Constant dénonce une campagne médiatique mensongère reposant sur un montage frauduleux des propos tenus lors de la cérémonie de lancement de la campagne nationale de sensibilisation de la jeunesse congolaise à la lutte contre la corruption et à la promotion du patriotisme. Il informe le public en général, et les jeunes en particulier, qu'une injonction de poursuite contre les auteurs et les diffuseurs de ce contenu médiatique frauduleux sera adressée au Procureur Général près la Cour de Cassation.
MINISTERE DE LA JUSTICE
MISE AU POINT
Son Excellence, Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, dénonce une campagne médiatique mensongère reposant sur un montage frauduleux de propos tenus lors de la cérémonie de lancement de la campagne nationale de sensibilisation de la jeunesse congolaise à la lutte contre la corruption et à la promotion du patriotisme.
Il tient à préciser que la lutte contre la corruption et la promotion du patriotisme constituent une priorité gouvernementale, sous la conduite de Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, et sous le leadership de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat.
Contrairement à ce que laisse entendre la séquence issue de ce montage, orchestré par des ennemis de l'unité de l'action gouvernementale principalement l’armée numérique rwandaise », les discours de la Cheffe du Gouvernement et des membres du Gouvernement présents avaient une orientation bien plus pédagogique, adaptée à la jeunesse, destinataire principale de ce message.
Il informe le public en général, et les jeunes en particulier, qu'une injonction de poursuite contre les auteurs et les diffuseurs de ce contenu médiatique frauduleux sera adressée au Procureur Général près la Cour de Cassation.
En marge de sa visite officielle en Israël, le Président de l'Assemblée Nationale, le Professeur Vital Kamerhe a visité le Kibbutz de Kfar Aza, un des dizaines de villages communautaires dans lesquels beaucoup des fils et filles d'Israël ont été tués lors des événements tragiques du 07 octobre 2023.
Après avoir rendu hommage aux victimes de Kfar Aza, le Speaker de la Chambre basse du parlement s'est incliné devant le mémorial du Nova festival situé dans la zone périphérique de la bande de Gaza au sud du pays où ont péri des centaines d'Israéliens lors des attaques terroristes du 7 octobre 2023.
Pour s'en souvenir, en cette date, plusieurs Kibbutz, villages communautaires situés dans le sud d'Israël, ont subi des attaques terroristes sans précédent occasionnant le massacre de 1 500 personnes et l'enlèvement de centaines d'autres dont aujourd'hui 59 restent en captivité à Gaza.
En leur mémoire, plusieurs mémoriaux ont été érigés dans le pays dont le plus important est celui de Kfar Aza au sud du pays et la place des otages, mémorial érigé à la devanture du musée de Tel-Aviv où des membres des familles et des volontaires racontent les atrocités vécues par les victimes et les kidnappés du 7 octobre 2023.
Un autre temps fort de cette visite diplomatique a été la visite du musée de l'Holocauste de Yad Vashem, où est exposée l'histoire de la tragédie juive depuis la déportation jusqu'à la fin de l'Holocauste. Après l'émouvante traversée des couloirs de ce musée, guidé par un rescapé, le Président Vital Kamerhe a signé le livre d'or du Yad Vashem avant de rallumer la flamme située dans la crypte du souvenir de l'Holocauste et de s'incliner devant le mémorial de la Shoah.
Pour clore sa visite dans la Ville sainte de Jérusalem, le Professeur Vital Kamerhe, en bon croyant chrétien, a fait un pèlerinage de prière pour la paix en République Démocratique du Congo dans des lieux historiques du christianisme. À la sainte Sépulcre, tombe de Jésus Christ de Nazareth, le Speaker de la Chambre basse du parlement s'est agenouillé devant la pierre de l'onction, pierre où le corps de Jésus-Christ fut lavé et embaumé avant d'être mis au tombeau. Temps fort de ce pèlerinage, c'est la prière faite dans la tombe de Jésus-Christ située dans l'église du Sainte Sépulcre sur le mont Golgotha et la méditation faite devant le mur des lamentations situé à l'esplanade du Temple de Jérusalem, lieu considéré par les Juifs comme le plus proche du saint des saints et le plus saint pour la prière.
Cinq tonnes de médicaments essentiels ont été remises par l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS, le samedi 8 mars à la Division provinciale de la santé en Ituri. L’objectif visé est le renforcement de la prise en charge des victimes de la guerre et des personnes vulnérables notamment, les blessés ainsi que la gestion des épidémies telles que la rougeole et le choléra, qui continuent de sévir dans cette province.
« Le défi est énorme. Il y a des blessés qui sont notre quotidien, il y a aussi la santé de la reproduction pour laquelle, il y a eu aussi des kits qui sont là à disposition et qui sont en cours de déploiement. Il y a la santé de l’enfant, nous savons que la rougeole est parmi les maladies qui frappent des enfants, c’est pour ça que nous l’avions priorisée, il y a des maladies diarrhéiques pour lesquelles les kits choléra sont aussi déployés en attendant que le reste des mises à jour soit faite pour que nous puissions voir maintenant comment appuyer les autres aspects. Mais, le besoin en Ituri est vraiment énorme », a indiqué le Docteur Deby Mukendi, responsable de l’OMS en Ituri.
La situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est du pays enflamme les défis énormes sur le plan sanitaire et humanitaire dans cette partie du territoire national. Ainsi, ce don arrive à un moment crucial pour résorber cette crise sanitaire et humanitaire dans cette province de l’Ituri.
Des organisations ont dû arrêter leurs activités suite à la suspension de l’aide américaine de l’USAID, causant ainsi une carence considérable pour résorber les problèmes humanitaires des populations dans cette province de l’Ituri. Docteur Deby Mukendi invite donc tous les partenaires humanitaires à mutualiser leurs efforts pour un travail efficace en équipe.
« Au niveau du cluster santé, il a été rapporté qu’avec la suspension de cette aide américaine de l’USAID, certaines ONG locales, comme nationales, ont dû arrêter leurs interventions ; et c’est pour ça qu’un travail a été initié. Nous savons qu’aucun partenaire, à lui seul, ne pourra combler tout ce gap, mais c’est en travaillant en synergie. »
Ce lundi 10 mars 2025 au port international de Boma, la RDC a accueilli son premier patrouilleur de haute mer, PHM-P142, destiné à renforcer les capacités navales des Forces Armées de la RDC (FARDC) dans ses eaux territoriales notamment, le long de sa courte côte atlantique (environ 37 km) et sur le fleuve Congo. La cérémonie de baptême et de commissionnement de ce navire de guerre s’est tenue en présence du VPM de la Défense, Me Guy Kabombo Muadiamvita, du Lieutenant-Général Ychaligonza Nduru, de l’Amiral Kuyandi E. Lukombo et du Vice-Gouverneur du Kongo Central, Prosper Ntela.
Dans son allocution, Guy Muadiamvita a exprimé sa gratitude envers le Commandant Suprême, Félix Tshisekedi, pour avoir facilité l’acquisition de ce navire de guerre. Ce bâtiment est destiné à renforcer la sécurité maritime, lutter contre la piraterie et les trafics illégaux et dissuader toute intimidation provenant des marines des pays limitrophes.
La RDC, traversant une crise sécuritaire dans sa partie Est, se dit prête à prévenir toute éventualité qui sortirait de sa région de l’Ouest afin d’éviter la déstabilisation de la capitale Kinshasa, située à quelques kilomètres des frontières maritimes du pays. Ce navire de guerre représente donc la volonté du gouvernement congolais à trouver des solutions idoines face à l’insécurité qui menace sa politique ainsi que les frontières de la République.
Il y a lieu de rappeler que le nom "Alternance Pacifique" fait référence à l'événement historique de 2019, célébrant une étape clé dans la stabilisation politique de la RDC. Ce navire ainsi baptisé serait-il dans une vision de pacifier le territoire national afin d’imposer une paix durable en République Démocratique du Congo ?
Il n’est l’ombre d’aucun doute que la détermination du Chef de l’Etat et Commandant Suprême des FARDC et des services de sécurité, Félix Tshisekedi, à mettre fin au bain de sang qui a duré pendant plus de trente ans se révèle à travers tous les actions de terrain. Ce qui justifie les efforts mis en place pour sécuriser les populations congolaises.
Dans son allocution prononcée hier, lundi 10 mars 2025, au Forum des médias pour la paix et la sécurité en RDC, tenu à l’hôtel Béatrice, dans la commune de la Gombe, Tshivis Tshivuadi, Secrétaire Général de Journaliste en Danger (JED), a souligné la nécessité pour la presse nationale de jouer un rôle plus actif et réaliste pour combattre la manipulation, sous ses formes, en cette période de crise sécuritaire occasionnée par l’agression de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23/AFC, dans la partie orientale de la RD. Congo. ‘’Il paraît effectivement fondamental que les médias puissent : accompagner tous les dispositifs mis en place pour un retour à la paix et à la stabilité, en disposant de suffisamment d'éléments pour informer leur public sur les débats qui ont été menés dans des rencontres au sommets, afin de pouvoir suivre la mise en application de leurs recommandations. Pour ce faire, les médias doivent aussi afficher leur détermination à travailler dans le sens de la construction de la paix par la mise en œuvre des pratiques professionnelles rigoureuses et responsables. Ce Forum se donne pour ambition d’aider les médias congolais, à couvrir de manière professionnelle les enjeux nationaux et régionaux de paix, de sécurité et de réconciliation nationales’’, a insisté Tshivis Tshivuadi, dans son allocution dont voici l’intégralité.
FORUM DES MEDIAS POUR LA PAIX ET LA SECURITE EN RDC
« L’Engagement des médias congolais »
Kinshasa, Béatrice Hôtel, le 10 mars 2025
Mot de Bienvenue et Introduction
Par le SG de JED
C’est pour moi un réel et vif plaisir de vous souhaiter la bienvenue à ce grand Forum des médias que nous ouvrons aujourd’hui.
Que chacun de vous trouve ici l’expression de notre reconnaissance pour les efforts que vous avez consentis pour être parmi nous ce matin, surtout quand on sait combien il est difficile aujourd’hui de rouler et de se déplacer dans cette ville de Kinshasa.
Vous avez accepté de venir, pour participer à ce grand débat, et aux échanges que nous vous proposons autour de ce grand sujet d’actualité, une actualité brulante, à savoir : La grave crise sécuritaire et humanitaire qui sévit dans notre pays, et tout particulièrement à l’Est de notre pays.
Beaucoup de choses ont déjà été dites sur cette catastrophe humanitaire ; des chiffres effroyables ont été publiés sur le nombre des morts, sur les millions de nos morts ; sur les milliers des déplacés internes ; sur des infrastructures détruites, y compris des infrastructures et installations des médias qui ont été attaquées, condamnant ainsi beaucoup de nos confrères journalistes à l’errance.
Mais si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour réfléchir, enrichir nos réflexions sur les voies et moyens de garantir une montée en puissance du rôle des médias en tant qu’acteurs de paix dans ce contexte trouble de notre pays.
En effet, notre rencontre intervient à un moment où cette sale guerre qui nous est imposée depuis des décennies, et qui pourrait n’avoir d’autres buts que d’exterminer des populations et de piller des ressources, atteint son point de bascule où la recrudescence dramatique des violences ne pourrait plus avoir aucune limite.
Quel rôle ou quels sont les rôles que les médias sont appelés à jouer dans ce contexte ?
Nous reviendrons sur ces questions tout au long de cette journée. Mais surtout sur notre Engagement, sur l’engagement des médias congolais, non pas dans les logiques de la guerre où ils seraient d’ailleurs encore plus vulnérables, mais dans les dynamiques de la construction de la paix.
Alors permettez-moi de rappeler brièvement les objectifs, et les résultats que nous espérons pouvoir atteindre au sortir de ce Forum.
Dans un contexte de guerre comme celui qui prévaut actuellement dans notre pays et plus généralement dans la région des Grands Lacs, où tant d’efforts et des processus de paix semblent vouer à l’échec, les médias ont une responsabilité toute particulière à assumer.
Après des décennies de guerre et de violence, un retour durable à la paix, à la concorde et au « savoir revivre ensemble » ne saurait se limiter à des Traités ou Accords entre belligérants. Il suppose au contraire une adhésion, par ces hommes et ces femmes meurtris et traumatisés par des années de guerre, à un projet de réconciliation auquel chacun puisse croire et aspirer.
A cet égard, l’interpellation, la sensibilisation, la mise en confiance et la mobilisation des hommes et des femmes qui composent les communautés en conflits constituent des conditions indispensables à toute stratégie de réconciliation.
C’est là que les médias entrent en jeu. Ces organes de presse pour lesquels vous travaillez, Mesdames et Messieurs les journalistes, jouent un rôle que personne aujourd’hui n’oserait plus contester dans la formation des opinions publiques. Ceci est vrai en temps de paix. Cela vaut a fortiori en temps de conflit ou de guerre, où leur rôle devient tout à fait déterminant.
Les médias ont le pouvoir, en période de conflit latent ou ouvert, d’exacerber les tensions, d’intensifier les phénomènes d’ostracisme ou de peur panique qui conduisent à toutes les formes de violence.
A l’inverse, ils ont aussi le pouvoir de contribuer à maintenir le calme en période de trouble, de préserver ou de restaurer la possibilité d’un dialogue entre les parties engagées dans le conflit, voire même de se constituer en plateformes où peuvent être débattus des modes pacifiques de sortie de crises.
Nul n’est en meilleure position que les médias pour susciter une appropriation, par différentes catégories d’acteurs qui constituent leur audience, des efforts de paix.
Nul, mieux que vos journaux et vos radios, ne peut amplifier les débats et mobiliser les énergies autour des négociations qui se tractent au niveau diplomatique.
Ce sont les médias qui ont le pouvoir de relayer ces négociations auprès des populations de base, de leur en faire saisir tous les enjeux, de leur permettre d’établir tous les liens voulus entre leurs préoccupations quotidiennes d’une part et les enjeux négociés d’un retour à la paix d’autre part, et ainsi de mobiliser tous leur soutien à ces efforts diplomatiques.
Ce sont aussi les plus décentralisés de vos médias qui peuvent atteindre les belligérants et les factions armées qu’il convient de toucher et d’associer aux efforts de réconciliation
Bref, ce sont vos médias, Mesdames et Messieurs les journalistes, ce sont les discours que vous ferez passer dans les colonnes de vos journaux ; ce sont les débats que vous susciterez à travers vos ondes, qui permettront aux efforts de paix engagés à ces différents niveaux de se compléter, de se renforcer mutuellement et ainsi de gagner en efficacité durable.
Dès lors, Il paraît effectivement fondamental que les médias puissent :
Accompagner tous les dispositifs mis en place pour un retour à la paix et à la stabilité, en disposant de suffisamment d'éléments pour informer leur public sur les débats qui ont été menés dans des rencontres au sommets, afin de pouvoir suivre la mise en application de leurs recommandations.
Pour ce faire, les médias doivent aussi afficher leur détermination à travailler dans le sens de la construction de la paix par la mise en œuvre des pratiques professionnelles rigoureuses et responsables.
Ce Forum se donne pour ambition d’aider les médias congolais, à couvrir de manière professionnelle les enjeux nationaux et régionaux de paix, de sécurité et de réconciliation nationales.
En somme, si la rencontre que nous organisons aujourd’hui devait déboucher sur des objectifs atteints, elle devrait permettre, à termes, une plus grande appropriation par nos populations touchées par cette grave crise sécuritaire et humanitaires, des efforts de retour à la paix civile actuellement en cours.
Ce dont je suis convaincu, au regard de la qualité exceptionnelle des intervenants que nous avons sélectionné pour ce Forum, et que je remercie vivement pour leur disponibilité.
Je remercie également tous ceux qui ont rendu possible la tenue de ce Forum des Médias, en particulier le Ministre Patrick Muyaya pour son appui.
Et je n’oublie pas tous les amis, membres du petit Comité d’organisation de ce Forum qui ont travaillé dur pour la réussite de cette rencontre.
Nous portons donc une lourde responsabilité sur nos épaules. Je ne doute pas que chacun d’entre nous en mesure l’ampleur, et donnera le meilleur de lui-même pour faire en sorte que ce Forum d’échanges et des débats donne naissance à des plans d’actions qui puissent doter les professionnels des médias congolais des conditions nécessaires pour qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle dans le contexte historique tout particulier que nous avons évoqué tout au long de cette introduction.
A la Cité de l’Union Africaine, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a accordé, lundi 10 mars 2025, une audience à Monsieur Huang Xia, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour les Grands Lacs, en tournée dans quelques pays de la région, avant la tenue à New York d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée exclusivement à la situation de crise en République démocratique du Congo (RDC).
Cette réunion, selon M Huang Xia, va traiter notamment de l'application de la résolution 2773 et de la recherche d'une solution globale durable pour assurer la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs.
Pour l’envoyé spécial, « cette réunion est l’occasion pour aboutir à la désescalade des tensions actuelles ».
En prélude à la réunion du conseil de sécurité du 4 avril prochain, il était important d’écouter les principaux pays de la région des Grands Lacs surtout dans l'Est de la RDC, a fait savoir Monsieur Huang Xia.
Revenant sur la raison de sa visite, l’Envoyé spécial du SG des Nations Unies a indiqué qu’il a réitéré au chef de l’État « la volonté forte des Nations Unies d'accompagner, d'appuyer les pays de la région des Grands Lacs dans tous les efforts de paix, et de sécurité, pour relever l'enjeu immédiat de la désescalade de tensions pour mieux gérer les enjeux à moyen, à long terme, c'est-à-dire chercher une solution durable, globale afin d’assurer la paix et la stabilité des Grands Lacs dans la réalité ».
Pour Monsieur Huang, la situation actuelle de crise est très inquiétante et elle s’aggrave davantage avec les dernières évolutions.
Aujourd'hui, selon lui, la communauté internationale, les communautés sous-régionales et l’Union Africaine sont mobilisées.
La mise en application de la résolution 2773 et la relance du processus de Luanda et celui de Nairobi tentent le principal enjeu à relever dans l’immédiat afin d’obtenir la désescalade et faire baisser la tension et mieux gérer les autres enjeux, a fait savoir Monsieur Huang Xia.
Sous la houlette de son Président, Dieudonné Kamuleta Badibanga, la Cour Constitutionnelle a tenu, en date du 7 mars 2025, une audience publique, à Kinshasa. Au cours de cette audience, vingt-huit causes ont été appelées et jugées. Le traitement de deux causes a suivi la procédure normale, tandis que vingt-six autres affaires ont été examinées suivant la procédure de filtrage… Lisez, pour des plus amples détails, ce communiqué de presse de la Haute Cour, parvenu à La Prospérité.
«Le moins que l’on puisse dire est que cette liste ne fait pas l’unanimité et ne reproduit pas la réalité sociologique de l’Union Sacrée qui comprend » :
Les partis qui participent à la gouvernance de l’Etat ;
Les partis non participants ;
Les personnalités intuitu personae
En raison de son rôle d’orientation et de décision, le Présidium devrait intégrer trois catégories dans les proportions suivantes, 40, 15, 5.
Cette rectification s’impose pour ne pas donner corps à une insatisfaction naissante d’autre part. Cela reviendrait à prendre le Président Tshisekedi en otage en donnant la fausse impression que seuls les partis présents dans la gouvernance du pays participent à la guerre d’agression et de façon générale à l’amélioration de la gouvernance du pays.
Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement, a participé hier, lundi 10 mars 2025, à Béatrice hôtel, à la Gombe, au Forum national sur l'engagement des médias pour la paix, la sécurité et la cohésion nationale, tenu à l'initiative conjointe de l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) et de Journaliste en danger (JED). Cette rencontre a réuni plusieurs figures emblématiques du secteur de la presse en RDC, témoignant d’un engagement collectif des médias congolais à s'impliquer dans la dynamique activée pour contrer la manipulation, dans le contexte actuel de crise sécuritaire provoquée par l'agression rwandaise dans l'Est du pays.
Mobilisation totale face à l’agression
Dans son intervention, le Porte-parole du Gouvernement a largement expliqué l’importance d’une combinaison soutenue d’efforts pour la paix en RDC. ‘’Très souvent, dans nos prises de parole, spécifiquement, je reviens pour rappeler qu’avant d’être professionnels des médias, vous êtes d’abord des congolais et que cette guerre est faite aux congolais, il est important que les congolais partout où ils se trouvent puissent donner des réponses. Cette initiative constitue une réponse collective de la profession qui donne une suite à l’appel du Président de la République, mais aussi du Gouvernement, réitéré, le week-end dernier, à travers le lancement de la campagne Congolais Telema. Je voudrais ici saluer et rendre hommage aux journalistes qui se sont déjà mobilisés dès les premières heures de ce conflit pour être sûrs que les bonnes informations sont données à temps à nos différents compatriotes. Je voudrais profiter aussi de ces instants pour dire toute notre solidarité aux journalistes qui sont bloqués, aujourd’hui, dans les villes sous occupation. Ils sont aussi victimes de cette guerre parce qu’ils ne peuvent plus exercer librement leur profession, ils sont contraints à travers différentes intimidations et arrestations. Ce forum est une illustration concrète de notre engagement à défendre et à promouvoir la souveraineté nationale, la paix et les valeurs humaines essentielles, notamment la liberté de la presse, la liberté de l’information face aux menaces croissantes liées à cette agression et aux activités terroristes qui écument certaines parties de notre territoire’’, a indiqué le Ministre Patrick Muyaya.
Le Gouvernement déterminé à contrer les agresseurs
Dans la suite de son allocution, il a réitéré la détermination du Gouvernement, dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa, de tout mettre à contribution, suivant la vision de Félix Tshisekedi, Président de la République, pour défendre l’intégrité et la souveraineté de la nation face au plan d’occupation conçu par le Rwanda.
‘’Je voudrais réaffirmer, avec détermination, notre engagement comme Gouvernement à restaurer la paix, rétablir la stabilité et protéger les droits fondamentaux de notre peuple, en particulier, pour ce qui concerne les médias, la liberté de la presse qui est menacée par des agresseurs. Je pense que bien au-delà de tout, le premier engagement du Gouvernement dans ce conflit c’est d’arriver à la paix. Pour y parvenir, vous devez avoir en face des personnes qui sont disposées. Je voudrais dire à ce propos que nous comme Ministère de la Communication et médias, nous nous tenons prêt à donner de la documentation pour la compréhension globale de ce conflit qui, en réalité, est un conflit vieux de trente ans… C’est une guerre qui se fait par séquence, c’est une guerre qui revient de manière récurrente. Cette fois-ci, nous souhaitons que ce soit la dernière au regard de l’attitude du pays voisin qui enracine le poison rwandais dans la tête des enfants rwandais pour continuer à leur dire qu’ils ont une partie de leur pays qu’il faudra récupérer en RDC. Je pense que nous devons aussi nous préparer à donner une réponse à cela pour qu’un jour, nous puissions définitivement mettre fin à ce conflit qui se fait aussi parce qu’il y a des besoins de continuer le pillage systématique de nos ressources’’, a-t-il ajouté.
Guerre de narratif
Le Ministre Patrick Muyaya a exprimé, par la même occasion, devant les participants au forum, sa disponibilité à accompagner le travail des journalistes durant cette période sensible de l’histoire nationale pour permettre aux populations de bénéficier, en permanence, de bonnes informations.
‘’Cette guerre, c’est aussi une guerre des mots. C’est une guerre de narratif. A ce propos, nous préparons une documentation qui nous sera présentée dans les jours qui viennent. Ici, nous parlons aux professionnels des médias qui constituent à nos yeux le rempart à la désinformation parce que la guerre d’aujourd’hui, c’est aussi une guerre informationnelle. Quotidiennement, nous sommes inondés de fakenews, poison rwandais. L’objectif du poison lorsqu’il est inoculer, c’est de donner la mort. Pour nous, le rempart à cela, c’est le professionnel des médias. Avec l’UNPC et JED, nous allons réfléchir à un atelier spécifique qui portera sur la lutte contre la désinformation et les attitudes à développer face à tout ce que nous recevons quotidiennement dans nos téléphones. La dernière illustration en date, c’est la question des swahiliphones qui seraient violentés à Kinshasa. Dans cette bataille de narratif, les journalistes sont ceux qui, dans la société, sont parmi les plus outillés non seulement pour les identifier, mais aussi pour amener l’antidote. Il est important qu’au terme de ces discussions, nous puissions voir comment les médias peuvent contribuer à la fin de la guerre’’, a-t-il préconisé.
A en croire le Porte-parole du Gouvernement, la mobilisation populaire constitue un facteur capital pour la réussite remarquable des efforts engagés pour la restauration de la paix en République démocratique du Congo.
‘’Je crois que dans cette guerre, le premier moyen, il est humain parce que nous n’aurons certainement pas suffisamment des ressources pour prendre en charge tout le monde et tous ceux qui se disent prêts à faire la guerre. Ici, Il est important de savoir que ce qui se joue, c’est l’avenir du pays. Puisque c’est l’avenir du pays qui se joue, il est important que tous les congolais, avec ce qu’ils ont, partout où ils se trouvent, travaillent à contribuer à mettre fin à cette guerre. Comme source officielle, nous ne pourrons pas être pris dans le piège de la vitesse ou dans le piège de la précipitation ou dans le piège du buzz. Comme Porte-parole du Gouvernement, avant de prendre la parole et de donner des affirmations, nous devons toujours nous assurer que l’information a été recoupée par toutes les sources officielles… Lorsque nous sommes dans un contexte de guerre, dans un contexte de crise, je pense que le premier réflexe qu’il ne faut pas perdre, c’est le sang froid ou le sens du recul qui doit toujours nous caractériser dans la manière de communiquer. Il est important que les uns et les autres, dans la pratique du métier, puissent constamment tenir compte de cette nécessité’’, a insisté le Ministre de la Communication et médias.
JED et l’UNPC en première ligne face aux agresseurs
Au seuil du forum, Kamanda wa Kamanda Muzembe, Président de l’UNPC, et Tshivis Tshivuadi, Secrétaire Général de JED, ont prononcé deux allocutions importantes. Premier à prendre la parole, Tshivis Tshivuadi a rappelé le rôle essentiel des médias en période de conflit. Pour ce responsable, face la guerre d’agression imposée par le Rwanda, les journalistes congolais ont la responsabilité de contribuer aux efforts de rétablissement de l’ordre et de la paix en RDC.
‘’Les médias ont le pouvoir, en période de conflit latent ou ouvert, d’exacerber les tensions, d’intensifier les phénomènes d’ostracisme ou de peur panique qui conduisent à toutes les formes de violence. A l’inverse, ils ont aussi le pouvoir de contribuer à maintenir le calme en période de trouble, de préserver ou de restaurer la possibilité d’un dialogue entre les parties engagées dans le conflit, voire même de se constituer en plateformes où peuvent être débattus des modes pacifiques de sortie de crises’’, a indiqué le SG de JED. Pour sa part, le Président de l’UNPC, Kamanda wa Kamanda Muzembe, a condamné la violation des droits des professionnels des médias dans les zones sous occupation étrangère. Il a saisi le moment pour plaider, toujours dans son allocution, pour un accompagnement solide de la presse pour lui permettre de jouer un rôle plus actif face à la menace croissante de l’agression de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC.
Lors de la toute récente réunion du Conseil des Ministres, tenue à la Cité de l’Union Africaine, sous la présidence de Félix Tshisekedi, Président de la République, Guylain Nyembo, Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, a présenté les résultats de la troisième Enquête démographique et de santé en République Démocratique du Congo (EDSRDC III).
Les données de cette enquête ont été collectées en 2023-2024, par sondage, sur les caractéristiques sociodémographiques, les pratiques d'allaitement, l'état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans, la mortalité infantile, la mortalité adulte et la santé de la mère et du nouveau-né. Au cours de cette enquête, 27 573 femmes de 15-49 ans dans tous les ménages sélectionnés et 12 681 hommes de 15-59 ans ont été interviewés avec succès, soit un taux de réponse de 99%. Elle révèle qu'un ménage Congolais compte en moyenne 5,3 personnes. Les enfants de moins de 15 ans représentent 49% de la population des ménages. De plus, 22% de la population ont accès à l'électricité. Parmi les femmes et hommes de 15-49 ans, 15 % des femmes et 4% des hommes n'ont aucun niveau d'instruction. En ce qui concerne la fécondité, l'indice synthétique de fécondité est de 5,5 enfants par femme. 1% de femmes de 15-49 ans en union et 24% de femmes non en union et sexuellement actives utilisent des méthodes modernes de planification familiale. Au sujet de la santé des mères et nouveau-nés, 85% de femmes de 15-49 ans ont reçu des soins prénatals d'un prestataire qualifié. Pour 83 % de naissances vivantes, l'accouchement s'est déroulé dans un établissement de santé. Quant au pouvoir d'action de la femme, 70 % des femmes en union ont travaillé au cours des 12 derniers mois. 28% des femmes en union qui gagnent de l'argent décident comment utiliser l'argent gagné. Il y a lieu de noter que le Ministère du Plan et de la Coordination de l'Aide au Développement veillera à ce que ces données soient utilisées dans le processus d'élaboration et d'évaluation des programmes et projets de développement dans notre pays. Le rapport de l'EDS-RDC III est disponible sur son site www.plan.gouv.cd.
La Pros.
COMPTE RENDU DE LA TRENTE-QUATRIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 07 mars 2025
Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, FélixAntoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a présidé, ce vendredi 07 mars 2025 à la cité de l’Union Africaine à Kinshasa, la trente-quatrième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.
Quatre (04) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
III. Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
IV. Examen et adoption de sept (07) textes.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat, a porté sur deux (02) points, à savoir :
1. Du programme d’actions de l’Inspection Générale des Finances pour 2025
Dans le cadre de la reprise des missions de contrôle de l’Inspection Générale des Finances (IGF) interrompues depuis le mois de mai 2024 et du lancement du programme de ses actions pour l’année 2025, le Président de la République a rappelé qu’il avait instruit son Directeur de Cabinet d’organiser une réunion avec toutes les parties prenantes le mardi 04 mars 2025 au Palais de la Nation.
Les concernés étaient essentiellement les Présidents des Conseils d’Administration, les Directeurs Généraux et les Directeurs Généraux Adjoints des Entreprises du Portefeuille et des Etablissements publics.
Le but principal de la rencontre était de les sensibiliser sur la nécessité de renforcer la mobilisation des recettes, la bonne gouvernance financière et d’assurer un meilleur suivi des politiques publiques en matière de gestion des finances publiques.
A cette occasion, l’Inspecteur Général des Finances-Chef de Service a été instruit de privilégier les missions d’encadrement et de surveillance en vue de contribuer efficacement à l’amélioration dans la mobilisation des recettes et promouvoir l’implémentation de la bonne gouvernance dans les Entreprises du Portefeuille, les Etablissements Publics, les Provinces et les Entités Territoriales Décentralisées.
Ainsi suivant son instruction, l’Inspection Générale des Finances (IGF) devra se focaliser principalement sur les quatre (04) axes suivants :
Les acquisitions immobilières ;
Le paiement des avantages dus aux mandataires publics ;
Le respect des règles de passation des marchés publics ;
L’exécution des marchés publics par les prestataires en ordre avec le fisc, c’est-à-dire ceux qui auront présenté leur quitus fiscal, tout en s’assurant du service fait dans le cadre des marchés publics.
Par ailleurs, la Président de la République a précisé qu’une attention sera aussi accordée au contrôle des effectifs, en vue d’améliorer la maîtrise de l’enveloppe salariale à charge du Trésor Public. A cet effet, l’Inspection Générale des Finances (IGF) pourra faire les états des lieux des engagements effectués, surtout pendant ces trois derniers mois, par rapport à l’organigramme de chaque Entreprise du Portefeuille ou Etablissement Public.
Pour ce qui est des Entreprises d’économie mixte, l’Inspection Générale des Finances (IGF) devra demander les rapports des Commissaires aux comptes, aux fins des vérifications devant garantir la participation de l’Etat.
De ce qui précède, le Président de la République a engagé la Première Ministre, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières ainsi que les Ministères concernés exerçant la tutelle sur les Entreprises et Etablissements publics d’accompagner l’Inspection Générale des Finances (IGF) dans le cadre de ses missions et de continuer à sensibiliser les Gouverneurs de province, les responsables des Entités Territoriales Décentralisées ainsi que les mandataires publics au professionnalisme et à la responsabilité, pour l’atteinte des objectifs poursuivis, notamment la bonne gouvernance qui implique la redevabilité et l’amélioration de la mobilisation des recettes.
Enfin, il a attiré l’attention de l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur le fait que cet exercice ne devrait pas être un point bloquant le fonctionnement normal des Entreprises, les Etablissements Publiques ainsi que les Entités Territoriales Décentralisées.
2. De la vaccination et l’éradication de la poliomyélite
Depuis son accession à la magistrature suprême, le Président de la République a placé la Couverture Santé Universelle au cœur de ses priorités. Grâce à nos engagements, d’importants financement ont été mobilisés chaque année notamment pour l’achat de vaccins essentiels, le cofinancement de nouveaux vaccins et le renforcement de la chaîne d’approvisionnement et des infrastructures sanitaires.
Malgré ces avancées, notre système de vaccination reste fragilisé par des défis structurels et contextuels, comme le manque d’infrastructures, les conflits et la désinformation. Ce qui fait que les taux de vaccination de notre pays demeurent encore faibles par rapport à l’objectif de 90% de couverture vaccinale fixé par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Le Président de la République a insisté sur le fait que la vaccination est un droit fondamental et une responsabilité collective. Chaque enfant Congolais mérite un avenir sans poliomyélite, sans rougeole, sans maladies évitables et que notre engagement aujourd’hui devrait déterminer la santé des générations futures.
Dès lors, il a engagé le Gouvernement, au travers de chaque Ministre concerné de :
libérer les financements nécessaires pour assurer la disponibilité continue des vaccins ;
suivre chaque trimestre, les performances de la couverture vaccinale ;
renforcer le Plan d’urgence pour la relance de la vaccination (Plan Mashako) ;
accélérer l’introduction du vaccin contre le cancer du col de l’utérus ;
- créer un cadre provincial efficace pour la couverture santé universelle.
Un rapport sur l’exécution de cette instruction est attendu tous les trois mois.
Intervention de la Première Ministre :
Dans la suite de la communication du Président de la République, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement est revenue sur la réunion extraordinaire entre les membres du Groupe de Coordination des Partenaires (GCP) et Ambassadeurs ainsi que les membres de l’équipe gouvernementale concernés, à la suite des rencontres qu’elle a eues avec Madame Bintou Keita, Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies et Monsieur Bruno Lemarquis, son adjoint et Coordonnateur des opérations humanitaires.
Le but ultime était celui de se pencher sur les problématiques de mobilisation de financements additionnels au regard des enjeux de l’Est de la République, de la crise sécuritaire et humanitaire ainsi que des ajustements nécessaires quant à ce.
Cette réunion extraordinaire tenue le 04 mars 2025 a permis d’évoquer les questions liées à la politique d’accès aux territoires sous occupation pour la continuité ou non des programmes de développement en cours d’exécution ; la mise en place des mécanismes de dialogue sur les questions naissantes, notamment celle de réduction de l’aide au développement, avec la suspension des programmes financés par l’USAID ; la réorientation active de l’approche Nexus pour des solutions durables ; la libre circulation des acteurs humanitaires et de développement en vue de la mise en place des couloirs humanitaires.
Les Vice-Premiers Ministres, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, celui du Plan et Coordination de l’Aide au Développement, le Ministre des Finances, la Ministre des Droits Humains ainsi que la Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale ont fait partie de l’équipe du Gouvernement présente à ces assises.
A chaque point soulevé, des pistes de solutions ont été évoquées.
Sur un autre chapitre, la Première Ministre a évoqué la nécessité d’accélérer les travaux du Programme de Développement Local (PDL-145) en vue de promouvoir l’émergence des économies des Territoires et d’améliorer les conditions de vie de nos populations conformément à la vision du Président de la République.
La finalisation des travaux de la première phase devrait s’accompagner de la réactualisation des études pour la deuxième phase qui concerne les routes de desserte agricole.
A cet effet, des instructions claires ont été données au Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, aux Ministres d’Etat, Ministre du Budget et à celui des Infrastructures et Travaux Publics, ainsi qu’au Ministre des Finances qui sont en interaction avec les trois Agences d’exécution.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Prenant la parole, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.
L’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué par principalement par la satisfaction de l'opinion Congolaise suite à la poursuite des condamnations internationales contre le Rwanda dans son agression de notre pays, particulièrement, l'Allemagne, le Canada et les Clubs de football Européens qui menacent de rompre leur partenariat.
Sur un autre volet, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a informé le Conseil de son instruction permettant aux autorités provinciales du Sud-Kivu de procéder à l'installation des Institutions de la province dans la ville d'Uvira.
Il a également évoqué ses échanges avec le Secrétaire Général de CENCO, suite aux conséquences à tirer du Communiqué concernant la stigmatisation de swahiliphones, le danger qu'il y a à émettre un message de cette portée en ce moment où la République vit une guerre d'agression rwandaise.
Dans le même ordre d'idée, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a dit avoir reçu le Secrétaire Permanent du Parti PPRD en vue de clarifier les actions clandestines que mènerait son Parti tel qu'il avait été soutenu par un de leur membre lors d'une réunion qu'ils ont tenue récemment et ayant fait l'objet de diffusion dans les réseaux sociaux. Par conséquent, il a rappelé aux responsables de ce parti politique le respect strict des Lois en vigueur dans notre Pays.
Abordant le chapitre de criminalité urbaine, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a soutenu que l'opération Ndobo récolte des résultats encourageants à travers le pays. A Kinshasa, cette opération s'est poursuivie la semaine passée où les bouclages ont permis d'appréhender près de 205 suspects dans les nuits du 28 février au 1er mars 2025 et 507 autres suspects dans celle du 03 au 04 mars 2025.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.2. Situation sécuritaire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a informé les membres du Conseil de la situation des opérations militaires dans les zones affectées par l’agression rwandaise et les affrontements armés.
Sur le front Nord, il a indiqué que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) maintiennent leurs positions face aux multiples tentatives des agresseurs rwandais visant à occuper Lubero Centre, Butembo et Beni.
Sur le front Sud, malgré les renforts reçus en hommes et en matériels, la coalition RDF/M23 n'a pas réussi à conquérir de nouvelles positions face aux FARDC qui sont déterminées à les contenir dans les territoires de Walikale et Masisi. Cependant, ces criminels RDF/M23 poursuivent leurs actes de violence et des tueries des populations civiles et des présumés militaires. C'est le cas de l'assassinat organisé des blessés militaires et autres civils admis dans les hôpitaux Heal Africa et CBCA de Goma.
Dans le Sud-Kivu, les FARDC maintiennent leurs positions dans le territoire d'Uvira.
En Ituri, les FARDC ont récupéré Nyamamba et les trois villages occupés dans le territoire de Djugu par le groupe armé Zaïre.
Dans l’espace Grand-Katanga, l'opération Usalama contre les Bakata-Katanga se poursuit sans relâche, avec le renforcement des dispositifs de contrôle pour contrer les infiltrations ennemies.
Dans la partie Ouest du pays, les FARDC ont lancé les opérations de destruction de bases et poches de résistance des insurgés Mobondo. Il a été noté la neutralisation de plusieurs d'entre eux et la récupération des armes.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo
Avant de présenter la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale s’est appesanti sur la situation sanitaire des provinces qui sont victimes de l’agression rwandaise.
Au Nord-Kivu :
du 1er et 02 mars 2025, la Division Provinciale de la Santé a signalé l'enlèvement des malades, des blessés de guerre assimilés aux militaires FARDC et leurs gardes malades par les criminels RDF/M23 dans deux établissements de soins, à savoir :
Hôpital Heal Africa : où 15 personnes ont été enlevées ;
Centre Hospitalier Bethesda Ndosho : 116 personnes dont 46 blessés et 70 gardes malades ont été enlevés pour une destination inconnue.
A ce jour, aucune information n'est donnée concernant la destination de ces malades et leurs accompagnants ni les motifs de leurs enlèvements ;
du 26 février au 03 mars 2025, 28 nouvelles admissions des blessés avec plaies balistiques ont été enregistrées dans les formations sanitaires de Goma ramenant le cumul à 5.515 blessés et un nouveau décès intra-hospitalier a été enregistré portant le total des décès intra-hospitaliers à 1.573 ;
Au cours de cette semaine, 137 cas suspects de Mpox dont 33 cas confirmés ont été enregistrés. Du début de l'année 2025 jusqu'à la huitième semaine épidémiologique, le cumul est de 6.545 cas suspects dont 1.583 cas confirmés et 5 décès.
Au Sud-Kivu :
du 28 février au 03 mars 2025, 13 nouvelles admissions des blessés avec plaies balistiques ont été enregistrées dont 2 cas graves à l'Hôpital provincial de Bukavu et 10 blessés à l'Hôpital de Kaniola portant le cumul à 1.143 blessés et aucun nouveau décès intra-hospitalier n'a été enregistré.
Revenant sur la situation épidémiologique du pays, il a été indiqué :
concernant le Mpox, la tendance à la huitième semaine épidémiologique, comparée à la semaine précédente, a été marquée par une augmentation de cas suspects passant de 1.463 à 1.918. De 2024 jusqu'à la huitième semaine 2025, le cumul est de 81.497 cas suspects dont 15.460 cas confirmés et 1.593 décès, soit une létalité de 1,95% ;
quant aux maladies fébriles avec suspicion d'une intoxication d'origine non encore déterminée, la zone de santé de Basankusu (Equateur) a enregistré, du 28 février au 02 mars 2025, un total de 165 nouveaux cas dont 2 décès ramenant le cumul à
1.523 cas notifiés avec 56 décès, soit une létalité de 3,7% ;
au sujet du choléra, la tendance à la huitième semaine (par rapport à la semaine précédente) a été marquée par une augmentation du nombre des nouveaux cas de choléra de 1.094 à 1.378 cas suspects, avec une létalité de 2,3 %. Cette tendance à la hausse est observée dans cinq provinces : Haut-Katanga, Haut-Lomami, Lualaba, Nord et Sud-Kivu.
Parlant du Sud-Kivu, précisément d’Uvira, 39 patients ont été enregistrés au cours de 72 dernières heures le lundi 03 mars 2025 dont 2 décès (1 décès au CTC et 1 décès communautaire non investigué à cause de la difficulté d'accès au camps).
Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a terminé son intervention en évoquant les conclusions du quatrième Forum national sur la vaccination, la nutrition et l’éradication de la poliomyélite qui s’est tenu du 05 au 06 mars 2025 à Kinshasa sous le thème stratégique : « immunisation, nutrition et lutte contre le cancer du col de l'utérus ».
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.4. Résultats de la troisième Enquête démographique et de santé
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement a présenté au Conseil les résultats de la troisième Enquête démographique et de santé en République Démocratique du Congo (EDSRDC III).
En effet, des données ont été collectées en 2023-2024, par sondage, sur les caractéristiques socio-démographiques, les pratiques d'allaitement, l'état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans, la mortalité infantile, la mortalité adulte et la santé de la mère et du nouveau-né.
Au cours de cette enquête, 27 573 femmes de 15-49 ans dans tous les ménages sélectionnés et 12 681 hommes de 15-59 ans ont été interviewés avec succès, soit un taux de réponse de 99%.
Elle révèle qu'un ménage Congolais compte en moyenne 5,3 personnes. Les enfants de moins de 15 ans représentent 49% de la population des ménages. De plus, 22% de la population ont accès à l'électricité. Parmi les femmes et hommes de 15-49 ans, 15 % des femmes et 4% des hommes n'ont aucun niveau d'instruction.
En ce qui concerne la fécondité, l'indice synthétique de fécondité est de 5,5 enfants par femme. 1% de femmes de 15-49 ans en union et 24% de femmes non en union et sexuellement actives utilisent des méthodes modernes de planification familiale.
Au sujet de la santé des mères et nouveau-nés, 85% de femmes de 15-49 ans ont reçu des soins prénatals d'un prestataire qualifié. Pour 83 % de naissances vivantes, l'accouchement s'est déroulé dans un établissement de santé.
Quant au pouvoir d'action de la femme, 70 % des femmes en union ont travaillé au cours des 12 derniers mois. 28% des femmes en union qui gagnent de l'argent décident comment utiliser l'argent gagné.
Le Ministère du Plan et de la Coordination de l'Aide au Développement veillera à ce que ces données soient utilisées dans le processus d'élaboration et d'évaluation des programmes et projets de développement dans notre pays. Le rapport de l'EDS-RDC III est disponible sur son site www.plan.gouv.cd.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.5. Situation des réfugiés Congolais au Burundi et en Ouganda
La Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie a présenté au Conseil la situation des réfugiés au Burundi et en Ouganda à la suite de l’agression rwandaise de notre pays. en vue d’une intervention urgente.
Il en ressort que nos Ambassades à Bujumbura et à Kampala ont identifié 76.912 compatriotes réfugiés vivant dans des conditions de précarité : logement insalubre et manque d'abris adaptés ; accès limité à la nourriture, à l'eau potable et aux soins médicaux ; absence de suivi éducatif pour les écoliers et besoin de documents consulaires pour certains déplacés.
Face à cette urgence humanitaire, la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie a informé les membres du Gouvernement des actions ont été déjà entreprises et celles qui doivent l’être en vue d’aller au secours de ces compatriotes.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 33ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 28 février 2025.
IV. EXAMEN ET ADOPTION DE SEPT (07) TEXTES
IV.1. Projet de Décret
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au Conseil le Projet de Décret portant fixation des sièges ordinaires des Cours Administratifs d’Appel.
Il a précisé que le présent texte vient combler un vide réglementaire et rendre effective l'installation des juridictions d'appel de l'ordre administratif sur toute l'étendue du territoire national.
Car, huit ans après la promulgation de la Loi organique nº16/027 du 15 octobre 2016 portant organisation, compétence et fonctionnement des juridictions de l'ordre administratif, son absence a rendu plus qu'obsolètes et inefficaces l'organisation et le fonctionnement de notre système judiciaire en général, mais aussi et surtout ceux des juridictions de l'ordre administratif sur toute l'étendue au niveau des provinces.
D'où, la nécessité de les redynamiser en le dotant d'un cadre juridique conforme au nouvel ordre juridictionnel, constitutionnel et légal.
Après débats et délibérations, ce texte a été adopté.
IV.2. Projets d’Ordonnance-Loi de ratification
Le Ministre des Finances a soumis au Conseil quatre projets d’Ordonnance-Loi pour examen et approbation. Il s’agit respectivement de :
Projet d'Ordonnance-Loi autorisant la ratification de l'Accord de prêt N°PZ1EBZ-001/2100150044696 du 16 octobre 2024 conclu entre la République Démocratique du Congo et le Fonds Africain de Développement (FAD), au titre du Programme Régional d'Appui au Développement des Infrastructures et de Valorisation des Ressources en Eau Transfrontalières entre la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo, « PREDIRE » pour un montant de 12,5 millions d'unités de comptes ;
Projet d'Ordonnance-Loi autorisant la ratification de l'Accord de prêt N° 16153P du 05 octobre 2024 conclu entre la République Démocratique du Congo et le Fonds de l'OPEPE pour le Développement des Infrastructures et de Valorisation des Ressources en Eau Transfrontalières entre la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo, PREDIRE pour un montant de 30 millions de dollars américains ;
Projet d'Ordonnance-Loi autorisant la ratification de la Convention de prêt syndiqué entre la République Démocratique du Congo et les Banques Commerciales en République Démocratique du Congo, pour paiement des MAG ;
Projet d'Ordonnance-Loi autorisant la ratification de la prise de participation de l'Etat dans la Société Air Congo, laquelle prévoit que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo participe à hauteur de 51% et Ethiopian Airlines Group à hauteur de 49%.
Après débats et délibérations, ces textes ont été adoptés.
IV.3. Projet d’Ordonnance
Le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité a soumis au Conseil, pour examen et approbation, le projet d’Ordonnance modifiant l'Ordonnance N° 20/015 du 26 mars 2020 portant approbation de la Convention de crédit conclue en date du 22 décembre 2023 entre la République Démocratique du Congo et China Construction Bank Corporation Beijing Branch (CCBC) au titre de financement du projet de réhabilitation et de modernisation des groupes G23, G24 et G26 d'Inga II.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce texte.
IV.4. Projet de Décret
La Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine a soumis au Conseil, pour examen et délibération, le projet Décret portant statut de l’artiste et des professionnels de la culture en République Démocratique du Congo.
Elle a expliqué qu’il y a nécessité d'assurer à ces créateurs et acteurs, des conditions et un environnement de travail conséquents, des facilités diverses, à même de les hisser au niveau des vrais acteurs de développement, avec des droits et des devoirs. Ce statut vise donc à les inciter vers leur professionnalisation effective, leur insertion progressive dans le secteur classique du travail et leur intégration dans la sphère socioéconomique du pays.
Ce statut vise aussi à créer un environnement à même de leur assurer une autonomie financière, une protection sociale, une formation continue, tout en les incitant à œuvrer dans une dynamique associative et formelle mais aussi à leur imposer des obligations fiscales grâces auxquelles le secteur culturel pourra contribuer davantage au Budget de l'Etat.
Après débats et délibérations, ce texte a été adopté.
Avant de clôturer le Conseil des Ministres de ce jour, le Président de la République a tenu à redire qu’il travaille nuit et jour à sortir très rapidement nos populations de l’occupation rwandaise. Il leur a aussi exprimé des mots de solidarité.
Commencée à 15h43’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 17h23’.
Patrick MUYAYA KATEMBWE
Ministre de la Communication et MédiasPorte-parole du Gouvernement