(Par Delly Sesanga, Candidat à l’élection Présidentielle de 2023)
1. Le mépris de la constitution et des lois est la pire menace à la sécurité et à la stabilité du pays. Dans un Etat de droit, c’est la loi qui définit les conditions ainsi que les circonstances dans lesquelles il y a lieu d’évoquer l’atteinte à la stabilité et à la sécurité du pays, dont la sûreté de l’Etat est une des composantes. Toutes autre référence pour le faire est arbitraire et relevé de l’abus de pouvoir !
2. La dictature commence et s’entretient lorsque le pouvoir, et en particulier quand le Chef de l’Etat, décide par sa seule volonté et les zèles de ses partisans, de poursuivre toute personne qu’il accuse, à tort ou à raison de porter atteinte à la sécurité de l’Etat. Le passé ne nous instruit-il pas ? Pourtant, au nom des mêmes considérations de l’atteinte à la sûreté de l’Etat, un jour de la pentecôte, de juin 1966, sur la place où est érigé le stade de Martyrs, le régime de la IIème République et ses thuriféraires, pour servir d’exemple, lancer un message fort à l’opinion, prévenir toute critique, en insufflant la terreur afin de museler les Oppositions, mirent à mort les quatre compatriotes (connus sous l’appellation pendus de la pentecôte)- et, à travers leur martyr la démocratie fut ensevelie pour instituer la dictature.
3. Dans ce cadre, les propos du Président de la République tenus à Mbuji-Mayi, promettant de s’attaquer sans hésitation et sans remord à tout congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité du pays, et ce, sans égard aux droits de l’homme, sont d’une extrême gravité. Ils expriment une confusion sur la nature de l’ordre politique qui nous gouverne. Mieux, une méprise totale sur le sens de l’Histoire de notre pays, en s’inscrivant à l’encontre des valeurs et des principes sur lesquels le Peuple congolais a fondé l’ordre politique cristallisé dans la Constitution du 18 février 2026 : l’Etat de droit démocratique. Il s’agit en réalité d’une dérive autoritaire, qui n’a pas de place dans une démocratie libérale fondée sur le principe de l’Etat de droit.
4. Je considère qu’il n’y a pas pire atteinte à la stabilité du pays et à la sécurité de son peuple qu’un régime qui s’émancipe de la constitution ainsi que des principes démocratiques et des valeurs républicaines. L’annonce de la décision d’avancer et de demeurer ainsi à la marge du respect de nos institutions et de nos lois, sous le prétexte de la sécurité et de la stabilité, porte un coup critique inacceptable au processus démocratique et à la cohésion nationale. Pourtant, la sécurité et l’intégrité territoriale du pays sont sous une menace militaire immédiate à l’Est, qui requiert davantage fermeté et rigueur dans l’action du pouvoir. Les congolais en paient constamment le prix du sang et ressentent l’abandon de leur Etat. L’introversion du pouvoir par la quête effrénée du prétendu ennemi intérieur, ne peut compenser le manque d’efficacité contre les menaces militaires externes pourtant bien identifiées. Bien au contraire, ce type de procédé à toujours été à la base des désastres des Nations.
5. Dans l’exposé des motifs de la constitution, le constituant de 2006 réaffirme l’attachement de la République Démocratique du Congo aux Droits humains et aux libertés fondamentales tels que proclamés par les instruments juridiques internationaux auxquels elle a adhéré. C’est pourquoi, ces droits et libertés sont intégrés dans 57 articles faisant du corps même de la constitution au titre 2 consacré aux droits humains, libertés fondamentales et droits du citoyen. Ils représentent en volume le quart des 229 articles soit 25 % des dispositions de notre constitution.
6. C’est donc un devoir de la charge du Président de la République de veiller au respect intégral de la constitution. D’où le serment solennel qu’il prête de veiller, d’observer et de défendre la constitution ainsi que les lois de la République, en jurant de ne pas laisser guider que l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine. Les 13 parlementaires ne l’avaient-ils pas, à juste titre, rappelé au Président fondateur Mobutu en ces termes : « Il est inadmissible que vous continuez à modifier par des discours les lois et la constitution » ? Est-ce une volonté et un choix de revenir aujourd’hui à ce passé ?
7. J’affirme, sur pied des prescrits de la constitution, que le respect des droits de l’Homme et des libertés publiques n’est donc, ni une option pour le Président de la République, ni une libéralité du Chef à ses sujets, ni une valeur négociable à l’aune des calculs politiciens. C’est un droit des citoyens et une obligation du serment constitutionnel du Président de la République, sous peine de haute trahison !
8. En décembre, partisan de l’Etat de droit, je condamne avec fermeté ces graves propos du Chef de l’Etat qui ébranlent les fondements de la cohésion nationale et de la concorde intérieure. Il revient au peuple congolais, comme nous l’ont instruit Patrice Emery Lumumba ainsi que les 13 parlementaires à ne pas céder à la peur, à défendre la constitution et les lois de la République y compris contre toute autorité qui s’en écarte (article 64). Les congolais doivent demeurer vigilants dans l’unité autour des acquis de notre Histoire pour barrer la route à toute nouvelle dérive dictatoriale. Je reste convaincu que c’est à ces conditions que nous pouvons matérialiser le rêve de Patrice Emery Lumumba, Père de l’indépendance et de l’Etat de droit dans notre pays.
9. Au discours du Président de la République Félix Tshisekedi qui pense s’attaquer sans hésitations, sans remords à tout congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité du pays, et ce, sans égard aux droits de l’homme et aux libertés ; je demande aux démocrates d’opposer fermement le serment de Patrice Emery Lumumba, sur la nature du Gouvernement dans son discours d’investiture du 23 juin 1960 en ces termes : « [Il] s’efforcera de mettre en place un Etat de droit et d’ordre public dans le pays, et ce sans le moindre hésitation. Et pour ce faire, il lui faudra toujours respecter ces biens que sont les droits inaliénables de l’homme et du citoyen… Nous ne voulons rien avoir à faire avec des nouvelles formes de dictatures ».
10. Dans le cadre de mon projet présidentiel de 2023 : LA REFONDATION DU CONGO, j’invite les congolais à rechercher cet Etat pour lequel nous nous engageons. Un Etat de droit où seules la Constitution et les lois de la République dictent la conduite et les actes des dirigeants, dans le respect sans faille des droits de l’homme et de la dignité de la personne humaine.
(Par Salomon Valaka) *Délivrée, semble-t-il, des griffes du colonisateur le 30 juin 1960, la RDC demeure cette proie convoitée tant à l’intérieur du pays (par ceux-là même qui sont supposés la protéger, ses filles et ses fils) qu’à l’extérieur du pays exposée sous la convoitise des prédateurs internationaux sous la complicité même de ses propres dirigeants politiques. A 63 ans de son indépendance aujourd’hui, évoquer le terme ‘’Complice’’ ne suffit plus. Nous devons plutôt parler d’une ‘’Haute Trahison.’’ Voilà pourquoi, à 63 ans de son indépendance, le pays s’interroge toujours. Il s’interroge de la manière ses dirigeants ont géré cette soi-disant indépendance et 63 après, le réquisitoire demeure entier. ‘’Qu’avez-vous fait de mon indépendance ?’’ Le Congo s’interroge, ses populations les plus démunies et les plus sous-exploitées s’interrogent dans le Poème, ci-dessous. Qu'avez-vous fait de mon indépendance? Des Empires, des Royaumes, jadis, D'une certaine Afrique inconnue, En parfaite harmonie vécue, Quand l'Occident en décida autrement ! Vint 1885. Comme un gâteau mielleux, Ainsi, l'Afrique fut morcelée. Lorsqu’un Roi cupide, vorace et véreux, S'accapara des terres... Ainsi, naquit l'EIC. De l’EIC, comme des sauvages traités et transformés En nègres de commerce ; Un siècle durant, L’âme et des richesses, ce Roi s'accapara. Puis, vint 1908. De multiples dettes le Roi fut accablé ; De l'EIC, vite il s’en débarrassa ! Ainsi la Colonie Belge naquit, Afin de mieux continuer l'interdit. Révoltés d'une infâme colonie, Des voix acerbes s'élevèrent. ‘’L'Indépendance immédiate !’’ Oui... ! Désormais fut la réclamation inouïe. Bienvenue 1960 ! De cette histoire macabre, Une page nouvelle, comme un fruit pas mûr, Mais avec pression, persistance et insistance Un enfant naquit … Est né un Congo libre. Mais 63 ans après... La grande question d'après ! Qu'avez-vous fait de mon indépendance ? L'indépendance...encore l'Indépendance ! "Don béni" [des aïeux], vous m'aviez baptisé ! "Ô pays, bien aimé"...vous aviez chanté ! Parce qu’en ce jour historique, Ma libération devint fatidique. Congo, est mon nom de baptême, 30 Juin 1960, ma date de naissance. Me voici, me voilà, vive ma naissance, Fini, ai-je entendu, les jours de carême ! Seulement 63 ans après... au terme de ma naissance, Sombre et incertain demeure ma croissance. Ma terre, mon essence, mon existence, Vous avez relégué à l'inexistence. Hélas !... 63 ans après ! Aux Colons, tous vos malheurs attribués. Une colonisation de la honte, dites-vous ; "Nous allions tout transformer" promettiez-vous. Hélas !... 63 ans après ! Défoncées sont, depuis, devenues mes routes, C'est aux Colons, la faute. Des écoles, des hôpitaux en ruines ? Toujours aux Colons, la faute. Pourtant, avec sa traitrise, cupidité et brutalité, Une colonie équipée et prometteuse, la Belgique laissa. Ainsi en est de Lovanium, Libre, Officielle...des Universités ; Des bijoux dans une Afrique Centrale, le Belgique laissa. Oui, 63 ans... 63 ans après !... Qu'avez-vous fait de mon indépendance ? Mes universités, mes routes, mes hôpitaux En lambeaux vous avez transformés. Sans honte, des administrateurs, vous vous appelez ; Sans gêne, des intellectuels vous vous revendiquez ; Sans froid aux yeux, avec cupidité et imprudence, Chacun de vous se dote "Son" père de l'indépendance. Laissez Kasa-Vubu, Laissez Lumumba, Et tous ceux qui ont lutté à leurs côtés, De leurs lauriers, qu'ils se reposent. N'ont rien de commun avec vous, "Mes enfants immatures." Eux ! Une histoire glorieuse, ils ont façonné… Mais vous, à un pays en miettes et des querelles de famille Le Congo, moi, vous m’aviez transformé. Ma terre, aux vautours vous avez abandonné ; Une maison sans maître, suis devenue. Moi Congo Mon intégrité, ma souveraineté, Abandonnées à tout vent…Au premier venu. Qu'avez-vous fait de mon indépendance ? Que sont devenues mes richesses, Arrogants Fils et Filles de la traitrise ? Disposez-vous encore de la matière grise ? Un contrat de société, nous devons signer ! Des promesses fermes, Au monde nous allons divulguer, Pour un avenir solide ; Preuve des promesses fermes. Fièrement, Entonnez l’hymne sacré De votre solidarité ! L’emblème d’or de votre souveraineté, Saluez !!! Après venez à moi, Congo !... Votre Congo. 27 juin 2023 Salomon Valaka/CP
(Par Me Tshiswaka Masoka Hubert, Directeur Général de l’IRDH)
*Si l’on y prend garde, le processus électoral ne servira que quelques individus et leurs familles à contrôler l’appareil de l’Etat et ramener des conflits supplémentaires. (Lubumbashi, le 27 Juin 2023). Les Bureaux de Réception et de Traitement de Candidatures (BRTC) à la députation nationale ont été ouverts, le 26 juin dernier, à chaque antenne de la Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI). Cette ouverture fait suite à la cérémonie du 25 juin portant « Convocation de l'électorat pour la députation nationale ». Le décor est planté, donnant espoir à la construction d’une autre étape d’un Etat démocratique. Cependant, la liste de 910 partis politiques transmise à la CENI, le 23 juin dernier, par le Ministre de l’Intérieur, amène plus de confusion dans le chef des électeurs. En plus du discours appelant à boycotter le processus électoral, 910 partis politiques se disputent 500 sièges de l’Assemblée Nationale, dans la totale cacophonie politique que le Gouvernement a le devoir d’éclaircir. L’Exécutif prépare le prochain Parlement L’esprit d’équité entre partis politiques ressort à l’article 4 de la « Loi n° 04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques ». Celui-ci rappelle que les partis politiques ont droit à un égal traitement de l'Etat, les services publics et tout détenteur de l'autorité publique. En plus, le cinquième point de l’exposé des motifs, répété à l’article 25 (3e alinéa), dit expressément que « l'usage par un parti politique des biens et du personnel de l'Etat est strictement interdit, sous peine de dissolution ». Le fait que les 910 partis politiques soient, en majorité, sous contrôle des membres du Gouvernement central, Gouverneurs de province ou fonctionnaires de l’Etat en fonction, est indice de déséquilibre dans le traitement des partis politiques. Même dénomination pour plus d’un parti Des partis politiques avec la même dénomination, en violation de l’article 7 de la même « Loi n° 04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques » qui stipule que : « Aucun parti politique ne peut adopter la dénomination, le sigle, les symboles et autres signes distinctifs d'un autre parti politique déjà enregistré par l'autorité publique compétente sous peine des sanctions prévues par la présente loi ». Exemple des partis ayant adopté la même dénomination et sigle : 1. Union pour la Démocratie et le Progrès Social/Tshibala (UDPS) ; 2. Union pour la Démocratie et le Progrès Social/Mubake (UDPS/LE PEUPLE ; 3. Union pour la Démocratie et le Progrès Social/Kibassa (UDPS/KIBASSA) ; 4. Union pour la Démocratie et le Progrès Social/Tshisekedi (UDPS/TSHISEKEDI). Contrairement au régime précédent qui visait à affaiblir l’UDPS par la démultiplication de son sigle, une fois au pouvoir, ce parti pouvait mettre fin à cette confusion dans le chef des électeurs. Partis fantaisistes La liste des 910 révèle aussi des partis politiques confusionnistes se réclamant être « Tshisekedistes », sans adhérer ni à l’UDPS dirigé par le Président Tshisekedi, ni constituer un seul parti ou regroupement politique « tshisekedistes ». A titre d’exemple, l’on peut citer : 1. Forces Tshisekedistes Nationales pour la Solidarité (FTSN) ; 2. Dynamique Tshisekediste pour le Changement Radical (DTCR) ; 3. Dynamique des Tshisekedistes pour la Démocratie et la Justice (DTDJ) ; 4. Les Démocrates Tshisekedistes Rénovés (DTR) ; 5. Alliance des Tshisekedistes Patriotes (ATP) ; 6. Alliance des Tshisekedistes Unifiés (ATU) ; 7. Alliance des Tshisekedistes par les Valeurs de Kasa-Vubu (ATVK) ; 8. Alliance de Soutien à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo (ASOFATSHI). Le Président Tshisekedi lui-même pouvait rappeler à tous ces partis politiques se réclamant de lui, le rôle constitutionnel d’éducation civique et de concourir à la cohésion nationale. Opposition manque d’exemplarité Autant que des partis fantaisistes soutiennent le Pouvoir, d’autres se réclament de l’opposition soutenant M. KATUMBI CHAPWE Moïse, sans adhérer à son parti, Ensemble pour la République (Ensemble). Exemple : 1. Parti National pour la Démocratie et le Développement (PND) de M. KALONDA DELLA IDI Salomon, Conseiller Spécial du Président d’ENSEMBLE ; 2. Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC), de M. KAMITATU ETSOU Olivier, Directeur de Cabinet du Président d’ENSEMBLE. 3. Front Social des Indépendants Républicains (FSIR) de M. OKENDE Cherubin, Porte-parole d’ENSEMBLE ; 4. Conscience Républicaine pour la Démocratie et le Développement (CRDD) du Prof MULONGO KALONDA BAMPETA Huit, Conseiller et proche collaborateur du Président d’ENSEMBLE ; 5. Conservateurs de la Nature et Démocrates (CONADE) de M. MONI DELLA IDI Moïse, proche collaborateur du Président d’ENSEMBLE. PLUS D’UN PARTI DANS UNE MEME FAMILLE BIOLOGIQUE Contrairement à l’esprit de l’article 6 de la Constitution qui veut que les partis concourent à la cohésion nationale, ils servent à multiplier des chances de garder le pouvoir d’Etat en famille ou entre amis. A titre d’exemple : 1. UDPS dirigée par le Président TSHISEKEDI est doublée par l’UDPS/Kibassa du beau frère KIBASSA Augustin. 2. Le PND est dirigé par M. KALONDA DELLA IDI Salomon, frère du Président de CONADE, M. MONI DELLA IDI Moïse. 3. Union des Nationalistes Fédéralistes du Congo (UNAFEC) est de M. KYUNGU WA KUMWANZA Gabriel. Mais, son fils, M. KYUNGU KIBWE Lawrence dirige l’Alliance Nationale des Fédéralistes Kyungistes (ANAFEK). DES PARTIS DONT DES DIRIGEANTS SONT DEJA MORTS En violation de l’article 17 de la Loi sur l’organisation et fonctionnement des partis politiques evoquees ci-dessus exige que « […] Tout changement dans la direction ou l'administration du parti et toute modification de ses statuts doivent, dans le mois qui suit, faire l'objet de déclaration au Ministère de l'Intérieur ». A titre d’exemple l’on cite : 1. Union Congolaise pour la Liberté (UCL) de M. LOKONDO Henry-Thomas 2. Union des Nationalistes Fédéralistes du Congo (UNAFEC) de M. KYUNGU WA KUMWANZA Gabriel ; 3. Alliance Congolaise pour la Justice et le Développement (ACJD) de M. KOUVAS ILUNGA Michel ; 4. Conscience Nationale Congolaise pour le l’Action et le Travail (CONACAT) de M. KAZEMBE MUSONDA. Recommandation Afin que le processus électoral participe à la construction de la démocratie et la bien-être collectif, toutes les parties prenantes, au premier rang des organisations citoyennes, ont le devoir de surveillance de l’application des lois de la République et des principes démocratiques. A défaut, les élections ne serviront qu’aux petits groupes d’individus à s’accaparer de l’appareil de l’Etat, au détriment de la majorité de la population.
I. Contexte international difficile Le 30 juin 2023, la RDC fête ses 63 ans d’indépendance dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine, avec ses conséquences désastreuses sur le plan économique. Cet anniversaire est malencontreusement célébré au moment où les puissances étrangères ont envahi notre pays, en douce ou à travers des guerres, pour faire une razzia sur les ressources minières et les hydrocarbures. Par-delà son aspect conjoncturel et mondial, la crise actuelle ne devrait pas voiler la profondeur du déséquilibre structurel qui plombe la croissance en RDC, empêchant l’exploitation de son potentiel économique en vue de son émergence. A bien des égards, la démarche stratégique pour le développement du Congo demeure aussi complexe qu’à l’époque coloniale. D’une part, il faudrait attirer à bon compte les entreprises multinationales et, avec elles, mobiliser les capitaux dans le but de valoriser les ressources naturelles destinées à l’exportation et, d’autre part, promouvoir une industrie locale et une agriculture vivrière afin de relever le niveau du PIB et de l’emploi. II. Bilan du développement après l’indépendance. Plus que la plupart des nations accédant à l’indépendance, la RDC était dépourvue de techniciens et d’administrateurs, chasse gardée, en général, des expatriés de l’ère coloniale. De 1974 à 2001, l’économie congolaise s’est effondrée, alignant des taux de croissance négatifs avec – 13,5 % en 1993, accompagnés de niveaux historiques d’hyperinflation culminant à 23.773 % en 1994. C’est au cours de cette période que le pays a atteint le niveau extrême de pauvreté, soit 4,3 milliards de dollars US de PIB et 79,31 USD de PIB/habitant. (Cfr. Note du FMI 1994) III. Défis économiques à relever Depuis 1960, la révolution indépendantiste ainsi que la sempiternelle question de gouvernance ont suscité, sur le plan économique, des distorsions telles que le déficit budgétaire chronique et le financement monétaire, la détérioration de l’appareil de production, la régression des exportations, l’augmentation de la dépendance alimentaire, la dégradation des infrastructures socio-économiques, de l’appareil agricole et du système financier hérités de l’époque coloniale. Le chemin à parcourir pour atteindre l’émergence est donc très rocailleux. D’un revenu de 695,1 USD, il faudrait réaliser le miracle de dépasser le cap de 10.000 dollars par habitant pour espérer atteindre le minima des pays émergents. Ainsi, la RDC fait face aux mêmes défis que jadis le Congo belge devant le marasme consécutif à la fin de la seconde guerre mondiale en 1945. La problématique de l’édification d’une grande nation au cœur de l’Afrique se pose analogiquement dans les mêmes termes qu’en 1885 ou en 1945 : 1. Comme H. Stanley l’a souligné, le premier défi reste la construction d’infrastructures socioéconomiques. 2. Sécurisation du patrimoine national face aux appétits des puissances voisines : réforme du système de défense et ce, dans la perspective de la sanctuarisation de sites miniers et du contrôle rigoureux des exportations. 3. Création d’un environnement politique et économique attractif pour les investisseurs internationaux. 4. Réformes structurelles : au-delà de secteurs traditionnels d’exportation des produits de base, il importe de découvrir les secteurs dans lesquels le pays peut devenir compétitif et qui seront de nouvelles sources de croissance de l’emploi et du revenu. (www.cerpec-cooperative.com) 5. Réforme de l’agriculture permettrait aux pays africains dont la RDC de capitaliser sur le développement rapide des marchés africains, qui devraient représenter près de 3.000 milliards de dollars d’ici 2030, selon le rapport Africa-Pulse publié par la Banque mondiale en septembre 2016. A tout prendre, Arminio Fraga constate que les pays en développement comme la RDC sont confrontés aux vicissitudes de leur propre système politique et de leur histoire. Les contre-performances enregistrées depuis 1960 sont trop troublantes pour ne pas y voir le signe des comportements culturels et politiques qui débordent le cadre de l’économique, ce qui indique peut-être qu’une réforme politique s’impose avant les autres réformes. (www.economie-developpement.com) IV. Défis en matière d’organisation et stratégie politiques 4.1. Déficit du plan de développement stratégique En 1960, la lutte pour la libération de notre pays du joug colonial n’a pas été suivie d’un plan stratégique de refondation de l’Etat, devant permettre aux professionnels technocrates d’apporter la science au mouvement ouvrier, afin de donner une impulsion historique décisive qui réformerait les institutions rétrogrades et accélérerait le développement socioéconomique. Tout au contraire, la révolution indépendantiste en RDC a manqué de ressources en matière d’organisation et de stratégie politiques. Elle s’est caractérisée par de mouvements nationalistes débridés, exaltant le repli identitaire, le rejet de la religion, la culture et de la démocratie à l’occidentale… 4.2. Evolution stratégique pendant la 2ème république Selon le diagnostic des dirigeants de la 2ème république, le 1er quinquennat (1960 à 1965) était caractérisé par de rebellions et sécessions, ayant causé le chaos, l’anarchie, ténèbres et désordre suscités, selon leur slogan, par la coexistence de 44 partis politiques, 22 provincettes, multitude de syndicats… A partir de 1965, le « nouveau régime » s’est engagé à recadrer les mouvements indépendantistes sur les valeurs civiques, la transcendance des forces centrifuges tribales aux fins d’exaltation de l’unité nationale, la mutualisation coercitive des efforts productifs (Salongo) et la participation populaire dans la poursuite des objectifs socioéconomiques et au rayonnement scientifique, technologique, culturel, et militaire de la RDC alors Zaïre. Il s’ensuivit la décision d’institutionnaliser le MPR, parti-Etat, en tant qu’une machine d’encadrement civique et politique, plate-forme d’orientation des forces de la société civile en vue d’inculquer le « civisme révolutionnaire » à chaque citoyen, quels que soient son rang social, son niveau intellectuel, son lieu de résidence, sa culture ou sa tribu, à travers la prolifération des « groupes chocs d’animation politique » et les sessions de formation et d’éducation civique et politique. Notre pays avait l’ambition de se hisser au Top 3 de puissances économiques en Afrique, en s’appuyant sur le Manifeste de la N’sele, une déclaration de politique générale, sans véritable programme de gouvernance, ni paradigme stratégique de rupture avec le système d’exploitation coloniale. Sur le plan économique, le plan Mobutu n’arrivera que tardivement en 1979, après que le pays ait gaspillé dans l’érection des éléphants blancs, les revenus tirés de la hausse du prix du cours du cuivre et de la disponibilité du crédit sur le marché international entre 1967 et 1974. En contradiction avec la volonté exprimée par les pionniers de l’indépendance de se libérer du joug colonial, et d’accélérer la prise de contrôle par les nationaux de toutes les branches de l’économie nationale, la RDC alors Zaïre a été nonchalante dans la réforme historique des structures qui continuaient à exploiter les ressources nationales au profit de la métropole, tout en marginalisant les populations autochtones. En effet, la pérennisation des structures économiques dualistes et extraverties a consacrée la démission des élites face à leurs obligations patriotiques de réécrire, comme le Héros national Patrice Lumumba l’exigeait, l’histoire glorieuse de la RDC en concevant de nouveaux paradigmes de développement intégré et endogène, par la sublimation de ressources humaines et naturelles, ainsi que la mise en œuvre de chaînes de valeur dans tous les secteurs et toutes les provinces. Faute d’innovations stratégiques, l’économie nationale a périclité comparativement aux pays d’Asie de l’Est qui ont vu leurs revenus doubler à deux reprises entre 1967 et 1992. A part l’euphorie des années 70, notre pays a connu des déconvenues et des contreperformances (taux de croissance négatif sur plusieurs décennies) qui attestent l’échec des systèmes économique et politique concoctés par l’intelligentsia sous l’influence d’idéologies étrangères. 4.3. Instauration du dirigisme économique Néanmoins, le Zaïre [RDC] s’est illustré dans de tentatives d’instauration d’une économie dirigée par les nationaux et pour les intérêts nationaux. Cette démarche salutaire a échoué parce qu’elle ne cadrait pas sur une stratégie cohérente, ni sur un plan de développement sous-tendu par des objectifs chiffrés et des indicateurs de performance et de repères précis. La première initiative était la récupération en février 1965, à travers l’accord Tshombe et Spaak, d’une partie du portefeuille colonial confisqué par la Belgique. De but en blanc, prônant un exclusivisme militant, le gouvernement a nationalisé l’Union Minière du Haut-Katanga avec ses sociétés filiales en janvier 1967, avant de déclencher le processus de zaïrianisation suivant la Loi n° 73-009 du 05 janvier 1973 particulière sur le commerce et, en 1975, « la radicalisation » devant faire passer la quasi-totalité des entreprises étrangères entre les mains de l’élite au pouvoir, en lieu et place d’une réelle classe moyenne nationale. 4.4. Remise en question stratégique Plus tard, le gouvernement a, au rebours de la politique dirigiste menée sans succès au cours des années 60 et 70, opté pour l’économie sociale de marché sous la coercition des institutions de Bretton Woods. A leur corps défendant, les gouvernants ont renforcé les fondements du néocolonialisme, et renoncé à la souveraineté de notre pays, à partir de la crise de la dette de 1982, en concluant avec le FMI et la Banque mondiale un programme drastique d’ajustement structurel fondé sur 2 piliers, à savoir : la stabilisation économique et la libéralisation des échanges commerciaux. Cependant, le pays, bien que devenu l’élève modèle du FMI, n’a pas retrouvé le chemin de la croissance, tant la stimulation de l’épargne et des exportations n’a pas été réalisée. Cela a débouché sur la contraction de l’activité économique, notamment la destruction complète de filières agricoles autrefois rentables et, par conséquent, l'appauvrissement des populations rurales. Même si monsieur Erwin Blumenthal alléguait dans son rapport en 1982 que « la corruption érigée comme système caractéristique du Zaïre avec ses manifestations les plus malsaines, sa mauvaise gestion et ses fraudes, détruira toutes les tentatives de ressaisissement et de restauration de l’économie zaïroise par les institutions internationales… » En fait, le financement du FMI et de la Banque mondiale, sous le régime de la 2ème République, servait non pas au développement mais à la rétribution des dirigeants en échange de l’alignement du pays à l’Occident dans le cadre de la guerre froide. Et pour comble d’opprobre, le Zaïre a été mis en index et privé de tout appui des institutions de Bretton Woods de 1991 à 2001 (le FMI à partir de 1991 et la Banque mondiale en 1993) pour manque de transparence dans la gestion de revenus issus du superprofit de la Gécamines en 1990. Mais en réalité, l’intérêt de l’Occident pour le régime avait disparu en 1989 avec la chute du Mur de Berlin suivie plus tard de l’implosion de l’URSS. (Stiglitz J., « La grande désillusion, 2002 ») Avec du recul, on constate que toute la stratégie économique ainsi que l’exécution de plans de développement ont fait long feu, en raison du rôle prépondérant réservé à l’appui des investisseurs étrangers. En fait, la dépendance extérieure s’est aggravée suite aux accords de partenariat économique UE et ACP et autres systèmes préférentiels, les OMD remplacés par les ODD, le programme économique soutenu par la facilité élargie de crédit… Bien pire, le programme PPTE et l’immixtion des partenaires techniques et financiers extérieurs dans la gestion interne de l’aide (avec les agences d’exécution BCECO, BCMI, PDSS, COFED, CFEF…) ont consacré, au fil du temps, la perte d’autonomie et d’initiative des nationaux sur les affaires économiques. Ni la mondialisation du marché financier, ni le nouveau partenariat pour le développement NEPAD sous-tendant l’Union africaine, ni l’adhésion aux zones économiques régionales, ni le régime de zones économiques spéciales, ni les DSRP n’ont permis la reprise par les nationaux de la direction de l’économie nationale. 4.5. Réforme démocratique Le 24 avril 1990, le discours du Président de la République mettra fin au règne du parti unique en faveur du multipartisme intégral, et marqua la dissolution de ses organes de propagande et d’encadrement civique des citoyens. Loin de poser les bases d’un système relevant la moralité publique aux fins d’instaurer la méritocratie et la bonne gouvernance, la conférence nationale souveraine de 1992 n’a réussi qu’à démonter le Parti-Etat, en replongeant le pays, comme naguère entre 1960 et 1965, dans le dysfonctionnement d’institutions budgétivores, tant au niveau central qu’à l’échelon des provinces et ETD. Une fois de plus, l’avènement du « multipartisme tous azimuts » ne s’est pas accompagné d’un programme détaillé d’implantation des institutions démocratiques et de bonne gouvernance et qui pis, est en l’absence d’un plan de développement socioéconomique devant galvaniser les efforts de tous les citoyens dans l’édification d’un pays prospère. Et comme les partis politiques ne peuvent véritablement remplacer les instruments d’encadrement civique de l’ensemble de la population, les gens du peuple sont abandonnés à eux-mêmes, dans une sorte d’individualisme anarchique, de repli identitaire militant, ressuscitant les pulsions nationalistes débridées, sous les auspices des forces d’autodéfense incontrôlées, suscitant partout l’émergence de seigneurs de guerre qui ramènent les milieux ruraux à l’époque du féodalisme, où les vassaux et les serfs devaient leur survie qu’à la protection des châteaux et domaines seigneuriaux.. Faute de substituer la machine d’encadrement civique du MPR parti-Etat, la situation tourne aux revers du 1er quinquennat de 1960 à 1965 : myriade de 761 partis politiques sans programme précis de gouvernance, patriotisme anarchique mettant en avant le repli identitaire, discriminations raciales et ethniques, forces d’autodéfense fratricides, conflits interethniques, guerres et razzias imposées par des puissances étrangères, menaçant la nation d’implosion et de balkanisation… A plus d’un titre, la RDC n’a pas eu la chance de la Chine qui a réussi sa transition à l’économie libérale, sans distorsions systémiques qui fragiliseraient les institutions et l’administration publique, ni fracture sociale, ni rupture du contrat social intergénérationnel, en préservant, qui mieux est, les organes de propagande nationaliste et d’encadrement civique des citoyens. De toute évidence, les partis politiques ne créeront jamais en RDC des institutions d’encadrement civique des populations, il revient donc au gouvernement de suppléer à cette carence en donnant plus de relief à l’enseignement des cours d’éducation civique et politique par la réforme du système éducatif et, sur toute l’étendue de la république, en implantant le Service national universel suivant le modèle français ou israélien. 4.6. Urgence de l’institutionnalisation du service national universel Les réformes sur le plan économique et social ne peuvent réussir que si elles s’inscrivent dans un cadre stratégique cohérente, une planification pointue et une feuille de route précise. Cependant, la participation de forces de la société civile demeure la condition sine qua non. D’où la nécessité de réinventer la relation entre l’Etat et les citoyens en bâtissant un système d’encadrement civique des populations. Par ailleurs, la sécurisation du patrimoine national face aux appétits des puissances voisines, appelle une défense nationale popularisée suivant les modèles israélien et européen. (www.cerpec-cooperative.com) En France, le gouvernement a décidé, en juin 2018, que le service national universel (SNU) prenait une forme mixte, entre service civique et militaire. Il concerne tous les jeunes, filles et garçons, âgés de 15 à 17 ans. La deuxième phase facultative prend la forme d’un engagement pour une durée pouvant varier de trois mois à un an, concerne les jeunes de 16 à 25 ans et doit s’effectuer dans un cadre en lien avec la défense et la sécurité (armée, police, gendarmerie, pompiers, sécurité civile), la préservation du patrimoine ou l’environnement. Elle peut également être accomplie dans le cadre de l’actuel service civique. En Israël, la loi 5747 – 1986 sur le service militaire s’applique à tous les citoyens, aussi bien en Israël qu’à l’étranger, même s’ils ont une autre nationalité, et même s’ils habitent de manière permanente à l’étranger. Le service militaire est obligatoire pour chaque personne apte à le faire, entre 18 et 29 ans compris. L'armée est considérée comme un passage essentiel à l'intégration au point de constituer le creuset de la nation, l'agent d'intégration par excellence. Dans le vieux continent, sept États-membres de l’Union européenne (UE) maintiennent un service national obligatoire : Grèce, Finlande, Suède, Danemark, Estonie, Lituanie, Autriche. En Lituanie, il a été réactivé de façon temporaire en 2015 face à la menace russe. En tant que Nation, l’heure de la repentance a sonné : le peuple tout entier se doit de reconnaître les tares et les antivaleurs qui ont plombé les efforts de développement depuis l’indépendance, pour s’engager comme la population de Ninive dans la Bible (livre de Jonas 3 : 4-10) à rebâtir un pays fondé sur le droit et la justice, d’autant plus que l’acceptation de la parole de Dieu produit la paix. (Sous l’inspiration du livre du prophète Esaïe 32 : 15-18) De manière péremptoire, les élites notamment les chercheurs scientifiques devront monter, sans discontinuer, en ligne pour conjurer l’obscurantisme qui induit depuis 1960 des politiques inefficaces, afin que les congolais mènent une vie paisible et prospère, en toute piété et probité. (Passage des ténèbres à la lumière selon 1 Pierre 2 : 6-10).
*Poser la bonne question, au bon moment, au bon endroit. (Par Christian Gambotti)
Agrégé de l’Université – Président du Think tank Afrique & Partage – Président du CERAD (Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Afrique de Demain) - Directeur général de l’Université de l’Atlantique (Abidjan) – Chroniqueur, essayiste, politologue. Contact: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Nouveau Contexte *Les 22 et 23 juin 2023, s’est tenu, au Palais Brongniart, à Paris, un Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Annoncé en novembre 2022, à l’issue de la COP 27, ce Sommet, impulsé par Emmanuel Macron, le président français, et Mia Mottley, Premier ministre de la Barbade, a réuni 40 chefs d’Etats et de gouvernement, des représentants d’institutions financières internationales, des acteurs du secteur privé et de la société civile. Economiste de formation, coorganisatrice de ce Sommet, Mia Mottley est considérée comme la voix des pays du Sud qui subissent l’impact du réchauffement climatique. En 2021, le discours accusateur qu’elle a prononcé, lors de l’Assemblée générale des Nations-Unies, contre l’égoïsme des pays riches, l’a propulsée sur le devant de la scène dans la lutte contre la crise climatique. Le Sommet de Paris exprime, incontestablement, la volonté de poser différemment la question du pacte financier mondial qui existe, depuis les années 1980, sous la forme du « Consensus de Washington », un accord tacite entre le FMI (Fonds Monétaire International) et la BM (Banque Mondiale), avec le soutien du Trésor américain, pour aider financièrement, à certaines conditions (1), les pays en développement d’Amérique latine. Le « Consensus de Washington », qui a été généralisé à tous les pays en développement, notamment en Afrique, est fortement contesté pour avoir diminué ou supprimé les capacités d’intervention de l’Etat, livré les économies nationales aux capitaux étrangers, imposé la privatisation des entreprises publiques et préconisé l’austérité budgétaire (2) de façon aveugle, sans tenir compte de la spécificité et des besoins des pays africains, en particulier les plus pauvres. Poser la bonne question, au bon moment, au bon endroit Il existe plusieurs manières de poser la question de l’architecture du pacte financier mondial, notamment celle des « Altermondialistes » qui restent enfermés dans des postures d’accusation. Le débat porte aujourd’hui sur le « Consensus de Washington » et les alternatives proposées par Pékin et Paris. ● Le « Consensus de Washington » - Dans les années 1980, lorsqu’ils répondent à la question « quel pacte financier mondial mettre en œuvre ? » pour accompagner l’Afrique, les experts du FMI et de la Banque mondiale posent la bonne question au bon moment. Mais le « Consensus de Washington » s’inscrit dans le droit fil de l’héritage de Bretton Woods, architecture financière internationale bâtie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que les trois quarts des Etats n’existaient pas encore. Le « Consensus de Washington » défend la ligne d’une orthodoxie budgétaire et un corpus de mesures libérales favorable aux pays riches. Avec l’effondrement du communiste, le triomphe de la pensée libérale, incarné dans le reaganisme et le thatchérisme, est total. Aujourd’hui, FMI, la Banque mondiale et les Banques Multilatérales de Développement (BMD) apparaissent comme des instruments financiers dépassés, profondément injustes et qui perpétuent les inégalités à un moment où les pays africains en développement doivent affronter de multiples crises et leurs conséquences (dette, crise climatique, pauvreté). Faut-il -il en rester au consensus de Washington » ? Evidemment, non. Une réforme des institutions financières internationales s’impose. Cette réforme, en débat depuis longtemps, devient urgente, car il s’agit de répondre aux besoins de financement des grands pays émergents et des pays les plus pauvres et les plus vulnérables, notamment face à la crise climatique. Faut-il rappeler que 97 % des personnes affectées par les conséquences de la crise climatique vivent dans les pays en développement ? Washington, toujours dominé par le souffle de l’esprit ultra libéral et l’idée qui fait de la démocratie la clé du développement économique, n’est plus le bon endroit pour poser la question du pacte financier mondial. ● Le « Consensus de Pékin (Beijing) » - C’est en 2004 que l’Américain Josha Cooper Ramo emploie l’expression « Consensus de Pékin » pour l’opposer, idéologiquement, au « Consensus de Washington ». En réponse aux experts du « Consensus de Washington », qui voient la mondialisation comme une convergence des modèles de développement fondée sur le modèle occidental néolibéral, le « Consensus de Pékin » est une alternative fondée sur le modèle chinois. La doctrine du « Consensus de Pékin » doit se lire comme une volonté de rupture avec l’Occident et les anciennes puissances coloniales : non-ingérence, respect mutuel, exaltation d’un Etat fort et des régimes néo-autoritaires, même s’ils « oublient » les droits humains, divorce entre la croissance et la liberté, etc. La réussite économique de la Chine lui permet d’imposer son modèle et de vassaliser, et à travers la « Nouvelle Banque de Développement » (3) les membres des BRICS (4). Créée en 2014, comme alternative au FMI et à la Banque mondiale, l’objectif de cette banque est d’aider les pays membres des BRICS à s’affranchir de la tutelle du FMI et de la Banque Mondiale. Elle prévoit aussi d’aider les pays du Sud. Le « Consensus de Pékin », s’il pose la bonne question sur la nécessité de construite un « pacte financier mondial », le fait de façon très idéologisée. Shangaï est-elle le bon endroit pour réorienter la finance mondiale sans ouvrir un front anti-occidental ? Ce n’est pas sûr. Est-ce le bon moment pour exacerber les tensions entre le Nord et le Sud ? Ce n’est pas sûr, non plus. Le « Consensus de Pékin » est, en réalité, plus agressif et plus contraignant pour les pays endettés. La dette chinoise représente une vraie menace pour l’Afrique. ● Le « Consensus de Paris » - Emmanuel Macron, avec ce Sommet organisé à Paris les 23 et 24 juin, poursuit, inlassablement, la réalisation d’une feuille de route qui permettrait de réaliser un consensus complet Nord-Sud sur les grands sujets qui concernent l’avenir de l’humanité. Pour Kristalina Georgieva, la Directrice générale du FMI, « c’est le futur de l’Humanité qui est en train d’être discuté » à Paris. Macron n’oublie pas qu’une réforme en profondeur du système financier mondial suppose que soient validées par tous les pays les décisions prises. Comment avancer sans les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, le Brésil, etc. On peut regretter que la Russie se soit isolée du reste du monde avec son invasion de l’Ukraine. Chacun a pu s’exprimer les 23 et 24 juin à Paris. Lors de la journée de clôture, le président brésilien Lula, le président de l’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa et le Premier ministre chinois Li Qiang ont adopté une position coordonnée qui est celle des BRICS. Ils ont tenu à dénoncer les institutions financières internationales, tout en faisant part de leur vision de la gouvernance mondiale. Ce qui a changé, et le Sommet de Paris en porte témoignage, c’est le point suivant : lorsque les pays du Sud parlent, le monde écoute. Heureux présage pour la série de rendez-vous d’une importance capitale qui se profilent : Sommet des BRICS en août, en Afrique du Sud (5), Sommet du G20 en septembre en Inde, réunions d’automne de la Banque mondiale et du FMI, COP 28 en fin d’année à Dubaï. Paris est sûrement le bon endroit et le bon moment pour poser les premières pierres d’un consensus complet Nord-Sud sur le pacte financier mondial. Conclusion Les dirigeants africains n’ont pas hésité à interroger l’Occident sur la manière dont les pays riches viennent en aide à l’Afrique sur des questions étroitement liées : le développement, la lutte contre la pauvreté, les financements indispensables à la transition énergétique et à l’adaptation des plus vulnérables au réchauffement climatique. Le président kényan, William Ruto, a pris la parole lors du « Sommet de Paris » en posant aux pays occidentaux la question suivante : « Comment osez-vous ? ». Il accuse l’Occident d’être à l’origine d’un système financier mondial « qui a piégé les pays pauvres ». Mahamat Idriss Déby, le président tchadien, est intervenu sur la question de la dette, appelant « à la suppression pure et simple de la dette des pays africains », afin de « compenser les dégâts énormes causés par le dérèglement climatique ». La difficulté vient de ce que, lorsqu’un pays africain voit sa dette supprimée par l’Occident, il se tourne immédiatement vers la Chine pour s’endetter à nouveau. Or, la Chine est aujourd’hui le premier créancier des pays africains. Sur les 6,3 milliards de dollars de la dette zambienne, Pékin en détient les 2/3. Les difficiles négociations sur la restructuration de la dette de la Zambie, actée lors de la première journée du « Sommet de Paris », n’ont pu aboutir que parce que le Premier ministre chinois était présent à Paris. Après le Tchad, la Zambie est de deuxième pays qui obtient une restructuration de sa dette dans le cadre commun du G20, un cadre qui associe la Chine aux négociations entre les créanciers. Une réforme de la finance mondiale ne peut pas se faire en dehors d’un consensus global Nord-Sud. Le « Consensus de Washington » et le « Consensus de Pékin » appartiennent à un monde ancien qui considère que le futur de l’humanité passe par un affrontement entre le Nord et le Sud. William Ruto, le président du Kenya, considère, à juste titre, que les tensions entre le Nord et le Sud sont stériles et qu’elles oblitèrent l’avenir de l’Afrique et de l’humanité. En marge du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, Lula, le président brésilien, a déclaré que les pays riches ont une « dette historique » sur l’environnement et qu’ils doivent payer pour les dommages qu’ils ont causés à la planète terre. Faut-il parler de dette morale qui obligerait les pays développés, « ceux qui ont pollué la planète ces 200 dernières années » à travers une révolution industrielle qui les a enrichis, à payer ? Si Lula a raison d’évoquer les dommages historiques à l’environnement dont les pays riches sont responsables, il est temps de sortir de l’idéologie de la dette morale et d’une aide au développement qui n’aide pas véritablement l’Afrique. L’Afrique n’a besoin ni de charité, ni d’une succession de programmes d’aide qui ne sont jamais à la hauteur des besoins, ou de plans de restructuration des dettes, puits sans fond de l’endettement (6), elle demande que soit mise en œuvre une véritable coopération entre les pays en développement et les pays riches. L’objectif d’un avenir partagé est incompatible avec la notion d’aide. Le concept d’aide au développement appartient à une sémantique néocoloniale qui symbolise une dépendance toujours plus forte à l’endettement non-productif. Le financement de l’Afrique ne relève pas d’une aide. Il s’agit d’investissements afin de garantir le développement de l’Afrique, afin de préserver l’avenir de l’humanité. Je reviens à ce que disait Kristalina Georgieva, la Directrice générale du FMI : « c’est le futur de l’Humanité qui est en train d’être discuté » à Paris. L’Afrique n’est pas le problème, elle n’est pas responsable de l’instabilité du monde, ni du dérèglement climatique. Elle subit, avec plus d’impact, les conséquences des crises successives, alors qu’elle est, dans tous les domaines, le continent-solution. La RDC, avec le deuxième plus grand couvert forestier tropical au monde (7), est un acteur-clef de la lutte contre le réchauffement climatique. Dès l’instant que le financement de la lutte contre le dérèglement climatique relève, en Afrique, d’une urgence absolue, ce financement ne doit pas se faire au détriment de la lutte contre la pauvreté. Financer en même temps la lutte contre la pauvreté et la transition écologique, tel est l’objectif martelé par Emmanuel Macron, lors du Sommet de Paris, ce qui passe par une refonte du pacte financier mondial. _______________________________ (1) « Consensus de Washington » : les économistes et experts du FMI et de la BM, proposeront, lors d’un séminaire qui se tient à Washington, en 1980, l’application des recettes néo-libérales, afin de stabiliser les économies émergentes : privatisation, ouverture des marchés, contrôle de l’inflation, rigueur budgétaire. Ces recettes néolibérales s’opposent au « consensus keynésien » à l’œuvre depuis les années 1970. Appliquée avec rigueur, dans les années 1980-2000, la doctrine du « Consensus de Washington » montre ses limites. A partir de 2000, le FMI et la BM vont infléchir leur discours et admettre l’inadéquation entre les politiques d’austérité et de dérégulation imposées aux pays en développement en échange de leur soutien et les besoins de relances budgétaires et de régulation. (2) Joseph Stirglitz, Prix Nobel d’économie en 2001, ancien Chef économiste de la Banque Mondiale : « La Grande Désillusion » (2002), ouvrage qui dénonce les principes du Consensus de Washington. (3) La « Nouvelle Banque de Développement », dont le siège est à Shangaï, dispose d’une « réserve d’arrangement de devises » à hauteur de 100 milliards de dollars. La Chine donne 41 milliards, la Russie, l’Inde et la Russie, 18 milliards chacun ; l’Afrique du Sud, 5 milliards. Qui paie, commande. La Chine voudra commander. (4) BRICS : acronyme qui désigne l’alliance de 5 pays (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui se réunissent depuis 2011. En 2023, les BRICS représentent 40 % de la population mondiale, 31,5 % du PIB mondial, contre 30,7 % pour le G7. (5) Emmanuel Macron souhaite participer au Sommet des BRICS, ce qui « constituerait une première dans les pratiques adoptées jusqu’ici aux Sommets des BRICS », selon Mme Naledi Pandor, cheffe de la diplomatie sud-africaine. (6) Dans la mythologie, les Danaïdes, arrivées aux Enfers, sont condamnées à remplir éternellement des jarres percées pour remplir un bain sans fond. Qui remplit le tonneau sans fond de l’endettement de l’Afrique ? (7) 152 millions d’hectares de forêts, 70 % de la surface terrestre de la RDC couverte de forêts, 60 % du couvert forestier du Bassin du Congo (6 pays : Cameroun, Centrafrique, RDC, Congo, Guinée équatoriale, Gabon).
N’étant pas abrogé par l’article 119 de la loi organique d’Octobre 2013, le Titre I de 1982 est resté d’application devant la Cour Constitutionnelle.
A ce titre n’est programmé que, sans procuration spéciale en mains (art. 107) l’Avocat au Barreau près la Cour Suprême de Justice, son cabinet, sa signature et sa qualité authentique tirées des articles 4, 106 et 111 de la loi du barreau de 1979.
Sont donc, à l’exclusion de la loi organique, applicables : la loi du barreau de 1979 et le Titre I de 1982.
A toutes ces dispositions, toujours applicables (2, 3, 5 et 15), ne figure que « avocat à la Cour Suprême de Justice » excluant les avocats près La Cour d’Appel et toute autre qualité qui rend irrecevable la requête ou le mémoire en réponse et invalide la comparution surtout si la robe, à son épitoge, ne figure pas les couleurs de léopard.
Les requêtes sont donc irrecevables si « avocat à la Cour d’Appel et avocat au Conseil d’Etat ou avocat au barreau près la Cour de Céans » y figurent.
L’avocat doit donc être éconduit du prétoire s’il ne porte pas la qualité répétée du Titre I de 1982 même s’il dit « avocat au barreau près la Cour de céans ».
Devant la Cour constitutionnelle, en Octobre 2013 jusqu’à ce jour, le même Titre I de la procédure devant la Cour Suprême de Justice est d’application à l’exclusion de la procédure de 2013 en vertu des articles 109 et 119 d’Octobre 2013 lesquelles deux dispositions prévoient respectivement ceci : (…) règles ordinaires de représentation (…) » et « (…) sont abrogés les Titres (…) ».
Cet article 119 de la loi organique d’Octobre 2013 ne l’a pas abrogé.
Ce Titre I est donc maintenu grâce aussi à l’article 221 de la Constitution.
Devant le Conseil d’Etat, haute juridiction administrative de cassation, le Titre I de la procédure de 1982 n’est pas abrogé par l’article 407 de la loi organique de 2016. Tant que ce Titre I de 1982 ne porte pas une disposition contraire à l’article 405 al. 2 de la loi organique de 2016, il reste seul applicable à propos de la représentation des parties en justice laquelle doit être conforme à l’article 111 de la loi de 1979 du barreau en ses termes ci-après « (…) devant toutes les juridictions de la République ».
A l’article 5 le législateur parle de « toutes les juridictions ». Il s’agit des Tribunaux de Grande Instance et ceux de Paix du ressort d’une seule Cour d’Appel.
L’article 111, il s’agit de toutes les Cours d’Appel de la RDC.
Tant que ce Titre I n’est pas contraire à une des dispositions de la loi organique d’Octobre 2016 à son article 405 al. 2, il reste donc seul maintenu c’est-à-dire seul encore applicable devant le Conseil d’Etat pour que cet avocat de cassation continue à règner.
Devant la Cour de Cassation, l’article 91 n’a pas abrogé le Titre I de 1982.
Grâce à ce maintien, l’article 90 l’a programmé sans procuration.
De tout ce qui précède, nous renvoyons tous les juristes en 1959 et 1960 aux dispositions transitoires en ces termes ci-après :
En 1959 (140):
« Les règles antérieures relatives à la procédure pénale « restent d’application pour toutes les affaires dont les « Cours et Tribunaux étaient régulièrement saisis au « moment de l’entrée en vigueur du présent décret ».
En 1960 (art. 200):
« Les règles antérieures relatives à la procédure civile « restent présent d’application pour toutes les affaires « dont les Cours et Tribunaux étaient régulièrement saisis « au moment de l’entrée en vigueur du présent décret ».
C’est ce Titre I de 1982 qui est antérieur à toutes les actuelles lois organiques de 2013 et 2016.
Appliquer les dispositions des lois organiques, c’est violer les dispositions générales du Titre I de 1982 (art. 2, 3, 5 et 15) dont l’application actuelle est préservée devant toutes les actuelles hautes juridictions spécialisées. On peut valablement extrapoler notre conclusion devant la CCJA : les avocats à la Cour Suprême de Justice.
Me KALALA MUENA MPALA
Avec robe professionnelle et qualité conformes aux articles 71 et 111 de la loi du barreau
Chercheur Judiciaire, légaliste et Indépendant
Eco-garde de la dénomination authentique de son barreau de cassation ainsi que des procédures spécifiques devant les hautes juridictions alignées à l’article 223 de la Constitution et du Règlement de procédure devant la CCJA tous les délais des Avis, des Jugements et Arrêts.
«Aucun autre Avocat que celui du Barreau près la Cour Suprême de Justice n’a le pouvoir d’introduire une requête devant le Conseil d’Etat en toutes ses procédures. Il s’agit là d’un pouvoir exclusif réservé aux Avocats, près la Cour Suprême de Justice ».
Dans une émission télévisée, de la Radiotélévision Nationale Congolaise, RTNC en sigle, Monsieur Freddy Mulumba, l'ex-Directeur Général de ladite Télévision, m'avait posé une question délicate et sensible relative à l'Eglise ; il s'agissait de savoir si l'Eglise catholique est un sujet politique ou bien apolitique. En effet, l'Eglise catholique est accusée, à tort ou à raison, de s'immiscer dans la vie politique de la RD. Congo. A en croire certains analystes politiques, depuis les années 1960, où le Peuple congolais a accédé à l'indépendance, les instances ecclésiastiques font preuve d'une immixtion exagérée dans les questions politiques du Pays. L'Eglise catholique doit-elle prendre distance de la vie politique ? Lorsqu'elle se tait, on l'accuse d'être inféodée au pouvoir de ceux qui dirigent le pays et de ne pas s'occuper ou de ne pas défendre la cause des opprimés, des pauvres et des sans voix. En revanche, lorsqu'elle se prononce sur les questions politiques de la Nation congolaise, elle est accusée d'ingérence et d'immixtion dans la politique du pays. Pour rappel, la Conférence Episcopale de la République Démocratique du Congo, depuis le temps du feu Cardinal Malula en passant par le Cardinal, Etsou, Monsengwo jusqu'à l'actuel Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Ambongo, a toujours eu et entretenu un rapport dialectique avec l'Etat congolais. D'une part, l'Eglise joue bien son rôle prophétique, d'autre part, il s'agit purement et simplement d'une politisation de l'Eglise ; car, celle-ci devrait être au milieu du village ou neutre vis-à-vis de la vie politique. Pourtant, il est difficile d'être neutre. Selon le Pape Pie XI, la politique est la plus haute forme de la charité, en ce sens qu'elle s'occupe de l'épanouissement personnel et collectif des citoyens. Elle met au centre la personne humaine et son bien-être intégral dans la société. Cette expression de Pie XI, a été reprise par ses successeurs, notamment les Papes Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et François. Et donc, l'Eglise, qui prêche la Charité, doit-elle être absente là où ladite charité est exercée ? D'après moi, il faut d'abord lever l'équivoque quand on parle de l'Eglise. La question qu'il faut se poser, est celle de savoir : qu'est-ce que l’Eglise ? L’Eglise, ce n'est pas le Pape ni encore moins l'ensemble des Evêques, des prêtres, des religieux et religieuses ou des personnes consacrées à travers le monde de manière générale et en République Démocratique du Congo de manière particulière. L'Eglise est une communauté des croyants ou des baptisés, c'est-à-dire, ceux qui ont écouté la bonne nouvelle de Jésus-Christ, et par conséquent, ont adhéré à cette dernière, en constituant une communauté de foi et de prière, composée des femmes et des hommes, y compris des enfants, concrets, en chair et en os, qui vivent dans une Nation bien déterminée. Donc, l'Eglise catholique est une communauté des baptisés, qui comprend en son sein des Laïcs, des Diacres, des Prêtres, des Religieux et Religieuses, des Evêques, des Cardinaux. A la tête de toutes ces catégories susmentionnées se trouve l'Evêque du Diocèse de Rome, le Pape. Ceci étant, il sied de noter que dans l'Eglise catholique, seuls les Laïcs sont habilités à faire la politique d'une manière active ; en ce sens qu'ils peuvent librement adhérer au parti politique de leur choix et y exercer, en tant que citoyens, des fonctions hautement politiques. Seuls, les Laïcs peuvent aspirer à devenir des Députés nationaux ou provinciaux, des Sénateurs, des Ministres, des Mandataires passifs et actifs dans des Entreprises du portefeuille de l'Etat, des Juges et des Magistrats dans des tribunaux et parquets. Par contre, les Evêques, les Prêtres, les Religieux et Religieuses, il leur est interdit de mener la politique active et d'appartenir à des partis politiques. Mais, comme citoyens, ils ne sont pas neutres ou passifs quand il s’agit, par exemple, de voter : ils peuvent voter la gauche ou la droite, si on est en Europe, les démocrates ou les républicains, si on est aux Etats-Unis ; l’UDPS ou le PPRD, le PALU ou l'ENSEMBLE pour ne citer que ceux-là, si on est en République Démocratique du Congo. Mais, officiellement, c'est-à-dire, dans un discours public, un Evêque ou un Prêtre ne peut pas faire la campagne électorale pour soutenir tel ou tel parti politique au détriment de l'autre. Les Prélats, moyennant la Parole de Dieu, ils éduquent leurs fidèles à la maturité humaine et spirituelle afin d'avoir une conscience morale imprégnée de valeurs évangéliques capables de les aider à choisir en connaissance de cause leurs dirigeants ou gouvernants. Si les partis politiques ou les gouvernants lèvent des options politiques qui heurteraient la foi et la morale chrétienne catholique, les Evêques et les Prêtres doivent appeler leurs fidèles à ne pas trahir les principes évangéliques. Cela relève de leurs devoir et droits non négociables : défendre la foi et la morale catholiques. Les Constitutions de tous les Pays démocratiques reconnaissent aux citoyens la liberté et la tolérance religieuses. Eu égard à tout ce qui précède, il est évident que l'Eglise catholique n'est pas totalement apolitique. Car, ses fidèles notamment, les Laïcs, sont appelés à être engagés activement dans la vie politique. Par ailleurs, comme l'Eglise s'occupe du salut ou mieux de la libération holistique de la personne, de même la vraie politique promeut le bien-être des femmes et des hommes d'une contrée bien déterminée. En ce sens, elle est la plus haute forme de la charité, qui se traduit concrètement par la solidarité et l'hospitalité entre les êtres humains. Les Evêques et les Prêtres sont et doivent rester des Pasteurs, des Pères spirituels qui prient pour les gouvernants et les accompagnent dans leur noble mission de promouvoir la dignité de toutes les personnes humaines, surtout celles les plus vulnérables. Il y a des moments où le pouvoir aveugle ceux qui l'exercent, l'Eglise catholique, consciente de sa vocation prophétique, peut, et doit, interpeller les gouvernants en leur indiquant avec charité la voie qui mène à l'épanouissement individuel et collectif de tous les citoyens. Les dirigeants eux aussi sont priés d'écouter attentivement les alertes ou les interpellations de l'Eglise, en vue d'une collaboration fructueuse et honnête. De cette collaboration, découlera une société harmonieuse, où la personne humaine est, et sera, au centre des toutes les actions politiques. Il est donc question que chaque instance reste à sa place, et joue bien son rôle afin d'avoir en République Démocratique du Congo des citoyens capables d'éviter des conflits stériles et qui se penchent sur les questions vitales axées sur le redressement du centre de gravité de tous les congolais, toutes tendances confondues. Il est donc, temps d'abandonner la culture de dénigrement, des insultes et de méfiance réciproque, afin de construire ensemble une société où il fait beau vivre. Que l'Eglise catholique du Congo fasse tout pour former un laïcat responsable, c'est-à-dire, des vrais chrétiens, bien convertis, qui puissent participer au changement et à l'élaboration des bonnes lois, en vue de l'éclosion des institutions justes.
Le Prophète Paul Joseph Mukungubila y a pris une part active
Ce Sommet Alliance Afrique dont "l'objectif principal est de rassembler les Africains dans une célébration de notre culture, de notre Histoire et de notre excellence exceptionnelle, en tant que peuple" organise cette année, du 23 au 24 juin 2023 à Pretoria, une grande Conférence qui attire des rois et des reines, des participants de tout acabit, de tous domaines et statuts confondus, ainsi que des organisations diverses de tout le continent africain et d'au-delà des limites continentales ! Et cette année, le Sommet Alliance Afrique a jeté son dévolu sur Le Prophète de l'Éternel, l'Homme d'État Congolais, MUKUNGUBILA MUTOMBO Joseph qui participe à cette grande Conférence avec toutes ses qualités et titres royaux ! Pour votre gouverne, MUKUNGUBILA MUTOMBO Joseph, y est invité en tant que Sa Majesté et Grand Chef des BENA-MBAO ; Fils de KISAÂLA-MUKULU; descendant de ILUNGA MBIDI KILUWE. Les BENA-MBAO d'où est issu Sa Majesté Joseph MUKUNGUBILA MUTOMBO et dont il est Grand Chef constituent une des royautés antiques LUBA du KATANGA. Ils sont aussi appelés les BAPEMBA, c'est-à-dire ceux qui habitent les terres entourées des eaux. Les BAPEMBA sont des BALUBAS purs qui sont les descendants de ILUNGA MBIDI KILUWE. Donc, c’est à ce titre de Sa Majesté et Grand Chef des BENA-MBAO, descendant de ILUNGA MBIDI KILUWE, que Sa Majesté MUKUNGUBILA MUTOMBO Joseph, y est invité afin d'apporter aussi sa contribution pour la restauration de l'image des pouvoirs ancestraux, des royautés africaines afin de remettre l'Afrique sur les rails et dans sa robe royale d’antan !
Nous fêtons aujourd'hui les 5 ans d'existence du MDW. Depuis une demi-décennie chaque samedi nous mettons un petit reflet sur la place publique pour participer à la transformation de notre pays. Nous sommes conscients que cette participation est très faible malgré sa régularité. Après cinq ans d'observation de la vie congolaise, notre constat est qu'il y a des congolais extrêmement consciencieux et "individuellement" "socialement performants", mais collectivement, les congolais sont incapables d'organiser leur pays. Les individus sont conscients des valeurs véhiculées par la culture africaine et congolaise, mais une fois qu'ils ont des responsabilités politiques, le mensonge, la tromperie et le vol des biens communs deviennent des habitudes fréquentes et communément acceptées. La solution est de revenir aux comportements que notre culture encourage : l'honnêteté et le respect du commun. Il me semble que la course effrénée à l'argent dans laquelle se livrent les politiciens congolais est incompatible avec ces valeurs culturelles. Par conséquent, pour que le changement se produise, la majorité silencieuse doit se soulever contre la petite minorité de voleurs, de menteurs et d'escrocs qui parcourent la politique congolaise. Le silence dans ce cas est une complicité condamnable. Le Congo est un paradis transformé en enfer par la volonté d'une petite minorité reconnue comme possédant le monopole de la violence légitime. Il faut absolument remettre en question ce monopole jusqu'à ce que les conditions d'une république soient réunies et que le sens du collectif soit compris. Notre pays est riche non seulement de minerais, de bois ou d'eau, mais surtout d'une incroyable diversité humaine. Le Mot du week-end du 23 juin 2018 écrit depuis les montagnes de Pennsylvanie : La diversité comme richesse
Je propose de garder cette rubrique en permanence pour alimenter nos réflexions et nos actions. Les objections et les commentaires sont les bienvenus. Pour ce week-end, je voudrais aborder la question de la diversité, qui peut sembler être un frein, mais qui est en réalité un atout. L'idée m'est venue des discussions animées et en tête-à-tête, parfois difficiles, que nous avons eues au cours de la semaine dernière. Nous avons une communauté de destin mais nous apportons aussi des talents très divers pour enrichir la communauté. Il y en a qui sont très bons dans le domaine de la finance, d'autres dans le domaine du droit, d'autres dans le reportage journalistique, d'autres dans la gestion de la ville, dans la politique, d'autres dans les projets de développement, et d'autres dans le concret ou l’aspect pratique des choses et des autres dans la réflexion philosophique, etc... Nous avons une mosaïque de talents qui nous enrichit en tant que communauté. Cependant, ces talents ne sont pas exclusifs, il existe des personnes qui peuvent combiner plusieurs de ces talents en elles-mêmes. Le travail d'une communauté est de mettre en musique tous ces talents pour que tout fonctionne pour le bien de tous. Ma formation m'amène souvent à poser des questions sur les causes profondes de ce qui apparaît. C'est ce que j'appelle la généalogie. Ce qui est important pour moi, ce n'est pas l'événement lui-même, mais ce qui a rendu cet événement possible. Je pense donc que c'est mon rôle dans notre communauté de poser ce genre de questions. Chacun de nous contribue à sa manière et selon ses talents au bon fonctionnement de la communauté. Pour plus d'efficacité, il serait bon que chacun d'entre nous découvre par lui-même son domaine de prédilection où il pourrait maximiser sa contribution à la communauté. Une auto-évaluation nous aiderait à mieux nous connaître afin de mieux contribuer à notre vie commune. La diversité est une richesse pour la communauté. La communauté profite de la diversité. Si elle n'est pas correctement contrôlée, elle peut dégénérer en conflits ou affrontements entre les membres d'une même communauté. Les différences peuvent conduire à des malentendus et à des batailles, mais elles peuvent aussi être une riche source de diversité. La diversité doit d'abord être vue comme une opportunité pour notre communauté, et pour qu'elle soit vue comme une opportunité, chaque individu doit reconnaître ses propres talents et comment ils peuvent être combinés avec les talents des autres membres de la communauté. Ce n'est qu'alors que la diversité deviendra une force plutôt qu'une source de conflit. Reconnaissons et utilisons au maximum nos propres capacités afin de promouvoir le Congo !
Les guerres civiles constituent aujourd’hui la forme la plus fréquente et la plus meurtrière des conflits armés. La majorité de ces conflits sont ethniques dans le sens où ils opposent des belligérants issus de groupes ethniques distincts. Bita Inana passe en revue la littérature qui évoquent les causes des conflits ethniques Teke-Yaka que d’aucuns attribuent par mauvaise foi à Laurent Batumona qui n’est ni la cause, moins un parrain. Bita Inana fournit un aperçu sur les causes et présente quelques faits centraux sur le conflit. Les conflits interethniques opposant les Yakas et les Tekes dans le territoire de Kwamouth, province de Maindombe a ses origines. Ils sont évoqués dans l’historique retracé par un fils du terroir, Bita Inana. C’est quoi la milice mobondo, ses origines ? La milice mobondo tire son cadre conceptuel de la déformation du terme Yaka "bondu" qui veut dire anti-balle, une formule mystique, fétiche que le roi de Bayaka, Sa Majesté Kiamvu Tsimba Nkumbi avait utilisé pour résister aux armes à feu des colons Belges. Ce concept a commencé à être arbitrairement attribué à l'acteur politique de l'espace grand Bandundu proche du Chef de l'État pour le discréditer vis-à-vis de l'opinion publique et réduire son influence électorale sur la scène politique. Les Tekes et les Yakas sont deux tribus qui se partagent le plateau du Kwango, du Maindombe et de Kinshasa depuis des siècles. Ces peuples s'érigent aujourd'hui en opposition à cause de vente des terres aux personnalités politiques et militaires à nationalité douteuse pour certains. Bien que l'incident déclencheur du conflit ait impliqué certains fermiers Yaka et les chefs coutumiers Teke, le conflit de Kwamouth n'a rien à voir avec un conflit tribal et n'a ni cause originelle, ni parrain, à l’occurrence l'allié traditionnel du Président de la République, Laurent BATUMONA qui nourrit les habitants du plateau de Bateke par le truchement de projets communautaires que regorge sa ferme créé depuis 1984. Les Yakas et Tekes sont nés, grandis et cohabitent ensemble comme une binarité parfaite depuis des siècles. Qu’est- ce qui les divise ? Ce qui divise ces peuples, explique Bita Inana, ‘‘c'est la vente des terres aux personnalités à nationalité douteuse et à certains dignitaires de premier rang. ‘’Joseph Kabila, l'ancien Président congolais qui, en dépit de sa ferme de Kingakati, a acquis des Chefs de terres Tekes des étendues énormes de terres. Il les a obtenues avec la bénédiction des notables Tekes dont les chefs de terre Epuma, Nguma, et par le truchement d’un Député Provincial de Kinshasa. Vital Kamerhe a, aussi, acheté plus de 5000 hectares à Mongata non loin de Bukanga Lonzo avec la complicité du chef coutumier Mayala, fils du chef Mongata. Le chef coutumier Mayala est bien la personne qui a été le commissionnaire du gouvernement Matata pour que les terres de Bukanga Lonzo soient bradées en flouant le vrai ayant-droit. Les chefs de terres ont été exclus aux négociations avec les investisseurs du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Coincés par les grands clients, qui exercent la pression de jouir pleinement de leurs espaces achetés, les chefs de terre Teke ont multiplié les stratagèmes dont le plus éloquent est celui de l'augmentation des droits fonciers pour décourager les fermiers locaux à quitter les espaces au profit de nouveaux grands acquéreurs. Les droits fonciers ont consisté à percevoir autant des sacs de cossettes de manioc et de maïs qui dépassent leur récolte car, les villageois cultivent pour la survie. L'aventure commence au village Bokala dans le territoire de Kwamouth, le berceau de la crise tribale où le premier incident s'est produit. Un fermier Yaka est parti de Nkana vers Bokala pour chercher la protection des droits fonciers, d’une part et, de l’autre, pour contester l'augmentation des droits coutumiers exigés par les chefs de terres Teke. Le fermier Yaka sera tabassé à mort par les proches du chef Teke Epuma. Ce fermier Yaka meurt de suite des coups et des blessures. Ce meurtre a provoqué une vigoureuse protestation de peuple Yaka qui a fini par une bagarre au village Bokala dont quatre personnes sont mortes dans le camp des Yakas. Ainsi, débute une longue épopée d'un conflit duquel vont s'inviter d'autres forces obscures, qui vont manipuler les Tekes afin d'orchestrer une chasse non seulement aux bayakas, mais aussi aux autres non originaires installés à Kwamouth depuis des milliers d'années. Pour défendre les terres bradées et venger leurs frères, les Bayaka font recours aux princes de leur roi Imona, fils de Feu Sa Majesté Kiamvu Kumbu et Saddam qui vont exhumer la puissante formule mobondo, laquelle avait permis aux Yaka de résister aux armes à feu des colons Belges. Il faut noter qu’à l'époque coloniale, les chefs coutumiers avaient initié les jeunes Yakas aux fétiches mobondo afin de les rendre invulnérables aux attaques des ennemis et aussi pour protéger leurs terres. Les vrais mobondo sont interdits de violer, de voler, de piller ou verser du sang de leurs frères, de peur d'être atteint par les balles ou flèches de l'ennemi. Pour le cas de Kwamouth, il faut savoir que les jeunes ont été également initiés pour se battre, non seulement contre les chefs de terres Teke ayant trahi le pays par la vente de tout un groupement au Raïs Kabila, mais aussi aux militaires ou policiers qu’ils rencontrent sur leur chemin. Les vrais mobondo veulent mettre un terme au règne des chefs coutumiers vendeurs des vastes étendues de terres de leurs ancêtres, aux personnalités douteuses au détriment des communautés locales qui sont dépouillés de leur héritage foncier. La descente de Laurent Batumona dans le grand Bandundu pour annoncer l'arrivée du Président de la République n'avait rien à voir avec les évènements malheureux perpétrés par les miliciens mobondo à Mongata et Batsiongo. En effet, le vendredi 12 mai 2023 était la date où la population de la ville de Kenge attendait Laurent Batumona qui devrait tenir un meeting importante sur le social du grand Bandundu. Ce meeting a été reporté au samedi 13 mai 2023 à cause de l'escalade des miliciens mobondo. Cette escalade avait comme but de bloquer le passage de Mayala qui était dans le collimateur des mobondos. C’est ce qui a été à la base des affrontements entre miliciens et forces loyalistes. Mayala était poursuivi par des mobondos pour avoir facilité encore le déplacement de plus de 500 bovins avec leurs éleveurs banyamulenge de Mongata vers Bukanga Lonzo. Un parc agro-industriel qui n'a rien servi ni aux communautés locales, ni au pays. Informé par ses proches, le fils du Chef Teke Mongata s'est enfui à Takunji dans le secteur de Fatundu (Kwango), secteur d'origine de sa mère, pour enfin tenter d'échapper aux mobondos qui le poursuivaient. Selon certains témoignages des voyageurs de la RN 1 venus de Kenge. Mayala, vendeur des terres a alerté certains dignitaires qui sont ses clients pour réprimer les mobondos et assurer sa protection. Les gens ont mal interprété la coïncidence avec le meeting du MSC de Laurent Batumona dans le Grand Bandundu notamment, à Kenge, Kikwit et Masimanimba pour présenter Félix Tshisekedi comme l’unique candidat à l’élection présidentielle. D’autres politiques étaient passés également par cette route dont la Ministre près du Président de la République. Les forces loyalistes envoyées sur terrain n'avaient pas pu privilégier la voie diplomatique déjà enclenchée par le Chef de l'État. Au niveau de Batsiongo tout comme à Mongata, la montée de la tension était due au refus du colonel envoyé depuis Kenge de laisser passer les combattants mobondo poursuivre leur ligne afin de retrouver le fugitif Mayala. Obéissant aux ordres hiérarchiques, le vaillant officier a entamé les tirs provoquant la colère des mobondos, sortant la force mystique ayant fait périr sept soldats et deux civils’’. Laurent Batumona ni de loin, ni de près impliqué Au regard de ce qui précède, indique M. Inana, ‘‘la réalité est que Laurent Batumona n’est ni de loin, ni de près impliqué dans douloureuse affaire mobondo. Il gêne les intérêts des aigris qui se déguisent en Tshisekediste. C'est bien lui qui paie le loyer du siège des FPAU, la création de trois regroupements politiques n'est pas l'antitshisekedi comme pensent ses détracteurs. Laurent Batumona est un Député Provincial élu sur la liste UDPS. Haut cadre du RASSOP qui a engendré les FPAU après débauchage de plusieurs cadres par Kabila. Il est le cofondateur des FPAU. La création de trois regroupements politiques a pour objectifs de : maximiser les chances de rafler autant de sièges en vue d'accorder une majorité parlementaire à Félix Tshisekedi’’. La Pros.
Le diplomate vénézuélien Alex SAAB enlevé au Cap-Vert et actuellement emprisonné aux USA *Le Gouvernement bolivarien du Venezuela a organisé, du 13 au 15 juin 2023 dernier à Caracas, trois journées de solidarité avec le diplomate vénézuélien Alex SAAB, actuellement en prison aux Etats-Unis d’Amérique après avoir été enlevé en juin 2020 aux iles de Cap-Vert en Afrique. A cette occasion, l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, a publié une déclaration de soutien dont la teneur suit : ‘’De la République Démocratique du Congo, Patrie du Libérateur Patrice-Emery LUMUMBA, nous exprimons notre soutien et notre solidarité indéfectibles au Peuple héroïque du Venezuela, à son Gouvernement Bolivarien et aux proches du Diplomate vénézuélien Alex Saab, illégalement emprisonné par l’immoral impérialisme étasunien. Trois ans se sont écoulés depuis la séquestration honteuse d'un digne fils du Venezuela qui accomplissait sa mission diplomatique dans des terres lointaines également solidaires, à la recherche de solutions pour canaliser la nourriture et le carburant, destinées à résoudre l'impact criminel des mesures coercitives et illégales imposées par les Etats-Unis et ses acolytes vassaux contre la République Bolivarienne du Venezuela. Sa détention est contraire au Droit International, à la Charte Fondamentale des Nations Unies et à la Convention de Vienne sur les Relations Internationales. Avec le Peuple Congolais, nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle du Vaillant Combattant de la démocratie, Monsieur Alex SAAB. Nous dénonçons également la violation flagrante de ses élémentaires droits humains et citoyens, par les États-Unis d'Amérique, qui, avec ses pratiques fascistes habituelles, en plus de la condition aberrante de séquestration imposée, ne lui permet pas de bénéficier des soins médicaux adéquats, ni des visites de ses proches, ni du respect de ses droits humains fondamentaux. Assez avec les abus des Etats-Unis contre les peuples du monde ! Assez avec l’injustice ! Nous exigeons la libération pure et simple d'Alex Saab’’. Fait à Kinshasa, le 14 Juin 2023 POUR L’UNION DES DEMOCRATES SOCIALISTES, LE PRESIDENT NATIONAL Crispin KABASELE TSHIMANGA BABANYA KABUDI Sénateur honoraire Faut-il rappeler que cet enlèvement au Cap-Vert suivi de l’emprisonnement du diplomate Alex Saab est une grave violation de la Convention de Genève sur les immunités accordées aux diplomates du monde entier. Quels que soient les griefs portés contre le vénézuélien Alex Saab, le gouvernement américain devrait suivre les procédures recommandées en la matière. Ce qui n’est pas le cas ! Jean Kabeya Mudiela Ndungu/CP
Felly Fwamba Mubalamate, le Coordonnateur National *Le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/Tshisekedi vient de prendre position par rapport à l'organisation de prochaines élections générales. Pour cette structure d'appui autonome du Parti, le Président de la République devrait veiller à la tenue des élections dans les délais constitutionnels. Par ailleurs, le Collectif s'oppose à la proposition de voir le Président Tshisekedi Tshilombo se présente comme indépendant ou sous la bannière de l'Union Sacrée de la Nation à la prochaine élection présidentielle. Ci-dessous, le texte intégral dudit communiqué. Communiqué de presse Le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/Tshisekedi, structure d'appui autonome du Parti, exprime tout son soutien inconditionnel au Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son inébranlable détermination à organisation les prochaines élections générales dans les délais constitutionnels. Le Collectif tient à rappeler que les élections sont, à travers le monde, une question de souveraineté qui ne peut faire l'objet d'un quelconque marchandage ou des pressions extérieures. Le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/Tshisekedi s'oppose énergiquement contre la répugnante initiative de voir le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo se présenter comme indépendant ou membre de l'Union Sacrée de la Nation à l'élection présidentielle de décembre 2023. Notre structure d'appui autonome du Parti condamne cette proposition qui émane des ennemis de l'UDPS. Par la même occasion, le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/Tshisekedi encourage le Peuple Congolais, dans un élan de paix, à s'approprier tout le processus électoral afin de faire échec aux démons de la division et à tout ce qui menace notre paix chèrement acquise sans laquelle tout développement est un leurre. Par ailleurs, le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/Tshisekedi invite enfin les Fondateurs Historiques à accélérer le processus de réunification de l'UDPS Originelle en tenant compte des opérations électorales qui démarrent ce 25 Juin 2023. Fait à Kinshasa, le 22 Juin 2023. Le Coordonnateur National, Felly Fwamba Mubalamate La position du Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/Tshisekedi sur la candidature du Président Tshisekedi Tshilombo est largement partagée par la base de l'UDPS. Jean Kabeya Mudiela Ndungu/CP
Isidore Kwandja, Directeur National des IXès Jeux de la Francophonie Le Développement des Nations africaines, et des pays des vieilles démocraties ne se discute pas seulement qu’autour des pierres précieuses, des minerais mais, également aujourd’hui sur les prouesses de l'invention des téléphones portables et des voitures électriques dans un proche avenir. Mais, bien au contraire, il est d'avis pour les chercheurs et investisseurs que la Culture au sens propre est un catalyseur d'investissement capable de générer des recettes au trésor Public, surtout, attirer les potentiels investisseurs dans le pays afin de réduire le taux de chômage. Après Niamey (Niger) en 2005, Beyrouth (Liban) en 2009, Nice (France) en 2013 et Abidjan (Côte d'Ivoire) en 2017, la République démocratique du Congo est déterminée à offrir des infrastructures qui répondent aux standings internationales pour l'organisation de la 9ème édition des jeux de la Francophonie. 63 Après l'indépendance, Félix Antoine Tshisekedi Président de la République, vient de concrétiser le rêve des pères de l'indépendance, celui de bâtir au cœur de l'Afrique un Congo grand, prospère et beau à vivre. Surtout l'avènement de la 9ème édition des jeux de la Francophonie sur la terre de Patrice Emery Lumumba, est une marque de l'autonomisation des Congolais capable d'offrir la diversité de sa Culture ensemble avec les sportifs des autres pays. La détermination de la volonté politique de Félix Antoine Tshisekedi dans ces jeux de la Francophonie est une opportunité aux jeunes sportifs en particulier de trouver une caisse de résonnance, non seulement de faire valoir les talents artistiques, surtout le rêve du Chef de l'Etat de voir les jeunes Congolais en général émerger et à être dans la prise des décisions dans la Société Pour rappel, depuis 1989 que les jeux de la Francophonie existe. En ce jour, est présidé par Didier Manzengu, Ministre de l'intégration régionale chargé de la Francophonie et Président du comité de pilotage du IXès jeux de la Francophonie.