En quête de légitimer son agression sur le territoire congolais, en particulier dans sa partie Est, le Rwanda multiplie son lobbying médiatique, teinté de fausses allégations, dévoilant ainsi au grand jour son goût pour l’intox, l’infox et la désinformation publique. Le rapatriement de 14 présumés Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), prétendument capturés à Goma, est de nouveau la preuve de la volonté manifeste de Kigali sur sa détermination nuisible à discréditer les Forces Armées de la RDC, les forces militaires de la SADC ainsi que les différents fronts menés par les autorités nationales, sous le leadership du Président Félix-Antoine Tshisekedi. Réagissant à ce nouveau poison rwandais distillé sur la toile, samedi dernier, les FARDC ont dénoncé ce matraquage médiatique mis en scène par l’agresseur et ses supplétifs. En effet, depuis des décennies, le Rwanda brandit la menace des FDLR pour légitimer ses incursions en RDC. Mais à force de traquer sans jamais trouver, la question se pose : cette menace est-elle réelle ou simplement un écran de fumée pour masquer d’autres ambitions ? Quoi de plus urgent, face à cette situation, de stopper définitivement l’élan de cette agression qui perdure et endeuille les populations congolaises.
COMMUNIQUE DE PRESSE N°007 DU 1er MARS 2025
Nous avons assisté ce samedi 1er mars 2025 à un matraquage médiatique mis en scène par les terroristes AFC/M23 et leurs maitres à penser rwandais au sujet au rapatriement dans leur pays d'origine, le Rwanda, de 14 présumés
FDLR prétendument capturés à Goma.
Pour les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, cette action est un montage de mauvais goût orchestré dans le but de discréditer notre armée et les Forces de la SADC. Ceci rentre également dans la stratégie rwandaise destinée à justifier l'invasion d'une partie du territoire de la
RDC.
Ce montage est tellement grossier que parmi les soi-disant FDLR supposés capturés en RDC se trouve Patrick Ishimwe, déjà présenté le 22 janvier 2025 par les médias rwandais à Kigali. Curieusement, son nom se retrouve par miracle sur la liste des prétendus combattants FDLR rapatrié au Rwanda ce samedi au numéro de série 6.
Les autorités rwandaises qui se sont spécialisées dans l'art du mensonge et de la manipulation ont pris des anciens FDLR détenus dans la prison centrale de Gitarama au Rwanda et les ont habiles en tenues militaires neuves des
FARDE récupérées dans le dépôt pour les faire passer comme des combattants FDLR capturés à Goma.
En plus, selon les sources dignes et crédibles, le fameux général FDLR
Galwerere figurent sur la même liste est depuis longtemps au service de Paul Kagame. C’est sur instruction de ce dernier que Galwerere a massacré des milliers de Congolais.
Tout en sachant que la communauté internationale est saturée des mensonges et du poison rwandais, les autorités rwandaises continuent toujours de mentir.
En outre, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo saisissent cette occasion pour dénoncer l'exécution sommaire par l'armée rwandaise des militaires malades et blessés de guerre trouvés dans l'hopital du camp Katindo à Goma. Cet acte est constitutif de crime de guerre et de crime contre l'humanité, des infractions imprescriptibles qui ne resteront jamais impunies.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants Guy Kabombo Muadiamvita, a tenu jeudi 27 février 2025 une réunion de travail avec les officiers militaires des différentes unités de l'armée congolaise.
Au cours de cette réunion, le VPM de la Défense a procédé à la remise des directives ministérielles permanentes relatives à la gestion des FARDC. Ces directives ont été distribuées aux différentes unités après des échanges approfondis avec les responsables des structures de commandement et des itinérances dans les garnisons. L'objectif est de permettre aux unités de répondre adéquatement et conformément aux normes à l'ambition du Commandant Suprême des Forces Armées, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, face aux menaces actuelles, et de les guider dans la prise de décision.
A cette occasion, Guy Kabombo a insisté auprès des Officiers Généraux sur l'importance de la mise en application de la Constitution de la République, régissant tous les textes relatifs à la défense nationale. ‘’Ces documents ne sont pas à ranger dans les tiroirs, mais doivent vous guider dans la prise de décision de manière sensée, ordonnée et cohérente. Vous avez l'obligation de les dupliquer pour vos différentes unités subordonnées’’, a martelé Me Guy Kabombo Muadiamvita.
Il est crucial de souligner que ces directives ministérielles permanentes couvrent plusieurs aspects essentiels notamment : le recrutement des militaires, avec les critères et procédures pour intégrer les forces armées ; l’orientation et formation initiale et continue pour les militaires ; l’acquisition des approvisionnements, la gestion logistique des fournitures et équipements ; l’entraînement militaire, selon les normes et protocoles ; l’organisation et activités physiques et sportives au sein des FARDC ; la gestion des ressources humaines ; le catalogue des emplois pour s’assurer que chaque poste est occupé par la personne la mieux qualifiée ; le signalement et avancement en grade ; enfin, les modalités de départ ou de retraite au sein des FARDC.
La remise de ces directives ministérielles permanentes marque un pas important vers une gestion plus efficiente et cohérente des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. En insistant sur leur application rigoureuse, le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense nationale, Me Guy Kabombo Muadiamvita, vise à renforcer la discipline et l'efficacité des FARDC, afin de mieux répondre aux défis sécuritaires du pays.
Cet article met en lumière la remise des directives ministérielles permanentes aux différentes unités des FARDC par le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense nationale, soulignant l'importance de leur application pour une gestion efficace des forces armées en RDC.
Dans le cadre de l'examen de la situation sécuritaire à l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC), la Commission Défense et Sécurité de l'Assemblée Nationale a invité ce jeudi 27 février 2025, cinq membres du Gouvernement pour des auditions cruciales. Ces auditions ont débuté le lundi 24 février et se poursuivront jusqu'au samedi 1er mars 2025.
Les personnalités gouvernementales concernées par ces auditions sont : Jacquemain Shabani Lukoo, Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Guy Kabombo Mwadiavimta, Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et des Anciens combattants, la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères Thérèse Kayikwamba Wagner, Doudou Roussel Fwamba Likunde Li-Botayi, Ministre des Finances, ainsi que le Vice-Ministre du Budget Elysé Bokumwana Maposo.
Le Président de la Commission Défense et Sécurité (CDS) a précisé : ‘’La Commission Défense et Sécurité a invité cinq membres du gouvernement pour audition. La commission voudrait être éclairée de manière globale sur la situation qui prévaut actuellement à l'Est du pays’’. Il est impératif de comprendre les réalités sécuritaires et humanitaires des populations civiles, des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des compatriotes Wazalendo dans les zones touchées par cette guerre d'agression rwandaise.
Le Député National Rubens Mikindo Muhima a rappelé le contexte de cet exercice. ‘’Je voudrais souligner que ce n'est pas un tribunal que la commission organise, mais elle veut juste avoir des éclaircissements sur la situation sécuritaire et exercer les prérogatives lui reconnues par le Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, entre autres celle d'auditionner les membres du gouvernement du secteur de ses attributions, parce que l'urgence aujourd'hui c'est de mettre fin à cette guerre d'agression nous imposée par le Rwanda et ses supplétifs de l'AFC/M23’’.
Interrogés à tour de rôle par les Députés de la Commission Défense et Sécurité, les membres du gouvernement ont sollicité un délai de 48 heures pour répondre aux nombreuses et sensibles questions posées. Ce délai va leur permettre de préparer des réponses détaillées et précises pour éclairer la commission sur la situation actuelle.
Le bureau de l'Assemblée Nationale attend avec impatience le rapport de ces auditions. La Commission Défense et Sécurité s'active pour que ce rapport soit déposé avant l'ouverture de la Session Ordinaire de mars. L'objectif ultime est de mettre fin à cette guerre d'agression et de rétablir la paix dans l'Est du pays. La commission maintient un contrôle permanent de l'action gouvernementale tout en soutenant activement la diplomatie parlementaire. Les réponses des membres du gouvernement, attendues pour le 1er mars 2025, seront déterminantes pour orienter les actions futures et renforcer la coopération entre les différentes institutions pour une solution durable.
Ces auditions permettent de recueillir des informations essentielles pour informer le peuple et prendre des décisions éclairées. La RDC fait face à une situation délicate, et ces démarches témoignent de l'engagement des autorités à résoudre cette crise et à assurer la sécurité de la nation.
Le Président Félix Tshisekedi s'est entretenu, hier jeudi soir, à la Cité de l’Union africaine, avec le Secrétaire Général adjoint des Nations Unies en charge du maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, sur la crise sécuritaire dans l'Est de la RDC. Ils ont discuté en particulier des efforts pour la cessation des hostilités et la réactivation du processus diplomatique pour une paix durable.
« Nous allons travailler sur la résolution 27-73 du Conseil de sécurité adoptée à l’unanimité et qui contient des messages très importants s’agissant du respect de l’intégrité territoriale de la RDC, la nécessité de la cessation des hostilités et la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre des Processus de Luanda et de Nairobi », a déclaré, face à la presse, M. LaCroix au sortie de son audience avec le Chef de l’Etat congolais.
Commentant l’attentat meurtrier de ce jeudi dans la ville de Bukavu, le numéro 2 de l’ONU indique que « cela vient renforcer l’importance du respect et de l’application de cette résolution du Conseil de sécurité avec toutes les parties prenantes. Tous doivent y concourir et travailler dans la même direction ».
Pour Jean-Pierre Lacroix, la mission principale est la convergence totale sur les nécessités d’opérationnaliser cette résolution : « Il faut que les hostilités cessent, que la diplomatie prenne la place pour parvenir à une paix durable ».
Au cours d'une matinée de sensibilisation organisée et animée, ce 27 février 2025, au chapiteau du Gouvernorat de la province du Haut-Katanga, par l'Honorable Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, celui-ci a appelé toutes les couches de la population de cette province à l'unité et la cohésion nationale. Accompagné du Président de l’Assemblée provinciale et du Gouverneur du Haut-Katanga, le Président du Sénat a lancé un message fort à toute la population du Grand-Katanga à l’unité et à la cohésion nationales. Plus de 500 personnes, représentant toutes les couches de la population étaient présentes à cette séance de sensibilisation.
Dans son mot, le Président du Sénat a exprimé toute la compassion et la solidarité du peuple haut-katangais à leurs frères des provinces du Nord et du Sud-Kivu. « Je voudrais ici après cette minute de silence, exprimer toute la compassion et la solidarité du peuple haut-katangais à nos frères des provinces du Nord et du Sud-Kivu », a-t-il dit dès l'entame.
Il a ensuite rappelé le contexte et les motivations de l'agression que subit la République démocratique du Congo en affirmant qu'il s'agit, comme le reconnaît le monde entier aujourd'hui, de la convoitise des richesses naturelles de la RDC. Cela avant d'attirer l'attention sur le rôle que devra jouer chaque Congolais pour la défense de la souveraineté et l'intégrité territoriale de son pays en restant unis derrière le président de la République qui incarne cette unité. Le président du Sénat a également insisté sur l'importance de ne pas céder à la division qui demeure l'arme dont se sert l'ennemi pour fragiliser les Congolais et pouvoir mieux mener son action.
« Nous faisons cette sensibilisation parce que c'est important que nous puissions avoir une armée préventive. Aujourd'hui, nous subissons parce que nous n'avons pas cette armée préventive et dissuasive. D'où l'engagement de notre jeunesse. Le mot de la fin, parce que je dois toujours terminer là où j'ai commencé, c'est l'unité et la cohésion. Face à l'agressivité, face à la guerre qui nous est Imposée, la réponse c'est l'unité, la cohésion et l'engagement. Évitez de tomber dans les pièges de l'adversaire qui cherche à nous diviser, qui cherche à nous ramener dans nos appartenances linguistiques et communautaires. C'est une arme de division. Il faut dire non à cette arme.
Ensuite, nous avons le devoir, en tant que patriote, chaque congolais là où il est, particulièrement ici dans le Haut-Katanga, de nous tenir tous derrière l'action du président de la République, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qu'on appelle affectueusement Fatshi Béton, dans son combat, tant diplomatique que de la sauvegarde de la souveraineté de notre pays », a déclaré Sama Lukonde devant les forces vives du Haut-Katanga.
Et de poursuivre que le prétexte des FDLR pour justifier l'invasion de la RDC par le Rwanda ne tient plus debout. Il est clair aujourd'hui, et toute la communauté internationale le reconnaît, ce sont les ressources naturelles de la RDC qui sont visées et c'est la balkanisation du pays qui est envisagée et la souveraineté du peuple congolais qui est bafouée. D'où, cette mobilisation pour la défense de la souveraineté et l'intégrité territoriale.
« Nous devons être solidaires non seulement dans la douleur, mais aussi dans l'effort de reconstruction. Chacun a un rôle à jouer. L'État, la société civile, la diaspora, les jeunes et tous les aînés. C'est important, parce que j'ai rappelé le contexte dans lequel nous nous retrouvons, que je puisse dire que si hier la République démocratique du Congo n'a eu de cesse de clamer cette invasion rwandaise avec les supplétifs du M23, aujourd'hui, nous ne sommes plus seuls à le dire. On a suivi ici, toute la communauté internationale, que je salue en passant, depuis les Nations-unies, l'Union européenne, mais aussi ici, toutes les communautés dans lesquelles nous sommes engagés, que ce soit l'Union africaine, la SADC et l'EAC, la condamnation qui a suivi avec nous de l'agression que nous subissons dans l'Est du pays. Et si aujourd'hui, nous ne sommes plus seuls à le dire, toute la communauté internationale le dit avec nous, c'est au bénéfice de la diplomatie agissante de Son Excellence Monsieur le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Je voudrais ici lui rendre un vibrant hommage pour cette diplomatie agissante. Le message qu'il nous a donné, c'est de rappeler les vraies motivations de cette agression. Vous allez comprendre plus tard où je vais. Les vraies motivations de cette agression, ce sont les ressources naturelles de la République démocratique du Congo. Hier, il y avait des prétextes des FDLR. Aujourd'hui, tout le monde dit clairement que ce sont nos ressources naturelles qui sont visées », a-t-il poursuivi.
Tout en démontrant que la guerre n'est vise pas le Président Félix Tshisekedi, mais plutôt qu'elle vise à ravir aux Congolais ce qu'ils ont de plus précieux, leurs terres et leur dignité en tant que peuple, le Président du Sénat a appelé les forces vives du Haut-Katanga à ne pas prêter le flanc à l'ennemi qui utilise la division comme objet de fragilisation des Congolais pour mieux accomplir son dessein diabolique.
« Et, à partir de ce moment, il appartient à tous, les leaders d'opinion, les leaders d'entités, les leaders des communautés, d'avoir la bonne compréhension de cette agression, de manière à ce que nous fassions le relais en termes de message que nous devons faire passer à nos compatriotes de manière à ne pas être divisés. Car la division est une arme que l'ennemi utilise pour nous fragiliser. Vous suivez toutes ces stigmatisations qu'on cherche à faire. Les divisions linguistiques, les divisions des communautés, d'appartenance aux provinces, aux territoires, etc. C'est une arme de l'ennemi. Nous ne devons pas céder à ces divisions qu'il cherche à semer entre nous pour nous fragiliser et pouvoir mieux mener son action. Et ici dans le Grand Katanga, nous avons déjà vécu la guerre. Nous n'oublions pas les massacres que nous avons connus à Moba, à Pweto, dans les plaines de Pepa. C'est quelque chose que l'on ne peut pas souhaiter. Il faudrait plutôt, face à cette adversité, donner une réponse digne de l'histoire à travers l'unité et la résistance. Nous avons toujours été un peuple debout. Nous avons survécu à de nombreuses épreuves et avons traversé de nombreuses tempêtes. Je suis convaincu que nous tiendrons bon. C'est aussi l'occasion de rappeler que cette guerre n'est pas faite contre le président Félix Tshisekedi. Elle est faite à toute la République démocratique du Congo dans le but d'entamer notre souveraineté avec de très grandes menaces de balkanisation de notre pays. C'est pour cela que nous avons l'obligation, à partir du moment où ce n'est pas fait qu'au président, nous avons l'obligation de nous tenir derrière le président pour le soutenir et l'accompagner, lui le commandant et chef suprême des armées, pour qu'il ne se sente pas seul, pour qu'il se sente appuyé par toutes les filles et tous les fils de la RDC, pour qu'il se sente fort dans le combat qu'il doit mener. Combat qu'il doit se mener sur tous les fronts. Je crois qu'il a rappelé tous ces fronts. Combat qui doit se mener sur le front diplomatique avec les indications de tous les processus sur lesquels nous sommes déjà engagés, tant avec l'EAC, et aujourd'hui, avec l'appui de la SADC et toute l'ouverture qu'il a donnée en rappelant que lui, en tant que garant de la Nation, il a toujours appliqué le principe du dialogue ouvert et permanent. Mais aussi de rappeler que nous avons la responsabilité de la protection de la souveraineté de notre pays. D'où l'accompagnement qui doit se faire à nos forces armées, aujourd'hui appuyées par nos vaillants Wazalendo. Pour ces forces armées, l'indication claire de les accompagner dans leur montée en puissance. Ça l'a été dit par la haute autorité, d'avoir les meilleures conditions pour eux, surtout ceux qui sont en première ligne de bataille. De manière à ce que dans la sensibilisation que nous faisons pour nos jeunes, qu'ils puissent trouver ces conditions-là », a renchéri l'Honorable Jean-Michel Sama Lukonde.
La situation sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la RDC ne s'améliore pas du tout. L'armée rwandaise, opérant avec ses supplétifs du M23/AFC, continue de créer des dégâts inacceptables et des pertes immenses en termes des massacres des populations. Selon le Ministère de la Santé publique, plus de 8500 personnes ont trouvé la mort et plus de 5500 blessés sont enregistrés, depuis le mois de janvier, à la suite de l'invasion de la ville de Goma, province du Nord-Kivu, par les forces de défense du Rwanda et leurs supplétifs. Tandis qu'à Bukavu, le bilan provisoire fait état d'un peu plus d'une cinquantaine de personnes massacrées et plusieurs blessés graves.
Manipulation à haute échelle, carnage humanitaire
Ce tableau sombre des crimes commis dans l'Est de la RDC a été présenté hier, jeudi 27 février 2025, au cours d'un briefing co-animé par Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, et Roger Kamba, Ministre de la Santé publique. Face à la presse, ces deux Membres de l'équipe gouvernementale ont dénoncé les prétextes du Rwanda qui tient mordicus à maintenir un climat d'instabilité dans l'Est, aux fins de poursuivre le processus de pillage des richesses de la RDC.
Evoquant l'incident survenu, jeudi 27 février, dans un meeting à Bukavu, organisé par le M23/AFC, ils ont dénoncé une stratégie de manipulation à haute échelle de la part de l'ennemi. Selon le Ministre de la Santé publique, Roger Kamba, le bilan provisoire de ce rassemblement populaire organisé sur fond de menace, est de plus 7 morts et plusieurs blessés.
« Aujourd'hui, il y a eu un meeting qui a commencé à Bukavu. Après le départ des animateurs de ce meeting, quatre minutes après leur départ, il y a eu deux détonations qui ont entraîné immédiatement plusieurs morts qui ont été amenés dans nos services. Immédiatement, il y a eu sept morts et des blessés graves dont le nombre n'est pas encore complètement déterminé. Il y a eu d'autres morts enregistrés au niveau de l'hôpital. Je ne peux pas vous dire le nombre de morts au total. Mais, nous avons commencé avec sept. Au moins trois ou quatre sont morts en arrivant à l'hôpital. Nous avons beaucoup de blessés graves. Une alerte a été lancée par rapport à la rupture du sang. À ce niveau-là, il n'y avait pas de stock de sang. La situation est vraiment dramatique dans nos structures de soins... Selon les chiffres partiels, rien que les deux derniers jours, nous avons reçu 19 blessés par balle et nous avons eu 23 personnes tuées entre le 23 et le 25. Nous revenons, en moyenne, 10 personnes tuées par jour. Donc, la situation ne s'est pas améliorée. Au total, pour ce que nous avons dans nos centres de soins, nous avons déploré plus de 1500 morts. Par contre, pour ce que nous avons enterré, avec la Société civile, c'est plus de 8500 personnes. Nous avons encore une trentaine de décès dans nos morgues parce que les autres ont pu être enterrés. Nous avons, dans la nuit du 25 au 26, déploré dans un "'nganda" des corps qui ont été brûlés. Nous n'avons pas encore le nombre, nos services travaillent dans des conditions très difficiles où leurs téléphones sont surveillés, où on vérifie les informations qu'ils nous donnent... Le carnage continue. Plus de 8500 personnes enterrées. En termes de blessés, nous sommes à 5460 blessés. Nous avons les derniers chiffres de ce matin de 5587 blessés. Donc, ça ne fait qu'augmenter au jour le jour. Nous avons tous déploré qu'on récupère de jeunes gens pour les forcer à aller dans les lignes de nos ennemis », a rapporté le Ministre Roger Kamba.
Patrick Muyaya rassure
La thérapie à apporter à la crise sécuritaire qui secoue l'Est du pays préoccupe les congolais. Pour Patrick Muyaya, le Gouvernement s'inscrit dans la logique de mettre à l'œuvre les énergies nécessaires et les stratégies essentielles pour arriver à libérer les zones sous occupation de l'agresseur et y imposer la stabilité et une paix durable. Il a rappelé des efforts déjà fournis notamment dans le cadre du processus de Luanda pour un règlement pacifique du conflit.
« A Luanda, nous avons déjà tout fini en termes du travail des experts, du travail ministériel, il ne restait plus que les signatures... C'est des Processus qui s'alignent, mais qui ne se fusionnent pas parce que lorsqu'on fait la fusion, cela veut dire que les deux deviennent un... On a le Rwanda qui nous agresse, qui crée des supplétifs. Le Président de la République a dit que c'est avec lui que nous devons finir, en tout cas, ce que nous avons commencé parce que dans le Processus de Luanda, qui commence en juillet 2022, on a eu l'occasion de mettre à table tout ce que nous connaissons comme faux prétextes du Rwanda qu'il fallait vider. On a accepté de discuter. Il s'agissait principalement de ce qu'on dit discours de haine, la problématique des réfugiés. Nous sommes vraiment déterminés à vider tous ces prétextes, toutes ces questions. C'est au 15 décembre que le Président rwandais n'est pas venu pour finaliser le Processus de Luanda. Vous voyez que de ce côté-là, tout a été fait et il ne reste que les signatures. Sur le Processus de Nairobi, le Président honoraire du Kenya, Uhuru Kenyatta, avait commencé le travail. Souvenez-vous qu'il était venu en RDC. Il était à Bukavu, à Bunia, à Beni, à Goma, où il a eu l'occasion de s'entretenir avec les différents groupes armés. Mais, le Processus a connu un coup parce que le Rwanda a décidé de commencer à opérer avec ses supplétifs. Et, il a été convenu d'exclure le M23 parce qu'il est hors de question de donner une prime à ceux qui tuent. Il est clair du point de vue du Processus », a expliqué le Ministre Patrick Muyaya.
Vigilance contre l'ennemi
Pour le Porte-parole du Gouvernement, dans le contexte actuel, il est hors de question de céder à la manipulation ou de faire le jeu de l'ennemi. Allusion faite aux initiatives et autres manœuvres du M23 ou de l'AFC de Nangaa.
« Vous avez vu, il y a quelques jours, comme une parade nauséabonde où l'on présente des policiers et des militaires disant qu'on les a retenus...
Ici, on assiste au bourreau qui crie à la victime. Mais, cela ne le dédouanerait pas. On a déjà vu ce qu'ils font à Goma, à Bukavu quand ils sont arrivés. Ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est un acte prémédité parce que c'est des terroristes dans leur ADN. Il y a eu sûrement des explosions, d'une part, il y a des tirs à bout portant, d'autre part. Qui a tiré ? Tous ces éléments intéressent au plus haut point notre justice mais aussi la Cour Pénale International et la Mission qui viendra dans le cadre du Haut-Commissariat des Droits de l'Homme parce que tous ces faits doivent être élucidés. Comment pouvez-vous imaginer que le Gouvernement soit derrière de tels actes ? Tout cela, c'est du poison rwandais... Nous connaissons les intentions. C'est pour cela que nous continuons au front diplomatique pour qu'il y ait des sanctions. Nous connaissons les intentions, nous connaissons aussi les prétextes... Quoi qu'il en soit, nous allons demander à nos populations de rester vigilants. On a contraint les populations le matin d'aller au meeting pour les tuer après. Ensuite, vous voulez commencer à fabriquer des vidéos, des audios pour dire que c'était des actes prémédités. Tout ça c'est du mensonge, c'est du poison rwandais auquel il ne faut accorder aucun crédit », a insisté, plus loin, Patrick Muyaya, dans sa communication.
Le Gouverneur du Kongo Central, Grace Nkuanga Masuangi Bilolo, s'est rendu ce mardi 25 février 2025 à la base militaire de Kitona pour y remettre plusieurs tonnes de vivres et non vivres aux militaires en formation et à leurs instructeurs. Le chef de l’Exécutif provincial a effectué ce déplacement dans le cadre de l’effort de guerre exigé par le Commandant suprême des FARDC, Félix Tshisekedi, afin de soutenir les Forces armées de la RDC.
Selon Kongocentral.net, la visite du patron du Kongo Central est le fruit de l’appel à la solidarité qu’il avait lancé depuis plusieurs jours. Il s'agit d'apporter un soutien moral et matériel aux FARDC qui combattent à l'Est contre le Rwanda et ses supplétifs du M23/AFC.
Par cet appel, le Gouverneur du Kongo Central avait demandé aux compatriotes de sa juridiction de constituer autour de lui un bloc solide pour approvisionner la base de Kitona (Baki), en vivres de tout genre qui seront remis aux militaires en formation et à leurs instructeurs ce mardi 25 février 2025. Un message de réarmement moral et d’encouragement a été adressé aux militaires en formation ainsi qu’à leurs instructeurs.
Cette cargaison constitue les prémisses de la mobilisation des volontés lancées récemment dans la province.
Le chef de l’Exécutif provincial n’aura pas qu’à remettre des vivres, bien plus que cela. En effet, à cette occasion de la visite à la base de Kitona qu’il considère comme berceau de l’armée congolaise, Grace Bilolo attend de la population de sa province, en particulier la jeunesse, pour qu’elle s’enrôle en masse dans l’armée en montrant l’exemple.
«Notre jeunesse doit massivement s’enrôler. Kitona se trouve dans notre province, nous devons montrer l’exemple», a indiqué le Gouverneur.
Il compte également mettre à profit son déplacement dans cette partie de sa juridiction pour s’adresser à la population de Muanda pour lui expliquer les enjeux de cette guerre d’agression pour laquelle le Gouvernement central a obtenu des résultats diplomatiques très significatifs avec la condamnation ferme du Rwanda et de ses supplétifs par la Communauté Internationale. Une occasion pour demander à ses administrés leur soutien aux FARDC et au Président de la République, Félix Tshisekedi, en cette période très critique que traverse le pays.
Pour clore, le Gouverneur va donner également son message à la population de Muanda, celui de plusieurs projets de développement en faveur de ce territoire à mettre en œuvre dans un futur proche.
La consolidation des échanges commerciaux entre la RDC et la Grande-Bretagne, la modernisation du poste frontalier à arrêt unique de Mahagi en Ituri avec le financement britannique et l'agression rwandaise au menu d'une réunion stratégique ce mercredi 27 février à Kinshasa entre le Ministre Julien Paluku et Peter Fernandes Cardy, Directeur de Coopération à l'ambassade de Grande-Bretagne en RDC.
Ce renforcement des relations commerciales entre la République Démocratique du Congo et la Grande-Bretagne avec la signature sous peu des accords commerciaux qui vont accorder des facilités aux produits exportés par la RDC est une avancée significative qui vise à promouvoir la promotion de la production intérieure à l’étranger.
Une commission technique constituée des experts du Ministère du Commerce Extérieur et de l'ambassade de la Grande-Bretagne a vu le jour pour accélérer la signature de ces accords commerciaux qui visent à augmenter le volume des exportations entre la RDC, qui dispose de 62 produits prioritaires, et la Grande Bretagne.
Sur terrain, la Grande Bretagne, par le biais de Trade Market Africa, finance les travaux de construction et de modernisation du poste frontalier à arrêt unique de Mahagi dans la province de l'Ituri, mais aussi la construction d'un marché transfrontalier moderne et les hébergements pour les agents de la DGM ainsi que la modernisation du système douanier avec comme objectif consolider les relations commerciales entre la RDC et l'Ouganda.
Concernant l'agression rwandaise, tout en saluant la décision de la Grande-Bretagne qui suspend l'aide financière bilatérale avec le Rwanda en limitant également les activités de promotion commerciale, le Ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku, a appelé la communauté internationale et la Grande-Bretagne de passer vite aux sanctions ciblées contre les envahisseurs et leurs supplétifs du M23/AFC qui volent, violent et massacrent les civils au jour le jour à Goma et pillent systématiquement les minerais dans les zones sous occupation.
Au nom du Gouvernement congolais, Julien Paluku a plaidé pour que les minerais exportés par le Rwanda soient déclarés " minerais du sang" et que la communauté internationale ne puisse plus accepter les troupes rwandaises dans le rang des casques blues de l'ONU.
L’Église catholique de la RDC a dénoncé la rétention du passeport de Mgr Donatien Nshole par la Direction Générale des Migrations (DGM) à Lubumbashi pendant plusieurs heures avant de qualifier cet incident de provocation inacceptable.
De retour de Dar es Salaam, alors que la CENCO et l'ECC s’apprêtaient à prendre l’avion de Lubumbashi pour Kinshasa étant donné qu'elles devaient rencontrer, aujourd'hui jeudi 27 février, le Président Sassou Nguesso, la Direction Générale de Migration à Lubumbashi a confisqué le passeport de Mgr Shole pendant plusieurs heures qui lui a été restitué quelques heures après.
Pour le président de CENCO, Mgr Fulgence Muteba: " Nous sommes engagés à rechercher la paix pour notre peuple qui souffre et cette intimidation ne nous décourage pas dans notre quête de trouver une solution pacifique aux problèmes auxquels le pays est confronté actuellement».
La CENCO et l’ECC ont coalisé en faveur du projet « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs ». Les deux églises ont réaffirmé leur engagement à mobiliser la population congolaise pour la paix et à renforcer la cohésion sociale dans un contexte marqué par l’insécurité persistante à l’Est de la RDC et pour la stabilité dans les Grands Lacs.
Pour les deux Eglises, ce pacte est le fruit d’un long processus initié par les deux organisations, en réponse à de nombreuses sollicitations reçues de divers acteurs pour encourager la mobilisation de toutes les parties impliquées en vue de la stabilité effective de la région.
Cette initiative est loin de mettre tout le monde d'accord au regard des antagonismes observés au sein de la classe politique selon qu'on se trouve dans le camp du pouvoir ou de l'opposition.
21 février 2000- 21 février 2025, le monde célèbre le 25ème anniversaire de la Journée Internationale de la langue maternelle. Cette initiative qui vise à promouvoir les valeurs incarnées dans chaque ethnie à travers la diversité des langues. Pour cette année, le thème choisi était « Célébrons du Jubilé d’argent de la Journée Internationale de la langue maternelle ».
Dans le souci de promouvoir la richesse culturelle, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a réaffirmé son engagement dans la démarche entreprise depuis plus de 24 ans pour le bien des ethnies et reconnait que les langues et le multilinguisme peuvent faire progresser l’inclusion et atteindre les objectifs de développement durable, dont le principe est de ne laisser personne de côté.
Avec trois objectifs précis notamment : promotion de la diversité linguistique, encouragement à l’éducation multilingue et passer à la sensibilisation aux droits linguistiques, droits reconnus aux individus à utiliser et à développer leur langue maternelle. Ce qui permet aux peuples de comprendre l’importance d’accepter leurs langues avant tout, et donner un sens à l’identité de chaque culture. Elle est essentielle pour célébrer la diversité linguistique et de faire monter le trésor caché dans des traditions et identités des ethnies.
A savoir que cette idée de célébrer une journée Internationale de la langue maternelle remonte à la fin des années 90, elle vient du Bangladesh, et a été approuvée à la conférence générale de l’UNESCO en 1999. Cependant, elle a été observée dans le monde entier en 2000 et permet de mettre en valeur la richesse culturelle et les compétences linguistiques dans l’ensemble des habitants de la terre.