Après que des rumeurs visant à discréditer sa personne ont été propagées sur les réseaux sociaux, il décide de passer à l’action. Maître Samuel Mbemba Kabuya, Vice-Ministre de la Justice, a annoncé, le mercredi 2 juillet 2025, son intention de porter plainte à Bruxelles contre Jean-Jacques Mamba Kabamba, membre du mouvement terroriste de l’AFC/M23. Cette décision fait suite à des accusations de faux et usage de faux portées par ce dernier à l'encontre du ministre.
La controverse a éclaté suite à une publication de Jean-Jacques Mamba sur son compte X en date du lundi 30 juin 2025. Dans son message, il affirmait que le Vice-Ministre Samuel Mbemba serait un "faussaire", qu'il ne détiendrait pas de master en droit de l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et aurait utilisé un faux diplôme de cette même université pour s'inscrire en études doctorales à l'Université de Kinshasa (UNIKIN). Il a également soutenu que le Vice-Ministre devrait être poursuivi en justice pour ces faits.
Face à ces allégations qu'il qualifie de graves et infondées, l'entourage du Ministre, qui assure l'intérim du Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a réagi promptement par le biais d'un communiqué de presse.
Dans ce communiqué, la cellule de communication de Maître Samuel Mbemba Kabuya a formellement démenti les accusations. Elle confirme que le Ministre ‘’a bel et bien un master en droit de l'ULB
Pour étayer cette affirmation, le communiqué cite une longue liste de témoins qui auraient partagé son parcours académique ou professionnel. Parmi eux figurent d'anciens condisciples aujourd'hui connus à Kinshasa, tels que Steve Lusinde de la société Orange, Marco Kuyu (DGA ARE), ainsi que les avocats Serge Tshitembu et Yannick Tshikaya.
La défense de Me Samuel Mbemba s'appuie également sur le témoignage de nombreux confrères encore à Bruxelles, dont Dieudonné Ilunga, Adar Binzunga, Albert Vangu Du Phaka, Jean Marc Picard et Marie Françoise Dubuffet. Des professeurs congolais passés par l'ULB et qui l'y auraient vu, comme Segihobe, Ivon Mingashang, Remy Lumbu, Ngonda Nkoy et Vicky Elongo, sont aussi mentionnés.
Enfin, le communiqué rappelle un fait notable de sa carrière : ‘’Maître Samuel Mbemba Kabuya avait prêté serment au Barreau de Bruxelles et y a défendu de nombreux compatriotes avant de rentrer au pays’’. Un élément qui renforce l'image de ses qualifications juridiques en Belgique.
Après que des rumeurs visant à discréditer sa personne ont été propagées sur les réseaux sociaux, il décide de passer à l’action. Maître Samuel Mbemba Kabuya, Vice-Ministre de la Justice, a annoncé, le mercredi 2 juillet 2025, son intention de porter plainte à Bruxelles contre Jean-Jacques Mamba Kabamba, membre du mouvement terroriste de l’AFC/M23. Cette décision fait suite à des accusations de faux et usage de faux portées par ce dernier à l'encontre du ministre.
La controverse a éclaté suite à une publication de Jean-Jacques Mamba sur son compte X en date du lundi 30 juin 2025. Dans son message, il affirmait que le Vice-Ministre Samuel Mbemba serait un "faussaire", qu'il ne détiendrait pas de master en droit de l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et aurait utilisé un faux diplôme de cette même université pour s'inscrire en études doctorales à l'Université de Kinshasa (UNIKIN). Il a également soutenu que le Vice-Ministre devrait être poursuivi en justice pour ces faits.
Face à ces allégations qu'il qualifie de graves et infondées, l'entourage du Ministre, qui assure l'intérim du Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a réagi promptement par le biais d'un communiqué de presse.
Dans ce communiqué, la cellule de communication de Maître Samuel Mbemba Kabuya a formellement démenti les accusations. Elle confirme que le Ministre ‘’a bel et bien un master en droit de l'ULB
Pour étayer cette affirmation, le communiqué cite une longue liste de témoins qui auraient partagé son parcours académique ou professionnel. Parmi eux figurent d'anciens condisciples aujourd'hui connus à Kinshasa, tels que Steve Lusinde de la société Orange, Marco Kuyu (DGA ARE), ainsi que les avocats Serge Tshitembu et Yannick Tshikaya.
La défense de Me Samuel Mbemba s'appuie également sur le témoignage de nombreux confrères encore à Bruxelles, dont Dieudonné Ilunga, Adar Binzunga, Albert Vangu Du Phaka, Jean Marc Picard et Marie Françoise Dubuffet. Des professeurs congolais passés par l'ULB et qui l'y auraient vu, comme Segihobe, Ivon Mingashang, Remy Lumbu, Ngonda Nkoy et Vicky Elongo, sont aussi mentionnés.
Enfin, le communiqué rappelle un fait notable de sa carrière : ‘’Maître Samuel Mbemba Kabuya avait prêté serment au Barreau de Bruxelles et y a défendu de nombreux compatriotes avant de rentrer au pays’’. Un élément qui renforce l'image de ses qualifications juridiques en Belgique.
Dans sa volonté manifeste d’écrire l’histoire autrement et en y joignant à la fois paroles et actes, le Président de la République Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat, accompagné de la distinguée Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi, a procédé solennellement au lancement du Forum national sur le droit à la réparation des victimes. Une cérémonie officielle qui a eu lieu mardi 1er juillet 2025 au Centre Culturel et Artistique des Pays d’Afrique Centrale (CCAPAC).
Pour le Fonds National de Réparation des Victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) qui organise cet événement, avec l'appui du ministère des Droits humains, ces assises, prévues du 1er au 4 juillet dans la capitale congolaise, sont « un moment d'écoute, d'engagement et de construction collective autour de la justice pour les victimes».
«Il est temps de transformer la douleur en action, le silence en parole et les engagements en réparation concrète», a déclaré le chef de l’Etat.
Par ces mots tirés de l’allocution du Chef de l’Etat, les victimes peuvent y trouver la détermination avérée du Gouvernement à apporter des solutions idoines en ralliant paroles et actes dans ce processus de réparation des victimes de GENOCOST de la guerre de six jours de Kisangani en juin 2000.
Marquant une rupture décisive avec l’oubli, l’indifférence et l’impuissance, ce forum national qui s’étend sur 4 jours, soit du 1er au 4 juillet, revêt un caractère plus exigeant à l’endroit de la République qui y porte plus d’engagements dans l’objectif de placer la dignité des victimes au cœur de sa quête et de sa réconciliation.
Conscient des enjeux des assises dans la réhabilitation des victimes de cette guerre de six jours, le Président de la République Félix Tshisekedi a réaffirmé que
«La RDC ne pourra se construire sur des blessures ignorées. La réparation n’est ni un privilège, ni une faveur, ni un acte d’assistance : c’est un droit fondamental, un devoir de Justice», a insisté Félix Tshisekedi.
Félix Tshisekedi a rappelé que ces victimes ont droit à une prise en charge efficace dans une inclusion perpétuelle pour un Congo grand et fort au cœur de l’Afrique.
« Nous leur devons la vérité, la justice, la répétition. Et surtout, nous leur devons un avenir où plus jamais ces atrocités ne se reproduisent. C’est aussi avec elle, sans exclusion aucune, que le cœur du Grand Congo devrait battre avec courage », a-t-il martelé en rappelant l’urgence de la mise en place d’un environnement paisible dans la justice.
La réparation, une action au-delà d’un soutien financier
Plus tôt dans la journée, le Directeur Général du FONAREV, Patrick Fata, a indiqué que ces travaux devaient permettre à la nation de franchir une étape importante. Pour lui, la réparation va au-delà du soutien financier : elle implique la reconnaissance, la reconstruction des vies brisées et le rétablissement du tissu social.
Le souvenir encore vif des pluies diluviennes qui ont ravagé Kinshasa les 4 avril et 14 juin 2025 hante encore les esprits. Face à ces tragédies qui ont causé d'immenses dégâts matériels et, plus douloureusement encore, des pertes en vies humaines, le gouvernement de la République Démocratique du Congo se mobilise avec détermination. Une réponse structurée prend forme, incarnée par le lancement, ce mercredi 2 juillet, d'un atelier crucial pour l'élaboration d'un plan de sortie de crise et de résilience.
Sous l'égide du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, cette initiative a rassemblé pendant deux jours les forces vives de la Nation. Des experts de plusieurs ministères, des représentants de structures étatiques et des organisations humanitaires unissent leurs compétences pour forger des solutions concrètes et durables. L'enjeu est de transformer le traumatisme de ces catastrophes en un levier pour une gestion plus efficace et préventive des risques naturels.
Loin des réponses ponctuelles, le plan envisagé se veut multidimensionnel et s'articule autour de trois axes temporels clairs pour une reconstruction à la fois humaine, matérielle et institutionnelle.
A court terme, l'urgence humanitaire. La priorité absolue est de soulager les souffrances immédiates. Cela passe par une organisation digne des obsèques pour les victimes, une mesure de respect et de compassion envers les familles endeuillées. Le gouvernement avait déjà pris en charge les funérailles des victimes des pluies d'avril. Il s'agit également d'assurer la réinsertion sociale des milliers de personnes déplacées, qui ont tout perdu dans les inondations. Dès le mois d'avril, environ 13 000 personnes avaient perdu leur domicile.
A moyen terme, la reconstruction des infrastructures. Les pluies ont mis en lumière la vulnérabilité des infrastructures de la capitale. Le plan prévoit donc la réhabilitation des routes, ponts, et autres ouvrages endommagés pour rétablir la normalité de la vie quotidienne et économique.
Enfin, pour le long terme, la prévention et la résilience. Tirant les leçons du passé, l'ambition est de bâtir un avenir plus sûr. Cet axe stratégique inclut des mesures de prévention des inondations, un renforcement des capacités institutionnelles pour mieux anticiper et réagir, ainsi qu'une adaptation globale aux effets durables du changement climatique, un phénomène qui rend ces événements météorologiques extrêmes plus fréquents. Les discussions portent notamment sur les questions cruciales d'aménagement du territoire pour contrer l'urbanisation anarchique qui aggrave l'impact des pluies.
Le Vice-Premier Ministre Shabani Lukoo, qui suit personnellement toutes les opérations liées à cette crise, a insisté sur la nécessité d'un travail de qualité pour des résultats satisfaisants. Il a rappelé que ce plan ne devait pas rester un simple document, mais devenir un outil de gestion de crise efficace et applicable sur l'ensemble du territoire national.
L'objectif affiché dépasse ainsi les seules frontières de Kinshasa. Il s'agit de doter la République Démocratique du Congo d'une véritable politique de gestion des catastrophes naturelles, en passant d'une logique de réaction à une culture de la prévention et de la résilience. Face à un défi colossal, le gouvernement affiche une volonté politique claire : protéger ses citoyens et construire un pays capable de faire face aux aléas climatiques de demain.
Face à la circulation sur les réseaux sociaux d'un document prétendant révéler le budget des travaux préparatoires de la COP27, le cabinet de la Ministre d'Etat en charge de l'Environnement et du Développement Durable, Eve Bazaïba Masudi, a un communiqué pour dénoncer une manœuvre de désinformation. Daté du 2 juillet 2025 et signé par le conseiller en communication Michel Koyakpa Zuakondiri, le texte qualifie ce document de "faux", fabriqué par des "personnes malveillantes". Le ministère affirme que cette action s'inscrit dans une campagne orchestrée par un "réseau de détracteurs identifiés" dans le but de nuire à l'image de la ministre et de discréditer son travail. Le cabinet appelle l'opinion publique au discernement face à cette initiative jugée "honteuse", fondée sur la haine et la calomnie.
Le Champion de la masculinité positive, plébiscité, il y a plus de deux ans, par l’Union Africaine, s’affirme dans ses engagements et intensifie continuellement ses efforts pour réussir avec efficacité à mettre fin aux violences faites aux femmes en période des conflits. Dans un contexte de crise sécuritaire croissante dans l’Est de la RDC, occasionnée par l’occupation d’une partie du territoire national, suite à l’agression perpétrée par l’armée rwandaise, il inscrit sa vision dans une trajectoire plus réaliste et une approche courageuse devant favoriser la restauration de la paix, de la dignité des femmes et de la quiétude des populations.
Félix Tshisekedi, Président de la République, a réaffirmé cette volonté de servir, hier, jeudi 3 juillet 2025, lors de l’audience qu’il a accordée, en sa résidence du Mont Ngaliema, à Kinshasa, à Mme Pramila Patten, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles en période de conflit.
La situation globale dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), particulièrement la question des violences faites à la femme, était au centre des échanges.
Selon Mme Chantal Yelu Mulop, Coordonnatrice du service spécialisé du Chef de l’État en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites à la femme et traite des personnes, qui a accompagné l’hôte du Président de la République à cette audience, « le taux de violences faites à la femme en zones de conflit a extrêmement augmenté en moins d'une année. »
Poursuivant son intervention, Mme Yelu Mulop a fait savoir que des solutions idoines seront bientôt mises en place pour remédier à ce problème. «Nous allons nous appuyer sur le Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) pour travailler dans tout ce qui est réparation afin d’aider les femmes victimes de violences sexuelles», a-t-elle rassuré.
Pour Mme Yelu Mulop, «bien que le Chef de l'État ait gagné la victoire de la paix, il demeure concerné par les cas de violences sexuelles faites à la femme et déterminé à trouver des solutions pour éradiquer ce fléau.»
Pour rappel, le mardi dernier à Kinshasa, alors qu’il lançait les travaux du Forum national sur le droit à la réparation, le Président Félix Tshisekedi a réitéré sa volonté d’offrir aux victimes de violences et autres crimes un environnement sain et paisible. Selon le Chef de l’État, «c’est aussi avec elles (les victimes) que le cœur du Grand Congo devrait battre avec courage».
La violence sexuelle liée aux conflits est un crime contre l'humanité et constitue un génocide, en vertu du droit international, menaçant la sécurité internationale et collective, non sans entraver l'instauration d'une paix durable. Elle a des répercussions sur la santé physique, sexuelle, reproductive et mentale des victimes. Pour commémorer cette journée liée à l'élimination des violences sexuelles en temps de conflit, la structure "AFIA MAMA", en collaboration avec l'Assemblée nationale avec l'appui financier de l'ambassade de France, a organisé, mercredi 2 juillet 2025, la deuxième édition du cadre de concertation sur l'Agenda genre, droits des femmes et des filles.
Cette cérémonie a connu la participation de différentes personnalités. Notamment, le Rapporteur de l'Assemblée nationale, le professeur Jacques DJOLI, la Rapporteure adjointe Dominique Munongo Inamizi, la représentante de la ministre du Genre Famille et Enfant, les ambassadeurs de la France et Norvège, les différentes structures de la société civile, ainsi que d'autres personnalités de marque.
Prenant la parole au nom du Président de l'Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, le Rapporteur Jacques Djoli Eseng'ekeli a, dans son discours d'ouverture, peint un tableau sombre du traitement de la femme pendant les conflits armés. Chiffres à l'appui, le professeur Jacques Djoli a démontré que plus de 53% des femmes font l'objet de propos injurieux de la part de leurs partenaires masculins, 39% sont victimes des coups et blessures, 27 % des femmes sont victimes de pratiques coutumières néfastes en ce qui concerne les violences commises sur les femmes pendant les conflits armés.
"Seulement l'année 2009, 99,2% des femmes sont victimes de violence pas en temps des conflits armés et seulement 0,8% hommes sont victimes de ces violences. Mais face à ce déséquilibre, les réponses institutionnelles n'ont pas manqué. Malgré les efforts, la femme, qui a le statut de mère, continue à subir de crime, au moment où la RDC célèbre ce 65ème anniversaire de l'indépendance. Historiquement, la RDC est née dans la violence. De 1960 en 1965, c'était les rébellions ; de 1965 en 1970, le pays a connu une période de restructuration drastique des droits et libertés, avec plusieurs moments des violences, y compris vis-à-vis de la femme ; de 1990 en 1997, nous avons connu une très grande transition tumultueuse, et qui va aboutir à l'adoption de la Constitution de Sun-City. Mais, il y a eu des guerres entre 1997 et 1998. Nonobstant les accords de Lusaka, Pretoria et d'autres, la femme reste toujours la grande victime de ces conflits armés, avec des exécutions sommaires, mutilations, des rapports sexuels incestueux, malgré plusieurs dispositions constitutionnelles qui protègent la femme à ces multiples violations, en l'occurrence l'article 11, 63 et, particulièrement, l'article15 de la Constitution.
Néanmoins, les accords signés depuis 2009 pour mettre fin aux conflits armés, le tout récent, et celui du 27 juin 2025, auquel nous saluons la vigilance constance du chef de l'État et de son Gouvernement. Derrière tous ces accords, il faut que l'Assemblée nationale puisse mettre des mécanismes de non répétition de ces conflits armés, afin d'éliminer les violences sexuelles faites aux femmes en temps des conflits", a indiqué le Porte-parole de la Chambre basse du Parlement.
Juste après le discours d'ouverture prononcé par le Rapporteur de l'Assemblée nationale, la directrice exécutive de AFIA MAMA, Annie Mondi a brossé un tableau sombre de violence sexuelle en temps des conflits en RDC. Pour la directrice de AFIA MAMA, les survivants de ces violences sexuelles attendent de ce cadre de concertation, des engagements clairs et sincères au niveau de l'Assemblée nationale, avec des lois votées et appliquées, les contrôles renforcés, une présence sur terrain et un engagement politique durable.
Présent à cette activité, l'ambassadeur de la France en RDC pense que ce type de dialogue est essentiel pour mobiliser les acteurs clés et, particulièrement, le pouvoir législatif sur les en jeux et le renforcement des mécanismes de protection et de prise en charge des victimes. Cette journée commémorative de l'élimination des violences sexuelles en temps des conflits rappelle avec force les souffrances incommensurables endurées par des victimes et invite les décideurs à redoubler d'efforts pour mettre fin à ces atrocités.
Signalons que plusieurs thèmes liés à l'élimination des violences sexuelles en temps de conflit ont été abordés par plusieurs panelistes, lors de la deuxième partie de cette cérémonie.
Dans un langage de conviction profonde et de responsabilité renouvelée, Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d'Etat en charge des Affaires étrangères, et Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, ont, au cours d'un briefing spécial tenu hier, jeudi 3 juillet 2025, à Mama Angebi, ce mythique studio de la RTNC, avancé des argumentaires solides et des garanties claires pour la suite des évènements.
D'après les deux personnalités, la signature de l'Accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, intervenue en date du 27 juin dernier, sous l'égide de l'Administration Trump, à Washington, constitue une avancée diplomatique importante qui ouvre une trajectoire cruciale pour la fin de la guerre dans l'Est du territoire congolais. Pour Kinshasa, cet accord historique, conclu, faut-il encore le rappeler, sous la facilitation américaine, va permettre inexorablement de consacrer la restauration effective de la paix, de la stabilité et de la sécurité des populations qui, justement, depuis plus de trois décennies, ont été soumises à une cruauté permanente, marquée, notamment par des pertes en vies humaines, des violences sous toutes leurs formes et des pillages des biens.
Dans son intervention, Thérèse Kayikwamba, Ministre d'Etat aux Affaires étrangères, a affirmé que l'acte de Washington n'a pas une portée économique entre Kinshasa et Kigali, il ne prévoit aucune coopération en matière d'exploitation des ressources naturelles congolaises et ne présente nullement un danger pour la souveraineté nationale.
"L'accord de paix ne prévoit ni contrepartie économique, ni concession en matière minière, ni traité commercial bilatéral avec le Rwanda. Il énonce plutôt un engagement de deux parties à œuvrer à la réactivation de la dynamique de coopération économique régionale dans un esprit de stabilisation profonde. Et cela comprend, en moyen terme, la réhabilitation des axes logistiques régionaux, la relance des corridors douaniers, des échanges techniques sur les zones économiques transfrontalières. Aussi, il faut reconnaître que ces dispositions sont volontaires, progressives, non contraignantes. Elles ne sont pas liées au calendrier sécuritaire. Ce qui est important c'est que cet accord s'appuie sur des efforts que nous avons déjà vus dans la région et que nous voyons dans d'autres régions de l'Afrique et au-delà... Nous ne sommes pas naïfs. Même quand nous parlons d'intégration régionale, d'une couverture économique, nous savons d'où nous venons. Nous venons des 30 ans d'agression, des milliers de morts, des populations déplacées, pillées et violées, des minerais extraits illégalement pour alimenter des réseaux d'enrichissement illicite… L’accord crée des conditions propices pour nous permettre de nous lancer avec ambition sur un projet de développement de ces zones qui ont été affectées pendant des décennies par des cycles de conflit ’’, a démontré, face aux hommes et femmes des médias, la Ministre d'Etat Thérèse Kayikwamba Wagner.
Patrick Muyaya appelle à la confiance
Dans sa prise de parole, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement, a souligné l’engagement de la partie congolaise, dans le cadre de l’accord de Washington, signé avec le Rwanda, à protéger les intérêts du pays. Pour lui, la RDC, sous l’impulsion de Félix Tshisekedi, Président de la République, ne reculera point pour retrouver sa paix et imposer le respect de la souveraineté de son territoire.
‘’Dans ce que nous avons négocié et obtenu, c’est un engagement ferme qui nous permet aujourd’hui avec le suivi et l’implication du Président américain, d’avoir une paix définitive… Si au plan international, tout le monde accueille favorablement la signature de cet accord qui ouvre des perspectives pour la fin de la crise, la plus grave depuis la deuxième guerre mondiale, je peux comprendre qu’il y est des questions qu’on se pose. (…), le Chef de l’Etat ne cesse de le dire : nos voisons sont des peuples avec lesquels nous devons vivre. Il n’y a pas de problèmes avec le peuple rwandais, particulièrement. Il est important que tout le monde comprenne que lorsque nous avons fait la paix, le pont qui suit, c’est le développement. D’abord, pour nous-mêmes parce que si des investissements américains sont annoncés dans la région, c’est des investissements qui se feront en RDC. Puis, on a parlé de l’intégration régionale. On a parlé du modèle de l’EAC, de CIRGL. Ici, il faut regarder le moteur de la RDC, tout ce que nous représentons comme marché économique et que si les opportunités arrivent, c’est des opportunités qui vont toucher toute la région… Ici, la priorité c’est la paix, le développement en long terme. La priorité c’est des mesures que l’on prend pour s’assurer que le Rwanda retire ses mesures de défense, que l’on traque les FDLR, que l’on crée les conditions de retour de cette paix qu’on va consolider de manière définitive et durable’’, a rassuré, dans sa communication, le Ministre Patrick Muyaya Katembwe.
Visiblement, c’est l’heure de grands enjeux qui sonne. Après la signature de l’Accord de paix, à Washington, sous la médiation américaine, entre la RDC et le Rwanda, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, sera, en effet, reçu à la Maison Blanche au mois d’octobre prochain par son homologue des Etats-Unis, Donald Trump. C’est Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d’Etat aux Affaires étrangères, qui a confirmé la tenue de cette visite officielle, le lundi 30 juin 2025, lors de sa réception, par le Chef de l’Etat, à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa. Par la même occasion, Thérèse Kayikwamba a remis au premier citoyen congolais la copie originale de l’Accord de paix signé à Washington et une lettre du Président américain Donald Trump.
Le contenu de cette correspondance n’a pas été révélé. Toutefois, la ministre d’État a indiqué que cette lettre serait liée au sommet des Chefs d’État que le Président Trump envisage d’organiser à Washington dans la suite de l’Accord de Paix.
En recevant la ministre d’État Thérèse Kayikwamba et son équipe, le Président Félix Tshisekedi a tenu à les féliciter pour le travail abattu au front diplomatique consacré pour mettre fin au sempiternel cycle d’intolérance, des massacres des populations et d’impunité dans l’Est de la RDC.
«Nous avons passé en revue cette journée du 27 juin et nous nous sommes projetés dans l'avenir avec des priorités stratégiques pour la RDC : s'assurer que cet accord soit exécuté en bonne et due forme et que nous nous déchargions de toutes nos obligations ; tout comme nous attendons aussi des autres signataires, à savoir : le Rwanda, qu'ils honorent aussi leurs engagements», a déclaré Mme Kayikwamba. Au sujet des prochaines étapes, Mme Kayikwamba a indiqué que le Chef de l’État, principal artisan de cet accord, va mettre en place une équipe chargée du suivi de celui-ci.
Quant à la rencontre de haut niveau annoncé par le Président Trump, elle aura bel et bien lieu au mois d’octobre. Hormis la ministre d’État Kayikwamba, la délégation des experts congolais était constituée du Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État André Wameso, de l’Énvoyé Spécial du Chef de l’État Patrick Luabeya, du Haut Représentant du Chef de l’Etat Sumbu Sita, du Général-major Augustin Mamba, de l’Ambassadeur de la RDC aux Nations-Unies Zenon Mukongo et de l’Expert Jean-Claude Kabongo.
Le Rapporteur de l’Assemblée nationale, Jacques Djoli, a, après la remise de la copie originale de l’accord au Président de la République, confirmé que l’accord de paix signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda vendredi 27 juin 2025, va bientôt être ratifié par l’Assemblée nationale.
Le Rapporteur de la chambre basse du Parlement précise, par ailleurs, qu'aucune disposition n'a été violée dans le processus conduisant à la signature du fameux accord.
"L'article 213 de la Constitution est clair. C'est le Président de la République qui négocie et ratifie les traités et accords internationaux. Si ce sont des traités liés à la paix, au commerce, aux organisations internationales ou règlement des conflits, c'est le Gouvernement qui est au centre. Leur ratification est soumise à l'autorisation préalable de l'Assemblée nationale saisie par le Président de la République."
Répondant aux questions de la Radio Top Congo, le rapporteur du Bureau Kamerhe n'a pas non plus exclu la tenue d'une session extraordinaire au niveau du Parlement. "Il faut laisser les choses se faire dans le temps et dans l'espace."
Faut-il signaler que l'Accord de paix prévoit bel et bien le retrait des troupes rwandaises de la RDC. L’accord a préféré le terme Désengagement à celui de retrait simplement, entendu que le terme « désengagement » est plus globalisant.