« Réduire la pauvreté et la faim parmi les ménages ruraux dans les Provinces du Nord-Kivu, Maniema, Kongo Central et Tanganyika » en République Démocratique du Congo (RDC), tel est l’objectif global de la 3ème phase d’un programme de la Caritas Congo Asbl lancée lundi 26 juin 2023 à la Maison d’accueil Marie Reine des Apôtres de Kisantu.
Il s’agit du programme « Amélioration de la sécurité alimentaire et réduction de la pauvreté des ménages ruraux dans les Territoires de Lubero, Kasongo, Kasangulu et Kongolo en République Démocratique du Congo (RDC)/2023- 2027», sous le code P.123 COD 01. Il cible 12.000 ménages ruraux vulnérables dans 162 villages, dont 30% constitués des bénéficiaires de la 2ème phase dudit programme (2018-2022) et 70% de l’actuelle.
Quatre résultats sont attendus de ce programme de cinq ans, allant de 2023 à 2027 : les ménages atteignent la sécurité alimentaire et une meilleure nutrition ; les ménages ciblés génèrent des revenus afin d’améliorer leurs conditions de vie ; les communautés ont une résilience accrue face aux effets du changement climatique : la Société Civile fournit des services de qualité et est le moteur du changement structurel.
L’activité de lancement de ladite phase vise ainsi de présenter le programme aux parties prenantes, à travers ses principales composantes, sa stratégie de mise en œuvre et son dispositif institutionnel. Ouverts lundi par Mr Nestor Nsonsa Matomina, Administrateur du Territoire de Madimba, qu’accompagnait ses Inspecteurs Territoriaux du Développement Rural et de l’Agriculture, les travaux de cet atelier de lancement connaissent la participation d’une vingtaine de personnes représentant les Caritas-Développement Butembo-Beni, Kindu, Kisantu et Kongolo (chargées de la mise en œuvre), ainsi que de la Caritas Congo Asbl (pour l’accompagnement technique et financier). Les Délégués de la Caritas Norvège prendront part à ces assises par visioconférence.
Dans son mot de circonstance, au nom du Secrétaire Exécutif de la Caritas Congo Asbl, M. André Mathunabo a remercié NORAD « pour la marque de confiance qu’elle accorde au réseau Caritas en République Démocratique du Congo, en vue de la poursuite de la mise en œuvre de ce programme dans les Provinces susmentionnées ». Ces travaux se déroulent du 26 au 29 juin 2023, sous la facilitation de Caritas Congo Asbl, sur base des orientations convenues avec la Caritas Norvège, ainsi que les Caritas Diocésaines partenaires.
Il sied de souligner que ce programme est financé par NORAD (Agence norvégienne de coopération au développement), à travers la Caritas Norvège et en collaboration avec Caritas Congo Asbl. Il s’aligne fortement sur le Programme du Gouvernement de la RD Congo, à travers le « Programme National de Développement Agricole »/PNDA /2022-2026, dont l’objectif est de réduire la pauvreté rurale en rétablissant et modernisant les systèmes de production agricole.
‘’Pas de RDC sans le Kivu’’ est le message que la diaspora Congolaise cherche à faire passer dans le monde à travers le sit-in qui se tiendra ce vendredi 30 juin 2023. Une rencontre prévue à 11heure 30’ devant la Cour Pénale Internationale, CPI, à La Haye aux Pays-Bas, afin de porter la voix pour un Congo Uni. D’après les organisateurs, cette manifestation est une manière pour la diaspora de dénoncer la situation de l’heure en République Démocratique du Congo, qui fait face à l’agression Rwandaise par le M23 interposé, ‘’et la position ambivalente de la communauté internationale. « Le Rwanda massacre le peuple congolais et le monde observe’’, indiquent les organisateurs, qui qualifient la situation ‘’d’holocauste au Congo’’. Tragédie congolaise ! Les organisateurs ont ainsi cité tout abord l’ouvrage ‘’ Le Rwanda en première ligne de déstabilisation de la RDC’’, de l’écrivain Charles Onana. En effet, pour hausser le ton contre les atrocités dans la partie orientale de la RDC, l’auteur a publié en 2009 l’ouvrage ‘’Ces tueurs tusti au cœur de la tragédie congolaise. Dans le chapitre intitulé ‘’ l’Humiliation d’un pays sans défense, l’auteur a écrit ‘’La RDC est depuis 1996, un Etat occupé et humilié par ses voisins au premier chef desquels figure la Rwanda’’. Selon lui, cette occupation que condamnent les règles du droit international notamment en ses articles 2 et 4 de la Charte de l’ONU, laquelle charte interdit à ses membres de recourir à la force armée contre l’indépendance et/ou l’intégrité territoriale d’un autre Etat. A en croire les organisateurs, manifester devant la CPI, à La Haye est également une interpellation aux ‘’faiseurs de la justice internationale’’ de surcroît tuteurs de la CPI. Selon eux, il s’agit de ‘’mettre à nu leur duplicité dans un contexte inexplicable d’holocauste au Congo’’. Car à priori, ‘’rien ne justifie leur apathie doublée d’intransigeance, quand ils s’abstiennent de lentilles appropriées pour regarder le tourbillonnement de la région des Grands Lacs et la Guerre préméditée en RDC’’, ont-ils regretté. C’est sous la houlette de Guy-Robert Kisongo et Franck Lunganga, respectivement président et porte-parole du comité d’organisation que la mobilisation pour le sit-in a été rendue possible. Cependant, ils ont mobilisé les Congolais de partout notamment du Canada, de l’espace Schengen, des Etats-Unis, de l’Union Européenne … pour participer à cette manifestation. A l’occasion de la commémoration de la 63ème anniversaire de l’Indépendance du pays, ‘’ils appellent la population Congolaise à la passée non pas dans une ambiance festive, mais plutôt, porter le deuil en solidarité avec les compatriotes meurtris dans l’Est du pays’’, a fait savoir le point focal des organisateurs à Kinshasa C’est dans ce contexte que à Kinshasa, une marche de santé a été annoncée à la même date.’’ Nous voulons faire à notre tour la sensibilisation à travers une marche de santé’’, a affirmé Louis-Francis Tshangu. A l’en croire, la marche partira de la place pascal jusqu’à Kinkole. A cette occasion, il a invité les jeunes à une participation massive, car ce sont eux l’avenir de demain. ‘’La paix est possible, elle commence par toi, dit un adage’ ’, a-t-il rappelé. Nelly Somba
Il s’organise depuis le lundi 26 juin, sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, les épreuves scolaires de 4 jours, dites Examen d’Etat. Voilà ce qui a justifié la présence de Tony Mwaba, ministre national en charge de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, où il a dû procéder au lancement officiel de ‘’dites’’ épreuves. Son absence à Kinshasa a été subrogée par son homologue sur le plan provincial, Charles Mbuta Muntu, qui a procédé à son tour, selon la limite de sa parcelle d’autorité, et de concert avec les comités provinciaux de l’organisation des épreuves certificatives, au lancement de la supervision de la session ordinaire du ‘’dit’’ Examen à l’échelle de Kinshasa. C’est l’Institut de la Gombe, situé dans la commune qui porte le même nom, qui a servi de cadre à ce grand événement. A en croire l’autorité ministérielle provinciale en charge de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, près de 120 mille finalistes répartis à travers tous les centres de passation des Examen, disséminés à travers la ville de Kinshasa, sont en train de prendre part à ces épreuves scolaires. Ces dernières, foi sur les propos du ministre, ont lieu sous le thème : ‘’Luttons ensemble contre les anti-valeurs sous toutes leurs formes en milieu scolaire, tant pendant l’organisation et la passation des épreuves que la publication des résultats. Après l’Institut de la Gombe, le ministre provincial de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, a mis le cap vers l’Institut Kimbuta à Kasa-Vubu, sur 24 Novembre, avant d’aller clôturer sa ronde à l’Institut Salongo de Bandalungwa. Charles Mbuta Muntu promet d’autres descentes sur plusieurs autres lieux scolaires jusqu’à la fin de ces épreuves prévues pour le 29 juin prochain. La fin de son discours de lancement, faut-il le rappeler bleu sur blanc, a été marquée par le vœu du ministre de voir le meilleur lauréat de ces épreuves scolaires nationales sortir de la ville province de Kinshasa. Reste à souligner que Charles Mbuta Muntu est lui-même promoteur de plusieurs écoles disséminées à travers la ville de Kinshasa, surtout dans des milieux pauvres, comme Ngaba, Mombele et autres, où il vient en aide aux enfants de parents les plus démunis. Saint-Germain Ebengo
Activiste de droit des personnes vivant avec handicap, Annie Ngoy, présidente de l’Association congolaise pour la libération et le développement de la maman handicapée, ALCODEMHA, a organisé une conférence le samedi 24 juin 2023 au centre de rééducation pour handicapés physiques avec comme thème : ‘’Le droit de l’enfant dans un environnement numérique’’. Dans cette conférence, les enfants handicapés ont été sensibilisés au bon usage de nouvelles technologies de l’information et de la communication et informés sur le droit à la santé. Toujours au chevet des enfants en situation d’handicap, Mme Annie Ngoy milite pour que ceux-ci ne se sentent pas complexés parmi les enfants qui n’ont pas des déformations physiques. Deux interventions ont balayé cette rencontre. La première a tourné autour de ‘’Droit de l’enfant handicapé à la santé’’. Dans son intervention, Valentin Tshitenge, activiste de droit des personnes handicapées a cité quelques articles sur le droit d’accès de l’enfant à la santé. «L’Etat a ratifié beaucoup d’instruments juridiques qui promettent et proposent de droit à la santé de l’enfant. A titre d’exemple, la convention des Nations Unies sur le droit de l’enfant, en son article 25, fait allusion à la gratuité des soins de santé pour l’enfant handicapé et au soin à coût réduit. Il y a, aussi, au pays, dans le cadre règlementaire national dans la Constitution de la RDC, l’article 47 qui parle du droit à la santé et alimentation garantit et ceci pour toute catégorie des personnes. Francky Miantuala, conseiller technique d’ALCODEMHA a exposé sur la problématique de l’accès des enfants handicapés à l’éducation et a relevé quatre défis majeurs qu’éprouvent les enfants handicapés pour accéder à l’éducation et les a appelés au bon usage du numérique. «Quatre obstacles limitent l’enfant handicapé notamment, l’accès à l’éducation ; l’inaccessibilité géographique, insuffisance des moyens financiers par les parents, insuffisance des enseignants formés pour l’encadrement et la formation des enfants handicapés, persistance des perceptions négatives à l’égard de l’enfant handicapé», a-t-il expliqué. Pour finir, il a conseillé les enfants à l’utilisation responsable des outils numériques. «Veillez à l’utilisation responsable du numérique, il ne doit pas être utilisé inutilement mais pour l’éducation», a martelé Franky Miantuala. Michel Onoseke
Pont Mahito en 93% d’exécution Pas plus tard que le mardi 20 juin 2023 que le Ministre provincial des Infrastructures, Travaux publics et Aménagement du Territoire, SE M. John Seya Kalunga qu’accompagnait une forte délégation composée des Ministres Provinciaux du Tanganyika respectivement, celui du Budget, Plan, Petite et Moyenne Entreprise, SE M. Dieudonné Muzanga Masol et celle des Finances, Economie, Commerce et Coulage des Recettes, SE Mme Nkulu Asumini Chatty ; des techniciens de l’OVD et de l’Office des Routes Kalemie, ainsi que des Inspecteurs de l’Inspection Générale des Finances (IGF) en mission à Kalemie, a visité les différents chantiers parsemés dans la ville en vue de se rendre compte de l’avancement des travaux. Il s’agit, entre autres, du pont Mahito jetée sur la rivière Kalemie, un pont reliant la Cité à la Mairie en passant par le Camp Police (PNC) anciennement appelé « Camp TSHOMBE » qui deviendra par la suite « Camp Gendarmerie (DG) » dans la commune de Kalemie dont les taux d’exécution étant encore en cours, est déjà à 93% ; l’Institut Mahito qui, constituant la deuxième étape de sa visite avec la mission de l’Inspection Générale des Finances, était menacé d’écroulement par la rivière Kalemie ayant quitté son lit suite aux pluies diluviennes, mais a été remis à l’abri grâce aux travaux antiérosifs exécutés sur fonds propres du Gouvernement Provincial. D’un chantier à un autre, cherchant à se rassurer de l’évolution d’avancement des travaux en prenant à témoin la mission de l’IGF, John Seya Kalunga a dû conduire, la même journée, ses hôtes à un autre endroit, toujours à Mahito, où une passerelle est en court d’être jeté sur la même rivière et que les travaux avancent à merveille. Cap dans la Commune de la Lukuga, la commune la plus vaste parmi les trois communes que compose la ville de Kalemie, précisément sur l’avenue Kapangula où un autre pont est déjà jeté en remplacement d’une passerelle qui avait cédé à la pression des inondations de la rivière Lukuga à tel point que le trafic fut coupé. Ce pont comme celui de Mahito devenus de pimpant neuf, viennent de prendre des nouvelles dimensions différentes des anciennes configurations. Cette visite semble être la première dans la ville depuis la publication du Gouverneur NGUNGWA I, II et III. C’était la course contre la montre. Pour permettre aux Inspecteurs de l’IGF à palper du doigt, la réalité sur la gestion de la chose publique et à couper court aux spéculations, aux pêcheurs en eau trouble, voire aux canaux sociaux, le Ministre Seya Kalunga John a terminé sa visite avec sa délégation provinciale et ses hôtes par l’Aéroport national de Kahinda où l’on démonte et on monte, en vue de la réutilisation, des maisons préfabriquées devenues vétustes que la Monusco a laissées. A chaque chantier où on est passé, John Seya Kalunga, en gilet et casque de l’Office des Voiries et Drainage (OVD) comme le témoigne les images, ne cessait de fournir des explications aux Inspecteurs de l’IGF dans le but de justifier les dépenses engagées par le secteur des Infrastructures du Gouvernement Provincial du Tanganyika qu’il patronne. A l’issue de la visite, le Ministre Provincial en Charge des Infrastructures, a déclaré, à la presse, que : « Nous sommes très heureux de la présence et surtout de l’accompagnement par des Inspecteurs de l’IGF, dans cette visite de ce jour étant donné que nous gérons la chose publique et nous avons le devoir de rendre compte de ce que nous faisons. Car, cette visite leur a permis de jeter un coup d’œil sur les travaux d’intérêt public que le Gouvernement Provincial du Tanganyika réalise. Certains pensent que le Gouvernement Provincial du Tanganyika tourne les pouces, or il n’en est pas question ». Et de conclure : « L’opinion publique se rendra compte, cette fois-ci, que le Gouvernement Provincial du Tanganyika est en train de travailler pour l’intérêt de sa population. Il y a des travaux qui s’effectuent et que les gens ne savent pas». Et pour ses collègues du Budget et des Fiances : « l’œuvre déjà accomplie dans le secteur des Infrastructures n’est pas à démontrer. Les taux de réalisation témoignent à suffisance la bonne gestion de l’argent du contribuable congolais vivant au Tanganyika en général et Tanganyikais en particulier ». Jonas K. Bonghatt
Après deux mois de suspension, Fabrice Lusinde, Directeur Général de la Société Nationale de l’Electricité, SNEL, a retrouvé ses fonctions, d’après un arrêté signé et rendu public le 22 juin par la Ministre du Portefeuille, Adèle Kahinda. ‘’Monsieur le Président, j’ai l’avantage de vous faire parvenir en attache l’Arrêté Ministériel N°004/MINPF/SKK/CMC/AKM/2023 du 22 Juin 2023 rapportant l’Arrêté Ministériel N°001/MINPF/MKA/CMC/AKM/2023 du 18 avril 2023 portant suspension de Monsieur Fabrice Lusinde wa Lusangi Kabemba, de ses fonctions de Directeur Général d’une entreprise du portefeuille de l’Etat dénommée Société Nationale de l’Electricité, SNEL SA’’, peut-on lire dans cet arrêté. Et pour formaliser ladite mesure, la Ministre a demandé’’ la convocation du Conseil d’administration afin de statuer sur la levée de cet empêchement qui a frappé le Directeur Général, conformément aux dispositions de l’Acte Uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique et des statuts régissant la société’’. ‘’Ce conseil sera suivi d’une Assemblée Générale pour en prendre acte’’, a-t-elle renchéri. Il faut savoir que c’est depuis le mardi 18 avril 2023 que Fabrice Lusinde a été suspendu par l’arrêté N°001/MINPF/MKA/CMC/AKM/2023 du 18 avril 2023, signé par la Ministre du Portefeuille. Une décision prise suite à la recommandation de l’Assemblée nationale après l’interpellation du député national Prosper Bukasa afin ‘’d’obtenir la révocation dans les 48 heures’’ pour cause d’incompétence et d’inefficacité dans la gestion de la société’’. Nelly Somba
*Le Ministre de l'Aménagement du Territoire, Guy LOANDO MBOYO, a officiellement signé à Kinshasa, le 23 juin 2023, un contrat d'ingénierie d'approvisionnement et de construction avec la société turque Milvest au nom de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce contrat marque une étape importante dans les efforts continus de la RDC pour améliorer les infrastructures de transport dans la capitale, Kinshasa. Le projet de téléphérique vise à soulager la congestion routière à Kinshasa en introduisant une ligne de transport aérien par câble reliant deux gares stratégiques : l'université de Kinshasa dans la commune de Lemba et la station Triangle dans la commune de Mont-Ngafula. Avec une longueur de 2 kilomètres, le téléphérique aura une capacité de transport quotidienne de 5000 passagers. Ce projet ambitieux s'inscrit pleinement dans la vision du chef de l'État, Félix TSHISEKEDI, qui s'est engagé à développer les infrastructures de transport en RDC pour soutenir la croissance économique et améliorer la qualité de vie de la population. Le gouvernement de la République a ainsi accordé un financement pour la réalisation de ce projet d'envergure. Les travaux de construction de ce projet ambitieux sont prévus pour débuter en juillet 2023. Milvest estime que la majeure partie du projet sera livrée d'ici décembre 2023, ce qui permettra aux habitants de Kinshasa de bénéficier rapidement de ce nouveau moyen de transport moderne. Le téléphérique est un mode de transport déjà exploité avec succès dans plusieurs grandes villes du monde, telles que New York, Medellin et Rio de Janeiro. Son introduction à Kinshasa contribuera à la valorisation des quartiers desservis et aidera à désenclaver ces zones urbaines. Outre ses avantages en termes de développement urbain, le téléphérique est également un moyen de transport respectueux de l'environnement. Il émet moins de CO2 que d'autres modes de transport tels que les tramways ou les métros, ce qui en fait une option durable pour la RDC. Le contrat d'ingénierie avec Milvest témoigne de l'engagement du Gouvernement Congolais à améliorer les infrastructures de transport de Kinshasa et à offrir des solutions innovantes pour répondre aux besoins de mobilité de sa population en pleine croissance. La RDC se réjouit de ce partenariat avec Milvest et attend avec impatience la mise en service du téléphérique, qui marquera une nouvelle ère de développement et de modernisation pour la capitale congolaise. Avec la Cellule communication MinAT
La société Huawei a parrainé la 6ème édition du concours technologique « Demo Tech » organisé par l’Institut Supérieur d’Informatique, Programmation et analyse (ISIPA) de Kinshasa, le Vendredi 23 Juin 2023 avec comme thème : "La technologie au service des espaces publics de la ville de Kinshasa". Ce concours visant à encourager les jeunes talents congolais dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC) et à promouvoir l'innovation et l'entrepreneuriat s’est déroulé au sein du campus de l’ISIPA-Mushie. Une activité à laquelle ont pris part plusieurs universités et instituts supérieurs de la ville de Kinshasa, à savoir : l’ISIPA, l’UNIKIN, l’ISTA et l’Université Révérend Kim. Les candidats venus de plusieurs institutions supérieures du pays, ont exposé devant un jury composé de 4 membres, les logiciels dont ils sont eux-mêmes concepteurs. Le Directeur Général Adjoint de Huawei, Bowen ZHANG, a réaffirmé l'engagement de Huawei à soutenir le développement des TIC en République Démocratique du Congo (RDC) et a annoncé que Huawei allait renforcer sa coopération avec l'ISIPA et d'autres institutions académiques congolaises, notamment en offrant des stages professionnels, des formations certifiées et des opportunités d'emplois aux meilleurs étudiants.
«Depuis 2016, nous avons organisé 7 sessions du programme Seeds for the Future, qui ont permis à une centaine d’étudiants congolais de bénéficier d'une formation théorique et pratique de haut niveau sur les TIC. Les étudiants ont également eu l'occasion de découvrir la culture chinoise. Des dizaines d’étudiants de l’ISIPA ont été sélectionnés pour ce programme et cette année encore ils en feront partie. En outre, nous avons mis à la disposition des étudiants la plateforme de formation en ligne dénommée Huawei Talent Online qui offre un accès gratuit à près de 23 sujets principaux sur l’informatique et le Réseaux téléphonique, avec plus de 1400 cours couvrant les domaines tels que le cloud computing, l'intelligence artificielle, la 5G, l'Internet des Objets ou la cybersécurité. », a-t-il indiqué. Pour cette sixième édition, le projet remportant la première place était “Cellule Pieso Électriques”. Ce dernier est un système mis en place permettant de produire de l'électricité à partir de la circulation des piétons et celle des véhicules.
A propos de Huawei Huawei est l’un des principaux fournisseurs d'Infrastructures TIC et Terminaux Intelligents. Elle est engagée à apporter le monde numérique à chaque personne, foyer et organisation pour construire un monde intelligent et entièrement connecté. Au cours des trois dernières décennies, Huawei a pris en charge les opérations sûres et stables des clients réseaux. En plaçant la cybersécurité comme priorité absolue, Huawei opère dans plus de 170 pays et régions, desservant plus de trois milliards de la population dans le monde.
Dans le souci de pousser la CENI à mieux organiser les prochaines élections, les organisations de la société civile notamment, le CALCC, Milapro, Filimbi, Lucha et tant d’autres, exigent l'audit du fichier électoral par une institution indépendante disposant d'une expertise avérée en la matière, en présence d'observateurs et de témoins, et cela avant la convocation du corps électoral. Au cas contraire, ce processus électoral sera chaotique et mettra en péril la paix, l'unité et la cohésion nationales, du reste très fragiles en RDC. C’était dit dans une déclaration lue, au cours d’une conférence de presse, tenue le samedi 24 juin 2023 au CEPAS, en présence des signataires dont Jean Bosco Lalo du CALCC, Jeff Pambi du Milapro, Jacques Issongo du Lucha et Bopomi Bolapa du Filimbi. D’entrée, ces organisations ont rappelé toutes les revendications antérieures relatives à la crédibilité, la transparence et l'inclusivité du processus électoral. Ainsi, elles ont précisé que des élections de qualité participent à la stabilité politique et institutionnelle du pays, et permettront donc à la RDC de s’atteler à consolider son développement socio-économique. Ces structures encouragent la CENI à tout mettre en œuvre pour créer la confiance avec les parties prenantes au processus électoral, à entretenir le dialogue, et à prendre en considération les observations et les recommandations constructives, et enfin d’assurer un audit externe crédible et indépendant du fichier électoral. Dans cette déclaration lue par le Président du Conseil de l'apostolat des laïcs Catholiques du Congo (CALCC), Jean-Bosco Lalo, elles exigent ainsi l’audit du fichier électoral par une institution indépendante : « Nous laïcs catholiques et protestants, CALCC et du ministère des laïcs protestants (MILAPRO), les acteurs de la société civile, les mouvements citoyens, nous joignons, à l’appel des Peres de l’Eglise du Christ au Congo (cf. déclaration du comité exécutif de l’ECC du 21 au 26 février 2023) et de la Conférence épiscopale nationale du Congo, CENCO en sigle, (cf. message de la 60èmeassemblée générale des évêques), pour exiger l’audit du fichier électoral par une institution indépendante, disposant d’une expertise avérée en la matière, en présence des observateurs et des témoins, et cela avant la convocation du corps électoral en septembre 2023», a-t-il déclaré, avant tout de signaler, pour que les exigences minimales évoquées ci-dessus soient respectées, les organisations de la société civile appellent le peuple congolais à se mobiliser contre le processus électoral actuel qui s’avère être une succession des ratés et la parfaite recette d’un désastre politique et sécuritaire. Dans le cas contraire, elles ont exhorté la population congolaise à se tenir prêt à des actions encore plus fortes, conformément à l'article 64, alinéa 1, de la constitution. Et d’ajouter : «Nous appelons la communauté internationale à ne pas s’accommoder à un processus vraisemblablement voué à l’échec et susceptible d’exacerber l’instabilité du pays et de la sous-région». En outre, elles réclament également l’accréditation à temps des observateurs électoraux, tout en prenant soin de clarifier les procédures pour l’accréditation des observateurs internationaux. A cela s'ajoute le contexte sécuritaire explosif marqué par la multiplication de conflits violents à travers le pays, la multiplicité de milices affiliées aux partis politiques dont les Forces du progrès, la Brigade spéciale de l'UDPS, l'occupation des localités par des armées étrangères et des groupes armés. Face à cette situation, elles encouragent le Gouvernement à mettre fin à l'insécurité pour permettre à tous les congolais de participer au vote. A l’en croire, le climat politique actuel de la RDC, est caractérisé par la recrudescence des discours d'incitation à la haine, la répression et le rétrécissement de l'espace civile et politique, l'instrumentalisation de la justice et des services de sécurité, les arrestations et détentions arbitraires des acteurs politiques et de la société civile et la répression des manifestants. Sur ce, les organisations de la société civile ont invité les représentants de la classe politique à la retenue, et réitèrent leur appel à préserver la cohésion nationale, et à combattre le tribalisme et les discours de haine sous toutes leurs formes. Par ailleurs, faute de mesures correctives urgentes, ces organisations notamment, le CALCC, Milapro, Filimbi, Lucha et tant d’autres préviennent que le présent processus électoral sera chaotique et mettra en péril la paix, l'unité et la cohésion nationale, du reste très fragile en RDC. De par son inaction face à cette situation, la communauté internationale devrait assumer sa part de responsabilité. Ronsard Malumalu
Commencées dans la province de Maï-Ndombe depuis l’année dernière à partir d’un différend foncier entre les communautés teke d’une part et d’autres communautés dont les Yaka, les violences se rapprochent davantage de la capitale. Des insurgés yaka investissent des villages dans la commune de Maluku, à Kinshasa, et s’attaquent aux membres de la communauté teke. Ces derniers jours ont été marqués notamment par la mort d’un chef coutumier et des membres de sa famille. Une situation qui inquiète à un mois de la tenue des jeux de la Francophonie et à six mois des élections générales. Ecoles et hôpitaux sont restés fermés dans certains villages de Mbankana, dans la commune de Maluku. Bolingo, Kinzono, Mfumukieto, Nkieme et d’autres villages sont les plus touchés par les violences. Certains ont même été conquis par les miliciens appelés « Mobondo » qui y ont installé leurs bases. Fusils de chasse et machettes Armés généralement de fusils de chasse et de machettes, ils disent vouloir chasser tous les membres de la communauté teke. Des habitants ont fui et se sont, pour la plupart, rapprochés de la ville. Ces derniers jours, la police et l’armée se sont déployées au cœur de Mbankana ou encore à Dumi, apportant une relative accalmie. Les forces de l’ordre et de sécurité ont réussi à arrêter certains des protagonistes de ces violences et en repousser d’autres sans parvenir à les déloger de leurs principaux bastions. « Main noire » Même là où la police et l’armée sont présentes, la population locale qui vit essentiellement d’agriculture a peur de se rendre aux champs et réclame la multiplication des patrouilles en profondeur. Évoquant une « main noire » derrière ces violences, l’Église catholique accuse certains politiciens d’être derrière ce mouvement. Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, affirme même avoir transmis au Premier ministre une liste des noms des leaders politiques locaux qui seraient impliqués. Patient Ligodi/Rfi
4 septembre 2015. Province d'Hubei. Barrage « Three Gorges », en français « *Trois Gorges* ». Invité par son homologue chinois Xi Jinping aux festivités du 70è anniversaire de la fin de la guerre entre la Chine et le Japon en 1945, Joseph Kabila vient de suivre religieusement dans la grande salle technique les explications sur la réalisation de ce complexe hydroélectrique passant pour le plus grand au monde avec une production de 22.000 MW, soit presque la moitié du complexe hydroélectrique Inga au stade final avec ses 42.000 MW. Le Chef de l'Etat ne sait pas, jusque-là, qu'à son dos, une grosse surprise l'attend : la carte hydrographique du site d'Inga* avec ses différents groupes (Inga I pour 351 MW, Inga II pour 1.424 MW, Inga III pour 4.500 MW avant le Grand Inga pour 39.000 MW). Ce dernier comprend Inga IV, Inga V, Inga VI, Inga VII et Inga III). Lorsqu'il se retourne, il est en face de cette carte présentant ce complexe dans tous ses détails. Les Chinois lui fournissent des informations sur les études menées jusque-là. En mot de la fin, Wang Yu, Directeur de l'Investissement lnternational, lui dit : «Monsieur le Président, nous avons la technologie et le financement. Donnez-nous Inga»’’. La réaction de Joseph Kabila est plutôt une interpellation pour tout observateur avisé : juste un *petit sourire*. En vérité, il a conscience de toutes les pressions faisant d'Inga une question de vie ou de mort pour tout leadership institutionnel congolais. Tenez ! Trois fois successivement, soit en avril 2016 (en marge des réunions de haut niveau sur le changement climatique) ainsi qu'en 2017 et en 2018 (en marge de la 72ème et la 73ème assemblée générale de l'Onu), Joseph Kabila va recevoir en aparté, dans ses appartements d'hôtel à New York, un certain Herman Cohen, ex-sous-secrétaire d'État en charge des Questions africaines. Même à la retraite, l'américain n'a jamais été tendre avec lui. Quand cependant il s'agit d'affaires, la méfiance est mise en bémol ! Il se raconte qu'il est lobbyiste pour le compte d'un groupe d'investisseurs américains très intéressé justement par le barrage d'Inga. Pour l'histoire, on retiendra qu'à défaut de confier Inga aux Chinois, Joseph Kabila optera en juin 2017 pour un consortium sino-espagnol : « Three Gorges Corporation» pour la Chine et « *BTP ACS*» pour l'Espagne soutenue par l'Europe. Pour l'histoire également, on retiendra le plaidoyer d'Herman Cohen en mai 2018 pour la libération de *Jean-Pierre Bemba* de la prison de la CPI. Dans une interview au cours de laquelle il avait présenté le président du Mlc en meilleur candidat à la présidentielle de 2018 en raison de son emprise sur les Anamongo qui, selon ses termes, représentaient la majorité de la population congolaise, Herman Cohen avait avoué avoir abordé avec Chairman la question d'Inga à l'époque où ce dernier était vice-président de la République pour l'Ecofin sous le 1+4. D’ailleurs, il présente le Mlc comme un mouvement qui n’a jamais combattu le Pouvoir en place, sa lutte ayant été menée plutôt contre le Rwanda et ses affidés du Rcd ! Or, à son avènement au Pouvoir, l'une des premières décisions prises par Félix Tshisekedi sur Inga fut la disqualification du consortium sino-espagnol. Pour preuve, en 2021, le « marché » sera pris par société Fortescue Metals Group du milliardaire australien Andrew Forrest. Revoir, *moins de deux ans après*, les Chinois relancés pour Inga avec ou peut-être sans les Espagnols pousse à se demander si ce Ping pong ne dessert pas finalement la RDC. En effet, lors d'une causerie morale qu'il avait animée en 2002 à Sun City I pour débloquer la crise survenue entre les protagonistes congolais, le président sud-africain Thabo Mbeki avait justifié l'implication de son pays dans Inga ! « Donnez-nous la sécurité et nous construisons Inga III; le financement est disponible», avait-il déclare, cité de mémoire. Il avait fait cette annonce en raison de la crise énergétique qui s’abattait sur l’Afrique du Sud, crise devenue persistante. Ainsi, le barrage d'Inga, dont le coût de construction global est évalué à 80 milliards de dollars américains, est au centre d'une confrontation mondiale qui ne dit pas son nom, confrontation perceptible au travers de cette démonstration partielle. «Chinois, Coréens, Canadiens et Espagnols sont sur les rangs, mais les investisseurs se montrent plutôt réticents. L’instabilité politique de la République démocratique du Congo semble freiner leurs ardeurs», relève Franceinfo, dans son article du 16 mars 2015 intitulé : «RDC : la construction d'Inga, le plus grand barrage du monde, peine à démarrer», média qui ne cite pas les Américains, les Britanniques, les Canadiens, les Sud-africains, les Egyptiens, les Nigérians, les Indiens, etc. qui, pourtant, papillonnent autour de la méga structure. Avec l'enjeu de la transition climatique faisant de la RDC un « pays solution », les Congolais devraient, les premiers, saisir la symbolique de l'arc représenté par le fleuve Congo ayant sa source au Katanga (province minière du Lualaba) et son embouchure au Kongo Central (province hydroélectrique), en passant par l'Equateur (province forestière). Cette symbolique fait du Congo Kinshasa une puissance énergétique incontournable. Le malheur de ce Congo, cependant, c'est l’égocentrisme de son leadership qui ne fonctionne que par le même modus operandi depuis 1960 : s’étrangler autour de l'accessoire, et non se concerter et de se concentrer sur l'essentiel, surtout quand l'enjeu est économique. Omer Nsongo die Lema/CP
*‘’Car, il est temps que nous choisissions nous-mêmes nos dirigeants. Que personne n’achète, ni ne corrompe notre conscience. A six mois des échéances électorales, nous nous invitons tous à la vigilance sur le processus électoral. Ayant été abusés aux élections de 2018, nous devons en tirer des enseignements et nous comporter de façon conséquente pour que désormais, les Institutions à mandats électifs de notre pays soient dirigées par des personnes réellement élues. Nous exigeons le respect de l’innovation introduite dans la Loi électorale qui dispose que les juges recourent aux procès-verbaux (PV) et fiches des résultats des Bureaux de vote et de dépouillement (BVD), mis à leur disposition par la CENI pour départager les candidats lors d’éventuels contentieux électoraux. Il incombe de préparer correctement leurs témoins et de les déployer dans les BVD afin de ne pas se présenter aux contentieux électoraux avec des résultats sans soubassements’’, insistent les Evêques, dans un Message à l’issue de la 60ème Assemblée Plénière de la CENCO, tenue à Lubumbashi. Ils en appellent également à la responsabilité du Gouvernement pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens à travers le territoire national. Pour des élections crédibles Peuple congolais, réveille-toi de ton sommeil ! (Cfr. Rm 13, 11) Message de la 60ème Assemblée Plénière de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) Préambule 1. Nous, Cardinal, Archevêques et Evêques, membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), avec les autres fidèles de l’Eglise-Famille de Dieu en RD Congo, avons célébré dans la joie et l’enthousiasme, à Lubumbashi du 4 au 11 juin 2023, le 3ème Congrès Eucharistique National autour du thème « Eucharistie et Famille ». A l’issue de ce grand événement de la foi, nous nous sommes réunis en Assemblée Plénière Ordinaire du 19 au 22 juin 2023. Mus par la sollicitude à l’égard du Peuple congolais dont nous avons la charge pastorale, nous nous sommes penchés, entre autres, sur la situation socio-pastorale qui prévaut dans notre pays. 2. Il sied de rappeler que « Depuis son indépendance, le 30 juin 1960, la République Démocratique du Congo est confrontée à des crises politiques récurrentes dont l’une des causes fondamentales est la contestation de la légitimité des Institutions et de leurs animateurs » (Constitution, Exposé des motifs, §1). Ayant trop souffert et étant victime de tant de guerres à lui imposées, le Peuple congolais veut la paix, la justice et ainsi travailler au progrès de son pays. 3. Nous sommes convaincus que la stabilité de notre pays et le bien-être de sa population passent notamment par des élections libres, inclusives, transparentes, apaisées. Et ce, à tous les niveaux. I. CONSTATS 1. Situation sécuritaire 4. Nous apprécions à leur juste valeur les initiatives diplomatiques, politiques et militaires du Gouvernement congolais pour ramener la paix sur toute l’étendue de notre pays. Nous saluons particulièrement la bravoure et le patriotisme de nos Forces Armées, malgré les conditions de travail difficiles. 5. Cependant, la persistance et l’aggravation de l’insécurité, surtout dans la partie Est de notre pays, ainsi que la multiplication des groupes armés nous préoccupent au plus haut point. Avec la résurgence du M23, soutenu par le Rwanda, une partie du Territoire national échappe au contrôle de nos forces armées depuis plus d’une année. 6. Dans le même registre, nous assistons, dans la partie Ouest de notre Pays, à l’apparition et à l’extension de la milice Mobondo qui sème la terreur jusqu’aux portes de Kinshasa, la Capitale. A cela, s’ajoute, en milieux urbains, l’activisme de la « Brigade Spéciale de l’UDPS, Force du Progrès » (BSU), opérant comme une milice, visiblement entretenue, qui collabore parfois avec la police pour traquer les adversaires politiques et d’autres paisibles citoyens portant un regard critique sur la gouvernance actuelle du pays. 7. Fort malheureusement, nos recommandations relatives à la reconsidération de l’état de siège, la réduction du train de vie des Institutions pour donner plus de moyens à nos Forces armées, et au renforcement de la cohésion nationale, n’ont pas été prises en compte cf. L’heure est grave. Notre Pays est en danger ! [cfr. Néh 2,17). Déclaration de l’Assemblée Plénière extraordinaire de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) sur la situation sécuritaire du pays, du 09 novembre 2022, n°8-9]. 2. Le processus électoral 8. A propos du processus électoral, la CENCO reconnaît les efforts du Gouvernement et de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), tant dans la publication du calendrier électoral que dans la constitution du fichier électoral, dans les délais plus brefs que les cycles électoraux passés. 9. Toutefois, ces avancées ne suffisent pas pour l’organisation des élections réellement crédibles, étant donné les inquiétudes suivantes : - l’inexistence d’un cadre de concertation tripartite (Majorité, Opposition, Société Civile), idéal pour clarifier la problématique des Centres d’Inscriptions (CI) qui n’ont pas été retrouvés sur terrain, la question des matériels électoraux sensibles détenus par des personnes non qualifiées, la situation de l’exhaustivité des données des Centre d’Inscription ayant connu des dysfonctionnements. - l’absence d’une contre-expertise crédible par un organisme international spécialisé pour auditer le fichier électoral. 10. Le refus par la CENI de répondre favorablement à ces deux pertinentes demandes prouve à suffisance que le processus électoral est mal engagé. 3. Climat politique tendu 11. Les premiers gestes du Président de la République en 2019 étaient porteurs d’espoir pour un Etat de droit, notamment l’ouverture de l’espace politique et médiatique, la libération des prisonniers politiques et le retour au pays des exilés. Malheureusement, nous observons aujourd’hui un recul déplorable caractérisé par la répression violente des manifestations de l’Opposition, la restriction de la liberté de mouvement des opposants, des tentatives des projets de lois discriminatoires, l’instrumentalisation de la justice et les arrestations arbitraires. 12. L’intolérance politique s’observe aussi dans la sphère des fanatiques violents qui s’attaquent au grand jour aux adversaires politiques et à ceux qu’ils accusent d’être proches d’eux. En témoignent les actes de violence et d’intimidation contre nous, Evêques membres de la CENCO lors de notre visite pastorale à Kasumbalesa, le dimanche 18 juin 2023. 13. Nous condamnons toutes ces pratiques inacceptables et rappelons que nous tenons aux élections inclusives. A ce propos, le Peuple n’acceptera pas un empêchement purement politique de qui que ce soit de se présenter comme candidat aux élections. Il faut lui laisser la liberté de faire le choix de ses dirigeants, conformément à la Constitution. II. RECOMMANDATIONS Au Peuple congolais 14. Les élections nous donnent le pouvoir de renouveler la confiance aux animateurs des Institutions qui ont bien servi le pays, mais aussi de sanctionner tous ceux qui ont mal géré en servant leurs propres intérêts. Face aux nouveaux candidats, privilégions les critères objectifs de compétence et de probité morale. 15. Prenons donc conscience de notre responsabilité en tant que souverain primaire en disant : - Non aux opportunistes qui changent de camps à la recherche des intérêts personnels ! - Non à ceux qui prennent comme suppléants les membres de leurs familles ! - Non à ceux qui postulent à tous les niveaux ! - Non aux tribalistes et aux népotistes ! - Non à l’achat de consciences ! 16. Sachons que l’acte que nous allons poser le jour des scrutins est décisif pour l’avenir de notre pays. Compte tenu des expériences malheureuses des cycles passés, ne quittons pas les Bureaux de vote tant qu’on n’aura pas affiché les résultats. 17. Avec l’affichage des résultats au niveau des bureaux de vote, nous aurons déjà une idée claire des gagnants. La CENI n’aura d’autres choix que de les confirmer. Au cas contraire, ce serait une haute trahison et n’attendons pas une autre instance pour nous remettre dans nos droits. Nous avons le pouvoir constitutionnel (cf. Article 64) nous permettant d’imposer pacifiquement la vérité des urnes. 18. A ce niveau, la contribution de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) est d’accompagner ce processus avec une mission d’observation électorale conjointe avec l’Eglise du Christ au Congo (ECC). Bien entendu, cet accompagnement n’aura de sens que si la CENI donnait un minimum de garantie de transparence. Autrement, nous n’allons pas nous aligner. Au Gouvernement 19. Nous demandons de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens ; de protéger les frontières nationales, de veiller au respect des droits et libertés de toutes les parties engagées au processus électoral, conformément aux textes légaux. A la CENI 20. De garantir la transparence des opérations de vote et de dépouillement par le respect des dispositions légales concernant la cartographie des Centres et Bureaux de vote, l’accréditation des observateurs électoraux, des témoins des partis politiques et des journalistes, la publication des listes électorales définitives, la publication des résultats provisoires des scrutins par Bureau de vote. Aux Cours et Tribunaux 21. Nous exigeons le respect de l’innovation introduite dans la Loi électorale qui dispose que les juges recourent aux procès-verbaux (PV) et fiches des résultats des Bureaux de vote et de dépouillement (BVD), mis à leur disposition par la CENI pour départager les candidats lors d’éventuels contentieux électoraux. Aux Partis et regroupements politiques 22. Il incombe de préparer correctement leurs témoins et de les déployer dans les BVD afin de ne pas se présenter aux contentieux électoraux avec des résultats sans soubassements. Conclusion 23. Pour des élections crédibles, Peuple congolais réveille-toi de ton sommeil ! Car, il est temps que nous choisissions nous-mêmes nos dirigeants. Que personne n’achète, ni ne corrompe notre conscience. A six mois des échéances électorales, nous nous invitons tous à la vigilance sur le processus électoral. Ayant été abusés aux élections de 2018, nous devons en tirer des enseignements et nous comporter de façon conséquente pour que désormais, les Institutions à mandats électifs de notre pays soient dirigées par des personnes réellement élues. 24. Puisse Dieu bénir, par l’intercession de la Vierge Marie, Notre Dame du Congo, et de nos Bienheureux Marie Clémentine Anuarite et Isidore Bakanja, la RD Congo et son Peuple. Fait à Lubumbashi, le 22 juin 2023