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Rapport financier de l’exercice comptable 2023, RDC : Citigroup Congo dresse un bilan positif pour 2023 et met en place de nouvelles stratégies pour la satisfaction de sa Clientèle

Citigroup Congo a clôturé l'année 2023 avec un résultat net positif de CDF 31 milliards (soit USD 11 millions) contre le résultat net 2022 de CDF 18 milliards (USD 9 millions), soit une augmentation de 31% (en USD constant). De plus, le taux de rendement des actifs est de 4% et le taux de rendement des capitaux propres est de 26%. Le total Bilan de Citigroup Congo au 31 Décembre 2023 est CDF 810 milliards soit USD 302 millions.

Tels sont, à titre illustratif, les principaux succès à mettre à l'actif de cette banque, leader au monde en matière des services financiers, à la lumière du rapport de l'exercice comptable 2023 présenté, mardi 30 avril 2024, par M. Faustin Kanina Kediazola, son Directeur Général Adjoint. Celui-ci a, devant la presse, indiqué que cette performance fait suite essentiellement à l'augmentation du volume de transactions et de gestion des cash et moyens des paiements ainsi que des opérations de change.

Pour lui, en effet, en ce qui concerne les échéances à venir, Citi mettra à contribution toute son expertise afin de demeurer un partenaire de confiance en offrant à ses milliers de clients, en toute transparence, des produits financiers qui favorisent la croissance et le progrès économique.

Il y a lieu de noter que la présentation du rapport Pilier III de Citigroup Congo a été effectuée conformément à l'instruction 55 de la Banque Centrale du Congo. Cette disposition stipule : « Les informations financières arrêtées à la fin de l’exercice comptable, autant pour les informations relatives à la stratégie et méthode de gestion des risques ainsi que le gouvernement d’entreprise doivent être publiées au Journal Officiel de la RDC, sur le site web de l’établissement assujetti, ainsi que dans la presse dans le cadre d’une conférence formelle ».

La Pros.

 

RESUME Rapport Pilier IIII:

La présente publication du rapport Pilier III est effectué conformément à l’article 23 de l’instruction 55 de la banque centrale du Congo qui stipule que « Les informations financières arrêtées à la fin de l’exercice comptable, autant pour les informations relatives à la stratégie et méthode de gestion des risques ainsi que le gouvernement d’entreprise doivent être publiées au Journal Officiel de la RDC, sur le site web de l’établissement assujetti, ainsi que dans la presse dans le cadre d’une conférence formelle ».

  1. Presentation Citigroup Congo:

Citi, leader des services financiers dans le monde, compte quelque 200 millions de clients et exerce ses activités dans plus de 160 pays. Citi offre aux particuliers, aux sociétés, aux gouvernements et aux institutions une large gamme de produits et services financiers, parmi lesquels les services bancaires et de crédit, les services bancaires pour les sociétés, les ventes d’obligations, les services de transactions ainsi que la gestion de fortune.

La mission de Citi est d’être un partenaire de confiance en offrant à nos clients en toute transparence des produits financiers qui favorisent la croissance et le progrès économique.

Citigroup Congo est implanté en RDC depuis 1971, avec son siège social à Kinshasa et une succursale à Lubumbashi.

 De plus, Citigroup Congo est un leader technologique incontesté sur le marché de la RDC dans la fourniture de produits électroniques haut de gamme pour satisfaire la gestion de trésorerie et les solutions de change pour ses entreprises clientes et tirer parti de l'empreinte mondiale de Citi permettant aux banques de financement d'accéder au reste du monde.

En RDC, Citi possède un avantage concurrentiel qui la classe en tant que banque de référence pour ses clients et reste bien positionné pour continuer à fournir ses services.

  1. Le rapport financier :

Le rapport financier de Citigroup Congo inclus dans le rapport Pilier 3est établi conformément aux prescrits de l’instruction 55 de la Banque Centrale et du Guide comptable des établissements de crédit. Ce rapport contient : Le bilan, le compte de résultat, le hors Bilan ainsi que la structure et les indicateurs de la rentabilité.

De ce rapport, il sied de relever ce qui suit :

  • Le total Bilan de Citigroup Congo au 31 Décembre 2023 est CDF 810 milliards soit USD 302 millions, représentant une diminution de 4% (en USD constant) par rapport à l’année précédente expliquée essentiellement par les paiements importants effectués par les clients en fin d’année.
  • Citigroup Congo a clôturé l'année 2023 avec un résultat net positif de CDF 31 milliards (soit USD 11 millions) contre le résultat net 2022 de CDF 18milliards (USD 9 millions), soit une augmentation de 31% (en USD constant). De plus, le taux de rendement des actifs total est de 4% et le taux de rendement des capitaux propres est de 26%. Cette performance est expliquée essentiellement par l’augmentation du volume de transactions de gestion des cash & moyens des paiements, ainsi que des opérations de change.
  1. Gouvernance de Citigroup Congo :

La gouvernance de Citigroup Congo est constituée :

  • De l’assemblée générale
  • Du conseil d’administration qui est assisté du comité d’audit, du comité de risque, le comité d’éthique et de conformité, le comité de nomination et le comité de rémunération.
  • De la direction générale assisté du comité des risques et contrôle, le comité de gestion Actif-Passif, le comité de gestion de crédit, le comité de contrôle interne et le comité de coordination pays.
  1. Politique de la Gestion des Risques :

Partant du cadre de gestion de risque, Citi a identifié 7 catégories de risque à savoir :

  1. Le risque de crédit
  2. Le risque de marché et les autres risques de marché
  3. Le risque de liquidité
  4. Le risque stratégique
  5. Le risque opérationnel
  6. Le risque de conformité
  7. Le risque de réputation

Citigroup Congo dispose d’un cadre de gestion des risques établi pour garantir que tous les risques sont gérés de manière appropriée et cohérente au sein du groupe et au niveau de l'institution. Le Cadre de référence de risque d’entreprise de Citigroup Congo repose sur quatre (4) piliers à savoir :

  1. La culture 
  2. La gouvernance 
  3. La gestion des risques
  4. Le programme d’entreprise 

Chacun de ces piliers est étayé par des capacités de soutien, à savoir l'infrastructure, le personnel, la technologie et les données, ainsi que les capacités de modélisation et d'analyse qui sont en place pour permettre l'exécution du cadre de gestion de risque d’entreprise.

  1. Stratégie de développement et politique commerciale :

La stratégie de Citigroup Congo est alignée sur la stratégie de Citi qui met les clients au centre de nos activités avec l’objectif principal d’améliorer l’expérience et la satisfaction du client.

Notre stratégie repose sur un pilier important à savoir une culture de gestion des risques et de contrôle.

Le marché cible de Citigroup Congo s’appuie sur les opportunités suivantes qui permettent d'améliorer la rentabilité et la croissance des revenus au Congo ;

  • Financement de nos clients ;
  • Développement des activités bancaires commerciales et d'investissement ;
  • Amélioration des canaux de recouvrement et de paiement électroniques ;
  • Élargissement des offres de financement du commerce extérieur et développement des services commerciaux ;
  • Accompagnement et conseil financier dans la réalisation des projets du secteur public.

 

Rapport financier de l’exercice comptable 2023, RDC : Citigroup Congo dresse un bilan positif pour 2023 et met en place de nouvelles stratégies pour la satisfaction de sa Clientèle
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Lors d’un entretien exclusif avec Le Figaro, Félix Tshisekedi : ‘‘Bien sûr, qu’une guerre est possible avec le Rwanda, je ne vous le cache pas’’

 Le dirigeant de la République démocratique du Congo demande à Emmanuel Macron de jouer de son influence pour que Kigali cesse «de piller et de terroriser » l’est de son pays. En visite en France en début de semaine, Félix Tshisekedi a été reçu à déjeuner à l’Élysée, avec son épouse, par le couple Macron, puis a rencontré des décideurs économiques à Bercy. Le président de la RDC a été réélu en décembre dernier pour un mandat de cinq ans.

LE FIGARO. - Votre rencontre avec le président Macron a-t-elle été à la hauteur de vos attentes ?

Félix TSHISEKEDI. - Je suis satisfait de cette rencontre avec Emmanuel Macron, qui a évolué depuis sa visite à Kinshasa, en mars 2023. C’est un président jovial et sympathique sur qui, je pense, la République démocratique du Congo peut compter.

Qu’avez-vous demandé en priorité ?

Nous nous sommes mis d’accord sur beaucoup de choses, notamment sur les sanctions que la RDC demande à la communauté internationale de prendre contre le Rwanda. Ce pays, qui est notre voisin, viole notre territoire pour piller nos minerais critiques et terroriser nos populations. Nous ne quémandons pas la pitié. Nous voulons que la France joue de son influence en qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, tout comme la Chine ou les Etats-Unis, pour châtier le régime rwandais. Pourquoi y aurait-il deux poids, deux mesures ? Pourquoi, d’un côté, la Russie qui envahit l’Ukraine serait sanctionnée, et pas le Rwanda, de l’autre, qui nous agresse depuis trente ans ? C’est inexplicable.

Un drame humanitaire se déroule dans l’est de la RDC…

Mais c’est un génocide qui se produit là-bas, dix fois plus grave que celui qui a frappé le Rwanda en 1994 ! Il est documenté, et toutes les organisations internationales peuvent en témoigner. Depuis trente ans, cette tragédie a fait dix millions de morts, provoqué le déplacement de sept millions de personnes dans des conditions infrahumaines. Je suis à la tête du pays qui abrite le plus de personnes déplacées par la force au monde. Et cela par la faute du Rwanda, qui veut la balkanisation ethnique de la République démocratique du Congo.

Vous reprochez au Rwanda de soutenir le M23, mouvement constitué de Tutsis qui pourchassent les génocidaires hutus de 1994 venus se réfugier en RDC, que le président rwandais vous accuse d’armer…

Le M23 n’est qu’une coquille vide ! Il ne compte peut-être que 500 miliciens. Non, ce sont des militaires rwandais qui sèment la mort sur notre sol. Ils ne répondent à aucune idéologie. Ils sont là pour nous piller et introduire l’anarchie en RDC. Paul Kagamé, le président rwandais, n’a cessé de le nier dans des sommets internationaux jusqu’à ce que des experts de l’ONU documentent récemment ce que j’affirme haut et fort.

Le caractère criminel des atrocités commises par Kagamé et sa bande – pillage du sous-sol et massacre des populations - est connu depuis longtemps

Sa défense a alors consisté à dire que la RDC armait, de son côté, le mouvement FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, constituées d’anciens génocidaires hutus rwandais, NDLR). Ce qui est archi-faux. Le caractère criminel des atrocités commises par Kagamé et sa bande - pillage du sous-sol et massacre des populations - est connu depuis longtemps ! Le rapport Mapping des Nations Unis dénonçait déjà les crimes de guerre perpétrés en RDC, de 1993 à 2003, par les Rwandais, les Burundais et les Ougandais. L’inertie de la communauté internationale est incompréhensible.

Quelles sanctions réclamez-vous contre le Rwanda ? Et demandez-vous aussi des poursuites judiciaires contre son président ?

Ce n’est pas à la RDC de dicter les sanctions qui doivent pénaliser le Rwanda. Quant à Paul Kagamé, il mérite beaucoup plus que la Cour pénale internationale !

Dans ces conditions, un dialogue est-il toujours d’actualité avec Kigali ?

Une initiative existe en ce sens sous l’égide du président angolais, Joao Lourenço. Nos délégations vont se retrouver à Luanda ces jours-ci pour travailler et trouver un terrain d’entente. Moi, je demande une chose simple : que le Rwanda retire ses troupes du territoire congolais.

Si un terrain d’entente n’est pas trouvé, une guerre est-elle possible entre la RDC et le Rwanda ?

Bien sûr, qu’une guerre est possible, je ne vous le cache pas. Mais je veux reculer cette échéance le plus loin possible car je préfère mettre toute notre énergie et nos richesses au profit du développement des 145 territoires de la RDC plutôt que dans l’effort militaire. J’ai procédé à de nombreuses réformes pour encourager notre économie. Malheureusement, l’insécurité qui règne à l’est fait peur aux investisseurs. Je veux néanmoins rester optimiste, car notre cause est juste. Nous finirons par avoir raison.

J’ai effectivement chargé un cabinet d’avocats américain et un autre français de lancer une action contre Apple

Vous voulez également engager une action en justice contre les multinationales qui exploitent ou achètent les richesses de votre sous-sol…

J’ai effectivement chargé un cabinet d’avocats américain et un autre français de lancer une action contre Apple. Je veux que s’arrête l’exploitation illégale et clandestine, le pillage barbare de nos minerais critiques par des firmes multinationales. Cela représente des milliards et des milliards de dollars et une véritable prime à la guerre. Ces firmes se fournissent, c’est prouvé, via le Rwanda, lequel n’a aucune ressource dans son sous-sol.

Qu’avez-vous dit à Emmanuel Macron à propos de la protection, contre les menaces de l’État islamique, des gisements de gaz de Total Energies par des troupes rwandaises, au nord du Mozambique ?

C’est à la France de savoir ce qu’elle fait, elle est souveraine. Mais une mise au point s’imposerait si nous nous rendions compte que les contingents rwandais envoyés au Mozambique et assistés par l’État français étaient ensuite dirigés pour nous faire la guerre en RDC. Cela provoquerait un risque de crise diplomatique évident avec Paris.

La Chine, avec qui vous étiez un peu en froid, reste-t-elle votre premier partenaire commercial ?

De très loin. Je suis cependant allé à Pékin, en mai 2023, pour renégocier certains contrats afin que notre partenariat, qui était en notre défaveur, devienne gagnant-gagnant. Les bases de notre collaboration, notamment dans les mines, ont été corrigées, et la confiance est revenue.

Vous n’avez pas rompu avec la Russie de Vladimir Poutine ?

Non, même si la RDC a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie à l’ONU. La Russie n’a jamais été un partenaire économique important. Elle manifeste aujourd’hui un certain intérêt pour la RDC, où elle est la bienvenue. L’Ukraine aussi, qui va ouvrir une ambassade à Kinshasa.

La France non plus n’est pas un de vos premiers partenaires économiques…

Elle a pourtant toute sa place chez nous, car nous sommes le premier pays francophone du monde, avec plus de 100 millions d’habitants. J’en profite pour dire qu’il n’est pas question de quitter l’Organisation internationale de la francophonie, ainsi que le laisse entendre une rumeur. Par ailleurs, nous allons renforcer notre coopération militaire avec Paris. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, doit prochainement venir en RDC à cet effet.

Après un moratoire de vingt ans, vous avez rétabli la peine de mort en RDC. Pourquoi ?

Pour sanctionner les traîtres dont notre armée est malheureusement truffée avec les brassages de population qui ont lieu depuis des années dans l’est du pays. Le nombre d’éléments infiltrés du Rwanda représente une sérieuse menace. La peine de mort est donc une arme dissuasive pour lutter contre la subversion. Elle n’est pas applicable contre les criminels de droit commun.

Lorsque nous aurons assaini notre armée, je souhaite abolir la peine de mort.

Des poursuites judiciaires, récemment contre un journaliste et actuellement contre un prélat, défraient la chronique. Pourquoi ces atteintes à la liberté d’expression ?

Si vous êtes journaliste et que vous tenez des propos mensongers et diffamants, comme ce fut le cas d’un journaliste après la mort d’un ministre, vous vous exposez à des poursuites judiciaires. Un journaliste n’est pas au-dessus des lois. Pareil pour le cardinal Fridolin Ambongo, l’archevêque de Kinshasa. Il s’est récemment fait le propagandiste du Rwanda en disant que la RDC armait les miliciens hutus des FDLR. Mais qu’il le démontre.

Je me suis suffisamment battu dans l’opposition en faveur de la liberté d’expression pour ne pas en être aujourd’hui le fossoyeur

La liberté d’expression ne doit pas servir à affirmer des mensonges, même quand vous êtes cardinal ! Je soulignerai que c’est la justice qui œuvre à chaque fois. La séparation des pouvoirs est respectée. Avec toute ma famille, mon père en tête, je me suis suffisamment battu dans l’opposition en faveur de la liberté d’expression pour ne pas en être aujourd’hui le fossoyeur. La liberté d’expression est garantie en RDC.

Lors d’un entretien exclusif avec Le Figaro, Félix Tshisekedi : ‘‘Bien sûr, qu’une guerre est possible avec le Rwanda, je ne vous le cache pas’’
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RDC : Etat de Droit ou slogan creux ?

Pour sa lutte acharnée contre la criminalité, la vie du Procureur Camala Cibaka Julien et celle de sa famille en extrême danger de mort !

Des éléments d’enquête recueillis renseignent, en effet, que ce Magistrat ainsi que toute sa famille font constamment l’objet de menaces de mort, et même, de tentative d’assassinat à cause de sa rigueur dans la lutte contre les criminels de tous genres.

Des sources concordantes rapportent, par ailleurs, que sa femme et ses enfants auraient pris la poudre d’escampette vers un endroit jusque-ci   inconnu.

Lui-même le Magistrat est invisible et introuvable.

Des recherches engagées s’activent pour en savoir plus !

LPM

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Les Elections Américaines: Surréalistes et Pathétiques !

(Par le Prof. Patience Kabamba)

Les élections américaines ont débuté avec les choix de deux partis politiques majeurs des deux individus qui vont chacun porter le flambeau de leurs partis respectifs : le président Joe Biden pour les Démocrates et l’ancien président Donald Trump pour les Républicains. Il y a aussi Robert F. Kennedy qui est candidat Indépendant qui venait d’ailleurs de choisir son colistier, Nicole Shanahan, une avocate californienne. En principe à ce stade les candidats sillonneraient le pays entier, d’état en état pour persuader leurs électeurs et faire des prélèvements de fonds pour les élections de Novembre 2024 en attendant les conventions qui consacreront le choix des primaires. Mais, seulement, nous vivons devant nos yeux éberlués une situation surréaliste. Un des candidats peut sillonner librement le pays aussi longtemps que les forces physiques le lui permettent, l’autre est quasiment enfermé dans le tribunal de New York où il doit répondre  des accusation sur les falsifications de dossiers commerciaux en relation avec une prétendue dissimulation de 130 000 $ d'argent secret versé à la star du porno Stormy Daniels. Cette affaire est tellement urgente que son jugement doit avoir lieu pendant cette période électorale privant ainsi un des candidats de circuler pour mobiliser.

Je suis un fervent défenseur de l’Independence de la justice. La temporalité de la justice n’a donc rien avoir avec la temporalité des élections politiques. De plus, personne n’est au-dessus de la loi. Monsieur Trump doit donc répondre de ses actes. Mais, seulement, j’observe que cette Independence de la justice a des écorchures profondes pour le cas qui est présentement jugé à New York. Le juge Juan Merchan qui préside ce tribunal sur le cas de Trump devrait être considéré comme tout juge indépendant de toute influence politique ou autre. Et ça pourrait peut-être être le cas du juge Merchan. Cependant, ce juge forcerait l’admiration s’il était effectivement indépendant de juger un cas qui concerne un adversaire politique de la personne pour qui il a contribué de l’argent pour qu’il gagne les élections. Le juge Juan Merchan est un démocrate qui donne régulièrement sa contribution pour la victoire du président Biden. Il faut simplement être schizophrénique pour dire que ce juge rendra une justice impartiale. Comme il est le maitre du calendrier judiciaire, il aurait pu attendre la fin du processus électoral pour mettre en accusation Donald Trump. Mais non, ce cas est tellement urgent pour l’Etat de New York qu’il doit avoir lieu en ce moment où les candidats devraient sillonner le pays. Cette urgence sur la temporalité est pour le moins suspecte. Mais, elle a sa logique. Si tout est fait pour qu’à travers la justice on puisse réduire les temps de meetings du candidat adverse, le jeu en vaut la chandelle. Au Sénégal, l’ancien président Macky Sall n’y est pas allé par quatre chemins, il avait tout simplement utilisé son appareil judiciaire (suppose être indépendant) pour emprisonner des candidats présidentiels du PASTEF d’Ousmane Sonko. Aux USA, c’est plus sophistiqué, on va rogner sur le temps de campagne du candidat adverse pour limiter au maximum ses meetings au nom même de la sacro-sainte Independence de la justice. Au final, nous risquons d’avoir la même issue qu’au Sénégal où le nouveau président Bassirou Diomaye Faye est parti de la prison pour le palais présidentiel. Nous n’en sommes pas encore là. Mais, l’impression générale reste que l’urgence de ce cas en ce moment-ci n’a absolument rien avoir avec le souci d’une véritable justice. 

Le plus surprenant et vraiment pathétique pour moi, c’est le silence autour de cette question qui détruit le fondement même de la démocratie, une justice Independent et impartiale. On accuse Trump de vouloir détruire les bases démocratiques des USA, je vois exactement le contraire, ceux qui détruisent les fondements démocratiques sont ceux qui veulent empêcher une confrontation électorale saine entre les candidats des deux partis politiques. La démocratie signifie, le pouvoir (kratos) au peuple (demos). Il faut ajouter que depuis les reformes de Clisthène et Solon en 594 BC, le démos dont il s’agit aujourd’hui est arraisonne a la Valeur d’échange.  Ce qui se passe en Amérique, c’est qu’on va priver au demos de faire un choix démocratique sur la personne qui devrait conduire sa destinée pour les quatre années à venir. Ce geste est tout simplement anti-démocratique. Mais, sa logique machiavélique demeure claire. Lorsqu’on a le pouvoir, on le conserve pour longtemps et à tous prix, même au prix de détruire physiquement l’adversaire, ou métaphoriquement en utilisant l’appareil judiciaire pour écrouer son adversaire. Mais, cette méthode boomerang assez souvent. Dans ce scenario digne d’un film hollywoodien la présence des noirs américains Alvin Bragg, Letitia James et Fanis Willis paraitraient comme celles des tueurs à gage engagés dans une course effrénée pour être le premier à emporter le trophée qui fera gagner leur candidat aux élections de Novembre à tout prix. Ici, le conditionnel est très important.

La grande surprise est aussi le silence des médias sur cette question digne des débats houleux dans les facultés de droits. La temporalité juridique, peut-elle interférer sur la temporalité électorale? En problématisant davantage, on peut se demander si un tribunal peut programmer ses sessions pendant la journée électorale du 4 Novembre?  La structure démocratique des USA a tenu bon jusqu’à présent à cause du quatrième pouvoir que sont les médias. Ce pouvoir s’érode d’année en année comme les médias sont devenus partisans. Les journalistes se sont découverts être aussi électeurs et choisissent un candidat de préférence à un autre. Il est donc devenu difficile de dire du bien d’un candidat dont on ne souhaite pas la victoire. Un media qui condamnerait cette interférence du temps juridique sur le temps électoral serait tout simplement traité de trumpiste. Ce qui se révèle au grand jour est que la démocratie américaine est construite sur des assomptions d’impartialité qui ne cessent de tomber en désuétudes à cause des convictions fortes qui habitent les agents supposés être impartiaux et libre d’esprit pour dire la loi. Ce qui se passe est tout simplement surréaliste et le silence de tous devant le détricotage de la démocratie américaine est on ne peut plus pathétique.

Les Elections Américaines: Surréalistes et Pathétiques !
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