Dans le cadre de la nouvelle stratégie canadienne pour l'Afrique, intitulée « Stratégie du Canada pour l'Afrique : un partenariat pour une prospérité et une sécurité partagées », il se tiendra du 11 au 13 novembre 2025, à Moncton, dans la province du Nouveau-Brunswick, au Canada, un Forum Canada-Afrique sur l’industrie portuaire et l’économie bleue (CAPBLEU 2025), qui vise à favoriser les échanges commerciaux, à bâtir des ponts économiques durables et à ouvrir des lignes maritimes directes entre le Canada et l’Afrique, sans passer par l’Europe, pour faciliter l’exportation des produits canadiens et l’importation des matières premières pour l’industrie canadienne.
En effet, le Canada qui avait longtemps concentré près de 75 % de ses exportations vers les États-Unis, entend maintenant diversifier son économie en se tournant vers d’autres horizons et en explorant des nouveaux marchés, notamment sur le continent africain qui comptera 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050 et un marché de consommation estimé à 6 600 milliards de dollars américains.
Le Forum Canada-Afrique vise notamment à mettre en relation les acteurs de la chaîne portuaire et maritime du continent africain avec leurs homologues canadiens ; à faciliter les occasions d’affaires et d’investissements dans l’économie bleue ; à présenter des solutions canadiennes de logistique verte et de technologies portuaires ; à promouvoir les corridors logistiques et les carrefours portuaires du Nouveau-Brunswick ; et à développer la connectivité intermodale et les partenariats publics-privés.
Sous le thème : « ports, corridors et prospérité partagée », cette rencontre internationale de haut niveau, soutenue par le gouvernement du Nouveau-Brunswick et présentée par UNI Coopérative Financière, connaîtra la participation de plusieurs ministres du gouvernement fédéral et provinciaux du Canada, des ministres des gouvernements africains, des dirigeants portuaires, des responsables des infrastructures maritimes, des représentants d’organisations internationales, des chefs d’entreprises, des institutions canadiennes et africaines telles que la Chambre de commerce du Canada, le Conseil du patronat du Québec, la Compagnie maritime d'affrètement - Compagnie générale maritime (CMA CGM) et plusieurs autres acteurs clés de la chaîne logistique et maritime.
Il s’agit d’un rendez-vous stratégique et une occasion d'importance cruciale à saisir pour l’avenir du port en eau profonde de Banana actuellement en construction à l'embouchure du fleuve Congo, capable d'accueillir de grands navires, de nouer des contacts anticipatifs avec d'autres acteurs du monde maritime et portuaire à l'échelle internationale.
En 2026, la République démocratique du Congo sera enfin dotée d’un accès maritime direct sur l’océan Atlantique et vers les marchés internationaux. Le Port de Banana deviendra ainsi une infrastructure indispensable à l'essor de l'économie nationale, qui va certainement réduire la dépendance de notre pays aux ports des pays voisins tels que l'Angola, le Congo-Brazzaville, le Cameroun, ou encore le Kenya, mais surtout booster le commerce extérieur, renforcer la croissance économique et attirer des capitaux étrangers.
Il est important de noter que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a consenti des investissements importants pour faire aboutir ce projet d'importance vitale pour l’économie nationale, s'attend à ce que cette infrastructure capitale puisse faciliter l’importation de marchandises et l’exportations de matières premières, renforcer les échanges et les investissements, contribuer fortement à la croissance et la prospérité économiques, à la création d’emplois et à la réduction de pauvreté.
Le Forum Canada-Afrique est donc, pour la République démocratique du Congo, une excellente occasion d'anticiper et de nouer des partenariats stratégiques avec des ports nord-américains et d’importants pays maritimes, comme le Canada qui est bordé par trois océans (Pacifique, Atlantique et Arctique), possède le plus long littoral du monde et dispose d'un vaste espace maritime grâce à ses eaux intérieures.
Les organisateurs de ce Forum ont adressé une invitation officielle à Madame la Première Ministre, Cheffe du gouvernement, pour assurer une pleine participation de la République démocratique du Congo aux réflexions stratégiques de cette rencontre de haute portée économique.
Il convient de souligner que l’Afrique est plus proche du Canada que certains ports d’Europe et de l’Asie, qu'on ne le pense. Actuellement, le complexe portuaire de Tanger Med au Maroc a lancé des services maritimes directs vers le Canada, principalement vers Halifax via la compagnie CMA CGM, pour le transport de marchandises uniquement, rendant ainsi les exportations marocaines plus compétitives outre-Atlantique.
Il est également bon de savoir que la province du Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue au Canada, avec le français et l'anglais comme langues officielles. Elle est également membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), aux côtés du Québec, à avoir le statut de gouvernements provinciaux membres à part entière (ou de plein droit) de l'OIF, et ce, depuis leur adhésion respective en 1977 et 1971.
Le Député national élu de Mont-Amba, à Kinshasa, pour le compte de l'Union Pour la Nation Congolaise (UNC), Jean-Baudouin Mayo Mambeke, est sorti de son silence, exprimant son point de vue au sujet du départ de son chef de parti, Vital Kamerhe, du perchoir de l'Assemblée nationale. Dans un entretien avec la presse, le SG honoraire de l'UNC a salué le geste posé par l'Honorable Vital Kamerhe en quittant dignement ses fonctions de président de la chambre basse du Parlement.
"Le Président Vital Kamerhe, en homme libre, préservant son honneur et sa dignité, a démissionné. Lui, au moins, il sait démissionner et ce n'est pas la première fois qu'il le fait. Je voudrais qu'il y ait encore beaucoup d'exemples de ce genre dans ce pays. Que les gens sachent démissionner lorsqu'on leur dit que ça ne va pas, lorsqu'il y a une motion initiée contre eux.
Mais on voit plutôt le contraire, on voit les gens s'acharner, les gens verser dans la corruption, pour ne pas partir.
Vital Kamerhe a voulu être collé à la morale et à l'éthique politique. Et il a démissionné et il est parti. Je crois qu'il mérite quand-même un chapeau d'honneur pour ça", a-t-il indiqué. Après la démission de Vital Kamerhe et celle de la Rapporteur Adjointe, Dominique Munongo, les trois autres membres du bureau visés par les pétitions ont été épargnés. Certains ont conclu que Vital Kamerhe était victime d'un règlement des comptes politique. Un avis que ne partage vraiment pas l'ancien Ministre du Budget.
"Je suis mal placé pour le dire. C'est la politique, dans notre pays, ça marche parfois comme cela. Il y a eu le rapport de la Commission Spéciale. Le Bureau de l'Assemblée nationale l'a fait adopter tel qu'on l'a vu, c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de débat, et un peu dans le brouhaha. Vous savez, au Parlement, c'est la règle d'or : qui sont pour, qui sont contre, qui s'abstiennent. Dès que cette règle-là est brandie, le débat est clos, et on s'incline.
Il n'y a pas de problème, l'essentiel, c'est notre pays, la République Démocratique du Congo. Toutes ces petites choses, tous ces petits calculs, ça importe peu.", a martelé Jean-Baudouin Mayo Mambeke, qui a également tordu le coup aux rumeurs selon lesquelles Vital Kamerhe était forcé de quitter ses fonctions de président de l'Assemblée nationale.
"Non, la démission de Vital Kamerhe n'était pas forcée. Sa démission était totalement volontaire. Ça vient de sa propre volonté. Il a fait un constat, il a analysé la situation, il est parti.
Moi et Vital Kamerhe cheminons ensemble en politique, depuis 2004. Je crois le connaître quelque peu. D'ailleurs, vous avez un exemple dans le passé. Ce n'est pas la première fois qu'il démissionne. C'est quelqu'un qui sait démissionner. Les autres congolais ne savent pas démissionner. Ils sont même prêts à ramper, à faire des courbettes, à s'humilier. Ici, Vital a puisé dans son honneur propre. Il a démissionné, parce que la majorité de ses collègues députés nationaux n'était plus d'accord avec lui. Il n'a pas voulu forcer la note. Il a démissionné. Il ne s'est pas humilié. Démissionner, ce n'est pas s'humilier. Bien au contraire, nous devons encourager des tels comportements dans la vie politique congolaise.
En plus, après on son départ, on va voir la suite. J'espère que nous aurons un autre président, qu'on élira dans les prochains jours. Et j'espère que les choses vont aller mieux que sous Vital Kamerhe. Je souhaite le meilleur pour nous les députés nationaux.", a-t-il souligné. L'honorable Jean-Baudouin Mayo a également saisi cette opportunité pour se prononcer sur les propos du Chef de l'État, tenus en marge de son séjour à New-York, selon lesquels il n'était pas impliqué dans les déboires de Vital Kamerhe à l'Assemblée nationale.
"Parce que le Président de la République, lui-même le dit, comment voulez-vous que, moi, je doute. Le Président Félix Tshisekedi a dit qu'il n'était pas au courant et qu'il a appris la démission de Vital Kamerhe comme tout le monde. Comment voulez-vous que moi je mette en doute sa parole.
Pour peu que je l'observe, le Président Félix Tshisekedi, c'est quelqu'un qui laisse évoluer parfois les choses. Voyez ce qui s'est passé dans son propre parti politique, l'UDPS, il n'est pas intervenu pendant longtemps. C'est à peine, il y a une semaine, qu'il a réuni le Secrétaire Général, Augustin Kabuya, et l'autre, Déo Bizibu, pour leur parler.
Je me rappelle, au début de cette affaire, le Président Tshisekedi se referait à son père (feu le Patriarche Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, d'heureuse mémoire) qui disait que c'est la vitalité du parti. Et moi, je dirais aussi que, parfois, il faut laisser ce qui vit vivre, c'est la vitalité. Il ne faut pas tout arrêter.
Quand le Président dit qu'il n'était pas au courant, moi, Mayo, j'y crois. Pourquoi voulez vous que j'aille pinailler ailleurs, pour dire que c'est faux, il était au courant. Moi, je n'agis pas comme ça", a expliqué, l'élu de Mont-Amba, pour qui, le départ du Leader de l'UNC du perchoir de l'Assemblée nationale ne signifie pas qu'il rompt son partenariat politique avec le Chef de l'État ou qu'il quitte l'Union Sacrée de la Nation.
"Le partenariat politique entre le Président Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe n'est pas fini et n'était pas lié à sa présence de ce dernier à la tête du Bureau de l'Assemblée nationale.
L'UNC est toujours alliée à l'UDPS. Hier, Kamerhe était Directeur de cabinet du Chef de l'État, il était Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Economie, Président de l'Assemblée nationale. Demain, qui sera-t-il ? Dieu seul le sait.
Le Président Vital Kamerhe, lui-même, dans son discours, lorsqu'il démissionnait, a dit qu'il restait un allié à l'Union Sacrée au Président de la République. Il ne faut pas chercher à créér des problèmes là où il y en a pas.
Quant à notre parti, l'UNC, il va continuer à œuvrer au sein de la famille politique du Chef de l'État.
Bien sûr que nous allons monter des stratégies, définir des objectifs à poursuivre et à atteindre.
C'est vrai que c'est notre président Vital Kamerhe, c'est notre frère. Sa démission nous a fait mal en tant qu'humain. On ne va pas en rester là. On va se relever. Nous allons continuer à travailler et nous allons tenir compte de nos alliés, pour que nous puissions conserver le pouvoir", a tranché Jean-Baudouin Mayo Mambeke.
Trois membres du bureau de l’Assemblée nationale ont échappé, de justesse, au gril des députés pourtant décidés de faire tomber tout le bureau. Il s’agit du rapporteur, de la questeure et de son adjointe. Seuls Vital Kamerhe et Dominique Munongo ont quitté le perchoir avant de retrouver leurs sièges dans cette chambre du Parlement comme députés ordinaires. Les rescapés auraient eu la vie sauve grâce à l’intervention de la commission dirigée par le député UDPS, Peter Kazadi.
En dépit de cette situation, l’UNC réitère sa fidélité à Félix Tshisekedi et à l’Union sacrée. A cet effet, le parti de Kamerhe a organisé, samedi 27 septembre dernier, une matinée politique à l’initiative de son secrétaire interfédéral, le député Gaborian Mboma.
Il était question de présenter la position actuelle du parti aux cadres et militants présents à Kinshasa avant la décision du Bureau politique attendue dans les jours à venir.
A cette occasion, le parti de l’ancien Président de l’Assemblée nationale a renouvelé publiquement son appartenance à la plateforme de l’Union sacrée de la Nation ainsi que son soutien indéfectible au président de la République, Félix Tshisekedi.
Selon le député Gaborian Mboma, élu de Tshangu et secrétaire interfédéral de l’UNC, ville de Kinshasa, sa formation va continuer à œuvrer pour l’intérêt de la population congolaise.
A l’en croire, la démission de Vital Kamerhe est un acte de responsabilité et de grandeur. Il a souligné que ce retrait n’est pas une fin politique, mais une preuve de leadership lucide, visant à préserver la stabilité institutionnelle.
«Tout ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale, c’est le fruit de la jalousie. Ils sont jaloux de l’intelligence de notre président. Mais malgré ce complot, l’UNC, étant la deuxième force politique de l’Union sacrée, réaffirme sa loyauté au président de la République et son appartenance à l’Union sacrée de la Nation. En tant que deuxième force de la majorité, l’UNC va continuer à œuvrer avec son président pour l’intérêt de la population », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « Nous appelons toutes les bases de notre parti politique à demeurer sereines, mobilisées et confiantes en l’avenir de notre formation, derrière notre président national et le président de la République ».
En conclusion, Gaborian Mboma a indiqué que depuis 2018, le soutien de Vital Kamerhe et son parti à Félix Tshisekedi n’ont jamais faibli.
Contrairement aux rumeurs propagées sur la toile, l'élection du nouveau président du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) s'est passée dans un climat de sérénité et en toute transparence. Aucune contestation majeure n'a été enregistrée comme ont tenté de l'insinuer certaines personnes malintentionnées.
Claude Mbuyi, le nouveau président du CNJ a été le candidat de l'unanimité, en battant tous ses adversaires grâce à son programme riche et ambitieux qui a convaincu les électeurs.
Accompagné de la Ministre de la Jeunesse et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté, ainsi que de madame la secrétaire générale du même ministère, le nouveau président du CNJ a été reçu au lendemain de son élection par le Président de la République Félix Tshisekedi.
Cela a mis fin aux allégations mensongères qui ont circulé autour de cette élection du président du CNJ propagées notamment, à l'endroit de Mme la Secrétaire Générale à la Jeunesse et Initiation à la nouvelle citoyenneté, Thérèse Mbujibungi.
En effet, après plusieurs vérifications effectuées concernant ces allégations, il s'avère que la Secrétaire Générale n'a joué aucun rôle pouvant déterminer l’impliquer dans une quelconque fraude électorale.
Les accusations portées contre sa personne sont tout simplement l'œuvre de personnes désireuses de ternir gratuitement son image, jalouses de l'excellent travail qu’elle abat au Secrétariat Général à la Jeunesse et Initiation à la nouvelle citoyenneté.
Ces individus qui cherchent à tout prix à voir la dame quitter le poste qu'elle occupe afin de s'en accaparer.
En tant que Secrétaire Générale, Thérèse Mbujibungi a collaboré avec la Ministre de la Jeunesse pour veiller à l’encadrement et au bon déroulement des élections du président de la CNJ, Mr Claude Mbuyi, qu’elles ont ensuite présenté au Président de la République après son élection.
Ce même encadrement, fort de l'expertise dont elle dispose, est actuellement mis au service de la Ministre Grâce Emie Kutino et Claude Mbuyi, qui débutent leur parcours au ministère.
Contrairement à ce que certains cherchent à faire, la Secrétaire Générale, d'après plusieurs témoignages recueillis au sein du ministère de la Jeunesse, ne joue aucun rôle qui soit susceptible d’influencer Grâce Emie Kutino à poser des actes répréhensibles.
Les relations entre la Ministre et la Secrétaire Générale, reposent sur une collaboration visant à relever les défis de trouver des solutions efficaces aux multiples problèmes de la jeunesse, comme l'a d'ailleurs indiqué la Ministre Grâce Emie Kutino lors d'une émission sur la radio locale.
Cette prise de parole a été appréciée à sa juste valeur par de nombreux observateurs, qui estiment qu’elle constitue un signe d'amélioration rapide de la jeune Ministre, que beaucoup ont voulu minimiser durant ses premiers jours dans le ministère.
Ceci démontre une meilleure collaboration avec experts que la Ministre de la Jeunesse a trouvés, parmi lesquels Thérèse Mbujibungi, considérée comme la première collaboratrice de Grâce Emie Kutino. Comme qui dirait « Derrière une grande Ministre se cache une grande Secrétaire Générale».
Le procès Joseph Kabila s’achève, aujourd’hui mardi 30 septembre, par le verdict attendu de la Haute cour militaire après près de 3 mois de procédure. L’audience est prévue à 9 heures. Le prédécesseur de Tshisekedi est poursuivi par cette haute juridiction militaire pour son rôle présumé dans les activités du mouvement armé M23-AFC.
Il sied d’indiquer que l’audience, préalablement prévue le 1er septembre dernier, avait été reportée à la demande des avocats de la partie civile, qui avaient sollicité un délai supplémentaire pour déposer de nouveaux éléments. Le 19 septembre, la partie civile a réévalué à 30,6 milliards USD le montant des dommages et intérêts réclamés à Joseph Kabila, contre 24 milliards initialement. Les avocats de la République ont également demandé la confiscation de tous les biens de l’ancien chef de l’État et plaidé pour une condamnation à perpétuité.
Par ailleurs, le ministère public avait soutenu cette requête rappelant que l’Auditeur général des FARDC avait requis, le 22 août, la peine de mort ainsi que la saisie des avoirs de l’accusé.
Le ministère public avait requis la peine de mort à l’encontre de l’ancien sénateur à vie. En attendant, l’audience qui avait précédé celle dont le réquisitoire du ministère public avait été prononcé, avait prévu de présenter quelques témoins.
Mais, les témoins n’y étaient pas présents. Le ministère public a eu à évoquer des raisons sécuritaires. Entretemps, certains pays de l’Afrique australe ont eu à exprimer leurs inquiétudes après la réquisition de la peine de mort prononcé contre l’ancien sénateur à vie.
Ces derniers craignent que cette décision ne crée un précédent aux conséquences graves pour la stabilité politique régionale. Ils ont exhorté les autorités congolaises à calmer le climat politique autour de cette affaire jugée hautement sensible.
Le Zimbabwe, fidèle allié de l’ex-président, a adopté une position particulièrement critique. Le président Emmerson Mnangagwa aurait d’ailleurs abordé la question directement avec Joseph Kabila et Cyril Ramaphosa, le dirigeant sud-africain, qui cherche à mettre en place une médiation. Pretoria aurait même suggéré une rencontre tripartite afin de réduire les tensions, selon la même source.
Mais au bout du compte, la procédure à la haute militaire s’est poursuivie normalement jusqu’à son aboutissement qui sera rendu public aujourd’hui à la Haute cour militaire, qui siège en matière répressive au premier degré dans la salle habituelle de ses audiences, située au rez-de-chaussée du Nouveau Palais de Justice, au croisement des avenues des Bâtonniers et Pumbu à Kinshasa/Gombe.
(Par Raïssa Malu, Ministre d’Etat, Ministre de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté)
Comment vous présenter les nouvelles orientations du Ministère de l'Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté ? C'était la préoccupation qui taraudait mon esprit lorsque je suis tombée sur la publication de Tridia, qui travaille sur le sujet de recherche suivant : "La République Démocratique du Congo peut-elle se permettre de décoloniser son curriculum ? Analyse économique des réformes linguistiques et des contenus". Dans son post, elle félicitait le Ministère pour la mise en ligne de nombreux documents sur nos sites web. La belle aubaine ! Voilà l’occasion pour vous expliquer comment, depuis juin 2024, nous avons enrichi le cadre politique et programmatique du ministère avec un portefeuille de réformes qui abordent simultanément l'offre, la demande d'éducation, la qualité, et la résilience du système.
Le socle stratégique : de la SSEF au Plan Quinquennal
La structuration du système éducatif congolais a débuté avec la Stratégie Sectorielle de l'Éducation et de la Formation (SSEF 2016-2025). Document de référence pour le secteur, elle a été élaborée de manière concertée et participative, impliquant plusieurs ministères de l'époque. Cette stratégie avait pour objectif de guider l'action gouvernementale et de coordonner les interventions sur une période de dix ans, en vue de bâtir un système éducatif inclusif et de qualité qui contribue au développement national, à la promotion de la paix et d'une citoyenneté démocratique active. Elle s'articule autour de trois axes principaux : l'accès (promouvoir un système éducatif plus équitable), la qualité (créer les conditions pour un enseignement de qualité) et la gouvernance (instaurer une gestion transparente et efficace). Pour atteindre ces objectifs, la SSEF se décline en programmes concrets, allant de la généralisation de la gratuité de l’enseignement primaire à la rénovation des programmes scolaires, en passant par le renforcement de la gouvernance (Système d'Information et de Gestion de l'Éducation – SIGE, redevabilité) et l'intégration de l'éducation à la paix et à la gestion des risques.
Si la SSEF a posé les fondations du système, l'entrée en fonction du Gouvernement Suminwa 1 en juin 2024 a marqué une accélération décisive dans la mise en œuvre des réformes, concrétisée par l'élaboration du Plan Quinquennal (2024-2029). Ce cadre directeur vise à transformer le système éducatif sous le signe d'une vision « inclusive, équitable, moderne et résiliente ». Il s'articule autour de cinq objectifs stratégiques majeurs : améliorer l'accès et l'équité à une éducation de qualité, renforcer le développement professionnel des enseignants et des inspecteurs, intégrer les technologies de l'information et de la communication (TIC), et promouvoir une nouvelle citoyenneté. Pour concrétiser ces objectifs, le Plan Quinquennal s'appuie sur cinq axes prioritaires clairs : la modernisation des infrastructures et l'équipement numérique, la révision des programmes scolaires et la formation continue du personnel, la rationalisation administrative et la coordination avec les Partenaires Techniques et Financiers (PTF), l'intégration des valeurs civiques, ainsi que l'usage de l'intelligence artificielle et le développement des compétences pour le développement durable. Cette transformation est soutenue par un financement diversifié (ressources publiques, appuis des PTF, et mécanismes innovants comme le financement participatif) tout en veillant à la rationalisation des dépenses. En substance, ce plan est un appel à l'engagement de toutes les parties prenantes pour réussir collectivement cette transformation.
Professionnaliser les acteurs : la formation continue
Dans la lignée du Plan Quinquennal, qui priorise le développement professionnel des enseignants, la Politique Nationale de Formation Continue des Enseignant(e)s du Secondaire (PNFCES) 2025-2029 a été élaborée comme un référentiel normatif et opérationnel. Cette politique érige la formation continue en un droit et une obligation pour le corps enseignant, avec pour objectifs d'améliorer la qualité des apprentissages, de garantir l'équité, d'adapter les compétences aux réformes et aux TIC, et d'harmoniser les pratiques à l'échelle nationale et provinciale. La PNFCES confie la mise en œuvre de cette stratégie à l'Inspection Générale, via le Service National de la Formation (SERNAFOR), tout en organisant une gouvernance à plusieurs niveaux qui encourage les partenariats. En professionnalisant le développement continu des enseignants, elle établit un lien direct et essentiel entre la formation, la progression de carrière et la qualité globale des apprentissages.
Améliorer l'accès et la qualité de vie des élèves : l'alimentation scolaire
Dans la continuité des efforts pour renforcer le système éducatif, le Plan Quinquennal ne se limite pas à la formation des enseignants. Il intègre aussi des initiatives clés pour l’amélioration des conditions d’apprentissage des élèves, comme en témoigne la Stratégie Nationale de l’Alimentation Scolaire (2025-2030) de la RDC récemment validée. Il s’agit d’un cadre multisectoriel. L'alimentation scolaire est considérée comme un levier essentiel pour améliorer l’accès à l'éducation, la rétention des élèves et leurs résultats d'apprentissage en garantissant un repas quotidien, sain et issu de la production locale. Le diagnostic opérationnel identifie les défis logistiques et la nécessité de financements stables, tandis que la stratégie structure les rôles de l'État et des partenaires (PTF, secteur privé) pour assurer la pérennité du programme et le contrôle qualité le long des chaînes d'approvisionnement locales.
Assurer la résilience du système : l’éducation en situation d’urgence
Dans le prolongement des axes de la SSEF 2016-2025, et en réponse aux défis récurrents de résilience et à la politique de prévention/gestion des risques, le Ministère a mis un accent particulier sur la protection du droit à l'éducation en période de crise. C'est dans ce contexte qu'a été élaborée la Stratégie de l’Éducation et de la Formation en Situation d’Urgence (SEFSU) 2025-2029. Ce document sert de feuille de route opérationnelle pour garantir la continuité de l’éducation, la protection et la qualité des apprentissages, même dans les contextes de crises. La stratégie repose sur trois grandes orientations claires : assurer la continuité et la protection (espace temporaire d’apprentissage, appui psychosocial) ; garantir la qualité et l'adaptation (ajustement des contenus aux réalités des crises) ; et enfin, renforcer la gouvernance et la coordination (planification et outils de Suivi & Évaluation). En institutionnalisant une capacité d’anticipation et de réponse éducative, la SEFSU "blinde" le système pour que les acquis des autres réformes ne soient pas remis en cause par les chocs externes.
Renforcer la gouvernance : la rationalisation des Bureaux Gestionnaires
L'ensemble de ces stratégies (PNFCES, Alimentation Scolaire, SEFSU) ciblent la qualité de l'enseignement, l'accès et la résilience du système. Pour garantir l'efficacité de ces investissements en amont, il est essentiel d'assurer une gouvernance administrative et financière solide, ce qui constitue l'un des axes prioritaires du Plan Quinquennal. C'est dans cette optique que nous avons accéléré une autre réforme structurelle majeure : la Rationalisation des Bureaux Gestionnaires. Un Bureau Gestionnaire (BG) est une structure qui assure la gestion administrative, pédagogique, financière et patrimoniale, de manière directe ou indirecte, des écoles publiques gérées par l’Etat (écoles non-conventionnées) et par les Confessions religieuses (écoles conventionnées). Leur rationalisation vise à transformer l'administration en un système plus cohérent, efficient et pleinement fonctionnel, impératif pour consolider la gratuité de l'enseignement primaire et assurer son extension future. Elle s'attaque aux problèmes causés par la prolifération non planifiée des BGs, source d'inefficacités, de chevauchements de tâches et d'un manque de transparence dans la gestion des ressources. L'objectif est clair : optimiser l’utilisation des ressources humaines et financières, clarifier les rôles et responsabilités, et mettre fin aux recrutements et affectations irréguliers qui alourdissent le budget de l'État et compromettent l'appui pédagogique aux écoles.
Pour concrétiser cette étape normative essentielle, le Ministère a établi des mesures réglementaires fortes en mars 2025. Ces textes (arrêtés) définissent désormais des critères de création rigoureux pour les Établissements Publics d'Enseignement et les Bureaux Gestionnaires, établissent une procédure stricte de validation à tous les niveaux de la gouvernance (mettant fin aux phénomènes d'enseignants Nouvelles Unités (NU) et Non Payés (NP)) et fixent les cadres organiques provisoires pour une meilleure maîtrise des effectifs du personnel administratif. En définitive, cette réforme de la Rationalisation constitue un levier fondamental pour une administration éducative plus performante et efficiente, garantissant la viabilité à long terme des autres politiques et contribuant directement à l'amélioration des résultats d'apprentissage pour tous les élèves.
Sécuriser le périmètre scolaire : les nouvelles procédures d'obtention des arrêtés
En plus de la Rationalisation des Bureaux Gestionnaires, le Ministère s'est attaqué à un autre foyer d'inefficacité et de corruption : la création anarchique d'écoles et l'obtention monnayée des arrêtés. Pendant longtemps, le phénomène des écoles fonctionnant sans statut légal, ou avec de faux agréments, a miné la crédibilité du système, et alourdi artificiellement les effectifs d'enseignants non payés (NP). Pour mettre fin à cette malsaine tradition et garantir que l'offre éducative soit à la fois légale et viable, le Ministère vient de publier un nouveau Manuel de Procédure de Création et d’Agrément des Établissements Scolaires Publics et Privés. Ce manuel instaure une démarche de transparence et de contrôle qualité intégrée au système réformé. Pour les établissements publics, par exemple, la procédure est désormais multi-niveaux et rigoureuse, nécessitant la validation successive du Comité Sous-Provincial, du Comité Provincial de l’Enseignement, du Comité Technique Provincial de Rationalisation (CTPR) et, enfin, du Comité Technique National de Rationalisation (CTNR). En subordonnant l'existence légale de toute école à ces mécanismes de validation clairs, le Ministère assure que seuls les établissements répondant réellement aux besoins de la carte scolaire et aux critères de viabilité (infrastructures, personnel qualifié, équipements) peuvent être créés. Cette réforme est le corollaire indispensable à la PNFCES (qui garantit la qualité des enseignants) et à la Rationalisation des BG (qui maîtrise les cadres organiques), car elle sécurise le périmètre même de l'éducation nationale contre la fraude et l'opportunisme.
Moderniser la certification : l'Examen d'État à l'ère du numérique
Pour que toutes les réformes précédentes — de la formation des enseignants à la sécurisation des écoles et des bureaux gestionnaires — portent leurs fruits, il est fondamental que l'évaluation et la certification finales soient incontestables et transparentes. C'est le rôle de la grande réforme de l'Examen d'État, qui intègre l'Intelligence Artificielle (IA) dans ses processus, concrétisant ainsi l'axe numérique du Plan Quinquennal. Cette modernisation s'est traduite par une transformation complète de la chaîne de valeur : l'adoption de l'IA et de centres de correction délocalisés a permis une correction rapide et équitable des épreuves, mettant fin aux longues attentes et aux spéculations qui minaient la confiance dans les résultats. En point d'orgue, la plateforme diplome.cd garantit désormais la mise à disposition d'e-diplômes sécurisés et numérisés. Chaque lauréat dispose d'un titre scolaire authentifiable en ligne grâce à la Blockchain, ce qui élimine définitivement le problème des faux diplômes et positionne l'éducation congolaise comme un système crédible et moderne sur la scène internationale.
Assurer la résilience et l'équité : l'Enseignement à Distance (EAD)
En complément de la modernisation de la certification et pour garantir que le droit inaliénable à l'éducation soit effectif pour chaque citoyen, le Ministère a officiellement institutionnalisé l’Enseignement à Distance (EAD). Cet acte fondateur a été formalisé par l'Arrêté N° MINEDU-NC/CABMINETAT/002/2025 du 03/02/2025, qui organise et encadre cette nouvelle modalité d’enseignement stratégique au sein du système national. L'EAD se positionne comme une solution essentielle pour les élèves confrontés à des difficultés de scolarisation en présentiel, ciblant ceux résidant dans des zones éloignées ou difficiles d'accès, les élèves en situation de handicap ou de maladie chronique, ou encore ceux affectés par des situations d'urgence, de crise ou de déplacement forcé. Conscient des réalités de la fracture numérique, le dispositif est résolument inclusif : les apprentissages sont délivrés non seulement via des plateformes numériques, mais aussi à travers des supports non connectés comme les émissions éducatives à la radio et à la télévision, ainsi que la distribution de cahiers d'apprentissage imprimés. Les Mesures d'Accompagnement de l’EAD viennent d’être publiées. Elles encadrent cette réforme qui assure que ces parcours d'apprentissage sont reconnus et certifiants, garantissant une qualité comparable à l'enseignement en présentiel et consolidant ainsi notre vision d'un système éducatif plus résilient et équitable.
Conclusion
C'est vrai, l'article est long ! Mais cette présentation détaillée de chaque document, chaque réforme était essentielle pour comprendre l'ampleur et la profondeur du virage stratégique opéré par le Ministère de l'Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté depuis juin 2024. Loin d'être une simple addition de politiques isolées, ce portefeuille de réformes démontre une approche véritablement intégrée et systémique. Qu'il s'agisse de former les enseignants pour améliorer la qualité (PNFCES), de sécuriser les processus administratifs pour garantir la gouvernance (Rationalisation des BG et Arrêtés des Écoles), ou d'assurer la résilience face aux chocs (SEFSU et EAD), chaque action répond à un objectif clair du Plan Quinquennal. La numérisation, illustrée par la modernisation de l'Examen d'État et l'e-diplôme, n'est pas une fin en soi, mais le puissant levier qui rend cette transformation transparente, mesurable et durable. L'éducation congolaise est désormais dotée des outils juridiques et techniques nécessaires pour garantir l'équité, l'accès et l'excellence pour tous ses citoyens, construisant ainsi l'avenir du pays. Et le travail continu !
« Nous sommes l’éducation nationale, nous préparons l’avenir de nos enfants, nous construisons la nation ».
P.S. Veuillez noter que tous ces documents sont disponibles sur le site internet du Ministère et nos plateformes officielles. Nous vous invitons à les consulter et à vous les approprier.
Le Fond National de Réparation des Victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, FONAREV en sigle, a, par la voix de son Directeur Général Patrick Fata Makunga, pris part active aux échanges en marge de la 80ème Assemblée Générale des Nations Unies qui s’est tenue à New York du 22 au 29 septembre 2025, en vue de porter son plaidoyer devant des personnalités importantes pour la reconnaissance du génocide congolais.
Engagé dans la dynamique de redevabilité, Patrick Fata a répondu aux questions de Christian Lusakweno, le jeudi 25 septembre 2025 à New York, dans l’émission Face à face.
Bilan de l’évolution du plaidoyer
De Genève à New York, le FONAREV ne cesse de porter la voix des victimes survivantes et mortes dans les conflits sanglants qui menacent la partie orientale du pays depuis plus de trente ans. Fort de l’engagement et la détermination des autorités de cette institution publique, les résultats sont prometteurs et encourageant pour la poursuite du plaidoyer à l’international.
«Des débuts déjà très encourageants au regard de ce que nous avons comme retour sur terrain, à Genève ou à New York, sur ce plaidoyer que nous avons commencé sur le plan international. Les résultats déjà obtenus jusque-là sur les deux premières étapes sont très encourageants et nous motivent à continuer par la suite », a-t-il rassuré.
Une visibilité à large spectre à travers «une exposition qui a été faite sur place, à New York», pour une reconnaissance du génocide commis en République Démocratique du Congo.
«Reconnaissance, seul but poursuivi !»
La sensibilisation devrait in fine aboutir à la reconnaissance, laquelle doit passer par plusieurs aspects, a indiqué le DG du FONAREV.
«Le reconnaitre passe par plusieurs aspects. Je pense que la finalité dans la reconnaissance, c’est d’avoir des déclarations, des jugements au niveau des Cours internationales. Mais cela est précédée par la sensibilisation, cette sensibilisation que nous faisons tous azimuts en faite. Il ne s’agit pas de faire des réunions où nous réunissons des personnalités et même la diaspora, mais aussi sur d’autres expressions visuelles, comme l’art, où nous pouvons attirer des gens aujourd’hui à regarder, apprendre l’histoire du Congo et prendre cause pour ces victimes pour qui nous portons la voix au niveau du FONAREV ».
Et de renchérir : «Cette exposition vise à inviter les participants à être les porte-voix des victimes pour la reconnaissance du génocide congolais afin de rétablir la vérité et d’indemniser les victimes».
L’exemple des conflits Ukrainien ou palestinien pousse le Congo à intensifier son plaidoyer pour que même dans les capitales occidentales qu’on y trouve des populations qui se lèvent pour demander justice en faveur des victimes du génocide congolais.
«On voit pour d’autres conflits, pour ne citer que ceux-là, que ça soit le conflit ukrainien ou le conflit palestinien, nous avons vu actuellement, dans les capitales occidentales, les locaux et les nationaux se lever pour parler de cette cause-là parce qu’ils sont au courant de ce qui se passe. Mais cela n’a jamais été le cas pour la République Démocratique du Congo. Ce qu’on a eu comme mobilisation jusque-là c’était pour de la diaspora. Mais nous devons aller plus loin si nous voulons que le monde prenne la cause pour nous il ne s’agit pas que des politiques mais aussi des citoyens qui habitent dans ces pays-là afin qu’ils apprennent ce qui se passe au Congo depuis plus de trente ans aujourd’hui », a-t-il plaidé.
« Changement de paradigme »
Une campagne de sensibilisation intense qui vise à pousser les différents décideurs du monde à changer de paradigme au sujet de ce qui se passe au Congo.
« Nous sommes dans les environnements politiques. Et le politique est contrôlé par les électeurs. Donc, aujourd’hui, il est important que les citoyens comprennent ce qui se passe pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs, nos avocats à travers les différentes personnalités afin de leurs dire regardez différemment ce qui se passe au Congo et que cela ne peut plus continuer », a déclaré le DG de FONAREV.
Dans le cadre de l’exécution de la feuille de route validée pour la sensibilisation de la reconnaissance du Genocost, une campagne au sens beaucoup plus large est envisagée dans le but d’élargir son champ d’action du plaidoyer pour une reconnaissance effective du génocide congolais sur la sphère internationale.
« Nous sommes dans le cadre de l’exécution de la feuille de route validée pour la sensibilisation et la reconnaissance Genocost que nous avons validé ensemble avec la CEVOC en début de l’année. Cette feuille de route a commencé par une table ronde qui s’est tenue à Kinshasa en avril et qui portait sur l’appropriation nationale et la reconnaissance internationale du génocide, qui a été suivi d’un colloque international qui a accueilli des scientifiques de tout bord qui sont venus étudier en profondeur ce massacre que nous qualifions nous de génocide perpétré sur le sol congolais. Après ça, il y a eu la journée de commémoration instaurée par la loi. Pour la première fois, un mémorial a été destiné à ces victimes-là. Et la suite de cette campagne était de la porter au niveau de l’international. C’était symbolique d’être à Genève, en marge de la 60ème session du conseil des droits de l’homme, et aujourd’hui, à New York parce que ce sont des entités où la question des droits de l’homme sont abordées. La campagne ne se termine pas là, elle ne fait que commencer. Plusieurs autres étapes sont prévues et plusieurs autres canaux de communication, de sensibilisation vont être déployés pour sensibiliser et continuer ce plaidoyer », a-t-il indiqué.
Des résolutions pour une prise de conscience nationale
Par appropriation national, il convient de rappeler que la table ronde d’avril dernier à Kinshasa avait pour un des objectifs de commencer à sensibiliser les congolais à prendre conscience de ce qui se passe au pays depuis trente avant de porter le plaidoyer à l’international. Ainsi, plusieurs résolutions ont été prises entre autres, l’intégration dans le programme scolaire de la question du génocide. Car, estime Patrick Fata, « il est important pour les enfants que quand ils grandissent qu’ils comprennent ces histoires. Il y a aussi beaucoup de congolais qui se laissent prendre au jeu de l’ennemi, et il est important que les générations qui viennent l’apprennent déjà plus tôt pour qu’elles ne tombent pas dans les mêmes pièges ».
Des mots qui rassurent les congolais qui estiment que le FONAREV est plus visible sur l’échiquier international qu’à l’interne car, plusieurs autres initiatives sont prévues, notamment une sensibilisation efficace au niveau des universités.
Il sied de noter que la campagne menée par le FONAREV est d’abord pour ces milliers de victimes, morts que survivants, depuis plus de trente ans afin que le monde les reconnaisse et que justice leur soit rendue. Elle ne vise donc aucune communauté, aucun pays, tel que mentionné par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi dans son allocution à la 80ème Assemblée Générale de l’ONU qui s’est tenue à New York. La RDC est donc en quête de la reconnaissance. Une reconnaissance qui doit être diplomatique, en convainquant les Etats d’être en faveur des victimes, et judiciaire en faveur du combat qui est déjà engagé qu’importe le timing que cela pourrait prendre en fonction du challenge porté par les autorités du pays.
Le Président intérimaire de la Chambre basse du parlement, le professeur Isaac Jean Claude Tshilumbayi Musawu, a eu ce lundi 29 septembre 2025, dans son bureau de travail installé au Palais du peuple, un moment d’échanges intenses avec les députés nationaux membres du Réseau des jeunes Parlementaires (RJP).
Lors de cette rencontre stratégique, les discussions ont tourné essentiellement autour de l'apaisement politique à l'assemblée nationale, la participation efficace de ce regroupement aux initiatives et travaux Parlementaires ainsi qu'à la stabilité institutionnelle.
Les membres du RJP ont eu l’occasion de dérouler leurs préoccupations portant sur l'accès à l'information, le fonctionnement effectif de l'académie Parlementaire et le financement des projets d'épanouissement des jeunes au sein de cette chambre conformément à l'Article 35. En outre, les élus nationaux membres du RJP ont également promis de soutenir les actions du Bureau actuel pour un examen et un vote rapide de la loi de finances 2026, instrument essentiel de gouvernance économique qui reste la priorité législative de cette session afin de répondre aux urgences sécuritaires liées à l'occupation militaire dans l'Est ainsi que les défis socio-économiques du pays.
A l'issue d'une longue discussion de plus de 3heures, les membres du Réseau des Jeunes Parlementaires satisfaits par la qualité des échanges qui ouvrent des belles perspectives de collaboration, ont félicité le professeur Isaac Jean Claude TSHILUMBAYI MUSAWU pour l'hospitalité accordée, le sens d'ouverture et le climat harmonieux qui contribuent à la décrispation politique. Du reste, ils ont réitéré leur soutien au bureau en vue d'assurer le bon fonctionnement de l'Assemblée nationale conformément aux articles 34 et 36 du règlement intérieur de cette chambre.
Dans sa communication, lors de la toute récente réunion du Conseil des Ministres, tenue à la Cité de l’Union Africaine, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a réaffirmé la ferme volonté de son Gouvernement d’accompagner les efforts diplomatiques du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour le retour d’une paix effective dans l’Est de la RDC.
Saluant l’allocution prononcée par le Chef de l’Etat à la Tribune de la 80ème Assemblée Générale des Nations Unies, à New York, aux Etats-Unis, elle a affirmé avoir apprécié la grande marque de responsabilité démontrée aux yeux du monde pour la cause des populations de la partie orientale du territoire congolais, victimes depuis plus de trois décennies d’une prédation injustement imposée par le Rwanda pour sa survie économique.
«La Première Ministre a tenu à féliciter chaleureusement, au nom du
Gouvernement et en son nom personnel, Son Excellence Monsieur le Président de la République pour son brillant discours prononcé lors de la 80ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le mardi 23 septembre 2025, ainsi qu’au cours du side event consacré à la reconnaissance des génocides perpétrés en RDC pour des gains économiques (GENOCOST), qui perdure depuis plus de trois décennies… Elle a souligné que le Chef de l’État a dénoncé la guerre de prédation qui frappe la RDC, appelant la communauté internationale à lui apporter un soutien ferme et à reconnaître le « génocide silencieux » dont notre peuple est victime depuis trop longtemps. Le Président de la République a salué les efforts de paix, notamment l’accord de Washington avec le Rwanda sous l’égide des États-Unis et la Déclaration de principes de Doha sous l’égide du Qatar, et a proposé de considérer le bassin du Congo comme une solution climatique majeure, soulignant son rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique », précise, en toute clarté le compte rendu du Conseil des Ministres, tel que présenté par Jean-Lucien Bussa, Ministre de l’Aménagement du Territoire, au nom de Patrick Muyaya, Ministre de la Communication, pris dans une mission officielle intense à l’étranger.
La Pros.
COMPTE-RENDU DE LA SOIXANTIEME
REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 26 septembre 2025
Sur instruction de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith SUMINWA TULUKA, a présidé, ce vendredi 26 septembre 2025 à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la soixantième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.
Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
I. Communication de Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ;
II. Points d’information ;
III. Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
IV. Examen et adoption de textes.
I. COMMUNICATION DE LA PREMIERE MINISTRE
La communication de la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement a porté sur trois (03) points principaux, à savoir :
1. Du message des félicitations au Président de la République pour son discours à la 80ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies
La Première Ministre a tenu à féliciter chaleureusement, au nom du
Gouvernement et en son nom personnel, Son Excellence Monsieur le Président de la République pour son brillant discours prononcé lors de la 80ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le mardi 23 septembre 2025, ainsi qu’au cours du side event consacré à la reconnaissance des génocides perpétrés en RDC pour des gains économiques (GENOCOST), qui perdure depuis plus de trois décennies.
Son intervention, empreinte de conviction et de clarté, a souligné l’importance stratégique de la République Démocratique du Congo sur la scène mondiale et le rôle crucial que notre pays peut jouer dans le cadre du multilatéralisme et de son mandat au Conseil de sécurité. Il a également plaidé pour une meilleure représentation de l’Afrique au sein du Conseil de Sécurité.
Elle a souligné que le Chef de l’État a dénoncé la guerre de prédation qui frappe la RDC, appelant la communauté internationale à lui apporter un soutien ferme et à reconnaître le « génocide silencieux » dont notre peuple est victime depuis trop longtemps. Le Président de la République a salué les efforts de paix, notamment l’accord de Washington avec le Rwanda sous l’égide des États-Unis et la Déclaration de principes de Doha sous l’égide du Qatar, et a proposé de considérer le bassin du Congo comme une solution climatique majeure, soulignant son rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique.
« Le Gouvernement salue l’engagement diplomatique soutenu de Son Excellence Monsieur le Président de la République. Il demeure convaincu que sa détermination à défendre les intérêts de notre pays sur la scène internationale portera ses fruits et contribuera à bâtir un avenir meilleur, tant pour notre nation que pour le monde entier », a – t – elle insisté.
2. De sa participation au Global Power Forum 2025
La Première Ministre est revenue sur sa participation au Global Power Forum (GPF) le jeudi 25 septembre 2025 à New York, aux États-Unis. Organisé chaque année en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, ces assises rassemblent des Chefs d’État et de Gouvernement, des premières dames, des dirigeants d’entreprises mondiaux, des décideurs politiques, des partenaires de développement ainsi que des acteurs du changement issus d’Afrique, d’Amérique du Sud et de la diaspora mondiale.
Cette édition avait pour thème : « Le changement de pouvoir : les femmes réinventent le leadership, l’héritage et la prospérité mondiale ».
Dans ce cadre, elle a prononcé un discours à la session de haut niveau, dans lequel elle a souligné que, dans chacun des six piliers du Programme d’actions du Gouvernement, le leadership des femmes et l’inclusion des jeunes sont considérés comme des leviers essentiels de transformation.
La Première Ministre a également insisté sur la nécessité de reconnaître les Génocides Congolais comme un crime économique mondial (Genocost), en plaidant pour la prise en compte de cette tragédie dans le cadre des gains économiques. Elle a invité les partenaires à soutenir activement la cause de la RDC.
En tant que membre Gold du Global Power Women Network (GPWN), la Première Ministre a martelé sur la nécessité de contribuer à établir des ponts entre l’Afrique francophone, l’Afrique anglophone et les autres régions de l’hémisphère Sud. Elle a affirmé son engagement à faire en sorte que les femmes ne restent plus en périphérie, mais occupent une place centrale dans la chaîne de valeur.
Enfin, elle a lancé un message fort aux dirigeants mondiaux et aux partenaires de développement : l’autonomisation des femmes entrepreneuses dans le monde n’est pas une option, mais une urgence.
3. De l’appréciation du Franc Congolais et de l’accroissement de la masse salariale
La Première Ministre a rappelé que le Comité de conjoncture économique, réuni le 23 septembre sous sa présidence, a relevé deux évolutions majeures.
Primo, sur le plan de la stabilité macroéconomique, il s’est observé un recul de l’inflation et une appréciation du Franc Congolais sur le marché de change. Cet ajustement devrait produire un effet positif en termes de maintien du pouvoir d’achat des populations. Toutefois, cette tendance pourrait réduire les recettes fiscales et creuser le déficit budgétaire. C’est pourquoi la Commission Economie, Finances et Reconstruction (ECOFIRE) du Gouvernement a été instruite d’approfondir les options de resserrement budgétaire.
Secundo, le Comité a constaté une pression croissante de la masse salariale, qui dépasse désormais la moitié des recettes courantes, avec comme conséquences la fragilisation de nos finances et la réduction de la capacité de l’État à investir dans les priorités du développement.
C’est pourquoi, a-t-elle indiqué, le Comité de conjoncture économique a décidé de faire du contrôle rigoureux des effectifs un axe central de discipline budgétaire. À travers la fusion et la poursuite sans interruption des opérations de contrôle menées par les Ministères en charge respectivement de la Fonction Publique et du Budget, l’objectif est d’identifier les doublons, les sureffectifs et les avantages indus afin de les corriger.
«Une telle démarche permettra non seulement de maîtriser durablement la masse salariale, mais aussi de dégager des économies significatives pour réorienter les ressources publiques vers les priorités sociales afin de consolider les acquis sociaux et d’améliorer le bien-être de la population », a précisé la Première Ministre.
Pour la mise en œuvre des mesures susmentionnées, les Ministres en charge de la Fonction publique, du Budget et des Finances ont été instruits de l’application de ces dispositions et devront en rendre compte dans le cadre des travaux sur la nouvelle politique salariale.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
Au cours de la semaine qui s’achève, l’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué notamment par :
- L'intervention du Président de la République à la tribune des Nations Unies par laquelle il a fait un plaidoyer pour la reconnaissance du Génocide Congolais ;
- L'appréciation de la monnaie nationale sur le marché de change.
Dans un autre chapitre, il a fait état de la poursuite de la formation des cadres territoriaux et la vulgarisation des textes légaux sur les Comités locaux de sécurité qui reste la stratégie adoptée pour impliquer la population dans la sécurisation à la base. Cette stratégie est accompagnée par les opérations de Police dites « NDOBO » dont les défis à relever font l’objet des réponses du Gouvernement.
Conformément à l'instruction du Président de la République faite lors de la réunion du Conseil des Ministres du vendredi 19 septembre 2025, relative au renforcement des effectifs de la Police de Circulation Routière (PCR) par les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), dans le but de résoudre le problème chronique des embouteillages à Kinshasa, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a tenu, le mercredi 25 septembre 2025 à son cabinet, une réunion de travail avec le Commandement de la Police Nationale Congolaise. Il s’en était suivi une parade de briefing pour le déploiement effectif des unités mixtes dès ce lundi 29 septembre 2025.
Par ailleurs, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a fait le point de l’Atelier de validation de la Politique nationale de gestion des risques de catastrophes qui s'est tenu, du 23 au 25 septembre 2025 à Kinshasa, sous sa coordination.
Il s’est agi donc de la mise en œuvre de la 8ème des 12 mesures de la réforme engagée par la République à la suite des discussions avec le Fonds Monétaire International (FMI), à travers son mécanisme d'appui budgétaire dénommé « Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) ». À l'issue de leurs travaux, trois résultats majeurs ont été obtenus :
La validation de la Politique nationale de gestion des risques de catastrophes;
L'adoption du projet de Décret portant institutionnalisation de ladite Politique, devant être soumis au Conseil des Ministres pour examen et adoption au plus tard fin octobre 2025 ;
- L'élaboration d'une feuille de route opérationnelle pour sa mise en œuvre.
L’accompagnement du Gouvernement a été sollicité pour la finalisation du processus d'adoption réglementaire de cette Politique, et pour sa mise en œuvre effective, conformément à nos engagements nationaux et internationaux.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a présenté la situation sécuritaire et les opérations de défense sur terrain, particulièrement dans les lignes de fronts dans le Nord-Kivu et le SudKivu.
Face aux menaces de l’ennemi, les FARDC sont en alerte et restent déterminées à répondre avec rigueur à toutes les attaques de l’ennemi pour défendre le territoire national.
En ce qui concerne les opérations de traque contre les terroristes ADF, la pression militaire exercée par les FARDC, avec l’appui de l’armée ougandaise, a permis l'arrestation de deux terroristes ADF ainsi que les dépendants de l'un des leaders terroristes. Elle a également conduit à la récupération de plusieurs armes et munitions appartenant à ces terroristes.
A l’Ouest du pays, les forces de défense poursuivent la traque des Mobondo qui, dernièrement ont décapité neuf personnes à la ferme Raoul dans la commune de Maluku.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo
Au nom du Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale en mission, le Ministre de la Pêche et Elevage a présenté les points saillants de la situation épidémiologique dans notre pays.
S’agissant de la maladie à Virus Ebola, il a été enregistré 30 alertes dont 12 validées et aucun cas n'a été confirmé au 24 septembre 2025. Depuis le début de l'épidémie, le cumul est de 48 cas confirmés dont 30 décès de cas confirmés, soit une létalité de 62,5% et 11 cas probables.
En ce qui concerne l’épidémie de Choléra, la tendance à la 37ème semaine épidémiologique a été marquée par une légère diminution du nombre des nouveaux cas suspects passant de 1.188 à 1.186 dont 33 décès, soit une létalité de 2,7%. Dans l'ensemble du pays la diminution du nombre de cas est de plus de 3% au cours de cette semaine.
Dans la ville de Kinshasa, qui fait face à une résurgence épidémique de choléra depuis la 16ème semaine épidémiologique, il a été notifié, au cours de cette semaine, 48 nouveaux cas suspects et aucun décès n'a été enregistré depuis 4 semaines.
Quant au Mpox, au cours de la semaine sous examen, il a été enregistré une baisse du nombre de nouveaux cas de 630 à 431. Cette tendance est observée au pays depuis plus de sept (07) semaines.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.4. Note d’information relevant du secteur des Transports
Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a présenté au Conseil la note d’information relative à la problématique de la création du Fonds Social de la Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC SA).
En effet, cette entreprise publique stratégique pour la mobilité nationale, d’une part, fait face à des difficultés structurelles et sociales persistantes qui compromettent son bon fonctionnement, et d’autre part, connaît un vieillissement marqué de son personnel, dont près de deux tiers (soit environ 3.695 agents sur un effectif total de 5.781) sont éligibles à la retraite.
Il a démontré la nécessité impérieuse de mettre en place un mécanisme institutionnel durable, efficace et performant capable de soutenir les agents, d'apaiser le climat social et d'accompagner efficacement la réforme de l'entreprise par la création d’un Fonds Social.
Ce Fonds Social de la SNCC SA poursuit les objectifs suivants :
Assurer la prise en charge progressive de la dette sociale de l'entreprise, en particulier le financement des retraites et Indemnités dues, afin de répondre aux obligations légales et de restaurer la confiance du personnel envers l'institution ;
Renforcer la protection sociale des agents et cadres à travers des mécanismes de prévoyance, d'assistance et de secours adaptés aux réalités socio-économiques et aux contraintes physiologiques des travailleurs ;
Faciliter le renouvellement et la stabilisation du personnel par la mise à la retraite effective des agents éligibles et le rajeunissement des effectifs, garantissant ainsi la continuité et l'efficacité du service ferroviaire.
En complément, la Ministre du Portefeuille a soutenu cette démarche et a indiqué qu'à travers un plan de réforme structurant et la mise en place d'un mécanisme de suivi permanent, une solution globale de gestion des passifs sociaux des entreprises publiques du Portefeuille de l'Etat pourra être mise en place.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 59ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 19 septembre 2025.
IV. EXAMEN ET ADOPTION DE CINQ (05) TEXTES
IV.1. Projet de Décret
Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a soumis, pour examen et délibérations, le Projet de Décret portant règlementation de l’importation des véhicules d’occasion en République Démocratique du Congo.
Ce texte s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité routière et conformément aux engagements internationaux souscrits par notre pays qui imposent la nécessité de réformer en profondeur la réglementation relative à l'importation des véhicules d'occasion.
En effet, le parc automobile national, majoritairement composé de véhicules vétustes importés, constitue un facteur aggravant d'accidents de circulation et de pollution environnementale, compromettant ainsi la sécurité routière, la santé publique et la qualité de vie des populations.
Bien plus, la plupart des véhicules devenus vétustes ne disposent plus d'équipements de sécurité requis. D'où, l'impérieuse nécessité d'organiser le secteur des véhicules d'occasion et d'encadrer leur importation par un cadre réglementaire spécifique, en vue notamment de garantir la sécurité routière, de préserver notre environnement et d'assurer la qualité du parc automobile national.
Cette réforme s'inscrit dans la dynamique du Plan National de Sécurité Routière (PNSR) en cours d'élaboration au niveau de son Ministère, lequel s'articule avec la Stratégie Nationale de Sécurité Routière issue des travaux du Plan Directeur National Intégré des Transports.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet de Décret.
IV.2. Projet de Loi de ratification
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Formation Professionnelle, représentant le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement en mission, a soumis, pour examen et délibérations, le Projet de Loi portant ratification de l’Ordonnance-Loi n°25/041 du 08 juillets 2025 autorisant la ratification de la Charte Africaine de la Statistique.
Après débats et délibérations, ce Projet de Loi a été adopté.
IV.3. Projet de Loi
Au nom du Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux en mission, le Ministre d’Etat, Ministre de la Formation Professionnelle a soumis le projet de Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire de la République Démocratique du Congo prenant cours le 04 octobre 2025.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet de Loi.
IV.4. Projets de Loi de ratification
Le Ministre du Commerce Extérieur en mission, représenté par la Ministre des Affaires Foncières, a soumis au Conseil deux textes de ratification pour examen et délibérations :
1° Projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/036 du 08 juillet 2025 autorisant la ratification de l'Accord sur les subventions à la pêche de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
En effet, parmi les instruments de l'OMC ouverts à l'acceptation que notre pays n'a pas encore ratifiés figure l’accord précité.
Ce texte va marquer une avancée significative de la République Démocratique du Congo en matière de durabilité des océans. Les interdictions contenues dans cet accord sont importantes et nécessaires pour les pays côtiers d'Afrique dans la lutte contre les flottes étrangères subventionnées qui dévastent les ressources halieutiques.
2° Projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/037 du 08 juillet 2025 autorisant la ratification de l'Accord sur la facilitation des échanges (AFE) de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
En autorisant cette ratification, la République Démocratique du Congo traduira sa ferme détermination à contribuer à la mise en œuvre de cet Accord et à la poursuite d'une coopération solide avec l'Organisation Mondiale du Commerce en vue de garantir la croissance et la diversification de l'économie du pays pour le bien-être de la population, a martelé le Ministre du Commerce Extérieur.
Ce texte contient des dispositions visant à accélérer le mouvement, la mainlevée et le dédouanement des marchandises, y compris les marchandises en transit. Il prévoit aussi des mesures permettant d'assurer une coopération effective entre les douanes et les autres autorités compétentes sur les questions de facilitation des échanges et de respect des procédures douanières.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ces Projets de Loi.
Commencée à 15h55’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 17h40’.
Kinshasa, le 23 septembre 2025. L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de presse, exprime son soulagement après la reprise des émissions de la radio Top Lisala, station privée émettant à Lisala, chef-lieu de la province de Mongala, au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC).
Le média a repris ses émissions le 20 septembre 2025, après 51 jours de fermeture. La décision de réouverture a été notifiée, le 18 septembre 2025 par M. Baudouin Yenga, ministre provincial de l’Intérieur, Sécurité, Ordre public, Décentralisation, Population et Affaires coutumières.
À titre de rappel, la Radio Top Lisala a été réduite au silence, le 31 juillet 2025, après avoir été scellée et assiégée par des éléments de la Police pendant 72 heures. M. Baudouin Yenga Malembe avait ordonné la fermeture de la station pour «dérapage excessif» après la diffusion, le 29 juillet 2025, d'une émission intitulée Tic Tac, critiquant sévèrement les Députés provinciaux de Mongala pour leur indifférence vis-à-vis de l'action du Sénateur Michel Lingepo exigeant le retrait de l’édit du 28 décembre 2024 fixant la nomenclature des actes générateurs de recettes de la taxe spéciale conventionnelle sur la reconstruction de la province.