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Visite de la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU en RDC, M23-Rwanda : Sama Lukonde et le Gouvernement en appellent aux sanctions

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a eu une séance de travail, ce vendredi 10 mars 2023 à l'Immeuble du gouvernement, avec une forte délégation de tous les 15 pays membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ces derniers sont venus à Kinshasa pour écouter, palper du doigt et comprendre les réalités de la guerre qui sévit, depuis plusieurs décennies, dans l'Est de la RDC, en vue d'agir dans le sens de trouver des réponses aux causes profondes. Tous les services et tous les membres sectoriels du gouvernement congolais, et quelques membres du cabinet du Premier Ministre ont également pris part à cette rencontre, dont la restitution a été faite par Nicolas de Rivière, Représentant permanent de la France au Conseil de Sécurité des Nations Unies et Co-président de la délégation, Michel Xavier Biang, Représentant du Gabon au Conseil de Sécurité des Nations Unies et également Co-président de la délégation, ainsi que Christophe Lutundula, Vice-Premier Ministre, Ministre congolais des Affaires étrangères.
Nicolas de Rivière reconnaît une situation très difficile dans l'Est de la RDC avec l'action des groupes armés, et évoque la détermination des Nations Unies à aider le pays à y mettre fin.
«Le Conseil de sécurité n'était pas venu en RDC depuis 2018. Il était temps qu'on retourne à nouveau dans ce pays. La situation est très difficile, notamment dans l'Est avec l'action des groupes armés. On a évoqué avec le Premier Ministre cette situation dans l'Est. On a dit notre solidarité avec la RDC et la détermination des Nations Unies de l'aider. Nous avons aussi évoqué le rôle de la Monusco. Comment la Monusco peut contribuer de manière encore plus efficace à la réalisation de son mandat et à la sécurisation de la RDC, à la réforme du secteur de sécurité et à toutes les autres parties de son mandat. Et puis, nous avons évoqué aussi la préparation des élections qui doivent se tenir avant la fin de l'année », a-t-il dit, avant de passer la parole à Michel Xavier Biang qui, en réponse à une question de la presse sur les sanctions à infliger au M23 et au Rwanda, a affirmé n'exclure aucune possibilité dans l'objectif de ramener la paix dans l'Est de la RDC.
« Nous avons eu une interaction productive avec le Premier Ministre et les membres du Gouvernement de la République Démocratique du Congo. L'objectif de nos échanges est la paix et la sécurité en RDC. Nous sommes conscients de l'ampleur des enjeux sécuritaires, humanitaires, et politiques. C'est pourquoi, il est important, et nous sommes convaincus que pour trouver des réponses aux causes profondes de la situation qui prévaut, il faut écouter. Il faut dialoguer. Il faut surtout comprendre et agir. C'est pourquoi nous sommes là pour écouter, pour toucher du doigt et surtout trouver des réponses. Les sanctions sont un levier d'action du Conseil de Sécurité. Mais au-delà des sanctions, il y a d'autres leviers. Nous envisageons toutes les possibilités dans l'objectif de rétablir la paix et la sécurité dans l'est de la RDC », a confié Michel Xavier Biang.
De son côté, Christophe Lutundula a martelé sur la nécessité de rénover le partenariat avec les Nations Unies et de muscler le mandat de la Monusco en mettant à sa disposition les moyens nécessaires pour ramener la paix et la sécurité dans l'est de la RDC.
«Il faut d'abord souligner que la rencontre était importante et nécessaire. Parce que, d'un côté cela fait longtemps (5 ans) que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a mandaté une mission en RDC. Ensuite, la situation particulière de notre pays exige que nous ayons une communication permanente avec l'institution chargée de la sécurité internationale, en l'occurrence le Conseil de Sécurité. Ensuite, c'est une rencontre essentielle pour relancer, sur des bases rénovées, le partenariat entre les Nations Unies et la RDC. Pour nous, ce partenariat doit être un partenariat pour la paix et la sécurité, un partenariat pour la stabilité du pays, un partenariat pour le développement économique et social de notre pays sur la base du programme du gouvernement. Ce partenariat doit être un partenariat qui est ancré dans les réalités du moment. Un partenariat qui rencontre les demandes fortes, les aspirations fortes de notre population. Et de ce point de vue, la priorité des priorités, c'est la restauration de la paix et de la sécurité. Pour y arriver, il faut mettre fin à l'agression contre la RDC et aux aventures meurtrières, criminelles du M23 avec le soutien de l'armée rwandaise. Cela nécessite la mise en œuvre du plan d'action, du plan de paix de Luanda-Nairobi, qui a été avalisé par les chefs d'État de la région et par les Nations-Unies. Cela nécessite également que la Monusco soit réajustée. Si on veut avoir une Monusco qui travaille, qui est légitime aux yeux des congolais, il faut revoir, muscler son mandat et lui donner des moyens qu'il faut. Autrement, il ne sert à rien de jeter des hommes, des femmes, militaires ou civils dans une affaire pour laquelle, ils n'ont pas les moyens. Pour aussi arriver à ce résultat d'éradiquer le cancer des groupes armés et de l'agression, il faudra des sanctions. Et nous avons insisté. Les Nations Unies, en particulier, et le Conseil de Sécurité ont les moyens. La tradition est là. Les règles de droit sont là. Les pratiques sont là. Les Nations Unies ont tout ce qu'il faut pour sanctionner comme ils l'ont fait dans le passé et comme ils le font aussi par exemple, par rapport à la Russie dans la guerre en Ukraine. C'est ce que nous leur avons dit. J'espère que nous nous sommes compris, et que de cette compréhension, nous allons maintenant avoir un partenariat renouvelé et rénové pour mettre fin à la crise qui sévit dans notre pays », a conclu Christophe Lutundula.
Peter Ngoyi

 

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Agression rwandaise sous couvert du M23, RDC : Félix Tshisekedi interpelle la délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU à Kinshasa

Aux termes des contacts qu'ils ont eu durant la journée de vendredi 10 mars dernier avec différents acteurs étatiques et non étatiques de la RDC, la délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies a été reçue en audience à la Cité de l'UA par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
C'est à 19h30’ locales que l'entretien entre le Chef de l'Etat et le groupe de 15 ambassadeurs représentant les 5 membres permanents et 10 membres non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi que la Cheffe de la Monusco, Bintu Keita, a démarré.
"Bienvenue au Congo, pays agressé", leur a lancé le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, après avoir serré la main de chacun des membres de la délégation.
Cette formule-choc a donné le ton d'un discours franc et direct de la part du Président Félix Tshisekedi à l'égard des membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Le Chef de l'Etat les a interpellés en tant que garants du droit international qui est bafoué par le Rwanda, pays agresseur de la RDC.
En effet, l'agression avérée de la RDC par le Rwanda via les terroristes du M23 constitue une violation flagrante du droit international et de la charte de l'Union africaine.
Le Chef de l'Etat était entouré d'une forte équipe constituée entre autres, du VPM des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula, de son directeur de cabinet Guylain Nyembo et de plusieurs conseillers et autres collaborateurs.
A l'issue de cette rencontre, la délégation onusienne a tenu un point de presse durant lequel les porte-paroles du Conseil de sécurité de l'ONU ont tenu à rappeler qu'ils sont venus pour témoigner leur soutien à la RDC, qu'ils condamnent toute violation de la souveraineté du Congo et qu'ils font tout pour rétablir la paix et la stabilité à l'Est de la RDC.
Ce samedi matin, la délégation du Conseil de sécurité de l'ONU devait se rendre à Goma pour constater sur terrain la réalité des conséquences de l'agression rwandaise contre la RDC au travers du désastre humanitaire causé aux populations civiles congolaises.
Peter Ngoyi

Agression rwandaise sous couvert du M23, RDC : Félix Tshisekedi interpelle la délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU à Kinshasa
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Rémunérations des Députés provinciaux déjà disponibles : Sama Lukonde ordonne les Ministres sectoriels à décanter urgemment la situation de paie

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde a reçu, en audience, dans son cabinet de travail, à la Primature, ce lundi 13 mars 2023, le bureau du collectif de députés provinciaux de la RDC, représentant les 26 provinces et les 780 députés provinciaux, venu lui parler du problème des litiges, des impaiements, et des arriérés de leurs salaires. Le Ministre d'Etat, Ministre du Budget, le Ministre des Finances et quelques membres du cabinet du Premier Ministre ont également pris part à cette réunion d'où les députés provinciaux sortent rassurés que leurs salaires des mois de décembre et janvier sont déjà disponibles à la banque. Reste que leurs comptes respectifs soient approvisionnés.
Exécution tardive
Le Président de ce collectif, élu de la circonscription électorale de Bulungu dans la province du Kwilu, Blanchard Takatela dit qu'ils sortent de cette réunion satisfaits. « Nous venons d'avoir cette séance de travail, pas seulement avec le Premier Ministre, mais aussi avec le Ministre d'État, Ministre du Budget et le Ministre des Finances. C'est pour réclamer, pour la nième fois, nos paiements, que nous sommes venus voir le Premier Ministre pour lui parler des problèmes des Assemblées provinciales, qui demeurent, quand bien même il y a eu instructions du Chef de l'Etat. Le Premier Ministre avait aussi fait son travail en instruisant les ministres sectoriels. Mais de ce côté-là, les choses traînaient. C'est pourquoi, nous sommes venus voir le Premier Ministre, qui n'a pas hésité d'appeler les ministres sectoriels, notamment celui du Budget et celui des Finances pour qu'on en parle et qu'on en finisse avec cette histoire-là », a-t-il déclaré.
Dans la suite, il a renchéri ses propos en ces termes : « Nous avons rappelé les mois de décembre, de janvier, et février, qui n'étaient pas payés. Le Premier Ministre nous a certifié, ce qui a aussi été confirmé par le ministre des Finances, que les mois de décembre et de janvier se trouveraient déjà à la banque. Que d'ici à mercredi, le mois de décembre sera libéré. Et d'après le ministre des Finances, les deux mois sont là, mais ils seront payés avec un léger écart de temps, selon la trésorerie ».
Abat les litiges !
«Nous avons aussi parlé des arriérés et des litiges. Les litiges, c'est lorsqu'on paie quelques Assemblées et non les autres. Le Premier Ministre a vraiment eu une oreille attentive. Il a dit que cette fois-ci, surtout que le Chef de l'Etat, lui-même en avait parlé lors d'un Conseil des ministres et comme c'est une année électorale, il faudrait que les Assemblées provinciales puissent aussi bien vivre afin de bien préparer aussi leur élection et pourquoi pas celle du Chef de l'Etat », a dit Blanchard Takatela.
Promesses rassurantes
Le président du collectif de députés provinciaux qui a exprimé, avec un bémol, sa satisfaction au sortir de cette réunion, dit ne pas douter de la promesse de l'autorité. Plutôt, il attend voir de ses yeux sa concrétisation. « Nous sommes très satisfaits. Mais nous leur avons dit que la grande satisfaction sera quand nous allons toucher. Cependant, c'est une assurance de l'autorité. Nous ne pouvons pas en douter », a-t-il conclu.
Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde vient ainsi d'amorcer, tel que voulu par le Président de la République, Chef de l'État, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le dénouement de cette situation, qui n'a que trop duré, à la grande satisfaction des députés provinciaux.
La Pros.

 

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Leaders Katangais qui mobilisent pour la réélection de Tshisekedi, Sondage «Le Peuple d’Abord» : Serge Nkonde, Fifi Masuka et Dany Banza classés au Top 3

*Les leaders du Grand Katanga suivants : Serge Chembo Nkonde, Fifi Masuka, Dany Banza, Jacques Kyabula, Coco Munongo, Miguel Kashal, Adèle Kahinda, Vichy Katumwa, et Michel Kanyimbu se mobilisent pour la réélection de Félix Tshisekedi lors de la présidentielle de novembre 2023.
Au fur et à mesure que les jours passent, le pays s’approche de la tenue de nouvelles élections générales dont la finalité est de doter les institutions aussi bien nationales que provinciales, de nouveaux animateurs. La présente législature va donc vers sa fin. Dans tous les Etats-majors de partis politiques, les débats ne tournent plus qu’autour de ces enjeux électoraux qui se profilent à l’horizon. Des alliances se font et se défont en fonction des candidats que l’on compte aligner pour gagner ces consultations électorales.
Concernant précisément le Grand Katanga, l’on se rappelle qu’il a été scindé en quatre nouvelles entités politico-administratives, à savoir Tanganyika et Haut-Lomami au Nord, Lualaba et Haut-Katanga au Sud.
Toutes les personnalités qui se battaient pour des postes dans le gouvernement provincial du Grand Katanga, se sont tournées vers ces nouvelles entités pour la mise en place des institutions avec, en face, des préoccupations d’ordre technique, financier, voire politique. Malgré ce découpage voulu depuis des années par le législateur, l’espace katangais demeure bel et bien arrimé dans le territoire congolais.
C’est ainsi que toutes les instructions venant du gouvernement de la République sont effectivement appliquées dans les nouvelles provinces de cet espace. Sous la houlette du président de la République, les autorités politico-administratives travaillent pour construire de nouvelles entités viables, modernes, où les populations vivront dans de bonnes conditions, tout en visant dans la foulée le progrès de la nation.
Les leaders originaires de provinces qui composent aujourd’hui le Grand Katanga, participent donc de manière active, à la gestion des affaires de l’Etat tant au niveau des institutions nationales que provinciales. Ils ne sont dès lors pas étrangers aux événements qui rythment la vie nationale.
Ces leaders avaient pris fait et cause pour le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, après la rupture de la coalition formée avec le Front commun pour le Congo du président sortant Joseph Kabila. Ils avaient estimé, avec raison, que la reconstruction du pays exigeant la conjugaison d’efforts de l’ensemble des couches socioprofessionnelles, ils ne pouvaient demeurer en marge des actions menées sous la conduite du président de la République pour atteindre cet objectif.
Cependant, tous ces leaders ne produisent pas les mêmes résultats là où ils occupent des fonctions. Certains jouissent d’une réelle envergure, pendant que d’autres pataugent. Ce sont les leaders ayant un grand charisme que notre Institut de sondage « Le peuple d’abord » a cherché à découvrir grâce à l’enquête menée auprès des populations de ces provinces. Il est certain que ce sont ces leaders- là qui vont battre campagne pour la réélection de Félix Tshisekedi en 2023 dans l’espace Grand Katanga.
Cette enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 1000 personnes, âgées de 18 ans, et plus représentatives de toutes les provinces de l’espace Grand Katanga du 20 janvier au 28 février 2023. En voici les résultats:
1. Serge Chembo Khonde, ministre des sports et loisirs: 70%

L’actuel Ministre des sports et loisirs est originaire du territoire de Sakania, dans le Haut-Katanga. A chaque séjour sur place, il ne manque jamais de rassurer les fils et filles de ce territoire de l'implication du gouvernement pour la modernisation de cette partie du pays dans le cadre du programme des 145 territoires initié par le chef de l'État, Félix Tshisekedi. Pour ce faire, il s’entretient à des intervalles réguliers avec des jeunes, des vieux, des femmes, des associations socio-culturelles pour leur expliquer l’attention que porte le chef de l’Etat sur les problèmes ayant trait à ce trait, tout en leur demandant de tout faire pour lui accorder un second mandat à la tête du pays.
2. Fifi Masuka, Gouverneure de la province de Lualaba: 68%

La gouverneure du Lualaba et son exécutif peuvent se féliciter des résultats enregistrés à ce jour. En effet, sur le plan social, la cheffe de la province a tout fait pour réhabiliter la prison de Dilala et autres maisons carcérales. Dans le cadre de la lutte contre la fraude minière, des mesures drastiques ont été prises. Des dispositions ont également été prises par son équipe ministérielle pour lutter contre le chômage et la dépendance alimentaire. Ses efforts pour bâtir le Lualaba moderne ont abouti à la construction des ponts Tshata dans le territoire de Mutshatsha, et Fatshi Béton dans la commune de Dilala, l’asphaltage de la route nationale numéro 39 sur l’axe Kolwezi-Dilolo, et la réhabilitation en terre battue de la route Kasaji-Sandoa. L’Exécutif provincial a aussi remis en l’état plus de 30 puits avant de forer 50 nouveaux puits dans la ville de Kolwezi et le reste de la province dans le but de renforcer la desserte en eau potable.
3. Danis Banza, ambassadeur itinérant: 63%

L’ambassadeur itinérant Dany Banza apparait incontestablement comme l’un des leaders incontestés de l’espace Grand Katanga. Alors que les enjeux électoraux de 2023 se dessinent clairement à l’horizon, l’honorable Dany BanzaMaloba qui a retrouvé enfin les insignes et les couleurs de son parti Avenir du Congo –ACO- à la suite de la mise à jour, par le Secrétariat général du Ministère de l’Intérieur en charge des partis politiques autorisés à fonctionner en République Démocratique du Congo, peut à présent se mobiliser dans la sérénité, dans le cadre de l’Union sacrée de la nation, avec pour objectif final de faire réélire Félix Tshisekedi aux élections présidentielles de 2023.
4. Jacques Kyabula, Gouverneur du Haut-Katanga: 62%

Le gouverneur du Haut-Katanga a lancé plusieurs chantiers d’infrastructures routières. Il s’agit des actions visant la reconstruction de cette entité politico-administrative. Il y a quelques semaines, devant la presse locale, l’autorité provinciale a dit avoir mis de l’accent sur la qualité des infrastructures routières. Ainsi, à Likasi comme à Lubumbashi où la plupart des routes datent de l’époque coloniale, le chef de l’Exécutif provincial a construit des routes ou avenues plus agrandies. Les matériaux utilisés, selon les ingénieurs, sont plus durables. Ces ouvrages sont munis de canalisation et de systèmes d’éclairage public.
Les avenues Mzee Laurent Désiré Kabila, à Lubumbashi, et dans la ville de Likasi, certaines parties fragiles se couvrent de bétons. Une couche censée rendre plus solides les routes, avant de poser l’asphalte. A Lubumbashi, la chaussée de Kasenga devenue Boulevard Félix Tshisekedi, a connu par endroits le même procédé de construction : creusage, nivellement en vue d’ajuster le niveau du sol, pose des moellons, compactage, bétonnage enfin l’asphaltage.
Une autre route asphaltée qui fait rêver est celle qui va de Sakania à Lubumbashi. Elle a vu le jour grâce au financement d’une firme chinoise dans un partenariat public-privé, sous le contrôle de l’Agence congolaise des grands travaux, dont l’expertise en développement des infrastructures en RDC se confirme à travers cet ouvrage.
Jacques Kyabula est dès lors couvert d’éloges de la part de la population à travers les villages que parcoure cette route. Dans le secteur alimentaire, le gouverneur a réalisé une bonne récolte des graines de maïs au cours de l’année culturale 2021-2022. Pour cela, il a organisé une visite de suivi de l’opération de remboursement des sacs de maïs pour les fermiers ayant bénéficié des intrants agricoles.
Après avoir visité les dépôts de stock de maïs, il a annoncé l’instauration d’une journée dédiée aux agriculteurs. Tout en saluant la politique agricole de son gouvernement qui a déjà récupéré 14 mille sacs des graines de maïs de 50 kilos sur le 210.000 attendus.
Ces sacs de maïs entreposés dans l’enceinte du Gouvernorat, seront transférés vers la minoterie pour la farine de maïs made in Haut- Katanga. Voilà donc une personnalité politique qui matérialise à merveille la vision de Félix Tshisekedi pour qui il est disposé à se mobiliser pour sa réélection en décembre 2023.
5. Coco Munongo, Député national: 59%

Le député national Coco Munongo, membre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social –UDPS- dit travailler calmement à présent pour assurer au président de la République, un second mandat à la tête du pays. Ce qui n’était pas le cas durant le mandat de l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, soutient-il. La cohabitation entre ce dernier et les députés nationaux de l’UDPS, indique-t-il, n’était jamais de tout repos.
Miguel Kashal, Directeur général de l’ARSP : 58%

Le nouveau Directeur Général de l’autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé –ARSP- Miguel KashalKatemb jouit d’une bonne réputation auprès de la population qui juge positif le bilan de ses actions depuis qu’il a pris la tête de cet établissement public. Ces actions ont notamment porté sur la vulgarisation de la loi sur la sous-traitance ; le renforcement du partenariat ARSP- partenaires (associations des entrepreneurs) ;
le lancement de la campagne de visibilité de l’ARSP ; le renforcement des mécanismes de lutte contre la fraude dans l’actionnariat ; le lobbying de haut niveau au forum MiningIndaba en Afrique du Sud ; le plaidoyer auprès des hautes autorités du pays pour le contrôle des activités de sous-traitance. Ce mandataire qui se dit serein est d’avis que tout sera fait pour la campagne en faveur de la réélection de Félix Tshisekedi lors de la présidentielle de décembre 2023.
6. Adèle Kayinda, Ministre du Portefeuille: 55%

Elle est issue de la famille royale Tshokwe de la localité de Mwatshisenge, dans le territoire de Sandoa, en province de Lualaba. La ministre du Portefeuille, Adèle Kayinda Mahina s’est engagée à accompagner le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, dans sa vision de viabilisation des entreprises de son secteur.
Elle a aussi promis d’œuvrer dans le sens de ne pas décevoir son regroupement politique, l’AFDC-A qui, à travers son autorité morale le sénateur Modeste Bahati Lukwebo, lui a fait également confiance et croit en ses capacités de remplir cette mission pour le bonheur des Congolais.
Elle compte présentement 21 ans de carrière politique dont 18 ans en tant que députée nationale, élue de la circonscription de Sandoa, dans la province de Lualaba. Elle a été rapporteur, membre de la commission socioculturelle, membre de la commission politique, administrative et judiciaire (PAJ), où elle a exercé les fonctions de présidente de la sous-commission Justice et bonne gouvernance.
Diaconesse à la Paroisse internationale de Kinshasa (PIPKIN), Adèle Kayinda Mahina, avait aussi organisé en la Cathédrale du centenaire protestante, une journée de jeûne et prière pour soutenir les FARDC au front dans la partie Est du pays. Pour elle, malgré cette situation, les FARDC vaincront sous le leadership du Commandant suprême et chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, qui avait dédié le pays entre les mains de l’Eternel. Elle avait dans la foulée organisée une collecte de fonds en faveur des militaires et leurs familles.
7. Vichy Katumwa, PCA du FPI: 53%

Vicky Katumua est une femme politique congolaise.
Enseignante de formation, elle a commencé son parcours professionnel dans le secteur de l’enseignement, et c’est son souci de la justice et de l’égalité qui l’ont conduit peu à peu jusqu’à la politique. Aujourd’hui, elle exerce les fonctions de présidente du conseil d’administration du Fonds de promotion de l’industrie –FPI-, au lendemain de sa nomination par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
8. Michel Kanyimbu, Rapporteur du Sénat: 51%

Le rapporteur du Sénat Michel Kanyimbu a pris langue avec le président de l’assemblée provinciale du Lualaba pour évoquer les modalités pratiques en vue d’accorder un second mandat au président Felix Antoine Tshisekedi. « C’était une réunion familiale, j'ai été reçu comme fils de la maison. Nous avons fait le contour sur le fonctionnement de la province, et surtout pour travailler afin de faire élire notre candidat qui est le Président de la République Félix Tshisekedi », avait-il fait savoir.
Sondage le Peuple d’Abord

Leaders Katangais qui mobilisent pour la réélection de Tshisekedi, Sondage «Le Peuple d’Abord» : Serge Nkonde, Fifi Masuka et Dany Banza classés au Top 3
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L’IGF exige la transparence dans la gestion financière , Hôtel de Ville : Félicien Kuluta Ntula nommé Ministre Provincial des Finances

*Dans une note à Gentiny Ngobila, Jules Alingete, l’Inspecteur Général- Chef de service, dénonce la consommation à la sources des recettes, tout en privant à l’Hôtel de Ville, les moyens de sa politique pour agir au mieux des intérêts de ses administrés. Ainsi, recommandait-il, dans cette même note, le changement d’un acteur clé au niveau du gouvernement provincial, en l’occurrence, le Ministre Provincial des Provincial des Finances. Ce qui, normalement, est intervenu hier. Car, le Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa a, visiblement, accédé à l’exécution de cette pertinente recommandation de l’IGF. Au terme d’un arrété signé hier, M. Félicien Kuluta Ntula est, désormais, le tout nouveau Ministre Provincial des Finances. Il était, du moins jusqu’à sa désignation dans ses nouvelles fonctions, le Directeur Général de la DGRK.

 

 

L’IGF exige la transparence dans la gestion financière , Hôtel de Ville : Félicien Kuluta Ntula nommé Ministre Provincial des Finances
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Halte à la vente aux enchères des blocs pétroliers, RDC : l'activiste Jeancy Kanguza lance un cri d’alarme au gouvernement !

En juillet dernier, contre toute attente, le gouvernement congolais avait décidé de mettre aux enchères 27 blocs pétroliers et trois blocs gaziers. Initialement fixé en fin janvier, la date limite de dépôt des candidatures pour les 27 blocs pétroliers soumis à l’appel d’offres en République Démocratique du Congo a été repoussée de plusieurs mois, avait annoncé le gouvernement.
La clôture des appels d’offres va s’échelonner d’avril jusqu’au mois d’octobre de cette année, selon les blocs, avait indiqué sur twitter, le ministre congolais des hydrocarbures, Didier Budimbu.
Un décision qui ne laisse pas indifférent Jeancy Kanguza Moboti, activiste en matières environnementales et biodiversités. Selon ce dernier, « le gouvernement congolais ne devrait plus continuer avec ce projet d’exploitation pétrolière. Car, à son avis, la République démocratique du Congo a un rôle majeur à jouer dans le bassin du Congo.
A elle seule, elle occupe 60 % des forêts de ce bassin. Ce qui constitue un atout majeur face aux enjeux climatiques à l’échelle planétaire . Il revient donc à la RDC de maintenir sa position écologique et de s’en servir comme exemple et modèle d’une croissance économique verte en Afrique basée sur la transition écologique et non de commettre l’erreur comme c’était le cas de l’Occident, dans l’amplification de gaz à effet de serre, en exploitant les blocs pétroliers avec les conséquences irréversibles et irréparables sur les écosystèmes du Congo ‘’, a-t-il indiqué
Il y a lieu de rappeler que les blocs gaziers ont été distribués à deux sociétés américaines et canadienne, sélectionnées pour exploiter le gaz méthane du côté du Lac Kivu, situé à la frontière Rwandaise mais aussi que le gouvernement congolais continue de garder sa position de départ.
Très engagé, prenant régulièrement la parole sur des questions environnementales, l’activiste Jeancy Kanguza Moboti invite, par conséquent, la RD. Congo à garder sa position de pays solution et propose quelques pistes des solutions.
«Restons dans cette position de pays solution et faisons encore de lobbying
Pour des mesures compensatoires. Cherchons à obtenir les compensations pour les services écologiques rendus à l’humanité grâce à nos forêts. Il est temps que l’on se mobilise tous ensemble comme a martelé le one forest summit afin de chercher des sources de production propre à l’exemple des minerais stratégiques qui se trouvent au sous-sol congolais, des métaux utiles et stratégiques. Développons le Grand Inga pour vendre notre énergie hydroélectrique en Afrique ; exploitons durablement nos massifs forestiers ; cultivons nos étendues des terres arables pour une agriculture durable.
Faisons de la RDC une industrie touristique ‘’, déclare-t-il
Tout comme la terre est un champ de bataille, les défenseurs de l’environnement sont ainsi de plus en plus nombreux à payer de leur vie leur engagement. C’est d’ailleurs pour cela que Jeancy Kanguza Moboti, activiste environnemental congolais n’a pas hésité de faire savoir au gouvernement congolais que les jeunes veulent les écosystèmes de leur pays intacts et égaux, à la capacité des générations futures et invite ce dernier à respecter l’accord de Paris signé pour le processus de la mise en œuvre du programme de restauration des écosystèmes et de réduction des émissions à gaz à effet de serre d’ici 2030. « Nous disons non à l’exploitation des blocs pétroliers car c’est une forme de menace à la biodiversité de la République démocratique du Congo‘’, a-t-il conclu.
Brenda Badsunde

Halte à la vente aux enchères des blocs pétroliers, RDC : l'activiste Jeancy Kanguza lance un cri d’alarme au gouvernement !
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LA FRANCE ET L’AFRIQUE : Pour en finir avec « la fin sans fin de la Françafrique »

(Par Christian GAMBOTTI)
Agrégé de l’Université - Président du Think tank Afrique & Partage - Directeur général de l’Université de l’Atlantique- Directeur du CERAD (Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Afrique de Demain) - Directeur des Collections L’Afrique en Marche, Planète francophone
Essayiste, chroniqueur, politologue, géopoliticien - Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Depuis François Mitterrand, tous les présidents français ont promis d’en finir avec la « Françafrique » sans véritablement convaincre. Assiste-t-on, aujourd’hui, à « la fin sans fin de la “Françafrique” » (1) ? Si le mythe de la « Françafrique » est aujourd’hui réactivé par des activistes africains pro-russes financés par Moscou et s’il hante encore une partie de l’imaginaire des opinions publiques, c’est évidemment pour des raisons différentes. D’un côté, la Russie, qui revient en Afrique, se pare des vieux habits de la lutte anticoloniale afin d’apparaître comme une force libératrice contre le néo-colonialisme de l’Occident collectif ; de l’autre, une partie des opinions publiques considèrent que la France entretient le clientélisme hérité de la « Françafrique », qu’elle continue à soutenir des régimes contestés et que la politique africaine de la France sert uniquement les intérêts de Paris, ce qui freine le développement du continent.
Le seul Franc CFA permet de faire de la France un bouc-émissaire idéal. Le Franc CFA est-il un obstacle au développement de l’Afrique ? La France pille-t-elle les richesses du sous-sol africain et continue-telle à bénéficier de « prix politiques » sur certaines matières premières ? La Russie est-elle véritablement une force libératrice ? Comment expliquer que la France serve de bouc-émissaire idéal, lorsqu’il s’agit de dénoncer le néo-colonialisme de l’Occident ? En 2007, lors du Sommet franco-africain de Cannes, l’ancien président de la commission de l'Union africaine, le Malien Alpha Oumar Konaré, avait souhaité que « les 53 pays africains ne se retrouvent plus autour du président français ». Un tel schéma, selon Alpha Oumar Konaré, « ne devrait plus se reproduire qu’au niveau de l’Europe. ». C’est ce qui se passe aujourd’hui.
Quant à la France, elle n’est pas chassée d’une Afrique dont le destin serait de demeurer éternellement son « pré carré », elle est, - et c’est une bonne chose -, concurrencée par d’autres pays. Jacques Chirac avait déclaré que « le continent attirait de nouveaux partenaires venus du monde entier. » Il ajoutait : « Les regards changent. L’Afrique commence à être entourée, voire courtisée ». Quel est le premier partenaire commercial de l’Afrique ? La Chine, à travers les « nouvelles routes de la soie ».
Quel le pays qui vend le plus d’armes à l’Afrique ? La Russie. Moscou vend deux fois plus d’armes aux Etats africains que leurs trois autres gros fournisseurs : les Etats-Unis (14%), la Chine (13%) et la France (6,1%). La France n’a pas été chassée d’Afrique. Deux évidences : 1) le lien avec les anciennes colonies est en train de se desserrer, ce qui va dans le sens de l’Histoire 2) Dans tous les domaines, Paris s’avère incapable de tirer profit de la concurrence qui existe entre pays qui s’implantent en Afrique, notamment la Russie qui reprend pied sur le continent. Paris a bien compris que le tête-à-tête entre les présidents français et les dirigeants de ses anciennes colonies africaines est terminé. Les pays de l’ancien « pré carré » francophone se sont progressivement émancipés de la tutelle de Paris.
Petit tour d’horizon de la politique africaine de la France
Depuis François Mitterrand, tous les présidents français, qu’ils appartiennent à la gauche « bienpensante » (Mitterrand, Hollande) ou à la droite républicaine (Chirac, Sarkozy) ont exprimé leur volonté de mettre fin à la Françafrique. Cette décision hautement symbolique s’est-elle traduite dans les faits ? En partie, car la Françafrique a évolué avec la mondialisation et le vent de l’Histoire a constamment changé la donne en Afrique. Les nouvelles générations de l’Afrique francophone sont connectées à la terre entière ; internet et les réseaux sociaux leur offrent une large ouverture sur le monde ; elles n’ont plus comme seul horizon les relations entre la France et l’Afrique, ni comme seule destination, Paris, ou, comme seule langue de travail, le français. Ce qui perdure encore, c’est le sentiment que la France, par la place de ses entreprises dans l’économie africaine, le franc CFA et ses bases militaires, reste une puissance néocoloniale prédatrice, alors que la Chine et la Russie apparaissent comme des puissances libératrices.
● François Mitterrand – L’élection à la présidence de la République du socialiste François Mitterrand laisse supposer que l’ère de la « Françafrique » est désormais révolue. Les déclarations convenues se succèdent : « La France n’entend pas intervenir dans les affaires intérieures des Etats africains ». Mais, Mitterrand conditionne l’aide de la France aux Etats qui iront vers plus de démocratie, ce qui signifie que l’ingérence continue. Jean-Christophe Mitterrand va alors s’impliquer dans les anciens réseaux de la Françafrique. De 1986 à 1992, il succède à Guy Penne comme conseiller pour les Affaires africaines au cabinet présidentiel de son père. Le « Canard Enchaîné » l’affublera du surnom de « Papamadi » (« Papa m'a dit »), en raison de sa manière de gérer les relations de la France avec les dirigeants africains.
● Jacques Chirac – Elu président de la République, Jacques Chirac avait compris que le tête-à-tête entre Paris et ses anciennes colonies africaines était bel et bien terminé et que le continent attirait de nouveaux partenaires venus du monde entier. « Les regards changent. L’Afrique commence à être entourée, voire courtisée », avait-il déclaré devant ses pairs africains, promettant aux Africains le soutien sans faille de son pays pour que « l’insertion de l’Afrique dans les échanges internationaux se fasse dans le respect de l’équité ». En réalité, rien ne va véritablement changer. Chirac reste un homme du XXème siècle : les pieds ancrés dans les vieilles habitudes, même si son regard porte loin sur l’avenir de l’Afrique.
● Nicolas Sarkozy – Dès son élection, Nicolas Sarkozy nomme le socialiste Jean-Marie Bockel au poste de Secrétaire d’Etat à la Coopération et la Francophonie. Bockel, qui prétend signer l’acte de décès de la Françafrique et de ses « réseaux parallèles », est immédiatement exfiltré vers le portefeuille de la Défense et des Anciens combattants à la demande d’un dirigeant africain. Certains des dirigeants africains et Sarkozy lui-même ont trop besoin du dispositif français en Afrique. Christine Lagarde sera élue à la tête du FMI grâce au soutien des Etats africains. Sarkozy prononcera le 26 juillet 2007, à Dakar, un Discours qui déclenchera la polémique, lorsqu’il affirme : « Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire ». Le drame de la France de Sarkozy, c’est qu’elle n’a pas compris ce qui se passe en Afrique et qu’elle n’est pas suffisamment entrée dans l’Histoire contemporaine. Henri Guaino, qui a inspiré ce Discours, reste prisonnier d’une vision de l’Afrique dictée par Victor Hugo : « l'Afrique n'a pas d'histoire. (…) Au dix-neuvième siècle, le blanc a fait du noir un homme ; au vingtième siècle, l'Europe fera de l'Afrique un monde. » (Discours sur l’Afrique, 1879). Hugo, esprit progressiste engagé dans tous les combats pour défendre les peuples opprimés, se drape dans les habits d’une prétendue mission civilisatrice de l’Europe pour justifier la colonisation et ignorer l’existence des peuples noirs, ainsi que le rôle historique des empires africains.
● François Hollande – Autre président de gauche, François Hollande déclare, le 12 octobre 2012, « le temps de ce qu’on appelait la “Françafrique” est révolu ». Déclaration convenue, alors que le socialiste Hollande reste, sur de nombreux sujets, dont l’Afrique, sur la trajectoire du flou. Le journaliste Olivier Faye écrit : « Mais les vieilles habitudes ont la dent dure : au cours de son quinquennat, le socialiste a rencontré plusieurs autocrates africains. » Peut-on reprocher à François Hollande d’avoir envoyé, à la demande des dirigeants de ces pays, des troupes en Centrafrique (opération « Sangaris » du 5 décembre 2013 au 31 octobre 2016) et au Mali (la France était militairement présente au Mali depuis 2013, à travers les opérations Serval, puis Barkhane) ? En revanche, il est sûr que, depuis Hollande, la France n’a pas vu l’impasse et le piège que représentait la présence, pendant une trop longue période, de l’armée française sur le sol d’un Etat souverain.
● Emmanuel Macron – A son tour, Emmanuel Macron a déclaré, le 2 mars 2023, « l’âge de la ‘Françafrique’ est bien révolu. » Faut-il accorder plus de crédit à ce que dit aujourd’hui Emmanuel Macron sur les relations entre la France et l’Afrique ? Une chose est certaine : Macron est le premier président qui pense sérieusement à réorienter la politique de la France en Afrique. Afin de sortir de l’héritage du passé colonial de la France, il regarde de plus en plus vers des pays non-francophones en se présentant comme un « interlocuteur neutre » du continent africain. Madame Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, n’a pas caché l’intérêt que Macron portait à tous les pays africains, les pays francophones certes, notamment la RDC qui n’est pas une ancienne colonie française, mais aussi les pays anglophones ou lusophones, comme en témoigne le dernier déplacement en Angola. La France souhaite intensifier ses relations avec des pays africains anglophones qui sont de véritables puissances économiques. La priorité diplomatique que Macron accorde à l’Afrique passe par d’autres chemins que ceux qui conduisent dans l’ancien pré-carré français francophone. S’il se rend au Gabon et au Cameroun, c’est parce que ces pays, qui sont des Etats souverains, développent parallèlement des relations politiques et économiques avec d'autres puissances comme la Chine, la Russie ou l'Allemagne. Lorsque Macron déclare « Je n’ai aucune nostalgie vis-à-vis de la “Françafrique”, mais je ne veux pas laisser un vide derrière », cela signifie que la France doit entrer dans l'ère du partenariat avec l’Afrique, un partenariat d'égal-égal. Emmanuel Macron peut-il écrire une page nouvelle des relations entre la France et l’Afrique ? Avant sa tournée en Afrique centrale, le président français avait effectué dix-sept déplacements et il avait été accueilli dans vingt-et-un pays, refusant que s'installe le récit d'une rupture entre l'Occident et le Grand Sud. Laisser certaines puissances étrangères documenter ce récit, qui sature les réseaux sociaux, notamment par de la désinformation, ce serait dramatique pour toute l’humanité. Voilà pourquoi il est important et urgent pour Macron d’en finir avec « la fin sans fin de la “Françafrique” ».
Décryptage de la rencontre entre Tshisekedi et Macron
Le président français a voulu achever son déplacement dans quatre pays d'Afrique centrale par la République Démocratique du Congo. La RDC est, pour la France, un partenaire essentiel dans le « nouveau partenariat » que le Président français entend construire avec l’Afrique pour deux raisons : la RDC est le plus grand pays francophone du monde et elle n’a jamais une colonie française. Devant la presse, dans l’amphithéâtre chargé d’Histoire du Palais de la Nation, les deux présidents se sont parlé avec franchise sur tous les sujets la « Françafrique », les nouvelles relations que la France souhaite établir avec le continent et, sujet particulièrement sensible, le Rwanda.
Les vérités de Félix Tshisekedi
● Sur la « Françafrique » : « "Je l'ai encouragé à ce sujet parce que j'estime que la Françafrique est dépassée ».
● Sur le nouveau partenariat avec l’Afrique : "Si la France veut être aujourd'hui en compétition avec tous les autres partenaires de l'Afrique, elle doit se mettre au diapason de la politique africaine et de la manière dont les peuples africains regardent désormais les partenaires de coopération".
● Sur l’attitude de la France : « Regardez nous autrement, sans regard paternaliste: »
● Sur les élections en RDC : Félix Tshisekedi a dénoncé les paroles de l’ancien ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, qui avait, en janvier 2019, qualifié l'élection de Félix Tshisekedi de « compromis à l'africaine ». Tshisekedi n’a pas manqué d’attaquer une France éternelle donneuse de leçon.
● Sur le Rwanda : la RDC accuse le Rwanda de soutenir la rébellion du M23, qui s'est emparée depuis 2022 de pans entiers du territoire de la province du Nord-Kivu, région riche en minerais. Emmanuel Macron, qui cherche à se situer sur une ligne d’équilibre entre la RDC et le Rwanda, a appelé chacun à « prendre ses responsabilités, y compris le Rwanda ». Quant à Tshisekedi, il attend de la part de Macron des engagements fermes sur les « sanctions à prendre contre le Rwanda ».
Les vérités d’Emmanuel Macron
● De son côté Emmanuel Macron a tenu à dire : « Depuis 1994, et ce n’est pas la faute de la France, pardon de le dire dans des termes aussi crus, vous n'avez pas été capables de restaurer la souveraineté, ni militaire, ni sécuritaire, ni administrative, de votre pays. C'est aussi une réalité. Il ne faut pas chercher des coupables à l'extérieur de cette affaire. »
● Il a aussi martelé son message : la France veut développer une nouvelle relation avec l'Afrique, une relation faite d'« humilité » et de partenariats « responsables et équilibrés ».
● Il a répété qu’il souhaite être perçu comme un « interlocuteur neutre » sur le continent.
Ces vérités appartiennent à la sphère politique. Chacun parle en réalité à ses propres électeurs. Mais, il existe, chez les deux présidents, la volonté de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine économique et en matière sécuritaire. Il a été question aussi des propositions de la France concernant le financement des économies africaines, un sujet porté par Félix Tshisekedi, lorsqu’il présidait l’Union Africaine (UA). Lors de la visite de Macron à Kinshasa, plusieurs accords ont été conclus : la réalisation d’une cartographie et la gestion durable des ressources minières du sous-sol congolais, l'installation de la fibre optique dans des zones reculées de l'Est de la RDC, l'électrification d'une ville du centre du pays et l'ouverture d'une « Ecole 42 » (3), école française de référence pour la formation de développeurs. La formation sera gratuite pour les étudiants sélectionnés. Il est important que la RDC ne prenne pas de retard dans la transformation digitale de son économie et de ses modes de vie (information, transports, loisirs, etc.). Elle a besoin pour cela d’un capital humain formé aux métiers du digital et de start-up performantes.
Après son indépendance le 30 juin1960 la RDC va connaître plusieurs années d'instabilité politique. Les élections de 2018, avec l’élection de Félix Tshisekedi, ont porté la promesse d’une plus grande stabilité politique et un développement économique plus inclusif. Signe de ce renouveau, la RD a accédé en 2021 à la présidence tournante de l'Union africaine. Beaucoup de chemin reste à parcourir, mais rien ne pourra se faire en Afrique centrale sans la RDC, un grand pays qui doit prendre sa place dans les dynamiques nouvelles des relations internationales. Aujourd’hui, la RDC souffre d’un déficit de perception dans les médias internationaux. La RDC a le potentiel pour devenir la première puissance économique et agricole du continent. C’est ce à quoi doit s’employer Félix Tshisekedi qui, parce qu’il tire sa légitimité des urnes, doit agir pour remettre en ordre ne nombreux secteurs, aller vers une croissance plus inclusive, assurer la sécurité des populations sur tout le territoire et répondre aux urgences nouvelles de protection de l’environnement.
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(1) Olivier Faye, Le Monde Magazine.
(2) « Ecole 42 » : les « Ecoles 42 » sont de établissements supérieurs d’autoformation, dont l'objectif est de former des développeurs. Créées créés et financés par Xavier Niel et d’autres partenaires, ces « écoles » ont un fonctionnement pédagogiques particuliers, l’autoformation et le mode projet.

 

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Restauration de la paix et agression rwandaise, RDC : Muyaya et Lutundula appellent à la mobilisation autour des efforts de Félix Tshisekedi et du Gouvernement

L’engagement du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Commandant suprême des Forces armées et de la Police, reste ferme face à la persistance de l’insécurité dans l’Est du pays pour la restauration totale de la paix. Le Gouvernement de la République s’inscrit dans la même logique et n’entend ménager aucun effort pour y parvenir, face à l’agression injuste que continue à subir la République démocratique du Congo de la part de son voisin, le Rwanda, qui opère sous la couverture du M23. Aucune tentative, aucune provocation et, même, aucune incantation, de quelle que nature qu’elle soit, ne va porter atteinte à la souveraineté nationale et à l’intégrité du territoire congolais. Telle est, en substance, l’expression de l’assurance lancée par le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, et le Vice-Premier Ministre en charge des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula Pen’Apala, au cours d’un briefing spécial qu’ils ont co-animé en direct sur les antennes de la Radiotélévision Nationale Congolaise.
Il ressort de cet exercice de rédévabilité qu’à l’heure actuelle, la situation, dans sa globalité, est sous contrôle des Forces de sécurité, qui restent positionnées pour faire échec, à tout moment, aux assauts des infâmes, avec le concours notamment de la Force régionale. Les deux membres du Gouvernement ont affirmé et confirmé l’arrivée imminente d’une unité du contingent de l’armée angolaise, attendue en renfort dans les opérations de maintien de la paix dans l’Est du pays.
Dans mot introductif, le VPM Lutundula est revenu sur la visite d’une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU à Kinshasa et à Goma. A l’en croire, cette visite avait pour but de construire de nouvelles bases du partenariat entre la RD Congo et l’organisation onusienne en vue de permettre la pacification des zones à problèmes. Il a laissé entendre que lors de leurs échanges, le Président Félix Tshisekedi et ses hôtes onusiens ont passé en revue la question de la requalification du mandat de la Monusco, dont les congolais attendent plus d’actions de grande envergure pour restauration de la paix. Le Chef de la diplomatie congolaise a exhorté les congolais à la confiance et à la vigilance pour permettre la poursuite des efforts en cours tant sur le front diplomatique que sur le front militaire.
«Aujourd’hui, je pense que Dieu étant le seul qui maitrise l’avenir, la voie dans laquelle il nous a mis depuis un temps, c’est la voie de la maturation. Le Chef de l’Etat ne lâchera pas. Nous sommes dans la bonne voie », a-t-il rassuré.
Patrick Muyaya dit non aux manœuvres du M23
Le Porte-parole du Gouvernement a pris soin de rebondir sur la violation du cessez-le-feu violé récemment par le M23. Bien plus que cette mesure, le Ministre Muyaya a indiqué que le Gouvernement veut non seulement un simple cessez-le-feu, mais un retrait effectif, qui sera suivi d’un cantonnement en vue de la réinsertion communautaire.
«Nous, nous ne considérons pas que nous sommes victorieux. Nous serons victorieux le jour où la Feuille de route sera totalement appliquée, le jour où nos populations civiles pourront regagner leurs habitations. C’est en ce moment-là qu’on va se dire qu’on a évolué parce que l’objectif du Président n’est pas seulement celui-là, mais d’être en mesure d’assurer la sécurité totale de nos frontières et d’être sûr que notre armée est remontée en puissance. Là, nous aurons des motifs réels de satisfaction… Nous sommes sur la bonne direction et nous allons y arriver », a-t-il affirmé.
Pourquoi l’arrivée du contingent angolais ?
«Toutes les armées qui viennent, viennent dans un contexte précis, avec un mandat précis. Ils viennent appuyer les Forces armées de la République démocratique du Congo… On n’en serait peut-être pas arrivé là si le Président Kagame, de nature belliqueuse, n’avait pas récrée le M23… On ne peut pas parler économie, sans régler les problèmes de sécurité. C’est dans ce cadre que nous devons nous mobiliser. Nous avons des groupes armés étrangers, c’est des problèmes de sécurité qui doivent se régler avec les pays qui viennent. D’ailleurs, la Communauté internationale commence à dire aussi au Président Kagame de dialoguer avec le FDLR parce qu’il ne les tuera pas tous. Ce sont des rwandais qui méritent de vivre au Rwanda aussi… Il faut savoir ici, la stratégie que nous portons est liée à notre contexte, à nos difficultés du moment. Je suis sûr que la stratégie, la bonne, qui nous permettra de restaurer la paix et la sécurité dans cette partie du pays », a-t-il indiqué, comme pour insister sur la confiance dont chaque congolais devra faire montre.
La Pros.

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Confirmé à Kinshasa du 28 juillet au 06 août 2023, IXès Jeux de la Francophonie : Félix Tshisekedi prend rendez-vous avec l’histoire !

Du 28 juillet au 06 août de l’année en cours, Kinshasa va vibrer au rythme des 9èmes Jeux de la Francophonie. Le Gouvernement de la République, sous la conduite du Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde, s’active à tout mettre en œuvre pour la réussite totale de ce grand évènement de haute facture qui se tiendra là, pour une première, en République démocratique du Congo. Pari signé Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, qui voudrait bien vendre l’image de la RDC qui se veut, durant son mandat, ouverte au monde entier à l’heure de grands défis multiformes. Lors de la récente réunion du Conseil des Ministres, le Premier Ministre a mobilisé l’ensemble du Gouvernement et a affirmé que les préparatifs évoluent dans un élan d’espoir pour que les infrastructures soient livrées le plus vite possible.
«Le Premier Ministre a informé le Conseil qu’il a participé,
ce jeudi 9 mars 2023 au Palais du Peuple, au dévoilement de la Mascotte de ce grand rendez-vous sportif, culturel et diplomatique prévu à Kinshasa du 28 juillet au 06 août 2023. Ceci confirme la détermination du Chef de l’Etat, maintes fois exprimée, de voir la République Démocratique du Congo, le plus grand pays francophone par sa population, réussir ces Jeux.
Il a rassuré que le Gouvernement met tout en œuvre pour que les infrastructures sportives et culturelles, devant accueillir les athlètes et les artistes, soient non seulement prêts, mais à la hauteur de ce grand rendez-vous. La réunion d'évaluation technique et financière tenue le mardi 7 mars 2023 qui a permis de constater que le taux d'exécution physique des travaux y relatifs est satisfaisant », a précisé Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, dans le compte rendu du Conseil des Ministres dont voici l’intégralité.
La Pros.

Confirmé à Kinshasa du 28 juillet au 06 août 2023, IXès Jeux de la Francophonie : Félix Tshisekedi prend rendez-vous avec l’histoire !
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