Le laboratoire de recherches en science de l’information et de la communication (LARSICOM) et médias d’information en ligne de la RDC (MILRDC) ont organisé un colloque de trois jours, soit du 4 au 6 mai 2023, au centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, sous le thème : ‘’ le journalisme sous l’emprise des écrans multiples’’. Jean-Marie Dikanga Kazadi, professeur à l’Université de Kinshasa, et Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et médias, étaient au banc des intervenants. Cette rencontre, première du genre depuis un temps, avait pour but de contribuer à la production des connaissances scientifiques et pratiques sur les questions d’information et de communication et pour favoriser les échanges entre chercheurs et professionnels des médias et de la communication autour des pratiques et normes relatives au journalisme à l’heure de l’internet, tout en facilitant la diffusion des résultats des recherches et la circulation des savoirs sur le journalisme numérique. Dans son intervention, Patrick Muyaya a regretté l’influence régressive des journaux imprimés. «Je me désole de voir de moins en moins les journaux qui avaient un simple charme. Avec l’avènement du numérique, cela tend à disparaitre. On avait des journaux. Aujourd’hui, ils sont remplacés par nos téléphones, ordinateurs… bref, des écrans », a-t-il indiqué. Il a appelé les scientifiques, organisateurs de cette rencontre ainsi que les participants à pousser plus leurs réflexions sur le thème de ces assises formulées comme suit : « Le journalisme sous l’emprise des écrans multiples ». Vers la clôture de ce colloque organisé par LARSICOM et MILRDC, il a été demandé aux chercheurs et professionnels des médias d’analyser les mutations et les permanences que la révolution numérique a pu produire dans un univers médiatique dominé par l’omniprésence d’écrans multiples. Il s’agit à la fois d’interroger les identités professionnelles émergées et émergentes, d’ausculter les pratiques qui les génèrent et de questionner le système normatif de la profession à l’heure des fakenews et deepfakes. Grâce Daro
La mission de l’observation électorale CENCO-ECC se dit préoccupée par la controverse constatée ces derniers jours autour de l'audit externe du fichier électoral. Dans un communiqué publié jeudi dernier, la MOE recommande comme préalables, l'organisation d'un cadre de concertation et la publication des statistiques. Ceci pour se convenir sur les TDR de l'Audit externe du fichier électoral et apporter de l’éclairage sur la situation des matériels électoraux sensibles qui se sont retrouvés entre les mains des individus ainsi que sur d'autres faits soulevés par elle (la MOE) dans ses différents rapports. La MOE voudrait que ce cadre de concertation réunisse les représentants de la majorité au pouvoir, ceux de l’Opposition, la CENI et les MOE accréditées ayant publié au moins un rapport sur l'opération d'enregistrement des électeurs. La MOE CENCO-ECC rappelle à toutes les parties prenantes que l'audit externe crédible du fichier électoral de la RD Congo en chantier reste un élément central qui va participer à la construction d'un consensus sur les listes électorales. «Cet Audit externe reste l'une des conditions sine qua non pour amplifier la confiance du public à l'Organisme de Gestion des Elections (OGE) de la RD Congo et au processus électoral lui-même», indique la MOE, recommandant, par ailleurs, à la CENI de s'en tenir au principe de l'Audit externe du fichier électoral dans les délais convenables, en opérant des réaménagements à l'intérieur du calendrier électoral, comme il a été question avec les différentes périodes de rattrapage accordées aux candidats électeurs. Enfin, la MOE estime que les réponses aux questions du formulaire soumis à la CENI lors des journées portes ouvertes et les clarifications à apporter lors du cadre de concertation sollicité sus évoqué pourraient améliorer le rapport final sur les opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs qu’elle entend publier dans les tout prochains jours afin de contribuer ainsi à la transparence du processus électoral et, par ricochet, à la mobilisation de la confiance du public audit processus. Fidel Songo
*Pour une fois, d’un sommet organisé ce lundi 8 mai 2023 dans le cadre de la SADC à Windhoek, en Namibie, une lueur d’espoir est sortie pour conjurer la crise sécuritaire qui, depuis plusieurs décennies, plonge la partie Est de la RD. Congo dans les profondeurs des troubles ainsi que des massacres aux effets dramatiques sur les populations civiles. Les participants à ce sommet, ayant constaté la dégradation sans cesse continue de ce désastre humain, ont levé l’option de s’engager à intervenir militairement dans l’Est de la RD. Congo. Ainsi, dans les conditions restant encore à fixer, lors d’une prochaine rencontre de toutes les organisations régionales impliquées dans la recherche de la solution pour la paix durable dans cette partie de la RD. Congo, devenue le ventre mou de la bouillabaisse et de la turbulence des armes, le nombre, les missions ainsi que les zones ciblées seront connus. A Windhoek, Hage Geingob, le Namibie, Félix Tshisekedi, le Président congolais, Samia Suluhu Hassan, la Présidente de la Tanzanie étaient là. Tandis que l’Angola, le Malawi et la Zambie y étaient représentés au niveau ministériel. « Le sommet a noté avec une grande inquiétude l'instabilité et la détérioration de la situation dans l'Est de la RDC et réitéré sa ferme condamnation de la recrudescence des conflits et des activités des groupes armés, y compris des rebelles du M23 », lit-on, dans le communiqué final. Puis, à l’issue du même ce sommet de Windhoek les participants misent sur « une approche coordonnée », en raison de tous les déploiements existants « dans le cadre d'accords multilatéraux et bilatéraux » sur la crise sécuritaire qui sévit avec acuité dans l’Est de la RDC. Pour ce faire, au terme du même communiqué, il a été demandé au gouvernement de la RDC de « mettre en place les conditions et mesures nécessaires pour assurer une coordination efficace ». Et l’EAC ? A l’analyse, rien n’a filtré sur l’ultime décision prise en ce qui concerne la force militaire régionale déjà présente sur terrain mais dont l’inefficacité a poussé Kinshasa à tenter de changer son fusil d’épaules. Cette fois-ci, à voir de près les choses, la tendance serait celle de créer des conditions pouvant faire en sorte que la SADC parvienne, enfin, à prendre le dessus sur le théâtre d’opérations militaires en vue d’imposer la paix, en contraignant les terroristes ainsi que tous les groupes armés aux élans irrédentistes à plier l’échine. Déjà, l’Angola avait promis d’envoyer un contingent de plus ou moins 500 militaires. Reste, toutefois, à savoir si l’Afrique du Sud qui, depuis toujours, participe à la Monusco, va encore déployer des unités supplémentaires dans le cadre de cette nouvelle intervention de la SADC sur le sol congolais. LPM
COMMUNIQUE DU LA REUNION EXTRAORDINAIRE DE LA TROÏKA DU SOMMET DE L’ORGANE, PLUS LA TROÏKA DE LA SADC ET LES PAYS CONTRIBUTEURS DE TROUPES (TCC) À LA BRIGADE D'INTERVENTION DE LA FORCE DE LA MONUSCO 08 mai 2023 1. La réunion extraordinaire de la Troïka du Sommet de l’Organe Plus les chefs d’État et de gouvernement de la Troïka de la SADC et des pays contributeurs de troupes à la Brigade d’intervention de la force de la MONUSCO, ci-après dénommée le Sommet, s’est tenue le 8 mai 2023. 2. Le Sommet a été officiellement lancé par le Président de la République de Namibie, Son Excellence Dr. Hage G. Geingob qui a conduit la réunion en sa capacité de Président de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC. 3. Les chefs d’État et de gouvernement de la SADC suivants ou leurs représentants ont également participé au Sommet : Namibie : Son Excellence Dr Hage G. Geingob, Président de la Namibie et Président de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC. Afrique du Sud : Son Excellence M. Matamela Cyril Ramaphosa, Président de la République d’Afrique du Sud et Président sortant de l'Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC ; République démocratique du Congo : Son Excellence M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo et Président de la SADC. République-Unie de Tanzanie : Son Excellence Dr. Samia Suluhu Hassan, Présidente de la RépubliqueUnie de Tanzanie. Angola : Son Excellence Ambassadeur Téte António, Ministre des Relations extérieures de la République d’Angola, représentant de son Excellence, João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola et Président entrant de la SADC. Malawi : Honorable Harry Mkandawire, Ministre de la Défense de la République du Malawi, représentant de Son Excellence, Dr. Lazarus McCarthy Chakwera, Président de la République du Malawi et Président sortant de la SADC. Zambie : Son Excellence M. Stephen Katuka, Ambassadeur de la République de Zambie en Namibie, représentant de Son Excellence, M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie et Président entrant de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC. 4. A également participé à ce Sommet le Secrétaire exécutif de la SADC. 5. Le Sommet a noté, avec grande préoccupation, que la situation en matière de sécurité se dégradait et restait instable à l’est de la République démocratique du Congo et a fortement condamné à nouveau la résurgence des conflits et la reprise des activités par les groupes armés, y compris la réapparition des rebelles du M-23 en République démocratique du Congo. 6. Le Sommet a observé une minute de silence et a exprimé ses sincères condoléances au gouvernement et à la population de la République démocratique du Congo pour la perte de vies au cours du conflit armé à l’est de la République démocratique du Congo ainsi qu’au gouvernement et à la population de la République du Malawi à la suite du décès de ses citoyens et la destruction de son infrastructure lors du passage du cyclone tropical Freddy. 7. Le Sommet a réitéré son appel à la cessation immédiate des hostilités lancées par tous les groupes armés et à un retrait sans réserve des zones actuellement occupées. 8. Le Sommet a sollicité la Région d’apporter instamment un soutien au gouvernement de la République démocratique du Congo afin de lui permettre de redresser la situation à l’est de la République démocratique du Congo, avant la tenue des élections nationales prévues en décembre 2023. 9. Le Sommet a mis en avant le soutien indéfectible dans la lutte contre les groupes armés à l’est de la République démocratique du Congo afin d’ouvrir la voie à la paix, la sécurité et la prospérité durables pour le bien-être de la République démocratique du Congo et l’ensemble de la Région de la SADC. 10. Le Sommet a approuvé le déploiement d’une force de la SADC, en vertu du cadre de la Force en attente de la SADC, en tant que réponse régionale pour soutenir la République démocratique du Congo dans ses efforts de restauration de la paix et de la sécurité à l’est du pays. 11. Le Sommet a approuvé la position commune de la SADC, à savoir une approche plus coordonnée, compte tenu des nombreux déploiements effectués en vertu d’ententes multilatérales et bilatérales à l’est de la République démocratique du Congo et a exhorté le gouvernement de la République démocratique du Congo à mettre en place les conditions et les mesures nécessaires devant faciliter la coordination efficace des forces sous-régionales et des partenaires bilatéraux qui opèrent dans le pays. 12. Le Sommet a noté avec satisfaction la réaction positive de l’Union africaine quant à l’initiative de tenir un Sommet quadripartite réunissant la SADC, la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) avec l’objectif de coordonner et d’harmoniser les interventions des différents acteurs en République démocratique du Congo. 13. Le Sommet a reconnu la reconnaissance exprimée par Son Excellence M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo à l’égard du soutien indéfectible apporté par la SADC et de sa collaboration permanente à la restauration d’une paix et d’une sécurité durables à l’est de la République démocratique du Congo. 14. Le Sommet a exprimé son appréciation à Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d'Angola et Président actuel de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et Champion de l’Union africaine pour la paix et la réconciliation pour son rôle en tant que médiateur chargé par l’UA de faciliter le dialogue entre la République démocratique du Congo et le Rwanda visant à désamorcer les tensions sécuritaires à l’est de la République démocratique du Congo. 15. Le Sommet a remercié Son Excellence Dr. Hage G. Geingob, Président de la République de Namibie et Président de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC d’avoir convoqué le Sommet et l’a félicité pour sa direction inflexible et sa capacité à dynamiser les efforts conjugués au service de la restauration de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la Région de la SADC. Fait le 8 mai 2023 Windhoek, République de Namibie
Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication, a annoncé hier, au cours d’un briefing retransmis en direct sur les antennes de la RTNC, comme de coutume, une série de mesures que le Gouvernement de la République a prises pour amortir le choc autour du drame de Kalehe et de la rareté de maïs constatée dans le Grand Katanga ainsi que dans l’espace Kasaï. Ce, sans oublier la question sécuritaire. Pour ce qui est, très exactement, de la situation de Kalehe, territoire victime des inondations, dans le Sud-Kivu, le Porte-parole du Gouvernement a parlé de 401 morts et de plusieurs dégâts matériels recensés par les services de l’Etat. Il a rassuré que les survivants de la catastrophe naturelle sont pris en charge, indiquant au passage que le Gouvernement va, au-delà de l’assistance humanitaire en vivres et non vivres déployée par le Président Félix Tshisekedi, larguer une assistance financière. A la lumière de ses assurances, tout sera mis en œuvre pour que, dans un très bref délai, tous les édifices à usage communautaire détruits (écoles et hôpitaux) seront rebâtis pour permettre le retour à la vie normale dans cette partie du pays. Au chapitre lié à la rareté de maïs, Patrick Muyaya a indiqué que le gouvernement a pris la juste mesure d’importer en grande quantité ces céréales, en Zambie notamment. Il a indiqué qu’une politique sera mise en place pour accroitre la production locale. « Je vous remercie aussi de relayer le message du Gouvernement parce que cet exercice, nous le faisons en toute transparence et lorsqu’il y a des difficultés, nous le disons nous-mêmes. Il faut éviter la désinformation. Aujourd’hui, je pense que nos compatriotes qui sont décédés à la suite de cette catastrophe, nous leur devons respect pour leurs âmes. Essayons d’avoir une attitude qui nous permette d’honorer leur mémoire. Le Gouvernement fait sa part aux côtés des autorités provinciales… Il y a une messe qui été faite à Kinshasa pour montrer que nous sommes tous ensemble et que des efforts vont se faire pour s’assurer que les survivants à cette catastrophe puissent être relogés, les écoles puissent être reconstruites pour que les enfants puissent passer les épreuves préliminaires comme prévu. La Force de la SADC annoncée en RDC Le Ministre Patrick Muyaya a rassuré que la RDC est une et restera indivisible. A la question du déploiement de la Force de la SADC dans l’Est, il a fait noter que le but recherché est de parvenir à la restauration de la paix, pas plus. Pour lui, en effet, ‘’ Si le fait de l’appartenance de la RDC à des organisations régionales permet de trouver des solutions, on avance ‘’. «Les entités qui viennent, elles viennent avec un mandat précis pour une durée précise. Toutes les entités qui viendront, viendront en appui parce que ça fait autant d’années que les problèmes durent à l’Est de la RDC. Cette fois-ci, nous voulons trouver une solution définitive. Mais, parallèlement à ce qui se fait au plan diplomatique, il ne faut pas oublier que nous parlons de la loi de programmation. On a des milliers de jeunes qui ont répondu à l’appel à la mobilisation lancé par le Président de la république et que ces jeunes sont aujourd’hui en cours de formation. On trouvera des solutions, des solutions durables. Nous sommes en train de travailler sur tous les plans. On ne peut pas compter sur du conjoncturel parce qu’il faut éviter qu’il y ait des morts de plus, parce que lorsque le Congo est plombé par la guerre, nous sommes comme un frein pour le développement de l’Afrique et pour régler d’autres questions. Il est urgent pour nous de trouver des mécanismes. Si le fait de l’appartenance de la RDC à des organisations régionales permet de trouver des solutions, on avance », a-t-il indiqué… La Pros.
En dépit des pressions exercées sur lui par les ennemis du développement de la province de l’Equateur qu’il dirige des mains de maître, le Gouverneur Dieudonné Boloko Bolummbo, dit ‘’Vidéo’’, a, il y a de cela quelques jours, pris la décision d’attaquer le taureau par les cornes. D’entrée de jeu, il a exigé à sa population de l’accompagner dans la vision du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, dans le cadre du développement des 145 territoires de la République Démocratique du Congo. N’en déplaise à ses détracteurs, Dieudonné Boloko promet de soutenir la candidature du Président Tshisekedi aux prochaines élections pour que, foi sur ses propos, soit établie la différence entre les anciens régimes et celui de Félix-Antoine Tshisekedi. Potentialités immenses Le Gouverneur de l’Equateur reconnait dans le Chef de l’Etat en exercice, un homme toujours débout et prêt à servir contre vents et marées. Pour le développement notamment, de l’agriculture au niveau des entités territoriales de base, la province de l’Equateur, avec ses surfaces arables et ses grandes forêts, est appelée à jouer un rôle primordial dans le cadre de la taxe carbone, en vue de permettre à la République Démocratique du Congo, en sa qualité de poumon du monde dans le cadre du développement écologique, d’être comptée parmi les pays pilotes, au même titre que le Brésil, avec sa forêt amazonienne, et l’Indonésie. En vue de mieux réussir ce programme de développement auquel son gouvernement devra attacher une importance capitale, en dehors de la gestion forestière, Bobo Boloko Bolumbo, « 3B » pour les intimes, a pris l’option de miser sur la jeunesse de sa population équatoriale. Ce Chef de l’exécutif équatorien entend miser également, et cela avec une très forte intensité, sur le développement de la pêche et celui de l’élevage, étant donné que traditionnellement parlant, sa province n’a jamais été comptée parmi celles riches en ressources minières et pétrolières. Electrification de la province Cette vidéo vivante, comme l’appellent ses émules, dit avoir une autre vision en plus de celle relative au développement agricole de sa province. C’est celle d’amener des chercheurs dans tous les domaines du développement, ainsi que des investisseurs dans précisément celui de la recherche pétrolière. Depuis l’arrivée de Bobo Boloko à la tête de la province de l’Equateur, cette dernière, qui a été longtemps dans le noir, constate-t-on, fait désormais peau neuve. L’homme a réussi à faire installer partout dans la province, dans tous ses coins et recoins, des poteaux porteurs d’électricité en vue que soient dissipées toutes les zones d’ombre. Avec Dieudonné Boloko à la tête de la province de l’Equateur, fini à la fois l’obscurité et l’obscurantisme qui n’ont que trop servi de repaire aux kulunas. En termes clairs, ce programme du gouverneur en exercice permet d’assurer la sécurité des villes équatoriennes qui étaient jusque-là en proie au banditisme urbain. Implication dans la jeunesse Pendant ce temps, Dieudonné Boloko envisage d’organiser des activités scolaires et estudiantines en vue d’éclairer sa province par la lumière du flambeau de la science. Grâce à ses efforts qu’il a voulus inscrits dans la vision du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, mais aussi avec l’apport de tous ses collaborateurs, l’homme à la tête de la province de l’Equateur est auteur de pas mal de choses qui méritent reconnaissance. Il faut souligner que le Gouverneur Dieudonné Boloko est, en cet instant précis, heureux comme Ulysse qui a fait un long voyage. Ce qui signifie que l’homme vient de regagner, après une absence de deux semaines, et sous les ovations de sa population militante, la ville de Mbandaka, siège de ses institutions de sa très chère province de l’Equateur. Jeannot Tuluka/CP
En marge de la mission d’échange des connaissances Sud-Sud organisée par la Banque mondiale, du 2 au 7 mai 2023, au Brésil, et réunissant les trois principaux et grands détenteurs des bassins forestiers au monde, Bavon Nsa Mputu, Secrétaire Exécutif du Fonds National REDD+, a présenté aux partenaires brésiliens et indonésiens les mécanismes de financement du plan d’investissements REDD+ en RDC, à travers les partenaires (1&2) entre le Gouvernement et CAFI. Axes de l’intervention Membre de la délégation congolaise chapeautée par la Ministre d’Etat à l’Environnement et Développement Durable, Bavon Nsa Mputu a, dans son intervention, évoqué la capitalisation du FONAREDD via CAFI comme moteurs de la déforestation par le financement des programmes habilitants pour améliorer le carde-légal et réglementaire organisant l’aménagement du territoire, le foncier, la planification familiale, l’efficacité énergétique, l’agriculture durable et l’exploitation durable des forêts. Egalement, il a mentionné le financement des programmes directs sur le terrain dénommés PIREDD pour implémenter au niveau des secteurs de principales provinces forestières au moyen des programmes habilitants ci-dessus. En conclusion de son adresse, il s’est articulé sur les perspectives de mobilisation des ressources intérieures publiques et du secteur privé national. Contexte des assises En effet, en novembre 2022, en marge du Sommet de G20 tenu à Bali, la RDC, le Brésil et l’Indonésie ont signé le partenariat qualifié de «stratégique et historique» sur la protection de leurs ressources forestières. Ces trois pays représentant les importants bassins forestiers tropicaux au monde dont celui du Bassin du Congo, de l’Amazonie et de l’Indonésie, détiennent plus de 52% de ces forêts tropicales contribuant efficacement dans la régulation climatique à travers ses services éco systémiques. Ce Partenariat «historique et stratégique » obtenu grâce notamment, à la détermination de la partie Congolaise à travers la diplomatie environnementale relancée en 2021 à Glasgow par Eve Bazaïba Masudi, alors Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Environnement et du Développement durable, ouvre d’énormes opportunités et des perspectives prometteuses pour l’avenir des forêts Congolaises et de ces autres Bassins tropicaux. Ainsi, la Banque Mondiale s’est finalement jointe à la dynamique de ce trio de massif forestier à travers l’organisation d’une mission d’échange des connaissances sur les thématiques forêts et changements climatiques nommée «mission d’échange des connaissances SUD-SUD » au Brésil du 2 au 7 mai 2023 principalement entre ces trois pays (RDC, Brésil Indonésie). Une mission qui s’inscrit donc dans le projet initié par le Gouvernement Congolais qui avait alors instruit la Ministre d’Etat à l’Environnement et Développement Durable, de réfléchir sur les modalités de rapprochement avec le Brésil et de moyens de formaliser le marché carbone. La Pros.
*Après avoir décrété une journée de deuil national pour le 8 mai 2023 sur toute l'étendue du Pays avec les drapeaux en berne, en mémoire des compatriotes décédés dans la nuit du 4 mai 2023 à Bushumba et Nyamikubi dans le territoire de Kalehe, le Président de la République Chef de l'Etat, Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a dépêché une forte délégation constituée de membres du Gouvernement Central et des Députés Nationaux pour présenter ses condoléances aux familles éplorées et leur apporter une assistance en vivres et non vivres. Drame humain Accueillie par le Gouverneur de Province Théo Ngwabidje Kasi, ce dimanche 7 Mai 2023, à l'aéroport de Kavumu, cette délégation conduite par le deuxième vice-président de l'assemblée nationale l'Honorable Vital Muhini qui, au nom du Président de la République a exprimé leur compassion à la population du Sud-Kivu face au drame qui a causé des pertes en vies humaines, des blessés graves et détruit des villages et rues à Kalehe. Ceci avant de rassurer que cette délégation n'est pas venue mains bredouilles grâce au Président de la République qui a mis à leur disposition des moyens conséquents afin de compatir avec nos compatriotes en détresse. Aussitôt arrivée dans la ville de Bukavu, cette délégation s'est rendue au Gouvernorat de Province où une réunion de mise au point a eu lieu entre le Gouverneur de Province Théo Ngwabidje Kasi, et ses hôtes en prélude d'une descente à Kalehe le Lundi 8 mai 2023 où une assistance du Gouvernement Central sera déposée en renforcement à l'aide d'urgence déployait en personne par l'autorité provinciale. Le Chef de l'Exécutif provincial a profité de cette occasion pour rendre des hommages mérités au Président de la République et lui remercier au nom de la population de Kalehe pour cette assistance en faveur des sinistrés. (LPM avec la Cellcom/Gouv. Sud-Kivu)
L'audit externe du fichier électoral était, une fois encore, au centre de l’entretien hier mercredi 3 avril, entre le président de la Commission électorale nationale indépendante, Denis Kadima et Mgr Donatien N'shole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Au menu : la participation ou non de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). La CENCO souligne, à cet effet, qu'elle et l'ECC sont dans la dynamique d'accompagner davantage le processus électoral. Une délégation de l'OIF, conduite par son représentant pour l'Afrique centrale, Alphonse Wéguena, séjourne en RDC sur invitation de la CENI. La CENI et l'OIF ont toujours collaboré dans le cadre électoral. Pour rappel, cette dernière avait, du 6 au 25 mai 2018, audité le fichier électoral en République démocratique du Congo. S’agissant de l’actuel cycle électoral, la CENI n’a pas encore officiellement sollicité l’expertise de l’OIF pour l’audit du fichier électoral. Actuellement, la CENI est en phase de nettoyage du fichier électoral et la consolidation des données. Le calendrier électoral prévoit un audit externe du fichier du 15 au 20 mai, soit cinq jours. Au nom de la mission d'observation CENCO-ECC, Mgr N’shole dit suivre de près le processus électoral et tient surtout à sa qualité qui passe notamment, par la transparence dans les opérations de consolidation du fichier électoral. La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) trouve qu'il n'y a pas d'inconvénients que l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) puisse faire l'audit du fichier électoral congolais. Controverse autour de l’OIF A propos de la controverse autour de l'implication de l'OIF dans l'audit du fichier électoral, le secrétaire de la CENCO a expliqué que leur peur était que cet appareil d'appui à la démocratie puisse être influencé par un certain discours pour être fermé à cette démarche qui aurait une dimension internationale avant d’ajouter : «Pour dire vrai, nous regardons dans la même direction. Pour nous, si ce n'est l'OIF pour des raisons politiques, on peut trouver une alternative qui rassure sur le plan de l'objectivité et de l'efficacité". Et de rappeler : "Chaque fois que nous sommes préoccupés ou en face de quelque chose qui peut entamer sa crédibilité, nous nous empressons de rencontrer les responsables de la CENI pour échanger avec eux. Je dois avouer que jusque-là, on a toujours eu une oreille attentive. Ce qui nous a amenés aujourd'hui à rencontrer le président Denis Kadima, c'est le débat qui est en train de naître, un certain narratif par rapport à la nécessité de l'audit international qui devrait être mené par l'OIF invitée d'ailleurs par la CENI. Mais, on entend depuis un certain moment des réactions selon lesquelles ce n'est pas bon par rapport à la souveraineté et l'intégrité du pays, surtout que la directrice de l'OIF est une Rwandaise". "Il y en a qui vont jusqu'à dire qu'il faut que ça soit un audit national. Et nous, ça nous préoccupe d'abord les arguments sont politiques. Cela peut se comprendre politiquement. Soit on dit en passant, parmi les institutions qui défendent l'intégrité et la souveraineté nationales, il y a la CENCO qui a dénoncé l'attitude et l'indifférence de la communauté internationale en rapport avec ce qui se passe avec le Rwanda. Je vous informe que nous venons d'avoir une mission conjointe avec l'ECC aux Etats-Unis sur la situation à l'Est. C'est pour dire que nous tenons à l'intégrité, mais qu'on n'amène pas ça dans les questions techniques comme les élections", a souligné le chapelain du Pape. Pour la MOE CENCO-ECC, "si ce n'est pas l'OIF pour des raisons politiques, on peut trouver une alternative qui rassure sur le plan de l'objectivité et de l'efficacité”. “Le président Denis Kadima sait ce qu'on peut trouver dans le pays et il est sincère sur ce point qu'il serait difficile de trouver une organisation qui ait toutes les compétences et aussi pour des raisons psychologiques. Nous sommes venus donc l'alerter… il faudrait l'encourager là-dessus qu'on évolue en ayant comme préoccupation de réduire la méfiance qui est née depuis un certain temps autour de la CENI”, a conclu Mgr Nshole. Emma Muntu
L’organisation internationale ‘’Reporter Sans Frontières’’ (RSF) a dévoilé mercredi 3 mai 2023, en marge de la journée mondiale de la liberté de la presse, le nouveau classement des pays qui respecte la liberté du à la presse à travers le monde. Dans ce nouveau classement, la République démocratique du Congo gagne une place et quitte de la 125è place et devient le 124è pays sur le totale de 180 Etats. Des avancées considérables enregistrées, après plusieurs années. Il se constate un pluralisme des médias à l’intérieur du pays, ce qui est pour RSF, une bonne chose. Mais, au-delà de ces avenacées, cette organisation note des brumes qui empêchent, jusque-là, ce métier à être exercé comme il se doit. C’est le cas par exemple, note-t-il, de la province du Nord-Kivu qui est affectée par le conflit entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23. «C’est dans ce contexte qu’une nouvelle loi sur la presse a été votée par l’Assemblée nationale, à quelques mois des élections générales », ajoute cette organisation internationale. Le RSF constate également une certaine instrumentalisation du secteur par des politiciens. « Le paysage médiatique congolais est marqué par la forte présence de politiciens qui possèdent ou lancent des médias pour en faire des instruments d’influence et de pouvoir. La radiotélévision nationale est encore un média d’État qui manque d’indépendance. Il est très fréquent que les autorités locales, les miliciens, les groupes religieux et les hommes politiques exercent des pressions sur les journalistes et les médias présents dans leur province », fait noter RSF. Il y a aussi le phénomène ‘’Coupage’’ que décrie le RSF dans l’espace médiatique congolais, dû notamment à la rareté de contrat de travail. « L’aide à la presse prévue par la loi n’a jamais été distribuée de manière transparente. Très peu de médias sont viables et indépendants, et la plupart sont soumis à l’influence de leurs promoteurs», ajoute cette organisation. Par ailleurs, du côté de JED, ‘’Journaliste en danger’’, la RDC connait des avancées non négligeables en ce qui concerne la liberté de la presse. "Il y a 4 ans, la RDC occupait la 154e place au classement mondial du RSF. Ensuite, nous sommes passés à la 150e place en 2020, et à la 125e place en 2021. Au dernier classement, la RDC a encore gagné une place. En 4 ans, sous votre leadeurship, la RDC a gagné 30 places », a indiqué cette organisation. Le ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a lui aussi réagi à l’occasion, rassurant que la RDC respectera toujours la presse, contrairement à d’autres pays. «La RDC ne sera jamais le Rwanda où il n’existe aucune presse libre », a souligné le ministre. Fidel Songo
La 30ème journée mondiale de la liberté de la presse appartient à l’histoire. Les professionnels des médias Rd congolais l’ont célébrée avec faste le 03 mai, comme proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, au Fleuve Congo Hôtel, dans la commune de la Gombe, au cours d’une importante cérémonie organisée par le Ministère de la Communication et médias, en collaboration avec le Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), laquelle a connu la participation du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. La célébration de cette journée, au niveau national, a coïncidé avec l’avènement d’une nouvelle loi sur l’exercice de la liberté de la presse, œuvre de Patrick Muyaya, ministre de tutelle et porte-parole du Gouvernement, qui déploie des efforts considérables, avec l’accompagnement du Premier ministre Sama Lukonde, pour un véritable changement de narratif dans son secteur. « La liberté d’expression à l’épreuve de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo. Nouvelle loi sur la presse pour une nouvelle dynamique », tel était le thème au cœur de la célébration de cette journée. Le Chef de l’Etat a jugé utile de communier avec les professionnels des médias pour, entre autres, leur exprimer toute sa gratitude pour le travail qu’ils n’ont cessé d’accomplir et les appeler à plus de responsabilité dans l’exercice de leur noble métier dans ce contexte particulier marqué par l’agression rwandaise dans l’Est et le besoin de plus en plus poussé de combattre les ‘’fakenews’’ ainsi que toute forme de manipulation à l’aune de prochaines joutes électorales. Le Premier ministre Sama Lukonde, le Président du Sénat Bahati Lukwebo, des personnalités venues de diverses institutions s’étaient associés aux grandes figures du secteur médiatique du pays au cours de ladite cérémonie. Dans son mot, le Commandant suprême a réaffirmé sa détermination à tout mettre en œuvre pour que la presse soit véritablement un quatrième pouvoir pour ‘’consolider notre démocratie’’. Il a attiré l’attention des uns et les autres sur le combat que chacun à son niveau doit mener pour lutter contre la désinformation et l’intox qui, a-t-il insisté, constituent une ‘’source de nombreux maux’’ dans la société actuelle. « Ceci constitue, pour nous, un défi commun à relever et je vous invite à jouer votre rôle de paravent et d’antidote contre ces fléaux qui menacent notre société à l’heure du numérique », a-t-il exhorté. Tous appelés au professionnalisme durant l’année électorale Parlant de 2023 comme année électorale, Félix Tshisekedi a appelé les chevaliers de la plume à l’observance stricte des règles d’éthique et de déontologie journalistique pour ne pas servir des ponts aux discours à caractère tribalo-clanique et ceux pouvant menacer la cohésion nationale. « Comme vous le savez, l’année 2023 est une année électorale qui, comme il peut l’être observé sous d’autres cieux, se conjugue par de fortes sollicitations des médias et par l’organisation de débats sur les plateaux télévisés ou sur toute autre plateforme médiatique. Malheureusement, force est de constater que ce contexte singulier revêt le risque parfois de concourir à la dissémination, dans la sphère publique, non plus de visions ou d’idéaux censés prôner le vivre-ensemble, mais plutôt de propos discourtois, discriminatoires voire d’invectives aux relents tribalistes et séparatistes, en méconnaissance des lois en vigueur dans notre pays. Je voudrais ici rappeler votre responsabilité dans l’encadrement de ces échanges et dans les dispositions qu’il vous convient de prendre pour éviter ces dérapages ; mais aussi, vous exhorter à utiliser vos plateaux et vos différents médias pour favoriser un débat politique sain, lequel permettra à la fois à vos invités ainsi qu’à vos téléspectateurs, auditeurs et lecteurs d’être édifiés sur la nature des offres politiques leurs proposées sous forme de programmes et propositions par les candidats », a-t-il souligné. Dans ce sens, il a appelé le CSAC à prendre ses responsabilités pour imposer l’ordre et récompenser négativement tous les indociles. « Je vous rappelle, une fois de plus, que l’exercice de la liberté de la presse vous confère des droits auxquels sont toutefois assortis, des devoirs. Cette liberté doit s’exercer dans les limites des prescrits des Lois, du respect de la vie privée et de bonnes mœurs ainsi que des impératifs liés à la sécurité du pays. À ce propos, je tiens à saluer votre patriotisme dans la défense des intérêts de la patrie en cette période d’agression. Je vous exhorte à continuer à faire preuve de plus de professionnalisme et de responsabilité dans la manière d’exercer cette liberté de la presse à travers vos différentes productions et prestations pour nous accompagner dans le travail de refondation en cours de notre cher et beau pays, la République Démocratique du Congo », a-t-il lancé. Sama et Muyaya chargés d’opérationnaliser l’aide à la presse Toujours dans son discours, Félix Tshisekedi a salué à juste titre la nouvelle loi sur l’exercice de la liberté de la presse en République démocratique du Congo, fruit du grand travail abattu lors états généraux de la CM organisés en janvier 2022. A l’en croire, Cette loi vient poser les fondamentaux du retour à la norme de la pratique professionnelle et de la nécessité d’adaptation technologique qu’impose la révolution numérique. Il a instruit le Gouvernement de capitaliser cette initiative en y accordant toute l’attention possible dans le seul souci de parvenir à la salubrité médiatique. Dans la foulée, il a demandé au Premier ministre Sama et au Ministre Muyaya de planifier la concrétisation de l’aide à la presse telle que stipulée dans la nouvelle Loi. Ici, il convient de rappeler que si la question relative à l’aide à la presse parvient à être concrétisée, seuls les médias en ordre et reconnus par l’Etat seront bénéficiaires. Patrick Muyaya l’a plus d’une fois précisé. «Je suis heureux de constater, une année après lesdites assises, que des progrès considérables ont été accomplis notamment à travers la promulgation de l’Ordonnance-Loi N°23/009 du 13 mars 2023 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République Démocratique du Congo. 27 ans après la dernière modification, cette nouvelle Loi charnière qui régit notre Presse, vient poser les fondamentaux du retour à la norme de la pratique professionnelle et de la nécessité d’adaptation technologique qu’impose la révolution numérique. Son application, sans nul doute, rendra opérationnelle la mise en œuvre de la plupart des résolutions convenues lors des assises fondatrices de janvier 2022. Le processus de modernisation des médias publics étant en cours, j’encourage le Gouvernement à redoubler d’efforts pour le mener à son terme. Le train de l’assainissement du paysage médiatique, quant à lui, va prendre sa vitesse de croisière grâce aux nouvelles dispositions légales en vigueur. Je charge le Gouvernement, à travers le Premier Ministre et le Ministre de la Communication et Médias à y veiller pour que nous puissions disposer d’une base de données consolidée à partir de laquelle, le Gouvernement devra planifier la concrétisation de l’aide à la presse telle que stipulée dans la nouvelle Loi », a indiqué le Garant de la Nation. Peu avant sa prise de parole, c’est le Ministre de la Communication et médias qui a parlé. Il a, dans son mot, rendu hommage au Président Félix Tshisekedi pour ses efforts visant à instaurer une nouvelle ère dans le secteur des médias. Il a salué, dans le même sens, l’accompagnement du Chef de Gouvernement et a, également, reconnu les efforts des partenaires extérieurs pour le redressement de son secteur, comme Internews, la Suède et les USA. Christian Bosembe du CSAC et Tshivis Tshivuadi de JED (Journaliste en Danger), avaient également collé leurs mains au lutrin. Ils ont, eux aussi, insisté sur le sens de responsabilité dont chaque professionnel des médias doit, plus que jamais, faire preuve. La Pros.
Devant les Députés nationaux, Sénateurs, membres du Gouvernement et Conseil Supérieur de la Magistrature, ce jeudi 4 mai 2023, la Commission électorale nationale indépendante, CENI en sigle, a clôturé les journées portes ouvertes entamées depuis le 25 avril 2023. Didi Manara, deuxième vice-président de cet organe a, dans son mot de clôture, réitéré la détermination de la centrale électorale de respecter le calendrier électoral en organisant notamment, les meilleures élections dans le délai constitutionnel. Parlant au nom du Président de la CENI empêché, le deuxième vice-président de la centrale électorale a signifié que ces journées avaient pour but surtout de consolider la transparence pour le fichier électoral. Il s’est félicité du temps record que la CENI a pris pour l'enrôlement des électeurs sur toute l'étendue du territoire national. «Beaucoup de personnes sont sceptiques, mais nous avons fait ce qui était perçu comme impossible aux yeux de plus d'un. Au total, 49 millions de personnes ont été enrôlées. C'est un exploit», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : ‘’Je puis vous affirmer, comme le dit souvent le Président Denis Kadima, que le mot glissement n'existe pas dans notre vocabulaire. La CENI est la cheville ouvrière de toutes les institutions. Si elle est attaquée ou menacée, personne ne va échapper. Tous nous allons subir d'une manière ou d'une autre ce dégât. Mme le questeur adjoint de la CENI et le membre de la plénière Adine Omokoko ont rappelé l’importance du travail abattu jusqu’ici par la Commission électorale nationale indépendante. L’étape du nettoyage du fichier se déroule parfaitement. En d’autres termes, tout se passe comme prévu. Prenant la parole, le rapporteur adjoint de la Ceni, Paul Muhindo, a annoncé pour bientôt la convocation d'un cadre de concertation avec le Conseil supérieur de la magistrature. La CENI a annoncé qu’elle compte se réunir en plénière en vue de désigner l’organisation censée procéder à l’audit externe du fichier électoral. «L’audit va se faire pourquoi ? L’audit va se faire parce que la CENI n’a pas peur, nous avons un fichier qui est totalement transparent, un fichier qui est clean que nous sommes en train de nettoyer. Nous ne voulons pas être une CENI qui sera totalement enfermée sur elle-même. On a eu l’OIF qui est venue et qui voulait faire le contrôle du fichier mais l’OIF, malheureusement, s’est rebiffée ; l’OIF a conclu qu’elle n’est pas en mesure de pouvoir faire cet audit et donc nous allons attendre la décision de la plénière pour voir quel est cet organisme qui viendra faire cet audit», a déclaré le Rapporteur adjoint de la CENI. Vraisemblablement, la CENI veut donner une dimension nationale et internationale à ce fichier qui ne peux être un sujet tabou. Concernant le nettoyage du fichier électoral en cours de traitement, tous ceux qui s’étaient enrôlés en étant des enfants sont en train d’être dénichés. «Nous sommes en train d’enlever dans le fichier les photos, il y a ceux qui auraient utilisé les photos pour enrôler certaines personnes mais ces gens-là sont enlevés aussi, on enlève tous ceux qui sont des doublons, des enregistrements multiples», renseigne Paul Muhindo. Pour ce faire, la CENI utilise des méthodes nouvelles devant permettre d’obtenir un fichier électoral clean. Tout au long de ces huit journées portes-ouvertes, la CENI a échangé avec les professionnels des médias, les corps diplomatiques, la société civile, les confessions religieuses, les parties politiques ainsi que les Députés, Sénateurs et juges. Les participants ont eu le privilège de visiter le centre de traitement des données de la CENI. MB
*‘’Après avoir mis en perspective la nouvelle vision devant désormais réguler le secteur privé de la sous-traitance, un contrôle va suivre pour garantir que les mesures particulières ici, annoncées sont de stricte application. Ce contrôle commence, dès ce jour. Notre équipe d’inspecteurs préparés à cet effet, sera déployée sur terrain. Nous demandons pour cela aux acteurs et sociétés concernés, de s’y préparer utilement en se conformant, d’ores et déjà, aux mesures que nous venons d’annoncer. Nous comptons sur la bonne collaboration de tous et les y appelons vivement. Ceci dit, il ne nous reste plus qu’à demander aux sous-traitants, particulièrement à notre jeunesse, de s’approprier cette sous-traitance pour en faire le vrai bras armé de l’économie de notre nation. L’heure est arrivée d’accéder à la sous-traitance. Le Chef de l’Etat vous donne l’occasion d’accéder aux marchés. Saisissez la balle au bond car c’est maintenant ou jamais. Soutenons la sous-traitance pour booster l’économie nationale, en vue de créer de la richesse pour les Congolais. Voilà le défi que l’ARSP s’engage à relever ensemble avec les entrepreneurs Congolais, en général, et la Jeunesse congolaise, en particulier, à savoir : Devenir Créateurs de Richesses pour nos Populations’’, a déclaré Miguel Kashal, le Directeur Général de l’ARSP devant les entrepreneurs et représentants des sociétés principales concernées par la sous-traitance.
Message du Directeur Général de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le Secteur privé (ARSP) aux entrepreneurs et aux sociétés principales concernées par la sous-traitance Chers entrepreneurs et responsables des sociétés principales concernées par la sous-traitance en République Démocratique du Congo, Cent jours échus, depuis qu’il a plu au Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de nous confier la Direction de l’« Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé », ARSP en sigle, nous nous devons d’indiquer à l’opinion, la voie vers laquelle avance cet établissement public administratif de l’État Congolais. Outre cet impératif de redevabilité, une autre raison s’ajoute à ce qui motive notre communication de ce jour. C’est qu’après avoir été reçu par plusieurs membres du gouvernement de la République concernés par la sous-traitance pour échanger sur la question, nous avons réalisé, à la fois l’énorme attente des sous-traitants congolais par rapport à la tâche confiée à l’ARSP ; mais aussi, la nécessité d’impliquer un large éventail des secteurs d’activités de notre pays dans la mise en œuvre et l’accompagnement de la vision du Président de la République dans ce secteur, laquelle consiste à mettre fin à la souffrance des congolais, (souffrance) à laquelle il compatit, en activant les mécanismes susceptibles de créer des riches congolais. Il vous souviendra, en effet, qu’il avait clairement émis le vœu de voir créer des riches congolais et avait promis aux opérateurs économiques de les protéger, de leur permettre de s’épanouir et de se développer ; ce, dans l’optique de la création d’une vraie classe moyenne détenant de vraies actions dans les sociétés de droit congolais. La mise en œuvre de cette vision se déroule dans un contexte particulier que nous connaissons tous, à savoir : celui de l’agression que subit notre pays dans sa partie orientale. Plusieurs milliers de nos compatriotes ont perdu la vie suite à cette guerre ignoble et barbare, parmi lesquels plusieurs vaillants éléments de nos forces armées. Nous nous joignons à la République toute entière et à son Président pour leur rendre l’hommage qu’ils méritent. Nous compatissons également avec les milliers de déplacés internes et autres réfugiés, dont la situation humanitaire est autant indescriptible que préoccupante, sans compter les femmes violées ainsi que les orphelins de guerre. Nous encourageons les efforts fournis par le Chef de l’Etat pour mettre fin à ce calvaire que subissent nos compatriotes vivant dans l’Est de la République. Nous regrettons du reste l’impact négatif de cette situation sur la mise en œuvre de la Loi sur la sous-traitance dans cette partie du pays. Mesdames et Messieurs, Pour revenir aux activités de l’ARSP, nous avions déjà indiqué que, par-dessus les missions de planification, de consultation, de contrôle et de règlement de contentieux lui fixées par le Décret qui l’a instituée, l’orientation générale de son action procède de la vision du Président de la République telle que définie plus haut. S’activer à créer une vraie classe moyenne au sens pré-rappelé est sans doute une option volontariste, mais elle se veut également réaliste, en tout cas réalisable sur deux axes, à savoir : ▪ L’accès des entreprises congolaises à la sous-traitance dans tous les secteurs productifs ; ▪ Le traitement de faveur accordé aux nationaux lorsque les conditions le permettent, sans mettre à mal les droits légitimes des autres acteurs concurrents, particulièrement dans les secteurs stratégiques. Cela est, pour nous ARSP, un objectif structurant pour toute notre action. Nous le poursuivrons sans ambages. C’est ainsi que, dès le début de notre mandat, nous avions annoncé deux volets importants de notre action dans ce secteur : à la fois y mettre de l’ordre et accompagner les sous-traitants congolais afin qu’ils accèdent aux marchés de la sous-traitance. Nous voudrions rassurer que ce dernier volet est garanti. Pour cela, nous encourageons les sous-traitants à s’affilier aux structures fédératrices légalement constituées telles que la Fédération des Entreprises du Congo, FEC en sigle, la Confédération de Petite et Moyenne Entreprise du Congo, COPEMECO en sigle et la Fédération Nationale des Artisans de Petites et Moyennes Entreprise du Congo, FENAPEC en sigle, et d’autres structures analogues. Cela permettra un meilleur suivi et évaluation de leur croissance. Sous le volet « mettre de l’ordre », appel est fait aux sociétés principales à se conformer à la loi sur la sous-traitance et ses mesures d’application. Pour ce faire, des mesures particulières s’imposent et seront de stricte application, notamment, De 1. L’arrêt désormais du système de prête-nom, c’est-à-dire, le recours à une personne qui prétend agir pour son propre compte alors qu’en réalité, elle intervient pour le compte d’une personne qui ne voudrait pas révéler la part qu’elle prend dans une affaire ou dans une société formellement parlant, alors qu’en réalité elle n’est pas impliquée dans la gestion desdites sociétés ; De 2. La fin du système de bons de commande : les sous-traitants congolais n’auront plus de bons de commande, mais plutôt des contrats. La raison, c’est qu’avec les bons de commande, les marchés sont incertains ou juste momentanés au gré des vagues d’opportunités, tandis que les contrats donnent lieu à des marchés permanents qui permettent aux sous-traitants de les bancariser en vue de les sécuriser sur le plan financier. Demande est ainsi faite aux banques de droit congolais d’accompagner lesdits contrats en collaboration avec le Fond de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo, FOGEC en sigle. Dans la droite ligne de ces mesures, nous mettons en garde les banques qui, après avoir pris connaissance des marchés de leurs clients (c’est-à-dire les sociétés de sous-traitance), au lieu de les protéger, de les encadrer et de les accompagner pour leur épanouissement conformément à leur mission, usent plutôt de leur capacité financière pour créer des sociétés concurrentes. Finie cette pratique déloyale qui ne permet pas l’émergence de la classe moyenne congolaise. Les banques qui continueront de se comporter ainsi seront dénoncées et sanctionnées sévèrement, conformément aux lois de la République. C’est le lieu d’annoncer notre franches collaboration avec la Cellule National de Renseignement Financiers, CENAREF en sigle, en vue de contrôler les transactions des sociétés principales avec les sociétés de sous-traitance étant entendu que tous les sous-traitant doivent être payés au pays. Tout paiement effectué par les sociétés principales dans le cadre de la sous-traitance en dehors du pays ne sera pas toléré, étant donné que le paiement en dehors du pays ne contribue pas à l’élargissement de l’assiette fiscale de la République. Bien plus, il viole la loi sur le rapatriement des capitaux, échappant de ce fait au contrôle de la Banque Centrale du Congo. Outre qu’il enfreint l’éclosion de l’expertise nationale et favorise la destruction des sociétés de sous-traitance congolaises. Avec la Direction Générale des Douanes et Accise, DGDA en sigle, un protocole d’accord sera conclu en vue de contrôler toutes les importations d’intrants et réactifs. Ces importations doivent être faites par des sociétés de droit congolais, nullement par les autres sociétés sans elles. Il s’en suit que les sociétés principales doivent passer par leurs sous-traitants pour l’importation d’intrants et réactifs. Nous prévenons, avec l’engagement le plus solennel, que ceux qui ne se conformeront pas à ces mesures, se seront exposés eux-mêmes à la rigueur de la loi et autres textes règlementaires du pays y relatifs. Devrions-nous rappeler que toutes ces dispositions ainsi que les lois et règlements qui organisent la sous-traitance, n’ont pas commencé au Congo ! Ils existent, en effet, déjà dans plusieurs pays d’Afrique, notamment, en Afrique du Sud, au Botswana, en Namibie, au Nigéria, au Ghana, au Sénégal et dans bien d’autres pays. Il ne faut pas, du reste, perdre de vue le fait que tout cela est ordonné à la lutte contre la pauvreté et la promotion de la croissance inclusive dont participent les activités des PME. L’ARSP est résolument engagée pour cette cause et se veut être l’instrument de changement, de diversification de l’économie nationale et de développement, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire dans un autre cadre. Nous rendons une fière chandelle au Président de la République, Chef de l’Etat, de qui provient toute cette vision. Nous comptons dans cette tâche de l’ARSP, énormément sur l’accompagnement des honorables députés nationaux et sénateurs ainsi que les députés provinciaux ; ceux-ci, mieux que quiconque, ont intérêt à ce que soient créées des richesses et que la priorité d’emploi soit accordée aux Congolais, en d’autres termes, leurs électeurs, leurs bases respectives. Nous saluons l’implication et l’appui substantiel du gouvernement à la matérialisation des objectifs fixés à l’ARSP et l’assurons de notre détermination à les atteindre. Mesdames et Messieurs, Il est important de préciser que la démarche ainsi entreprise par l’ARSP n’est pas à confondre avec la Zaïrianisation (questionnable à plusieurs égards). L’ARSP, s’inscrivant dans la quête d’une croissance économique plus inclusive et durable, prône l’émergence de la classe moyenne congolaise, la consolidation de l’expertise nationale et donne la possibilité aux congolais de s’associer aux expatriés à raison de 51% d’actions pour les nationaux et 49 % pour les expatriés. Une telle démarche visant à garantir aux sous-traitants congolais des parts réelles, n’est pas en contradiction avec les investissements directs étrangers, qui continueront d’être encouragés, ni avec l’épanouissement des sociétés principales, qui bénéficieront à la fois de la protection nécessaire, comme promis par le Chef de l’Etat, mais aussi d’une franche collaboration de notre part. Mesdames et Messieurs, Après avoir mis en perspective la nouvelle vision devant désormais réguler le secteur privé de la sous-traitance, un contrôle va suivre pour garantir que les mesures particulières ici annoncées sont de stricte application. Ce contrôle commence, dès ce jour. Notre équipe d’inspecteurs préparés à cet effet, sera déployée sur terrain. Nous demandons pour cela aux acteurs et sociétés concernés, de s’y préparer utilement en se conformant, d’ores et déjà, aux mesures que nous venons d’annoncer. Nous comptons sur la bonne collaboration de tous et les y appelons vivement. Ceci dit, il ne nous reste plus qu’à demander aux sous-traitants, particulièrement à notre jeunesse, de s’approprier cette sous-traitance pour en faire le vrai bras armé de l’économie de notre nation. L’heure est arrivée d’accéder à la sous-traitance. Le Chef de l’Etat vous donne l’occasion d’accéder aux marchés. Saisissez la balle au bond car c’est maintenant ou jamais. Soutenons la sous-traitance pour booster l’économie nationale, en vue de créer de la richesse pour les Congolais. Voilà le défi que l’ARSP s’engage à relever ensemble avec les entrepreneurs Congolais, en général, et la Jeunesse congolaise, en particulier, à savoir : Devenir Créateurs de Richesses pour nos Populations. Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo ! Que vive la sous-traitance en République Démocratique du Congo ! Que vive l’A.R.S.P ! Je vous remercie. Miguel Kashal Katemb Directeur Général
*‘’La liberté a des limites. La RDC traverse une période difficile. Notre presse est impérativement appelée à se désolidariser et à quitter des cercles complotistes. Il faut qu'elle refuse catégoriquement de relayer des infox, des campagnes de diabolisation et des Fake news sur la situation sécuritaire du pays. La presse nationale comme étrangère doit cesser de manipuler l'opinion et les esprits pour ne pas faire le jeu de l'ennemi. Convertissez-vous et retirez vos micros, vos caméras et vos plumes de la conspiration contre la RDC. 2023, est une année électorale. La bataille sera rude entre les politiciens. Ces derniers se servent toujours des médias. Et surtout qu'ils les contrôlent. Aux journalistes de faire le choix entre le mercenariat politique et l'information’’, a déclaré hier, mercredi 3 mai 2023, à Fleuve Congo Hôtel, M. Gaby Kuba, Président de l’UNPC, devant les professionnels des médias, en présence du Chef de l’Etat, du Président du Sénat, du Premier Ministre, du Ministre de la Communication et Médias et de tant d’autres invités à la cérémonie commémorative de la journée mondiale de la liberté de la presse. Mot de circonstance du président de l'union nationale de la presse du Congo à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse Excellence Monsieur le Président de la République Chef de l'Etat, Mesdames et Messieurs en vos titres et qualités respectifs, Nous célébrons ce 3 mai, le trentième anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème :"Liberté d'expression comme moteur de tous les droits de l'homme ". Une journée instaurée par l’UNESCO depuis la Déclaration de Maputo. Au niveau national, nous avons adapté le thème comme suit : "Liberté d'expression à l'épreuve de la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo : Nouvelle loi sur la presse pour une nouvelle dynamique ". Notre thème national tient compte du nouveau cadre légal et du contexte sécuritaire du pays. La nouvelle loi sur la presse était le vœu de chacun de nous lors des États généraux de la Communication et Médias tenus l'année dernière. Nous étions tous unanimes pour la modification de la loi de 1996 dont plusieurs dispositions étaient devenues désuètes au regard de l'évolution de la société et des innovations technologiques. Cette loi, appelée "Loi Muyaya" apporte une nouvelle dynamique et renforce la liberté de la presse. Elle consacre un chapitre sur les médias en ligne, aborde le statut des médias communautaires et associatifs et accorde une place de choix à la viabilité économique des médias. A défaut d'obtenir la dépénalisation totale des délits de presse, nous n’avons obtenu qu’une dépénalisation partielle en attendant la ‘’salubrité médiatique’’ prônée par le Président de la République Félix Tshisekedi. Je tiens donc à féliciter tous ceux qui ont travaillé pour cette nouvelle loi. Excellence Monsieur le Président de la République Chef de l'Etat, Mesdames et Messieurs, Nous ne sommes pas encore arrivés au bout du tunnel malgré la promulgation de la nouvelle loi sur la presse. La dépénalisation partielle est un piège qui nous est tendu par l'Etat car, nous ne serons pas à l’abri de certains ennuis. La prudence s’impose. Nous devons donc être plus responsables dans l'exercice du métier en respectant notre code d'éthique et de déontologie ainsi que les lois du pays. La liberté et la responsabilité sont indissociables. C'est pourquoi, la ‘’salubrité médiatique’’ est un vaste chantier sur lequel nous devons déployer beaucoup d'énergie. Et, les pouvoirs publics doivent prêcher par l'exemple en cessant de légaliser, d'adopter et de légitimer les moutons noirs qui ont aujourd'hui pignon sur rue plus que les vrais journalistes. Ils sont décriés autant qu'ils sont adulés. On ne résout pas le problème avec ceux qui en tirent profit. Nous rappelons au Gouvernement, son engagement de financer le congrès extraordinaire de l'Union Nationale de la Presse du Congo, conformément aux recommandations des États généraux. L’UNPC a déjà donné le go avec la réunion de son Comité directeur, financée par Internews l’année dernière à l’issue des Etats généraux. Ce congrès vise des réformes. De l'assainissement de la corporation des journalistes, dépend aussi la réussite du Gouvernement dans le secteur. En outre, pour une bonne appropriation de la ‘’Loi Muyaya’’, il faut la vulgarisation. C'est ainsi que nous demandons à l'Etat de nous transmettre la version définitive publiée dans le Journal officiel afin d'éviter toute spéculation. Aussi, l'UNPC sollicite-t-elle l'appui du Ministère de la Communication et d'autres partenaires pour la vulgarisation de ladite loi. Excellence Monsieur le Président de la République Chef de l'Etat, Mesdames et Messieurs, La RDC fait face à des guerres à répétition depuis plus de 25 ans. Cette situation n'est guère reluisante pour la liberté de la presse. C'est ici l'occasion pour l'UNPC d'exprimer son soutien à tous ses membres ayant abandonné leurs rédactions à cause de l'agression orchestrée par le M23. Nous avons une pensée pieuse pour ceux qui sont morts dans l'exercice de la profession et dont leur seul péché n’a consisté qu’à donner l'information au public. Les ennemis de la République les ont considérés comme des témoins gênants. D'où, les assassinats et le mauvais traitement. Le déplacement massif des journalistes des entités occupées par le Rwanda dans l'Est du pays et l'interruption des émissions de la radio Top Congo sont des illustrations de la cruauté vis-à-vis de notre presse. La tragédie au Kivu impacte négativement notre presse. Et tout cela, sous le regard complice, passif et complaisant du monde entier. Entre-temps, les observateurs et autres spécialistes du Congo sont sur les rapports et les décomptes pour placer la RDC dans tel ou tel classement, alors qu'ailleurs, une simple interpellation d'un journaliste est un tsunami qui suscite la mobilisation générale. Deux poids, deux mesures ! Chers confrères journalistes, Il n'y a pas d'incompatibilité entre la défense de la patrie et le journalisme. La liberté a des limites. La RDC traverse une période difficile. Notre presse est impérativement appelée à se désolidariser et à quitter des cercles complotistes. Il faut qu'elle refuse catégoriquement de relayer des infox, des campagnes de diabolisation et des fake news sur la situation sécuritaire du pays. La presse nationale comme étrangère doit cesser de manipuler l'opinion et les esprits pour ne pas faire le jeu de l'ennemi. Convertissez-vous et retirez vos micros, vos caméras et vos plumes de la conspiration contre la RDC. 2023, est une année électorale. La bataille sera rude entre les politiciens. Ces derniers se servent toujours des médias. Et surtout qu'ils les contrôlent. Aux journalistes de faire le choix entre le mercenariat politique et l'information. L'UNPC réitère sa position de désapprouver tout activisme politique des journalistes, tout discours haineux ou xénophobe et toute délinquance médiatique. Le nouveau variant du journalisme congolais, sous couvert du journaliste d'opinion ou d'analyste politique, actuellement en vogue, est invité à revisiter son mode opératoire. Je vous remercie. Gaby KUBA BEKANGA, Président de l’UNPC