Me Hubert Tshiswaka Masoka, Directeur Général de l’IRDH IRDH exige des enquêtes aux fins des poursuites des présumés auteurs du détournement des camions de MAJ LOGISTICS LTD et du vol des minerais de Tenke Fungurume Mining (TFM). L’Institut de recherche en droits humains (IRDH)est vivement préoccupé par la plainte faisant état d’abus de pouvoir du Ministre provincial de l’intérieur du Haut-Katanga et du Commandant de la 22ème région militaire basée à Lubumbashi. L’institut demande des enquêtes urgentes, afin d’élucider le détournement des trois camions de la société MAJ LOGISTICS LTD transportant 120 Tonnes de cathodes de cuivre appartenant à la société Tenke Fungurme Mining (TFM). En effet, dans une correspondance datée du 05 juillet dernier, reçue à l’Ambassade de la RDC à Lusaka, le Directeur Général de la société zambienne MAJ LOGISTICSLTD porte à la connaissance de S.E. Monsieur l’Ambassadeur que depuis le30juin2023, trois de ses camions immatriculés BCF 348, BCE 8677 et BCF1013, transportant des cathodes de cuivre appartenant à la société TFM, sous Bonde Sortie numéro 2023/X/5372, du 17 juin 2023, étaient forcés de retourner à Lubumbashi, pourtant déjà arrivés à WHISKY, la frontière zambienne de Kasumbalesa. Les autorisations de transport des cuivres dûment signées par les autorités compétentes de la province du Lualaba, les Passeports et téléphones des chauffeurs, ont été confisqués par des agents du Ministère de l’intérieur de la province du Haut-Katanga, ne produisant aucun mandat ni tout autre Acte signé par le Parquet Général motivant ou autorisant telles saisies. Dans leur lettre datée du 05 juillet adressée à l’Auditeur Supérieur près la Cour Militaire du Katanga, les Avocats de MAJ LOGISTICS LTD trouvent inexplicable que : 1. Des agents du Ministère provincial de l’Intérieur saisissent, sans aucun acte du parquet, une cargaison se trouvant à la frontière, après toutes les vérifications des documents, par des services compétents commis à l’exportation du cuivre ; 2. Plus de 120 tonnes de cuivre que transportaient les trois camions, soient déchargées nuitamment, le 02 juillet 2023, par des militaires des FARDC, dansl’enceinte de la 22e Région Militaire de Lubumbashi ; 3. Ni le Ministre provincial de l’Intérieur, ni le Commandant de la 22ème Région Militaire ne soient plus en mesure de retracer une si grande quantité de cuivre; 4. Les trois chauffeurs et leurs camions vidés de leurs contenus soient reconduits, manu militari, et forcés à traverser la frontière zambienne d’où ils étaient enlevés; Au regard des faits, ci-dessus, l’IRDH soutient la plainte de la société MAJ LOGISTICS LTD à l’Auditeur Supérieur près la Cour Militaire du Katanga, pour ce vol invraisemblable des cathodes de cuivre de TFM ; Recommande des enquêtes urgentes, afin d’élucider les rôles joués respectivement, par le Ministre provincial de l’Intérieur du Haut-Katanga et le Commandant dela22 e Région Militaire basée à Lubumbashi. Lubumbashi, le 10 juillet 2023 Me Tshiswaka Masoka Hubert Directeur Général de l’IRDH
*Lorsqu’on débarque au Congo après une longue absence, on est surpris par un sentiment de normalité qui habite les gens sur des rues pleine immondices, le marché alimentaire sur des surfaces d’une insalubrité indescriptible, les “super marche” réservés aux personnes nanties qui constituent une infime minorité. Bref, le pays est dans une insalubrité physique, politique, économique et environnementale. Tout questionnement sur cette situation est considéré comme une perturbation qu’il faut éliminer. Au Congo, l’intelligence est devenue le contraire de la pensée. Il me semble que l’homme ou la femme congolaise n’est plus du tout le dépositaire de la conscience humaine. Une fois, j’étais convoqué pour “une séance de travail” par les services de sécurité pour avoir demandé que nous engagions une lutte contre ce qui en nous joue contre nous. Et cela, au propre comme au figuré. Nous semblons approuver notre propre servitude et de ce fait, nous jouons contre nos propres intérêts. Bref, nous sommes aliénés, et cela se voit sur toutes les couches de la société. De plus humbles au plus nantis. Il suffit de se mettre dans la rue pour voir défiler des visages renfrognés comme des conducteurs de corbillards. Les gens vivent des situations sur lesquelles ils n’ont aucun control. Ils sont simplement aliénés, c’est-à-dire qu’ils vivent des conditions qui ne leur appartiennent plus (Orwell 1984). Paradoxalement, on lit sur les visages des gens la crainte de perdre leurs moyens d’existence même si c’est une existence confisquée par un conditionnement dont ils ne sont pas responsables. Le thème de l’aliénation se retrouve chez Karl Marx sous l’expression de fétichisme de la marchandise. Marx était un économiste qui a fait une analyse critique de la société capitaliste naissante du XIXème siècle. Il était aussi et surtout un philosophe qui a proposé une vision du monde. Karl Marx s’était inspiré de Hegel, un philosophe Allemand pour qui l’histoire est le lieu de déploiement de la raison universelle. Selon Hegel, l’histoire se déroule en suivant une ligne directrice. En d’autres termes, l’histoire se déploie en suivant la raison. Pour Hegel, l’esprit conduit la matière. La matière est organisée et se déploie selon une logique rationnelle. Pour Hegel, nous sommes donc des concepteurs rationnels de notre vie matérielle. Notre conscience rationnelle donne un sens et une direction à notre histoire. Pour comprendre donc la marche de l’histoire du monde, de l’histoire congolaise, il nous suffit simplement d’identifier la direction que prend l’histoire dans notre pays. Hegel proclame ainsi la primauté de la raison, de la conscience, de l’idée sur le vécu ou sur l‘histoire. Marx va se départir de Hegel en arguant que ce n’est pas l’idée, la raison ou la conscience qui guident le monde, mais plutôt un principe matériel ; l’histoire humaine est l’histoire de la lutte des classes. Selon Marx, le conflit est à l’origine de la marche du monde. Le monde avance par le conflit et la compétition. La conscience humaine ne peut avancer que si elle est confrontée à la contradiction. C’est le conflit et non la raison qui est le moteur de l’histoire, pour Karl Marx. Ce dernier a donc une vision éristique (conflictuelle) de l’histoire. Saint Exupéry disait que l’homme se découvrait lorsqu’il se mesurait devant un obstacle. C’est exactement ce que soutient Karl Marx, pour qu’il y ai un déroulé historique, le conflit doit avoir lieu. L’histoire est orientée par des rapports économiques dans lesquels deux acteurs principaux – les propriétaires et les prolétaires (l’Etat et le peuple Congolais) se confrontent. La lutte entre les deux classes déterminera le devenir du monde. Si le peuple congolais veut avoir un avenir (devenir) radieux, il doit gagner ce combat contre un Etat prédateur qui l’aliène. Il est donc capital de prendre tous les moyens pour vaincre ce molok, ce monstre, ce Léviathan qui écrase le peuple. J’entends souvent dire que pour que le Congo change, il faut un changement de mentalité de l’homme congolais. Mais, justement la mentalité des Congolais est celle qui provient de leurs conditions matérielles. Nous avons la conscience de nos conditions matérielles. Pour le dire en des termes marxiens, c’est la matière qui détermine l’esprit. Le monde n’est pas la projection d’un esprit spirituel qui, à la manière d’un roi, trônerait autour de lui. La raison, la conscience ou les idées sont générées par le monde et non le contraire. Comme c’est la matière qui guide l’esprit chez Karl Marx, dans l’histoire de la lutte des classes tout changement social est tributaire du changement des niveau de vie matérielle. C’est le matérialisme dialectique ou la dialectique matérialiste. Et tout ce qui a lieu dans la vie est le produit de cette dialectique. Marx l’exprime dans la phrase qui résume le mieux toute la dialectique matérialiste: “Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être, mais c’est leur être social qui détermine leur conscience.” En d’autre termes, nous avons les idées ou la mentalité de notre situation matérielle, notre conscience est le produit de notre rapport au monde. Un individu qui a toujours eu trois repas par jours possède une mentalité différente de celle d’un individu qui ne mange que tous les deux jours. Pour changer la mentalité des Congolais, il faut changer leurs conditions matérielles. Si la population gagne la bataille contre ceux qui confisquent son devenir (le gouvernement actuel) et si elle met en place un gouvernement dont le but sera de rendre sa prospérité aux Congolais, alors la mentalité va changer. La mentalité des Congolais se construit à travers des influences qu’ils reçoivent. Nos différences de mentalités sont souvent liées à nos conditions matérielles, à notre rapport concret au monde. Notre situation matérielle fait de nous ce que nous sommes. Notre situation matérielle nous conditionne à penser de telle ou telle manière. Un vécu diffèrent va induire une mentalité différente. Notre rapport actuel au monde se vit sur un mode d’aliénation, c’est-à-dire que notre conscience est déterminée par des rapports matériels qui nous sont défavorables et que nous ne contrôlons pas. Notre intérêt réside donc dans le control de notre rapport matériel à notre pays. Continuer à vivre comme nous vivons aujourd’hui dans une insalubrité politique, économique et environnementale, c’est travailler contre nos propres intérêts.
*Les troupes rwandaises occupent une partie importante de la République démocratique du Congo voici légèrement plus d’une année. Ce conflit est à l’agenda des instances africaines et internationales depuis l’entrée de l’armée de Kigali sur le sol congolais par la ville frontière de Bunagana. Pour agir en RDC, le Rwanda, comme il en a pris l’habitude depuis 1996, se dissimule derrière un mouvement politique fondée, organisée, entrainée et encadrée par les officiers de sa propre armée, le M23. Pendant toutes les guerres menées par le Rwanda en RDC, par l’entremise de ses supplétifs, la stratégie de Kigali a toujours consistée à pousser Kinshasa à négocier avec les soi-disant rebelles dans le but d’infiltrer les Forces Armées de la République démocratique du Congo et d’imposer ses alliés au sein du gouvernement congolais. Par cette méthode, Kigali espère contrôler des pans entiers de la politique interne du pays, afin de l’affaiblir progressivement, de nettoyer ethniquement des régions entières du Kivu de ses populations autochtones pour les remplacer par son excédent de population, et bien évidement exploiter les richesses de cette partie du pays. Paul Kagame ne tire sa force et son orgueil que dans la division de nos leaders. Il a fallu beaucoup de temps pour convaincre les Congolais de taire leurs querelles intestines face au danger de balkanisation du pays conçu par ceux qui redoutent notre grandeur et mis en œuvre par Kigali. L’histoire retiendra les tristes moments d’égarement pendant lesquelles des compatriotes privilégiant les querelles et rivalités internes au pays prenaient fait et cause pour l’étranger. Il est heureux de constater que cette période est résolue, sauf peut-être pour quelques distraits. Ainsi, les patriotes-nationalistes de tous les bords politiques ou philosophiques devraient oublier toutes divergences susceptibles d’affaiblir la République ou ses institutions en ce moment délicat de son existence. La doctrine émise par le Président Felix Tshisekedi ce jeudi 6 juin et largement diffusée par la presse nationale et internationale devrait être l’apanage de chaque congolais en cette période de la guerre que nous impose le Rwanda. C’est là un devoir de patriotisme que chacun doit mettre au-dessus de ses préférences partisanes, philosophique ou idéologiques. La doctrine énoncée ce jeudi 6, alors que le Chef de l’Etat de la République d’Afrique du Sud séjournait chez nous et que je me risque de comparer à la doctrine Truman, la doctrine Nixon, la doctrine Brejnev et autres. Cette doctrine peut se résumer dans les neuf points suivant : A. La guerre actuellement en cour dans la partie Est de notre pays est une énième œuvre maléfique du Rwanda de Kagame à l’encontre de notre pays; B. Le Rwanda vit de ses agressions à répétition, et en profite énormément; C. La République démocratique du Congo se défend et se défendra jusqu’à l’entière libération des zones occupées; D. Les manœuvres de Kigali pour inclure le M23 dans le jeu diplomatique est un piège que la RDC refute; E. S’il devait avoir négociation, c’est avec Kigali, l’agresseur, et pas avec ses supplétifs et faire-valoir du M23; F. Ces éventuelles négociations ne concerneront pas l’intégrité territoriale de la RDC; G. La RDC ne tombera pas dans les travers du passé, en intégrant des Rwandais ou leurs supplétifs dans nos institutions; H. La RDC demeure attachée aux propositions de dialogue et de paix des rencontres de Luanda et Nairobi, et au respect du droit international; I. Il existe un schéma pour la paix: cessez-le-feu, retrait, cantonnement des terroristes et enfin désarmement, démobilisation et réinsertion. En politique internationale, une doctrine n’est rien d’autre qu’un ensemble de principes qui constitue une ligne de conduite soutenue par des intérêts ou des idéaux. Dans le cas qui nous concerne ici la doctrine Tshisekedi correspond parfaitement aux intérêts de la RDC et à nos idéaux de patriotes-nationalistes. Jean-Pierre Kambila Kankwende Militant lumumbiste
Hémiplégie de la Justice, pendant le processus électoral dans le Haut-Katanga : condamnation sans motifs et déni du droit d’Appel Lubumbashi, le 05 juillet 2023 Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, A cinq mois des élections générales, l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) est vivement préoccupé par le déni systématique du droit d’interjeter appel contre le jugement prononcé le 05 juin 2023, sous RP 15786, par le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi, à la suite d’une procédure de flagrance, condamnant sur dispositif, sans aucune motivation, Messieurs KYUNGU NTAMBWE, TSHIKALA NGOY et NKULU KAMUNGA, membres du parti d’opposition Ensemble pour la République, en détention au Centre pénitentiaire et de rééducation de la Kassapa (CPRK) à Lubumbashi. En effet, les avocats de l’IRDH commis pro deo à la défense des précités, avaient interjeté appel, depuis le 06 juin 2023, sous RPA 7760. Un mois après, l’absence de motivation du jugement viole l’article 21 de la Constitution en vigueur dans le pays qui exige que TOUT JUGEMENT SOIT ECRIT ET IMMEDIATEMENT MOTIVE. Quand bien même l’article 9 de l’Ordonnance-loi n°78-001, du 24 février 1978, relative à la répression des infractions flagrantes, accorderait au Tribunal la possibilité de motiver le jugement, dans un DELAI MAXIMAL DE 48 HEURES. En plus, l’abstention est coupable, pour les agents du Greffe près le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi qui se refusent de transmettre le dossier administratif sous RP 15786. Ce comportement piétine le droit de former recours contre un jugement que garantit l’article 21 de la Constitution, sus évoqué. Et, il empêche à la Cour d’Appel du Haut-Katanga de statuer et constater l’arbitraire, la violation flagrante des droits de la défense, le mal jugé ainsi que toutes les irrégularités plombant l’acquittement des prévenus. Monsieur le Président de la République, L’IRDH se trouve dans l’obligation de porter à votre connaissance que les errements judiciaires ci-dessus sont téléguidés par le Ministre provincial de l’Intérieur, Monsieur MUTA Eric qui aurait reçu instruction de sa « hiérarchie » de maintenir en détention ces trois citoyens, afin de « passer un message fort à tous les anciens membres de son parti politique UNAFEC qui gonfleraient les rangs de l’opposition, via le parti Ensemble pour la République ». Dès l’arrestation de ces trois personnes, l’IRDH avait dénoncé, sans succès, cette motivation politique qui transgresse la procédure judiciaire, auprès du Vice- Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, le Premier Président ainsi que le Procureur Général de la Cour d’Appel du Haut-Katanga, après avoir rencontré le Président du Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi. Cet incident est inacceptable, dans le contexte politique de forte compétition électorale qui exige l’égalité des citoyens devant la loi et la jouissance de l’égale protection des lois, conformément à l’article 12 de la Constitution du pays. Face à cette paralysie partielle de l’appareil judiciaire qui ne fonctionne plus, quand il s’agit de statuer sur les mérites des causes portées par des justiciables affichant ou présumés avoir des opinions politiques divergentes à celles du parti au pouvoir ; Etant le dernier rempart de la protection de l’état de droit ; Qu’il vous plaise de rétablir l’équilibre rompue, dans le traitement des citoyens devant la Justice ; Que vous instruisiez la transmission immédiate du dossier physique sous RP 15786 au Greffe Principal près la Cour d’Appel du Haut-Katanga ; Afin que la Cour d’Appel du Haut-Katanga statue, conformément à la loi, sur l’affaire sous RPA 7760. Me Hubert Tshiswaka Masoka Directeur Général de l’IRDH
*La libération des prisonniers politiques et l'inclusivité comme préalable à l'organisation des élections est une exigence constitutionnelle et patriotique qui s'impose à nous et dépasse largement le cadre de concertation initié par le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce dernier, avouons-le, est dans l'incapacité d'organiser les élections crédibles et inclusives dans le délai constitutionnel. Il est injuste, inadmissible et inconcevable d'organiser les élections en excluant la population d'une bonne partie du territoire de notre pays (Nord-Kivu et Kwamouth) et certains acteurs majeurs de la vie politique comme Mike Mukebayi, Kabund a Kabund, François Beya, Fortunat Biselele, Salomon Kalonda Della, Franck Diongo ... Il y a une jurisprudence dans notre pays qui date de très longtemps. En 1959, alors que la délégation congolaise dans sa diversité et sa divergence se trouvait à Bruxelles pour participer à la Table ronde, elle avait exigé dans un front commun la libération et la participation de Patrice-Emery Lumumba. Ce qui fut obtenu de l'administration coloniale belge. En 1964, Antoine Gizenga a été relaxé sur décision du Président Mobutu, sorti de la prison de Bulambemba où il était incarcéré pour participer à la conférence de Louabourg. A la veille de la conférence nationale en 1992, les participants ont exigé la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés politiques. Le Maréchal Mobutu, du haut de son autoritarisme, avait accédé à la demande. En 2016 à la demande des participants aux assises de la Cenco, le président Kabila a accepté la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés dans ce que ils ont qualifié « cas emblématiques». C'est dans cette circonstance que Bruno Tshibala, Roger Lumbala et moi- même avions retrouvé la liberté et participer aux élections. Ce petit rappel historique montre que la décrispation politique, mieux la réconciliation nationale est dans nos gênes, dans notre tradition à la veille de grands rendez-vous politiques. C'est aussi une condition sine qua non pour une élection apaisée. Comment peut-on expliquer qu'à la veille des élections, quelques acteurs majeurs soient interdits de se déplacer à l'intérieur du pays et subissent toutes sortes de brimades, tracasseries et humiliations ? C'est le cas de Moïse Katumbi qui a été empêché d'effectuer sa tournée dans les provinces de l'ex Bandundu et au Kongo central. Mais aussi, de l'ancien Premier ministre, Matata Ponyo. En dépit de toutes les différences et divergences qui nous caractérisent, je souhaite, malgré les enjeux à six mois de la compétition, que le fair-play domine les esprits et que les meilleurs gagnent en respectant scrupuleusement les règles du jeu consignées dans la Constitution et les lois de la République puissent être de stricte observance. Le président de la République, conformément aux pouvoir que lui confère la constitution peut initier la décrispation avant les élections. Mieux, il peut obtenir par la même occasion la réconciliation nationale au tour des confessions religieuses à leur tête l'église catholique qui a une longue et riche expérience en la matière. Pour éviter le bidouillage, le tripatouillage et le cafouillage des élections portant les germes de la balkanisation et de la division du pays, j'exhorte le président et très cher frère Fatshi d'écouter la voix de la raison exprimée par une bonne partie du peuple congolais, relayée plusieurs fois par le cardinal Fridolin Ambongo, Mgr Donatien Nshole ou encore l'archevêque Fulgence Muteba et de ne pas suivre les chansons des flatteurs, zélateurs, partisans et courtisans qui, à l'instar de ceux de Mobutu, étaient les premiers à le renier et le conduire au cimetière politique comme des corbillards. Et pourtant, ces croque-morts politiques chantaient matin, midi et soir « 100 ans tumu tombele ». Ils ont même dit à Mobutu qu'il venait du ciel, donc immortel. Ce dernier a fini par y croire. Et on connaît la suite. C'est presque les mêmes avec les mêmes qui ont dit à Kabila « Wumela », « Nanu to tondi yo te ». Curieusement, ils ont été le premier à le vilipender. Le président Felix risque de subir le même sort s'il écoute cette catégorie de personnes. Vaut mieux celui qui te blesse avec la vérité que celui qui te tue avec les mensonges. Le cardinal Malula disait : « Il est préférable d'être crucifié pour avoir dit la vérité que de crucifier la vérité ». C'est dans cette condition que Félix, fils de Tshisekedi wa Mulumba, père de la démocratie naissante congolaise, écrira une partie de l'histoire de notre pays avec l'encre indélébile et concrétisera le rêve de Lumumba de voir l'Afrique écrire sa belle histoire. Moïse Moni Della Idi Saluka 'Onya Porte-parole du peuple
Décidément, le torchon brûle assez souvent entre le pouvoir du Président Tshisekedi et certains ténors de l’Église catholique. Le dernier bras de fer, centré sur le processus électoral, est exemplifié par la contre-attaque du Président Tshisekedi, à la suite de l’Assemblée plénière des évêques, titrée : « Pour les élections vraisemblables. Peuple congolais réveille-toi de ton sommeil». ¹ Ce discours, considéré de dangereux et de provocateur, n'a pas laissé indifférent le Président Tshisekedi. Qui, profitant de la célébration du jubilé d'argent d'ordination épiscopale de Monseigneur Emmanuel-Bernard Kasanda, Évêque du diocèse de Mbuji-Mayi, le 25 juin 2023 à Mbuji-Mayi, a souligné la nécessité de coopération entre l’État congolais et l’Église catholique, tout en rappelant à ses ténors, le fait que « l’Église doit être au milieu du village » ; et, a qualifié, par ailleurs, ledit discours, de «dérive dangereuse surtout en cette période électorale».² Cela dit, devrait-on encore s’étonner aujourd’hui de cette énième confrontation ? En effet, il est bien réel que les relations entre le pouvoir du Président Tshisekedi et certains ténors de l'Eglise catholique semblent être en dents de scie. Mieux, elles semblent être difficiles. Pour s'en convaincre : Mettons en relief les dimensions revues, corrigées et augmentées d'une de mes Réflexions, qui avait tenté de démontrer l’incompatibilité qu'il y avait entre l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral, qui par essence, est éminemment politique car il ressort de la sphère politologique, et la place de l’Église dans une société donnée. Dans cette lignée, souvenons-nous du spectacle peu reluisant que nous avaient offerts des ténors de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo ( CENCO ) et du Clergé de l'Église du Christ au Congo ( ECC ), à la suite du processus de désignation du Principal Animateur de la Commission Électorale Nationale " Indépendante " ( CÉNI ), l'actuel Centre de gravité du processus électoral national. Ce spectacle, me semble-t-il, était prévisible . Rien d'étonnant ! Intégrer des Confessions religieuses dans un processus électoral éminemment politique et relevant par essence de la sphère politologique ; les considérer comme des acteurs ou des animateurs " neutres " ou " indépendants "; et les doter de prérogatives des décideurs ; est une recette qui ne peut être vendue, commercialisée, consommée, recommandée voire imposée, que dans des États qui seraient dociles, dominés, conquis ; mieux, distraits. Cette idée commercialisée, répandue, venue d'ailleurs et toujours à la mode, selon laquelle les " Etats-Nouveaux d'Afrique noire ", " sortis " des dictatures, des simulacres d'élections, des conflits armés, ... et considérés comme des " jeunes démocraties ", devaient, afin d'éviter des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux et consolider leur démocratie : intégrer des Confessions religieuses dans le processus électoral et, instituer des Commissions Electorales ³ Nationales " Indépendantes " , dont la mission dérivée serait d'organiser en toute " indépendance" et " impartialité " des élections libres, inclusives, transparentes, crédibles et apaisées ; nous montre au fil du temps, ses limites. Mieux, elle apparaît comme un stratagème savamment conçu et orchestré par les Pays-Vendeurs de cette recette, Tireurs de ficelles, ceux-là mêmes qui ont soutenu ces dictatures, ces simulacres d'élections, ces conflits armés, .... afin de distraire les Etats africains-Clients, en opposant à travers ces conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux, leurs populations respectives, et cela tant au niveau interne, qu' externe ; question pour ces Tireurs de ficelles de s'assurer de l'appel que leur feront les États africains-clients à leurs " supposés" " bons offices " dans la résolution de ces conflits et violences . Ce stratagème serait mis en place par ces Tireurs de ficelles afin de garder leur emprise en matière électorale, sur les Etats africains-Clients. Or, en matière électorale, depuis la nuit des temps, et cela, quelle que soit l'administration qui organise les élections ; des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux sont inéluctables voire immuables. Cela dit, tout porte à croire que les Pays-Vendeurs de cette recette, auraient ainsi, un objectif : influer sur les processus électoraux et les résultats électoraux en tentant de contrôler les États africains-Clients à travers la gestion de leurs conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux . Cette influence serait ponctuée par deux corollaires : 1. la fragilisation des souverainetés nationale et internationale de ces Etats africains-clients 2. la fragilisation ou le renforcement de la stature et de la légitimité basée sur la domination légalerationnelle de leurs dirigeants, et cela, quels que soient les résultats des élections. Ici, tout dépend donc des intérêts que portent ces Tireurs de ficelles sur certains candidats. C'est-à-dire qu'ils peuvent par exemple à travers leur presse ou des déclarations de leurs autorités : - contester la victoire d'un candidat lors de l'élection présidentielle ; donc, sa légitimité basée sur la domination légale-rationnelle alors que celui-ci a réellement gagné l'élection - ils peuvent aussi contester la défaite d'un candidat lors de l'élection présidentielle, alors que celui-ci a réellement perdu l’élection. Cela dit, pourquoi alors continuer de se leurrer ? Cette recette n'a jamais marché et ne marche toujours pas car la Commission Électorale Nationale, dite " Indépendante " et les Confessions religieuses intégrées dans le processus électoral, ont toujours failli à leur supposée mission principale, celle d'éviter des conflits et violences préélectoraux et post-électoraux et, de consolider la " démocratie " à l'Occidentale⁴. La CÉNI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral, ont été imposées en RD Congo, lors de la conception et de l'élaboration de la Constitution de 2006, appelée par d'aucuns, la " Constitution des Belligérants ", votée par référendum ; parrainée et soutenue par ces Pays Tireurs de ficelles. Référendum constitutionnel que le " Sphinx de Limete", " Héros National ", Étienne Tshisekedi wa Mulumba, d'heureuse mémoire, avait demandé aux Congolais de boycotter afin de ne pas "cautionner cette trahison " ⁵. Sous cet angle, la CENI (Commission Electorale Nationale " Indépendante " ) et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral, apparaissent d'abord et avant tout, comme des revendications des Belligérants, conçues, parrainées et soutenues par ces Pays-Tireurs de ficelles afin de tenter de contrôler leurs Clients, c'est-à-dire, ces États-Clients-Satellites. Dans ce même ordre d'idées, elles apparaissent, en réalité, et cela, antinomiquement à leur supposé leitmotiv, comme vecteurs des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux. Dans ce sens, elles contribuent à la fragilisation de l'Unité et de la Cohésion nationales, en raffermissant l'ethnisme, le clanisme, le tribalisme, le provincialisme qui dérivent tous du " Repli provincial " actionné par le nouveau redécoupage territorial, centré sur le "saucissonnage" des provinces et la résurgence ou le rétablissement des gouvernements provinciaux et des assemblées provinciales (un autre héritage de cette " Constitution des Belligérants") et, en sont des corollaires. Pour s'en convaincre : Souvenons-nous des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux de 2006, 2011 et 2018 ; et des conflits et violences pré-électoraux de 2015, 2016, 2017, 2020 et 2021 en RD Congo. C'est pourquoi, dans l'avenir, la RD Congo devrait, à mon sens, sortir de ce schéma lui imposée, au nom de ses souverainetés nationale et internationale et, de la paix sociale. De ce qui précède, deux questions centrales méritent d'être posées : Question 1 : Depuis l’institutionnalisation de la CENI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral : quelle est la plus-value de cette recette ? Réponse : Il me semble qu'elles ont toujours causé tant de problèmes à la RD Congo alors qu'elles étaient sensées les résoudre. Question 2 : A la lumière de ce qui précède et au nom des souverainetés nationale et internationale de la RD Congo et de la paix sociale en RD Congo ; pourquoi ne peut-on pas déplacer dans l'avenir, le Centre de gravité du processus électoral national et, repenser les modalités ou mécanismes de contrôle électoral ? A vrai dire, scientifiquement, l’intégration des Confessions religieuses dans le processus de désignation de l'Animateur principal de la CENI ; processus qui, en réalité, est éminemment politique et relève par essence de la sphère politologique ; a toujours apparu pour des Scientifiques initiés, avertis et avérés, comme un défi lancé à la Science, plus précisément à une Science, la Science politique en tant qu'une discipline scientifique spécifique. Partant du fait qu’un des objectifs de la Science, donc de toutes les Sciences, est de produire des lois à prétention universelle et, sachant que la Science politique en tant qu'une discipline scientifique spécifique; dans la construction de ses théories, a toujours prôné et enseigne toujours : - la séparation du politique et du religieux - la séparation de l'Etat et de l’Eglise - la séparation du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel - le rejet d'un pouvoir de droit divin ; C'est ainsi que deux questions s'avèrent importantes et doivent être posées : Question 1 : Pourquoi ces Commissions Electorales Nationales, dites, " Indépendantes ", ne pullulent pas dans des démocraties occidentales qui sont souvent, aussi confrontées à des conflits et violences préélectoraux et post-électoraux ? Question 2 : Pourquoi ces démocraties occidentales, à la suite de leurs conflits et violences pré-électoraux et postélectoraux, n'intègrent toujours pas leurs Confessions religieuses, supposées aussi comme étant " neutres" ou " indépendantes ", dans leurs processus électoraux aux fins d'avoir des élections transparentes, crédibles et apaisées ? Pour s'en convaincre, des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux dans ces démocraties occidentales, mettons en relief des illustrations qui ressortent cette dimension : - Aux États-Unis d'Amérique : - souvenons-nous du feuilleton conflictuel post-électoral, George Walker Bush - Al Gore, lors de la présidentielle américaine de 2000 ; ponctué par la célèbre phrase du juge Stevens : " Nous ne saurons sans doute jamais avec certitude l'identité du vainqueur de l'élection présidentielle de cette année. Mais, l’identité du perdant ne fait aucun doute. Il s'agit de la confiance portée par notre Nation au juge en tant que gardien impartial de l'État de droit " ⁶ ; - souvenons-nous aussi de l'ampleur du conflit pré-électoral et post- électoral, Donald Trump - Joe Biden lors de la présidentielle américaine de 2020.⁷ Un conflit aggravé, qui s'est soldé le 6 janvier 2021 par la prise d'assaut, l'envahissement et l'occupation durant plusieurs heures du " Capitole ", le Parlement américain, considéré comme le " Temple " de la démocratie américaine. Cette date du 6 janvier 2021 fut un jour crucial où le Sénat américain devait entériner ou officialiser les résultats des Grands Electeurs, en proclamant Joe Biden, Vainqueur de l'élection présidentielle de 2020. Cette prise d'assaut du " Capitole " fut d'ailleurs qualifiée d' " insurrection ", de " tentative de coup d'État " et, se solda par un bilan macabre de cinq ( 5 ) morts⁸ et, provoqua le déclenchement de la procédure de destitution du Président Donald Trump, qui se solda par un vote n'ayant pas atteint la majorité requise pour ce faire, soit 2/3 des voix. - En France : Les titres de la presse et des analyses parlent d'eux-mêmes : - " FRANCE 2017 - une enquête pour fraude électorale ouverte à Marseille." ⁹ - " Fraude électorale à la présidentielle de 2017." ¹⁰ - " En effet , comment peut-on déclarer 66,10 % des votes lorsque l'on a obtenu que 43,60 % . Et dans quel but fraude-t-on sur les résultats ? Simplement, on efface : les abstentions, les blancs et les nuls. Le calcul est plus simple mais éloigne de la réalité des chiffres. " ¹¹ - " Présidentielle de 2017 : 500.000 électeurs inscrits en double, le ministre de l'Intérieur sommé de " faire son boulot " pour éviter des fraudes. " ¹² - " Au second tour de la présidentielle, plus de 16.000 électeurs ont voté pour rien. " ¹³ - " Au second tour de la présidentielle, 38 bureaux de vote ont vu leurs 16.467 suffrages invalidés par le Conseil Constitutionnel, pour diverses irrégularités." ¹⁴ " Sur le web, des mélenchonistes s'organisent pour contester le premier tour. " ¹⁵ - En Belgique : " Le bourgmestre de Neufchâteau accusé de fraude électorale. " ¹⁶ " Selon le parquet du Luxembourg qui a ouvert l'instruction judiciaire, il y a manifestement eu tricherie. Des procurations destinées au vote ont été remises au nom de résidents d'un home de personnes âgées ( " Le clos du seigneur " ) qui ne pouvaient participer physiquement au scrutin communal." ¹⁷ - En Suisse : " Possibles fraudes électorales à Brigue lors des élections valaisannes . " ¹⁸ " La commune de Brigue-Gils a dénoncé au Ministère public valaisan de possibles fraudes électorales au Grand Conseil du dimanche. Des investigations sont en cours." ¹⁹ " Une précédente affaire en 2017. Une fraude électorale avait déjà été révélée il y a quatre ans dans le Haut-Valais."²⁰ Ces illustrations parlent d'elles-mêmes et nous révèlent par ailleurs, l'épaisseur des motivations insoupçonnées et inavouées qui ont poussé à la commercialisation de cette recette qu'on appelle : " la Commission Électorale Nationale Indépendante " (CENI) et « l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral ». C'est pourquoi, il est impérieux qu'une analyse scientifique rigoureuse centrée sur la Neutralité Axiologique entre en lice afin de ressortir l'épaisseur de la complexité de l'institutionnalisation de ladite recette tout en mettant en relief la rhétorique qui a servi à son implantation et ses visées insoupçonnées et inavouées. Cette démarche scientifique a un seul objectif : tenter d'éclairer la lanterne des Congolais. MA REFLEXION " La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes, parce que pour elle, se soumettre, ce serait cesser d'être. " ²¹ Décidément, les détracteurs du Président, Félix Tshisekedi, voient son ombre partout. Le cas du processus de désignation de l'Animateur Principal de la Commission Électorale Nationale " Indépendante " ( CENI), l'actuel Centre de gravité du processus électoral national, en est une belle illustration. Alors qu'il subit, lui aussi, comme tous les Congolais, l'héritage de l'accord de Sun City en matière électorale, c'est-à-dire, l'héritage de l'accord des Belligérants en cette matière ; car dit-on , " On ne change pas les règles du jeu en cours de partie" ; et nonobstant le fait qu'il a laissé pour ce faire, les Confessions religieuses dans leurs prérogatives, et déclarait à la Presse, quand il en avait l'occasion : ne pas vouloir s'immiscer dans ce processus de désignation du Principal Animateur de la CENI, où les règles du jeu lui interdisent d'intervenir ; ses détracteurs ne l'entendent pas de cette oreille. Et pourtant, pour ces derniers, la boucle est déjà bouclée depuis l'adresse du Président de la République, Félix Tshisekedi, à la Nation, le soir du vendredi 22 octobre 2021. Jouissant du Principe d' Indisponibilité des Compétences Administratives ( PICA / Ce principe nous renseigne qu'une autorité administrative doit exercer elle-même toutes les compétences qui lui sont attribuées et, ces compétences sont indisponibles à d'autres autorités administratives sauf texte contraire. Par exemple, la délégation de compétences ou de pouvoirs ), le Président Tshisekedi, a décidé de signer l'ordonnance portant nomination de douze ( 12 ) des quinze ( 15 ) membres que compte la CENI dont son Animateur Principal ; en la motivant par les moyens de droit et de fait. La signature de cet Acte Administratif Unilatéral ( AAU / en Droit Administratif, le concept " Unilatéral " nous renvoie au fait qu'un Acte Administratif s'impose à ses destinataires sans que leur consentement soit requis du moment où l' intérêt général est poursuivi ), a été par la suite, sanctionnée par la Cour Constitutionnelle, le mardi 26 octobre 2021, lors de la prestation de serment de ces nouveaux animateurs de la CENI devant cette plus Haute juridiction de la République Démocratique du Congo. Cette fois-ci, le décor tant voulu par le souverain primaire, est bel et bien planté. Les élections de 2023 se pointent à l'horizon, le processus électoral se raffermit et la compétition électorale se dessine. Ceux-là qui croyaient que le Président Tshisekedi préparait un glissement, sont surpris et grognent. Que pouvait-il faire d'autre ? Réponse : Rien ! En réalité, le Président Tshisekedi a suivi le schéma hérité et tracé par l'Accord de Sun City en matière électorale, en respectant le principe selon lequel : " On ne change pas les règles du jeu en cours de partie ". Sous peine de violer la procédure en la matière, il ne pouvait et ne devait que signer cette ordonnance en dernier ressort. Scientifiquement et indéniablement, les faits ci-dessous, ont influé sur sa décision et l'ont entourée administrativement et légalement . Rappel des faits : Faute de consensus, six (6) de huit (8) confessions religieuses se sont appuyées sur les articles 16 et 17 de leur Charte et, ont déposé leurs Procès-Verbaux à l'Assemblée Nationale. Dans le souci d'avoir l’unanimité en cette matière alors qu'elle n'était pas obligée, l'Assemblée Nationale en médiatrice, avait préféré donner des délais supplémentaires à ces Confessions religieuses afin qu'elles s'accordent sur le choix de l'Animateur Principal de ladite administration. La persistance de ce manque d’unanimité, a conduit l'Assemblée Nationale, à considérer les ProcèsVerbaux de ces six (6) Confessions religieuses sur pieds des articles 16 et 17 de leur Charte et, à suivre l'avis de la Commission Paritaire ad hoc. C'est ainsi que lors de sa plénière du samedi 16 octobre 2021, elle a entériné douze (12) des quinze (15) membres que compte la CÉNI dont son Animateur Principal. Scientifiquement, de par la " Motivation Formelle " de son Acte Administratif Unilatéral, telle qu'il l'a mise en relief devant la Nation, le Président de la République, Félix Tshisekedi, ne pouvait et ne devait que jouir du Principe d'Indisponibilité des Compétences Administratives (PICA), c'est-à-dire, signer cet Acte Administratif Unilatéral portant nomination des membres de la CÉNI. Cependant, nonobstant le fait que des ténors de deux Confessions religieuses (CENCO et ECC), semblaient avoir trouvé, officiellement, le vendredi 26 novembre 2021, un terrain d'entente avec le pouvoir en place, incarné par le Président Tshisekedi ; il est bien réel que l'opposition politique, ainsi que certaines organisations de la Société Civile continuaient toujours de grogner, de contester et de s'opposer à la configuration de la CÉNI. Auparavant, ils s'étaient, tous, mis ensemble et avaient organisé une manifestation, le samedi 13 novembre 2021, pour exprimer leur désaccord et en prévoyaient d’autres. Leurs représentants ont sillonné ou continuent de sillonner des chancelleries occidentales, l'Occident et le monde, ... pour plaider leur cause auprès de leurs Parrains, ces Tireurs de ficelles ; ceux-là mêmes qui ont soutenu ces dictatures, ces simulacres d'élections, ces conflits armés et, qui continuent de fragiliser les souverainetés nationale et internationale de la RD Congo ainsi que la paix sociale en RD Congo. Tout porte à croire, qu'en réalité, le vrai problème serait ailleurs. Depuis son institutionnalisation jusqu'à nos jours, la CENI, ainsi que des Confessions religieuses intégrées dans le processus électoral, ont toujours divisé la classe politique congolaise d'une part, et le peuple congolais d'autre part, alors qu'elles étaient sensées les rapprocher. Ci-haut, nous avons tenté de mettre en exergue cette dimension. Nous avons aussi tenté de mettre en relief le fait que la CÉNI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral, contribuent à la fragilisation de l'Unité et de la Cohésion nationales ainsi qu'à la fragilisation des souverainetés nationale et internationale de la RD Congo. C'est ainsi qu'une question semble être incontournable et doit être posée : Ces réalités mises en évidence, ne révèlent-elles pas la double facette de ces Parrains ? En réalité, Ils sont en même temps, Vendeurs de cette recette, appelée, la CENI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral ; mais aussi Tireurs de ficelles dans les conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux en RD Congo afin de distraire les Congolais en les opposant, question pour eux de s'assurer de leur permanence dans ce que d'aucuns croient être leurs " bons offices " ; qui, à vrai dire, est un stratagème pour garder leur emprise sur la RD Congo en influant notamment sur la matière électorale. Ces facettes inavouées et insoupçonnées, devraient interpeller tous les Congolais. C'est pourquoi, à mon sens, la RD Congo devra s'affranchir en redorant le blason de ses souverainetés nationale et internationale, ainsi que de la paix sociale à l'échelle nationale. Ci-dessous, les jumelles du Scientifique ont tenté de mettre en relief, ces dimensions insoupçonnées et inavouées que les défenseurs de la rhétorique propagandiste impérialiste, ont raffermies par des charmantes et séduisantes thèses que le Scientifique a tenté de détruire. La thèse selon laquelle l'Afrique noire est une " jeune démocratie " Nombre d'auteurs, pas les moindre, dont je reconnais la qualité scientifique ; sont tous tombés sous le charme de cette thèse. Thèse qui a servi notamment, à justifier l'institutionnalisation de la CÉNI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral, qui pour d'aucuns, consolident la démocratie dans les " Etats nouveaux d'Afrique noire ", ces " Jeunes démocraties ", " sorties " des dictatures. Des théoriciens occidentaux, spécialistes de l'exercice du pouvoir en Afrique noire, en se référant aux traditions politiques et culturelles africaines précoloniales, ont justifié, indirectement des supports de la dictature dans des États nouveaux d'Afrique noire : " La population africaine marquée traditionnellement considère bien son élu comme représentant, mais aussi comme un chef à qui elle doit obéissance et confiance à cause de son rôle particulier et de son habitude aux affaires publiques." ²² " La tendance au monisme politique ne repose pas seulement, en Afrique noire, sur des raisons techniques, mais aussi sur des ressorts psychologiques profonds ancrés dans la vie sociale traditionnelle." ²³ " [...]. Enfin, cette prééminence [du Chef de l’Etat] résulte, sans doute, de la tradition historique caractérisée par le fait que même avant la conquête coloniale, le pouvoir était monocratique." ²⁴ " Le Chef n'est plus seul leader, il est devenu un " ruler ", un gouvernant. [...] Le principe de la séparation des pouvoirs, cher à Montesquieu était inconnu en Afrique. Le Chef ou le monarque était investi, d'un point de vue juridico-politique des trois fonctions classiques : législative, exécutive et juridictionnelle. De même, en raison de la prédominance du sacré, la séparation du sacré et du profane, du religieux et du politique n'existait pas. " ²⁵ Dans cette même lignée, nombre de théoriciens noirs africains spécialisés dans la propagande des " formes nouvelles " de la Sacralisation du pouvoir en Afrique noire, ont fait beaucoup d'amalgames en soutenant que des chefs d'Etat noirs africains, ont fait recours aux pratiques politiques et culturelles des sociétés traditionnelles noires africaines ; en trouvant par exemple des similitudes entre : le caractère sacralisé de la personne du Chef d'État moderne par rapport à celui du Chef traditionnel, le caractère incontestable de l'autorité du Chef de l'État moderne par rapport à celui du Chef traditionnel, le caractère unique du Chef de l'État moderne par rapport à celui du Chef traditionnel ... Pour s'en convaincre, prenons l'exemple de Bokonga Ekanga Batombele qui, en se référant aux pratiques politiques des chefferies traditionnelles africaines " sacrées ", prétendit : " Les solutions aux problèmes zaïrois doivent s'inspirer des traditions culturelles zaïroises. A ce propos, une observation doit être faite sur la philosophie du chef dans les sociétés traditionnelles en Afrique. Chaque village africain a un chef. Jamais deux dont l'un de la majorité à un bout du village et l'autre de l'opposition à un autre bout du village. L'autorité du chef n'est jamais sujette à contestation. Toutefois, le chef prend conseil auprès des sages. Il doit s'informer, mais après avoir pris avis et s'être informé, il doit décider et trancher seul, en pleine connaissance de cause [...]. La primauté du chef, d'un seul chef, d'un seul guide pour un seul peuple, un peuple uni, voilà la clé de voûte de l'édifice politique au Zaïre. " ²⁶ Ces lectures biaisées, ont négligé dans leurs analyses, la vraie dimension culturelle noire africaine. Elles déroutent et désorientent dès lors l'homme ordinaire ou le lecteur non avisé et les poussent à l'assimilation, à la confusion, à l'imprécision, .... en les laissant prisonniers des modèles d'analyse contestés. En réalité, l'Afrique noire , est une " vieille démocratie* " , mieux , une " démocratie culturelle " ²⁷ ; car dans l'Afrique noire précoloniale, le " sacré " définissait le pouvoir politique et délimitait aussi les modalités de son contrôle. Il était donc, sa propre source de contestation !²⁸ Pour rappel, la plupart des sociétés traditionnelles noires africaines mais aussi zaïroises étaient caractérisées par " la sacralité ". C'est ainsi que la conception même du pouvoir politique était imprégnée de " sacré ". La sacralité du pouvoir ressortait ainsi plusieurs facettes ²⁹ : - elle montrait la distance qui sépare le pouvoir avec la société, - elle présentait le pouvoir comme une puissance de domination, - elle essayait d'associer l'ordre du monde que les dieux ont imposé et ont renforcé par le rituel, et l'ordre de la société défini par les ancêtres du commencement ou les fondateurs de l'Etat. Ces considérations auraient, ainsi, faussé l'approche que certains observateurs occidentaux, habitués au mode d'analyse occidental de l'exercice du pouvoir, avaient fait de l'exercice du pouvoir traditionnel centré sur la sacralité du pouvoir, mais aussi sur sa concentration entre les mains d'une personne. C'est ce qu'a d'ailleurs souligné avec force Kiflé Selassié Beseat : " Ce qui, dans les traditions politiques et culturelles africaines apparaît souvent à l'observateur mal informé, comme l'acceptation absolue et inconditionnelle de l'autorité n'est jamais si absolue ni si inconditionnelle. " ³⁰ Dans ce même ordre d'idées, Jean Poirier pense que des formes vraiment autocratiques du pouvoir en Afrique noire, étaient peut-être inexistantes dans les civilisations précoloniales, et seraient constituées, selon lui, à partir de ce qu'il a appelé " accidents récents " comme par exemple, la conquête d'un aventurier, la pénétration ou les invasions par des " groupes musulmans " ou la " reprise en main autoritaire ", mais aussi, au fait de colonisation.³¹ C'est pourquoi M. Alliot a insisté, dans sa contribution sur " L'Acculturation juridique ", sur le fait que dans des sociétés à chefferie, le pouvoir du roi ou du souverain ne pouvait exister, ni s'exercer sans tenir compte de plusieurs autorités : religieuses, maîtres de la terre, chefs et groupes militaires, oracles, sociétés secrètes, assemblées populaires, classes d'âges, lignages, associations connues, ... Ces autorités constituent de par " les volontés multiples ", selon lui, des freins pour empêcher l'arbitraire royal.³² M. Alliot pense aussi que dans les sociétés primitives à pouvoir central, les autorités sont en réalité des " contrepoids au pouvoir. " ³³ Dans sa contribution sur " La Royauté " : " La Royauté et le sacré " , " La Royauté et la structure politique " dans le Royaume Kuba , Jan Vansina conforte notre position car il soutient ³⁴ : " [ Sa ] personne [...] n'est pas sacrée, le roi ne possède d'autres pouvoirs extranaturels que ceux qu'il acquiert en se servant de charmes ou en pratiquant la sorcellerie. " ³⁵ " [...] L'exercice du pouvoir royal est sujet à une série de contrôles. En pratique, il est même contrôlé d'une façon [...] effective [...] ." ³⁶ " Les institutions qui limitent le pouvoir royal sont surtout les conseils ishyaaml et ibaam, ainsi que le muyum. Le conseil ishyaaml traite les affaires courantes et, après chacune de ses séances, il fait part au roi de son opinion. Si ce dernier passe outre aux désirs de l'ishyaaml, le conseil peut se réunir en séance secrète nkaam, en dehors de la capitale, et lui reprocher son attitude. " ³⁷ " Le conseil de couronnement, ibaam, n'intervient qu'en cas de crises graves. Il peut convoquer le roi, lui dicter une ligne de conduite et, si celle-ci n'est pas suivie, on pense que le conseil peut ordonner le meurtre du roi ". ³⁸ "Mais, la dernière garantie du peuple contre la tyrannie réside dans les charmes nationaux. Ceux-ci sont gardés par le muyum, un dignitaire égal au roi, qui tient sa cour et règne sur un seul village. Le roi ne peut le voir qu'une seule fois pendant sa vie, lors de son intronisation. S'il règne en tyran , les charmes le tueront automatiquement, sans l'intervention du muyum lui-même. Aucun roi ne peut ignorer les limites de son pouvoir. D'ailleurs, lors de son investiture, on lui rappelle par trois fois que la tyrannie mène à la mort." ³⁹ Cela dit, l'apport de l'illustration sur le " Royaume Kuba" vient de détruire des théories soutenues par nombre de théoriciens dont je reconnais la qualité scientifique mais qui sont tombés sous le charme de la thèse selon laquelle, la " démocratie " était étrangère de l'Afrique noire précoloniale. Cette illustration sur le " Royaume Kuba", nous démontre par ailleurs, et cela sans ambiguïté, que le recours que faisaient sans cesse, nombre de Chefs d'Etat nouveaux d'Afrique noire, et particulièrement, le Président Mobutu, dans le cas du Congo – Zaïre, de la tradition et de la participation mythique des ancêtres au processus politique, était sans doute, exploité à d'autres fins : légitimer un pouvoir autocratique et régner en " tyran ". Dans le Royaume Kuba, nonobstant le fait que le roi concentrait beaucoup des pouvoirs entre ses mains, cela n'était pas synonyme d’absolutisme du pouvoir. Le roi ne détenait donc que des pouvoirs que lui conférait " la Constitution " et s'il devait les outrepasser pour " rehausser " le prestige royal, il devait le faire en cachette. En ce sens, son pouvoir était donc contrôlé par les conseils, tels qu'illustrés ci-avant. Par ailleurs, on pouvait aussi reprocher au roi de ne pas avoir suivi l'opinion du conseil ishyaaml lors des affaires courantes ; il était même prévu qu'on lui dicte sa conduite lors des crises graves. On pouvait même ordonner son meurtre s'il ne s'alignait pas lors de ces crises graves, à la ligne de conduite que lui imposait le conseil ibaam. Ces affirmations nous révèlent en outre que le roi était justiciable, il n'était pas lui-même Dieu, mais le représentait. Il n'était pas donc au-dessus de la loi. S'il se conduisait en " tyran", " les charmes " devaient le tuer sans l'avis du muyum. Donc, son élimination physique était aussi prévue. À la lumière de ce qui précède ; le Scientifique vient ainsi de détruire la thèse selon laquelle l'Afrique noire est une " jeune démocratie ", thèse qui a servi notamment à la vente, à la commercialisation, à la consommation, à l'imposition, ... de cette recette appelée, la CENI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral. En somme, c'est donc à travers ces illustrations que nous pouvions saisir où nous en sommes aujourd'hui ; c'est-à-dire que la pénétration européenne et l'implantation du pouvoir colonial en Afrique noire en général et, en RD Congo en particulier, ont eu une conséquence importante au niveau de la conception et de l'exercice du pouvoir traditionnel, car ce dernier, fondé sur « le Sacré », fut contesté et remis en cause par le colonisateur et le missionnaire, et ainsi, le Chef traditionnel ou Coutumier fut, lui aussi, démystifié. C'est ainsi qu'un autre type de pouvoir fut imposé. Celui-ci fut méconnu, nouveau, " moderne" et européen. Par ailleurs, lors de l'indépendance de la RD Congo, donc à la fin de l'époque coloniale, le colonisateur a voulu que les futurs dirigeants congolais puissent fonctionner sur base de la démocratie libérale du type occidental. En ce sens, la conception même du pouvoir et de son exercice devaient être tracés, définis par la volonté générale, donc les hommes vivants, et non plus par Dieu ou les ancêtres. Et le Chef nouveau devait désormais être désigné par le peuple à l'issue d'une compétition. C'est-à-dire que le Chef nouveau ne devait plus provenir de la branche de " ancêtre-fondateur" et, son mandat était aussi limité dans le temps et pouvait être renouvelé par son peuple. C'est ainsi que naquit le parlementarisme classique. De la " Neutralité " et de l ' " indépendance " dans le processus de désignation de l'Animateur Principal de la CÉNI Rien qu'en évoquant ces deux concepts centraux, mythiques, très bien choisis et soignés : " Neutralité " et " Indépendance " ; concepts phares de ce processus dont la rhétorique électorale parrainée par les Pays-Tireurs de ficelles, s'en sert avec efficacité en intégrant des ténors des Confessions religieuses dans cette démarche ; ténors considérés, selon la croyance véhiculée et médiatisée notamment par les parrains, comme étant " au milieu du village " ; croyance qui légitime d'ailleurs leurs supposées " Neutralité" et " Indépendance" ; fait sourire les Scientifiques initiés, avertis et avérés ! Comment peut-on prétendre être " Neutre " et " Indépendant" dans un processus dont la finalité sera de décider d'un choix parmi tant d'autres ? Ce processus que le Scientifique appelle en " Management Public ", le " Processus décisionnel " ! C'est-à-dire, le cheminement d'une réflexion qui aide un ou plusieurs décideur (s) à prendre un acte volontaire qui apparaît comme l'aboutissement d'un choix entre plusieurs solutions ou pistes possibles. Et de surcroît, comment peut-on croire à la thèse véhiculée selon laquelle des ténors de ces deux Confessions religieuses qui nous ont offerts ce spectacle peu reluisant à la suite du processus de désignation du Principal Animateur de la CÉNI, sont " au milieu du village ", si dans le passé, leurs prédécesseurs ont exercé des fonctions politiques et occupé des postes stratégiques de premier plan, en tant qu'Agents publics de l'État congolais ? Pour s'en convaincre : - Monseigneur Pierre Marini Bodho , Président National, Représentant légal de l'Église du Christ au Congo ( ECC ), fut Président du Sénat de la RD Congo pendant la transition, de 2003 à 2006 ⁴⁰ ; - le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Président de la Conférence Episcopale du Zaïre ( CEZ ) de 1984 à 1992, Président du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar ( SCEAM ) de 1997 à 2003 ; occupa des hautes fonctions politiques en devenant en 1992, Président du Bureau de la Conférence Nationale Souveraine ; et de 1992 à 1996, il occupa le poste du Président du Haut Conseil de la République, " érigé " en 1994 , en Parlement de Transition de la République du Zaïre.⁴¹ A la lumière de ce qui vient d'être mis en relief, deux questions s'avèrent importantes et doivent être posées : Question 1 : Peut-on être " Neutre " quand on est appelé à prendre un acte volontaire, c'est-à-dire, à faire un choix parmi tant d'autres ? Réponse : NON Parce qu'on sera obligé de prendre parti, de faire un choix Question 2 : Peut-on être " Indépendant " quand on est appelé à prendre un acte volontaire, c'est-à-dire faire un choix parmi tant d'autres selon les critères de choix établis ? Réponse : NON Dans ce cas, la décision est liée aux critères établis pour ce choix. En clair, on ne dépend plus de soi-même, dans le sens où on ne va pas choisir qui on veut, en dehors des critères établis ! Le choix est donc conditionné à ces critères établis. Scientifiquement, Monsieur Denis Kadima aurait été choisi légitimement selon les critères établis (le huit " Confessions religieuses " auraient toutes, sans exception, reconnu ses compétences et l'auraient considéré comme le meilleur candidat) et, légalement, sur pieds des articles 16 et 17 de leur Charte. Comme il en serait ainsi, pourquoi alors en faire un problème ? Ce serait seulement parce que Monsieur Denis Kadima est de la même ethnie que le Président de la République, Félix Tshisekedi ? Si c’est le cas, alors c'est très inquiétant et interpellant que ce genre de comportement soit devenu un réflexe car il attise le tribalisme, l'ethnisme et le provincialisme qui fragilisent l'Unité et la Cohésion nationales et, pourraient concourir tous, si on ne fait pas attention, à l'apparition ou à la résurgence de forces centrifuges, piliers du projet de la balkanisation de la RD Congo. RECOMMANDATIONS Sans prétention aucune, à la lumière de ce qui a été mis en relief et démontré ci-haut ; je voudrais proposer aux autorités congolaises, quelques pistes de solutions pour qu'elles tentent d'atténuer des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux qui sont, d'ailleurs, inéluctables de par le monde. - Dans le contexte historico-politique actuel de la RD Congo Comme il y aurait un certain apaisement au niveau de la contestation du Principal Animateur de la CENI et de son équipe ; et pour couper l'herbe sous le pied des manipulateurs d'opinion : - le Gouvernement central, en collaboration avec la CÉNI et les autres administrations compétentes en la matière, devrait saisir cette opportunité afin d'accélérer le processus électoral tout en se concentrant sur les préalables qui entourent l'organisation des élections souveraines : le recensement ou l'identification des Congolais ; ainsi que la production de la carte d'identité nationale⁴² - le Gouvernement central devrait repenser et renforcer les modalités ou mécanismes de contrôle électoral afin que les résultats électoraux soient acceptables - le Gouvernement central, appuyé par des administrations compétentes en la matière, devrait, à l'avenir, s'occuper, à l'échelle nationale, des jeunes congolaises et congolais sans-emploi, qui sont souvent manipulés par des politiciens véreux notamment lors des manifestations d' " humeur" ; en leur donnant du travail de mission et rémunéré, en tant qu'agents recenseurs, dans le cadre de l'opération recensement et identification de la population congolaise; opération indispensable pour la bonne tenue des élections souveraines. En Belgique, par exemple, tous les dix ans, lors de l'opération " recensement de la population ", l'Etat belge engage des " agents recenseurs " en leur donnant du travail de mission, rémunéré. Ces agents de mission, engagés pour cette opération, sont en réalité, des étudiants, des sans-emploi, et autres catégories des personnes, ... Ils sont engagés selon les critères établis par l'État belge - au niveau communicationnel, le Gouvernement central, la CÉNI, ainsi que les autres administrations compétentes en matière électorale, devraient s'efforcer d'informer régulièrement les Congolaises et Congolais, en temps utiles, sur les préparatifs, les réalisations et les projets à court ou moyen terme en matière électorale. - À l'avenir : les autorités congolaises devraient déplacer le Centre de gravité du processus électoral national et supprimer l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral - Le Ministère de l'intérieur, est à mon sens, la seule institution souveraine et compétente pour organiser des élections souveraines. Dans ce sens, l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral s’autodétruit. Outre le fait que le Ministère de l’Intérieur joue un rôle central dans l'organisation du territoire et le maintien de la cohésion des institutions nationales ; il devrait reprendre, me semble-t-il, sa mission sacrée en tant que l'institution qui garantit aux Congolaises et Congolais, l'exercice de leurs droits, devoirs et libertés, notamment en matière électorale lors du suffrage universel. La reprise de sa mission sacrée et légendaire, serait une manière pour la RD Congo de récupérer ses souveraineté nationale et internationale tout en réaffirmant, raffermissant et redorant l'autorité de l'État congolais. Cette reprise de flambeau devrait être effective à l'avenir car, de par les éclaircissements apportés dans cette réflexion, nombreuses raisons telles que mises en exergue, ci-dessous, discréditent la CÉNI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral ; et devraient interpeller ainsi des autorités congolaises : - l’institutionnalisation de la CÉNI et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral apparaissent comme un stratagème élaboré par les Pays-Tireurs de ficelles dans le but d'influer sur le processus électoral et les résultats électoraux afin d'assurer d'une certaine manière, leur emprise sur la RD Congo, en matière électorale. De la CENI : - la CENI apparaît comme une administration suprainstitutionnelle voire supranationale qui fragilise et occulte la souveraineté tant nationale qu'internationale de l'Etat congolais - la CENI apparaît en outre, comme une administration qui fragilise l'Unité et la Cohésion nationales en divisant les Congolais - la CENI, en tant que le Diviseur commun des Congolais, dans le sens où elle fragilise l'Unité et la Cohésion nationales, en attisant la haine, le clanisme, le tribalisme et le provincialisme ; pourrait contribuer dans ce sens, si les autorités congolaises ne font pas attention, au plan de la balkanisation de la RD Congo. Dans ce même ordre d’idées et pour rappel, tout ce qui pourrait diviser les Congolais en fragilisant l'Unité et la Cohésion nationales, attise la haine, le clanisme, le tribalisme, le provincialisme, ... contribuerait sous cet angle, d'une matière ou d'une autre au projet de la balkanisation de la RD Congo. Ce projet de la balkanisation de la RD Congo serait multiforme et, ne se limiterait pas seulement, à mon sens, à la conquête de la RD Congo ou d'une partie de la RD Congo par la guerre ! Loin s'en faut ; mais aussi, à travers les retombées des épines que les Pays-Tireurs de ficelles auraient eu le soin de placer savamment, dans la façon de vivre et de fonctionner des Congolais ; j'ai cité : la résurgence ou le rétablissement des gouvernements provinciaux et des Assemblées provinciales, qui concourent tous deux, au " Repli provincial " ; nocif et toxique à/pour l'Unité et la Cohésion nationales. L' imposition de la CÉNI en matière électorale et l’intégration des Confessions religieuses dans le processus électoral en RD Congo, apparaissent donc, comme j'ai tenté de le démontrer ci-haut, comme des instruments majeurs et centraux placés par les Tireurs de ficelles afin de générer des conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux en opposant les Congolais entre eux dans la perspective que les dirigeants congolais fassent appel à leurs " supposés " " bons offices " , question pour ces Tireurs de ficelles, de garder toujours leur emprise sur la RD Congo, notamment en matière électorale. En matière électorale, de par le monde, même quand le Ministère de l'Intérieur ou la CÉNI organisent les élections ; les contestations, les conflits et les violences pré-électoraux et post-électoraux sont toujours d'actualité. Ce qui est important, à mon sens, c'est le renforcement des modalités ou mécanismes de contrôle électoral afin de donner un certain crédit aux résultats électoraux. C'est pourquoi, à l'avenir, au nom de ses souverainetés nationale et internationale, de son indépendance et de la paix sociale ; la RD Congo devrait sortir de ce schéma lui imposée lors de l'accord de Sun City afin de s'affranchir et redorer le blason de l'autorité de l'Etat congolais - après la reprise de ce flambeau électoral par le Ministère de l'Intérieur, il serait bénéfique pour la RD Congo, d'intégrer dans ce ministère, des compétences, des experts et des spécialistes de premier plan, qui animeraient le processus électoral - au nom de ses souverainetés nationale et internationale, et de son indépendance, en matière électorale, la RD Congo devrait à l'avenir, éviter de faire appel aux " observateurs internationaux " ou de les accepter ; cela infantilise l'Etat congolais et ternit son image de marque. Pour s'en convaincre, il faudrait se souvenir qu'en matière électorale, les démocraties occidentales n'ont jamais fait appel aux " observateurs congolais" afin qu'ils donnent un certain crédit à leurs élections nonobstant le fait qu'elles sont, elles aussi, régulièrement confrontées, comme en RD Congo, aux conflits et violences pré-électoraux et post-électoraux. A l’avenir, en matière électorale, la RD Congo devrait s'affranchir en finançant elle-même ses élections. Quand un pays organise tout seul, de par ses ressources financières propres, ses élections, il raffermit en réalité, sa souveraineté et se fait respecter. "Scientia Vincere Tenebras " (" La Science Vaincra les Ténèbres " ) Professeur Jean-Denis Kasese Otung Abienda Professeur à l'Université Pédagogique Nationale (UPN) Professeur Associé, Chercheur et Collaborateur Scientifique à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) Membre de la Faculté de Philosophie et des Sciences Sociales (ex-Faculté des Sciences Sociales et Politiques/Solvay Brussels School of Economics and Management) de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) Membre de l’Institut de Sociologie (IS) de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) Membre du Centre d'Etudes de la Coopération Internationale et du Développement (CECID) de l'Université Libre de Bruxelles (ULB). NOTES ET REFERENCES 1. ELECTION-NET, « Propos de Tshisekedi contre l’Église catholique : enfin la réaction de la CENCO », le 27 juin 2023 2. Loc. Cit. 3. - FALL , Ismalia Madior, HOUNKPE, Mathias, Les Commissions électorales en Afrique de l'Ouest . Analyse comparée , Abudja , Friedrich-Ebert-Stiftung Bureau régional , 2010 , p.4. - Quelques lectures recommandées : - VATICAN NEWS, « L’engagement de l'Église dans la politique en Afrique », 30/01/2020 - RFI, « Côte d’ivoire : l’Église catholique veut un processus électoral pacifié », le 16/02/2020, publié à 8h47' - SOFACK, Noël, L’Église catholique et le processus électoral au Cameroun : un engagement pour des élections justes et transparentes, Paris, L'Harmattan, French Edition, 2018, 232 p. - CATH., CH., « Burkina Faso : Les évêques sonnent la mobilisation pour les élections législatives du 18 avril », Lausanne, 1 mars 2020 - BESMOND DE SENNEVILLE, Loup, « Au Burundi l’Église catholique désavoue le processus électoral. Vu du continent l’Église s'implique sur le terrain politique », in LA CROIX , le 29 / 05 / 2015 à 00.00 - AYETAN, Charles, « Au Togo, un évêque fait campagne pour un candidat à l’élection présidentielle », in LA CROIX, Lomé, le 12/02/2020, publié à 14:43’ 4. C'est ce que Bertrand Badie a appelé, " L'État importé " . BADIE , Bertrand , L'État importé. Essai sur l'occidentalisation de l'ordre politique, Paris, Collection " L'Espace du Politique", Fayard, 1992, 344 p. 5. LE POTENTIEL, 15/12/2005 in CONGO FORUM. 6. ROSENFELD, Michel , Bush contre Gore : trois mauvais coups portés à la Constitution , à la Cour et à la Démocratie, Cahiers du Conseil Constitutionnel n ° 13 . Dossier : la Sincérité du scrutin, Janvier 2003. 7. LE PARISIEN, " Violences à Washington : Donald Trump appelle à la réconciliation et promet une transition douce " , 7/ janvier/ 2021 à 7h11' modifié le 8/janvier/2021 à 03h24' , par J.Cl. , L.G. et E.J. 8. FRANCE BLEU , Etats-Unis : 5 morts après l'invasion du Capitole à Washington, la victoire de Biden confirmée par le Congrès. Jeudi 7 janvier 2021 à 8h31'. Mis à jour le jeudi 7 janvier 2021 à 10h24', par Victor Tribot Laspière. 9. ZONE BOURSE / REUTERS, 12 juillet 2017 par Cyril CAMU et Henri-Pierre ANDRÉ. 10. FORCE CITOYENNE- MEDIA LIBRE / 3 novembre 2019 / Politique/ par El LOBO. 11. Ibidem. 12. LCI , Xavier Martinage - publié le 15 avril 2017 à 13h57' , mis à jour le 15 avril 2017 à 15h34'. 13. LE PARISIEN, 1er mai 2017 à 12h17' par Loic LE CLERC. 14. Ibidem. 15. LE FIGARO / Élisa BRAUN , publié le 25/04/2017 à 16h51' , mis à jour le 26/04/2017 à 13h43'. 16. LUREMBURGER WORT , 25/03/2019 / par Max HELLEFF à Bruxelles. 17. Ibidem. 18. RTS/INFO , modifié le 08/mars/2021 à 18h53'. 19. Ibidem. 20. Ibidem. 21.POINCARÉ, Henri, « Fêtes du 75ème anniversaire de l'Université Libre de Bruxelles ( ULB « ), ULB, le 21 novembre 1909. 22. BUCHMANN, Jean, L'Afrique noire indépendante , Paris, LGDJ, 1962, p. 354. 23. Ibid. , p.346. 24. GONIDEC, Pierre-François, Les systèmes politiques africains, Deuxième édition, Paris, LGDJ, 1978, p. 221. 25. GONIDEC, Pierre-François, Les Systèmes politiques africains. Les Nouvelles Démocraties, 3ème édition, Paris, LGDJ, 1997, p.17. 26. BOKONGA EKANGA BOTOMBELE , " Dans l'esprit des ancêtres " in REVUE ZAÏROISE DES SCIENCES DE L' HOMME-O.N.R.D. , n° 1 , Culture au Zaïre et en Afrique, Kinshasa, 1973, p.269. 27. pour reprendre l'expression utilisée par Damola Adejumo - Ayibiowu / ADEJUMO-AYIBIOWU, Damola , " La démocratie " à l'occidentale en Afrique est juste une manière de renforcer l'idéologie néolibérale, in OPEN DEMOCRACY - RITIMO, le 15 avril 2020 28. KAMTO , Maurice , Pouvoir et Droit en Afrique noire. Essai sur les fondements du Constitutionnalisme dans des États d'Afrique noire francophone , Paris, LGDJ 1987, 545 p. 29. BALANDIER, Georges, Anthropologie politique, Paris, PUF, 1967, pp. 125-126. 30. BESEAT, Kiflé Selassié, " Convaincre, Contrôler, ou Contraindre? Systèmes et mécanismes de contrôle du pouvoir en Afrique " , in La problématique de l'État en Afrique Noire, Dakar, du 30 novembre au 6 décembre 1983, p.1. 31. POIRIER, Jean, " Les formes monocratiques du Pouvoir africain " in ANNALES AFRICAINES , 1966 , p.186. 32. ALLIOT, M., " L'Acculturation juridique " , in POIRIER , Jean, Ethnologie Générale, Paris, " Cujos", 1968, p.1208. 33. Ibidem. 34. VANSINA, Jan , _Le Royaume Kuba_ , Tervuren , Annales du musée Royal de l'Afrique Centrale , sér. In 80 , Sciences humaines, 49 , 1964. 35. Ibid., p. 98. 36. Ibid., p. 105 37. Ibidem. 38. Ibidem. 39. Ibidem. 40. UNIVERSITÉ SHALOM DE BUNIA, " Parcours de vie du Pr. Marini Bodho " , USBADIM PUBLICATION, 1er octobre 2021 , mis à jour 25 novembre 2021. 41. DÉPÊCHE. CD, " RDC : Biographie du Cardinal Émérite Laurent Monsengwo Pasinya " , 12 /juillet /2021, par la Rédaction 42. La carte d’identité nationale est effective depuis le 30 juin 2023. Sa distribution sera bientôt vulgarisée à l’échelle nationale.
M. Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, Président National de l'UDS Hier mardi, le 4 Juillet 2023, plusieurs pays qui s’opposent à la domination américaine dans le monde ont célébré, pour la première fois, la Journée Internationale de l’Indépendance de l’hégémonie Américaine. A cette occasion, l’Union des Démocrates Socialistes a publié une déclaration politique dont la teneur suit : 1. L’Union des Démocrates Socialistes, UDS, Parti Politique de la gauche révolutionnaire congolaise, s’associe, ce mardi 04 Juillet 2023, à toutes les manifestations organisées, à travers le monde, à l’occasion de la première édition de la Journée Internationale de l’Indépendance de l’Hégémonie Américaine, laquelle journée a été officiellement décrétée le 15 Juin 2023 dernier à Moscou (Russie). 2. L’UDS qui n’a cessé jamais de se battre pour le respect de l’indépendance nationale et la protection de la souveraineté de la République Démocratique du Congo, monte à la ligne de front du noble combat déclenché par les Organisations Non-Gouvernementales d’Autriche, de Serbie, d’Arménie et de Kazakhstan, en vue de sauvegarder la souveraineté de chaque pays face à la domination nord-américaine sur le reste du monde. 3. L’UDS encourage tous les pays de la planète qui hésitent encore à s’engager dans la défense de leurs valeurs et de leurs cultures nationales. Car, l’ingérence des Etats-Unis d’Amérique dans les affaires internes d’autres pays constitue une flagrante et impardonnable violation de la Charte des Nations-Unies fondées au nom de la préservation de la paix et de la sécurité mondiales. 4. L’Union des Démocrates Socialistes constate malheureusement que les Etats-Unis d’Amérique refusent volontairement d’appliquer la doctrine dite « Monroe » de leur ancien Président James Monroe symbolisée par la fameuse et célèbre phrase : « L’Amérique aux Américains ! ». 5. L’UDS rappelle que, depuis plusieurs décennies, les Etats-Unis d’Amérique ont mis en place des mécanismes et des stratégies diaboliques qu’ils ont toujours exécutés avec une froideur indicible pour coloniser, par des voies détournées, le monde entier et établir par la force un ordre mondial unipolaire basé uniquement sur la domination des valeurs et des institutions américaines. Tout en foulant aux pieds le principe universellement admis selon lequel « aucune culture, mieux aucune civilisation, n’est supérieure à une autre ». 6. L’Union des Démocrates Socialistes qui prône le pacifisme et la solidarité internationale dans un monde multipolaire, insiste sur le fait que la Journée Internationale de l’Indépendance de l’Hégémonie Américaine se pose comme un cadre idéal de concertation afin d’aider tous les peuples et les Etats du monde à sortir, une fois pour toutes, de l’influence américaine jugée néfaste. 7. Dans cet ordre d’idées, l’Union des Démocrates Socialistes réaffirme publiquement son engagement en faveur de la cohabitation pacifique entre les Peuples et les Etats sans exclusion et sans déclencher une quelconque confrontation avec les Etats-Unis d’Amérique qui s’illustrent régulièrement par la violence et l’agressivité inouïe pour dominer le reste du monde. 8. Faisant le bilan de la présence américaine quasi-ininterrompue en République Démocratique du Congo depuis le début de la colonisation, l’Union des Démocrates Socialistes affirme, sans peur d’être contredite, que ce bilan est largement négatif. Les Etats-Unis d’Amérique n’ont aucun investissement important dans notre pays. Par contre, les Nord-Américains ont contribué et contribuent encore à la déstabilisation de notre mère patrie, échafaudent de funestes plans de balkanisation, participent au pillage de nos ressources naturelles, parrainent des rébellions devenues endémiques et œuvrent pour l’affaiblissement de l’Etat congolais. 9. Les Nord-Américains sont à la base de nombreux assassinats politiques dans notre pays. Planificateur et exécuteur de l’ignoble assassinat de notre Héros National, l’Immortel Patrice-Emery LUMUMBA, les Etats-Unis d’Amérique ont aussi éliminé physiquement des personnalités importantes comme Pierre MULELE, Mzee Laurent-Désiré KABILA. Ils ont également combattu le Président National de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, Docteur Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA jusqu’à sa mort pour qu’il n’accède pas à la Présidence de la République Démocratique du Congo. En bref, les Nord-Américains ont toujours joué un mauvais rôle dans la politique congolaise où ils ont recruté un grand nombre de traitres à la cause nationale. 10. Enfin, l’Union des Démocrates Socialistes reconnaît, à son juste titre, que la célébration de cette journée dédiée à la lutte contre l’hégémonie américaine, devra interpeller tous les patriotes congolais en vue de défendre mordicus notre souveraineté nationale. A nous la victoire ! Fait à Kinshasa, le 04 Juillet 2023. LE PRESIDENT NATIONAL DE L’UNION DES DEMOCRATES SOCIALISTES, Crispin KABASELE TSHIMANGA BABANYA KABUDI Sénateur honoraire
La définition commune que nous avons apprise en sociologie de la part de Max Weber est que l’Etat est l’entité qui réclame avec succès le monopole de la violence légitime. Cela veut simplement dire que l’Etat seul a le droit de vous faire violence ou de vous arrêter ; aucune autre entité n’a ce pouvoir de violence sur les individus. Selon Max Weber, si le militaire a le droit de vous gifler par exemple, en revanche, vous ne pouvez pas répliquer à un agent de Etat qui vous gifle. Les images qui circulent des policiers ou militaires en uniforme et qui se livrent à des bagarres de rue, contredisent le fondement même de l’Etat. Un agent en uniforme de l’armée ou de la police représente l’Etat selon la définition wébérienne. L’Etat organise aussi la vie économique et politique du pays à travers l’organisation de la production économique et du deal politique y afférant. Pour le moment nous avons à faire à un régime politique qui dit œuvrer pour la cohésion nationale pendant que dans les actes, il tribalise l'administration de l'Etat, il fait porter à l'Etat ses charges privées et celles de tous les membres de son clan qui non seulement émargent au budget de la Maison Civile mais s'activent dans les affaires notamment au Katanga. Le gouvernement vante le projet de 145 Territoires alors qu'il a ignoré superbement les congolais qui l'ont conçu pour la bonne et simple raison qu'ils ne sont pas de son obédience politique encore moins de sa tribu. Voilà le diagnostic qui me fait poser la question sur l’indispensabilité de l’Etat comme entité ayant le monopole de la violence légitime. Le MDW va emprunter un raisonnement heideggérien pour montrer que l’Etat telle qu’il est organisé en République Démocratique du Congo n’est pas du tout indispensable. La science et la technique produisent des choses qui ont une valeur objective (ob-jectum) extérieure au sujet. Ces objets ont généralement une valeur fonctionnelle, instrumentale, esthétique, ou symbolique qui jouissent d’une signification ontique pour lesquelles ils ont été produits. Mais, dans la vie courante ce qui arrive est que ces objets prennent le caractère indispensable au point de devenir ontologiquement significatif. Il en est de même pour l’Etat en tant que tel. En effet, l’Etat a acquis une certaine autonomie qui fait de lui une valeur ontologiquement prioritaire. L’Etat est même devenu un complexe biotechnologique éminemment indispensable. Cet organisme biotechnologique qu’est devenu l’Etat tend à s’imposer comme unique manière d’organiser la vie sociale. L’Etat est devenu à la manière des objets comme les téléphones, les voitures, les ressources virtuelles et digitales, un signifiant ontique d’un signifié ontologique ou transcendantal. Et nous trouvons tous des alibis même métaphysiques pour nous soumettre à l’Etat sans le questionner. L’Etat est un arrangement social qui a pour but d’aider les individus qui s’y reconnaitre de mener une vie décente en terme de sécurité, santé, éducation des enfants et de nutrition. Lorsque ces objectifs ne sont pas atteints, les individus sont en droit de remettre en question l’organisation étatique qui est la leur. Le MDW nous appelle à quitter les définitions rigides et prêt-à-porter de l’Etat dans le sens d’un organisme biotechnologique. Pour nous, l’Etat est une forme de relations humaines. La caractéristique des rapports humains est celle d’être flexibles. Si une manière de vivre ensemble ne répond pas aux attentes d’un peuple, celui-ci est en droit de la changer pour le bien de tous. Si vous êtes dans une relation amoureuse et que votre partenaire vous traite comme moins que rien, la chose la plus normale à faire est de le quitter pour chercher quelqu’un qui vous respectera et qui vous rendra la dignité. C’est la même chose pour l’Etat qui est, je le répète, une forme des rapports sociaux. Nous ne sommes pas obligés d’avoir un président, deux chambres, une cinquantaine des ministres et vice-ministres, des députés provinciaux. Cette forme d’Etat ne doit pas s’imposer à nous comme si elle était indispensable. Ce sont des productions externes à nous et qui n’ont pour rôle que de nous rendre la vie plus vivable. A partir du moment où une forme étatique ne joue plus ce rôle, nous devons l’abandonner pour penser à d’autres formes d’arrangements sociaux plus adéquates à nos aspirations. Nous pouvons imaginer un système de production des richesses différent du capitalisme d’Etat que nous vivons ; nous pouvons lui associer un deal politique ou les ¾ du budget national n’ira pas dans les gros salaires qui sont devenus le type de vols institutionnalisés des deniers publics. Pourquoi acceptons-nous les écarts salariaux illogiques que nous connaissons au Congo ? Il ne s’agit pas uniquement des individus au pouvoir, mais de la forme même du pouvoir et de l’organisation social dont elle émane. Nous sommes en droit de ne pas remettre, par exemple, le monopole de la violence légitime à un groupe des bandits qui s’en servent pour intimider les adversaires politiques et rendre leurs vies difficiles. Au nom de la flexibilité des relations humaines, nous sommes en droit de nous débarrasser des dirigeants qui coutent très chers au trésor public et dont la contrepartie se fait encore attendre. Nous sommes dans un mariage ou l’épouse n’est pas contente parce qu’elle est laissée à galérer au jour le jour alors que l’époux se la coule douce, il est dans la dolce Vita dans tous les coins du monde. L’indispensabilité de ce mariage doit être remise en question. C’est cela que le MDW de cette semaine fait. Il nous invite à repenser à nouveaux frais l’Etat et à le des-ontologiser ; il est une donne ontique avec toute ses externalités même s’il se donne des signifiés métaphysiques sous des signifiants bien ontiques. Mettons nos intelligences ensemble pour repenser une nouvelle forme d’arrangement social. Nous sommes des animaux sociaux et non pas des animaux étatiques, encore moins des animaux qui ne peuvent qu’être des Wébériens.
Monsieur le Président de la République Démocratique du Congo, dimanche le 25 juin 2023, vous avez effectué un important déplacement au Grand Kasaï, plus précisément à Kananga et à Mbuji-Mayi. Ici, vous avez assisté à la messe du jubilé d’argent de l’Episcopat de Mgr Bernard Emmanuel KASANDA, Evêque du Diocèse de Mbuji-Mayi. Tous, oreilles tendues, pour les uns, les yeux étonnés, regardant pour les autres, à travers tout le pays, les citoyens congolais ont vu et entendu comment et combien vous avez brisé l’omerta pour dénoncer sans ambages la dérive ou les dérives qui planent sans dire son nom au sein de l’Eglise catholique romaine dans la capitale congolaise. L’opinion a tout de suite compris que vous aviez raison tout à fait, après avoir encaissé depuis des mois, les coups injustifiés de la part des démons de la haine et de la division.
Nous avons compris après vous que certains membres de notre église universelle à Kinshasa n’étaient plus catholiques, car, au vu de tous, elle entretient savamment une confusion autour de sa mission prophétique au point qu’elle n’est plus au milieu du village. La dérive ou mieux les dérives de certains princes de notre église est à la porte pour distraire les fidèles loin, alors très loin du message évangélique du Christ Jésus. Au-delà de cette situation dangereuse qui risque de diviser notre Nation, vous avez, Monsieur le Président de la République, dit au Congolais qu’en tant que garant de l’unité de cette Nation, vous vous sentez obligé de n’accepter alors jamais de tels comportements caractérisés par les couleurs de la haine, de l’ingratitude et de récrimination qui nous dérangent et dérangent notre église si chère à notre pays. Ce pays déjà si terrassé par des antivaleurs, a besoin d’autres comportements de la part de ses élites, surtout de la part de ceux qui ont l’habitude et la charge de donner des leçons. Oui ! Monsieur le Président de la République, c’est depuis toujours que bien d’observateurs ne cessent de scruter l’avenir de ce grand pays au cœur de l’Afrique. Pour eux, une même question angoisse les citoyens : de quoi demain sera-t-il fait ? Ainsi, ETES-VOUS arrivé à juste titre à faire comprendre que la situation de la République Démocratique du Congo est au point et à tout point de vue d’exiger une nouvelle vigueur que les Congolais eux-mêmes doivent donner à leur fonction spirituelle, intellectuelle, éthique et morale disparue ou anachronique. C’est cela le sens de la restauration et de la renaissance politique de notre pays. La politique on le sait, c’est l’engagement des hommes dans la transformation positive de leur société. Elle est donc au centre de l’histoire. Monsieur le Président de la République, depuis votre accession à la tête du pays, vous n’avez jamais cessé de constater que notre pays va mal et était rendu mal. La nation est en danger. Ce mal est radical tout à fait et se caractérise profondément par le tribalisme, l’ethnisme, le clanisme, le régionalisme, le monfrerisme, par l’arbitraire, le culte de personnalité, la violence sous toutes les formes et forces, la corruption généralisée, l’affairisme, l’enrichissement scandaleux et illicite des uns, des anciens caciques, des partis politiques alimentaires et créées nébuleusement, la vassalisation des citoyens, le vol de biens publics, la mauvaise gouvernance de l’Etat, l’application du principe : divisé pour régner, la légèreté des mœurs, le goût effréné du pouvoir, la désinformation gratuite, l’intoxication, l’absence du leadership politique, le délaissement du soldat et du policier, la jeunesse corvéable à merci.
Aujourd’hui, l’état psychologique du peuple congolais, c’est d’attendre dans la frustration et dans l’angoisse l’issue de la lutte politique à travers les urnes. C’est dans ces peurs que le peuple nourrit son imaginaire. Au Kasaï, Monsieur le Président vous avez dit : « Je rêve un Congo meilleur ». Ce Congo qui n’est pas du tout à vendre et à occuper …. Ce Congo susceptible d’être divisé en autant des clans, d’ethnies et de religions. Le mal, c’est celui-là. Le Congo semble être habité par certains hommes alors très loin de l’humain. Nous appelons ce phénomène « la sensation démocratique sans démocratie et l’animalité politique qu’on retrouve dans l’inconscient de la plupart des citoyens et des leaders Congolais. Tous ces comportements, Monsieur le Président de la République, ont plongé et plongent encore les Congolais dans une crise cauchemardesque sans précédent dans leur histoire. M. le Président de la République, avec tout le respect que je dois à votre auguste personne, laissez-moi vous dire avec Franz Fanon que : « chaque génération doit dans une relative opacité de découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ». Et aussi, moi j’ai appris avec le sage Ntite Mukendi à me souvenir que « dans toute situation désespérée se trouve une bonne issue que ne découvrent que ceux qui ne se laissent pas aller au désespoir ». Laissez-moi vous féliciter Mr le Président vous le combat patriotique et courageux que vous ne cessez de mener, pour la refondation de notre Etat au cœur de l’Afrique Centrale. Kuajiki ! Jean Kambayi Bwatshia Professeur Emérite Recteur de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC)
Le philosophe grec Aristote, dans son livre Ethique à Nicomaque, distinguent les êtres vivants selon les fonctions qu'ils exercent. L'être humain se distingue des autres êtres vivants par sa fonction rationnelle, sa capacité de faire usage de la raison qui est la faculté de formuler un jugement de valeur (bien ou mal, bon ou mauvais, vrai ou faux, juste ou injuste) ou donc, d’appréhender" la chose juste à faire pour soi-même et pour sa communauté". En effet, Aristote dira que l'humain ne se distingue pas des autres êtres vivants par sa faculté de manger et de rejeter les excréments. En ingurgitant des nourritures et des boissons, en faisant les petits besoins et en amassant des biens, nous ne sommes pas différents des autres êtres vivants car les végétaux et les animaux aussi mangent, boivent, dégagent des excréments et amassent des biens. La seconde faculté qu'a une catégorie un peu supérieure des êtres vivants, selon le philosophe grec, est celle de sentir (les organes de sens). Nous partageons cette faculté avec les animaux (la science a démontré, il y a un moment, que certaines plantes ont aussi la faculté sensitive). La sensualité nous amène à développer les sentiments positifs ou négatifs envers les autres, ainsi que le désir. Les animaux (les poules, les chiens, les chats, même les bêtes féroces) le font aussi. En agissant avec nos sentiments seulement, nous ne sommes pas différents des animaux. L'être humain est d’une catégorie supérieure. En plus des fonctions végétative et sensuelle, il est doté de la raison : la capacité de faire des jugements objectifs sur ce qui est bon ou mauvais pour lui et pour sa communauté. La raison lui permet d'anticiper sur les événements futurs et de prévenir le danger en examinant les conséquences qui peuvent advenir de ses actions.
Nous congolais, nous sommes êtres humains doués de la raison, mais il me semble que nous ne faisons pas assez usage de cette faculté. En ce moment précis, nous tous préoccupés par la question des élections. Tout indique qu'il ne sera pas possible d'organiser des élections justes, transparentes, crédibles et apaisé dans le délai constitutionnel. Le président de la CENI vient d'avouer que la tenue des élections est butée à des difficultés financière et d'ordre sécuritaire. D'une part, le Gouvernement ne finance plus les activités de la CENI, cette dernière est endetté auprès de ses propres employés de plus de trois mois d'arriérés des salaires (les employés ont même perdu l'envie de travailler pour la CENI, en commençant par les membres du bureau et de l'assemblée plénière). La centrale électorale est aussi endettée auprès des entreprises qui leurs ont fourni des matériaux pour l'enrôlement et auprès des autres services. D'autre part, le climat sécuritaire est délétère avec la guerre et l'occupation des territoires à l'Est du pays par le M23 soutenu par les forces étrangères, les tueries des populations dans le territoire de Béni et en Ituri par les ADF, le CODECO et les autres forces négatives, ainsi qu'à l'Ouest avec les Mobondo qui sèment la désolation et terrorisent la population dans plusieurs provinces jusqu'à dans la commune de Maluku à l'entrée de la capitale. Ajouté à cela, la tension politique de plus en plus grandissante entre le pouvoir et l'opposition, la répression violente, les arrestations arbitraires des opposants, la milice du pouvoir, la loi électorale injuste et conflictogène, le fichier électoral bâclé et mal audité, la crise socio-économique devenue acerbe. On peut dire que tous les éléments qui peuvent causer une violente explosion sont réunis. Une petite étincelle peut embraser le pays, et il sera trop tard pour l'éteindre. Je lance un dernier appel solennel. En tant que des êtres humains, doter de la raison, n'avons-nous pas, nous les congolais, la capacité d'anticiper l'avenir, de prévenir le danger, de l'éviter et d'envisager ce qui est bon pour nous tous, pour notre communauté ? Comment tout en sachant qu'il est impossible, d'après tous les indicateurs précités, d'avoir les bonnes élections dans le délai constitutionnel, nous continuons à dire allons aux élections ? Comment la CENI, n'ayant pas les moyens financiers et consciente des difficultés sécuritaires lancent quand même l’appel des dépôts des candidatures et les organisations politiques s'activent à préparer les listes des candidats pour aller déposer ? En même temps, tout le monde craint d'être piégé par la CENI qu'on soupçonne de vouloir prendre l'argent des dépôts des candidatures pour ses dépenses et ne pas être en mesure de rembourser si les élections n'ont pas lieu, comme ce fut le cas pour les élections provinciales de 2012. Gouverner, c'est prévoir, dit-on, comment notre Gouvernement, tout en sachant que ses prévisions budgétaires indiquent qu'il n'y aura pas de fond disponible pour financer les élections, il ne dit pas la vérité à la population, laisse cette dernière dans l'incertitude sans préconiser les voies pacifiques pour éviter des confrontations avec la population et pour baliser un avenir harmonieux et paisible ? Comment le chef de l'Etat, garant de la paix nationale et de la sécurité des congolais, est obnubilé par le pouvoir et les flatteries des opportunistes au point de ne pas pouvoir la crise grave qui profile à l'horizon et d'anticiper, afin d'empêcher l'éclatement du conflit, en invitant les acteurs politiques et ceux de la société sous l'arbre à palabre, comme le faisaient nos ancêtres, afin de discuter et de trouver des solutions pouvant désamorcer la crise violente qui peut éclater à tout moment? Comment une partie de l'opposition politique se met à réclamer l'organisation des élections dans le délai constitutionnel, tout en sachant que c'est impossible, tout en dénonçant le processus électoral biaisé, la loi électorale injuste, le fichier électoral corrompu et son audit bâclé par des personnes non crédibles ? Pourquoi toute l'opposition politique ne demande-t-elle pas seulement fin de cette aventure et propose autre chose ? Pourquoi continuons-nous à piéger le pouvoir et l'opposition même quand nous sommes tous en danger. Ne sommes-nous plus des êtres humains doter de la raison? Ou les côtés végétatif et animal prédominent chez nous les congolais sur le côté rationnel qui émet des jugements, anticipe l'avenir et prévient les dangers ? Sommes-nous vraiment un "peuple inconscient" comme l'a dit Modeste Mutinga, qui, malheureusement, lui-même fait aujourd'hui parti d'un Gouvernement qui n'est pas conscient du danger à venir ? Nos dirigeants sont-ils des agents de la balkanisation de notre pays où sont-ils des irrationnels ? Nous nous sommes beaucoup adressés aux dirigeants et à la classe politique ce dernier temps, mais on ne semble pas être écouté. Les gens ont perdu la raison. Dans les prochains jours, nous allons mobiliser la population pour descendre dans la rue afin d'exiger la rencontre des acteurs politiques et de la société civile de toutes les obédiences pour rechercher les voies et les solutions pacifiques qui permettent d'éviter l'éclatement violent de la crise. Nous croyons qu'il y a encore parmi les congolais les personnes éprises de raison et de bon sens.
Ces lois ont été conçues pour favoriser le maintien du pouvoir en place plutôt que de garantir des élections libres et équitables. Elles limitent la participation politique en restreignant l'accès des candidats à la scène politique en imposant des exigences complexes et arbitraires. Dans l'ensemble, les lois électorales laissées par Kabila ont sapé la légitimité et la transparence du processus électoral en RDC, compromettant ainsi la confiance du peuple dans le système politique et entravant le développement d'une véritable démocratie. Rien que l'idée de voir M. Kabila revenir au pouvoir me fait grincer des dents, en imaginant quelle monstruosité il va nous concocter cette fois-ci. UDPS viva ou oye ? Les membres de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), fondée le 15 février 1982 et actuellement au pouvoir, ont toujours affirmé avec audace que leur parti s'est engagé dans la lutte pour un État de droit, où la justice en constitue le pilier essentiel. Il est difficile de dire que ses membres comprennent clairement ce concept qui désigne un système politique et juridique dans lequel le pouvoir est exercé conformément aux lois établies et où les droits fondamentaux des individus sont protégés. En effet, dans un Etat de droit, la primauté du droit est garantie, ce qui signifie que personne, y compris les gouvernants, n'est au-dessus de la loi. Les institutions juridiques et judiciaires sont indépendantes et impartiales, assurant ainsi un contrôle et un équilibre des pouvoirs. Plus important, à mon avis, un État de droit joue un rôle essentiel dans le développement économique d'une nation. En fournissant un cadre juridique stable et prévisible, il crée un environnement propice à l'investissement, à l'innovation et à la croissance économique. De plus, en veillant à ce que tous les citoyens, acteurs économiques ou pas, soient soumis aux mêmes règles et obligations, l'État de droit favorise la transparence, l'intégrité et la responsabilité, créant ainsi un environnement favorable à la prospérité économique durable d'une nation. Le simple fait que le parti qui proclame "le peuple d'abord" n'ait pas augmenté le salaire minimum d'un centime depuis son arrivée au pouvoir témoigne de son aveuglement ou de son ignorance des implications économiques de ce noble concept. En fin de compte, la motivation des Tshisekedistes et des Kabillistes à la même saveur. Essai ultime Dans l'ensemble, le Conseil d'État joue un rôle essentiel dans le renforcement de l'État de droit en RDC en veillant au respect des normes juridiques et en protégeant les droits et intérêts des citoyens dans les affaires administratives. Le référé-liberté permet à un individu de faire une demande urgente au juge administratif afin de prendre des mesures nécessaires pour préserver l'une de ses libertés fondamentales s'il estime que l'administration a porté et continue de porter une atteinte grave et illégale à cette liberté. L'audience est dirigée par un seul juge des référés, qui rend ensuite une ordonnance en conséquence. Lors de la plaidoirie ce vendredi 9 juin 2023, j’ai demandé au Conseil d’Etat de suspendre le processus électoral en cours, en attendant le verdict de la Cour Constitutionnelle à la requête de rectification des erreurs matérielles que j’avais introduit en date du 28 février 2023. Pour l’avocat de la République il serait absurde de bloquer tout un pays pour un seul individu. La caresse ou la gifle tarde à venir Ce qui était initialement prévu de se produire quelques jours plus tard, avec la promesse d'assurer l'intégrité du système judiciaire et de renforcer la confiance du public dans le fonctionnement de la justice en RDC, tout en brisant le cœur des pessimistes, continue à être retardé depuis plus de 20 jours, sans aucune garantie que l'attente douloureuse prendra bientôt fin. Il est difficile de généraliser et de déterminer spécifiquement de qui ou de quoi un juge du Conseil d'État pourrait craindre de rendre un verdict. Dans certains contextes politiques ou sociaux complexes de la RDC, un juge peut être soumis à des pressions, des menaces ou des influences extérieures qui peuvent potentiellement compromettre son impartialité. Toutefois, lorsque l'institution chargée de garantir la justice et de préserver les droits fondamentaux se retrouve paralysée par la peur ou l'incapacité à agir, l'intégrité de tout le système s'en trouve compromis, ce qui entraîne une perte de confiance dans l'État de droit et a des répercussions néfastes sur l'économie d'une nation. Les entreprises et entrepreneurs nationaux et étrangers sérieux sont réticents à investir dans un tel contexte, ce qui restreint la croissance économique et réduit les opportunités d'emploi. A l'exemple de la Cour constitutionnelle et, semble-t-il, également du Conseil d'Etat, lorsque la plus haute cour d'un pays refuse de statuer sur une affaire impliquant des violations flagrantes des droits de l'homme, cela envoie un message alarmant selon lequel les citoyens ne peuvent pas compter sur une protection juridique. Une telle situation engendre un sentiment d'insécurité et de désespoir, sapant ainsi les fondements même d'une nation et entravant son développement prospère et équilibré. Autant que l'application de la loi, cela devrait peser lourdement sur la conscience du juge. Jo M. Sekimonyo Auteur, théoricien, militant des droits de l’homme et économiste politique
Je dis NON. Alors qu'est-ce que nous allons célébrer le 30 juin prochain ? Il est temps que nous prenions conscience de la réalité et que nous nous organisions pour conquérir notre vraie souveraineté et notre vraie indépendance. L'exemple du Mali peut nous inspirer. Certes, au Mali, ils ont fait un coup d'état militaire pour changer l'ordre des choses. Est-ce que chez nous, nous avons besoin d'un coup d'état militaire ? Est-ce que les dirigeants actuels ne peuvent pas prendre l'initiative d'organiser un temps d'arrêt où nous allons tous être invités à réfléchir sur les questions suivantes : 1°) d'où venons-nous ? 2°) où sommes-nous ? 3°) où allons-nous ? Et, où voulons-nous aller ? Si chaque congolais répondait à ces questions fondamentales et si tous ensemble nous répondions à ces questions, ne serait-il pas possible de créer une cohésion nationale pour bâtir ensemble un Autre Congo ? Abbé José Mpundu Prêtre de l’Archidiocèse de Kinshasa