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Paix de brave entre le Journaliste et écrivain Christy Ilunga et le Bourgmestre a.i de la commune de Fungurume, Aline Makano Tshilombo !

Dans un message envoyé à madame le Bourgmestre a.i de la Commune de Fungurume, l'honorable Aline Makano Tshilombo, ce samedi 8 novembre 2025, le Journaliste et écrivain, Christy Ilunga, lui a témoigné sa sympathie et son soutien dans l’exercice de ses fonctions tout en lui accordant également son pardon au regard de tous les événements malheureux qui ont secoué sa vie entre les mois de juin et juillet de l’année en cours. Une reprise de contact à travers une paix de brave pour une cause commune : la construction d’un Congo fort, uni et prospère ! Ci-dessous, l’intégralité de son message.

Message de l’Écrivain Christy Ilunga et Journaliste adressé à l'honorable Aline Makano Tshilombo, Bourgmestre A.I de Fungurume.

Madame le Bourgmestre A.I de la commune de Fungurume,

Je tiens par le présent acte à vous transmettre ce présent courrier pour vous témoigner ma sympathie et mon soutien dans l'exercice de vos fonctions. Et surtout, pour vous accorder mon pardon.

Me trouvant actuellement à Kinshasa, Capitale de la RDC où je me suis refugié depuis le mois de Juillet dernier après les événements malheureux qui ont secoué et décimé ma vie, en me rendant fragile et épuisé. En bon chrétien épris d'un esprit de paix et, doté de la capacité de reconnaître les imperfections humaines, j'exprime ma profonde affliction par rapport à tout ce que l'on a vécu. Je vous pardonne.

J'ai profondément réfléchi sur le sens élevé de l'épître de Matthieu 6:14, et, je me suis décidé de briser le silence. Bien que vous m'aviez bloqué sur WhatsApp  pendant plus d'une année, et qu'aujourd'hui, vous avez décidé de bon gré sans que je vous le demande de débloquer mon numéro +243832000053; et, "j'avoue haut et fort que je vous accorde mon indulgence de tout cœur dans le but de favoriser la paix, l'Unité et la concorde". Me débloquer sur WhatsApp est un geste d'humilité et de grandeur posé par une représentante du Chef de l’État que vous êtes. Le Journaliste et Écrivain Christy Ilunga qui s’opposait à votre gestion pour des raisons bien connues et qui a été enlevé, lynché et réduit à rien démontre clairement que vous voulez que nous restaurions nos bonnes bases en cherchant  la paix et la concorde.

Par votre geste évoqué ci-haut, J'ai  compris que seul l'amour, l'unité et la paix peuvent bâtir une nation. Quoi que nous fassions, rien ne peut être fait si nous  n'avons pas l'amour entre nous.

J'ai brisé le silence pas pour plaire aux gens mais pour honorer mon Dieu Jah et restaurer nos relations bien que je vis loin de Fungurume. Encore une fois je vous pardonne.

En outre, je considère les événements de Juin et Juillet qui ont submergé ma vie  à Fungurume comme un tremplin. Ils m'ont servi de leçons et j’ai payé le prix.

Honorable Aline Makano Tshilombo Bourgmestre A.I de Fungurume, rien ne peut être fait sans la paix ni l'amour, j'insiste. Vous aviez décidé de rétablir nos liens indirectement mais moi je vous dis que je vous ai pardonné.

Sans être forcé ni intimidé par qui que ce soit pour faire la paix avec vous, je tiens à vous rassurer que puisque Dieu veut que vous soyez là où vous êtes actuellement (votre poste de Bourgmestre A.I de Fungurume).

Mettons de côté tout ce qui nous divise!

Unissons-nous pour une cause commune (la construction d’un Congo fort, uni et prospère)!

Rassurez-vous de mon soutien pendant le reste de votre mandat !

Fait à Kinshasa, le 08Novembre 2025

L’ÉCRIVAIN ET JOURNALISTE

CHRISTY ILUNGA MBINGA

0832000053/0976003279

Paix de brave entre le Journaliste et écrivain Christy Ilunga et le Bourgmestre a.i de la commune de Fungurume, Aline Makano Tshilombo !
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Médecin soignant de Mobutu pendant dix-huit ans, ses vérités qui glacent le sang

Docteur en médecine à l’Université de Paris en 1963, lors d’une mission d’inspection dans la région de Gbadolite, à l’Équateur, où Mobutu est né ; le professeur médecin découvre les ravages du goitre et organise avec succès une campagne d’élimination de cette maladie. Mobutu découvre le médecin, fait de lui son médecin. Depuis, Pierre Diomi Mawesa n’a pas quitté le Maréchal. Il est à ses côtés dans l’avion à son départ de Kinshasa pour Gbadolite, le 16 mai 1997 puis dans son exil deux jours s’en va à Lomé, au Togo, d’où il reçoit l’ordre de son ami Gnassingbé Eyadema de s’en aller aussitôt et qu’il quitte deux jours plus tard pour Rabat, au Maroc. Mobutu était devenu infréquentable pour la communauté internationale. Après la mort de Mobutu, le médecin s’en va en Afrique du Sud, à Cape Town, où il est braqué par des criminels. Il quitte l’Afrique du Sud, va à Washington d’où il regagne le Congo. Pierre Diomi Mawesa meurt à Kinshasa le 8 novembre 2022, dans sa résidence de Binza-Pigeon. Il avait 92 ans.

Ses mémoires que sa succession s’apprête à publier disent long sur la fin du Maréchal. L’une des prises de position clés de ce livre « Moi Diomi, médecin du Maréchal Mobutu », est celle-ci : «L’isolement du président Mobutu à Kawele a entraîné des conséquences catastrophiques sur sa santé et sur son régime politique. Le fossé s’était élargi entre le peuple et Mobutu. Pendant six bonnes années, la population ne le voyait plus. Ainsi, les Zaïrois ont appris à se passer de lui et à l’oublier. L’apathie et la résignation qui l’ont envahi lui ont fait perdre de vue que le fauteuil de Chef de l’État du Zaïre pouvait être conquis par quelqu’un d’autre par des moyens non démocratiques. Il avait plus ou moins atomisé l’opposition interne mais il n’avait pas suffisamment conjuré le danger qui pouvait provenir au-delà des frontières du Zaïre. Ceux qui avaient placé Mobutu à la tête du Zaïre ont décidé de le remplacer par quelqu’un d’autre».

Extraits.

Dans la matinée du 16 mai 1997, contre toute attente, le maréchal Mobutu quittera Kinshasa pour aller provisoirement dans son fief de Kawele. Deux jours plus tard, il abandonnera le territoire national en ébullition, pour aller s’abriter à Lomé chez son ami de longue date, le général Gnassingbé Eyadema. Ce jour-là, dans la matinée, il avait mis longtemps à se décider de quitter le Zaïre parce qu’il a souhaité attendre la suite des événements dans son palais de Kawele. N’eussent été les pressions d’un de ses fils et de son médecin personnel, il allait probablement mourir d’une mort violente causée par des éléments de la DSP en débandade. Il allait contraindre son entourage présent à Kawele à disparaître tragiquement avec lui. En effet, les troupes zaïroises fuyant le front nord-est convergeaient vers Gbadolite pour empêcher le chef d’État déchu de quitter le pays. Déjà, au départ de Kinshasa, il avait échappé à un attentat tendu par certains de ses généraux. À la suite de l’échec de cette tentative, un colonel de la DSP fut dépêché à Kawele par ces généraux avec mission d’éliminer physiquement le fuyard. Mais, la vigilance de ce qui restait de la sécurité présidentielle est parvenue à déjouer ce macabre projet.

Selon des sources proches de la Présidence de la République du Togo, le maréchal Mobutu n’était pas attendu ce jour-là à Lomé. Le gouvernement de ce pays n’était d’ailleurs pas content de le voir débarquer sur le territoire togolais. C’est ce qui a fait qu’arriver le 18 mai, Mobutu et sa suite ont dû quitter le Togo le 23 mai 1997. Considéré comme un pestiféré dans toute l’Afrique noire, il a fini par trouver refuge chez le roi Hassan II du Maroc. Pour ceux qui ont connu les relations étroites qui unissaient Mobutu et Eyadema, il était difficile d’imaginer qu’un jour ce dernier pouvait poser des restrictions dans l’hospitalité à offrir à son frère aîné malade.

Très diminué par des graves ennuis de santé et fortement démoralisé par la trahison des personnes sur lesquelles il avait l’habitude de compter, pour la première fois, le maréchal Mobutu s’est senti très seul. La présence du trio BOKOFA, composé de ses épouses jumelles et de son beau-frère qui l’avait pratiquement séquestré pendant plus de six années à Kawele, n’a pas dissipé son amertume. (…).

L’ancien chef de l’État est mort tristement dans l’isolement et l’humiliation. Mais, en notre qualité de témoin oculaire de la fin de ce colosse, nous pouvons affirmer que Mobutu est demeuré digne et de marbre face de ces épreuves. Il est vrai qu’il a beaucoup regretté la manière dont son régime a brusquement pris fin. Il était triste de n’avoir pas pu sécuriser matériellement le dernier carré de fidèles qui ont accepté de le suivre dans son exil. Il n’avait plus d’autorité sur les trois éléments de sa belle-famille qui s’étaient approprié sa fortune bien avant sa mort.

Les ordres qu’il donnait n’étaient plus suivis car ses épouses ne l’écoutaient plus. On avait la nette impression qu’elles se réjouissaient de sa mort imminente. Aujourd’hui, ses veuves mènent une vie dispendieuse et ostentatoire au Maroc, en France, au Portugal, en Espagne et même aux États-Unis d’Amérique. À en croire les anciens gardes du corps, elles n’ont rien perdu de leur verve oratoire et surtout de leur arrogance. Beaucoup d’anciens gardes du corps mènent une existence difficile à l’étranger et d’autres sont morts dans la misère.

L’oncle Popolipo, rongé par le remord et la peur de ses nombreux ennemis, tente par tous les moyens à se faire oublier. De Kinshasa, plusieurs personnes veulent connaître le contenu de cinquante malles en fer que l’épouse de Mobutu avait emportées lors de son départ précipité de Gbadolite alors qu’au Maroc le maréchal Mobutu n’avait plus d’habits à mettre. Sa canne et sa toque étaient introuvables au moment de son ensevelissement. Seuls les anciens gardes du corps commis à l’épouse du défunt président pourront un jour témoigner du contenu de ces malles dont madame Bobi ne s’est jamais séparée avant de les placer en lieu sûr.

Ses erreurs doivent servir l’avenir.

Qu’on l’aime ou pas, on ne peut nier cette évidence : Mobutu a marqué son époque d’une empreinte indélébile, par le fait que malgré des nombreuses embûches, il s’est maintenu à la tête du Zaïre pendant plus de trois décennies. Ce fut un grand visionnaire qui, à ses débuts, avait caressé le rêve de bâtir une grande Nation au cœur du continent africain. (…).

Mobutu a vécu un destin exceptionnel mais, hélas, dramatique de par sa fin. Il n’a pas dérogé au sort de «guides éclairés» des années 60. Il est mort paisiblement dans son lit loin des récriminations de ses ennemis. (…).

À la fin de son régime, beaucoup de ses homologues africains l’ont déclaré infréquentable alors que certains parmi eux lui doivent la survie de leurs propres régimes tout aussi dictatoriaux. Comme s’ils obéissaient à une consigne générale, ils lui ont tourné le dos lorsqu’il avait, à son tour, désespérément besoin d’aide pour s’en sortir. (…).

Même à titre privé, beaucoup se sont abstenus d’adresser un mot ou à faire un geste de compassion envers la famille du disparu. Grande fut la tristesse de ses proches de constater combien l’ancien Chef de l’État zaïrois était haï par ses pairs africains. Par pure hypocrisie, même ses «frères» du temps de la splendeur du Zaïre l’ont traité comme une brebis galeuse. (…). Les funérailles du roi Hassan II du Maroc ont drainé à Rabat un nombre important de têtes couronnées et des présidents parmi lesquels on compte des anciens amis de Mobutu. Par peur du «qu’en dira-t-on», aucun d’eux n’a ressenti le désir d’aller se recueillir sur la tombe de leur ancien ami.

L’erreur de Mobutu fut d’avoir cultivé l’orgueil au point d’en faire une vertu. Il n’a même pas voulu demander pardon au peuple qui a tant souffert de la mégalomanie et de la tyrannie de son régime. Et pourtant, au cours de sa longue maladie, Mobutu s’était bien rendu à l’évidence qu’il était, après tout, un homme de chair et de sang. Il pouvait se tromper comme tout le monde. Le peuple souverain du Zaïre aurait pu lui pardonner ses échecs d’autant plus que le Zaïrois n’a pas l’habitude de poursuivre les morts dans leurs tombes pour leur demander des comptes. La preuve est que déjà, à travers l’ensemble du pays, face à son sort d’aujourd’hui, le peuple congolais le regrette déjà. S’il était encore en vie, la majorité de Congolais se seraient tournés vers lui pour la solution des problèmes actuels.

À côté de Mobutu Sese Seko que tout le monde a plus ou moins connu, quelques personnes ont eu le privilège de côtoyer le Mobutu de l’arrière scène qui, habituellement échappait aux projecteurs des médias. L’image qu’elles ont gardée de lui n’a rien de commun avec celle d’un impitoyable dictateur. Beaucoup de ces compatriotes ont plutôt découvert en lui un personnage timide, prévenant, généreux, secourable et capable de compassion. C’est autant dire que Mobutu n’avait pas que des défauts.

Mû par la recherche de la vérité, l’auteur de ce livre s’est imposé un examen sans complaisance de la portion de vie du maréchal Mobutu, à laquelle il avait été associé. Déjà avant la parution de ce livre, des membres de sa belle-famille nous ont reproché d’avoir osé écrire sur des aspects inédits de la vie du maréchal Mobutu. Avec Michel Gonod nous pouvons répondre : «Le droit au respect de la vie privée n’est pas transmissible. Il appartient aux vivants, pas aux héritiers». En plus, dans l’une de ses prises de position, Feu Manda Mobutu, fils aîné du maréchal Mobutu, avait déclaré ce qui suit : «Notre père n’appartient plus à la famille, il appartient à tout le monde».

Aussi, estimons-nous que personne ne peut nous dénier le droit et le devoir de jeter un regard critique sur le passé du défunt maréchal Mobutu pour dégager les enseignements capables d’orienter les futurs dirigeants du Congo. Les erreurs de Mobutu devraient servir à ceux qui ambitionnent de gouverner le Congo. Certaines personnes qui se disaient «membres de la famille présidentielle», n’ont plus le droit d’imposer leurs vues partisanes à ceux qui publient des analyses sur le maréchal Mobutu. Du vivant de Mobutu, la «famille» a causé plus de tort à son régime que ceux qui, aujourd’hui, veulent partager avec d’autres les informations qu’ils détiennent grâce aux postes qu’ils avaient occupés ou à cause des relations personnelles qu’ils ont entretenues avec le disparu.

Ceux qui ont trahi Mobutu sont bien connus. Ces sont eux qui ont creusé le trou dans laquelle Mobutu est tombé parce qu’il ne s’était pas suffisamment méfié d’eux. Ils étaient les premiers à l’abandonner dès qu’ils ont constaté que cette fois, il ne s’en sortirait plus. Toutefois, il y a eu une poignée de Zaïrois qui ne l’ont pas déserté malgré son infortune. Ils l’ont arraché d’un pays en ébullition pour le mettre à l’abri en prenant des risques incalculables pour leurs propres vies. Ils l’ont protégé et l’ont soigné jusqu’à sa mort.

Nous n’avons aucune fausse modestie d’affirmer que nous sommes de ceux-là. Si, malgré tout, il y a des gens qui croient que Mobutu leur appartient toujours en exclusivité, ils se trompent car nous connaissons la manière dont il s’est séparé d’eux. Quant à nous, nous tenons à souligner que la confiance qu’il nous a personnellement témoignée pendant des longues années est un gage d’estime. En dépit de la haine imméritée que nous voue certains membres de sa belle-famille, il a tenu, malgré des fortes pressions exercées sur lui, à nous garder près de lui jusqu’à la fin. Il est le seul à en connaître les raisons.

D’autres nous reprochent d’avoir soigné un dictateur. Mais combien sont-ils ceux qui ont ouvertement refusé de servir le pays sous le régime Mobutu à cause de la mauvaise réputation du président ? Le fait d’avoir travaillé sous la dictature de Mobutu ne veut pas dire qu’on a cautionné ses méthodes politiques ou ses décisions solitaires. Le poste que nous avions occupé, nous ne l’avions pas sollicité. On sait pertinemment bien, qu’en République du Zaïre, il était malaisé de démissionner sur base de divergence d’opinion. D’autre part, il serait contraire à la vérité si nous affirmions que nous avions travaillé pour Mobutu sous la contrainte.

Aujourd’hui que beaucoup de ceux qui ont bénéficié des largesses et de la protection de cet homme le renient sans vergogne, nous n’éprouvons aucune gêne d’avoir pris soin de lui. Des personnes irresponsables nous ont reproché d’avoir prolongé les souffrances du peuple zaïrois en nous occupant de la santé de son bourreau. La profession que nous avons choisie a des normes qu’un praticien digne de ce nom ne peut impunément fouler aux pieds. La vie du malade appartient au malade lui-même et non à son médecin. Nous pensons avoir honoré notre contrat en servant le pays avec honorabilité à travers la personne de Mobutu. Par ailleurs, on ne peut douter de notre disponibilité pour cet homme auquel nous avions, en dépit d’énormes difficultés, consacré plus de deux décennies de notre vie. Nous n’avons jamais cherché à marchander les services que nous rendions car l’argent et les biens matériels n’étaient pas nos préoccupations prioritaires.

Des propos mensongers ont été colportés par des gens sans scrupule qui ont fait état des millions de $US que Mobutu aurait légués aux gens qui l’ont accompagné dans son exil. Nous croyons connaître l’origine de ces ragots. À vrai dire les millions de $US en question ne sont jamais arrivés à destination et on ignore qui les détiendrait aujourd’hui. Tout le monde y compris les médecins qui ont volontairement risqué leurs vies à côté de celle de Mobutu, ont eu pour unique récompense, la satisfaction d’avoir servi jusqu’au bout malgré les intimidations de certains.

De son vivant, Mobutu ne nous a pas enrichis, ce n’était pas à sa mort qu’il allait le faire. Comme il a agi à l’égard de Motoko et ses hommes qui l’ont arraché d’une mort ignominieuse et violente au Zaïre, Mobutu nous a tous abandonnés, sans ressources, dans les rues de Rabat. Les seuls choix qui nous restaient à faire, était de devenir esclaves de la belle-famille du maréchal ou de nous clochardiser. Ses veuves se sont farouchement opposées à ce que Mobutu sécurise matériellement les membres de sa suite car du vivant de celui-ci, elles ont vécu à couteaux tirés avec plusieurs personnes de l’entourage du défunt. Le moment était donc venu pour elles de régler de vieux comptes avec ceux qu’elles ne sont jamais parvenus à domestiquer. Il est étrange que des personnalités qui ont travaillé pour celui qui était l’un des chefs d’État les plus riches au monde ne soient pas capables de se prendre en charge à la fin de leur carrière. Cela prouve une fois de plus que le système Mobutu était irrationnel.

Furieux qu’on lui prolonge la vie.

Vers la fin du régime, il devenait difficile de travailler pour le président du Zaïre sans être accusé de vouloir lorgner quelques avantages. C’est pourquoi, Bobi et son clan nous ont manifesté une grande hostilité qui ne pouvait pas s’expliquer autrement. Nous avions parfaitement conscience du désagrément que nous causions à ces personnes en continuant à soigner le maréchal Mobutu alors que le pronostic était déjà connu.

Et, pourtant, le devoir professionnel nous obligeait de continuer à prodiguer les soins à notre malade jusqu’au bout. Depuis longtemps, nous avions compris que nous gênions des personnes qui nous reprochaient d’être toujours là et de prolonger la vie d’un être dont elles n’avaient plus besoin. En plus, elles croyaient que nous aussi avions les yeux rivés sur la fortune du maréchal Mobutu. À cause de cela, elles nous ont manqué de respect et nous ont querellés plusieurs fois pour nous contraindre à cesser les soins au malade.

Après la disparition du maréchal Mobutu, nous avions décidé de partir. Comme la veuve du président n’avait d’égard que pour ceux qui acceptaient de se laisser asservir, notre place n’était plus à ses côtés. D’autant plus qu’un ami proche nous avait vivement conseillé de nous éloigner de ce milieu au plus tôt. Les gens qui se prennent pour des génies peuvent devenir un danger pour toute personne qui les ramène constamment à leurs vraies dimensions.

Le chef de l’État zaïrois se savait malade depuis de nombreuses années mais il a continué à négliger les recommandations pressantes des médecins qui l’invitaient à se soumettre aux soins que nécessitait son état de santé. En raison de certaines croyances et autres tabous culturels, il avait volontairement minimisé les chances de guérison que lui offrait la médecine hippocratique moderne. Pendant plus d’une décennie, il a focalisé son attention sur des futilités. Il lui a manqué le courage de se pencher sur la gravité de sa maladie. On peut se demander si la déception causée par la remise en question de son autorité par ses anciens alliés politiques passés à l’opposition et son échec dans le domaine économique et social n’étaient pas à la base de ce découragement.

On peut aussi s’interroger si l’ignorance de la bonne gouvernance, le refus à peine voilé de la démocratie, les violations fréquentes des droits humains et son désaveu par le peuple qui, à un moment donné, ont fait de lui un homme désespéré, n’ont pas influencé sa conduite. Il s’était malgré tout accroché au pouvoir en attendant des hypothétiques élections qui lui auraient donné une nouvelle légitimité. Hélas, le sort en avait décidé autrement. Il a pris des sérieux risques, il a malheureusement perdu ! Mobutu était un homme anxieux car depuis les années 60, il vivait sous un stress permanent. Dans son désespoir, avait-il opté pour une solution radicale afin d’en finir une fois pour toutes ? Le refus systématique des soins appropriés contre une affection connue de longue date avait de quoi surprendre.

La pratique de la médecine auprès du maréchal Mobutu n’a pas été aisée. Nous avions subi des pressions pour que la médecine se pratique comme lui-là concevait. Il ne nous a pas toujours aidé dans l’accomplissement de notre tâche. Pire, l’interférence constante et intempestive du clan de son épouse dans sa vie publique et privée était, pour tous les collaborateurs de Mobutu, un véritable casse-tête.

Ce sont les jumelles qui sont les plus concernées ainsi que leur frère Fangbi dont l’omniprésence dans tous les secteurs était devenue intolérable par un grand nombre d’entre nous. Il voulait s’occuper de tout alors qu’il n’était capable que de peu.

Dans le présent ouvrage, il sera largement question de ce trio dont le comportement a paru inquiétant surtout pendant la maladie du maréchal Mobutu. L’agressivité liée à l’impatience dont ils ont fait preuve, était suspecte. En plus, l’arrogance et le mépris qu’ils affichaient à l’égard des collaborateurs du chef de l’État ont perturbé le bon fonctionnement de la présidence de la République. Ces trois personnes s’étaient arrogées des droits illimités sur la personne du maréchal Mobutu et sur la présidence de la République en tant qu’institution.

Mobutu était devenu la propriété privée du clan Bobi. Ils ont profité de sa maladie pour lui dicter ce qu’ils voulaient. Ils se sont placés au-dessus des lois et des institutions. Après des années de réclusion à Kawele, Mobutu voyait tout à travers le prisme déformant du clan de sa femme. Par la présence active auprès du président, ce groupe a entravé au sommet, le fonctionnement normal de l’État.

C’est pourquoi, il est nécessaire de placer les projecteurs au bon endroit pour que chacun découvre la responsabilité des uns et des autres. On peut se poser les questions suivantes : Qui ont poussé Mobutu à quitter le siège des institutions républicaines pour aller, pendant plus de six ans, se blottir au village en compagnie de ses épouses monozygotes et de son beau-frère ? Qui sont à la base de la mise à l’écart de la majorité de collaborateurs qui habituellement assistaient le chef de l’État dans l’exercice de ses fonctions ? Enfin, qui a introduit et entretenu l’exclusion et l’intolérance à la présidence de la République ?

Les services de renseignements n’ont pas échappé à la désorganisation générale voulue par ceux qui souhaitaient la fin rapide du régime et la mort de Mobutu pour faire main basse sur sa fortune. Serait-il un effet du hasard que les proches de Mobutu et les aînés des garçons issus du premier lit soient morts avant lui pour que le moment venu, Mobutu soit livré jusqu’à la fin de sa vie, mains et pieds liés à sa belle-famille ?

Seule une sœur aînée, l’unique parente de Mobutu, que la belle-famille a volontairement reléguée à N’Djamena qui a pu, in extremis, aller soutenir le malade. Cette femme était pratiquement ignorée lors des tractations relatives à la succession de son frère. Aujourd’hui, elle vit en Belgique dans une précarité totale. Au Maroc, pour son vécu quotidien, elle dépendait de l’humeur instable des veuves de son frère. Celles-ci occupaient des luxueuses et gigantesques villas dont elles sont propriétaires.

Sans chercher à nous immiscer dans les affaires privées d’une famille d’autrui, on peut se poser la question de savoir pourquoi Francisca, sœur aînée du maréchal Mobutu, a été délibérément reléguée au Tchad loin de son frère malade qui avait besoin de se confier pour la dernière fois. C’est sur l’insistance du malade lui-même qu’elle a enfin de compte rejoint Rabat à deux semaines seulement de la mort de celui-ci.

D’après les coutumes zaïroises, cette femme bien que vieille et illettrée aurait dû jouer un rôle prépondérant pendant la maladie et les obsèques de son frère. Curieusement, ce sont les deux épouses et leur grand frère qui se sont substitués à la place de cette parente de Mobutu. Avant son décès, le président Mobutu a résumé son exaspération en nous disant : «Docteur, nous sommes en présence de deux familles bien distinctes : celle de ma femme et la mienne représentée par ma sœur. Ne l’oublie jamais et il ne faut pas confondre».

Jusqu’à présent, le rôle politique joué par le trio issu d’une même famille, n’est pas suffisamment connu du grand public congolais. C’est pourquoi, il est de notre devoir d’en parler dans le présent livre. Il est vrai que le principal responsable de tout ce qui s’est passé au Zaïre est Mobutu lui-même. Mais, on peut affirmer sans crainte d’être contredit que l’implication de sa belle-famille dans sa fin peu glorieuse, ne fait pas de doute.

À quelques mois de sa mort, le président Mobutu a fini par se rendre compte de la grave erreur qu’il avait commise de placer une confiance aveugle en des personnes qui ne la méritaient peut-être pas. Il n’avait pas vite compris la vraie motivation de leur présence permanente à ses côtés. Aujourd’hui, tout le monde sait que ce n’est pas à cause d’un amour débordant pour Mobutu qu’ils se sont agglutinés autour de lui et l’ont tenu à l’écart de ses responsabilités constitutionnelles pendant plus d’un septennat.

Peu après l’expiration de l’ancien chef de l’État zaïrois, sa veuve a reconnu explicitement sa culpabilité en nous affirmant : «Papa akei na kanda!» (Papa est parti en colère!). Si le président Mobutu est parti mécontent, ce n’est pas sans raison. C’est peut-être parce qu’il avait, enfin, découvert les vrais visages de ses épouses et de son beau-frère et surtout leur rôle dans ce qui lui est arrivé. Comme le maréchal Mobutu ne nous a pas associé à la conversation qu’il a eue avec sa belle-famille, nous ne sommes pas censés connaître les causes exactes de son mécontentement.

Sa veuve sait très bien ce que Mobutu lui a reproché avant de mourir. Cela devait être grave parce qu’elle était terrorisée en s’adressant à nous. Le président Mobutu doit s’être rendu compte que même ses intimes l’avaient trahi et que certaines personnes n’étaient pas fâchées de l’imminence de sa mort. Il en était triste et même frustré ; lui qui a exaucé le moindre de leurs désirs et qui leur a tout donné. Lorsqu’il a découvert ce qu’ils étaient en réalité, c’est en homme déçu qu’il a quitté cette terre.

Depuis la Suisse, Mobutu avait renoncé à prendre la nourriture préparée par Bobi. Il devait y avoir une raison ! Pendant des mois, les veuves du maréchal Mobutu avaient l’habitude d’aller chaque vendredi s’incliner devant le mausolée avec des fleurs à la main pour parler au défunt en pleurant. Elles n’ont pas arrêté, malgré l’intervention de maman Bolozi qui leur avait demandé avec insistance de laisser reposer son frère en paix.

Médecin soignant de Mobutu pendant dix-huit ans, ses vérités qui glacent le sang
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La COP30 s'ouvre à Belém avec l'espoir de sauver ce qui peut l’être du multilatéralisme climatique

Le monde au chevet de la planète. La 30e conférence de l’ONU sur le changement climatique s’ouvre à Belém aux portes de l’Amazonie brésilienne. « COP des peuples, COP de la vérité, COP de l’action »… la présidence brésilienne ne manque pas de formules pour désigner la grand-messe annuelle du climat. Jusqu'à 50 000 personnes sont attendues sur place, soit près de 190 délégations.

Les enjeux sont nombreux cette année, mais le plus important est sans doute le manque d’ambition. Il y a un peu plus d’un mois, les pays du monde entier devaient publier leurs plans climat. À peine plus de la moitié d’entre eux ont rendu leur copie et l’ambition n’est pas au rendez-vous. Le monde se dirige encore vers un réchauffement de 2,4 degrés d’ici la fin du siècle. Une catastrophe pour l’humanité et la planète.

En toile de fond, il s’agit surtout d’oser s’attaquer à notre dépendance au pétrole, au gaz et au charbon. C’est l’éléphant dans la pièce comme on le répète souvent à la COP. Lors du sommet des chefs d’État il y a trois jours, plusieurs dirigeants, et notamment le président brésilien Lula, ont déclaré nécessaire de se préparer à la fin des énergies fossiles. Mais au-delà de ce signal politique, il n’y a quasiment aucune chance pour qu’un consensus soit trouvé. Les pays pétroliers y sont fermement opposés.

Adaptation aux catastrophes naturelles

La société civile, qui fait son grand retour après trois COP dans des pays autoritaires, compte bien faire entendre sa voix pour changer la donne. Les peuples autochtones en particulier, car c’est après tout un peu leur COP au cœur de l’Amazonie.

L'adaptation des pays aux catastrophes naturelles qui frappent déjà est par ailleurs un autre sujet primordial pour les pays du Sud, en particulier l'Afrique. Les négociateurs doivent définir 100 indicateurs pour mesurer l’état de préparation des pays. Mais ce que demandent surtout les États vulnérables pour s’adapter : c’est de l’argent.

L'argent reste le nerf de la guerre

C’est le dernier grand enjeu de cette COP. L’année dernière, la COP29 s’est soldée par un échec : les pays riches ont promis 300 milliards par an d’ici dix ans pour aider les pays les plus pauvres. Il en faudrait au moins quatre fois plus. Le Brésil veut donc proposer d’atteindre 1 300 milliards de dollars. Mais où trouver l’argent ? Un vaste sujet qui risque de susciter beaucoup de tensions, car personne n’est très enclin à desserrer les cordons de la bourse.

Les États-Unis font tout pour faire reculer l’action climatique et pas seulement chez eux. Les tensions commerciales autour des terres rares et du protectionnisme économique, les guerres… Tout cela a fait sombrer l’intérêt pour l’écologie.

Pour éviter un échec, la présidence brésilienne n’ose même pas tenter un accord autour d’une grande déclaration finale. Elle veut plutôt lancer une série d’engagements plus concrets avec quelques États volontaires. L’objectif est finalement de sauver ce qui peut l’être du multilatéralisme climatique.

RFI

La COP30 s'ouvre à Belém avec l'espoir de sauver ce qui peut l’être du multilatéralisme climatique
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RDC-Rwanda : la CIRGL appelle à la cessation immédiate des hostilités pour une paix retrouvée !

 

Le 9ème Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs a récolté un grand succès à Kinshasa. Tenu en date du samedi 15 novembre 2025, cet évènement de haute facture a débouché sur une série de recommandations qui soulèvent la nécessité d’un réajustement stratégique de la coopération régionale pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement. Dans sa Déclaration finale, le Sommet de Kinshasa a réservé une directive stricte quant à la crise sécuritaire de l’Est du territoire congolais, qui ploie encore sous les conséquences dramatiques d’une guerre injuste imposée par le Rwanda. ‘’Nous, Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), appelons les Etats Membres à continuer de soutenir les processus de paix en RDC, à exiger le retrait sans délai du territoire congolais des troupes du pays agresseur de la République Démocratique du Congo conformément à la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ainsi qu'à condamner la poursuite des hostilités par le "Mouvement du 23 mars" (M23) et les Allied Democratic Forces (ADF). Nous exhortons tous les acteurs concernés à faciliter la libre circulation des fournitures humanitaires vers les zones touchées en RDC’’, soutient, dans la Déclaration finale, la CIRGL.

DECLARATION DU 9ème SOMMET ORDINAIRE DES CHEFS D'ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA REGION DES GRANDS LACS (CIRGL)

Sous le Thème

« Consolider la Paix et la Sécurité pour un Développement Durable dans la

Région des Grands Lacs

Kinshasa, République Démocratique du Congo

15 novembre 2025

PREAMBULE

Nous, Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) : S.E.M. João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d'Angola ; S.E.M. Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi ; S.E.M. Faustin-Archange Touadéra, Président de la République Centrafricaine ; S.E.M. Denis Sassou N'guesso, Président de la République du Congo ; S.E.M. Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo ; S.E. M. Emmanuel Nchimbi, Vice-Président, représentant S.E. M. Samia Suluhu Hassan, Présidente de la République-Unie de Tanzanie, S.E.M. Huda Olero, Ministre d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants, représentant S.E. M. Yoweri Kaguta Museveni, Président de la République de l'Ouganda ; Lieutenant Général Ibrahim Gabir Ibrahim, Membre du Conseil de Souveraineté de Transition du Soudan, représentant S.E. M. Lieutenant Général Abdel Fattah al-Burhan, Président du Conseil de Souveraineté de Transition de la République du Soudan ; S.E.M. Charles Keter, E.G.H., Envoyé Spécial du

Président pour la Région des Grands Lacs, représentant S.E.M. William Ruto, Président de la République du Kenya ; S.E.M. Dr. James Pitia Morgan, Envoyé Spécial pour la Région des Grands Lacs, représentant S.E.M. Salva Kiir Mayardit, Président de la République du Soudan du Sud ; et S.E.M. Paulu Kosita, Ambassadeur de Zambie en RDC représentant S.E.M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie, se sont réunis à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, le 15 novembre 2025 sous le thème « Consolider la Paix et la Sécurité pour le Développement Durable dans la Région des Grands Lacs » afin d'évaluer la situation politique et sécuritaire dans la région à l'invitation de S.E.M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo ;

Rappelant les décisions du 8ème Sommet Ordinaire tenu virtuellement le 20 novembre 2020, au cours duquel nous avons abordé les questions relatives à notre Organisation ainsi qu'à la situation politique et sécuritaire dans la Région, et du 10ème Sommet Extraordinaire sur la Situation dans l'Est de la RDC et au Soudan tenu le 3 juin 2023 ;

Exprimant sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire dans l'Est de la RDC, au Soudan, en République Centrafricaine et au Soudan du Sud, qui a entraîné des déplacements massifs de populations, des pertes en vies humaines et des souffrances généralisées ;

Saluant les efforts diplomatiques en cours visant à désamorcer les tensions dans la région, y compris les processus de paix de Washington et de Doha, l’initiative de médiation EAC-SADC et les efforts de médiation de l'Union Africaine me par S.E.M. le Président Faure Gnassingbé du Togo, et encourageant toutes les parties à faire preuve de bonne foi et d'un engagement soutenu en faveur de ces processus de paix complémentaires ;

Ayant examiné et adopté les recommandations des réunions des 18ème et 19ème Sessions Ordinaires du Comité Interministériel Régional (CIMR) qui ont examiné les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Pacte sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la Région des Grands Lacs, et évalué les activités du Secrétariat de la Conférence ;

Ayant examiné et adopté les recommandations des 18ème et 19ème Sessions Ordinaires du Comité des Ministres de la Défense qui ont évalué la situation sécuritaire, humanitaire et politique dans la région,

Ayant examiné et adopté les recommandations du Comité des Ministres en charge du Genre, qui a examiné les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l'Agenda Femmes, Paix et Sécurité dans la région ;

Ayant examiné et adopté les recommandations des 8e et 9e réunions du Comité des Ministres en charge des Mines, qui ont examiné l'état d'avancement de la mise en œuvre de l'Initiative Régionale de la CIRGL sur la lutte contre l'Exploitation Illégale des Ressources Naturelles ;

Ayant examiné et adopté les recommandations du Comité des Ministres en charge des Affaires de la Jeunesse, qui a évalué les progrès accomplis en matière d'engagement des jeunes dans la paix et la sécurité ;

Félicitant S.E.M. le Président João Manuel Gonçalves Lourenço, Champion de l'UA pour la Paix et la Réconciliation, pour son leadership exemplaire et ses efforts inlassables pour faire progresser la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs et sur tout le Continent africain,

Félicitant S.E.M. le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour sa désignation en tant que Champion de la Masculinité Positive par l'Union africaine ;

Félicitant S.E.M. le Président Evariste Ndayishimiye pour sa nomination en tant que Champion de l'Union Africaine pour la Jeunesse, la Paix et la Sécurité ;

Félicitant S.E. Mme la Présidente Samia Suluhu Hassan pour le succès l'Election Présidentielle en République-Unie de Tanzanie et sa victoire ;

Rendant hommage aux victimes des conflits et de la violence dans la région des Grands Lacs et exprimant sa solidarité avec toutes les populations touchées, en particulier celles de l'Est de la RDC, du Soudan, de la République Centrafricaine et du Soudan du Sud ;

Prenant note des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Pacte depuis notre dernier sommet, et se félicitant des progrès accomplis dans la consolidation de la paix dans la région malgré les défis persistants ;

Réaffirmant notre ferme engagement envers le Pacte de la CIRGL sur la

Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la région des Grands Lacs et ses

Protocoles connexes ;

DECIDONS CE QUI SUIT :

SUR LA SECURITE ET LA PAIX REGIONALES :

  1. Appelons tous les Etats membres à résoudre les différends bilatéraux par le dialogue et les mécanismes régionaux existants, en réaffirmant les principes de souveraineté, d'intégrité territoriale et de non-ingérence dans les affaires intérieures d'autres Etats.
  2. Encourageons les Etats membres à renforcer les mécanismes conjoints de sécurité aux frontières et à mandater une coopération et un partage d'informations accrus pour lutter contre la contrebande d'armes, l’exploitation illégale de minerais et d'autres activités criminelles transnationales.
  3. Saluons les efforts déployés par la République d'Angola et d'autres Etats membres pour plaider en faveur de la reconnaissance de la CIRGL en tant que Mécanisme Régional par l'Union Africaine et encourageons le Président de la CIRGL à poursuivre son engagement pour obtenir une telle reconnaissance et un soutien accru à la CIRGL pour la prévention, la gestion et la résolution des conflits en Afrique.

SUR LE BURUNDI :

  1. Demandons aux Etats membres de soutenir les efforts visant à désarmer les forces négatives d'origine burundaise, notamment les RED-Tab opérant en RDC.

SUR LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE :

  1. Exhortons les Etats membres à soutenir le Gouvernement Centrafricain dans la mise en œuvre de l'accord de paix du 19 avril 2025.

SUR LA RDC :

  1. Appelons les Etats Membres à continuer de soutenir les processus de paix en RDC, à exiger le retrait sans délai du territoire congolais des troupes du pays agresseur de la République Démocratique du Congo conformément à la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ainsi qu'à condamner la poursuite des hostilités par le "Mouvement du 23 mars" (M23) et les Allied Democratic Forces (ADF).
  2. Exhortons tous les acteurs concernés à faciliter la libre circulation des fournitures humanitaires vers les zones touchées en RDC.

SUR LE RWANDA :

  1. Exhortons les Etats membres à soutenir les efforts visant à neutraliser les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), y compris le Concept d'Opérations de Luanda (CONOPS) approuvé dans l'Accord de Washington entre la RDC et le Rwanda.

SUR LE SOUDAN DU SUD :

  1. Appelons les Etats membres à encourager les groupes récalcitrants au Soudan du Sud à revenir à la table des négociations dans le cadre de l'Accord Revitalisé pour la Résolution du Conflit au Soudan du Sud (RARCS).
  2. Demandons au Secrétariat de la Conférence de continuer à faire pression sur la communauté internationale pour la levée totale de l'embargo sur les armes imposées par l'ONU au Soudan du Sud.

SUR LE SOUDAN :

  1. Condamnons les atrocités horribles perpétrées par les rebelles milices RSF et prenons acte des recommandations formulées par le Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi (MCVE) et le Centre Conjoint de Fusion e Renseignements (CCFR) de qualifier les RSF comme groupe terroriste.
  2. Mandatons le Secrétariat de la CIRGL d'entamer des consultations avec le Conseil de Paix et Sécurité de l'Union Africaine et le Conseil de Sécurité des Nations Unies en vue de prendre des mesures appropriées en rapport avec les crimes commis par les RSF. Demandons au Secrétariat de la CIRGL de présenter un rapport de progrès au prochain Sommet de la CIRGL.
  3. Exhortons les Etats membres à engager de toute urgence des actions politiques et diplomatiques régionales pour traiter le conflit au Soudan.
  4. Appelons les Etats membres à partager des renseignements sur les activités hostiles des milices rebelles RSF qui menacent la sécurité et la stabilité régionales.

SUR LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME

  1. Reconnaissons que les Forces Démocratiques Alliées/ Province d'Afrique Centrale de l'Etat Islamique (ADF/ISCAP) sont devenues une menace terroriste régionale et exhortons les Etats membres à soutenir la RDC et l'Ouganda dans leurs opérations conjointes contre les ADF/ISCAP.
  2. Exhortons les Etats membres à renforcer la coopération régionale dans l'échange de renseignements sur le terrorisme et la surveillance des frontières.
  3. Exhortons les Etats membres à renforcer les mesures réglementaires en matière de cyber sécurité, de système de transfert d'argent Hawala, de crypto monnaies, d'importation et de transport de drones commerciaux dans la région.

SUR LE SYSTEME D'ALERTE PRECOCE ET DE REPONSE AUX CONFLITS.

  1. Adoptons le Cadre pour l'Opérationnalisation du Système di Alerte Précoce et de Réponse aux Conflits de la CIRGL et demandons au Secrétariat de la Conférence d'établir un calendrier de mise en œuvre clair.

SUR LES QUESTIONS RELATIVES A LA JEUNESSE

  1. Appelons les Etats membres à accélérer l'élaboration et la mise en œuvre de plans d'action nationaux sur la jeunesse, la paix et la sécurité, conformément à la résolution 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, en veillant à ce que les jeunes soient reconnus comme des acteurs clés de la promotion de la paix et de la sécurité et qu'ils soient véritablement inclus dans les processus décisionnels,
  2. Réaffirmons leur engagement à promouvoir le bien-être des jeunes, la paix, l'autonomisation économique et la sécurité, et encourager les Etats membres à proposer et à mettre en œuvre des initiatives qui garantissent aux jeunes l'accès à des opportunités qui leur permettent de contribuer pleinement à leurs sociétés et à leurs économies.
  3. Exprimons notre solidarité avec les jeunes et les peuples de la République du Soudan et de l'Est de la RDC touchés par le conflit en cours et appelons toutes les parties à donner la priorité à la résolution pacifique et à la protection des civils, en particulier des jeunes.
  4. Félicitons la République du Kenya d'avoir mis en place le Secrétariat du Forum Régional de la Jeunesse à Nairobi et appelons tous les Etats membres à fournir un appui financier durable pour assurer son bon fonctionnement.
  5. Encourageons le partage régional continu des initiatives réussies, des meilleures pratiques et des leçons apprises liées au développement des jeunes afin de promouvoir l'apprentissage mutuel, la collaboration et la mise à l'échelle de programmes efficaces dans la région.

SUR LES FEMMES, LA PAIX ET LA SECURITE (FPS)

  1. Adoptons le Plan daction Régional de 2ème Génération sur les Femmes, la Paix et la Sécurité (2026-2030), qui cible 40 % de femmes négociatrices dici 2030 et des structures FPS dans les douze Etats membres d'ici 2027.
  2. Réaffirmons l'engagement en faveur d'une participation significative des femmes à la prise de décisions et encourageons la création d'un environnement propice à l’intégration d'une perspective sexospécifique.
  3. Exhortons les Etats membres à renforcer les Mécanismes Nationaux de Coordination des FPS et à veiller à ce que les organisations de la société civile soient systématiquement consultées.
  4. Saluons la Déclaration de Windhoek+25 et exhortons les Etats membres à mettre en œuvre ses recommandations.
  5. Appelons les Etats membres à soutenir S.E. Sahle-Work Zewde et S. Catherine Samba-Panza au sein du panel EAC-SADC.
  6. Demandons aux Etats membres d'accélérer la mise en œuvre de la Déclaration de Kampala et du Protocole sur la Prévention et la Répression de la Violence Sexuelle à l'égard des Femmes et des Enfants.

SUR LE RAPPORT DES MINISTRES EN CHARGE DES MINES

  1. Exhortons les Etats membres à mettre en œuvre les Lignes Directrices régionales sur la valeur ajoutée minière et le commerce transfrontalier, en tirant parti du programme de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine et d'autres cadres régionaux et continentaux pertinents pour le commerce transfrontalier des minerais à l'intérieur et au-delà de la région des Grands Lacs.
  2. Nous engageons à unir nos efforts pour créer des conditions propices à la résurgence de l'industrie interétatique basée sur les ressources minérales et à créer des conditions propices au commerce transfrontalier des minerais.
  3. Demandons au Comité Régional de la CIRGL sur la lutte contre l'Exploitation Illégale des Ressources Naturelles et au Secrétariat de la Conférence d'engager le dialogue avec les pays de transit et de destination des minerais en établissant une coopération formelle avec la CIRGL pour s'assurer que l'approvisionnement responsable en minerais de la région des Grands Lacs profite aux populations de nos Etats membres.
  4. Exhortons les Etats membres à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la bonne conduite de la diligence raisonnable et l'approvisionnement responsable en minerais par les fonderies et raffineries existantes dans la région, conformément aux exigences du Mécanisme Régional de Certification.
  5. Prenons note de l'évaluation en cours du niveau de mise en œuvre des Six Outils de l'Initiative Régionale sur la lutte contre l'Exploitation Illégale des Ressources Naturelles et exhortons le Comité Régional de la CIRGL sur la lutte contre l'Exploitation Illégale des Ressources Naturelles et le Secrétariat de la Conférence à accélérer la finalisation du processus de mise en œuvre des recommandations de l'évaluation.
  6. Approuvons le transfert des installations du laboratoire d'analyse de l’AFP à la République-Unie de Tanzanie, qui l'hébergera et la gérera par l'intermédiaire du Département de Recherche Géologique de la Tanzanie au nom de la région.
  7. Exhortons les Etats membres et le Secrétariat de la Conférence à accélérer la mise en œuvre des bases de données nationales et régionales sur les flux de minerais, conformément à l'Initiative Régionale sur la lutte contre l'Exploitation Illégale des Ressources Naturelles, afin de surveiller et d'améliorer la transparence des flux de minerais dans la région des Grands Lacs.

SUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET LA TRANSFORMATION SOCIO-ECONOMIQUE

  1. Exhortons les Etats membres à donner la priorité à l'intégration économique régionale et à renforcer le commerce infrarégional, l'investissement et la connectivité des infrastructures afin d'accélérer la transformation socio-économique et d'améliorer les moyens de subsistance des populations de la région des Grands Lacs.
  2. Encourageons les Etats membres à élaborer et à mettre en œuvre des programmes nationaux et régionaux axés sur la création d'emplois, l’autonomisation économique des jeunes et des femmes, le développement des compétences et la réduction de la pauvreté en tant que fondements essentiels de la paix et de la sécurité durables dans la région.

SUR LA POSITION DU SECRETAIRE EXECUTIF DE LA CIRGL

  1. Rendons hommage au Secrétaire Exécutif sortant, S.E. Ambassadeur João Samuel Caholo de la République dAngola, pour son dévouement et son leadership dans l'avancement du mandat de la CIRGL, et lui souhaitons plein succès dans ses projets futurs.
  2. Nommons Dr. Mubita Luwabelwa de la République de Zambie au poste de Secrétaire Exécutif de la CIRGL et appelons tous les Etats membres à apporter leur plein soutien et leur coopération pour assurer la bonne exécution de son mandat.

SUR LA PROCHAINE PRESIDENCE DE LA CIRGL

  1. Prenons note qu'à la suite des consultations telles que recommandées par le CIMR, la République du Burundi et la République du Soudan sont parvenues à un consensus. La République du Burundi assumera la prochaine présidence de la CIRGL après la RDC. La République du Soudan assumera la Présidence de la CIRGL après le mandat de la République d Burundi.
  2. Reconstituons la troïka composée de la RDC en tant que Président, du Burundi en tant que Vice-Président, et de l’Angola en tant que Rapporteur.

SUR LE PLAN STRATEGIQUE 2026-2030 DU SECRETARIAT DE LA CONFERENCE

  1. Adoptons le Plan Stratégique 2026-2030 de la CIRGL comme cadre directeur pour faire progresser la paix, la sécurité, la stabilité et le développement durable dans la région des Grands Lacs.
  2. Demandons au Secrétariat de la Conférence et à tous les organes de la CIRGL d'aligner leurs programmes, activités et efforts de mobilisation des ressources sur les priorités définies dans le Plan Stratégique.
  3. Demandons aux Etats membres et aux partenaires de développement de fournir l'appui financier et technique nécessaire à la mise en œuvre effective du Plan Stratégique.

SUR LES OBLIGATIONS FINANCIERES ET LE RENFORCEMENT INSTITUTIONNEL

  1. Approuvons les budgets du Secrétariat de la Conférence pour les exercices 2022-2023, 2024-2025 et 2026-2027.
  2. Demandons au CIMR d'approuver les budgets biennaux du Secrétariat de la Conférence dans l’intervalle entre les Sommets, et de faire rapport au Sommet à sa prochaine session.
  3. Approuvons la République de Zambie pour assumer le commandement du MCVE et la République d'Angola pour le poste de Commandant en
  4. Exhortons les Etats membres à remplir leurs obligations financières en payant leurs contributions statutaires au Secrétariat de la Conférence, au MCVE et au CCFR en totalité et à temps pour assurer la mise en œuvre efficace des programmes et activités de la CIRGL.
  5. Demandons au CIMR, en coordination avec le Secrétariat de la

Conférence, d'organiser une réunion conjointe des Ministres des Affaires Etrangères et des Ministres des Finances afin de superviser la gestion financière et de renforcer la coordination sur le financement de la CIR

  1. Demandons au Secrétariat de respecter les normes de gestion financière et de reddition de comptes.
  2. Demandons au Secrétariat de la Conférence et aux Experts Financiers d'effectuer des visites dans les Etats membres en vue d'évaluer la situation financière et de revoir la contribution annuelle.

SUR LES FORUMS DE LA CIRGL

  1. Félicitons le Forum Régional de la Jeunesse, le Forum Régional des Femmes, le Forum des Parlements, le Forum de la Société Civile et le Forum du Secteur Privé pour leurs contributions à la paix, à la sécurité et au développement dans la région malgré les contraintes de ressources.
  2. Prenons note des défis institutionnels et financiers auxquels sont confrontés les Forums et demandons au Secrétariat de la Conférence, en consultation avec les Forums, de présenter des propositions complètes sur le financement durable et l'opérationnalisation des structures permanentes à la prochaine réunion du CIMR.

SUR L'EXAMEN DU PACTE SUR LA SECURITE, LA STABILITE ET LE DEVELOPPEMENT DANS LA REGION DES GRANDS LACS

  1. Notons avec préoccupation les retards dans la convocation régulière des Sommets Ordinaires des Chefs dl Etat et de Gouvernement, qui compromettent le bon fonctionnement des mécanismes institutionnels de la CIRGL.
  2. Prenons note des progrès accomplis dans l'examen du Pacte sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la région des Grands Lacs et de ses Protocoles, tels qu'approuvés par le CIMR en 2022, afin de relever les défis régionaux émergents.
  3. Exhortons le CIMR et le Secrétariat de la Conférence à accélérer l'achèvement du processus d'examen et à présenter les amendements proposés au Pacte pour examen et adoption lors du prochain Sommet Ordinaire.

SUR LA DATE ET LE LIEU DU PROCHAIN SOMMET

  1. Convoquons le prochain Sommet à un endroit et à une date qui seront communiqués par les voies diplomatiques.

REMERCIEMENTS

  1. Le Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement a félicité la République d'Angola pour son leadership exceptionnel de la CIRGL de 2020 à 2025 sous la direction de S.E.M. le Président João Manuel Gonçalves Lourenço, Champion de l'UA pour la Paix et la Réconciliation, reconnaissant la gestion exemplaire de l'Angola dans la promotion du mandat de l’organisation pour la paix, la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs. Le Sommet a reconnu qu'au cours du mandat de l'Angola, la CIRGL a accompli des progrès significatifs dans le renforcement des mécanismes régionaux de prévention et de résolution des conflits, la promotion d'une gouvernance responsable des ressources naturelles, la promotion de l'autonomisation des femmes et la protection contre la violence sexuelle, et la promotion de l'intégration économique et de la coopération entre les Etats membres au cours d'une période de défis régionaux sans précédent.
  2. Le Sommet a en outre exprimé sa profonde gratitude à S.E.M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République de la RDC, pour son leadership et pour avoir gracieusement accueilli le 9ème Sommet Ordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CIRGL et pour les excellentes installations et l'hospitalité exceptionnelle offertes à toutes I délégations, qui ont assuré le succès du Sommet.

 

RDC-Rwanda : la CIRGL appelle à la cessation immédiate des hostilités pour une paix retrouvée !
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RDC-Turquie : Jean Pierre Bemba au front pour une coopération bilatérale dans le secteur des transports !

Ce lundi 10 novembre 2025, à l’occasion de la deuxième journée du Forum TransMEA 2025, organisé au Caire, en République arabe d’Egypte, le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba, s’est entretenu avec son homologue Turc, M. Abdulkadir Uraloğlu, Ministre des Transports et des Infrastructures de la République de Turquie.

Cette rencontre a permis aux deux parties d’échanger sur les opportunités de coopération bilatérale dans le secteur des transports.

La Turquie a réaffirmé sa disponibilité à accompagner la RDC à travers le partage d’expériences et de technologies, en vue de soutenir les efforts de modernisation et de développement durable du réseau de transport congolais. À cet effet, elle a annoncé l’envoi prochain de partenaires techniques et économiques pour concrétiser la mise en œuvre de cette coopération.

Cette participation traduit la volonté du Gouvernement de la RDC de renforcer ses partenariats internationaux et de s’inspirer du savoir-faire en matière d’innovation et d’infrastructures. Elle s’inscrit pleinement dans la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, visant la modernisation du secteur des transports au service du développement durable et de l’intégration régionale.

Organisée sous le thème : « L’industrie et le transport, ensemble pour un développement durable », ce projet d’envergure vise à connecter la mer Rouge à la Méditerranée, à renforcer les corridors logistiques et à favoriser un système de transport multimodal, tout en réduisant les émissions polluantes et en générant des milliers d’emplois directs et indirects.

César Nkangulu

RDC-Turquie : Jean Pierre Bemba au front pour une coopération bilatérale dans le secteur des transports !
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Constant Mutamba : « J'ai accepté de payer le prix de cette lutte, porter le combat de cette génération. J'ai donc fait ma part... »

Dans un contexte de défense passionnée et un manifeste politique, Constant Mutamba, ancien Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux de la République, a écrit, depuis son lieu de détention, une lettre de treize pages aux Congolais en particulier et aux africains en général, pour y dénoncer, ce vendredi 7 novembre 2025, ce qu'il a qualifié de "procès politique de pacotille".

Faisant référence à son arrestation et sa détention, l’ancien Ministre d’Etat de la Justice et Garde des Sceaux du Gouvernement Suminwa 1 mentionne être détenu, depuis le 2 septembre de l’année en cours, dans des conditions "inhumaines et illégales", rappelant ainsi les accusations de détournement de "19 millions USD" portées contre lui, qu'il qualifie "d'imaginaire", affirmant que les fonds sont toujours logés à la banque.

« Complot politique » ou « règlement de comptes ! »

Dans son manifeste, Mutamba soutient être la victime d'un "complot politique" et d'un "règlement de comptes" orchestré par des "réseaux mafieux politiques et judiciaires", incluant des "officines congolaises et rwandaises".

En liant son cas à la situation sécuritaire dans l'Est du pays (Goma, Bukavu, Rutshuru), il accuse directement Kigali et le M23 d'être les vrais ennemis du pays et de se réjouir de son arrestation.

« La justice, un instrument de règlement de comptes »

Initiateur des consultations qui ont abouti à des reformes tendant à apporter des thérapies à cette justice congolaise qualifiée de "malade", depuis sa cellule, Mutamba continue à décrier une injustice et une corruption judiciaire au sein de l’appareil judiciaire congolais. Une façon pour l’ancien médecin et spécialiste des maladies de la justice de prouver au monde les limites des réformes mises en place sous son mandat au sein de ce ministère. Il décrit la justice congolaise comme un "instrument de règlement de comptes" qui opprime les faibles, au lieu d'être un "rempart de l'Etat".

Appel à l'action

Présentant sa lettre comme un cri de ralliement, Constant Mutamba invite "la jeunesse" et le peuple à "agir et à lutter" pour une "vraie justice" et un "véritable changement".

Cependant, de manière paradoxale et tout en critiquant l'appareil d'État qui le poursuit, il se présente comme un fidèle "lieutenant" du Chef de l'État, Félix Tshisekedi, suggérant que ce dernier est mal entouré et que ce sont ses collaborateurs qui le trahissent.

Il sied de noter que le président national du NOGEC a écrit sa lettre depuis sa détention. Elle est clairement destinée à galvaniser ses partisans, à dénoncer ses adversaires politiques, à clamer son innocence et à se positionner en martyr de la cause nationale et panafricaine. En choisissant "la plume", il cherche à contourner le silence imposé par sa détention pour continuer à peser sur le débat politique. La citation finale, "La patrie ou la mort, nous vaincrons", empruntée aux révolutionnaires, renforce cette image de combattant prêt au sacrifice.

César Nkangulu

Constant Mutamba : « J'ai accepté de payer le prix de cette lutte, porter le combat de cette génération. J'ai donc fait ma part... »
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