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Controverse autour de l'implication de l'OIF dans l'audit du fichier électoral : Mgr N’shole ne trouve pas d’inconvénient de recourir à une alternative efficace et objective

L'audit externe du fichier électoral était, une fois encore, au centre de l’entretien hier mercredi 3 avril, entre le président de la Commission électorale nationale indépendante, Denis Kadima et Mgr Donatien N'shole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Au menu : la participation ou non de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). La CENCO souligne, à cet effet, qu'elle et l'ECC sont dans la dynamique d'accompagner davantage le processus électoral.
Une délégation de l'OIF, conduite par son représentant pour l'Afrique centrale, Alphonse Wéguena, séjourne en RDC sur invitation de la CENI. La CENI et l'OIF ont toujours collaboré dans le cadre électoral. Pour rappel, cette dernière avait, du 6 au 25 mai 2018, audité le fichier électoral en République démocratique du Congo.
S’agissant de l’actuel cycle électoral, la CENI n’a pas encore officiellement sollicité l’expertise de l’OIF pour l’audit du fichier électoral. Actuellement, la CENI est en phase de nettoyage du fichier électoral et la consolidation des données. Le calendrier électoral prévoit un audit externe du fichier du 15 au 20 mai, soit cinq jours.
Au nom de la mission d'observation CENCO-ECC, Mgr N’shole dit suivre de près le processus électoral et tient surtout à sa qualité qui passe notamment, par la transparence dans les opérations de consolidation du fichier électoral. La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) trouve qu'il n'y a pas d'inconvénients que l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) puisse faire l'audit du fichier électoral congolais.
Controverse autour de l’OIF
A propos de la controverse autour de l'implication de l'OIF dans l'audit du fichier électoral, le secrétaire de la CENCO a expliqué que leur peur était que cet appareil d'appui à la démocratie puisse être influencé par un certain discours pour être fermé à cette démarche qui aurait une dimension internationale avant d’ajouter : «Pour dire vrai, nous regardons dans la même direction. Pour nous, si ce n'est l'OIF pour des raisons politiques, on peut trouver une alternative qui rassure sur le plan de l'objectivité et de l'efficacité".
Et de rappeler : "Chaque fois que nous sommes préoccupés ou en face de quelque chose qui peut entamer sa crédibilité, nous nous empressons de rencontrer les responsables de la CENI pour échanger avec eux. Je dois avouer que jusque-là, on a toujours eu une oreille attentive. Ce qui nous a amenés aujourd'hui à rencontrer le président Denis Kadima, c'est le débat qui est en train de naître, un certain narratif par rapport à la nécessité de l'audit international qui devrait être mené par l'OIF invitée d'ailleurs par la CENI. Mais, on entend depuis un certain moment des réactions selon lesquelles ce n'est pas bon par rapport à la souveraineté et l'intégrité du pays, surtout que la directrice de l'OIF est une Rwandaise".
"Il y en a qui vont jusqu'à dire qu'il faut que ça soit un audit national. Et nous, ça nous préoccupe d'abord les arguments sont politiques. Cela peut se comprendre politiquement. Soit on dit en passant, parmi les institutions qui défendent l'intégrité et la souveraineté nationales, il y a la CENCO qui a dénoncé l'attitude et l'indifférence de la communauté internationale en rapport avec ce qui se passe avec le Rwanda. Je vous informe que nous venons d'avoir une mission conjointe avec l'ECC aux Etats-Unis sur la situation à l'Est. C'est pour dire que nous tenons à l'intégrité, mais qu'on n'amène pas ça dans les questions techniques comme les élections", a souligné le chapelain du Pape.
Pour la MOE CENCO-ECC, "si ce n'est pas l'OIF pour des raisons politiques, on peut trouver une alternative qui rassure sur le plan de l'objectivité et de l'efficacité”.
“Le président Denis Kadima sait ce qu'on peut trouver dans le pays et il est sincère sur ce point qu'il serait difficile de trouver une organisation qui ait toutes les compétences et aussi pour des raisons psychologiques. Nous sommes venus donc l'alerter… il faudrait l'encourager là-dessus qu'on évolue en ayant comme préoccupation de réduire la méfiance qui est née depuis un certain temps autour de la CENI”, a conclu Mgr Nshole.
Emma Muntu

 

Controverse autour de l'implication de l'OIF dans l'audit du fichier électoral : Mgr N’shole ne trouve pas d’inconvénient de recourir à une alternative efficace et objective
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La RDC gagne une place supplémentaire et passe de la 125è à la 124e place au monde

L’organisation internationale ‘’Reporter Sans Frontières’’ (RSF) a dévoilé mercredi 3 mai 2023, en marge de la journée mondiale de la liberté de la presse, le nouveau classement des pays qui respecte la liberté du à la presse à travers le monde. Dans ce nouveau classement, la République démocratique du Congo gagne une place et quitte de la 125è place et devient le 124è pays sur le totale de 180 Etats. Des avancées considérables enregistrées, après plusieurs années.
Il se constate un pluralisme des médias à l’intérieur du pays, ce qui est pour RSF, une bonne chose. Mais, au-delà de ces avenacées, cette organisation note des brumes qui empêchent, jusque-là, ce métier à être exercé comme il se doit. C’est le cas par exemple, note-t-il, de la province du Nord-Kivu qui est affectée par le conflit entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23. «C’est dans ce contexte qu’une nouvelle loi sur la presse a été votée par l’Assemblée nationale, à quelques mois des élections générales », ajoute cette organisation internationale.
Le RSF constate également une certaine instrumentalisation du secteur par des politiciens. « Le paysage médiatique congolais est marqué par la forte présence de politiciens qui possèdent ou lancent des médias pour en faire des instruments d’influence et de pouvoir. La radiotélévision nationale est encore un média d’État qui manque d’indépendance. Il est très fréquent que les autorités locales, les miliciens, les groupes religieux et les hommes politiques exercent des pressions sur les journalistes et les médias présents dans leur province », fait noter RSF.
Il y a aussi le phénomène ‘’Coupage’’ que décrie le RSF dans l’espace médiatique congolais, dû notamment à la rareté de contrat de travail. « L’aide à la presse prévue par la loi n’a jamais été distribuée de manière transparente. Très peu de médias sont viables et indépendants, et la plupart sont soumis à l’influence de leurs promoteurs», ajoute cette organisation.
Par ailleurs, du côté de JED, ‘’Journaliste en danger’’, la RDC connait des avancées non négligeables en ce qui concerne la liberté de la presse. "Il y a 4 ans, la RDC occupait la 154e place au classement mondial du RSF. Ensuite, nous sommes passés à la 150e place en 2020, et à la 125e place en 2021. Au dernier classement, la RDC a encore gagné une place. En 4 ans, sous votre leadeurship, la RDC a gagné 30 places », a indiqué cette organisation.
Le ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a lui aussi réagi à l’occasion, rassurant que la RDC respectera toujours la presse, contrairement à d’autres pays. «La RDC ne sera jamais le Rwanda où il n’existe aucune presse libre », a souligné le ministre.
Fidel Songo

 

La RDC gagne une place supplémentaire et passe de la 125è à la 124e place au monde
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RDC : le satisfecit de Félix Tshisekedi à Patrick Muyaya Katembwe

La 30ème journée mondiale de la liberté de la presse appartient à l’histoire. Les professionnels des médias Rd congolais l’ont célébrée avec faste le 03 mai, comme proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, au Fleuve Congo Hôtel, dans la commune de la Gombe, au cours d’une importante cérémonie organisée par le Ministère de la Communication et médias, en collaboration avec le Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), laquelle a connu la participation du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
La célébration de cette journée, au niveau national, a coïncidé avec l’avènement d’une nouvelle loi sur l’exercice de la liberté de la presse, œuvre de Patrick Muyaya, ministre de tutelle et porte-parole du Gouvernement, qui déploie des efforts considérables, avec l’accompagnement du Premier ministre Sama Lukonde, pour un véritable changement de narratif dans son secteur. « La liberté d’expression à l’épreuve de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo. Nouvelle loi sur la presse pour une nouvelle dynamique », tel était le thème au cœur de la célébration de cette journée.
Le Chef de l’Etat a jugé utile de communier avec les professionnels des médias pour, entre autres, leur exprimer toute sa gratitude pour le travail qu’ils n’ont cessé d’accomplir et les appeler à plus de responsabilité dans l’exercice de leur noble métier dans ce contexte particulier marqué par l’agression rwandaise dans l’Est et le besoin de plus en plus poussé de combattre les ‘’fakenews’’ ainsi que toute forme de manipulation à l’aune de prochaines joutes électorales. Le Premier ministre Sama Lukonde, le Président du Sénat Bahati Lukwebo, des personnalités venues de diverses institutions s’étaient associés aux grandes figures du secteur médiatique du pays au cours de ladite cérémonie. Dans son mot, le Commandant suprême a réaffirmé sa détermination à tout mettre en œuvre pour que la presse soit véritablement un quatrième pouvoir pour ‘’consolider notre démocratie’’. Il a attiré l’attention des uns et les autres sur le combat que chacun à son niveau doit mener pour lutter contre la désinformation et l’intox qui, a-t-il insisté, constituent une ‘’source de nombreux maux’’ dans la société actuelle. « Ceci constitue, pour nous, un défi commun à relever et je vous invite à jouer votre rôle de paravent et d’antidote contre ces fléaux qui menacent notre société à l’heure du numérique », a-t-il exhorté.
Tous appelés au professionnalisme durant l’année électorale
Parlant de 2023 comme année électorale, Félix Tshisekedi a appelé les chevaliers de la plume à l’observance stricte des règles d’éthique et de déontologie journalistique pour ne pas servir des ponts aux discours à caractère tribalo-clanique et ceux pouvant menacer la cohésion nationale. « Comme vous le savez, l’année 2023 est une année électorale qui, comme il peut l’être observé sous d’autres cieux, se conjugue par de fortes sollicitations des médias et par l’organisation de débats sur les plateaux télévisés ou sur toute autre plateforme médiatique. Malheureusement, force est de constater que ce contexte singulier revêt le risque parfois de concourir à la dissémination, dans la sphère publique, non plus de visions ou d’idéaux censés prôner le vivre-ensemble, mais plutôt de propos discourtois, discriminatoires voire d’invectives aux relents tribalistes et séparatistes, en méconnaissance des lois en vigueur dans notre pays. Je voudrais ici rappeler votre responsabilité dans l’encadrement de ces échanges et dans les dispositions qu’il vous convient de prendre pour éviter ces dérapages ; mais aussi, vous exhorter à utiliser vos plateaux et vos différents médias pour favoriser un débat politique sain, lequel permettra à la fois à vos invités ainsi qu’à vos téléspectateurs, auditeurs et lecteurs d’être édifiés sur la nature des offres politiques leurs proposées sous forme de programmes et propositions par les candidats », a-t-il souligné. Dans ce sens, il a appelé le CSAC à prendre ses responsabilités pour imposer l’ordre et récompenser négativement tous les indociles.
« Je vous rappelle, une fois de plus, que l’exercice de la liberté de la presse vous confère des droits auxquels sont toutefois assortis, des devoirs. Cette liberté doit s’exercer dans les limites des prescrits des Lois, du respect de la vie privée et de bonnes mœurs ainsi que des impératifs liés à la sécurité du pays. À ce propos, je tiens à saluer votre patriotisme dans la défense des intérêts de la patrie en cette période d’agression. Je vous exhorte à continuer à faire preuve de plus de professionnalisme et de responsabilité dans la manière d’exercer cette liberté de la presse à travers vos différentes productions et prestations pour nous accompagner dans le travail de refondation en cours de notre cher et beau pays, la République Démocratique du Congo », a-t-il lancé.
Sama et Muyaya chargés d’opérationnaliser l’aide à la presse
Toujours dans son discours, Félix Tshisekedi a salué à juste titre la nouvelle loi sur l’exercice de la liberté de la presse en République démocratique du Congo, fruit du grand travail abattu lors états généraux de la CM organisés en janvier 2022. A l’en croire, Cette loi vient poser les fondamentaux du retour à la norme de la pratique professionnelle et de la nécessité d’adaptation technologique qu’impose la révolution numérique. Il a instruit le Gouvernement de capitaliser cette initiative en y accordant toute l’attention possible dans le seul souci de parvenir à la salubrité médiatique. Dans la foulée, il a demandé au Premier ministre Sama et au Ministre Muyaya de planifier la concrétisation de l’aide à la presse telle que stipulée dans la nouvelle Loi. Ici, il convient de rappeler que si la question relative à l’aide à la presse parvient à être concrétisée, seuls les médias en ordre et reconnus par l’Etat seront bénéficiaires. Patrick Muyaya l’a plus d’une fois précisé.
«Je suis heureux de constater, une année après lesdites assises, que des progrès considérables ont été accomplis notamment à travers la promulgation de l’Ordonnance-Loi N°23/009 du 13 mars 2023 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République Démocratique du Congo.
27 ans après la dernière modification, cette nouvelle Loi charnière qui régit notre Presse, vient poser les fondamentaux du retour à la norme de la pratique professionnelle et de la nécessité d’adaptation technologique qu’impose la révolution numérique. Son application, sans nul doute, rendra opérationnelle la mise en œuvre de la plupart des résolutions convenues lors des assises fondatrices de janvier 2022. Le processus de modernisation des médias publics étant en cours, j’encourage le Gouvernement à redoubler d’efforts pour le mener à son terme. Le train de l’assainissement du paysage médiatique, quant à lui, va prendre sa vitesse de croisière grâce aux nouvelles dispositions légales en vigueur. Je charge le Gouvernement, à travers le Premier Ministre et le Ministre de la Communication et Médias à y veiller pour que nous puissions disposer d’une base de données consolidée à partir de laquelle, le Gouvernement devra planifier la concrétisation de l’aide à la presse telle que stipulée dans la nouvelle Loi », a indiqué le Garant de la Nation. Peu avant sa prise de parole, c’est le Ministre de la Communication et médias qui a parlé. Il a, dans son mot, rendu hommage au Président Félix Tshisekedi pour ses efforts visant à instaurer une nouvelle ère dans le secteur des médias. Il a salué, dans le même sens, l’accompagnement du Chef de Gouvernement et a, également, reconnu les efforts des partenaires extérieurs pour le redressement de son secteur, comme Internews, la Suède et les USA. Christian Bosembe du CSAC et Tshivis Tshivuadi de JED (Journaliste en Danger), avaient également collé leurs mains au lutrin. Ils ont, eux aussi, insisté sur le sens de responsabilité dont chaque professionnel des médias doit, plus que jamais, faire preuve.
La Pros.

 

RDC : le satisfecit de Félix Tshisekedi à Patrick Muyaya Katembwe
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Rendez-vous électoral confirmé en décembre, RDC : la CENI clôture les journées portes ouvertes

Devant les Députés nationaux, Sénateurs, membres du Gouvernement et Conseil Supérieur de la Magistrature, ce jeudi 4 mai 2023, la Commission électorale nationale indépendante, CENI en sigle, a clôturé les journées portes ouvertes entamées depuis le 25 avril 2023. Didi Manara, deuxième vice-président de cet organe a, dans son mot de clôture, réitéré la détermination de la centrale électorale de respecter le calendrier électoral en organisant notamment, les meilleures élections dans le délai constitutionnel.
Parlant au nom du Président de la CENI empêché, le deuxième vice-président de la centrale électorale a signifié que ces journées avaient pour but surtout de consolider la transparence pour le fichier électoral. Il s’est félicité du temps record que la CENI a pris pour l'enrôlement des électeurs sur toute l'étendue du territoire national. «Beaucoup de personnes sont sceptiques, mais nous avons fait ce qui était perçu comme impossible aux yeux de plus d'un. Au total, 49 millions de personnes ont été enrôlées. C'est un exploit», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : ‘’Je puis vous affirmer, comme le dit souvent le Président Denis Kadima, que le mot glissement n'existe pas dans notre vocabulaire. La CENI est la cheville ouvrière de toutes les institutions. Si elle est attaquée ou menacée, personne ne va échapper. Tous nous allons subir d'une manière ou d'une autre ce dégât.
Mme le questeur adjoint de la CENI et le membre de la plénière Adine Omokoko ont rappelé l’importance du travail abattu jusqu’ici par la Commission électorale nationale indépendante. L’étape du nettoyage du fichier se déroule parfaitement. En d’autres termes, tout se passe comme prévu. Prenant la parole, le rapporteur adjoint de la Ceni, Paul Muhindo, a annoncé pour bientôt la convocation d'un cadre de concertation avec le Conseil supérieur de la magistrature. La CENI a annoncé qu’elle compte se réunir en plénière en vue de désigner l’organisation censée procéder à l’audit externe du fichier électoral. «L’audit va se faire pourquoi ? L’audit va se faire parce que la CENI n’a pas peur, nous avons un fichier qui est totalement transparent, un fichier qui est clean que nous sommes en train de nettoyer. Nous ne voulons pas être une CENI qui sera totalement enfermée sur elle-même. On a eu l’OIF qui est venue et qui voulait faire le contrôle du fichier mais l’OIF, malheureusement, s’est rebiffée ; l’OIF a conclu qu’elle n’est pas en mesure de pouvoir faire cet audit et donc nous allons attendre la décision de la plénière pour voir quel est cet organisme qui viendra faire cet audit», a déclaré le Rapporteur adjoint de la CENI. Vraisemblablement, la CENI veut donner une dimension nationale et internationale à ce fichier qui ne peux être un sujet tabou.
Concernant le nettoyage du fichier électoral en cours de traitement, tous ceux qui s’étaient enrôlés en étant des enfants sont en train d’être dénichés. «Nous sommes en train d’enlever dans le fichier les photos, il y a ceux qui auraient utilisé les photos pour enrôler certaines personnes mais ces gens-là sont enlevés aussi, on enlève tous ceux qui sont des doublons, des enregistrements multiples», renseigne Paul Muhindo. Pour ce faire, la CENI utilise des méthodes nouvelles devant permettre d’obtenir un fichier électoral clean.
Tout au long de ces huit journées portes-ouvertes, la CENI a échangé avec les professionnels des médias, les corps diplomatiques, la société civile, les confessions religieuses, les parties politiques ainsi que les Députés, Sénateurs et juges. Les participants ont eu le privilège de visiter le centre de traitement des données de la CENI.
MB

 

Rendez-vous électoral confirmé en décembre, RDC : la CENI clôture les journées portes ouvertes
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Gaby Kuba : ‘’Convertissez-vous et retirez vos micros, vos caméras et vos plumes de la conspiration contre la RDC !’’

*‘’La liberté a des limites. La RDC traverse une période difficile. Notre presse est impérativement appelée à se désolidariser et à quitter des cercles complotistes. Il faut qu'elle refuse catégoriquement de relayer des infox, des campagnes de diabolisation et des Fake news sur la situation sécuritaire du pays. La presse nationale comme étrangère doit cesser de manipuler l'opinion et les esprits pour ne pas faire le jeu de l'ennemi. Convertissez-vous et retirez vos micros, vos caméras et vos plumes de la conspiration contre la RDC.
2023, est une année électorale. La bataille sera rude entre les politiciens. Ces derniers se servent toujours des médias. Et surtout qu'ils les contrôlent.
Aux journalistes de faire le choix entre le mercenariat politique et l'information’’, a déclaré hier, mercredi 3 mai 2023, à Fleuve Congo Hôtel, M. Gaby Kuba, Président de l’UNPC, devant les professionnels des médias, en présence du Chef de l’Etat, du Président du Sénat, du Premier Ministre, du Ministre de la Communication et Médias et de tant d’autres invités à la cérémonie commémorative de la journée mondiale de la liberté de la presse.
Mot de circonstance du président de l'union nationale de la presse du Congo à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse
Excellence Monsieur le Président de la République Chef de l'Etat, Mesdames et Messieurs en vos titres et qualités respectifs,
Nous célébrons ce 3 mai, le trentième anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème :"Liberté d'expression comme moteur de tous les droits de l'homme ". Une journée instaurée par l’UNESCO depuis la Déclaration de Maputo.
Au niveau national, nous avons adapté le thème comme suit : "Liberté d'expression à l'épreuve de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo : Nouvelle loi sur la presse pour une nouvelle dynamique ".
Notre thème national tient compte du nouveau cadre légal et du contexte sécuritaire du pays. La nouvelle loi sur la presse était le vœu de chacun de nous lors des États généraux de la Communication et Médias tenus l'année dernière. Nous étions tous unanimes pour la modification de la loi de 1996 dont plusieurs dispositions étaient devenues désuètes au regard de l'évolution de la société et des innovations technologiques. Cette loi, appelée "Loi Muyaya" apporte une nouvelle dynamique et renforce la liberté de la presse. Elle consacre un chapitre sur les médias en ligne, aborde le statut des médias communautaires et associatifs et accorde une place de choix à la viabilité économique des médias.
A défaut d'obtenir la dépénalisation totale des délits de presse, nous n’avons obtenu qu’une dépénalisation partielle en attendant la ‘’salubrité médiatique’’ prônée par le Président de la République Félix Tshisekedi. Je tiens donc à féliciter tous ceux qui ont travaillé pour cette nouvelle loi.
Excellence Monsieur le Président de la République Chef de l'Etat, Mesdames et Messieurs,
Nous ne sommes pas encore arrivés au bout du tunnel malgré la promulgation de la nouvelle loi sur la presse. La dépénalisation partielle est un piège qui nous est tendu par l'Etat car, nous ne serons pas à l’abri de certains ennuis. La prudence s’impose. Nous devons donc être plus responsables dans l'exercice du métier en respectant notre code d'éthique et de déontologie ainsi que les lois du pays. La liberté et la responsabilité sont indissociables.
C'est pourquoi, la ‘’salubrité médiatique’’ est un vaste chantier sur lequel nous devons déployer beaucoup d'énergie. Et, les pouvoirs publics doivent prêcher par l'exemple en cessant de légaliser, d'adopter et de légitimer les moutons noirs qui ont aujourd'hui pignon sur rue plus que les vrais journalistes. Ils sont décriés autant qu'ils sont adulés. On ne résout pas le problème avec ceux qui en tirent profit. Nous rappelons au Gouvernement, son engagement de financer le congrès extraordinaire de l'Union Nationale de la Presse du Congo, conformément aux recommandations des États généraux. L’UNPC a déjà donné le go avec la réunion de son Comité directeur, financée par Internews l’année dernière à l’issue des Etats généraux. Ce congrès vise des réformes.
De l'assainissement de la corporation des journalistes, dépend aussi la réussite du Gouvernement dans le secteur. En outre, pour une bonne appropriation de la ‘’Loi Muyaya’’, il faut la vulgarisation. C'est ainsi que nous demandons à l'Etat de nous transmettre la version définitive publiée dans le Journal officiel afin d'éviter toute spéculation.
Aussi, l'UNPC sollicite-t-elle l'appui du Ministère de la Communication et d'autres partenaires pour la vulgarisation de ladite loi.
Excellence Monsieur le Président de la République Chef de l'Etat, Mesdames et Messieurs,
La RDC fait face à des guerres à répétition depuis plus de 25 ans.
Cette situation n'est guère reluisante pour la liberté de la presse. C'est ici l'occasion pour l'UNPC d'exprimer son soutien à tous ses membres ayant abandonné leurs rédactions à cause de l'agression orchestrée par le M23. Nous avons une pensée pieuse pour ceux qui sont morts dans l'exercice de la profession et dont leur seul péché n’a consisté qu’à donner l'information au public. Les ennemis de la République les ont considérés comme des témoins gênants. D'où, les assassinats et le mauvais traitement. Le déplacement massif des journalistes des entités occupées par le Rwanda dans l'Est du pays et l'interruption des émissions de la radio Top Congo sont des illustrations de la cruauté vis-à-vis de notre presse.
La tragédie au Kivu impacte négativement notre presse. Et tout cela, sous le regard complice, passif et complaisant du monde entier. Entre-temps, les observateurs et autres spécialistes du Congo sont sur les rapports et les décomptes pour placer la RDC dans tel ou tel classement, alors qu'ailleurs, une simple interpellation d'un journaliste est un tsunami qui suscite la mobilisation générale. Deux poids, deux mesures ! Chers confrères journalistes, Il n'y a pas d'incompatibilité entre la défense de la patrie et le journalisme.
La liberté a des limites. La RDC traverse une période difficile. Notre presse est impérativement appelée à se désolidariser et à quitter des cercles complotistes. Il faut qu'elle refuse catégoriquement de relayer des infox, des campagnes de diabolisation et des fake news sur la situation sécuritaire du pays. La presse nationale comme étrangère doit cesser de manipuler l'opinion et les esprits pour ne pas faire le jeu de l'ennemi.
Convertissez-vous et retirez vos micros, vos caméras et vos plumes de la conspiration contre la RDC.
2023, est une année électorale. La bataille sera rude entre les politiciens. Ces derniers se servent toujours des médias. Et surtout qu'ils les contrôlent.
Aux journalistes de faire le choix entre le mercenariat politique et l'information.
L'UNPC réitère sa position de désapprouver tout activisme politique des journalistes, tout discours haineux ou xénophobe et toute délinquance médiatique. Le nouveau variant du journalisme congolais, sous couvert du journaliste d'opinion ou d'analyste politique, actuellement en vogue, est invité à revisiter son mode opératoire. Je vous remercie.
Gaby KUBA BEKANGA,
Président de l’UNPC

 

Gaby Kuba : ‘’Convertissez-vous et retirez vos micros, vos caméras et vos plumes de la conspiration contre la RDC !’’
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Médias : Muyaya explique des avancées réalisées en RDC

*L’année 2023 marque le trentième anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse, en ce 3 mai, au Kempinski Fleuve Congo Hôtel, à Kinshasa, les professionnels des médias se sont réunis autour du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi pour commémorer cette date historique sous le thème universel : "Façonner un avenir de droits : La liberté d'expression comme moteur de tous les autres droits de l'homme" et le thème national : "La liberté d’expression à l’épreuve de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo. Nouvelle loi sur la presse pour une nouvelle dynamique".
Trois décennies au cours desquelles, cette journée a été décrétée par les Nations Unies en 1993, suivant une recommandation de l’Unesco. Cette journée « sert à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse et constitue également une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle », explique l'Unesco.
En République Démocratique du Congo, c'est tous les jours que le gouvernement fournit des efforts pour matérialiser cette liberté afin qu'il y ait moins de journalistes et autres professionnels des médias dans les lieux carcéraux (prisons, cachots et parquets).
Aujourd'hui, avant la prise de parole par le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya et le Président de la République Félix Tshisekedi, plusieurs orateurs ont tour à tour émis leurs vœux de voir le gouvernement Congolais avec la nouvelle loi sur la liberté de la presse, assainir l'environnement médiatique Congolais. Nous citons le Secrétaire Général de l'ONG Journaliste en danger Tshivis Tshivuadi, le Chef de bureau et Représentant de l'UNESCO en RDC Isaías Barreto da Rosa ; le Chef de mission adjoint à l'ambassade de Suède en RDC Joachim Beijmo et le président du Conseil Supérieur de l'audiovisuel et de la communication en RDC, Christian Bosembe.
Selon le secrétaire général de JED, Tshivis Tshivuadi, le bilan du premier mandat de Félix Tshisekedi dans le domaine des médias est positif. "En 4 ans, le pays a gagné 30 places dans le baromètre mondial de la liberté de la presse de Reporter sans frontières (RSF), passant de la 154e à la 124e position. Aussi, fait-il mention de la nouvelle loi qui régit la presse, promulguée 27 ans après l’ancienne", a-t-il déclaré.
«Si vous êtes réélu Président de la République au terme des prochaines élections, Monsieur le Président, que comptez-vous faire pour la presse que vous n’avez pas fait lors de votre premier mandat ? », a-t-il demandé au Chef de l’Etat.
Prenant la parole, Patrick Muyaya a rappelé à l'assistance et au monde connecté sur la radiotélévision nationale congolaise (RTNC) et sur la chaîne YouTube RTNC que la rédaction du thème annuel "La liberté d’expression à l’épreuve de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo. Nouvelle loi sur la presse pour une nouvelle dynamique", a tenu compte du contexte d'agression dont est victime l'Est de la République Démocratique du Congo par le Rwanda camouflé derrière le mouvement terroriste M23 et le progrès qui se fait dans le secteur des médias.
"Ce n’est pas une habitude de vous accueillir ; mais plutôt un privilège de vous revoir, en ce jour, pour la célébration d’une des valeurs cardinales qui fondent
votre engagement politique, à savoir : la défense et la promotion de la liberté
d’expression. Toute à l'heure, j'échangeais avec l'ambassadrice des États-Unis d'Amérique dans notre pays, elle me confiait que de sa forte carrière diplomatique, elle n'a pas encore vu un Président de la République se mobiliser pour assister à la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse", a dit Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, et Porte-parole du Gouvernement Sama Lukonde 2.
Le ministre reconnaît avoir retenu du Président de la République, la formule du dire et du faire. Il avait promis lors de l'ouverture des travaux des états généraux de la communication et médias en janvier 2022 que durant son mandat, la presse rd-congolaise sera dotée d'une nouvelle loi sur la liberté de la presse tenant compte des avancées technologiques et autres de ces 27 dernières années. C'est qui a été fait par la promulgation de la loi, le 13 mars dernier.
"Vous l’avez dit et vous l’avez fait !
Vous avez tenu parole. Et aujourd’hui, il est de mon devoir, comme Ministre
de tutelle, de saluer votre accompagnement permanent et de porter les remerciements de tous les professionnels des médias et autres acteurs du secteur à Votre Autorité.
Vous pouvez considérer qu’avec l’entrée en vigueur de cette Loi, vous n’avez
pas seulement bétonné mais vous avez posé une fondation solide sur laquelle se construit désormais le nouvel écosystème médiatique de notre pays.
La célébration de cette journée constitue aussi un moment des retrouvailles de ceux qui, depuis la tenue des Etats Généraux de la Communication et Médias, travaillent dans un élan d’unité pour la mise en œuvre de chacune des
recommandations.
Je voudrais particulièrement saluer leur engagement pour le dévouement et le travail en faveur du retour à la norme de notre beau métier. En même temps
que je voudrais saluer nos partenaires traditionnels qui nous accompagnent dans ce travail quotidien" a indiqué le ministre Muyaya.
Pour sa part, le Président Félix Tshisekedi a exprimé sa joie de célébrer cette journée dédiée aux journalistes.
"Ma présence en ces lieux entre dans le cadre de la tradition que j’ai voulu instituer, dès le début de mon mandat, celle de célébrer avec vous la liberté de la presse, vitale pour la consolidation de notre démocratie. En ce moment où nous célébrons donc cette Liberté, et conformément au thème arrêté pour la circonstance, je voudrais dire, avant toute chose, toute ma solidarité aux journalistes et professionnels des médias qui payent, comme beaucoup de nos compatriotes dans la partie Est de notre pays, le prix de la barbarie de l’agression rwandaise" a indiqué le Chef de l'Etat.
Le Président a rappelé la responsabilité de journalistes dans l'encadrement des échanges et dans les dispositions à prendre pour éviter des dérapages.
" Je vous exhorte à utiliser vos plateaux et vos différents médias pour favoriser un débat politique sain, lequel permettra à la fois à vos invités ainsi qu’à vos téléspectateurs, auditeurs et lecteurs d’être édifiés sur la nature des offres politiques leurs proposées sous forme de programmes et propositions par les
Candidats », a souligné Félix Tshisekedi.
Il convient de signaler que la loi sur la liberté de la presse en République Démocratique du Congo portée par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a été ratifiée le mardi 2 mai 2023 à la chambre haute du parlement Congolais, après avoir été adoptée le 4 avril dernier, à l'assemblée nationale. Signalons que cette loi a été promulguée le 13 mars 2023 à Kinshasa, par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
(Avec la Cellcom/Communication & Médias)
ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION ET MEDIAS, PORTE PAROLE DU GOUVERNEMENT, A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DE LA 30ème JOURNEE MONDIALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Fleuve Congo Hôtel, le 03 mai 2023
Excellence Monsieur le Président de la République,
Chef de l’Etat, avec mes hommages le plus déférents, Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Chef du Gouvernement, Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorable Président du Sénat,
Honorables Députés Nationaux et Sénateurs,
Mesdames et Messieurs des Corps constitués,
Mesdames et Messieurs, les Membres du Gouvernement,
Messieurs les Présidents des Assemblées Provinciales,
Messieurs les Gouverneurs des Provinces,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de mission diplomatique et Représentants des organismes internationaux,
Mesdames et Messieurs les journalistes et professionnels des médias, Distingué(e)s Invité(e)s, en vos titres et qualités ;
Mesdames, Messieurs,
C’est encore un réel honneur, Excellence Monsieur le Président de la République, de vous avoir au milieu de nous dans ce cadre pour la célébration de la liberté de la presse placée cette année sous le thème national : « La liberté d'expression à l'épreuve de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo. Nouvelle loi sur la Presse pour une nouvelle dynamique ». Nous avons convenu de cette thématique au regard du contexte sécuritaire de notre pays qui reste marqué par l’agression rwandaise mais aussi par des progrès remarquables et unanimement salués qui se font sous votre direction dans le secteur des médias.
Ce n’est pas une habitude de vous accueillir ; mais plutôt un privilège de vous revoir, en ce jour, pour la célébration d’une des valeurs cardinales qui fondent votre engagement politique, à savoir : la défense et la promotion de la liberté d’expression.
De votre dernier discours devant nous à l’occasion de la clôture des Etats Généraux, j’ai retenu une formule que plus d’une fois mentionnée « le dire et le faire ». Et dans le même discours, vous avez pris l’engagement de vous impliquer pour la célérité et l’adoption de nos textes.
Aujourd’hui, avec la promulgation de la nouvelle Loi sur la presse, c’est chose faite. Excellence, Monsieur le Président de la République, Vous l’avez dit et vous l’avez fait ! Vous avez tenu parole. Et aujourd’hui, il est de mon devoir, comme Ministre de tutelle, de saluer votre accompagnement permanent et de porter les remerciements de tous les professionnels des médias et autres acteurs du secteur à Votre Autorité. Vous pouvez considérer qu’avec l’entrée en vigueur de cette Loi, vous n’avez pas seulement bétonné mais vous avez posé une fondation solide sur laquelle se construit désormais le nouvel écosystème médiatique de notre pays. La célébration de cette journée constitue aussi un moment des retrouvailles de ceux qui, depuis la tenue des Etats Généraux de la Communication et Médias, travaillent dans un élan d’unité pour la mise en œuvre de chacune des recommandations.
Je voudrais particulièrement saluer leur engagement pour le dévouement et le travail en faveur du retour à la norme de notre beau métier. En même temps que je voudrais saluer nos partenaires traditionnels qui nous accompagnent dans ce travail quotidien.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs,
Dans la thématique de la célébration de ce jour il y a deux aspects, je voudrais, de manière résumée, revenir d’abord sur les grandes innovations et adaptations contenues dans la nouvelle Loi sur la Presse. L’impératif de la salubrité médiatique que vous nous avez recommandé,
Excellence Monsieur le Président de la République, a été le fil conducteur de notre travail durant son élaboration. Les premiers changements majeurs apportés dans cette Loi nous permettent, en amont, d’éviter l’infiltration dans le secteur des médias, c’est la définition même du journaliste professionnel. L’article 3 point 11 de la Loi précitée le définit comme : « Toute personne diplômée d’une école de journalisme reconnue par l’Etat Congolais et dont l’activité principale, régulière et rétribuée consiste à la collecte, au traitement et la diffusion de l’information ; Toute personne titulaire d’un diplôme de licence ou équivalent suivi d’une pratique professionnelle de trois ans dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information au sein d’une rédaction, d’une entreprise de presse reconnue par l’Etat».
Les conditions d’accès au métier ont été durcies pour filtrer en amont des moutons noirs, remettre de l’ordre dans la profession des journalistes et garantir l’obtention de la carte de la presse aux seuls professionnels des médias. C’est cela l’esprit des articles 9, 10 et 11. Et pour corser davantage, l’article 121 stipule, je cite : « Quiconque s’est attribué indument la qualité de professionnel des médias dans l’une ou l’autre catégorie de métiers repris à l’article 3 de la présente Ordonnance-Loi ou qui a publiquement porté un insigne ou emblème destiné à faire croire à la jouissance de cette qualité et/ou à l’exercice de cette profession ou qui en a indument tiré bénéfice est puni conformément aux dispositions du Code Pénal Congolais ». Fin de citation.
L’autre point important qui figure dans cette Loi et qui nous permettra de réduire le nombre de plaintes enregistrées contre les journalistes, c’est la consécration du droit de réponse comme une réparation à l’égard de la personne lésée. Conformément à l’article 112 de la nouvelle Loi qui vise à permettre la protection des journalistes, obligation est faite à toute personne lésée par une publication ou diffusion par voie de presse de saisir le média concerné et qui est contraint de publier ledit droit de réponse. A défaut, les Instances judiciaires pourraient alors être saisies par la personne lésée pour obtenir réparation. Nous pensons ici avoir fait un pas considérable dans la marche vers la dépénalisation, objectif qui ne pourra être atteint que si nous parvenons en amont à réussir la salubrité médiatique, c’est cela que nous avons convenu. Les articles 120 et 123 de la même Loi consacrent, dans le régime de sanctions, l’instauration de la « Clause de la mauvaise foi » dans la publication des fausse informations ou allégations ou encore des pièces fabriquées, falsifiées ou mensongères attribuées à des tiers.
Ceux-là sont punis suivant les prescrits du Code pénal. La jouissance effective du droit constitutionnel à l’information pour tout Congolais, comme l’ont soutenu les professionnels des médias, des acteurs sociopolitiques et ceux de la société civile dans le Rapport Général des Etats Généraux de la Communication et Médias de janvier 2022 sur les réformes légales et institutionnelles du secteur de la Communication et Médias. Ce principe est garanti dans cette Loi en son article 95.
L’autre changement apporté, c’est la promotion de la viabilité économique des organes de presse consolidée pour garantir, d’une part, les intérêts des entrepreneurs, et d’autre part, les exigences fondées sur le développement des vecteurs économiques stables en faveur des employés. A ce sujet, le principe de l’octroi de l’aide directe et indirecte à la presse a été renforcé selon l’article 39. Autant, des exonérations fiscales sont prévues en faveur des entreprises de presse, conformément à l’article 41 de la nouvelle Loi.
Prenant en compte vos recommandations, Monsieur le Président de la République, les parties prenantes aux Etats Généraux de la Communication et Médias ont veillé à ce que la nouvelle Loi garantisse le principe de l’exercice d’une presse réellement libre, partenaire au développement.
Face à l’impératif d’adaptation de la Loi aux réalités de l’environnement médiatique actuel, cette Loi prend en compte des nouvelles catégories des médias dont la presse en ligne, les médias associatifs, communautaires et confessionnels. Et ensemble, nous travaillons à conformer les médias existant aux prescrits de la nouvelle Loi et nous avons 6 mois pour le faire suivant l’article 140.
Excellence Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs,
Point n’est besoin de vous rappeler le contexte sécuritaire marqué, depuis une année, par la guerre d’agression rwandaise avec les terroristes du M23. Dans leur barbarie, ils ont commis des atteintes graves à la liberté de la presse dans le seul objectif d’étouffer les voix de la vérité sur leur violence qu’ils imposent injustement à nos populations.
La République Démocratique du Congo ne sera jamais le Rwanda où il n’existe aucune voix dissonante, où il n’existe aucune presse libre, où sont éteintes toutes les voies qui pensent le contraire du régime tyrannique. Ce modèle anti-démocratique ne sera jamais exporté chez-nous,
Excellence Monsieur le Président de la République, parce que vous ne laisserez jamais cela arriver.
Nous voulons, à travers nos échanges de ce jour, partager des expériences et outiller de nouveau les journalistes tant sur les mesures de sécurité qu’ils doivent observer dans les zones en conflit que dans la manière de couvrir l’information durant cette période si sensible. Dans le même registre, ils vont devoir, en cette année électorale, renforcer leurs capacités afin d’assurer un traitement impartial de l’information électorale. Nous travaillerons, en collaboration avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), sur des programmes qui pourrons rendre plus fluide l’accès à l’information électorale. Nous comptons sur l’expérience des intervenants et la contribution des participants pour des échanges de qualité qui permettrons, j’en suis convaincu, de contribuer à améliorer le rendement de nos professionnels des médias.
Excellence Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs, Dans la droite ligne de la réforme du cadre légal et institutionnel, j’entends présenter, dans les jours qui suivent cette célébration, aux Commissions du Gouvernement l’Avant-projet de Décret portant Statuts des journalistes œuvrant en République Démocratique du Congo.
Ce texte, œuvre des Etats Généraux de la Communication et Médias, viendra modifier un texte vieux de 44 ans alors que le métier des journalistes à largement évolué.
D’autres textes importants suivront la même procédure sous l’encadrement du Premier Ministre, Jean-Michel SAMA LUKONDE KYENGE, afin de matérialiser votre vision dans ce secteur vital pour notre démocratie. L’organisation du Congrès de l’Union Nationale de la Presse du Congo(UNPC) se présente comme une solution majeure de la refondation de cette instance d’autorégulation de la profession.
Notre Gouvernement s’apprête à s’acquitter de ses obligations conformément aux résolutions des Etats Généraux de la Communication et Médias.
En ce qui concerne la salubrité médiatique, j’aimerais rappeler ici que la première phase du contrôle de conformité administratif et documentaire des Editeurs des programmes et des sociétés de télédistribution pour la ville de Kinshasa a été bouclée par la Commission permanente ad hoc. Les résultats ont été présentés lors de la 95ème réunion du Conseil des Ministres qui en a pris acte. A l’expiration du délai de grâce de 15 jours qui court jusqu’au mardi 9 mai 2023, nous allons procéder : - à la déconnexion des Editeurs des programmes non en règle et à la connexion de ceux qui le sont ; - à la déconnexion de ceux qui émettent encore en analogique ; - à l’extension de ce contrôle administratif et technique, dans une seconde phase, aux différentes radios et autres catégories des médias.
Ainsi, l’application stricte de ces mesures ne viendront en aucun museler la liberté d’expression, celle de la presse en particulier, plutôt que de conformer les usagers du secteur au respect des textes légaux et réglementaires. Et ainsi faciliter le travail d’identification des médias de ceux qui seront éligibles à l’aide directe prévue par la Loi.
L’Etat ne peut pas appuyer des médias qu’il ne connaît pas et qui ne sont pas pleinement en règle sur le plan administratif et technique. Je ne saurais terminer mon propos sans remercier tous les partenaires qui nous accompagnent : Internews, UNESCO, USAID, FHI360, les Ambassades des Etats Unis d’Amérique et celle de Suède.
Mes remerciements s’adressent également aux organisations professionnelles avec qui nous collaborons, je cite : - l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) ; - Journaliste en Danger (JED), Association des Médias d’Information en Ligne (MILRDC) ; - L’Association Nationale des Entreprises Audiovisuelles Privées (ANEAP) ; - L’Association Nationale des Editeurs du Congo (ANECO) ; - La Fédération des Médias de Proximité du Congo (FRPC) ; - Journaliste En Action (JA) ; - L’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse-Ecrite (ACOFEPE) ; - L’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM) ; - et tant d’autres. Reconnaissance également à l’égard du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC). Ensemble, nous sommes engagés résolument dans cette marche irréversible vers la transformation de notre paysage médiatique.
Excellence Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs, Au vu des résultats relevés ci-haut, ce ne serait pas trop dire que de dire que vous pouvez avoir le sentiment du devoir accompli en ce qu’à ce stade de votre mandat, vous avez relevé le défi principal dans notre secteur, celui de doter la presse Congolaise d’une Loi mère moderne et plus protecteur des journalistes après 27 ans.
Et dans cette Loi, vos engagements pour une presse libre, des médias viables et des journalistes professionnels sont tenus sans ambiguïté. Avec tous les parties prenantes, nous travaillons sur les mesures d’application qui permettrons au Gouvernement de concrétiser et de rendre effectif ce qui a été cristallisé dans la Loi.
Cette nouvelle dynamique amorcée, sous votre impulsion, Excellence Monsieur le Président de la République, augure des lendemains meilleurs pour ce corps de métiers appelé à retrouver ses lettres de noblesse en jouant véritablement son rôle de 4ème Pouvoir au sein de notre société.
Pour que cette flamme reste à jamais allumée.
Et nous retenons, comme je l’ai dit au début, que vous dites ce que vous faites et, bientôt, au moment du compte, nous ferons l’exercice dans d’autres secteurs pour noter que ce n’était pas seulement le béton que vous avez posé mais plutôt la fondation.
Que vive la Liberté de la Presse,
Que vive la République Démocratique du Congo,
Je vous remercie !
Fait à Kinshasa, le 03 mai 2023
Patrick Muyaya Katembwe
Ministre de la Communication et Médias
Porte-parole du Gouvernement

Médias : Muyaya explique des avancées réalisées en RDC
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