Faisant suite à plusieurs doléances contradictoires reçues et observées dans le secteur de l’Urbanisme et de l’Habitat, le Ministre de ce secteur instruit, à travers un communiqué, le Secrétariat Général de faire observer une série de mesures conservatoires édictée dans le communiqué dont voici l’intégralité.
Le Ministre
MINISTERE DE L’URBANISME ET HABITAT
Le Ministre
NOTE CIRCULAIRE N° 001/CAB/MIN-UH/2024
Adressée à :
Directeur Général du Guichet Unique ; Directeur –Chef de Service de l’Urbanisme ;
Directeur-Chef de Service de la Gestion Immobilière ; Directeur-Chef de Service de
L’Habitat ; Directeur-Coordonnateur de l’Inspection ; Chef des Divisions Urbaines et Provinciales.
C/° Secrétaire Général de l’Urbanisme et Habitat
à Kinshasa/Gombe
Concerne : Mesures conservatoires.
Mesdames et Messieurs,
Faisant suite à plusieurs doléances contradictoires reçues et observées dans le secteur de l’Urbanisme et de l’Habitat, je vous instruis par la présente et à dater de ce jour, de vous conformer strictement aux mesures conservatoires ci-après :
Toute demande de délivrance d’un permis de construire, d’une autorisation de démolition et d’émission d’un avis Urbanisme soumis à l’autorité compétente, ne peut recevoir une suite favorable qu’après approbation de Monsieur le Ministre National de l’Urbanisme et Habitat ou des Gouverneurs des provinces. Tout contrôle de permis de construire sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo ne peut se faire que sur ordre de service approuvé par Monsieur le Ministre National de l’Urbanisme et Habitat ou des Gouverneurs des provinces. Pour les provinces les services doivent me tenir informer pour les mesures d’encadrement techniques ;
La transmission mensuelle par les Chefs de Divisions Urbaines et provinciales des rapports techniques de leurs commissions d’analyse des demandes de permis de construire ;
Tout contrat de bail signé entre parties doit être légalisé par le service compétent en attendant la disponibilisation des imprimés de valeur et ce, en référence à la Loi N°025/ du 31 décembre 2015 relative aux beaux à loyer non professionnels ;
L’interdiction à tout occupant ou locataire des biens immobiliers du domaine privé de l’Etat d’effectuer des travaux de réhabilitation, de rénovation, de démolition ou de construction sans avis préalable de Monsieur le Ministre de l’Urbanisme et Habitat étant donné que ces pratiques sont de nature à favoriser la spoliation déguisée sous couvert de la surfacturation desdits travaux ;
Il sera ordonné l’identification et le contrôle de qualité des immeubles et Villas anciens et ceux nouvellement construits sur les fonds morcelés du patrimoine du domaine privé de l’Etat, à Kimbondo dans la circonscription urbaine de Mont-Ngafula à Kinshasa ;
L’interdiction formelle de délivrance des avis urbanistiques sur les emprises publiques de l’Etat et des espaces non aedificandi. En ce qui concerne l’érection des stations-services à Kinshasa, toutes les demandes d’avis urbanistiques ne peuvent recevoir l’avis favorable sans l’approbation de Monsieur le Ministre National de l’Urbanisme et Habitat ou des Gouverneurs des provinces et ce, conformément à l’Arrêté interministériel N°0021 du 29 octobre 1 993 portant application des règlementations sur les servitudes ;
La direction de l’Inspection est chargée de procéder au contrôle des actes urbanistiques et de l’Habitat afin d’en déceler les irrégularités et ce, conformément aux Arrêtés Ministériels N°085/CAB/MIN.UH/2022 du 25 Août 2022 portant modalités d’exécution et d’harmonisation des contrôles, des services publiques, des établissements publics et des entreprises parastatales sous tutelle du Ministère de l’Urbanisme et Habitat et N°0065/CAB.MINETA/MIN-UH/2022 du 28 juin 2022 portant fixation des mesures de contrôle relative à la délivrance du permis de construire.
Après évaluation de la situation qui sera faite dans trois mois, les nouvelles orientations vous seront données.
Le Secrétaire Général à l’Urbanisme et Habitat est chargé de veiller à l’application stricte de cette note circulaire.
Le Ministre du Portefeuille Jean-Lucien Bussa a rencontré ce vendredi 06 juillet 2024, le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice Constant Mutamba. Reçu, Jean-Lucien Bussa est porteur d'un message fort, celui de remettre à sa place le levier important du développement économique et social de la République Démocratique du Congo que sont les entreprises du Portefeuille de l'Etat. Et cela, en mettant fin aux jugements iniques dont sont victimes ces entreprises.
Prenant la parole, au sortir de l'audience lui accordée par le Ministre d’Etat en charge de la Justice, le Ministre de Portefeuille Jean-Lucien Bussa a, devant la presse, démontré le rôle si important que joue ces entités dans l'émergence économique de la Nation.
“ Nous avons échangé sur un mal profond qui ronge notre société. Le mal ce sont des condamnations, des jugements iniques et des saisies intempestives des comptes pour toutes les entreprises du portefeuille de l'État. Et ceci se passe à tout vent et c'est devenu systémique, il faut mettre fin à cette situation là parce que ce type de jugement a un impact négatif sur le développement de ces entreprises et par conséquent sur le développement de l'économie”, a déclaré Jean- Lucien Bussa.
Et d'ajouter :
“ Et vous savez, l'économie est contrôlée par ces entreprises de l'État. Lorsque les comptes sont tout le temps saisis, ces entreprises ont un problème de trésorerie. Ne sachant pas gérer leurs problèmes au quotidien donc ces entreprises sont incapables d'investir pour le développement des activités”.
A noter que le rôle des entreprises du portefeuille de l'État est d'assurer et de contribuer à la croissance économique du pays. De contribuer au développement social, de générer des emplois et de protéger ceux existants mais aussi de contribuer au budget de l'État.
“ Et si ces entreprises vivent ce système nous ne saurons pas développer notre économie”, insiste-t-il.
C'était une occasion pour le patron du portefeuille faire ce plaidoyer auprès du ministre d'Etat Ministre de la justice pour que les décisions fortes soient prises afin que ces entreprises publiques soient capables de jouer pleinement leur rôle économique et social au pays.
Le Groupe minier IVANOE, dirigé par le milliardaire Robert Friedland, avec ses sociétés minières dont KAMOA COPPER, s’engage à donner le ton dans le respect scrupuleux de la Loi sur la sous-traitance et ses mesures d’application en RDC, en prenant la résolution de travailler avec les sous-traitants congolais éligibles. Ceci avec à la clé comme stratégie finale le développement intégral de la chaîne de valeurs.
C’est le message qui ressort de l’audience accordée au vice-président de cette firme internationale, M. Olivier Binyingo, par le Directeur Général de l’ARSP, l’Honorable Miguel Kashal Katemb, qui a noté avec satisfaction le soutien de cette grande multinationale à la politique du chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour l’émergence de la vraie classe moyenne.
Dans la déclaration commune après l’audience, les deux personnalités ont clairement affiché leur volonté commune de travailler désormais pour l’accès des sous-traitants éligibles aux marchés disponibles au sein de KAMOA.
"Nous nous inscrivons toujours dans le respect de la loi et nous pensons qu'il faut aller même au-delà. La politique gouvernementale qui est la vision du Chef de l'Etat d'appuyer davantage les sociétés qui ont des capitaux, nous la soutenons", a déclaré Olivier Binyingo, Vice-Président du Groupe IVANHOE.
Pour sa part, l’Honorable Miguel Kashal Katemb estime que les responsables de cette grande firme s’inscrivent dans la réalisation de la vision du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
«Depuis l'indépendance de notre pays, il a fallu qu'un jour, Félix Tshisekedi arrive à la magistrature suprême pour apporter cette délivrance et ce changement de la donne de l'histoire économique de notre pays, de rapprocher la production des ressources et la chaîne de valeur en mettant les congolais dans cette dernière. Je félicite les acteurs du groupe Ivanhoé, entre autres, Robert Friedland pour son esprit d'ouverture quant à ce ; le Vice-Président du groupe Ivanhoé est venu représenter la société KAMOA pour que nous puissions, ensemble, travailler dans la collaboration et développer cette chaîne de valeur avec ces entrepreneurs», a-t-il conclu.
L’exemple donné par la firme internationale IVANHOE permet aux autres entreprises d’emboîter le pas et créer une dynamique de développement de la chaîne de valeurs au profit des sous-traitants et de toute la population congolaise.
Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a participé, dimanche 30 juin 2024, à une conférence organisée en marge de la célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, par Congo Prospère et Grand (CPG), une structure de la place, à Béatrice hôtel, à la Gombe. Devant une assistance constituée de scientifiques, députés et autres cadres du pays, il a abordé la problématique de l’indépendance économique de la RD. Congo.
Dans son mot, il a rappelé le contexte et les défis auxquels, actuellement, le pays fait face, dans un contexte marqué par une crise sécuritaire grandissante dans l’Est. Le Porte-parole du Gouvernement a lancé un appel à la prise de conscience collective et au patriotisme à tous les congolais pour promouvoir une image positive de la RDC, qui ‘’devrait être défini sous le prisme de la résilience et du talent de sa population et non pas sous celui de la violence et de la guerre’’. Patrick Muyaya a réaffirmé la détermination des dirigeants, dans le cadre du présent mandat, en commençant par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à tout mettre en œuvre pour redresser le secteur économique du Congo, qui fait partie du reste de ses engagements prioritaires, aux fins de parvenir à rencontrer les aspirations profondes des congolais.
«Chaque congolais a un rôle à jouer dans l’amélioration de l’image de marque du pays d’abord à l’intérieur puis à l’extérieur du pays. Notre pays devrait être défini sous le prisme de la résilience et du talent de sa population et non pas sous celui de la violence et de la guerre comme ces dernières années. Aujourd’hui avec le Président de République Félix Tshisekedi, nous avons repris l’initiative sur le narratif de notre pays et nous travaillons quotidiennement à améliorer son image. Cela doit être compris et intériorisé par chacun d’entre nous. Pays de Lumumba, pays de culture, pays de tourisme et pays-solution pour le monde. J’ai apporté ma contribution au riche débat sur l’indépendance économique de notre pays organisé en marge de la célébration de 64 ans de notre indépendance », a-t-il rappelé, sur son compte X, pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de prendre part au rendez-vous de Béatrice hôtel.
Le Groupe Technique d’experts sectoriels du climat des affaires s’est réuni ce mercredi 3 juillet pour entamer le mécanisme de suivi-évaluation sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des réformes et des actions prioritaires à exécuter. Présidé par le Directeur Général ad intérim, Bruno Tshibangu, cette rencontre a permis aux différents experts de définir de nouvelles orientations dans le processus de mise en œuvre des réformes, en conformité aux instructions du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, données lors de la deuxième Réunion du Conseil des Ministres du 21 juin 2024 dernier à Kinshasa.
Dans son allocution, le DG a.i, Bruno Tshibangu, a repris les perspectives de mise en œuvre des réformes, à savoir : la nouvelle désignation ou renouvellement des mandats des experts techniques et points focaux ministériels du climat des affaires, étant donné que le nouveau Gouvernement est déjà mis en place ; de la formalisation du Groupe d’experts du Climat des affaires ; l’évaluation de l’état d’avancement des réformes en cours de mise en œuvre, consécutivement aux instructions de la haute autorité. Suivi de la poursuite de l’évaluation de la mise en œuvre des réformes déjà amorcées ; de l’identification des actions prioritaires et urgentes devant être proposées pour mises en œuvre, et ce, consécutivement aux instructions du Chef de l’Etat.
Par ailleurs, il a adressé ses remerciements aux experts pour leur sens élevé de sacrifice et du patriotisme dans la mise en œuvre du processus d’assainissement de l’environnement des affaires qui est une colonne indispensable du développement et de la prospérité. Ces mêmes propos ont été réitérés aux experts qui ont travaillé avec l’ANAPI pendant toutes ces années ayant apporté leur expertise et savoir-faire dans le processus de mise en œuvre des réformes et qui seront appelés à assumer d’autres charges ou responsabilités au sein de l’appareil étatique et les a encouragés à redoubler d’ardeur, à travailler avec enthousiasme et amour dans le processus de mise en œuvre des réformes systémiques et en profondeur.
Processus de validation de la Feuille de route
Sous la modération de M. Michel Maswapi, Directeur en Charge du Climat des Affaires à l’ANAPI, il a été présenté le découlé du projet de la Feuille de route tenue du 07 au 12 août 2023 au Venus-Village de Bibwa où 113 experts avaient pris part, provenant aussi bien de la Présidence de la République, des Ministères, services et administrations réformateurs, du corps universitaire et scientifique, du corps judiciaire et du secteur privé. Ce découlé concerne notamment, la matrice des mesures urgentes, comprenant les mesures urgentes à initier par le Gouvernement, la matrice des réformes à court-terme, incluant les réformes à mettre en œuvre dans un délai ne dépassant pas une année ainsi que la matrice des réformes à moyen et long-terme renfermant les réformes à initier dans un délai dépassant une année.
Il y a lieu de rappeler que ce projet a fait l’objet d’examen et de validation, d’abord au niveau des parties prenantes et ensuite au niveau du Comité de Pilotage Climat des Affaires, Partenariat Public-Privé, Promotion des Investissements et de l’Emploi, lors de sa réunion du 02 novembre 2023 et a été transmis à Son Excellence Madame la Ministre d’Etat, Ministre du Plan pour continuité du processus de validation au niveau institutionnel.
Au terme de cette réunion, les experts ont été priés de s’impliquer dans un processus de réflexion de trois jours en vue de soumettre de nouvelles stratégies qui faciliteront la mise en œuvre des réformes sur l’étendue du territoire national.
*Peu avant de s'envoler pour Montréal, au Canada, où il va participer à l'Assemblée Parlementaire Francophone, le Président de l'Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, pour se faire une idée précise de préoccupations majeures du Congo profond, a consacré la journée de ce mardi 2 juillet à l'écoute des doléances des Caucus de Députés Nationaux du Grand Equateur, du Maï-Ndombe, du Kongo Central et du Maniema. A la fin de ces échanges d’une si haute portée patriotique et très réceptif, il s’est déclaré favorable à l'envoi des missions de bons offices dans ces différentes Provinces de la RD. Congo afin de permettre aux Représentants du Peuple de travailler avec les Communautés locales pour mettre fin aux conflits et proposer ainsi des recommandations claires au Bureau afin que l'Assemblée Nationale attire l’attention du tout nouveau Gouvernement, sous la férule de Judith Suminwa Tuluka, de s’y consacrer et de se lancer dans la recherche des solutions concrètes à tout ce florilège de problèmes soulevés qui, en principe, deviennent récurrents sur l’ensemble du territoire national.
Tour d’horizon
Tour à tour, ces différents Caucus ont parlé avec le Speaker de la Chambre basse du Parlement pour porter haut, la voix de leurs Populations respectives en rapport notamment, avec la situation sécuritaire et socio-économique mais aussi, pour évoquer des questions du développement dans leurs Provinces.
Sénateurs et Gouverneurs, non-tenue des élections à l’Equateur
Pour le Caucus du Grand Equateur, premier à être reçu, les Elus du Nord-Ubangi ont dénoncé la non- tenue des élections des Sénateurs et du Gouverneur, malgré des multiples appels lancés à la CENI.
Cette situation, ont-ils affirmé, laisse au Gouverneur en place, le pouvoir de continuer à engager la Province, malgré sa déchéance par l'Assemblée Provinciale.
Disputes autour de zones de pêche
Les Elus du Sud-Ubangi ont, par ailleurs, lancé l’alerte sur un conflit qui prévaut dans le secteur de Moanda où les Populations des groupements de Bozaba et de Botoko se disputent, aux armes blanches ainsi qu’aux coups des machettes, les zones de pêche jusqu'au point de s'entretuer.
Conflits et incendie à la Tshuapa et à la Mongala
A la Tshuapa, par exemple, il a été fait savoir au Président de l’Assemblée Nationale, qu’il persiste également un problème sérieux de paiement des Enseignants, pourtant, bancarisés. Ces derniers, souffrent énormément pour toucher leur paie à cause du non-déploiement des succursales bancaires dans les différents Territoires.
Ils ont, en outre, insisté sur le fait qu’il est impératif de mettre fin aux conflits électoraux qui continuent à endeuiller la Province.
A la Mongala, les Représentants du Peuple, ont signalé les incendies des Ecoles ainsi que des centres de santé à la suite des conflits entre deux groupements du Territoire de Lisala.
Sept assassinats enregistrés à Basankusu
Au Territoire de Basankusu, ils ont relevé, en plus, les cas des tueries opérées par les Militaires commis à la surveillance du domaine des Bonobos ; un domaine jadis ouvert, depuis des décennies, à la Population, pour y pratiquer la cueillette des fruits et le ramassage des champignons. Il y a risque, selon eux, que cette situation dégénère en un soulèvement de la Population, après sept assassinats enregistrés, depuis le début de ce conflit sulfureux.
Incursions à Lukula
Les Elus du Kongo Central ont, pour leur part, fait un appel à la vigilance du Président de l'Assemblée Nationale, sur la question sécuritaire qui est sous tension dans cette Province avec les incursions répétées de l'Armée Angolaise à Lukula. Selon eux, les Soldats Angolais justifient leur incursion sur le territoire congolais, par le fait qu’ils pourchassent les Rebelles du Front de Libération de l’Enclave de Cabinda (FLEC), qui auraient, semble-t-il, leur base arrière dans cette partie Ouest du pays.
Maniema, le tendon d’Achilles
Quant aux Elus du Maniema, ils sont revenus plutôt sur l'absence remarquable de la représentativité de leur Province dans les Institutions du Pays. Ils ont sollicité une attention particulière du Speaker de la Chambre basse du Parlement lorsqu'il s'agira d'autres mises en place afin que leur Province ne soit pas, une fois de plus, renvoyée aux oubliettes.
Les Déplacés de Kwamouth…
Les Elus du Maï-Ndombe ont, en fin de cette journée de ce travail, si harassant soit-il, déploré le manque d'assistance envers des Familles des disparus ainsi que des victimes du naufrage du 10 juin dernier qui avait fait plus de 100 morts entre Mushi et Kwamouth, et 10 morts, entre Mushi et Biangala. Ils ont, en même temps, sollicité l'implication personnelle du Président de l’Assemblée Nationale afin de trouver une solution pour les déplacés de Kwamouth qui se retrouvent encore en souffrance à Kinshasa, après avoir fui les atrocités des Mobondo.
Le Forum d'été de Davos, qui se distingue du Forum économique mondial (WEF) qui se tient chaque année à Davos en Suisse, est aujourd'hui une plateforme stratégique d'échange sur les changements clés de l'économie mondiale. Il s'est tenu pour la première fois en 2007 à Dalian, sur proposition du fondateur du WEF, Klaus Schwab. Par la suite, la réunion s'est tenue de manière alternée à Dalian et à Tianjin, offrant une fenêtre unique sur les nouvelles tendances de l'économie et de la coopération mondiales, avec un accent particulier sur les industries émergentes.
Cette année, la conférence abordera six grands thèmes, à savoir la nouvelle économie mondiale, les nouvelles frontières de l'industrie, la Chine et le monde, l'esprit d'entreprise à l'ère de l'intelligence artificielle, l'investissement dans les personnes, et l'interconnexion du climat, de la nature et de l'énergie.
Dans un contexte économique mondial caractérisé par une quatrième révolution industrielle alimentée par l’intelligence artificielle, mais également marqué par de multiples défis géopolitiques, écologiques, alimentaires, ou encore énergétiques, le Forum a pour mérite d’explorer des stratégies pratiques et durables afin de stimuler la croissance. Pour la Chine, pays hôte, la réunion est une occasion de communiquer sa vision de coopération et d’ouverture, ainsi que les opportunités qu'offre son développement de qualité au monde entier. Lors de la dernière édition de Forum en 2023, la Chine s'est engagée, par la voix de son Premier ministre Li Qiang, à accélérer la création d'un environnement commercial de premier ordre axé sur le marché, à renforcer l'Etat de droit, et à soutenir davantage le développement de tous les types d'entreprises.
Cette annonce constitue une bonne nouvelle pour les pays africains, qui ont pour la plupart la Chine comme important partenaire commercial. En outre, les travaux du Forum d'été de Davos continuent d'offrir aux délégués africains une plateforme unique pour nouer des contacts avec des chefs de gouvernement et des représentants d'entreprises. C'est également un cadre qui leur permet d'identifier l'importance du continent africain dans l'économie mondiale, et de positionner leurs pays respectifs comme des destinations d'investissement compétitives. Enfin, c'est une tribune qui permet aux Etas africains de s'inspirer de la modernisation chinoise pour bâtir une Afrique souveraine et prospère. Tout porte à croire que le Forum d'été de Davos, devenu une boussole de l'économie mondiale, indique désormais le Sud Global, et que l'Afrique, aux côtés de la Chine et des autres économies émergentes, est appelée à jouer un rôle beaucoup plus important dans l’économie mondiale.
Note de l'éditeur
Cet article reflète le point de vue de l'auteur Gagne O'scawn Pierre Pibarod et pas nécessairement celui de CGTN.
(Note de l'éditeur : Cet article reflète le point de vue de l'auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN)
Dans le contexte bouillonnant de la décolonisation et des luttes d'indépendance en Afrique, et en Amérique latine, trois pays asiatiques, la Chine, l'Inde et le Myanmar, ont fait l'option d'unir leurs efforts pour mieux affronter les défis du moment. Ensemble, ils ont lancé les Cinq Principes de la Coexistence pacifique à travers une déclaration commune les 28 et 29 juin 1954.
Avec pour credo, la recherche de la paix et la construction d'un nouveau type de relations internationales justes et raisonnables, les cinq principes se résument au respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, la non-agression mutuelle, la non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, l'égalité et les avantages mutuels, et la coexistence pacifique.
Le 28 juin 2024 marque le 70e anniversaire de cette noble initiative en faveur de la coexistence pacifique et d'un monde plus inclusif et respectueux de la souveraineté de chaque État. En sept décennies, les Cinq Principes de la Coexistence pacifique ont été une source d'inspiration pour plusieurs organisations à l'échelle de la planète. Ces dernières ont repris à leur compte l'esprit prôné par les Cinq Principes de la Coexistence pacifique. De l'Organisation des Nations Unies en passant par la Conférence de Bandung et le Mouvement des non-alignés, l'empreinte des Cinq Principes de la Coexistence pacifique est visible dans leurs principes relatifs au droit international.
En ce jour anniversaire des Cinq Principes de la Coexistence pacifique, la Chine rend un vibrant hommage aux devanciers qui ont eu la lumineuse idée de créer ce cadre de coopération pacifique. « Je voudrais, à cette occasion, saluer la mémoire des dirigeants des anciennes générations qui les ont portés ensemble et rendre un vibrant hommage aux personnalités clairvoyantes des différents pays pour leur engagement constant en faveur du rayonnement de ces Principes », a mentionné le président chinois Xi Jinping dans son discours.
De par leur dimension inclusive, les Cinq Principes de la Coexistence pacifique ont porté la cause des pays en développement en militant pour plus d'équité et d'égalité entre les pays du monde. Prônant la participation de tous les États dans un esprit d'égalité aux affaires internationales, les pays porteurs de l'initiative des Cinq Principes de la Coexistence pacifique se sont toujours opposés à l'unilatéralisme dans la conduite de la planète. Ils ont, à travers leur caractère inclusif, milité pour la promotion des valeurs que sont la souveraineté, la justice, la démocratie et la légalité. Les Cinq Principes de la Coexistence pacifique ont ouvert les passerelles à la résolution pacifique et négociée des différends entre États. En un mot, ils ont énergiquement rejeté l'arbitraire et l'argument de force dans les relations interétatiques. En s'inscrivant dans l'esprit des Cinq Principes, la Chine milite pour l'égalité des tous les pays, petits ou grands, au sein de la communauté internationale. C'est dans cette dynamique d'égalité que l'ensemble des pays pourront, dans une solidarité agissante, affronter les problèmes de l'humanité. «Ils ont des intérêts étroitement liés et partagent les droits et responsabilités dans les affaires internationales. Ils ont à relever ensemble les défis, à réaliser la prospérité commune, à bâtir un monde de paix durable, de sécurité universelle, de prospérité commune, ouvert, inclusif, propre et beau, et à assurer une coexistence pacifique avec plus de sécurité et de prospérité pour l'humanité », a relevé le président chinois.
Dialogue entre les peuples
Dans un monde en proie à des conflits fratricides, les Cinq Principes de la Coexistence pacifique, fidèles à leur objectif, ont toujours milité pour le dialogue entre les peuples. Dans l'histoire des peuples et des nations, des incompréhensions peuvent survenir, mais elles ne sauraient compromettre leur volonté de vivre en paix, de trouver des solutions à leurs malentendus à travers la dialogue et la concertation. L'usage de la force devrait être banni dans les différends qui opposent deux ou plusieurs parties. La philosophie des Cinq Principes de la Coexistence pacifique, c'est de privilégier en tout point la voie du dialogue, du respect mutuel et de la prise en compte des intérêts respectifs de chaque partie. La configuration actuelle du monde est telle que les intérêts des uns et des autres sont imbriqués. D'où l'impératif de coopérer dans un climat de confiance, de concertations et compromis pour que les liens se consolident.
En 70 ans d'existence, les Cinq Principes de la Coexistence pacifique ont permis à la Chine, à l'Inde et au Myanmar de transcender les difficultés et les incompréhensions et préserver des relations de bon voisinage et coexistence pacifique. Elles ont promu la coopération Sud-Sud et le dialogue Nord-Sud et œuvré à la mise en place d'un nouveau partenariat international pour un développement plus équitable et plus équilibré et à la consolidation de la base d'un développement économique mondial stable et durable.
Au cours de ces 70 ans, les Cinq Principes de la Coexistence pacifique ont légué au monde un grand héritage dans la promotion des valeurs de paix et de vivre ensemble. La construction de communauté d'un avenir partagé pour l'humanité portée aujourd'hui par la Chine en est une illustration éloquente. C'est sur une note d'espoir, d'entente et d'unité que la Chine a placé la commémoration du 70e anniversaire des Cinq Principes de la Coexistence pacifique. L'avenir de l'humanité et le bien-être des peuples devraient être les priorités de « la gouvernance mondiale fondée sur les amples consultations, la contribution conjointe et les bénéfices partagés, à construire un nouveau type de relations internationales. » Il importe, en dépit des épreuves et des divergences, de porter toujours haut le flambeau de l'espoir d'un monde meilleur, plus uni et plus fraternel.
Un nouveau réseau des parlementaires vient de voir le jour. Il s'agit du Réseau Parlementaire d'Accompagnement de la Décentralisation et de Déconcentration. Son objectif est de s'assurer de la mise en œuvre effective et efficace du processus de décentralisation en République Démocratique du Congo.
C'est le Président de ce réseau, le député national Joseph BANGAKYA qui l'a annoncé au Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, au cours d'un entretien, lundi 1er juillet à son cabinet de travail.
A la tête d'une forte délégation, l'Honorable Joseph BANGAKYA est venu, comme l'exige le règlement intérieur de la chambre basse, informer le Président de l'Assemblée Nationale de l'existence de ce réseau créé pour être un laboratoire d'idées et de propositions en matière de la décentralisation. Il motive cette initiative par les disparités qui bloque la mise en œuvre effective de cette démarche constitutionnelle qui vise notamment à rapprocher les gouvernants des gouvernés en vue du développement à la base.
*"Les Honorables Députés convaincus que le développement de notre pays passe par le développement des provinces et des ETD, le Réseau Parlementaire d'Accompagnement de la Décentralisation, RE.P.A.D en sigle, permettra à l'Assemblée Nationale un accompagnement pour la mise en œuvre effective et optimale de la Décentralisation, ainsi qu'une gouvernance efficiente des Entités Territoriales Décentralisées , pour qu'enfin le processus soit volontariste et vertueux. C'est la seule solution au développement de notre immense pays et pour la restauration de l'autorité de l'Etat, doublée par des services publics efficaces partout sur le territoire national’’, a fait savoir le Député National Joseph Bangakya.
D'après l'élu de RUNGU et ancien Vice-Gouverneur de la Province Orientale, il était plus qu'important de mettre en place ce réseau au sein de l'institution habilitée à contrôler la gestion de l'exécutif.
*"On a constaté, aujourd'hui, que les problèmes que la décentralisation était appelée à résoudre restent d'actualité. Environ 19 matières sensées être traitées au niveau provincial sont traitées au niveau national au détriment des provinces décentralisées. La rétrocession ne se fait pas correctement ou est inexistante à certains niveaux. Les entités décentralisées ne bénéficient pas des avantages prescrits par la loi fondamentale."*, a-t-il ajouté.
Le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe a salué la création de ce réseau. Il a rappelé que sa vision à la tête de la chambre basse du parlement est de proposer des solutions durables aux différents défis du développement de la RDC.
"Ces genres d'initiative sont louables car en tant qu'Assemblée Nationale, on a besoin d'un think tank dans tous les domaines afin d'apporter des solutions aux attentes de la population’’, a fait savoir le speaker de l'Assemblée Nationale.
Pour matérialiser les fondamentaux de ce réseau, Vital Kamerhe a suggéré l'organisation, dans le plus bref délai, d'un grand forum sur la décentralisation pour mettre ensemble les députés nationaux, les Sénateurs et toutes les autorités impliquées dans cette problématique. Il sera question de réfléchir, sensibiliser et proposer des pistes de solutions pour la réussite de ce processus.
Il est à noter que ce réseau est composé notamment des élus, anciens Ministres en charge de la décentralisation, anciens Gouverneurs de Provinces, anciens Ministres provinciaux et autorités coutumières.
Après son intronisation et sa prise de possession canonique le 19 mai 2024 à Kananga, nous sommes très heureux, en ce samedi très ensoleillé du 29 juin 2024 à Rome, d’avoir assisté à la grande messe papale de remise du Pallium à Monseigneur Félicien Ntambwe Kasembe, nouvel Archevêque Métropolitain de Kananga (Kasaï Central), des mains du Pape François.
Une occasion pour nous aussi d’obtenir une bénédiction papale.
Le taux de change se dépréciant de jour en jour, entraîne à la baisse le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Les salaires des fonctionnaires sont libellés et payés en Francs congolais pendant que les prix des biens et services sont fixés en dollars américains et convertis en Francs au taux de change du jour. Depuis un certain temps, les taux de change se déprécient presque chaque jour, entraînant à la baisse le pouvoir d’achat de toute la population.
La stabilisation du pouvoir d’achat des congolais exige au préalable non seulement la création des emplois pour ceux se trouvant au chômage, la stabilité de la monnaie nationale et du taux de change du Franc par rapport au dollar, mais aussi la fixation d’un salaire minimum garanti reflétant le coût réel de la vie. L’absence du SMIG signifie que même ceux qui trouvent du travail, ne gagnent pas assez pour avoir un pouvoir d’achat conséquent.
La stabilité macroéconomique est un préalable au développement économique et social durable d’un pays. Un cadre macroéconomique est stable s'il y a une politique monétaire stable (taux d’intérêt bas, accès facile au crédit bancaire, produits et services financiers accessibles aux moindres coûts), une politique budgétaire ou fiscale caractérisée par un taux d’inflation faible et stable, des taux d’intérêt bas, la disponibilité de l’eau et de l’énergie à coûts raisonnables et une situation sécuritaire paisible. La disponibilité des infrastructures de qualité telles que les routes, les chemins de fer, les ports, les aéroports, les écoles et les hôpitaux compte également pour la stabilité du cadre macroéconomique. Enfin, les règles et procédures transparentes garantissant la bonne gouvernance ainsi que l’accès de tous à une justice fonctionnelle, font partie d’un package à mettre en place pour préserver le pouvoir d’achat de la population de façon durable et pérenne.
Le pouvoir d'achat dépend alors du niveau du revenu et du niveau des prix à payer pour vivre. L'évolution du pouvoir d'achat correspond donc à la différence entre l'évolution des revenus des ménages et l'évolution des prix de biens et services permettant aux ménages de vivre une vie de qualité. Si la hausse des revenus s'avère supérieure à celle des prix, le pouvoir d'achat augmente. Au contraire, si la hausse des prix est supérieure à celle des revenus, le pouvoir d'achat diminue.
Les dépenses qui influent sur le pouvoir d'achat sont très variées telles que les loyers, charges, dépenses d'eau, d'électricité, services de télécommunications ou de télévision, assurances, remboursements d'emprunts immobiliers, frais de péage pour usage des routes, frais de transport, go pass, frais des travailleurs domestiques, les dépenses pour protection personnelle,
etc…
Au finish, dans un pays comme la République Démocratique du Congo, le pouvoir d’achat est un concept qui englobe beaucoup de choses pour être compris et calculé de façon précise. Ici, je n’ai fait qu’identifier quelques éléments qui entre en ligne de compte.
(Avec l’expression de nos hommages les plus déférents)
Excellence Monsieur le Président de la République,
En vertu des prérogatives que confère l’article 27 de la Constitution de notre pays aux Congolais, j’ai l’honneur de présenter cette pétition auprès de votre très haute autorité du pays.
Excellence,
Les chevronnés du droit et les communs des mortels savent qu’un accident n’est pas une infraction mais hélas, pour monsieur Nzale alias 500.000 FC, procureur du Parquet de grande instance du Kwango, tortionnaire de la population du Kwango, qui d’ailleurs, l’a désavoué par un mémorandum déposé au gouvernement et au parquet de ladite province, un accident est une très grande infraction qui est alignée, selon, lui à l’infraction contre la sûreté de l’Etat.
Dans ses convictions, Nzale alias 500.000fc, procureur à Kenge avec son complice ou associé non autrement identifié que par le numéro de téléphone 0821115041, sont partis arracher à l’Hôpital de référence de Kenge, sur son lit, un patient en soins intensifs, après un accident de circulation en date du 21 juin 2024. Ils l’ont acheminé au Parquet pour l’auditionner. Et ils réclament 500.000 FC avant de laisser l’accidenté rentrer poursuivre ses soins médicaux. Comme la victime, je cite Mbulungu Abraham, agent de la Division provinciale de transport, n’avait pas cette somme, il a été enfermé au cachot semi-conscient, afin de lui infliger les tortures la nuit, par une personne que seule Nzale sait l’identifier.
Malgré torture et séquestration au cachot, Nzalé n’a reçu aucun franc. Alors le lendemain, sans vergogne, il achemine la victime vers la prison, qui, avec le cachot, sont utilisés comme instrument de pression et une unité de production pour celui-ci, qui laisse entendre à qui il veut qu’il serait le petit frère de monsieur Lambert Mende et que personne ne peut lui reprocher quoi que ce soit au Congo.
Excellence Monsieur le Président,
En prison, la victime a vomi du sang suite aux dommages et dégâts subis lors de l’accident et par les coups reçus de Nzale par procuration.
Excellence,
La population se pose les questions suivantes dont vous qui êtes le Magistrat suprême peut donner la lumière :
Un accident de circulation est-il devenu une infraction qui peut motiver un magistrat d’aller arracher un congolais sur le lit d’Hôpital en vue de l’auditionner ?
Quelle valeur juridique peut avoir un Procès-verbal tiré d’un homme sous le choc psycho-moralo-physique ?
000 FC est une rançon ou une amende, si c’est une amende, alors pour quelle raison ?
Excellence,
Ce magistrat, petit frère de Mr Mende, ne mérite ni la confiance des congolais, ni la vôtre. Il est indigne et il prouve à suffisance qu’il s’en fout de votre « Etat de droit ». Il mérite d’être sanctionné et doit dédommager la victime par votre ordre ô Excellence, garant protecteur du peuple congolais.
Fait à Kenge, le 30 juin 2024
Ramazani Kame
Coordonnateur Provincial de l’ONG de défense des droits de l’Homme ‘’ La voie citoyenne’’ (LA VOICIE), Notable de Kenge et Imam Représentant de la Communauté islamique du Kwango
Dans son message, lancé en marge de la célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de la RD. Congo, le Révérend André-Gédéon Bokundoa-bo-Likabe, Président national et Représentant légal de l’Eglise du Christ au Congo, tire la sonnette d’alerte, interroge l’histoire et interpelle les dirigeants du pays, à tous les niveaux, sur le sens réel de leurs responsabilités dans un combat qui, normalement, devrait conduire à l’avènement d’un tout autre Congo.
«La vérité en rapport avec la commémoration de cet événement est celle de dire que des efforts sont encore à fournir à tous les niveaux pour que 64 ans après l’accession de notre Pays à l’indépendance, nous puissions vivre son effectivité. Si durant les 75 ans de la colonisation, le Pays avait été victime des pillages systématiques de ses ressources naturelles et sa population avait été soumise à des traitements infrahumains, fort est de constater que depuis l’indépendance, la situation générale laisse à désirer, faisant de cette indépendance une illusion pour une population qui demeure encore un peuple meurtri», a souligné le Révérend Bokundoa, à l’occasion du 30 juin 2024. Il estime qu’il est venu le moment du changement et a exhorté le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en tant que Chef de l’Etat et Garant de la survie de la Nation, à se consacrer totalement au travail, durant son second quinquennat, pour améliorer la situation que continuent à vivre les congolais. Le Représentant de l’ECC a insisté sur des réformes courageuses et consciencieuses qui puissent effectivement contribuer à réduire la souffrance voire la crise multiforme qui secoue, d’une manière ou d’une autre, le pays dans son intimité.
«L’Eglise du Christ au Congo exhorte le Chef de l’Etat, en sa qualité de Représentant de la Nation et Symbole de l’unité nationale (Art. 69 de la Constitution du 18 février 2006) à prendre des initiatives courageuses et consciencieuses d’engager le Pays dans le processus susmentionné. Car, il est écrit : «vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira» (Jean 8, 32). Le processus dont il est question ici n’est nullement celui de partage du gâteau ou de naïveté collective. C’est plutôt un processus spirituel qui marquera un changement de paradigme de notre combat, pour ainsi donner l’occasion à notre peuple de tirer des véritables leçons de son passé et de construire l’espérance de son rêve collectif.
Il s’agit ici de briser le silence pour accéder à la vérité, de manière à reconnaitre les vrais acteurs internes et externes, pour ainsi établir les responsabilités en vue de parvenir à la réparation ou au pardon », a-t-il évoqué, à l’attention des dirigeants congolais, y compris le peuple, lui aussi.
La Pros.
MOT DU PRESIDENT NATIONAL DE L’ECC A L’OCCASION DU 64ème ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE DE LA RDC.
«VERITE ET RECONCILIATION» Jean 8, 32
Chers compatriotes et Peuple de Dieu,
En ce jour du 30 juin 2024 où nous commémorons le 64e anniversaire de notre indépendance, que la grâce et la paix nous soient accordées de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur.
Jean 8, 32 dit : «Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira». La vérité en rapport avec la commémoration de cet événement est celle de dire que des efforts sont encore à fournir à tous les niveaux pour que 64 ans après l’accession de notre Pays à l’indépendance, nous puissions vivre son effectivité. Si durant les 75 ans de la colonisation, le Pays avait été victime des pillages systématiques de ses ressources naturelles et sa population avait été soumise à des traitements infrahumains, fort est de constater que depuis l’indépendance, la situation générale laisse à désirer, faisant de cette indépendance une illusion pour une population qui demeure encore un peuple meurtri.
Et le passé d’un peuple meurtri n’est jamais passé tant qu’il n’est pas encore guéri par un processus courageux et consciencieux de vérité et réconciliation. Voilà pourquoi même pour nos morts qui sont des invisibles et non des absents, la justice doit être rendue par le triomphe de la vérité et de la réconciliation. Une Nation foncièrement religieuse comme la nôtre devrait sans cesse laisser la vérité questionner le sens et la place de la vie dans la triade Dieu, Univers et Homme.
Entre Histoire et Mémoire d’un peuple, « La vérité peut dire sans vouloir tout dire pour ne pas dire ce que les autres refusent de dire et d’entendre ». La vérité relève donc de l’acte de la Parole et de l‘attitude de l’entendre.
Victime des crimes de masse ayant fait près de 10 millions de morts et continuent à faire couler le sang de nos compatriotes, à cause des agressions et des conflits armés perpétrés depuis près de trois décennies, sous le silence coupable de la communauté internationale, la République Démocratique du Congo devient un cas d’école de la justice transitionnelle et un symbole de la banalité du mal par la désacralisation de la vie humaine dans notre contemporanéité.
Ce 30 juin 2024 trouve notre Pays confronté aux multiples défis socio-économiques, politico-idéologiques, diplomatiques et sécuritaires qui, d’un côté, sont le fruit de notre incapacité de nous arrêter en vue d’analyser sans complaisance les causes profondes de nos souffrances à partir d’une reprise consciente de notre passé commun et, de l’autre, par l’absence de notre responsabilité collective de mettre en place un cerveau collectif en vue de repenser notre autodétermination face à la reconfiguration des blocs de puissance et aux chocs civilisationnels de l’heure.
Chers compatriotes et Peuple de Dieu,
Décidées de faire de notre Pays un réservoir mondial d’exploitation illicite des ressources naturelles et de la biodiversité, certaines puissances se sont livrées aux crimes de masse par la traite négrière, la colonisation et autres formes d’esclavages perpétrés sur nos populations.
Plusieurs rapports d’experts nationaux et internationaux attestent qu’un partenariat d’affaires s’est cristallisé principalement au Nord-Kivu et en Ituri entre les groupes armés, certains pays voisins et quelques multinationales dans l’exploitation des minerais du sang.
64 ans après l’accession de notre Pays à son indépendance, nous devons avoir le courage d’avouer que plusieurs processus initiés pour tenter de réparer ce long passé sombre et le plus récent ont été conjoncturels et ont montré leurs limites face aux problèmes endémiques.
Qu’il s’agisse des processus politiques internes, notamment la démocratisation du Pays en 1990 passant par la Conférence nationale souveraine en 1992 et la longue période de transition politique de 1990 à 2003, du Dialogue inter congolais de Sun City en 2002 ayant mis en place l’actuel ordre constitutionnel grâce auquel il a été organisé les quatre cycles électoraux de 2006 à 2023, pour ainsi légitimer et articuler les institutions en vue d’une gouvernance démocratique de l’Etat ; qu’il s’agisse des processus diplomatiques basés sur les relations internationales, notamment par des adhésions dans différentes organisations continentales et mondiales passant par la signature de différents traités et accords internationaux jusqu’à la tentative de réparation du passé colonial, le Pays reste confronté aux défis géopolitiques et géostratégiques de l’heure.
64 ans après, il est temps de quitter le monde de célébration d’un événement historique et lui donner un contenu pratique de l’affranchissement du Pays et de sa population de tout ce qui les maintiendrait encore dans un état d’esclavage déguisé. Il nous faut donc engager notre Pays dans un nouveau processus hautement spirituel de sagesse et d’intelligence en vue de guérir son passé, mieux vivre le présent et retrouver son destin initial.
Psaumes 133,1 est interpellateur lorsqu’il déclare : « Voici, oh ! qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble. » Demeurer ensemble appelle à l’unité des fils et filles du Pays, à regarder dans la même direction, à l’acceptation de vivre ensemble avec les autres dans la tolérance mutuelle, et l’engagement dans la recherche du bonheur collectif.
Engager le Pays dans un tel processus courageux et consciencieux exige absolument une approche rationnelle qui transcende les pesanteurs sociologiques, idéologiques, politiques et religieuses pour arriver à identifier des causes profondes de notre plus grande tragédie dans l’historiographie des humains et, par conséquent, parvenir aux résultats escomptés.
L’Eglise du Christ au Congo (ECC) lance un vibrant appel aux fils et filles du Pays, dirigeants et dirigés, à s’unir comme un seul Homme derrière l’initiative de vérité et réconciliation en ces temps difficiles que traversent notre Pays et sa population.
Mettons-nous ensemble comme frères et sœurs pour parler en profondeur du Congo, notre Congo, cela est doux et agréable, le Seigneur nous enverra la bénédiction, la vie pour l'éternité ! Debout congolais !
L’Eglise du Christ au Congo exhorte le Chef de l’Etat, en sa qualité de Représentant de la Nation et Symbole de l’unité nationale (Art. 69 de la Constitution du 18 février 2006) à prendre des initiatives courageuses et consciencieuses d’engager le Pays dans le processus susmentionné. Car, il est écrit : « vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira » (Jean 8, 32).
Le processus dont il est question ici n’est nullement celui de partage du gâteau ou de naïveté collective. C’est plutôt un processus spirituel qui marquera un changement de paradigme de notre combat, pour ainsi donner l’occasion à notre peuple de tirer des véritables leçons de son passé et de construire l’espérance de son rêve collectif.
Il s’agit ici de briser le silence pour accéder à la vérité, de manière à reconnaitre les vrais acteurs internes et externes, pour ainsi établir les responsabilités en vue de parvenir à la réparation ou au pardon.
Ce processus permettra une justice réparatrice d’une part, entre peuple congolais et, d’autre part, entre les Congolais et les autres peuples du monde qui se sont rendus coupables des faits susceptibles d’être qualifiés de crimes de masse et de pillages des ressources naturelles de la République Démocratique du Congo.
Cette justice réparatrice permettra de mettre fin au silence complice de la communauté internationale et de redonner à la dignité humaine son fondement éthico-spirituel en vue de reconstruire une paix durable et lancer le processus du développement durable dans notre Pays. Elle aura aussi le mérite d’influencer la stabilité et la prospérité de la sous-région des Grands-Lacs en particulier et de la Région d’Afrique Centrale en général.
Si notre Hymne national consacre et immortalise la date du 30 juin, c’est pour qu’à la fois nous défendions notre serment de liberté et que nous prenions le sacré engagement de bâtir un Pays plus beau qu’avant, d’assurer sa grandeur et de léguer dans les limites de ses frontières à notre postérité pour toujours.
Je termine en lançant un vibrant appel très particulier aux fils et filles de l’Eglise, les affranchis de Christ, devenus réellement libres de tout ce qui peut maintenir l’homme dans le contraire de la vérité, qui est le mensonge et de l’affranchissement, qui est l’esclavage. De la même manière Dieu nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour (Col.1, 13), il nous donne aussi la mission de faire pareil pour nos semblables et notre Pays de qui dépend notre bonheur.
Il dit à chacun et chacune par Paul : « Je t’ai choisi du milieu des congolais, vers qui je t’envoie, afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de la dépendance, de l’esclavage, de l’exploitation à la vraie indépendance, pour qu’ils reçoivent en héritage les retombées des richesses dont regorge leur Pays. » (Actes 26,17-18).
Nous avons été délivrés pour délivrer, nous avons été bénis pour devenir une source de bénédiction pour notre Pays et non le contraire.
Nous avons donc l’obligation de persévérer, quoi qu’il arrive, dans la prière avec foi et la recherche du bonheur de notre Pays et de sa population pour ainsi devenir un exemple à suivre pour les autres qui ne connaissent pas encore Christ, le vrai Libérateur.
C’est dans ces conditions que la République Démocratique du Congo, Pays béni de Dieu, retrouvera son rôle prophétique pour le salut de l’humanité.
Que l’Eternel, notre Dieu, bénisse la République Démocratique du Congo et son Peuple.
Bonne fête de l’indépendance à toutes et à tous. Je vous remercie !