A la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a accordé, mardi dernier, une audience solennelle à Cyprien Sylvestre Mamina, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo (Brazzaville), venu lui faire ses adieux officiels au terme de sa mission diplomatique de trois ans en République Démocratique du Congo (RDC).
« Il a plu au Président de la République du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, de me confier d'autres missions. Donc, je suis au terme de mon mandat en RDC », a déclaré M. Cyprien Sylvestre Mamina, à l’issue de son entretien avec le Chef de l’État. Revenant sur les relations liant la RDC au Congo-Brazzaville, le diplomate congolais a rassuré : « les relations entre nos deux Chefs d’État et nos deux pays sont excellentes. » Monsieur Cyprien Sylvestre Mamina a saisi cette occasion pour remercier le Président de la République ainsi que le peuple congolais (RDC) pour l’hospitalité et le soutien dont il a bénéficié tout au long de son mandat.
Pour sa part, le Chef de l’État a salué le travail accompli par l’Ambassadeur Mamina qu’il a reçu plus d’une fois durant son mandat et a réaffirmé l'engagement de la RDC à poursuivre et à approfondir la coopération avec la République du Congo.
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu, mardi 26 août 2025, dans ses bureaux de la Cité de l’Union africaine, M. Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, actuellement en visite officielle en République Démocratique du Congo (RDC) dans le cadre d’une mission d’évaluation de la situation humanitaire.
La rencontre entre le Chef de l’État et son hôte a tourné essentiellement autour de la mise en œuvre des engagements pris, dans le cadre de l'Accord de paix signé à Washington (USA) et la Déclaration des principes de Doha (Qatar), en faveur des réfugiés et des déplacés internes. Il était aussi question de l’harmonisation des messages clés à véhiculer lors de la Conférence internationale sur la paix prévue à Paris (France), en octobre prochain.
«Il y a deux ans, le Président Tshisekedi nous avait demandé de revitaliser le dialogue tripartite avec le Rwanda ; nous l'avions fait à l'époque. Maintenant, avec l’Accord de Washington et les engagements pris à Doha, une ouverture politique s'est produite », a affirmé le Haut Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, à l’issue de l’audience.
Pour Filippo Grandi, « cette ouverture politique va permettre de travailler encore mieux sur ce dossier qui est humanitaire, mais qui a bien-sûr des retombées et des liens avec la situation politique ».
Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a fait savoir que le HCR joue le rôle de facilitateur du dialogue et des résultats concrets qui peuvent venir de ce dialogue. « Ces deux derniers jours, il y avait un groupe d’à peu près 600 réfugiés rwandais ou un peu moins ici, en RDC. On a eu l'autorisation des deux Etats, dans ce contexte tripartite, de les rapatrier et ils sont rentrés de façon correcte chez eux », a révélé Filippo Grandi. Le numéro 1 du HCR a dressé un bilan selon lequel la RDC offre l'asile à 515 381 réfugiés dont 201 568 Rwandais. « Il y a également 1 224 592 réfugiés congolais dans les pays limitrophes dont 78 787 au Rwanda. En plus, la RDC est le deuxième pays en Afrique avec le plus grand nombre de personnes déplacées internes, soit 5,92 millions au 31 mars 2025 », a précisé Filippo Grandi.
Concernant la récurrence de conflits armés et de violences dans la partie Est de la RDC, M. Grandi a indiqué que ce cycle est assuré par 260 groupes armés actifs dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Maniema et Tanganyika. «Ces groupes armés nationaux et étrangers sont responsables des violations graves des droits de l'Homme et se battent pour le contrôle des ressources minières», affirme-t-il. S’adressant aux bailleurs de fonds et donateurs à travers le monde, Filippo Grandi a interpellé : « il faut que maintenant les initiatives politiques se traduisent dans des bénéfices concrets pour les personnes qui sont dans des situations de conflits, y compris les réfugiés et les déplacés. »
Le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés a conclu son message en abordant les modalités de retour des déplacés et des réfugiés, en rappelant le caractère volontaire qui est de mise à ce sujet. « On ne peut pas donner notre aval à des mouvements des populations. Il convient de s'assurer que les gens, de façon indépendante, informée et volontaire, désirent rentrer chez eux », a-t-il prévenu.
La visite du Haut-Commissaire de l’ONU visait à attirer l’attention sur les crises humanitaires persistantes dans la région des Grands Lacs et à promouvoir des solutions durables notamment le retour volontaire, la réintégration et l’inclusion des réfugiés et déplacés internes.
‘’La République Démocratique du Congo, notre pays, traverse une crise profonde caractérisée notamment par la guerre de l'Est avec l'AFC/M23 qui menace l'unité du pays. Le pays souffre et son développement en subit les conséquences. C'est depuis 2022 avec la prise de Bunagana par les éléments du M23 que nos compatriotes de l'Est du pays sont dans une situation catastrophique qui ne cesse de s'aggraver du jour au jour : perte en vies humaines, déplacement massif des populations entraînant la non scolarisation des enfants, manque d'accès aux services sociaux de base, destruction des biens publics, privés et des infrastructures, etc. A cette crise militaire, s'ajoute une crise multiforme notamment l'érosion de la cohésion nationale, la gouvernance, les frustrations, l'insécurité grandissante dans plusieurs provinces, etc. Pour toutes ces raisons, les solutions à rechercher ne peuvent provenir que d'un consensus à travers l'organisation d'un dialogue national inclusif susceptible de préserver l'espoir né de l'alternance pacifique du 24 janvier 2019 par la passation civilisée du pouvoir entre le Président sortant Joseph Kabila Kabange et le Président entrant Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, signe de la consolidation de notre démocratie et de renforcement de l'unité nationale. Pour le CNSA, le dialogue est une vertu et doit être permanent. C'est le moyen nécessaire pour résoudre les conflits, car la démocratie ne s'exerce pas par les armes mais par les débats d'idées. L'histoire de notre pays en est l'illustration parfaite’’, préconise le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus électoral (CNSA), dans une communication réalisée, en date du 26 août 2025, par le truchement de son Président, Joseph Olenghankoy.
Le verdict dans le procès opposant le Parquet Général à l'ancien Ministre d'Etat en charge de la Justice, Constant Mutamba, qui devait être rendu, hier, mercredi 27 août 2025, à la Cour de cassation de Kinshasa, a été reporté de cinq jours. Le conseiller en communication de la haute juridiction a justifié cette décision par des contraintes organisationnelles. Le prononcé de l'arrêt est désormais fixé au lundi 1er septembre.
Dispositif sécuritaire et tensions palpables
Anticipant des troubles, les autorités avaient déployé un important dispositif sécuritaire dans l'ouest de Kinshasa, particulièrement aux abords de la Cour de cassation. L'objectif était de contenir les débordements potentiels des nombreux partisans de Constant Mutamba, mobilisés pour soutenir leur leader. Apprenant la nouvelle du report alors qu'il se rendait au tribunal, l'ancien Ministre a fait demi-tour pour regagner son domicile.
La tension, palpable depuis le matin, a finalement éclaté en milieu de journée. Des affrontements ont opposé les partisans de Constant Mutamba aux forces de l'ordre au niveau du camp Luano, dans la commune de Ngaliema. Selon un témoin oculaire, les troubles ont commencé lorsque la police a tenté de disperser le cortège de sympathisants qui accompagnaient l'ex-ministre. La foule aurait alors répondu par des jets de pierres, créant un désordre généralisé.
Un procès aux enjeux considérables
Ce procès est l'un des plus suivis en RDC, en raison du profil du prévenu et de la nature des accusations. Constant Mutamba est poursuivi pour une tentative de détournement de près de 19 millions de dollars américains. Ces fonds étaient initialement destinés à la construction d'une prison moderne à Kisangani. Il est également jugé pour le détournement de fonds alloués à la réparation des victimes de la Guerre des Six Jours.
Le Ministère Public a requis une peine sévère à son encontre : dix ans de travaux forcés, assortis d'une inéligibilité de dix ans et d'une exclusion définitive des fonctions publiques. De son côté, Constant Mutamba a toujours clamé son innocence, plaidant non coupable et dénonçant un ‘’complot politique’’ ou un ‘’règlement de comptes’’ visant à l'écarter de la scène nationale. Ses avocats ont demandé son acquittement, arguant du manque de solidité des preuves présentées par l'accusation.
Ce report ne fait qu'accroître le suspense et la tension autour d'une affaire aux lourds enjeux politiques et judiciaires. Les prochains jours s'annoncent cruciaux à Kinshasa, où l'on craint de nouvelles mobilisations lors du prononcé du verdict, désormais attendu le 1er septembre.
Jean-Michel Sama Lukonde, Président du Sénat, a reçu en audience, mercredi 27 août 2025, le Ministre des Relations avec le Parlement, Guy Loando Mboyo, dans son cabinet de travail, situé au Palais du Peuple, à Kinshasa. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre le pouvoir exécutif et la Chambre haute du Parlement, avec pour finalité d'assurer une meilleure coordination des actions législatives et gouvernementales.
Les échanges ont porté sur plusieurs points clés, a renseigné le Ministre des Relations avec le Parlement Guy Loando, au sortir de l'audience. La planification de l'agenda législatif pour les sessions parlementaires à venir, la nécessité d'une communication fluide entre les deux institutions et la mise en œuvre efficaces des politiques publiques, font partie des sujets traités.
Le Ministre Guy Loando a exprimé la volonté du gouvernement de collaborer étroitement avec le Sénat pour garantir la réussite des réformes en cours et à venir.
De son côté, le Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a souligné l'importance d'une telle collaboration pour le bon fonctionnement des institutions démocratiques du pays. Il a réaffirmé l'engagement de la Chambre haute du Parlement à jouer pleinement son rôle dans l'examen et l'adoption des lois, tout en assurant un contrôle parlementaire efficace des actions gouvernementales.
Cette entrevue marque une étape significative dans la consolidation des relations entre le Sénat et le Gouvernement. Elle témoigne de la volonté des deux parties de travailler ensemble pour le développement et la stabilité de la République Démocratique du Congo.
Ont pris part à cette audience, les directeurs de cabinet ainsi que les secrétaires généraux de deux cabinets.
Le nouveau Ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, a marqué le début de son mandat par un geste fort en entamant, le lundi 25 août 2025, une tournée d'inspection des maisons carcérales en République Démocratique du Congo. La première étape, hautement symbolique, l'a conduit à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, un établissement emblématique des défis auxquels le système pénitentiaire congolais est confronté.
A son arrivée, Guillaume Ngefa n'a pas seulement inspecté les lieux, il a été directement interpellé par le personnel pénitentiaire. Loin des discours de bienvenue, c'est un véritable cahier de doléances qui lui a été présenté par des agents au bord de la rupture. Portant la voix de ses collègues, Mme Faida, une greffière, a dressé un portrait sombre de leur quotidien professionnel. ‘’Nous travaillons dans des conditions très difficiles. Sans prime de risque, sans transport et certains d’entre nous ne sont pas encore mécanisés’’, a-t-elle plaidé. Ces revendications mettent en lumière une précarité qui mine le moral et l'efficacité de ceux qui sont chargés de la garde et de la rééducation des détenus. La question de la mécanisation est particulièrement cruciale, signifiant que des agents travaillent sans être officiellement intégrés sur les listes de paie de l'Etat, une situation qui dure parfois des années.
Face à ce cri du cœur, le Ministre d'Etat a adopté une posture d'écoute et de prudence. ‘’Je suis venu pour voir comment ça se passe ici et vous entendre. Je vous ai entendus et j’ai pris bonne note de vos doléances’’, a-t-il déclaré au personnel rassemblé. Conscient de la complexité des problèmes soulevés, qui incluent non seulement les conditions de travail du personnel mais aussi la surpopulation chronique et l'état général de la prison, Guillaume Ngefa a évité les promesses hâtives. ‘’Je n’ai pas de discours à vous tenir aujourd’hui, mais je reviendrai pour qu’on échange d’avantage’’, a-t-il ajouté, s'engageant ainsi à un suivi concret.
Cette première visite s'inscrit dans un contexte où les conditions carcérales en RDC sont régulièrement dénoncées par les organisations de défense des droits de l'homme. La prison de Makala, conçue pour une capacité bien inférieure à sa population actuelle, est un microcosme de ces défis. La démarche du nouveau patron de la Justice congolaise est donc perçue comme un signal de la volonté du nouveau gouvernement de se confronter directement à cette réalité.
En quittant Makala, le Ministre d’Etat de la Justice laisse derrière lui un personnel pénitentiaire plein d'attentes. Son engagement de revenir pour un dialogue approfondi sera scruté de près. Les agents, tout comme les observateurs de la Société civile, espèrent que cette tournée ne sera pas une simple formalité, mais le prélude à des réformes structurelles indispensables pour humaniser les prisons et valoriser le travail essentiel du personnel pénitentiaire.
«Nous sommes alarmés par le recours généralisé à la violence sexuelle comme une méthode de guerre par l’ensemble des parties au conflit, notamment par le M23, dont le contrôle et la direction de facto sont assurées par les Forces de défense rwandaises », a déclaré Dr Denis Mukwege, acteur politique congolais dans une déclaration qu’il a faite suite à la publication des rapports de Human Rights Watch et Amnesty International RDC. Le Prix Nobel de la paix 2018 a invité la communauté internationale à « mobiliser les ressources pour mettre en place un Tribunal Pénal International pour le Congo, des chambres spécialisées mixtes et la mise en œuvre de tous les outils de la justice transitionnelle en RDC ».
Ci-dessous, sa déclaration dans toute son intégralité.
Déclaration suite à la publication des rapports de Human Rights Watch et Amnesty International
Nous avons pris connaissance des rapports publiés en date du 20 août 2025 par Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International (AI) sur les exactions graves commises dans les Provinces du Nord et du Sud Kivu, en grande partie occupées par l’armée rwandaise dans le cadre d’une énième guerre d’agression.
Nous sommes alarmés par le recours généralisé à la violence sexuelle comme une méthode de guerre par l’ensemble des parties au conflit, notamment par le M23, dont le contrôle et la direction de facto sont assurées par les Forces de défense rwandaises.
Nous tenons également à alerter l’opinion et les décideurs sur les sources crédibles recueillies par HRW et AI de massacres commis à grande échelle en juillet dernier dans le territoire de Rutshuru à l’encontre principalement de civils d’origine hutue. Ces nouvelles sources corroborent celles publiées par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme dans son communiqué du 6 août. C’est à juste titre que Human Rights Watch a déclaré que « le ciblage par le M23 des civils hutus vivant à proximité des bastions des FDLR soulève de graves inquiétudes quant à un éventuel nettoyage ethnique ».
Ces atrocités rappellent les crimes les plus graves commis à l’encontre des Hutus en 1996 et 1997 lors de la 1e guerre du Congo et répertoriés dans le rapport Mapping des Nations Unies. S’ils étaient portés devant un tribunal compétent, ces crimes imprescriptibles restés impunis pourraient être qualifiés de génocide.
Presque 15 ans après la publication du rapport Mapping, les rapports récents de la société civile et des Nations Unies doivent interpeller la communauté internationale qui ne peut plus fermer les yeux sur cette tragédie et a l’obligation morale et juridique de mettre fin à l’impunité pour éviter la répétition de ces crimes les plus graves.
Les États et les institutions qui cherchent à restaurer la paix dans la région des Grands Lacs ne pourront faire l’économie de la justice et nier les millions de victimes congolaises. Nous réitérons notre appel aux Nations Unies, à l’Union européenne et aux États à adopter sans plus tarder des sanctions fortes et coordonnées contre la hiérarchie militaire et politique responsables de la commission de ces crimes les plus graves à l’encontre des populations civiles, et à mobiliser les ressources pour mettre en place un Tribunal Pénal International pour le Congo, des chambres spécialisées mixtes et la mise en œuvre de tous les outils de la justice transitionnelle en RDC.
C’est à 11h22 locales qu’un vol non régulier (V.N.R.) a troué l’espace aérien kabalois, samedi 23 août 2025, brisant du coup une sorte de malédiction. Durant près de deux longues années, les riverains du fleuve Congo — témoins de la déclaration identitaire luba de Simon Kimbangu — avaient presque oublié qu’en plein XXIe siècle l’avion existait, cet outil qui réduit les distances à vol d’oiseau.
En fils indiscutable de Kabalo, le prophète Joseph Mukungubila Mutombo n’a pas lésiné sur les moyens pour s’offrir ce coûteux voyage de retour sur les terres ancestrales.
UNE FOULE EN LIESSE
Sous un soleil de plomb, les Kabaloises et Kabalois n’ont pas hésité à lui rendre la pareille. En masse, ils ont pris d’assaut l’aérogare de l’aérodrome de Kabalo, situé à 7 km du centre de la cité, pour honorer un fils, un père, un épicentre de tous les espoirs.
Car sa longue absence, conséquence de l’exil imposé par l’occupation et l’infiltration rwandaise, n’avait fait qu’aggraver le masque de pauvreté pesant sur chaque citoyen et sur toute la cité. L’atterrissage de cet avion, venu on dirait de nulle part, a donc sonné comme une renaissance et l’élan d’une communion fraternelle et raisonnée vers un essor définitif du développement de Kabalo.
L’ACCUEIL OFFICIEL
Accueilli au bas de l’avion par l’Administrateur du territoire intérimaire, fleuri par trois jeunes filles et honoré par une haie d’honneur du Conseil de sécurité du territoire, Sa Grande Majesté le Prophète Mukungubila Mutombo Joseph a ensuite été présenté aux notabilités officielles, traditionnelles et coutumières. Avant même de prendre un bain de foule, il s’est offert un court moment de répit sous l’auvent du petit bâtiment de la RVA. Mais, prenant la parole pour remercier les Kabalois de la chaleur touchante réservée à la famille royale, le Grand Roi Divin a, comme à son habitude, transporté son public vers une vision :
la standardisation de Kabalo en passage obligé vers Kisaala,
une cité qu’il construit seul, sans aucun appui bancaire,
appelée à devenir l’unique destination de pèlerinage de toute l’humanité, ainsi que Dieu le lui a indiqué par une visitation angélique.
LE RECUEILLEMENT ET LA SYMBOLIQUE
Ce voyage avait aussi pour but de s’incliner sur la tombe de son père biologique, Isiasa Mutombo Makusa, qui avait tant souhaité lui parler avant de s’éteindre. Ainsi, les Kabalois ont assisté à un nouveau paradigme où le spirituel divin s’est agréablement allié au spirituel ancestral, ouvrant la voie vers un spirituel politique auquel le Congo et son peuple se dirigent indubitablement.
UNE PROCESSION HISTORIQUE
Frénétiquement applaudi par la foule et les officiels, le cortège de l’Étoile de Kabalo a pris la direction du centre de la cité. Un arrêt décisif à Kamaza a marqué la journée : Sa Grande Majesté a accepté de quitter son bus pour monter sur le typoy traditionnel, renouant ainsi avec la communion populaire et ancestrale. La procession, quasi surnaturelle, avançait au rythme des hurlements de joie, des larmes sur les visages et des sonorités de la fanfare kimbanguiste, peinant à dompter la furie des masques et des danseurs traditionnels Mbudje.
L’APOTHÉOSE
Après deux heures d’ambiance festive, la procession a atteint la résidence de Sa Grande Majesté, déjà envahie par une foule encore plus nombreuse, impatiente de communier avec lui. Ce retour triomphal marque une renaissance historique pour Kabalo, entre mémoire, tradition et espoir d’un avenir spirituel et politique nouveau.
Rien ne va entre la ministre de l’Enseignement Supérieur et l’Ordre des médecins (CNOM). Marie-Thérèse Sombo, ministre de l’ESU dénie à ce dernier le droit de décider des conditions d’accès aux facultés de médecine. C’est dans un communiqué publié la semaine dernière que le CNOM dispensait certaines facultés de médecine du test préalable à l’inscription. Selon la ministre, cette décision est “illégale” et elle en exige le retrait immédiat.
Pour justifier cette prise position, la patronne de l’ESU affirme que seul son ministère jouit de la prérogative d’évaluer la viabilité des facultés de médecine et les conditions d’accès à ces formations. Elle considère donc que le CNOM a outrepassé ses compétences en prenant une telle décision.
"Dès lors, il est exigé au CNOM de s’en tenir à ses missions telles que définies par les textes qui le régissent, notamment l’Ordonnance-Loi n°68/070 du 1er mars 1968 créant l’Ordre des Médecins et l’Ordonnance n°70/158 du 30 avril 1970 déterminant les règles de la déontologie médicale", renseigne ce communiqué.
En attendant, elle a appelé la communauté universitaire et l’opinion publique au calme, soulignant que seul un dialogue constructif pourra résoudre ce conflit de compétences.
Echanges chaleureux et stratégiques. Moment chargé de responsabilité et d’initiatives. Elan réaliste de mise en place des mécanismes concertés. A la veille de l’ouverture de la session budgétaire et au lendemain de l’entrée en fonction du nouveau Gouvernement, le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe, accompagné de la Questeure Chimène Polipoli, a reçu le samedi 23 août 2025 au Palais du Peuple le Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget, Adolphe Muzito Mfumusi ainsi que le Vice-ministre du Budget, Elysé Bokumuana.
Leurs échanges ont porté sur la préparation du Projet de loi de Finances pour l’exercice 2026, en tenant compte des grands défis auxquels la République Démocratique du Congo et sa population font face.
La rencontre a également permis d’aborder les questions liées à la collaboration entre l’Assemblée Nationale et le Gouvernement, dans un contexte où le Pays s’oriente résolument vers la voie de la paix et de la stabilité.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget, pour qui il s’agissait de sa première prise de contact officielle avec l’Institution budgétaire, s’est dit satisfait de ces échanges. Il a pris l’engagement de maintenir un cadre permanent de concertation entre son cabinet et l’Assemblée Nationale, afin de garantir l’intégration des suggestions des Elus Nationaux dans le Projet de loi de Finances 2026 qui sera prochainement déposé.
Un motif de satisfaction pour le Speaker de la Chambre basse du Parlement Vital Kamerhe, qui annonce une session budgétaire décisive et se dit déterminé à faire de ce rendez-vous un moment clé pour le Pays.