All Stories

Journée internationale de la paix, Denis Mukwege : ‘‘Le conflit en RDC est le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale. Mais il reste une guerre oubliée et une crise largement négligée’’

Chaque 21 septembre, le monde célèbre la Journée internationale de la paix. Une commémoration qui met en exergue le privilège et la détermination pour une restauration de la paix dans un monde entaché des guerres d’agression répétées où des populations sont contraintes à une vie nomade à cause des déplacements exagérés fuyant ainsi des affrontements, des crépitements des balles dans leur milieu naturel.

Epris de paix, Dr Denis Mukwege, gynécologue congolais et Prix Nobel de la paix 2018, témoin depuis plus de trois décennies des « catastrophes humanitaires et des violations systématiques du droit international et des droits humains dans une région longtemps violentée par les ennemis de la paix en République Démocratique du Congo a, dans un message en hommage de presque « 90 000 victimes de violences sexuelles » prises en charge dans son hôpital de Panzi dont la plupart des enfants, et à l’occasion de l’évènement Live Peace organisé à Annecy en France, attiré l’attention du monde sur « la tragédie que traverse la population en République Démocratique du Congo ».

« En cette Journée Internationale de la Paix, nos pensées vont à toutes les victimes des conflits armés à travers le monde, où les femmes et les enfants sont touchés de manière disproportionnée. A l’occasion de l’évènement Live Peace organisé à Annecy en France, nous avons partagé ce message pour éveiller les consciences du public sur la tragédie congolaise, et sur l’impératif d’y mettre fin pour tourner l’une des pages les plus sombres de l’humanité », a-t-il déclaré avec amertume dans l’âme.

César Nkangulu

 

Message du Dr Denis Mukwege à l’occasion de la Journée internationale de la paix 2025

En cette journée internationale de la paix, alors que des foyers de crise se multiplient, je voudrai attirer votre attention sur la tragédie que traverse la population en République Démocratique du Congo.

Depuis trente ans, mes compatriotes ont subi des guerres d’agression répétées, des catastrophes humanitaires et des violations systématiques du droit international et des droits humains.

A l’hôpital de Panzi, au Sud-Kivu, nous avons soigné ces vingt-cinq dernières années presque quatre-vingt-dix mille victimes de violences sexuelles et parmi nos patients figurent de plus en plus d’enfants.

Le conflit en RDC est le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale. Mais il reste une guerre oubliée et une crise largement négligée.

Aujourd’hui, plus de vingt-six million des congolais sont confrontés à une grave famine et presque huit million sont déplacés.

Cette guerre est surtout économique et largement alimentée par l’exploitation illégale et le pillage des ressources minières congolaises pour répondre aux besoins de l’économie mondialisée, notamment la transition numérique et énergétique.

Il ne s’agit pas seulement d’un problème au cœur de l’Afrique. C’est un problème mondial.

Nous avons tous un smartphone, un ordinateur portable, une voiture ou un vélo électrique. Nous avons tous un morceau du Congo dans notre poche ou chez nous.

Nous sommes tous concernés et nous pouvons tous faire la différence. Utilisez votre smartphone pour dénoncer l’impunité des crimes les plus graves et le pillage des minerais stratégiques congolais.

Il est temps de mettre fin à la tragédie congolaise et de lancer une mobilisation internationale pour mettre fin aux souffrances du peuple congolais. Chacun de vous est un catalyseur de changement, un acteur pour la paix.

Ensemble, nous pouvons mettre fin à la tragédie congolaise et tourner l’une des pages les plus sombres de l’humanité.

Merci pour votre voix et vos actions en faveur du retour de la paix en République Démocratique du Congo.

Journée internationale de la paix, Denis Mukwege : ‘‘Le conflit en RDC est le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale. Mais il reste une guerre oubliée et une crise largement négligée’’
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Jacquemain Shabani au chevet des victimes, Drame au camp Kabila : bilan provisoire 150 maisons calcinées

 Le drame de l’incendie dans le camp militaire dit Kabila, dans la commune de Lemba, est le reflet du décor de différents camps militaires. Près de 150 maisons calcinées pouvaient être évitées si toutes les dispositions sécuritaires étaient respectées. Les raccordements de l’électricité mettent en danger permanent les vies humaines.

Des renseignements relayés par certains médias après recoupement font état d’un incendie qui s’est déclaré autour de 2 heures du matin dans la nuit du 21 au 22 septembre 2025. Aucune perte en vie humaine.

Tout serait parti d’une maison qui a pris feu avant que l’incendie ne ravage d’autres habitations. La proximité d’habitation en violation de toutes les normes de construction a facilité la propagation de l’incendie. Le propriétaire de la première maison où l’incendie a débuté aurait été placé aux arrêts. Un autre témoin soutien : « Le feu a commencé dans une maison. Ce qu’on peut déplorer, c’est que le propriétaire de celle-ci avait refusé d’étouffer le feu. Heureusement, il a été arrêté », a-t-il affirmé.

Le Gouvernement, par le Vice-premier ministre en charge de l’intérieur, sécurité décentralisation et affaires coutumières, Jacquemain Shabani, s’est rendu au chevet des sinistrés pour les réconforter et se rendre compte des dégâts causés par ledit incendie.

Ce sinistre dévastateur a ravagé plus de cents maisons construites pour la plupart en tôle, occupées par les familles des policiers.

Jacquemain Shabani a annoncé une prise en charge urgente pour assurer le minimum à ces victimes, en attendant une assistance considérable du Gouvernement après un rapport technique et d’évaluation de la cellule permanente d’alerte et d’urgence CPAU en charge de la gestion des catastrophes du ministère de l’intérieur et sécurité.

Il est important de signaler que jusque-là, la cause de cet incendie n’est pas connue. Cependant, les enquêtes sont en cours en vue d’en déterminer l’origine ayant rendu plusieurs ménages sans abri.

La Pros.

Jacquemain Shabani au chevet des victimes, Drame au camp Kabila : bilan provisoire 150 maisons calcinées
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

300 lauréats lancés sur le marché de l’emploi, UNIKIK : Marie-Thérèse Sombo clôture officiellement l’année académique 2024-2025

La grande salle de l’Université de Kikwit (UNIKIK), province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) a servi de cadre, le samedi 13 septembre 2025,  pour la clôture officielle de l’année académique 2024-2025 sur toute l’étendue du territoire national. Cette cérémonie a été présidée par la Ministre de l’Enseignement supérieur, universitaire, recherche scientifique et innovation, Marie-Thérèse Sombo. Cet évènement s’est déroulé en présence de plusieurs autorités notamment, du Secrétaire Général de l’ESU chargé de recherche, le maire de Kikwit, les membres du Comité urbain de sécurité, des dirigeants des instituts supérieurs et universitaires issus du Grand Bandundu, ainsi que de professeurs venus de Kinshasa.

L’UNIKIK a saisi cette opportunité pour procéder à la collation des grades académiques. 399 lauréats ont été lancés sur le marché d’emploi dont 69 du système LMD (Licence, master, Doctorat).

D’entrée de jeux, le professeur Alphonse Kapumba, recteur de l’UNIKIK et président de la Sous-conférence des chefs d’établissement de l’ESU Kwilu-sud a, au nom de la communauté universitaire, rendu un hommage mérité au Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, grand chancelier des universités et instituts supérieurs de la RDC, étant donné qu’il tient à rendre compétitive et performante la formation de la jeunesse et à consolider la paix dans le pays, surtout la partie occupée par l’armée rwandaise avec ses supplétifs AFC/M23.

Il n’a pas oublié d’être reconnaissant à l’endroit de la première ministre Judith Suminwa Tuluka qui mène les actions gouvernementales avec compétence et détermination.

Kapumba a salué l’attention accordée par Marie-Thérèse Sombo, ministre de l’ESU-RDC à la qualité de l’enseignement et de la recherche en considérant celle-ci comme le maillon important dans le processus de développement de la RDC.

«Vous avez engagez des réformes importantes pour offrir à notre pays des cadres compétents, innovateurs et créatifs. Vous avez mis en place des cadres de concertations pour des autoévaluations pour étudiants, enseignants (…) L’Université de Kikwit est réellement engagée à soutenir votre vision dans la formation de la jeunesse engagée à servir ce pays», a déclaré le recteur de l’UNIKIK tout en soulignant les efforts que conjugue cette Alma Mater dans la formation des assistants au troisième cycle et au doctorat dans différentes universités éparpillées dans le monde entier.

De son côté, l’Abbé Clément Molo, secrétaire général académique qui a gravité autour du calendrier académique, des étudiants, des facultés organisées et opérationnelles, de la bibliothèque totalement numérique, des conférences et ateliers organisés par cette institution tout au long de l’année académique.

Quant à eux, les étudiants ont sollicité des bus Trans Academia pour leurs transports…

«Nous croyons que l’avenir de notre pays se joue dans des amphithéâtres, des bibliothèques, des centre de recherches et surtout dans des cours et esprits de ces étudiants. Que cette visite soit le début d’un dialogue franc avec les institutions supérieurs et universitaires du Kwilu», a indiqué le porte-parole des étudiants de l’UNIKIK.

Prenant la parole du haut de la tribune, Marie-Thérèse Sombo, ministre de l’ESU, tout en remerciant de tout cœur la communauté universitaire du Kwilu pour l’accueil, a indiqué qu’elle mettrait fin aux années académiques élastiques et désordonnées.

«Il s’agit pour moi de conférer un caractère exceptionnel à cette cérémonie qui marque une avancée importante à savoir la fin des années élastiques et parfois chevauchées ainsi que le retour à la normalité et à l’uniformisation des années académiques. Finie la récréation et des désordres jadis observés par bon nombre d’établissements de l’enseignement supérieur et universitaires qui ne respectaient pas le calendrier académique», a-t-elle déclaré.

Elle a fait savoir que c’est «sur instruction express du président de la République, Chef  de l’Etat, Grand Chancelier des universités et instituts supérieurs du Congo que le ministère de l’enseignement supérieur, universitaire, recherche scientifique et innovation s’est employé à mettre en place un ensemble de dispositifs adéquat afin d’assurer un bon déroulement des activités d’enseignement et de recherche conformément au calendrier arrêté par l’instruction académique  026»

L’autorité de tutelle a exprimé ses mécontentements face ce qu’elle appelle ‘’création désordonnée des établissements de l’ESU par les privés’’.

«Dans un autre registre, face au phénomène déplorable de créations désordonnées d’établissements d’enseignement supérieur et universitaire telles des champignons, initiatives des privés, il était temps de mettre fin à cette mauvaise pratique. Ceci m’a conduite à décider de la suspension de l’octroi des autorisations de fonctionnement et d’agréments de nouveaux établissements jusqu’à nouvel ordre», a-t-elle insisté.

Elle a également indiqué que dans le but d’avoir une juste perception de la qualité de fonctionnement des établissements d’enseignement, le ministère a initié un contrôle de gestion est en cours dans tous les établissements.

Elle n’a pas oublié de féliciter les comités de gestion de l’ISP-Kikwit, UNIKIK, l’ISTM-Kikwit ainsi que les privés qui se sont évertués de construire des bâtiments pour améliorer la qualité des enseignements. 

Badylon Kawanda Bakiman

 

300 lauréats lancés sur le marché de l’emploi, UNIKIK : Marie-Thérèse Sombo clôture officiellement l’année académique 2024-2025
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Reconnaissance du génocide en RDC : Samuel Mbemba place la Communauté Internationale devant ses responsabilités !

Au cours d'un point de presse tenu le vendredi dernier à Kinshasa, le Ministre des Droits humains, Me Samuel Mbemba Kabuya, a livré un message fort à la nation et au monde. De retour de la 60ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, il a appelé à une prise de conscience universelle face aux atrocités commises dans l'Est de la République Démocratique du Congo, qu'il qualifie sans équivoque d'actes de génocide. 

S'appuyant sur une série de documents officiels, le Ministre a martelé sur la nécessité de nommer les crimes pour ce qu'ils sont. « Divers rapports officiels notamment, le Rapport Mapping du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, les rapports successifs des experts de l’ONU et les conclusions du rapport final S/2025/446 du 03 juillet 2025, établissent de graves violations des droits humains en RDC », a-t-il déclaré.

Il a rappelé que ces documents détaillent des massacres ciblés, des épurations ethniques et l'utilisation de violences sexuelles comme arme de guerre, attribuant la responsabilité de ces actes au Rwanda et à ses alliés successifs tels que le RCD, le CNDP, et l’AFC/M23.

Face à ce qu'il nomme des preuves irréfutables, Samuel Mbemba a exhorté l'opinion nationale à s’approprier le combat de la reconnaissance du génocide commis en RDC, un combat initié par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il a également enjoint la communauté internationale à briser le silence et à se montrer solidaire des victimes.

Mise au point sur la gestion du Fonarev

Interrogé en marge de sa déclaration sur des critiques visant la gestion du Fonds National des Réparations des Victimes (Fonarev), le Ministre a été catégorique. « On ne peut payer que les vraies victimes. Et pour y arriver, il faut une identification sérieuse, ce que le Fonarev est en train de faire », a-t-il précisé, défendant ainsi le processus en cours destiné à garantir que les réparations parviennent aux personnes légitimement concernées.

La Pros.

 

MESSAGE DU MINISTRE DES DROITS HUMAINS

A la ville et au monde (URBI ET ORBI)

Depuis plus de trois décennies, l'Est de la République Démocratique du Congo demeure le théâtre d'atrocités d'une gravité extrême, qualifiées de crimes de génocide. Il apparaît dès lors indispensable de rappeler avec clarté la signification du terme « génocide », de mettre en évidence les actes qui relèvent de cette qualification commis sur le sol congolais, et d'adresser un appel solennel à la conscience, tant nationale qu'internationale, afin que cessent ces violences et que justice soit rendue aux victimes.

Au regard de l'article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide des Nations Unies, « le génocide s'entend de l'un quelconque des actes commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel : meurtres de membres du groupe, atteintes graves à l'intégrité physique et mentale de membres du groupe, soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe et le transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe ».

Divers rapports officiels, notamment le Rapport Mapping du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, les rapports successifs des Experts de l'ONU, les conclusions du rapport final S/2025/446 du 3 juillet 2025, le rapport S/2025/403 du 23 juin 2025, ainsi que les Résolutions S/RES/2765 (2024), S/RES/2773 (2025) et A/HCR/RES/S-37/1 du 7 février 2025, établissent de graves violations des droits humains en RDC.

Ces documents dénoncent des massacres ciblés, épurations ethniques, destructions et repeuplements de villages, exécutions sommaires, et violences sexuelles massives utilisées comme armes de guerre. Ces crimes sont attribués au Rwanda et à ses alliés (RCD, CNDP, M23, AFC/M23) ainsi qu'à divers groupes armés étrangers (FDLR, ADF-NALU, LRA, etc.).

Voici quelques exemples d'actes de génocide perpétrés sur le sol congolais depuis 1996 :

Massacre de Tingi-Tingi : entre 100 000 et 300 000 réfugiés hutus tués par l'Armée Patriotique Rwandaise.

  • Massacre de Kalima : 200 réfugiés massacrés dans les territoires de Pangi et Kasongo.
  • Massacre de Makobola : 800 personnes tuées et des centaines de maisons incendiées.
  • Massacre de Katogota : des civils brûlés vifs, habitations incendiées, tirs à bout portant.
  • Massacre de Mwenga : 15 femmes et un homme enterrés vivants.
  • Massacre de Kamituga : des centaines de personnes massacrées à l'arme blanche.
  • Massacre de Kasika : 1000 civils massacrés, dont des femmes enceintes, des enfants et un prêtre tué dans une église.

Il sied de noter que la commission des actes de génocide se réalise depuis plusieurs années sur le territoire congolais, sous le regard indifférent de la communauté internationale. Le bilan s'élève à plus de 10 millions de morts et plus de 10 millions de victimes vivantes, dont des femmes violées, des orphelins et des déplacés internes. [[1]](https://actualite.cd/2025/09/19/rdc-samuel-mbemba-appelle-lappropriation-du-combat-de-la-reconnaissance-du-genocide)

À ce jour, le Rwanda et ses supplétifs de l'AFC/M23 poursuivent leurs actes odieux de massacres, tels que ceux de Kishishe, Kibumba, Kitchanga, Maboya, Kanyabayonga, Bwito, Minova et Goma.

Considérant ces preuves irréfutables, j'alerte le monde sur le fait que les atrocités commises dans l'Est de la RDC sont des actes de génocide qui doivent interpeller la conscience universelle.

J'appelle l'opinion nationale à s'approprier le combat de la reconnaissance du génocide commis en RDC, combat initié par Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l'État, Garant de la Nation. J'appelle également la communauté internationale, face à l'évidence des rapports crédibles prérappelés, à être solidaire avec les victimes de ces actes et à briser le silence.

Fait à Kinshasa le 19 septembre 2025

Samuel Mbemba Kabuya

Ministre des Droits Humains

 

Reconnaissance du génocide en RDC : Samuel Mbemba place la Communauté Internationale devant ses responsabilités !
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)
Image

Download Our Mobile App

Image
Image