Dans une prise de parole empreinte de gravité, Me Kabengela Ilunga a adressé, ce mardi 17 juin 2025, dans l’auditorium du Silikin Village, un message direct à l’endroit de la Cour Constitutionnelle de la République. A l’occasion d’une rencontre professionnelle tenue dans un climat studieux empreint des critiques objectives, l’homme de loi a exprimé de profondes préoccupations quant à la gestion juridique et institutionnelle de l’affaire Matata Ponyo, condamné récemment à dix ans de travaux forcés, 5 ans d’inéligibilité et confiscation vague des biens par la plus haute juridiction du pays.
Une décision au cœur de la controverse
Selon Me Kabengela, cette affaire ne constitue pas uniquement une question judiciaire portant sur un ancien Premier ministre, mais interroge plus largement le rôle de la Cour dans la préservation de l’État de droit.
«La sagesse est un acte de grandeur, pas de faiblesse. Encore faut-il que la Cour sache entendre raison », a-t-il lancé devant un auditoire visiblement attentif.
Revenant sur l’arrêt rendu par la Cour Constitutionnelle, Me Kabengela a souligné plusieurs irrégularités majeures de nature à fragiliser la crédibilité de l’institution. D’après lui, la peine de travaux forcés infligée à Matata Ponyo est incompatible avec la Constitution, qui proscrit expressément ce type de sanction. Par ailleurs, la mesure de confiscation des biens, présentée de manière vague, et l’inéligibilité imposée sur la base d’une peine juridiquement discutable posent un véritable problème de fond.
Il s’inquiète d’une jurisprudence qui, au lieu de consolider l’autorité du droit, introduit une incertitude dangereuse dans le traitement des dossiers impliquant d’anciens responsables publics. « Quand la justice cesse d’être prudente, elle cesse d’être juste », a-t-il affirmé, appelant à une interprétation rigoureuse et équitable des textes fondamentaux.
Une interpellation sur le plan institutionnel
Pour l’avocat, la Cour Constitutionnelle aurait pu s’en tenir à la stricte légalité : revenir sur la procédure, respecter les immunités parlementaires, et maintenir les équilibres républicains. En choisissant d’aller au-delà de ces garde-fous, elle prend le risque de voir son impartialité remise en cause, y compris dans l’opinion publique.
Me Kabengela souligne que la légitimité des institutions repose sur la confiance populaire. Or, estime-t-il, celle-ci s’érode progressivement à mesure que des voix s’élèvent – parmi les juristes, les parlementaires et les citoyens – pour dénoncer une justice perçue comme sélective ou instrumentalisée.
Un appel à la responsabilité constitutionnelle
Malgré la gravité du contexte, Me Kabengela considère que la Cour Constitutionnelle dispose encore d’une voie de sortie honorable. Il invite l’institution à reconnaître ses éventuelles erreurs et à annuler une procédure entachée de vices juridiques, pour permettre sa reprise dans le respect strict du droit.
«Ce ne serait pas une défaite », conclut-il, « ce serait une victoire du droit sur l’orgueil, une victoire de la République sur l’arbitraire. »
A travers cette interpellation solennelle, c’est la conscience institutionnelle de toute la justice congolaise qui se trouve appelée à un moment de vérité. Car dans un Etat de droit, la sagesse des juges demeure l’ultime rempart contre les dérives du pouvoir.
La justice belge planche, aujourd’hui 17 juin 2025, sur l’assassinat de l’ancien Premier Ministre congolais Patrice Lumumba en 1961. Après plus de dix années d’enquête, la Chambre du Conseil de Bruxelles entame le traitement du dossier afin de décider si un procès doit avoir lieu ou non, selon les sources.
La RTBF apprend que le parquet fédéral réclame un renvoi de l’affaire devant le tribunal correctionnel. Le parquet souhaite qu’un procès se tienne pour "participation aux crimes de guerre : détention et transfert illicite d’une personne civile/prisonnier de guerre ; avoir privé un prisonnier de guerre du droit d’être jugé régulièrement et impartialement ; avoir fait subir des traitements humiliants et dégradants ". Etienne Davignon 92 ans, serait alors le seul à être jugé parce qu’étant le seul encore en vie, affirme la Télévision belge.
C’est quatorze ans (2011) après le dépôt d’une plainte de 136 pages auprès du tribunal de première instance de Bruxelles par la famille de Patrice Lumumba pour « crime d’Etat », que le parquet a finalement demandé le renvoi, devant le tribunal correctionnel, d’Etienne Davignon, 92 ans, seule personnalité encore en vie ayant joué un rôle présumé dans ce dossier, pour crimes de guerre imprescriptibles.
Diplomate stagiaire (mais aussi fils et petit-fils de figures politiques majeures), Etienne Davignon avait été envoyé à Léopoldville (Kinshasa) puis à Brazzaville, épicentre des opérations anti-Lumumba menées par la Belgique. En 2000 et 2001, une Commission d’enquête parlementaire belge avait conclu que « certains membres du gouvernement belge et d’autres acteurs belges ont une responsabilité morale dans les circonstances qui ont conduit à la mort de Patrice Lumumba ». Et en 2022, le Premier ministre Alexander De Croo avait, à l’occasion de la remise de la dent de Lumumba à sa famille, présenté des « excuses » au nom de la Belgique.
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a franchi une nouvelle étape dans la réforme de l’action publique avec l’adoption officielle, le 13 juin dernier en Conseil des ministres, du Système d’Information de Suivi des Actions Gouvernementales (SISAG). Ce nouvel outil, entièrement numérique, constitue le socle technologique du Mécanisme National de Suivi des Actions Gouvernementales (MeSAG), désormais opérationnel.
Conçu sous l’impulsion de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, et piloté par le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo Mbwizya, le SISAG symbolise la volonté politique forte du Gouvernement d’ancrer la culture de la redevabilité, de la transparence et de la performance au sein de l’appareil étatique.
Centraliser et coordonner les données relatives au PAG
Fruit d’un processus interinstitutionnel rigoureux, le SISAG permet de centraliser, de manière dynamique et interactive, l’ensemble des données relatives à l’exécution du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) 2024–2028. Grâce à des tableaux de bord actualisés en temps réel, les décideurs peuvent désormais suivre, mesurer et corriger l’exécution des engagements gouvernementaux.
Ce dispositif numérique assure un suivi rigoureux et transversal de tous les projets ministériels prioritaires ; l’identification rapide des retards, goulots d’étranglement ou défaillances structurelles ; la production des rapports objectifs et fondés sur des données fiables ; et une interopérabilité stratégique avec des institutions clés telles que l’Institut National de la Statistique (INS), le (Secrétariat national de renforcement des capacités (SENAREC) ou l’Agence pour le Développement du Numérique (ADN).
L’engagement du gouvernement est cl air : rendre l’action publique visible, suivie et efficace. Le MeSAG, appuyé par le SISAG, introduit une innovation majeure dans l’écosystème institutionnel congolais. Il repose sur une Unité technique spécialisée (USAG), chargée de coordonner les différents ministères et de produire des alertes stratégiques pour soutenir les prises de décision. Cette réforme s’inscrit dans la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de moderniser l’État et de renforcer l’impact des politiques publiques sur la vie des citoyens.
Une gouvernance orientée vers les « résultats »
Avec le SISAG, la RDC opère un virage stratégique vers une gouvernance fondée sur les résultats, l’évaluation et l’amélioration continue. Ce dispositif permettra non seulement d’objectiver les performances des administrations, mais également d’offrir à la population une meilleure lisibilité sur l’action publique, dans un contexte où la transparence et la confiance entre gouvernants et gouvernés sont essentielles.
Le déploiement du SISAG, prévu dès le 3ᵉ trimestre 2025, marque ainsi un tournant décisif vers une République qui se donne les moyens d’agir, de rendre compte et de progresser. À moyen terme, le mécanisme prévoit une extension vers les provinces, permettant un suivi effectif des investissements locaux et une meilleure articulation entre les niveaux national et décentralisé.
Alors qu'il s'en va en vacances parlementaires, siégeant dans la salle des conférences internationales du Palais du Peuple, pour son ultime séance plénière, dirigée ce 15 juin 2025, par l'honorable Jean-Michel Sama Lukonde, président du Sénat, cette Chambre des sages de la République a accordé au Gouvernement l'habilitation à prendre, durant ces vacances, certaines mesures qui relèvent normalement du domaine de la loi notamment, la ratification de certains accords et traités.
Le Vice-ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Samuel Mbamba, qui a représenté le gouvernement pour solliciter cette habilitation, a présenté aux honorables sénateurs, l'économie du projet de loi y relatif, en insistant sur l'urgence pour le pays à prendre certaines mesures de ratification des accords et traités en vue de se mettre en adéquation avec le contexte international, alors que le parlement sera en vacances.
À l'entame, le speaker de la Chambre haute avait annoncé la réception, par le Sénat, de ce nouveau texte de loi portant habilitation du gouvernement, qui a été inscrit au calendrier des travaux et à l'ordre du jour avant son examen et adoption par la plénière du Sénat. Il a également annoncé les matières inscrites à l'ordre du jour de la présente séance plénière. L'on a noté l'examen et l'adoption du projet de loi portant habilitation du gouvernement, l'examen et l'adoption du rapport de la Commission mixte paritaire ÉCOFIN Assemblée nationale-Sénat chargée de proposer un texte unique du projet de loi des finances rectificative pour l'exercice 2025, l'examen et l'adoption du rapport de la Commission mixte paritaire Défense, Sécurité et Frontières relatif au projet de loi portant mise en œuvre de la réforme de la Police nationale congolaise (PNC) pour la période allant de 2026-2030. Et la séance va se clôturer avec l'allocation du président du Sénat à l'occasion de la clôture de la session ordinaire de mars 2025, allocution dans laquelle, l'honorable Sama Lukonde a appelé ses collègues sénateurs, en tant qu'émanation des provinces, à soutenir tous les efforts du Chef de l'État visant à ramener la paix durable dans le pays, surtout dans sa partie orientale, en proie à l'agression rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC. Il a réitéré l'appel à la communauté internationale, à participer activement à cette recherche de la paix, à travers les résolutions et sanctions dissuasives à l'encontre de certains acteurs du pays agresseur.
Dans cette allocution, le président du Sénat a dressé un bilan satisfaisant des travaux de la session ordinaire de mars 2025, avec deux initiatives de lois, des auditions, des questions écrites et orales avec débats dans le cadre du contrôle parlementaire, les actions de diplomatie parlementaire notamment orientées vers le plaidoyer en faveur du retour de la paix dans la partie orientale et la participation à des fora internationaux, la collaboration avec la Chambre basse et avec les autres institutions de la République ainsi qu'avec d'autres institutions et partenaires internationaux. Quant aux projets de loi examinés, les commissions ont rendu leurs rapports. Après débats, avis, considérations, observations, recommandations et adoption article par article des trois textes, les sénateurs ont voté l'adoption des trois textes par appel nominal. Sur 76 sénateurs ayant pris part au vote, 75 ont voté oui, aucun non et une abstention pour la loi de finances, 76 ont voté oui, aucun non, aucune abstention pour la loi de mise en œuvre de la réforme de la police, 76 ont voté oui, aucun non, aucune abstention pour l'habilitation du gouvernement.
Pour finir, il a félicité les sénateurs pour avoir déposé leurs rapports des vacances passées à temps et pour leurs recommandations visant à améliorer les conditions de vie de la population. Il les a exhortés à usé de leurs prérogatives durant en se rendant dans leurs bases respectives durant ces vacances qui commencent.
Dans un communiqué officiel publié le lundi 16 juin 2025, le bureau du Rapporteur de l'Assemblée Nationale, Jacques Djoli, a formellement démenti le bilan tragique de 318 personnes assassinées à Moba dans la province du Tanganyika, qui avait pourtant été annoncé la veille en pleine séance plénière par l'Honorable Président de la Chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe.
Tout a commencé le dimanche 15 juin 2025, lorsque le Président de l'Assemblée Nationale a pris la parole pour annoncer une nouvelle effroyable : l'assassinat de 318 civils dans la localité de Moba, suite à une attaque menée par un groupe de miliciens. Cette déclaration, faite depuis le perchoir du Palais du Peuple, a provoqué une onde de choc, plongeant la Nation dans la consternation face à un massacre d'une telle ampleur.
Cependant, moins de 24 heures plus tard, un communiqué officiel vient jeter le trouble sur cette annonce. Signé par Philibert Kanika Sumbayi, Chef de Cabinet agissant pour le Rapporteur de l'Assemblée nationale, le document affirme sans équivoque que ce chiffre est erroné.
‘’L'Honorable Rapporteur de l'Assemblée Nationale porte à la connaissance du public qu'après vérification, ce nombre de victimes communiqué au Président de l'Assemblée Nationale par le caucus des Députés nationaux originaires de la province meurtrie est erroné’’, peut-on lire dans le communiqué.
Cette correction officielle, bien que nécessaire pour rétablir la vérité factuelle, expose une faille majeure dans le processus de vérification de l'information au plus haut niveau de l’Etat. Le communiqué révèle en effet que la source de cette information non vérifiée est le "caucus des Députés nationaux originaires de la province meurtrie".
Si le chiffre de 318 morts est désormais officiellement invalidé, le communiqué reste silencieux sur le bilan réel de l'attaque. L'attaque a-t-elle bien eu lieu ? Combien de victimes sont réellement à déplorer ? Pour l'heure, la population et les observateurs restent dans l'attente de clarifications pour connaître la véritable étendue du drame qui a frappé Moba.
Son communiqué, publié hier, lundi 16 juin 2025, met en avant la nécessité de promouvoir la cohésion nationale, de bannir la haine et les divisions internes en RDC. Avec fermeté, le parti Ensemble pour la République dénonce, en effet, des accusations portées par Jean-Pierre Bemba, lors de ses récentes sorties médiatiques, estimant qu’elles n’ont pour finalité que de jeter au feu l’honneur et la dignité de son Leader Moïse Katumbi. ‘’Les divagations de Jean-Pierre Bemba, qui ose accuser la CENCO, Joseph Kabila et Moïse Katumbi d'un prétendu complot contre Félix Tshisekedi, ne sont pas seulement risibles : elles sont une offense à la raison des Congolais. Sans l'esquisse d'une preuve, Bemba souille des figures d'intégrité pour masquer ses propres abîmes de noirceur. Qui peut gober les déclarations d'un homme dont le mensonge est devenu la seconde nature ? Obsédé par le démon de l'argent, cet homme qui a fait de la guerre à l'Est un business lucratif ne veut pas la paix. Ses accusations sans aucune preuve jettent de l'huile sur le feu. Elles installent un climat de suspicion malsain, à un moment où la nation a besoin d'unité, de vérité et de sérénité’’, fustige, dans son communiqué le parti Ensemble pour la République/Grand Ouest.
COMMUNIQUE D’ENSEMBLE/GRAND OUEST
Le MLC/Kinshasa, en panne d'idées et d’honneur, vient à nouveau de choisir le mensonge pour salir ses adversaires. Faute d'assumer ses propos, Jean-Pierre Bemba dépêche un obscur lieutenant pour débiter des calomnies. Face à ce nouveau tissu de contrevérités et d’absurdités, Ensemble pour la République/Coordination Grand Ouest, refuse de rester silencieux et décide de faire barrage aux médisances propagées par un parti aux abois.
Une accusation grotesque et irresponsable
Les divagations de Jean-Pierre Bemba, qui ose accuser la CENCO, Joseph Kabila et Moïse Katumbi d'un prétendu complot contre Félix Tshisekedi, ne sont pas seulement risibles : elles sont une offense à la raison des Congolais. Sans l'esquisse d'une preuve, Bemba souille des figures d'intégrité pour masquer ses propres abîmes de noirceur. Qui peut gober les déclarations d'un homme dont le mensonge est devenu la seconde nature ?
Obsédé par le démon de l'argent, cet homme qui a fait de la guerre à l'Est un business lucratif ne veut pas la paix. Ses accusations sans aucune preuve jettent de l'huile sur le feu. Elles installent un climat de suspicion malsain, à un moment où la nation a besoin d'unité, de vérité et de sérénité.
Respect et solidarité envers la CENCO
Ensemble/Grand Ouest réaffirme son soutien indéfectible à la CENCO, pilier de notre démocratie et repère éthique dans les moments de dérive. La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) mérite notre respect le plus profond et notre solidarité sans faille. Elle ne saurait être l'objet d'intimidations ou d'attaques injustifiées, encore moins de la part d'un ancien chef de guerre.
Ensemble/Grand Ouest condamne fermement toute tentative de ternir la réputation de cette institution sacrée et de ses dignes représentants. Il est inacceptable que des politiciens cherchent à masquer leurs propres insuffisances derrière des accusations sans fondement dirigées contre nos pasteurs.
Les princes de l'Église consacrent leur vie au service du peuple. Ils méritent notre gratitude et notre protection contre toute forme d'agression ou de diffamation. Leur mission spirituelle et sociale transcende les querelles politiques. Leur voix prophétique, qui s'élève pour la justice et la paix, doit être respectée et écoutée avec déférence.
Ensemble/Grand Ouest appelle tous les fidèles et tous les citoyens épris de justice à manifester leur solidarité envers les serviteurs de Dieu, à défendre l'honneur de l'Église et à soutenir le dialogue qu'ils préconisent pour sceller le nouveau pacte social dont le pays a besoin pour retrouver la paix et la prospérité.
Une attaque indigne contre Olivier Kamitatu
A court d'arguments, le MLC s'en prend à Olivier Kamitatu, osant insinuer que Jeannot Bemba aurait financé ses études. Quelle fable grotesque ! Olivier Kamitatu est le fils de Cléophas Kamitatu, père de l'indépendance, compagnon de Lumumba, premier gouverneur de Kinshasa, et de Marie-Josée Mafutamingi, pionnière politique, enseignante émérite et figure respectée. Cléophas Kamitatu faisait entendre sa voix dans les plus hautes sphères politiques et brillait dans le monde intellectuel bien avant que le nom de Bemba ne soit connu.
S 'il est question d'héritage paternel, Olivier Kamitatu peut s'enorgueillir de celui que lui a légué de son vivant son père, Cléophas, qui a guidé ses premiers pas en politique et suivi avec fierté son ascension.
En revanche, qui ignore que Jeannot Bemba pleurait l'ingratitude de son fils aîné ? Il est de notoriété publique qu'il ne voyait pas en lui son héritier, au point de le déshériter au profit de ses autres frères et sœurs. Aujourd'hui, le vice-premier ministre Bemba profite sans vergogne de son pouvoir, auquel il s'accroche désespérément, pour écraser sa fratrie. Voilà, l'autre raison pour laquelle cet ancien chef de guerre, reconverti en champion des flatteries et des courbettes, ne recule devant aucune posture indigne pour conserver un fauteuil ministériel où il brille par une incompétence avérée.
La leçon est claire : quand on vit dans la fange, le mensonge, la haine et le mépris des autres, on ne fait que s'éclabousser soi-même.
4. Conclusion
Le communiqué du MLC/Kinshasa n'est qu'un écran de fumée, une tentative désespérée de masquer l'incompétence de son chef et la panique d'un mouvement en perdition.
Notre pays, meurtri par trop de promesses trahies, n'a que faire des pyromanes de la calomnie. Les accusations sans fondement, les invectives mesquines ne masqueront jamais l'évidence : l'échec patent d'un pouvoir qui jure paix, justice et prospérité, mais n'offre que chaos, corruption et désillusion.
Ensemble pour la République reste débout, attaché à ses valeurs, fidèle au Président Moïse Katumbi et à sa vision, et plus que jamais déterminé à œuvrer pour le retour de la paix, de la liberté, de l’Etat de droit, de la justice et de la démocratie en RDC.
Chaque année depuis 1991, l'Afrique et la République Démocratique du Congo célèbrent, le 16 juin, la Journée de l'Enfant Africain (JEA), une occasion cruciale de placer l'enfant africain au cœur des discussions. Cette année, la célébration revêt une importance particulière, avec un thème continental axé sur la "Planification et budgétisation des droits de l'enfant : progrès depuis 2010". Au niveau national, les autorités congolaises ont décliné ce thème en se concentrant sur l'allocation et l'exécution effective des budgets alloués à l'enfant congolais.
La RDC célèbre la Journée de l'Enfant Africain sous le signe de la budgétisation au service des Droits de l'Enfant et la Paix
Chaque année depuis 1991, l'Afrique et la République Démocratique du Congo célèbrent la Journée de l'Enfant Africain (JEA), une occasion cruciale de placer l'enfant africain au cœur des discussions. Cette année, la célébration revêt une importance particulière, avec un thème continental axé sur la "Planification et budgétisation des droits de l'enfant : progrès depuis 2010". Au niveau national, les autorités congolaises ont décliné ce thème en se concentrant sur l'allocation et l'exécution effective des budgets alloués à l'enfant congolais.
L'Enjeu Crucial de la Budgétisation Sensible aux Droits de l'Enfant
La situation des enfants en République Démocratique du Congo révèle des défis majeurs en matière d'éducation, de protection et de santé, comme en témoignent l'Enquête Démographique et de Santé (EDS) en République Démocratique du Congo 2023–24.
Éducation : Des obstacles persistants
8 enfants sur 10 fréquentent régulièrement l’école primaire (83 %). Au niveau secondaire, ce chiffre chute considérablement, avec seulement environ 53% de fréquentation nette. Cette situation est encore plus critique en milieu rural, où le taux tombe à 42,3%. Le niveau de bien-être économique constitue un facteur déterminant. Ainsi, au primaire, le taux net de fréquentation scolaire atteint 87,9 % dans le quintile le plus élevé de bien-être économique, contre seulement 75,3 % dans le quintile le plus bas. Les inégalités sont encore plus marquées au niveau secondaire : 75,8 % dans le quintile le plus élevé contre seulement 35 % dans le quintile le plus bas. Par ailleurs, d'autres facteurs structurels et sociaux continuent d’entraver les performances dans ce secteur.
Protection : Violences et vulnérabilités généralisées
La protection des enfants est gravement compromise. À peine 3 enfants sur 10 (29,7 %) disposent d’un acte de naissance, privant ainsi des millions d’enfants d’une identité juridique et de l’accès aux services essentiels. 1enfant sur 10 (11,9 %) est soumis à un travail économique ou domestique excessif, un taux qui dépasse les 20 % dans certaines provinces. Les violences domestiques restent largement répandues : selon les données de l’enquête MICS-Palu 2018, 8 enfants sur 10 (88,8 %) sont exposés à au moins une forme de discipline violente.
Santé : Des lacunes critiques
Le domaine de la santé infantile présente également des faiblesses préoccupantes. Seuls 21 % des enfants âgés de 12 à 23 mois ont reçu l’ensemble des vaccins de base, un taux largement en deçà des engagements internationaux. La mortalité infantile demeure élevée, avec un taux de 56 pour mille naissances vivantes. Par ailleurs, dans les deux semaines précédant l’enquête EDS III, 60 % des enfants ont présenté une toux persistante ou des symptômes respiratoires, 20 % des enfants de moins de 5 ans ont eu de la fièvre et 14 % ont souffert de diarrhée.
La JEA 2025 met en lumière une vérité fondamentale : sans les moyens nécessaires à leur mise en œuvre, les résolutions et les textes sur les droits de l'enfant ne restent que de simples intentions. La budgétisation sensible aux droits de l'enfant est la clé de voûte de toute amélioration des conditions de vie des enfants. Elle englobe non seulement la planification et l'allocation des fonds, mais surtout leur exécution rigoureuse et transparente.
Paix et Droits de l'Enfant : Un lien indissociable
Un élément central et incontournable de cette budgétisation est la paix. La paix est la condition sine qua non pour garantir la réalisation de tous les objectifs que le Gouvernement et ses partenaires se sont fixés pour les enfants congolais.
L'objectif global de cette Journée est d'attirer l'attention sur l'importance de la budgétisation sensible aux droits de l'enfant, au regard des engagements nationaux et internationaux de l'État.
Plus spécifiquement, cette célébration vise à interpeller les décideurs impliqués dans la budgétisation sur la nécessité impérieuse d'allouer, mais surtout d'exécuter, les budgets destinés aux questions relatives à l'enfant selon les termes et proportions prévus ; susciter la redevabilité du gouvernement dans le respect effectif des allocations budgétaires prévues pour les secteurs clés des droits de l'enfant, en assurant une exécution transparente et conforme aux engagements pris.
Plusieurs activités innovantes sont prévues pour marquer cette Journée de l'Enfant Africain et renforcer la voix des enfants dans le processus budgétaire.
Le point culminant sera l'organisation d'un "Dialogue pour Demain", un café-débat interactif où les enfants, véritables experts de leur vécu, échangeront directement avec les ministres sectoriels sur les questions relatives à la Santé, la Nutrition, l’Éducation de qualité, la Paix et à la Sécurité, l’Environnement et la Protection contre toute forme de Violence.
L'objectif est de transcender le simple dialogue : les enfants présenteront leurs préoccupations clés (sur la planification, la budgétisation et la paix) non seulement par des questions directes, mais aussi par des capsules vidéo préenregistrées de leurs pairs et des propositions concrètes élaborées en amont.
Chaque ministre sera invité à réagir par des engagements publics mesurables, inscrits sur un "tableau des engagements" digital et public, mis à jour en temps réel. Cet outil novateur garantira la transparence et la redevabilité en transformant les promesses en objectifs traçables.
Cette initiative jettera les bases d'une Plateforme Annuelle de Suivi Budgétaire pour les Droits de l'Enfant, également appelée "Dialogues pour Demain", gérée par les enfants eux-mêmes pour un suivi régulier des engagements.
Des sessions de webinaires interactifs familiariseront les jeunes (15-24 ans) avec les concepts budgétaires, recueillant leurs avis et préoccupations. Ces contributions serviront à élaborer un plaidoyer créatif (vidéo-messages, infographies) qui sera soumis à la Première Ministre, renforçant ainsi durablement la participation des jeunes dans la planification nationale et provinciale.
Ces deux initiatives phares réalisées sous le leadership du Ministère du Genre, Famille et Enfant, visent à susciter la redevabilité du gouvernement et à garantir la prise en compte des droits de l'enfant dans les budgets.
L’on se rappelle que c’est tard dans la nuit du 12 juin 2024 que le Gouvernement Suminwa avait été investi par 397 députés sur les 405 députés présents au Palais du peuple. Quatre principes directeurs guident l’action de ce gouvernement pour la période 2024-2028. Chaque ministère a donc été appelé à travailler dans son secteur en tenant compte dudit programme. Il s’est agi notamment de la réhabilitation du citoyen congolais dans la plénitude de sa dignité et du sentiment de fierté nationale ; la promotion du dialogue, comme instrument clé pour la consolidation de la paix et de la cohésion nationale ainsi que de la participation citoyenne, la réussite de la transition de la RDC vers une société à haute intensité technologique, le renforcement de l’action de l’Etat et la confiance des populations à l’endroit des services publics.
Pour ce faire, le Gouvernement devrait veiller à la stabilité du cadre macroéconomique tout en s’assurant que les effets de cette stabilité se traduisent par l’amélioration des conditions socioéconomiques pour l’ensemble de la population et pour des catégories vulnérables.
Eu égard à ce programme, nous avons procédé, du 10 mai au 10 juin 2025, à un sondage pour connaître les ministres qui se sont distingués, dans leurs secteurs respectifs, par des innovations, leur sens élevé de patriotisme et de responsabilité, et bien entendu, leur fidélité au chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Les dix ministres retenus par les sondés sont les suivants :
Louis Watum Kabamba, Industrie et PME: 82%
S’inscrivant dans la logique de son prédécesseur, le ministre de l’Industrie et PME, Louis Watum Kabamba, a insufflé un vent nouveau dans ce secteur porteur de croissance. A son actif l’on peut inscrire des inspections et visites au sein du Secrétariat général, à savoir l’Agence congolaise des Zones économiques spéciales, l’Agence pour la promotion des classes moyennes congolaises, le FPI, l’ANADEC, et le FOGEC, le déblocage des arriérés des quotités dues aux structures allocataires de la redevance sur le marché de la sous-traitance dans le secteur privé, la simplification du mécanisme de financement du FOGEC, ANADEC et APROCM à travers l’Arrêté ministériel n°002 du 28/08/2024; l’accélération du déploiement de l’ANADEC dans le Congo profond; l’inauguration de la maison de l’entrepreneuriat et innovation à Kinshasa comme incubateur pilote dans le cadre du programme d’implantation des incubateurs; l’attribution de plus de 40 contrats de marchés de sous-traitance aux PME générant de milliers d’emplois directs et indirects; la systématisation du contrôle dans les structures sous tutelle; la redynamisation de l’appui à la mobilité des agents du SG-EPMEA; le lancement du Projet «Transforme » financé par la Banque Mondiale pour l’autonomisation de plus de 25.000 femmes, des échanges avec les étudiants de l’Université de Lubumbashi afin de les inciter à créer des richesses; la réinstauration du contrôle de la conformité et de la qualité des produits suivant les normes nationales avec apposition de la marque NCD (Normes Congo Démocratique), l’opérationnalisation de la ZES de Kiswishi à Lubumbashi dans le Haut-Katanga en vue de l’installation de l’usine de Varun Beverages RDC/PEPSI, la poursuite de la mise en œuvre du plan relance de la Société textile de Kisangani par le décaissement de la 2ème tranche pour la création de 410 emplois directs et 55.000 emplois indirects constitués essentiellement des cultivateurs de coton et des sous-traitants dans la Grande Orientale, la reprise de la coopération avec l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle -OMPI-, la conception d’un projet pour la mise en place de la plateforme de digitalisation de création d’entreprise en vue de faciliter l’enregistrement de nouvelles PME en synergie avec le Ministère de la Justice; la validation de l’étude de préfaisabilité de la ZES du Kasai en vue de l’opérationnalisation de cette zone, la finalisation de différents textes relatifs à la promotion de l’Entrepreneuriat, des Startups et de l’Artisanat ainsi que ceux relatifs aux ZES.
La Ministre d’État en charge des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, a dressé un bilan marquant de sa présence à la tête du ministère. Devant le personnel de son administration, elle a mis en avant des avancées administratives majeures et une diplomatie proactive, tout en dévoilant des perspectives ambitieuses pour 2025.
Sous sa direction, plusieurs réformes clés ont été engagées, entre autres la mensualisation des paiements des diplomates, remplaçant un système trimestriel peu adapté; le lancement d’un passeport biométrique avec des mesures renforcées contre la fraude; la construction prévue d’un nouveau bâtiment administratif moderne pour le ministère; la formation et intégration de nouveaux diplomates, accompagnée d’un plan pour une retraite digne des cadres; l’adoption d’un nouveau statut des diplomates, reflétant une modernisation de la profession; Instaurations de deux audiences mensuelles accessibles à tous les agents, une diplomatie proactive sur la scène internationale qui a permis à la RDC de remporter des succès diplomatiques notables, notamment son élection au Conseil des droits de l’homme de l’Onu et sa présidence au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine en novembre 2024; l’élection de la RDC au Conseil de sécurité des Nations Unies pour le mandat 2026-2027; l’engagement résolu dans le cadre du Processus de Luanda, en faveur de la souveraineté et de la paix durable dans la région des Grands Lacs. Pour l’année 2025, Thérèse Kayikwamba Wagner a également présenté des projets stratégiques pour l’année à venir: la transformation de l’Académie diplomatique en Institut panafricain des Relations internationales pour le Développement –IPRID-, avec le soutien du PNUD et de l’IRIC; l’acquisition de nouvelles chancelleries et résidences diplomatiques à l’étranger; la 13ᵉ Conférence diplomatique, en 2025 qui dotera la RDC d’une politique étrangère globale et d’une vision stratégique à long terme.
Ce bilan témoigne d’une volonté affirmée de moderniser la diplomatie congolaise et de renforcer la présence du pays sur la scène internationale. Avec ces initiatives, Thérèse Kayikwamba Wagner confirme son engagement à redynamiser le rôle de la RDC dans les affaires internationales tout en consolidant les bases administratives de son ministère.
Jean Pierre Bemba, Transports et voies de communication: 73%
Le vice-Premier ministre a dernièrement échangé avec les principaux acteurs du transport routier de la ville de Kinshasa pour lever tout malentendu, désamorcer les tensions et baliser la route vers une solution pérenne. Les discussions ont porté sur un état des lieux du transport routier à Kinshasa, les contraintes et les remèdes nécessaires pour réduire substantiellement les difficultés rencontrées par les travailleurs du secteur, les usagers et l'ensemble de la population. Jean-Pierre Bemba a appelé les acteurs du secteur du transport routier à la discipline et à la vigilance en attendant l'application des options retenues. Conscient des vices qui caractérisent les professionnels du transport, il les a interpellés sur la conduite responsable à adopter.
Doudou Fwamba, Finances : 71%
Issu des milieux des finances qu’il connait parfaitement, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi a imprimé sa marque. Ce technocrate a donc mené des réformes pour stabiliser l’économie, accroître les recettes et restaurer la discipline budgétaire. Il savait qu’il héritait d’un contexte délicat : une économie sous pression, une monnaie instable et des finances publiques grevées par les urgences. Pour cette raison, son action de grande envergure a abouti à une performance budgétaire reconnue surtout par des partenaires internationaux. Grâce à ses efforts, le pays a réussi à mobiliser des recettes publiques de plus de 8,8 milliards USD, soit un dépassement des prévisions budgétaires de plus de 3%. Cette embellie est le fruit d’une coordination renforcée entre les régies financières et l’Inspection générale des finances. Cette dynamique s’est accompagnée d’un recul sensible de l’inflation, tombée à 9,4% fin août 2024, contre 17,5 % à la même période en 2023.
Le taux de change, longtemps instable, a également connu une accalmie, oscillant autour de 2.880 CDF pour un dollar entre juillet et août 2024. Une stabilité qui contribue à renforcer la confiance des opérateurs économiques et à apaiser le climat social.
Le ministre a également réussi à diminuer les paiements dits d’urgence, en ramenant les décaissements de 22 % à 7 %, témoignant d’une planification budgétaire plus rigoureuse. Doudou Fwamba a aussi initié des réformes dans le secteur des assurances. Enfin, il a réussi à consolider les relations avec le FMI, ce qui a abouti à l’appui aux réformes en cours. L’amélioration du climat des affaires, la lutte contre la corruption et la réforme du système fiscal figurent parmi les priorités de Doudou Fwamba.
Jean-Lucien Bussa, Portefeuille: 67%
Le bilan du ministre du Portefeuille, en poste depuis 2024, comprend des actions visant à améliorer la gestion des entreprises publiques et à accroître leur efficacité. Il a mis en place des outils pour suivre les performances financières et opérationnelles des entreprises publiques, et pour assurer une gestion plus rigoureuse. Il a encouragé les entreprises publiques à adopter des pratiques de bonne gouvernance, notamment en matière de transparence des informations financières et en matière de recrutement et de promotion, et à nouer des partenariats avec des entreprises privées pour améliorer leur performance et leur efficacité. Il a mis en place des mesures pour améliorer la performance et la transparence des entreprises publiques, notamment en renforçant le contrôle de gestion, en favorisant la transparence et en encourageant les partenariats public-privé. Les efforts du ministre visent à améliorer la performance globale du secteur public et à renforcer le rôle de l'État dans l'économie.
Aimé Boji, Budget: 64%
En compagnie de son collègue des finances, le ministre du Budget avait clarifié les contours de la conclusion d’un nouveau programme triennal soutenu par la facilité Élargie des crédits –FEC- et du Programme renforcement de la résilience et de la durabilité –FRD-, avec le FMI. Ce qu’il faut retenir de ce nouvel accord: La RDC bénéficie de 2,8 milliards USD pour les deux programmes: FEC (1,7 milliards USD et Une Facilité pour la résilience et durabilité (1, 1 milliards USD). Ces résultats sont les fruits d’une rupture d’avec le passé et la meilleure coordination des politiques monétaires et budgétaires depuis le mois de juin 2024 impliquant les ministres des finances et du budget ; une partie des allocations du programme FEC, soit 800 millions USD vont aider à alimenter les appuis budgétaires. Cet accord visant à soutenir la croissance économique et la stabilité financière de la RDC est le fruit des plusieurs réformes engagées en interne par le ministère du Budget et celui des Finances à travers leurs efforts pour la transparence dans la gestion des finances publiques.
Marie Thérèse Sombo, ESU: 60%
La Professeure Dr Marie-Thérèse Sombo a marqué de son empreinte la gestion de ce département clé du gouvernement. Connue pour son leadership et sa vision ambitieuse, elle a entrepris de nombreuses réformes pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur en RDC. Elle a pris la direction du ministère dans un contexte où l’enseignement supérieur en RDC faisait face à des défis considérables, notamment des problèmes d’infrastructure, de qualité de l’enseignement et de gestion administrative. Son arrivée a marqué un tournant, avec la mise en place de réformes structurantes visant à transformer le secteur et à le rendre plus performant et compétitif.
En tant que ministre, elle a veillé à la mise en place de politiques qui ont contribué à moderniser l’enseignement supérieur, avec un accent particulier sur l’amélioration des conditions d’apprentissage, le renforcement de la gouvernance des institutions académiques, et l’intégration des nouvelles technologies dans le processus éducatif. L’une des priorités de la Professeure Sombo a été d’œuvrer pour une meilleure formation des jeunes congolais, en renforçant l’accès à l’enseignement supérieur et en améliorant la qualité des diplômes délivrés par les universités. Elle a aussi œuvré pour la collaboration avec des institutions universitaires internationales, afin de favoriser des partenariats stratégiques pour la mise en place de programmes d’échange et de formation de haut niveau.
La Professeure Dr Marie-Thérèse Sombo est également une ministre de terrain, régulièrement présente dans les universités et autres institutions éducatives à travers le pays. Son approche inclusive et sa capacité à fédérer les différentes parties prenantes autour des réformes ont fait d’elle une figure respectée et appréciée dans le secteur éducatif congolais.
Guy Kabombo Mwadiamvita, Défense Nationale: 58%
Guy Kabongo est déterminé ainsi que le gouvernement à apporter des solutions idoines aux problèmes de l'armée. Dans cet ordre d’idées, il a rappelé les militaires des FARDC à l'abnégation, au sens élevé du patriotisme et à la discipline pour la sauvegarde de l'intégrité territoriale, et la récupération des espaces sous contrôle de l'ennemi. Durant son mandat, il a mis tout en œuvre pour apporter sa contribution au renforcement de la défense de l'intégrité du territoire national, à l'organisation et à la structuration des Forces Armées en vue de conquérir les différentes localités sous occupation.
Par ailleurs, le ministre a multiplié des séances de travail notamment avec le comité de suivi de la paie, ainsi que des responsables des institutions bancaires, qui s'occupent de la paie des FARDC. La rencontre s’est basée autour de l’encadrement de paie et l'avancement de ce processus, en vue de trouver rapidement des solutions. A cette occasion, des orientations claires ont été données pour que l’identification des effectifs soit renforcée afin de faciliter le traitement sur la liquidation au niveau du budget et des finances. Rappelons que le solde de militaires a doublé depuis la fin du mois de mars, par la volonté politique du gouvernement. Ce double paiement prend en compte aussi le mois de février 2025.
Jean-Pierre Lihau: Fonction Publique 56%
Dans un message adressé aux agents publics de l’Etat, Jean-Pierre Lihau se dit mobilisé pour une administration publique qui soit au rendez-vous des résultats, une administration structurée et capable d’offrir des services publics de qualité aux fonctionnaires. Ainsi, en 2025, il s’est engagé à consolider les réformes amorcées en 2024, à mettre en place une nouvelle politique salariale voulue par le chef de l’Etat, à fluidifier les nouvelles vagues de retraités, à rationaliser le recrutement, à améliorer les conditions socio-professionnelles des agents, à améliorer la gestion des ressources humaines à travers l’identification biométrique, à doter des services administratifs des cadres organiques, etc. Au sujet des réalisations amorcées en 2024, Jean-Pierre Lihau précise que les réformes lancées se sont conformées à la vision du président de la République.
Jean-Pierre Lihau rappelle qu’il entend consolider ces réformes en 2025, améliorer la gestion des ressources humaines de l’Etat à travers la finalisation du processus d’identification biométrique et la publication subséquente des annuaires alphabétiques et numériques province par province en vue de maitriser les effectifs et la masse salariale.
Accacia Bandubola, Affaires foncières: 52%
A l’actif de la ministre des Affaires foncières, l’on peut mentionner la série des mesures conservatoires concernant les zones occupées par les groupes armés et le mouvement terroriste M23/RDF. Les mesures proposées visent à sauvegarder l’intégrité du territoire national, à affiner les attributs exclusifs de l’État en matière de la propriété foncière, de gestion et d’attribution des terres, protéger les patrimoines immobiliers de l’État dans les zones sous occupation, protéger les patrimoines fonciers immobiliers des particuliers de population rurale et communauté locale en déplacement dans toutes les zones occupées, garantir les droits régulièrement acquis et enregistrés contre toutes formes de spoliation, sursoir la mise en œuvre de certaines dispositions de la loi contre les concessionnaires, empêcher de mettre les fonds en valeur.
Elle a insisté que la protection des droits fonciers des particuliers régulièrement acquis, la réinstallation des personnes déplacées et des réfugiés dans leurs différentes communautés, soit l’un des principaux enjeux, particulièrement fonciers, dans ces zones au moment où cette guerre injuste prendra fin.
Yolande Elebé, Culture, Arts et Patrimoines: 50%
Après les fronts militaire, politique, diplomatique, populaire, spirituel et scientifique, la ministre Yolande Elebe a lancé le front culturel face à l'agression rwandaise. À l'en croire, la séance culturelle d’éveil patriotique démarrée est à fois un événement, un cri du cœur, une invitation à nous rappeler que notre culture est bien plus qu’une simple expression artistique: c’est notre mémoire, notre voix, notre âme collective. En ces temps de crise, elle a appelé les Congolais à se souvenir que la culture est une arme puissante, mais redoutable. Elle peut consoler, rassembler et inspirer. Mais elle peut aussi dénoncer, éveiller et résister face à l’oppression.
Didier Bidimbu, Sports et Loisirs : 47%
Le ministre des Sports et Loisirs a réussi des réalisations et des initiatives entreprises pour le secteur des sports et loisirs en RDC.
Parmi les réalisations, le ministère des Sports met en avant :
- La qualification des Léopards seniors pour la Coupe d'Afrique des Nations –CAN- 2025 au Maroc ; - La qualification des Léopards U-20 pour la CAN en Égypte, marquant un retour après 11 ans d'absence ;
- La position de tête du groupe B des Léopards seniors lors des éliminatoires de la Coupe du Monde, devant le Sénégal et le Soudan ;
- L'organisation des Championnats d'Afrique de Boxe 2024 en RDC ;
- La désignation de la RDC comme pays hôte de la CAN de Handball Féminin 2024.
Le ministère des Sports congolais a également évoqué les différentes initiatives prises pour dynamiser les sports en RDC, notamment :
- La création du Fichier National d'Identification des Athlètes en partenariat avec Toppan Gravity ;
- La relance de l'Institut National des Sports et de Haute Performance (INSHP) et de l'Institut National de Médecine des Sports (INMS), visant à renforcer la formation et le suivi médical des athlètes ;
- La relance des Jeux congolais et l'atelier national de développement du sport.
Au terme d’un trimestre mouvementé et riche en productions législatives, la Chambre haute du Parlement a officiellement tiré les rideaux sur la session parlementaire de mars au cours d’une plénière solennelle tenue, dimanche 15 juin 2025, sous la houlette de son Président, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. Ce dernier a, en effet, dans son allocution de circonstance, dressé, avec satisfaction, un tableau encourageant de la mission réalisée par le Sénat, soulignant un nombre important de défis futurs à résoudre. Au sujet de la crise sécuritaire et humanitaire qui bouscule la partie Est de la RDC, allant jusqu’à perturber la quiétude des populations, suite l’agression rwandaise, Sama Lukonde Kyenge a réitéré son appel à la cohésion nationale et à la mobilisation des congolais derrière les efforts qu’engage Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, sur tous les fronts, pour parvenir à rétablir la paix et la sécurité dans toutes les parties affectées par la guerre.
‘’La République Démocratique du Congo continue à faire face à l’agression qui lui est imposée depuis plus de trois décennies, dans sa partie orientale et la résurgence actuelle qui dure depuis trois ans.
Comme j’ai eu à le dire à une autre occasion, je nous rappelle notre impérieux devoir, en tant qu’émanation des provinces, de soutenir tous les efforts de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, et Commandant Suprême de nos Forces Armées, dans la recherche d’une paix durable pour notre pays. C’est ici le lieu de réitérer notre appel à la Communauté Internationale, afin qu’elle participe activement, à travers des résolutions et sanctions dissuasives, comme cela est déjà le cas à l’encontre de certains acteurs du pays agresseur. Il convient de souligner que l’insécurité ne se limite pas seulement à la partie l’Est du pays. Elle touche également d’autres provinces. En outre, il sied de mentionner le fait que la criminalité urbaine devient de plus en plus inquiétante. Face à cette situation complexe, il est impérieux que le Gouvernement de la République, qui a la charge de la sécurité et de l’ordre public, exploite les voies et moyens susceptibles de lui permettre d’atteindre des résultats concrets et durables, dans les meilleurs délais’’, a martelé, dans son discours, le Speaker du Sénat, devant les élus du peuple. Pour lui, quoi qu’il en coûte, la RDC restera une et indivisible. ‘’Que ces ennemis de notre nation se détrompent. Le peuple congolais, débout, derrière le Commandant Suprême des Forces Armées et Président de la République, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, ne le permettra jamais’’, a encouragé Sama Lukonde.
La Pros.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
SENAT
ALLOCUTION DE L’HONORABLE PRESIDENT DU SENAT A L’OCCASION DE LA CLOTURE DE LA SESSION ORDINAIRE DE MARS 2025
PALAIS DU PEUPLE/KINSHASA
15 JUIN 2025
Honorables Sénatrices, Sénateurs et Chers Collègues ;
Conformément aux dispositions des articles 115, alinéa 1er, point 1 de la Constitution et 83, alinéa 1er, point 1 du Règlement Intérieur du Sénat, nous voici ce jour, 15 juin 2025, en séance plénière, pour la clôture de la Session ordinaire de mars 2025, qui s’était ouverte le 15 mars 2025.
Au cours des trois derniers mois, nous avons accompli nos missions constitutionnelles avec rigueur, abnégation et dévouement, dans la production législative et le contrôle parlementaire.
Dans l’accomplissement de ces missions, nous avons été guidés par un sens profond du devoir de redevabilité, de loyauté et d’attachement à la République Démocratique du Congo, notre cher et beau pays, un et indivisible, malgré les velléités de nos ennemis qui ne jurent que par sa balkanisation.
Que ces ennemis de notre nation se détrompent. Le peuple congolais, débout, derrière le Commandant Suprême des Forces Armées et Président de la République, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, ne le permettra jamais.
Honorables Sénateurs, Sénatrices et Chers Collègues ;
Avant d’aborder le bilan de nos activités au cours de cette Session qui s’achève, il me tient à cœur de saluer la mémoire de nos compatriotes qui ont sacrifié leurs vies pour notre pays, de diverses manières. Il est important de ne pas oublier ceux qui ont tragiquement disparu, victimes de la barbarie de certains compatriotes véreux, manipulés par des forces obscures, ainsi que ceux emportés par des catastrophes naturelles et des accidents de tout genre, sur toute l’étendue de notre pays.
Pour honorer leur mémoire, je vous prie de bien vouloir vous lever afin d’observer une minute de silence en signe de respect et de reconnaissance… Je vous remercie.
Honorables Sénatrices, Sénateurs et Chers Collègues ;
Dans quinze jours, notre pays célébrera le soixante-cinquième anniversaire de son accession à l’indépendance et à la souveraineté internationale.
Comparé aux nations dites de vielle démocratie, ce chiffre peut paraître modeste. Mais si l’on considère le rythme de croissance d’une vie humaine ou les réalités spécifiques de notre pays, toujours porté par un élan de patriotisme et une remarquable lucidité, ces soixante-cinq ans représentent l’âge de la maturité et de la sagesse.
Soixante-cinq ans d’indépendance, c’est aussi l’occasion de dresser le bilan de ce segment de la vie de notre pays, pour lequel le rêve et l’engagement de nos pères fondateurs a toujours été celui de bâtir un pays plus beau qu’avant.
Il convient, toutefois, de reconnaître que ces soixante-cinq ans ont été émaillés des périodes d’instabilité, notamment de 1960 à 1965 et quasiment de 1996 à ce jour particulièrement dans la partie Est du pays, qui ont affecté son essor et son plein épanouissement.
Que ce soient pour les périodes d’instabilité ou des dérives de toute sorte, il s’avère nécessaire d’apprendre de notre passé afin d’en tirer les conséquences, pour le devenir de notre pays, la République Démocratique du Congo.
Chaque acteur, à n’importe quel niveau, devrait trouver dans cette commémoration qui approche, une source d’inspiration pour repenser ses convictions, ses décisions et ses actions, dans la perspective d’un avenir meilleur de ce pays hérité de nos ancêtres.
Honorables Sénateurs, Sénatrices et Chers Collègues ;
J’aimerais à présent aborder certaines questions saillantes qui touchent à la vie de notre pays.
Sur le plan sécuritaire, la République Démocratique du Congo continue à faire face à l’agression qui lui est imposée depuis plus de trois décennies, dans sa partie orientale et la résurgence actuelle qui dure depuis trois ans.
Comme j’ai eu à le dire à une autre occasion, je nous rappelle notre impérieux devoir, en tant qu’émanation des provinces, de soutenir tous les efforts de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, et Commandant Suprême de nos Forces Armées, dans la recherche d’une paix durable pour notre pays.
C’est ici le lieu de réitérer notre appel à la Communauté Internationale, afin qu’elle participe activement, à travers des résolutions et sanctions dissuasives, comme cela est déjà le cas à l’encontre de certains acteurs du pays agresseur.
Il convient de souligner que l’insécurité ne se limite pas seulement à la partie l’Est du pays. Elle touche également d’autres provinces.
En outre, il sied de mentionner le fait que la criminalité urbaine devient de plus en plus inquiétante.
Face à cette situation complexe, il est impérieux que le Gouvernement de la République, qui a la charge de la sécurité et de l’ordre public, exploite les voies et moyens susceptibles de lui permettre d’atteindre des résultats concrets et durables, dans les meilleurs délais.
Honorables Sénatrices, Sénateurs et Chers Collègues ;
Sur le plan diplomatique, je saisis d’emblée cette occasion pour exprimer, au nom du Sénat, nos vives félicitations et nos encouragements à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, ainsi qu’au Gouvernement de la République, pour la diplomatie agissante qui produit des résultats louables.
A titre illustratif, outre les différentes résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et les décisions de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et de certains pays, le Sénat a accueilli avec enthousiasme l’élection de notre pays en qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour l’exercice 2026 - 2027. Cette position stratégique lui permettra de saisir toute opportunité qui se présentera à lui pour faire entendre sa voix à ce niveau de décision.
Le Sénat a de même salué la décision de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, CEEAC en sigle, qui s’est réservée d’accorder au Rwanda la présidence tournante de cette communauté économique régionale, à la suite des réclamations légitimes de notre pays.
Dans le même ordre d’idée, j’aimerais mentionner, entre autres :
la sensibilisation accrue, sur divers fronts, des partenaires multilatéraux concernant la vraie nature de la crise qui sévit dans l’Est de notre pays, en vue d’obtenir leur engagement ferme et clair ;
la prise des sanctions ciblées contre le Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23 face aux violations du droit international et aux exactions commises contre la population civile dans les parties occupées de notre territoire national ;
la rencontre de Doha, au Qatar, entre les Chefs d’Etat de la République Démocratique du Congo et du Rwanda, ayant conduit à l’amorce des pourparlers directs entre la délégation gouvernementale et celle de l’AFC/M23 ;
la désignation, par l’Union Africaine, du Président du Conseil des ministres du Togo, Son Excellence Faure GNASSINGBE EYADEMA, en qualité de facilitateur dans le conflit entre notre pays et le Rwanda, en remplacement du Président angolais, dans le cadre d’une médiation de paix ;
la tenue de la première réunion à Lome, au Togo, des anciens Présidents du Nigeria, du Kenya, de la République Centrafricaine et de l’Ethiopie, tous membres désignés du panel des facilitateurs de l’Union Africaine en vue d’une résolution du conflit dans l’Est de la RDC et dans la Région des Grands Lacs ;
et enfin la signature de la « Déclaration de principes » du 25 avril 2025 entre notre pays et le Rwanda, sous les auspices des Etats-Unis d’Amérique.
À ce stade, je tiens à informer les honorables Sénateurs et Sénatrices que le Gouvernement s'engage à impliquer le Parlement une fois que ces processus auront abouti.
Honorables Sénateurs, Sénatrices et Chers Collègues ;
Sur le plan social, notre pays est confronté à plusieurs défis. Je peux citer, entre autres :
les inondations et les érosions causées par les pluies diluviennes avec leur lot de conséquences en perte de vies humaines et en destruction d’infrastructures publiques et privées ;
les naufrages et autres catastrophes, pour lesquels j’encourage le Gouvernement de la République à améliorer la prise en charge des sinistrés et à prendre des mesures préventives pour anticiper et réduire les conséquences ;
les embouteillages qui persistent dans les grandes villes et, en particulier à Kinshasa. Ces embouteillages ne sont plus occasionnels, ils deviennent un calvaire quotidien de la population.
J’exhorte le Gouvernement à mener des réflexions appropriées et à entreprendre des actions innovantes, courageuses et salutaires pour y mettre fin.
Pour ma part, j’encourage le renforcement des services de voirie et de drainage, l’amélioration des infrastructures par la construction de nouvelles routes et la réhabilitation des axes existants, ainsi que l’aménagement des carrefours.
Je recommande également le développement et la modernisation du transport en commun, par la mise en place, notamment, d’un réseau adapté des bus, taxis collectifs et des voies réservées.
Ces actions devront être menées, concomitamment avec des campagnes de sensibilisation sur le respect du Code de la route et la rigueur dans la délivrance des permis de conduire, afin d’amener les usagers de la route à adopter un comportement civique.
Je tiens, par ailleurs, à insister sur la nécessité d’instaurer un contrôle technique rigoureux des véhicules, afin d’éviter que des engins n’obéissant pas aux normes exigées ne soient lancés dans la circulation.
Enfin, je suis d’avis qu’il est important de mettre en œuvre une planification urbaine efficace, en décentralisant les activités économiques pour réduire les déplacements pendulaires, en vue de désengorger les zones centrales. C’est ici le lieu de nous féliciter du vote du projet de loi sur l’aménagement du territoire, instrument de planification intégrée et cohérente du développement de nos entités.
Avant de clore ce chapitre consacré au plan social, j’attire notre attention sur la résurgence de certaines épidémies, notamment le M-Pox, le choléra et la rougeole. A ce sujet, j’exhorte le personnel médical à demeurer vigilant, d’une part, et la population à respecter les consignes édictées par les autorités sanitaires, d’autre part, afin de réduire le risque de propension de ces épidémies.
Honorables Sénatrices, Sénateurs et Chers Collègues ;
Je m’en vais, à présent, aborder le bilan de notre Session parlementaire qui arrive à son terme.
D’emblée, je tiens à souligner avec satisfaction, l’intensité et la qualité du travail accompli en plénière, au sein de nos différentes commissions et au cours de nos missions parlementaires.
Sur le plan législatif, plusieurs textes ont été examinés, parmi lesquels deux initiatives de nos Collègues Alphonse NGOYI KASANJI et Célestin VUNABANDI KANYAMIHIGO, à savoir respectivement la proposition de loi portant création, organisation et fonctionnement de l’ordre des techniciens en développement rural, « OTDR » en sigle, et la proposition de loi-cadre pour la stabilité et le développement des milieux ruraux en République Démocratique du Congo.
Ces deux propositions de loi, qui ont l’avantage de marquer une importante avancée dans la structuration du secteur rural de notre pays, visent à mettre en place un cadre juridique global, pour renforcer la résilience, la stabilité et le développement des zones rurales.
Au nom du Sénat, je tiens à féliciter nos deux Collègues, initiateurs desdites propositions de loi et à encourager tous les Honorables Sénatrices et Sénateurs, à s’investir dans la production législative.
Outre ces deux propositions de loi, le Sénat a examiné et adopté les vingt-huit projets de loi ci-dessous :
six projets de loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie de la République Démocratique du Congo ;
le projet de loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n° 25/026 du 10 février 2025 autorisant la ratification par la République Démocratique du Congo de la Convention sur l’Enseignement technique et professionnel, signé à Paris le 10 novembre 1989 ;
le projet de loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n° 25/030 du 12 mars 2025 portant principes fondamentaux relatifs à la Culture et aux Arts en République Démocratique du Congo;
le projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n° 25/029 du 12 mars 2025 autorisant la ratification de l’Accord de prêt n° 16153 P du 05 octobre 2024 entre la République Démocratique du Congo et le Fonds de l'OPEP pour le Développement International au titre du Programme Général d'Appui au Développement des Infrastructures et de Valorisation des ressources en eaux transfrontalières entre la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo, « PREDIRE » en sigle, pour un montant de 30 millions de dollars américains ;
le projet de loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n° 25/031 du 12 mars 2025 portant approbation de la prise de participation de l'État congolais au capital de la Société AIR CONGO S.A. ;
le projet de loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n° 25/032 du 12 mars 2025 autorisant la ratification de l’Accord de prêt n° P-Z 1-EB2001/2100150044696 du 16 octobre 2024 conclu entre la République Démocratique du Congo et le Fonds Africain de Développement, « FAD » en sigle, au titre du Programme Général d'Appui au Développement des Infrastructures et de Valorisation des ressources en eaux Transfrontalières entre la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo, « PREDIRE » en sigle, pour un montant de 12,5 millions d'unités de compte ;
le projet de loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n° 25/033 du 12 mars 2025 autorisant la ratification de la Convention de prêt syndiqué entre la République Démocratique du Congo et les Banques Commerciales ;
le projet de loi modifiant et complétant la Loi n° 16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat ;
le projet de loi modifiant et complétant la Loi n° 22/031 du 15 juillet 2016 portant régime spécial de sécurité sociale des agents publics de l’Etat ;
le projet de loi autorisant la ratification de la convention de crédit n° CCD119801 H du 14 mars 2025 conclu entre la République Démocratique du Congo et l’Agence Française de Développement, « AFD » en sigle, au titre de financement du projet d’appui à la transformation numérique de la République Démocratique du Congo ;
le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de crédit n° IDA 7602-ZR du 25 novembre 2024 entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement (IDA) au titre de financement du projet de transformation numérique dans le cadre de la numérisation inclusive à l’Est et au Sud de l’Afrique utilisant l’approche programmatique multiphase ;
le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de crédit relatif au financement du projet ville durable Boma-CCd1159 ;
le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de don remboursable b n° TFOB8072 du 01 juin 2022 conclu entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement, « IDA » en sigle, en sa qualité d’entité internationale accréditée pour la mise en œuvre des financements du fonds vert pour le climat (Green Climat Fund, GCF) au titre du financement du projet d’Accès de Gouvernance et de Réforme des secteurs de l’Electricité et de l’Eau, « AGREE » en sigle ;
le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt n° 7803-ZR du 28 mai 2025 conclu entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement (IDA) au titre du Projet de Résilience contre les Inondations Urbaines (PRIUR) pour un montant de 200 millions de dollars américains ;
le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt crédit n° 7801-ZR (crédit A) et 7800-ZR (crédit B) du 28 mai 2025 conclus entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement au titre du premier appui budgétaire sur la gouvernance, la transparence et la résilience économiques de la République Démocratique du Congo, pour un montant de 600 millions de dollars américains ;
le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de crédit A n° 7816-ZR et de l’Accord de crédit B n° 7815-ZR du 04 juin 2025 conclus entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement au titre de financement du projet de développement Inga 3, « 13 DP » phase 1 de l’approche-programme à phases multiples pour un montant de 250 millions de dollars américains ;
le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de crédit A n° 7818-ZR et de l’Accord de crédit B n° 7817-ZR du 04 juin 2025 conclus entre la République Démocratique du Congo et l’Association Internationale de Développement au titre du Projet de Développement de Transport et la Connectivité (PDTC) pour un montant respectivement de 115,2 et 225 millions de dollars américains ;
le projet de loi modifiant et complétant la Loi n° 22/068 du 27 décembre 2022 portant lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive ;
le projet de la loi relative à l’aménagement du territoire ;
le projet de loi de finances rectificative de l’exercice 2025 ;
le projet de loi portant ratification de l’Ordonnance-Loi n° 25/025 du 05 février 2025 modifiant et complétant la Loi n° 14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité, telle que modifiée et complétée par la Loi n° 18/031 du 31/12/2018 ;
le projet de loi portant programmation de la mise en œuvre de la réforme de la Police Nationale Congolaise pour la période allant de 2026 à 2030 ;
Et, enfin
le projet de loi portant habilitation du Gouvernement.
Honorables Sénateurs, Sénatrices et Chers Collègues ;
Il y a lieu de relever le fait que les projets de loi qui touchent à l’économie de notre pays ont été examinés dans un contexte macro-économique marqué par les effets prolongés de la conjoncture internationale, les défis sécuritaires dans l’Est du pays, mais marqué aussi par les efforts du Gouvernement pour une mobilisation accrue des recettes.
Sur le plan du contrôle parlementaire, des séances plénières ont été ponctuées par des questions orales avec débat initiées par certains de nos Collègues. Ces séances plénières ont permis de clarifier plusieurs préoccupations majeures de nos populations, d’une part, et ont contribué à responsabiliser le Gouvernement sur l’action publique, d’autre part.
Les questions orales avec débat abordées au cours de cette Session qui s’achève concernent, particulièrement l’opérationnalisation de la Caisse Nationale de Péréquation. C’est le cas de :
la question orale avec débat de l’Honorable Michel LINGEPO MOLONGA adressée au Directeur Général de la Caisse Nationale de Péréquation sur le fonctionnement de ladite Caisse et les mécanismes de financement des projets et programmes d'investissement public en vue d'assurer la solidarité nationale ;
la question orale avec débat de l’Honorable Christophe LUTUNDULA APALA PEN APALA adressée au Ministre des Finances sur le volume de fonds versés à la Caisse Nationale de Péréquation pour l'exercice 2024 et l'exercice en cours.
Il convient de noter que quelques questions orales avec débat initiées par certains de nos Collègues, bien que régulièrement programmées, n’ont pas pu être débattues. C’est notamment celles des Honorables Célestin VUNABANDI KANYAMIHIGO, Patrice PUNGWE MBUYU et AFANI IDRISSA, adressées respectivement au Ministre des Mines, à la Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire et au Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire.
En outre, plusieurs questions écrites ont été initiées par certains de nos Collègues, dont certaines attendent d’être finalisée tandis que d’autres ont reçu les réponses des gestionnaires concernés, à savoir :
la question écrite de l’Honorable Cédrick NGINDU BIDUAYA adressée au Directeur Général du Bureau Central de Coordination, BCECO en sigle, sur le dossier d'infrastructures du Kasaï Central pour la période de 2020-2024 ;
la question écrite de l’Honorable Janvier MWISHA KASIWA adressée au Ministre des Hydrocarbures sur le dégazage et l’exploitation du gaz méthane du Lac Kivu ;
les questions écrites de l’Honorable Jean BAMANISA SAIDI adressées respectivement au Ministre d’État, Ministre de l'Aménagement du Territoire sur les mesures relatives à la planification du développement de la zone traversée par la rocade en construction au sud de la ville de Kinshasa et au Ministre d'État, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, sur les incertitudes qui entourent la réalisation de certains projets de réhabilitation et de modernisation des infrastructures.
Toujours sur ce chapitre du contrôle parlementaire, nos commissions permanentes ont également mené des auditions de grande portée, notamment :
la Commission mixte Défense, Sécurité et Frontières et Relations Extérieures, qui a auditionné certains membres du Gouvernement sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays ;
la Commission Infrastructures et Aménagement du Territoire, qui a auditionné certains membres du Gouvernement et certains responsables des services publics du secteur des travaux publics ;
la Commission Socio-culturelle, Genre, Famille et Enfant qui a auditionné le Directeur Général de l’ONATRA et le Coordonnateur de la Couverture Santé Universelle ;
la Commission Économique, Financière et de la Bonne Gouvernance a auditionné les responsables des régies financières et d’institutions de contrôle, pour assurer un meilleur suivi de l’exécution budgétaire, renforcer la transparence et améliorer la redevabilité dans la gestion des finances publiques ;
Pour sa part, la Commission Relations Extérieures a traité le dossier de l’adhésion de notre Sénat à l’Association des Sénats Africains.
Ces auditions traduisent notre engagement à assurer un contrôle parlementaire efficace et constructif.
Je tiens ici à saluer l’esprit de collaboration entre les différentes Commissions et le Gouvernement et à encourager ce dernier à poursuivre les efforts en matière de gouvernance économique, de transparence budgétaire et de lutte contre la corruption.
Les défis qui se dressent devant nous sont nombreux, mais je crois fermement que par un travail rigoureux, la redevabilité et l’engagement patriotique, particulièrement en matière de développement local, de pouvoir d’achat et de relance économique, nous pouvons bâtir une économie nationale forte, inclusive et résiliente.
Honorables Sénatrices, Sénateurs et Chers Collègues ;
Sur le plan de la diplomatie parlementaire, le Sénat a également œuvré au renforcement des relations diplomatiques entre notre pays et certains pays et organisations internationales.
Nos différentes actions dans ce cadre, en appui à la diplomatie menée par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, et le Gouvernement, ont consisté à faire un plaidoyer en faveur du respect de notre intégrité territoriale et de la solidarité envers les populations meurtries.
A ce sujet, je vais épingler, entre autres, la mission que j’ai conduite en France et en Belgique au mars dernier auprès des Sénats de ces deux pays et auprès des instances du Parlement de l’Union Européenne, pour plaider en faveur de la mise en œuvre effective de la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et des sanctions prises contre le Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23.
Outre cette mission, le Sénat a porté la voix de la République Démocratique du Congo sur divers fronts par sa participation à plusieurs activités internationales, notamment :
la 16ème Conférence des Présidents des Assemblées Parlementaires de la Francophonie à Brazzaville, en République du Congo ;
la 69ème Session de la Commission des Nations Unies sur le statut de la femme à New York, aux Etats-Unis d’Amérique ;
la 150ème Assemblée de l’Union Parlementaire Mondiale tenue à Tachkent, en Ouzbékistan ;
la troisième édition du Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud de l’Association des Sénats, Shoora et Conseils équivalents d’Afrique et du Monde Arabe, « ASSECAA » en sigle, à Rabat, au Maroc ;
la 31ème Assemblée Régionale Afrique de l’Association Parlementaire de la Francophonie tenue à Cotonou, au Benin ;
la 83ème Session du Comité exécutif de l’Union Parlementaire Africaine, à Rabat, au Maroc.
Il convient également de rappeler que notre Chambre, en étroite collaboration avec l’Assemblée Nationale, a accueilli, les 26 et 27 mai derniers, une mission de bons offices de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie conduite par son Président, Monsieur Hilarion Etong Ndzong, dans le cadre d’une médiation de paix entre notre pays et le Rwanda.
Cette mission, que le Parlement congolais a souhaitée, fait suite à la décision prise lors de la 49ème Session plénière de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, tenue du 05 au 09 juillet 2024 à Montréal, au Canada, et lors de la 16ème Conférence des Présidents de la Région Afrique, organisée les 14 et 15 avril derniers à Brazzaville, en République du Congo.
Dans la même foulée, votre Bureau a reçu, en date du 28 mai 2025, une délégation de parlementaires européens conduite par Madame Hilde Vautmans, Co-Présidente de la Commission Afrique-Europe du Parlement européen.
Au terme de son séjour à Kinshasa, j’ai eu l’honneur d’accompagner cette délégation auprès de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, à qui elle a transmis un message de soutien de l’Union Européenne à la République Démocratique du Congo, face à la crise persistante dans l’Est de notre pays.
Il a été question, notamment, de l’aide que l’Union Européenne envisage d’apporter aux victimes des violences faites aux femmes utilisées comme armes de guerre, ainsi que des différents processus de paix dans lesquels notre pays est engagé.
De même, je ne saurais passer sous silence les audiences que j’ai accordées à plusieurs délégations, notamment, celles du Représentant Résident du PNUD, de la mission du Fonds Monétaire International, des députés indiens ainsi que celle de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Alors que nous nous apprêtons à clôturer cette Session ordinaire, je saisis cette occasion pour remercier, au nom du Sénat, tous les partenaires régionaux et internationaux qui sont impliqués dans la recherche des solutions durables à la crise actuelle dans notre pays et dans la Région des Grands Lacs.
Honorables Sénateurs, Sénatrices et Chers Collègues ;
Après avoir abordé les questions saillantes de la vie de notre pays, d’une part, et notre bilan au cours de notre Session, d’autre part, je tiens à rappeler que récemment, le Sénat a accueilli avec joie les Sénateurs élus des provinces du Kwilu et du Nord-Ubangi, ainsi que le suppléant de notre Collègue Adolph LUMANU, appelé à d’autres fonctions. La validation de leurs pouvoirs nous a permis d’afficher désormais complet l’effectif requis conformément à la Loi électorale.
Par ailleurs, je tiens également à rappeler que nous avons été saisis par le Procureur Général près la Cour de Cassation aux fins d’obtenir l’autorisation de l'instruction à charge de notre Collègue Michel LINGEPO MALONGA et par l'Auditeur Général près la Haute Cour Militaire pour la levée des immunités et l’autorisation des poursuites contre l'ancien Président de la République et Sénateur à vie, Monsieur Joseph KABILA KABANGE.
Appelé à nous prononcer sur ces réquisitoires, nous avons, en toute souveraineté, et ce, conformément à la Constitution, aux lois de la République et au Règlement intérieur de notre Chambre, décidé de :
sursoir la procédure concernant l’Honorable Sénateur Michel LINGEPO MALONGA à la suite du désistement du plaignant ;
lever les immunités et autoriser les poursuites contre le Sénateur à vie, Joseph KABILA KABANGE.
Je saisis également cette occasion pour saluer le travail de la Commission spéciale chargée de la rédaction de la synthèse nationale des rapports des vacances parlementaires.
A cet effet, je vous félicite pour avoir déposé vos rapports dans les délais impartis, ainsi que pour vos recommandations visant à améliorer les conditions de vie de nos populations.
Honorables Sénatrices, Sénateurs et Chers Collègues ;
A ce stade, je voudrais parler, bien que de manière lapidaire, de notre Administration, qui a connu :
l’adoption, par la Commission mixte Sénat-Fonction Publique, de son Cadre Organique ;
et le contrôle physique de ses cadres et agents en vue de la maitrise des effectifs et de l’amélioration de ses conditions sociaux-professionnelles.
C’est ici l’occasion pour moi de féliciter l’Administration du Sénat dans son ensemble, sans oublier le personnel politique des cabinets des Membres du Bureau, pour le travail abattu dans l’accompagnement de nos travaux parlementaires.
Honorables Sénateurs, Sénatrices et Chers Collègues ;
Cette Session parlementaire touchant à sa fin, nous nous préparons à entamer une période qui, loin d’être de simples vacances, représente une mission essentielle des prérogatives qui nous sont dévolues.
Je tiens ainsi à rappeler avec insistance l’engagement qui nous incombe, celui de faire de ces vacances un temps de travail utile, dédié à l’écoute de nos concitoyens, à l’observation des réalités du terrain, notamment le suivi de la mise en œuvre du PDL 145 territoires, et à la formulation de recommandations concrètes.
Au sujet du suivi du PDL 145 territoires, j’engage la commission de suivi et évaluation à mettre à la disposition des honorables Sénateurs un canevas idoine.
Il est impératif qu’au retour, chacun s’acquitte de son obligation de rédiger un rapport détaillé de ses vacances et de le déposer au Bureau du Sénat dans le délai.
Que cette période soit mise à profit pour renforcer notre mission et répondre, avec rigueur, détermination et engagement, aux attentes de ceux que nous représentons.
Tout en vous demandant de rester disponible pour la République, je vous souhaite de passer de bonnes vacances, et j’ai la pleine conviction que vous reviendrez en pleine forme à la prochaine session.
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple.
Plus rien n’étant à l’ordre du jour, je déclare close, la Session ordinaire de mars 2025.
Renforcer les capacités pour exercer un contrôle éclairé et à contribuer efficacement à la moralisation de la gestion publique, tel est l’objectif d’une session de formation stratégique initiée en faveur des Magistrats du siège et du Parquet par l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), en partenariat avec la Cour constitutionnelle. Le démarrage du séminaire a eu lieu dans un climat de profonde sérénité à Kinshasa
Une belle initiative qui entend doter l’appareil judiciaire d’outils techniques et juridiques solides pour mieux appréhender les subtilités de la commande publique.
Dans son mot d’ouverture, le Président du Conseil d’Administration de l’ARMP, Armand Cyamala Kanyinda, a salué la présence des hauts magistrats du pays, soulignant la noblesse et la complexité de leur mission. "Vous jugez des hommes intelligents, animés d’émotions. Votre profession exige rigueur, indépendance et une formation continue adaptée aux évolutions du droit et des pratiques", a-t-il rappelé, insistant sur la nécessité d’un dialogue permanent entre institutions judiciaires et structures de régulation.
Le Directeur général de l’ARMP a, pour sa part, cadré les enjeux de cette formation. La session entend combler un déficit de compréhension des procédures de passation des marchés publics. L’ampleur des scandales enregistrés dans ce domaine interpelle, a-t-il souligné, La complexité croissante des contrats publics et des cadres réglementaires impose une montée en compétence des magistrats pour prévenir les irrégularités, interpréter avec justesse les textes, et sanctionner avec discernement les manquements.
La formation, à la fois technique et juridique, porte sur la maîtrise du système national de la commande publique, la compréhension des mécanismes de passation des marchés et l’analyse des normes en vigueur. L’objectif est clair : renforcer la capacité des magistrats à exercer un contrôle éclairé et à contribuer efficacement à la moralisation de la gestion publique.
Quand au Président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, il a salué l’initiative de l’ARMP pour sa pertinence dans un contexte où la maîtrise du cadre légal et réglementaire régissant les marchés publics devient indispensable pour les acteurs judiciaires, souvent appelés à se prononcer sur des contentieux liés à la commande publique.
"Les marchés publics touchent aux fondements de l'État. Leur régulation, leur contrôle et leur traitement judiciaire exigent une parfaite connaissance du cadre légal et technique qui les entoure", a-t-il insisté.
Plus qu’une simple formation, cette rencontre étalée sur trois semaines, symbolise une volonté conjointe de bâtir un socle de collaboration durable entre le pouvoir judiciaire et l’organe de régulation. Un partenariat qui s’inscrit dans une dynamique de transparence, de redevabilité et de lutte contre la corruption dans la commande publique.