Dans un contexte sensible de crise sécuritaire croissante dans l'Est de la RDC, une chanson patriotique époustouflante voit le jour. Il s'agit de Bendele ya Congo, un tube inspiré visant à rassembler les congolais et à promouvoir la cohésion sociale face à l'agression rwandaise.
Larguée par Irma Kisombe et le Village de la femme family, depuis plus d’une semaine, cette œuvre musicale transmet un message de résilience et de solidarité, mettant en exergue l'importance de la paix, la beauté de la RDC et la puissance de son peuple à surmonter les défis. Dans un élan d’engagement, Irma Kisombe Kukela et son ASBL ont manifestement voulu à travers l'art, reflet incontestable de la vitalité de la culture congolaise, apporté activement une contribution précieuse à la bataille pour la restauration de la sécurité et la sauvegarde de l'intégrité territoriale de la République démocratique du Congo
Bendele ya Congo résonne ainsi comme une catéchèse qui vient renforcer la mobilisation contre l'injustice, consolider la conscience collective et raviver l’éveil patriotique face à l’oppression et l’occupation étrangère.
‘’Congo eza se moko, eza libota moko. Osimbi moko, osimbi libota moko. Biso banso, totelema. Moto te azala libanda. Tozali eloko moko… Kindu na Likasi, toza moko. Kananga-Mbandaka, toza moko. Goma na Tshikapa, toza moko. Il faut tolingana, tobatela ekolo, monguna aleka te (le Congo reste Un, c’est une seule famille. Toucher à un congolais, c’est toucher à l’ensemble du peuple. Levons-nous et restons mobilisés. Kindu et Likasi forment une même famille, de même Kananga et Mbandaka, ou Goma et Tshikapa. Aimons-nous et protégeons notre pays, que l’ennemi ne remporte pas la victoire)’’. Tel est le message clé de la chanson patriotique Bendele ya Congo, soigneusement composée et exécutée par l’ASBL Le Village de la Femme Family.
‘’Avant de passer la parole à la Première Ministre, le Président de la République a abordé la question de l’affiliation des miliaires à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents Publiques (CNSSAP), au-delà du doublement de leurs rémunérations. A ce sujet, il a chargé le Vice-Premier, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l'Administration et Innovation du Service Public, avec tous les Ministères concernés, de lancer un grand processus de vulgarisation et de sensibilisation des réformes sur le nouveau régime de sécurité sociale du personnel aussi bien de l’armée que de la police, portées par la CNSSAP, à Kinshasa comme en provinces afin de permettre aux bénéficiaires ainsi qu’à leurs dépendants d’être parfaitement informés des avantages liés à ce nouveau régime contributif tant en ce qui concerne l’amélioration de leur retraite que la nouvelle branche couvrant les risques professionnels’’, précise, dans le compte-rendu de la 33ème réunion du Conseil des Ministres, tenue le 28 mars 2025, à la Cité de l’Union Africaine, Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias.
COMPTE RENDU DE LA TRENTE-SEPTIEME REUNION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES
Vendredi 28 mars 2025
Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, FélixAntoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a présidé, ce vendredi 28 mars 2025 à la Cité de l’Union Africaine, la trente-septième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République.
Cinq (05) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
Communication de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
Points d’information ;
Approbation d’un relevé de décisions du Conseil des Ministres ;
IV. Examen et adoption de deux dossiers ;
V. Examen et adoption de deux textes.
I. COMMUNICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
La communication du Président de la République, Chef de l’Etat a porté sur deux (02) points, à savoir :
1. De la tenue de la Table ronde sur l’appropriation collective du Génocost et de la nécessité pour le Gouvernement de finaliser le cadre normatif de la justice transitionnelle
Le Président de la République a rappelé que depuis 2022, notre pays observe, chaque 2 août, une journée nationale de commémoration en hommage aux victimes des tragédies humaines qui frappent la République Démocratique du Congo depuis plusieurs décennies.
Cette date symbolique se veut à la fois un acte de mémoire, de reconnaissance et de mobilisation nationale face aux drames multiformes : massacres, déplacements
forcés, violences sexuelles, spoliations, exterminations ciblées et autres qui ont endeuillé notre Nation et continuent encore aujourd’hui à peser sur notre conscience collective.
Ces exactions, alimentées par des intérêts géostratégiques et économiques traduisent une volonté manifeste de pillage de nos ressources naturelles, souvent accompagnée d’une tentative de substitution démographique et relèvent sans équivoque des crimes contre l’humanité ; et dans plusieurs cas documentés, d’actes de génocide.
Il est désormais impérieux d’œuvrer pour leur reconnaissance sur le plan international.
C’est dans cette dynamique qu’a été institué le Génocost, un concept Congolais inédit, porteur d’une double vocation : mémorielle et politique. Il incarne, à l’instar de la Shoah pour Israël, non seulement une revendication de justice, une exigence de mémoire, mais aussi une évaluation du coût humain, social et économique du cycle de violences infligé au peuple Congolais.
Sous son autorité, le Président de la République a instruit la Commission Interinstitutionnelle d'Aide aux Victimes et d'Appui aux Réformes (CIA-VAR) ainsi que le Fonds National des Réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité (FONAREV) d’organiser une Table Ronde nationale sur l’appropriation collective du Génocost.
Cette rencontre, prévue à Kinshasa du 31 mars au 03 avril 2025, réunira un échantillon représentatif de toutes les couches sociales, politiques, culturelles et communautaires de notre pays autour du thème : « Engageons-nous à l’appropriation collective du Génocost, à la reconnaissance internationale du génocide commis en République Démocratique du Congo et à la promotion de la culture de la paix ».
Dans un contexte marqué par l’agression persistante de notre territoire par le forces rwandaises et ses supplétifs, ces assises visent à réveiller la conscience nationale, renforcer la solidarité patriotique, et à appeler chaque Congolais et chaque Congolaise à se désolidariser des forces extérieures qui exploitent nos vulnérabilités à des fins prédatrices.
Ces travaux s’inscrivent également dans la volonté du Gouvernement de mobiliser notre jeunesse autour de l’histoire réelle des conflits que connaît la République Démocratique du Congo, de lutter contre la désinformation, et de renforcer l’unité nationale par une mémoire partagée.
Parallèlement, afin d’assurer la cohérence de notre action en matière de justice, de réparation et de réconciliation, le Président de la République a insisté sur l’urgence de finaliser le cadre normatif complémentaire relatif à la justice transitionnelle, conformément à nos engagements nationaux et internationaux.
Ce cadre comprend :
Le Décret portant mesures d’application de la Loi n°22/065 du 26 décembre 2022 fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité ;
L’Arrêté fixant les modalités de la Liste Unique Consolidée (LUC) ;
Les projets de Loi organique sur la justice transitionnelle ainsi que la politique nationale y afférente.
Ces textes déjà transmis au Gouvernement ont été élaborés de manière rigoureuse avec le concours des Experts de son Cabinet, de la CIA-VAR, du FONAREV, et d’un Comité scientifique. Dès lors, il a engagé la Première Ministre à s’impliquer personnellement pour qu’ils soient finalisés dans les plus brefs délais.
Un rapport est attendu à ce sujet dans les 30 jours.
2. De la nécessité de prendre des mesures urgentes à la suite de l’arrêt du financement des certains partenaires internationaux
Depuis le début de l’année en cours, plusieurs partenaires internationaux ont pris la décision unilatérale de suspendre, avec effet immédiat, leurs appuis financiers dans divers secteurs sociaux. Cette interruption soudaine de ressources extérieures compromet la continuité des services publics essentiels, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’eau, de l’assainissement, de l’environnement, ainsi que de l’agriculture.
Si cette situation n’est pas rapidement et efficacement prise en charge, elle risque d’aggraver une crise humanitaire déjà préoccupante, en multipliant les vulnérabilités au sein de notre population, avec des répercussions profondes sur le tissu social, la stabilité communautaire et les perspectives de développement durable.
Face à cette urgence, le Président de la République a instruit les membres du Gouvernement en charge des secteurs concernés, sous la coordination de la Première Ministre, de prendre sans délai les mesures suivantes :
mener une analyse rigoureuse et exhaustive de la dépendance actuelle de nos secteurs stratégiques aux financements extérieurs, en particulier dans la santé, l’éducation, l’eau, l’assainissement et l’agriculture. Cette évaluation devra déboucher sur la formulation de mesures correctives concrètes et adaptées en vue d’atténuer les effets négatifs de cette rupture de financement ;
élaborer un Plan national de transition structuré et réaliste permettant d’assurer la continuité des services essentiels à la population. Ce Plan devra intégrer des mesures d’urgence à court terme, mais également des actions durables visant à renforcer la résilience de nos systèmes éducatif et sanitaire en portant une attention particulière aux aspects suivants : ressources humaines, infrastructures, équipements, approvisionnement en médicaments, accessibilité et qualité des services ;
procéder à une révision stratégique de nos priorités nationales en réajustant nos plans sectoriels et nos cadres d’investissement.
Cette reprogrammation devra reposer sur une vision concertée, inclusive et prospective intégrant des mécanismes de financement innovants, mobilisant les ressources nationales et explorant des partenariats alternatifs. Une refonte de notre politique nationale de l’aide au développement s’avère indispensable pour garantir une meilleure souveraineté budgétaire et une efficacité accrue de l’action publique.
Un rapport sur la mise en œuvre de ces recommandations, assorti d’un calendrier d’actions et d’indicateurs de suivi, est attendu dans les 30 jours.
Avant de passer la parole à la Première Ministre, le Président de la République a abordé la question de l’affiliation des miliaires à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents Publiques (CNSSAP), au-delà du doublement de leurs rémunérations.
A ce sujet, il a chargé le Vice-Premier, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l'Administration et Innovation du Service Public, avec tous les Ministères concernés, de lancer un grand processus de vulgarisation et de sensibilisation des réformes sur le nouveau régime de sécurité sociale du personnel aussi bien de l’armée que de la police, portées par la CNSSAP, à Kinshasa comme en provinces afin de permettre aux bénéficiaires ainsi qu’à leurs dépendants d’être parfaitement informés des avantages liés à ce nouveau régime contributif tant en ce qui concerne l’amélioration de leur retraite que la nouvelle branche couvrant les risques professionnels.
Intervention de la Première Ministre :
Dans la suite du Président de la République, la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement est revenue sur la nécessité de mettre en place un cadre permanent de concertation avec les partenaires du secteur privé dans le prolongement de la réunion de haut niveau sur le Plan Stratégique du Climat des Affaires, tenue le 20 mars 2025, sous le Haut patronage du Chef de l’Etat.
A ce sujet, elle a présidé une réunion du Comité de Conjoncture Économique, élargie aux partenaires sociaux dont la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Congo (COPEMECO), l’Association Nationale des Entreprises Publiques du Congo (ANEP), la Fédération Nationale des Artisans, des Petites et Moyennes Entreprises du Congo (FENAPEC) et la Coordination de l’Intersyndical National.
Dans un esprit de dialogue constructif, la réunion a eu le mérite de promouvoir le rapprochement entre les secteurs public et privé en vue de favoriser l’instauration de réformes structurelles et conjoncturelles qui prennent en compte les attentes du secteur privé en vue de stimuler le développement du tissu économique national et de promouvoir le « Made in Congo ».
Ce cadre permanent de concertation avec les partenaires sociaux permettra également la redynamisation des groupes thématiques existants, la relance du Comité de Pilotage du Climat des Affaires ou la création d’un cadre ad hoc, la mise en œuvre d’une stratégie de remboursement de la TVA et la mise en place, au sein du guichet unique, d’un couloir plus adapté aux entités économiques évoluant dans le secteur informel.
A cet effet, la Première Ministre a demandé aux Ministres sectoriels impliqués dans les reformes du Climat des affaires de prendre toutes les dispositions utiles par rapport à chacune des problématiques soulevées. Il en va de même de la nécessité de redynamiser les mécanismes de collaboration dans le respect des textes existants, compte tenu de la récurrence des revendications du secteur privé.
Sur un autre volet, elle est revenue sur la problématique de la trésorerie de la REGIDESO et de la SNEL qui a été au centre d’une réunion le 27 mars 2025 avec certains membres du Gouvernement ainsi que les dirigeants des structures précitées.
Il a été conclu que le Gouvernement instaurera, dès le mois d’avril 2025, un ordre de paiement permanent suivant le Protocole d’Accord en vigueur afin de soulager le passif de ces deux entreprises.
Aussi, la Première Ministre a demandé la finalisation des travaux de la Commission ad hoc instaurée, depuis quelques années, qui devra se pencher d’une part sur la question des dettes fiscales et des créances sur l’Etat et d’autre part sur le paiement régulier des factures de consommation courante.
Ainsi, les montants convenus dans les accords signés avec la SNEL (équivalents à 2 millions de dollars américains), et la REGIDESO (équivalents à 2 millions de dollars américains) plus 4 milliards de Francs Congolais devront être payés mensuellement à travers un ordre de paiement permanent.
Concernant la question des dettes fiscales et des créances sur l’Etat, une Commission interministérielle devra examiner plusieurs pistes notamment : l’actualisation de la liste des ayants droit, la titrisation de la dette, la révision de la tarification, la possibilité d’un mécanisme de remboursement du manque à gagner.
Ce mécanisme devrait ainsi permettre l’opérationnalisation durable de la REGIDESO et de la SNEL. Les Ministres concernés devront s’y pencher avec diligence, chacun selon ses attributions, pour valider le Protocole d’Accord qui satisfera toutes les parties concernées.
II. POINTS D’INFORMATION
II.1. Etat et administration du territoire
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a brossé l’état et l’administration du territoire national.
L’état d’esprit de la population demeure calme, et a été marqué par des commentaires en sens divers au sujet des consultations menées par le Conseiller Spécial du Chef de l'État en matière de sécurité.
Sur le plan sécuritaire, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur a fait état de 73 cas d'assassinat et exécutions sommaires, plus de 112 cas de tortures corporelles dans les zones sous occupation étrangère.
A cela s’ajoutent des cas de disparition, de recrutements forcés des jeunes parmi eux les enfants, des viols ainsi que la mise en place d'une administration parallèle (célébration des mariages, nomination des animateurs des secteurs minier et financier dont la CADECO).
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières a terminé son rapport en présentant au Conseil des détails aussi bien sur la question de la criminalité, celle des catastrophes et sinistres que celle liée à nos frontières, et le Conseil en a pris acte.
II.2. Situation sécuritaire
De son côté, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a fait le point au Conseil de la dynamique des opérations militaires dans les zones affectées par l’agression rwandaise et les affrontements armés.
Il a indiqué la coalition RDF/M23 a, contrairement à son communiqué du 22 mars 2025 annonçant le cessez-le-feu unilatéral et son redéploiement hors du territoire de Walikale, continué de renforcer les positions de ses troupes en hommes et en matériels et d’attaquer celles de nos Forces Armées. C’est le cas non seulement à Walikale mais aussi nos positions à Mulamba et à Bulonge dans le territoire de Walungu au Sud-Kivu ainsi que dans les hauts plateaux de Minembwe.
Face à cette situation, la détermination des Forces Armées de la République Démocratique du Congo reste sans faille pour défendre la patrie.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.3. Situation épidémiologique en République Démocratique du Congo
Avant de présenter la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale s’est appesanti sur la situation sanitaire des provinces qui sont victimes de l’agression rwandaise.
Au Nord-Kivu :
Du 16 au 24 mars 2025, il a été enregistré 38 nouvelles admissions des blessés et 10 décès à l’Hôpital Général de Référence de Walikale portant le cumul de blessés à 5.751 et 1.599 décès intrahospitaliers à 1.589.
Au cours de cette même période, 11 Etablissements de soins ont été pillés et vandalisés par la coalition criminelle RDF/M23 à Walikale.
Au Sud-Kivu :
Un afflux de blessés a été signalé à Katana dont le nombre n’est pas encore déterminé. En attendant, le cumul de blessés est à 1.150 blessés et celui de décès intrahospitaliers est à 29. La difficulté d’obtenir les informaions est justifiée par les menaces des occupants aux personnels soignants.
Revenant sur la situation épidémiologique, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a indiqué que par rapport à la semaine précédente, la tendance à la 11ème semaine est marquée par une augmentation de cas suspects de Mpox passant de 2.183 à 2.451.
Sur le registre de cas des maladies fébriles avec suspicion d'une intoxication d'origine non encore déterminée dans le territoire de Basankusu, aucun nouveau cas ni de décès n’a été enregistré du 22 mars 2025 à ce jour.
Quant à la situation liée au Choléra, le cumul de cas suspects depuis le début jusqu’à la 11ème semaine est de 12.600 dont 252 décès. Le Nord-Kivu reste la province la plus touchée au cours de cette semaine et représente 27,7% de cas de tout le pays, soit 271 cas.
Pour toutes ces épidémies, les dispositifs de riposte du Gouvernement sont bien opérationnels.
Par ailleurs, le Conseil a été informé de la signature, en date du 15 mars 2025, de l'Arrêté fixant l'organisation et le fonctionnement d'une province sanitaire en République Démocratique du Congo. Cette mesure d'application de la Loi fixant les principes fondamentaux relatifs à l'organisation de la Santé Publique vise à rapprocher les services de santé de la population ou des utilisateurs dans le cadre de l'implémentation de la Couverture Santé Universelle.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.4. Contrôle et recensement biométrique des Agents des services émargeant au Budget annexe
Le Vice-Premier, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l'Administration et Innovation du Service Public a présenté au Conseil une note d’information relative au contrôle et recensement biométrique des Agents des services émargeant au Budget annexe dans l’objectif de contribuer à la maitrise des effectifs et à la rationalisation de la dépense de rémunération.
La première phase se déroulera tout au long du deuxième trimestre 2025, soit d’avril à juin.
Par une note de service assorti d'un calendrier détaillé, les responsables de tous les services figurant dans la Loi de finances 2025 comme émargeant aux Budgets annexes seront conviés à se présenter devant le service attitré du Ministère de la Fonction Publique, en collaboration avec l'Inspection Générale des Finances (IGF), pour valider : (i) les actes juridiques créant et organisant chaque structure visée et, (ii) les listes déclaratives des Agents qui y sont en activité.
Le respect du calendrier de travail étant essentiel pour l'atteinte des objectifs fixés par le Gouvernement, il a précisé que son Ministère n'hésitera pas à prendre des mesures contraignantes contre les services qui ne se conformeront pas aux instructions données, et surtout à l'égard des services irrégulièrement constitués, dont les frais de fonctionnement et la charge de rémunération, saignent allègrement le Trésor Public du fait d'un personnel souvent pléthorique.
Après avoir réalisé cette préfiguration, l'identification biométrique individuelle sera immédiatement lancée au plus tard le 1er juillet 2025.
Ce processus d’assainissement, a insisté le Vice-Premier, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l'Administration et Innovation du Service Public, va certainement induire des économies consistantes pour le Gouvernement qui, à travers la Loi de finances 2025, prend en charge 387 services émargeant aux Budgets annexes pour un effectif déclaré de 46.460 Agents.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
II.5. Circulaire fixant les orientations pour l’élaboration des prévisions des dépenses en capital pour l’exercice 2026
Le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement a informé le Conseil les orientations pour l’élaboration des prévisions des dépenses en capital pour l’exercice 2026 contenu dans la Circulaire y relative.
Il a souligné que cette Circulaire a l'avantage de mettre l'accent sur un processus de sélection des projets fondé sur des critères préétablis, précis et transparents, évalués et prêts à être budgétisés.
Sa publication permet également d'assurer, en amont, une large diffusion desdits critères. Car, il s'avère indispensable d'anticiper et d'innover, au regard des recommandations du Gouvernement et des partenaires au développement, afin d'améliorer le processus de gestion des investissements publics en éliminant progressivement tous les goulots d'étranglement à une gestion optimale dudit processus.
Outre une brève introduction, la Circulaire donne un aperçu des dispositions qui permettront aux Institutions, Ministères et Services publics d'améliorer le choix de leurs projets en cohérence avec les priorités du Gouvernement en matière du développement du pays.
Le Conseil a pris acte de ce rapport.
II.6. Campagne de l’élection de notre pays au Conseil de Sécurité des Nations Unies
La Vice-Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie a fait le point de grandes lignes de la campagne, à moins de trois mois, de l’élection de la République Démocratique du Congo au Conseil de sécurité des Nations Unies.
L'élection étant prévue le 25 juin prochain, elle a brossé une série d’actions à réaliser dans le cadre de la campagne tout en sollicitant l’accompagnement du Gouvernement pour relever certains défis organisationnels.
La Vice-Ministre des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie a souligné que l'avènement de la République Démocratique du Congo au Conseil de Sécurité des Nations Unies va, ouvrir de nouvelles perspectives de coopération et d'échanges multilatéraux.
En plus des questions liées à la paix et à la sécurité, l'engagement de République Démocratique du Congo à l'heure du réchauffement climatique est un autre avantage que l'on peut tirer de son expérience tant qu’il apporte une contribution très précieuse à l'action climatique mondiale et s'impose aujourd'hui comme « pays solution » au changement climatique.
Le Conseil a pris acte de ces notes d’information.
II.7. Processus de reclassement et Plan opérationnel de réforme des organismes auxiliaires
Prenant la parole, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a fait le rapport du processus de reclassement et Plan opérationnel de réforme des organismes auxiliaires visant à faire face à la prolifération du nombre important des structures qualifiées abusivement des Budgets annexes dans les Lois de Finances, rendant ainsi difficile le contrôle et le suivi, le reporting et la redevabilité de leur gestion ainsi que leur budgétisation efficiente.
A cet effet, le Ministère du Budget a organisé en 2023 l'Atelier relatif au Reclassement des Organismes auxiliaires. Ces assises bilatérales et participatives ayant concernées 38 sections budgétaires (Ministères et Institutions) ont abouti à la signature de 38 procès-verbaux entre le représentant de l'unité budgétaire du Ministère/Institution et le président de la sous-commission ad-hoc.
Fort des résultats obtenus, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a présenté le plan d'actions opérationnel élaboré pour la suite, lequel comporte les principales phases suivantes :
la signature du Décret portant reclassement des Organismes auxiliaires ;
la vulgarisation du Décret portant reclassement des Organismes auxiliaires ;
la finalisation de la mission sur la collecte des actes juridiques générateurs des recettes dans l'ensemble des Etablissements Publics en vue de leur rationalisation;
les travaux de relecture et d'actualisation des textes juridiques portant création, organisation et fonctionnement des organismes auxiliaires ;
l'élaboration des mesures d'encadrement et d'accompagnement sur la rationalisation de la parafiscalité congolaise ;
l'assistance technique sur la budgétisation des Budgets annexes et des Etablissements Publics en mode programme.
Le Conseil a pris acte de cette note d’information.
III. APPROBATION D’UN RELEVE DE DECISIONS
Les membres du Conseil ont approuvé le relevé de décisions prises lors de la 36ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres du vendredi 21 mars 2025.
IV. EXAMEN ET ADOPTION DE DEUX (02) DOSSIERS
IV.1. Feuille de route pour le renforcement de la gestion de revenus tirés de l’exploitation des ressources minières et des hydrocarbures
Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a soumis au Conseil la feuille de route pour le renforcement de la gestion de revenus tirés de l’exploitation des ressources minières et des hydrocarbures.
Ce document de stratégie opérationnelle, constitue, pour le Gouvernement, le cadre unifié et cohérent déclinant de manière structurée les actions de réforme à entreprendre en réponse aux défis de l'épuisement et de la volatilité des recettes issues du secteur extractif auxquels le pays est confronté.
Outre l'introduction et les objectifs, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a expliqué de fond en comble le contenu de cette feuille de route qui s'articule autour de deux parties essentielles, à savoir : (i) le programme de réformes qui présente, sur la base du diagnostic, les actions stratégiques à mener par le Gouvernement et (ii) les conditions de succès en termes des préalables indispensables à l'atteinte des objectifs ultimes à savoir l'instauration d'un cadre de politique budgétaire ancré sur le solde budgétaire hors ressources naturelles.
Sa mise en œuvre, a – t – il précisé, contribuera à améliorer la performance de la gestion des finances publiques, à réduire les vulnérabilités liées à la dépendance aux ressources naturelles et à promouvoir une croissance inclusive, résiliente et durable.
Invitant le Gouvernement à l'adoption de cette feuille de route, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a rappelé qu’il s’agit d’un repère structurel du programme économique du Gouvernement conclu avec le Fonds Monétaire International.
Après débats et délibérations, ce dossier a été adopté.
IV.2. Etat de lieux des actions politiques et diplomatiques au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie
La Ministre Déléguée près le Ministre des Affaires Étrangères en charge de la Coopération Internationale et Francophonie, a, pour sa part, soumis l’état des lieux des actions politiques et diplomatiques de la République Démocratique du Congo au sein de l'Organisation Internationale de la Francophonie en vue de son adoption par le Conseil.
En liminaire, elle a signalé qu’en octobre 2024, lors du XIXème Sommet de la Francophonie, notre pays a obtenu une victoire diplomatique à travers la «
Résolution sur les situations de crise, sortie de crise et consolidation de la paix dans l'espace francophone » adoptée à l'unanimité par les Chefs d'Etat et de Gouvernement, à l'exception du Rwanda, lui exprimant la ferme volonté des 88 Etats et Gouvernements à :
Respecter la Souveraineté et l'intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo exigeant, sans délai, le retrait des forces armées rwandaises du territoire national de la République Démocratique du Congo ;
Condamner avec fermeté tout soutien aux M23 et la violation de l'intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo ;
Dénoncer les viols des femmes et des filles comme arme de guerre, et Condamner le pillage et l'exploitation illicite des ressources naturelles vers les pays voisins.
Pour poursuivre ces efforts, la Ministre Déléguée en charge de la Coopération Internationale et Francophonie a proposé :
Le refus de la République Démocratique du Congo de participer à la 46ème session de la Conférence Ministérielle de la Francophonie (CMF) à Kigali au Rwanda ;
Le report de la mission d'information de la Francophonie au mois d'avril 2025 ;
L'urgence et l'opportunité de solliciter la mise en place d'un Comité ad hoc au sein de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en faveur de la situation humanitaire de la République Démocratique du Congo.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce dossier.
V. EXAMEN ET ADOPTION D’UN (01) TEXTE
V.1. Projet de Loi relevant du secteur de la Justice
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a soumis au Conseil, pour examen et délibération, le projet de Loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour une période de 15 jours prenant cours le 07 avril 2025.
Après débats et délibérations, le Conseil a adopté ce texte.
Commencée à 15h53’, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 18h55’.
Patrick MUYAYA KATEMBWE
Ministre de la Communication et Médias Porte-parole du Gouvernement
Face à un malaise social grandissant au sein de l’Office Congolais de Contrôle (OCC), marquée par des dénonciations syndicales concernant des promotions jugées sélectives et irrégulières, ainsi que des menaces à l’encontre des délégués syndicaux, le Ministère du Commerce Extérieur Julien Paluku a pris des mesures fermes pour préserver la paix sociale. Dans un communiqué officiel publié par ses services de communication, le Ministre du Commerce Extérieur a souligné son engagement en faveur d’une résolution rapide et équitable des tensions. Ces mesures, qui témoignent d’un souci de justice et de dialogue, interviennent après des protestations des organisations syndicales dénonçant un traitement inégal des employés de l’OCC.
Préoccupées par des décisions litigieuses prises par la direction, les organisations syndicales de l’OCC ont dénoncé ces actes dans une lettre adressée au Ministre de tutelle vendredi dernier.
Pour atténuer cette grogne syndicale, Julien Paluku a pris des mesures immédiates telles que : la suspension des promotions en grade afin d'éviter toute disparité supplémentaire ; l’exclusion des nouveaux grades dans la paie du mois de mars pour assurer une gestion équitable, l’application immédiate de la résolution du Procès-verbal n°06/2018, une décision qui clarifie les conditions et principes d’avancement en grade ; et la cessation des actions punitives envers les représentants syndicaux, dans un geste d’apaisement et de respect des droits syndicaux.
Afin de faire la lumière sur cette affaire, il a également été a annoncé la création d’une Commission mixte composée de 3 représentants du Cabinet du Ministre, 3 du Conseil d’Administration, 3 de la Direction Générale et 5 autres de l’intersyndicale. Cette commission disposera de 14 jours pour proposer des solutions réalistes et équitables concernant les avancements, tout en prenant en compte l’impact financier sur la trésorerie.
Le Ministre du Commerce Extérieur a réaffirmé son objectif de promouvoir une paix sociale durable dans toutes les institutions sous sa tutelle. En mettant en avant des approches collaboratives, il entend consolider un modèle de gouvernance basé sur l’équité, la transparence et le respect des droits de tous les travailleurs.
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a participé hier, lundi 31 mars 2025, à la journée consacrée à la sensibilisation pour l’appropriation du génocide pour les biens économiques (Génocost) commis en RDC. L’évènement s’est tenu au Centre culturel d’en face du Palais du peuple, à Kinshasa, à l’initiative du Fonds national des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et de victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité (Fonarev). Dans son allocution, le Président Félix Tshisekedi a dénoncé les massacres des populations perpétrés en RDC suite à l’exploitation illégale des richesses congolaises. Dans un contexte d’agression persistante menée par le Rwanda et ses supplétifs du M23/AFC, dans l’Est du pays, le Chef de l’Etat a insisté sur la nécessité d’une mobilisation nationale coordonnée pour la reconnaissance internationale du génocide congolais.
Plus jamais les massacres en RDC
Il a réaffirmé haut et fort son engagement à tout mettre en œuvre pour que la justice soit rendue aux victimes de l’insécurité sévissant dans l’Est du territoire congolais. D’après les chiffres avancés par le Président Tshisekedi, plus de 10 millions des populations ont perdu la vie suite aux crimes commis en RDC, en trois décennies. Face à ce tableau sombre, il a annoncé la mise en place, dans les tout prochains jours, d'un groupe interdisciplinaire d'experts chargés d'évaluer de manière rigoureuse les préjudices subis par la République Démocratique du Congo pour permettre de consolider le front judiciaire face aux agresseurs.
‘’Le 2 août 2023, j'ai présidé non sans émotion et chagrin, mais surtout avec détermination et résilience, les premières commémorations nationales du Génocost, journée solennelle dédiée à la mémoire des dizaines de millions de congolaises et congolais victimes au cours de dernières décennies d'actes indescriptibles de barbarie et de cruauté. Ces actes, orchestrés par certaines puissances régionales et leurs complices internes, ont été motivés uniquement par leur obsession à exploiter illégalement et contre nos intérêts, les ressources naturelles de notre pays, à occuper nos terres par la destruction ou la déportation forcée de certaines communautés locales dans le seul but de déstructurer notre identité nationale. Depuis lors, de Kisangani à Kinshasa et sur l'ensemble du territoire national, notre peuple s'est engagé avec détermination dans une démarche mémorielle, répondant ainsi à un devoir sacré de vérité et de justice. A l'approche des troisièmes commémorations prévues le 2 août 2025, il m'est apparu indispensable d'inscrire durablement dans notre mémoire collective en tant que Nation et en tant que peuple, cette tragédie injustement imposée à notre pays dans l'indifférence coupable de la communauté internationale. Dans ce même élan et afin de contribuer activement à l'édification d'une humanité plus civilisée et pacifiée, j'ai confié à la Commission interinstitutionnelle d'aide aux victimes et d'appui aux réformes ainsi qu'au Fonds national des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et de victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité (Fonarev), la mission essentielle d'organiser cette réflexion nationale destinée à promouvoir durablement une culture de paix. Cette table ronde, placée sous le thème "engageons-nous à l'appropriation collective du Génocost, à la reconnaissance internationale du génocide commis en République démocratique du Congo et à la promotion de la culture de la paix", nous interpelle tous. Elle intervient dans un contexte critique où notre pays continue à subir une guerre injuste, où le sang de nos frères et sœurs continue de couler et où notre intégrité territoriale demeure menacée’’, a explicité le Chef de l’Etat.
La Communauté internationale interpellée
‘’La destruction du passé est peut-être le plus grand de tous les crimes... Aujourd'hui, nous ne parlons pas uniquement du passé, mais du présent et de l'avenir de notre Nation. La République démocratique du Congo a une histoire riche, mais profondément complexe. Au-delà de son visage le plus connu, celui d'un pays aux ressources naturelles abondantes, se cache une réalité sombre souvent méconnue ou volontairement ignorée. Plus de 10 millions de vies humaines innocentes brutalement fauchées par une violence systématique et cyclique visant des communautés entières. Parmi les exemples les plus tragiquement marquants, figurent les massacres perpétrés à Kasika et à Makobola dans le Sud-Kivu... À ces atrocités s'ajoutent les multiples massacres perpétrés contre les populations civiles innocentes à Kishishe, Bukombo, Mweso ou encore Nyundo... Face à ces crimes atroces, longtemps ignorés ou minimisés par la Communauté internationale, la vérité comment enfin à émerger. Divers rapports détaillés des Nations Unies, incontestables, ont clairement établi la réalité d'innombrables crimes et de violations massives de droits humains et du droit international humanitaire commis depuis 1993 sur le sol congolais. Ces actes atroces perpétrés directement ou indirectement par certains pays voisins, en particulier le Rwanda à travers des forces négatives qu'il crée, forme, arme et soutient, ne laisse plus aucun doute quant à l’existence d’un véritable génocide dans chacun de ces tragiques épisodes. Il est évident que ces massacres s'inscrivent dans une volonté délibérée du Rwanda et des forces négatives qu'il dirige d'anéantir totalement ou en partie des groupes ethniques précis en République démocratique du Congo. Cette détermination est d'autant plus incompréhensible venant d'un pays ayant lui-même subi par le passé les horreurs d'une telle barbarie déshumanisante. Au lieu de perpétrer ces atrocités, en d'autres lieux et d'autres époques, ce pays aurait dû logiquement rejoindre les efforts universels visant à promouvoir la paix, la dignité humaine et l'harmonie entre les peuples. Aujourd'hui, les nations prennent davantage conscience que cette tragédie humaine, sanctionnant certains hauts responsables au sein du gouvernement et du commandement militaire du Rwanda ainsi que des responsables du M23/AFC’’, a déclaré Félix Tshisekedi.
Groupe pluridisciplinaire d’experts attendu
Pour le premier citoyen congolais, le combat pour la liberté et la justice est encore loin d’atteindre ses limites en RDC. Il a poursuivi son allocution par recommander aux congolais l’appropriation du génocost, dans une dynamique plus large devant conduire à sa reconnaissance du point de vue mondial.
‘’Je rappelle toutefois que notre combat pour la vérité et la justice est loin d'être achevé. A cet effet, j'annonce la mise en place imminente d'un groupe interdisciplinaire d'experts chargés d'évaluer de manière rigoureuse et systématique les préjudices subis et les pertes humaines liées aux crimes de masse, notamment ceux relevant spécifiquement du génocide perpétré sur le territoire de la République démocratique du Congo... Cette table ronde doit nous permettre non seulement de témoigner, mais surtout de construire ensemble une stratégie nationale efficace pour obtenir la reconnaissance internationale du génocide commis sur notre sol et pour consolider durablement la paix dans notre pays. La République démocratique du Congo, fidèle aux engagements internationaux pris notamment à travers la Convention sur le génocide et le Statut de Rome, ne ménagera aucun effort pour que justice soit faite, pour que la dignité de nos victimes soit restaurée et pour que l'histoire vraie de notre pays soit enfin écrite par les congolais eux-mêmes. Notre marche vers la vérité et la paix est semé d'embûches politiques, diplomatiques et idéologiques, mais elle est nécessaire et irréversible. Elle est portée par la résilience d'un peuple déterminé à triompher des ténèbres pour bâtir un avenir de paix, de justice et de dignité. Et nous devons tous y travailler. En ouvrant cette table ronde, je nous invite tous à être à la hauteur de cette responsabilité historique’’, a insisté le Président Tshisekedi.
Me Rolly TSHIBANGU, Coordonnateur de l'ASBL "ABS" est venu assister les femmes de sa structure qui clôturaient le mois de la femme ce dimanche 30 Mars au quartier GRAMALIC dans la commune de Ngaliema.
Me Rolly Tshibangu, a, au cours de son allocution devant un parterre de femmes venues de toutes les communes de la ville de kinshasa exhorté les femmes à prier pour le pays mais particulièrement pour le Président de la République, son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Me Rolly Tshibangu, a demandé aux femmes réunies au sein de l'ABS à soutenir la vision du Chef de l'Etat et à ne pas se laisser manipuler par des fausses informations.
Me Rolly Tshibangu a remis un lot très important de vivres frais, de pagnes, d'assiettes, marmites ainsi qu'une enveloppe à toutes les femmes présentes lors de la clôture du mois de la femme. "Eduquer une femme, c'est éduquer toute une Nation". Ll'ASBL "ABS" ne cessera jamais de prendre en charge les femmes quelles que soient leurs difficultés.
Jusqu’où s’étendront la série des dénonciations autour des récentes décisions prises par Louis Watum Kabamba, Ministre de l’Industrie et PME-PMI ? Telle est la préoccupation que se pose des nombreux observateurs suivant de près ce ‘’feuilleton’’ dont des nouvelles révélations ne cessent de fuser. En effet, dans une sortie médiatique, un journaliste et analyse politique a dénoncé, cette fois-ci, outre le profil professionnel contesté de la concernée, le népostime dont aurait fait preuve le Ministre Watum lors de la nomination de Madame Gisèle Kayembe au fonction de Présidente du Conseil d’Administration ad intérim à l’Agence pour la Promotion des Classes Moyennes (APROCM).
Face à la presse locale, cet analyste politique a dévoilé que la PCA Kayembe entretiendrait des liens de famille avec le Ministre sectoriel, précisant ainsi qu’elle serait fille de sa grande sœur et par conséquent sa nièce.
« Je connais le Ministre de l’Industrie Louis Watum Kabamba qui a été DG d’une société minière où il a été chassé pour malversation financière . On a cru qu’il allait changer quand il a été recruté par IVANOE. Arrivé en politique, il organise un népotisme non seulement au sein de son cabinet, mais aussi pour les entreprises sous tutelle. Il prend sa nièce qui était chargée des missions pour la mettre comme PCA d’une structure relevant de la tutelle de son ministère alors que c’est une actrice de théâtre sans expertise », s’est assumé cet analyste politique lors de son intervention.
Et d’ajouter : « Il a enlevé le Professeur Godefroy Kizaba qui était Conseiller du Chef de l’Etat qui l’avait placé à l’ANADEC parce qu’il avait beaucoup écrit sur le secteur de développement des entreprises. Les membres du cabinet du Ministre estiment qu’ils ne se retrouvent pas et qu’ils ne leur donnent pas l’argent ; alors que les fonds de l’ANADEC ne sont pas destinés à distribuer aux membres du cabinet du Ministre de l’Industrie et PME. Ils l’ont accusé faussement d’avoir détourné la somme de 800.000 dollars donnée par l’ARSP alors que cette somme a été utilisée pour acheter les véhicules de l’ANADEC et quelques mobiliers de cet établissement public. Pendant ce temps , les conseillers du ministre et les membres du Conseil d’Administration qui ne proposent aucune initiative pour avancer ce secteur ne cherchent que l’argent qui a été donné par l’ARSP pour le fonctionnement de cet établissement ».
Pour cet analyse, « Louis Watum Kabamba émiète la vision du Chef de l’Etat en prenant des mesures qui relèvent de la mauvaise gestion, tandis que le secteur de l’entrepreneurial devrait créer des millions d’emplois ».
Il sied de rappeler que la suspension précipitée du Directeur Général de l’agence Nationale pour le développement de l’entrepreneuriat du Congo (ANADEC) Godefroy Kizaba et son remplacement programmé par le Ministre de l’Industrie Louis Watum cacherait, pour certains, une ambition démesurée portée par son parti politique « Action des Patriotes pour l’Emergence du Congo » (APEC) pour occuper notamment des postes au sein des services de son Ministère.
« En réalité, cette suspension du DG de l’ANADEC passe mal dans l’opinion congolaise en général et celle du Bandundu en particulier surtout en cette période sensible de crise sécuritaire en RDC au moment où la cohésion nationale est de plus en plus recherchée et surtout les motifs évoqués pour ladite suspension se basent sur des simples accusations de quelques membres du Conseil d’Administration. Et ce, pendant que le Ministre de tutelle Louis Watum Kabamba, déterminé à imposer de manière dictatoriale son rythme de travail aux établissements sous tutelle, vient d’avoir un autre conflit ouvert avec Madame Djena Bassiala Nlandu, Directrice Générale Adjointe du Fonds de Promotion de l’Industrie », renseignent une source proche du dossier.
Selon des sources concordantes, Jean-Hervé Mbelu Biosha, ancien Administrateur Général de l'Agence Nationale des Renseignements (ANR), serait dans les viseurs du mouvement terroriste AFC/M23, coordonnée par Corneille Nangaa. En effet, renseignent les mêmes sources, le nom de l’ancien AG de l’ANR a été évoqué au cours d'une réunion secrète tenue récemment par l’ancien Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Motif : venger l’arrestation d’un des puissants financiers du M23 invité, pourtant, par le Coordonnateur de l’AFC en l’an 2023.
« Fort de ses solides relations avec certains proches du régime, Nangaa avait réussi à obtenir la libération de ce financier du M23, qui faisait des vas et viens à travers tous les fronts de ce mouvement rebelle, pour y déposer de l'argent. Cela a laissé une tâche d'huile dans le chef de Nangaa », ont confié certains proches de l'ancien Président de la CENI.
Ceux-ci assurent qu'à défaut d'une élimination physique, le patron de l'AFC tient à une disparition de Mbelu dans les institutions nationales quoi que ce dernier, selon un bon nombre d'observateurs, a encore beaucoup d'atouts à mettre à la disposition de la République.
Ceux-ci ont rappelé comment sous Mbelu les avions de Joseph Kabila, accusé aujourd'hui d'être le parrain de la rébellion menée par Nangaa, ont été placé sous contrôle des services de migration.
« Jean-Hervé Mbelu, tel un prophète, avait bien vu le danger et le mal arrivés au pays. Il y a de quoi aujourd'hui, que le gouvernement puisse prendre toutes les dispositions, pour assurer la protection de ce digne fils de la Nation », préconisent ces sources ayant requis l’anonymat.
Dans l’opinion, estiment des analystes, Jean-Hervé Mbelu s’est taillé la réputation de celui qui, au cours de son règne à l’ANR, a « lutté contre les intouchables » et a « réussi à les écrouer » dans le seul but d’«éviter le pire au pays, sa sécurité et sa sûreté ayant été durement éprouvées, de délivrer le Président Tshisekedi d’une infiltration dangereuse pour la survie de la nation » ainsi que d’apporter « sa contribution à l’avènement d’un Congo nouveau débarrassé des antivaleurs et du clan des intouchables. Malheureusement, il a été incompris par tous ».
L’Amphithéâtre de Fleuve Congo Hôtel a servi de cadre à la tenue, mercredi 26 mars 2025, d’une grande conférence initiée par la Cour Constitutionnelle en collaboration avec l’Ambassade de Suisse et placée sous le haut patronage du Président Félix Tshisekedi. L’activité s’est déroulée sous le thème : "Démocratie et État de droit".
Deux temps forts ont marqué cette rencontre scientifique de haut niveau notamment, les communications introductives et les exposés des panelistes suivis d'un débat scientifique riche.
Dans son intervention, Dieudonné Kamuleta Badibanga, Président de la cour constitutionnelle et du Conseil Supérieur de la Magistrature, s'est appesanti sur le "Rôle de la cour constitutionnelle dans l'enracinement d'un État de droit démocratique en RDC". Il a d'abord présenté la Cour constitutionnelle comme garante des droits et libertés fondamentaux ; ensuite comme garante de la séparation des pouvoirs ; et enfin comme garante de la justice électorale. Pour tous ces cas, il s'est appuyé sur la jurisprudence de la Cour constitutionnelle. Est-ce que c'est aujourd'hui qu'il faut apprécier l'apport de la Cour constitutionnelle ? C'est la question de réflexion que Dieudonné Kamuleta a posée à l'assistance. Se référant à un arrêt de la Cour Suprême des États-Unis, il a souligné que si peut-être aujourd'hui nous pouvons ne pas apprécier, à leur juste mesure, les réalisations de la Cour constitutionnelle, c'est peut-être les générations futures qui le feront.
Bien avant, dans une séance inaugurale, François Bokona, Juge à la cour constitutionnelle, a établi un parallélisme entre la Démocratie et l'État de droit. Il a démontré que la démocratie n'est pas forcément le fondement de l'État de droit, mais plutôt l'État de droit qui est fondement de la démocratie.
Quant à Chasper Sarott, l’ambassadeur de Suisse en RDC, il a planché sur la "Démocratie directe et l'État de droit en Suisse". Dans une présentation succincte de son pays, Monsieur Sarott a souligné la particularité de la démocratie dans la Confédération helvétique où c'est le peuple qui choisit à travers les urnes les membres de son parlement, ceux de son exécutif fédéral et ses juges. Notons que dans une approche comparative, le diplomate suisse romand a signalé que son pays n'a pas de Cour constitutionnelle. Cette démocratie directe en Suisse, peut-elle inspirer la RDC ? La question est discutable !
Côté panelistes, quatre au total : le premier, le professeur de droit à l'université protestante au Congo, Kodjo Ndukuma a exposé sur "le juge constitutionnel : protecteur des libertés sous état d'urgence et état de siège dans un État de droit.
Son collègue de l'université pédagogique nationale, Kayamba Tshitshi Ndouba ; il a analysé "les actes non juridictionnels du Juge constitutionnel et l'État de droit". Il a énuméré l'éventail des actes non juridictionnels comme composante de l'oeuvre constitutionnelle en RDC en les opposant aux actes juridictionnels, notamment ceux décisionnels et d'orientation.
À son tour, le professeur Yangonzela de l'université catholique du Congo, s'est penché sur "la part du juge (judiciaire, administratif et constitutionnel) dans la résolution des crises électorales pour un État de droit en RDC".
Quant au professeur Wetshokonda de l'université de Kinshasa, il a abordé une question pertinente, notamment celle de savoir si "les traités internationaux dans la jurisprudence de la Cour constitutionnelle congolaise : norme de référence et/ou source d'interprétation ?". Selon lui, la Cour constitutionnelle ne se réfère pas ou se réfère faiblement aux traîtres internationaux comme source d'interprétation de la Constitution. Il a ouvert un débat qui, parfois nourrit les juristes publicistes internistes ou publicistes internationalistes.
Quatre présentations qui ont suscité un débat enrichissant entre praticiens de droit, scientifiques et autres chercheurs connexes ; le tout résumé avec dextérité par le juge à la Cour constitutionnelle, Sylvain Lumu Mbaya à travers ses mots conclusifs et le rapport général des travaux de cette conférence.
Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, a rehaussé de sa présence la 6ème édition de la Foire des Femmes des Médias, tenue jeudi 27 mars 2025, au Chapiteau du Collège Boboto, commune de la Gombe. Cet évènement mémorable a connu la participation de la présidente de l'association Congolaise de femmes de la presse écrite, ACOFEPE ; le président de la fédération de radios de proximité du Congo ; du représentant d'internews et les femmes de média (radio, Tv, média en ligne et presse écrite).
Cette foire était axée sous le thème : «Femmes et Médias : un levier pour les droits, l'égalité et l'autonomisation des femmes et des filles ». "Nous avons beaucoup de femmes victimes dans la partie Est du pays. Ce thème ne renvoie pas seulement à une réflexion, mais aussi à une marque de soutien non seulement à ces femmes mais aussi aux autres journalistes vivant dans les zones en proie à l'insécurité" a indiqué le ministre.
Mais, au-delà de tout, du premier citoyen aux ministres, tous sont derrière le Président Félix Tshisekedi, le champion de la masculinité positive.
«L'activité d'aujourd'hui, un peu comme de tradition, c'est une foire qu'organise l'ACOFEPE, cette année FRPC et Handicap Zéro, où on célèbre les femmes qui travaillent dans les secteurs de médias. Et pour la thématique de cette année, on veut parler d'égalité, on doit parler d'autonomisation. Il était donc de mon devoir de venir, comme chaque année, honorer cette activité qui permet de mettre en lumière l'action des femmes. Vous savez que nous sommes au pays de la masculinité positive, porté par le Président de la République,
et nous avons un gouvernement dirigé pour la première fois par une femme », a déclaré le ministre de la Communication et Médias.
Et de poursuivre : « Nous sommes dans un pays reconnu internationalement comme le champion de la masculinité positive. Pour la première fois une femme à la tête de la primature, nous ne cesserons jamais de le dire. C'est un signe de notre soutien pour la cause de la femme", a souligné Patrick Muyaya pour expliquer sa présence aux côtés de l'ACOFEPE qui organise chaque année cette foire.
Le ministre a, d'ailleurs, rappelé combien cette foire permet de mesurer l'évolution de médias et le travail des journalistes.
D'après lui, le mois de mars ne devrait pas seulement servir à célébrer les droits de femmes mais aussi à donner la visibilité des actions de femmes du secteur de médias en autre, qui contribuent au développement de la société.
Le ministre a également insisté sur le rôle que chaque citoyen doit jouer en cette période où le pays est agressé. « Nous avons eu l'occasion de revenir, par rapport au contexte de la guerre que nous connaissons, sur la nécessité des femmes, des femmes des médias, de s'immobiliser, notamment à travers la campagne Congolais Telema pour nous aider à lutter contre toutes formes de discours, des discriminations, des discours, des divisions, et tout ce qu'il y a comme fake news qu'on appelle poison rwandais pour nous assurer que nous tous, partout où nous sommes, avec ce que nous avons, nous pouvons contribuer à l'effort collectif pour mettre fin à la guerre », a expliqué le ministre Muyaya.
D’ajouter : « Dans un Congo où on pense qu'on raconte un discours de haine, il n'ya pas un meilleur moyen que de sensibiliser et nous rassurer que tous ces discours de haine sont abolis ».
Par ailleurs, le ministre Muyaya a honoré une femme exceptionnelle pour sa résilience dans la presse et pour son combat en faveurs de PVV. Il s'agit de Mme Gino Rhema, patronne de l'ONG handicap zéro et journaliste à la Radio Top Congo. Une dame qui abat un travail exceptionnel sur terrain et qui le fait avec professionnalisme.
«Il y a des programmes spécifiques qui sont, en tout cas au niveau du gouvernement, dédiés à apporter des appuis dans ces domaines-là.
Et pour ce qui concerne les secteurs de médias, quand vous regardez aujourd'hui la télévision nationale ou la RTNC2, ce sont des médias qui sont dirigés par des femmes, c'est dire la croyance que nous avons en leadership de la femme et la nécessité non plus seulement de les promouvoir, mais de s'assurer qu'elles ont une visibilité qui leur permette de servir de modèle pour toutes ces jeunes femmes qui arrivent dans les marchés de l'emploi », a-t-il conclu.
La Russie et l'Ukraine ont accepté de cesser les hostilités en mer Noire, a annoncé mardi la Maison Blanche, après des négociations menées depuis dimanche par les États-Unis en Arabie saoudite. Washington s'est dit prêt à aider Moscou pour exporter ses produits agricoles et engrais sur les marchés mondiaux, ce que regrette Volodymyr Zelensky.
Un militaire ukrainien tient une arme antiaérienne en scrutant d'éventuelles cibles, dans la partie nord-ouest de la mer Noire, le 18 décembre 2023.
La Russie et l'Ukraine ont accepté d'"assurer la sécurité de la navigation, de supprimer l'usage de la force et d'empêcher l'utilisation de navires commerciaux pour des objectifs militaires en mer Noire", a indiqué mardi 25 mars la Maison Blanche dans deux communiqués distincts rendant compte des discussions ces derniers jours avec les Ukrainiens et les Russes en Arabie saoudite.
Kiev s'est engagé dans la foulée à "mettre en œuvre" les annonces de Washington, des "bonnes mesures" selon le président Volodymyr Zelensky.
Les deux pays alliés se sont aussi mis d'accord pour impliquer des pays "tiers" dans la supervision d'une trêve, ce dont s'est aussi félicité le Kremlin.
Les États-Unis s'engagent par ailleurs, en ce qui concerne l'Ukraine, à "soutenir les efforts en vue d'échanges de prisonniers, de la libération de civils et du retour d'enfants ukrainiens déplacés de force".
Zelensky regrette un "affaiblissement des sanctions"
La Russie peut pour sa part compter sur l'appui de la Maison Blanche pour "rétablir l'accès de la Russie au marché mondial pour les exportations de produits agricoles et d'engrais, réduire les coûts d'assurance maritime et améliorer l'accès aux ports et aux systèmes de paiement pour ces transactions", un grief majeur de Moscou après les sanctions radicales imposées à la suite de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine.
Cela constitue un "affaiblissement des sanctions", a regretté Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse. Cette possibilité n'était pas "dans notre agenda, la partie américaine l'a soulevée" lors de négociations à Riyad, a-t-il affirmé.
Le Kremlin a cependant prévenu dans un communiqué que ces accords annoncés par Washington n'entreront en vigueur qu'après la "levée" des restrictions occidentales sur le commerce de céréales et d'engrais russes.
Moscou et Washington vont aussi "élaborer des mesures" pour permettre l'application de la trêve de 30 jours dans les frappes sur les infrastructures énergétiques en Russie et en Ukraine, selon le Kremlin.
Kiev veut des "consultations techniques supplémentaires"
Pendant les pourparlers, les États-Unis ont "répété que le président Donald Trump voulait impérativement mettre fin aux tueries de part et d'autre".
Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, a appelé à organiser des "consultations techniques supplémentaires" pour régler les "détails" des accords annoncés par la Maison Blanche.
Il a aussi prévenu que "tout mouvement" de navires de guerre russes en mer Noire au large de l'Ukraine constituera une "violation" de l'accord de cessation des hostilités.
Un accord céréalier en mer Noire avait permis à l'Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d'exporter ses céréales, vitales pour l'alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.
La Russie, elle-même grande exportatrice de blé et d'engrais, s'en est ensuite retirée unilatéralement, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes.
"Intense, pas facile, mais très utile"
La Russie est accusée par Kiev de jouer la montre pour profiter de son avantage sur le front.
L'un des négociateurs russes, Grigori Karassine, a affirmé que le dialogue avec les Américains lundi avait été "intense, pas facile, mais très utile". "Nous sommes loin d'avoir tout réglé (...) mais il me semble qu'une telle conversation est très opportune", a-t-il estimé.
Une nouvelle réunion entre les équipes ukrainienne et américaine s'est tenue mardi matin à Riyad.
Depuis le début dimanche de ces pourparlers impliquant Washington, Moscou et Kiev, la navette américaine entre les belligérants n'a pas donné lieu à une trêve globale ou un consensus sur un moratoire sur certaines frappes aériennes.
Les combats se poursuivent
Le président américain Donald Trump, à force de pression, avait réussi à obtenir l'accord théorique de Kiev pour un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours.
Mais Vladimir Poutine, tout en prenant soin de ne pas rabrouer son homologue américain, a listé de nombreuses exigences et dit vouloir limiter une trêve aux seules frappes sur les infrastructures énergétiques.
Donald Trump, qui a exercé une pression considérable sur Kiev, s'est jusqu'ici montré indulgent à l'égard de la Russie, même s'il a évoqué la possibilité de nouvelles sanctions au cours des dernières semaines.
Vladimir Poutine, dont l'armée avance sur le terrain malgré ses lourdes pertes, ne semble pas pressé de conclure un accord, notamment car les forces ukrainiennes contrôlent encore du territoire dans la région russe de Koursk.
Malgré ces discussions, les combats se poursuivent. Lundi, une frappe russe a fait 101 blessés, dont 23 enfants, à Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, selon la mairie de cette ville. Enfin, l'armée russe a annoncé avoir conquis deux localités, dans le Sud et l'Est.