Rien ne va entre la ministre de l’Enseignement Supérieur et l’Ordre des médecins (CNOM). Marie-Thérèse Sombo, ministre de l’ESU dénie à ce dernier le droit de décider des conditions d’accès aux facultés de médecine. C’est dans un communiqué publié la semaine dernière que le CNOM dispensait certaines facultés de médecine du test préalable à l’inscription. Selon la ministre, cette décision est “illégale” et elle en exige le retrait immédiat.
Pour justifier cette prise position, la patronne de l’ESU affirme que seul son ministère jouit de la prérogative d’évaluer la viabilité des facultés de médecine et les conditions d’accès à ces formations. Elle considère donc que le CNOM a outrepassé ses compétences en prenant une telle décision.
"Dès lors, il est exigé au CNOM de s’en tenir à ses missions telles que définies par les textes qui le régissent, notamment l’Ordonnance-Loi n°68/070 du 1er mars 1968 créant l’Ordre des Médecins et l’Ordonnance n°70/158 du 30 avril 1970 déterminant les règles de la déontologie médicale", renseigne ce communiqué.
En attendant, elle a appelé la communauté universitaire et l’opinion publique au calme, soulignant que seul un dialogue constructif pourra résoudre ce conflit de compétences.
Echanges chaleureux et stratégiques. Moment chargé de responsabilité et d’initiatives. Elan réaliste de mise en place des mécanismes concertés. A la veille de l’ouverture de la session budgétaire et au lendemain de l’entrée en fonction du nouveau Gouvernement, le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, accompagné de la Questeure Chimène Polipoli, a reçu le samedi 23 août 2025 au Palais du Peuple le Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget, Adolphe Muzito Mfumusi ainsi que le Vice-ministre du Budget, Elysé Bokumuana.
Leurs échanges ont porté sur la préparation du Projet de loi de Finances pour l’exercice 2026, en tenant compte des grands défis auxquels la République Démocratique du Congo et sa population font face.
La rencontre a également permis d’aborder les questions liées à la collaboration entre l’Assemblée Nationale et le Gouvernement, dans un contexte où le Pays s’oriente résolument vers la voie de la paix et de la stabilité.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget, pour qui il s’agissait de sa première prise de contact officielle avec l’Institution budgétaire, s’est dit satisfait de ces échanges. Il a pris l’engagement de maintenir un cadre permanent de concertation entre son cabinet et l’Assemblée Nationale, afin de garantir l’intégration des suggestions des Elus Nationaux dans le Projet de loi de Finances 2026 qui sera prochainement déposé.
Un motif de satisfaction pour le Speaker de la Chambre basse du Parlement Vital Kamerhe, qui annonce une session budgétaire décisive et se dit déterminé à faire de ce rendez-vous un moment clé pour le Pays.
La République Démocratique du Congo a été désignée pour accueillir l'édition 2025 du Forum africain sur la Justice Transitionnelle, une plateforme continentale d’envergure organisée chaque année par la Commission de l’Union Africaine. Cette annonce a été faite, le vendredi 22 août 2025, par le Ministre des Droits Humains, Samuel Mbemba Kabuya, dans sa note d’information, lors de la 55ème réunion du Conseil des Ministres, témoignant de la reconnaissance internationale accordée à l’expertise du pays.
Depuis 2017, ce forum réunit diplomates, experts gouvernementaux, acteurs de la société civile, praticiens du droit et défenseurs des droits humains pour échanger sur les enjeux de la justice transitionnelle. La sélection de la RDC, parmi plusieurs pays candidats de l'Afrique Centrale, a été officiellement confirmée par une note verbale de la Commission de l’Union Africaine datée du 23 juillet 2025.
L’organisation de cet événement, qui se tiendra du 30 septembre au 2 octobre 2025, est perçue comme un signe de confiance de l’Union Africaine envers la RDC pour sa significative expérience dans le domaine. Le thème de l'édition 2025 sera : « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations ».
Par ailleurs, dans la même note d’information, le Ministre Samuel Mbemba a souligné l’importance de la promotion des droits de l’homme à travers des activités de renforcement des capacités pour divers secteurs, étatiques, privés et associatifs. Il a également abordé le processus d’adoption par le Parlement d’une résolution de reconnaissance du GENOCOST, une démarche cruciale faisant suite aux instructions du Chef de l’Etat. Le Conseil des Ministres a pris acte de cette note d’information, marquant un pas important vers la promotion des droits humains et la justice transitionnelle en RDC.
Washington prêt pour les sanctions sévères sur la République Démocratique du Congo, le Rwanda et l’AFC/M23 au cas où les accords ne sont pas respectés. Un message de fermeté qui résulte de la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU. Les Etats-Unis menace d’infliger de lourdes sanctions internationales à la partie qui se n’inscrira pas à la dynamique de paix à l’Est de la RDC.
C’est l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Dorothy Shea, qui a sonné l’alarme au nom de Washington. Dressant un tableau sombre de la situation dans l’Est de la RDC, elle a dénoncé « les tueries horribles du M23, soutenu par le Rwanda », affirmant que son gouvernement dispose de preuves confirmant l’implication de militaires rwandais dans les combats notamment, au Sud-Kivu.
Si Kigali et le M23 ont été pointés du doigt, l’armée congolaise n’a pas été épargnée : « certains de ses membres sont accusés de collusion avec des groupes armés », a souligné la diplomate. Washington s’est également dit préoccupé par la montée en puissance de Daech, auteur de récentes attaques meurtrières contre des chrétiens en RDC.
Les Etats-Unis exigent le retrait des forces rwandaises conformément à l’Accord bilatéral RDC-Rwanda du 27 juin, ainsi que le respect du cessez-le-feu permanent prévu dans la Déclaration de Doha entre Kinshasa et le M23. « La poursuite des hostilités va à l’encontre des accords signés. Les fauteurs de troubles devront rendre des comptes », a martelé Dorothy Shea.
Washington a rappelé avoir sanctionné, dès le 12 août dernier, quatre entreprises impliquées dans le commerce illicite de minerais issus des zones de conflit. « Les promesses non tenues auront un prix», a averti l’ambassadrice.
Tout en durcissant le ton, les Etats-Unis disent soutenir les initiatives en cours notamment, les pourparlers de Doha menés par le Qatar, la médiation de l’Union africaine sous l’égide du président togolais, les actions du CICR et les travaux du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité (JSCM). Washington se dit également disposé à investir dans l’intégration économique régionale, mais à une condition : « que l’administration de la région revienne effectivement au gouvernement congolais, au bénéfice des populations locales ».
En conclusion, l’ambassadrice américaine a exhorté la Communauté Internationale à tenir responsables Daech, les groupes armés et tous les acteurs qui déstabilisent la région. Pour Washington, la paix dans les Kivu est un passage obligé vers la stabilité de toute l’Afrique centrale. Un signal fort : le temps des excuses est terminé, place à l’action.
En mission d’itinérance à Bandundu-ville, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, a lancé le lundi 25 août 2025, la campagne de vulgarisation des textes sur les comités de sécurité. Cette initiative, qui fait du Kwilu la septième province pilote, vise à impliquer tous les acteurs locaux dans la restauration de la paix et renforcement de l’autorité de l’Etat, tout en préparant la province à accueillir un évènement national majeur.
L’objectif de cette démarche est de promouvoir une gouvernance sécuritaire participative. Il s’agit de permettre aux acteurs étatiques, aux organisations non-étatiques ainsi qu’à l’ensemble de la population de s’approprier les mécanismes de sécurité à la base. Cette appropriation collective est jugée essentielle pour contribuer efficacement à la restauration et au renforcement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire.
Dans son allocution, Jacquemain Shabani a tenu à rendre un hommage appuyé au Président de la République Félix Tshisekedi, pour son engagement constant en faveur de la consolidation de la paix, de la sécurité et de l’unité nationale. Le VPM de l’Intérieur a insisté sur le respect scrupuleux de nouvelles dispositions, qui prévoient la tenue de réunions hebdomadaires restreintes élargies, ainsi que l’obligation de transmettre les comptes rendus dans les délais impartis pour un suivi efficace.
En amont de cette cérémonie, un atelier de formation a été organisé pour renforcer les capacités des membres du comité provincial et des comités locaux de sécurité du Kwilu. Cette session de formation s’inscrit dans un programme national qui a déjà permis de former et d’outiller près de 3 000 acteurs en gouvernance sécurité à travers le pays.
Un itinéraire à double enjeu
L’arrivée du Vice-Premier Ministre au Kwilu s’inscrit dans le cadre d’une itinérance sécuritaire plus large. Dès le dimanche dernier, il avait présidé la réunion du Conseil provincial de sécurité. Cette rencontre cruciale, dont le compte rendu a été présenté par le Gouverneur Philippe Akamituna, a été consacrée à une évaluation approfondie de la situation sécuritaire dans la province et à l’adoption de mesures pour y faire face.
Par ailleurs, le séjour du chef de la territoriale a également une portée logistique et politique de premier plan. En prévision de la 13ème session de la Conférence des Gouverneurs, prévue au mois de décembre prochain, le VPM a profité de sa présence pour évaluer la capacité d’accueil de la province. Cette inspection vise à assurer que toutes les conditions sont réunies pour la réussite de ce grand rendez-vous national qui rassemblera les plus hautes autorités du pays.
Une atmosphère d'initiative a embrasé, du jeudi 21 au samedi 23 août 2025, la salle Kabe de lux, située non loin du rond-point Huileries, à Kinshasa, à l'occasion d'un atelier de formation portant sur la couverture des problématiques humanitaires.
Organisée par la Croix-Rouge de la RDC, avec l'appui du Comité international de la Croix-Rouge ( CICR), à l'intention des journalistes, cette session a constitué un moment fort de renforcement des capacités, offrant une compréhension plus nourrie des enjeux humanitaires au plan national.
‘’Notre objectif est de former un noyau de journalistes qui pourront faciliter la visibilité de l'engagement de la Croix-Rouge. Nous agissons beaucoup, mais il existe peut-être encore des lacunes dans la compréhension de nos actions par le public. Nous savons que le rôle des journalistes est crucial et très important pour nous. C'est pourquoi nous avons organisé cette formation de trois jours : pour échanger avec eux sur toutes ces thématiques et, par la même occasion, redynamiser le Club des journalistes amis de la Croix-Rouge. Ce club existait déjà, mais nous avons constaté une certaine démotivation avec le temps. Nous avons donc voulu former un nouveau groupe, en espérant que cela marquera un nouveau départ pour le meilleur. J'ai négocié pendant trois ans pour que cette formation ait lieu, et je n'avais jamais trouvé l'opportunité. La tenir aujourd'hui est une immense joie pour moi et pour l'ensemble du mouvement. Les journalistes représentent un public très important pour nous ; ils nous facilitent beaucoup de choses. Échanger avec eux est toujours très apprécié par nos autorités et par nous-mêmes, qui servons d'interface entre les médias et la Croix-Rouge’’, a expliqué, au terme du rendez-vous, Kally Maluku Mankatu, Directeur de communication de la Croix-Rouge de la RDC.
Lors de la session, le Club de Journalistes Amis de la Croix-Rouge s’est restructuré avec la mise en place d’une Coordination. Cette avancée constitue un point essentiel qui vise à poser les jalons d’une pratique journalistique responsable et sécurisée dans le secteur humanitaire, en soutien aux activités de la Croix-Rouge de la RDC, dirigée par Grégoire Mateso.
La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), l’Église du Christ au Congo (ECC), la Plateforme des Confessions Religieuses au Congo et la Coalition Interconfessionnelle pour la Nation (CIN), parlent, désormais, un même un langage. Elles aspirent, aujourd’hui plus qu’hier, à une seule finalité : sauver le Congo du précipice. Face à la situation de crise multiforme actuelle, marquée par l’occupation constante d’une partie du territoire congolais et une insécurité quasi généralisée, les Confessions religieuses ont sonné le tocsin pour appeler à une mobilisation interne concertée. Dans un communiqué, publié hier, lundi 25 août 2025, ces Confessions religieuses exhortent le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de prendre ses responsabilités avec courage pour décréter, dans les plus brefs délais, un Processus national et inclusif de paix. Piste clé d’une Feuille de route soigneusement élaborée, ce plan stratégique s’articule autour de quatre étapes fondamentales, à savoir le Mois de la paix, le Dialogue des Experts, le Dialogue Politique et la Conférence internationale sur la paix et le bien-vivre ensemble dans la région des Grands-Lacs. Pour la Plateforme des Confessions religieuses, ce processus est extrêmement crucial pour raviver la cohésion des congolais fragilisée, planter à nouveau les grains de l’unité nationale et mettre en place des mécanismes de lutte commune pour le retour d’un climat de sérénité et le rétablissement effectif d’une paix durable dans l’Est de la RDC. ‘’A vous tous et toutes nos très chers compatriotes, fils et filles du Grand Congo, nous prions l’Eternel Dieu Tout Puissant, Maître des temps et des circonstances, de soumettre les cœurs des fils et des filles du Pays – nos concitoyens et nos concitoyennes, les acteurs politiques de la majorité et ceux de l’opposition armée et non-armée, ainsi que toutes les forces vives de la nation - , l’obéissance de sa divine volonté, et une direction pacifique et patriotique de la destinée commune, afin que ce rêve collectif de bâtir un Congo plus beau qu’avant se réalise et se concrétise d’ici-maintenant (l’horizon 2060, l’année du centenaire de notre indépendance nationale)’’, ont soulevé les Confessions religieuses, dans leur Communiqué, lu par Monseigneur Donatien Nshole, Secrétaire Général de la Cenco.
COMMUNIQUE DES CONFESSIONS RELIGIEUSES SUR LE PROCESSUS NATIONAL ET INCLUSIF DE PAIX EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
1.PREAMBULE
Nous, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), la Plateforme des Confessions Religieuses au Congo, ainsi que la Coalition Interconfessionnelle pour la Nation (CIN),
Préoccupées par la gravité persistante du cycle récurrent des conflits armés ayant ravagé la République Démocratique du Congo au cours des trente dernières années, causant la perte tragique de millions de vies congolaises, et souvent alimentés par l’ingérence de certains pays voisins. De ce fait, déplorons vivement la résurgence d’un nouveau conflit armé impliquant l’AFC/M23, soutenue par le Rwanda, s’ajoutant { la présence déj{ alarmante de nombreux groupes armés, tant nationaux qu’étrangers ;
Reconnaissant l’ultime nécessité de réunir les fils et les filles du Pays dans le cadre d’un dialogue national et inclusif, en vue de trouver des solutions holistiques, pérennes et adaptées aux causes profondes qui alimentent ces conflits armés et menacent l’existence de notre Nation, voire l’effectivité de l’Etat de droit démocratique en RDC ;
Conscientes de notre responsabilité morale et spirituelle de montrer à la Nation le sens profond de l’inclusivité, du pardon et de la réconciliation dans la quête des solutions à la présente crise multidimensionnelle, à la lumière des dispositions de l’article 63 de la Constitution de la RDC et des Saintes Ecritures (Psaumes 133) ;
Considérant les conclusions du rapport d’information aux termes des consultations nationales, régionales et internationales, menées par la CENCO et l’ECC dans le cadre de l’Initiative du Pacte Social pour la Paix et le Bien vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands-Lacs, rapport ayant mis en lumière les aspirations des différents acteurs et parties prenantes { une paix durable, { la réconciliation nationale et { une gouvernance équitable ;
Attendu que la Plateforme des Confessions Religieuses au Congo a proposé { la Nation l’Initiative pour la paix et la réconciliation en République Démocratique du Congo, et que la Coalition Interconfessionnelle pour la Nation a lancé l’Initiative nationale pour une concertation inclusive de paix pour la réconciliation et l’unité nationale durable en République Démocratique du Congo ;
Prenant en compte tous les efforts menés au niveau de l’Union Africaine et au niveau international dans la résolution de la présente crise multiforme, notamment la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations-Unies du 21 février 2025, l’Accord bilatéral signé { Washington entre la République Démocratique du Congo et la République du Rwanda, ainsi que la Déclaration des principes signée { Doha entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et le mouvement armé AFC/M23 ;
A l’issue de plusieurs séances techniques d’harmonisation des vues avec le Cabinet du Chef de l’Etat sur le processus national et inclusif de paix en RDC, Nous, vos Pères spirituels, unanimement, avons soumis au Chef de l’État, conformément aux dispositions de l’article 69
de la Constitution, et { travers lui, { notre Peuple et { l’ensemble de la Nation, une Feuille de route pour une sortie holistique et durable du cycle tragique des conflits armés dans notre Pays, visant à restaurer la paix, la cohésion nationale, le vivre-ensemble ainsi que consolider l’Etat de droit démocratique ;
Publions, par conséquent, { travers le présent communiqué, les éléments de la feuille de route articulée en quatre grandes étapes, constituant la trame du Processus national et inclusif de Paix en République Démocratique du Congo.
2.FEUILLE DE ROUTE
Étape 1. Le Mois de la Paix : pour un climat de confiance mutuelle et de décrispation politique
Cette première étape marque une transition stratégique entre le contexte de méfiance et le contexte d’acceptation mutuelle, en vue de mettre les uns et les autres dans les conditions préalables { un dialogue national et inclusif.
En effet, ce « Mois de la Paix » vise { créer un environnement propice de pré-dialogue. Deux catégories d’activités y sont prévues : les activités spirituelles et les actions de plaidoyer. a)Activités spirituelles
Il sera organisé un culte œcuménique national, officié simultanément sur toute l’étendue du territoire, y compris dans les zones sous contrôle de l’AFC/M23, en guise de rassemblement moral et spirituel autour de la paix. Ce moment solennel marquera l’engagement collectif de la Nation en faveur du processus de paix, de réconciliation et de guérison de la mémoire collective.
D'autres initiatives spirituelles seront également mises en œuvre { travers les différentes Confessions religieuses, notamment la « Grande Pastorale de la Paix », destinée { promouvoir la tolérance, le pardon, la fraternité sociale, la non-violence, la réconciliation communautaire, ainsi que le retour progressif { la cohésion nationale.
Le défi que nous avons cru essentiel de relever au travers de ce « Mois de la paix » est fondamentalement double, { savoir :
La remise en question des pratiques culturelles et comportementales nuisibles ;
L’émergence d’un environnement psychologique et social pacifique, basé sur la fraternité, la solidarité, le respect mutuel, la coopération intercommunautaire et la bonne entente citoyenne.
b)Activités de plaidoyer
En parallèle, seront conduites des missions de plaidoyer ciblées auprès des principales parties prenantes internes et externes, en vue de (d’) :
Contribuer { la décrispation de la situation politique, nécessaire pour garantir l’inclusivité ;
Faciliter l’harmonisation des préalables au lancement d’un dialogue inclusif ;
Encourager l’engagement formel des parties concernées autour de la feuille de route ;
Appuyer la mise en œuvre d’un cessez-le-feu effectif, dans le respect de la Déclaration des principes signée { Doha ;
Accompagner les efforts des actions humanitaires en faveur des populations civiles déplacées, dans le respect du droit international humanitaire ;
Contribuer au processus de désengagement des groupes armés, conformément { l’Accord de Washington.
Cette étape aura le mérite d’améliorer le contexte pré-dialogue favorisant ainsi l’émergence d’un consensus entre les parties prenantes sur les axes prioritaires de la feuille de route du dialogue national et inclusif.
Étape 2. Le Dialogue des Experts.
Nous proposons ce « dialogue des experts » pour que les intelligences et les expériences professionnelles congolaises soient revalorisées et mobilisées pour l’élaboration des « feuilles de routes pratiques du redressement rapide et du développement accéléré de notre pays dans tous les domaines ».
Ce « dialogue des experts » a donc pour vocation de poser les bases rationnelles, objectives et techniques du futur Pacte social pour la Paix et le Bien-vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands-Lacs. Il permettra aux universitaires, aux intellectuels, aux chercheurs, aux penseurs, aux experts et aux techniciens nationaux et ceux de la diaspora, qui seront appelés sur la base de la pertinence de leurs œuvres scientifiques, ainsi que l’excellence de leurs expériences professionnelles fonctionnelles, de contribuer { la mise en œuvre des solutions rationnelles, lucides et consensuelles aux termes des analyses des causes profondes de nombreuses crises qui ne cessent de crucifier le destin national congolais depuis l’indépendance du 30 juin 1960.
Les thématiques retenues, { titre indicatif, sont les suivantes :
État des lieux des dialogues politiques et des accords de paix de 1960 { ce jour ;
Stratégies de défense nationale et de sécurité transfrontalière ;
Gouvernance sociale et économique ;
Gestion de l’environnement et des ressources naturelles ;
Processus démocratique et prospective électorale ;
Questions identitaires et cohabitation inter communautaire ; 7) Coopération régionale et Traité de bon voisinage transfrontalier ; 8) Justice et droits humains.
Une note technique sera publiée en temps utile, afin de préciser les modalités pratiques de participation au « dialogue des experts ». Toutefois, les animateurs des Institutions publiques seront mis { contribution en vue d’apporter l’expertise institutionnelle au débat.
Étape 3. Le Dialogue Politique.
Cette étape, qui représente le point culminant du processus, a deux axes.
Premier axe : obtenir le consensus des acteurs politiques et des Forces Vives de la Nation autour des différentes « Feuilles de route du redressement rapide et du développement accéléré de la République Démocratique du Congo », élaborées lors du « Dialogue des Experts », aux fins de constituer les « Piliers Fondateurs du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC et dans la région des Grands-Lacs ».
Le deuxième axe concerne la tenue des assises politiques. Le défi de cet axe du « Dialogue politique » est de parvenir, dans le respect de la Constitution, { un compromis politique patriotique, privilégiant des solutions holistiques et durables aux causes profondes de cette crise multiforme qui se perpétue depuis l’indépendance du 30 juin 1960.
Le contenu de ce « compromis » n’étant ni préétabli ni pré-envisagé, il sera le fruit des libres et responsables échanges autour des préoccupations et désidératas politiques des parties prenantes. Ce dialogue politique réunira, dans un cadre technique structuré et sécurisé, l’ensemble des composantes majeures de la Nation, { savoir :
La majorité au pouvoir ;
L’opposition politique non armée ;
L’opposition armée ;
La société civile ;
Les autorités coutumières et traditionnelles ;
La diaspora congolaise ;
Les personnalités indépendantes ou influentes issues du monde académique, culturel, intellectuel et économique.
Afin de garantir une participation représentative, équilibrée et inclusive au dialogue politique, un mécanisme de répartition équitable des quotas sera mis en place. Celui-ci tiendra compte de l’équilibre entre différents groupes.
Les modalités pratiques de la tenue de ces assises politiques, notamment la structure de médiation et son plan de fonctionnement, seront rendues publiques en temps opportun.
Au terme de cette « étape-clé » de notre initiative, nous prévoyons une cérémonie solennelle de remise { Son Excellence Monsieur le Président de la République et Chef de l’Etat, des conclusions du « dialogue des experts » et du « dialogue politique », qui seront, en définitive, les éléments constitutifs du Pacte social pour la Paix et le Bien-vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands-Lacs.
Étape 4. La Conférence internationale sur la paix et le bien-vivre ensemble dans la région des Grands-Lacs
Nous avons ensemble opté pour la mise en place d’un « Secrétariat Technique », dont le rôle, outre celui de la coordination opérationnelle générale du processus, en planifiant et en accompagnant techniquement toutes les activités de cette initiative, aura spécialement la charge d’élaborer les dossiers techniques et les outils stratégiques devant structurer la démarche de plaidoyer { l’international, qui sera entrepris sous le leadership du Président de la République, dans l’objectif d’obtenir de la communauté internationale la tenue d’une Conférence internationale { deux niveaux, notamment :
La Conférence internationale sur la paix et le bien-vivre ensemble dans la région des Grands-Lacs ;
Et la Conférence internationale sur le financement post-conflit de la reconstruction de la République Démocratique du Congo.
Tels sont-l{ les jalons structurels de la trajectoire du champ d’action stratégique de l’Initiative du « Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs ».
3.CONCLUSION
Nous, vos Pères spirituels, sommes persuadés que cette démarche n’est pas une initiative ordinaire, mais une action pastorale et prophétique, pleine de certitude que la foi en Dieu ne déçoit jamais, mais bien au contraire, guide et illumine chaque pas de ceux et celles qui se confient en Lui.
Nous exhortons le Chef de l'Etat, en sa qualité de Garant de la Nation et conformément aux dispositions de l’article 69 de la Constitution, de prendre dans les meilleurs délais, des actes d’Etat destinés à lancer officiellement ce Processus national et inclusif de paix.
Nous lançons un vibrant appel aux partenaires internationaux { pouvoir diligemment reconnaitre officiellement ce processus national, holistique et inclusif de paix, dont les grandes étapes viennent d’être rendues publiques { travers la présente communication.
De ce fait, nous attendons d’eux, un accompagnement sincère et constructif.
A vous tous et toutes nos très chers compatriotes, fils et filles du Grand Congo,
Nous prions l’Eternel Dieu Tout Puissant, Maître des temps et des circonstances, de soumettre les cœurs des fils et des filles du Pays – nos concitoyens et nos concitoyennes, les acteurs politiques de la majorité et ceux de l’opposition armée et non-armée, ainsi que toutes les forces vives de la nation - , { l’obéissance de sa divine volonté, et { une direction pacifique et patriotique de la destinée commune, afin que ce rêve collectif de bâtir un Congo plus beau qu’avant se réalise et se concrétise d’ici-maintenant { l’horizon 2060, l’année du centenaire de notre indépendance nationale.
Sachons-le et faisons-le savoir : « Rien n’est impossible à ceux et à celles qui, dans la prière, demandent à Dieu de les transformer en artisans de paix et en bâtisseurs des relations familiales et intercommunautaires non-violentes, solidaires et fraternelles.
Lettre ouverte à l’Honorable Président de l’Assemblée Nationale
Honorable Président, Monsieur Vital KAMERHE,
Je me permets de vous adresser ce message par le biais de la presse, car c’est le seul moyen dont je dispose pour vous atteindre. Je vous prie de bien vouloir excuser ce choix, qui pourrait vous sembler inapproprié.
En tant que patriote profondément attaché à notre République et à ses entités territoriales décentralisées, je souhaite vous faire part des raisons qui motivent ma proposition d’amendement à la loi organique n° 08/016 du 7 octobre 2008, relative à la composition, à l’organisation et au fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées, ainsi qu’à leurs relations avec l’État et les Provinces.
Bien que je ne sois pas député et ne puisse donc pas initier une telle procédure, je suis un citoyen engagé, désireux de contribuer à l’amélioration de cette loi. Mon objectif est de permettre aux élus locaux de disposer des ressources nécessaires pour agir dès le début de leurs mandats électifs, une situation qui contraste avec ce que nous observons depuis les élections générales de décembre 2023.
Dans un avenir proche, je prévois de proposer une version amendée de la loi et je serais heureux de la partager avec vous ainsi qu’avec les honorables députés concernés, si cela vous intéresse. Cependant, je souhaite d’abord vous exposer les motifs de l’amendement afin d’obtenir votre avis.
Je vous souhaite une bonne lecture et j’espère que vos réflexions pourront contribuer à rouvrir le débat parlementaire sur ce sujet.
Je vous remercie pour votre attention et vous prie d’agréer, Honorable Président, l’expression de mes salutations patriotiques.
David MENGE
Conseiller municipal honoraire de la ville d’Ivry-sur-Seine (France)
Proposition d'amendements pour la nouvelle promulgation de la loi organique.
Exposé des motifs
“Toute loi doit impérativement évoluer et s’adapter aux conditions contemporaines.”
Dans un monde en constante évolution, la gouvernance locale se révèle être un pilier fondamental pour le développement harmonieux d’un pays. En effet, la loi organique n° 08/016 du 7 octobre 2008, qui régit la composition, l’organisation et le fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) en République Démocratique du Congo, a été conçue avec l’ambition de renforcer la décentralisation et d’assurer une meilleure représentativité des élus locaux. Cependant, les obstacles rencontrés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dans l’organisation des élections des maires et des bourgmestres révèlent la rigidité dans la loi actuelle.
Les retards dans l'installation des exécutifs locaux, observés depuis les élections générales de décembre 2023, soulignent l'urgence d'une révision de cette loi. Il incombe aux législateurs de permettre aux assemblées territoriales d'organiser elles-mêmes les élections de leurs exécutifs, afin d'assurer une gouvernance réactive et en adéquation avec les attentes des citoyens. Ce modèle d'organisation politique a fait ses preuves dans de nombreux pays francophones dont la RDC est membre. Pourquoi cette option politique ne serait-il pas possible en RDC ? En effet, ce besoin de réforme dépasse le cadre administratif ; il s'agit d'une démarche essentielle pour restaurer la confiance des électeurs et renforcer la légitimité des institutions locales.
La décentralisation ne doit pas être un concept théorique, mais bien une réalité vécue par chaque citoyen. Les élus locaux, en tant que représentants directs de la population, sont les mieux placés pour répondre aux besoins spécifiques de leurs entités territoriales. En adaptant la loi organique et en révisant la loi électorale, la RDC aura là l'opportunité de créer un cadre législatif qui favorise une véritable participation citoyenne et une gouvernance locale efficace.
Cet exposé des motifs vise à éclairer les enjeux liés à la révision de la loi organique n° 08/016, en mettant en avant les bénéfices d'une telle démarche pour l'ensemble de la société congolaise. Unis, engageons-nous dans un dialogue constructif pour bâtir un avenir où chaque voix compte et où chaque élu peut agir, à son niveau, en toute légitimité pour le bien-être des Congolais.
Les défis financiers auxquels la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est confrontée de manière récurrente pour organiser les élections des maires et des bourgmestres, aggravés par la guerre qui sévit à l'Est, soulignent l'urgence de réviser la loi organique n° 08/016 du 7 octobre 2008. Une telle révision est essentielle pour permettre une plus grande participation des citoyens à la vie démocratique. En effet, cette loi, qui régit l'organisation et le fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) et a servi de fondement à l'élaboration de la loi électorale, a centralisé la gestion de ces élections, ce qui pose problème dans le contexte actuel.
Les retards dans l'installation des exécutifs locaux, suite aux élections générales de décembre 2023, a pour effet de réduire considérablement la durée de l'exercice complet de leur mandat. Cette situation nécessite une révision de deux lois fondamentales : la loi organique et la loi électorale. Une telle révision permettrait aux élus d'organiser eux-mêmes les élections des exécutifs locaux au sein de leurs assemblées territoriales. L'autonomie ainsi accordée viserait à faciliter l'installation des exécutifs locaux et à permettre un démarrage rapide des mandats. L’initiative ainsi prise renforcerait la responsabilité des élus locaux dans leur gestion d’une part et constituerait une première dans l'histoire de notre démocratie en réduisant les coûts financiers y afférents d’autre part.
En décentralisant cette responsabilité, les assemblées territoriales pourraient adapter les processus électoraux aux réalités locales, ce qui favoriserait une participation accrue des électeurs et une meilleure prise en compte des spécificités régionales. Cette démarche citoyenne s’inscrit naturellement dans le cadre du travail législatif du parlement. Par ailleurs, une telle révision pourrait renforcer la transparence et la crédibilité des élections en permettant une supervision plus directe et un contrôle citoyen du processus électoral. Par conséquent, nul besoin d’attendre les prochaines échéances électorales pour s’atteler à la résolution de ce problème mais bien profiter des difficultés actuelles pour ouvrir le débat afin de proposer des solutions adaptées à la réalité du moment.
Les élus locaux, étant généralement plus en phase avec les attentes de leurs concitoyens, sont souvent en meilleure position pour établir des mécanismes répondant aux besoins et préoccupations de la population. Il nous semble donc important que les décideurs politiques puissent prendre en considération ces enjeux et engager un dialogue constructif avec tous les acteurs concernés, y compris ceux de la société civile. Cela permettra de réformer la loi organique et la loi électorale afin de favoriser une véritable décentralisation. Ces évolutions dans nos pratiques électorales contribueront ainsi à apaiser les tensions politiques et à renforcer la confiance des citoyens envers leurs institutions locales. À l’inverse, si cette révision des lois n’est pas rendue possible, cela enverra un mauvais signal aux électeurs pour les prochaines élections. Ils risqueraient alors de se désengager, faute d’un changement politique efficace et d’un réel dynamisme dans la gouvernance locale.
Notre réflexion sur cette loi vise à identifier les faiblesses du système actuel et à proposer des solutions concrètes d’amélioration afin que les élus issus des élections générales respectent la législation en vigueur et organisent, dans les délais fixés, les élections des exécutifs locaux. Cette démarche simple et pragmatique, qui ne requiert pas nécessairement de moyens financiers ou humains importants, constitue la seule approche efficace pour permettre aux ETD d’accomplir leur mission dans le délai de leur mandat électif.
En effet, la loi organique adoptée en 2008 présentait déjà des insuffisances avant même sa mise en application partielle. Depuis sa promulgation, et ce jusqu’en 2023, trois cycles électoraux se sont succédé sans qu’aucune élection municipale ou locale n’ait été organisée. La non-application des lois en République Démocratique du Congo (RDC) engendre une inertie politique, à l’origine de nombreux dysfonctionnements structurels de l’État. Le poids excessif des individus dans la prise de décisions, ainsi que la lourdeur de l’administration publique, constituent de sérieux obstacles au fonctionnement normal des institutions, ce qui freine également la mise en œuvre des directives essentielles au bon fonctionnement de l’État
En décembre 2023, pour la première fois depuis des décennies, des élections municipales et locales ont été organisées, à la grande satisfaction des citoyens affichant une préférence pour des autorités élues plutôt que nommées, comme il est de coutume dans la culture politique en RDC. Depuis janvier 2024, les ETD disposent d'élus confrontés aux problèmes évoqués : la lourdeur administrative et le poids des individus dans la prise de décisions. Les élus locaux ont déjà entamé plusieurs mois de leur mandat sans exercer le pouvoir. Les conseillers urbains ou communaux élus sont sans moyens, et les exécutifs ne sont pas élus malgré les promesses de la CENI, elle-même confrontée à des problèmes budgétaires auxquels le gouvernement ne parvient pas à répondre. En raison des ambiguïtés de la loi organique, les maires et les bourgmestres nommés continuent de gérer les villes et communes, sous l'œil complaisant de l'administration étatique, ignorant les élections de décembre 2023.
Face à cette inertie politique persistante, on peut s'interroger sur la finalité des lois en RDC. De toute évidence, tout le monde sait que sans lois, aucun groupe humain, quel que soit son nombre ou ses objectifs, ne peut subsister. La vie d'un groupe suppose discipline et observance des règles et des lois au sens large. Les responsables de l'application des lois en RDC doivent se souvenir de ce principe. Penser à l'intérêt du pays en se libérant du poids de la culture politique congolaise et de certains dogmes permettrait de construire un avenir meilleur et d'inspirer les citoyens dans une dynamique continue. En réalité, les ambiguïtés de la loi organique nécessitent une modification pour permettre aux ETD, ciment de la cohésion sociale, de fonctionner sans discontinuité, quelle que soit l'alternance politique.
Dans un contexte où le banditisme urbain alimente l'insécurité dans les agglomérations et où la guerre à l'Est pousse les populations à l'exode, les ETD apparaissent comme un pôle de stabilité et un atout majeur dans la réorganisation de la société congolaise. Il est nécessaire que les autorités sortent de l'absurdité bureaucratique et que l'esprit des lois guide leurs actions politiques pour le bien-être de tous. Il n'est pas acceptable que les élus locaux mandatés par le peuple ne soient pas suffisamment écoutés, bien qu'ils soient placés au bas de l'échelle des élus. Un tel comportement affaiblit la République et va à l'encontre de l'esprit du législateur concernant la décentralisation. Adapter la loi organique aux objectifs de la décentralisation évite l'inertie politique post-électorale.
Cette adaptation doit s'accompagner d'une révision partielle de la loi électorale. Par exemple, on pourrait confier à la CENI l'organisation des élections municipales et locales, uniquement pour les élections des conseillers, mais pas celle des maires et bourgmestres. De même, le maire ou le bourgmestre ne pourra plus nommer les échevins, comme le prévoit actuellement la loi. Ces derniers seront élus par leurs pairs au sein du conseil urbain ou communal au même titre que le maire et son adjoint. Cette simplification de la procédure électorale permettra de gagner du temps, de faciliter l'installation des exécutifs locaux et de réaliser des économies substantielles sur le financement des élections.
Il est également essentiel de libérer les ETD de la tutelle du gouverneur de province. Ces entités seront, par nécessité de proximité, placées sous la responsabilité de l’administrateur du territoire. Celui-ci aura pour mission de gérer et de répartir les dotations ainsi que les subventions de l’État à l’échelle locale, tout en effectuant un contrôle de la légalité des actes des collectivités territoriales. De plus, la cohabitation du maire ou du bourgmestre avec le président du conseil dans une même ville ou commune risque de générer un conflit de légitimité politique et, par conséquent, de perturber le fonctionnement des ETD. Il serait donc judicieux de supprimer le poste de président du conseil urbain ou communal, afin de permettre au maire ou au bourgmestre, avec sa majorité politique, de gérer les institutions de l’ETD. Enfin, nous proposons que les candidatures pour l’élection du maire, du bourgmestre et des échevins proviennent uniquement de l’intérieur du conseil, et non de l’extérieur.
En conclusion, nous pensons que la révision de la loi organique n° 08/016 est non seulement nécessaire, mais urgente pour garantir une gouvernance locale efficace et réactive en République Démocratique du Congo. Les défis actuels, exacerbés par des retards dans l'installation des exécutifs locaux et des problèmes financiers, soulignent l'importance d'une décentralisation véritable qui permette aux Entités Territoriales Décentralisées (ETD) de fonctionner de manière autonome et en adéquation avec les besoins des citoyens. En adaptant le cadre législatif, nous avons l'opportunité de renforcer la légitimité des élus locaux, d'améliorer la participation citoyenne et de restaurer la confiance envers les institutions. Il est essentiel que les décideurs politiques s'engagent dans un dialogue constructif pour mettre en œuvre ces réformes, afin de bâtir un avenir où chaque voix compte et où la gouvernance locale est véritablement au service du bien-être des citoyens Congolais.
Cette plume se fonde sur une approche objective. C’est une alerte et une interpellation de cette République qui n'a fait que bouffer ses meilleurs fils. Sa prochaine cible pourrait être le nouveau Commissaire provincial de la PNC ville de Kinshasa, le Général Israël Kantu Bakulu dont le nom semble déjà être coché sur la shortlist d'un mercato qui n'a travaillé jusqu'ici qu'à l'étouffement de meilleurs pions.
Quelqu'un dira qu'il y a un coup de communication commandé derrière cette plume. Qu'il se détrompe car elle n'est qu'une initiative désintéressée se basant sur la lecture de ce comportement social cruel vis-à-vis de certains fils de ce pays qui osent dégager un peu de leur énergie pour lancer le changement derrière lequel la majorité de Congolais soupire.
Aucun contact avec cet officier supérieur de la police ! Mais il faut avouer qu'il a la chance de séduire bénévolement par ce qu'il fait. Le déclic de cette tribune, c'est le nombre de réactions positives recensées sur les réseaux sociaux dans le fil des commentaires des vidéos réalisées sur sa parade du mercredi 20 août, à l'esplanade du Palais du Peuple. Plusieurs commentateurs le félicitent, d'autres prient le Bon Dieu de le protéger contre la rage du système en place qui ne veut pas voir en vie ceux qui s'attaquent au mal.
C'est là que l'idée de cet article est née pour tirer une sonnette d'alarme. Depuis ses prises de fonctions en début mai, il était intéressant de voir ce qu'il ferait à la tête de cette police dont l'offre, reconnaissons-le, a été plus que décevante depuis janvier 2019 quand Félix Antoine Tshisekedi a pris les rênes du pays. Dans les six ans de sa gestion, la police kinoise a été gérée par deux généraux : Kasongo et Kilimbalimba.
Cette plume n'a pas la prétention ni de distribuer les notes ni de juger ce que ces deux-là ont fait durant leurs mandats. Mais elle se met du côté du citoyen lambda qui n'a fait que décrier plusieurs abus d'une police visiblement rodée à l'art de vivre sous la commission de diverses atrocités dans l'indifférence totale de leurs patrons.
Est-ce que, dans la veine de la longue crise politique due à la bipolarité que certains acteurs politiques ont tentée d'imposer à la tête du pays ces six dernières années, y avait-il un plan de sabotage du régime Tshisekedi par une police contrainte de tenir le peuple kinois par la gorge en vue de l'amener à une révolte ?
Sans aucune ambition de remettre en cause les qualités de ces deux prédécesseurs de Kantu, il sied de noter qu'ils ont eu la malchance de diriger la police de Kinshasa dans un contexte politique de coexistence de deux autorités morales, Joseph Kabila pour les uns et Félix Antoine Tshisekedi pour les autres. Ceux-ci et ceux-là devaient visiblement leur loyauté à leur chef correspondant. Si Kasongo et Kilimbalimba étaient encore aux affaires à Kinshasa par ce temps qui court, les services de sécurité auraient quelque chose à revoir dans leur chef.
On n'en est pas là car M. Kantu avait déjà enfilé les gants sous les attentes d'une opinion qui n'a que fortement nourri les espoirs du changement. Il n'a que trois mois de travail, mais les signaux semblent au vert à la lecture de certaines de ses actions relayées par des vidéos qui circulent sur la toile. À l'analyse de ses communications, par actions et par les dires, on voit un homme engagé, énervé par les maux qui rongent sa police. Il n'est pas un tribun mais il s'en sort pas mal. Sa dernière action qui a poussé la rédaction de cette tribune, c'est sa parade de mercredi 20 août, à l'esplanade du Palais du Peuple, au cours de laquelle il a opéré un remaniement de la chaîne de commandement de la police de circulation routière et des Groupes mobiles d'intervention Kin-Ouest et Kin-centre. Avec la réduction des embouteillages en ligne de mire, il a opéré des changements d'une manière surprenante. Les adjoints des unités spéciales de la PCR ont été promus alors que tous leurs titulaires suspendus et ramenés près de lui pour un temps.
Coup de théâtre, certains l'ont dit. Mais on sent que ce Général a pris du temps pour étudier ses éléments. Avoir fait ceci publiquement, sans les contraintes des couloirs des bureaux, c'est importantissime. Ceci met les nouveaux commandants dans l'obligation des résultats car ils vont avoir à l'esprit le contexte de leur nomination. Avec la peur de l'erreur et n'ayant pas léché le cul du roi pour être élevé, le départ est promoteur. Pour plusieurs raisons. Cette approche est à saluer à sa juste valeur.
Mais pas que cette action, plus d'un Kinois reconnaîtra que sa prise de fonctions a coïncidé avec la recrudescence du phénomène de braquage dans la ville. Un mois après, le bruit de ce phénomène a arrêté de déranger les oreilles même s'il y a encore des cas isolés. Les vidéos des braqueurs arrêtés et ayant dévoilé leurs plans ont fait les choux gras de l'internet à un certain moment. C'était du bon boulot et le souhait est que cela continue.
Seulement, les bons fruits ne sont toujours pas tranquilles. Kantu en est un.
C'est ça le cri de cet article qui doit paraître comme le feu de détresse d'un véhicule allumé. Les profiteurs du désordre ne le laisseront pas calme. Ils chercheront à le déranger dans l'objectif de remettre pied sur pédale pour reprendre leurs sales besognes. Ces gens là utiliseront même la presse, une certaine presse facilement téléguidable. Acoups de petits billets, elle est capable de fagocyter des articles à caractère diffamatoire comme ceux qui ont été récemment publiés l'accusant d'avoir détourné 350 milles dollars destinés à l'opération de sécurisation et de réduction des embouteillages sur le corridor Matadi-Kinshasa. Où sont les auteurs de ces chiffons de presse deux mois après ? Il faut comprendre pour avoir œuvré avec plusieurs journalistes de ce pays que c'était une façon de le contraindre à coopérer avec ces journalistes. C'est toujours comme ça que certains fonctionnent. Mais le calme olympien de ce Général face à ces accusations gratuites, était une arme redoutable. Aucune réaction ! C'était bien joué.
Sans vouloir le louanger ou le ménager, Israël Kantu semble le meilleur casting de Fatshi depuis qu'il est président. A ce titre, il mérite le soutien de ceux qui soupirent après l'amélioration de la qualité de la police congolaise en général et kinoise en particulier. Il faut le prévenir que ce ne sera pas facile pour lui. Il doit s'attendre à des accusations et de mauvais témoignages même auprès du Président de la République. Ces accusations viendront de ses chefs hiérarchiques qui se voient menacés lors d'un éventuel remue-ménage dans la police, de tous ces officiers qu'il sanctionne publiquement. Ils vont coaliser leurs forces pour se venger de lui car ils s'estiment humiliés publiquement. Leur mission désormais consiste à lui montrer qu'il y a plus grand que lui. Force à lui. Moral d'acier à Kantu Israël, une bonne semence à protéger pour la prochaine récolte.
Lors de la 55ème réunion du Conseil des Ministres, tenue, en présentiel, à la Cité de l’Union Africaine, dans les hauteurs du Mont-Ngaliema, à Kinshasa, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a rappelé au Gouvernement la nécessité de prendre toutes les dispositions nécessaires en prélude au retour imminent des pluies.
Dans sa communication, le Chef de l’Etat a, évoquant les récents dégâts enregistrés à Kinshasa, à la suite des inondaions, insisté sur des mesures anticipatives incluant la réhabilitation des voiries critiques, les travaux de curage et de drainage, la stabilisation des zones d’érosion, ainsi que des mesures préventives à plus long terme.
‘’Il lui a été rapporté que, conformément aux instructions données, le Trésor public a mobilisé les ressources financières nécessaires en vue de leur mise à disposition de l’Office des Voiries et Drainage (OVD). Cependant, la complexité des procédures administratives, notamment l’obtention préalable des ANO de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics (DGCMP), les contrôles obligatoires de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et autres formalités, n’a permis aux entreprises adjudicataires de recevoir les premiers décaissements que très récemment. En conséquence, plusieurs opérations stratégiques n’ont pas encore été engagées ou accusent un retard préjudiciable. Il a cité pour exemple notamment : l’acquisition des dragues multifonctions, indispensables à la Régie des Voies Fluviales pour le dragage du fleuve Congo et de ses affluents ; l’implantation des stations limnimétriques en amont des principales rivières, outils essentiels pour améliorer notre capacité d’anticipation et d’alerte précoce en cas de montée des eaux. Dans le même ordre, à la suite des pluies diluviennes des 4 et 5 avril 2025, des travaux d’envergure étaient attendus afin de prévenir la répétition des dégâts constatés, notamment sur la route de l’Aéroport international de N’djili, à hauteur du quartier Debonhomme, ainsi que sur la Route Nationale n°1, au niveau de Kasangulu, où de graves perturbations de la circulation ont été enregistrées, consécutivement aux inondations et aux érosions. A moins d’un mois du retour annoncé des pluies, le Président de la République a évoqué l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement, à travers le Ministre des Finances, de procéder, avec encadrement et sans délai, à la libération du solde des fonds non encore débloqués. C’est une condition sine qua non pour accélérer la cadence des chantiers ouverts et initier ceux qui demeurent en suspens’’, explicite, dans le compte rendu du Conseil des Ministres, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias.
La Pros.
COMPTE RENDU DE LA CINQUANTE-CINQUIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 22 août 2025
Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a présidé, ce vendredi 22 août 2025 à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la cinquante-cinquième réunion ordinaire du Conseil des Ministres.
Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
Examen et adoption d’un texte.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat a porté sur trois (03) points principaux, à savoir :
1. De l’exécution des travaux d’urgence sur la ville de Kinshasa après les inondations des 4 et 5 avril 2025
Le Président de la République a commencé par rappeler que les pluies diluviennes qui se sont abattues les 4 et 5 avril 2025 sur la ville de Kinshasa et dans la province du Kongo Central ont provoqué des conséquences particulièrement graves. Outre la dégradation de plusieurs infrastructures routières et d’assainissement, ces intempéries ont entraîné des inondations massives dans certains quartiers, aggravé des foyers d’érosions déjà actifs et, surtout, occasionné un bilan dramatique en pertes en vies humaines et en destructions de biens publics et privés.
Conscient de la gravité de ces événements et de la vulnérabilité croissante de nos populations face aux changements climatiques, le Président de la République avait instruit qu’un programme d’interventions d’urgence soit mis en place afin d’atténuer les dégâts enregistrés et de sécuriser les sites à haut risque, avant l’arrivée de la prochaine saison des pluies.
Ce programme devrait intégrer à la fois la réhabilitation des voiries critiques, les travaux de curage et de drainage, la stabilisation des zones d’érosion, ainsi que des mesures préventives à plus long terme.
Il lui a été rapporté que, conformément aux instructions données, le Trésor public a mobilisé les ressources financières nécessaires en vue de leur mise à disposition de l’Office des Voiries et Drainage (OVD).
Cependant, la complexité des procédures administratives, notamment l’obtention préalable des ANO de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics (DGCMP), les contrôles obligatoires de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et autres formalités, n’a permis aux entreprises adjudicataires de recevoir les premiers décaissements que très récemment.
En conséquence, plusieurs opérations stratégiques n’ont pas encore été engagées ou accusent un retard préjudiciable. Il a cité pour exemple notamment :
l’acquisition des dragues multifonctions, indispensables à la Régie des Voies Fluviales pour le dragage du fleuve Congo et de ses affluents ;
l’implantation des stations limnimétriques en amont des principales rivières, outils essentiels pour améliorer notre capacité d’anticipation et d’alerte précoce en cas de montée des eaux.
Dans le même ordre, à la suite des pluies diluviennes des 4 et 5 avril 2025, des travaux d’envergure étaient attendus afin de prévenir la répétition des dégâts constatés, notamment sur la route de l’Aéroport international de N’djili, à hauteur du quartier Debonhomme, ainsi que sur la Route Nationale n°1, au niveau de Kasangulu, où de graves perturbations de la circulation ont été enregistrées, consécutivement aux inondations et aux érosions.
A moins d’un mois du retour annoncé des pluies, le Président de la République a évoqué l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement, à travers le Ministre des Finances, de procéder, avec encadrement et sans délai, à la libération du solde des fonds non encore débloqués. C’est une condition sine qua non pour accélérer la cadence des chantiers ouverts et initier ceux qui demeurent en suspens.
A défaut, a-t-il précisé, nous courons le risque de revivre des catastrophes pourtant évitables, ce qui exposerait nos concitoyens à de nouvelles pertes humaines et matérielles, et mettrait en cause la crédibilité de l’action gouvernementale.
Enfin, le Président de la République a informé la Conseil qu’il convoquera, dans les tout prochains jours, une réunion d’évaluation sur ce dossier. Elle réunira les membres du Gouvernement directement concernés.
2. Des exonérations fiscales en faveur du Fonds Social de la République Démocratique du Congo en vue de la matérialisation du projet des Cantines Communautaires
Dans le cadre de la mise en œuvre effective du deuxième engagement de son quinquennat, consacré à la protection du pouvoir d’achat de nos compatriotes, le Président de la République tient au lancement du Projet « Cantines Communautaires », une Initiative personnelle placée sous la coordination du Fonds Social de la République Démocratique du Congo (FSRDC).
Ce projet incarne une réponse concrète et immédiate aux attentes légitimes de notre peuple face à la flambée des prix des produits de première nécessité. Il vise à garantir aux populations à faible revenu l’accès régulier et à prix social aux denrées de base telles que le maïs, le riz, l’huile de palme, la farine de froment et le sucre roux.
L’expérience pilote conduite à Kinshasa a produit des résultats probants, confirmant la pertinence et l’efficacité du mécanisme mis en place. Fort de ce succès, le Président de la République encourage l’extension de ce projet sur l’ensemble des 26 provinces de notre pays, avec une intégration progressive dans les universités, écoles, camps militaires et de police, hôpitaux et autres centres communautaires.
Cette extension constitue une étape majeure pour : réduire sensiblement l’insécurité alimentaire, améliorer le pouvoir d’achat des ménages vulnérables, accroître les revenus des petits commerçants impliqués dans la chaîne de distribution, combattre la spéculation et les dérives observées dans la fixation des prix des produits de première nécessité.
La réussite de ce projet exige le soutien sans faille de l’ensemble du Gouvernement et des services publics concernés.
Le Président de la République a rappelé à cet égard que, conformément aux textes pertinents régissant le Fonds Social de la République Démocratique du Congo, ce projet devra bénéficier : des facilités portuaires et logistiques nécessaires, notamment pour les enlèvements d’urgence, des exonérations fiscales et parafiscales appropriées afin de garantir la stabilité et la viabilité de l’approvisionnement.
Il a instruit le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, le Ministre des Finances et le Ministre du Commerce extérieur, à travers les services spécialisés (l’Agence Nationale de Renseignement, l’Office de Gestion du Fret Maritime, la Direction Générale des Impôts, la Direction Générale des Douanes et Accises et l’Office Congolais de Contrôle), sous la supervision directe de la Primature et de son Cabinet de prendre, sans délai, toutes les dispositions nécessaires pour accompagner la mise en œuvre intégrale de ce projet novateur et salutaire.
Le Président de la République a souligné qu’il attache une importance capitale à la réussite de cette initiative, car elle traduit la volonté ferme de son mandat : celle de mettre l’action publique au service du bien-être quotidien de chaque Congolais.
3. De la nécessité d’évaluer les engagements du Gouvernements à l’égard des partenaires sociaux
Le Président de la République tient à la stabilité sociale qui constitue l’un des piliers essentiels de la paix et du développement durable de notre Nation. Sans elle, aucun progrès économique, aucune réforme institutionnelle, aucune ambition collective ne peut s’ancrer dans la durée.
C’est pourquoi, estime-t-il, il incombe au Gouvernement de la République de maintenir un climat de confiance permanent avec nos partenaires sociaux et d’apporter des réponses concrètes, crédibles et durables aux préoccupations exprimées par les différentes couches de la population active.
Soucieux de privilégier la voie du dialogue et de la concertation, le Président de la République a rappelé que le Gouvernement avait engagé, dans un passé récent, des échanges francs et responsables avec les représentants syndicaux des enseignants, des médecins et d’autres catégories socioprofessionnelles. Ces assises avaient permis de dégager un consensus et de sceller des engagements auxquels l’Exécutif national avait souscrit. Elles avaient ouvert la voie à une accalmie sociale, favorisant une compréhension mutuelle et la poursuite sereine de l’action de l’Etat.
De ce fait, il est impérieux non seulement de préserver ces acquis, mais aussi de les consolider par des actes concrets qui témoignent de la fidélité du Gouvernement à sa parole et de son attachement à la justice sociale. C’est à ce prix que qu’il sera renforcé le contrat de confiance entre l’Etat et ses partenaires sociaux, gage d’une stabilité accrue et d’un avenir plus prospère pour notre Nation.
Le Président de la République en appelle, dès lors, à l’engagement et au sens du devoir républicain de chacun des membres du Gouvernement, afin d’assumer ensemble cette responsabilité historique.
« La Nation nous observe et attend de nous des solutions claires, tangibles et rapides », a – t – il précisé.
A cet effet, la Première Ministre a été chargée de réunir, sans délai, l’ensemble des membres du Gouvernement directement concernés afin :
d’évaluer rigoureusement le niveau de mise en œuvre des engagements pris vis-à-vis des enseignants et autres partenaires sociaux ;
de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir, dans la sérénité, la réussite de la rentrée scolaire imminente ;
d’élaborer une feuille de route réaliste, progressive et assortie d’un calendrier clair, pour assurer l’exécution intégrale de ces engagements, dans un esprit de responsabilité gouvernementale et de loyauté envers la Nation.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
Au cours de la semaine qui s’achève, l’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué par :
L’intérêt de l’opinion nationale sur la visite de la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, à la tête d'une forte délégation de sept Ministres au Japon, estimant que cette visite va accentuer la coopération avec le Japon pour redynamiser plusieurs secteurs de notre économie ;
- La reprise de pourparlers à Doha (Qatar) ;
La désapprobation de l'opinion nationale quant à la désignation d'un Consul à Goma par le Kenya, alors que cette ville est sous occupation ;
Les préparatifs de la rentrée scolaire 2025-2026.
Sur le plan politique, il a fait savoir que, consécutivement à l'accord de paix
RDC-Rwanda signé à Washington, la déclaration des principes RDCM23/AFC signé à Doha ainsi que la tripartite RDC-HCR-Rwanda, son Ministère envisage d’organiser en son sein un atelier de réflexion devant élaborer une feuille de route relative à la restauration de l'autorité de l'État, la protection des populations civiles et le retour des réfugiés et de déplacés dans les territoires occupés.
Dans le chapitre du banditisme et de la criminalité, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a fait le point de la réunion du Comité Provincial de Sécurité de Kinshasa, élargi aux Comités locaux de sécurité des 24 communes, qu’il a tenue, le samedi 16 août 2025, dans l'objectif d'évaluer la situation sécuritaire de la capitale, de définir des actions à court, moyen et long terme à mener ainsi que d'identifier les zones prioritaires d'intervention et les acteurs chargés de leur mise en œuvre.
Dans le chapitre des catastrophes et sinistres, il a indiqué que la journée du jeudi 21 août 2025 a marqué la clôture complète du processus de désactivation de trois sites d'hébergement des sinistrés des inondations consécutives aux pluies diluviennes d'avril dernier à Kinshasa.
Au total, 4.219 ménages étaient initialement prévus dans le plan d'indemnisation, mais dans la pratique, ce sont 5.300 ménages qui ont effectivement bénéficié de l'appui et ont pu quitter les différents sites.
Le plan de sortie de crise et la feuille de route mis en place ont connu une mise en œuvre globalement satisfaisante.
Restant dans ce chapitre des sinistres, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a également fait état de quelques cas enregistrés dernièrement, dont le crash de l'Antonov immatriculé 95GZP, en provenance de Lubutu/Maniema pour Kisangani, et qui a eu pour bilan six (06) morts. Parallèlement, une pluie diluvienne a entrainé la mort de 11 personnes et la disparition de plusieurs maisons dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu.
Le Conseil a pris acte ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a passé en revue la situation sécuritaire générale du pays.
Dans le Nord et le Sud-Kivu, il a souligné la poursuite des violations flagrantes par les agresseurs des accords de Washington et de Doha ainsi que des dispositions de la résolution 2773 du Conseil de Sécurité de l'ONU.
En Ituri, les FARDC continuent d’exercer la pression sur les éléments infiltrés de la Convention pour la Révolution Populaire de Thomas Lubanga dans le territoire de Djugu. Ces actions musclées ont poussé quelques éléments du groupe Zaïre considéré comme leur supplétif à se rendre à nos forces armées.
En outre les forces coalisées FARDC-UPDF poursuivent la traque des terroristes ADF/MTM, après leurs massacres dans les territoires d’Irumu et de Mambasa.
Dans les autres provinces, une accalmie notable est observée ces derniers jours dans le triangle Kongo-Central, Kinshasa et Grand-Bandundu. Et dans le Maniema, la situation est sous contrôle, après les incidents ayant opposé les Wazalendo aux Forces de défense et de sécurité, a conclu le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Evolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services
Invité à prendre la parole pour la première fois depuis sa nomination, le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC) a évoqué les développements de la conjoncture économique de la République
Démocratique du Congo. Il a également orienté sa note sur la nécessité de :
Favoriser la préférence du Franc Congolais dans les transactions financières au sein de l'économie en créant un marché des capitaux en Franc Congolais grâce à la mise en place généralisée d'un système de fonds de pension complémentaire par capitalisation ;
Continuer avec la maîtrise de l'inflation (projetée à 7,8% pour la fin de l'année 2025) pour permettre de baisser le taux directeur (actuellement à 25%), de manière à donner des crédits en Franc Congolais notamment dans le secteur du logement ;
Favoriser l'épargne en Franc Congolais en faisant participer indirectement les clients des banques au bons BCC ainsi qu'au bons du trésor ;
Demander aux banques de pouvoir respecter le coefficient de réserves obligatoires en actualisant les réserves cristallisées en Francs Congolais depuis 2021.
S’agissant du taux de change, le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo a indiqué que les cours, à la clôture de ce vendredi 22 août 2025, affiche 2.858,7160 CDF le dollar américain à l'indicatif. Au parallèle, le Franc Congolais se négocie à 2.859,17 CDF à l’achat et à 2.897,35 CDF à la vente.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.4. Situation épidémiologique
Au nom du Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale empêché, la Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et de la Nouvelle Citoyenneté a présenté la situation sanitaire dans le pays, principalement la situation épidémiologique relative au choléra et au Mpox.
En effet, comparée à la semaine précédente, la tendance à la 32ème semaine épidémiologique est marquée par une diminution du nombre des nouveaux cas de choléra passant de 2.012 à 1.887 cas suspects dont 84 décès, soit une létalité de 4%.
Cette tendance à la baisse est observée depuis deux semaines et dans l'ensemble du pays. La diminution du nombre de cas est de plus de 7% à la semaine 32 par rapport à la semaine 31.
Dans la ville de Kinshasa, au cours de la 32ème semaine, il a été notifié 144 nouveaux cas suspects dont 2 décès soit 1,4% de létalité contre 4% de la 31ème semaine.
Quant au Mpox, au cours de la 32ème semaine épidémiologique, 623 cas suspects ont été enregistrés et aucun décès n'a été notifié. La tendance globale au pays est aussi à la baisse.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.5. Note d’information relevant du secteur de l’Agriculture
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire a informé les membres du Conseil des activités envisagées en marge de la campagne agricole 2025-2026 et de la relance des filières agricoles. Il a indiqué que dans le cadre de l'amélioration de la production agricole nationale, son Ministère a adopté trois approches stratégiques :
Primo, l'organisation de la campagne agricole 2025-2026 dans les 26 provinces, laquelle consistera en acquisition par le Gouvernement des semences des spéculations vivrières, maraîchères et pérennes en vue de leur distribution aux bénéficiaires ciblés pour la production des produits de masse.
Ces bénéficiaires comprennent essentiellement : les coopératives agricoles implantées à travers les provinces ; les agrégateurs bien identifiés et réellement établis sur terrain ; et, les associations paysannes encadrées par le Ministère de l'Agriculture et œuvrant longtemps dans le secteur agricole.
Pour ce faire, le lancement de la campagne est envisagé pour le 26 août 2025.
Secundo, la relance de la production semencière avec un accent particulier sur les cultures essentielles intervenant dans l'alimentation. Le but visé est d'améliorer la productivité des exploitations semencières de manière à disposer des semences en quantité, de bonne qualité et à moindre coût à mettre à la disposition des agriculteurs pour la production des produits de masse.
Cette relance est prévue pour se dérouler dans les huit fermes semencières primaires localisées à travers les différentes zones agroécologiques du pays. Le Ministère de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire mettra aussi à profit les différents Centres d'Adaptation et de Production des Semences Améliorées (CAPSA) afin de produire de la semence certifiée de la deuxième génération à remettre aux agriculteurs et aux ménages agricoles pour la production des produits de consommation.
Tertio, l’organisation d'une vaste campagne de promotion des produits agricoles d'exportation par l'installation des pépinières communautaires dans les différents bassins de production à travers le pays pour les trois cultures pérennes prioritaires dont : le cacaoyer, le caféier, le palmier à huile.
Cette relance de la production des cultures pérennes pourra soutenir l'économie locale, améliorer le moyen d'existence des paysans et ainsi créer le développement en milieu rural d’une part, et d’autre part, soutenir l'économie nationale par le rapatriement des devises.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.6. Note d’information relevant des Affaires Sociales
La Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale a présenté au Conseil la note d’information relative à l’urgence d’inhumer les corps sans vie enregistrés lors des inondations des 4, 5 avril et 14 juin 2025 et ceux des indigents se trouvant dans les morgues de Kinshasa.
Considérant l’état de besoins y relatifs, le Ministère des Finances a été promptement saisi afin de s’approcher de la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale afin d’agir, aux côtés du Ministère de l’Intérieur qui s’occupait de la désactivation du site des sinistrés et de la gestion des conséquences de cette catastrophe, pour l’enterrement de ces compatriotes dans des bonnes conditions.
Le Conseil en a pris acte.
II.7. Note d’information relevant des Finances
Le Ministre des Finances a informé le Conseil du lancement, par la République Démocratique du Congo, d’une première émission d’Eurobond sur le marché international.
Avec une situation macro-économique caractérisée par une stabilité des prix intérieurs et du taux de change, une résilience de l’activité économique ainsi qu’une notation souveraine favorable à l’attraction de potentiels investisseurs financiers avec des perspectives stables respectivement pour les agences de notation Standard & Poor’s et Moody’s, notre pays possède donc, de leviers nécessaires pour emprunter cette voie en vue de financer ses projets de développement.
Le Ministre des Finances a indiqué que cette démarche est soutenable pour notre économie au regard de son paysage financier qui affiche des marges d’endettement importantes dont l’exploitation pourrait permettre de prendre en charge les grandes priorités en matière de développement. Car, il sied de relever qu’à ce jour, notre pays possède encore un ratio dette publique sur le PIB, loin de la norme de convergence de la sous-région SADC établie à 60% du PIB soit environ 20% du PIB.
C’est dans ce cadre que le Gouvernement, à travers son Ministère, entend, lancer pour la première fois dans notre histoire, une émission d’euroobligations d’un montant d’environ 1,5 milliard de dollars américains sur le marché international. Il s’agit des titres de dettes émis en devises étrangères sur les marchés financiers internationaux, en dehors du pays d’origine d’émission.
Ces titres de financement offrent plusieurs avantages pour le pays, à savoir : l’accès à des ressources plus importantes offertes par les marchés internationaux, la diversification des sources de financement permettant de réduire la dépendance à l’endroit des bailleurs bilatéraux et multilatéraux, l’allongement de la maturité de la dette, les euroobligations étant souvent émises avec des maturités longues, l’amélioration de l’image de crédit du pays, dans la mesure où une émission réussie pourrait renforcer la crédibilité du pays auprès des agences de notation et des investisseurs.
Pour cette opération d’émission d’euro-obligations qui pourrait se dérouler dans 6 mois, le Ministère des Finances entrevoit de recruter deux institutions bancaires, l’une internationale et l’autre locale, et un cabinet international comme conseiller juridique.
Une feuille de route contenant les actions prioritaires a aussi été présentée et approuvée par le Conseil qui a donc pris acte de cette note d’information.
II.8. Note d’information relevant du secteur de l’Environnement
La Ministre de l’Environnement, Développement Durable et Nouvelle
Economie du Climat a présenté une note d’information à deux volets, à savoir :
1° Participation de la République Démocratique du Congo à la 2ème Semaine africaine du climat à Addis-Abeba du 05 au 10 septembre 2025
A ce sujet, elle a rappelé que la Semaine africaine du climat est un événement continental majeur organisé sous l'égide de l'Union africaine, réunissant Chefs d'État, Ministres, experts et acteurs non étatiques autour des priorités de l'Afrique face au changement climatique.
En amont dudit Sommet, une session spéciale de la Conférence ministérielle Africaine sur l'Environnement réunira du 5 au 7 septembre 2025, les Ministres africains de l'Environnement pour forger une position commune africaine sur les grands enjeux climatiques.
2° Préparation de la COP 30
Dans ce deuxième volet de sa note d’information, la Ministre de l’Environnement, Développement Durable et Nouvelle Economie du Climat a informé le Conseil de la tenue du COP 30 à Belém (Amazonie Brésilienne), du 10 au 21 novembre 2025.
Pour ce faire, elle se propose la mise en place immédiate d'une Commission interministérielle préparatoire de la COP 30, élargie à la société civile et secteur privé. Cette Commission aura pour objectif d'élaborer la feuille de route nationale pour la COP 30, d'identifier les enjeux spécifiques pour la République Démocratique du Congo, de préparer nos positions de négociation sur les divers items à l'agenda, et de planifier les événements ou annonces que la RDC pourrait porter durant la conférence.
Par ailleurs, il est aussi important, pour notre pays, de réserver un pavillon national au sein de l'espace d'exposition de la conférence pour faire la vitrine de pays-solution.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.9. Note d’information relevant du secteur de la Pêche
Le Ministre de la Pêche et Elevage a pour sa part, dressé à l’intention du Conseil, le rapport relatif à l'exploitation illicite de l'or sur le site de Ntoya dans le Ranch d'élevage de Muhila, province du Tanganyika et à la tentative de spoliation de la concession de la Direction Provinciale du Service National du Développement de l'Elevage à Lubumbashi.
Il a rappelé les missions dévolues au Service National de Développement de l'Elevage, entre autres, celle de promouvoir le développement de l'Elevage en République Démocratique du Congo, par la gestion des grandes unités de production animale que sont principalement : le Ranch de Muhila dans le Tanganyika ; le Ranch de Mitwaba dans le Haut-Katanga ; le Ranch de Kayembe-Mukulu dans le Lualaba ; le Ranch de Katenga dans le Kwilu.
Malheureusement, il se trouve qu’un Groupe minier non autrement identifié, s'active depuis quelques mois déjà dans l'exploration et l'exploitation illicites de l'or dans la section d'élevage de Ntoya/Dibingwa, lequel site est situé au cœur du grand Ranch de Muhila, dans le territoire de Moba.
Ainsi, avec ces activités illicites, des impacts environnementaux négatifs sur la relance de l'exploitation agropastorale projetée dans un proche avenir sont réellement à craindre, au regard des dégâts énormes qui peuvent s'en suivre en termes de dégradation des pâturages naturels et de pollution des cours d'eau (sources d'eau de consommation pour personnel, abreuvoirs des bétails, activités d'élevage en général et irrigations).
Dans le même registre, le Ministre de la Pêche et Elevage a informé le Conseil que la concession de la Direction Provinciale du Service National du Développement de l'Elevage, située n°1091, Avenue Nguz-a-Karl-i-Bond dans la ville de Lubumbashi, fait l'objet des menaces de spoliation par un tiers avec le concours de certains complices du Tribunal de Commerce de Lubumbashi.
Il a fait les propositions idoines pour la prise en charge de ces deux dossiers par le Gouvernement de la République, et le Président de la République l’a instruit pour que dans les 15 jours qui suivent la présentation d’une note, un rapport circonstanciel puisse être fait avec la contribution du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Le Conseil en a pris acte.
II.10. Note d’information relevant des Droits Humains
Bouclant ce chapitre, le Ministre des Droits Humains a présenté une note d’information à deux points, à savoir :
1° Organisation du Forum Africain sur la Justice Transitionnelle 2025
A ce propos, il a indiqué que depuis 2017, la Commission de l'Union Africaine organise annuellement le Forum Africain sur la Justice Transitionnelle, plateforme continentale réunissant des Diplomates, des Experts gouvernementaux, des acteurs non étatiques, des praticiens du droit, des scientifiques, des défenseurs des droits humains et des associations de victimes.
Pour l'édition 2025, la République Démocratique du Congo a été présélectionnée par la Commission de l'Union Africaine pour le compte des pays de l’Afrique Centrale.
Par sa note verbale référencée n°PAPS/GCPD/02/05/941.25 du 23 juillet 2025, la Commission de l'Union Africaine (Département des affaires politiques, paix et sécurité) a officiellement confirmé la sélection de notre pays pour accueillir l’édition de cette année.
Ce choix, parmi plusieurs pays candidats, témoigne de la reconnaissance internationale de l'expérience significative de notre pays en matière de justice transitionnelle et de la confiance accordée par l'Union Africaine à la République Démocratique du Congo pour organiser cet événement continental d'envergure, du 30 septembre au 2 octobre 2025 sous le thème :
« Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine à travers les réparations ». 2° Lancement de la promotion des droits de l'homme et adoption d'une résolution de reconnaissance du GENOCOST par la Commission Africaine des Droits de l'homme et des Peuples
Abordant ce sujet, le Ministre des Droits Humains a évoqué préalablement le devoir de réaliser les activités de renforcement de capacités de divers services étatiques, privés et de la société civile sur des axes prioritaires, entre autres, les droits des personnes arrêtées, l’éducation aux droits humains, droits de l’homme et administration publique, respect des engagements internationaux et régionaux, etc.
Pour ce qui est de la résolution de la reconnaissance du GENOCOST que le Parlement doit adopter en Congrès, faisant suite aux instructions de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, le Ministre des Droits Humains a avancé quelques propositions afin que la résolution attendue par la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples se fasse à bonne date.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 54ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 15 août 2025.
IV. EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) TEXTE
IV.1. Projet d'Ordonnance-Loi
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l'Aide au Développement a soumis, pour examen et adoption, le Projet d'Ordonnance Loi portant autorisation de la ratification de la Charte Africaine de la Statistique.
Il a rappelé que depuis des décennies, le Système Statistique National de la République Démocratique du Congo a fonctionné avec un cadre normatif obsolète, porté par un acte réglementaire et en inadéquation avec les exigences de la normalisation internationale.
En dépit de l'adhésion de notre pays aux principes fondamentaux de la statistique officielle des Nations Unies adoptés en 1994, le défaut de la ratification de la Charte Africaine de la Statistique, qui recommande à chaque Etat membre de disposer d'une Loi statistique et dont nous sommes pourtant signataire depuis le 02 février 2010, a eu pour effet d'affecter la capacité de réglementation et de coordination efficaces de l'activité statistique dans le pays.
La ratification de cet instrument entraine des contraintes en termes d'engagements de la République et offre des avantages pour l'État Congolais et les autorités statistiques nationales. Il s’agit notamment de :
La contribution à l'amélioration de la qualité et à la comparabilité des données statistiques pour l'élaboration et le suivi des politiques et programmes nationaux ;
- La promotion d'une culture de la prise de décisions basées sur les faits ;
La contribution au renforcement de la coordination des activités statistiques au niveau national, régional et continental ;
La mise à disposition d'un outil de plaidoyer pour l'obtention des ressources dont les autorités statistiques ont besoin ;
La mutualisation des ressources rares pour élaborer, dans le cadre du système statistique africain, des méthodologies communes pour la collecte, la production et la diffusion des statistiques africaines ;
La mise à disposition d'un cadre d'échanges de bonnes pratiques mutuellement avantageux.
Après débats et délibérations, le Conseil a approuvé ce projet d’Ordonnance Loi.
Commencée à 14h40’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 18h33’.
Patrick MUYAYA KATEMBWE
Ministre de la Communication et MédiasPorte-parole du Gouvernement