Jean-Michel Sama Lukonde, Président du Sénat, a reçu, samedi 1er novembre 2025, le rapport général de la Cour des comptes sur le contrôle de l’exécution de la loi de finances n° 23/056 du 10 décembre 2024, en vue de la reddition des comptes du budget du pouvoir central pour l’exercice 2024.
Ce rapport, contenant les observations et recommandations de la Cour des comptes sur la manière dont le Gouvernement a exécuté le budget 2024, a été remis au président de la chambre haute du parlement par une délégation de cette institution conduite par son premier président, Jimmy Munganga Ngwaka.
Le dépôt de ce rapport s’inscrit dans le strict respect des dispositions légales en vigueur, notamment celles de la loi relative aux finances publiques, qui confie à cette Cour la mission de produire un rapport annuel sur l’exécution de la loi des finances et de le transmettre au Parlement, en vue de lui faciliter la tâche dans son exercice de contrôle budgétaire.
Les précieuses informations que ce rapport donne, permettent aux élus d'être suffisamment éclairés sur la manière dont le Gouvernement a exécuté le budget, lors de l’examen du projet de loi sur la reddition des comptes. Ce qui leur permet de se prononcer en connaissance de cause et de formuler leurs avis sur la gestion future de la loi de finances de l’exercice en cours.
Le Président congolais Félix Tshisekedi a achevé sur une note positive son séjour au Caire, en Égypte, par une rencontre avec la diaspora congolaise. Parmi ses hôtes figuraient des étudiants, des travailleurs, des commerçants et des éléments des Forces armées et de sécurité de la République Démocratique du Congo (RDC) en formation dans la capitale égyptienne.
Dans un climat détendu, le Chef de l’État a précisé le contexte de ce rendez-vous. « Comme je le fais chaque fois que je voyage, je reçois la communauté congolaise pour échanger et savoir comment elle se porte dans le but de voir s’il y a moyen d’aider à faciliter les choses là où elle vit. Que ce soit au Congo ou à l’étranger, mon vœu a toujours été que tous les compatriotes vivent heureux, épanouis et libres », a-t-il déclaré. Le Président de la République a ensuite répondu aux différentes questions qui lui ont été posées dont la plupart étaient orientées vers la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays. À ce sujet, il a fait le point sur les différents processus de paix : Nairobi, Luanda, Doha et Washington.
Il a déploré que l’Accord de paix de Luanda n’ait pas été signé en décembre 2024 à la suite de l’absence du Président rwandais Paul Kagame. « Ses intentions sont belliqueuses et hégémoniques. Son objectif est de scinder notre pays et d’occuper, voire d’annexer la partie Est qui est une terre très riche en ressources minérales et agricoles », a-t-il soutenu.
Le Chef de l’État a rassuré que la RDC ne s’est pas avouée vaincue à la suite de cette impasse à Luanda. «Nous avons développé une diplomatie efficace parce que nous avons réussi à impulser une dynamique dans la Communauté internationale qui visait à sanctionner le Rwanda. Depuis lors, il y a eu deux autres processus de paix, celui de Doha et celui de Washington», a-t-il indiqué.
Le Président Tshisekedi a annoncé que les discussions de Doha devraient reprendre la semaine prochaine. « Ce n’est qu’après cela que Washington, qui attend la conclusion de cet accord, va convoquer le Président rwandais et moi-même pour qu’on aille autour du Président Donald Trump afin d’entériner finalement les deux accords : Doha et Washington », a-t-il précisé.
Il a salué l’implication de l’Émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, dans les discussions avec la coalition AFC/M23 : « je vais lui dire, de vive voix, combien nous sommes reconnaissants ». Concernant le Président Donald Trump, le Chef de l’État a relevé le sens de la paix qu’il porte : « c'est exactement la même vision que moi : vivre en paix, travailler au développement de nos populations et à la coopération entre nos pays».
Le Président de la République est par ailleurs revenu sur la « main tendue » au Président Kagame pour « faire la paix des braves». «Ce n’était pas par faiblesse mais par réalisme parce qu’on sait comment la guerre commence mais pas comment elle finit. Je ne suis pas devenu Président pour faire la guerre. Nos populations ont besoin de paix et de développement. Je ne m’inscris pas dans cette logique de guerre. Mais pour défendre mon peuple, je suis prêt à tout, même à devenir militaire», a-t-il déclaré.
Enfin, il dit poursuivre ses efforts pour que commencent les vols humanitaires dans la ville de Goma, afin de soulager la souffrance des populations qui subissent les affres de la guerre. II dit «compter sur la pression qui a commencé depuis février et qui fait avancer les choses pour aboutir à l’ouverture de l’aéroport de Goma ».
Avant de clore son propos, le Président Tshisekedi a encouragé les militaires et les policiers qui sont en formation en Égypte. «L’État congolais ne vous abandonnera pas», leur a-t-il dit.
La République Démocratique du Congo (RDC) est au centre de plusieurs enjeux mondiaux et la voix de son Président est très sollicitée dans tous les grands forums.
C’est dans ce cadre que le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est arrivé, ce dimanche à Doha, pour participer au deuxième sommet mondial pour le développement social organisé du 4 au 6 novembre courant par le Qatar, sous l’égide de l’Assemblée générale des Nations-Unies.
Chaleureusement accueilli par les autorités qataries, le Chef de l’État Félix Tshisekedi et la distinguée Première dame Denise Nyakeru ont pris leurs quartiers à Doha attendant ces importantes assises.
Pendant deux jours, des Chefs d’État et de gouvernement, des décideurs et autres organisations humanitaires vont réfléchir sur les moyens de lutter efficacement contre la pauvreté, les inégalités et l’exclusion sociale, promouvoir le travail décent et faire progresser la justice sociale, la solidarité et l’égalité.
Ces assises constituent une opportunité de plus pour le Chef de l’État de faire entendre son plaidoyer en faveur de la RDC durement frappée par une crise sécuritaire et humanitaire provoquée par la guerre de prédation du Rwanda.
Du haut de la tribune du Centre national des congrès du Qatar, le Président de la République va toucher les dirigeants épris de paix sur les conséquences désastreuses créées par le Rwanda et la coalition AFC/M23.
En répondant à l’invitation de l’Émir du Qatar, le Président de la République veut aussi remercier la monarchie du golfe pour ses inlassables efforts de médiation qu’elle a entrepris depuis plusieurs mois en faveur d’une paix durable dans la partie Est de la RDC.
Au cours de cette visite de travail de 48 heures, le Chef de l’État entend rencontrer les autorités du Qatar pour évoquer des questions bilatérales.
À travers sa multinationale DP World, le Qatar s’est engagé à construire le port en eaux profondes de Banana aux larges de l’océan Atlantique.
La détermination de Félix Tshisekedi à restaurer la paix et la stabilité dans l’Est de la RDC va crescendo. Dans toutes ses dernières prises de parole en public sur la scène diplomatique mondiale, le Chef de l’Etat affiche une ambition implacable pour une résolution rapide et durable de la crise humanitaire et sécuritaire sévissant dans la partie orientale du territoire congolais. Hier encore, jeudi 30 octobre 2025, à Paris, dans le cadre de la Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs, Félix Tshisekedi s’est illustré par une interpellation poignante vis-à-vis d’Emmanuel Macron, Président Français, exigeant une action internationale ferme pour le respect strict de la souveraineté de la République démocratique du Congo, la protection des populations et la libération des zones contrôlées à ce jour par l’AFC/M23, coalition soutenue par le Rwanda.
« Depuis plus de trente ans, l’Est de la RDC saigne d’une plaie qui n’a jamais été refermée. Ce n’est pas une crise passagère. C’est une tragédie prolongée, qui a déplacé des millions de femmes, d’hommes et d’enfants, détruit des vies, brisé des familles, affaibli le tissu social et compromis l’avenir de toute une génération. La République Démocratique du Congo fait aujourd’hui partie des pays les plus durement frappés par les déplacements internes, avec des millions de personnes contraintes de fuir les violences, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu », a insisté Félix Tshisekedi.
L’heure des actions a sonné
« Je demande donc un engagement financier additionnel, ciblé, prévisible, qui permette de traiter les besoins vitaux : santé d’urgence, sécurité alimentaire, abris pour les déplacés, protection des survivantes de violences sexuelles, accès à l’eau potable. Ce financement ne doit pas être vu comme une aide ponctuelle, mais comme un investissement pour empêcher l’effondrement humanitaire d’une région stratégique pour la paix du continent… Ma première demande concerne l’accès humanitaire immédiat, sécurisé, garanti. Nous avons besoin, de toute urgence, de voies humanitaires sûres pour acheminer soins, nourriture, eau, abris et assistance psychologique aux populations prises au piège. Ma troisième demande touche à l’alignement politique. Je souhaite que chaque partenaire présent ici, chaque État, chaque organisation régionale ou internationale, s’engage à soutenir l’application effective de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité et à appeler, clairement et sans ambiguïté, au retrait de l’AFC/M23 des zones qu’il occupe et au retrait des forces étrangères du territoire congolais. Toute paix durable commence par la fin de l’occupation d’une partie du territoire congolais. Là-dessus, il ne peut y avoir ni double langage, ni compromis moral. Derrière chaque statistique que nous citons aujourd’hui, il y a un enfant qui dort sous une bâche au lieu d’un toit. Il y a une mère qui a fui sans rien emporter sauf la main de son enfant. Il y a une communauté qui refuse de mourir, parce qu’elle croit encore en l’idée la plus simple, la plus belle et la plus juste : vivre en paix chez soi », a enchainé le Président de la République. « Ce que nous demandons, c’est la vérité. Ce que nous demandons, c’est la justice. Ce que nous demandons, c’est la paix. Une paix durable. La République Démocratique du Congo prend ses responsabilités. Nous vous demandons de prendre les vôtres », a interpellé le Chef de l’Etat, dans son intervention, à Paris.
Le suspense qui planait sur la désignation du candidat de l'Union Sacrée de la Nation au poste stratégique de Président de l'Assemblée Nationale est levé. C'est désormais officiel : le Député National Aimé Boji Sangara a été formellement retenu et présenté comme le porte-étendard de la plateforme présidentielle pour briguer le très convoité perchoir de la Chambre basse du Parlement congolais.
L'annonce tant attendue a été faite hier mercredi, à Kinshasa, lors d'un point de presse organisé au siège de l'Union Sacrée de la Nation. Devant une presse attentive, le Professeur André Mbata, Secrétaire Permanent de cette méga plateforme politique, a mis fin aux spéculations en dévoilant le nom du candidat choisi pour incarner la vision de la majorité présidentielle à la tête de l'institution législative.
‘’Je suis heureux de vous annoncer que l'Union Sacrée de la Nation présentera à l'élection au poste de Président de l'Assemblée Nationale, le candidat numéro un sur la liste de dossiers dans l'ordre alphabétique, l'Honorable Boji Sangara Aimé’’, a déclaré le Prof. Mbata, soulignant la méthode de sélection. Il a poursuivi, avec une emphase qui ne laissait aucune place au doute : ‘’Il sera donc à partir de cet instant, le candidat de l'Union Sacrée de la Nation au poste de Président de l'Assemblée nationale’’.
Cette désignation marque une étape cruciale dans la configuration politique de la République Démocratique du Congo. Le choix d'Aimé Boji, figure connue du paysage politique, intervient à un moment où l'Union Sacrée cherche à consolider sa majorité et à assurer une cohésion forte au sein des institutions.
Le poste de Président de l'Assemblée Nationale laissé vacant suite à la démission de Vital Kamerhe, est d'une importance capitale. Il s'agit d'une position qui influence directement l'agenda législatif, le contrôle de l'action gouvernementale et, enfin, la mise en œuvre du programme du Chef de l'Etat. En jetant son dévolu sur Aimé Boji, l'Union Sacrée affiche sa volonté de placer à la tête de cette institution une personnalité capable de fédérer et de conduire les travaux parlementaires avec efficacité et loyauté envers la vision du pouvoir en place.
Avec cette officialisation, Aimé Boji se positionne comme le candidat favori, fort du soutien de la puissante coalition au pouvoir. Reste à voir comment les autres forces politiques réagiront à cette annonce et quelles stratégies elles déploieront face à ce choix de l'Union Sacrée.
Le président français, Emmanuel Macron, accueille, aujourd’hui à Paris, ses homologues congolais et rwandais dans le cadre de la Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs. Il est question de mobiliser des soutiens internationaux en réponse à la crise humanitaire aggravée dans l’est congolais et de donner une nouvelle impulsion aux médiations en cours.
Cette conférence a également pour but de renforcer l'intégration économique régionale à l'image des initiatives menées par les États-Unis pour garantir des accords miniers en échange de la paix. Elle se tient dans un contexte d’enlisement des efforts de Washington et Bruxelles pour pousser la République démocratique du Congo et le Rwanda à coopérer.
Cette conférence co-organisée avec le Togo, médiateur de l’Union africaine sur le dossier, vise à mobiliser la communauté internationale face à la grave crise humanitaire qui frappe l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et ses voisins.
Selon le Quai d’Orsay, plus de 7 millions de personnes sont aujourd’hui déplacées en RDC, dont 1 million depuis le début de l’année 2025, tandis que 27,7 millions vivent en situation d’insécurité alimentaire. La région compte également plus d’un million de réfugiés congolais et subit un niveau alarmant de violences sexuelles (une femme violée toutes les quatre minutes et un enfant toutes les trente minutes). « Dans les conflits, ce sont en premier lieu les femmes et les enfants qui paient le prix fort », a rappelé le ministère.
En amont de la conférence, des ONG internationales et locales actives dans la région ont été reçues à Paris afin de préparer des propositions communes autour de la protection des civils et du soutien aux populations vulnérables.
Par cette initiative, la France souhaite réaffirmer son engagement diplomatique et humanitaire en faveur des Grands Lacs et contribuer à une stabilisation durable de la région.
Dans un esprit de redevabilité citoyenne, le Ministre d’État, Ministre du Plan et Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a répondu ce mercredi 29 octobre 2025 à la question orale lui adressée par l’Honorable Sénatrice Isabelle Kabamba Wa Umba, relative à l’état d’avancement du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T).
Devant les Sénateurs, le Ministre d’État a salué l’intérêt de la Chambre Haute pour ce programme emblématique de la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, axée sur la réduction des inégalités territoriales et le développement à la base.
’’Depuis mon arrivée à la tête du Ministère du Plan, nous avons redynamisé et restructuré le PDL-145T pour accélérer sa mise en œuvre et garantir des résultats concrets sur le terrain" a souligné Guylain Nyembo.
À ce jour, 1 011 ouvrages sont entièrement achevés sur l’ensemble du territoire national, soit une progression de 11 % par rapport à juin 2024. Ces réalisations comprennent :
- 601 écoles primaires,
- 340 centres de santé,
- 70 bâtiments administratifs.
En plus de ces ouvrages livrés, 1 053 chantiers sont actuellement en cours d’exécution à travers le pays, malgré les contraintes d’accessibilité et d’insécurité dans certaines zones. Le Ministre d'État a également mis en lumière la nécessité d’une unité d’action entre les institutions, les partenaires techniques et les communautés locales afin d’assurer la réussite du programme :
"Le PDL-145T est un levier essentiel pour transformer durablement nos territoires. Sa réussite dépend de notre capacité collective à conjuguer nos efforts et à mobiliser les ressources nécessaires."
Cap sur la deuxième phase : Le Ministre d’État a enfin évoqué la mise en œuvre du second volet du PDL-145T, consacré à la relance des économies locales et au développement des chaînes de valeur agricoles, soutenu notamment par un financement de 45 millions USD de l’Initiative pour la Forêt d’Afrique Centrale (CAFI).
Dans un communiqué officiel lu ce mardi par le Porte-Parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le Général-Major Sylvain Ekenge, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, Me Guy Kabongo Muadiamvita, a dénoncé « avec la plus grande fermeté » une nouvelle agression du Rwanda, opérant par le biais du mouvement terroriste M23, en violation flagrante du cessez-le-feu et des mécanismes régionaux de paix.
Selon ce communiqué, alors même que la RDC réaffirme son attachement aux processus diplomatiques engagés pour le rétablissement de la stabilité dans la région des Grands Lacs, les éléments du M23 poursuivent le renforcement de leurs positions, multiplient les attaques armées et sabotent les efforts de désescalade, témoignant ainsi « d’une absence totale de volonté de paix ».
Le Ministère de la Défense Nationale a réitéré la détermination des FARDC à défendre l’intégrité territoriale de la République et a appelé la population à demeurer calme, vigilante et confiante en son armée, engagée sur le terrain avec professionnalisme et courage.
COMMUNIQUE OFFICIEL LU PAR LE PORTE-PAROLE DES FARDC
Le Ministère de la Défense Nationale et Anciens combattants a suivi avec attention le dernier communiqué contradictoire des rebelles de l'AFC/M23 soutenu par le Rwanda prétextant la violation du cessez le feu par les forces armées de la République Démocratique du Congo.
Ces communiqués traduisent leur intention manifeste de saboter les processus de Washington et de DOHA comme ils en ont l'habitude. A ce sujet le ministère de la défense nationale tient à porter à la connaissance de l'opinion nationale et internationale les précisions suivantes :
1.la République Démocratique du Congo continue à subir l'agression de la part de son voisin le Rwanda sous le couvert de l'AFC/M23 en dépit des processus de paix en cours et de la main tendue de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat, Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
2. Contrairement aux allégations contenues dans leur communiqué il s'observe un renforcement des dispositifs de la coalition rebelle tant en homme qu'en matériel provenant du Rwanda ainsi que des attaques répétées des positions des forces loyalistes.
3. Dans les zones occupées les populations subissent des atrocités et des graves violations des droits humains ces dernières semaines sont utilisées comme boucliers humains par l'agresseur.
4. Le Gouvernement de la République a le devoir sacré de protéger la population et ne peut en aucun cas la soumettre à une quelconque souffrance de plus ; sa préoccupation majeure demeure le rétablissement de l'intégrité de son territoire.
5. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo restent mobilisées, disciplinées et engagées pour défendre l'intégrité territoriale, protéger la population et restaurer la paix dans toutes les zones occupées.
6. Enfin le Ministère de la Défense Nationale appelle la population à rester calme.
Le Président de la RD. Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a visité hier, mardi 28 octobre 2025, l’exposition « Mobutu : une vie, un destin », organisée dans le Hall ainsi que dans la mezzanine du Musée national, situé en plein boulevard Triomphal, dans la commune de Lingwala.
Cette exposition, initiée par la famille du Maréchal Mobutu, vise à montrer à la face du monde une autre facette de lui, contrairement à celle du dictateur, répandue à travers le monde.
Accompagné par Nzanga Mobutu Ngbangawe, fils biologique et idéologique du défunt, le Chef de l’État a fait la relecture nuancée et documentée de la vie, du règne et de l’héritage du Président Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga, qui a gouverné la République Démocratique du Congo (RDC), autrefois Zaïre, pendant plus de trois décennies.
Bien plus qu’une simple rétrospective, cette exposition immersive et inédite s’est présentée comme un espace de mémoire collective et de réflexion sur la vie du vieux léopard.
Elle s'est adressée à tous les Congolais, avec une attention particulière portée à la jeunesse, souvent héritière d’une histoire méconnue ou fragmentée.
Le Président de la République a, à travers cette exposition, découvert une collection exceptionnelle, comprenant des photographies rares issues des fonds privés et publics, des objets personnels et emblématiques ayant appartenu à l’ancien président du Zaïre, notamment des trônes sur lesquels s’asseyait le Maréchal.
Après avoir visité tous les objets exposés, les bustes voire les monnaies anciennes, le Président Félix Tshisekedi a signé le livre d’or en mémoire du feu Président Mobutu.
«A travers cette exposition émouvante, la Nation congolaise redécouvre un chapitre méconnu de son histoire, incarné par la figure du Président Mobutu, un symbole de l’Union nationale, de l’affirmation de notre souveraineté et de la valorisation de nos racines cultures authentiques », a écrit le Chef de l’État Félix Tshisekedi dans le livre d’or. Bien avant la visite du Président de la République, plusieurs personnalités politiques du pays, dont des membres du Gouvernement que dirige la Première Ministre Judith Suminwa, ont effectué le déplacement du musée national, rendant un hommage appuyé à feu Mobutu Seseseko pour son sens élevé de patriotisme démontré de son vivant et ses efforts alignés dans la perspective de la consolidation de l’unité nationale et de la défense de la souveraineté du pays.
Le Porte-parole des Forces Armées de la RDC, le Général Sylvain Ekenge, s’est entretenu, le week-end récent, avec le média Deutshe Welle, sur la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la RDC, principalement dans les zones dont le contrôle échappe pour le moment au pouvoir central au niveau de Kinshasa. Durant cette sortie médiatique, le Général Ekenge a trouvé une occasion indiquée pour apporter un éclairage autour des accusations de l’AFC/ M23 selon lesquelles l’armée congolaise aurait manifesté, la semaine qui s’est achevée, l’intention de violer le cessez-le-feu décrété dans le cadre du Processus de Doha et de bafouer les avancées jusque-là enregistrées pour la cessation effective des hostilités dans la partie Est du territoire congolais. Dans un ton tranchant, Sylvain Ekenge a dénoncé, dans sa communication, des affabulations initiées par ‘’ceux qui ne veulent pas la paix’’, dans le seul souci d’étouffer la réalité du terrain. Découvrez, dans les lignes qui suivent, la posture défendue par le Porte parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. DW : L’AFC/M23 a récemment dit qu’ils ne vont pas demeurer tendre face aux attaques de Kinshasa. Que répondez-vous à cela ? Sylvain Ekenge : Nous avons toujours été regardants sur les accords que nous signons. Nous les respectons à la lettre. Chaque fois, c’est l’AFC/M 23 qui viole le cessez-le feu. J’en ai parlé à maintes reprises. DW : Pourtant, l’AFC/ M23 vous accuse de bombarder leurs positions… Sylvain Ekenge : Mais nous ne sommes pas l’église. C’est à l’église qu’on dit que si on vous donne une claque sur la joue gauche, vous donnez à votre tour la joue droite. Nous ne pouvons pas éternellement assister à des attaques et des provocations sans réagir. Ils disent qu’on les a bombardés, c’est eux qui viennent nous provoquer et nous réagissons. On ne va pas les laisser faire. Et nous n’allons pas nous laisser faire. Soit on veut la paix soit où on n’en veut pas. DW : vous évoquez la déclaration de principes et une des questions qui y est attenante, c’est celle du retour des FDLR qui sont présents sur le territoire congolais. Ou en est-on dans ce dossier ? Sylvain Ekenge : Les FDLR ont répondu à l’appel des forces armées de la République démocratique du Congo. DW : Ils veulent se rendre à la Monusco, mais ils disent que le chemin est obstrué ? Sylvain Ekenge : Ce sont les autres qui les empêchent de se rendre. Aujourd’hui, Il faudrait aussi qu’on se pose la question de savoir où sont les FDLR ? Ils sont dans la partie occupée aujourd’hui par le Rwanda et l’AFC/M23, plus particulièrement dans le territoire de Rutshuru. Et ils veulent se rendre, mais on les en empêche. DW : Et pourquoi, selon vous, on les empêcherait de se rendre selon vous ? Sylvain Ekenge : Je ne sais pas. Ça, c’est une bonne question à poser à ceux qui les empêchent de se rendre. Je pense que si on veut la paix, il faudrait que nous puissions travailler ensemble pour mettre une fois pour toute fin à ce phénomène FDLR, Nous devons conjuguer les efforts. Nous faisons notre part, nous avons sensibilisé les FDLR, nous continuons à les sensibiliser et je leur demande vraiment de déposer les armes et de se rendre. Et il faudrait que les autres nous facilitent la tâche. DW : les autres dont vous parlez, ce sont les personnes avec qui vous êtes en train de négocier actuellement à Doha. Pourquoi négociez alors que sur le front, les combats se poursuivent ? Sylvain Ekenge : Le problème, c’est qu’ils s’en foutent de toutes ces négociations. Ils ne veulent pas respecter ces négociations, ils mènent des attaques, même s’il y a eu déclaration de cessez le-feu. On ne va pas se laisser faire. Les forces armées de la République démocratique n’ont jamais pris l’initiative d’attaques. Les attaques, c’est toujours l’AFC/M23 qui commence et nous réagissons. DW : Une autre question préoccupante, c’est celle de la présence des ADF malgré l’existence des opérations conjointes FARDC et UPDF. Les massacres se poursuivent, comment expliquez-vous cela ? Ces opérations ne semblent pas dissuasives… Sylvain Ekenge : Nous sommes en train d’analyser les liens qu’il y a entre les ADF et le M23. Nous avons mis l’effort principal sur le sud du territoire de Beni. On a même désengagé certains endroits. Il y a eu des endroits qui sont restés vides, des zones lacunaires et les ADF ont profité de cette situation. Aujourd’hui, comme on a renforcé l’Ituri et Beni avec les nouvelles unités et des nouveaux commandants qui sont sur place, le travail se fait et je pense qu’on va stabiliser la situation bientôt. DW : Quelle est la situation aujourd’hui aux alentours de Uvira ? Sylvain Ekenge : La situation est sous contrôle, les gens travaillent et le nouveau commandant de la région militaire, le nouveau commandant du secteur opérationnel, viennent d’être désigné. Ils ont pris leurs fonctions et la situation est calme. Il n’y a aucun problème. En dépit des fausses alertes, mise en ligne par l’ennemi. Mais nous sommes calmes et nous sommes en train de travailler. Les forces armées travaillent et prennent au sérieux la sécurité de notre pays. DW : Pour conclure, récemment on a appris l’arrestation de plusieurs officiers au sein de l’armée congolaise. Certains seraient accusés d’affinité avec l’AFC/M23, d’autres de collusion avec Joseph Kabila. Que pouvez nous dire à ce sujet ? Sylvain Ekenge : C’est une question qu’il faut poser à la justice ou aux services. Moi, je ne maîtrise pas ce dossier. En tout cas, je ne saurais pas faire un commentaire là-dessus. Décryptage de La Pros