All Stories

Les faux pasteurs, marabouts et féticheurs à la tête des églises : les nouveaux manipulateurs des esprits faibles

(Par Jonas Tshiombela, Serviteur des pauvres)

 

Un commerce spirituel au nom de Dieu.

En République Démocratique du Congo comme ailleurs en Afrique, l’espace religieux est devenu un véritable champ de bataille spirituel. Les églises poussent à chaque coin de rue, les “prophètes” se multiplient, et les “révélations divines” se vendent désormais comme des produits de consommation. Mais derrière cette effervescence religieuse se cache une triste réalité : l’infiltration du maraboutisme, du fétichisme et de la manipulation dans les temples du Seigneur. De nombreux “hommes de Dieu” ne prêchent plus pour sauver des âmes, mais pour séduire et contrôler les consciences. Ils ont troqué la Bible contre le business, l’autel contre le commerce, et la foi contre la peur. Leur objectif n’est plus de conduire les hommes vers le salut, mais de les maintenir dans la dépendance spirituelle et financière.

Des apôtres du spectacle, pas du salut

Le phénomène est visible : pasteurs en costume luxueux, voitures de prestige, promesses de miracles “instantanés”, prophéties personnalisées contre des “offrandes spéciales”. Certains transforment même les lieux de culte en scènes de théâtre mystique où les fidèles s’évanouissent à la chaîne, sous le regard complice de caméras. Mais le Christ n’a jamais prêché un évangile de spectacle. “Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs.”

(Matthieu 7:15). Ces “loups spirituels” exploitent la détresse, la pauvreté et l’ignorance d’un peuple en quête de solutions rapides. Ils vendent des illusions et promettent des miracles qu’ils ne contrôlent pas. Ils manipulent les Écritures pour justifier leur cupidité et dominer leurs fidèles.

La foi dévoyée, la peur instrumentalisée

Leur arme principale, c’est la peur. Ils terrorisent les fidèles avec des menaces spirituelles : “Si tu quittes mon église, ta vie sera maudite !”Ou encore : “Le diable te combat parce que tu n’as pas semé assez d’offrandes !” Ainsi, la foi devient un contrat de chantage, non un acte de confiance en Dieu. Et les fidèles, fragilisés par les souffrances quotidiennes, tombent dans le piège. Comme le dit la sagesse africaine : “Le sorcier qui crie au sorcier cache un secret plus grand.” Beaucoup de ces soi-disant pasteurs accusent tout le monde de sorcellerie pour mieux dissimuler leurs propres pratiques occultes.

Quand le fétiche s’invite sur l’autel

Les témoignages abondent : des “hommes de Dieu” qui consultent les marabouts, se livrent à des pactes mystiques pour “accroître la puissance” ou “attirer les foules”. Leur pouvoir ne vient plus de la prière, mais de la magie. Et le nom de Jésus devient une formule rituelle parmi d’autres. “Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Satan lui-même se déguise en ange de lumière.”(2 Corinthiens 11:13-14). Le syncrétisme dangereux  mélange de fétichisme et de christianisme  détruit la foi authentique et engendre une confusion spirituelle dramatique. Nos églises doivent être des refuges pour les âmes, pas des laboratoires mystiques.

La sagesse africaine comme miroir de discernement.

Nos traditions africaines avaient déjà mis en garde contre les faux guides. Un proverbe kongo dit : “Celui qui dort dans la maison du serpent finira par être mordu.” Autrement dit : celui qui fréquente les faux prophètes finira spirituellement empoisonné. Un autre ajoute : “L’arbre qu’on ne peut pas grimper, on s’en sert pour l’ombre.” C’est une manière de rappeler qu’on ne juge pas un pasteur à son apparence, mais à ses fruits. Le problème aujourd’hui n’est pas la religion, mais l’ignorance spirituelle. “Mon peuple périt faute de connaissance.” (Osée 4:6) Le croyant moderne court après les miracles sans chercher la vérité, s’attache au spectacle sans comprendre la Parole.

Pour une réforme spirituelle et éthique des églises

Il est urgent de revenir à la Parole, au lieu de s’accrocher à des hommes. Les églises doivent redevenir des maisons de prière, non des entreprises de manipulation. Les pasteurs doivent être des serviteurs, non des stars. Et les fidèles doivent être des chercheurs de Dieu, non des consommateurs de bénédictions. “Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs.” (Matthieu 21:13).Les autorités religieuses, comme l’État, doivent aussi encadrer les dérives de certains “ministères” qui exploitent la misère du peuple pour s’enrichir. Car la manipulation religieuse est une forme moderne d’esclavage. L’heure du discernement a sonné. Nous devons apprendre à discerner le vrai du faux. Le vrai pasteur conduit vers la liberté, le faux conduit vers la dépendance. Le vrai enseigne la vérité, le faux vend des illusions. Le vrai élève le nom de Jésus, le faux élève son propre nom. “Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.” (Jean 8:32). Le véritable réveil spirituel de l’Afrique ne passera ni par les cris ni par les miracles de façade, mais par la renaissance de la conscience spirituelle et morale. Le christianisme congolais ne doit pas devenir le refuge des marabouts en costume, mais le sanctuaire de la vérité et de la lumière. Et comme le dit un proverbe de nos ancêtres : “Quand le crocodile sort de l’eau pour te dire que le caïman est malade, crois-le.” Les signes sont là. À nous de les voir.

Les faux pasteurs, marabouts et féticheurs à la tête des églises : les nouveaux manipulateurs des esprits faibles
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

RDC : Guylain Nyembo et O'Neige N'sele s’accordent pour accélérer les efforts d’amélioration du climat des affaires !

Le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a poursuivi ce lundi 6 octobre 2025 sa tournée de présentation et de vulgarisation du Tableau Numérique de Suivi & Evaluation (TNSE) des réformes du Climat des Affaires auprès des ministères réformateurs.

Accompagné de la Cellule Climat des Affaires de la Présidence, il a été reçu par la Ministre des Affaires Foncières, O’Neige N’Sele, pour passer en revue les réformes structurantes relevant de ce portefeuille, essentielles à la compétitivité économique du pays.

"Le Ministère des Affaires foncières concentre plusieurs réformes majeures attendues par le secteur privé », a rappelé Guylain Nyembo. Pour sa part, O’Neige N’Sele a salué cette initiative, soulignant que "cette séance a été porteuse ; des actions concrètes suivront dans la mise en œuvre des réformes foncières prioritaires et la réalisation de projets à impact visible "

Avec la Cellcom

RDC : Guylain Nyembo et O'Neige N'sele s’accordent pour accélérer les efforts d’amélioration du climat des affaires !
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Après la remise-reprise entre Kamerhe et Tshilumbayi, Assemblée Nationale : Dominique Munongo remet officiellement les clés à Jacques Djoli

Les membres du cabinet du rapporteur et ceux de la rapporteure adjointe ont pris part mercredi 1er octobre dernier à la remise- reprise entre les députés nationaux Dominique Munongo Inamizi qui a eu à démissionner et Jacques Djoli Eseng’Ekeli. Les deux personnalités se sont livrées à la signature et échange de quelques documents importants.

En effet, la rapporteure sortant, l’honorable Dominique Munongo, a exprimé, à cette occasion, sa gratitude à l’endroit de Jacques Djoli avant de lui avouer avoir beaucoup appris auprès de cette grande figure politique et scientifique.

Le rapporteur de la chambre basse, Jacques Djoli, a, pour sa part, indiqué que « c’est un grand honneur de travailler avec Dominique en termes des compétences et d’humanisme. »

Dominique Munongo a également remis les clefs de son bureau et de tout le charroi automobile, patrimoine de l’Assemblée nationale à sa disposition entre les mains du secrétaire général de cette deuxième institution, Jean Nguvulu.

Ce dernier a, à son tour, remis toutes les clefs au chef de cabinet du rapporteur de l’Assemblée nationale.

C’est le 22 septembre que la députée nationale Dominique Munongo avait démissionné de ses fonctions de rapporteure adjointe de la chambre basse du Parlement.

La Pros.

Après la remise-reprise entre Kamerhe et Tshilumbayi, Assemblée Nationale : Dominique Munongo remet officiellement les clés à Jacques Djoli
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

Devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, New York : Bintou Keita invite les politiques congolais au dialogue

La Cheffe de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo, MONUSCO, a présenté, ce mardi 30 septembre 2025, son briefing du rapport trimestriel du Secrétaire Général devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, à New York, sur la situation sécuritaire en RDC. Dans son allocution, la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU en RDC a invité les responsables politiques à «être inclusifs» et à «choisir le dialogue». Car, sans cela, dit-elle, «les élections générales de 2028 ne pourront bénéficier d’un climat de sécurité et de confiance». Elle a aussi appelé à «condamner les discours de haine d’où qu’ils proviennent». Ci-dessous, un extrait de son allocution devant le Conseil de sécurité.

Extrait de l’allocution de Bintou Keita, RSSG de l’ONU

Permettez-moi d’abord de souligner les progrès enregistrés depuis le 27 juin.
Plusieurs jalons importants ont été franchis. Des pays et organisations
régionales : les États-Unis, le Qatar, l’Union africaine, la Communauté
d’Afrique de l’Est et la Communauté de Développement de l’Afrique
australe se sont engagés de manière concrète en faveur de la paix. Les
parties se sont engagées dans les pourparlers de paix.
À la suite de la signature de l’Accord de Washington le 27 juin, deux réunions
du Comité de surveillance conjoint et du Mécanisme conjoint de coordination
de la sécurité ont eu lieu.
Les pourparlers de Doha ont repris. Ils ont abouti à la signature en juillet
d’une déclaration de principe entre le Gouvernement de la RDC et l’AFC/M23.
Les facilitateurs de l’Union africaine ont rencontré des femmes, des leaders
communautaires et des représentants de la société civile. Tous sont des
acteurs indispensables pour une paix inclusive.
Toutefois, la paix tarde à se concrétiser sur le terrain.

Depuis juin, la MONUSCO a comptabilisé 1’087 civils tués lors d’actes de
violence en Ituri et au Nord-Kivu. Et le bilan s’alourdit de jour en jour.
Monsieur le Président,
Au sein du pays, une initiative de dialogue interne a vu le jour. Elle est portée
par les principales confessions religieuses et soutenue par le Président Félix
Tshisekedi. Elle a déjà produit des résultats : une feuille de route publiée en
août marque une étape décisive. Ouvrir l’espace civique et renforcer la
cohésion sociale sont essentiel. Sans cela, les élections générales de 2028
ne pourront bénéficier d’un climat de sécurité et de confiance.
J’appelle tous les responsables politiques à être inclusifs. A condamner les
discours de haine d’où qu’ils proviennent. A choisir le dialogue. En même
temps, j’exhorte la population à s’abstenir de tels discours, à ne pas propager
la désinformation et la mésinformation.

Monsieur le Président,
Cependant, la violence n’est pas l’apanage d’un seul groupe armé. Les
Forces démocratiques alliées (ADF) ont également continué leurs attaques
au Nord-Kivu et en Ituri. Lié à l'État islamique Province d’Afrique centrale, les
ADF ont exécuté 300 civils au cours des trois derniers mois.
Les ADF ciblent les rassemblements solennels. Les services religieux. Les
funérailles.
Des hommes, des femmes et des enfants sont tués, blessés ou enlevés.
En Ituri également, les affrontements entre la Convention pour la Révolution
Populaire (CRP) et l'armée congolaise viennent ajouter au lourd bilan. Les
attaques de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO)
persistent. Et les civils, malheureusement, sont pris au piège. Dans la nuit de
dimanche à lundi, la MONUSCO a abrité 3’500 personnes dans sa base de
Gina après les affrontements entre le CRP et les FARDC.

Dans ce contexte, j'exhorte tous les groupes armés participant au dialogue de
paix Aru II en Ituri, à honorer leurs engagements et à libérer les 400 enfants
qu'ils détiennent encore.
Au Sud-Kivu, la situation des droits de l’homme reste profondément
préoccupante. Bien que cette province ne relève plus du mandat
opérationnel de la MONUSCO depuis juillet 2024, la situation qui s’y
développe demande l’attention de ce Conseil. Les Wazalendo et les groupes
armés alliés continuent d’opérer en toute impunité, et de graves violations et
abus des droits de l’homme persistent.
La MONUSCO continue de recenser les violations et abus graves, y compris
les violences sexuelles liées au conflit. Nous savons toutefois que tous les
cas ne sont pas signalés. Dans les zones contrôlées par l’AFC/M23, les
restrictions à la liberté de mouvement réduisent encore davantage notre
capacité à mener des enquêtes sur le terrain. Le Bureau conjoint des Nations
Unies pour les droits de l’homme doit pouvoir accéder à ces zones afin de
surveiller la situation des droits de l'homme, conformément au mandat
confié par le Conseil. À cet égard, j’encourage le déploiement de la
commission d’enquête indépendante sans délai, pour laquelle le
financement est encore pendant.

Dans ce contexte, j'exhorte tous les groupes armés participant au dialogue de
paix Aru II en Ituri, à honorer leurs engagements et à libérer les 400 enfants
qu'ils détiennent encore.
À ce jour, le Plan de réponse humanitaire n’a reçu que 15,2 % du financement
requis, contre 41 % à la même période l’an dernier. Le retrait de certains
bailleurs majeurs a provoqué un effondrement du financement.
Résultat :
Plus de 27,7 millions de personnes sont en insécurité alimentaire, dont 5,7
millions en Ituri et au Nord-Kivu.
Dans certains endroits, l’aide est suspendue.
Moins de personnes recevront une assistance. Pour d’autres, les rations
seront réduites.
La mortalité maternelle augmente.
L’écart se creuse entre besoins vitaux et moyens disponibles.

Devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, New York : Bintou Keita invite les politiques congolais au dialogue
Ecrire un commentaire (0 Commentaires)

L'UDS condamne l'attaque de la Flottille Global Samud

L'Union des Démocrates Socialistes, UDS, Membre de l’Internationale Antifasciste, condamne l'attaque perpétrée par l'Israël contre la Flottille Global Sumud, un convoi humanitaire de 500 activistes au secours la Bande de Gaza.

L'armée israélienne a arraisonné beaucoup de bateaux qui naviguaient dans les eaux méditerranéennes, se dirigeant vers Gaza en vue de briser son blocus illégal et d'acheminer de l'aide humanitaire. L'UDS dénonce enfin le sabotage des communications des navires empêchant l'envoi de signaux de détresse et la diffusion en direct de cette action illégale et injustifiée. L'UDS rappelle enfin que ces actes constituent une forme d'agression contre la solidarité internationale en faveur de la Palestine.

Fait à Kinshasa, le 2 octobre 2025.

POUR L'UDS,

Ange NGOYA KAZADI

Deuxième Vice-Présidente Nationale

 

 

L'UDS condamne l'attaque de la Flottille Global Samud
Ecrire un commentaire (1 Commentaire)
Image

Download Our Mobile App

Image
Image