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Accord de Washington : le Gouvernement Suminwa rend un vibrant hommage à Félix Tshisekedi !

‘’La Première Ministre a commencé par rendre hommage, au nom du Gouvernement et en son nom propre, à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, pour l’étape majeure qui a été franchie le jeudi 4 décembre 2025 avec la signature, à Washington, des Accords historiques de paix et de coopération économique entre la République Démocratique du Congo, les États-Unis d’Amérique et le Rwanda. Elle a souligné que cet entérinement qui vise à consolider les efforts diplomatiques engagés et à faire progresser le cadre de coopération pour une pacification durable de la région, s’inscrit dans la continuité des initiatives du Président de la République, dans sa quête inlassable de paix, de stabilité et de rétablissement durable de la sécurité dans notre pays. Ces initiatives sont marquées par la défense de la souveraineté nationale et la recherche constante de solutions justes et durables’’, explique, avec plus de saveur et de clarté, Augustin Kibassa, Ministre de l’Economie Numérique, au nom du Porte-parole du Gouvernement empêché, dans le compte-rendu du Conseil des Ministres, tenu en date du vendredi 5 décembre 2025, sous la présidence de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka.

COMPTE-RENDU DE LA SOIXANTE-NEUVIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES

Vendredi 05 décembre 2025

Sur instruction de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith SUMINWA TULUKA a présidé, ce vendredi 05 décembre 2025 à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la soixanteneuvième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.

Trois (03) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : 

  1. Communication de Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement ;
  2. Points d’information ;
  • Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
I. COMMUNICATION DE LA PREMIERE MINISTRE

La communication de la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement a porté sur trois (03) points principaux, à savoir :

1. De l’engagement du Président de la République pour la paix et la prospérité par la signature des Accords de Washington

La Première Ministre a commencé par rendre hommage, au nom du Gouvernement et en son nom propre, à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, pour l’étape majeure qui a été franchie le jeudi 04 décembre 2025 avec la signature, à Washington, des Accords historiques de paix et de coopération économique entre la République Démocratique du Congo, les États-Unis d’Amérique et le Rwanda.

Elle a souligné que cet entérinement qui vise à consolider les efforts diplomatiques engagés et à faire progresser le cadre de coopération pour une pacification durable de la région, s’inscrit dans la continuité des initiatives du

Président de la République, dans sa quête inlassable de paix, de stabilité et de rétablissement durable de la sécurité dans notre pays. Ces initiatives sont marquées par la défense de la souveraineté nationale et la recherche constante de solutions justes et durables.

Dans cette perspective, la Première Ministre a réitéré l’engagement responsable et déterminant de son Gouvernement à accompagner ce tournant historique par un suivi rigoureux des obligations assignées à notre pays. Cette évolution, a – t – elle martelé, ouvre une ère nouvelle pour la République Démocratique du Congo : une ère fondée sur l’espoir d’un climat apaisé, la relance économique, la crédibilité renforcée de notre diplomatie et un partenariat international plus solide et durable.

 « L’acte posé hier à Washington ne constitue pas seulement une formalité : il représente un pas décisif dans la marche collective de notre pays vers la paix, la normalisation et la prospérité. Ces accords, comme l’a rappelé le Chef de l’Etat, s’inscrivent dans l’optique de garantir l’intégrité territoriale du pays et sécuriser l’ensemble de notre population car la RDC est unie et indivisible », a insisté la Première Ministre.

Enfin, elle a également rendu hommage à toutes les victimes de cette guerre depuis trois décennies, ainsi qu’à nos vaillantes Forces Armées et à tous les Volontaires qui ont donné leur vie pour la défense de la patrie.

2. De l’accélération des travaux de la « COPIRAP » et de l’urgence d’une action rapide

La Première Ministre tient à l’accélération de la mise en œuvre des travaux de la Commission Interministérielle chargée de la Rationalisation de la Parafiscalité, « COPIRAP », après son lancement en septembre 2025, afin de répondre à des enjeux majeurs pour l’État, à savoir :

  1. Le redressement des finances publiques, tel qu’inscrit dans les engagements du Président de la République, Chef de l’État ;
  2. La rationalisation, la prévisibilité de la fiscalité et de la parafiscalité, essentielles pour l’amélioration du climat des affaires ;
  3. La mise en œuvre des engagements pris vis-à-vis du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, afin d’améliorer la gouvernance et l’efficacité de la collecte des recettes fiscales et parafiscales.

Ainsi, l’accélération de travaux de la COPIRAP devra permettre la production des livrables indispensables attendus avant l’année 2026, notamment : l’inventaire complet des actes parafiscaux ; l’élaboration d’une nouvelle nomenclature harmonisée ; et l’évaluation de la pertinence des organismes concernés.

Pour ne pas compromettre la crédibilité du Gouvernement, freiner l’amélioration du climat des affaires et entretenir une inefficience budgétaire, la Première Ministre a appelé à l’urgence de reprendre les travaux et de finaliser une feuille de route visant à rationaliser les structures et à optimiser l’utilisation des ressources publiques.

 A cet effet, elle a instruit le Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget, ainsi que le Ministre des Finances, chacun en ce qui le concerne, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer le financement et la reprise immédiate des travaux prévus dans le premier cycle d’activités de la « COPIRAP » et de lui en faire régulièrement rapport.  

3. De l’urgence d’assurer l’intégration de tous nos concitoyens vivant avec handicap

La célébration, le 3 décembre 2025, aux côtés de quelques-uns de nos compatriotes, de la Journée internationale des personnes vivant avec handicap était une occasion pour la Première Ministre de rappeler avec force l’engagement du Président de la République de bâtir une République Démocratique du Congo qui intègre tous ses citoyens, sans exclusion, et qui reconnaît la singularité et la dignité de chacun.

Soulignant que le Gouvernement porte cette vision du Chef de l’Etat qui consiste à garantir l’accès à l’éducation et aux soins de santé pour tous, elle a décrié un phénomène qui prend de l’ampleur dans nos villes, nos écoles et dans nos familles. 

En effet, des troubles du spectre de l’autisme et d’autres difficultés de développement psychique ou moteur de certains enfants entrainent des difficultés d’adaptation aux filières scolaires classiques et causent leur exclusion du système éducatif actuel. 

Faute de structures adaptées, de diagnostic précoce ou d’accompagnement professionnel, une partie de nos compatriotes se retrouvent ainsi marginalisés. Il appartient donc à tout le monde, particulièrement au Gouvernement, d’adapter la société à leur différence, plutôt que d’attendre d’eux qu’ils s’adaptent seuls au système en place.

Face à cette situation, la Première Ministre a demandé au Vice-Premier Ministre en charge de la Fonction Publique, à la Ministre d’État en charge des Affaires Sociales, à la Ministre d’État en charge de l’Éducation nationale, au Ministre d’État en charge de la Formation Professionnelle, au Ministre en charge de la Santé Publique et à la Ministre Déléguée en charge des Personnes Vivant avec Handicap de travailler ensemble afin de proposer, dans les meilleurs délais, un plan opérationnel clair permettant d’accueillir les premiers élèves, dans un cadre adapté, dès la prochaine rentrée scolaire.  

II. POINTS D’INFORMATION

II.1. Etat et administration du territoire

La Vice-Ministre de l’Intérieur représentant le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières en mission, a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national. 

Au cours de la semaine qui s’achève, l’état d’esprit de la population a été marqué par l'entérinement des Accords de Washington pour la paix et la prospérité, ce 04 décembre 2025 à Washington, par la République Démocratique du Congo. Cette étape est considérée par une bonne partie de l'opinion comme un tournant majeur dans le processus pour l'instauration d'une paix durable. 

Sur le plan politique, la Vice-Ministre de l’Intérieur est revenue sur les résolutions prises par quelques organes délibérants provinciaux sur la nécessité de respecter les Lois de la République et de privilégier la stabilité des institutions. 

Elle a enfin fait le point de la situation aux frontières. 

Le Conseil a pris acte de ce rapport.

II.2. Situation sécuritaire

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a présenté la situation opérationnelle et sécuritaire dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu où les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) restent vigilantes et tiennent leurs positions face à l’ennemi.

Il a également évoqué les actions déterminantes qui mènent les FARDC, lesquelles ont permis d’enregistrer des redditions de plusieurs éléments de la coalition d’agression et de l’insurrection de l’Ituri, un phénomène qui se poursuit jusqu’à ce jour. 

Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme National de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), il y a eu ce mardi 02 décembre 2025 à Mbakana le lancement officiel de l'opération de désarment et démobilisation des insurgés Mobondo, dont certains éléments ont remis des armes en souscrivant à la Réserve Armée de la Défense.

Le Conseil a pris acte de ce rapport.

II.3. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo

Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a présenté le tableau épidémiologique en République Démocratique du Congo, avec un accent particulier sur la maladie à virus Ebola, le Choléra et le Mpox. 

Il a annoncé que son Ministère a déclaré officiellement , le 1er décembre 2025, la fin de la 16ème épidémie de la Maladie à Maladie à Virus Ebola à Bulape dans la province du Kasaï après 42 jours sans nouveau cas. Cette cérémonie a connu la participation de la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement.

Au sujet du Choléra, la tendance à la 47ème semaine épidémiologique a été marquée par une augmentation du nombre des nouveaux cas passant de 1.007 à 1.218 cas suspects dont 6 décès. Il a été notifié 55 nouveaux cas suspects à Kinshasa au cours de la même période. 

En ce qui concerne le Mpox, par rapport à la semaine passée, la tendance à la 47èmesemaine est marquée par une hausse du nombre de nouveaux cas suspects de 370 à 614.

Face à ces trois épidémies, les actions de riposte en cours sont maintenues pour permettre de faire face à leurs conséquences. 

Par ailleurs, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a évoqué l’évolution de la situation de l’Hôpital du Cinquantenaire de Kinshasa, après la résiliation du contrat avec la société PADIYATH HEALTH CARE suite aux conclusions et recommandations de l’Inspection Générale des Finances qui avait mené une mission d’évaluation de ce Partenariat PublicPrivé. 

Non satisfaite de cette décision, la Société concernée l'avait attaqué en justice et après plus d'une année passée devant le Conseil d'Etat, ce dernier s'est prononcé en faveur de l'Etat Congolais. 

Faute pour la Société précitée d'exécuter volontairement la décision de la justice, et sur réquisition de la force publique du Procureur Général près le Conseil d'Etat, il a été procédé à l'exécution forcée et un nouveau Comité de gestion provisoire a été installé.

Le Conseil a pris acte de cette note d’information.

II.4. Note d’information relevant des Finances

La Vice-Ministre des Finances a, au nom de son titulaire en mission, présenté la note d’information relative à la réforme de la déconcentration de l’ordonnancement.  

Elle a rappelé d'abord les enjeux et objectifs de cette transformation majeure de la gestion publique, avant d’exposer son cadre juridique et institutionnel. Elle a, ensuite, mis en lumière les progrès opérationnels réalisés, tout en soulignant les conditions préalables désormais réunies grâce à l'accélération de la réforme de la comptabilité publique. Enfin, elle a établi le lien essentiel entre la déconcentration de l'ordonnancement et la mise en œuvre effective du budget-programme.

Cette réforme, a rappelé la Vice-Ministre des Finances, vise à renforcer les compétences budgétaires des Institutions et Ministères sectoriels en octroyant au Ministre ou Responsable d'Institution, le pouvoir d'engager, de liquider et d'ordonnancer les dépenses de son Ministère ou Institution. 

Cette transformation implique le passage d'une culture d'allocation des moyens à une logique d'atteinte de résultats. Elle nécessite, de ce fait, le renforcement des compétences budgétaires au sein des Ministères sectoriels et Institutions, désormais pleinement impliqués dans l'exécution administrative de la dépense publique. 

Ainsi, a conclu la Vice-Ministre des Finances, la déconcentration n'est pas seulement une réforme administrative : elle constitue le socle opérationnel du budget-programme et un levier majeur pour accroître l'efficacité de l'action publique.

Le Conseil a pris acte de cette note d’information.

II.5. Note d’information relevant des Ressources Hydrauliques  

Le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité a présenté une note d’information à deux volets.  

1° Plan d’urgence de la REGIDESO pour une période de six mois.

Ce Plan part d’un diagnostic global qui cerne les problèmes opérationnels majeurs de cette entreprise parmi lesquels : la vétusté du réseau de distribution datant de plus de 50 ans et entrainant la déperdition de près de 40% du volume d'eau produit, le manque de pièces de rechange et équipements de réseau, la faiblisse du tarif pratiqué dégageant une perte de 0,37 USD/m3 ainsi que les arriérés de factures de consommation de l’Etat.

Au regard de l’exigence de réajustement de la tarification et son impact sur le chiffre d’affaires de la REGIDESO, des ressources additionnelles à mobiliser dans les six mois vont permettre la mise en œuvre du Plan d’urgence qui prévoit : 

  • L’achat des équipements et des pièces de rechange ;
  • La lutte contre les érosions qui menacent d'emporter nos conduites de distribution ;
  • L’achat du matériel d’urgence et la réalisation des travaux d’urgences pour le réseau ;
  • L’amélioration du rendement réseau par le remplacement des vannes et débimètres dans les réseaux primaires et secondaires ;
  • La réhabilitation des conduites endommagées par les entreprises de construction dans les différents sites des travaux à Kinshasa ;
  • L’acquisition des produits chimiques et dédouanement, remise en service des centres en arrêt, achats des équipements de détection de fraude, réalisation de quelques forages à Kinshasa pour l'amélioration de la desserte.

La concrétisation des engagements du Gouvernement tels que stipulés dans le contrat de performance demeure un déclencheur déterminant pour la REGIDESO dans l'exécution de ce plan d'urgence. Le paiement des consommations de l'État et la mise en œuvre d'un nouveau tarif de vente d'eau, qui tient compte des catégories sociales, en constituent des éléments essentiels.

2° L’exploitation et la gestion de la Centrale de Kakobola. 

A ce sujet, le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité a informé le Conseil que les pré requis techniques et financiers ont été levés, ouvrant ainsi la voie à la mise en service définitive de cette centrale hydroélectrique. Toutefois, le recrutement, dans les délais requis, de l'exploitant chargé d'assurer la gestion durable de l'ouvrage demeure.

Vu le caractère stratégique que revêt la Centrale Kakobola en raison de l'état de la desserte électrique dans le Kwilu où des infrastructures énergétiques sont quasi-inexistantes, il a été sollicité l’autorisation de recours à l'entente directe pour l'octroi du contrat d'exploitation et de gestion de cette centrale hydroélectrique, avec constitution d'un consortium des requérants acceptant de s'y engager.

Le recours à l'entente directe permettrait d'accélérer la mise en service de la centrale en évitant les délais d'un appel d'offres classique et en sécurisant rapidement un exploitant compétent, dans un contexte de délais très resserrés, afin de préserver les intérêts de l'État et la qualité du service public.

Le Conseil a pris acte de cette note d’information.

II.6. Note d’information relevant des Droits Humains 

Bouclant ce chapitre, le Ministre des Droits Humains a informé les membres du Conseil de la célébration de la Journée Internationale des Droits de l'Homme le 10 décembre 2025.

Pour notre pays, cette célébration revêt une importance particulière, car elle traduit la volonté du Président de la République de renforcer le plaidoyer en faveur de l'appropriation nationale du « Génocost » ainsi que la mobilisation internationale pour la reconnaissance des génocides Congolais. Ainsi, son Ministère a adapté le thème international en adoptant le thème national : «

Reconnaissance des génocides Congolais, acte de justice pour les victimes ».

« La dizaine des droits de l'homme » qui va se dérouler du 1er au 10 décembre 2025, à Kinshasa et en provinces, s'inscrit dans une démarche nationale participative de sensibilisation, de mobilisation citoyenne et de plaidoyer en faveur des Droits Humains et de la mémoire collective.

Pendant cette période, a ajouté le Ministre des Droits Humains, il se tiendra également le jeu-concours « Prix Julienne LUSENGE » (2ème édition), en hommage à cette militante Congolaise, lauréate du Prix des Droits de l'Homme du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme en 2023.

Par ailleurs, cette deuxième édition « Prix Julienne LUSENGE », mettra l'accent sur la valeur positive et concrète des Droits Humains dans le contexte congolais, en valorisant le travail et le rôle des Défenseurs des Droits Humains, notamment dans les provinces affectées par les conflits.

En organisant les commémorations dans tous les chefs-lieux de provinces, a conclu le Ministre des Droits Humains, le Gouvernement affirme sa souveraineté, consolide son autorité, renforce la visibilité de son action et confirme son leadership dans la promotion des Droits de l'Homme sur l'ensemble du territoire national.

Le Conseil a pris acte de cette note d’information.

III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS  

Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 66ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 28 novembre 2025.

Commencée à 11h45’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 14h40’.

Pour le Ministre de la Communication et Médias, 

Porte-parole du Gouvernement en mission, 

Augustin KIBASSA MALIBA LUBALALA

Ministre de l’Economie Numérique

Accord de Washington : le Gouvernement Suminwa rend un vibrant hommage à Félix Tshisekedi !
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Lutte Contre la Spoliation des Biens Fonciers, RDC : mise en place d’un cadre de concertation permanent

Dans un contexte marqué par des préoccupations croissantes relatives à la protection des biens fonciers, le Ministère de la Justice, le Ministère des Affaires Foncières, ainsi que le Ministère de l’Urbanisme et des Infrastructures et Travaux Publics, se sont réunis pour établir un cadre de concertation permanent. Cette initiative vise à lutter contre la spoliation des biens fonciers et immobiliers de l'État et des particuliers, un fléau qui a des répercussions néfastes sur le tissu socio-économique ce, en réponse au phénomène FOLIO.

Conformément à l'article 2 du décret-loi n° 73-421 du 20 juillet 1973, le communiqué aborde les préoccupations croissantes concernant la sécurité des biens fonciers, qui est au cœur du développement économique et social. Le comité de pilotage, regroupant plusieurs secteurs de la vie nationale, est chargé de coordonner les efforts pour faire face à cette problématique, soulignant l’importance de protéger le patrimoine immobilier national.

Les membres du comité de pilotage ont été désignés afin d'élaborer des propositions concrètes pour renforcer la réglementation et sensibiliser la population. Une série de consultations et d'ateliers seront organisés pour impliquer différents acteurs dans le processus de protection des biens fonciers.

Ce cadre de concertation vise également à créer un dialogue entre l'État et les citoyens, facilitant ainsi une meilleure gestion et protection des biens fonciers. L'appel à collaboration vise à mobiliser les experts et la société civile pour garantir une défense efficace des droits fonciers. «Ensemble, il est impératif de garantir la sécurité foncière, essentielle pour le développement durable du pays».

Cet engagement démontre la volonté du gouvernement congolais de préserver les droits de propriété et d'assurer un environnement sûr pour les investisseurs et les citoyens.

Il sied de rappeler que la situation actuelle exige une intervention urgente pour prévenir les abus et garantir la sécurité juridique des propriétés. Ainsi, les ministères concernés ont reconnu l'importance d'un dialogue continu entre les diverses parties prenantes. Cette initiative représente donc une étape décisive pour renforcer la confiance des citoyens envers les institutions en matière de gestion foncière ; la lutte contre la spoliation des biens fonciers nécessitant un engagement collectif et soutenu.

César Nkangulu

 

Lutte Contre la Spoliation des Biens Fonciers, RDC : mise en place d’un cadre de concertation permanent
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Retombées de la Diplomatie Humanitaire menée par Eve Bazaïba, L’agence American Fist Strategy mobilise 400 millions de dollars pour appuyer l'humanitaire en RDC

La Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, Eve Bazaïba, a reçu ce mardi 2 Décembre 2025 une importante délégation du Gouvernement des Etats-Unis venue lui présenter une nouvelle structure américaine d’assistance étrangère dénommée "American First Strategy".

La délégation de cette entité, qui succède à l’USAID dans plusieurs domaines d’intervention en République Démocratique du Congo, a été conduite par Richard Kimball, Coordonnateur régional principal de l’aide étrangère, accompagné de Marck Wilson, Coordonnateur adjoint chargé des affaires humanitaires, de la gestion des catastrophes et de la sécurité alimentaire, ainsi que de Marcel Ntumba, spécialiste en gestion de projets.

Basée à Kinshasa, la nouvelle structure américaine mobilise une enveloppe de 400 millions de dollars destinée à renforcer la réponse humanitaire, notamment dans les secteurs de la santé, de la sécurité alimentaire et de la gestion des urgences. Cette contribution s’inscrit dans un programme quinquennal, actuellement en discussion avec les ministères sectoriels concernés du pays.

Selon la délégation américaine, American First Strategy ne représente pas un changement de politique par rapport à l’USAID, mais plutôt réoriente sa stratégie visant à garantir que l’aide sanitaire et humanitaire atteigne plus efficacement les populations les plus touchées par les crises.

Le nouveau bureau installé à Kinshasa figure parmi les quatre pôles régionaux africains de la stratégie américaine. Les autres sont basés à Dakar (Afrique de l’Ouest), Nairobi (Afrique de l’Est) et Pretoria (Afrique australe).

Depuis la capitale Congolaise Kinshasa, le bureau de coordination humanitaire couvrira un vaste espace de neuf pays de l’Afrique Centrale, selon le découpage américain notamment :

  • la République Démocratique du Congo (RDC);
  • la République du Congo (RC);
  • la République Centrafricaine (RCA);
  • le Gabon;
  • le Tchad;
  • la Guinée Equatoriale;
  • le Cameroun;
  • le Burundi;
  • le Rwanda.

Lors des échanges, la délégation américaine a salué les avancées du processus de Washington, qui créeront des conditions nécessaires au rétablissement de la paix dans les zones sensibles, ce qui constitue un prérequis essentiel pour renforcer une intervention humanitaire efficace.

La Ministre d’Etat Eve Bazaïba, a pour sa part, insisté sur le caractère indissociable entre la fin des conflits armés, le respect des accords de paix et la prise en charge durable des crises humanitaires. Elle a rappelé que sans "la stabilité, aucune stratégie humanitaire, aussi généreuse soit-elle, ne pourra atteindre ses objectifs auprès des populations touchées".

Cette rencontre marque une nouvelle étape dans la coopération entre Kinshasa et Washington. À travers American First Strategy, les États-Unis réaffirment leur engagement à soutenir la RDC et la région dans la gestion des crises humanitaires et sanitaires, tout en renforçant les mécanismes de coordination régionale.

La Pros.

 

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Crise humanitaire en RDC : le Gouvernement chiffre les besoins à 1,4 milliard de dollars pour 2026

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a validé, le lundi 1er décembre 2025, les chiffres clés et les besoins du plan de réponse humanitaire pour l’année 2026. Cette validation a eu lieu au Salon Rouge de l’Immeuble Intelligent, au terme d’une session de haut niveau présidée par la Ministre d’État en charge des Affaires Sociales, de l'Action Humanitaire et de la Solidarité Nationale, Mme Eve Bazaïba Masudi. Étaient présents les membres du groupe de travail humanitaire, des représentants d'Organisations Non Gouvernementales (ONG) ainsi que les partenaires techniques et financiers.

Dès l'entame de la session, la Ministre d'État a souligné la nécessité impérieuse de disposer de données « justes et crédibles », dans un contexte où les financements humanitaires continuent de chuter. Elle a rappelé que cette baisse des ressources impose une transparence totale et un plaidoyer renforcé afin de mobiliser les fonds indispensables pour l'année à venir.

Les partenaires humanitaires ont dressé un tableau particulièrement préoccupant de la situation en RDC. En 2025, l’instabilité sécuritaire, l’élargissement des zones de conflit et la fermeture de routes stratégiques ont considérablement aggravé les vulnérabilités. Le plan de réponse humanitaire n’a été financé qu’à hauteur de 20 %, entraînant des conséquences dramatiques sur le terrain : réduction des rations alimentaires, suspension de certains traitements médicaux essentiels et dégradation des services vitaux pour des millions de personnes.

Selon l’analyse multisectorielle présentée, 14,9 millions de personnes auront besoin d’une assistance en 2026, avec une augmentation alarmante de la malnutrition aiguë, de l’insécurité alimentaire et des risques sanitaires.

Au nom des bailleurs de fonds, M. Jürg Schneider a salué les efforts techniques accomplis. Il a cependant insisté sur la nécessité d'une contribution plus claire de la part du Gouvernement, d'une utilisation effective de la Caisse Nationale de Solidarité et de la mise en place de mécanismes de financement transparents pour les ONG nationales.

De son côté, le Cadre de Concertation National des ONG Humanitaires en RDC (CONAFOHD) a appelé à la levée des obstacles administratifs et à la garantie d'un accès humanitaire sécurisé, martelant que « chaque retard administratif est un dollar qui ne sauve pas une vie ».

Au final, le Gouvernement a officiellement endossé les chiffres consolidés pour 2026 : 5,35 millions de déplacés internes ; 4,09 millions de retournés ; 14,9 millions de personnes dans le besoin, dont 7,3 millions seront ciblées par l'aide ; Un financement requis de 1,4 milliard de dollars américains.

Une priorisation sera faite sur 4,7 millions de personnes réparties dans 19 provinces jugées à besoins très élevés. Ces projections sont d'autant plus critiques que l'année 2025 a déjà été marquée par 2,68 millions de nouveaux déplacés et un financement de seulement 20 % sur les 2,54 milliards de dollars attendus.

En clôturant la séance, la Ministre d'État Ève Bazaiba a rendu hommage à la résilience des équipes humanitaires opérant « dans des conditions extrêmement difficiles ». Elle a exprimé l’espoir d’un retour progressif des déplacés, citant son récent passage dans la province de la Tshopo où les familles « ne demandent qu’à retourner dans leurs milieux de vie ». Mme Bazaiba a également souligné la fin officielle de l’épidémie d’Ebola et les progrès dans la lutte contre la variole du singe et le choléra, avant d’appeler à la réouverture urgente des couloirs humanitaires selon des mécanismes concertés, pour garantir une réponse efficace en 2026.

La Pros.

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Kongo Central : entre crise de gestion budgétaire et fronde populaire à Kisantu, les Députés tirent la sonnette d’alarme

 

La séance plénière tenue ce mardi 2 décembre à l’Assemblée provinciale du Kongo Central a mis en lumière deux signaux inquiétants : une gouvernance budgétaire jugée fragile et une tension sociale croissante à Kisantu autour des pratiques de facturation de la SNEL. Deux dossiers qui, selon les élus, traduisent un malaise profond dans la gestion des affaires publiques provinciales.

Une reddition des comptes qui révèle un essoufflement de la gestion provinciale

Présentant l’exécution de l’édit rectificatif 2024, le ministre provincial des Finances, Djos Luyeye, a indiqué que la province n’a réalisé que 58,78 % des recettes attendues, soit 336,5 milliards de FC sur les 572,5 milliards prévus. Les dépenses, quant à elles, n’ont été exécutées qu’à 57,75 %.

Mais au-delà des chiffres, les députés provinciaux dénoncent une gestion déséquilibrée et peu orientée vers les investissements. Plusieurs interventions ont pointé des «anomalies persistantes» entre dépenses de fonctionnement et dépenses en capital, ce qui, selon eux, traduit un manque de vision pour répondre aux besoins réels du Kongo Central.

Face à ces critiques, le ministre a sollicité un délai supplémentaire pour approfondir ses réponses. Il est attendu de nouveau le jeudi 4 décembre.

Kisantu : la colère populaire comme indicateur d’un dysfonctionnement institutionnel

L’autre point chaud de la plénière est venu de la motion d’information de l’Honorable Billy N’Tunga, élu de Madimba, qui a alerté sur la montée de la tension entre la SNEL et la population de Kisantu.

La société d’électricité est accusée de réclamer le paiement de factures anciennes, dont certaines remonteraient à plusieurs décennies, une situation jugée «incompréhensible et inacceptable».

Pour les élus, cette colère populaire n’est pas un fait isolé : elle reflète un fossé grandissant entre les services publics et les citoyens. L’élu a demandé une action urgente pour éviter un embrasement :

«Nous devons empêcher que la situation ne dégénère. Nos populations comptent sur nous», a-t-il déclaré.

La représentation provinciale se mobilise face aux risques de crise

Prenant acte de cette alerte, le Président de l’Assemblée provinciale, Victor Nsuami Mpaka, a annoncé que les responsables provinciaux de la SNEL seront convoqués sous peu. L’objectif est d’exiger des explications et de trouver des solutions pour calmer les tensions avant qu’elles ne prennent une ampleur incontrôlable.

Bosco Kiaka

Kongo Central : entre crise de gestion budgétaire et fronde populaire à Kisantu, les Députés tirent la sonnette d’alarme
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Forum parlementaire de la SADC, Durban : Aimé Boji place la question des chaînes d’approvisionnement des minerais au cœur des discussions

Intervenant pour la seconde fois devant ses homologues réunis au Forum parlementaire de la SADC à Durban, le Président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), l’Honorable Aimé Boji Sangara, a rappelé avec force, le vendredi 28 novembre 2025, l’urgence d’aborder la question des chaînes d’approvisionnement en minerais comme un enjeu majeur de sécurité régionale.

Lors de sa première intervention, il avait déjà clarifié les faits réels de la guerre dans l’Est de la RDC, dont des grandes parties de deux provinces du Kivu  restent sous occupation rwandaise. Revenant hier sur les causes profondes de cette instabilité, il a dénoncé l’exploitation illicite des minerais stratégiques par les groupes armés, notamment l’AFC/M23 soutenu par le Rwanda.

Soulignant le caractère central de cet enjeu, l’Honorable Boji a déclaré : « La question des chaînes d’approvisionnement et de la traçabilité des matières premières ne peut plus être dissociée de la guerre persistante dans l’Est de la RDC. Les minerais stratégiques, qui devraient être une source de prospérité collective, continuent d’alimenter des groupes armés et des économies parallèles au détriment de la stabilité régionale. »

Il a rappelé que ces ressources, au lieu de soutenir les secteurs sociaux de base, financent des réseaux criminels transnationaux et entretiennent un cycle de violence qui fragilise non seulement la RDC mais également l’ensemble de la région.

Devant les parlementaires de la SADC, le Président de la chambre basse du parlement congolais,  a appelé à un engagement collectif autour de trois axes essentiels :

            1.        Adopter des législations régionales garantissant la transparence, la traçabilité et l’intégrité des chaînes d’approvisionnement en minerais ;

            2.        Promouvoir une intégration économique régionale inclusive, afin que les minerais stratégiques profitent réellement aux populations ;

            3.        Réaffirmer une solidarité indéfectible avec la RDC, dont l’agression continue d’avoir des répercussions sécuritaires et humanitaires sur toute la région.

Avec un ton insistant, Aimé BOJI a ainsi plaidé auprès de ses pairs de la région pour un renforcement, à travers les  législations nationales et les  mécanismes de contrôle régionaux, de la mise en place d’un cadre de gestion des minerais stratégiques qui ferme les portes aux trafics illicites, responsabilise les acteurs industriels et traduit la vision d’une SADC maître de ses ressources.

Cette intervention du Speaker de la chambre basse du Parlement congolais s’inscrit dans une stratégie d’une diplomatie parlementaire active menée par le bureau Boji, en soutien aux efforts de Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République et de l’ensemble du gouvernement, pour un rétablissement durable de la paix dans l’Est du pays.

La Pros.

Forum parlementaire de la SADC, Durban : Aimé Boji place la question des chaînes d’approvisionnement des minerais au cœur des discussions
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