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Tentative de meurtre de Trump : Causes et Perspectives

(Patience Kabamba) 

Aujourd'hui, le MDW se concentrera sur un événement mondial qui s'est déroulé à quelques kilomètres de chez moi, en Pennsylvanie. Les actes de violence politique de ce type reviennent en Amérique. Effectivement, les présidents des États-Unis Abraham Lincoln (1865) et John F Kennedy (1963) ont été assassinés. Le Ministre de Justice de JFK, Robert F Kennedy (1968) a été tué pendant sa campagne. Ronald Reagan (1981) avait réussi à échapper à une tentative de meurtre. Donald Trump (13 juillet 2024) a réussi à s'échapper de quelques millimètres près des balles d'un tireur aujourd'hui. Afin de rendre cet assassinat plus compréhensible, je vais aborder la critique des faits tels qu'ils sont rapportés et les interrogations légitimes qu'ils soulèvent, puis les causes lointaines de cette tentative d'assassinat de Trump et les perspectives qu'elle ouvre. 

Le service de sécurité devait surveiller l'endroit où le tireur s'est installé. Une faute grave a donc été commise par ce service qui s'est révélé soit incompétent, soit complice. Du point de vue technique des protections des personnalités politiques, certaines interrogations restent insolubles. La question essentielle est de savoir pourquoi, étant donné que le tireur a été découvert au moins vingt minutes avant qu'il ne commence à tirer, Trump n'a pas été extirpé de la tribune. Comment est-ce qu'on n'a pas demandé à Trump de mettre fin à son meeting ? S'agit-il d'un oubli ou d'une incompétence ? Dans des vidéos, on peut observer clairement le jeune homme de vingt ans, Thomas Matthew Crooks, qui monte sur le toit avec une arme. Les policiers étaient prévenus, mais rien n'avait été entrepris pour dissuader celui qui allait tirer sur Trump. On peut affirmer sans aucun doute que le service chargé de la protection de Trump a soit fait preuve d'une incompétence involontaire, soit affiché une complicité. Les voix vont s’élever pour dénoncer une théorie des complots. Je réponds que ce ne sont pas les complots qui font l’histoire, mais c’est l'histoire qui fait les complots. L'Histoire regorge de complots. L'histoire est riche en intrigues. César est effectivement mort par un complot à Rome. 

Revenons à la tentative de meurtre de Trump. 

Nous sommes en présence d'une forme performative diachronique du langage, à mon avis. Dans son ouvrage intitulé "Quand dire c'est Faire", le linguiste britannique John Langshaw Austin évoque deux catégories d'énoncés : le constatif et le performatif. L'énoncé constatif est celui dont la véracité peut être jugée par le simple fait de constater, par l'observation. Quand je mentionne « il fait beau », tout le monde peut le remarquer. L'énoncé performatif est celui qui met en pratique ses paroles. Voici quelques illustrations des phrases performatives : Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Dès lors, le baptisé passe de la condition de païen à celle de chrétien. Quand le maire de la ville vous engage en mariage, il vous annonce : vous devenez à présent mari et femme. Cette parole vous fait passer de l'état civil de célibataire à celui de marié, tout comme lorsque l'évêque pose ses mains sur la tête du diacre en prononçant des paroles d'ordination, le diacre devient prêtre. Il s'agit d'expressions performatives. Quand la fatwa de l'ayatollah Ali Khamenei contre l'écrivain Salman Rushdie est prononcée, il est l'objet d'une attaque de tout musulman. L'Imam a une parole performative qui vous transforme immédiatement en victime de la fatwa islamique.

En ce qui concerne Trump, il est important de souligner qu'il est un fervent adepte des paroles qui incitent à la violence. Trump n'est pas un enfant de Cœur. Selon la compilation du magazine USA Today, en 30 ans, il a été impliqué dans 4095 affaires judiciaires. Les unes sont sérieuses, tandis que les autres sont farfelues et frivoles. Il est indéniable que Trump a parfois ou fréquemment des paroles violentes, mais comme on dit, deux maux ne font pas un bien. Les autres étaient également violents envers Trump. La semaine précédant la tentative d'assassinat de Trump, le Président Biden faisait part à une foule de supporters que Trump devrait faire face à une "bulles eye", l'œil du fusil. Cela signifie être tué. Depuis, il s'en est excusé. Il a affirmé qu'il avait commis une erreur en parlant ainsi. Le 28 juin 2024, le président Biden a prononcé le discours suivant en s'adressant à ses supporters : 

“Trump représente une réelle menace pour notre pays, une menace pour notre liberté. Il représente un danger pour notre démocratie. Il représente une véritable menace pour l'ensemble de l'Amérique, c'est un individu cruel et malveillant - un jeune dictateur qui, s'il est élu, peut-être n'y aura jamais d'autres élections.”

Il est fréquent d'entendre le même refrain chez les Démocrates : Trump représente un danger fondamental pour la démocratie américaine. Trump incarne un nouvel Hitler. 

Quand je l'entends, ne suis-je pas moralement légitimé d'éliminer ce danger? Si vous rencontrez Hitler sur votre route et que vous pouvez le tuer, ne serait-il pas moralement légitime de lui tirer une balle dans la tête? Plus récemment, un musulman a menacé la vie de Salman Rushdie. Il respectait la Fatwa. Les déclarations des démocrates concernant la personnalité de Trump ressemblent à une fatwa islamique, avec une performativité diachronique, qui se prolonge dans le temps. 

Les paroles agressives qui ont construit Trump comme  un Hitler contemporain prononcées par les démocrates afin de se maintenir au pouvoir ont donné à monsieur Thomas Matthew Crooks une légitimité morale pour commettre ce qui, dans sa conscience, ne serait pas une faute grave, car il aurait libéré le monde d'un Hitler odieux. Je ne comprends pas les politiciens qui ont contacté Trump pour lui exprimer leur compassion alors qu'ils l'ont traité de nouveau Hitler (qui a tué près de 6 millions de Juifs). Les politiciens ont appelé au meurtre de leur rival Trump, ce dernier a survécu ; les mêmes politiciens lui assure d’enquêter sur cette tentative d'assassinat et lui présentent des vœux de guérison. On élimine ce que l’on a qualifié de menace existentielle d’une part, et d’autre part on cherche à faire la lumière sur les raisons de cet attentat. Le monde politique est l'univers le plus étrange. Nous souhaitons à notre rivale une chose et son opposé. Non, en réalité, chacun est conscient que Trump est un père de famille qui a fait des avancées économiques dans la société américaines dans le domaine de la construction. Quand on le présente comme un Frankenstein à abattre, on sait qu'il s'agit d'un jeu politique pour attirer les suffrages. Cela explique la schizophrénie dont les hommes politiques américains font preuve en réaction à la tentative d'assassinat de Trump. On oublie qu’il peut y avoir une personne  qui ne saisisse pas cette duplicité et qui va ouvrir le feu pour rester logique aux fatwa des politiciens sur Trump.

Tentative de meurtre de Trump : Causes et Perspectives
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La corruption de l’élite congolaise: un véritable cancer!

 (Tribune de François Ndjeka Wandja, Philosophe)

 

Le philosophe François Ndjeka.

Une révolution philosophique s’avère aujourd’hui plus que nécessaire pour amener l’élite congolaise à abandonner les principes qui l’ont déconstruite.

La corruption, l’avidité, la primauté de l’intérêt personnel sur l’intérêt général, le manque d’amour du prochain, l’impunité, le goût du lucre, l’enrichissement sans cause ainsi que l’ensemble des valeurs éthiques désapprises sont autant des racines de ce cancer qui colonise tout le corps social de la République démocratique du Congo.

Voilà pourquoi, l’oncologue qui doit aider à guérir ce cancer doit concevoir une thérapie de choc : commencer par une éducation qui doit arriver à formater, à modeler, à initier le citoyen congolais à tout un univers des valeurs métaphysiques avant de procéder à l’ablation avec des scalpels acérés des parties sérieusement attaquées par l’affectation (le cancer).

Mais, la sempiternelle question reste celle de savoir si nous, Congolais,  avons des ressources morales suffisantes pour châtier ceux de nos fils délinquants. Cette question est d’autant justifiée par ce que nous voyons actuellement. Lorsque l’occasion se présente de pouvoir sanctionner les gestionnaires indélicats des deniers publics, notre justice devient brusquement molle.

Mais, en fait, que vaut une société où la sanction est l’exception et l’impunité la règle ?

Lorsque l’on remonte à l’origine latine du mot corruption, on trouve qu’il signifie « décomposition, putréfaction, détérioration ». Une société où règne la corruption est une société en décomposition, en putréfaction. C’est une société pourrie, altérée, arriérée.

La corruption est devenue comme un sport national dans notre pays. Mais c’est l’élite qui en porte le chapeau. Elle qui, ontologiquement, est appelée à conduire, à guider le peuple.

Littéralement versée à la course de l’enrichissement sans cause, cette élite est devenue aujourd’hui l’hydre à sept têtes. Aussitôt qu’une tête est coupée, que l’autre surgit immédiatement, de sorte que la fin du combat n’apparaît jamais.

NIETSCHE disait que «Celui qui lutte contre les monstres doit éviter de devenir lui-même un monstre».

Cette élite qui devait conduire le peuple vers la lumière est devenue aujourd’hui le bourreau de ce même peuple : elle lui vole sans vergogne les richesses nationales qui devaient contribuer à sa prospérité matérielle.

Pendant les élections cette même élite s’est tournée, l’argent pour corrompre en mains, vers ce même peuple pour lui demander des suffrages afin de conquérir le pouvoir politique pour accéder encore à la source de l’argent facile.

Cette élite, une fois au pouvoir, oublie vite cette vérité séculaire que le Pape  François nous a rappelée lors de sa visite à Kinshasa que « Le Pouvoir n’a de sens que s’il devient Service ».

Le pouvoir doit être au service de l’intérêt général. Et non au service de la famille ou des amis.

Et comme le singe reste toujours un singe fut-il habillé de pourpre, ainsi que le disaient les Grecs, cette élite complètement dévoyée, s’est encore illustrée par des actes de corruption et de détournements des deniers publics après les dernières élections.

Un jeans troué restera toujours un habit troué même si on l’a acheté chez Chanel !

Voilà pourquoi, nous préconisons une révolution philosophique qui nous permettra de redéfinir le type d’homme que nous souhaitons avoir en RD Congo. Il nous faudra aussi concevoir de nouveaux paradigmes pour Construire une nouvelle citoyenneté, pas celle qui se résume en une simple dénomination d’un ministère.

Il faut que les gens bons, ceux qui jouissent d’une pudeur morale ne se tiennent pas à l’écart comme ils le font présentement. Car leur silence est le meilleur allié de la perversité des gens nuisibles.

Les Congolais doivent cesser de s’enfermer dans des visions lénifiantes, doloristes et émotionnelles prêchées par des pasteurs inconscients et intéressés.

Ils doivent aussi et surtout abandonner des postures sclérosantes et écrasantes de victimes et qui font d’eux des attentistes d’un bonheur illusoire nourri par des promesses qui ne se réaliseront jamais.

Qu’ils retiennent qu’Il n’y a rien de noble et de grand qui s’obtient sans efforts et sans sacrifices dans cette Création !

La corruption de l’élite congolaise: un véritable cancer!
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Je viens de visionner, avec beaucoup d’intérêt, le reportage de la visite du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice à la prison de Luzumu.

Que dire de ce reportage sur les prisonniers de Luzumu ?

▪De l’avis des prisonniers eux-mêmes, leurs conditions carcérales ne sont pas à plaindre: « ils mangent bien et sont bien logés », témoigne l’un des prisonniers !

▪Les prisonniers ont des activités sportives, ce qui leur permet de se maintenir en bonne condition physique.

▪À entendre certains de ces prisonniers, les peines en matière de viols sont très sévères: certains d’entre eux ont fait plus de cinq ans en prison et n’ont eu aucune possibilité de bénéficier d’une remise de peines.

▪L’équipe de reportage a promené ses caméras partout, dans l’enceinte de la prison : je n’ai malheureusement pas vu des centres de formation ou des salles de classes ou des bibliothèques qui auraient permis aux prisonniers de se recycler, de mettre à jour leurs connaissances et compétences ou d’apprendre un nouveau métier.

▪Cinq ans, c’est un temps suffisant pour apprendre une nouvelle profession et même pour compléter un cycle d’enseignement universitaire.

▪Le but de la prison n’est pas seulement de faire payer à ceux qui violent les lois du pays. La prison a également pour but de rééduquer les «déviants», les «délinquants» et de les aider à réintégrer efficacement la société, après avoir purgé leurs peines. Ce n’est pas par hasard que la prison centrale de Makala s’appelle «centre pénitentiaire de rééducation»!

▪Je félicite les autorités pénitentiaires de notre pays pour les efforts qui ont été faits et qui sont en cours pour améliorer les conditions de détention des prisonniers. Je les exhorte à poursuivre ces efforts et à continuer à traiter les prisonniers comme des êtres humains ayant des droits.

▪J’attire cependant l’attention des autorités, en particulier les Ministres en charge de la Justice, de l’Education Nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et Universitaire sur l’urgente nécessité de mettre en place un programme d’éducation et de formation dans les centres pénitentiaires du pays pour qu’au sortir des prisons, nos prisonniers deviennent des « citoyennes et des citoyens nouveaux » prêts à contribuer de nouveau au développement de leurs communautés respectives…

Mabiala Ma-Umba 

+243 82 2628 494 

(WhatsApp)

Je viens de visionner, avec beaucoup d’intérêt, le reportage de la visite du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice à la prison de Luzumu.
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Le tourbillon du Président Biden !

(Par le Prof. Patience Kabamba)

Le MDW d'aujourd'hui traite de la question du prétendu déclin cognitif du président américain Joseph Biden. Pourquoi est-ce important pour nous  ?  Je voudrais commenter cet épisode et le comparer à ce qui pourrait se produire dans d’autres pays. En fait, les États-Unis  sont une démocratie libérale, aux côtés du Japon, du Royaume-Uni et de la Slovénie. Je crois fermement que le Parti démocrate américain trouvera une solution soit en maintenant le président Biden dans la course à la présidentielle, soit en le remplaçant par un autre candidat. La solution à ce problème  dans une démocratie libérale est probablement différente de celle qu’on trouverait dans une dictature ou une autocratie. En Algérie, le président Bouteflika est resté assis sur son fauteuil malgré une maladie débilitante. Idem pour l'ancien président gabonais Ali Bongo, grièvement atteint par les séquelles d’un arrêt cardiaque. Les deux cas ont été résolus par des coups d’État, Bouteflika et Bongo étant chassés du pouvoir. Dans une dictature, le problème du président américain Biden aurait été résolu de cette manière. Heureusement, les États-Unis sont une démocratie qui résout les problèmes de manière démocratique, aussi difficiles soient-ils.

Dans une démocratie libérale, tous les processus décisionnels doivent être démocratiques. On parle parfois de démocratie procédurale, une démocratie qui ne se limite pas au vote par les urnes, mais qui résout de manière démocratique tous les problèmes qui se posent dans la société. Comme je l’ai écrit plus haut, la démocratie libérale américaine ne doit pas nécessairement être comparée à une dictature autoritaire. Elle doit, en revanche,  être associée à sa version lockéenne.

«Le but de la loi est de préserver et d'étendre la liberté. La liberté signifie « disposer de sa propre personne, de ses actions, et de tous ses biens selon son entendement, dans les limites de ces lois, selon…  Liberté de désobéir » »

La condition politique de cette autonomie réside dans l'organisation économique de la nation.

Comme Hart (2024) l'a  bien compris, l'objectif principal de Locke était de construire l'infrastructure du commerce mondial, les moyens de communication et d'échange, dans le but de stabiliser les mots et les échanges, de l'argent. Il voulait affronter les criminels économiques, et les criminels sémantiques. L’Etat a réussi à garder les faussaires en détention, mais sans jamais rien dire ce qu'il pense faire des politiques qui ne disent pas toujours ce qu’ils pensent.

Tous les deux sapent la confiance dans la société civile.

Ce n’est que dans une perspective rétrospective, gâchée par le capitalisme ultérieur, qu’il est possible de décrire ce projet politique qui masque les inégalités de classe à travers la rhétorique de la démocratie libérale. Les inégalités en Amérique sont donc entretenues par la loi, et plus particulièrement par les lois du marché.

Dans la démocratie libérale américaine, avec la dictature du dollar et du Pentagone, tous les prolétaires sont enfermés dans un silence des cimetières. Ils ont désertés la gauche classique  qui est devenue meconnaissable dans l'ordre de la marchandise. Pour mieux comprendre l’état de la démocratie libérale aux États-Unis, les résultats des dernières élections législatives françaises sont très utiles. L'aile gauche, qui vient de remporter les élections législatives françaises, est composée en grande partie de citadins et d'immigrés. L'ensemble du prolétariat français a quitté la gauche et s'est réfugié à l'Assemblée nationale de Marine Lepen. Pour l’essentiel, le prolétariat américain s’est réfugié auprès de M. Trump. 

Aux États-Unis, la lutte de classe radicale  est éclipsée par les luttes contre le racisme, l’homophobie, le scepticisme face au changement climatique, le coronavirus, le LGBTisme, et bien d’autres encore. En d’autres termes, dans l’Amérique moderne, la gauche s’est associée à Hollywood pour devenir la gauche du capital, et la droite est aussi la droite du capital. L’une est identique à l’autre. Le débat électoral se concentre donc sur les perceptions et les personnalités (Trump contre Biden), mais jamais sur le capitalisme abrutissant qui produit un prolétariat de plus en plus nombreux et de plus en plus appauvri. Aujourd’hui, 39 pourcent d’ Américains doivent sauter des repas pour  payer leur loyer. De nombreux Américains vendent leur plasma sanguin pour survivre. 70 pourcent des Américains vivent dans une anxiété économique chronique. La majorité des Américains vivent « de chèque en chèque ». Certaines personnes que je connais occupent deux, voire trois emplois pour gagner leur vie. C’est ce que me montre mes observations d ‘anthropologue.  À moins que je devienne orwellien et que je me dise de ne pas croire ce que je vois, je pense que la situation actuelle est pire  que  par le passé.

Selon un sondage, 72  démocrates souhaitent la démission de Biden. La plupart des donateurs démocrates sont devenus réticents à ouvrir leur portefeuille. Des amis très proches lui demandent de partir pour laisser la place à d'autres. Lui-même ne le voit pas de cette façon. Il veut rester et a juré de vaincre Trump à nouveau. En fait, le dernier débat, couplé aux chutes  et aux saluts du vent répétés, a amené les Américains à croire que le président souffrait d’une certaine forme de neurodégénérescence. Et comme l’âge est une voie à sens unique, il est peu probable que les choses s’améliorent pour Biden de sitôt. Dans une entrevue avec un journaliste de CBS, on lui a  demandé s’il porterait les conséquences d’une victoire de Trump. Biden a refusé de répondre à la question, affirmant seulement que cela n’arriverait pas. Les divisions au sein de l’électorat américain sont si grandes que  les démocrates pensent que les électeurs qui votent pour Trump ne sont que des idiots pathétiques. C’est pourquoi les médias américains a majorité démocrate ont  délibérément caché les déficiences cognitives de Biden à la majorité des Américains. La haine mutuelle est si profonde que certains prétendent qu’ils préféreraient voter pour un cadavre plutôt que pour le candidat Trump. Les troubles cognitifs de M. Biden, devenus évidents lors de son débat avec M. Trump, ont donné à chacun l'occasion d'évaluer son niveau de  sénilité. Cependant, l'équation de la démission de Biden n'est pas simple mais complexe. Si Biden décide de démissionner aujourd’hui, la vice-présidente Kamala Harris devrait prendre sa place. Le problème est qu’elle est encore plus impopulaire que Biden. Si le Parti démocrate décide de remplacer Biden par un autre candidat  que Kamala Harris, cela posera un défi majeur aux communautés africaines. De plus, le nouveau candidat n’aura pas accès gratuitement aux 200 millions de dollars de fonds de campagne reçus par Biden. Harris ne recevrait ce montant  que si Biden se retirait de la course et qu’elle prenait le relais.  Quelqu’un qui aurait l'âge de Biden, souffrant d’une probable neurodégénérescence, et surtout avec un travail aussi stressant que celui de la présidence américaine, il est peu probable qu'il soit capable de conduire une voiture, et encore moins de conduire un pays, en particulier l'un des plus puissants au monde.

Les téléprompteurs trompent les gens en corrigeant les erreurs de mémoire, mais contrairement aux aides auditives sophistiquées que vous pouvez mettre dans votre oreille et emporter partout avec vous, les téléprompteurs ne peuvent pas être emportés partout avec vous, notamment pour les entretiens, les débats ou les conversations téléphoniques. Ma conclusion est que le président Biden doit céder la place à un autre candidat capable d’exprimer clairement et avec force la manière dont le Parti démocrate veut lutter contre l’inflation qui a conduit à la déshumanisation et à la prolétarisation de nombreux Américains. À mon humble avis, l’horizon politique devrait  nous conduire à l’instauration d’une social-démocratie plutôt que d’une démocratie libérale.

Le tourbillon du Président Biden !
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RDC : le Président et la Première Ministre ne doivent plus rester les bras ballants face au report sine die des élections de Masimanimba et Yakoma !

(Par le Professeur Florent Gabati)

Le report sempiternel des élections des sénateurs, gouverneurs, vice-gouverneurs, des membres des assemblées provinciales de Masimanimba et Yakoma est une tache sombre  dans l’histoire politique de la Rdc et une marque d’amateurisme dans le chef du personnel de la Commission électorale nationale indépendante(Céni) se délectant des délices du torpillage en règle des dates des élections. C’est gravissime que la dite Céni devient le problème aujourd’hui quand elle n’arrive plus à boucler le cycle électoral en arrêtant un calendrier définitif dont la planification demeure la résultante du régime financier déterminé de commun accord avec le Gouvernement.

Comme les animateurs de cette institution semblent franchir déjà la ligne rouge, et que les habitants de la province du Kwilu et du Nord Ubangi ressentent aujourd’hui plus de la rancoeur contre la céni qui entretient la chicane, il faut que cesse cette méthode des bras ballants de Felix Tshisekedi et de Judith Tuluka Suminwa s’illustrant dans le manque de culot, dans l’incapacité de prendre d’eux-mêmes des initiatives dans l’éthique de responsabilité.

Cependant la grandeur des élections célébrées par les récents élus , en d’autres termes par la consécration constitutionnelle ne doit pas non plus éclipser rapidement les déceptions des habitants de Masimanimba et Yakoma qui réclament l’organisation imminente des élections pour leurs députés nationaux, sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs. Dans la pratique il s’agit d’une régression et conformément à la loi électorale no 17/013 du 24 décembre 2017 modifiant la Loi n°06/006 du 09 Mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales dans son article 129, la Céni porte une lourde responsabilité et devra répondre de ses actes si l’affaire est renvoyée devant une juridiction. En effet l’impression qui s’en dégage  est que Kadima et ses collaborateurs de la Céni se jouent des électeurs de Masimanimba et de Yakoma, qu’ils se jouent de la nation congolaise en enfreignant la loi électorale en son article 129 et en ajournant sempiternellement de dates des élections dans les provinces du Kwilu et du Nord Ubangi. Il faut impérativement mettre fin à cette défaillance de visibilité politique et présenter un calendrier définitif sous peine de faire perdurer les élections spoliées et confisquées aux populations de ces deux provinces. Cette exigence passe évidemment sur le choix des dates précises avant la fin du mois de juillet afin de relever ce défi d’une Céni engluée dans un dysfonctionnement conduisant à des situations saugrenues. Cela ne s’est jamais vu  quand on organise des élections à géométrie variable.

Aujourd’hui on peut objectiver l’appréciation sur la Céni : nul n’ignore que les sociétés démocratiques tirent leur légitimité des élections de leurs acteurs par les populations locales. Malheureusement notre démocratie est traversée par une crise de confiance dans le report sine die  de certaines élections. Face à cette défiance, le président Félix Tshisekedi et la première ministre Judith Tuluka Suminwa doivent se mettre au diapason des initiatives visant à octroyer urgemment un budget adhoc à la Céni afin d’organiser les élections dans un avenir proche . C’est une façon de permettre le fonctionnement plénier des institutions républicaines avec tous les candidats élus.

Citoyens de Masimanimba et de Yakoma, renforcez vos capacités de résilience et que votre confiance citoyenne envers ces élections ne soit pas encore érodée. Il est interdit de croire que «ALEA JACTA EST», d’autres initiatives peuvent être inscrites dans vos agendas afin de déclencher des mobilisations numériques de masse pour faire entendre vos voix, il y a plus à gagner qu’à perdre, c’est vaincre que rien. Notre affaire à Tous : que vous ne soyez plus à la remorque des provinces qui ont déjà leurs sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs.

 

RDC : le Président et la Première Ministre ne doivent plus rester les bras ballants face au report sine die des élections de Masimanimba et Yakoma !
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