent la parole de notre maître Jésus-Christ, exemplaire unique de l’humanité par sa naissance, sa vie et sa mort ; lui le chemin, la vie et la vérité. Malheureusement dans un certain contexte de vie et de la pratique de cette parole divine, il y a une consommation qui ne peut plus conduire l’homme au congolais au darwinisme original ou intégral, c’est-à-dire à l’éveil de la lutte pour la survie.
Nous parlons ici d’un pays où les conseillers, les directeurs de cabinets des ministres, de la présidence de la république sont majoritairement des frères et sœurs des églises des pasteurs amis, connaissances, baptiseurs des hautes autorités du pays ! Des illuminés qui sont là pour expliquer au chef de l’Etat, à la cheffe du gouvernement, à l’armée de ne pas faire la guerre, car la vengeance appartient à Dieu et à lui seul.
Dans l’entre-temps, Israël dont le seul peuple est taxé d’élu divin fait la guerre, sans aucun d’âme ni remords, fauchant sans ménagement des femmes, des enfants, des citoyens innocents, y allant jusqu’à pratiquer un blocus humanitaire dans Gaza afin de priver d’eau, de la nourriture, des soins médicaux et de maternité à leurs ennemis.
Pendant ce temps-là, le pouvoir politique congolais, en panne de leadership et en faute des idéologies marxiste et darwiniste qui en appellent à la lutte comme seul gage de liberté et de libération, se croise les bras, laissant déjà deux ans piles poils Bunagana et d’autres portions sous le contrôle des troubles rebelles financées par l’OTAN et l’UE sous couvert du Rwanda et de l’Ouganda. On se complait dans des discours chrétiens, en nommant tout le monde frère, sœur alors que le même Dieu nous en avait lui-même fixé la loi « Tu mangeras à la suer de ton front », ou encore « Aide-toi et le Ciel t’aidera ». Pourtant l’image de l ’homme et de la société telle que la percevait le philosophe politique anglais du XVIIe siècle, Thomas Hobbes, était celle-ci : «L’homme est un loup pour l’homme.
En latin : « homo homini lupus ». ThomasHobbes, De Cive ( 1642-1647 ).». Que donc la société est « une guerre de tous les hommescontre tous les hommes». Alors c’est quoi cette culture où l’on voit les autoritéspolitiques de la RDC et pire encore le président de la république et qui plus est chefsuprême des armées, son pays en guerre, démembré, son peuple meurtri, assassiné, « ses » femmes, filles violées, des enfants massacrés, séparés de leurs parents et familles, l’armée corrompue et en perdition, etc., y aller s’agenouiller devant des faux pasteurs, évangélistes et vendeurs d’illusions surtout.
A l'époque de Darwin, deux courants opposent les scientifiques : les créationnistes croient que le monde est tel que Dieu l'a créé, tandis que les évolutionnistes, eux, pensent que les êtres vivants changent au cours du temps 1 . Ils rassemblent leurs idées dans une théorie de l'évolution. À l'époque, le naturaliste français Jean-Baptiste de Lamarck est un des pionniers de la théorie de l'évolution des espèces.
Il pense que les êtres vivants peuvent changer au cours de leur vie pour s'adapter à leur milieu et, ensuite transmettre ces modifications à leur descendance.
Charles Darwin va beaucoup contribuer au développement de cette théorie : les espèces qu'il a découvertes, et notamment les tortues et les pinsons qu'il a observé aux îles Galapagos, lui donnent le sentiment qu'ils pourraient avoir évolué à partir d'un même ancêtre commun. Il va notamment découvrir ce qui est le principal moteur de l'évolution : la sélection naturelle.
En effet, la théorie de l'évolutionnisme selon Darwin, Dès sa parution, l'Origine des espèces remporte un véritable succès, mais les réactions qu'il suscite parmi le monde scientifique et religieux sont plutôt virulentes.
En effet, cette théorie qui bouleverse les convictions biologiques établies jusqu'alors, dérange certains biologistes, qui reprochent à Charles Darwin de manquer de preuves scientifiques et d'explications sur le système de variation des espèces. Sans la génétique, qui ne naît qu'au XXe siècle, il est, en effet, difficile d'expliquer scientifiquement le fonctionnement des mutations dont il est question. Par ailleurs, les hommes d'Eglises ont véritablement scandalisés par une telle théorie, qui met à mal la Création relatée dans la Bible. Darwin affirme en effet que des espèces différentes sont en fait issues des mêmes ancêtres et qu'elles ont évoluées différemment au cours du temps, en fonction de leur environnement naturels.
Malgré ces critiques, Charles Darwin va passer le reste de sa vie à développer ses pensées dans de nouvelles publications et en complétant l'Origine des espèces. Il s'intéresse notamment à la descendance de l'homme et va jusqu'à expliquer, dans la Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe, que l'être humain descend du singe.
L'ouvrage va faire une nouvelle fois l'objet de la colère de l'Eglise, mais celle-ci finit par admettre qu'il n'existe pas réellement de contradiction entre les théories de l'évolution et les écrits de la Bible. Jusqu'à sa mort, en avril 1882, Darwin cherche toujours à approfondir ses conceptions. Il a ainsi passé sa vie à travailler sur les principes d'évolution des espèces par la sélection naturelle (darwinisme). Bien que certaines de ces idées aient déjà été formulées plus ou moins précisément par d'autres avant lui, il a sans conteste démontré de manière plus scientifique ces théories et les a considérablement développées.
Darwin laisse ainsi dans son sillage tous les éléments de base des théories modernes évolutionnistes. Charles Darwin décède le 19 avril 1882, à Down dans le Kent, en Angleterre.
Alors qu’en République Démocratique du Congo, on se complaint de la religion et, particulièrement, de la figure de Jésus qui viendra à son secours, ailleurs dans d’autres pays et plus particulièrement en Europe et en Amérique et en en Asie, on sait que Darwin a observé que chaque être vivant est parfaitement adapté à son milieu. Il découvre que les êtres vivants les plus adaptés ont de meilleures chances de survie et ont une descendance plus nombreuse. De ce fait, ils ont le plus de chance de transmettre à leur descendance les caractères qui font qu'ils sont plus adaptés que les autres à ce milieu.
Au cours du temps, les êtres vivants les plus adaptés au milieu se multiplient tandis que les moins adaptés se reproduisent moins et que leurs caractères disparaissent dans la population.
Petit à petit, on accumule les différences, et on finit par ne plus trop ressembler à son ancêtre. Darwin propose donc, que ce soit la nature qui sélectionne les êtres vivants les plus adaptés à leur milieu pour survivre. Ce principe prend le nom de sélection naturelle.
Théorie de la sélection naturelle selon Charles Darwin
Charles Darwin prend quelques notes sur sa théorie dans ses Carnets sur la transmutation des espèces et cherche à mieux la comprendre.
S'intéressant toujours aux publications de ses confrères et à divers autres textes, il lit l'Essai sur le principe de population de Thomas Malthus.
Celui-ci explique que l'équilibre de la population humaine repose sur les catastrophes naturelles.
Si les famines ou les épidémies n'anéantissaient pas une partie des hommes, la croissance démographique deviendrait trop élevée et le manque de ressources se ferait vite sentir. Aussitôt, la théorie de la sélection naturelle responsable de l'évolution se dessine dans l'esprit de Darwin.
Pour Ch. Darwin, la nature, par sa rigueur, sélectionne les plus aptes à survivre. Les caractéristiques qui leur ont ainsi permis de s'adapter à leur environnement sont ensuite, transmises de manière héréditaire. Darwin en déduit donc qu'après plusieurs générations, ce processus a pour conséquence la création de nouvelles espèces. Le livre de Charles Darwin : L'Origine des espèces, en 1839, il épouse sa cousine, Emma Wedgwood et s'installe avec elle à Down, dans le Kent. De santé fragile, il préfère, en effet, se retirer dans un endroit paisible d'Angleterre. Héritier d'une fortune colossale, Darwin est à l'abri pour le reste de ses jours et a tout le loisir de poursuivre ses recherches.
Il rédige quelques écrits sans les publier avant de commencer sérieusement la rédaction d'un ouvrage avec la volonté de coucher sur le papier une théorie bien fondée. Toutefois, en 1858, Darwin prend connaissance d'un texte d'Alfred Wallace, intitulé : De la tendance des variétés à se démarquer indéfiniment du modèle original. Il y découvre à peu de différences près toutes les ficelles de sa propre théorie sur la sélection naturelle. Les deux hommes s'entendent alors pour que soit présentée conjointement leur découverte à la Linnean society. Pressé par la situation, Darwin s'attelle ensuite immédiatement à terminer son propre ouvrage en vue de le pub3.
Le voyage de Charles Darwin. Sans l'influence de ses deux enseignants, Charles Darwin n'aurait sans doute pas eu le destin qu'on lui connaît. En effet, John Henslow a sans conteste développé ses passions pour tout ce qui a trait au naturalisme.
C'est lui, également, qui convainc le capitaine du Beagle d'accepter le jeune homme sur son navire. Darwin embarque ainsi fin décembre 1831, entant que naturaliste, pour un tour du monde qui va bouleverser son existence. Pendant cinq ans, il va découvrir les îles du cap Vert, une grande partie de l'Amérique du Sud, le Pacifique, l'Océanie jusqu'aux Açores.
A son retour, le 2 octobre 1836, il possède une quantité pharaonique d'informations, d'observations et de spécimens sur lesquels il ne tarde pas à se pencher plus sérieusement. Au cours de son voyage, Charles Darwin entreprit l'analyse de ses relevés géologiques qu'il confronta avec certains ouvrages naturalistes. Il vérifia ainsi les travaux de Charles Lyell, décrits dans Principes de géologie et s'opposant au catastrophisme, une théorie impliquant que les changements de la surface terrestre sont le résultat de cataclysmes. De par ses observations et conclusions, Darwin soutint largement les théories de Lyell, qui devient son ami mais, à son retour, il va pousser encore plus loin ses interrogations.
Lors de son tour du monde, il s'est en effet aperçu que certaines espèces distinctes comportaient des caractéristiques très proches et que leurs différences étaient souvent liées à leur milieu naturel. Il se met alors à douter de la fixité des espèces, théorie en vigueur dans le milieu scientifique et s'appuie plutôt sur le principe de modification graduelle des espèces. Cette observation devient vite le centre de ses recherches et le reste jusqu'à la fin de sa vie.
Enfin, le darwinisme en tant qu’original et intégral c’est en 5 principes. La théorie de Darwin s'appuie sur plusieurs principes, dont certains, (en fait, très peu!)ont été remis en cause par les scientifiques ¬ en particulier, le gradualisme.
1. L'évolution. Dans l'Origine des espèces (1859), Darwin affirme que les espèces animales comme les végétales sont soumises à l'évolution, ce qui signifie que chacune d'elles change au fil du temps. Autrement dit, les espèces ne sont pas des entités fixes. De surcroît, elles ne sont pas «closes» et l'évolution peut conduire à l'apparition d'espèces nouvelles.
2. La descendance, à partir d'un ancêtre commun, suivant un processus de divergence. Douze ans après la parution de l'Origine des espèces, Darwin écrit la Descendance de l'homme, puis l'Expression des émotions chez l'homme et les animaux, où il établit que l'homme provient d'un primate supérieur, ancêtre commun de l'homme et des singes anthropoïdes actuels (gibbon, orang-outang, chimpanzé et gorille).
3. Le gradualisme. L'évolution des espèces serait progressive et constante au cours du temps: les espèces se modifieraient graduellement pour s'adapter aux changements du milieu. C'est cette vision qui a été très contestée ces dernières décennies, notamment par le paléontologue Stephen Jay Gould, qui a souligné l'importance de phénomènes évolutifs soudains, rapides et massifs.
4. La sélection naturelle: dans la nature, surviennent des changements dans les conditions extérieures, contraignant chaque être vivant à lutter pour son existence (struggle for life). Cette lutte induit une «sélection naturelle» dont le principal effet est la survie des plus aptes (par élimination des moins aptes).
5. La sélection sexuelle: elle assure généralement le triomphe des mâles les plus vigoureux, les plus combatifs ou de ceux qui présentent une particularité morphologique (crinière plus épaisse chez le lion, chant plus mélodieux et plumage plus éclatant chez les oiseaux").
Cette sélection ne repose pas directement sur la lutte pour l'existence, mais essentiellement sur une rivalité des mâles dans la lutte pour la possession des femelles. 4.Pour conclure sans conclure le diplôme que l’Etat congolais nous a permis d’avoir à chacune des étapes de notre formation, c’est pour qu’en retour chacun selon sa spécialité rendre à l’Etat, comme tout enfant à ses parents, la reconnaissance qu’il mérite. Il s’avère que de tout temps, certains enfants grandissent, dorment et restent sous-tutelle de leurs parents, voire de leurs femmes, sans rien faire mais uniquement à critiquer l’Etat et à insulter, à injurier ses animateurs, quant aux autres enfants, ils évoluent, en essayant de participer à la construction de la maison-Etat et à conseiller même en distance les responsables politiques.
Cependant, on ne peut pas attendre que tous les contributeurs au bon fonctionnement de l’Etat soient nommés conseillers, consultants ou directeurs de cabinets, mais est-il interdit aux responsables politiques de les inviter soit pour un aparté soit pour un point de presse ?
Partout dans le monde instruit, développé, civilisé c’est ce qu’il se fait, parce qu’on se dit là-bas, comme sur un terrain de football, qu’en dehors le spectateur, pas nécessairement connaisseur, mais observateur pourrait mieux voir, déceler des erreurs flagrantes des joueurs de son équipe que ceux-ci ne le verraient. Malheureusement qu’elle bien triste attitude que depuis la prise du pouvoir par l’Afdl de Laurent-Désiré Kabila, le milieu politique devient allergique voire totalement imperméable à l’épistémologie, c’est-à-dire, à la rationalité, à la critique. Quelques exemples suffiront pour valider notre constat qu’avant c’était mieux qu’aujourd’hui.
C’est en écrivant un article sur « Exhortation à Etienne Tshisekedi pour une victoire certaine ». (Cfr. Le Potentiel Journal, février 1992), au moment de la Conférence Nationale Souveraine, nous fûmes chef de Travaux à l’Institut Supérieur Pédagogique de la Gombe, ; que le sphinx der Limité du haut de sa grandeur demanda à nous recevoir chez lui à la 10ème rue pour recevoir, parler et encourager le jeune auteur et combattant de la démocratie, qui venait d’être bloquée par le Maréchal Mobutu.
Ce fût également en la faveur de cette même publication, que l’ancien parlementaire et ministre truculent Nyamuisi Muvingi d’heureuse mémoire, envoya l’un de ses conseillers le professeur Bonyekebe venir nous chercher à l’ISP-Gombe et aux anciennes Facultés Catholiques de Kinshasa, aujourd’hui Université Catholique du Congo, pour un entretien d’abord et ensuite pour une proposition de collaboration illico presto, ce qui nous donna l’occasion et surtout de découvrir ses divergences avec son ancien Premier ministre Jean Nguz Karl-i-Bond et plus tard, sa lettre de démission de son gouvernement lu en direct à la télévision nationale et dont ce fût une première à l’époque de Mobutu !
Alors qu’il projetait de s’emmener avec nous à Butembo et Béni dans le cadre de ses activités politiques entant que parlementaire, nous obtînmes la même année juin-juillet 1992 une bourse pour la Belgique dans le cadre de nos études et recherches doctorales et postdoctorales. Ce qui nous sauva de l’horreur et du chagrin quand il fût assassiné vulgairement chez lui à Béni en janvier 1993, parce que nous nous trouvions déjà en Belgique.
Tel est le comportement qu’on attendrait tous des hommes politiques, d’approcher des intelligences, peu importe leurs couleurs, tribus, ethnies, races. Les dirigeants de cette époque-là paraissaient plus scientifiques, c’est-à-dire plus épistémiques, rationnels que ceux actuels qui privilégient le clientélisme, la coterie, le régionalisme, le tribalisme au détriment de la compétence et de l’intelligence.
Alors sommes-nous plus aujourd’hui dans la poche d’une classe politique plus affairiste, clientéliste, népotiste, aveuglement religieux, qui a choisi délibérément de haïr la pensée, la réflexion, la science, le savoir, la connaissance ?
Il me semble que cette fracture entre politique et science, si elle existait devait être abolie pour permettre aux mandataires politiques de profiter des théories, des opinions scientifiques leur fournies par ceux qu’ils ont envoyé aux études, pour ce faire.
Comment est-ce possible de constater que dans chaque cabinet ministériel, à la présidence et partout ailleurs dans l’administration publique, il y a un service de presse, mais que celui-ci n’arrive jamais à faire son travail, qui consiste tôt matin au moment de l’arrivée du premier patron des lieux, avant le début de son service, pour lui faire un briefing rapide et concis sur le contenu de chaque journal qui lui était parvenu. Non seulement ceux qui reçoivent ces journaux n’ont jamais étudié, car eux, c’est des frères tribales abrutis essentiels, dont le seul rêve c’est comment un jour venir à Kinshasa, mais même au cas des lettrés, l’intérêt n’est pas dans les journaux, mais dans les combines des couloirs pour rançonner les visiteurs et demandeurs de rendez-vous avec leurs chefs respectifs, qui doivent leur verser quelques pots-de-vin.
Comment veut-on qu’avec une défaillance épistémologique qui gangrène l’entièreté du service politique de la République Démocratique du Congo, le pays ne puisse pas sombrer avec ses chefs et ses populations.
En attendant un réveil épistémique de l’Africain subsaharien en général et de l’homme congolais plus précisément (cette gâchette dont parlait avec prémonition Frantz Fanon), les scientifiques euro-occidentaux publient leurs études, leurs recherches sur l’être humain et tout en bout de course les moyens, les stratégies pour les uns de juger, d’apprécier, de caractériser les autres pour les dominer, les esclavagiser, les coloniser, les éliminer avec méthode et minutie.
C’est ainsi que dustrict point de vue scientifique, les travaux de Spencer inspireront des études plus ou moins variées, comme la craniologie (l'étude de la forme et la taille du crâne, dont les résultats s'avèreront finalement arrangés), les tentatives de mesure de l'intelligence ou encore l'anthropologie criminelle avec la théorie du « criminel né » de Lambroso, dont les échos se font encore entendre aujourd'hui dans les sphères politiques bourgeoises quand il s'agit de détecter au plus tôt le futur criminel.
La prépondérance de l'inné conduit également Spencer à dessiner les contours d'une politique éducative dont les répercussions sont encore visibles dans le système scolaire primaire britannique, qui cherche à fournir à l'enfant un environnement propre à son épanouissement personnel, à ses propres recherches et découvertes, plutôt que de fournir un enseignement magistral susceptible de développer de nouvelles aptitudes. C'est également le fondement théorique qui sous-tend le concept d' « égalité des chances ».
Mais, la descendance la plus réputée du darwinisme social réside avant tout dans l'eugénisme.
C'est Francis Galton, cousin de Charles Darwin, qui pose les premiers concepts de l'eugénisme en suivant l'intuition sous-jacente de Spencer selon laquelle si la sélection naturelle doit conduire de façon mécanique au progrès social, tout ce qui l'entrave ne peut que retarder l'accession de l'humanité au bonheur. Plus simplement, Galton craint que les mesures d'ordre social que la bourgeoisie est amenée à prendre, la plupart du temps sous la pression de la lutte de classe, induisent à terme une dégénérescence globale de la civilisation.
Alors même que Spencer serait plutôt adepte du « laisser-faire », de la non-intervention de l'Etat (un de ses ouvrages, paru en 1850, porte le titre Le droit d'ignorer l'Etat) Galtonva préconiser des mesures actives pour faciliter la marche de la sélection naturelle. Il inspirera ainsi longtemps et plus ou moins directement des politiques de stérilisation des malades mentaux, la pratique de la peine de mort pour les criminels, etc.
L'eugénisme est également toujours considéré comme caution scientifique centrale dans les idéologies fascistes et nazies, même si déjà chez Spencer, les éléments sont présents pour élaborer des visions racistes conduisant à la hiérarchisation des races.
Dès le 19ème siècle, les travaux de Spencer sont utilisés pour démontrer les fondements biologiques du retard technologique et culturel de populations dites « sauvages », justifiant scientifiquement les politiques coloniales en leur donnant une caractéristique morale de civilisation, alors même qu'elles sont fondamentalement rendues nécessaires par la contraction des marchés locaux.
Cependant, l'eugénisme permet de franchir un pas supplémentaire en envisageant la suppression de masses d'individus jugés inaptes et donc en mesure potentiellement de retarder le progrès de la société. Alexis Carrel, en 1935, ira même jusqu'à préconiser, et même décrire avec force détails, la création d'établissements où se pratiquerait l'euthanasie généralisée.
Pour autant, il ne faudrait pas voir le darwinisme social que sous l'angle théorique et scientifique. Cette pensée s'inscrit d'abord dans un contexte historique qu'il convient d'apprécier et qu'elle tente d'accompagner et de justifier.
L'influence de la période est fondamentale pour comprendre comment ce courant s'est développé, de même qu'il est important de retenir que si les réponses qu'il y apporte sont globalement fausses, les questions qu'il pose constituent toujours le cœur de la compréhension que l'homme doit avoir de son propre développement social. Le "darwinisme social", une idéologie actionnaire du capitalisme.
Les faits et causes qui ont permis à l'espèce humaine de parvenir à la civilisation constituent un des sujets qui ont le plus préoccupé les philosophes et penseurs au cours des siècles. Il ne s'agit rien de moins que de découvrir le moteur de l'histoire.
En 1848, la parution du Manifeste communiste offre une vision révolutionnaire de la question, qui place l'homme et son activité, sur un plan social, au cœur du progrès historique. Cette vision ne peut évidemment satisfaire la nouvelle classe dominante, la bourgeoisie, qui vit avec enthousiasme la pleine ascension du système capitaliste. D'une part, cette ascension se fonde sur une 23 idéologie particulièrement axée sur l'individualisme, et d'autre part, il est bien trop tôt pour la bourgeoisie de concevoir, même sur un plan strictement intellectuel, la possibilité d'un dépassement du capitalisme.
Quand onze ans plus tard, Charles Darwin publie le résultat de ses travaux sur l'évolution des organismes comme résultant de la sélection naturelle, il est dès lors tentant pour la bourgeoisie d'y trouver une piste d'exploration du développement des sociétés humaines qui serait basé justement sur des mécanismes de sélection des individus les plus adaptés.
Cette tendance, que l'on regroupe sous le terme « darwinisme social » est toujours active aujourd'hui même si ses hypothèses restent largement encore à démontrer et si son postulat de départ, la lutte compétitive pour l'existence, sera rapidement écarté par Darwin lui-même pour ce qui concerne l'évolution de l'homme.
La République Démocratique du Congo est menacée dans son intégrité. Le religionisme qui l’a affaibli, au point de tout normaliser, même le fait que les pays voisins s’en prennent aux femmes, aux femmes, aux citoyens innocents, sans jamais faire une déclaration de guerre quitte à ce que ses ennemis l’occupent voire l’annexent alors complètement, devait en plus du marxisme, recourir au darwinisme original et intégral pour se défendre.
Cette révolution idéologico-sociétale devrait être menée par madame la première ministre Judith Suminwa Tuluka et surtout par le Ministre de la Justice Constant Mutamba, sous la diligence de son Excellence Monsieur le président de la République Félix Tshisekedi.
Ainsi fait à Kinshasa, le 18 juin 2024
14 : 23
Antoine-Dover OSONGO-LUKADI
°Habilité à Diriger des Recherches de Philosophie (Université de Poitiers-France)
°Docteur en Philosophie et Lettres (Université Catholique de Louvain-Belgique)
°Professeurs d’Universités
°Membre de l’Association de Philosophes Américains (APA)