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Membre du Congrès américain, L'envoyé spécial de Donald Trump a conféré avec les Chefs religieux congolais

Les Evêques de la CENCO et de l'ECC ont reçu l'envoyé spécial du Président Donald Trump et membre du Congrès américain, Ronny Jackson, ce lundi 17 mars 2025, au Centre Interdiocésain, pour discuter sur la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC.

Accompagné de l'ambassadeur des USA à Kinshasa, l'émissaire du Président américain a félicité les Chefs religieux congolais, pour le lancement du Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs. Il a aussi indiqué que la solution durable à cette crise n'est pas militaire.

"Nous croyons que la solution durable à ce problème n'est pas militaire, mais elle passe par des discussions franches entre différentes parties prenantes. Je suis convaincu que l'engagement des Leaders religieux, des évêques de la CENCO et des pasteurs de l'ECC contribue à apporter, dans ce processus, la paix", a-t-il déclaré.

Rappelons qu'avant de rencontrer les évêques, Ronny Jackson a échangé avec le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dimanche dernier, à la Cité de l'Union africaine. D'après la Présidence de la RDC, les deux personnalités ont discuté sur les questions de développement et de paix en RDC.

La Pros.

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Dialogue direct de Luanda : la NSCC attire l’attention des dirigeants congolais !

 La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) a exprimé, dimanche, sa profonde préoccupation sur les négociations directes entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et le M23/AFC, annoncées pour ce mardi 18 mars 2025 à Luanda. Pour la NSCC, ce dialogue ne doit absolument pas être du pain bénit pour les rebelles dans ce contexte précis où la souveraineté du pays reste menacée. Cette structure attire l’attention des dirigeants congolais sur une série de mesures à brandir en cas des pourparlers avec le M23/AFC pour une solution durable à la crise de l’Est du pays. Il s’agit notamment de la justice pour les victimes, le refus d’intégration des rebelles dans les forces de sécurité, l’identification des combattants étrangers.

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°01/03/2025

NÉGOCIATIONS DIRECTES AVEC LE M23 : EXIGEONS JUSTICE POUR LES VICTIMES, REFUSONS L'INTÉGRATION DES REBELLES DANS NOS FORCES DE SÉCURITÉ ET PROMOUVONS UNE SOLUTION INCLUSIVE POUR UNE PAIX DURABLE

La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) exprime sa profonde préoccupation face à l'annonce de négociations directes entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et le groupe rebelle M23, prévues le 18 mars 2025 à Luanda, Angola.

 

CONTEXTE DES NEGOCIATIONS

Après des mois de conflit dans l'Est de la RDC, l'Angola, en tant que médiateur régional, a annoncé que des pourparlers de paix directs entre les délégations du gouvernement congolais et le M23 débuteront le 18 mars à Luanda.

NOS PREOCCUPATIONS

  1. Justice pour les victimes : Le M23 est responsable de crimes graves, notamment des massacres, des déplacements forcés et des violations des droits de l'homme. Il est impératif que les auteurs de ces atrocités soient traduits en justice et que les victimes obtiennent réparation.
  2. Refus d'intégration dans les forces de sécurité : L'intégration des éléments du M23 dans l'armée, la police ou les services de sécurité nationaux est inacceptable. Une telle mesure compromettrait l'intégrité de nos institutions et mettrait en péril la sécurité nationale.
  3. Identification des combattants étrangers : Des rapports indiquent que des éléments rwandais sont infiltrés au sein du M23. Toute négociation doit se concentrer sur les membres congolais du M23, et non sur des combattants étrangers.
  4. Transformation du M23 en parti politique : Le M23 devra se transformer en parti politique pour participer au processus démocratique en RDC. Toutefois, cette transformation ne peut être envisagée que si le M23 renonce définitivement à la violence, reconnaît ses crimes passés et s'engage à respecter les lois et institutions de la République.
  5. Recherche d'une solution régionale : Pour une paix durable dans la région, il est essentiel que les pays voisins, notamment le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi, engagent des dialogues avec leurs propres mouvements rebelles. Cela contribuerait à stabiliser la région et à réduire les tensions transfrontalières.
  6. Inclusion de l'opposition non armée et de la société civile dans les discussions : Pour assurer une paix véritable et durable, il est crucial que les acteurs de l'opposition non armée et de la société civile participent aux discussions directes avec tous les groupes armés. Leur inclusion garantit que les préoccupations de l'ensemble de la population congolaise sont prises en compte et que les solutions proposées reflètent les aspirations du peuple.

NOS EXIGENCES

  1. Suspension des négociations directes : Nous demandons au gouvernement de suspendre les pourparlers directs avec le M23 tant que les conditions préalables, notamment la justice pour les victimes et la clarification de la composition du groupe, ne sont pas remplies.
  2. Engagement de poursuites judiciaires : Les membres du M23 impliqués dans des crimes doivent être arrêtés et jugés conformément aux lois nationales et internationales.
  3. Refus d'intégration dans les forces de sécurité : Nous réitérons notre opposition à l'intégration des éléments du M23 dans l'armée, la police ou les services de sécurité.
  4. Encadrement de la transformation en parti politique : Si le M23 souhaite se transformer en parti politique, il doit d'abord répondre de ses actes devant la justice et démontrer un engagement réel envers les principes démocratiques.
  5. Promotion du dialogue régional : Nous encourageons le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi à ouvrir des dialogues avec leurs propres mouvements rebelles pour assurer une stabilité régionale.
  6. Participation de l'opposition non armée et de la société civile : Nous insistons pour que les acteurs de l'opposition non armée et de la société civile soient intégrés aux discussions avec tous les groupes armés afin d'assurer une représentation équitable et une solution inclusive.

CONCLUSION

La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) reste engagée dans la défense des droits des citoyens et la promotion d'une paix durable. Nous appelons le gouvernement à écouter la voix du peuple et à prendre des décisions qui garantissent la justice, la sécurité et la souveraineté de notre nation. Enfin la NSCC avertie déjà et appelle toute la population congolaise de rester mobilisée et prête à reprendre avec la pression de la rue si toutes ces préoccupations et la foi dans une justice réparatrice ne seront pas rencontrées lors de ces discussions. 

Pour mémoire, la NSCC est un vaste réseau national de 800 organisations apolitiques et non partisanes membres et représentée dans les 26 provinces de la NSCC. La NSCC travaille dans l’ancrage et appropriation des valeurs démocratiques, droits de l’homme, culture des bonne pratique électorale, mobilisation sociale, promotion de la participation politique des femmes et des jeunes dans les instances des prises des décisions. 

 

Fait à Kinshasa, le 16 mars 2025

 

Pour la NSCC

 

COORDINATION NATIONALE

Tél.+243999999519 et +243999914958

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Kinshasa RDC 

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Retombées des sanctions européennes : Kigali empêche le M23 de se rendre à Luanda

C'est un véritable camouflet pour la médiation angolaise investie de la casquette de la présidence en exercice de l'Union africaine pour initier, pour la 1ère fois, des contacts directs entre Kinshasa et le M23. C'était un pari gagné d'avance pour le président en exercice de l'Union africaine face au Gouvernement congolais qui avait toujours refusé de parler avec ceux qu'il considère comme des terroristes. La partie congolaise se trouve, pourtant, à Luanda pour le rendez-vous de la capitale angolaise.

On revient au scenario où Lourenço avait invité Tshisekedi et, Kagame a refusé de s'y rendre conditionnant ledit sommet aux négociations préalables entre Kinshasa et le M23. Aujourd'hui, c'est la preuve que Kigali se trouve au four et au moulin de l'agression contre la RDC.

Selon un communique de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23), ce mouvement ne participera pas aux discussions de Luanda prévues ce mardi 18 mars sous la médiation angolaise. Ledit mouvement dénonce les sanctions individuelles prises par l’Union européenne contre plusieurs de ses dirigeants, affirmant que ces mesures compromettent le dialogue et rendent impossibles les pourparlers tant attendus.

Dans le même communiqué, l’AFC/M23 accuse certaines institutions internationales de "saboter" les efforts de paix en imposant des sanctions successives contre ses membres, y compris à la veille des négociations. Le groupe rebelle estime que ces décisions renforcent la position du Président Félix Tshisekedi, qu’il accuse de poursuivre une politique belliciste.

Par ailleurs, l’AFC/M23 affirme également que les forces congolaises et leurs alliés poursuivent leurs offensives sur plusieurs fronts, notamment par des bombardements aériens et l’utilisation de drones de combat CH-4. Selon le mouvement, ces attaques rendent toute négociation impossible.

L’annonce du boycott de l’AFC/M23 intervient alors que l’Union européenne a adopté ce lundi de nouvelles sanctions contre plusieurs responsables du M23 et des forces armées rwandaises (RDF).

Parmi les figures visées côté M23 : Bertrand Bisimwa, président du mouvement, déjà sous sanctions de l’ONU.

Désiré Rukomera, responsable du recrutement et de la propagande.

John Imani Nzenze, colonel au sein du mouvement.

Jean-Bosco Nzabonimpa Mupenzi, chef adjoint des finances du M23.

Jean Bahati Musanga, actuel gouverneur de l’administration mise en place par la rébellion à Goma.

L’UE a également sanctionné trois hauts gradés de l’armée rwandaise impliqués dans l'Est de la RDC :

Ruki Karusisi, commandant des forces spéciales de la RDF.

Eugène Nkubito, commandant de la 3e division de la RDF, présente au Nord-Kivu depuis août 2022.

Pascal Muhizi, commandant de la 2e division de la RDF, déployée dans l’Est congolais depuis août 2023.

La Pros.

 

Retombées des sanctions européennes : Kigali empêche le M23 de se rendre à Luanda
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Grâce aux prouesses réalisées par la CENI, Denis Kadima : la RDC portée à la tête de l’Association des Commissions Electorales en Afrique Centrale !

 La République Démocratique du Congo (RDC) a été élue membre du Comité exécutif de l’AAEA, en tant que représentant de la sous-région de l’Afrique Centrale, lors de la 12ᵉ Assemblée Générale de l’Association des Autorités Électorales Africaines (AAEA), tenue à Accra (Ghana) du 12 au 14 mars 2025.

En marge de cette réunion, le Président Denis Kadima Kazadi a été désigné à l’unanimité par ses pairs de l’Afrique Centrale comme Président intérimaire chargé de mettre en place une Association des Commissions Électorales d’Afrique Centrale.

Cette double distinction vient récompenser les progrès réalisés par la RDC en matière électorale, notamment dans la maîtrise des opérations techniques ; la gestion des ressources humaines électorales ; l’adoption du vote électronique, encore peu répandu en Afrique.

L’élection de la RDC à ces deux instances majeures de la gouvernance électorale africaine témoigne de la confiance accordée au pays et à la CENI pour son engagement en faveur de processus électoraux modernes et transparents.

Au sein du Comité exécutif de l’AAEA, la RDC jouera un rôle déterminant dans l’amélioration des processus électoraux sur le continent, en contribuant aux réformes électorales et aux échanges d’expériences entre commissions électorales africaines.

En tant que Président de l’Association des Commissions Électorales d’Afrique Centrale, Denis Kadima Kazadi aura pour mission de renforcer la coopération régionale et de promouvoir les bonnes pratiques électorales, en mettant particulièrement l’accent sur la transparence et l'inclusivité électorales en Afrique Centrale.

Cette reconnaissance renforce la position de la CENI RDC comme un acteur incontournable dans la gouvernance électorale en Afrique.

C’est donc une immense fierté pour la RDC que le Président Denis Kadima Kazadi puisse siéger dans ces deux hautes instances à la fois, hissant haut le drapeau de la RDC dans le ciel africain.

La Pros.

Grâce aux prouesses réalisées par la CENI, Denis Kadima : la RDC portée à la tête de l’Association des Commissions Electorales en Afrique Centrale !
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Ouverture de la Session Ordinaire de mars , Parlement : Sama Lukonde réaffirme l’intangibilité des frontières de la RDC 

 Ce samedi 15 mars 2025, la Session Ordinaire de mars s’est ouverte au Sénat sous la présidence de l’Honorable Jean-Michel Sama Lukonde. En présence de nombreuses personnalités politiques, judiciaires et diplomatiques, cette session s’annonce cruciale, avec en tête des priorités la situation sécuritaire alarmante que traverse la République Démocratique du Congo. Le président de la Chambre haute a insisté sur la gravité de la situation de l’heure, marquée par l’agression rwandaise et les exactions de ses supplétifs du M23/AFC.

Dans son discours solennel, Jean-Michel Sama Lukonde a dressé un tableau sombre de la situation à l’est du pays. Il a dénoncé l’occupation de certaines villes et localités par une armée étrangère, en violation flagrante du droit international. Cette occupation s’accompagne de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, tels que les viols, les pillages, les assassinats, l’enrôlement forcé de mineurs et les déplacements massifs de populations. Le président du Sénat a particulièrement souligné l’utilisation du viol comme arme de guerre, un fléau qui, en ce mois de mars dédié à l’autonomisation des femmes, interpelle la conscience collective.

Face à ces atrocités, Sama Lukonde a salué les efforts du gouvernement pour documenter les violations des droits de l’homme. Cette démarche vise à permettre à la RDC de saisir les instances judiciaires internationales afin de réhabiliter l’honneur des victimes et de la Nation. Il a rappelé que la RDC paie un lourd tribut en raison de son hospitalité et de ses richesses naturelles, tout en réaffirmant la détermination du peuple congolais à défendre sa souveraineté.

Dans un ton ferme, le président du Sénat a adressé un message clair aux ennemis de la RDC : ‘’Nous ne plierons, ni ne céderons jamais’’. Il a réitéré l’engagement du pays dans les processus diplomatiques de Nairobi et de Luanda, tout en affirmant que certaines lignes, comme l’intangibilité des frontières, ne sauraient être franchies. Sama Lukonde a également dénoncé les complicités internes et externes qui alimentent les rébellions et les groupes armés, rappelant que la souveraineté territoriale de la RDC n’est pas négociable.

Le président de la Chambre haute a félicité le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, pour ses efforts diplomatiques ayant conduit à la condamnation internationale de l’agression rwandaise. Il a notamment salué l’adoption de la résolution 2773 par le Conseil de sécurité des Nations Unies, une avancée significative dans la reconnaissance des souffrances du peuple congolais.

Plus loin dans son adresse, Jean-Michel Sama Lukonde a exhorté le gouvernement à prendre des mesures adaptées pour atténuer les impacts de la crise sécuritaire. Il a insisté sur la nécessité d’une action concertée pour protéger les populations et renforcer la résilience nationale face aux défis actuels.

Cette session ordinaire de mars 2025 s’inscrit dans un contexte critique pour la RDC. Les débats et décisions qui en découleront seront déterminants pour l’avenir du pays, alors qu’il continue de faire face à des défis sécuritaires, diplomatiques et humanitaires majeurs.

La Pros.

 

ALLOCUTION DE L’HONORABLE PRESIDENT DU SENAT PRONONCEE A L’OCCASION DE L’OUVERTURE DE LA SESSION ORDINAIRE DE MARS 2025

Honorable Président de l’Assemblée Nationale et Distingué Collègue ;  

  • Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ;
  • Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature ;
  • Monsieur le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle ;
  • Monsieur le Premier Président de la Cour de Cassation ;
  • Monsieur le Procureur Général près la Cour de Cassation ;
  • Madame la Première Présidente du Conseil d'État ;
  • Monsieur le Procureur Général près le Conseil d'Etat ;
  • Monsieur le Président de la Haute Cour Militaire ;
  • Monsieur l’Auditeur Général près la Haute Cour Militaire ;
  • Monsieur le Premier Président de la Cour des Comptes ;
  • Monsieur le Procureur Général près la Cour des Comptes ;
  • Monsieur le Président du Conseil Economique et Social ;
  • Messieurs les Présidents des Institutions d’Appui à la Démocratie ;
  • Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des Missions diplomatiques et Représentants du Système des Nations Unies, de l’Union Africaine et des Organisations Internationales ;
  • Mesdames et Messieurs les Membres des Bureaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat ;
  • Honorables Sénatrices et Sénateurs, chers Collègues ;
  • Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
  • Mesdames et Messieurs les Officiers Généraux et Supérieurs des Forces armées et de la Police nationale ;
  • Monsieur le Président de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa ;
  • Monsieur le Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa ;
  • Monsieur le Bourgmestre de la Commune de Lingwala ;
  • Messieurs les Représentants et Chefs des Confessions religieuses ; Distingués invités, en vos titres et qualités respectifs ;
  • Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs ;

 La Session ordinaire de mars s’ouvre, ce jour, en application des dispositions des articles 115, alinéa 1er point 1 de la Constitution et 83, alinéa 1er point 1 du Règlement intérieur du Sénat. C’est la deuxième session ordinaire de notre mandature. 

Avant toute chose, permettez-moi de saluer et de remercier nos invités, venus nombreux honorer notre Chambre en ce jour solennel. 

  • Honorables Sénateurs et Chers Collègues,

Après ce temps de vacances parlementaires, ponctué par deux sessions extraordinaires, j’espère que chacun de nous a pu reprendre de l’énergie pour affronter les défis qui nous attendent, ayant à l’esprit que cette session sera fortement marquée par la situation sécuritaire que traverse notre pays. 

Ainsi, je souhaite un bon retour dans cet hémicycle à chacune et à chacun de nous, en nous invitant, d’ores et déjà, à déposer les rapports des vacances parlementaires dans les quinze jours, conformément aux dispositions de l’article 240 du Règlement intérieur du Sénat. 

Honorables Sénateurs et Chers Collègues, 

Point n’est besoin de rappeler que l’heure est grave, voir même très grave.  

Au moment où nous ouvrons cette session, certaines villes, certains territoires et localités de l’est de notre pays sont encore sous l’occupation de l’armée rwandaise et de ses supplétifs de l’AFC/M23, en violation délibérée du droit international.

Et pendant ce temps, des faits constitutifs de crime de guerre et de crime contre l’humanité sont constamment commis, à savoir, les viols, les pillages, les tueries et assassinats, l’enrôlement forcé des jeunes et des enfants mineurs, les déplacements massifs des populations, pour ne citer que ceux-là. 

Nous ne pouvons passer sous silence le viol des femmes et jeunes filles utilisé comme arme de guerre en ce mois de mars où les Nations Unies sont entrain de renforcer l’autonomisation économique de femmes dans le monde. Combat dans lequel sont aussi engagées les femmes congolaises.

Au regard de tous ces crimes de masse, j’encourage les initiatives du Gouvernement qui consistent à documenter tous les cas de violations des droits de l’homme, pour que notre pays puisse saisir les instances judiciaires internationales, afin de réhabiliter l’honneur de toutes les victimes et de la Nation congolaise. 

En mémoire des membres des forces de défense et de sécurité, tant nationales que celles des pays amis, en l’occurrence l’Afrique du Sud et le Malawi, ainsi que les vaillants Wazalendo tombés sur le champ de bataille, armes à la main, des forces de maintien de la paix et de toutes les victimes civiles tuées par la barbarie rwandaise, je vous prie de bien vouloir vous lever pour observer une minute de silence.

Je vous remercie.

- Honorables Sénateurs et Chers Collègues,

Face aux défis sécuritaires majeurs qui se présentent devant nous depuis l’occupation de Goma, de Bukavu et de certains autres territoires et localités dans la partie Est du pays, Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat et Garant de la Nation, a associé l’Assemblée Nationale et le Sénat à la réflexion relative au Plan de sortie de crise dans l’Est de la République Démocratique du Congo. 

Ce qui a justifié la convocation de l’Assemblée Nationale et du Sénat en Session extraordinaire, du 04 au 13 février 2025. 

Au terme de cette Session extraordinaire, les deux Chambres du Parlement ont soumis leur contribution à la primeur de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, articulée principalement sur des stratégies diplomatiques et politiques.

En outre, au cours de cette même Session extraordinaire, les deux Chambres ont assisté à la présentation et la prestation de serment de deux juges de la Cour Constitutionnelle et du Procureur Général près cette Cour.

Tout en condamnant, une fois de plus, l’agression dont notre pays est victime, je nous exhorte de sensibiliser les populations de nos circonscriptions électorales respectives, à s’engager dans la mobilisation générale afin de barrer la route à la velléité expansionniste du Rwanda, qui pille systématiquement les ressources naturelles et stratégiques de notre pays. 

Dans cette veine, durant les vacances parlementaires qui viennent de s’achever, j’ai effectué une itinérance dans les quatre provinces de l’espace Grand-Katanga, pour lancer le message fort de cohésion et d’unité nationales de toutes les couches de notre population vivant dans cet espace, et de mobilisation des jeunes dont je salue l’engagement manifeste de ceux qui ont décidé d’intégrer nos forces de défense et de sécurité. 

Exercice auquel vous vous êtes également livré dans vos circonscriptions respectives.

- Honorables Sénateurs et Chers Collègues,

La République Démocratique du Congo paie le prix fort du fait de son hospitalité et des richesses naturelles dont Dieu l’a dotée. 

Aux ennemis de notre pays, nous disons que nous ne plierons, ni ne céderons jamais. Dans le cadre de la diplomatie, les processus de Nairobi et de Luanda sont déjà engagés. Mais certaines lignes ne sauront être franchies, notamment la remise en cause de l’intangibilité de nos frontières.

Pour ainsi dire, et par acquis de conscience, nous ne négocierons jamais la souveraineté territoriale de notre pays. 

Le peuple congolais n’a que trop souffert de certains de ses voisins et multinationales qui sous-traitent leurs actions par des rebellions et des groupes armés, avec la complicité de certains de nos compatriotes. 

C’est pourquoi, n’en déplaise aux tenants des solutions extraverties, je voudrais rappeler cette belle phrase de Luc HUYSE, je cite : 

« L’assimilation d’un passé tragique est au premier chef l’affaire du pays où la douleur a été subie » Fin de citation. 

A ce sujet j’insiste qu’il revient à la République Démocratique du Congo de tout mettre en œuvre pour trouver des solutions à ses problèmes. Ainsi, notre pays se construira avec les bras des congolaises et congolais, ceci dans la cohésion et l’unité nationales.

- Honorables Sénateurs et Chers Collègues,

L’engagement de la République Démocratique du Congo sur le front diplomatique porte ses fruits. 

Je tiens ici à saluer et à féliciter Son Excellence Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat et Garant de la Nation, ainsi que le Gouvernement, pour cette dynamique de la diplomatie agissante. 

Désormais, aux Nations Unions tout comme dans les différentes assises internationales, continentales, régionales, et sous-régionales, la voix de notre pays se fait entendre et l’implication du Rwanda dans la guerre qui nous est imposée ne fait plus l’ombre d’aucun doute.  

Dans ce registre, je salue l’adoption, à l’unanimité, de la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, lors de sa séance du 21 février 2025. 

Je salue de même les condamnations et les mesures prises par certains pays occidentaux contre le Rwanda, à savoir, les Etats Unis d’Amérique, l’Allemagne, la Belgique et le Royaume Uni. 

C’est ici le lieu de fustiger et condamner les actes injustifiés de ceux qui se sont attaqués aux ambassades de certains pays lors de dernières manifestations populaires qui ont eu lieu à la suite de la prise de la ville de Goma par l’armée ruandaise et ses affidés.

Concernant la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, en particulier, il y a lieu de noter qu’elle exige la cessation immédiate des hostilités par le groupe armé M23 ainsi que le retrait sans condition des forces rwandaises de notre territoire national, marquant ainsi la reconnaissance claire de la gravité de la situation sécuritaire dans la partie Est de notre pays et de l’urgence d’y mettre définitivement un terme. 

Toutefois, si cette résolution constitue une avancée significative sur le plan diplomatique, elle ne saurait produire d’effets concrets sans une volonté politique ferme et des actions immédiates sur le terrain. 

A cet effet, j’appelle instamment la communauté internationale, les Nations Unies et toutes les parties impliquées, d’une manière ou d’une autre, à prendre des mesures concrètes pour garantir la mise en œuvre effective de cette résolution. Les souffrances endurées par nos compatriotes, victimes de violences récurrentes et d’instabilité chronique, exigent que ces engagements se traduisent en actes tangibles et rapides.

Ainsi, notre Chambre législative reste vigilante quant à l’application de cette résolution et réaffirme son engagement indéfectible en faveur de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de la paix durable en République Démocratique du Congo. 

 - Honorables Sénateurs et Chers Collègues,

La diplomatie parlementaire n’étant pas restée inactive, j’ai reçu, en audience les Ambassadeurs des Etats Unis d’Amérique et de la République Populaire de Chine ainsi que le Représentant Spécial de l’Union Européenne dans la Région des Grands Lacs. 

Avec ces hôtes, j’ai échangé notamment sur l’agression dont notre pays est victime, la violation des droits humains et les dernières décisions prises par l’Union Européenne contre le Rwanda, pour lesquelles nous attendons des sanctions concrètes.

En outre, au lendemain de la chute de Goma, l’Honorable Président de l’Assemblée Nationale et moi avons reçu un message d’encouragement et de consolation, sous forme de déclaration, émanant du Secrétaire Général de l’Union Parlementaire Africaine, « UPA » en sigle, une organisation interparlementaire dont notre Parlement est membre. 

En réaction à cette déclaration, au nom de tous les parlementaires de la République Démocratique du Congo, l’Honorable Président de l’Assemblée Nationale et moi, tout en louant l’initiative prise par cette organisation parlementaire continentale, nous avons relevé que cette déclaration aurait atteint son but si le Rwanda avait été pointé du doigt, sans ambiguïté, comme le véritable instigateur de la tragédie que vivent nos compatriotes depuis trois décennies. 

Plus que jamais, avons-nous poursuivi, toute l’Afrique doit être solidaire avec le peuple congolais qui souffre des affres de la guerre du fait de son voisin, le Rwanda, également membre de l’UPA.

Sur ce front de la diplomatie, le Sénat reste entièrement engagé à accompagner Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat. 

- Honorables Sénateurs et Chers Collègues,

La situation économique de notre pays nous invite à une réflexion approfondie. En effet, après l’adoption et la promulgation du budget 2025, nous voici entraînés dans les méandres des conséquences de la guerre d’agression. 

Les assignations en recettes, telles qu’attendues, risquent de ne pas être réalisées à la hauteur des indicateurs de l’ambition du pays. 

Les services d’assiettes seraient en difficulté de fonctionner normalement et de collecter les recettes prévues.

Face à cette situation préoccupante, j’exhorte le Gouvernement à prendre des mesures qui s’imposent pour mitiger les chocs pouvant survenir. 

La réduction du train de vie des institutions, telle que préconisée par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, doit être considérée comme l’une des mesures phares de l’effort que nous apportons à la guerre.

De la même manière que l’économie de notre pays a su faire preuve de beaucoup de résilience lors des évènements passés, notamment la crise sanitaire de la COVID19, la guerre en Ukraine et les autres catastrophes dans le monde, j’en appelle à une mobilisation totale de notre population.

J’aimerai ici inciter le Gouvernement à exploiter sérieusement la piste de la diversification de notre économie telle que l’a toujours recommandé le Président de la République, pour faire face aux effets pervers de la mobilisation du fait de l’occupation injuste et barbare de certaines parties de notre pays.     

Je ne saurais terminer ce chapitre sans évoquer l’exercice rigoureux des moyens de contrôle parlementaire sur les fonds alloués à nos Services de Défense et de Sécurité qui doit être de mise. 

Honorables Sénateurs et Chers Collègues,

La croissance économique d’un pays dépend aussi de ses infrastructures. 

Je saisis cette occasion pour exhorter le Gouvernement à poursuivre les travaux de réhabilitation et de construction de nouvelles infrastructures, intégrant des technologies modernes qui prennent toutefois compte de la protection de l’environnement. 

Dans ce cadre, je tiens à rappeler la problématique persistante de la mobilité des populations dans les grandes villes, en particulier à Kinshasa, où les embouteillages deviennent un véritable casse-tête. A ce jour, nos horaires de travail sont fortement perturbés, avec comme conséquence, la baisse du rendement et de la productivité tant des travailleurs que des étudiants et élèves. 

  • Honorables Sénateurs et Chers Collègues,

La situation sociale devient de plus en plus préoccupante, surtout pour nos compatriotes des villes, territoires et localités occupées par l’armée rwandaise et ses affidés de l’AFC/M23. 

La vie devient intenable avec les tueries de la population civile, l’obligation des enfants de rejoindre les groupes armés, le pillage, le viol des femmes et jeunes filles.

 J’exhorte le Gouvernement à déployer tous les efforts nécessaires pour des solutions urgentes à ces défis cruciaux. 

Il est certes vrai que beaucoup de moyens supplémentaires sont affectés à l’effort de guerre, mais il est judicieux de ne pas casser le rythme du développement social déjà enclenché.

En ce qui nous concerne, Chers Collègues, outre la mise en place d’une caisse de solidarité en faveur de nos compatriotes victimes de la guerre, je nous invite à rester activement engagés dans l’élan de l’effort de guerre en faveur des vaillants éléments de nos Forces Armées et de Défense.

Je tiens à saluer ici la solidarité des Cadres et Agents de l’Administration du Sénat qui sont également engagés dans ce même élan.  

Honorable Président de l’Assemblée Nationale et Distingué

Collègue ;  

  • Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ;
  • Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature ;
  • Monsieur le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle ;
  • Monsieur le Premier Président de la Cour de Cassation ;
  • Monsieur le Procureur Général près la Cour de Cassation ;
  • Madame la Première Présidente du Conseil d'État ;
  • Monsieur le Procureur Général près le Conseil d'Etat ;
  • Monsieur le Président de la Haute Cour Militaire ;
  • Monsieur l’Auditeur Général près la Haute Cour Militaire ;
  • Monsieur le Premier Président de la Cour des Comptes ;
  • Monsieur le Procureur Général près la Cour des Comptes ;
  • Monsieur le Président du Conseil Economique et Social ;
  • Messieurs les Présidents des Institutions d’Appui à la Démocratie ;
  • Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des Missions diplomatiques et Représentants du Système des Nations Unies, de l’Union Africaine et des Organisations Internationales ;
  • Mesdames et Messieurs les Membres des Bureaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat ;
  • Honorables Sénatrices et Sénateurs, chers Collègues ;
  • Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
  • Mesdames et Messieurs les Officiers Généraux et Supérieurs des Forces armées et de la Police nationale ;
  • Monsieur le Président de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa ;
  • Monsieur le Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa ;
  • Monsieur le Bourgmestre de la Commune de Lingwala ;
  • Messieurs les Représentants et Chefs des Confessions religieuses ; - Distingués invités, en vos titres et qualités respectifs ;
  • Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs ;

Je ne saurais clore mon adresse sans rappeler la résistance et la résilience qui doivent caractériser le peuple congolais dans son ensemble, telle que noblement prônées par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat. 

Soyons déterminés et alignons-nous derrière le Commandant Suprême des Forces Armées. 

Cette guerre, nous la gagnerons car notre cause est juste et Dieu est de notre côté.

A nos Forces de Défense et de Sécurité, je tiens à les assurer qu’elles peuvent compter sur l’accompagnement du peuple congolais que nous représentons. 

Leur bravoure et leur détermination constituent, au-delà de l’appel à la mobilisation et à l’intégration des jeunes dans l’armée, un motif réel d’encouragement.  

A vous nos compatriotes qui vivez dans les villes, territoires et localités sous occupation, sachez que nos cœurs saignent face aux affres que vous font subir les militaires rwandais et leurs affidés. 

La solidarité nationale est lancée pour vous venir en aide, car le patriotisme continuera à couler dans les veines de tout congolais, partout où il se trouve. 

Ensemble, unis, et comme un seul homme relevons les défis que les ennemis de la République nous lancent. LE CONGO RESTERA UN ET INDIVISIBLE, quoi qu’il en soit, quoiqu’il en coûte.

Notre serment demeure : « NE JAMAIS TRAHIR LE CONGO » Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple

Je vous remercie.   

Sur ce, je déclare ouverte la Session ordinaire de mars 2025.      

Ouverture de la Session Ordinaire de mars , Parlement : Sama Lukonde réaffirme l’intangibilité des frontières de la RDC 
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