Le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a poursuivi ce lundi 6 octobre 2025 sa tournée de présentation et de vulgarisation du Tableau Numérique de Suivi & Evaluation (TNSE) des réformes du Climat des Affaires auprès des ministères réformateurs.
Accompagné de la Cellule Climat des Affaires de la Présidence, il a été reçu par la Ministre des Affaires Foncières, O’Neige N’Sele, pour passer en revue les réformes structurantes relevant de ce portefeuille, essentielles à la compétitivité économique du pays.
"Le Ministère des Affaires foncières concentre plusieurs réformes majeures attendues par le secteur privé », a rappelé Guylain Nyembo. Pour sa part, O’Neige N’Sele a salué cette initiative, soulignant que "cette séance a été porteuse ; des actions concrètes suivront dans la mise en œuvre des réformes foncières prioritaires et la réalisation de projets à impact visible "
Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, a représenté la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, dimanche 5 octobre 2025, à l’avant-première du film « Muganga. Celui qui soigne », au Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale, à Kinshasa. Réalisé par Marie-Hélène Roux et produit par Cynthia Pinet, cette œuvre de fiction engagée revient sur la vie et le combat du docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, et met en lumière l’horreur des violences sexuelles subies par les femmes congolaises. C’est à la faveur de cette activité émouvante que Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a, dans son intervention, devant le public, avancé des assurances claires quant à la volonté réelle du Gouvernement congolais, dirigé par Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre, de s’investir sans relâche pour la cause de la paix dans l’Est de la RDC et de porter au plus haut niveau le plaidoyer de la reconnaissance internationale du génocide congolais. Patrick Muyaya a saisi également le moment pour faire la lumière sur les efforts engagés actuellement, sous la férule du Président de la République, Félix Tshisekedi, au front diplomatique, pour la préservation des vies de congolais et la défense de la souveraineté du territoire national.
«C’est un film déstabilisant, simplement parce qu’il traduit une véritable horreur vécue et qui continue d’être vécue par les femmes congolaises. Par notre présence, nous avons voulu marquer notre soutien à cette initiative de Cynthia Pinet, productrice française, qui retrace à la fois la vie et le combat du docteur Mukwege, mais aussi celui de toutes ces femmes qui résistent et qui survivent », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Lorsque votre corps a été utilisé comme arme de guerre et que vous arrivez à rester debout, vous méritez d’être soutenues. Notre présence illustre la détermination du gouvernement à œuvrer pour que plus jamais ces violences ne se perpétuent », a soutenu le Ministre de la Communication et médias.
Patrick Muyaya a également indiqué que le gouvernement entend accompagner la diffusion de « Muganga » à travers des initiatives conjointes avec le ministère de la Culture, Arts et Patrimoine, et la productrice du film.
« Nous allons discuter avec la productrice pour voir dans quelle mesure le gouvernement peut contribuer à ce que le film soit vu, non seulement par les congolais, mais aussi à l’extérieur du pays », a-t-il expliqué.
Pour le ministre, ce film s’inscrit dans la continuité des campagnes de sensibilisation déjà menées, notamment « Congolais Téléma », qui appelle les citoyens à se mobiliser contre la guerre et les injustices. « Ce film décrit non seulement les horreurs vécues, mais rappelle aussi la nécessité pour nous de nous lever pour la justice. Ils soutiennent notre plaidoyer pour la reconnaissance du Genocost et la lutte contre l’impunité », a déploré le Porte-parole du gouvernement.
À travers « Muganga. Celui qui soigne », Marie-Hélène Roux signe une œuvre de mémoire et de courage, rendant hommage au docteur Dénis Mukwege et à toutes les femmes congolaises qui, malgré les blessures, refusent de céder au silence. Le film rappelle avec force que la paix et la dignité humaine ne peuvent se construire sans justice. Et comme l’a rappelé Patrick Muyaya, la position du gouvernement demeure claire : « La République Démocratique du Congo ne signera aucun accord économique avec le Rwanda tant que ce pays maintiendra ses troupes sur notre territoire ».
Entre fiction et vérité historique, « Muganga » vient ainsi renforcer le cri du cœur d’un peuple meurtri, mais debout, celui du Congo qui refuse d’oublier et qui choisit de guérir. Porté par une volonté d’éveiller les consciences, ce long métrage franco-congolais retrace le parcours du célèbre gynécologue de Panzi, aux côtés de son collègue belge Cadia, dans un récit profondément humain. En reconstituant l’hôpital de Panzi, symbole de guérison et de résilience, « Muganga » plonge le spectateur au cœur du drame congolais, celui des corps brisés et des vies à reconstruire.
Si la mise en scène du film reste volontairement sobre, elle n’en demeure pas moins poignante, traduisant avec pudeur la gravité des souffrances vécues à l’Est du pays depuis plus de trois décennies. Intervenant à l’issue de la projection, Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et Médias, a salué une œuvre « déstabilisante » qui met à nu la réalité tragique vécue par des milliers de femmes congolaises.
La République démocratique du Congo caracole à la direction de différentes institutions internationales et africaines. Un retour réel dans le concert des nations après un long passage à vide. Pour cette-fois, Kinshasa va trôner, pendant deux ans, à la tête de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) succédant ainsi au Président angolais, Joao Lourenço.
Il est prévu, pour ce faire, que la RDC accueille dès le 15 novembre 2025 à Kinshasa, le IXème Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CIRGL. Tshisekedi dirigera, à ce titre, l’ensemble des instances intergouvernementales de la conférence. L’événement sera organisé autour du thème : « Consolidons la paix, la stabilité et le développement dans la Région des Grands Lacs » et sera précédé de huit réunions préparatoires.
Ces informations sont contenues dans le compte rendu de la 61ᵉ réunion ordinaire du Conseil des ministres, tenue vendredi à la Cité de l’Union africaine sous la présidence du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Le compte rendu a été lu par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement. La note d’information a été présentée par le ministre du Tourisme, qui représentait le ministre de l’Intégration régionale, actuellement en mission.
Selon cette note, la tenue du Sommet à Kinshasa représente une étape décisive pour relancer l’élan politique de la CIRGL, une organisation dont la création fut initiée par les Nations Unies et l’Union africaine.
Le ministre de l’Intégration régionale estime que ce sommet pourrait permettre de revitaliser l’action de la conférence, qui n’a pas encore atteint pleinement ses objectifs, à savoir : « créer les conditions de sécurité, de stabilité et de développement durable entre les Etats membres».
Cependant, la République démocratique du Congo qui a eu à boycotter dans le cadre de l’agression rwandaise, tous les forums politiques ou culturels abrités par Kogali, ne sera pas surprise de constater l’absence de la délégation rwandaise à Kinshasa pour ce sommet régional du 15 novembre prochain.
C’est désormais chose faite. La promesse a été accomplie avec succès. Ce lundi 6 octobre 2025, en présence de plusieurs autorités nationales et provinciales, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a inauguré le nouveau campus universitaire de l’Université officielle de Mbuji-Mayi (UOM) situé au quartier Kansele, dans la commune de Muya, dans le chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental.
Ce complexe universitaire est constitué de trois imposants bâtiments de deux étages construits avec les fonds du gouvernement central. Le premier abrite 16 auditoires modernes d’une capacité de 200 places assises chacun. Le deuxième est composé de deux amphithéâtres de 400 places et le troisième est un bâtiment résidentiel pour les étudiants avec 154 chambres collectives.
En plus de l’aménagement extérieur, le nouveau campus de l’UOM comprend aussi une bibliothèque moderne, une salle informatique équipée, une salle des professeurs et d’autres espaces publics pour enseignants et étudiants.
Lancés le 19 avril 2022, les travaux de construction de cette université moderne ont pris 36 mois et viennent répondre au déficit d’infrastructures universitaires et à une demande de la jeunesse estudiantine de l’UOM, autrefois obligée de recourir aux salles de classes des écoles primaires de la ville.
Dans son allocution de circonstance, le gouverneur du Kasaï-Oriental a exprimé sa gratitude au Chef de l’État pour l’attention particulière accordée à sa province. La ville de Mbuji-Mayi est en pleine métamorphose à la suite de nombreux travaux d’intérêt public notamment ceux relatifs à la voirie.
S’exprimant au nom des étudiants, le président du collectif a rappelé les conditions de scolarité difficiles avant la construction de ce campus. « L’événement de ce jour restera à jamais historique à plusieurs titres. D’abord, c’est une première depuis l’époque coloniale de voir un campus universitaire ultramoderne sortir des terres en l’espace de trois ans », a dit l’étudiant. « Nous vous avons vu inaugurer des bâtiments réhabilités ou modernisés ; ici, vous avez construit là où rien n’existait », a-t-il précisé.
« L’inauguration de ce bâtiment vient essuyer la honte qui couvrait les étudiants de l’UOM considérés comme des étudiants nomades contraints de suivre les cours dans des temples d’églises, des entrepôts ou des salles de classes des écoles primaires aux heures creuses des propriétaires », s’est exclamé le coordonnateur des étudiants avant de conclure que « le campus universitaire de l’UOM est de standard international; il offre toutes les conditions idéales pour partager la science et la connaissance ». À son tour, le recteur de l’UOM, l’Abbé Apollinaire Cibaka, a remercié le Président de la République pour cet événement historique. « Ce jour, nous célébrons le passage de l’ère du bricolage à celui de la dignité », a-t-il dit. L’Abbé recteur de l’UOM a détaillé les défis de maintenance de ce joyau. Une entreprise spécialisée dans la maintenance et une autre dans la sécurité ont été sélectionnées pour maintenir la propreté et la sécurité au sein de l’UOM.
Quant à la ministre de l’Enseignement supérieur, Universitaire, Recherche scientifique et Innovations, elle a annoncé la série d’inaugurations de nouvelles infrastructures à travers le pays. Kananga et Bunia disposent aussi d’installations universitaires en attente d’inauguration. Le Président de la République a fait le tour du campus et apprécié la qualité des travaux.
Dans une déclaration faite hier, lundi 6 octobre 2025, les Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo ont maintenu leur position face à la crise sécuritaire et humanitaire qui frappe de plein fouet l’Est du territoire congolais, suite à l’agression armée menée par le Rwanda, avec la complicité avérée de l’AFC/M23. Pour la Cenco, en effet, au stade actuel, seule la voie d’un dialogue national inclusif peut, en tout cas, après d’énormes dégâts enregistrés, tant en termes de perte en vies humaines, que de sabotage du patrimoine public, marquer une ère de réconciliation entre les acteurs politiques et poser les jalons d’un front commun stratégique au plan interne, en vue de la reconquête d’une paix durable dans la partie orientale de la République démocratique du Congo. Les Evêques catholiques, fidèles à leur approche de rassemblement, se sont dit profondément affligés par le verdict de la Haute Cour Militaire de Kinshasa, qui, tout récemment, a condamné à mort le Président de la République honoraire, Joseph Kabila. Pour les Prélats, cette décision de justice fragilise largement la cohésion tant convoitée et énerve, en même temps, le vivre-ensemble, qui, pourtant, constituent des vertus incontournables pour une défense fructueuse de la souveraineté De la RD. Congo. ‘’Dans le contexte de guerre et d'insécurité que connaît notre pays, nous demeurons convaincus qu'un dialogue inclusif reste la voie la mieux indiquée tant pour affronter les causes profondes de ces crises que pour retrouver l'unité, la paix, le bien-vivre ensemble et l'intégrité territoriale de notre pays. Ce dialogue inclusif devient plus qu'urgent au regard de l'enlisement de la crise et de ses conséquences sur la population congolaise !’’, a souligné la Cenco, comme pour lancer, pour une énième fois, un cri d’alerte pressant à Félix Tshisekedi, Président de la République.
DIEU SEUL EST L'AUTEUR DE LA VIE, ET LUI SEUL A L'AUTORITE LEGITIME SUR SON COMMENCEMENT ET SA FIN (Cf. Gnl, 26-27)
Déclaration de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) sur l'application de la peine de mort en RD Congo
1. Nous, Archevêques et Evêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), en vertu de notre mission prophétique, rappelons qu'en date du 22 mars 2024, à la suite de la note circulaire n° 002/MME/CAB/ME/MIN/JSGS/2024, du mercredi 13 mars 2024, du Ministère de la Justice, relative à la levée du Moratoire sur l'exécution de la peine de mort, en avions appelé à un engagement en vue de la défense de la vie et de l'abolition de la peine de mort dans notre pays, la République Démocratique du Congo (RD Congo).
2. De ce fait, le Moratoire devait naturellement aboutir à l'abolition et non à la reprise d'une mesure inhumaine qui, outre qu'elle constitue un échec pour une communauté digne de ce nom, blesse la dignité de la personne humaine créée à l'image de Dieu (Cf. Gn 1, 26-27).
3. Par ailleurs, la Constitution de notre pays consacre la sacralité de la vie humaine et la compte parmi les droits fondamentaux auxquels il ne peut être porté atteinte en aucun cas". En effet, l'exécution de la peine de mort est une violation du droit à la vie défendue par Eglise en s'appuyant sur la loi divine : Tu ne tueras point (Ex 20,13).
4. Eu égard à ce qui précède, conscients que la peine de mort et sa logique de rétribution ne sont pas compatibles avec l'Evangile, soucieux de chercher à tout prix les voies et moyens de ramener la paix, la cohésion nationale et de garantir l'intégrité du Territoire national, nous sommes horrifiés par le verdict de la Haute Cour Militaire de Kinshasa, à l'issue du procès pénal expéditif engagé contre le Président Honoraire Joseph Kabila, le condamnant à la peine de mort.
5. Fidèles à la mission de l'Eglise catholique « qui, en raison de sa charge et de sa compétence. ne se confond d'aucune manière avec la communauté politique et n'est liée à aucun système politique, est à la fois le signe et la sauvegarde du caractère transcendant de la personne humaine» (Gaudium et Spex, n. 7652), considérant l'inquiétude suscitée par l'arrêt de la Haute Cour Militaire et l'impérieuse nécessité de renforcer la cohésion nationale, nous réitérons notre appel aux Acteurs, épris d'amour et de paix pour la RD Congo et impliqués dans la résolution de ses multiples crises, à chercher des solutions politiques. Pour notre part, dans le contexte de guerre et d'insécurité que connaît notre pays, nous demeurons convaincus qu'un dialogue inclusif reste la voie la mieux indiquée tant pour affronter les causes profondes de ces crises que pour retrouver l'unité, la paix, le bien-vivre ensemble et l'intégrité territoriale de notre pays. Ce dialogue inclusif devient plus qu'urgent au regard de l'enlisement de la crise et de ses conséquences sur la population congolaise !
6. Face aux conflits qui infligent des profondes souffrances aux populations innocentes, il est impératif de se donner comme priorité la promotion des solutions durables pour ramener la paix et la sécurité dans les zones sinistrées par le fait de guerre et des groupes armés étrangers et locaux.
7. Nous saluons, à juste titre, les efforts déployés par les belligérants, les Institutions et les partenaires internationaux pour endiguer la crise sécuritaire qui sévit dans notre pays. Cependant, nous sommes persuadés que ces efforts seront infructueux tant que les acteurs politiques congolais ne s'engageront pas résolument et concrètement dans un dialogue inclusif, et ne respecteront pas, au préalable, les Accords déjà signés, ne fût-ce que pour accroître la confiance des uns et des autres. Avec le Pape François, d'heureuse mémoire, nous considérons suicidaire et irresponsable « l'illusion qu'une paix juste peut être obtenue par la force des armes
8. Aussi nous réitérons notre exhortation aux Gouvernants de notre pays, à l'Opposition armée et non armée, aux membres de la société civile et à tout le Peuple congolais, à s'engager fermement, dans la lutte contre les différents facteurs qui alimentent les conflits et qui font le lit de la culture de la mort et du grand risque de balkanisation de notre pays.
9. Que la Vierge Marie, Notre Dame du Congo, nous obtienne la miséricorde divine et la paix. Kinshasa, le 4 octobre 2025, en la Mémoire de Saint François d'Assise
Les membres du cabinet du rapporteur et ceux de la rapporteure adjointe ont pris part mercredi 1er octobre dernier à la remise- reprise entre les députés nationaux Dominique Munongo Inamizi qui a eu à démissionner et Jacques Djoli Eseng’Ekeli. Les deux personnalités se sont livrées à la signature et échange de quelques documents importants.
En effet, la rapporteure sortant, l’honorable Dominique Munongo, a exprimé, à cette occasion, sa gratitude à l’endroit de Jacques Djoli avant de lui avouer avoir beaucoup appris auprès de cette grande figure politique et scientifique.
Le rapporteur de la chambre basse, Jacques Djoli, a, pour sa part, indiqué que « c’est un grand honneur de travailler avec Dominique en termes des compétences et d’humanisme. »
Dominique Munongo a également remis les clefs de son bureau et de tout le charroi automobile, patrimoine de l’Assemblée nationale à sa disposition entre les mains du secrétaire général de cette deuxième institution, Jean Nguvulu.
Ce dernier a, à son tour, remis toutes les clefs au chef de cabinet du rapporteur de l’Assemblée nationale.
C’est le 22 septembre que la députée nationale Dominique Munongo avait démissionné de ses fonctions de rapporteure adjointe de la chambre basse du Parlement.
La Cheffe de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo, MONUSCO, a présenté, ce mardi 30 septembre 2025, son briefing du rapport trimestriel du Secrétaire Général devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, à New York, sur la situation sécuritaire en RDC. Dans son allocution, la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU en RDC a invité les responsables politiques à «être inclusifs» et à «choisir le dialogue». Car, sans cela, dit-elle, «les élections générales de 2028 ne pourront bénéficier d’un climat de sécurité et de confiance». Elle a aussi appelé à «condamner les discours de haine d’où qu’ils proviennent». Ci-dessous, un extrait de son allocution devant le Conseil de sécurité.
Extrait de l’allocution de Bintou Keita, RSSG de l’ONU
Permettez-moi d’abord de souligner les progrès enregistrés depuis le 27 juin. Plusieurs jalons importants ont été franchis. Des pays et organisations régionales : les États-Unis, le Qatar, l’Union africaine, la Communauté d’Afrique de l’Est et la Communauté de Développement de l’Afrique australe se sont engagés de manière concrète en faveur de la paix. Les parties se sont engagées dans les pourparlers de paix. À la suite de la signature de l’Accord de Washington le 27 juin, deux réunions du Comité de surveillance conjoint et du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité ont eu lieu. Les pourparlers de Doha ont repris. Ils ont abouti à la signature en juillet d’une déclaration de principe entre le Gouvernement de la RDC et l’AFC/M23. Les facilitateurs de l’Union africaine ont rencontré des femmes, des leaders communautaires et des représentants de la société civile. Tous sont des acteurs indispensables pour une paix inclusive. Toutefois, la paix tarde à se concrétiser sur le terrain.
Depuis juin, la MONUSCO a comptabilisé 1’087 civils tués lors d’actes de violence en Ituri et au Nord-Kivu. Et le bilan s’alourdit de jour en jour. Monsieur le Président, Au sein du pays, une initiative de dialogue interne a vu le jour. Elle est portée par les principales confessions religieuses et soutenue par le Président Félix Tshisekedi. Elle a déjà produit des résultats : une feuille de route publiée en août marque une étape décisive. Ouvrir l’espace civique et renforcer la cohésion sociale sont essentiel. Sans cela, les élections générales de 2028 ne pourront bénéficier d’un climat de sécurité et de confiance. J’appelle tous les responsables politiques à être inclusifs. A condamner les discours de haine d’où qu’ils proviennent. A choisir le dialogue. En même temps, j’exhorte la population à s’abstenir de tels discours, à ne pas propager la désinformation et la mésinformation.
Monsieur le Président, Cependant, la violence n’est pas l’apanage d’un seul groupe armé. Les Forces démocratiques alliées (ADF) ont également continué leurs attaques au Nord-Kivu et en Ituri. Lié à l'État islamique Province d’Afrique centrale, les ADF ont exécuté 300 civils au cours des trois derniers mois. Les ADF ciblent les rassemblements solennels. Les services religieux. Les funérailles. Des hommes, des femmes et des enfants sont tués, blessés ou enlevés. En Ituri également, les affrontements entre la Convention pour la Révolution Populaire (CRP) et l'armée congolaise viennent ajouter au lourd bilan. Les attaques de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) persistent. Et les civils, malheureusement, sont pris au piège. Dans la nuit de dimanche à lundi, la MONUSCO a abrité 3’500 personnes dans sa base de Gina après les affrontements entre le CRP et les FARDC.
Dans ce contexte, j'exhorte tous les groupes armés participant au dialogue de paix Aru II en Ituri, à honorer leurs engagements et à libérer les 400 enfants qu'ils détiennent encore. Au Sud-Kivu, la situation des droits de l’homme reste profondément préoccupante. Bien que cette province ne relève plus du mandat opérationnel de la MONUSCO depuis juillet 2024, la situation qui s’y développe demande l’attention de ce Conseil. Les Wazalendo et les groupes armés alliés continuent d’opérer en toute impunité, et de graves violations et abus des droits de l’homme persistent. La MONUSCO continue de recenser les violations et abus graves, y compris les violences sexuelles liées au conflit. Nous savons toutefois que tous les cas ne sont pas signalés. Dans les zones contrôlées par l’AFC/M23, les restrictions à la liberté de mouvement réduisent encore davantage notre capacité à mener des enquêtes sur le terrain. Le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme doit pouvoir accéder à ces zones afin de surveiller la situation des droits de l'homme, conformément au mandat confié par le Conseil. À cet égard, j’encourage le déploiement de la commission d’enquête indépendante sans délai, pour laquelle le financement est encore pendant.
Dans ce contexte, j'exhorte tous les groupes armés participant au dialogue de paix Aru II en Ituri, à honorer leurs engagements et à libérer les 400 enfants qu'ils détiennent encore. À ce jour, le Plan de réponse humanitaire n’a reçu que 15,2 % du financement requis, contre 41 % à la même période l’an dernier. Le retrait de certains bailleurs majeurs a provoqué un effondrement du financement. Résultat : Plus de 27,7 millions de personnes sont en insécurité alimentaire, dont 5,7 millions en Ituri et au Nord-Kivu. Dans certains endroits, l’aide est suspendue. Moins de personnes recevront une assistance. Pour d’autres, les rations seront réduites. La mortalité maternelle augmente. L’écart se creuse entre besoins vitaux et moyens disponibles.
L'Union des Démocrates Socialistes, UDS, Membre de l’Internationale Antifasciste, condamne l'attaque perpétrée par l'Israël contre la Flottille Global Sumud, un convoi humanitaire de 500 activistes au secours la Bande de Gaza.
L'armée israélienne a arraisonné beaucoup de bateaux qui naviguaient dans les eaux méditerranéennes, se dirigeant vers Gaza en vue de briser son blocus illégal et d'acheminer de l'aide humanitaire. L'UDS dénonce enfin le sabotage des communications des navires empêchant l'envoi de signaux de détresse et la diffusion en direct de cette action illégale et injustifiée. L'UDS rappelle enfin que ces actes constituent une forme d'agression contre la solidarité internationale en faveur de la Palestine.
Antonio Guterres met de nouveau en cause l'AFC/M23. Dans son dernier rapport publié ce jeudi 2 octobre sur la situation en RDC, le secrétaire général des Nations unies affirme que ces trois derniers mois, le M23 – soutenu par l'armée rwandaise – a poursuivi son expansion dans les territoires de Walikale et de Masisi, au Nord-Kivu. Il décrit aussi des opérations militaires intensives dans les zones sous contrôle du mouvement, notamment contre les bastions des FDLR et des groupes Nyatura.
Dans son dernier rapport, l'ONU a recensé 1 154 violations et atteintes aux droits humains à travers la RDC, rien que sur les trois derniers mois. Selon ce document, l'AFC/M23 en est le principal responsable, avec notamment l'exécution sommaire de 539 personnes. Le rapport met aussi en cause les Wazalendo et d'autres groupes armés affiliés, accusés du meurtre de 59 civils.
À Rutshuru, aux côtés de l'armée rwandaise, dit le rapport, l'AFC/M23 a mené de vastes opérations contre les FDLR. Dans la chefferie de Bwisha, l'une de ces opérations a conduit au massacre d'au moins 335 civils, dont 52 femmes et 24 enfants, dans des zones agricoles. Un des bilans les plus lourds jamais documentés depuis la résurgence de l'AFC/M23 en 2022, dit le rapport. « Oui, nous nous sommes battus avec les FDLR dans la région, pas contre des civils. Il y a eu des morts dans les deux camps, mais les chiffres donnés sont faux », réagit l'AFC/M23.
Antonio Guterres pointe aussi la poursuite du recrutement volontaire et forcé dans les zones contrôlées par l'AFC/M23 : au moins 1 454 personnes arrêtées arbitrairement auraient été envoyées de force dans des camps de Rutshuru pour un entraînement militaire. « Faux », rétorque l'AFC/M23. Mais le mouvement reconnaît tout de même qu'il dispose d'une prison dans le Rutshuru.
Le rapport fait également état de destructions d'habitations, de commerces et de déplacements forcés de populations. Ce document tombe dans un contexte de reprise des combats, alors que, selon la médiation, un nouveau round de pourparlers de paix entre Kinshasa et l'AFC/M23 est attendu à Doha d'ici à deux semaines.
La République démocratique du Congo souffre sérieusement de manque d'infrastructures routières de bonne qualité permettant la circulation des véhicules et d'autres usagers de la route. Ce problème se pose avec acuité dans la province du Sud-Ubangi où la route nationale numéro 6 reliant Gemena (la capitale provinciale) au port d'Akula se trouve actuellement dans un état de délabrement très avancé.
"Des véhicules sont embourbés, immobilisés dans des bourbiers profonds, rendant le trafic quasi-impossible. Des passagers, commerçants et autres transporteurs restent bloqués pendant plusieurs jours, exposés aux intempéries et à l’insécurité, dans une zone où la route est censée être le seul lien entre plusieurs localités enclavées", s'est plaint un habitant de Gemena, qui fait régulièrement des navettes entre Gemena-Akula.
Et autre habitant de la capitale provinciale du sud-Ubangi nous a fait parvenir le constat malheureux suivant.
"La route Gemena-Akula n'est plus une route, c'est un champ de pièges, une succession de bourbiers qui condamne les usagers à la souffrance.des bourbiers et des ponts effondrés, rendant le trajet extrêmement difficile pour les usagers.
Chaque saison pluvieuse transforme le trajet en calvaire : véhicules bloqués, marchandises abîmées, malades transportés sur des motos au risque de leur vie, enfants qui marchent des kilomètres parce qu'aucun transport ne peut passer", témoigne un ressortissant du sud-Ubangi, interrogé par nos reporters. Et d'ajouter que "la seule bonne route qui existe dans cette province, c'est la piste d'atterrissage de l'aéroport national de Gemena". Et, pourtant, la route Gemena-Akula, longue de 115 kilomètres, est d'une importance capitale sur le plan économique, car elle facilite le trafic entre Kinshasa- Akula- Gemena. Cette voie, pourtant stratégique pour l’économie et pour les usagers. La laisser dans cet état est un vrai suicide pour la province du Sud-ubangi, qui souffre également du mauvais état d'autres tronçons routiers comme celui reliant Gemena à la cité portuaire de Mogalo, qui est presque dans le même état.
La RN6 n'est donc pas une simple route, elle représente une artère vitale pour le ravitaillement des marchés, l’évacuation des produits agricoles vers le port d’Akula et les échanges avec les territoires voisins. Son état critique impacte directement le prix des denrées alimentaires (à cause du coût élevé de transport), la scolarisation des enfants, l’accès aux soins de santé de bonne qualité à Gemena et à Budjala ainsi que le développement local dans cette partie de la République.
Vivement la réhabilitation de la RN6
Face à cette situation alarmante qui ne cesse de s’aggraver, plusieurs voix s’élèvent. Les leaders communautaires, les organisations de la société civile et les habitants demandent l’intervention urgente du Gouvernement central via le Ministère des Infrastructures et l’implication des élus du Sud-ubangi, pour qu'une action urgente soit entreprise, pour rendre carrossable cette importante voie de communication.
C'est le cas du jeune Leader et notable de la province du sud-Ubangi, Andy Bemba Batindi, l'un des fils de feu Papa Jeannot Bemba Saolona, qui est parmi ceux qui se préoccupent de l'état de la route Gemena-Akula, au regard de son importance dans l'approvisionnement de la ville de Kinshasa en denrées alimentaires et autres produits alimentaires, en provenance de cette riche province agricole.
"Avec une production annuelle des produits alimentaires estimée à : -Manioc (14.000.000 tonnes) ; -Arachide (23.000.000 tonnes) ; -Maïs (4.000.000 tonnes) ; -Banane (1.000.000 tonnes) ; - Riz (1.000.000 tonnes) et avec la possibilité d’accroître encore ces rendements, l’espace Ubangi dispose à lui seul du potentiel de nourrir la ville de Kinshasa.
C’est pourquoi le Gouvernement central doit porter une attention particulière aux routes de desserte agricole de cette région, notamment en asphaltant la RN6 (Gemena-Akula), véritable cordon ombilical reliant le Sud-Ubangi à Kinshasa, la capitale.
Si nous voulons réellement combattre l’insécurité alimentaire dans une ville de plus de 20 millions d’habitants, comme Kinshasa, qui ne produit presque rien, il faut s’appuyer sur les grands bassins de production, comme le Sud-Ubangi", a plaidé le Président National de Nouvelle Pensée (NP) et Opérateur socio-économique dont les activités sont handicapées notamment par l'impraticabilité de cette route.
Enfin, la route Gemena-Akula étant une route nationale, c'est le Gouvernement central, qui a la charge de mobiliser les moyens conséquents pour sa réhabilitation. Et surtout que le Gouvernement provincial du Sud-Ubangi n'a pas les moyens nécessaires pour s'engager dans une telle entreprise. Le Gouverneur de province, Miché Mobonga s'est contenté le weekend dernier de lancer un appel à l'apaisement à la population et aux usagers de cette importante et stratégique voie routière.