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Après avoir franchi le cap de 3000 morts à Goma : La CPI lance une demande à la soumission d’informations sur la situation en RDC

Le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) lance une demande urgente à la coopération et à la soumission d’informations de la part de tous les partenaires sur la situation en République Démocratique du Congo. C’est ce qu’indique un communiqué de la CPI publié ce mercredi 5 février.

«Le Bureau suit les événements actuels de près, y compris la grave escalade de la violence au cours des dernières semaines dans l'est de la RDC, en particulier à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, et dans ses environs. Des sources crédibles indiquent que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et dans ses environs, y compris des civils et des soldats de maintien de la paix, à la suite de mois d'affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le Mouvement du 23 mars (« M23 ») et leurs alliés », rapporte le communiqué.

La situation actuelle à Goma et dans ses environs entre dans le cadre de l'enquête en cours du Bureau du Procureur. Ce dernier continuera d'enquêter sur les crimes présumés commis par toute personne, quelle que soit son affiliation ou sa nationalité, et ne se limitera pas à des individus, des parties ou des membres de groupes spécifiques, prévient la CPI.

Le Bureau du Procureur de la CPI appelle toutes les parties concernées – victimes et témoins, organisations nationales et internationales, groupes de la société civile, journalistes, autorités nationales, Etats parties et non parties – à partager tout élément de preuve, toute information qu'ils ont recueillie ou qu’ils recueillent, en rapport avec les allégations de crimes internationaux commis par toutes les parties.

En octobre 2024, rappelle le document, le Procureur Karim Khan avait annoncé que le Bureau renouvelait ses efforts d'enquête en RDC, en se concentrant en priorité sur les crimes présumés relevant du Statut de Rome, commis au Nord-Kivu depuis le 1er janvier 2022. Cette enquête ciblée est active et se poursuit avec urgence

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Lors d'un entretien téléphonique : Londres réaffirme à Tshisekedi que l'occupation de Goma est inacceptable !

Le Ministre anglais des Affaires étrangères d’Angleterre, David Lammy, annonce avoir eu un entretien téléphonique avec le Président Félix Tshisekedi le dimanche 2 février. Ils ont parlé de l’occupation de la ville de Goma, au Nord-Kivu par les terroristes du M23 et l’armée rwandaise.

David Lammy a réaffirmé l’opposition de son pays à la violation de la souveraineté de la RDC par le Rwanda.

«L’occupation de Goma par le M23 et RDF est une violation inacceptable de la souveraineté de la RDC», a-t-il écrit sur son compte Twitter ce mercredi 5 février.

Il dit avoir exprimé la même position aux dirigeants rwandais, kényans et  sud-africains.

«En discutant avec des partenaires de la RDC, du Kenya, du Rwanda et de l’Afrique du Sud la semaine dernière. J'ai souligné l'importance de l’accès humanitaire et l’engagement avec processus de paix mené par les Africains», a ajouté le patron de la diplomatie britannique.

La représentante permanente du Royaume-Uni, Barbara Woodward, avait exprimé la même position le 28 janvier dernier lors d’une réunion spéciale du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu, particulièrement le chef-lieu Goma.

La Cheffe de la diplomatie congolaise devant les députés Afrique-EU

Lors de son intervention devant la délégation à la réunion extraordinaire de l’Assemble parlementaire Afrique-UE, mercredi 5 février, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a dénoncé l’inaction de la Communauté Internationale face à l’occupation de Goma par les forces du M23, soutenues par le Rwanda.

Avec des mots forts, elle a exprimé l’indignation de son Gouvernement face au silence des grandes puissances e termes: « Cette intervention se tient alors que, jour après jour, la ville de Goma demeure sous occupation illégale des forces rwandaises et que Kigali n’a toujours pas été sanctionné par ses alliés les plus puissants, dont l’UE. Cela prouve que notre souffrance n’a ni ému le cœur ni éveillé les consciences des décideurs».

L’intervention de la Ministre congolaise au Parlement européen intervient à un moment où la France, l’Allemagne et la Belgique voire le Royaume-Uni commencent timidement à hausser le ton contre Kigali. Cependant, aucune mesure concrète n’a été annoncée pour contraindre le Rwanda à cesser son soutien au M23 et à respecter l’intégrité territoriale de la RDC.

Pour rappel, l'Union européenne et le Rwanda avaient signé le 19 février 2024 un protocole d'accord ayant pour objectif "de renforcer le rôle du Rwanda" dans le développement de "chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques" alors que le pays de Paul Kagame n'en dispose pas. Cet accord a été vivement critiqué par la RDC. L'UE a promis de réévaluer ledit accord.

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Posture patriotique et professionnelle recommandée, RDC : l’UNPC encourage les journalistes à faire preuve de responsabilité et de résilience face à l’agression rwandaise !

L’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a exprimé hier, mercredi 5 février 2025, sa consternation sur la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la RDC, occasionnée par l'invasion de la ville de Goma par l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23 et de l'AFC. C'était au cours d'un point de presse tenu en son siège social à la Gombe.

Kamanda wa Kamanda Muzembe, Président de l’UNPC, qui a parlé au nom de son équipe, a attiré, vivement, l'attention des journalistes sur la posture idéale à adopter dans la pratique de leur métier en cette période difficile de l’histoire du pays. Il a recommandé la prudence et la responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations, insistant sur l’importance du code d’éthique et de déontologie journalistique comme boussole incontournable pour l’exercice d’une presse de qualité.

Selon l’UNPC, en effet, durant cette période sensible, tout journaliste doit notamment, s'assurer de la fiabilité de ses sources, privilégier l’impartialité dans son travail, respecter le droit humanitaire et faire preuve de patriotisme.

‘’En sa qualité d'instance d'autorégulation, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) appelle tous les journalistes et autres professionnels des médias œuvrant en République Démocratique du Congo au respect strict du Code de déontologie et d'éthique professionnelle du journaliste congolais, et à faire preuve de responsabilité dans la pratique de leur métier en cette période particulière. Tout en garantissant son assistance et son indéfectible soutien aux confrères en difficulté, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les journalistes à la stricte observance des principes journalistiques classiques en pareille période’’, a déclaré le Président de l’UNPC, devant les médias.

Saisissant l’occasion, Kamanda wa Kamanda a condamné, avec la dernière force, le saccage perpétré, en date du 26 janvier 2025, par l’armée rwandaise, au siège provincial de l’UNPC/Nord-Kivu et au Centre de presse situé à Goma. Il a également exprimé ses vives inquiétudes sur la sécurité des journalistes se trouvant dans les zones dont le contrôle est tenu par l’ennemi, tout en dénonçant les menaces qu’ils endurent pour exercer leur métier.

‘’L'Union Nationale de la Presse du Congo rappelle que la liberté de presse est la mère de toutes les libertés et que, de ce fait, aucune entrave à son exercice n'est acceptable. La corporation exprime, à ce sujet, ses vives préoccupations sur la sécurité des journalistes dans les zones désormais contrôlées par l'armée rwandaise et dénonce les menaces et intimidations qui entravent leur droit à exercer leur métier librement. Par ailleurs, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les confrères du Sud-Kivu et de l'Ituri à la solidarité envers ceux qui fuient les exactions au Nord-Kivu et qui se réfugient à Bukavu, à Bunia et dans les environs’’, a recommandé l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), qui a témoigné de son soutien aux FARDC pour la restauration effective de la paix et de la stabilité dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, victime d’une cruauté inacceptable de la part du Rwanda, un pays pourtant voisin.

Gloire Mfemfere

COMMUNIQUE DE PRESSE N°013/BE/KKM/2025

L'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) suit avec inquiétude la dégradation de la situation sécuritaire à l'Est de la République Démocratique du Congo et particulièrement dans la ville de Goma dont l'occupation par l'armée rwandaise provoque le déplacement massif des populations, parmi lesquelles de nombreux journalistes et autres professionnels des médias.

L'Union Nationale de la Presse du Congo condamne fermement la vandalisation des bureaux de sa section provinciale du Nord-Kivu et du Centre de Presse à Goma par les forces rwandaises en date du 26 janvier 2025. Elle exprime sa solidarité et sa compassion aux confrères en détresse.

L'Union Nationale de la Presse du Congo rappelle que la liberté de presse est la mère de toutes les libertés et que, de ce fait, aucune entrave à son exercice n'est acceptable. La corporation exprime, à ce sujet, ses vives préoccupations sur la sécurité des journalistes dans les zones désormais contrôlées par l'armée rwandaise et dénonce les menaces et intimidations qui entravent leur droit à exercer leur métier librement.

Par ailleurs, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les confrères du Sud-Kivu et de l'Ituri à la solidarité envers ceux qui fuient les exactions au Nord-Kivu et qui se réfugient à Bukavu, à Bunia et dans les environs.

En sa qualité d'instance d'autorégulation, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) appelle tous les journalistes et autres professionnels des médias œuvrant en République Démocratique du Congo au respect strict du Code de déontologie et d'éthique professionnelle du journaliste congolais, et à faire preuve de responsabilité dans la pratique de leur métier en cette période particulière.

Tout en garantissant son assistance et son indéfectible soutien aux confrères en difficulté, l'Union Nationale de la Presse du Congo invite les journalistes à la stricte observance des principes journalistiques classiques en pareille période, à savoir :

1. S'assurer de la fiabilité des sources et vérifier les faits pour garantir leur exactitude ;

2. Rester impartial dans la collecte, le traitement et la diffusion de l'information en veillant scrupuleusement sur les sujets sécuritaires sensibles ou de nature à démobiliser les troupes ;

3. Respecter le droit du public à l'information en veillant sur la pertinence de celle-ci ;

4. Respecter le droit humanitaire en évitant d'occasionner des dommages supplémentaires sur le moral des personnes éplorées ou en difficulté ;

5. Rester transparent dans la collecte et le traitement de l'information en recourant le plus possible aux sources ouvertes qui doivent être citées ;

6. Œuvrer et contribuer, autant que possible, à promouvoir la paix et la stabilité pendant cette période délicate ;

7. Privilégier l'amour de la patrie, en évitant ainsi de servir la cause de l'ennemi à travers sa propagande et sa désinformation.

Aux confrères étrangers, l'Union Nationale de la Presse du Congo les invite à se soumettre avec honnêteté aux lois du pays d'accueil en rapport avec la collecte, le traitement et la diffusion de l'information en cette période de crise.

L'Union Nationale de la Presse du Congo encourage donc les journalistes à ne rapporter que les faits avérés et vérifiables en évitant toute forme d'informations sensationnelles au nom du scoop ou du buzz en cette période très sensible.

Enfin, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) exprime son soutien aux forces de défense et de sécurité du pays et réaffirme sa solidarité à la population congolaise en général dans sa lutte pour la paix sur l'ensemble du territoire national.

Fait à Kinshasa, le 05 février 2025

LE PRESIDENT                                   

KAMANDA WA KAMANDA MUZEMBE

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En réponse à l’appel à l’unité et à la solidarité, RDC : les diplomates congolais du Sénégal mobilisent une enveloppe consistante

L’appel lancé par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, lors de son message à la Nation suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, particulièrement dans la ville de Goma, pour soutenir les Forces Armées de la RDC et les compatriotes de l’Est, victimes de la guerre imposée par le Rwanda avec ses supplétifs du M23, ne cesse de toucher les cœurs de plus d’un congolais résident au pays et dans la diaspora. Epris de compassion et de solidarité, les diplomates congolais accrédités au Sénégal ont mobilisé une enveloppe remise à l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RDC, Me Christophe Muzungu, dans ce pays de Léopold Cedar Senghor le vendredi 31 janvier dernier à Dakar.

« C’est en répondant à l’appel à l’unité et à la solidarité lancé par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo, en faveur des FARDC et de nos compatriotes de l’Est, que les diplomates de la RDC au Sénégal et l’ensemble du personnel local ont manifesté leur soutien en me remettant cette enveloppe », a déclaré Maître Christophe Muzungu, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République démocratique du Congo en République du Sénégal.

Un geste patriotique que Me Christophe Muzungu ne s’est pas privé de loué.

«Je remercie mes collaborateurs pour ce geste de charité, de fraternité et d'amour à l'endroit de nos compatriotes. Je salue les efforts déployés par notre président, son Excellence Félix Tshisekedi Tshilombo et madame la ministre d'État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, dans la démarche diplomatique pour le rétablissement total de la paix dans la partie Est du pays ».

Alors que certains congolais trainent encore les pas pour apporter leurs soutiens matériels et financiers aux vaillants éléments des FARDC soutenus par les Wazalendo, les diplomates congolais du Sénégal ont choisi de participer à l’effort de guerre en réponse à l’appel lancé par le Commandant Suprême des FARDC et de la Police.

Ainsi, Pascal Elofa, Ministre Conseiller a mobilisé plus d’un pour une contribution plus efficace et consistante en vue de sauver les vies des congolais victimes des atrocités des terroristes du M23 soutenus par leur parrain rwandais Paul Kagame.

«Nous avons juste voulu témoigner notre soutien à nos compatriotes de l'Est. Ce geste de partage et de solidarité de tous les diplomates de l'ambassade à l'égard des victimes de l'agression rwandaise. Ceci démontre qu'ensemble, main dans la main, nous allons vaincre cette guerre. », a déclaré Pascal Elofa, le diplomate congolais.

L'ambassadeur de la RDC au Sénégal a salué ce geste très louable. Et il a promis de remettre à qui de droit.

Par ailleurs, une journée de prière, de solidarité et des collectes des fonds en faveur de nos forces armées avec tous les congolais vivant au Sénégal a été organisée le samedi 1er février. Un culte œcuménique pour implorer la faveur divine au travers une intercession, afin de confier à Dieu le sort des compatriotes congolais de l’Est, victimes de l’agression rwandaise.

Ce fut une occasion pour Me Christophe Muzungu de sensibiliser les congolais vivant au Sénégal de rester en communion avec les populations de l’Est du pays dont les vies sont exposées aux affres de guerre des rebelles du M23 sous l’appui indiscutable du Rwanda.

César Nkangulu

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Le Congo est en guerre. L’urgence d’un gouvernement militaire

(Par Pini-Pini Nsasay, PhD et Chercheur au Cerdotola et à l’Inadep, Professeur des universités)

 

Introduction

Il y a une année, précisément le 15 février 2024, alors que le pays était attaqué par le M23 et que président de la République s’attelait à la mise en place de l’actuel gouvernement, j’avais écrit une tribune par laquelle je l’exhortais à faire appel à des militaires loyaux, dynamiques, patriotes, honnêtes et braves pour prendre en mains ses charges régaliennes. Je lui recommandais aussi d’élargir l’état d’urgence à l’ensemble de la République suivant les prescrits de la Constitution pour ne pas tomber dans le piège de l’isolement de fait de l’Est de notre pays.

A l’époque, les jeunes aussi étaient sortis nombreux dans les artères de la capitale congolaise. Ils s’en étaient pris aux chancelleries occidentales réclamant des actions gouvernementales efficaces et une coopération assumée avec des vrais amis contrairement à celle empreinte d’hypocrisie et de trahison. Avant eux, les jeunes de Bukavu, de Goma et de plusieurs villes à travers le pays avaient organisé de grandes manifestations contre la Monusco qu’ils accusaient de complicité avec nos ennemis. Ils exigeaient son départ immédiat.

C’est du reste en réponse à ces manifestations que l’option de l’état d’urgence fut envisagée et réalisée. Ce qui veut dire que le danger qui nous frappe aujourd’hui avait été perçu par de nombreux lanceurs d’alerte longtemps avant. Aussi vue la gravité de la situation présente et afin de préserver la paix dans notre pays, les mêmes appels sont adressés au Chef de l’Etat, garant de notre nation, de notre souveraineté et de notre sécurité à tous.

Il est donc urgent de décréter l’état d’urgence général pour tout le pays ; de nommer un gouvernement dirigé par un militaire et des gouverneurs des provinces militaires. L’objectif aujourd’hui pour notre pays est une victoire militaire, prélude d’une future victoire diplomatique et non le contraire.  

Mobilisation financière et matérielle générale

La jeunesse congolaise a répondu massivement à l’appel du président de la République de se mobiliser pour défendre le pays. Elle est prête à rejoindre l’armée et aller se battre au front. Le Congo peut aujourd’hui lever autant de jeunes gens qu’il voudra jusqu’à 200.000 s’il le faut, voire plus. Ces jeunes recrus devront être nourris, vêtus, équipés, formés, déplacés, etc.

Or tout cela a un coût. Il faudra beaucoup d’argent que le pays peut mobiliser à l’interne. Je propose que toutes les couches de la population soient sensibilisées à cet effet. À titre d’exemple, primaire et maternelle 100 CDF/élève ; secondaire, 500 CDF/élève ; université/IS, 1000 CDF/étudiant ; fonctionnaires, 2000 CDF ; paysans, agriculteurs, 2000 CDF + nourriture et équipements ; marchés et wenze, 2000 CDF + nourriture et équipements ; transporteur urbain, 2000 CDF ; transporteur auto-routier, 5000 CDF ; particuliers et indépendants, 5000 CDF + nourriture et équipements, etc.,  toute la population restant mobilisée bénévolement au service de la nation sur demande de notre commandant suprême.

Gouvernement de combat

Le rôle du nouveau gouvernement sera d’organiser non seulement la mobilisation des jeunes dans l’armée, mais également la mobilisation financière et matérielle pour leur prise en charge. Pour cela que je préconise la nomination des militaires aux ministères suivants : Premier ministre, ministre de la défense et sécurité, ministre de l’intérieur, ministre des finances, ministre des mines. Le gouvernement devra être le plus resserré que possible. Les gouverneurs des provinces seront aussi militaires. Aussi, en vertu de l’état d’urgence, les gouverneurs des provinces, les parlements provinciaux, le parlement national et le sénat actuels, seront mis en congé jusqu’à la fin de l’état d’urgence qui devra aussi être limité dans le temps car notre pays doit être rapidement libéré.

Le Congo est en guerre. L’urgence d’un gouvernement militaire
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Est de la RDC : le Burundi craint une guerre régionale

Le président burundais, Évariste Ndayishimiye, a dit redouter que le conflit en RDC puisse déclencher une guerre régionale. Il a aussi accusé le Rwanda de « préparer quelque chose » contre son pays.

«Si l’est du Congo n’a pas la paix, la région n’a pas la paix », a estimé le président burundais, dans des propos publiés samedi 1er février sur sa chaîne YouTube officielle.

Appelant la communauté internationale à prendre la situation « au sérieux », Evariste Ndayishimiye a affirmé que « si ça continue comme ça, la guerre risque de se généraliser dans la région ».

« Ce n’est pas le Burundi seulement, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, c’est toute la région, c’est une menace », a-t-il insisté. « Je sais que la guerre arrivera même au Burundi » si « le Rwanda continue à réaliser des conquêtes », a-t-il ajouté. Il a en outre accusé le Rwanda de « préparer quelque chose contre le Burundi », en soulignant que son pays n’allait pas « se laisser faire ».

Kigali a nié toute implication militaire dans l’est de la RDC. Mais un rapport d’experts de l’ONU indiquait que le Rwanda comptait environ 4 000 soldats en RDC et exerçait un contrôle « de facto » sur le M23.

10 000 soldats burundais sont déployés en RDC

Après avoir pris le contrôle d’une grande partie de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu au début de la semaine, le M23 et l’armée rwandaise continuent leur progression vers Kavumu, dans la province voisine du Sud-Kivu.

Le Burundi avait déployé des troupes dans l’est de la RDC dans le cadre de la force de la Communauté d’Afrique de l’Est soutenant l’armée congolaise. Au moins 10 000 soldats burundais se trouvent actuellement dans les provinces orientales du Nord et du Sud-Kivu, a indiqué samedi une source militaire, dans le cadre d’un accord de coopération militaire signé en août 2023.

Environ sept bataillons étaient basés à environ 100 km au sud de Bukavu, a déclaré à l’AFP un officier supérieur burundais sous couvert d’anonymat. Toutefois, une grande partie de cette force a été « redéployée autour de Bukavu et participe à la défense de cette ville contre le M23 et le Rwanda aux côtés de nos alliés (de l’armée congolaise) FARDC », a indiqué l’officier sans donner davantage de précisions.

Des soldats burundais ont été tués dans des affrontements lorsque le M23 a pris la ville de Minova au Sud-Kivu, avant que leurs troupes ne soient redéployées vers le sud, a indiqué l’officier. Au moins 700 personnes ont été tuées et 2 800 blessées lors des combats pour le contrôle de Goma entre dimanche et jeudi, a dit vendredi un porte-parole de l’ONU.

Tiré de Jeune Afrique

 

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La Chine : une certitude précieuse face aux incertitudes de Trump

 Acte II

Bâton tarifaire, murs-frontières, retrait des institutions internationales, assaut du Capitole... Le retour de Donald Trump ravive une mémoire qui est tout sauf apaisée. A l'imprévisibilité du prochain maître de la Maison-Blanche s'ajoute une Amérique déchirée dont beaucoup craignent une implosion. Le monde a de quoi s'inquiéter.

Face à une Amérique qui semble de nouveau être tentée par l'isolationnisme et l'unilatéralisme, la Chine, par la constance de son engagement pour l'ouverture et le bien commun, restera pour le monde une ancre de stabilité.

Union ou désunion ?

La victoire éclatante de Donald Trump ne peut pourtant pas cacher une Amérique plus fracturée que jamais. Derrière les deux candidats se sont rangées deux Amériques apparemment irréconciliables, chacune persuadée que l'autre mènerait le pays au désastre. Les politiques et les comportements de Trump viennent renforcer davantage cette polarisation, qui affecte jusqu'aux relations entre les Américains ordinaires.

Selon une étude de l'Association américaine de psychologie (APA), 30 % des adultes disent limiter le temps passé en famille pour des désaccords en termes de valeurs. 77 % des Américains déclarent que l'avenir de la nation est une source importante de stress dans leur vie.

Est-ce que M. Trump parviendra à réconcilier le pays ? Rien n'est moins sûr.

Au même moment, sur l'autre rive du Pacifique, en Chine, c'est la confiance qui l'emporte. Les sondages annuels menés par le Baromètre de confiance Edelman montrent invariablement que plus de 90 % des Chinois ont confiance en leur gouvernement. Uni, on est capable de grandes choses. La Chine s'est fixée plus de 300 missions de réforme importantes lors du 3e plénum du XXe Comité central du PCC, de quoi donner de l'espoir à un monde où l'agenda de développement est pour le moins marginalisé.

Ouverture ou repli sur soi ?

Quand on a la foi, on peut se passer de la vérité. Pour Donald Trump, « le plus beau mot du dictionnaire est droit de douane ». Or, tout porte à croire que les tarifs douaniers, malgré leur attrait intuitif, ont un « superpouvoir » plus faible que Trump ne le suppose. Une fois les surtaxes appliquées, les grands distributeurs américains seront obligés d'importer à un prix plus élevé pour ensuite vendre plus cher aux consommateurs, faisant flamber davantage l'inflation.

Par ailleurs, l'augmentation des tarifs pourrait ne pas fonctionner aussi bien que les États-Unis ne le pensent. Tout simplement parce qu'ils sont aujourd'hui un acteur beaucoup moins important que l'image qu'ils se donnent. L'essor du marché asiatique de consommation a fait chuter la part américaine dans les importations mondiales de biens à seulement 15,9 % en 2023, soit moins que l'Europe. Selon Simon Evenett, fondateur de l'initiative de recherche Global Trade Alert, même si le marché américain était complètement fermé à la Chine, elle aurait récupéré ailleurs ses exportations perdues en 2030. Il en serait de même pour plus de 100 autres partenaires des États-Unis, dont le Brésil, l'Arabie saoudite, l'Inde et l'Allemagne.

Plus Donald Trump tentera de rapatrier la production, moins les États-Unis seront fiables en tant que marché d'importation et plus le reste du monde commercera sans eux.

Au moment où l'Amérique se recroqueville sur elle-même, la Chine travaille à une ouverture de plus haut niveau. Elle rassemble aujourd'hui 26 pôles technologiques des top 100 au monde. Son secteur manufacturier sera totalement ouvert. La liste négative pour les investissements étrangers continue de se rétrécir. Ce n'est pas faux que tout bonheur en ce monde vient de l'ouverture aux autres.

Solidarité ou désengagement ?

Sur le plan international, avec le retour du « roi du deal », les imprévisibilités n'iront que croissant. Tout est désormais sous une logique transactionnelle, parfois illusoire. Mettre fin à la crise ukrainienne en 24 heures, mais en abandonnant les Ukrainiens que les États-Unis ont toujours épaulés ? Résoudre le conflit au Moyen-Orient, mais en donnant un blanc-seing au premier ministre israélien ? Quoi qu'il en soit, une chose est sûre : Là où les États-Unis ne peuvent plus tirer profit, ils se retireront. Quid de leurs alliés ? Chacun sa croix.

À cela s'ajoute un désengagement américain dont le monde garde encore une mémoire amère. Avant même de s'installer dans le Bureau ovale, le président élu menace déjà de se retirer de l'Accord de Paris. Devant les défis qui exigent une réponse collective, la première économie mondiale cantonne dans « l'Amérique d'abord ».

Au moment où les États-Unis semblent ne se soucier que d'eux-mêmes, la Chine fait entendre une voix encore plus forte pour la justice et s'engage par des actions concrètes pour le bien commun. Elle porte une vision de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable et œuvre à la paix de manière constructive. Pionnière dans la transition verte et porteuse du véritable multilatéralisme, elle travaille avec tous les pays pour relever les défis auxquels fait face l'humanité tout entière.

Contre l'imprévisibilité, contre la chaotique incertitude de l'avenir, le remède se trouve dans la faculté de faire et de tenir des promesses. Il devrait en être de même pour la politique internationale. Qui est du bon côté de l'Histoire ? L'avenir nous le dira.

Yi Da est un spécialiste en relations internationales basé à Beijing.

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