Après l'ouverture de la session Ordinaire de Mars 2025, consciente de son rôle face aux urgences de la République, l'Assemblée Nationale n'a pas attendu longtemps pour tenir sa première plénière ce vendredi 21 Mars 2025. Deux points étaient inscrits à l'ordre du jour de cette séance plénière présidée par le Speaker de la Chambre basse du Parlement, le Professeur Vital Kamerhe. Il s'agissait de l'adoption du projet de calendrier de la Session ordinaire de Mars, ainsi que du vote du Projet de loi portant Prorogation de l'état de siège dans les Provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Dans sa communication, le Président de l’Assemblée Nationale est revenu sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC), occasionnée par une guerre lui imposée injustement par le Rwanda tapi derrière ses supplétifs du M23/AFC.
Avec des mots tendres et chaleureux, le Professeur Vital Kamerhe a rappelé à la Population du Nord et Sud-Kivu, première victime de cette situation, ainsi qu’aux Forces Combattantes que la République toute entière, derrière le commandant suprême Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, œuvre pour le retour de la paix.
« A mon nom, et aux noms de tous les Élus du Peuple, je tiens à leur exprimer notre profonde compassion et notre soutien plein et entier dans l'épreuve qu'ils traversent. Qu'ils sachent que nous ne les oublions pas, que leurs souffrances sont aussi les nôtres et que la paix sera restaurée sur l'ensemble du Territoire de la République Démocratique du Congo. Gardons également dans nos pensées les plus positives et dans nos prières l'ensemble de nos Forces Combattantes ainsi que notre Commandant suprême, le Président de la République. Qu'ils sachent que nous mesurons pleinement les sacrifices qu'ils consentent chaque jour pour défendre la patrie et préserver son unité », a déclaré le Président de l'Assemblée Nationale.
Après son adoption par la Conférence des Présidents le même Vendredi conformément à l’article 64 alinéa 4 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, le Projet du calendrier de la Session de Mars 2025 a été adopté par l’assemblée plénière.
Ce calendrier comporte deux grandes rubriques, à savoir les matières non législatives, 9 au total, et les matières législatives dont 5 arriérés législatifs ainsi que les nouvelles matières.
S'agissant des Matières non législatives on note :
la validation des pouvoirs des nouveaux élus de Masimanimba et de Yakoma ainsi que les suppléants de ceux ayant opté pour des fonctions autres ;
le rapport synthèse des rapports des vacances parlementaires ;
le contrôle parlementaire avec des questions écrites, orales et des interpellations ;
l’examen du rapport annuel des activités de la Commission Electorale Nationale Indépendante ;
l’examen du rapport annuel des activités de la Commission Nationale des droits de l’Homme ;
l’examen du rapport annuel des activités du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication ;
l’examen des résolutions du Conseil Supérieur de la Cour de compte scindé en deux. Le rapport des activités de la Cour de Compte puis les résolutions sur les promotions, mis en retraites et autres nécessitant une Commission spéciale ;
Les rapports des Commissions permanentes, Défense et Sécurité, Relations extérieures ainsi qu’Economique et Financière ayant travaillé pendant les vacances parlementaires.
Dans la rubrique des matières législatives figurent :
les arriérés législatifs entre-autres ;
les Projets de loi pourtant ratification de l’ordonnance loi numéro 24/002 du 22 janvier 2024, portant autorisation de la ratification de la convention de l’Union Africaine sur la prévention et de la lutte contre le terrorisme ;
la loi relative à l’aménagement du Territoire renvoyée en deuxième lecture par la présidence de la république ;
la proposition de loi modifiant et complétant la loi numéro 22069 du 27 Décembre 2022 relative à l’activité et au contrôle des établissements des crédits en RDC ;
la proposition de loi portant création, organisation et fonctionnement de l’Ordre National des Nutritionnistes et des diététiciens de la RDC ;
la proposition de loi portant modification du décret du 30 Janvier 1940 portant code pénal congolais spécialement la suppression de peine de servitude pénale et des travaux forcés ;
les nouvelles matières ont été adoptées à l’unanimité par la représentation nationale ;
S'agissant de la prorogation de l'état de siège dans une partie du Pays, dernier point à l'ordre du jour de cette plénière, c'est le Vice-ministre de la Justice et contentieux international, Samuel Mbemba Kabuya qui a, au nom du Gouvernement, présenté ce texte afin de solliciter son vote par la plénière.
Après débat et délibération sous l’œil vigilant du Président de l'Assemblée Nationale au vu de la sensibilité de cette matière sécuritaire, le Projet de loi portant autorisation de l'état de siège dans une partie du Pays a été à la majorité votée par les Députés Nationaux.
Le Ministre de l’Intégration régionale, Me Didier Mazenga Mukanzu séjourne depuis le samedi 22 mars à Antananarivo, capitale du Madagascar accompagné de quelques experts de son cabinet. L’ancien président du Conseil des Ministres de la Communauté de développement de l’Afrique australe(SADC) a animé, ce lundi 24 mars une matinée pédagogique d’information et de partage des expériences congolaises de l’organisation du 42ème Sommet ordinaire de la SADC tenu au mois d’août 2022 à Kinshasa.
Les participants venus de 16 pays membres de la SADC ont loué le sommet de Kinshasa considéré comme le meilleur de tous les sommets organisés depuis la création de cette organisation sous régionale.
Le sommet d’Antananarivo est, particulièrement, organisé à l’intention de hauts fonctionnaires du ministère malgache des Affaires étrangères accueilli par sa collègue malgache Rasata Rafaravavitafika.
C’est en perspective du Sommet ordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de la SADC que la capitale malgache s’apprête à accueillir pour la toute première fois de son histoire, la 45ème session prévue en août prochain pour succéder au Zimbabwe à la présidence tournante de cette grande organisation sous régionale qui compte 16 pays membres.
Au sortir de cette séance de travail et d’échange des expériences en matière d’organisation de ce genre de sommets, Éric Ratsimbazagy, secrétaire général au ministère malgache des Affaires étrangères a remercié le Ministre Didier Mazenga Mukanzu pour sa disponibilité légendaire de répondre, favorablement, à cette sollicitation de son pays, avant d’apprécier les explications détaillées reçues et les expériences du gouvernement congolais à travers le ministre Didier Mazenga.
Les IXèmes Jeux de la Francophonie de Kinshasa organisés avec succès du 28 juillet et 6 août 2023 dont Didier Mazenga, alors ministre de l’intégration régionale et Francophonie, fût le président du Comité de pilotage.
Un éloge mérité à ce congolais, considéré, désormais, comme un grand diplomate de la carrure de Me Kamanda wa Kamanda, Ramazani Baya et autres. Un vrai facilitateur qui fait preuve d’un leadership éloquent épris d’un esprit d’initiative très remarqué sous Félix Tshisekedi, actuel président de la République de la République Démocratique du Congo.
« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années, dit-on.
Le Parlement européen a exprimé de vives préoccupations concernant la situation en République Démocratique du Congo, en particulier l’escalade de la violence dans l’est du pays, où le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, contrôle la ville stratégique de Goma. Dans une résolution adoptée le 13 février, le Parlement européen a demandé à l’Union cycliste internationale (UCI) d’annuler les Championnats du monde de cyclisme 2025, prévus à Kigali en septembre, si le Rwanda ne modifie pas sa position.
Cette demande fait suite aux tensions diplomatiques croissantes entre la RDC et le Rwanda, exacerbées par le rôle présumé de Kigali dans la violence dans l’est de la RDC. Le maintien de cet événement sportif dans un contexte aussi tendu risquerait de minimiser les graves enjeux humanitaires, y compris les massacres, le pillage des ressources naturelles et la politique du remplacement des populations en RDC.
La diaspora congolaise, ainsi que de nombreux observateurs internationaux, appellent à l’annulation de l’événement, estimant que cela enverrait un message fort contre l’impunité et soutiendrait la paix et la justice dans la région.
Dans un revirement inattendu, le Président angolais, João Lourenço, met fin à son rôle de médiateur du conflit entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, une mission confiée par l’Union Africaine. Ce retrait intervient après plusieurs tentatives de dialogue qui, malgré des avancées ministérielles prometteuses, n’ont pas permis de réunir toutes les parties autour d’un consensus durable.
Un engagement intensif pour la paix
Depuis que l’Union Africaine a attribué au chef de l’État angolais la lourde responsabilité de résoudre le conflit à l’Est de la RDC, l’Angola n’a ménagé aucun effort pour instaurer un climat de paix. Les discussions minutieuses ont mené, en décembre 2024, à un accord majeur : la RDC s’engageait à neutraliser les éléments de la FDLR, tandis que le Rwanda devait procéder au retrait de ses Forces de Défense du territoire congolais, jusqu’aux limites des frontières. Ce double engagement était perçu comme la clé permettant d’ouvrir la voie à un sommet historique, prévu à Luanda le 15 décembre dernier, qui devait sceller la normalisation des relations entre ces deux nations voisines.
Des négociations contrecarrées et des espoirs déçus
Malgré ces avancées, le sommet ne s’est pas tenu en raison de l’absence du Rwanda à la rencontre cruciale. Parallèlement, l’Angola avait également plaidé pour l’ouverture de négociations directes entre le Gouvernement de la RDC et le groupe rebelle M23, une initiative qui visait à approfondir le processus de paix. La première ronde de discussions, prévue à Luanda le 18 mars de cette année, a malheureusement été annulée in extremis, en raison de facteurs externes et inattendus, déstabilisant ainsi l’ensemble du dispositif de médiation.
Un repositionnement stratégique pour l’Afrique
Deux mois seulement après la prise de fonction du nouveau président de l’Union Africaine, l’Angola estime qu’il est temps de se décharger de cette responsabilité spécifique. Ce repositionnement stratégique permettra à João Lourenço et à son pays de se consacrer pleinement aux priorités générales de l’Organisation continentale, notamment en matière de paix et de sécurité, d’infrastructures, de commerce libre, de lutte contre les épidémies, de développement économique et social, et de justice pour les Africains et Afro-descendants.
La présidence angolaise, en étroite concertation avec la Commission de l’Union Africaine, s’attelle désormais à identifier, dans les jours à venir, le Chef d’État apte à reprendre ce rôle de médiateur entre la RDC et le Rwanda. Ce futur relais devra pouvoir compter sur le soutien des pays de la SADC, de la Communauté de l’Afrique de l’Est ainsi que des facilitateurs déjà désignés pour le conflit.
Vers une nouvelle ère de négociations régionales
Le retrait de l’Angola de la médiation marque une étape décisive dans la dynamique des négociations pour la paix en Afrique. S’il ne s’agit pas d’un abandon de l’effort pour résoudre les conflits, c’est plutôt une réorientation des priorités pour mieux répondre aux enjeux multiples qui agitent le continent. Les acteurs régionaux et internationaux restent toutefois mobilisés, espérant que cette transition apportera le souffle nécessaire à une paix durable dans la région.
L'accès à l'électricité en République Démocratique du Congo (RDC) est un droit garanti par la Constitution, spécifiquement en son article 48. Bien que ce droit soit inscrit dans la loi fondamentale, la réalité sur terrain est tout autre. Les congolais sont confrontés à de nombreux défis concernant la production et la distribution de l'électricité, ce qui entrave leur développement socio-économique et leur qualité de vie. Les besoins croissants des citoyens en matière d'énergie demeurent largement insatisfaits, ce qui souligne l'urgence de trouver des solutions efficaces et durables. Dans un effort pour remédier à cette pénurie d'énergie, le Centre Congolais pour le Droit du Développement (CODED), dirigé par Erick Kassongo, a organisé une session d'échange le lundi 24 mars 2025. Cet événement s'est tenu dans la salle Garamba de l’Immeuble de la Territoriale et a rassemblé plusieurs représentants de structures nationales œuvrant dans le secteur de l'électricité. L'objectif principal de cette rencontre était la présentation d’un projet de décret relatif à la promotion et au développement des énergies renouvelables en RDC.
Ce projet de décret vise plusieurs objectifs cruciaux : établir un cadre réglementaire pour promouvoir l'électricité à partir des énergies renouvelables ; définir les modalités et procédures nécessaires à la réalisation des projets d'exploitation des sources d'énergie renouvelables ; élaborer des mesures incitatives pour encourager le développement et la promotion des énergies renouvelables ; promouvoir les moyens de production, de stockage, de distribution et de consommation d'énergies renouvelables tant en milieu urbain que rural ; améliorer l'approvisionnement énergétique par la diversification des sources de production ; faciliter l'accès à des équipements modernes liés aux technologies d'énergie renouvelable ; et renforcer les capacités des services et institutions étatiques chargés de la promotion des énergies renouvelables.
Le projet de décret s'inspire des cadres légaux existants dans d'autres pays qui ont réussi à intégrer les énergies renouvelables dans leur stratégie énergétique. Il se divise en deux titres principaux : les généralités, ainsi que la promotion et le développement des énergies renouvelables, ce dernier étant subdivisé en dix chapitres détaillant les différentes stratégies.
Un des aspects centraux de cette initiative est la stratégie dédiée à l'énergie solaire, qui comprend neuf éléments clés :
1. La stratégie pour le photovoltaïque à grande échelle connecté au réseau.
2. La stratégie pour l'autoproduction et l'autoconsommation.
3. La stratégie de développement du réseau électrique.
4. Le développement de l'énergie solaire et des technologies connexes.
5. Une stratégie visant à encourager les usages productifs de l'énergie.
6. La stratégie pour les mini-réseaux solaires.
7. La stratégie pour des kits solaires autonomes.
8. La stratégie pour le développement des compétences et des possibilités d'emploi dans le secteur.
9. La stratégie pour la fabrication et l'assemblage de produits solaires localement.
Erick Kassongo a souligné l'importance de développer un savoir-faire local dans le secteur des énergies renouvelables.
‘’Beaucoup de pays ont ces potentiels pour ne pas dépendre totalement des exportations en matière de matériel et technique. Cela implique de produire localement tout ce dont nous avons besoin pour les panneaux solaires et leurs accessoires’’, a-t-il déclaré.
Selon lui, il est crucial de lier le développement économique d’un pays à sa capacité à produire de l'énergie. Le produit intérieur brut (PIB) doit être corrélé à la production énergétique. Lorsqu'un potentiel est identifié dans une région, il est essentiel d'examiner les éléments locaux qui peuvent faciliter la production et la consommation rapide de l'énergie produite.
A l’en croire, les usages productifs doivent être au cœur de la conception des projets énergétiques. Identifier les consommateurs potentiels dès le départ et intégrer ces éléments dans la production énergétique sont des étapes indispensables pour assurer une cohérence entre l'offre et la demande. ‘’Nous avons souvent commis l'erreur de produire beaucoup d'électricité sans penser à ceux qui la consommeront’’, a averti Kassongo.
La République Démocratique du Congo se trouve à un carrefour critique dans sa démarche vers une solution durable à sa crise énergétique. Le projet de décret présenté par le CODED représente une avancée significative vers la promotion des énergies renouvelables, mais sa mise en œuvre nécessitera un engagement constant, une collaboration entre les acteurs concernés, et une attention particulière aux besoins locaux. En intégrant des stratégies efficaces et en favorisant la production locale, la RDC peut non seulement améliorer son accès à l'électricité, mais également stimuler son développement économique et social.
Préoccupée par l’escalade des violences dans les parties sous occupation rwandaise, la Nouvelle Société civile Congolaise (NSCC) a lancé un appel ce samedi 22 mars 2025, à une action urgente pour harmoniser les multiples initiatives de paix dans la sous-région des Grands Lacs. Selon cette structure dirigée par Jonas Tshiombela, face à la prolifération des efforts divergents, tels que ceux de Luanda, Nairobi et le tout récent, le processus de Doha, il est impératif de coordonner ces démarches afin de garantir une paix durable et inclusive. Elle souligne la nécessité d’une conférence rassemblant tous les acteurs concernés, y compris les Etats et la Société civile, pour établir une vision commune et concertée en vue de résoudre les conflits persistants dans la région.
COMMUNIQUE DE PRESSE N°04/03/2025
Pour diffusion immédiate
POUR UNE PAIX DURABLE DANS LA SOUS-RÉGION DES GRANDS LACS : URGENCE
D’UNE CONFÉRENCE D’HARMONISATION DES INITIATIVES DE PAIX
Kinshasa, 22 mars 2025. Face à la multiplication des initiatives de paix dans la sous-région des Grands Lacs, notamment le processus de Luanda, de Nairobi, de Doha, les efforts de l’ECC-CENCO, de la CIME, de l’Union Africaine et d’autres acteurs ; il devient crucial d’harmoniser ces approches pour garantir une paix durable et inclusive.
La coexistence de plusieurs processus, bien que témoignant d’une volonté de résolution des conflits, risque de fragmenter les efforts et de diluer l’efficacité des solutions. La paix véritable ne saurait être le fruit d’initiatives isolées ou concurrentielles, mais d’une vision commune et concertée. Ainsi, nous appelons à l’organisation urgente d’une Conférence de toutes les initiatives de paix afin de :
Coordonner les efforts pour éviter la dispersion et les contradictions dans les solutions proposées.
Partager la responsabilité entre tous les acteurs impliqués, y compris les États, les organisations sous régionales et internationales, ainsi que la société civile.
Promouvoir un dialogue élargi et inclusif, qui ne se limite pas à un cadre inter congolais, mais qui intègre également des discussions inter rwandaises, inter ougandaises et inter burundaises pour une résolution globale et durable des conflits.
Etablir un cadre de suivi et de mise en œuvre des engagements pris pour garantir leur application effective.
Nous interpellons l’Union Africaine, les Nations Unies, l’UE, la CIRGL, la SADC, la CEEAC et toutes les parties prenantes à soutenir cette démarche essentielle pour l’avenir de la sous-région. L’échec de la coordination des efforts ne ferait que prolonger l’instabilité et la souffrance des populations. Seule une réponse collective et harmonisée permettra de construire une paix véritable et durable. Le moment est venu d’unir nos forces et d’agir avec responsabilité.
Pour toute demande d’information, veuillez contacter
COORDINATION NATIONALE
Tél.+243999999519 et +243999914958
Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Kinshasa RDC
En Conseil des Ministres, tenu vendredi 21 mars 2025, à la Cité de l’Union Africaine, sous la conduite de la Première Ministre Suminwa, le Ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku, a annoncé l’organisation à Kinshasa de la 16ème réunion du Conseil des Ministres en charge du Commerce de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) le 15 avril 2025. Cette réunion sera précédée par une réunion de Hauts Fonctionnaires en charge du Commerce et par certaines autres réunions techniques. Les participants sont les Ministres en charge du Commerce des 48 Etats-parties, les Hauts Fonctionnaires de Commerce, les Experts, les Délégués des Communautés Economiques Régionales et d'autres invités. Selon le Porte-parole du Gouvernement, qui a présenté le compte rendu de cette réunion hebdomadaire du Gouvernement, la tenue de ce Conseil à Kinshasa permet à la RDC de réaffirmer son rôle stratégique au sein de la ZLECAf.
COMPTE RENDU DE LA TRENTE-SIXIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 21 mars 2025
Sur instruction de Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith SUMINWA TULUKA, a présidé, à la Cité de l’Union Africaine, la trente-sixième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.
Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
III. Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
IV. Examen et adoption de textes.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat, lue par la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, a porté sur un seul point, à savoir :
1. Du respect de la suspension des exportations et des mesures règlementaires d’encadrement de la commercialisation du cobalt et d’assainissement de sa chaine d’approvisionnement
Le Président de la République a rappelé que le 22 février 2025, après une évaluation approfondie du marché du cobalt, dont notre pays est le principal producteur, l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS) a annoncé une série de mesures visant à rétablir l’ordre et à garantir une gestion optimale de cette ressource stratégique.
Parmi ces mesures figure la suspension temporaire des exportations de cobalt en provenance de la République Démocratique du Congo, une décision essentielle pour mettre un terme à la commercialisation anarchique et préserver les intérêts économiques nationaux.
Cette mesure figure parmi tant d’autres, déjà évoquées lors de la trentecinquième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du 14 mars 2025, traduisent la volonté du Gouvernement de restaurer l’intégrité et la souveraineté de notre secteur minier.
Le Président de la République a noté avec satisfaction une amélioration notable des cours du cobalt qui, depuis l’application de la suspension, ont enregistré une hausse de plus de 50%, passant de 21.150 à 33.300 dollars américains la tonne. Ce niveau, le plus élevé depuis mai 2023, valide l’approche adoptée par le Gouvernement et permet d’envisager, à court terme, un rétablissement significatif des contributions aux revenus de l’Etat issues de l’exploitation de cette ressource.
Plus encore, a – t – il souligné, cette dynamique ouvre la voie à une transformation locale accrue, réduisant notre dépendance aux exportations brutes et favorisant la création d’une chaîne de valeur à haute valeur ajoutée au sein de notre économie.
Dans un souci de préservation des intérêts stratégiques de l’Etat, ainsi que pour renforcer l’attractivité économique du secteur, le Président de la République a indiqué qu’il est opportun et nécessaire de maintenir la suspension des exportations conformément à la décision prise par l’ARECOMS. Cette mesure continuera à produire ses effets jusqu’à son échéance prévue, à l’issue de laquelle une évaluation approfondie sera menée pour déterminer soit sa prorogation, soit l’adoption de nouvelles stratégies visant à pérenniser l’équilibre du marché et à poser les bases d’une industrialisation locale durable.
L’objectif ultime demeure la maîtrise complète de la chaîne de valeur du cobalt, afin que notre pays cesse d’être un simple fournisseur de matières premières et devienne un acteur clé du raffinage et de la transformation des minerais stratégiques.
Compte tenu de la sensibilité des marchés et de l’impératif d’une communication cohérente sur ces décisions, le Président de la République a tenu à rappeler que l’ARECOMS demeure l’unique organe habilité à s’exprimer publiquement sur ces mesures, après une analyse rigoureuse de l’évolution du marché et de ses impacts.
En conséquence, il a invité l’ARECOMS et l’ensemble des services concernés, sous la supervision du Ministre des Mines, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir l’application stricte de la suspension des exportations et des mesures réglementaires destinées à encadrer la commercialisation du cobalt. Il est impératif de poursuivre l’assainissement de la chaîne d’approvisionnement, en éradiquant les pratiques illicites et en instaurant une gouvernance plus rigoureuse, garantissant ainsi la transparence et la traçabilité des flux commerciaux.
Un rapport mensuel détaillé du Ministre des Mines et de l’ARECOMS est attendu sur l’évolution de la situation et les mesures mises en œuvre.
Intervention de la Première Ministre :
Abordant sa communication, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement est revenue sur la rencontre du Président de la République à Doha autour de l’Emir du Qatar avec le Président rwandais. Une initiative qui vient renforcer les processus du Luanda et de Nairobi, ainsi que toutes les initiatives en cours, et qui participe aux efforts déployés pour une application totale de la résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
La participation du Président de la République à la tripartite de Doha est une nouvelle preuve de sa disponibilité et de son ouverture à travailler pour mettre fin à une crise qui perdure depuis 30 ans.
La Première Ministre a, au nom du Gouvernement, réitéré son soutien total et sans faille aux orientations et initiatives du Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, dans la reconquête du moindre périmètre du territoire national et de notre souveraineté.
Sur un autre volet, elle a fait le point de sa visite dans la province du Kwilu, du
16 au 17 mars 2025, dans le cadre de la campagne d’éveil patriotique « Congolais Telema ! »
Outre ses adresses publiques à nos compatriotes, à Bandundu-ville et à Kikwit, sur les enjeux de l’heure, elle a tenu une série des réunions avec les responsables politiques, administratifs, sécuritaires ainsi que les représentants de la société civile de la province pour s’enquérir de l’évolution de certains travaux d’intérêt public, notamment la construction de l'hôpital régional militaire de Kikwit et des bâtiments de l'État-Major de la 11ème région militaire.
Une assistance a été remise aux populations déplacées de Kwamouth, dans la province voisine du Maï-Ndombe, à la suite de l’insécurité provoquée par le mouvement Mobondo.
Parlant de cette insécurité qui affecte la province du Kwango, elle a chargé les Vice-Premiers Ministres ayant l’Intérieur et la Défense dans leurs attributions de prendre toutes les mesures appropriées sur la question en y associant les élus et la notabilité desdits territoires.
A Kikwit, la Première Ministre a fait le constat de la route de Kanzombi, représentant une voie d'intérêt économique majeur, qui est dans un état de délabrement avancé et gravement endommagée par des érosions, impactant négativement l’activité économique et la mobilité de la population.
Ses équipes ont aussi rencontré les autorités de la province du Kwango, province issue du démembrement du Grand Bandundu, où les infrastructures de base font cruellement défaut, notamment l’absence d’un Hôpital Général de Référence pour la ville de Kenge, chef-lieu de la province. Par ailleurs, la présence d’une vingtaine de têtes d’érosion représente une menace sérieuse pour la ville ainsi que pour la Route Nationale numéro 1 qui risque d’être coupée au niveau de PK 276+600.
A cet effet, la Première Ministre a demandé au Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics d’examiner, le plus rapidement possible, les conditions de réhabilitation des routes précitées et de mener toutes les actions y afférentes.
Quant à la situation générale de l’électricité dans les provinces du Kwilu et du Kwango, elle a demandé au Ministre ayant l’Électricité dans ses attributions, de se pencher urgemment sur la question de la connexion de la ville de Kikwit par le barrage de Kakobola, ainsi qu’idiofa et Ngungu. La possibilité de connecter la ville de Kenge via le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo devrait également être analysée.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a fait le point de l’état et l’administration du territoire national qui restent dominés par la situation sécuritaire dans la partie-Est de notre pays, marquée par l’agression rwandaise et l’activisme de leurs supplétifs qui occupent certaines parties du pays dans le Nord et le Sud-Kivu.
L’état d’esprit de la population a été marqué particulièrement par la rentrée parlementaire de la session ordinaire de mars 2025 dans les deux Chambres du Parlement.
Au plan politique, il a été noté les encouragements et le soutien de la population envers le Président de la République pour les efforts diplomatiques en vue d'une paix durable.
Revenant sur la criminalité urbaine, il a rapporté que 356 présumés criminels ont été interpellés à Kinshasa par la Police Nationale appuyée par la 14ème région militaire dans le cadre de l'opération Ndobo. Ils seront déférés auprès des juridictions compétentes pour être jugés en audiences foraines.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Prenant la parole, le Vice-Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a informé les membres du Conseil de la dynamique des opérations militaires dans les zones affectées par l’agression rwandaise et les affrontements armés.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Evolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services
Intervenant comme invitée, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a indiqué que l'économie Congolaise continue à faire preuve d'une stabilité remarquable depuis plusieurs semaines, renforcée par la coordination des politiques monétaire et budgétaire. Au cours de la semaine sous examen, le rythme de formation des prix intérieurs a ralenti et, sur le marché des changes, les taux se sont stabilisés à leurs niveaux de la semaine précédente.
D’après les dernières estimations, l'activité productive devrait progresser de 5,4% en 2025 contre 7,9% en 2024. Bien qu'en ralentissement, cette croissance reste supérieure à la moyenne de l'Afrique subsaharienne.
Le taux d'inflation hebdomadaire s'est situé à 0,14% contre 0,17% la semaine précédente, portant le cumul annuel à 2,05%.
Comparativement à la semaine précédente, la monnaie nationale s'est appréciée au 14 mars 2025 de 0,05 % sur le marché interbancaire et 0,11 % au parallèle. En cumul annuel, la dépréciation est de 0,53% à l'indicatif et 0,33% au parallèle.
En rythme hebdomadaire, les cours mondiaux des produits de base intéressant l'économie Congolaise se sont globalement inscrits en hausse. C’est cas du prix de la tonne du cuivre en progression de 2,2% et du prix de la tonne du cobalt qui a enregistré un rebond de 9,3% en raison des inquiétudes au sujet de l'offre dans le contexte marqué notamment par la suspension de nos exportations.
La Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a recommandé :
Le renforcement de la coordination des politiques monétaire et budgétaire, tout en maintenant l'orientation restrictive de la politique monétaire, afin de limiter les éventuelles pressions inflationnistes ;
La mise en œuvre des mesures de soutien budgétaire en faveur des secteurs les plus touchés par la crise sécuritaire ;
L'accélération de la mise en œuvre des réformes structurelles afin de soutenir la croissance.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.4. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo
Avant de présenter la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale s’est appesanti sur la situation sanitaire des provinces qui sont victimes de l’agression rwandaise.
Au Nord-Kivu :
En effet, du 09 au 16 mars 2025, il a été enregistré 52 nouvelles admissions des blessés dans les formations sanitaires de Goma, ramenant le cumul à 5.640 blessés et 16 nouveaux décès intrahospitaliers ont été déplorés, soit un cumul de décès intrahospitaliers à 1.589.
Au Sud-Kivu :
Il a été signalé, du 10 au 16 mars 2025, un afflux de blessés dont le nombre n’est pas encore connu. En attendant, le cumul de blessés est à 1.144 blessés et celui de décès intrahospitaliers est à 29.
Revenant sur la situation épidémiologique, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a indiqué que par rapport à la semaine précédente, la tendance à la 10ème semaine est marquée par une augmentation de cas suspects de Mpox passant de 2.138 à 2.183.
Depuis le début de la vaccination jusqu'à ce jour, le cumul de personnes vaccinées est de 521.048 personnes contre le Mpox. Un approvisionnement de vaccins MVA-BN est annoncé pour la semaine prochaine.
Sur le registre de cas des maladies fébriles avec suspicion d'une intoxication d'origine non encore déterminée dans le territoire de Basankusu, il a été ainsi enregistré, du 10 au 16 mars 2025, un total de 37 nouveaux cas et un décès, ramenant le cumul à 2.957 cas notifiés avec 58 décès, soit une létalité de 1,96%.
Quant à la situation liée au Choléra, il a été noté que la tendance à la 10ème semaine est marquée par une diminution des nouveaux cas passant de 1.440 à 1.031 cas suspects, avec une létalité de 1,8%.
Pour toutes ces épidémies, les dispositifs de riposte du Gouvernement sont opérationnels.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.5. Etat d’avancement de la construction des Rocades à Kinshasa
Le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures, Travaux Publics a présenté au Conseil l’état d’avancement du projet de construction des Rocades de la ville de Kinshasa.
Il a fait savoir que les travaux des rocades Sud-Est et Sud-Ouest sont prévus pour une durée trente (30) mois, et visent à revêtir 63 km de voirie urbaine, pour une emprise minimum de 20 mètres de largeur comprenant 4 bandes de roulement et des accotements aménagés de part et d'autres de la route.
L’avancement physique des postes déclenchés depuis le début des travaux est estimé à 38% pour la rocade Sud-Est, qui va de Ndjoku à Mitendi, et à 62,02% pour celle qui va de Mitendi à Mbudi, et ce, à partir des devis quantitatifs de chaque rocade.
Le taux d'exécution financière se situe globalement autour 55,58% estimé pour les 15,5 kilomètres.
Quelques défis à relever ont également fait l’objet des éléments présentés au Conseil, et ce dernier a pris acte de cette note d’information.
II.6. Stratégie d’apurement des arriérés de crédit de la TVA
Le Ministre de Finances a informé le Conseil de la stratégie définie pour l’apurement des arriérés de crédit de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Cette stratégie a été élaborée dans le cadre du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) du Fonds Monétaire International (FMI). Elle est consécutive à l'audit de certification de tous les arriérés TVA envers les sociétés minières depuis 2021, réalisé en deux phases par l'Inspection Générale des Finances (IGF).
En vue d'assurer sa mise en œuvre harmonieuse, il a précisé que ladite stratégie se fonde sur le comportement saisonnier infra annuel des recettes fiscales et non fiscales et s'adosse sur un mécanisme de recouvrement de la dette fiscale.
En outre, cette stratégie se base sur des critères objectifs de transparence et sur les éléments ci-après :
Certification de la créance ;
Paiement des obligations dues au Trésor au titre de l'impôt sur les superprofits excédentaires (ISPE) ;
Régularité de la situation fiscale ;
Remboursement de la subvention indue provenant de la pratique des prix administrés des produits pétroliers et ;
Acceptation de la nouvelle décote de 0 à 20% ;
Seuil d'éligibilité annuelle selon qu'il s'agisse de la petite créance ou de la grande créance.
La présente stratégie permettra de renforcer la stabilité du cadre macroéconomique, à travers une amélioration de l'offre des devises. Aussi, le remboursement des arriérés de crédit de la TVA constitue-t-il un signal fort aux partenaires tant privés qu'étrangers, en termes du climat des affaires et contribuera à rassurer davantage les investisseurs particulièrement du secteur minier.
L'objectif poursuivi est aussi de remédier au dysfonctionnement du mécanisme de remboursement des crédits TVA, tout en permettant au Gouvernement de recouvrer une bonne partie de la dette fiscale due par les sociétés minières.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.7. Notes d’information relevant du secteur de l’Enseignement Supérieur et Universitaire
La Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire a fait la restitution des recommandations issues du Colloque organisé par son Ministère sur la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo.
Durant trois jours, des éminents Professeurs, Scientifiques et Chercheurs du sous-secteur de l'Enseignement Supérieur et Universitaire ont abordé différentes thématiques liées aux six (06) axes identifiés, à savoir : Défense et Sécurité, Diplomatie et stratégie, Gouvernance et renforcement de l'autorité de l'Etat, Santé et Environnement, Jeunesse et Développement ainsi que Engagement communautaire.
Ces axes de réflexions ont permis d'explorer des perspectives diverses relatives à la conscientisation de la population et de formuler des recommandations concrètes. En vue de mieux encadrer ces recommandations, la Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire a préconisé la mise en place d'un Comité chargé de leur suivi et mise en œuvre.
Le Conseil a pris acte de ces notes d’information.
II.8. Note d’information relevant du secteur de la Recherche Scientifique
Prenant la parole, le Ministre de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique a fait la présentation de 66 prototypes d’invention/d’innovation issus du génie scientifique Congolais.
Il a rassuré que chaque prototype a été examiné attentivement, et une analyse préliminaire de leur pertinence, au regard des attributions des Ministères a été réalisée. Cette analyse démontre le potentiel transversal de ces innovations et leur alignement avec les politiques sectorielles de différents Ministères.
Investir pour le développement de cette première moisson de prototypes est une opportunité stratégique en vue de :
Stimuler la croissance et la compétitivité de l'économie nationale ;
Répondre à des besoins socio-économiques prioritaires dans les secteurs des finances publiques, de l'industrialisation, de la santé, de l'agro-alimentaire, de l'énergie, etc. ; - Valoriser les ressources locales et le savoir-faire national ;
Contribuer à l'émergence d'une économie diversifiée et résiliente.
Le Ministre de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique entend franchir une étape décisive dans la valorisation de la recherche et de l'innovation permettant à la RDC de se positionner comme un pionnier africain de l'économie de la connaissance pour le plus grand bénéfice de notre pays.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.9. Note d’information relevant du Commerce Extérieur
Le Ministre du Commerce Extérieur a annoncé l’organisation à Kinshasa de la 16ème réunion du Conseil des Ministres en charge du Commerce de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) le 15 avril 2025.
Cette réunion sera précédée par une réunion des Hauts Fonctionnaires en charge du Commerce et par certaines autres réunions techniques. Les participants sont les Ministres en charge du Commerce des 48 Etats-parties, les Hauts Fonctionnaires de Commerce, les Experts, les Délégués des Communautés Economiques Régionales et d'autres invités.
La tenue de ce Conseil à Kinshasa permet à la RDC de réaffirmer son rôle stratégique au sein de la ZLECAf.
Le Ministre du Commerce Extérieur a précisé qu’un Comité préparatoire a été mis sur pied et se trouve déjà à l'œuvre. Outre, les représentants du Ministère du Commerce Extérieur, ce Comité inclut notamment les délégués de la Présidence de la République, de la Primature, du Ministère de l'Intégration Régionale, des Finances, du Budget, de l'Economie nationale, du Tourisme, de la Communication et Médias, de la DGDA et de la Direction Générale de Migration (DGM).
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.10. Etat d’avancement de réformes de la Formation Professionnelle
Le Ministre de la Formation Professionnelle a fait le point sur l’état d’avancement de quelques réformes entreprises dans son secteur dans l’optique de l’adéquation emploi-formation pour une main d’œuvre qualifiée.
A ce sujet, il a évoqué la prise d’actes réglementaires pour notamment : (i) Régenter l'organisation de fonctionnement des établissements publics et privés de formation professionnelle ; (ii) Fixer les modalités des évaluations de fin de cycle de différentes formations professionnelles ; et, (iii) Déterminer les modalités d'élaboration des normes nationales de qualité, de référentiels nationaux et d'homologation des programmes de formation professionnelle.
Parlant de la révisitation du cadre et structures organiques de son Ministère, il a précisé qu’une équipe est à pied d’œuvre en vue de l'adapter aux réalités du monde professionnel et de le doter de services certification professionnelle.
Bien plus, pour combler l’absence du cadre programmatique sectoriel, le draft zéro de la Politique Nationale de la Formation Professionnelle est déjà élaboré. Il vise une meilleure structuration des efforts pour éviter la duplication des actions, maximiser l'impact des interventions et instaurer une responsabilité collective des acteurs du secteur à travers les axes prioritaires tracés.
A propos du financement de la formation professionnelle qui exige de moyens colossaux, les options innovantes ont été identifiées afin d’y parvenir dans une démarche participative de certaines structures étatiques intervenant dans le secteur.
Le Ministre de la Formation Professionnelle a sollicité la mise en place d'une Commission pluri-ministérielle dont relève chaque structure en vue d'approfondir l'examen de la question aux fins de présenter sous forme d'un dossier, des options et des solutions à proposer à l'issue de ses travaux.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 35ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 14 mars 2025.
IV. EXAMEN ET ADOPTION DE NEUF (09) TEXTES
IV.1. Projet de Décret relevant du secteur de la Justice
Le Vice-Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au Conseil, pour examen et délibération, le projet de Décret portant création, organisation et fonctionnement de l'Inspection Générale des Services Judiciaires et Pénitentiaires (IGSJP).
Placé sous l'autorité du Ministre ayant la Justice dans ses attributions, cet organisme public a pour mission de contrôler le fonctionnement des juridictions et parquets de l'ordre judiciaire et de l'ordre administratif ainsi que de tous les services relevant du Ministère de la Justice
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce texte.
IV.2. Projets de Loi de ratification relevant du secteur des Finances
Le Ministre des Finances a soumis au Conseil quatre (04) textes pour examen et approbation. Il s’agit respectivement du :
Projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/029 du 12 mars 2025 autorisant la ratification de l'Accord de prêt n°PZ1EBZ-001/2100150044696 du 16 octobre 2024 conclu entre la République Démocratique du Congo et le Fonds Africain de Développement (FAD), au titre du Programme Régional d'Appui au Développement des Infrastructures et de Valorisation des Ressources en Eau Transfrontalières entre la République Centrafricaine (RCA) et la République Démocratique du Congo (RDC) « PREDIRE », pour un montant de 12,5 millions d'unités de compte ;
Projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/029 du 12 mars 2025 autorisant la ratification de l'Accord de prêt n° 16153P du 05 octobre 2024 conclu entre la République Démocratique du Congo et le Fonds de l'OPEP pour le Développement International au titre du programme Régional d'appui au Développement des Infrastructures et de Valorisation des Ressources en Eau Transfrontalières entre la République Centrafricaine (RCA) et la République Démocratique du Congo (RDC) « PREDIRE », pour un montant de 30 millions de dollars américains ;
Projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/033 du 12 mars 2025 autorisant la ratification de la Convention de prêt syndiqué entre la République Démocratique du Congo et les Banques Commerciales en République Démocratique du Congo, pour paiement des MAG ;
Projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/031 du 12 mars 2025 portant approbation de la prise de participation de l'Etat dans la Société Air Congo.
Après débats et délibérations, ces textes ont été adoptés.
IV.3. Projet de Loi relevant du secteur de l’Electricité
Le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité a soumis au Conseil le projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/025 du 05 février 2025 modifiant et complétant la loi n°14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l'électricité, telle que modifiée et complétée par la Loi n°18/031 du 13 décembre 2018.
Il ressort de l’économie de cette Ordonnance-Loi l’intégration de sept (07) nouveaux concepts, lesquels étaient usuellement employés dans le secteur sans qu’il n’y ait cependant une quelconque base légale. Il s’agit de : Énergies renouvelables, Transition énergétique, Efficacité énergétique, Maîtrise d’énergie, Hydrogène vert, Séparation comptable et Stockage.
En plus de ces nouvelles notions, elle institue la création de deux nouveaux Etablissements publics en appui aux institutions existantes, à savoir : le Service National de Dispatching et le Guichet Unique des Services de l’Electricité.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce texte.
IV.4. Projet de Décret relevant du secteur des Hydrocarbures
Le Ministre des Hydrocarbures a soumis au Conseil le projet de Décret portant modification du Décret n°16/010 du 19 avril 2016 portant Règlement d'hydrocarbures.
Il a expliqué la nécessité de combler le déficit de règlementation sur le Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) afin de promouvoir cette filière, de garantir la sécurité et d’en faciliter l’accès aux consommateurs ainsi qu’assurer les meilleures conditions de marché aux investisseurs privés.
Ce qui est en phase avec le Plan Directeur pour le développement de cette filière élaboré par les Experts de son Ministère avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le financement de l’Initiative de la Forêt d’Afrique Centrale (CAFI) via le Fond National REDD.
Après débats et délibérations, ce texte a été adopté.
IV.5. Projet de Loi relevant du secteur de la Formation Professionnelle
Le Ministre de la Formation Professionnelle a soumis au Conseil le projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/026 du 10 février 2025 autorisant la ratification par notre pays de la Convention sur l'Enseignement Technique et Professionnel, signée à Paris le 10 novembre 1989.
Il a précisé que ce texte a l'avantage de favoriser l'échange d'informations et d'expériences concernant le développement de l'Enseignement Technique et Professionnel. Il est nécessaires de renforcer la coopération internationale dans ce domaine, afin de permettre à notre pays de bénéficier des nouveaux appuis institutionnel, technique et financier.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce Projet de Loi.
IV.6. Projet de Loi relevant du secteur de la Culture, Arts et Patrimoine
La Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine a soumis au Conseil le projet de Loi portant ratification de l'Ordonnance-Loi n°25/030 du 12 mars 2025 portant principes fondamentaux relatifs à la culture et aux arts en République Démocratique du Congo.
Elle a sollicité cette ratification conformément à l’article 129 alinéa 2 de la Constitution et de la Loi d’habilitation du Gouvernement du 20 décembre 2024.
Après débats et délibérations, ce Projet de Loi a été adopté.
Commencée à 14h45’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 18h42’.
Patrick MUYAYA KATEMBWE
Ministre de la Communication et MédiasPorte-parole du Gouvernement
«Nous sommes dans la logique de l’évolution du conflit, et la République Démocratique du Congo, à ce moment précis, a estimé qu’il était plus opportun pour nous et surtout pour nos populations d’engager cette discussion directe avec le M23 si cela aurait pour répercussion, justement, une cessation d’hostilités, une cessation de violences contre nos populations civiles », a indiqué Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre des Affaires Etrangères au cours d’un café de presse le samedi 22 mars dernier.
Considérant la tournure avec laquelle évoluent les attaques perpétrées par l’armée rwandaise avec ses supplétifs du M23 depuis son incursion dans la partie orientale de la RDC, le régime de Kinshasa trouve plus urgent et opportun d’engager directement des discussions allant dans le sens de s’accorder pour mettre fin aux hostilités et à l’occupation des territoires congolais.
Une prise de position de Kinshasa que certains acteurs politiques de l’opposition qualifient de trahison. Car, considérant l’AFC/M23 comme un mouvement terroriste opérant sur le territoire congolais. Surtout que, le Gouvernement avait déclaré depuis le début de l’année 2025 qu’engager des négociations directes avec le M23 n’était pas son mode opératoire ou mieux leur priorité.
Ce virement, de la part du régime de Félix Tshisekedi, serait-il un pis-aller pour une paix durable dans cette partie du territoire nationale agressée depuis plus de trois décennies ?
Sous la médiation angolaise, un dialogue était organisé le 18 mars dernier à Luanda entre les deux parties au conflit, à savoir la RDC et le M23. Alors que la délégation congolaise s’est présentée la veille dans la soirée, un communiqué du M23 est publié pour annoncer l’annulation de sa participation aux pourparlers de Luanda suite aux sanctions infligées par l’Union européenne à certains cadres de ce mouvement rebelle.
Thérèse Kayikwamba déclare qu’une série d’engagement et de promesse de cessez-le-feu qui n’ont pas été respectée par l’AFC/M23, alors que, du côté de la RDC, il y a la détermination de mettre, au plus vite que possible, la cessation des hostilités et surtout aux souffrances à nos populations civiles.
« La promesse de la participation de la RDC aux discussions n’était pas juste une promesse dite mais une promesse tenue. Nous avons regretté le fait que le M23 n’ait pas pu voulu répondre de manière favorable à cette invitation. Cela montre encore une fois qu’un conflit évolue », a-t-elle ajouté.
Il sied de rappeler qu’en décembre 2024, la RDC s’apprêtait à signer l’accord avec le Rwanda toujours sous la médiation angolaise avec la même priorité pour elle, à savoir préserver les vies des congolais en assurant la paix sur tout le territoire national.
L’attente aura été longue. Finalement, c’est ce lundi 24 mars 2025 que débutent les consultations annoncées par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en vue de la formation d’un Gouvernement d’union nationale. L’Equipe du Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, Désiré Cashmir Eberande, a confirmé ce programme, samedi dernier, au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa. Désigné par le Président Tshisekedi pour conduire ces consultations, le Professeur Eberande Kolongele va recevoir et échanger avec les forces politiques et sociales du pays pour recueillir, dans un élan d’objectivité, leur son de cloche sur la marche actuelle du pays, dans l’optique de consacrer, dans les tout prochains jours, un Gouvernement de crise. Celui-ci aura pour mission essentielle de s’investir pleinement pour faire face aux défis urgents de la RDC, principalement à la problématique d’insécurité grandissante dans l’Est du pays, victime d’une guerre d’agression menée par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC.
Dans sa communication, Espoir Masamanki, Directeur de cabinet du Professeur Cashmir, a, lors de la conférence de presse, souligné les principes directeurs qui encadreront ces consultations : suprématie de la Constitution, unité nationale, intangibilité des frontières héritées de la colonisation, intégrité du territoire, respect des institutions établies, gouvernance inclusive et participative. Selon lui, ces valeurs reflètent la volonté du Président Tshisekedi de rassembler toutes les forces vives du pays autour d’un projet commun pour la stabilité et le développement voulu par tous.
Pour des consultations politiques plus inclusives et transparentes, quatre groupes ont été dégagés comme principaux interlocuteurs.
‘’Ces consultations politiques vont viser essentiellement quatre catégories d’entités et de personnalités : 1. La majorité parlementaire réunie au sein de l’Union sacrée de la Nation. Celle-ci comprend les regroupements et partis politiques de la majorité ayant adhéré à la vision du chef de l’Etat à l’issue des élections de décembre 2023. 2. Les partis et regroupements politiques de l’opposition, tant parlementaires qu’extra-parlementaires. 3. La Société Civile dans toute sa diversité. Il s’agit principalement, sans que la liste ne soit exhaustive, de toutes les confessions religieuses et autres organisations de la société civile. 4. Les personnalités. Il s’agit des femmes et des hommes qui, en raison de leur expérience et connaissances, de leurs initiatives et actes, ont eu à apporter et où apportent une contribution significative au rayonnement positif de notre pays. Sont concernées dans cette catégorie notamment les anciens présidents des institutions et chefs de corps, les anciens candidats président de la République, les animateurs des entités publiques et privées ou des individus et plus généralement les femmes et hommes qui se sont distingués positivement dans tel ou tel autre secteur de leurs activités’’, a indiqué Espoir Masamanki.
Il a insisté sur le fait que ces consultations sont ouvertes à toute personne désireuse de contribuer à ce processus, à condition de respecter les principes établis. ‘’Toute personne souhaitant y participer n’a qu’à se présenter au cabinet du conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité’’, a-t-il déclaré, tout affirmant que le Président honoraire Joseph Kabila est également éligible parmi les personnalités à consulter. Ceci vise à recueillir des contributions variées pour répondre aux défis sécuritaires, politiques, sociaux et économiques du pays.
L’AFC-M23 persona non grata
Espoir Masamanki, Directeur de Cabinet du Conseiller spécial en matière de sécurité, a insisté sur le fait que ces consultations visent à renforcer l’unité nationale et à bâtir un gouvernement représentatif. Cependant, il a indiqué que les acteurs politiques en conflit avec la justice, notamment les leaders de l’AFC-M23, ne seront pas acceptés autour de la table. ‘’On ne peut violer les principes des consultations et y participer. Le respect de la Constitution, dont l’intangibilité des frontières, fait partie des conditions requises’’, a-t-il affirmé, répondant à une question sur une éventuelle participation des terroristes.
En outre, il a annoncé que le programme intégral dudit processus sera incessamment publié.
Le lancement de ces consultations politiques témoigne de l’engagement du Chef de l’Etat à promouvoir l’unité et la stabilité dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et économiques. En rassemblant les acteurs clés de la Nation, le Président Tshisekedi ouvre la voie à un dialogue constructif et à des solutions durables pour le développement de la République Démocratique du Congo.
Ce processus, qui débute aujourd’hui, va être suivi de près par les citoyens et les observateurs internationaux, dans l’espoir qu’il aboutisse à une gouvernance renforcée et à une paix durable.
Engagé dans des réformes profondes du secteur du portefeuille en RD. Congo, Jean-Lucien Bussa Tongba, Ministre du Portefeuille, s’est entretenu ce jeudi 20 mars 2025, en son cabinet de travail, avec la délégation de la société Trident Digital Tech Tte Ltd. Au sortir de cette réunion tenue en présence de quelques mandataires publics, Monsieur William Lim, PDG de cette société, se réjouit de la détermination du Ministre du Portefeuille à numériser ce secteur, poumon du développement socio-économique de la RDC. Il promet de lui offrir l'expérience de TRIDENTITY en la matière pour fiabiliser davantage la gestion des entreprises du Portefeuille de l'Etat.
De l’avis de certains analystes, la numérisation des entreprises du portefeuille de l’Etat congolais (RDC) offrira plusieurs avantages stratégiques, économiques et organisationnels qui contribueront à améliorer la gestion, la compétitivité, et la transparence des entités publiques. Ceci comprendra notamment : l’amélioration de la gestion et de la transparence, l’efficacité opérationnelle et réduction des coûts, l’amélioration de la prise de décision et de la gouvernance, l’accessibilité et inclusion, le renforcement de la compétitivité, le renforcement des relations avec les partenaires internationaux, le développement durable et gestion environnementale ainsi que l’amélioration de l’expérience client et de la satisfaction des usagers.
Amélioration de la gestion et de la transparence
Ce volet comprendra le suivi en temps réel, la transparence accrue ainsi que la lutte contre la fraude.
S’agissant du suivi en temps réel, la numérisation permettra une surveillance et un suivi en temps réel des performances des entreprises publiques. L’intégration de systèmes d’information et de gestion numériques facilite l’accès instantané aux données, permettant aux gestionnaires de prendre des décisions éclairées.
Sur la transparence accrue, les processus numérisés réduiront les risques de corruption et de malversations, car les données et transactions seront centralisées et plus faciles à auditer. Les informations sur les finances et la gestion des ressources seront plus accessibles, ce qui renforce la confiance des citoyens et des partenaires internationaux.
Sur la lutte contre la fraude, l’automatisation des transactions, la digitalisation des paiements, et la gestion informatisée des stocks et des ressources permettront de limiter les pratiques frauduleuses et les irrégularités financières.
Efficacité opérationnelle et réduction des coûts
Ici, il devra être question, avant tout, de l’automatisation des processus. « Les processus manuels, souvent sujets à des erreurs humaines et à des lenteurs administratives, peuvent être automatisés. Cela permet de réduire le temps et les ressources nécessaires pour les tâches quotidiennes telles que la gestion des ressources humaines, la comptabilité, et les inventaires », notent ces analystes.
« Ensuite, il y aura la réduction des coûts d’exploitation. La numérisation réduit les coûts liés à la gestion physique des documents (papier, impression, stockage, etc.) et améliore la gestion des ressources humaines grâce à des systèmes RH efficaces. En outre, elle permet une meilleure allocation des ressources dans l’entreprise. Enfin, l’optimisation des processus logistiques : Grâce à la numérisation des systèmes de gestion de la chaîne d’approvisionnement, les entreprises publiques peuvent mieux suivre leurs stocks, optimiser leurs achats et réduire les pertes liées à une gestion inefficace des ressources », poursuivent-ils.
Amélioration de la prise de décision et de la gouvernance
Les outils numériques permettront une collecte de données fiables et détaillées sur les opérations des entreprises publiques, facilitant ainsi l’analyse et la prise de décision stratégique.
Grâce aux technologies telles que l’intelligence artificielle et les outils d’analyse prédictive, les entreprises publiques peuvent anticiper les besoins du marché, prévoir les tendances économiques et ajuster leurs stratégies opérationnelles et commerciales.
La numérisation permettra d’instaurer des mécanismes de contrôle et de reporting plus rigoureux, contribuant ainsi à une gouvernance plus professionnelle et responsable des entreprises publiques.
Accessibilité et inclusion
En numérisant les services et les transactions, l’Etat congolais peut permettre aux citoyens et aux entreprises d’interagir plus facilement avec les entreprises publiques, réduisant ainsi les barrières géographiques et physiques.
En développant des solutions de paiement numérique, notamment pour les services publics, les entreprises publiques peuvent faciliter l’accès aux services pour les populations non bancarisées, particulièrement dans les zones rurales.
Aussi, les entreprises publiques pourront étendre leurs activités à de nouveaux marchés, y compris à l’international, en utilisant des plateformes numériques qui permettent une plus grande visibilité et une gestion des relations commerciales plus efficace.
Renforcement de la compétitivité
A l’heure de la mondialisation, la numérisation permettra aux entreprises publiques de la RDC de se moderniser et de rester compétitives face aux entreprises internationales. L’amélioration des processus et des services rend les entreprises publiques plus attractives pour les investisseurs étrangers et les partenaires commerciaux.
Egalement, la numérisation ouvrira la voie à l’innovation. Les entreprises publiques pourront diversifier leurs services, proposer de nouveaux produits ou optimiser leur offre existante, attirant ainsi plus de clients et générant de nouvelles sources de revenus.
Renforcement des relations avec les partenaires internationaux
Les plateformes numériques de gestion de la relation client et des ressources humaines permettront des échanges plus fluides avec les partenaires étrangers, tout en garantissant la sécurité des données et des transactions.
Dans la même trajectoire, les investisseurs potentiels seront plus enclins à s’engager avec des entreprises publiques transparentes, bien gérées et numérisées. La numérisation facilite la collaboration avec des acteurs étrangers en respectant des normes et standards internationaux de gestion.
Développement durable et gestion environnementale
L’adoption de solutions numériques permettra de réduire l’utilisation du papier, des ressources physiques et les déplacements, contribuant ainsi à la préservation de l’environnement.
Ce, sans oublier que s technologies numériques, comme l’Internet des objets (IoT), peuvent être utilisées pour une gestion plus efficace des ressources naturelles et énergétiques, favorisant une utilisation plus durable des biens publics.
Amélioration de l’expérience client et de la satisfaction des usagers
Les entreprises publiques numérisées pourront offrir des services plus rapides et plus efficaces aux citoyens, tels que la possibilité de payer des factures en ligne, de faire des demandes administratives ou de suivre l’état de leurs services à distance.
Enfin, la numérisation permet la mise en place de plateformes de service client plus accessibles, telles que des chatbots, des centres d’appels, et des solutions de support en ligne, améliorant ainsi la réactivité et la satisfaction des usagers.