Poursuivi pour meurtre de 2 chinois chargés des travaux de construction de la RN1, et pour tentative de meurtre d’un 3ème chinois grièvement blessé, le brigadier en chef Mutombo Kanyebesha, alias « Méchant-Méchant », a été appréhendé ce mercredi 08 janvier 2025 par les forces de sécurité.
Le mercredi 1er janvier 2025, l’élément de la police commis à la garde de ces expatriés résidents légalement dans cette partie du territoire congolais dans le cadre du projet sino-congolais a ouvert le feu sur 3 chinois dont 2 ont succombé sur place alors que le 3ème a été conduit d’urgence à l’Hôpital Général de Référence Christ Roi de Mwene-Ditu.
Face à une telle cruauté, l'entreprise chinoise CREC 6, exécutant du projet de construction de la RN1, avait suspendu les travaux de réhabilitation de cette voirie d’intérêt national entre Mwene-Ditu (Lomami) et Kaniama (Haut-Lomami) en exigeant l'arrestation du meurtrier de 2 ingénieurs chinois.
A la suite des événements, la justice militaire, par le biais de l’auditorat militaire de la garnison de Mwene-Ditu, avait lancé un avis de recherche contre le suspect.
L’annonce de son arrestation est une action louable pour les forces de sécurité et de renseignement de la République.
Il sied de rappeler que selon les sources locales, une dispute liée à la distribution de la viande de bœuf pour les festivités du Nouvel An serait la cause principale de ce crime.
À Kinshasa, la question des tarifs de transports publics et de la gestion des transporteurs urbains fait régulièrement l'objet de discussions animées. Le problème est de taille, car de nombreux citoyens sont confrontés à des chauffeurs malintentionnés qui n'hésitent pas à appliquer des tarifs exorbitants, en dehors des prix officiels, sans qu'aucune régulation efficace ne soit appliquée. Il est impératif d'encourager une prise de conscience collective afin que la population refuse de céder à ces abus et exige le respect des tarifs établis par les autorités compétentes.
Dans cette optique, il est crucial que les structures de la société civile s'engagent activement dans la défense des droits des usagers et des chauffeurs, en promouvant le civisme routier. Les associations de défense des droits des conducteurs et des passagers, ainsi que les autres parties prenantes, doivent jouer un rôle clé dans cette sensibilisation. Les membres de la Commission Tarifaire, en collaboration avec les ministères provinciaux des Transports et de la Mobilité urbaine, ainsi que celui des Finances, devra veiller à la mise en œuvre d'une communication effective autour des tarifs officiels une question de mettre les moyens conséquents.
Il est important de reconnaître les défis logistiques, l'urbanisation en forte rétrogradation qui compliquent la situation : le mauvais état des routes, l'absence de routes secondaires, les embouteillages monstres et les multiples formes de tracasseries routières font partie des obstacles majeurs. De plus, les chauffeurs sont souvent confrontés à des coûts supplémentaires pour l'entretien de leurs véhicules, en raison des prix élevés des pièces de rechange et des lubrifiants de qualité inférieure. La crise et les désordres dans les arrêts et parkings, ainsi que les versements excessifs imposés unilatéralement par les propriétaires de véhicules, contribuent à une situation chaotique.
Récemment, une avancée notable a été réalisée avec la signature par le gouverneur de la ville capitale Kinshasa de l'arrêté n° SC / 0180 / CAB / GVK / BLD / 2024 du 17 décembre 2024, fixant les tarifs des transports en commun et les itinéraires officiels à parcourir sur toute l'étendue de Kinshasa. Cet arrêté est censé assurer un tarif juste et équilibré pour tous les usagers, mais la question demeure : sera-t-il respecté par les acteurs du secteur ? Du côté des chauffeurs TAXIMEN des voix s'élèvent déjà, pointant du doigt une grille tarifaire jugée irréaliste au regard de la situation économique de la ville.
Il est essentiel que le gouvernement provincial investisse dans le secteur des transports et de la mobilité urbaine, notamment par l'acquisition urgente de trains urbains et d'engins roulants adaptés. Cela permettra non seulement de renforcer le respect du prix social, mais aussi d'améliorer la qualité des transports publics à Kinshasa.
Dans cette dynamique, le rôle des autorités et des citoyens est fondamental pour assurer une véritable transformation du secteur des transports en commun et garantir que le prix officiel soit effectivement appliqué, dans l’intérêt de tous. Le respect des normes, l’encouragement de l’auto-détermination des citoyens et l’implication active de la société civile sont la clé pour construire une capitale plus équitable et mieux régulée. Tout compte fait, un appel à la mobilisation générale pour une gestion plus juste et transparente des transports publics à Kinshasa s'impose.
La Société Nationale d’Électricité (SNEL) a annoncé des perturbations électriques touchant plusieurs quartiers des communes de Selembao en raison d’une panne de câble survenue sur le feeder F747 de la sous-station Campus et du feeder D2 du poste MAKALA. Les quartiers concernés à Selembao sont: Mazamba, Maman Yemo, Herady ainsi que les cabines de Territoire Suburbain, Liyolo, By Pass 2, au poste de Makala, les quartiers Ndobe, Konde et Molende sont impactés.
Les équipes de la SNEL sont déjà à l’œuvre pour réparer la panne et réalimenter les dix cabines touchées, avec un retour progressif à la normale prévu dans les meilleurs délais. Au poste FUNA s'active à remplcer un disjoncteur endommagé au départ SOCOBELAM .
De cette façon, la SNEL rassure sa clientèle que ses équipes techniques travaillent activement sur les deux sites pour résoudre les problèmes. L’objectif est de minimiser les délais et de garantir un retour à la normale dans les zones concernées. La SNEL présente ses excuses pour les désagréments causés et réitère son engagement à améliorer ses infrastructures et à répondre efficacement aux pannes pour offrir une meilleure qualité de service.
La SNEL indique, à ce propos, que la situation pourrait être rétablie avant l’heure prévue, si les travaux avancent plus rapidement que prévu.
Pour rappel, ces travaux s’inscrivent dans une série d’améliorations prévues par la SNEL pour moderniser ses infrastructures électriques et répondre aux besoins croissants de la population kinoise.
La Société Nationale d’Électricité (SNEL) a annoncé des perturbations électriques touchant plusieurs quartiers des communes de Selembao en raison d’une panne de câble survenue sur le feeder F747 de la sous-station Campus et du feeder D2 du poste MAKALA.
Les quartiers concernés à Selembao sont :
Mazamba, Maman Yemo, Herady ainsi que les cabines de Territoire Suburbain, Liyolo, By Pass 2, au poste de Makala, les quartiers Ndobe, Konde et Molende sont impactés.
Les équipes de la SNEL sont déjà à l’œuvre pour réparer la panne et réalimenter les dix cabines touchées, avec un retour progressif à la normale prévu dans les meilleurs délais.
Au poste FUNA : remplacement d’un disjoncteur endommagé
En parallèle, la SNEL intervient au poste FUNA, où un disjoncteur endommagé au départ SOCOBELAM est en cours de remplacement.
Des efforts concertés pour un rétablissement rapide
La SNEL rassure sa clientèle que ses équipes techniques travaillent activement sur les deux sites pour résoudre les problèmes. L’objectif est de minimiser les délais et de garantir un retour à la normale dans les zones concernées.
Des excuses et un engagement renouvelé
La SNEL présente ses excuses pour les désagréments causés et réitère son engagement à améliorer ses infrastructures et à répondre efficacement aux pannes pour offrir une meilleure qualité de service.
A l’occasion des festivités de nativité 2024 et du nouvel an 2025, la Direction Générale de l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM) et l’ensemble de son personnel, résolument engagés sur le chantier de l’augmentation de la productivité et de la consolidation de la paix sociale et conscient de leur responsabilité d’accompagner la vision de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat et Commandant Suprême des Forces Armées, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo par la construction des infrastructures d’appui aux activités des Chargeurs, l’amélioration du climat des affaires, moteur de la croissance économique et de la maximisation des recettes du Trésor public dans le secteur du transport multimodal, présentent au Garant de la Nation et à sa famille biologique, leurs vœux les meilleurs de bonheur, de santé, de paix, de prospérité, de longévité, de victoire et de plein succès à tous égards.
Profitant de l’occasion, ils réitèrent les mêmes vœux à l’ensemble du peuple congolais, aux Honorables Présidents de l’Assemblé Nationale et du Sénat, à Son Excellence Madame la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, aux Honorables Députés et Sénateurs, à leurs Excellences Mesdames et Messieurs Membres du Gouvernement, aux divers partenaires acteurs de la chaine logistique des transports et particulièrement aux Chargeurs de la République Démocratique du Congo.
Puisse l’Eternel, Dieu des Armées bénir la République Démocratique du Congo, ses dirigeants et son peuple, sa quête légitime d’une paix total et durable sur l’ensemble du territoire national.
A l’occasion de la commémoration du 133ème anniversaire de l’assassinat du Mwami Mwenda Ngelengwa Shitambi M’SIRI 1er, le Ministre du Tourisme, Didier M’pambia, a été dépêché par la Première Ministre Judith Suminwa en vue d’honorer la mémoire du souverain légendaire dans la cité de Bunkeya, dans le Haut-Katanga. Organisé du 19 au 20 décembre 2024, plusieurs personnalités civiles et militaires ont rehaussé de leur présence à cet événement commémoratif.
Représentant S.E. Mme Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre et Cheffe du Gouvernement, le Ministre a assisté aux cérémonies lancées à partir du 19 décembre. A cette occasion, il a été procédé à la reconstitution du parcours du Roi M'SIRI 1er les deux jours précédents son décès suite à son assassinat, le 20 décembre 1891, par le Capitaine Bodson, membre de l'expédition belge menée par le Capitaine Stairs. L'assassin a été lui-même tué par Masuka (Fils de M'siri).
L'ascension du Mont Nkulu, lieu emblématique où le Roi M'SIRI recevait ses hôtes était le point de départ. L'actuel Mwami Mwena-Bantu Godefroid Munongo Junior a effectué un rituel symbolique en escaladant la montagne. A l'issue du cérémonial, du vin local, le Kibuku, a été servi aux convives lors du repas traditionnel organisé au pied de la montagne, selon les coutumes hospitalières du royaume.
Le Ministre Didier M'pambia Musanga a prononcé un discours émouvant, soulignant l'importance de la commémoration dans la préservation du patrimoine culturel et historique de la RDC. A cet effet, il a remis un présent symbolique au nom de la Première Ministre, en hommage au M'SIRI Ier, marquant l'engagement du Gouvernement à valoriser l'héritage royal et à renforcer la mémoire collective de la nation.
La commémoration a réuni plusieurs personnalités importantes, dont S.E.M. Mwami Ndezi, Vice-Ministre de l'Intérieur chargé des Affaires Coutumières, et un Conseiller de la Première Ministre. La présence de l’Ambassadeur de Cuba en RDC ainsi que des Consuls généraux de la Belgique et de la Zambie a témoigné de la considération accordée à cet événement culturel. Le Ministre de l'Intérieur du Haut-Katanga, représentant le Gouverneur, et la Ministre de l'Economie et du Commerce du Lualaba, représentant la Gouverneure, y ont également pris part. Des officiels de l'armée, de la police, ainsi que des autorités coutumières locales, ont de même honoré cet hommage royal.
L'événement du 20 décembre a, en plus de l'hommage rendu au souverain légendaire, mis en lumière l'engagement du Gouvernement à préserver l'histoire et la culture de la RDC pour les générations futures.
La Société Nationale d’Électricité (SNEL) met les bouchées doubles pour la mise en service 7 poteaux électriques sur la route Kiwele, dans le Haut-Katanga. L’incident s’est produit à la suite des vents violents qui ont soufflé dans cette partie du Haut-Katanga. Et pour conséquence : Rupture immédiate d’électricité. Les communes de Ruashi, une partie de Kampemba et de la commune Annexe se sont retrouvées plongées dans l’obscurité, affectant des milliers d’habitants.
Aussitôt informées, les équipes techniques de la SNEL, sous la coordination du Directeur régional Sud, Jean-Marie Mutombo Ngoy, se sont rendues sur place pour évaluer les dégâts et coordonner les réparations.
«Les protections ont parfaitement fonctionné, limitant les dégâts à des pertes matérielles uniquement», a précisé le Directeur, ajoutant que les conducteurs tombés au sol n’ont causé aucun dommage humain.
Cependant, pour éviter la répétition de tels incidents, la SNEL a décidé de remplacer les poteaux en bois renversés par des structures galvanisées métalliques, bien plus résistantes aux intempéries.
Jean-Marie Mutombo Ngoy s’est exprimé en ces termes : « Nous travaillons actuellement au remplacement des sept poteaux et au transfert des conducteurs des deux lignes de moyenne tension concernées. Si tout se passe comme prévu, le courant sera rétabli le plus rapidement possible
Impatience
Bien que cet incident n’ait fait aucune victime, la coupure d’électricité a causé des désagréments pour les habitants des trois communes. Toutefois, la rapidité de réaction de la SNEL, conjuguée à son engagement à moderniser ses infrastructures, constitue une lueur d’espoir pour les populations affectées.
Cet incident souligne l’urgence de renforcer les infrastructures électriques face aux défis climatiques. Par sa réactivité, la SNEL réaffirme son rôle essentiel dans la vie quotidienne des Congolais, démontrant sa détermination à fournir un service fiable, même dans les circonstances les plus exigeantes.
L’affaire de conflit foncier mettant en cause deux membres du Gouvernement congolais, le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba, ainsi que la Ministre des Affaires sociales, Aziza Munana, suscite une vive polémique. "Accusés d’ingérence" dans un litige judiciaire, ils auraient soutenu la réinstallation illégale de la société Best Building Company SARLU sur une concession privée appartenant à Musaka Bahati Patient. Selon les avocats de Patient Musaka qui l'ont dit dans un communiqué publié ce jeudi 26 décembre 2024, cette affaire repose sur un transfert de propriété légitime entre lui et Mme Ngombo Toku Mobutu, liquidatrice de la succession Mama Mobutu.
Pourtant, malgré un jugement du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Kalamu ordonnant le déguerpissement des occupants illégaux en 2022, la situation reste tendue.
Le propriétaire accuse les Ministres Mutamba et Munana d’avoir soutenu un contrat de bail entre le ministère des Affaires sociales et Best Building Company, malgré l’annulation de ce contrat par la justice en 2024.
La descente des Ministres Mutamba et Munana sur la parcelle en compagnie des représentants de Best Building Company est perçue comme "une tentative d’influencer les procédures judiciaires".
"Ces actions violent clairement l’article 149 de la Constitution, qui consacre l’indépendance de la justice", ont dénoncé les avocats de Patient Musaka.
Pour eux, il s’agit d’un abus de pouvoir manifeste.
"Le rôle de l’État est de protéger les citoyens et leurs biens, pas de soutenir des entreprises condamnées par la justice", a déclaré Me Kalema, membre de l’équipe juridique de M. Musaka.
La justice avait pourtant statué en faveur de M. Musaka, estimant que la parcelle faisait partie du patrimoine familial Mobutu, restitué légalement en 2006 après avoir été placé sous administration étatique.
"En effet, un contrat de bail a été signé entre le ministère des Affaires sociales et Best Building Company, bien que cette nouvelle parcelle appartienne légalement à Patient Musaka selon le certificat d'enregistrement Vol AKN 21, Folio 10", lit-on dans cette note.
Cependant, les ministres incriminés auraient facilité la réinstallation de Best Building Company en mobilisant des forces de police pour sécuriser les travaux sur la parcelle.
"C’est une violation flagrante de mes droits de propriétaire. Ces actions sont illégales et contraires à l’État de droit", a-t-il ajouté.
Dans une correspondance adressée au Président de la République Félix Tshisekedi, les avocats de Patient Musaka appellent à une intervention rapide pour rappeler à l’ordre les Ministres impliqués.
"Nous ne pouvons pas construire un État de droit si les autorités piétinent les décisions de justice", a-t-il écrit.
Face à cette situation d'ingérence des ministres Constant Mutamba et Munana, les avocats de Patient Musaka Bahati appellent le président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, à rappeler à l'ordre les ministres concernés. Ils ont aussi exhorté au respect strict des lois en vigueur et des décisions judiciaires rendues afin de garantir la justice et de préserver la crédibilité des institutions de la République.
Alors que la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe est toujours saisie, l’issue de ce dossier pourrait avoir des implications profondes sur la crédibilité des institutions congolaises. Ce cas est désormais perçu comme un baromètre pour mesurer l’engagement du Gouvernement envers l’État de droit et la justice sociale en République Démocratique du Congo.
Alors que des millions de personnes déballent de nouveaux appareils de jeu en cette période de fêtes, les experts de l'ONU avertissent que ces terrains de jeu numériques ont besoin d'une protection de nouvelle génération contre l'exploitation extrémiste.
Dans un secteur qui a dépassé Hollywood en termes de valeur monétaire (196 milliards de dollars en 2023), ces plateformes numériques deviennent des terrains de recrutement pour les extrémistes, ce qui a donné lieu à une collaboration sans précédent entre les spécialistes de la lutte contre le terrorisme et les sociétés de jeux.
Pour discuter de cette menace croissante, Sarah Daly, d’ONU Info, s'est entretenue avec Steven Siqueira, le Directeur adjoint du Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme du Bureau de lutte contre le terrorisme (UNOCT) et Leif Villadsen, le Directeur par intérim de l'Institut interrégional de recherche des Nations Unies sur la criminalité et la justice (UNICRI).
Les hauts fonctionnaires ont accueilli un événement marquant sur la question, appelé New Quest Unlocked [Une nouvelle quête s'ouvre], qui s'est tenu plus tôt en décembre et qui a rassemblé des sociétés de jeux, des décideurs politiques et des chercheurs pour aborder la question des extrémismes violents dans les espaces de jeux.
« Cette tendance alarmante a nécessité une approche de recherche collaborative avec l'industrie du jeu et les plateformes adjacentes », a déclaré M. Siqueira, soulignant que les groupes extrémistes ciblent de plus en plus les espaces de jeu et les plateformes adjacentes telles que Discord et Telegram.
Cet entretien a été édité pour des raisons de longueur et de clarté.
ONU Info : Votre événement, New Quest Unlocked, a réuni l'UNICRI et l'UNOCT ainsi que des entreprises de jeux, des décideurs politiques et des chercheurs. Qu'est-ce qui a motivé cette collaboration ?
Steven Siqueira : L'année dernière, en 2023, l'industrie du jeu et les plateformes adjacentes représentaient 196 milliards de dollars, soit cinq fois plus que l'industrie cinématographique, qui représentait environ 40 milliards de dollars.
Les terroristes et les groupes extrémistes violents atteignent les jeunes par l'intermédiaire de ces plateformes, les vidéos de propagande apparaissant de plus en plus souvent sur Discord, Telegram et Tiktok. Cette tendance alarmante a nécessité une recherche collaborative et une collaboration avec l'industrie du jeu, les plateformes adjacentes et, bien sûr, nos membres et les gouvernements membres.
ONU Info : Des récents rapports suggèrent que le niveau de menace est plus élevé qu'on ne le pensait. Que constatez-vous exactement ?
Steven Siqueira : Si les jeux présentent de nombreux aspects positifs en termes d'interaction sociale dans le monde entier, le risque que des terroristes et des groupes extrémistes violents utilisent ces plates-formes et les plates-formes adjacentes pour faire passer leur message est également en augmentation.
Les résultats sont frappants : rien qu'en Australie, environ un cas de lutte contre le terrorisme sur cinq implique désormais des jeunes et les plateformes de jeux jouent un rôle dans chaque cas enquêté.
ONU Info : Ces résultats remettent en question les idées reçues sur les plateformes de jeux. Comment le paysage a-t-il évolué ?
Steven Siqueira : Le secteur n'est pas seulement ouvert aux jeunes. De plus en plus, l'âge moyen des joueurs est d'environ 30-35 ans et il y a beaucoup plus d'équilibre entre les sexes qu'au cours des années précédentes.
ONU Info : Votre recherche se concentre particulièrement sur le marché des jeux en Afrique. Pourquoi cette région est-elle si importante pour comprendre les défis à venir ?
Leif Villadsen : L'Afrique est en effet devenue l'un des marchés à la croissance la plus rapide pour les jeux mobiles. Avec un taux de croissance sans précédent de 11 % d'une année sur l'autre, le continent représente à la fois une opportunité extraordinaire et une vulnérabilité potentielle.
Notre objectif est de mieux comprendre l'industrie, la communauté, les tactiques utilisées, ainsi que les lacunes et défis dans notre propre compréhension de cette menace à travers le continent.
ONU Info : Vous développez ce que l'on appelle l'« intelligence du jeu » dans le cadre des stratégies de prévention mondiales. Comment cela va-t-il transformer la sécurité numérique ?
Leif Villadsen : L'intelligence des jeux est axée sur la collecte de renseignements à partir de plateformes ouvertes telles que les jeux, les chats et les médias sociaux, afin de repérer les contenus extrémistes et les activités de recrutement. Ces informations permettront d'alimenter les systèmes d'alerte précoce et d'aider à détecter et à prévenir la radicalisation à un stade précoce.
ONU Info : Quelle est l'importance de l'intelligence artificielle pour ces mesures de prévention mondiales ?
Leif Villadsen : Compte tenu de la taille de l'écosystème, nous cherchons à développer et à déployer des outils de modération de contenu avancés, avec des outils basés sur l'intelligence artificielle. Cependant, la communauté des joueurs est remplie de personnalités très suivies, et nous voulons donc éviter tout type de retrait ou d'action massive qui pourrait être contre-productif et perçu comme suspect par les joueurs.
Il est essentiel que nous travaillions avec la communauté des joueurs, les entreprises du secteur privé et les joueurs eux-mêmes, y compris les jeunes femmes et les jeunes hommes, afin d'éduquer et de renforcer la résilience au sein de la communauté.
ONU Info : Quels sont les résultats concrets qui rendront les espaces de jeu plus sûrs à l'horizon 2025 ?
Leif Villadsen : En créant des normes mondiales communes et en encourageant la collaboration entre les gouvernements, les entreprises technologiques et la société civile, nous pouvons fournir un cadre pour faire face à ces menaces d'une manière plus coordonnée.
Steven Siqueira : Le Pacte mondial pour le numérique reconnaît cette double réalité de l'ère numérique et appelle à un engagement mondial unifié pour garantir que les espaces numériques sont sûrs, inclusifs et conformes aux principes des droits de l'homme.
En fin de compte, trouver les bons acteurs dans le système de jeu - ceux qui ont une voix, mais qui sont également ouverts à la compréhension de la menace et où atténuer et comment atténuer au mieux les menaces, pourrait vraiment nous aider à renforcer et à rendre l'écosystème du jeu plus résistant à l'extrémisme violent.
Le Gouverneur du Sud-Kivu, le Professeur Jean-Jacques Purusi Sadiki a procédé, mardi 24 décembre 2024, à l'inauguration du tout premier supermarché de Kin-Marché au niveau de sa province. Ce supermarché est situé à la place Mulamba, sur l’avenue P.E Lumumba dans la Commune d'Ibanda à Bukavu.
Dans son allocution, le Gouverneur a exprimé sa satisfaction d'assister à cet événement économique majeur pour la ville de Bukavu. Pour lui, ce complexe commercial témoigne de la volonté de la République Démocratique du Congo et de l'Inde d'entretenir d'excellentes relations économiques, politiques, culturelles et commerciales. "Ce complexe est un symbole qui, malgré les difficultés économiques, offre l'opportunité de générer des richesses", a-t-il déclaré.
L'Autorité provinciale a également félicité la Société Kin-Marché pour les emplois qu'elle a créés pour les citoyens congolais. A cette occasion, il a formulé plusieurs recommandations à l'endroit de cette société notamment : replanter tous les arbres qui ont été abattus sur cet espace, en collaboration avec le ministère de l'Environnement, dans le cadre du projet de protection de l'environnement et des écosystèmes et s'assurer que les principaux fournisseurs soient des entrepreneurs locaux.
De son côté, le Gouvernement provincial s'engage à faciliter le climat des affaires en luttant contre toute forme de tracasseries. Cette initiative s'inscrit dans la vision du Chef de l'État qui œuvre pour renouer les liens économiques et politiques avec les grandes puissances afin d'améliorer le climat des affaires et faciliter l'implantation des entrepreneurs locaux et internationaux.
Enfin, il a remercié le Président de la République pour ses efforts multiples visant à améliorer la qualité de vie des citoyens. Il a également exprimé sa gratitude envers l'État indien et son Premier Ministre Narendra MODI pour la confiance accordée aux Congolais et au Président de la République.
Signalons que Kin-Marché est une Entreprise indienne implantée en RDC, connue pour ses multiples supermarchés implantés dans plusieurs villes congolaises.