C’est sous la houlette de la bibliothèque du centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa que s’est déroulée du 15 au 17 septembre 2023, au rond-point Étienne Tshisekedi, (ex rond-point Huileries), la 7eme édition de la Grande rentrée littéraire de Kinshasa. Ces assises ont réuni autour d’une même table pendant trois jours, les amoureux des belles lettres, librairies, éditeurs et auteurs. Ce forum avait pour objectif de promouvoir la littérature congolaise sous toutes ses formes et d’encourager le partage ainsi que l’échange autour des œuvres littéraires des auteurs congolais.
Déjà au premier jour, le go a été donné par le panel sur « la poésie congolaise aujourd’hui : Cris, angoisse, passion, Révoltes et peur » qui a mis au-devant de la scène, la poétesse KingLi, auteure du fameux « Révoltes », le poète Hervey Ngoma, Joseph archip et Ben Kamanda.
Après un spectacle à couper le souffle du trio, Benjamin Masiya, Fernando Kusenza et Obed Bossa du groupe Tetra qui laisse la place au panel sur la littérature féminine, avec comme thème « Écrire au féminin » qui a fait intervenir, l’écrivaine poétesse Eugène Mpongo, Elisabeth Mweya Tol’Ande, Élodie Ngalaka et Muriel. Ce deuxième panel a vu l’intervention de 4 femmes des lettres : les poétesses, Eugénie Mpongo, Elisabeth Mweya Tol’Ande et des auteures, Élodie Ngalaka et Muriel Munga sous la modération de Elfia Elese, écrivaine présidente de Felco (Femmes des lettres du Congo).
Le troisième panel enchainé sans interlude a réuni autour du thème : « l’engagement littéraire : Écrire pour écrire ou écrire pour une cause ? », le doyen Vincent Lombume auteur du roman Parole de Perroquet, Jean-Marie Mbowa avec Ndombolo, l’homme qui n’avait pas d’oreilles ; Christian Gombo avec ses carnets satiriques et Elder Junior Nsenga qui a présenté le récit intitulé « Les indignées sexuelles ». Tenant compte de leur thématique du jour, l’auteur septantenaire de « Parole de perroquet », a indiqué que « nous n’avons pas le droit d’écrire si nous écrivons le mal, mais écrivons dans l’idée de saisir le beau et le bien car, une âme qui s’élève, élève le monde ». Pour sa part, l’auteur des fables de Christian Gombo et de « Maladies textuellement transmissibles » a estimé qu’il écrivait pour dénoncer l’hypocrisie collective de notre société. Et Elder Junior Mbowa de conclure que « Écrire nous aide à nous connecter à notre propre conscience afin de recréer le monde autour de nous ».
Lesdites assises ont tiré leurs rideaux le dimanche 17 septembre dernier, par la présentation de la revue littéraire « Regard’ici » des éditions AndyBooks. Par la suite, un atelier d’écriture sur les genres littéraires tenu par le club Nfumu Buk, et un échange-débat autour du livre : « la congolexicomatisation », du savant Eddy Malu ont clôturé la journée.
En gros, c’était du bon spectacle pendant les jours de la 7eme édition de la Grande rentrée littéraire. Toutes les tables rondes se sont déroulées sous un soleil rouge et un air poussiéreux reliquat de la saison sèche, avec des intervenants pertinents et aguerris. Notons que, cette grande messe littéraire de Kinshasa a été une totale réussite pour le plaisir des amoureux de la littérature.
Ronsard Malumalu
All Stories
La Journée mondiale du nettoyage du samedi 16 septembre dernier, a vécu en RDC par une marche de santé couplée au ramassage des déchets plastiques et autres sur le boulevard du 30 juin. Une initiative de Logos 1er avec l’appui de l’ambassade des Pays Bas. Ok plast y a pris part dans le cadre de sa collaboration avec la ville de Kinshasa. Le ministère de l’Environnement a également pris une part active à cet événement qui vise à contribuer efficacement et sensiblement à l’assainissement de Kinshasa. Thème retenu : «Retroussons nos manches, pour agir en faveur d’une planète avec des cours sans déchets plastiques».
C’est au niveau du rond-point Socimat que le départ a été donné, pour chuter à la Gare-Centrale. Aucun déchet plastique et autres résidus non biodégradables n’ont été épargnés.
Le professeur Albert Kabasele Yenga Yenga, un des acteurs de l’environnement, a souligné l’importance de ce rendez-vous en ces termes : «C’est ce qu’on appelle en anglais, clean of day, journée de nettoyage. C’est une journée mondiale, mais nous nettoyons quoi ? Nous nettoyons nos villes et cités des déchets plastiques. Les déchets, sont responsables de la courte vie que nous constatons dans des villes et cités, où les gens atteignent difficilement 70 ans».
Et de poursuivre: «Parce que les gens mangent des sachets dans la nourriture, dans les légumes, dans l’eau et aspirent ça dans l’air et ça crée beaucoup de maladies. Le cancer du sang, la tuberculose, les maladies pulmonaires et ça fragilise le système immunitaire. Quand il y a un corps rempli des sachets, tu ne vivras pas longtemps. Les déchets qu’on appelle les sachets plastiques, c’est du vrai poisson. Quand on le brule, un kilogramme des déchets plastiques brulés, ça fait 50 fois le kilogramme de gaz à effet de serre. Comprenez l’impact sur l’environnement».
Émue de l’implication de tous, au point de chute, l’ambassadrice des Pays-Bas, Angèle Samura a remercié tous les participants de s’être donnés à fond pour la brillance du boulevard du 30 juin. Ce, avant d’inviter les Congolais à demeurer dans cette habitude, même en dehors de la journée mondiale du nettoyage en vue de revoir la capitale redevenir «Kin la belle».
C’est par un mot du Secrétaire Général au ministère de l’Environnement que ce rendez-vous a été clos, juste après l’achat de différents déchets plastiques par l’entreprise de recyclage Ok-Plast.
Il y a lieu de noter que cette journée a été célébrée dans toutes les 24 communes de la ville de Kinshasa.
Israël Mpoyi
Placé sur ‘’ les approches méthodiques et techniques de la marionnette et du conte’’, l’atelier de renforcement des capacités sur le théâtre et la narration tenu à Kinshasa s’est clôturé avec grand succès. Pour l’occasion, la compagnie théâtrale de Marconte et la compagnie Zoukouyanyan, organisatrices de l’évènement ont décerné des prix de mérite aux 15 jeunes artistes congolais qui se sont distingués au cours de ces assises.
Ces séances de travail se sont déroulées pendant quatre jours, soit du samedi 2 au mercredi 6 septembre 2023 à Kinshasa. ‘’Ndaku ya la vie est belle’’, était le centre des spectacles exploités. Les jeunes qui ont participé à ces formations sont venus de l’intérieur et de tous les coins de la RD-Congo. Durant ces assises, les participants ont appris la méthodologie de l’histoire, existant dans le temps et dans l’espace, mais également l’approche méthodologique sur la narration, la technique de la prise de parole en public et de la théâtralisation.
Chaque artiste a eu à conter une histoire extra-communication, qui a transmis deux types de message : ce qui est dit et ce qui est communiqué. Et, cela avait capté l’attention des spectateurs. Il s’agissait des contes ci-après : le serpent et le crapaud, les trois sourds, d’où vient la mort ?, les trois frères, les trois bœufs, etc.
Par ailleurs, Sunda Konde, dit S. Konde, artiste conteur, marionnettiste, metteur en scène et Directeur technique de la compagnie théâtre de Marconte, a rappelé le sens et signification du terme ‘’Marconte’’ qui, selon lui, est un terme composé de deux concepts à savoir, marionnette et conte. « Le but de cet atelier de renforcement des capacités est de promouvoir l’art, qui est un peu à l’oubli surtout en Afrique centrale, du côté marionnette et du côté conte », a-t-il signifié.
Pour lui, cette initiative a été mise en œuvre pour pérenniser l’art de la parole et puis, de préparer une génération de façon à leur communiquer les aspects notionnels sur le conte et d’être capable de le conter devant le public.
Pour David Memour, conteur, metteur en scène, Directeur Général de la compagnie Zoukouyanyan, de la Guyane et formateur de la masterclass, ce cadre est une formation réussie, « car les jeunes ont produit tout ce qu’ils avaient reçu lors de ces séances ». Il à l’instant promis aux artistes de la compagnie théâtre de Marconte qu’ils pourront revenir à Guyane pour travailler dans des écoles pour proposer leur savoir-faire dans le domaine de marionnette.
Hénoc Akano
En marge de la célébration de la journée mondiale du nettoyage, l’ambassade des Pays-Bas et d’autres partenaires dont Kintoko, le ministère de l’Environnement et développement durable, ainsi que la commune de la Gombe, ont organisé une marche de santé en vue de sensibiliser le nettoyage de la ville-province de Kinshasa, ainsi pour la rendre plus propre. Le Rond-point SOCIMAT était le lieu de départ où plusieurs ministères, établissements publics et communes se sont retrouvés pour ramasser les bouteilles en plastique jetées sur le Boulevard du 30 juin, bien avant que Kintoko, le partenaire de taille dans l’assainissement de la ville ne puisse les acheter.
Tout a commencé par le rond-point SOCIMAT où plusieurs personnes se sont retrouvées pour commémorer la journée du nettoyage. Pour 2023, l’accent avait été mis sur le nettoyage du Boulevard du 30 juin, en lui débarrassant de toutes les bouteilles jetées çà et là. Les participants à cette marche étaient tous habillés par Kintoko qui, à l’occasion, a même offert du matériel aratoire et autres ballets pour un ramassage réussi des déchets. Durant tout le parcours jusqu’à la Gare Centrale, le ramassage des bouteilles a eu lieu, à la grande satisfaction de tout le monde.
L’Ambassadrice des Pays-Bas, l’une des organisatrices de cette journée, a remercié tous ceux qui ont pris part à cette activité. « Je suis extrêmement ravi et bravo à ceux qui ont nettoyé et nous ont aidés un peu. Je vous invite vivement d’être là l’année prochaine. Les pays bas sont préoccupés à protéger l’environnement. Grand bravo aux organisateurs », s’est-elle exprimée.
De son côté, le professeur Kabasele a salué la présence de l’ambassade des Pays-Bas, du Bourgmestre de la Gombe. «Nous scientifiques, nous alertons depuis la nuit des temps sur les méfaits des plastiques. Les plastiques réduisent la capillarité des sols, favorisent les inondations, un sol qui devient moins perméable, moins poreux. Les micro-plastiques rentrent même dans nos légumes. Quand vous mangez les légumes, il y a les particules des plastiques qui sont dedans. Les mêmes plastiques quand ils sont sur la route, ils sont brulés, ils émettent 50 fois des tonnes de CO2 et alarment le climat. Lorsqu’ils sont dans des cours d’eau, ils les rendent impropre à la consommation, ce qui fait qu’on a des cours d’eau pollués », explique-t-il.
Et d’ajouter que les plastiques est le plus mauvais produit que l’industrie de l’homme ait crée qui pollue l’environnement, les villes et cités. Il a salué cette initiative de l’ambassade des Pays-Bas, surtout l’implication de Kintoko, la seule usine qui s’occupe du recyclage des plastiques. Il a émis le vœu de voir la capacité de recyclage aller en avançant. C’est ainsi qu’il a lancé un appel au Gouvernement pour qu’on puisse nettoyer notre ville des plastiques. Il n’a pas oublié de lancer le même appel aux entreprises de nous attaquer à ce produit le plus dangereux, le polymère, le plastique, le granuleux.
A en croire le bourgmestre de la Commune de la Gombe, sa municipalité reçoit tous les jours près de 6 millions d’habitants qui viennent pour étudier ou dans leurs business. Ils déposent les déchets qui sont nocifs à la population. C’est pourquoi nous saluons l’initiative de Kintoko pour dépolluer la ville. « Soyez toujours prêts à ramasser vos déchets et à les déposer là où il faut. Soyons propre. Kinshasa est le miroir de la Rdc et Gombe en est le reflet », dit-il.
Le Secrétaire général à l’Environnement et développement durable a remercié sincèrement Kintoko de cette opération qui nous amène ici à la Gare Centrale. « Je suis sûr que chacun a pu ramasser une bouteille. Comme c’est une activité patriotique, nous devons continuer à démontrer notre patriotisme pour que Kinshasa ne soit pas la poubelle, mais la belle. Je remercie tous les organisateurs en commençant par l’ambassadrice des Pays–Bas », souligne-t-il.
Le satisfécit de Jérôme Sekana
Après cette étape, le cortège des journalistes s’est ébranlé vers Limete, au niveau de la maison communale, où un autre ramassage avait déjà eu lieu. Devant témoins, Kintoko a acheté les kilos de bouteilles ramassées par la population. Par la suite, le périple a continué, sous un soleil de plomb, vers la commune de Kisenso. Ici, même si la quantité à acheter était inférieure au regard de la demande, Kintoko a pu acheter la quantité disponible.
C’est ainsi que M. Jérôme Sekana, Délégué général d’Angel, a lancé un appel aux jeunes désœuvrés, qui sont très nombreux dans la ville de Kinshasa, de ramasser ces bouteilles et de venir les vendre à Kintoko. « Nous avons des contenaires disséminés dans la ville, nous allons ajouter d’autres. Nous sommes en train de construire des centres de compactage. Nous voulons que le recyclage se porte bien. Il commence dans nos foyers où nous dévons poser des éco gestes. A partir de là nous, nous amenons les bouteilles dans les contenaires où nous les achetons 1 Kgr à 200 Fc et de là, nous transportons ces bouteilles jusque dans les centres de compactage », explique-t-il.
Et au Délégué général d’Angel de contredire une certaine rumeur, qui pense que 200 Fc c’est peu. « Si vous regardez la chaine de production, 200 Fc c’est beaucoup. Après avoir ramassé, il faut nettoyer. Nous classons les bouteilles par couleurs. Il faut les classifier par couleur et les amener au niveau de l’usine qui peut commencer à faire son travail. Nous ramassons entre 25 et 30 tonnes par jour. Notre souhait est de ramasser 50 tonnes par jours. Ce ne pas encore suffisant. La ville de Kinshasa avec 15.000 habitants mérite 5 usines Kintoko », souligne-t-il.
Jérôme Sekana pense que la ville de Kinshasa mérite 1 à 5 usines Kintoko et ce, si le Gouvernement nous accorde des avantages, parce qu’une seule usine coûte 15 millions d’Euros. « Nous sommes très ravis, nous terminons par Kisenso et chaque samedi, nous commencerons à passer devant les maisons communales pour acheter les bouteilles plastiques. Nous voulons impliquer les bourgmestres pour qu’ils soient les premiers sensibilisateurs. Toutes les communes ont reçu des matériels d’assainissement, nous avons donné des chaises et nous comptons aller plus loin, pourvu que nous ramassions des quantités importantes. Nous avons besoin que chaque commune nous produise 10 à 15 tonnes », mentionne-t-il.
Jules Ntambwe
Entretien franc et direct. Programme précis. Vision claire du travail à abattre. Missions bien ficelées pour redorer l’image de la SNEL au Grand Katanga. M. Mutombo, le Directeur Régional de cette importante société, veut, à tout prix, procéder au nettoyage des écuries d’Augias. Il a, en effet, annoncé la descente, très prochainement, d’une Commission technique qui, en un laps de temps, pourrait, à la fois, traquer les auteurs des raccordements frauduleux et imposer le respect des horaires fixés pour le délestage à Kasumbalesa.
Ce week-end, en se confiant à Congoprofond.net, il a affirmé que :
«la SNEL n’est reconnaît pas le double raccordement dans les ménages de Kasumbalesa. Nous sommes au courant de cette pratique des gens qui ne veulent pas vivre le délestage comme les autres. La commission est à pied d’œuvre pourra y mettre fin».
Désormais, pour le délestage en vue de rationaliser la consommation du courant électrique à Kasumbalesa, il a insisté sur le ‘’respect de son horaire qui est imposable à tous sans distinction de rang social’’.
Bien plus, ‘’la SNEL a pris l’option de reprendre son pouvoir de l’autorité du courant à Kasumbalesa avec la construction de la station électrique de grande capacité’’, a-t-il annoncé.
La Pros.
L’interdiction de la vente des syllabus, telle que déclarée par Muhindo Nzangi, le Ministre de l’Esu, dans les milieux académiques, souffre-t-elle d’observation ou non ? Pour en savoir plus sur cette question, les étudiants de l’UNIKIN et de l’UPN se sont exprimés librement, lors d’une interview réalisée à La Prospérité.
D’emblée, il y a lieu de noter que la vente des syllabus a été prohibée par M. Muhindo Nzangi, le ministre de l’ESU, depuis l’année 2021, en République Démocratique du Congo.
A en croire les étudiants de l’UNIKIN, l’affaire de la vente des syllabus depuis son arrêt par le patron de l’ESU a cessé mais, il n’a pas été stoppé en un clin d’œil. «Jour pour jour, cela s’est définitivement arrêté, bien que la première année, depuis la publication du communiqué officiel, cela a été difficile», fait savoir l’étudiant Martin. Pour sa part, l’étudiante Rebecca, s’exprimant sur le même sujet, affirme que : «La plupart des professeurs persistaient toujours et vendaient des syllabus en cachette. Mais, avec un peu d’effort et de rigueur fournis par le doyen de l’Université et, au fur et à mesure, les syllabus ont été mis de côté.
Et, les supports des cours sont maintenant donnés sous format PDF et se donnent au bureau du décanat ou aux étudiants directement », fait-elle savoir.
Ceci démontre nettement que la problématique de la vente des syllabus n’est plus une histoire qui dérange les étudiants de l’UNIKIN.
Par ailleurs, du côté de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), il se fait que les syllabus soient toujours vendus mais, en catimini.
Certains étudiants de l’UPN révèlent que la question de la vente des syllabus s’effectue toujours, mais cela d’une manière coffrée et certains professeurs de l’université, sous prétexte de droit d’auteurs, tentent encore de persister. « Ils appellent ça, leurs droit d’auteur. Mais, d’autres professeurs, de bonne foi, ne vendent, que se soit, dans les départements populeuses ou moins populeuse. Ils préfèrent donner des notes gratuitement par mail, flash disque ou plutôt donner trois exemplaires imprimés, pour que chacun photocopie à sa manière », fait savoir un étudiant de l’UPN.
Il sied de noter que d’après les étudiants de l’UPN, contrairement à ceux de l’UNIKIN, la décision du ministre de l’ESU est observée partiellement.
Pelendo Dorcas Joyce
Lumière pour l’opinion. Une milice tribale s’agite en République Démocratique du Congo (RDC). Dans une lettre ouverte, elle instrumentalise un serviteur de Dieu ivre du pouvoir tribal, pour remonter les bretelles au bureau permanent de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO). Elle cite en exemple, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, les grandes démocraties occidentales, France et Etats-Unis, où la laïcité de l’Etat ne fait l’ombre d’aucun doute. La France et les Etats-Unis garantissent pourtant un minimum de vie acceptable à leurs populations. Ce qui n’est pas le cas en RDC, où les dirigeants s’enrichissent impunément. Les cinq étapes d’un « Guide du voleur d’État en RDC » sont désormais connues : arrestation théâtrale – parodie de justice – bref séjour en prison – liberté provisoire – retour aux affaires publiques. Comment l’Eglise peut-elle se taire ? Et, d’abord, pourquoi intervient-elle en politique ?
(1) L’Eglise catholique (et Protestante) en RDC reste l'unique instance crédible, qui n’est pas versatile comme les leaders politiques. Ceux-ci justifient leur inconstance par la « realpolitik ».
(2) Contrairement à d’autres pays africains où l’Etat et l’Eglise ont fleuri côte à côte, l'Eglise existait avant l’Etat au Royaume Kongo, qui était évangélisé au XVème siècle par les Spiritains et les Pères Blancs. L'État colonial n'est arrivé qu'en 1885, là où l’Église formait déjà les consciences. Cette antériorité de l’Eglise sur l’Etat est un fait historique que les politiciens congolais refusent, volontairement, de reconnaître. Elle donne à l’Eglise, mieux implantée sur le territoire national que l’État, l’autorité nécessaire pour parler des réalités qu’elle vit dans des paroisses et des villages. L’Eglise et ses services n’ont jamais quitté Bunagana, Rutshuru, Kiwanja, Nyamilima, Runyonyi, Kitagoma, Kako, Kishishe, Kitshanga, etc. Elle n’a jamais acquis des concessions minières…
(3) La RDC est le plus grand pays catholique d’Afrique avec plus de 50% de sa population qui est catholique. Il est clair qu'elle a un poids et une responsabilité réels sur le plan sociopolitique dans le pays. (4) L'Eglise en RDC assure la quasi-totalité de services sociaux qu'un Etat normal et responsable devrait assurer à sa population (construction et gestion des écoles, hôpitaux, éducation de qualité, secours aux pauvres, etc.). Elle dispose d’un réseau institutionnel mieux organisé, qui vient souvent à la rescousse de l’Etat (ex., acheminer et distribuer les salaires des enseignants dans certaines zones enclavées, etc.). Près de 90% de politiciens congolais ont fréquenté les écoles catholiques, mais n'en ont gardé que le chant « La croix est devant moi, je ne peux plus jamais reculer ». Celui qui parle dans une vidéo en ligne ne se gêne pas de réclamer que l'Eglise construise davantage d’écoles et d’hôpitaux... Ce qui n'est pourtant pas le rôle d’une Eglise en France et aux Etats-Unis qu'il cite en exemple. Dès lors, comment une Eglise qui porte une telle charge socio-économique, alors que les politiciens se la coulent douce en toute impunité, ne peut-elle pas hausser le ton, être exigeante à l'égard des dirigeants ?
(5) L'Eglise est pleinement dans sa mission prophétique. Elle annonce, dénonce et renonce. En son temps, disait quelqu’un, Jésus traitait les politiciens de "renard", "engeance de vipère", "tombeaux blanchis", "hypocrites", etc. C'étaient pourtant des insultes, qui avaient fait bondir les dirigeants : "Maître, en parlant ainsi, c'est nous aussi que tu insultes" (Luc 11, 45). Les prophètes Elie, Jérémie, Nathan, Jean-Baptiste, etc. s'attaquaient frontalement au mauvais comportement des rois. Quel est ce prophète qui n'a pas prophétisé contre le roi : Esaïe (chapitre 3), Ezéchiel (chapitre 28), Simon Kimbangu, etc ? Mais, l'Eglise n'en arrive pas jusque-là. Parler aux politiques, comme les prophètes et Jésus, fait pleinement partie de sa mission prophétique. Un vrai prophète n’a jamais été ami du roi. Y a-t-il une Bible qui ne parle pas de politique ?
Source : Service de Communication de la Cenco
Le Chef des Travaux Anaclet Vungbo Tente, du Département de la presse information et communication publique, a présenté et défendu publiquement le samedi 2 septembre 2023, à l’espace Malembe Tamandak de l’Institut facultaire des Sciences de l’information et de la communication (IFASIC), sa thèse de doctorat en Sciences de l’information et de la communication (SIC). «Les mutations dans la presse imprimée de la République Démocratique du Congo. Entre la dynamique mondiale et les logiques inhérentes », est donc, le sujet défendu par le récipiendaire, sous la coordination du professeur émérite Jean-Chrétien Ekambo Duasenge.
Cette étude doctorale s’est attachée à examiner et à expliquer l’intelligence des mutations médiatiques dans la presse imprimée de la République Démocratique du Congo, dans une perspective qui situe ce processus entre la dynamique mondiale et les logiques inhérentes. En effet, l’auteur de la thèse a expliqué que son travail est né d’une interrogation matrice qui tend à comprendre le comment de la construction de l’intelligence des mutations médiatiques en RDC, issues de la dynamique des médias au niveau de la sphère mondiale.
Selon lui, cette question les a conduits à postuler que l’’’endogéneisation’’ de l’intelligence des mutations médiatiques dans la presse écrite, attendues, certes, de l’agir global des acteurs du champ médiatique local. Néanmoins, il a plus loin mentionné que cette ‘’endogéneisation’’, est caractérisée au niveau d’adaptation stratégique différenciée par rapport aux mutations initiées à l’échelle mondiale. A en croire le Chef des Travaux Anaclet Vungbo, l’intégration de ces mutations dans la sphère médiatique locale s’accomplit selon des aspirations et intérêts particularisés des acteurs qui y sont impliqués.
Dans la foulée, il a fait noter que, l’hypothèse générale de sa thèse de doctorat a engendré de manière opératoire 3 hypothèses secondaires. La première hypothèse se présente de la manière suivante : L’agir global des acteurs médiatiques congolais est dépendant du niveau de leur adaptation aux mutations provenant de la sphère mondiale. La secondaire hypothèse est formulée de manière ci-après : la sphère médiatique locale se caractérise par l’appropriation stratégique par les acteurs médiatiques locaux, personnes physiques ou morales, des mutations médiatiques mondiales. Et enfin, la toute dernière hypothèse est la suivante : l’intelligence des mutations médiatiques se manifeste à travers l’intégration différenciée dans la sphère locale des innovations diverses par les acteurs médiatiques locaux.
Sinon, cette recherche scientifique est répartie en trois parties essentielles : La première partie a pris en charge la construction du cadre conceptuel et a fait le cadre théorique adéquat dans cette étude. La deuxième partie ‘’empirique’’ s’est consacrée à l’évolution de la presse tant sur le plan mondial que local. Il sied de retenir que, le corpus de l’étude y est présenté, notamment avec l’aide des témoignages vivants. La troisième partie tient compte de l’explication et l’objet d’étude, avec une méthodologie appropriée et un modèle théorique éclairant, en vue de la validation des hypothèses. Il a utilisé deux théories à savoir, la théorie de l’historicité d’Alain Touraine et celle du champ de Pierre Bourdieu.
Après le huis-clos, le président jury, Jean-Claude Matumweni Makwala, professeur ordinaire à l’IFASIC, a déclaré que la thèse de doctorat du récipiendaire Anaclet Vungbo a été acceptée avec mention de distinction. Ensuite, le Recteur de l’IFASIC, professeur Jean-Richard Kambayi a fait porter au nouveau disciple les insignes de l’IFASIC, entre autres, la toge professorale, l’emblème de l’IFASIC et le bateau du commandement.
Hénoc Akano
*Après le massacre crapuleux et odieux qui s’est déroulé dernièrement, au Nord-Kivu dont les Forces de l’ordre ont utilisé des moyens disproportionnés afin de contenir une manifestation des civils, le Bureau de Coordination nationale de la Société Civile Forces Vives de la RDC exige des fortes mesures conservatoires contre les bourreaux des victimes dont il réclame, tout d’abord, la suspension du Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Lieutenant-Général Constant Ndima.
C’était dans son communiqué de presse rendu public, le lundi 4 septembre 2023 que le Bureau National de la Société Civile Forces Vives de la RDC, a exprimé ses sentiments d’angoisse sur l’évènement sanglant qui s’est produit à l’Est de la RDC précisément au Nord-Kivu.
Sur ce, il souhaite que des fortes mesures conservatoires soient prises centre des bourreaux dont surtout la suspension immédiate du Gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le Lieutenant-Général Constant Ndima et la condamnation aux peines maximales des personnes qui seront reconnues coupables.
«De ce fait, pour rassurer les victimes et décourager définitivement les auteurs matériels et intellectuels de ces comportements barbares d’outre temps, nous exigeons vivement qu’au-delà des enquêtes de l’Auditorat militaire déjà amorcées, qu’interviennent sans tarder des sanctions préventives dont surtout la suspension immédiate du Gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le Lieutenant-Général Constant Ndima et la condamnation aux peines maximales des personnes qui seront reconnues coupables», peut-on lire, dans ce communiqué signé Jean Bosco Lalo Kpasha, Président du CALCC, avant toutefois de poursuivre que, plus de 50 personnes tuées par balles réelles tirées par les militaires FARDC, plus de 100 personnes grièvement blessées, une dizaine de maisons et églises incendiées ainsi que plus de 160 personnes arrêtées.
Le Bureau national compatit avec les familles implorées et s'approprie toutes les revendications du Bureau provincial de Goma.
Ainsi, il sollicite de la part du Gouvernement de la République, une réparation rapide, juste et équitable, des préjudices causés aux victimes.
Et que les obsèques dignes aux compatriotes massacres soient organisées, les soins appropriés aux blessés et la libération sans condition des personnes injustement détenues.
Ronsard Malumalu
Une série de cagnottes aux étudiants vainqueurs du festival dénommé «UNIKIN solution», avec 4 compétitions et 157 candidatures réceptionnées par les organisateurs. Il s'agit d'une compétition pour les entrepreneurs musicaux, une compétition d'éloquence et une compétition relative à la mode, toutes tenues vendredi 1er septembre 2023 à l’Unikin, en présence de Jean-Marie Kayembe Ntumba, recteur de cet établissement académique. Sharone Rose Kapinga, présidente de la coordination estudiantine a également marqué sa présence. Ce festival avait pour but de détecter les talents des étudiants dans le secteur de l'entrepreneuriat et culturel.
Dans son intervention, Jean-Marie Kayembe Ntumba, recteur de l'UNIKIN, a exprimé sa satisfaction vis-à-vis des étudiants qui ont compris leurs responsabilités pour l'édification de l’Université.
«Ma satisfaction est que les étudiants ont compris le cri de cœur qui est celui de ‘’ Ensemble, rebâtissons notre cité’’. C'est pour dire que l'étudiant de l'université de Kinshasa a compris ses responsabilités et sa mission à l'édification du développement durable de la nation congolaise, Le comité de gestion aujourd'hui représenté par moi-même, exprime sa satisfaction entière face à ce que nos étudiants ont pu nous montrer», a expliqué Jean-Marie Kayembe Ntumba, recteur de l'UNIKIN.
Avec de telles initiatives, le recteur de a déclaré que les étudiants « ne font que répondre à notre plan stratégique qui indique la mission de notre institution, celle de placer l'étudiant au centre de nos préoccupations.
Sharone Rose Kapinga, présidente de la coordination estudiantine de l’UNIKIN, a souligné que l'objectif était également de vendre une bonne image de l'université. «Je suis tellement satisfaite parce qu'à la base, l'objectif était de dénicher les talents des étudiants porteurs des projets, et des étudiants qui travaillent dans le secteur culturel, de les connecter aux opportunités de faire en sorte qu'ils puissent avoir des véritables bons dans leurs activités, les entrepreneurs du secteur culturel ont reçu aussi leurs cagnottes. Nous avons pu au travers de ce festival, vendre la bonne image de notre université et nouer des partenariats stratégiques qui permettent aujourd'hui à plusieurs étudiants de bénéficier au-delà de la cagnotte, de certains avantages qui vont faire d'eux des entrepreneurs à succès, pourquoi pas des millionnaires en franc dans un premier temps», a-t-elle expliqué.
Signalons que les entrepreneurs ont réussi les cagnottes de 3 millions de francs congolais, 500.000 FC et 100.000 FC. Pour les autres compétitions culturelles, les cagnottes sont de 1 million FC, 300.000 FC et 100.000 FC.
Grâce Daro