Le parti politique Alternative pour le Congo (AC-RDC), a organisé une matinée politique, le samedi 15 avril dernier, à la grande salle de l’hôtel Marie Atandjo situé dans la commune de N’djili. Face à cette première descente dans la partie Est de la capitale congolaise, Me Michel Omba, Président National de l’AC-RDC, a profité de cette occasion propice pour procéder à l’installation du bureau fédéral du district de la Tshangu. Ainsi, il a invité toute la population de la Tshangu d’adhérer massivement au sein du parti, en vue de permettre à cette famille politique de renforcer sa capacité, de s’armer électoralement, afin de rafler plusieurs sièges aux prochaines échéances électorales, constitutionnellement prévues en 2023.
Devant une foule immense de militantes et militants venus de tous les coins de la ville de Kinshasa, le numéro 1 de l’AC-RDC, Me Michel Omba a, dans son allocution, remercié avant tout les personnes qui se sont présentées et répondues positivement à son invitation, et enfin remercié le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, qui a favorisé l’enregistrement de l’AC-RDC dans la gibecière des partis politiques. En somme, sans perdre la moindre poussière de minute, le Président Michel Omba a procédé à la présentation de tous les membres du comité dirigeants de l’AC-RDC, qui reste piloté par lui-même, et ensuite, il a ouvert la porte à la plus grande cérémonie du jour, qui consistait à installer provisoirement le bureau fédéral du district de la Tshangu.
«Chers camarades, combattantes et combattants, heureux de la liberté de l’indépendance nationale, c’est avec plaisir que j’ai prend la parole du haut de cette tribune pour m’adresser à vous camarades de notre famille politique, et à travers vous, toute la population de la RDC, particulièrement aux Kinoises et Kinois mais aussi et surtout aux filles et fils de la Tshangu. En ce jour mémorable, je voudrais saisir cette opportunité pour dire merci à notre Dieu pour la grâce et la faveur qu’il nous donne pour être à la hauteur du lancement et d’installation de ce parti Alternative pour le Congo. Je profite aussi de cette occasion pour exprimer mes sentiments de gratitudes à l’endroit de Félix-Antoine Tshisekedi, Président de la république, * qui, à travers son Excellence M. le Vice Premier Ministre, Ministre de l’intérieur, a pu accepter de nous accorder notre enregistrement en tant que parti reconnu officiellement en RDC depuis le 15 février 2022 », déclare-t-il.
Il en ensuite rajouté : « J’ai les sentiments de joie et de satisfaction totale, parce que nous avions l’objectif de conquérir la Tshangu. Et ce, notre parti n’avait pas encore installé un comité ou une fédération au niveau de la Tshangu ainsi que dans les trois districts de la Ville de Kinshasa. Et là, vous venez de voir que nous avions même des difficultés de nous limiter à une fédération. On en a eu trois fédérations ici à Tshangu, nous étions obligé d’établir l’interfédéral d’abord pour la Tshangu ».
A l’en croire, la famille politique AC-RDC va connaitre sa toute première expérience en matière électorale à l’issue des prochaines échéances électorales, constitutionnellement prévues en 2023. De ce fait, il a signalé que l’AC-RDC va aligner les candidats à tous les niveaux, sauf la présidence qui nécessite une concertation avec son regroupement politique.
Il a aussi lancé un appel d’adhésion à toute la population de la Tshangu qui doit adhérer massivement au sien du parti, pour leur permettre de renforcer leur capacité, afin de rafler plusieurs sièges à aux législatives nationales ainsi que provinciales.
Il sied de signaler que l’alternative pour le Congo (AC-RDC), est un parti politique qui est fondé sur des valeurs chrétiennes de l’amour, la justice et le pardon, qui font de lui, un parti pacifique non armé. Par ailleurs, il vise le bien-être du peuple dans tous les secteurs de la vie nationale ; l’intégrité morale, l’une des valeurs fondamentales de la bonne gouvernance.
Ronsard Malumalu
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La rencontre de 48 heures de l’opposition autour du chairman de l’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, s’est clôturée vendredi 14 avril dernier à Lubumbashi. Une déclaration commune a été lue à l’issue de ces travaux qui a réuni Moise Katumbi de l’Ensemble pour la République, Delly Sesanga de l’Envol, Martin Fayulu de l’Ecidé et Matata Ponyo du LGD.
Delly Sessanga qui a pris la parole pour la circonstance, a annoncé entre autres, la marche prévue le samedi 13 mai prochain à Kinshasa. A cet effet, il invite tous les Kinois à se joindre aux leaders politiques qui seront dans les rues de la capitale congolaise pour dire non au «torpillage» des lois de la République par le pouvoir en place.
Par ailleurs, il indique qu’il n’y a qu’une seule loi devant laquelle tout Congolais fléchit et cette loi devrait être protégée à l’heure actuelle au regard de toutes les «bavures» dont fait montre le régime Tshisekedi.
«Ce régime nous a appris à diriger le pays dans le mépris des lois, dans le mépris des procédures. (…) à la mesure de ce que la Constitution nous donne en son article 64 qui nous demande d’assurer l’intégrité territoriale de la République. Aujourd’hui, la Constitution et les lois de la République n’ont pas été respectées et c’est à ce titre que nous avons lancé l’appel de cette marche à laquelle nous invitons tous les congolais pour exiger le respect de leurs droits», a déclaré Delly Sesanga.
L'Udps parle d’un non-événement
Réagissant à l’annonce de cette marche, le secrétaire général de l’Udps, Augustin Kabuya, parle d’une initiative des leaders locaux en rappelant que " Nous sommes très contents quand ces gens-là existent. On n'est pas inquiet. Si je suis inquiet, ce que je remets en cause le combat de nos pères fondateurs du parti. Ce que nous demandons est qu'ils disent la vérité aux Congolais. Ils peuvent réfléchir et émettre leurs avis. C'est la démocratie. Nous ne pouvons pas les empêcher à émettre leurs avis sur certaines matières qui touchent à la République".
S'agissant de critiques émises par Fayulu, Katumbi, Matata, Sesanga sur la misère en RDC, Augustin Kabuya évoque plutôt la crise entre la Russie et l'Ukraine. Et aussi, la guerre dans l'Est de la RDC en soulignant : " Ce sont des gens qui fonctionnent sur base de leurs zones linguistiques. Parmi tous ces gens-là pour mobiliser ils doivent retourner à leurs provinces." Et de trancher : " Nous sommes préoccupés pour l'organisation des élections et eux, sont préoccupés à organiser les marches".
8 exigences issues de Lubumbashi
L’opposition politique à Lubumbashi a formulé 8 exigences à l’encontre du pouvoir. Il s’agit : de la nomination consensuelle des animateurs des organes de la CENI ; de la révision de la loi électorale; de la recomposition de la Cour Constitutionnelle; de la fin de l’instrumentation des institutions politiques et judiciaires contre les candidats à la présidence de la République; de la fin des arrestations arbitraires d’hommes politiques, journalistes et activistes de la société civile, en n’oubliant pas la libération de tous les prisonniers politiques; de la fin des tueries dans le Grand Kivu, la province d’Ituri, dans le Grand Katanga, dans le Grand Bandundu et à l’Est de Kinshasa; de la conduite d’un audit externe des opérations d’identification en vue de la production d’un fichier électoral intègre et respectant les réalités démographiques de chaque circonscription électorale et de la présence des observateurs nationaux et internationaux dans tout le processus électoral.
Dans une déclaration lue par Olivier Kamitatu, directeur de cabinet du leader d’Ensemble pour la République, ces leaders de l’opposition promettent de défendre la RDC contre la balkanisation conformément à l’article 64 de la constitution avant de préciser : «Au nom de la population congolaise meurtrie et face à des autorités congolaises qui s’enrichissent de manière scandaleuse, nous décidons d’unir nos idées et nos forces pour mener les actions communes en vue d’obtenir l’organisation des élections dans le délai constitutionnel, transparentes, impartiales, inclusives et apaisées».
Exhortation de Mgr Fulgance Muteba
L’archevêque de Lubumbashi, Mgr Fulgence Muteba a exhorté à cette occasion ces leaders de l’opposition à former une coalition unie et différente de toutes les autres coalitions préexistantes en RDC en sachant que celle-ci n’est pas la première.
Il l’a fait savoir lors de cette rencontre de l’opposition politique dans la ville de Lubumbashi en ces termes : « (…) Vous devez savoir que votre coalition aujourd’hui n’est pas la première à exister dans ce pays. Plusieurs coalitions du passé n’avaient pas tenues longtemps, allant à se séparer pour des intérêts personnels. Nous ne voulons pas que ces comportements empiriques soient vus au milieu de vous ».
Emma Muntu
Les quatre leaders candidats déclarés à la présidentielle 2023, en l’occurrence, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sessanga et Matata Ponyo se retrouvent à Lubumbashi autour du chairman d’Ensemble pour la République. A un peu près de huit mois des élections en République démocratique du Congo, tout est fait pour empêcher Félix Tshisekedi de revenir pour un deuxième quinquennat. Franck Diongo est également annoncé à cette rencontre. Tandis que Denis Mukwege qui était attendu, aurait décliné l’offre.
Dans l’entourage du Prix Nobel congolais, on évoque des préparatifs dans le cadre de l’arrivée du président de la Confédération helvétique à Bukavu en vue d’évaluer les besoins humanitaires de la population qui a fui les atrocités du M23.
Il est question pour ces leaders de l’opposition de faire aboutir des discussions politiques engagées depuis plusieurs mois à travers leurs états-majors respectifs. Ce, dans l’objectif de présenter un front uni face à l’Union sacrée.
Un communiqué commun devant engager ceux qui ont pris part à cette rencontre, devra sanctionner la fin de ces travaux. Tout tourne autour du choix d’une candidature unique. Selon certaines indiscrétions, il faut opérer le choix entre Moïse Katumbi et Martin Fayulu. Le premier s’est désolidarisé de Tshisekedi en quittant l’Union sacrée au moment où le second a eu maille à partir avec Adolphe Muzito dans le cadre de LAMUKA.
Difficile d’affirmer que ce bloc de l’opposition est une réponse à l’Union sacrée qui paraît plus structurée avec des leaders qui ont pignon sur rue. En outre, la plateforme de la majorité présidentielle s’est dotée d’une Charte devant régir ces sociétaires.
Opposition non-inclusive
Avec une présidentielle à un seul tour, l’opposition politique n’est nullement sortie de l’auberge. Le FCC proche de Kabila, quoi qu’affaibli après de nombreux départs dans ses rangs, a encore son mot à dire dans l’opposition. Ignorer Muzito par le temps qui court, relève d’une erreur assez grave de stratégie.
Le Nouvel élan de l’ancien premier ministre Adolphe Muzito a démontré son ancrage sur le terrain en mobilisant des foules entières partout où il est passé. En plus, depuis le 11 avril dernier, il a repris le bâton de commandement de LAMUKA menaçant d’intenter une action judiciaire contre tout usurpateur ou imposteur. Une façon d’attirer l’attention de ceux qui se réunissent à Lubumbashi.
Pour le parti d’Adolphe Muzito, le présidium de LAMUKA est composé de deux partis politiques à savoir, l’ECIdé et le Nouvel élan. Agissant en solo avec la désignation du professeur Kalele, Fayulu a ainsi violé les dispositions de la convention de la plateforme LAMUKA. Pour le camp d’Adolphe Muzito, Martin et son parti politique ne font plus partie LAMUKA et ne peuvent donc plus l’engager avant d’ajouter que se réconcilier avec Martin Fayulu dans le cadre de la résistance, c’est une page tournée.
Les deux leaders de LAMUKA ne s’étaient pas mis d’accord dans le choix d’un candidat unique à la présidentielle avant que Fayulu reproche à Muzito de s’être rapproché de Tshisekedi alors que Muzito accuse Fayulu de rébellion et de traîner derrière lui la réputation d’usurpateur qui ne respecte pas ses engagements.
L’opposition reste divisée pour faire face à un Félix Tshisekedi rassuré du soutien des poids lourds comme Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe et le FCC de l’Union sacrée avec les anciens du camp de Joseph Kabila.
Emma Muntu
*C’est une Interview pour fixer les esprits et remettre les clepsydres à l’heure.
A la pomme de discorde avec Fayulu, Adolphe Muzito pense que ‘’Lamuka appartient au peuple congolais pour se mobiliser, exiger de bonnes élections, le respect du délai constitutionnel, de manière à ce que ce qui s’est passé en 2018 ne se répète pas en 2023. Donc, un espace de résistance, ça ne doit pas appartenir à une personne’’. Adolphe Muzito, Leader de Nouvel Elan et, actuellement, Coordonnateur de la Coalition Lamuka, est plus que déterminé à aller jusqu’au bout de sa lutte. A une question d’actualité relevant, du reste, de sa propre position ainsi qu’à celle de ceux qui l’accompagnent face à la perspective des prochaines élections, telles que prévues, le 20 décembre 2023, il a réaffirmé qu’il n’abdiquerait pas à sa propre candidature à la Présidentielle. Tout comme, évoquant les chances de l’Union sacrée et, même, de ses compères de l’Opposition qui, hier comme demain, tentent de se regrouper, il relative tout, en disant que tous ceux-là, y compris l’actuel régime, ont créé de nouveaux pauvres en RD. Congo. D’où, ils doivent présenter leur bilan pour convaincre. Mais, quoi qu’il en soit, tant qu’au niveau de l’Opposition, par exemple, il n’y aura pas de programme commun sur la table, des alliances n’auraient aucun sens, ni la moindre chance de réussite. En plus, en ce qui concerne la Loi Tshiani, Adolphe Muzito appelle le Parlement à trancher. ‘’Que tous ceux qui sont contre ou pour puissent jouer au sein du Parlement qu’ils ont, eux-mêmes, accepté librement’’, lance-t-il.
A son avis, il est contre cette Loi Tshiani, car il la trouve inopportune. Mais, c’est au ‘’Parlement qu’il revient de trancher’’, insiste-t-il, dans cette même interview sur les antennes de Rfi. Décryptage.
INVITE AFRIQUE
Adolphe Muzito (RDC) : « Pas de ralliement au candidat Tshisekedi, mon parti et moi nous irons aux élections »
Au Congo Kinshasa, le torchon brûle dans l'opposition entre Martin Fayulu et Adolphe Muzito. Leur alliance dans la coalition Lamuka, c'est terminé. Et tous deux annoncent qu'ils vont se présenter à la présidentielle à un seul tour programmée le 20 décembre prochain. Mais que répond l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito à la rumeur propagée par les partisans de Martin Fayulu sur son éventuelle intention de rejoindre le camp du Président sortant, Félix Tshisekedi ? La réponse d’Adolphe Muzito…
RFI : Adolphe Muzito, depuis la présidentielle de 2018, vous étiez ensemble - Martin Fayulu et vous - au sein de la coalition d’opposition Lamuka. Aujourd’hui, c’est la rupture. Qu’est-ce qui vous sépare fondamentalement ?
Adolphe Muzito : Ce qui nous sépare fondamentalement, c’est que lui pense que Lamuka, c’est pour lui. Moi, je pense que Lamuka ce n’est pas pour moi, ce n’est pas pour lui ; Lamuka, c’est pour nos deux partis, c’est pour la population. C’est une plateforme de résistance et non pas une plateforme électorale. En tant que plateforme de résistance, Lamuka est à la disposition de la population pour se mobiliser, exiger de bonnes élections, le respect du délai constitutionnel, de manière à que ce qu’il s’est passé en 2018 ne se répète pas en 2023. Donc, un espace de résistance, ça ne doit pas appartenir à une personne.
Est-ce qu’au fond, ce divorce, entre Martin Fayulu et vous, n’est pas naturel puisque vous êtes tous les deux candidats à la présidentielle de décembre prochain ? Il est bien normal que chacun vole de ses propres ailes ?
Oui, c’est tout à fait normal. Mais, à partir de ce moment-là, monsieur Martin Fayulu pouvait prendre l’initiative de quitter Lamuka ou d’organiser la séparation à l’amiable. Malheureusement, il a utilisé le mensonge pour m’exclure unilatéralement et frauduleusement et passer le flambeau de Lamuka, alors que c’était le tour de mon parti, à quelqu’un d’autre.
Les partisans de Martin Fayulu vous soupçonnent de ne pas être un véritable opposant et de préparer un rapprochement avec le camp du président Tshisekedi…
Ça, c’est du fétichisme. Ils ne peuvent pas, sur leurs propres inventions, sur la base d’un tel mensonge, m’exclure de Lamuka. Ça n’est pas vrai puisque nous aussi nous pensons qu’ils flirtent avec monsieur Kabila. Et d’ailleurs, pour moi ce n’est que de la supposition, mais pour lui [monsieur Fayulu], il a fait une alliance avec monsieur Kabila. Il a fait une alliance avec un proche de Kabila, Monsieur Matata, avec qui ils organisaient la marche, il y a deux ou trois semaines.
Pourriez-vous, éventuellement, renoncer à votre candidature ?
Je ne renoncerai jamais à ma candidature. Mon parti et moi, nous irons aux élections à tous les niveaux.
Pas de ralliement au candidat Tshisekedi ?
Pas de ralliement au candidat Tshisekedi.
Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo, vous-même… les candidatures se multiplient dans l’opposition. Est-ce que vous n’êtes pas en train de vous fragiliser face à l’Union sacrée, le camp du président sortant Félix Tshisekedi ?
La fragilisation ne viendrait pas de ce que les candidatures soient éclatées au niveau de l’opposition, elle vient du fait que l’opposition jusqu’ici n’a pas un programme, il n’y a pas de projet politique sur la table. Moi, je m’apprête à présenter mon offre politique et je m’attends à ce qu’il y ait un débat, et sur fond de débat, on peut faire des alliances en portant des projets, des visions, des solutions. Il faut une politique de grands travaux, il faut doubler ou tripler en dix ans la production nationale pour sortir les Congolais du seuil de pauvreté. Pour ce faire, il faut de grands travaux, il faut une planification.
Dans une élection à un seul tour, comme aujourd’hui au Congo, plus il y a de candidats de l’opposition, plus cela fait le jeu du pouvoir, c’est mathématique…
Le pouvoir est très faible. Regardez un peu la coalition, la charte des forces de l’Union sacrée, qu’est-ce que représentent les trois, ou quatre, ou cinq leaders politiques ? Ils représentent plus ou moins 25% de l’électorat. Si monsieur Tshisekedi pense qu’avec cette coalition il peut gagner, je crois qu’il devrait réfléchir à deux fois. Et peut-être qu’il va recourir lui aussi, comme monsieur Kabila, à la fraude. Mais, quand vous recourez à la fraude, un bien mal acquis ne vous profite pas parce qu’in fine, on va vous lâcher, comme ils ont lâché Kabila.
Vous dites que le pouvoir est très faible, mais l’Union sacrée vient tout de même de recevoir le renfort de deux poids lourds de la politique congolaise, Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe…
Mais, la question est de savoir quel programme ils vont présenter au peuple. Assis sur quel bilan ? Et moi, je dis que ces poids lourds - je ne sais même pas si vous parlez de poids lourds physiquement ou de poids lourds politiquement – moi, je m’attends à ce qu’ils présentent d’abord leur bilan. Actuellement, il y a de la surchauffe. Le dollar est en train de monter, le pouvoir d’achat de la population est en baisse avec l’érosion du franc congolais dans le pays.
Oui, mais tout de même, Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe ont des militants, ils ont des partisans, et tous ceux-là vont voter Tshisekedi, le 20 décembre prochain…
Oui, mais des militants à qui ils doivent présenter le bilan. Tshisekedi a promis de réduire la pauvreté, je voudrais bien qu’aujourd’hui il présente son bilan, le nombre d’emplois qu’il a créés. Moi, je considère que lui, comme Kabila d’ailleurs, ont créé de nouveaux pauvres.
A l’occasion des fêtes de Pâques, le Cardinal archevêque monseigneur Ambongo a mis en garde les Congolais contre le projet de loi Tshiani sur la congolité, qui vise à écarter de la présidentielle tout candidat qui ne serait pas de mère et de père congolais. Tout le monde pense évidemment à Moïse Katumbi. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Je considère que M. Katumbi a soutenu ces institutions, qu’il reconnaît ce Parlement illégitime, il y siège à travers son parti. Eh bien, qu’ils aillent jusqu’au bout de la logique, c’est-à-dire que la loi passe si la majorité est pour la loi, et qu’elle ne passe pas si la majorité est contre la loi.
Et vous-même, quelle est votre position personnelle sur ce projet de loi ?
Je suis contre ce projet de loi, je voterais contre si j’étais dans ce parlement illégitime et parce que je trouve que le moment n’est pas opportun. Je demande à M. Katumbi et aux autres qui sont contre cette loi, de jouer dans le Parlement, par respect envers les institutions qu’ils ont acceptées, pour que le Parlement tranche.
Propos recueillis par Rfi
Le Parti lumumbiste unifié (Palu) rallume le feu du soutien au Président de la République dans le territoire de Masimanimba. C’est par le secrétaire général adjoint de ce parti, Didier Mazenga Mukanzu, qui a choisi ce territoire de la province du Kwilu pour réaffirmer à cette population, que le Kwilu est présent dans ce gouvernement Sama II pour défendre ses intérêts. C’était une véritable démonstration de force en ce samedi 8 avril au stade « Kisalu na ntwalakutuba na nima », à Masimanimba.
C’est sous ce soleil de plomb que ce nouveau ministre du Tourisme a bravé les intempéries de cette journée accompagnée de son épouse, madame Richesse Mukanzu, du directeur général du gouvernement congolais à la Francophonie, Me Prince Kangila…
C’est après plusieurs heures de route sur la Nationale numéro1 qu’il a été accueilli à la barrière de Masamuna par une foule qui dévalait de partout les montagnes avec les drapeaux de l’Union Sacrée, en l’occurrence le PALU, l’UDPS, le CRD, le CNC… et plusieurs membres de la société civile.
Didier Mazenga et sa délégation ont dû s’imposer une marche à pied au rythme de cette population qui scandait des slogans à l’honneur de leurs hôtes, rameaux en mains et exprimant sa joie aux pas de danse. Le ministre dilué dans la foulé, est arrivé dans cette ambiance de fête à sa résidence de Masamuna.
Reconduit pour la 3èmefois au gouvernement
Le message de ce fils du terroir était axé sur quatre points à savoir, le remerciement au Chef de l’État pour sa reconduction au gouvernement pour la 3ème fois successive aux ministères des Transports, de l’Intégration régionale et francophonie et actuellement au Tourisme. A cette occasion, il a réaffirmé sa loyauté vis-à-vis du Président de la République et à son parti politique le PALU.
Didier Mazenga a demandé, par ailleurs, à la population de se désolidariser de l’insidieuse initiative, des mensonges actuellement utilisés par quelques politiques, originaires de Masi en mal de positionnement. Ce, avant d’inviter les habitants du Kwilu en général et de Masi en particulier, à cimenter l’unité et bannir tout débat clivant en cette période préélectorale.
Il a, en outre, invité ardemment les siens à faire confiance au Président de la République, Félix Tshisekedi et tout faire pour lui accorder un second mandat par les urnes en 2023.
«L’Homme a profité de cette occasion pour donner des explications claires à la base du Kwilu sur la nécessité et les contours positifs ayant émaillé la récente signature du PALU dans la charte de l’Union sacrée de la Nation. Il a fait savoir qu’il était mandaté par le Palu, via le Secrétaire général chef du parti, Willy Makiashi, pour apposer sa signature dans cette charte, le jeudi 06 avril 2023. La foule a manifesté sa joie par des acclamations frénétiques après avoir écouté son sermon très clair», rapporte la cellule de communication du ministère du Tourisme.
Pour Didier Mazenga, l’action précède tout. Il a envisagé, à cet effet, des solutions idoines et compatibles, dans un bref délai.
Emma Muntu
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’homme, VSV en abrégé, juge inopportune la loi Tshiani, déjà alignée parmi les matières à traiter au niveau de l’Assemblée nationale au cours de cette session de mars. Dans une déclaration publiée mercredi 5 avril 2023, cette structure de défense des droits humains a laissé entendre que dans le contexte d’insécurité actuel dans l’Est, l’examen et l’adoption d’une telle proposition de loi risqueraient de porter un coup dur à la cohésion et à l’unité nationale dont le pays a pourtant grandement besoin.
La VSV soutient que l’heure est à la consolidation des acquis de l’alternance politique en RD Congo en prélude des élections voulues libres, transparentes, inclusives et apaisées en décembre.
C’est dans ce contexte qu’elle a appelé tous les parlementaires à la vigilance et à la sagesse pour rejeter cette proposition de loi afin d’éviter des tensions politiques susceptibles d’occasionner des violations des droits humains. Selon elle, le rejet de cette proposition de loi controversée va permettre à chaque congolaise et à chaque congolais qui en a le profil de se présenter librement à l’élection de son choix y compris à la présidentielle.
La VSV demande au président de la République, en sa qualité de garant de la nation et de l’unité nationale de toujours attirer l’attention des membres de l’Union Sacrée pour que ces derniers évitent d’apporter leur soutien à toute loi discriminatoire susceptible de fragiliser son pouvoir, l’unité et la cohésion nationale.
A la population congolaise, la VSV recommande de demeurer vigilante et de privilégier la cohésion et l’unité nationale afin de ne pas tomber dans les actes d’intolérance politique susceptibles de favoriser l’insécurité et la déstabilisation du pays.
Signalons que ce n’est pas la première fois que la Voix des sans Voix se dit contre la proposition de ladite loi. Déjà en juillet 2021, elle s’était insurgée contre cette loi dont l’initiateur et l’endosseur mettent l’accent sur le verrouillage de certains postes régaliens.
Certes, verrouiller peut paraître une bonne chose pour bon nombre de congolais, a-t-elle affirmé. Mais, pour elle, cela doit se faire dans un contexte de paix, de stabilité et de sécurité sur toute l’étendue du territoire national avec l’éradication de tous les groupes armés et autres milices dont les bakata katanga.
Nelly Somba
Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 avril 2023 dernier, le Président de la République, Chef de l'État, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait reçu les quatre Fondateurs Historiques de l'UDPS en sa résidence de la Cité de l'Union Africaine à Kinshasa/Ngaliema.
Cet événement attendu depuis quatre ans n'est pas passé inaperçu pour le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/ TSHISEKEDI. Cette structure autonome d'appui du Parti vient de réagir par un communiqué de presse dont la teneur suit.
Communiqué de presse
Le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/TSHISEKEDI a appris, avec extrême satisfaction, la réception par le Président de la République, Chef de l'État, Haute Autorité Politique de Référence du Parti et Co-Fondateur de l'UDPS, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de quatre Fondateurs Historiques de l'UDPS dans la nuit pascale du 08 au 09 Avril 2023.
Le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/TSHISEKEDI a une grande joie d'exprimer toute sa reconnaissance à la Haute Autorité Politique de Référence et Lui présente ses profonds remerciements pour avoir honoré, à leur juste valeur, ces dignes fils de la République Démocratique du Congo qui ont sacrifié les meilleures années de leur VIE au combat politique pour l'avènement d'un État de droit et l'instauration de la démocratie dans notre pays en terrassant l'une des dictatures les plus avilissantes et chosifiantes que l'humanité ait connue.
Par la même occasion, le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/TSHISEKEDI salue, avec exaltation, la bravoure, l'opiniâtreté, la conviction et l'engagement sans faille pour un idéal que ni les privations, ni les persécutions, ni les tortures, ni les emprisonnements ni encore moins les relégations n'ont arrêté.
L'UDPS ayant perdu de sa vitalité et de sa combativité légendaire, le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/TSHISEKEDI remercie vivement les quatre Fondateurs Historiques encore en vie, à savoir les Honorables Charles Dia Onken-a-Mbel, Paul-Gabriel Kapita Shabangi, Protais Lumbu Maloba Ndiba et François Lusanga Ngiele, d'avoir accepté, avec enthousiasme, de travailler à la revitalisation et à la renaissance de cette machine politique qu'est l'UDPS pour la mise en application de son Projet de société faisant du PEUPLE CONGOLAIS l'acteur et le moteur de réalisation de son propre bien-être, et de la République Démocratique du Congo la rampe de lancement de l'envol de l'Afrique.
Fait à Kinshasa, le 13 Avril 2023.
POUR LE COLLECTIF DES CADRES ET MEMBRES DE L'UDPS/TSHISEKEDI
Felly Fwamba Mubalamate
Coordonnateur National
Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi
Président du Conseil des Sages
‘’ Ni infrastructures routières, immobilières, moins encore sanitaires ou scolaires, le territoire de Lomela présente une image de parent pauvre’’, a constaté Raphaël Lokuna Okungu, Haut cadre du Mouvement de Solidarité pour le Changement de l’Honorable Laurent Batumona et prétendant candidat à la députation nationale. Il a décliné ce constat avec une détermination de devenir le porte-voix de la population de la province de Sankuru précisément, dans son territoire natal de Lomela. ‘’Cette population manque tout ce qui est élémentaire pour permettre à un être humain de vivre notamment, de l’électricité, de l’eau, boulangerie et autres structures de développement’’, ajoute-t-il avant de soutenir que cette contrée est négligée. Voilà la raison de son adhésion au MSC qui milite pour le changement dans sa vision, d’abord et ensuite, pour la dignité et les valeurs qu’incarne Laurent Batumona, susceptibles de booster le développement de la province.
Parmi ses priorités, il promet de s'impliquer dans la vision du Président de la République et de son mentor, l’Honorable Laurent Batumona, pour rendre modeste la vie de la population ainsi que la réhabilitation des routes de desserte agricole pouvant permettre les échanges commerciaux. Ingénieur de son état, jeune de la diaspora, Raphaël Lokuna est dépositaire d’une vision de développement pour son territoire qu’il a retrouvé face à des difficultés de développement énorme.
A son arrivée à Lomela, il a été accueilli au pied de l'avion par les cadres du MSC et de sa famille biologique. Il a dit à ses compatriotes qu’il est à Lomela pour, d’une part, redynamiser les activités de son Parti politique, le MSC et, d’autre part, se rendre compte du niveau des préparatifs des échéances électorales qui pointent à l’horizon.
" Nous devons, nous le MSC, sensibiliser nos membres pour les élections qui viennent afin qu’ils soient responsables de se choisir les personnes qui vont les défendre. Et nous savons que pour l’élection présidentielle, notre leader et visionnaire Laurent Batumona nous a déjà communiqué la vision du MSC qui soutient la candidature du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, notre allié de l’Udps pour qu’il continue les actions sociales qu’il a déjà eu à réaliser et notre territoire de Lomela est concerné. Et d'ajouter : "Nous venons consolider et voir comment le MSC va apporter comme candidat et tout ce qu'il faut pour que Tshisekedi obtienne la majorité absolue au Parlement pour lui éviter de perdre encore deux ans.
Dans son face à face avec la population : «La plus ultime de mon ambition, est celle d’obtenir une place comme député de ma formation politique, une victoire sans appel à la prochaine élection à la députation». Mon objectif, dit-il, est d’améliorer la qualité de la vie de notre population à travers notre parti politique…‘’Mais, les meilleures idées peuvent mener au succès que si un parti politique est organisé comme le MSC de Laurent Batumona’’, conclut-il.
La Pros.
Redynamisation des activités du Parti, sensibilisation sur les élections sont les efforts de l’honorable Laurent Batumona qui ont abouti à la réalisation d’un taux de plus 80 pour cent d’adhésion à l’Alliance du Mouvement de Solidarité pour le Changement (AMSC). Les activités qu’il a menées lors de sa dernière descente au Kongo Central ont convaincu la population à accepter la vision salutaire du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Avec le face-à-face avec les dignes fils du terroir, leaders d’opinion, honorables Députés et les politiques, Laurent Batumona a séduit le Kongo Central. Les présidents fédéraux et candidats ont été armés pour la bataille électorale. ‘’Nous avons besoin de près de 500 candidats dans les 26 provinces et 145 territoires’’, soutient l’Autorité morale du MSC.
Le Mouvement de Solidarité pour le Changement et son leader ratissent large dans la province du Kongo Central avec la redynamisation des activités à la base que Batumona Laurent a réalisée de Kasangulu à Moanda. Le parti a enregistré des adhésions des milliers de personnes.
Ces activités s’inscrivent dans le cadre des préparatifs des échéances électorales : «Contribuer à obtenir plus des députés pour avoir une majorité parlementaire. C’est pourquoi, nous signons des partenariats avec les Alliés pour gagner cette lutte électorale de 2023 et que Fatshi soit élu à 100 % », a fait savoir Laurent Batumona aux membres de son parti. Une première phase de sensibilisation a été organisée dans les principales villes du Kongo Central afin de les encourager au travail de terrain.
La seconde phase de ses activités a porté sur l’adhésion de la fondation Mullër Luthelo et des membres à l’Alliance de Mouvement de Solidarité pour le Changement dans la ville de Matadi qui a été un succès. Cette adhésion a encouragé la population notamment, les matadiens, les politiques, les jeunes et les membres de l’AMSC. ‘’Plus de 8000 personnes de cette Fondation ont signé leur adhésion vu l’attrait de la vision du MSC et pour les valeurs qu’incarne Laurent Batumona. Ces activités de sensibilisation ont tourné autour des causeries éducatives électorales, des visites aux permanences du Parti et l’installation de bureaux du Parti lors d’évènements majeurs, comme ce fut le cas à Kimpese, Lukala et Moanda. La visite de Matadi a aussi permis de faire valoir le MSC qui est un parti politique indispensable en RDC par sa vision sociale et son soutien pour un développement responsable. Laurent Batumona a, aussi, démontré l'engagement du Président Félix Tshisekedi et sa volonté politique d’améliorer la qualité de vie de la population en RDC.
Définitivement, l’honorable Laurent Batumona s’impose désormais dans la cour des grandes formations politiques avec charisme non seulement comme un vrai leader politique mais comme un homme d’Etat. Son dernier périple dans le Kongo Central vient effectivement de changer la donne politique congolaise. Et, c’est l’étape de Matadi qui était la plus déterminante en ce qu’elle constituait un véritable test, par ailleurs réussi, devant le Président de l’Assemble Provinciale, l’honorable Vuemba Luzamba.
La Pros.
La coordination des opérations Electorales de Lamuka (COEL) alerte sur des ‘’mauvaises’’ actions constatées sur terrain dans le double processus d’identification et d’enrôlement des électeurs sur certaines parties de la République. Au cours d’un point de presse tenu mercredi 5 avril 2023, la Coordination a appelé la population à la vigilance de manière à empêcher les ‘’usurpations du pouvoir’’. L’entretien s’est tenu au siège social de l’ECIDE à Kinshasa.
Au cours de cette rencontre, la COEL a affirmé avoir constaté que la commission électorale nationale indépendante a fait du processus électoral son affaire privée. Elle se dit consternée «de voir que la CENI continue son bonhomme de chemin, en faisant miroiter à l’opinion nationale et internationale, l’illusion des élections crédibles sans tenir compte des tares relevées par notamment, la COEL, différentes organisations de la société civile ainsi que les églises catholique et protestante ».
La COEL note plusieurs failles dans les opérations d’identification et enrôlement dont des pannes régulières des machines «qui entrainent des fermetures des centres d’inscriptions pendant plusieurs jours, voire semaines ; la découverte dans certains centres des cartes d’électeurs dont la série a déjà été utilisée ailleurs ; le témoignage de certains agents qui affirment avoir établi des centaines de cartes à la demande d’une personnalité influente ;…», constate cette structure.
La COEL pense qu’avant la poursuite du processus, la meilleure des choses à faire pour la CENI était tout d’abord d’examiner les différents rapports afin d’y apporter des correctifs. «Fort malheureusement, la centrale électorale a décidé de ne pas en tenir compte ». Au regard de ces faits, la COEL affirme que « Dénis Kadima et la CENI sont déterminés à produire un fichier électoral totalement corrompu afin de faciliter la fraude électorale en faveur de Monsieur Félix Tshisekedi ».
La coordination ajoute que lorsque le président de la CENI affirme avoir affecté les fonds prévus pour les scrutins dans l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs et n’avoir pas reçu l’argent de la part du gouvernement depuis octobre 2022, ‘’c’est une manière de créer un doute dans l’esprit des congolais’’.
C’est dans ce contexte que la coordination des opérations Electorales de Lamuka a appelé le peuple congolais à plus de vigilance de manière à empêcher les ‘’usurpations’’ du pouvoir de continuer à gérer les affaires de l’Etat avec ‘’incompétence et complicité’’ avec les ennemis du Congo.
Elle a, par ailleurs, formulé quelques exigences à la centrale électorale. Il s’agit de la publication du document d’appel d’offres des kits électoraux pour permettre l’appréciation des machines reçues par rapport aux spécifications contenues dans le cahier des charges ; la divulgation de nom de l’imprimerie qui a produit les cartes d’électeurs avec les détails de la commande, spécifications de la carte, quantité commandée, etc.…. ; rendre public la cartographie des centres d’inscription pour les aires opérationnelles 2 et 3, comme ce fut le cas pour l’aire opérationnelle numéro 1 ; la publication à ce stade, de nombre provisoire d’enrôlés par circonscription et par province et de donner le coût global, à ce jour, du processus en cours.
Fidel Songo et Nelly Somba
*Hier, en effet, Nouvel Elan qui, depuis un certain temps, exigeait la passation des pouvoirs, se dit surpris d’apprendre que les choses se sont plutôt passées autrement. D’où, en l’absence d’un minimum de consensus avec Fayulu, Nouvel Elan réinstalle, désormais, Adolphe Muzito à la tête de Lamuka.
C’est dans la cour intérieure de son siège situé sur l’avenue Colonel Lukusa, à Gombe, et sous un ardent soleil du mardi 11 avril que le parti Nouvel Elan d’Adolphe Muzito a tenu sa tant attendue conférence de presse autour de la question du flambeau de la présidence de Lamuka que Martin Fayulu a, il y a de cela quelques jours, passé au professeur Matthieu Kalele.
La lecture, par son Secrétaire Général, Me Blanchard Mongomba, de la déclaration prépositive à l’échange qu’il a eu avec les journalistes, venus nombreux pour chercher l’éclairage autour de cette fameuse question, a démontré, noir sur blanc, la violation par Martin Fayulu, de la convention Lamuka du 27 avril 2019.
Martin Fayulu s’est au préalable permis l’audace d’exclure Nouvel Elan de la plateforme Lamuka, surtout son Autorité de référence, Adolph Muzito ; son Président national, Paulin Mboma, et son Secrétaire Général, Blanchard Mongomba.
Le patron de l’Ecidé s’est donc décidé de rompre avec sa plateforme Lamuka par la méthode de l’usurpation de pouvoir.
Vital Kamerhe, Vice-premier ministre et ministre de l'Economie est arrivé samedi 8 avril à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu. Devant une foule nombreuse qui l’attendait à la Place de l’indépendance de Bukavu, le leader de l'Union pour la nation Congolaise (UNC), a commencé par tordre le coup aux mensonges distillés dans certains milieux faisant état de rupture avec son allié du Cap pour le Changement (CACH), Félix Tshisekedi. Il a vanté à cette occasion son alliance parfaite avec le président Félix-Antoine Tshisekedi en prévision des élections qui se profilent à l'horizon.
Il a, par ailleurs, remercié le chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la confiance placée en sa personne pour diriger le ministère de l'Économie nationale dans le Gouvernement Sama 2 en qualité de Vice-premier ministre. Il a rappelé, à cet effet, qu’il entend miser sur la réforme du système fiscal du pays, la production et la diversification de l'économie pour revaloriser la monnaie nationale qui ne cesse de se déprécier face au dollar américain.
Conscient de cet enjeu, marqué par la dépréciation du franc congolais face aux devises étrangères notamment, le dollar, Kamerhe a promis de mouiller la chemise afin d'améliorer le bien-être des Congolaises et des Congolais.
A l'en croire, ce défi passe notamment, par la réforme profonde du système fiscal du pays, la production et la diversification de l'économie pour maîtriser tous les agrégats économiques. VK a conscience que c'est seulement à ce prix qu'il pourra réussir le pari de la revalorisation de la monnaie nationale en continuelle perte de vitesse depuis belle lurette, sinon depuis toujours.
Vital Kamerhe a saisi cette opportunité pour annoncer la construction des routes Lycée Wima-ITFM et Uvira-Sange avant de rassurer que les fonds sont déjà disponibles pour lancer les travaux de construction de ces deux routes.
Plaidoirie pour la 3ème aire opérationnelle
Le président national de l’UNC qui a mis à profit son séjour à Bukavu pour s’enrôler, a également plaidé pour la prolongation des opérations d'enrôlement des électeurs dans la 3èmeaire opérationnelle qui inclut plusieurs provinces congolaises dont celle du Sud-Kivu. Et de promettre d’envisager, à cette fin, un tête-à-tête avec le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Selon lui, « le taux actuel d'enrôlement ne reflète pas la croissance démographique de la province» du Sud-Kivu. D'où, la nécessité, souligne-t-il, de prolonger les opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs pour permettre à la population de cette partie du pays de s'enrôler massivement.
Appel à l’amour et au pardon
En ce moment où la RDC fait face à des circonstances tumultueuses, causées notamment par l'aggravation de la guerre à l'Est provoquée par l'armée rwandaise via les rebelles du M23, Kamerhe, coiffé de sa casquette de leader politique et d'opinion, a lancé un message d'amour et de pardon. Il a exhorté les populations à bannir le tribalisme et toute attitude susceptible de porter atteinte à la cohésion nationale. Il a ici salué la présence des militants des partis politiques autres que son UNC, venus l'accueillir et l'écouter.
Vital Kamerhe a, en outre, prévu de rencontrer les commerçants du Sud-Kivu, la direction provinciale de la FEC et divers autres opérateurs économiques pour discuter des difficultés endurées dans ce secteur et envisager ensemble des solutions les plus idoines.
Membre du présidium de l’Union Sacrée de la Nation (USN), la plateforme politique et électorale de la majorité présidentielle, Kamerhe a donné son point de vue sur la crise institutionnelle qui règne au sommet de la province du Sud-Kivu en appelant à ne reconnaître que Fiston Malago comme gouverneur du Sud-Kivu.
Emma Muntu
*Charte signée. Sortie officielle annoncée. L’Union sacrée, après des multiples tractations, pioche Bemba, Mbusa Nyamwisi et requinque Kamerhe. Tous au front…Alors tous aux commandes…Sama II, les dessous des cartes…
Mani pulite
Au départ, il était question d’un passage civilisé des pouvoirs, le 24 janvier 2019. Kabila-Tshisekedi firent amende honorable ce jour-là, au Palais de la Nation, à la lisière de la Gombe. Au bout d’environ deux ans de pénible et tumultueuse collaboration, le fil se coupa. Et, avec lui, tous ses succédanés. Dans la suite de l’opération mani pulite décrétée, depuis l’étranger à Davos en Suisse où Tshisekedi participait, en son temps, à une série de conférences, le séisme qui s’ensuivit, précipita dans abîmes les plus indicibles l’essentiel de la superstructure instituée sous la bannière du FCC-CACH, pour continuer à commander et opérer à partir de Kingakati. D’où, le déboulonnage, comme son auteur, l’actuel Chef de l’Etat, l’appela ainsi, entraîna une totale désacralisation des institutions mal façonnées et montées sur du sable mouvant.
Au moindre vent impétueux, le FCC a perdu ses cadres dont la plupart ont traversé le Boulevard à ciel ouvert, la nuit ou le jour. Même si quelques-uns tiennent encore le coup jusqu’aujourd’hui, il n’en demeure moins vrai que l’apprentissage de la résistance à son prix à payer dont la résurgence des vieux démons de la transhumance politique.
Kabila, devant cette équation, a été même poussé à se retrancher à Kashamata, vers les terres dont il se réclame comme étant l’un des ressortissants, loin de Kinshasa, la capitale, pour s’adonner à ses travaux champêtres, à l’élevage ainsi qu’aux autres activités sportives et scientifiques.
Mais, comment définit-il son avenir politique ? Quelle est la suite du feuilleton de ses chantiers ; il en avait cinq en dix-huit ans sans, d’ailleurs, les accomplir ? Qui sont ses alliés d’aujourd’hui et demain ? Difficile à dire, du moins pour l’instant.
Lamuka en lambeaux ?
Entretemps, à Lamuka, Fayulu et Muzito, dans un duel aux couteaux, s’entredéchirent. Chacun tirant le drap de son côté, tire à boulets rouges sur l’autre jusqu’au point d’annihiler les efforts engagés pour faire de Lamuka, la méga plateforme d’Opposition. Un tel combat, loin s’en faut, ne saurait permettre ni à l’un, ni à l’autre, de gagner la bataille de la candidature commune de l’Opposition, lors des prochaines joutes électorales. Bien au contraire, ils y iront en ordre dispersé et feront, par ricochet, une passe en or à l’actuel locataire du Palais de la Nation.
Ensemble débauche…
Au gouvernement central, plusieurs Ministres d’Ensemble avaient claqué la porte. Katumbi en aurait décidé ainsi, semble-t-il.
Et, depuis, la machine à débaucher continue sa purge. Tout en restant dans son coin, Ensemble, sous la férule de Katumbi, excave des personnalités dans les rangs des institutions et les aligne derrière lui, pour ses calculs politiques.
Mais, jusqu’où irait-il ?
Car, en réalité, d’ici la fin de l’année 2023, avec des pesanteurs entourant le processus électoral, il est possible que ces élections-là soient postposées ou renvoyées aux calendes grecques.
Marcel Ngoyi