Cent jours se sont écoulés depuis l’investiture du Gouvernement Suminwa II, une équipe dirigée par une femme, Mme Judith Suminwa Tuluka, dans le cadre du second quinquennat du Président Félix Tshisekedi. Ce cap symbolique, souvent considéré comme révélateur de la dynamique initiale d’un gouvernement, offre l’occasion de dresser un premier bilan de l’action publique, d’évaluer les engagements pris et les résultats obtenus. Dans un contexte national marqué par des défis multiples : relance économique, sécurité, justice sociale, infrastructures, santé, éducation, les attentes des citoyens étaient immenses. Le gouvernement Suminwa II, composé de figures politiques confirmées et de nouveaux visages, s’est vu confier la lourde responsabilité de traduire en actes les promesses du renouveau et de la rupture. Certaines personnalités ministérielles se sont rapidement distinguées par leur pragmatisme, leur proximité avec les réalités du terrain, et leur capacité à impulser des réformes visibles. D’autres, en revanche, peinent encore à convaincre ou à faire entendre leur vision. Ce sondage visait à recueillir l’avis des Congolais sur les ministres qui, selon eux, ont le mieux incarné l’esprit de service public, de transparence et d’efficacité durant cette période clé. À travers cette enquête, nous souhaitons offrir une tribune citoyenne, indépendante et objective, permettant à chacun de s’exprimer sur les performances individuelles des membres du gouvernement. Il ne s’agit pas d’un jugement définitif, mais d’un baromètre populaire, utile pour orienter les réflexions, ajuster les politiques, et renforcer la redevabilité des dirigeants. Ci-dessus les ministres qui ont réellement marqué en cent jours : 1. Louis Watum Kabamba: Mines, 88% Le ministre a mené un certain nombre d’actions axées notamment sur :-Relance du contrôle de qualité des produits miniers : réinstauration du contrôle de conformité et de qualité des produits miniers selon les normes nationales, avec l’apposition de la marque NCD (Normes Congo démocratique). Cette mesure, abandonnée depuis plus de 50 ans, vise à garantir la traçabilité et la compétitivité des produits congolais sur le marché international.- Engagement pour la transparence et la gouvernance minière : Louis Watum s’est engagé à renforcer la transparence dans l’octroi des permis miniers, à lutter contre la corruption et à améliorer la gouvernance du secteur, bien que les résultats concrets soient encore en cours d’évaluation.- Dialogue avec les acteurs du secteur : Il a amorcé des consultations avec les opérateurs miniers, les communautés locales et les partenaires internationaux, dans le but de réviser certains contrats et d’assurer une meilleure redistribution des revenus miniers. 2. Samuel Mbemba : Droits Humains, 81% Lors de son installation officielle le 13 août 2025, Samuel Mbemba a affirmé prendre ses fonctions avec un « esprit combatif », déterminé à relever les défis majeurs liés aux droits humains en RDC. Il a souligné que les droits fondamentaux sont régulièrement bafoués, notamment :- La situation critique dans l’Est du pays- Le travail des enfants dans les mines- Les conditions de travail dans le secteur privé-Le non-respect des droits de l’État par certaines entreprises opérant en RDC. Il s’est engagé à garantir le respect intégral des textes légaux protégeant les personnes et leurs biens sur tout le territoire. Une attention particulière a été portée à la classe prolétaire, avec la volonté de redonner voix et dignité aux populations les plus démunies. Avant même sa prise de fonction, il a participé à un culte d’action de grâce dans son quartier natal, rassemblant plus de 1 500 personnes, illustrant sa volonté de rester proche des citoyens. Ces premiers mois montrent une orientation claire vers la justice sociale, la protection des plus vulnérables, et le renforcement institutionnel. Son mandat est placé sous le signe de la foi, de la loyauté et de l’abnégation, avec une promesse de travailler sans relâche pour améliorer la situation des droits humains dans le pays. 3. John Banza, Infrastructures 78% Dès sa prise de fonctions en août 2025, John Banza a affirmé que son mandat serait guidé par trois axes majeurs : La continuité des projets en cours, notamment ceux initiés par son prédécesseur Alexis Gisaro : L’achèvement des chantiers prioritaires, pour éviter les infrastructures inachevées. Le démarrage de grands projets structurants, capables de connecter les différentes régions du pays. Pour cela, il a mis l’accent sur les routes de désenclavement, en particulier dans les provinces à faible accès aux infrastructures. Des études ont été lancées pour moderniser les axes stratégiques reliant les centres économiques et les zones rurales. John Banza a entamé une révision des mécanismes de suivi et d’exécution des projets, afin de garantir plus de transparence et d’efficacité. Il a également renforcé la coordination avec les gouvernorats et les partenaires techniques pour accélérer la mise en œuvre des travaux publics. Il a annoncé un plan ambitieux d’infrastructures, avec une vision à long terme pour faire des ITP un levier de transformation économique durable. Ces cent premiers jours témoignent d’une volonté de consolider les acquis, accélérer les chantiers en souffrance, et poser les bases d’une infrastructure nationale cohérente et inclusive. 4. Patrick Muyaya, Communications et Médias 73% Patrick Muyaya a poursuivi son rôle de porte-parole du gouvernement, en renforçant la cohérence et la crédibilité de la parole officielle de l’État. Il a mis en œuvre une stratégie de communication plus transparente, rapide et accessible, visant à rapprocher les institutions des citoyens. Il a réaffirmé son engagement pour le parachèvement des réformes médiatiques, notamment dans le secteur audiovisuel, amorcées lors de ses précédents mandats. Parmi les chantiers en cours : la révision du cadre légal des médias, la promotion du journalisme responsable, et le renforcement de la liberté de la presse. Muyaya a intensifié les liens entre les institutions et les médias, en créant un environnement de dialogue et de collaboration avec les professionnels du secteur. Il a également participé à plusieurs forums et rencontres pour valoriser l’image du gouvernement à l’échelle nationale et internationale. Dans un geste fort, il a reçu une bénédiction solennelle à la paroisse Saint Michel de Bandalungwa, marquant son troisième mandat sous le signe de la vérité et du service au peuple congolais. Patrick Muyaya s’impose ainsi comme l’un des piliers de la communication institutionnelle en RDC, avec une vision axée sur la transparence, la modernité et la proximité citoyenne. 5. Doudou Fwamba, Finances : 73% Doudou Fwamba s’est engagé à renverser la tendance inflationniste en renforçant les mécanismes de régulation monétaire. Il a mis en œuvre des mesures visant à stabiliser la monnaie nationale, le franc congolais, face aux pressions du marché. Il a lancé une série de réformes structurelles pour améliorer la transparence et l’efficacité dans la gestion des ressources de l’État. Ces réformes ont été saluées par plusieurs observateurs comme des avancées majeures vers une bonne gouvernance financière. Le ministre a intensifié les efforts pour accroître les recettes internes, notamment par le renforcement des capacités de la Direction Générale des Impôts (DGI) et de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA). Il a également encouragé la numérisation des procédures fiscales, afin de réduire les pertes et les fraudes. En somme, ces cent premiers jours confirment le positionnement de Doudou Fwamba comme un pilier de la stabilité économique et un acteur clé de la réforme financière en RDC. Son approche pragmatique et rigoureuse semble porter ses fruits, tout en renforçant la crédibilité du gouvernement sur (Suite de la Page 11) le plan national et international. 6. Sombo Marie Thérèse, ESU 69%, Mme Sombo a entrepris une réorganisation administrative des établissements d’enseignement supérieur, avec pour objectif de professionnaliser la gestion et de lutter contre les dysfonctionnements internes. Elle a initié des audits internes dans plusieurs universités publiques afin d’évaluer la conformité des pratiques académiques et financières. Elle a mis en place un programme de modernisation des curricula, visant à adapter les formations aux besoins du marché de l’emploi et aux standards internationaux. Un accent particulier est mis sur les sciences médicales, technologiques et environnementales, domaines jugés stratégiques pour le développement du pays. La ministre a multiplié les rencontres avec les syndicats, les recteurs et les étudiants, pour instaurer un climat de confiance et de concertation. Elle s’est engagée à améliorer les conditions de travail des enseignants, notamment par la régularisation des primes et la révision des statuts. Mme Sombo a lancé un appel à projets de recherche appliquée, en partenariat avec des institutions internationales, pour stimuler l’innovation locale. Elle encourage la numérisation des bibliothèques universitaires et l’accès aux ressources scientifiques en ligne. Inclusion et leadership féminin En tant que femme ministre dans un secteur historiquement dominé par les hommes, elle incarne un modèle de leadership féminin et milite pour une plus grande représentation des femmes dans les instances académiques. Son profil de neuropsychiatre et professeure à l’Université de Kinshasa lui confère une légitimité certains scientifique et une sensibilité particulière aux enjeux de formation et de recherche. 7. Guy Loando Mboyo, Relations avec le Parlement 65%, Dès sa prise de fonctions le 13 août 2025, Guy Loando a exprimé sa volonté de renforcer le dialogue républicain entre le gouvernement et le Parlement. Il a souligné que cette nouvelle étape devait marquer la continuité de l’action publique, tout en consolidant les mécanismes de collaboration interinstitutionnelle. Dans un geste de respect institutionnel et de continuité, Guy Loando a convié plusieurs anciens ministres des Relations avec le Parlement — dont Adolphe Lumanu, Lambert Mende, Anne-Marie Karume, et Déogratias Nkusu — pour échanger sur les acquis et les défis du ministère. Ces rencontres ont permis de poser les bases d’une gouvernance inclusive et d’un leadership rassembleur. Lors d’un atelier au Palais du Peuple, il a présenté sa vision du ministère comme le lieu où se tisse le lien d’État par excellence, affirmant que son rôle est de faciliter la collaboration entre le gouvernement central, le Parlement et les assemblées provinciales. Guy Loando a également pris part à des discussions sur les mécanismes de stabilisation des institutions provinciales, soulignant l’importance d’une coordination fluide entre les niveaux de pouvoir pour garantir l’efficacité de l’action publique. Ce début de mandat est partenaires traditionnels. Il a initié des réflexions comparatives avec des modèles comme celui de la Chine, pour adapter les stratégies commerciales congolaises aux réalités mondiales. Le ministre a pris des mesures d’interdiction temporaire d’importation de certains produits déjà fabriqués localement, afin de stimuler la production nationale et protéger les PME congolaises. Cette politique s’inscrit dans la continuité de son action précédente au ministère de l’Industrie, avec une forte orientation vers le «Made in DRC». Julien Paluku a lancé des réformes réglementaires pour encadrer les échanges commerciaux extérieurs, avec l’objectif de rendre les procédures plus transparentes et plus compétitives. Il a également renforcé les mécanismes de suivi des importations et exportations, en lien avec les douanes et les opérateurs économiques. Des efforts ont été déployés pour fluidifier les échanges aux frontières, notamment par la simplification des formalités douanières et le renforcement des infrastructures logistiques. Julien Paluku s’impose comme un acteur clé de la stratégie économique du gouvernement, avec une approche pragmatique et tournée vers la souveraineté commerciale. 9. Marie Nyange, Environnement 59% marqué par une volonté claire de construire sur les acquis, de favoriser le dialogue, et de renforcer la institutionnelle. cohésion 8. Julien Paluku, Commerce Extérieur, 62% Julien Paluku a poursuivi une politique active de diversification des marchés d’exportation, visant à réduire la dépendance vis-à-vis de Dès son entrée en fonction le 14 août 2025, Marie Nyange a affirmé sa volonté de poursuivre et d’accélérer les réformes environnementales engagées par sa prédécesseure Ève Bazaiba. Elle a souligné que l’environnement ne devait plus être perçu comme un secteur périphérique, mais comme un levier central du développement économique du pays. Dans cet ordre d’idées, la ministre a réitéré l’ambition de régionale et la francophonie. Elle a participé à des rencontres stratégiques, notamment à Washington, pour attirer les investissements étrangers et promouvoir les opportunités économiques congolaises. positionner la RDC comme un «pays solution» dans la lutte contre le changement climatique, grâce à ses vastes ressources naturelles et forestières. Elle s’est engagée à renforcer la présence de la RDC dans les forums internationaux sur le climat et à défendre les intérêts du pays dans les négociations sur les marchés carbone. Titulaire de deux doctorats — en économie et en foresterie — Marie Nyange apporte une expertise académique rare au ministère. Elle a commencé à structurer une approche fondée sur la recherche, la gouvernance forestière et l’économie verte, en lien avec les universités et les centres de recherche. Marie Nyange entame ainsi ses cent premiers jours avec une posture à la fois technique, diplomatique et visionnaire, dans un secteur crucial pour l’avenir du pays et de la planète. 10. Marie-Thérèse Kayikwamba, Affaires étrangères, 56% Elle a présenté une vision ambitieuse pour repositionner la RDC sur l’échiquier international, en mettant l’accent sur la diplomatie économique, la coopération Lors d’un briefing officiel, elle a affirmé que la stabilisation de l’Est de la RDC reste la première priorité de l’action diplomatique. Elle a appelé à une mobilisation régionale et internationale pour mettre fin aux violences et soutenir les efforts de paix. Elle a organisé une rencontre avec les agents et cadres du ministère pour dresser un bilan des défis à relever, renforcer la cohésion interne et définir les axes de travail prioritaires. Thérèse Kayikwamba apporte une expertise internationale et une approche stratégique à la diplomatie congolaise. Elle incarne une nouvelle génération de leadership féminin, alliant rigueur intellectuelle et engagement patriotique. Ces cent premiers jours témoignent d’une volonté de redynamiser la diplomatie congolaise, de défendre fermement les intérêts nationaux, et de bâtir des alliances solides pour le développement et la paix. Conclusion En cent jours, quelques membres du gouvernement Suminwa. IIs se sont distingués par leur engagement, leur efficacité et leur sens du service public. Qu’il s’agisse de la diplomatie, des infrastructures, de l’environnement, de l’enseignement supérieur ou de la gouvernance sécuritaire, ces ministres ont su poser des actes concrets, porteurs d’impact et de transformation. Leur dynamisme illustre une volonté collective de ruptur
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(Par Guelord Ndokuta - Expert en communication et journaliste professionnel)
Introduction Depuis son élection à la tête de la République Démocratique du Congo (RDC) en 2019, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo incarne un tournant politique et institutionnel majeur. Son mandat s’est inscrit dans une dynamique de transformation profonde de l’Etat, de renforcement de la cohésion nationale et de construction d’un développement durable et inclusif. Six ans après son accession au pouvoir, l’heure est à un constat : les réformes initiées, les chantiers engagés et les programmes structurants traduisent une volonté claire de bâtir un État au service des citoyens. Cet article dresse un panorama des principales avancées de sa gestion et invite les Congolais – du pays et de la diaspora – à poursuivre leur soutien à cette vision de renouveau national. 1. Gouvernance, ouverture politique et réforme de l’Etat Dès le début de son mandat, le Président Tshisekedi a posé une vision axée sur la transparence, la modernisation et la participation citoyenne. Parmi les réformes phares, l’instauration de la gratuité de l’enseignement primaire et de l’accès élargi aux soins de santé de base a constitué une avancée sociale majeure. Par ailleurs, le programme « DRC Digital Nation 2030 » marque une étape décisive vers la modernisation administrative et technologique du pays : connectivité nationale, numérisation des services publics et formation des jeunes aux métiers du numérique. En parallèle, le Chef de l’État a engagé des efforts constants pour renforcer l’État de droit, la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance, des piliers indispensables à la consolidation d’un Congo équitable et stable. 2. Infrastructures, désenclavement et développement local Le désenclavement du territoire demeure un axe fort de la gouvernance Tshisekedi. L’objectif est clair : connecter les provinces, rapprocher les populations et stimuler l’économie locale. Le Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T) incarne cette vision de proximité. Il vise à doter chaque territoire d’infrastructures de base : routes, écoles, centres de santé, marchés ruraux et réseaux d’eau potable. Le Président a également relancé des chantiers structurants tels que la route Kananga-Kalamba-Mbuji, la centrale hydroélectrique de Katende et le barrage de Mbombo. Ces investissements, conjugués à des programmes d’aménagement routier et énergétique, traduisent une politique volontariste tournée vers l’équité territoriale. 3. Dynamisation de l’économie, mines et diversification La RDC, puissance minière mondiale, retrouve une stratégie économique plus équilibrée sous le leadership de Tshisekedi. Son action vise à transformer les ressources naturelles en richesses partagées. La mise en place des zones économiques spéciales (ZES), notamment celle de Maluku, favorise l’industrialisation et la création d’emplois locaux. Dans le secteur minier, la régulation des exportations – à travers des quotas sur le cobalt et une plus grande traçabilité renforce la souveraineté économique du pays. Enfin, le Président promeut un partenariat gagnant-gagnant avec les investisseurs internationaux, orienté vers la transformation locale des minerais, la création d’emplois et le transfert de technologies. C’est une stratégie pragmatique pour bâtir une économie congolaise diversifiée et compétitive. 4. Santé, éducation et capital humain « Investir dans l’homme, c’est investir dans l’avenir » — cette devise illustre la politique sociale du Chef de l’État. Des millions d’enfants supplémentaires ont intégré l’école primaire publique grâce à la gratuité, tandis que des milliers d’enseignants ont été recrutés et régularisés. Dans le domaine sanitaire, la construction et la modernisation de plusieurs infrastructures médicales – dont le Centre Hospitalier Tshisekedi Tshilombo à Lubumbashi – permettent d’améliorer la qualité et la proximité des soins. Par ailleurs, le programme Agenda de Transformation Agricole (ATA-RDC) vise à redonner à l’agriculture sa place dans l’économie nationale, en la rendant plus moderne, rentable et créatrice d’emplois. 5. Société civile, diaspora et rayonnement international Sous l’impulsion du Président Tshisekedi, la RDC retrouve sa voix diplomatique et son prestige sur la scène internationale. L’organisation du Programme de Valorisation des Réalisations Multisectorielles (Kinshasa, mai 2025) a permis de mettre en lumière les réussites nationales, tout en renforçant les liens avec les partenaires extérieurs. Le Chef de l’État encourage également la diaspora congolaise à s’impliquer dans la reconstruction du pays – non seulement par les transferts financiers, mais aussi par les compétences, les projets et l’investissement patriotique. La RDC d’aujourd’hui s’ouvre, dialogue et avance avec confiance parmi les nations. Conclusion La gouvernance du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo se distingue par une orientation claire : moderniser l’État, humaniser le pouvoir et redonner espoir à la nation. Des réformes institutionnelles aux grands travaux d’infrastructure, en passant par la transformation économique et sociale, les résultats sont tangibles. Ce cap mérite d’être consolidé, soutenu et amplifié. Pour les Congolais du pays comme de la diaspora, l’heure n’est plus à l’indifférence mais à la participation. Soutenir cette vision, c’est choisir l’unité, la stabilité et la prospérité. Ensemble, faisons de la RDC un pays fort, moderne et respecté
(Par Eric Kamba, Géostratège et Analyste des relations internationales)
Depuis plus d’un an, la République démocratique du Congo (RDC) tente de conclure un accord stratégique avec les États-Unis un partenariat dit de « minerais contre sécurité ». En théorie, ce modèle vise à garantir à Washington un accès aux minerais critiques du Congo (cobalt, coltan, lithium), indispensables à la transition énergétique, en échange d’un appui sécuritaire et diplomatique concret pour stabiliser l’Est du pays. Mais la réalité, elle, est tout autre : le deal piétine. Et les raisons de ce blocage révèlent une géopolitique opaque, des influences étrangères dissimulées, et un double jeu qui trahit la souveraineté congolaise. Un accord né dans un contexte de guerre et de duplicité Comment négocier un partenariat sur la sécurité quand le pays est envahi ?
La RDC discute d’un accord de développement alors que le Rwanda
— reconnu par de multiples rapports de l’ONU et des o r g a n i s a t i o n s internationales - maintient des troupes sur le sol congolais et soutient activement le groupe armé M23, responsable de massacres, de viols, de pillages et de l’occupation de villes entières comme Goma et Bukavu. Le paradoxe est total : le Congo parle de paix et d’investissement avec ses partenaires, pendant que son agresseur continue de tuer, d’occuper et d’exploiter. Dans ce contexte, toute discussion de «sécurité garantie» devient absurde car la première sécurité, celle du territoire, est bafouée. Les conditions américaines : une asymétrie inacceptable Washington demande à Kinshasa d’en finir avec les FDLR un vieux groupe armé hutu résiduel, présent depuis plus de trente ans en RDC — comme condition préalable pour convaincre Kigali de retirer ses troupes.
Autrement dit, on exige de la victime de neutraliser un problème historique, pendant que l’agresseur conserve le contrôle du terrain. Cette approche réveille les vieux réflexes des années Clinton : une indulgence systémique envers Paul Kagame, traité comme un partenaire modèle malgré ses violations flagrantes du droit international. Le Congo, lui, reste sommé de « prouver sa bonne foi », alors même qu’il subit une guerre d’agression. C’est le retour d’une diplomatie à géométrie variable où les droits humains et la souveraineté deviennent négociables selon les stratégiques. intérêts Les rencontres de Doha : diplomatie parallèle ou connivence silencieuse ? C’est à Doha, au Qatar, que plusieurs rounds de discussions ont eu lieu entre émissaires américains, rwandais et congolais. Officiellement, ces rencontres visent à « rapprocher les positions » et à « construire une paix durable ».
En réalité, elles suscitent un malaise croissant à Kinshasa : les discussions semblent pilotées en coulisses par des intérêts qui ne défendent pas le Congo, mais cherchent à protéger le Rwanda et à préserver les circuits d’exploitation des minerais stratégiques. Des sources diplomatiques confirment que certaines séances se sont déroulées sans véritable mandat du gouvernement congolais, dans des formats où les représentants du M23 — pourtant considérés comme terroristes par la RDC — ont été traités comme des interlocuteurs légitimes. Pire encore : le nouvel envoyé spécial américain, Massad Boulos, censé faciliter la paix, est soupçonné de s’être aligné sur des positions favorables à Kigali, sous l’influence d’acteurs du Golfe liés au financement des infrastructures minières régionales. Cette « diplomatie de Doha » contourne les institutions officielles, déplace la négociation hors du cadre africain et risque de transformer la RDC en simple objet d’arrangements économiques secrets. C’est une faute stratégique : on ne peut construire la paix en excluant le pays victime et en ménageant son agresseur. Un «minerais contre sécurité» vidé de sens Le principe du deal américain — échanger ressources contre stabilité — est aujourd’hui vidé de tout contenu concret. Comment parler de sécurité quand les minerais sont extraits de zones contrôlées par des milices ? Comment parler d’un partenariat équilibré quand la RDC n’a même pas la maîtrise totale de son territoire ? Comment espérer des garanties sérieuses quand les États-Unis eux-mêmes hésitent à désigner clairement le Rwanda comme acteur de déstabilisation ? Les accords ne peuvent pas être signés parce que le Congo est invité à troquer sa souveraineté contre une promesse incertaine de protection, alors même que les forces qui déstabilisent le pays sont tolérées ou encouragées par les puissances censées «garantir la paix». Kabila, le grand fantôme du désastre Dans ce brouillard diplomatique, le spectre de Joseph Kabila refait surface. Celui que beaucoup considèrent comme l’un des principaux artisans du chaos institutionnel et de la dépendance structurelle du Congo durant ses dix-huit années de règne, multiplie aujourd’hui les déplacements et les contacts internationaux. Des informations circulent sur des « offres » faites à certains États pour l’aider à revenir au pouvoir en échange d’un accès privilégié aux ressources congolaises. Son retour dans le jeu politique, à travers des réseaux financiers et sécuritaires hérités de son régime, complique davantage les efforts de reconstruction et donne des munitions à ceux qui veulent prouver que le Congo reste un État fragile, manipulable, sans continuité stratégique. Le véritable enjeu : refuser la balkanisation diplomatique Ce qu’on appelle aujourd’hui « processus de paix » est en réalité une recomposition géopolitique dont le but caché est de morceler le Congo. Les demandes du M23 — gérer l’Est du pays ou obtenir un statut spécial — ne sont rien d’autre qu’une tentative de légitimer une partition de fait. Et les partenaires étrangers, au lieu de s’y opposer, semblent chercher à en tirer profit : ils y voient une manière plus «stable» de sécuriser leurs chaînes d’approvisionnement. Mais une chose doit être dite clairement : la RDC n’est pas à vendre, ni à Doha, ni à Kigali, ni à Washington. La paix ne se négocie pas entre ceux qui pillent et ceux qui se taisent. Elle se construit sur la vérité, la justice et la reconnaissance pleine et entière de la souveraineté congolaise. Pour sortir de l’impasse : trois préalables clairs- Reconnaissance officielle par les partenaires étrangers de la présence militaire rwandaise en RDC et exigence d’un retrait immédiat.- Suspension de toute médiation de Doha- Signature d’un accord minerais contre sécurité uniquement après certification du contrôle territorial complet par Kinshasa. Conclusion : le Congo ne peut plus être le laboratoire du cynisme international Le monde se mobilise pour l’Ukraine, pour Gaza, pour Taïwan. Pourquoi pas pour le Congo, où la guerre la plus meurtrière du XXIe siècle continue dans l’indifférence ? Les Etats-Unis et leurs alliés doivent choisir : soit ils défendent sincèrement la stabilité et la justice, soit ils assument qu’ils privilégient les minerais à la morale. Mais qu’ils sachent une chose : le peuple congolais ne renoncera jamais à sa dignité ni à son droit de vivre en paix sur un sol libre. Eric Kamba Géostratège, Analyste des relations internationales et des conflits en Afrique centrale. Auteur de « La Grande Usurpation » et « Le Pouvoir caché de la diplomatie informelle »
Face à ce qu’ils considèrent comme une tentative d’intimidation et une dérive attentatoire à la liberté de la presse, plusieurs médias et journalistes congolais ont adressé une Lettre Ouverte à l’ONG britannique Global Witness. Dans leur missive, ils dénoncent une manœuvre jugée coercitive et paternaliste visant à influencer la ligne éditoriale nationale au mépris de l’indépendance professionnelle et de la souveraineté médiatique de la République Démocratique du Congo. Les signataires alertent sur une nouvelle forme d’ingérence narrative, où certaines organisations prétendument vertueuses cherchent à se substituer aux institutions locales pour dicter le cadre du débat public, au nom d’une morale importée. Ils rappellent que la liberté de la presse en RDC ne saurait être subordonnée à des pressions externes, encore moins à des injonctions opaques assimilées à une posture néocoloniale de domination. In extenso, scrutez l’intégralité de ladite Lettre Ouverte.
LETTRE OUVERTE A L'ATTENTION DE GLOBAL WITNESS, MEMBRE DU TRISTEMENT CELEBRE RESEAU D'ONG SOROS
La presse libre et fière de la République démocratique du Congo a été choquée de recevoir, le 20 octobre, une communication de votre organisation qui ne peut être qualifiée que de tentative flagrante d’intimidation. Le courriel de Mme Natacha Ion, invoquant ostensiblement un « droit de réponse », représente un abus profond et inacceptable qui porte atteinte au cœur même de notre liberté journalistique. Le cœur du problème n’est pas le sujet de votre rapport, mais le dangereux précédent que vos actions cherchent à créer. Vous ne contestez pas simplement des faits, vous tentez d’imposer un discours et de contrôler la liberté d’expression. L’audace d’exiger que les médias vous répondent au sujet d’articles qui ne mentionnent même pas Global Witness est un acte d’une arrogance stupéfiante. Il s’agit d’une menace directe à l’indépendance éditoriale de la presse congolaise. Votre méthodologie est révélatrice : vous publiez une liste de questions accusatrices sous la pression d’un ultimatum, utilisant la figure de Dan Gertler comme prétexte pour remettre en cause notre intégrité. Il ne s’agit pas d’une recherche de vérité de bonne foi, mais d’une tactique coercitive visant à forcer la conformité et à instiller la peur. Vous nous accusez de manquer de « vérification indépendante » alors que votre propre lettre présume notre culpabilité et cherche à inscrire notre travail dans un récit diffamatoire prédéterminé. Il ne s’agit pas de responsabilité, mais de harcèlement déguisé en enquête. Qui est Global Witness pour assumer le rôle de juge, de jury et de régulateur des médias en République démocratique du Congo ? Vos actions traduisent une mentalité d’époque coloniale, où une organisation du Nord estime avoir l’autorité inhérente de donner des leçons, d’enquêter et de discipliner les médias africains. Cette attitude paternaliste est un affront à notre souveraineté et à notre intégrité professionnelle. La liberté de la presse est un principe sacro-saint. Aux États-Unis, elle est protégée par le premier amendement. Ici, elle est la pierre angulaire de notre démocratie. Votre tentative d’intimider les journalistes pour qu’ils s’alignent sur le point de vue de votre organisation constitue une violation flagrante de ce principe. Nous ne sommes ni vos filiales, ni vos subordonnés, ni vos outils de propagande. Nous sommes des médias indépendants et nous ne nous laisserons pas réduire au silence par vos menaces d’inclusion dans un rapport que peu de gens liront. Ce comportement intimidant est d’autant plus préoccupant que la structure et les alliances de votre organisation sont opaques. Il est de notoriété publique que Global Witness fait partie d’un réseau plus large financé par des personnalités telles que George Soros, dont les vastes opérations d’influence font actuellement l’objet d’un examen minutieux. L’administration Trump a explicitement souligné son intention d’enquêter sur les activités de ces réseaux, invoquant des préoccupations liées à leur manque de transparence, à leur influence politique incontrôlable et à leurs programmes qui vont souvent à l’encontre des intérêts nationaux des États souverains. Alors que vous exigez une transparence totale de la part des autres, vous opérez dans un écosystème obscur de financement et d’influence que vous refusez systématiquement de mettre en lumière. Vous n’êtes pas en position morale de proférer des menaces ou des exigences alors que votre propre maison est faite de verre, mais enveloppée de secret. Nous dénonçons avec la plus grande fermeté cette tentative effrayante de saper le journalisme congolais. Nous refusons votre faux « droit de réponse », qui est en réalité un « droit d’intimidation ». Nous ne répondrons pas à vos ultimatums inquisitoriaux, car cela reviendrait à légitimer votre attaque contre nos libertés fondamentales. Nous lançons un appel à toute la presse congolaise et africaine : nous devons nous unir contre cette nouvelle forme de pression néocoloniale. Nous devons rejeter ces organisations opaques qui cherchent à contrôler nos récits, à ternir notre réputation et à dicter les limites de notre discours. Nous devons défendre notre droit de rendre compte, d’analyser et d’exprimer notre opinion sans craindre les représailles de gardiens étrangers autoproclamés. Nous ne nous laisserons pas intimider. Nous ne nous laisserons pas réduire au silence. Assez ! Assez de ce ton paternaliste. Assez de ces insinuations sans fondement. Assez de ces ultimatums coercitifs. Global Witness, sachez-le : l’Afrique n’est pas votre terrain de jeu. La presse congolaise n’est pas votre cible docile. Vos tentatives pour étouffer nos voix échoueront, car nous sommes unis notre engagement à défendre notre dignité, notre souveraineté et notre droit à la liberté d’expression. Signé, Les voix libres, fières et unies de la presse congolaise et africaine
Le débat au sein de l'Assemblée nationale tourne actuellement autour de la question relative à la désignation du nouveau Speaker et du nouveau Rapporteur Adjoint, pour remplacer Vital Kamerhe et Dominique Munongo Inamizi, qui avaient quitté leurs fonctions suite aux pétitions initiées contre eux par la majorité de leurs collègues députés nationaux.
A ce sujet, certains députés nationaux accusent le Bureau de l'Assemblée nationale de retarder l'élection du nouveau président pour préparer le terrain à un certain candidat, soutenu par l'exécutif national. Des accusations catégoriquement rejetées par le Rapporteur Jacques Djoli Eseng'Ekeli, dans un entretien avec la presse.
"Le bureau de l'Assemblée nationale n'a pas de préférence à un candidat quelconque. Après avoir pris acte de démissions du président Vital Kamerhe et de la Rapporteur Adjointe, le bureau s'est mis directement en posture d'organiser les nouvelles élections. Mais, le processus de désignation, de remplacement ou de votation des membres du bureau et même au niveau des commissions de notre Assemblée se fait, selon notre Règlement d'Ordre Intérieur, autour des forces politiques, particulièrement, autour de la Majorité et de l'opposition. Ces deux forces politiques se sont réparties les postes depuis le début de cette législature. Le poste du Président de l'Assemblée nationale est réservée à la Majorité et dans ce cas-là, la majorité, regroupée autour de l'Union Sacrée va transmettre au Bureau, après des contacts et des échanges, le nom de leur candidat. Tout comme l'opposition, qui dispose d'un groupe parlementaire au sein de l'Assemblée, va aussi remettre le PV d'entente ou de non-entente pour leur candidat.
C'est à l'issue de ce processus que nous allons publier le calendrier, à savoir le dépôt de candidature, l'examen des dossiers de candidatures retenues.
Sur ce point, secundo, le Bureau a déjà invité les présidents des Groupes parlementaires de nous faire parvenir les noms de leurs membres, qui feront partie de la Commission technique, qui va accompagner le Bureau dans l'organisation de ces élections.
Si tout va bien, avant le débat sur la loi des Finances, l'Assemblée nationale va démocratiquement designer son Président et son Rapporter adjoint", a-t-il expliqué, tout en martelant que le Bureau de l'Assemblée ne joue qu'un rôle d'arbitre dans ce processus et n'intervient nullement dans le processus de choix des candidats par les forces politiques.
"Conforment aux articles 26 et 27, le Bureau n'est là que comme un organe technique, un arbitre, qui organise ces consultations. Dès que nous avons les candidatures de la Majorité et l'opposition, nous convoquons la plénière, en suivant bien sûr les étapes d'examen de candidatures qui doivent obéir aux critères posés par le Règlement Intérieur. Et après, les députés vont se décider.
Toutes les batteries seront donc mises en marche, pour qu'avant l'examen du projet de budget 2026, d'ici le début du mois de novembre, le Bureau de l'Assemblée nationale soit au grand complet", a expliqué le Porte-parole de la Chambre basse du Parlement.
Et le Professeur Jacques Djoli donne les précisions sur les tiraillements et la multiplicité des candidatures, pour occuper le poste de Président de l'Assemblée nationale réservée à la Majorité présidentielle, alors qu'ils appartiennent tous à une même famille politique, l'Union Sacrée de la Nation.
"Vous devez savoir que nous ne sommes pas dans le système de parti unique. Nous sommes une majorité plurielle, qui est composée de plusieurs partis politiques et des mosaïques de partis politiques. Cela nécessite des concertations préalables au sein de notre mouvance. Ainsi par exemple, dans des pays comme l'Angleterre, la désignation du président de la Chambre des Représentants se fait en concertation entre la Majorité et l'opposition, parce que le Président de cette chambre est appelé à diriger tous les députés.
Je dois également rappeler que faute de consensus, il a été procédé aux primaires pour départager les différents candidats et c'est ce qui avait permis l'élection de l'honorable Vital Kamerhe comme président de l'Assemblée nationale. Cette fois, la charte de l'Union Sacrée prévoit le mécanisme par lequel nous allons désigner le candidat de notre famille politique à ce poste. Et je crois qu'on trouvera un consensus et que, cette fois-ci, les choses se passeront différemment," a-t-il rassuré.
JR Mokolo
La lutte se veut rude à l’Assemblée nationale pour la succession de Vital Kamerhe. A l’Union sacrée, un appel a été lancé pour le dépôt des candidatures, au plus tard, demain vendredi 24 octobre à 11 heures. Déjà trois prétendant en l’occurrence, Aimé Boji, Jean-Baudouin Mayo et Christophe Mboso.
Ce dernier, deuxième vice-président de la chambre basse du Parlement, a annoncé sa candidature à la présidence de la chambre basse. Cet élu du Grand Bandundu dit vouloir mettre son expérience à la disposition de la République. Serein à l'issue d'une réunion tenue ce jeudi 23 octobre, Christophe Mboso ne veut pas se mêler dans la polémique, sur la nature de ses relations avec Vital Kamerhe.
Il affirme vouloir « servir le pays » et estime que cette institution « nécessite une personne digne, intègre et serviable pour la diriger ». Il dit être prêt à mettre son expérience et ses compétences « au service de l’Assemblée nationale » afin de contribuer « au développement du pays ».
« Je suis convaincu que cette chambre basse de notre pays nécessite une personne digne, intègre et serviable pour la diriger. C’est pourquoi je me porte candidat à ce poste, avec l’objectif de servir mon pays », a-t-il déclaré.
Christophe Mboso dit être prêt à mettre son expérience et ses compétences au service de l’Assemblée nationale « pour œuvrer au développement de notre pays ».
Pour sa part, Jean-Baudouin Mayo Mambeke, figure emblématique de l’Union pour la Nation congolaise (UNC), va également se porter candidat au poste de président de l’Assemblée nationale.
Juriste de formation, plusieurs fois député, Mayo Mambeke est l’un des fondateurs de l’UNC de Vital Kamerhe et a été Vice-Premier ministre chargé du Budget sous le gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, avant d’être nommé en mai 2023 président du conseil d’administration de la Société nationale des hydrocarbures (Sonahydroc).
Au sein même de l'Union sacrée, plateforme politique du Président de la République, les ambitions continuent à se manifester, et ce, bien avant la publication du calendrier électoral. À en croire Jean-Claude Tshilumbayi, président intérimaire de la chambre basse du Parlement, la publication du calendrier pourrait intervenir dans un bref délai.
Après l'annonce de sa démission du Gouvernement Suminwa et sa réintégration à la l'Assemblée nationale, Aimé Boji n'a plus caché son intention pour le perchoir de cette chambre. Aimé Boji serait, d'après plusieurs personnes, le choix de la Haute hiérarchie de l'Union sacrée. Sa candidature précoce est loin de faire l'unanimité au sein de l'Union sacrée.
La Pros
Grâce à ses innovations numériques, son accompagnement stratégique et son plaidoyer en faveur d’un climat des affaires attractif, l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) de la République Démocratique du Congo s’est distinguée aux WAIPA Investment Excellence Awards 2025, en décrochant ce mercredi 22 octobre 2025, aux Emirats Arabes Unis, le Prix Spécial de distinction honorifique de meilleure Agence Africaine de Promotion des Investissements.
Sous le leadership de sa Directrice Générale, Mme Rachel Pungu Luamba, l’ANAPI s’impose comme un acteur clé de l a modernisation économique et de la compétitivité de la RDC, désormais reconnue parmi les destinations d’investissement les plus prometteuses d’Afrique. Lors de cette édition, l’ANAPI a présenté plusieurs réalisations phares dans trois grands axes : promotion, facilitation et aftercare des Goiás). Sur le plan de la facilitation, investissements. Dans le domaine de la promotion, l’Agence a mis en avant l’usage de l’intelligence artificielle à travers un chatbot interactif facilitant l ’accès à l’information et améliorant la réactivité vis-à vis des investisseurs. Elle a également mené une campagne internationale de promotion ciblée ayant conduit à des partenariats notables, notamment avec l’ASMEX (Maroc) et des institutions brésiliennes (AZES CODEGO, SESI-SENAI l ’ANAPI a accompagné des projets structurants tels que le data center OADC–TEXAF DIGITAL DRC SA, premier du genre à Kinshasa, et la solution numérique SPAQ de SOIK CORPORATION SARL, dédiée à la digitalisation des services de santé maternelle. Ces projets allient innovation, impact social et durabilité. Enfin, sous l’axe Aftercare and Advocacy, l’ANAPI a mis en avant deux initiatives majeures. Dans la catégorie Excellence in Aftercare, l ’Agence a présenté sa stratégie de suivi post i nvestissement structuré, fondée sur une base de données enrichie, un CRM en cours de déploiement et une communication constante avec les investisseurs. Un exemple illustratif est le projet MOYO, plateforme de santé digitale passée d’une initiative artisanale à une solution nationale d’envergure, grâce à l’appui technique, juridique et institutionnel de l’ANAPI. Dans la catégorie Voice of Investors Award, l’ANAPI a valorisé son plaidoyer pour la réforme du Tribunal de Commerce, élément clé de l a sécurité juridique des affaires. Grâce à une approche participative impliquant la FEC, le secteur privé et la société civile, ce plaidoyer a conduit à la promulgation de l a Loi n°23/061 du 10 octobre 2023 et à la digitalisation des procédures judiciaires via le Décret n°25/ 12 du 24 mars 2025 et l’Arrêté n°571/2025. Ces réformes marquent une avancée majeure dans la transparence, la rapidité et la fiabilité du traitement des affaires commerciales en RDC. Ces efforts illustrent l’engagement constant de l’ANAPI pour renforcer la confiance des investisseurs, améliorer la gouvernance économique et positionner la RDC comme un hub d’investissement moderne et durable.
(Avec la Cellule de communication ANAPI RDC)
Conformément au communiqué rendu public par le Secrétariat permanent de l’Union Sacrée de la Nation (USN), invitant les prétendants au perchoir de l’Assemblée Nationale à déposer officiellement leurs dossiers de candidature au siège de la plateforme présidentielle, l’Honorable Aimé Boji Sangara s’est présenté, hier jeudi 23 octobre 2025, en début de soirée, au siège de l’USN pour déposer son dossier et notifier officiellement sa volonté de briguer la présidence de la Chambre basse du Parlement.
En effet, cette candidature a été transmise à l’Honorable André Mbata, Secrétaire Permanent de cette méga plateforme politique d’ailleurs, faut-il souligner, majoritaire à l’Assemblée Nationale. Élu de Walungu, dans la province du Sud-Kivu, l’ancien Ministre aux Budget et à l’Industrie, parlementaire de longue date, a réaffirmé, à cette occasion, son attachement à la discipline interne, au respect de la procédure mise en place et à la ligne politique tracée par l’Union Sacrée de la Nation, famille politique du Chef de l’Etat, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Devant la presse, Aimé Boji a déclaré se remettre « pleinement à l’orientation souveraine de la Haute Autorité politique de l’USN », rappelant que sa démarche s’inscrit dans l’esprit de loyauté et de cohésion recherchés au sein de la plateforme majoritaire. « Le dossier se trouve entre les mains du Secrétaire Permanent et la suite de la procédure sera faite telle que décrit dans notre charte de l’Union Sacrée de la Nation. Dans quelques jours, nous espérons que le sélectionné sera connu pour compétir à ce poste important dans cette institution », a-t-il indiqué. Fort d’une expérience parlementaire renforcée par son passage à l’exécutif, l’Honorable Aimé Boji estime disposer d’un profil institutionnel à même de garantir stabilité et efficacité dans la conduite des travaux de la Chambre basse. « Je vais m’inscrire dans la droite ligne des orientations de l’Autorité Suprême, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. J’ai aussi pris le temps, étant moi-même parlementaire depuis 13 ans, j’apporte aussi une expérience de l’exécutif comme Membre du Gouvernement. Ces deux expériences me mettent dans des bonnes dispositions pour bien gérer la Chambre basse du Parlement. Je ne vais pas détailler les améliorations que j’envisage apporter, vous devriez attendre mon discours-programme. Mais soyez rassuré que je vais travailler avec assiduité et dans un esprit patriotique pour donner le meilleur de moi-même à l’avantage de notre Chambre et de notre pays », a-t-il ajouté. Serein et discipliné dans l’attente de la décision finale des instances compétentes, l’Honorable Aimé Boji Sangara se projette dans la suite de la procédure, laquelle devrait déboucher, dans les prochains jours, sur la désignation officielle du candidat unique de l’Union Sacrée de la Nation pour la présidence de l’Assemblée nationale. John Ngoyi
Placée sous le haut patronage de Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et Médias et Porte-parole du Gouvernement, l’Union Nationale des Cameramen du Congo (UNCC) a organisé, le samedi 18 octobre 2025, au Centre d’études pour l’action sociale (CEPAS), une journée d’échanges et de réflexion autour du thème : « De la caméra au leadership : parcours inspirants ».
Cette rencontre a réuni plusieurs figures emblématiques du paysage médiatique congolais ainsi que des juristes de renom, avec un objectif commun : valoriser le métier de cameraman et encourager son évolution vers des postes de responsabilité et de leadership.
Dans son allocution d’ouverture, Merlin Kamalandua, président du comité exécutif de l’UNCC, a dressé un tableau comparatif de l’association avant et après la mise en place du comité actuel. Il a invité ses pairs à une prise de conscience collective, insistant sur la nécessité de revaloriser un métier souvent relégué à l’arrière-plan, mais pourtant essentiel dans l’écosystème médiatique national.
La journée a été marquée par plusieurs interventions de haut niveau. La légende de l’audiovisuel Robert Nzuzi Ngoy a proposé une réflexion critique sur le rôle du cameraman à travers le thème : « Cameraman : journaliste à part entière ou technicien entièrement à part ? »
De son côté, Gilbert Biladi, autre figure incontournable du secteur, a captivé l’auditoire avec une intervention intitulée : « De l’ombre à la lumière : la caméra comme voix ».
Sur le plan juridique, Me Junior Kapuya a apporté un éclairage pertinent sur « Les enjeux de la responsabilité juridique dans l’exercice des fonctions du cameraman au sein d’une entreprise de presse ».
Le Secrétaire général de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a, quant à lui, rappelé les principes fondamentaux de la déontologie journalistique et appelé à leur stricte observation dans toutes les fonctions liées à la production de l’information. Pour sa part, André Ipakala a encouragé les cameramen à viser l’excellence et à s’affirmer comme de véritables acteurs du changement dans le secteur des médias.
Outre l’implication notable du Ministère de la Communication et Médias, la journée a également bénéficié du soutien du Ministère de la Culture, Arts et Patrimoine, qui a exprimé sa volonté d’accompagner toutes les initiatives de l’UNCC visant à promouvoir le métier de cameraman en République Démocratique du Congo.
Un moment fort de l’événement a été la remise symbolique de la carte de membre de l’UNCC à son président. Ce geste marque le début d’une nouvelle ère dans la structuration de l’organisation. Désormais, chaque membre identifié disposera d’une carte dotée d’un code QR.
Les assises se sont clôturées dans une ambiance conviviale, le dimanche 19 octobre 2025, par une rencontre de football amicale opposant l’Union Nationale des Cameramen du Congo à l’Union Nationale de la Presse du Congo. Le match s’est soldé sur un score nul d’un but partout, symbolisant l’unité et la solidarité entre les différents corps de métiers du secteur médiatique.
(Cellule de communication/La titraille est de La Pros.)
Au lendemain de l'arrestation des présumés auteurs de la tentative de braquage de l'agence RAWBANK à la Place Victoire, le Ministre des Droits Humains, Me Samuel Mbemba Kabuya adopte une position ferme et nuancée. Tout en saluant l'intervention rapide et efficace de la Police Nationale Congolaise (PNC) ayant permis de neutraliser les suspects le jeudi dernier, il dénonce et condamne avec la plus grande vigueur le traitement inhumain et dégradant infligé à l'une des prévenues, Mme Honorine Porche Massamba Mukuna, lors de son interpellation. Le Ministère s'engage à ce que les agents responsables de ces actes, contraires à la dignité humaine, soient identifiés et sanctionnés conformément à la loi, appelant la police à plus de professionnalisme dans sa lutte contre la criminalité.


