Une délégation gouvernementale conduite par le Ministre du Tourisme, Didier M'pambia Musanga, et la Ministre de la Culture et des Arts, Yolande Elebe, a été reçue le mardi 20 mai 2025, par le Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe. Les échanges entre ces personnalités ont tourné autour de la première édition du Festival Mondial de la Musique et du Tourisme, un événement d'envergure internationale prévu du 16 au 18 juillet 2025, qui bénéficie désormais du soutien affirmé de la chambre basse du Parlement.
C'est dans son cabinet de travail au Palais du Peuple que le Président Kamerhe a accueilli les deux Ministres venus présenter cette initiative ambitieuse. Placé sous le haut patronage du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et organisé en collaboration avec ONU Tourisme, ce festival se veut une vitrine exceptionnelle pour la République Démocratique du Congo. L'objectif est de positionner la RDC comme une destination touristique de premier plan et célébrer la richesse de son patrimoine musical, véritable trésor national.
La Ministre Yolande Elebe a souligné que cette visite visait à solliciter l'appui du Président de l'Assemblée Nationale notamment, pour la mise à disposition de l'esplanade du Palais du Peuple. Ce lieu emblématique pourrait ainsi accueillir les grands événements culturels qui rythmeront le festival, offrant un cadre prestigieux aux festivités.
L'événement promet une participation internationale, avec la présence attendue des délégations de plusieurs pays membres de l'ONU. Une quinzaine de Ministres chargés du Tourisme et de la Culture, venus des quatre coins du globe, ainsi que le Secrétaire Général de l'ONU Tourisme, sont également annoncés, témoignant de l'intérêt suscité par cette première édition.
Les ambitions de ce festival sont multiples et porteuses d'avenir pour la RDC. Il s'agit de consolider les liens de coopération internationale, de promouvoir avec éclat la musique et les traditions culturelles congolaises, et de mettre en lumière les innombrables atouts touristiques du pays. Un accent particulier sera mis sur l'engagement participatif des jeunes, et l'événement devrait générer un impact économique significatif pour les acteurs du secteur touristique.
Conscient que la diversité culturelle est un puissant levier de développement économique, le Président de l'Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, a exprimé son soutien enthousiaste à cette initiative. Cet appui s'inscrit dans une dynamique plus large de valorisation des secteurs du tourisme et de la culture en RDC.
Il est à noter que cet engagement se traduit également sur le plan budgétaire. En effet, la loi de Finances 2025, après examen à l'Assemblée Nationale, a consacré une augmentation notable des fonds alloués à ces secteurs stratégiques. Le budget de la Culture et des Arts a ainsi doublé, passant de 0,5 % à 1%, tandis que celui du Tourisme a progressé de 0,3 % à 0,5 %. Cette hausse témoigne d'une volonté politique affirmée de faire de la culture et du tourisme des moteurs de la croissance et du rayonnement de la République Démocratique du Congo.
Depuis plusieurs années, l’Est de la République Démocratique du Congo est le théâtre de conflits armés récurrents, des violences intercommunautaires et des tensions politiques. Face à cette instabilité chronique, de milliers de congolais fuient chaque jour leurs régions d’origine, espérant trouver sécurité et stabilité au-delà de frontière notamment, au Burundi, pays voisin à l’Est de la RDC.
Dans les camps de réfugiés établis au Burundi, les abris sont souvent construits à la hâte, faits de bâches plastiquées, de bois et de tôles récupérées. Ces logements précaires n'offrent qu'une protection minimale contre la pluie, le froid ou la chaleur accablante. L'eau potable est rare, les installations sanitaires sont insuffisantes et les maladies comme le paludisme, la diarrhée ou les infections respiratoires se propagent facilement.
Sur le plan sanitaire, les centres de soins médicaux sont trop éloignés et débordés, ce qui laisse de nombreux réfugiés sans assistance médicale, avec souvent une carence médicaments, ainsi que des difficultés de transfert des cas graves, faute de moyens.
L'éducation, quant à elle, est un privilège pour peu d'enfants réfugiés : les salles de classe sont surchargées, les fournitures scolaires insuffisantes, et beaucoup doivent abandonner pour aider leur famille à survivre.
L'accès à l'emploi est quasiment inexistant pour ces personnes déplacées, par manque de statut légal clair ou d'opportunités économiques. Dépendants de l'aide humanitaire, qui elle-même est irrégulière ou insuffisante, ils sont souvent contraints de pratiquer des petits métiers informels ou d'envoyer leurs enfants mendier du pain ou travailler. La nourriture toujours en manque et beaucoup vivent avec moins d'un repas par jour, ce qui provoque certaines maladies et un manque d'une bonne croissance.
Malgré ces conditions inhumaines, de nombreux réfugiés gardent l'espoir d'un avenir meilleur. Ils s'organisent en communautés solidaires, montent des initiatives locales, apparemment de nouveaux métiers quand les formations sont disponibles. Mais sans un soutien concret et renforcé, leur quotidien restera une lutte constante contre la misère, l'oubli et l'abandon. Cette situation justifie les efforts consentis par le Président de la République, Félix Tshisekedi, pour rétablir une paix durable et définitive.
Dans un message lu par le Secrétaire Général de la CENCO, Monseigneur Donatien Nshole, lors d’une conférence de presse organisée à Kinshasa le vendredi 16 mai dernier, les Evêques de l’église catholique du Congo ont fustigé la fermeture des banques et aéroports dans les zones occupées par l’armée rwandaise avec leurs supplétifs de l’AFC/M23. Les prélats catholiques sollicitent l’implication du Gouvernement pour apporter des solutions immédiates en vue de favoriser la vie économique dans cette partie du territoire et demandent aussi aux autorités de bien vouloir aider la population face à cette impasse persistante. C’était à l’occasion de la 62ème assemblée plénière de la CENCO.
La CENCO déplore notamment, la crise sécuritaire en République Démocratique du Congo, et la crispation du climat politique, la détérioration de la situation socio-économique dans plusieurs facettes, plus précisément dans les provinces du Nord et Sud-Kivu occupées par les rebelles de l’AFC/ M23 soutenu par le Rwanda.
«Au moment où le pays a plus que besoin d’être uni et de renforcer la cohésion nationale, nous assistons à une grande crispation du climat politique. Les consultations pour la formation d’un Gouvernement d’union nationale avec pour objectif la décrispation du climat politique sont faites dans un environnement difficile qui ne permet pas d’atteindre les résultats escomptés. Malgré les interpellations du Chef de l’Etat relatives au fonctionnement du système judiciaire et la tenue des Etats généraux de la justice, celle-ci continue à être manipulée par les plus forts. En plus, les scandales étalés au grand jour dans le traitement des contentieux électoraux sont malheureusement restés impunis jusqu’à présent.
A cela, nous pouvons ajouter des cas de spoliations de terrains, dont l’Eglise catholique est aussi victime, qui sont devenus davantage une pratique courante », disent les évêques dans le message lu par le Secrétaire Général de la CENCO, Mgr Donatien Nshole.
Sur le plan socio-économique et humanitaire, les Evêques manifestent leur indignation par rapport à la précarité de la vie socioéconomique des congolais, précisément ceux qui vivent dans les territoires occupés.
« Les moyens consentis par le Gouvernement pour répondre à l’effort de guerre impactent négativement l’économie du pays et affectent la vie des congolais, surtout dans l’Est. La fermeture des banques et aéroports dans les territoires sous le contrôle de L’AFC/M23, impose à plusieurs familles les conditions de vie difficile et précaires. Nous exprimons notre compassion et notre proximité spirituelle à toutes les victimes de ces situations dramatiques », ont-ils poursuivis.
Entre-temps, la population civile continue à espérer à la démarche de la diplomatie initiée par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi afin de retrouver une paix durable et une décrispation de la crise sécuritaire qui prévaut dans l’Est du pays.
Devant cette situation difficile, les Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) ont appelé les gouvernants à mettre en place le Pacte Social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs.
Le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a présidé une cérémonie officielle, ce mardi 20 mai au Palais du Peuple à Kinshasa, sur l’atelier national de présentation du cadre de concertation multi-acteurs pour la mise en œuvre de la loi n°22/030 du 15 juillet 2022, relative à la protection et à la promotion des droits des peuples autochtones pygmées.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre Shabani a salué un moment qualifié de « concrétisation d’un engagement national profond » en faveur des peuples autochtones.
« Il ne suffit pas d’avoir un texte juridique, il faut aussi créer les instruments efficaces et inclusifs de sa mise en œuvre », a-t-il affirmé.
Institué par un arrêté ministériel en date du 2 avril 2025, le Cadre de concertation multi-acteurs se présente comme un espace de dialogue structuré, réunissant les différentes parties prenantes engagées dans la mise en œuvre de la loi, a-t-il souligné.
Il repose sur trois structures : une assemblée plénière, un comité de pilotage et un secrétariat, chacune dotée de rôles spécifiques visant à garantir la cohérence, la transparence et l'efficacité du dispositif.
Le ministre a également réaffirmé la volonté du gouvernement, sous l’autorité du Président Félix Antoine Tshisekedi, de garantir une application pleine et entière de la loi.
Patrick Saidi, coordonnateur de la Dynamique des groupes des peuples autochtones a, quant à lui, salué ce moment comme une avancée historique et un tournant majeur dans la lutte pour la reconnaissance des droits des peuples autochtones pygmées.
«Nous participons aujourd’hui à une étape cruciale, celle de la vulgarisation et de la mise en œuvre concrète de la loi. C’est un moment d’espoir, mais aussi de responsabilité collective », a-t-il déclaré en mettant en lumière les attentes des communautés autochtones, et en insistant sur l’urgence de traduire les principes de la loi en actions concrètes.
Selon lui, cela passe par l’élaboration rapide et participative des décrets d’application notamment, celui instituant la commission interministérielle en charge de cette tâche, ainsi que la mise en place du fonds national de développement des peuples autochtones. Ces outils, a-t-il souligné, sont indispensables pour rendre la loi réellement opérationnelle.
Patrick Saidi a également insisté sur l’importance de la coordination entre les multiples acteurs impliqués: autorités nationales, administrations provinciales, organisations de la société civile, partenaires techniques et financiers afin d’éviter les chevauchements, les malentendus et les conflits d’interprétation.
Il a notamment évoqué le cas du Tanganyika, où une mauvaise compréhension des enjeux autochtones a conduit à des tensions.
« Ce cadre de concertation est une réponse concrète à ce défi. Il permettra d’harmoniser les approches, de mutualiser les ressources et d’assurer que chaque acteur œuvre dans le même sens », a-t-il expliqué.
Il a également rappelé que la loi est d’application nationale, et que sa vulgarisation doit se faire sur tout le territoire, y compris dans les provinces où il n’y a pas de populations autochtones identifiées, afin de promouvoir une culture de respect, de tolérance et d’égalité.
Le coordonnateur de la Dynamique des groupes des peuples autochtones (DGPA) a exprimé sa satisfaction de constater que les peuples autochtones ne sont plus considérés comme des populations marginalisées, mais comme des citoyens à part entière, appelés à participer activement à la vie publique et au développement du pays.
« Il ne s’agit pas de créer une société parallèle pour les peuples autochtones, mais de garantir leur pleine intégration dans la société congolaise, dans le respect de leur identité, de leur culture et de leur dignité », a-t-il conclu.
Les prochaines étapes de ce processus incluront notamment une campagne de vulgarisation à l’échelle nationale de la loi pour la protection et la promotion des peuples autochtones pygmées , la rédaction de mesures d’application concrètes, la création d’une commission interministérielle, l’instauration d’un fonds national de développement pour les peuples autochtones, ainsi que la mise en place d’un cadre réglementaire sur le consentement libre, préalable et éclairé.
Les participants à cet atelier ont salué l’engagement des autorités congolaises ainsi que la mobilisation des partenaires techniques et financiers, considérant cette initiative comme un jalon déterminant pour l’inclusion, la cohésion nationale et le respect des droits fondamentaux des peuples autochtones en République démocratique du Congo.
C'est un cri du cœur, que des Députés Provinciaux de l'Ituri ont lancé ce lundi 19 mai 2025 jusqu'au Palais du Peuple à Kinshasa. Sous état de siège depuis mai 2021, cette province de l'est de la République Démocratique du Congo est en proie à une instabilité qui n'a que trop duré. La délégation, emmenée par l'honorable Samy Jakwonga, président de l'Assemblée provinciale de l'Ituri, a trouvé une oreille attentive auprès de l'Honorable Jean-Michel Sama Lukonde, Président du Sénat.
Au cœur de cette rencontre, bien plus qu'un simple échange protocolaire, se nichait l'espoir de voir enfin la lumière au bout d'un tunnel sécuritaire, politique et de gouvernance particulièrement sombre. L'objectif était clair : exposer sans fard les réalités d'une province meurtrie et chercher, ensemble, les leviers d'une amélioration tant attendue.
‘’Le Sénat est l'émanation des Assemblées provinciales. C'est ainsi que nous sommes venus, dans un contexte très particulier, exposer tous les problèmes concernant la situation sécuritaire, politique, et les problèmes de gouvernance au président du Sénat’’, a rappelé avec force l'Honorable Samy Jakwonga à l'issue de l'audience. Ces mots, loin d'être une simple formule, soulignent la légitimité de leur démarche.
La situation sécuritaire, assez préoccupante, pèse comme une chape de plomb sur le quotidien des Ituriens. Pour ces élus, témoins directs des souffrances de leur population, il était impératif de transmettre ce sentiment d'urgence au plus haut niveau. L'état de siège, mesure exceptionnelle instaurée il y a maintenant quatre ans, n'a visiblement pas encore porté tous les fruits escomptés, et son ombre plane sur le fonctionnement même des institutions provinciales.
‘’Nous sommes une province sous état de siège. Depuis que nous avons été élus, nous nous sommes limités à élire les Sénateurs. Et dès lors, notre Assemblée ne siège pas’’, a confié avec une pointe d'amertume le président de l'organe délibérant de l'Ituri. Une situation qui paralyse la vie démocratique locale et entrave la capacité des élus à répondre pleinement aux attentes de leurs mandants.
Malgré la gravité du tableau dépeint, la délégation est ressortie du cabinet du Président du Sénat avec un sentiment de satisfaction palpable. ‘’Nous sommes sortis très satisfaits, parce qu'il est resté très attentif à nos préoccupations’’, a partagé l’Honorable Jakwonga. Cette écoute attentive de Jean-Michel Sama Lukonde est perçue comme un premier pas crucial. Les Députés ituriens fondent désormais l'espoir que cette "façon de faire va pouvoir pousser les autorités du pays à s'occuper sérieusement de la situation sécuritaire qui prévaut dans notre province."
La question épineuse de la prorogation de cet état de siège, qui divise autant qu'elle interroge sur son efficacité à long terme, a naturellement été au centre des discussions. Si les détails des mécanismes d'amélioration envisagés n'ont pas été dévoilés, l'optimisme affiché par les élus provinciaux suggère que des pistes concrètes ont été explorées.
L'heure est donc à l'attente, mais une attente active. Les députés de l'Ituri ont planté une graine d'espoir au sein de la chambre haute du Parlement. Ils comptent désormais sur la stature et l'influence du Président du Sénat pour que leurs préoccupations ne restent pas lettre morte, mais se traduisent en actions concrètes et rapides de la part des instances gouvernementales. Car en Ituri, chaque jour qui passe sans paix ni stabilité est un jour de trop pour une population qui aspire désespérément à retrouver une vie normale.
Une atmosphère de responsabilité et d’engagement a régné hier, mardi 20 mai 2025, à l’aéroport international de N’djili, dans la partie Est de Kinshasa, capitale de la RDC, à la faveur d’une visite d’inspection effectuée par Tryphon Kin-kiey Mulumba, Président du Conseil d’Administration de la Régie des Voies Aériennes (RVA). Un exercice stratégique inscrit dans sa dynamique ambitieuse de promouvoir la bonne gouvernance et d’assurer le bon fonctionnement des entités placées sous la charge de la RVA. Accompagné du Commandant Vicky Lundula, Responsable de l’aéroport international de N’djili, le PCA Kin-kiey Mulumba a parcouru la piste jusqu’à la rampe d’approche, visité la salle d’embarquement dédiée aux vols domestiques et palpé du doigt l’état actuel de la Tour de contrôle, notant des avancées importantes qui respectent ses directives formulées lors de ses dernières visites, bien que le plus dur reste à faire.
Halte à la manipulation !
Cette ronde du Président du Conseil d’Administration de la Régie des Voies Aériennes est venue donc mettre un terme à une polémique vive née des spéculations sur les réseaux sociaux, où des personnes visiblement mal informées ont diffusé des visuels comme pour ternir l’image de Kin-Aéro au motif que certains de ses matériels seraient dans un état d’abandon et de dysfonctionnement total. Pour le Professeur Kin-kiey Mulumba, la Régie des Voies Aériennes, grâce à son Conseil d’Administration, aligne des efforts conséquents et des sacrifices énormes pour répondre à ses engagements et satisfaire aux besoins des populations.
De nouveaux bus acquis par la RVA
A la lumière de ses allégations fournies, la RVA continue, malgré le contexte difficile d’agression menée par le Rwanda et ses supplétifs du M23/AFC, dans l’Est du pays, à faire preuve de résilience et à œuvrer dans la droite ligne de la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Pour ce responsable, en tout cas, aucun soupçon de détournement n’est à l’ordre du jour à la Régie des Voies Aériennes (RVA), encore moins un acte de mégestion avéré. Par contre, il a fait remarquer des progrès tels que l’acquisition de quatre nouveaux bus modernes devant assurer les navettes des passagers, de la salle d’embarquement à la piste, l’achat des véhicules de lutte contre les oiseaux qui occasionnent des pannes des aéronefs et des dispositifs aéroportuaires.
‘’Nous sommes ici en mission d'inspection du Conseil d'administration. Vous avez à côté le commandant de l'aéroport international de N'djili. Nous sommes venus ici parce que ces derniers temps, on a diffusé des vidéos, on a lu des textes sur des conflits, sur certains de nos aéroports, à N'djili ou dans nombre d'autres aéroports en provinces. Au niveau du Conseil d'administration, nous avons décidé donc de venir voir, écouter et comprendre pour apporter avec ceux que nous allons rencontrer les solutions aux problèmes qui se posent. Il y a des conflits et aussi une situation de dégradation accélérée des infrastructures. Le Conseil d'administration a comme attribution l'administration de l'entreprise, la prise des décisions, le suivi de l'exécution de ces décisions, le contrôle dans la gestion de la société. Le Conseil d'administration de la RVA ne dispose d'aucune signature de quel que contrat que ce soit, ne dispose d'aucun compte bancaire, d'aucun carnet de chèque et n'a de contact avec aucune banque. Le Conseil d'administration ne saurait être accusé de détournement de quoi que ce soit. En tout cas, en ce qui concerne les banques, le Conseil d'administration que je préside n'a aucun contact’’, a démontré le PCA Kin-kiey Mulumba, lors de sa ronde.
Aéroport international de N’djili victime de spoliation
Pendant la visite du Conseil d’Administration de la RVA, le Commandant Vicky Lundula a dénoncé avec force la spoliation d’une grande partie de l’aéroport international de N’djili. Des individus totalement déterminés à défier l’Etat congolais ont construit tout un quartier, connu sous la dénomination de Mbata Kulusu, en violation des normes urbanistiques et sécuritaires. Il a appelé à l’intervention du Gouvernement pour permettre à l’aéroport international de N’djili de reprendre ses droits et d’accélérer son plan de modernisation pour sa certification à l’échelle mondiale.
Le 20 mai 2025, la Cour Constitutionnelle de la RDC a rendu son verdict contre Augustin Matata Ponyo : 10 ans de travaux forcés, 5 ans d’inéligibilité, et la confiscation de ses biens. « Une décision spectaculaire, censée incarner la rigueur de la justice. Mais dans les coulisses du droit, ce procès fut tout sauf rigoureux. Car ici, la justice a précédé le droit. Le jugement est arrivé avant les garanties », préconisent des sources proches de l’ancien Premier Ministre, aujourd’hui Député National, condamné sans la moindre levée de ses immunités par la Chambre basse du Parlement.
Où est passée la procédure ?
Aucune levée d’immunité. Aucune autorisation formelle du Parlement. Une Assemblée Nationale ignorée, méprisée, contournée. Et pourtant, la Cour a poursuivi, jugé, condamné. « C’est comme si on célébrait un mariage sans témoin, sans contrat, sans acte… mais avec une alliance déjà au doigt », ironise un avocat.
Un procès mené par défaut, dans tous les sens du terme
Matata Ponyo a refusé de comparaître. Et pour cause : il dénonçait l’illégalité de la procédure. Ses avocats aussi. Mais la Cour a continué, comme si de rien n’était. Le procès s’est donc tenu sans accusé, sans confrontation, sans débat équitable. Une justice rendue dans le silence. Et dans un silence… assourdissant.
Le droit ne se vend pas en kit
Les procédures ne sont pas des options. Elles sont le socle de tout procès juste.
On ne peut pas réclamer la rigueur judiciaire d’un côté, Et ignorer les fondements constitutionnels de l’autre. Or ici, c’est exactement ce que la Cour a fait. Elle a sacrifié la forme, pour forcer le fond.
Une justice expéditive n’est jamais une justice exemplaire
Oui, le pays a besoin de juger les fautes. Oui, il faut rendre compte. Mais pas à n’importe quel prix. Pas en piétinant les lois qu’on prétend faire respecter.
Ce procès Matata ne fera pas date comme un exemple. Mais plutôt comme un avertissement : quand la justice oublie le droit, elle n’est plus justice.
Dans son verdict rendu hier, mardi 20 mai 2025, la Cour Constitutionnelle, siégeant en matière répressive, a condamné Augustin Matata Ponyo, Premier Ministre honoraire, à 10 ans des travaux forcés pour détournement de 156 millions de dollars américains, dans l’affaire Bukanga Lonzo. La Haute Cour a ordonné également la confiscation de ses biens au prorata de la somme détournée et prononcé l’interdiction, pour 5 ans, de droit de vote, d’éligibilité, d’accès aux fonctions officielles, après l’exécution de la peine principale.
Tandis que Déogratias Mutombo, Ancien Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, et Christo Grobler, homme d’affaires sud-africain, ont écopé, chacun, de 5 ans des travaux forcés. Ils vont aussi connaitre la confiscation de leurs biens pour leur participation prononcée par la Cour à la débâcle qu’a connue le Projet Bukanga-Lonzo. Déogratias Mutombo est condamné pour détournement de 89 millions de dollars américains.
La Cour a statué que Matata Ponyo, en tant que chef du gouvernement à l'époque de la mise en œuvre du projet Bukanga Lonzo, a failli à ses obligations de diligence et de transparence. Le tribunal a révélé des irrégularités dans la gestion des ressources allouées à ce projet, qui visait à promouvoir l'agriculture et à lutter contre l'insécurité alimentaire en RDC. Selon les juges, des fonds considérables ont été mal utilisés, entraînant des pertes financières significatives pour l'État.
L'affaire Bukanga Lonzo a mis en lumière les défis auxquels la RDC est confrontée en matière de gouvernance et de gestion des projets de développement. Alors que le pays cherche à attirer des investissements étrangers et à améliorer son image sur la scène internationale, cette condamnation pourrait avoir des répercussions sur la confiance des investisseurs et sur la perception de la lutte contre la corruption.
En conclusion, la condamnation de Matata Ponyo par la Cour Constitutionnelle dans le dossier Bukanga Lonzo marque un tournant dans la lutte contre la corruption en RDC. Les yeux sont désormais rivés sur les prochaines étapes de cette affaire, alors que le pays continue de naviguer dans des eaux tumultueuses en matière de gouvernance et de responsabilité publique.
D’après certains analystes, Dieudonné Kamuleta Badibanga, Président de la Cour Constitutionnelle, a mené avec responsabilité et transparence ce dossier de justice, réaffirmant par ses actes et gestes, sa volonté de continuer à œuvrer en faveur de l’Etat de droit en RDC.
Dans une logique de transparence et de redevabilité sans réserve, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a répondu, lundi 19 mai 2025, aux questions de la Commission Aménagement du Territoire, Infrastructures et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (ATI-NTIC) de l’Assemblée nationale.
Fier de sa maitrise sur les réalités de son secteur où il a presté durant plusieurs années, le Porte-parole du Gouvernement a réservé des réponses à toutes ces questions en s’appuyant sur des exemples concrets pour mieux édifier les élus du peuple.
« Je crois que c'était un exercice parlementaire que nous avions commencé il y a quelques semaines. Une audition parce que les députés de la commission aménagement du territoire avaient des préoccupations pour ce qui concerne les entreprises sous ma tutelle notamment, la RTNC, le Renatelsat et l'ACP, mais aussi des préoccupations sur le fonctionnement général du secteur de la communication. Nous avions apporté des éléments de réponse dans un exercice précédent et aujourd'hui, nous sommes venus finaliser parce qu'il y avait d'autres préoccupations qui ont été soulevées. Nous avons apporté des réponses en expliquant notre vision, en tout cas portée par le Président de la République, d'abord celle d'assainir le secteur des médias », a dit le ministre Patrick Muyaya.
De poursuivre : « Nous avons, à ces propos, une nouvelle loi depuis le 13 mars 2023 qu'on a baptisée la loi Muyaya qui est venue après 26 ans pour transformer le secteur parce qu'il reconnaît l'existence de certains autres acteurs qui ont apparu et qui a fait un pas vers la dépénalisation qui est toujours voulue et réclamée par des journalistes, premièrement ».
Parmi ses éléments de réponse, le ministre a également évoqué les différentes réformes qu’il a amorcées dans son secteur, savoir : la modernisation des équipements de la Direction Générale de la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) à Kinshasa et la digitalisation de l’Agence congolaise de presse (ACP).
«Nous avons commencé un travail de modernisation des médias publics. Aujourd'hui, lorsque vous regardez la télévision nationale, vous pouvez constater qu'il y a un effort qui est fait en termes de qualité ; mais on ne s'arrête pas là parce que nous devons continuer la télévision nationale. Ce n'est pas seulement Kinshasa, mais c'est aussi les 26 provinces. Aussi, dans cette optique que nous travaillons, qui dit télévision nationale dit Renatelsat parce que c'est le canal qui permet la transmission par satellite notamment, à l'intérieur du pays. De ce côté-là aussi, il y a un travail que nous avons commencé. Il y a l'agence congolaise de presse qui est le réservoir de toutes les informations officielles de la RTNC. Aujourd'hui, lorsque vous regardez la présence de l'ACP sur les réseaux sociaux notamment, avec des parties vidéo, c'est illustratif des efforts de modernisation. Ce sont des actions que nous avons commencées, mais qui sont, à mon avis, encore embryonnaires parce que cela doit toucher tous les coins de la République Démocratique du Congo », a insisté le ministre de la communication.
La redevance, une question qui préoccupe le ministre Patrick Muyaya au plus haut point, qui estime que cette taxe apportera un nouveau souffle à la RTNC, qui est le vecteur de l’unité et de la cohésion nationales. Le patron des médias en RDC a également fait part aux députés membres de l’ATI-NTIC de la détermination de son ministère à trouver des solutions concrètes pour le bonheur du personnel de la RTNC, ensemble avec les responsables des télédistributeurs.
«Nous avons eu l'occasion d'expliquer les efforts que nous faisons pour la collecte de la rédévance, qui est un instrument de parafiscalité qui doit nous permettre de financer notamment, la télévision nationale. Nous avons fait le point de l'évolution. Nous sommes en phase de conclure avec les télédistributeurs, mais il y a encore d'autres actes générateurs. Nous ne pouvons pas, véritablement, en prendre pour le moment parce que cela nécessite des campagnes de communication pour une meilleure compréhension de tous », a-t-il fait connaître.
Dans le souci d’entretenir en permanence l’image du pays en interne et à l’externe, le ministre de la Communication et Médias a sollicité l’appui des députés nationaux pour que le gouvernement alloue un budget supplémentaire à la RTNC, chaîne de télévision qui est censée présenter au monde le travail et les efforts des élus du peuple au quotidien. Patrick Muyaya estime que cette chaîne est un bon allié pour la bonne image de la République démocratique du Congo.
« Nous avons eu aussi l'occasion de résumer notre stratégie de communication, à l'international comme au plan national, qui repose sur une vigilance. Parce qu'il ne faut pas oublier que nous sommes encore dans un contexte de guerre. Même si nous sommes sur la table des négociations, il faut considérer que nous devons être vigilants jusqu'au départ du dernier soldat rwandais. Le discours que nous avons toujours porté, c'est un discours qui est basé sur la vérité, parce que nous pensons que les congolais, aujourd'hui, sont victimes d'une guerre injuste et que cette guerre nécessite de tous les congolais la même compréhension, parce que ce n'est pas la guerre du président ni du gouvernement ; c'est la guerre de nous tous », a ajouté le Porte-parole du gouvernement.
« Je pense que les honorables députés ont plutôt compris tous ces éléments. Évidemment, il y a encore d'autres sujets. On ne pouvait pas tout épuiser, mais l'essentiel, c'est que nous avons donné les éléments qui ont permis aux députés d'être mieux informés sur la situation du secteur de la communication et des médias, mais aussi celle des entreprises sous tutelle », a-t-il confié devant la presse.
Dans une correspondance adressée à Dieudonné Kamuleta Badibanga, Président de la Cour Constitutionnelle de la RD. Congo, l’organisation Congo-brazzavilloise ‘’Bien-être Intégral et Libre pour une Afrique Nouvelle’’ (BILAN), a exprimé ses vives inquiétudes sur ce qu’elle qualifie d’acharnement politique manifeste contre l’ancien Premier Ministre et actuel Député National, Augustin Matata Ponyo Mapon. Réagissant au déroulement du procès Bukanga Lonzo, ‘’BILAN’’ déplore une procédure sélective, dépourvue d’objectivité, et menée dans un climat de suspicion politique. Elle fustige le silence institutionnel autour de projets de développement au cœur de grands scandales de détournement des deniers publics, mais ne bénéficiant d’aucune traque judiciaire contre les acteurs politiques y soupçonnés. Pour cette organisation, le cas Matata dépasse la simple dimension judiciaire pour poser un grave problème d’équité, de transparence et de crédibilité institutionnelle, dans un Etat appelé à se consolider par la rigueur, et non par la vindicte. In extenso, scrutez l’intégralité de leur correspondance.
Monsieur le Président,
Nous avons suivi votre discours devant une assistance comprenant des membres du corps académique de la RDC et en rapport avec le sujet susmentionné en objet. Nous suivons aussi très attentivement les interventions de plusieurs autres personnes en RDC sur ce même sujet et avons pris le temps de scruter différentes lois de votre pays pour avoir des éclaircissements.
Votre discours est pour le moins surprenant. Certains iraient même jusqu'à dire qu'il est totalement dénué de sens. Il s'agit d'un discours prétexte.
En effet, au regard de vos lois, sauf cas indiqué, vous n'avez par le droit de juger un parlementaire parce que cette attribution est à une autre juridiction. Et vous n'avez pas le droit de juger un ancien Premier Ministre pour des faits commis pendant l'exercice de sa fonction passée. Il y a un vide juridique sur ce point dans votre pays et ce vide existe aussi dans certains autres pays que la RDC.
Si vous voulez juger un ancien Premier Ministre dans votre pays pour des faits qu'il aurait commis pendant sa fonction, il faut d'abord revoir vos lois pour lui attribuer son juge naturel. C'est très clair dans vos lois. Entre temps, il y a un très grand nombre de détournements actuels qui attendent des arrestations et des condamnations.
Si la soif de justice est aussi forte en RDC que vous le voulez avec le cas de votre ancien Premier Ministre, vous pouvez déjà commencer avec tous ces cas les plus récents.
Si vous aviez été aussi brillant pendant vos études, aidez votre pays à arrêter d'abord les coupables récents, le temps que vos lois soient revues pour vous permettre de condamner les anciens coupables que vous voulez tant arrêter. Être brillant à l'école ne signifie pas qu'on a toujours suffisamment de moralité, d'indépendance et d'adresse pour appliquer dans la vie ce que l'on a appris à l'école.
La moralité ne se confond jamais au fait d'avoir été brillant à l'école.
Vous parlez de la loi que vous voulez faire respecter ? Commencez d'abord par la respecter vous-même. Cette théâtralisation honteuse des institutions en RDC depuis quelques années et qui ne fait que s'aggraver de plus en plus attire l'attention à l'international avec stupéfaction.
Ce procès est un acharnement politique pure et simple. Pour Tshilejelu, RAM, Zéro trou, 100 jours, Francophonie, centre financier, Arena, Forages, Covid, Cartes d'identité, Satellite, Construction des écoles au Kasaï, Relance de la MIBA, Route KALAMBA MBUJI, frais ESU, Relance société COMINIERE SA, PDL145, les achats en armements, projet Mpiodi, projet centrale à gaz de Muanda, deuxième projet électrification de Muanda, Pyramides MBUJI MAYI, Fonds SENAT, circuits de paiement des dettes intérieures (700 000 000 $ pour une période donné) et d'autres cas de détournements ou suspects, ainsi que le compte FOMIN, qui sont des évènements plus récents, personne n'est condamné et n'a remis l'argent de votre pays.
D'après certaines indiscrétions, les fonds des projets décaissés en RDC sont tout de suite dilapidés dans beaucoup des cas parce que le clan politique au pouvoir se partage l'argent pour réfléchir après sur comment refinancer parfois à plusieurs reprises les mêmes projets. Ces indiscrétions publiques vont plus loin en disant que le montant des projets ayant connu des malversations financières en RDC entre 2019 et 2023 s'élèverait à environ 5 400 000 000 $.
Et elles prétendent également que toujours pendant la même période, les dirigeants de la RDC ont géré 50 000 000 000 $... Le seul qui fera que la Justice de la RDC est en train de faire son travail c'est seulement et uniquement Monsieur Augustin MATATA PONYO MAPON ? Ce procès hors la loi est un banditisme punissable par la loi qui pourrait se retourner contre vous au moment opportun.
Mais pour renchérir, l'ancien Ministre des Finances de votre pays, Monsieur Nicolas KAZADI est passé aux aveux ; un cas de flagrance qui serait déjà en train d'être traité par la Justice en RDC, entrainant toutes les personnes qu'il citerait sans exception. L'ancien Inspecteur Général des Finances de la RDC, Monsieur Jules ALINGETE Key, récemment déchu par une mise en retraite anticipée, a parlé, lui aussi, de plusieurs centaines des millions de dollars détournés dans plusieurs provinces en RDC. Voilà des situations flagrantes qui attendent votre soif de justice pour votre pays et le concept de cristallisation que vous avez tant évoqué dans votre discours.
Ces deux personnes ont été suivies à l'international décrivant une situation stupéfiante et gravissime de la gestion inédite des fonds publics en RDC.
Toujours en RDC, un Député provincial pourvu de ses immunités, Monsieur Mike MUKEBAYI NKOSO, avait été enlevé devant son domicile un dimanche à 18h par des agents non identifiés, cagoulé et trainé dans un véhicule avant d'être jeté quelque part dans une prison à l'occasion de cette arrestation arbitraire sans présentation d'un mandat.
Et nombre des cas similaires ont été documentés pour la RDC. Par ailleurs, le procès qui vous intéresse actuellement seulement pour l'ancien Premier Ministre Augustin MATATA PONYO MAPON a vu s'évanouir dans la nature pour ne plus être inquiétés des individus comme l'ancien Ministre Délégué des Finances alors qu'il était responsable des ordonnancements financiers à l'époque du projet BUKANGA LONZO... Et pareillement, le Ministre de l'Agriculture de l'époque n'apparait pas non plus dans votre procès alors qu'il était le responsable technique du projet c'est-à-dire le responsable de la validation...
Enfin, par rapport au procès engagé, votre parole n'a pas force de loi. La cour constitutionnelle ne peut pas se dédire de son premier arrêt rendu, jugeant ainsi deux fois la même affaire. Aussi, les immunités législatives de votre ancien Premier Ministre n'ont jamais été levées pour cette affaire, et aujourd'hui il est Député national au sein d'une nouvelle mandature qui a établi ses immunités à partir de son début.
On est en face d'une Justice qui ne respecte pas les lois.
Nous vous invitons à faire prévaloir le droit afin de contribuer au progrès de l'Afrique qui, aujourd'hui, accuse d'un très grand retard à tous les niveaux parce que, entre autres, la Justice y est instrumentalisée et ne joue pas son rôle.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre considération panafricaine.