Un procès très attendu débute ce jeudi 13 mars devant la Haute Cour militaire de la République Démocratique du Congo. Il concerne des officiers supérieurs des Forces armées de la République démocratique du Congo, accusés de désertion en pleine bataille face à l’ennemi. Les faits remontent aux récents événements survenus dans les villes de Goma et Bukavu, où ces officiers auraient abandonné leurs positions, laissant derrière eux des armes, des munitions, du matériel militaire ainsi que des blessés.
Le Ministre d’Etat, Ministre de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a informé l’opinion publique à travers un communiqué officiel publié aujourd’hui. Selon lui, ce procès est d’une importance capitale pour rendre justice aux victimes de ces abandons, mais aussi pour rétablir la discipline au sein des forces armées du pays.
« Son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la justice et garde des sceaux, informe l’opinion publique du début, ce jeudi 13 mars 2025, devant la Haute Cour militaire, du procès des officiers supérieurs des FARDC, accusés d’avoir abandonné leurs positions face à l’ennemi, laissant derrière eux des armes, des munitions, du matériel militaire ainsi que des blessés », a déclaré le ministre dans son communiqué.
Ce procès se déroulera en public et sera diffusé en direct sur la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC) à partir de 10h, afin de permettre à tous les citoyens de suivre le déroulement de l’audience. Cette initiative vise à renforcer la transparence et à garantir que la justice soit rendue de manière équitable et impartiale.
Le sort de ces officiers, jugés pour un acte qualifié de haute trahison et de désertion, est désormais entre les mains de la justice militaire, qui devra déterminer les responsabilités et les sanctions appropriées dans le cadre de ce dossier délicat.
Les autorités congolaises espèrent que ce procès enverra un message fort à tous ceux qui, au sein des forces armées, pourraient être tentés par de telles dérives. Le gouvernement reste déterminé à maintenir l’ordre et à assurer la sécurité de la population, notamment dans les régions de l’Est du pays, où les tensions restent vives.
L’opinion publique attend maintenant de voir comment la justice militaire traitera cette affaire, et si des mesures concrètes seront prises pour éviter de telles situations à l’avenir.
Dans son message passé aux populations, mardi 11 mars 2025, à l’occasion d’un briefing spécial tenu, en direct, sur la Télévision nationale, depuis le Studio Mama Angebi, Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et médias, a vigoureusement remis les clepsydres à l’heure. Au sujet de la cohabitation pacifique en RDC, il a désamorcé la campagne du Rwanda axée sur la manipulation de l’opinion publique au sujet de la cohabitation pacifique en RDC. Selon le Porte-parole du Gouvernement, le régime de Kigali a construit sa rhétorique sur des mensonges pour parvenir à exécuter son plan d’occupation des terres en RDC, en voulant utiliser et maculer la communauté Banyamulenge.
‘’Nous savons qu’en réalité le plan du Rwanda derrière tous les faux prétextes aujourd’hui, c’est de réussir à couper une partie de la RDC. Alors, on essaie de deux manières. Soit qu’on l’occupe militairement en imposant la terreur comme ils l’ont fait, pensant que la Communauté internationale ou les congolais ne seraient pas vigilants pour consacrer la balkanisation physique de fait. Dans les territoires occupés, quand ils arrivent, la première chose à faire, ils brûlent les archives, ils font des redistributions des terres et ils pensent même les repeupler. Mais, c’est quoi le plan ? C’est ce qui est en cours. Et, tout le monde le sait, la fausse messe qui est dite au niveau du Parlement rwandais, c’est encore une fois du verbiage parce qu’ici, le Gouvernement rwandais tient à tout prix à garder son opinion avec elle en disant : Nous avons des problèmes de sécurité. Là-bas, on massacre des tutsis. Quelle que soit la nature des problèmes qu’il peut y avoir en RDC, eux, ils n’ont pas le droit d’intervenir’’, a dénoncé le Ministre Patrick Muyaya.
Pour lui, la manipulation ne passera point avec l’agression rwandaise en RDC. Il a appelé les congolais à faire preuve de vigilance pour ne pas donner du répondant aux prétextes fallacieux de l’ennemi, en ce moment de mobilisation décrétée pour la cause de la paix et de la protection de la souveraineté du pays.
‘’C’est un plan malsain qui est concocté et on veut se donner tous les arguments pour venir les justifier devant la propre opinion rwandaise qui commence à se distancer de leur régime. C’est parce que les citoyens rwandais n’ont pas droit à la parole. Si on leur demandait de parler, je ne suis pas sûr qu’ils embrasseraient tout de suite le schéma ourdi par leur Président. Un schéma où on veut commencer à perpétuer des mensonges avec des sénateurs qui ne se gênent pas devant des médias publics de venir tenir des propos qui attaquent les femmes dans ce qu’elles ont de plus précieux. Vous voyez la structuration d’un régime si barbare qui pense pouvoir se pérenniser. C’est cela le plan et c’est ce pourquoi nous sommes débout, c’est ce pourquoi toutes les communautés de la RDC, y compris la communauté Banyamulenge, disent non et se mobilisent pour mettre fin à ce plan malsain d’occuper une partie de notre territoire et de revenir sur les tracées coloniales. C’est vous dire que tout ce qu’ils utilisent comme discours de haine, ce ne sont que des prétextes mensongers. Et, les vraies raisons sont celles-là’’, a indiqué le Porte-parole du Gouvernement.
Pour sa part, le Ministre d’Etat en charge des Infrastructures, Alexis Gisaro, ressortissant et notable de la Communauté Banyamulenge, le Rwanda n’a pas vocation à s’ingérer dans les affaires internes de la RDC, même si les communautés développaient entre elles des formes de mésentente ou de frustration. Le Ministre d’Etat Gisaro a recommandé la prudence pour faire échec à la manipulation des autorités rwandaises, précisant que les banyamulenge sont bel et bien des congolais.
‘’Je voudrais insister sur le fait que le monde dans lequel nous vivons n’est pas une jungle où chacun peut se lever, un Etat peut se lever et fouler aux pieds les règles internationales impunément. Les relations entre Etats sont définies par des règles internationales. Ici, on ne peut pas comprendre que ce soit un Etat étranger qui vienne faire l’avocat d’une communauté d’un autre pays. Maintenant, on commence à utiliser des mécanismes nationaux pour que demain, on puisse passer véritablement à l’action. C’est cela le but. Nous, nous disons qu’il n’y a pas, en RDC, des espaces ou des communautés qui ont décidé qu’elles puissent être récupérées par le Rwanda. Il ne faut pas oublier qu’en ne parlant que des tutsis, ils ne vivaient pas seuls, mais à l’époque coloniale… Aujourd’hui, on ne peut pas imaginer. C’est tout simplement concevoir qu’on utilise la terreur ou la force armée pour faire taire ceux qui osent lever le doigt pour pouvoir dire le contraire de leur agenda’’, a insisté, dans sa communication, Alexis Gisaro.
La délégation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et de l'Église du Christ au Congo (ECC) poursuit ses consultations auprès des parties prenantes à la crise sécuritaire qui secoue la République démocratique du Congo. Ce lundi 10 mars, les représentants des églises catholique et protestante de la RDC ont été reçus à Luanda par le Président angolais, Joao Lourenço, qui est également président en exercice de l'Union africaine.
Selon le compte rendu de cette rencontre, le Président Joao Lourenço a salué “vivement” l'initiative du Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la sous-région avant de promettre son soutien à cette démarche.
Il a émis le vœu de voir cette initiative aboutir à un front commun moral et scientifique des forces vives intellectuelles, spirituelles et politiques.
Bien avant, la délégation Cenco-ECC avait été reçue par d'autres chefs d'État de la région dont Yoweri Museveni de l'Ouganda, Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Paul Kagame du Rwanda, William Ruto du Kenya qui assure en même temps la présidence de l'EAC.
Guy Kabombo Muadiamvita, Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense nationale et anciens combattants et Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères, ont pris part ce mercredi 5 mars 2025 à la réunion du comité ministériel de Samidrc.
Il était question au cours de ces assises, de l’évaluation de la situation sécuritaire actuelle de la partie Est de la RDC ainsi que de l’apport de la SADC sur la sécurisation de cette partie de la République.
Au cours de la réunion extraordinaire de la Troïka du sommet de l’organe, le comité a noté avec inquiétude la persistance de l'insécurité à l’Est de la RDC présentée par les deux membres précités du Gouvernement congolais, désapprouvant des actes de terreur et d'assassinat par les agresseurs Rwandais et leurs supplétifs des M23. Ce, en dépit des décisions du sommet conjoint SADC-EAC de Dar es Salam, des résolutions du conseil de paix et sécurité de l’Union africaine mais aussi de la dernière résolution 27/73 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui enjoignent à ces agresseurs de se retirer sans condition du territoire congolais et d’observer un cessez-le-feu, y compris la cessation immédiate des hostilités. Par conséquent, ils soulignent la nécessité de la présence de la Samidrc sur le sol congolais.
Dans la vision du chef de l’État, Commandant Suprême des forces armées congolaises, S.E.M Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la République Démocratique du Congo poursuit ses contacts diplomatiques en vue de la relance des processus de Luanda et de Nairobi qui sont des voies indiquées à ce jour pour permettre de restaurer l’Autorité de l’État.
Plusieurs griefs sont à charge de l’armée rwandaise et de ses supplétifs de l’AFC/M23, principaux occupants des provinces du Nord et du Sud-Kivu depuis le début de l’année en cours. Le Gouvernement de la République, par l’entremise du Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, informe l’opinion publique, dans un communiqué publié ce 6 mars, que ces envahisseurs persistent dans la commission des actes de crime de guerre et crime contre l’humanité dans les zones sous occupation de ce mouvement terroriste.
L’incursion dans trois hôpitaux de la ville de Goma (Heal Africa, CBCA Ndosho et CBCA Virunga) en dates du 28 février, 3 et 4 mars avec conséquence l’enlèvement d’une centaine de malades et garde-malades parmi lesquels des militaires hospitalisés qu’ils auraient exécutés constitue une violation flagrante du droit international humanitaire selon le Vice-Premier Ministre Jacquemain Shabani.
Le Gouvernement dénonce la mise en œuvre du projet qualifié de macabre d’épuration par l’installation des populations rwandaises et d’une administration parallèle dans les zones sous occupation de l’armée rwandaise.
Il dénonce également les recrutements forcés des jeunes parmi eux les mineurs et élèves dans les zones occupées tels qu’illustrés au cours d’une réunion qu’ils auraient tenus dans le territoire de Nyiragongo dans laquelle ils auraient décidé d’imposer aux responsables de chaque ménage de faire enrôler trois enfants sur cinq pour la formation militaire.
Ces crimes commandités par Kigali continuent d’être documentés par le Gouvernement. Ils nécessitent donc une prise en charge conséquente afin que la justice soit rendue aux victimes, renseigne le patron de la territoriale.
En République Démocratique du Congo (RDC), la commission des finances de l’Assemblée Nationale examine de près le budget destiné à l’effort de guerre. Elle a entamé une série d’auditions des membres du gouvernement afin de vérifier que le secteur de la défense et de la sécurité dispose des ressources nécessaires. Après l’audition du vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, d’autres hauts responsables seront entendus cette semaine. Quelle est la portée de cette initiative ?
Ce travail de vérification s’inscrit dans un contexte où les dépenses sécuritaires et humanitaires ont connu une forte hausse, passant de 3% du budget national en 2021 à 22% en 2023. L’enjeu est d’autant plus crucial que le programme quinquennal du gouvernement, présenté en 2024, prévoit une enveloppe de plus de 18 milliards de dollars pour la défense et la sécurité, soit 20% du budget global.
L'efficacité de l'armée en question
Pourtant, l’efficacité de l’armée congolaise face à l’avancée du mouvement politico-militaire AFC/M23 - soutenu par le Rwanda - continue d’être remise en question, certains pointant encore un manque de moyens. C’est sur la base de ce constat que la commission Économique et financière de la Chambre basse du Parlement a lancé cette opération. L’objectif est d’apporter des réponses précises à plusieurs questions essentielles.
De combien le gouvernement a-t-il réellement besoin pour soutenir l’effort de guerre ? Quels objectifs doivent être atteints ? Comment garantir une gestion efficace et transparente des fonds ? Il faut dire que le sujet est déjà sur la table du gouvernement. Depuis fin janvier 2025, le Conseil des ministres s’est penché sur la question et a déjà adopté un rapport définissant les modalités d’augmentation des soldes et primes des militaires et policiers.
Doublement du salaire des militaires
Parmi les mesures annoncées figurent notamment le doublement du salaire des militaires et l’instauration d’une prime spéciale de combat avec effet immédiat. Dans ce cadre, la commission Économique et financière de l’Assemblée nationale de RDC poursuivra ses travaux avec l’audition de plusieurs membres clés du gouvernement : le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, le ministre du Budget et aussi la gouverneure de la Banque centrale.
La Chambre des Députés du Grand-Duché de Luxembourg invite son Gouvernement à soutenir l’adoption des sanctions européennes ciblées à l’encontre des responsables Rwandais des exactions commises en RD Congo. Une résolution a été votée à l’unanimité par l’Assemblée pour clarifier la position de ce pays membres de la Commission de l’Union européenne.
" Satisfaite que notre motion concernant la situation dramatique en RD Congo et le soutien des sanctions à prendre contre les responsables rwandais des exactions ait été adoptée à l’unanimité le jeudi 6 mars clarifiant ainsi enfin la position’’, a déclaré Sam Tanson, membre du Parlement de Luxembourg.
La pression internationale se fait de plus en plus sentir sur le Rwanda pour son soutien à la rébellion de l’AFC/M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Après la décision politique suspendant les consultations avec le Rwanda sur les questions de défense, l'Union Européenne ne compte pas s'arrêter et tient à contraindre Kigali à arrêter son soutien à la rébellion du M23 et à faire respecter l'intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo.
À l'issue de sa mission à Kigali et à Kinshasa, le représentant spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs, Johan Borgstam a révélé que l’UE est en train d'examiner les possibilités d'infliger des sanctions individuelles à l'endroit des autorités rwandaises.
"La question des sanctions à titre individuel, ce qu'on a fait le 24 février jour de la réunion du Conseil c’est qu'on a pris une décision politique de continuer les préparations pour établir une liste de certains individus et maintenant ce sont nos collègues juridiques légaux au siège qui s'en occupent avec les préparations, donc, on entre dans le détail", a déclaré ce mercredi 5 mars 2025 à Kinshasa devant la presse, le diplomate européen Johan Borgstam.
À en croire l’Ambassadeur de l'Union Européenne en RDC, Nicolás Berlanga-Martinez, contrairement aux sanctions de l'ONU ou des USA, celles des européennes suivent un processus juridique avant leur adoption et application.
Comme annoncé par Kaja Kallas, haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et de la politique de sécurité, vice-présidente de la Commission européenne, à l'issue d'une réunion du Conseil des affaires étrangères, le réexamen du mémorandum d'entente avec le Rwanda concernant les matières premières critiques est en cours au niveau du département juridique de l'Union européenne.
« Je ne peux évoquer les droits des femmes sans mentionner le calvaire des sœurs de l'Est. Depuis trop longtemps, elles sont prises dans un tourbillon de violences, où le viol est utilisé comme arme de guerre. Ce sont des femmes, des mères, des filles, souvent oubliées, abandonnées, traumatisées par des années de guerre. Je tiens à dire haut et fort que le viol comme arme de guerre est un crime abominable. Ces femmes doivent être soutenues, protégées et, surtout, justice doit leur être rendue. Leurs douleurs ne doivent pas être effacées, et leurs voix doivent être entendues. Le combat pour leur dignité est notre combat à tous. Je tiens à saluer l’engagement du Dr Denis Mukwege, qui a consacré sa vie à soigner, accompagner et défendre ces femmes courageuses. Il est un modèle, un phare dans cette mer de souffrance », épingle Germain Mpundu Bombanza, Initiateur du Mouvement Congo Ya Sika, dans son allocution en marge de la Journée Internationale des Droits de la Femme 2025.
ALLOCUTION DE GERMAIN MPUNDU BOMBANZA À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE LA FEMME 2025
Chères mamans, sœurs et filles de la République Démocratique du Congo,
Aujourd’hui, le 8 mars 2025, nous nous retrouvons pour célébrer la femme congolaise, pour rendre hommage à votre force, à votre résilience, à votre rôle indispensable dans la vie de notre pays. En tant que fils de cette nation, je suis profondément honoré de vous adresser la parole. Vous êtes, plus que jamais, les bâtisseuses de notre avenir.
Mais cette journée ne doit pas seulement être une célébration. Elle doit être un appel à l’action, une réflexion sur ce que nous avons accompli et, surtout, sur ce que nous devons encore faire. Un Congo Nouveau, un Congo Ya Sika, ne peut exister sans une femme pleinement émancipée, protégée et valorisée.
La femme congolaise : pilier de la Nation
Partout, dans nos villages, nos villes, nos campagnes, vous êtes là. Vous êtes celles qui éduquent, nourrissent, soutiennent et reconstruisent. Vous êtes la colonne vertébrale de nos foyers, de notre économie, de notre société. Chaque jour, vous vous battez pour la survie de vos familles et de vos communautés. Vous travaillez sans relâche, souvent dans l’ombre, pour que le pays avance, que la société progresse.
Mais pourtant, vos droits, vos efforts, votre dignité sont souvent négligés, bafoués, réduits à l’invisible. Ce n’est plus acceptable. Nous devons enfin reconnaître la valeur et l’importance de chaque femme congolaise, qu’elle soit en ville ou en campagne, qu’elle soit entrepreneure, militante, fonctionnaire, ou mère de famille.
Le cri des femmes de l'Est : une lamentation qui doit nous unir
Je ne peux évoquer les droits des femmes sans mentionner le calvaire des sœurs de l'Est. Depuis trop longtemps, elles sont prises dans un tourbillon de violences, où le viol est utilisé comme arme de guerre. Ce sont des femmes, des mères, des filles, souvent oubliées, abandonnées, traumatisées par des années de guerre.
Je tiens à dire haut et fort que le viol comme arme de guerre est un crime abominable. Ces femmes doivent être soutenues, protégées et, surtout, justice doit leur être rendue. Leurs douleurs ne doivent pas être effacées, et leurs voix doivent être entendues.
Le combat pour leur dignité est notre combat à tous. Je tiens à saluer l’engagement du Dr Denis Mukwege, qui a consacré sa vie à soigner, accompagner et défendre ces femmes courageuses. Il est un modèle, un phare dans cette mer de souffrance.
Ce que nous avons accompli, mais sans nous endormir sur nos lauriers
Sous la présidence de Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi, des progrès significatifs ont été réalisés pour la femme congolaise. La nomination d’une Première Ministre femme, la montée en puissance des femmes dans les hautes sphères de décision, les initiatives pour lutter contre les violences sexuelles sont des avancées historiques.
Mais il reste encore beaucoup à faire. Ces avancées sont une première étape, mais elles doivent se traduire dans les faits par une amélioration concrète des conditions de vie de chaque femme.
Un Congo ya Sika, c'est quoi ?
Un Congo nouveau, un Congo Ya Sika, c’est un pays où les femmes ne sont pas seulement respectées, mais où elles ont leur place à tous les niveaux. Un Congo où chaque fille peut rêver et aller jusqu’au bout de ses ambitions, où chaque femme peut être libre d’évoluer, de s’épanouir.
Cela implique de garantir :
➡ Une éducation de qualité pour toutes les filles. Aucun enfant ne doit être privé d’école.
➡ L’autonomisation économique des femmes. Cela passe par l’accès à des financements, à des formations et à des opportunités de travail décent.
➡ La sécurité pour toutes les femmes. Tolérance zéro face aux violences de toute forme : sexuelles, domestiques, psychologiques.
➡ Une participation réelle des femmes à la gestion des affaires publiques. Nous avons besoin de plus de femmes dans les institutions, dans les décisions.
Le changement, c'est ensemble qu'on le construit
Chères femmes de la RDC,
Vous êtes les actrices principales de ce changement. Le Congo Ya Sika ne peut être qu’une réalité si vous êtes au cœur de la construction. Il ne s’agit pas d’une faveur, il s’agit de vos droits. Il est temps que chaque femme prenne sa place, qu’elle soit écoutée, protégée et respectée.
Aujourd'hui, nous exigeons l’égalité, nous ne demandons plus la reconnaissance, nous l’imposons. C’est votre moment. C’est le moment de faire entendre vos voix, d’être les leaders que vous êtes.
Ensemble, levons-nous pour un Congo plus juste, plus égalitaire, un Congo où la femme est au centre de la réconciliation et du développement.
Du 3 au 5 mars 2025, Augustin Kibassa Maliba, Ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, a eu plusieurs réunions dans le cadre du programme Ministériel de la GSMA qui a réuni les ministres, les régulateurs et les opérateurs télécoms opérant en RDC d’une part, et les responsables des entreprises qui souhaitent accompagner la République Démocratique du Congo dans sa digitalisation, d'autre part.
Toutes ces rencontres ajustaient des discussions pour trouver des solutions afin que la RDC accède réellement à la connectivité tant attendue.
Le Ministre a, dès son arrivée à Barcelone, participé le lundi 3 mars à la table ronde du service universel dans laquelle il a été présenté la situation évolutive du Fonds de développement des services Universels.
Durant son séjour, le Ministre a directement répondu à l’invitation du Programme Ministériel puis celle de Huawei. Cette dernière a exprimé le vœu d’accompagner la République Démocratique du Congo pour faire bénéficier la RDC des innovations technologiques et permettre que les projets dans les domaines Digitaux se réalisent.
Prenant la parole, le Ministre a rappelé au Staff Huawei que les années passées par des échanges seront concrètes cette fois-ci étant donné que la RDC va bénéficier cette année d’un financement de la Banque Mondiale et celui du FDSU.
«Notre souci est de développer le Congo, nous savons que nous sommes un grand pays au centre de l’Afrique, le développement du Congo a un impact sur l’ensemble de l’Afrique et peut être même du monde. Nous sommes plus que déterminés à voir comment évoluer parce que nous voulons vraiment transformer le pays, c’est notre souci le plus cher. Nous savons aujourd’hui que le Numérique porte le développement du monde. Nous apprécions la volonté de Huawei de travailler avec nous, nous sommes tout à fait ouverts et voir comment nous allons avancer ensemble », a-t-il indiqué.
Et d'ajouter : « nous avons la volonté de pousser les choses vers le développement de la connectivité, nous avons l’accompagnement de la Banque Mondiale et du Fonds de développement du service universel (FDSU). Nous avons pu avancer et pensons que cette année, entre Mai et juin nous aurons un premier décaissement du FDSU qui va permettre que nous puissions avancer car il y a maintenant du concret, il y a beaucoup de choses qui vont se dérouler».
C’est une promesse matérialisée. Dans un contexte bousculé par de multiples urgences à résoudre dont l’agression persistante de l’armée rwandaise et de ses supplétifs dans l’Est de la RD. Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, entend, aujourd’hui plus qu’hier, placer au-devant de la scène l’Union Sacrée de la Nation, cette Plateforme née de la scission de la coalition FCC-CACH et dont il est la Haute Autorité politique. Déjà, tout récemment, lors d’une grande rencontre, tenue à la Cité de l’Union Africaine, c’était un Félix Tshisekedi plus ferme qui avait annoncé un paquet de nouvelles mesures devant mettre fin à une sorte d’inertie constatée dans le fonctionnement de sa famille politique.
Une passivité qui survient à un moment particulier de l’histoire qui, normalement, devrait susciter une mobilisation totale, à l’interne, auprès de tous les sociétaires de l’USN, dans une dynamique d’efforts concertés, pour parvenir à des solutions qui puissent, effectivement, répondre aux aspirations profondes des populations, sur l’ensemble de l’étendue du territoire national. Mais, surtout, dans la partie Est du pays, victime d’un plan d’occupation injuste des envahisseurs, du reste, identifiés comme étant le Rwanda et ses partenaires du M23/AFC. Pour le Chef de l’Etat, c’est donc une ère nouvelle qui doit commencer. En nommant de nouveaux membres au niveau du Présidium de l’Union sacrée, qui compte, depuis ce week-end, une quarantaine de membres, il lance un message clair à l’action.
La nouvelle configuration de l’Union sacrée présente de sérieux ajustements. Plusieurs figures majeures de la sphère politique de la RDC ont signé leur entrée dans le présidium. C’est le cas de Samy Babibanga, Jean-Lucien Bussa Tongba, Jacques Kyabula, Guy Loando, Fifi Masuka, Pius Mwabilu, Guylain Nyembo, Gentiny Mbaka Ngobila, Lambert Mende ou encore Julien Paluku. Après cette restructuration, reste à savoir si Félix Tshisekedi va enchainer avec ses consultations en vue de la formation d’un Gouvernement d’union nationale, comme il l’avait, lui-même, promis à la Cité de l’UA, devant l’Union sacrée de la Nation.