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 ‘‘De la caméra au leadership : parcours inspirants’’ UNCC : Merlin Kamalandua exhorte les cameramen à valoriser leur métier

Placée sous le haut patronage de Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et Médias et Porte-parole du Gouvernement, l’Union Nationale des Cameramen du Congo (UNCC) a organisé, le samedi 18 octobre 2025, au Centre d’études pour l’action sociale (CEPAS), une journée d’échanges et de réflexion autour du thème : « De la caméra au leadership : parcours inspirants ».

Cette rencontre a réuni plusieurs figures emblématiques du paysage médiatique congolais ainsi que des juristes de renom, avec un objectif commun : valoriser le métier de cameraman et encourager son évolution vers des postes de responsabilité et de leadership.

Dans son allocution d’ouverture, Merlin Kamalandua, président du comité exécutif de l’UNCC, a dressé un tableau comparatif de l’association avant et après la mise en place du comité actuel. Il a invité ses pairs à une prise de conscience collective, insistant sur la nécessité de revaloriser un métier souvent relégué à l’arrière-plan, mais pourtant essentiel dans l’écosystème médiatique national.

La journée a été marquée par plusieurs interventions de haut niveau. La légende de l’audiovisuel Robert Nzuzi Ngoy a proposé une réflexion critique sur le rôle du cameraman à travers le thème : « Cameraman : journaliste à part entière ou technicien entièrement à part ? »

De son côté, Gilbert Biladi, autre figure incontournable du secteur, a captivé l’auditoire avec une intervention intitulée : « De l’ombre à la lumière : la caméra comme voix ».

Sur le plan juridique, Me Junior Kapuya a apporté un éclairage pertinent sur « Les enjeux de la responsabilité juridique dans l’exercice des fonctions du cameraman au sein d’une entreprise de presse ».

Le Secrétaire général de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a, quant à lui, rappelé les principes fondamentaux de la déontologie journalistique et appelé à leur stricte observation dans toutes les fonctions liées à la production de l’information. Pour sa part, André Ipakala a encouragé les cameramen à viser l’excellence et à s’affirmer comme de véritables acteurs du changement dans le secteur des médias.

Outre l’implication notable du Ministère de la Communication et Médias, la journée a également bénéficié du soutien du Ministère de la Culture, Arts et Patrimoine, qui a exprimé sa volonté d’accompagner toutes les initiatives de l’UNCC visant à promouvoir le métier de cameraman en République Démocratique du Congo.

Un moment fort de l’événement a été la remise symbolique de la carte de membre de l’UNCC à son président. Ce geste marque le début d’une nouvelle ère dans la structuration de l’organisation. Désormais, chaque membre identifié disposera d’une carte dotée d’un code QR.

Les assises se sont clôturées dans une ambiance conviviale, le dimanche 19 octobre 2025, par une rencontre de football amicale opposant l’Union Nationale des Cameramen du Congo à l’Union Nationale de la Presse du Congo. Le match s’est soldé sur un score nul d’un but partout, symbolisant l’unité et la solidarité entre les différents corps de métiers du secteur médiatique.

(Cellule de communication/La titraille est de La Pros.)

 

 

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Braquage manqué à la Rawbank : Samuel Mbemba fustige le traitement dégradant affligé à Honorine Porche !

Au lendemain de l'arrestation des présumés auteurs de la tentative de braquage de l'agence RAWBANK à la Place Victoire, le Ministre des Droits Humains, Me Samuel Mbemba Kabuya adopte une position ferme et nuancée. Tout en saluant l'intervention rapide et efficace de la Police Nationale Congolaise (PNC) ayant permis de neutraliser les suspects le jeudi dernier, il dénonce et condamne avec la plus grande vigueur le traitement inhumain et dégradant infligé à l'une des prévenues, Mme Honorine Porche Massamba Mukuna, lors de son interpellation. Le Ministère s'engage à ce que les agents responsables de ces actes, contraires à la dignité humaine, soient identifiés et sanctionnés conformément à la loi, appelant la police à plus de professionnalisme dans sa lutte contre la criminalité.

Braquage manqué à la Rawbank : Samuel Mbemba fustige le traitement dégradant affligé à Honorine Porche !
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Troisième session du mécanisme conjoint de sécurité entre la RDC et le Rwanda : Les délégations de Kinshasa et de Kigali depuis hier à Washington

La délégation de la République démocratique du Congo et celle du Rwanda ont entamé, depuis hier mardi 21 octobre à Washington, la troisième nouvelle phase des discussions dans le cadre du mécanisme conjoint de coordination de la sécurité.

Cette troisième rencontre, prévue sur deux jours, vise à faire progresser la mise en œuvre de l’accord de paix signé entre les deux pays le 27 juin dernier, sous l’égide des États-Unis.

Lors de la signature de cet accord historique en juin, le secrétaire d’État américain Marco Rubio avait chaleureusement serré la main du ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, sous le regard approbateur de son homologue congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner. Un geste salué comme une avancée diplomatique majeure, dans une région marquée par des décennies de tensions.

Mais au-delà des poignées de main et des engagements de principe, cette troisième session du Mécanisme conjoint devra démontrer que la dynamique enclenchée peut se traduire par des actions concrètes. Les précédentes discussions, tenues les 17 et 18 septembre, avaient permis d’adopter un cadre opérationnel baptisé « Conops » un concept d’opérations définissant les étapes tactiques à suivre, notamment sur le plan militaire.

Ce document marque un tournant, puisqu’il prévoit le lancement effectif d’opérations contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), présent sur le sol congolais depuis plusieurs années. À la suite de cette décision, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont adressé un message clair aux FDLR, les enjoignant à se rendre, soit aux autorités congolaises, soit à la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco).

La rencontre de Washington constitue donc une étape cruciale : elle doit permettre d’évaluer les premières retombées de l’entrée en vigueur du Conops, annoncée pour le 1er octobre, et de renforcer la coopération bilatérale dans un contexte toujours fragile. Les attentes sont élevées, mais les obstacles restent nombreux, tant sur le plan militaire que politique.

À l'heure où les espoirs de paix renaissent timidement dans la région des Grands Lacs, ces deux journées de dialogue seront scrutées de près par les observateurs internationaux, soucieux de voir si Kinshasa et Kigali peuvent enfin tourner la page d’une rivalité historique aux lourdes conséquences humaines et sécuritaires.

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De retour du conclave de Naïrobi : Théophile Mbemba interpellé à sa descente de l’avion à Ndjili

Après Seth Kikuni, c’est au tour de l’ancien ministre de Joseph Kabila, Théophile Mbemba de tomber dans la nasse des services. C’est dimanche 19 octobre dernier qu’il a vu son passeport saisi à son arrivée à l’aéroport international de Ndjili.

Il revenait de Nairobi, où il avait pris part au conclave de l’opposition à l’initiative de l’ancien sénateur à vie, Joseph Kabila. Ce cadre politique proche de l’ancien président de la République a été intercepté par les agents de la Direction générale de migration (DGM) avant de procéder à la saisie de son document de voyage.

D’après certaines indiscrétions, l’ancien ministre aurait été brièvement retenu pour vérification avant que la DGM ne décide de confisquer son passeport sans en préciser le motif officiel. L’incident intervient dans un contexte politique tendu, marqué par le retour en force de plusieurs figures de l’opposition issues de l’ancien régime.

Un jour plus tôt, l’opposant Seth Kikuni avait été interpellé à sa descente d’avion, lui aussi en provenance de Nairobi. Il avait été conduit à l’Agence nationale des renseignements (ANR) pour une audition, avant d’être relâché dans la soirée après plusieurs heures d’interrogatoire.

Ces deux cas consécutifs interviennent après le conclave de l’opposition de Naïrobi qui a réuni autour de Joseph Kabila, plusieurs personnalités politiques. Les participants y ont notamment évoqué la nécessité de « sauver le Congo » et de « refonder l’opposition » face à ce qu’ils qualifient de dérives du régime en place.

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Une semaine après la main tendue de F. Tshisekedi à P. Kagame, Joao Lourenço insiste sur la tenue du Dialogue national !

Tout en préconisant le retrait des troupes rwandaises et la neutralisation des FDLR...

Entre-temps, la RDC fait dépendre son propre sort de la résolution du conflit "rwando-rwandais" se déroulant non pas au Rwanda, mais au Congo !

Viser essentiellement le dialogue

9 octobre 2025. Bruxelles. En plein sommet de Globe Gateway Forum, Félix Tshisekedi s'offre un standing ovation en surprenant l'assistance par l'annonce, inattendue, d'un rapprochement avec son homologue rwandais Paul Kagame. "Aujourd'hui (...) nous sommes les deux seuls capables d'arrêter cette escalade", déclare-t-il.

Le 11 octobre, toujours à Bruxelles mais cette fois face à la communauté congolaise, il présente son initiative comme une preuve de bonne volonté de quelqu'un qui veut la paix. "Croyez-moi, je suis loin d'être faible. J'ai réussi à le prouver à plusieurs reprises et si aujourd'hui, on parle des sanctions, des processus de Washington, Doha, Lomé, Luanda, c'est quelque part grâce à ce que j'ai fait", affirme-t-il.

Toutefois, sa communication semble viser essentiellement le Dialogue national.

"Nous, nous voulons d'un dialogue entre Congolais, ces Congolais qui sont tous contre cette agression (...) La seule chose que je demande à ces acteurs, c'est d'abord de condamner l'agresseur et de le nommer clairement», déclare le Président Félix Tshisekedi.

Ce qu'il ne dit pas cependant, c'est que  Washington, Doha, Lomé, Luanda et même à Dar es Salam, Harare ainsi que New York, Bruxelles, Paris, Brazzaville et Pretoria pour ne pas citer Pékin, Moscou, Berlin, Londres, Vatican préconisent à l'unanimité le Dialogue national.

Le paradoxe...

15 octobre 2025. Dans son discours sur l'état de la Nation prononcé à Luanda, capitale de son pays, le Président Joao Lourenço préconise pour la résolution de la crise en RDC le retrait des troupes rwandaises, la neutralisation des FDLR et la tenue du Dialogue intercongolais.

À propos de ces assises, c'est la énième fois qu'il y revient après sa première initiative remontant à février 2025, la veille de la prise de fonction de président en exercice de l'Union africaine jusqu'en février  2026.

Ainsi, quatre jours après la "causerie morale" de Bruxelles, le chef de l'Etat angolais persiste et signe, s'agissant de la crise congolaise.

Le paradoxe, ici, est que dans son narratif, Kinshasa lie le Dialogue national à l'agression rwandaise alors que la crise congolaise est à la fois multisectorielle et multiforme !

Tous les Congolais sont  pleinement conscients des faits que la question de la Constitution, la question de la nationalité, la question des élections, la question de la monnaie, la question d'orientation économique, la question des détournements des deniers publics, la question de la corruption, la question du banditisme urbain, la question de la répartition des richesses nationales, la question de la dégradation continue de l'environnement, la question des nominations ethno tribales, la question de la justice, la question des droits de l'homme, la question du pouvoir d'achat, la question des frontières, etc. n'ont aucun lien avec l'agression !

Quand les 13 Parlementaires les avaient consignées dans leur Lettre du 1er novembre 1980, il n'y avait pas d'agression !

On ne peut pas soutenir aujourd'hui que tous les griefs retenus par l'Opposition à charge des régimes qui se sont succédé aux affaires depuis 1982 - année de création de l'UDPS - ont cessé d'exister dès l'accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême le 24 janvier 2019 !

Soutenir cela veut dire que l'UDPS n'aura pratiqué que la politique de "ôtes-toi que je m'y mette !".

En toute logique, le "Programme des 100 Jours" devrait s'attaquer à ces griefs. Ou encore celui de l'USN après dissolution de la coalition FCC-CACH.

Or, cela n'ayant pas été fait, c'est normal que ces griefs se soient accrus et crus au point d'affecter sérieusement la gouvernance institutionnelle actuelle.

De plain-pied dans un isolement diplomatique et économique

C'est vrai - comme le suggestionnent certains pro-USN/UDPS - l'initiative du Président angolais doit se faire en fonction de l'ordre prioritaire : d'abord retrait des troupes rwandaises du territoire congolais, ensuite neutralisation des FDLR, enfin Dialogue inter congolais.

Partant, la République Démocratique du Congo fait dépendre son existence de la résolution du conflit "rwando-rwandais" se déroulant non pas au Rwanda, mais au Congo, un conflit à base ethnique qui pourrait ne pas prendre fin de sitôt !  Les conflits du genre sont généralement ataviques.

Ainsi, la RDC entend se priver de paix, de sécurité et de développement tant que les Rwandais Tutsis et Hutus n'auraient pas dégagé son territoire !

Elle pense s'attirer sur ces entrefaites la sympathie des investisseurs occidentaux (auxquels il faut désormais ajouter arabes du Proche et du Moyen Orient) qui, eux, se prononcent ouvertement pour le Dialogue national.

Vraisemblablement, Kinshasa ne réalise pas qu'en se mettant dans le même isolement diplomatique et économique ayant piégé à partir de 1990 le processus démocratique sous Mobutu, c'est le peuple congolais qui finalement en fait les frais !

Aux proches d'Étienne, pardon de Félix Tshisekedi d'y réfléchir sérieusement...

Omer Nsongo die Lema

@omernsongo

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Climat des Affaires : Guylain Nyembo poursuit la vulgarisation du TNSE auprès des Ministères de l'Intérieur et de l'Éducation nationale

Après ses passages aux ministères des PME et de l'Urbanisme et Habitat, le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, poursuit sans relâche la promotion du Tableau Numérique de Suivi et d’Évaluation (TNSE) des réformes du climat des affaires en République Démocratique du Congo.

Dans la dynamique impulsée depuis le 05 septembre dernier, il multiplie les séances de travail avec les ministères sectoriels afin de renforcer la coordination et d’assurer un suivi efficace des réformes prioritaires du Gouvernement.

C'est dans ce cadre que, le jeudi 16 octobre 2024, Guylain Nyembo s’est entretenu avec le Vice-Premier Ministre, Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemin Shabani. Leurs échanges ont porté sur les réformes relatives à son secteur notamment, la digitalisation du processus d’octroi de visa, une initiative pilotée par la Direction Générale de Migration (DGM).

Le lendemain, vendredi 17 octobre 2025, le Ministre du Plan a tenu une autre séance de travail avec la Ministre d’État, Ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, en présence de membres de la Cellule Climat des Affaires de la Présidence de la République. Cette rencontre a mis en lumière le rôle crucial de l’éducation dans la promotion des valeurs citoyennes, un facteur clé pour instaurer un climat de confiance favorable aux investissements et à la bonne gouvernance.

A travers cette série de rencontres, le Ministre d’État Guylain Nyembo réaffirme la détermination du Gouvernement à accélérer la mise en œuvre des réformes, en vue de rendre le climat des affaires en RDC toujours plus attractif, transparent et compétitif pour les investisseurs nationaux et internationaux.

La Pros.

 

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Après son constat alarmant, RDC : Guillaume Ngefa s’engage à améliorer les conditions de travail des juridictions de Kinshasa

Le Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa A. Andali a poursuivi ce lundi 20 octobre 2025 sa tournée d’inspection dans 5 juridictions et lieux de détention de la ville-province de Kinshasa afin de se rendre compte de la réalité sur terrain.

Cet exercice l’a successivement conduit aux TGI de Kinshasa-Kinkole, Ndjili, au Parquet près le TGI de Matete, au Tribunal de paix de Matete, puis au TGI de Matete.

Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du suivi de la politique gouvernementale d’humanisation du système carcéral et de redynamisation de la justice Congolaise.

Première étape : TGI de Kinshasa-Kinkole

Accueilli par le Procureur Paka Mabiala et la Présidente Dédé Kibala Musiteme, le Ministre d’État a visité les locaux du TGI, du TRIPAIX et du Parquet de Grande Instance de Kinshasa-Kinkole, où il a constaté des conditions de travail précaires : bureaux exigus, absence d’électricité, et dossiers entassés faute d’espace.

Il s’est également rendu au cachot “Amigo” et sur le chantier des nouveaux locaux initié par le Procureur.

Les responsables ont salué une visite « historique et encourageante », marquant, selon eux, « la volonté du Gouvernement de rapprocher la justice du citoyen. »

Deuxième étape : TGI de Ndjili

Poursuivant sa tournée, Guillaume Ngefa s’est rendu au Tribunal de grande instance de Ndjili, accueilli par la Présidente Marthe Fikilini Kankolongo.

Après inspection des bureaux des magistrats, du Tribunal pour enfants et du cachot Amigo, il a pris note des difficultés structurelles.

Madame Fikilini a, pour sa part, plaidé pour une amélioration urgente des infrastructures et salué un Ministre « proche du terrain et conscient des réalités judiciaires ».

Pour elle, « avant de fustiger tout ce qui est déploré dans la magistrature, l’on devait se rendre compte des conditions dans lesquelles travaillent ces derniers ».

Avant de clore cette étape, le Ministre de la Justice a tenu à échanger avec quelques détenus, dans un esprit d’écoute et de proximité.

La visite au tribunal pour enfant a profondément marqué le Ministre d’Etat car les conditions d’accueil observées sont difficiles pour des mineurs.

Troisième étape : TGI de Matete

Le Président du tribunal Samy Samutondi a reçu le Ministre de la justice en saluant « une initiative courageuse » d’un Ministre désireux de voir par lui-même les conditions de travail des magistrats.

Il a relevé les problèmes récurrents d’exiguïté, de manque de matériel, d’archivage et de frais de fonctionnement, tout en réaffirmant la volonté des magistrats « intègres et non corruptibles » de redorer l’image de la justice congolaise.

Quatrième étape : Tribunal de Paix de Matete

Au TRIPAIX de Matete, le Président du tribunal a salué la démarche du Ministre d’État en charge de la Justice « à l’écoute des réalités du terrain », notant l’importance de sa lutte contre la corruption et de son appel à la responsabilité partagée entre magistrats, avocats et auxiliaires de justice.

Il a encouragé les justiciables à « continuer à faire confiance à la Justice Nationale ».

Cinquième étape : Parquet près le TGI de Matete

Le Ministre de la Justice s’est rendu au Parquet près le TGI de Matete, où le Ministre d’État a inauguré un nouveau cachot pour femmes.

Le Procureur de la République Henri Bilolo Bilolo a exprimé sa satisfaction, soulignant que cette descente « permet de comprendre la réalité du travail des magistrats ».

Les échanges ont porté sur la nécessité de renforcer les moyens de fonctionnement afin d’appliquer efficacement la vision du Chef de l’État sur une justice crédible et accessible.

À l’issue de la tournée, le Ministre d’État en charge de la Justice a partagé sur X (ancien Twitter) son constat alarmant et promet de s'impliquer et plaider afin que des solutions soient trouvées :

« Dans des locaux de moins de 20 m², jusqu’à dix magistrats partagent l’espace, parfois sans portes ni fenêtres. Comment rendre une justice équitable dans ces conditions ?»

En réponse, le Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, a réitéré son engagement à accompagner les juridictions dans leurs efforts d’amélioration et a encouragé les magistrats à poursuivre leur travail avec rigueur, discipline et sens du service public.

La Pros.

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Retombées du Forum RDC-USA : Judith Suminwa annonce l’arrivée de la vague d’investisseurs américains

Au terme d'un Forum économique USA-RDC couronné de succès, la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a accordé une interview exclusive au journaliste Roger Muntu. La Cheffe du Gouvernement a dressé un bilan plus que positif de cette rencontre, la qualifiant de jalon essentiel dans le renforcement du partenariat stratégique entre Kinshasa et Washington. Elle a souligné un engouement palpable des investisseurs américains, tout en réaffirmant la vision claire de son gouvernement : transformer ce dialogue en actions concrètes, durables et profitables pour le peuple congolais, en particulier les femmes et les jeunes.

Visiblement satisfaite, la Première Ministre a partagé sa surprise agréable face à la qualité de l'organisation et, surtout, à la densité des contacts établis. « On a pu réunir une brochette des investisseurs américains et le contact a été établi », a-t-elle confié. Un des facteurs clés de ce succès a été la présence d'entreprises américaines déjà implantées en RDC. Leurs témoignages, nuançant les succès et les défis rencontrés, ont servi de catalyseur. « Cela a donné une motivation sérieuse pour les autres à venir investir en RDC parce qu’on a pu démontrer les atouts pour investir et la manière dont ce business va se faire », a expliqué Judith Suminwa.

Partenariat gagnant-gagnant et transformation locale

Loin d'un appel aux investissements à n'importe quel prix, la Cheffe du Gouvernement a martelé la doctrine de son équipe : le partenariat gagnant-gagnant. Pour la RDC, cela se traduit par trois axes majeurs : la diversification de l'économie, la transformation locale des matières premières et la création massive d'emplois pour la main-d'œuvre congolaise. « Si on parle d’industrialisation, on voudrait vraiment mettre l’accent sur la transformation locale, la valeur ajoutée et la création d’emplois, avec l’utilisation de la main d’œuvre congolaise », a-t-elle insisté. Les discussions ont également tourné autour du renforcement du capital humain, un enjeu crucial pour un pays de plus de 100 millions d'habitants, majoritairement jeunes.

Changer la perception, démontrer les réformes

La Première Ministre a reconnu que la perception de la RDC est souvent ternie par la situation sécuritaire dans sa partie Est. Tout en dénonçant fermement cette guerre d'agression et ses conséquences humanitaires désastreuses avec plus de 7 millions de déplacés, elle a tenu à rectifier l'image d'un pays entièrement à feu et à sang. « Nous nous battons pour mettre fin à cette guerre, cependant nous devons continuer à travailler pour le développement du pays, parce que c’est ça qui va permettre d’absorber ce trop-plein de jeunes sans emploi », a-t-elle déclaré.

Pour prouver que « le soleil est revenu dans les discussions business to business », Judith Suminwa a mis en avant les efforts concrets du gouvernement. Elle a cité l'arsenal de réformes engagées pour améliorer le climat des affaires : la lutte contre la corruption, la sécurisation judiciaire et la numérisation des régies financières pour accroître la transparence et réduire les contacts humains propices à la corruption. Comme preuve irréfutable de cette nouvelle discipline, elle a rappelé : « Nous avons achevé l’année dernière un programme avec le FMI, nous avons passé toutes les revues, c’était la première fois que la RDC arrive à ce niveau-là. Ceci démontre les efforts qui sont fournis. »

Des engagements concrets et un rendez-vous à Kinshasa

Le forum a débouché sur des résultats tangibles, illustrant la volonté de passer de la parole aux actes. L'exemple le plus marquant est le mémorandum d'entente signé par le Ministre des Ressources Hydrauliques et Energie, Molendo Sakombi, avec une compagnie américaine pour un projet de transport d'électricité depuis l'Angola vers la RDC. La Première Ministre a toutefois précisé que ce projet ne signifiait en aucun cas l'abandon du méga-projet Grand Inga.

L'engouement est tel que des rendez-vous ont déjà été pris à Kinshasa avec plusieurs entreprises désireuses de concrétiser leur intérêt. Judith Suminwa a également salué le rôle de la diaspora congolaise, notamment des femmes occupant des postes stratégiques aux États-Unis, prêtes à revenir investir et à contribuer à l'essor économique de leur pays d'origine.

Reprenant à son compte la formule du Ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku, elle a conclu sur une note offensive : « Tous les défis sont des opportunités d’affaires ». Le déficit énergétique devient une opportunité pour les investisseurs privés grâce à la loi sur la libéralisation du secteur ; les immenses ressources hydrauliques ouvrent la voie à des micro-barrages ; et le besoin criant en infrastructures peut être comblé via des partenariats public-privé. « Nous sommes vraiment un pays où tous nos défis sont des potentialités de business pour nos partenaires », a-t-elle conclu, tout en réitérant l'exigence d'un partenariat juste, équitable et véritablement profitable au développement de la République Démocratique du Congo.

Nathan Mundele

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Entre Félix Tshisekedi et William Ruto, deux ans de crise et de soupçons

 

C’est depuis le Kenya que l’ex-président congolais Joseph Kabila a lancé la plateforme politique « Sauvons la RDC ». Il n’en fallait pas plus pour que Kinshasa accuse de nouveau Nairobi de servir de base arrière à ses ennemis. Un nouvel exemple de la profonde dégradation des relations entre Félix Tshisekedi et William Ruto.

«Nairobi commence un peu à devenir la capitale du complot contre la RDC. » C’est en ces termes que le ministre congolais de la Communication, Patrick Muyaya, a réagi au lancement, depuis le Kenya, du mouvement « Sauvons la RDC ». Cette nouvelle plateforme d’opposition a été inaugurée le 15 octobre, au terme de deux jours de conclave entre des représentants de l’opposition et de la société civile congolaises, réunis à l’initiative de l’ex-président, Joseph Kabila.

Condamné à mort pour « trahison » le 30 septembre dernier, l’ancien chef de l’État a pris les commandes de ce mouvement qui s’est donné pour mission de « mener des actions en vue de mettre fin à la tyrannie » en RDC. Agacées, les autorités congolaises ont aussitôt condamné une « réunion entre un mélange de fugitifs et de condamnés ». Une « messe noire », selon les mots du ministre congolais de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, dont les propos illustrent une nouvelle fois la détérioration des relations entre Félix Tshisekedi et William Ruto.

Le tournant de 2023

La méfiance entre les deux hommes ne date pas d’hier. Pour la comprendre, il faut remonter à l’année 2023. Élu depuis quelques mois à la tête du Kenya, William Ruto a succédé à Uhuru Kenyatta, dont il a été à la fois le vice-président et l’adversaire. Kenyatta entretenait de bonnes relations avec Félix Tshisekedi. Les deux chefs d’État avaient noué d’étroits liens diplomatiques et économiques depuis 2019.

Quand William Ruto arrive au pouvoir, il hérite d’un dossier brûlant : celui du conflit dans l’est de la RDC, où les rebelles du M23 viennent de conquérir leurs premiers bastions, avec le soutien du Rwanda. L’armée kényane constitue, à l’époque, la colonne vertébrale de la force régionale déployée par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) à Goma. Mais Félix Tshisekedi l’accuse d’être passive, voire complice des rebelles et s’en prend directement au commandement kényan de l’organisation. En décembre 2023, il finit par pousser les troupes de l’EAC vers la sortie.

Quelques jours plus tard, c’est d’un hôtel du cœur de Nairobi que vient le coup de théâtre. Le 15 décembre, l’ex-patron de la commission électorale congolaise, Corneille Nangaa, et le président du M23, Bertrand Bisimwa, annoncent ensemble la création de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), nouvelle vitrine de la rébellion.

« Le M23 ? En quoi est-ce le problème du Rwanda ? »

Stupéfaite, la RDC rappelle son ambassadeur et exige des sanctions de la part des autorités kényanes. « [Kinshasa] voulait savoir si nous pouvions arrêter ces personnes. Je leur ai répondu : le Kenya est une démocratie, nous ne pouvons pas arrêter chaque personne qui fait une déclaration », balaie William Ruto.

En coulisses, l’entourage du président kényan évoque alors une réaction « excessive » des autorités congolaises et tente de relativiser. « Nous travaillons en étroite collaboration pour combler les lacunes qui ont pu exister à la suite du retrait des troupes kényanes de l’est de la RDC », nous confiera quelques mois plus tard un diplomate kényan. Mais le lancement de l’AFC à Nairobi constitue un point de rupture entre les deux présidents.

Félix Tshisekedi est désormais convaincu que son homologue a pris fait et cause pour le Rwanda. Ses proches en veulent pour preuve les déclarations de William Ruto dans une interview accordée à Jeune Afrique, en mai 2024. « Nous avons demandé lors d’une réunion si les membres du M23 étaient rwandais ou congolais, y déclare le président kényan. La RDC a répondu qu’ils étaient congolais. Fin du débat. S’ils sont congolais, en quoi est-ce le problème du Rwanda ? » Quelques mois plus tard, Félix Tshisekedi lui reprochera sa gestion « partiale » du processus de paix de Nairobi.

Une consule nommée à Goma

La chute de Goma, en janvier 2025, n’aide pas à calmer les tensions. Deux jours après l’entrée des troupes du M23 dans la capitale provinciale du Nord-Kivu, William Ruto convoque un sommet virtuel de l’EAC mais Félix Tshisekedi boude l’événement. Depuis, l’AFC/M23 a étendu sa présence au Sud-Kivu et développé, sur place, un maillage politique et administratif. C’est dans ce contexte que les autorités kényanes ont nommé une nouvelle consule générale à Goma, le 15 août. L’annonce a suscité l’ire de Kinshasa, qui a dénoncé une décision inappropriée. En guise d’apaisement, l’administration Ruto a répondu que, de toute façon, cette nomination devrait être validée par le gouvernement congolais.

Malgré tout, la méfiance demeure entre Félix Tshisekedi et William Ruto. Le contexte diplomatique n’impacte pour l’instant pas les intérêts commerciaux kényans en RDC – le Congo est notamment l’une des priorités de la banque kényane Equity Bank. Mais Kinshasa n’a toujours pas désigné d’ambassadeur à Nairobi et les tensions se cristallisent aujourd’hui autour du cas Joseph Kabila.

L’ex-président a multiplié ces derniers mois les séjours dans la capitale kényane, où il dispose d’une résidence. Plusieurs sources confirment qu’il y a fait étape avant de se rendre à Goma, en mai dernier. Deux de ses collaborateurs affirment en outre qu’il a rencontré le président William Ruto, le 14 octobre, en marge de son conclave. Sollicité pour confirmer la tenue de cette réunion, le porte-parole de la présidence kényane n’a pas répondu.

Jeune-Afrique

Entre Félix Tshisekedi et William Ruto, deux ans de crise et de soupçons
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