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Les Jeux Congolais : opportunités et défis

(Par Isidore Kwandja Ngembo)

Lors de la première réunion extraordinaire du Conseil des Ministres de cette nouvelle année, qui s’est tenue ce mercredi 15 janvier 2025, le Ministre des Sports et Loisirs a informé le Conseil, de l’organisation de la 4ème édition des Jeux Congolais.

« Il a indiqué qu’après cinquante-et-un an, le gouvernement à travers son ministère a résolu de relancer l’organisation des Jeux Congolais aux fins de matérialiser la volonté politique du Chef de l’Etat.

La quatrième édition poursuit les objectifs, notamment :

1. de contribuer à la consolidation de la paix, de l’unité et de la cohésion nationale ;

2. ⁠d’offrir une opportunité idéale aux dirigeants sportifs, cadres techniques et médicaux sportifs, ainsi qu’à d’autres personnes-ressources, d’échanger et de convenir sur la mise en place de la politique sportive nationale ;

3. ⁠d’assurer la promotion du sport congolais ;

4. ⁠de promouvoir les athlètes congolais de différentes disciplines pour une meilleure carrière professionnelle ;

5. ⁠de doter le pays des nouvelles infrastructures sportives modernes et de réhabiliter celles existantes.

22 disciplines sportives sont sélectionnées en tenant compte de leur implantation sur le plan national, dont 16 pour les compétitions, 3 pour les personnes vivant avec handicap et 3 pour les sports d’exhibition.

Aux fins de garantir le caractère inclusif desdits Jeux, la participation des 26 provinces est requise dans les deux versions, féminine et masculine, ainsi qu’avec la catégorie des personnes vivant avec handicap.

Pour y participer, les provinces devront souscrire aux disciplines sportives inscrites au programme des Jeux et régulièrement pratiquées dans leurs circonscriptions territoriales, sous le contrôle respectif des chefs de divisions provinciaux des sports et loisirs, des Ententes et autres Cercles sportifs.

Le nombre de participants est estimé à peu près 8.070 personnes, composées des athlètes, des juges de touche, des arbitres, des entraîneurs, des cadres médicaux sportifs, des officiels de provinces, ainsi que des membres des Commissions et autres structures organisationnelles ».

Tout compte fait, l’idée de relancer les Jeux congolais est une très bonne chose, au regard des objectifs qui sont poursuivis derrière l’organisation de cet événement majeur national. Mais la matérialisation d’un tel événement est une tâche grandiose et titanesque qui nécessite beaucoup de temps et de moyens financiers pour couvrir les coûts opérationnels et les dépenses en immobilisations et surtout, une bonne capacité et des compétences managériales éprouvées de l'équipe dirigeante et de la détermination de celle-ci de mener à bien ce projet à son terme.

Surtout lorsqu’on veut relancer un tel événement d’envergure nationale, après une cinquantaine d’année de non-organisation, il faudrait déployer beaucoup d’efforts humains, financiers et infrastructurels.

Même là encore, on ne réinventera pas la roue. Il serait important de s’inspirer des exemples organisationnels de certains pays qui organisent régulièrement ces types d’événements sportifs et sont rompus, pour tirer des leçons de leurs expériences.

En effet, pendant l’organisation des IXes Jeux de la Francophonie, nous avions eu le privilège d’assister en coulisse à l’organisation de la 28e édition des Jeux du Canada de 2022 à Niagara Falls, dans la province de l’Ontario. Nous avons tiré beaucoup d'enseignements de cette compétition, en termes de meilleures pratiques de l’organisation des événements sportifs internationaux.

Créés en 1967, les Jeux du Canada (anglais : Canada Games) sont la plus importante compétition multisports national du Canada. Les athlètes des provinces et territoires du pays s'affrontent à ces jeux qui se déroulent aux deux ans et accueillent plus de 5 000 participants et près de 4 000 bénévoles. Ils offrent une occasion formidable aux jeunes athlètes et ont pour objectif, entre autres, de préparer la prochaine génération de champions nationaux, internationaux, olympiques et paralympiques du Canada, tout en stimulant également le tourisme.

La prochaine édition des Jeux du Canada est prévue du 8 au 25 août 2025 à Saint John's, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador.

Il serait souhaitable que les organisateurs des prochains Jeux congolais aillent s’inspirer de ce qui se fait ailleurs, pour mieux comprendre les enjeux et les défis énormes auxquels les organisateurs sont souvent confrontés dans l’organisation de tels événements sportifs, tant au niveau national qu’international.

La bonne nouvelle, c’est que quand le Président de la République nous avait prévenu qu'après les Jeux de la Francophonie, que nous allions organiser les Jeux Congolais, nous y avons déjà réfléchi et même anticipé, en prévoyant dans notre budget de l’organisation des Jeux de la Francophonie, un montant de 8 millions de dollars US pour la construction et/ou la réhabilitation des infrastructures sportives afin de pallier au déficit d’infrastructures sportives en provinces. Dans un premier temps, nous avons sélectionné 8 de 26 Provinces du pays qui devaient bénéficier de cet Investissement.

Les appels d’offres ont été lancés, les provinces pilotes choisies, les entreprises de construction sélectionnées, les autorisations de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics (DGCMP) obtenues, il ne restait plus qu’à décaisser les fonds nécessaires pour le début des travaux.

La relance de ce projet ambitieux serait déjà un début de solution à la bonne organisation des Jeux congolais, pour matérialiser cette volonté du Chef de l’Etat, d’investir dans le bien-être physique de la jeunesse congolaise et surtout pour créer des opportunités de carrière sportive nationale et internationale.

Les Jeux Congolais : opportunités et défis
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Lettre ouverte au Président Félix Tshisekedi : «Svp ! Pour une fois, prêtez une oreille attentive à l’initiative CENCO-ECC sur le Pacte Social»

(Par Omer Nsongo die Lema)

Cette initiative a pour titre complet : « Feuille de route pour le Pacte Social pour la Paix et le Bien-être ensemble en RDC et dans la Région de Grands Lacs »

Excellence Monsieur le Président de la République,

Le 15 janvier 2025, deux Eglises chrétiennes pionnières en RDC, en l’occurrence l’Eglise Catholique Romaine et l’Eglise du Christ au Congo, ont cosigné et publié une feuille de route dont le contenu est résumé est inspiré de Matthieu 5,9 et Psaume 133, à savoir « Ma priorité c’est la Paix et le Bien-Vivre-ensemble_». Elles font le constat suivant : « Les conflits politiques et armés ainsi que leur cortège de divisions et d’impacts dévastateurs sur la vie humaine, l’environnement et les conditions socio-économiques de nos peuples ne peuvent plus nous laisser indifférents. Chaque jour qui passe est un jour de trop ! Et jour après jour, le temps nous fuit et les sombres perspectives d’une catastrophe humanitaire aux conséquences incalculables se précisent. Hâtons-nous donc de sceller en toute responsabilité et toutes affaires cessantes ce ‘Pacte social pour la Paix et le Bien-Vivre-ensemble en RD Congo et dans les Grands-Lacs».

Excellence Monsieur le Président de la République,

Depuis, c’est le branle-bas de combat au sein des états-majors des forces politiques et sociales membres de l’Union sacrée de la nation, plateforme dont vous êtes le Haute Autorité de Référence. Les réactions sont des plus acerbes, preuve de la colère non ruminée à l’égard des Catholiques et des Protestants devenus, selon vos proches, le relais de l’Opposition.

Dans leur déclaration commune, ces églises exhortent les personnes de bonne volonté ‘’à manifester une adhésion massive et enthousiaste à cet Appel prophétique et pastoral de la CENCO et de l’ECC, lequel nous convie à interagir et à échanger sur base entre autres des postulats suivants’’ :

‘’Revenir à nos valeurs sociologiques et spirituelles de Bumuntu pour construire la Paix durable et le Bien-Vivre-ensemble en RDC et dans la Région des Grands-Lacs’’.

‘’Privilégier les consensus par le palabre pour trouver des solutions idoines aux causes profondes à la base des conflits politiques et armés qui endeuillent interminablement la RD Congo et ensanglantent cycliquement la sous-région des Grands-Lacs’’.

‘’Nous unir dans le respect de nos diversités pour bâtir une Afrique forte, unie et prospère face aux défis de la mondialisation (…)’’.

‘’Influencer les dirigeants politiques d’Afrique en général et de la Région des Grands-Lacs en particulier à adhérer à cette initiative socio-spirituelle pour faire cesser les bruits des armes dans notre continent et à construire des Partenariats bilatéraux et multilatéraux pour notre développement intégral et durable (business for peace), mettant fin à l’exploitation illicite des ressources naturelles en RDC et aux conflits armés dans la Région des Grands-Lacs’’.

‘’Interpeller la Communauté internationale à accompagner en toute responsabilité et sincérité les peuples africains à construire et léguer un continent où règnent la justice, la paix et les meilleures conditions de vie et environnementales aux générations futures’’.

Excellence Monsieur le Président de la République,

A votre place, moi, Omer Nsongo die Lema, je serais le premier à adhérer à cette initiative dès lors qu’elle s’insère, mieux elle s’incruste dans votre vision initiale lorsque vous avez fait adhérer la RDC à la CAE (East African Community), lorsque vous avez proposé au Rwanda une coopération win win, lorsque vous avez renforcé la participation de la RDC à la SADC, à la CIRGL et à la CEEAC, organisations sous-régionales dont plusieurs Etats sont membres.

Certes, il y a l’agression rwandaise et le terrorisme M23 et AFC. Mais, vous serez d’accord avec moi qu’il s’agit d’incidents de parcours du moment que les peuples des Grands-Lacs qui sont dans leur grande majorité transfrontalière survivront à cette situation.

En effet, contrairement à la thèse consacrée jusque-là, la latte utilisée à Berlin 1885 pour procéder au découpage de l’Afrique n’a jamais été une arme de conflits entre Etats : c’est plutôt un bâton de paix entre communautés.

En toute logique, et pour prendre le cas précis du conflit actuel, dès l’instant où il a conscience de la présence des Tutsi en RDC, le Rwanda ne peut pas attaquer son voisin. De même qu’à partir du monde où elle a conscience de la présence des Hutu au Rwanda, la RDC ne peut pas attaquer le Rwanda. La latte de Berlin a mis des Hutu de part et d’autre de la frontière, de même des Tutsi.

Excellence Monsieur le Président de la République,

Telle qu’elle doit être perçue, l’initiative combinée « CENCO-ECC » du Pacte Social trouvera un écho favorable auprès des partenaires nationaux, étrangers et internationaux que je vous conseille en toute modestie d’approcher et non de négliger. C’est dans votre intérêt en tant que Chef d’Etat et Citoyen.

Hasard du calendrier ou non, trois jours après la publication de cette initiative, recevant le corps diplomatique pour le message traditionnel de Nouvel An, vous avez déclaré : « Le dialogue avec un groupe terroriste comme le M23 est une ligne rouge que nous ne franchirons pas ».

La veille, intervenant comme «Grand Invité Afrique Rfi», le Ministre angolais des Affaires étrangères Téte António a déclaré : «… Il y a une question qui bloque jusque-là, c’est justement la question du M23. C’est ça le hic qu’il faut chercher à résoudre. Nous sommes convaincus que la guerre ne résoudra pas le problème. Si, plus tôt on peut aller à une table des négociations plutôt que de faire la guerre pendant plusieurs années pour revenir à la même table, autant prendre le raccourci». Le raccourci auquel allusion est faite est le dialogue direct.

Excellence Monsieur le Président de la République,

Au regard de ce précède – j’aimerais sincèrement avoir tort l’enchaînement des faits ne peut que vous interpeller, nous interpeller tous indistinctement. Voici pourquoi :

15 janvier 2025 : La CENCO et l’ECC lancent l’initiative du «Pacte Social» impliquant la Communauté internationale dans la crise des Grands Lacs.

16 janvier 2025 : Le Président angolais Joao Lourenço, Médiateur de l’Union Africaine dans le conflit RDC-Rwanda, effectue une visite d’Etat en France où il échange avec son homologue français Emmanuel Macron des questions de sécurité en Afrique, dont celle du Processus de Luanda.

17 janvier 2025 : Le ministre angolais des Affaires étrangères Teté Antonio suggestionne le dialogue RDC-M23.

18 janvier 2025 : Le Chef de l’Etat congolais répond : niet !

A la lumière de ce qui précède, par sa prise de position, la RDC agit comme si elle mettait fin au «Processus de Luanda» dans sa configuration actuelle.

La conséquence pourrait être la prise de relais par l’initiative «CENCO-ECC» qui ouvre, elle, la perspective de sa relance sous un format élargi.

Or, 2025 a la particularité de voir le Médiateur angolais exercer la présidence tournante de l’Union Africaine. Le sommet prévu à cet effet va du 17 au 18 février. Ce qui a pour double effet de renforcer son autorité sur le continent et sa crédibilité dans les institutions internationales et auprès Etats étrangers tous intéressés par la situation sécuritaire dans les Grands Lacs en général, la RDC en particulier.

Excellence Monsieur le Président de la République,

A votre place, je tiendrais compte de tous ces facteurs pour pouvoir garder l’initiative politique au lieu de la subir.

Pour l'Histoire, de 1996 à 1997, le maréchal Mobutu avait perdu cette initiative sous la pression interne de l'Udps. Et de 1998 à 2001, Laurent-Désiré Kabila avait perdu la même initiative, encore sous la pression interne de l'Udps. A partir de 2016, Joseph Kabila a perdu l'initiative politique.

Il n'est pire posture pour un chef d'Etat en fonction que celle de ne pas la garder !

C’est le sens du titre.

Lettre ouverte au Président Félix Tshisekedi : «Svp ! Pour une fois, prêtez une oreille attentive à l’initiative CENCO-ECC sur le Pacte Social»
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Tentative d’assassinat, vol qualifié et association des malfaiteurs, RDC : Me Kabila Muana Kabila lance un cri d’alerte !

Maître Kabila Muana Kabila, Avocat au Barreau de Kinshasa/Matete et Président de la Fondation portant son nom, a déposé une plainte auprès de l'Inspecteur Provincial de la Police de Kinshasa/Gombe. Cette plainte fait suite à une tentative d’assassinat dont il a fait l’objet, dans la nuit du 4 janvier 2025, de la part d’un groupe d’individus suffisamment armés.

Selon le rapport de Maître Kabila, les assaillants se sont introduits dans sa résidence située à la 10ème rue Debonhomme, dans la commune de Matete, aux alentours de 2h du matin, avec l’intention claire de précipiter le départ vers le trépas de celui qui aura consacré sa vie entière aux services de ses compatriotes, allant, parfois, jusqu’à se priver de certains luxes, afin de contribuer à l’avènement d’un Congo plus juste et prospère. Ce qui n’a pas, malheureusement, pour eux, marché comme ils l’auraient souhaité en prenant une telle initiative cruelle.

Des sources bien outillées, qui suivent ce dossier de près, renseignent que les criminels, frustrés, n’ont pas eu d’autres choix que de saccager la maison de leur cible, détruit ses véhicules et volé des téléphones ainsi qu'une colossale somme de 22 000 USD, du reste, destinée à une série de projets importants.

Comme cela ne suffisait pas, le 5 janvier, à la même heure, renseigne-t-on, les bandits sont revenus avec les mêmes intentions meurtrières. Heureusement, cette fois-là, ils ont été interceptés par les forces de l'ordre. Ce qui a conduit à un échange de coups de feu. Actuellement, les enfants de Maître Kabila sont traumatisés et toute la famille vit dans un état d'insécurité.

Maître Kabila a joint à sa plainte des photos et vidéos comme preuves des actes de sabotage et de violence perpétrés par les assaillants. Il accuse ces individus de tentative d'assassinat, vol qualifié, association de malfaiteurs et destruction méchante, des infractions sévèrement punies par le code pénal congolais.

Confiant dans les capacités des services de police, Maître Kabila espère que les criminels seront rapidement identifiés et traduits en justice pour répondre de leurs actes. Il appelle à des sanctions sévères pour réparer les dommages subis par sa famille et lui-même.

Cette affaire met en lumière les défis de sécurité auxquels sont confrontés les citoyens, même les plus éminents, tout en soulignant la nécessité d'une action rapide et efficace des forces de l'ordre pour protéger la population.

La Pros.

 

 

N/Réf.CAB.KMK/KMK/BKM/      /2025

A Monsieur l’Inspecteur Provincial de la Police

à Kinshasa/Gombe

 

Concerne : Plainte contre l’inconnu pour tentative d’assassinat, vol qualifié et association des malfaiteurs bandits à mains armées

                

Monsieur l’inspecteur Provincial,

Avocat au barreau de Kinshasa/Matete Maitre KABILA Muana KABILA, je suis victime des infractions dont l’objet est repris en concerne.

En date du 4 janvier 2025 à 2h du matin, j’ai en effet été victime dans ma résidence située à la 10ème rue Q/Debonhomme C/Matete, d’une visite des bandits à mains armées qui se sont introduit chez moi avec préméditation de me tuer, mais par la Grâce Divine je me suis sauvé de justesse.

Que sous cette colère ne m’ayant pas atteint par de balles réelle, ils ont posé des actes de sabotage en saccageant ma maison, mes véhicules et voler les téléphones (0810749252, 0999978760) en emportant une somme de 22000 USD.

Attendu que cela ne suffisait pas puisqu’ils étaient à la recherche de la tête de Maitre KABILA, le 5 janvier à 2h du matin ils reviennent avec les mêmes intentions, Hélas, ils ont été intercalés par les agents de l’ordre qui ont échangé de coups de balles avec ces criminels, actuellement les enfants sont traumatisés et toute la famille se trouve en état d’insécurité. Je joins à cette lettre les photos et vidéos preuves qui pourraient se révéler utiles dans la suite de cette affaire.

Qu’à ce jour, je porte plainte contre ces personnages, car les faits constituent les infractions de tentative d’assassinat, vol qualifié, association des malfaiteurs bandits à mains armées et destruction méchante prévues et punies par les articles 44 et 45 bis, 79, 81, 81 bis, 82 et 21, 22, 23 ainsi que 112 du code pénal congolais.                                                              

Ayant la ferme assurance et la capacité de vos services ces criminels seront retrouvés et présenter devant la justice pour une sanction sévère et éducative qui pourrait réparer les dommages subit par ma famille et moi-même.

Veuillez agréer, Monsieur l’Inspecteur Provincial, l’expression de ma considération distinguée.

KABILA Muana KABILA

Avocat

Tentative d’assassinat, vol qualifié et association des malfaiteurs, RDC : Me Kabila Muana Kabila lance un cri d’alerte !
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Quand est-ce que la justice congolaiseva s’inspirer du modèle Kamite (le maat, l'Ubuntu) ?

(Par Mapenzi Manyebwa Coordon, Ecrivain)

Hotep à vous frère de lutte, Hotep à vous fils de Kama, Hotep à vous fils et petits-fils des vaillants négro-panafricains qui ont sacrifié leurs vies physiques pour la libération continue de cette terre mère.

Hotep à tous ces politiciens des pays d'Afrique qui se distinguent grâce à leur prise de position et leur action pour la refondation de l'Afrique, Hotep Aux politiciens, universitaires et intellectuels engagés des pays du Sahel pour leur détermination stratégique et réaliste dans ce projet d'une Afrique debout et indépendante.

Il est de notre devoir (panafricains engagés pour la renaissance du Kama), partout où nous sommes, avec les petites parcelles de pouvoir que nous occupons, de faire preuve de notre conscience panafricaine et pharaonique pour la renaissance économique, technologique, culturelle, religieuse, sociologique, judiciaire et politique de l'Afrique et de la RDC, en particulier.

Cher compatriote Africain MUTAMBA, les ancêtres Kama vous ont donné l'énergie d'être Ministre national en RDC dans un secteur très complexe et stratégique pour la renaissance de notre nation-continent. C'est avec une mission spirituelle et matérielle que vous avez eu la responsabilité d'assumer cette fonction historique de votre vie ici sur terrain, dont plusieurs panafricains engagés n'ont pas la chance d'avoir, compte-tenu du système socio-politique et économique d'hier et actuel, qui met en avant les idées et les pratiques néo-colonialistes, en diabolisant les savoirs et les efforts et en écartant strictement les fils et filles du Kama les plus engagés dans la bataille de la décolonisation socio-politique, technologique, économique et judiciaire de notre continent.

Depuis la nuit de temps, l'histoire de l'humanité  a démontré que la justice a été un grand levier d'une civilisation. En Egypte ancienne, la population a vécu des siècles et des siècles, mais sans prison car la justice était une question collective et surtout éducative, culturelle et spirituelle dans toutes les familles, dans les structures sociales et dans la société égyptienne toute entière.

Avant l'arrivée des esclavagistes Arabes et Européens, l'Afrique avait une démographie estimée à 800 000 000 d’habitants, mais sans prison, sans kuluna, sans chômeur, sans un mendiant ou un pauvre, sans avoir un Ministre qui détourne les fonds publics, ou ces agents publics qui raisonnent les paisibles citoyens dans leur métier.

Pourquoi cela, parce que depuis l'Egypte pharaonique l'Afrique était régie par des codes, des principes, des normes, des pratiques morales et sociales capables de garder l'harmonie et l'équilibre social dans nos familles restreintes et élargies.

En passant par ces royaumes et empires, l'Afrique était caractérisée par des lois et conventions sociétales qui guident le mode de vie, de penser, d'être de tout individu depuis le ventre de sa mère, de l'Est à l'ouest, du nord au sud. Pour plus d'informations, veuillez lire les grands écrivains panafricains engagés, tels que : Cheikh Anta Diop, Théophile Obenga, Ka mana Godefroid, Franz Fanon, Hamadou Hapate ba, Joseph ki-zerbo, Bilolo Mubabinge,  Kalala Omutunde, Paul Houtodji, Mudimbe Vumbi Yoka, Ngal, Tshiuza Mbiya, Fabien Ebousi Bulaga, Marcel Towa, Elgibert Mveng, etc.

C'est la justice qui élève une civilisation et qui l'a fait progresser ou régresser, ce n'est pas forcément l'économie, car tout est régi par un code qui est au fond, la justice.

Cher panafricain MUTAMBA, déjà plus d'une année à la tête du Ministère de la justice, vous avez déjà montré votre souhait de changer les choses. Hélas ! Beaucoup reste à faire pour affirmer votre personnalité panafricaniste car, nous avons des multiples défis qui nécessitent de passer à l'étape supérieure et agir avec beaucoup d'efficacité et tact en vue d'aider le peuple congolais à sortir du chaos anthropologique et politique.

Il est urgent et important, de s'attaquer aux vrais problèmes de l'homme congolais (la corruption, l'égoïsme à outrance et le népotisme exagéré dans l'administration congolaise, le détournement des fonds qui est devenu un mode de gestion par excellence en RDC, le tribalisme administratif, la mauvaise gestion publique globalisante, la délinquance des parlementaires et des agents de l'Etat congolais, la criminalité fiscale et minière, les antivaleurs de tout genre chez l'homme et femme de ce grand pays. Voilà les vrais problèmes que nous les Africains de la RDC et de partout au Monde nous voulons témoigner votre détermination pratique et stratégique pour la réorganisation de la RDC via le ministère de la justice et garde sceaux.

Cher concitoyen panafricain MUTAMBA, nous vous prions de cesser de vous concentrer sur les accessoires, car le phénomène kuluna peut être résolu même avec les commandants de la police de la ville capitale de Kinshasa en collaboration avec quelques autres services de sécurité et les instances judiciaires du pays, si oui que nous avons une justice équitable et responsable (un système juridique à la hauteur de nos défis).

Cher MUTAMBA, veuillez multiplier les collaborations engagées avec les forces vives du pays en vue de travailler sur la renaissance anthropologique, politique, sociologique et géo-historique de la justice congolaise, c'est à dire, travailler pour remettre notre système judiciaire debout et actif, en réorganisant l'administration judiciaire de la RDC, en assainissant l'appareil judiciaire du pays, en cherchant l'indépendance du pouvoir judiciaire vis à vis des femmes et des hommes politiques prédateurs, des opérateurs économiques cannibales et des institutions néolibérales occidentales.

Oui, amener ces jeunes kuluna en prison c'est bon, hélas quel remède pour ces ministres nationaux qui détournent des dizaines et centaines des millions de dollars du Gouvernement congolais, ces DG des institutions publiques en RDC qui volent les biens de l'Etat congolais ?

Ces gouverneurs des provinces qui circulent librement après avoir vidé la caisse de l'Etat congolais, ces agents de l'Etat qui ont fait de nous fonds de commerce, ces politiciens qui ont rendu infertile notre pays à cause des guerres bi-fabriques et de gestion publique malade partout au pays, ces politiciens anciens seigneurs de guerres et criminels financiers ?

Quel remède pour la famille de ce grand chef infertile et politiquement stérile, dont sa mère et sa femme, ont déjà pris en otage le secteur minière des plusieurs provinces en RDC, la question de ces chinois qui exploitent illégalement les minerais au Sud Kivu, ce depuis les décennies que ce phénomène est en train de s'organiser sans poursuites judiciaires des auteurs économiques, intellectuels et politiques de ce mafia, cela est aussi dans le haut Katanga, au Nord-Kivu, au grand Kasaï, à Lualaba, en Ituri. Etc.

Même pour éradiquer efficacement la guerre et les conflits chroniques à l'Est de la RDC, nous devons d'abord avoir un système juridique responsable et équitable.

Nous prions aux responsables des structures citoyennes, aux artistes congolais et aux universitaires de bonne foi, de s'unir pour lutter contre les pathologies socio-judiciaires et politiques dans ce pays de Kimbangu, de Kimpamvita, de Lumumba et de Joseph Malula.

La justice c'est une question d'abord spirituelle et culturelle, la justice c'est d'abord une question collective, à nous tous d'y travailler pour la bataille de la renaissance de notre pays via la justice.

Aujourd'hui et demain nous devons booster le mental et la pratique de l'homme congolais (enfants, jeunes, femmes, hommes et adultes) pour réinventer un système juridique congolais en s'inspirant sociologiquement et politiquement de l'Afrique pharaonique (le maat, l'Ubuntu),

C'est un travail historique pour les experts en droits, en sciences politiques, en sociologie, des universitaires et les intellectuels congolais de booster et façonner progressivement un modèle juridique en RDC qui tient compte des aspects socio-économiques, culturels et politiques de notre société lointaine et immédiate.

Il est de notre devoir tous, congolais et congolaise, de s'investir pour décourager les antivaleurs dans les entreprises privées et publiques, dans des ONG en RDC, dans nos territoires, villes, provinces et dans le territoire national en RDC.

Voilà les rôles et responsabilités des associations, des mouvements citoyens, des médias, des centres culturels, des écoles, des partis dits politiques, pour éduquer, mobiliser, sensibiliser et conscientiser l'homme congolais sur les conditions et la viabilité d'un système juridique responsable et équitable, partout en RDC.

Mapenzi Manyebwa Coordon

Écrivain, enseignant/coach et penseur de la renaissance Africaine.

Contacts : +243997663886

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