L’ONG Action Contre l’Impunité pour les Droits humains (ACIDH), a organisé ce lundi 15 mai 2023, une Conférence d’échanges avec les acteurs de la société civile sur les entorses au droit au procès équitable avant, pendant et après les élections de 2023 en RDC. Prenant part à ce rendez-vous, tourné autour des garanties au droit à un procès équitable au cours du processus électoral (cas des violations des droits de l’homme), Me Grâce Tshiunza, coordonnateur national de la structure Dynamique Impunité Zéro (DIZ), reste satisfait des questions abordées au cours de ces échanges qui, selon lui, les ont poussés à des multiples réflexions, les stimulant à décider de mener des actions des plaidoyers et voir comment documenter des cas dans le futur, au cas où il y aura des violations des droits de l’homme dans le sens où l’électorat de la population sera volé au cas où il n’y a pas élection qui est organisée. «J’interviens parce que, dans cette activité organisée par l’Action Contre l’Impunité pour les Droits de l’Homme qui profite à la Nation Congolaise. Parce qu’il était question de réfléchir sur le droit à un procès équitable. Donc, pendant, avant et après les élections 2023 », fait-il remarquer. A l’en croire, ces moments d’échanges les ont poussés à des multiples réflexions et leur ont stimulé à prendre certaines décisions. « Et donc, ce sont des questions qui nous ont poussées à des multiples réflexions et nous avions décidé de mener des actions des plaidoyers et voir comment documenter des cas dans le futur, au cas où il y aura des violations de droit de l’homme dans le sens où l’électorat de la population sera volé ou au cas où il n’y a pas élection et réfléchir sur ce que nous pouvons faire pour que nous soyons dans une logique où le droit de l’homme sera respecté», martèle Me Grâce Tshiunza. Il sied, par ailleurs, de savoir que l’ONG ACIDH est une ONG des droits de l’homme créée le 15 janvier 2004, avec pour objectif, contribuer à mettre fin à l’impunité en RDC. Israël Mpoyi
*L'Association Congolaise des Femmes journalistes de la presse écrite (ACOFEPE), a organisé mardi 16 mai 2023, à l'intention d'une trentaine d'élèves garçons de l'école Berré à Ngaliema, un concours de rédaction sur la thématique de la Masculinité positive. Après une semaine de sensibilisation sur la masculinité positive, la Présidente de l'ACOFEPE a souligné que ce concours de rédaction avait pour but de conscientiser les élèves garçons sur l'engagement au respect de l'égalité entre hommes et femmes. Pour lutter contre toutes formes de violence et discrimination de la femme au sein de la société, l'ACOFEPE a indiqué qu'il était indisponible de sensibiliser les élèves sur les notions d'égalité des sexes déjà au niveau de secondaire. "Nous devons inculquer à nos enfants dès le bas âge la culture du respect à la femme et à la tolérance zéro pour lutter contre les VBG dans les milieux scolaires ", a laissé entendre Mme Grâce Israëlla Kangundu. De ces épreuves écrites, le gagnant a été couronné au titre " De champion à la masculinité positive" pour avoir rédigé un texte cohérent et logique que la thématique proposée par l'ACOFEPE. Il s'agit de l'élève NKANGA LOTANA Jacques, élève de la 8eme Secondaire. Par ailleurs, l'ACOFEPE précise que cette activité a pour objectif de contribuer au changement des comportements des hommes et des garçons en matière d'égalité des sexes et d'autonomisation de la femme. L'ACOFEPE est une organisation de défense des droits de la femme en général et celle de la presse en particulier. LPM
Le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, a effectué, vendredi 12 mai dernier, une visite d'inspection des travaux de construction du marché central appelé Zando. Il était question pour l’autorité urbaine de s'imprégner personnellement de l’état d’avancement des travaux qui sont en train d’être effectués depuis quelques mois. Sur place, le chef de l’exécutif provincial de Kinshasa a eu droit aux explications de la part du coordonnateur provincial des projets, Emmany Mputu, ainsi que des ingénieurs qui effectuent les travaux. Contrairement à certaines mauvaises langues, les travaux avancent à pas de géant, un motif de satisfaction pour le Gouverneur Gentiny Ngobila qui tient à offrir à la population Kinoise un lieu de négoce moderne et digne. Pour lui, la construction de cet ouvrage répond à la vision du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, qui prône le bien-être social du peuple. «A travers cette vision, nous avons pris l’initiative de construire un grand marché pour permettre aux mamans ainsi qu'à tous les commerçants de trouver des places assises au sein du nouveau marché central», a-t-il indiqué. Par ailleurs, le Gouverneur Ngobila a rassuré la population Kinoise que "Zando moderne" sera fin prêt au mois de novembre prochain. Il a ainsi demandé aux ingénieurs de pouvoir travailler d’arrache-pied pour qu’à la date fixée, cet ouvrage soit inauguré. A ce jour, le gros de travail a été effectué. 14 mètres de coudes en sous sol, avec plus de 1.500 pieds ont été réalisés pendant 4 mois. Au terme des travaux, le nouveau marché central à trois étages aura une capacité d'accueil de plus de 80.000 personnes, sur une surface de 40.000 m2, avec un mécanisme moderne d'évacuation des déchets. Peter Ngoyi
Chose promise, chose due. Tel qu’annoncé, la Croix-Rouge a poursuivi ses activités ce dimanche 14 mai 2023 à l’échangeur de Limete, à l’occasion de sa journée mondiale célébrée le 8 mai de chaque année. A raison de ses 60 ans d’existence, l’opportunité a été propice pour rendre hommage à tous ses volontaires et de reconnaitre le travail abattu. Cette cérémonie a été marquée par l’installation officielle de la Brigade Féminine de la Croix-Rouge, en vue d’encourager leur dévouement, de la Collation de grade d’élites suprêmes, suivi d’une remise de diplômes de mérite et de bravoure à certains membres. Contrairement aux années précédentes, l’heure n’était pas à déployer des grandes dispositions festives, mais plutôt à une attitude de méditation. Pour ce faire, cette cérémonie s’est montrée particulière, par le manque d’activités phares qui mettent en exergue la force vive de la Croix-Rouge, en raison du contexte de la situation de guerre observée à l’Est de la RDC. A cet effet, le Président National de la Croix-Rouge, Grégoire Mateso, a joint sa voix à celles de toutes les composantes du mouvement, afin de remercier les secouristes pour leurs efforts, leur dévouement et leur aide envers les personnes en situation vulnérable, mais aussi aux communautés de la RDC, y compris le Gouvernement Congolais. Il a rendu hommage à l’héritage d’Henri Dinant dont la vision a conduit à la création de ce mouvement et aux innombrables volontaires par un engagement sans faille envers toutes les communautés qui, depuis des années, interviennent au cours de crises et des catastrophes naturelles, dans le strict respect de leurs principes fondamentaux et universels. Durant son speech, Grégoire Mateso a précisé qu’Ils ont plusieurs fois démontré leur capacité à répondre avec efficacité aux crises multiples et simultanées, qui surviennent à travers le pays. « Notre force réside dans notre détermination et l’engagement au service de la cause humanitaire, tout en gardant notre impartialité’’, a-t-il affirmé. Une fois de plus, il a réaffirmé l’engagement de la Croix-Rouge à contribuer à la réduction de la souffrance humaine et le maintien de la paix en RDC, une façon de perpétuer la détermination d’Henri Dinant qui est celle d’apporter espoir et dignité aux personnes en situation vulnérable. Appel à une forte mobilisation des ressources Néanmoins, Grégoire Mateso a fait savoir que la Croix-Rouge et ses membres sont confrontés à des défis de taille pour mener à bien les actions humanitaires, dont les ressources mobilisées jusqu’à ce stade s’avèrent insuffisantes pour assurer la continuité du service d’assistance aux personnes vulnérables et financer les actions locales. Raison pour laquelle, il a lancé un appel pressant au Gouvernement pour une dotation des ressources considérables afin de permettre à la Croix-Rouge d’emmener à bord la mission qui lui a été assignée en faveur de la population. Installation de la Brigade Féminine Après ce discours poignant, le Président Provincial, Julien Nkuyi, a procédé à l’installation officielle de la Brigade Féminine. Une occasion de saluer leur courage et détermination. Tout en le faisant avec le cœur, leurs actions sont des expressions fortes pour ceux qui sont bénéficiaires étant donné qu’elles donnent espoir. Comme toujours, la Croix-Rouge reconnait dans pareilles circonstances, les prouesses des uns et des autres, et a encouragé ses membres, en leur témoignant sa reconnaissance pour le service qu’ils rendent avec amour. Il y a lieu de rappeler que depuis sa création en 1863, cette organisation a pour seul objectif, protéger et assister les victimes des conflits armés et des situations vulnérables. Elle est impartiale, neutre et indépendante, et a pour mission exclusive d’alléger les souffrances humaines, protéger la vie, la santé et de faire respecter la dignité humaine. Niclette Ngoie
Femme main dans la main pour le développement Intégrale (FMMDI) et Fondation Challenge Futura, deux organisations non gouvernementales, respectivement de la République Démocratique du Congo et du Congo-Brazzaville veulent mettre au point à Kinshasa un projet de la culture d'une variété de champignons comestibles en faveur des femmes maraîchères de quelques localités agro-pastorales de la capitale de la RDC. Dénommé « Femmes, Myciculture et Développement », ce projet va être lancé incessamment et devrait aider à accroître notamment la santé des personnes vulnérables. Les responsables de ces deux organisations discutent depuis ce mardi 09 Mai à Brazzaville sur les derniers détails administratifs avant le démarrage des activités et ce, après qu'ils aient regroupé à Kinshasa le week-end dernier, les bénéficiaires à qui, ils ont expliqué les péripéties de cette initiative agricole. Il était question à l'étape de Kinshasa d'identifier les besoins spécifiques, le niveau de vulnérabilité, de fragilité et de pauvreté de ces femmes maraîchères au cours des échanges interactifs, à en croire Nathalie Kambala Luse, directrice-pays de l'ONG Femmes main dans la main pour le développement intégral FMMDI. Durant le projet, indique-t-on, les femmes maraîchères bénéficiaires identifiées dans les coopératives à Nzenze landu à Masina, Kimbanseke, Ndjili, Mikonga et Lemba devront être formées, bénéficieront des semences et de l'accompagnement en vue de produire les champignons de qualité. Van Frédéric Tshilanda
*Des justiciables arrêtés puis tenus en détention sans procès ni décision de justice. Cela se passe dans la prison de Demba au Kasaï Central où les personnes présumées être en conflit avec la loi passent plusieurs jours, voire des mois, détenus dans cette maison carcérale territoriale située à près de 65 km de la ville de Kananga, sans être fixées sur leur sort. La situation date d’il y a plus de deux ans et serait consécutive à l’absence de magistrat dans cette entité qui relève du parquet de grande instance de Tshimbulu. La société civile locale qui s’inquiète du sort réservé à l’état de droit relève également l’absence des infrastructures comme une autre difficulté qui jonche le fonctionnement de la justice dans cette partie du pays. « Le cachot du commissariat territorial de la police nationale congolaise où sont censés être détenus préventivement les prévenus pendant les enquêtes policières (phase pré-juridictionnelle ) est complètement délabré comme l’est également la prison de Demba où sont envoyés les présumés infracteurs » ,souligne Marcel Masanka Kabalu, Coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise à Demba qui craint le pire pour le personnel administratif du commissariat de cette entité, logé également dans un bâtiment vétuste. « Après la délocalisation du cachot du commissariat territorial de la PNC/Demba vers la prison de ce territoire compte tenu de son état vétuste, les OPJ et agents du bureau du commissariat restent encore y travailler malgré les risques possibles d’écroulement des murs. Plutôt que de venir déplorer les morts, le gouvernement et ses partenaires doivent construire, dès à présent, de nouvelles infrastructures car, qu’il s’agisse du cachot où de la prison, tout est en état d’effacement “, alerte-t-il Le coordonnateur territorial de la Nouvelle société civile évoque l’urgence et la nécessité d’affecter un magistrat à Demba pour fixer sur les sorts des personnes inculpées. Pour Marcel Masanka, « incarcérer sans procès est contraire à l’état de droit ». Van Frédéric Tshilanda à Kananga
L’ouvrage ‘’Noir est le Dieu d’Israël’’ vient de paraître aux éditions Croix du Salut. Œuvre de l’écrivain Léonard Daro, ce livre coiffe quelques belles histoires racontées dans la bible et explore des découvertes scientifiques. Contrairement aux légendes et à tous les récits scientifiques, Léonard Daro pense que tous les personnages bibliques, y compris Jésus-Christ, étaient des noirs. L’ouvrage est disponible en ligne à moindre coût. Il suffit de taper ‘’Noir est le Dieu d’Israël’’ sur Google pour suivre toutes les procédures. Il soutient également que les Egyptiens antiques ainsi que les constructeurs des pyramides étaient des noirs. Cela est prouvé, entre autres, par l'historien grec Hérodote qui, cinq siècles avant Jésus-Christ, affirmait que les Egyptiens avaient la peau noire et les cheveux crépus et par le savant Sénégalais Cheikh Anta Diop qui, par les traces de mélanine trouvées sur les momies égyptiennes, a pu confirmer que les Egyptiens antiques étaient effectivement des nègres. De là, l'auteur a remonté l'histoire jusqu'aux origines des Egyptiens dont l'ancêtre commun, selon la Bible, était Misraim, petit-fils de Noé. ‘’Puisque Misraim était noir, cela veut dire que Cham, son père, Noé, son grand père, et tous leurs ascendants jusqu'à Adam l'étaient aussi. Cela veut dire également que ses frères: Canaan, Cusch et Put étaient indéniablement comme lui. Or, Cusch étant l'ancêtre commun des Ethiopiens et Soudanais, Put l'ancêtre commun des Libyens et Canaan celui de Mésopotamiens, il va de soi que tous ces peuples avaient en commun, à l'époque, leurs caractéristiques négroïdes. A sa sortie de l'arche, Noé avait trois fils: Cham, dont nous venons de parler ci-dessus, Sem et Japhet. Puisqu'on dit de Japhet qu'il était albinos, Sem devait être naturellement noir comme son père. Or, Sem est l'ancêtre d'Abraham, ancêtre commun de tous les Juifs dont parle la Bible. Et l'auteur de conclure que les personnages comme Isaac, Jacob, Moïse, David, Salomon, ainsi de suite, jusqu'à Jésus-Christ étaient tout simplement noirs’’, soutient l’auteur. Par ailleurs, l'auteur relève que la Bible nous renvoie sans cesse à l'homme noir par des comparaisons à peine perceptibles. Par exemple, lorsqu'elle compare les cheveux des gens à de la laine. La laine n'étant rien d'autre que les poils de mouton, il devient facile de comprendre que cette comparaison renvoyait plutôt aux cheveux crépus dont parlait Hérodote. De même, la Bible compare la couleur des gens et même des anges à de l‘airain. Or l'airain est synonyme de bronze. Et le bronze est le métal utilisé pour la fabrication des statues comme celle de Patrice Emery Lumumba à Limete et celle de Laurent Désiré Kabila devant le Palais de la Nation. Il n'y a qu'à observer la couleur de ces statuts pour comprendre à quoi faisaient allusion les rédacteurs de la Bible. Enfin, l'auteur relève que la Bible a, à plusieurs reprises, préféré se référer aux Egyptiens pour éviter de souligner le caractère négroïde de ses héros. Tel est le cas de Joseph et du peuple hébreux en Egypte (Gn 50: 11), de Moïse (Ex 2:16-19) et de l'apôtre Paul (Ac 21:36-37). Comme nous savons maintenant que les Egyptiens étaient noirs de peau, nous pouvons affirmer aujourd'hui que tous ces gens étaient de peau noire. Notons que la publication de ce livre a bouleversé l'opinion occidentale, au point que le Président russe, Vladimir Poutine, n'a pas hésité à enfoncer le clou en dévoilant lui-même les vieilles images de l'église catholique orthodoxe montrant un Jésus tout noir. Grâce Daro
*’’Il faut rêver grand, se donner les moyens nécessaires et passer à l’Action ! C’est possible’’, tranche Marie-Claire Mutanda qui, en marge de la pénurie de la farine de maïs observée ces derniers temps au Grand Katanga et, même, des négociations subséquentes ayant été menées par les soins d’une forte délégation gouvernementale conduite par Vital Kamerhe, le tout nouveau Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale, estime qu’il est temps de s’organiser autrement et de réorienter la RD. Congo vers une nouvelle politique agricole axée sur l’exploitation des terres arables – 80 millions d’hectares au total, pour transformer, non seulement, la vie des congolais mais, pourquoi pas, celle d’autres peuples du monde, en commençant, évidemment, par l’Afrique avant d’aller à la recherche d’autres espaces en Europe ou ailleurs. Marie-Claire Mutanda, une aspirante aux prochaines joutes électorales dans l’espace Grand Kasaï, plus précisément, à Mweka, se souvient, en effet, que vers les années 60 et 70, sa contrée fut le grenier de tant d’autres en raison du travail et de la récolte des produits agricoles qui, naguère, permirent d’alimenter sur une vaste échelle, les populations congolaises. Aujourd’hui plus qu’hier, cette politique axée sur un travail de labour de la terre, celle-là même dont dispose le Congo avec ses deux saisons qui s’alternent merveilleusement, peut rééditer ce même exploit. Dès lors que l’on prône la nouvelle politique sur le développement de 145 territoires à l’ère de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pourquoi ne pas briser les chaînes de la dépendance en matière agricole ? S’interroge-t-elle. Pis encore, elle constate, cependant, qu’une délégation ait pu se rendre en Zambie pour discuter du transit de la farine de maïs, des semences et fertilisants, sans pour autant y inclure le Ministre de l’Agriculture, le premier concerné par les problèmes ainsi évoqués avec les autorités de ce pays voisin situé au sud de la RD. Congo. Quoi qu’il en soit, Marie-Claire Mutanda pense que l’actuelle pénurie de la farine de maïs révèle la précarité ou la vulnérabilité des politiques initiées jusqu’ici dans le domaine de l’Agriculture. Et, pourtant, il n’est jamais trop tard, pour mieux faire. Elle le dit si bien, tout en proposant des pistes. Interview Mme Marie-Claire que pensez-vous de la situation de pénurie de la farine de maïs actuelle ? La situation actuelle dénote deux grands problèmes que le Congo ne produit pas suffisamment pour se nourrir et donc, il dépend des pays externes pour assurer l’alimentation de son peuple ! Cette situation est simplement non acceptable parce que la RD Congo c’est près de 80 millions d'hectares des terres arables, 4 millions de terres irrigables dont seul 1% est cultivé ! C’est triste qu’avec une telle potentialité que nous soyons affectés par une pénurie quelconque en farine de maïs. Il y lieu de se demander pourquoi ? Pourquoi tous les projets de relance d’agriculture ont échoué ? Le vendredi dernier, j’ai pris part dans un “Legacy Talk” avec quatre experts en la matière qui tentaient justement de répondre à cette question et, il est évident que le manque d’une vision et surtout d’un plan stratégique de développement du pays, y compris dans le secteur agricole ne permet pas d’aborder l’agriculture autrement que par des petits projets qui finissent presque par échouer, selon le Sénateur Didier Mumengi, dans son livre : “militariser l’agriculture”, un total de 47 de tous ces projets se sont tous soldés par des échecs ! Une délégation de six Ministres a fait le voyage en Zambie pour négocier le passage de la farine en transit vers le Katanga qu’en dites-vous ? Surtout que la négociation qui, pourtant, était réussie semble, selon le Ministre de la Communication et Médias, s’être conclue en un échec par manigance d’une personne ayant un lien avec la Zambie ? Avec tout respect, une telle forte délégation de six Ministres dont le Ministre de l’Economie et des Finances qui se déplace, ça dénote, avec toute évidence, l’urgence et l’acuité de la situation ! Et je compatis avec mes frères et sœurs du Katanga qui sont les premiers affectés par cette pénurie ! D’autre part, j’ai fait quelques constats : - l’absence du ministère d’agriculture alors que cette délégation discute des semences améliorées, - le coût de déplacement qu’une telle délégation devrait avoir entraîner, - le constat amer qu’elle se soit tout de même soldée par un échec décrété, semble-t-il, par une personne à des fins politiques… Ces constats dénotent non simplement, une vulnérabilité aiguë que tout un pays présente aux yeux du monde, y compris à ceux qui sont nos ennemis et ceux qui envient nos terres ! Nous devrons mettre du sérieux et considérer cette situation comme une autre sonnette d’alarme pour mettre le focus sur l’agriculture comme un des leviers principaux de développement de la RDC. De lui donner tous les moyens qu’il faut pour augmenter la productivité mais aussi, l’infrastructure qu’il faut pour assurer la distribution et pourquoi pas la transformation localement ! L’autosuffisance alimentaire devrait être un objectif à atteindre à moyen et long terme ! Et pourquoi pas viser à exporter et nourrir les autres pays africains à partir de la RDC ? Il faut rêver grand, se donner les moyens nécessaires et passer à l’Action ! C’est possible. Je viens de Mweka et déjà dans les années 60 et 70, mon territoire était le grenier agricole de la région de Kasaï (ici entendu le Grand Kasaï), on y produisait des tonnes de maïs, manioc, de arachides et haricots, de l’huile de palme etc. Et je sais deviner que chaque province de la RDC à son gîte agricole comme Mweka et donc, il n’y a pas lieu qu’on puisse aller quémander à la Zambie de laisser passer en transit des camions qui nous amèneraient la farine de maïs ! Produisons notre maïs et transformons-le ici sur place même. Vous êtes aspirante députée nationale de Mweka, jadis reconnue pour son potentiel agricole, quels messages pouvez-vous lancer aux ressortissants de Mweka à ce propos ? Oui, je venais de faire mention de Mweka, mon territoire, qui est strictement agricole, jadis grenier de toute la région, mon territoire est aujourd’hui dans une situation déplorable similaire non seulement de manque mais, aussi par exemple on y trouve la malnutrition chronique et aussi des cas de malnutrition aigües à Mweka même ! C’est aberrant. C’est que je pourrais dire ici est un plaidoyer que je veux adresser à mes frères au niveau de gouvernement provincial et surtout à notre gouvernement territorial de Mweka, de saisir l’opportunité de la vision du président Fatshi de développement des 145 territoires, pour en décliner un plan de développement territorial avec un focus sur l’agriculture au centre. Un tel outil, permettrait à relever le plaidoyer à tous les niveaux pour la mobilisation non seulement des ressources pour sa mise en œuvre, mais aussi la participation citoyenne des parties prenantes y compris les agriculteurs à cette dynamique. Le Sénateur Didier dans son livre a parlé des causes anthropologiques qui feraient que l’agriculture est peu considérée par les congolais; cependant mes cousines et cousins, mes tantes et oncles que je connais à Bulape, y compris mon grand frère que j’ai vu il y a deux mois ne méprisent pas l’agriculture bien au contraire ils passent des journées entières dans leurs champs qu’ils appellent “tshibidi”, cependant ils produisent encore toutes ses denrées alimentaires mais, ils ne peuvent les évacuer… ils attendent les acheteurs venus de Luebo ou ailleurs, sur leurs vélos pour acheter qui, un sac ou deux, selon sa force physique à le ramener sur le vélo sur des dizaines, voire des centaines des kilomètres à pied ! Propos recueillis par LPM
A l’occasion d’une conférence organisée par le département de ‘’Math Info’’, en collaboration avec la coordination estudiantine et l’union des délégués départementaux de l’Université Pédagogique Nationale, UPN, vendredi 5 mai 2023, Raphaël Bukusa, intervenant sur le thème ‘’Maximisation des chances d’embauche et montée en promotion par les certifications internationales’’, a démontré, avec des mots justes, l’importance d’une certification internationale dans l’embauche et la promotion dans les milieux professionnels aux étudiants. Il leur a demandé de poursuivre les démarches pour l’obtention d’une certification internationale dans divers domaines de leurs formations, outre leurs diplômes universitaires, pour maximiser leurs chances d’embauche sur le marché d’emploi et la promotion dans le milieu du travail. Ç’aura été une conférence riche en enseignements pour les étudiants de diverses facultés et départements de la colline fertile de Kinshasa. M. Bukasa a également expliqué la concurrence qui bat record sur le terrain de recherche d’emploi dont une formation supplémentaire, suivie d’une certification internationale parait salvatrice. «Dans le marché du travail chaque année, l’UPN n’est pas la seule université à larguer plusieurs licenciés. L’UPC, l’UNIKIN lancent aussi les leurs. Alors, il faudrait une grande différence des compétences et cela n’est possible que si l’on a un certificat international sur un métier, surtout sur le besoin réel de l’entreprise et cela permettra à l’étudiant de trouver du travail, au-delà de ce qu’on appelle le circuit aujourd’hui», a-t-il soulevé. De renchérir : « J’invite les étudiants à ce qu’ils se jettent là-dedans, à pouvoir se lancer dans cette aventure qui ne pourra être que payant parce qu’il n’y a aucune personne qui s’est certifiée et qui n’a pas vu les fruits de ce certificat-là. C’est les éléments qui marquent la différence des compétences et permet à l’étudiant d’attraper facilement le travail au-delà de ce qu’on appelle le circuit. Ce n’est pas tout le monde qui est frère, sœur à un tel. Et avec ces certifications internationales, vous avez plus de chances d’attraper le travail », a-t-il rassuré. Michel Onoseke
Le professeur associé Marcel Kanku Ntalaja a publié, le jeudi 27 avril 2023, à l’espace Malembe de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication IFASIC), un nouvel ouvrage scientifique intitulé "Santé publique et communication pour une transformation sociale". Cet ouvrage scientifique contient 150 pages au moins et il est divisé en trois chapitres. Le premier chapitre porte sur les précisions épistémologiques, c’est un chapitre qui prend en charge la clarification de concepts essentiels de la santé. Le deuxième chapitre porte sur les compétences de la communication, tandis que le troisième chapitre s’est appesanti sur certaines attitudes. Devant le recteur de l’IFASIC, Jean Richard Kambayi, le corps académique et les étudiants, la professeure ordinaire et le doyen à la faculté des Sciences de l’information, Espérance Bayedila a précisé que cette œuvre a été écrite dans l’objectif de répondre aux principales questions de la population congolaise ayant un rapport avec la dégradation du système sanitaire en République Démocratique du Congo. Dans son exposé, Marcel Kanku Ntalaja a fait savoir qu’en RD-Congo, le système sanitaire s’est dégradé, l’accès aux soins de santé primaire n’est pas à la portée de tous. Les maladies jadis éradiquées ont refait surface, fragilisant ainsi la sécurité du système sanitaire. Pour faire face à toutes ces endémies, il a été créé un Programme National de Communication pour la Promotion de la Santé PNCPS), un des remèdes efficaces pour informer sur le mode de transmission et de prévention contre les différentes pathologies. Le géniteur de cette œuvre a estimé ceci : «Nous avons souvent des structures qui s’occupent de la communication pour la santé, on n’a même tout un programme à la promotion de santé. Mais, malheureusement, les communicateurs en santé ne sont pas très outillées». D’après lui, aujourd’hui, l’information de santé fait face à des rumeurs ; au lieu d’agir, l’information de santé réagit. Pour pallier à tout cela, il faut que les communicateurs de la santé soient d’abord, informer et puis, aller informer. «Dans ma conclusion, j’ai dit : le travail de communicateurs de santé consiste en deux temps, s’informer et aller informer. C’est lorsqu’on est bien informé qu’on peut maintenant porter le message pouvant amener la population à adopter les différentes recommandations. En effet, la communication en santé ne vise qu’un seul objectif, le changement de comportement et de la mentalité », a-t-il clarifié. Rappelons que Marcel Kanku est docteur en sciences et techniques de l’information de l’IFASIC/Kinshasa-RDC et auteur de quelques articles scientifiques notamment, Vulgariser sans être vulgarisé ; Communication dans le sport ; Pratique du journalisme en RDC. Hénoc Akano