Le deuxième anniversaire de la disparition du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, a été célébré mardi 11 juillet par le Cardinal Fridolin Ambongo au cours d’une messe d’action grâce. Le prélat catholique a rendu un vibrant hommage à son prédécesseur en indiquant : "Nous nous souvenons, en ce jour, dans la foi et le recueillement, de Son Eminence Laurent Cardinal Monsengwo, notre vénérable prédécesseur. Passionné de Dieu et de l'homme, pasteur infatigable, artisan de paix et de justice, homme de savoir, digne fils de notre peuple". L'archevêque de Kinshasa invite les fidèles à prier le Seigneur pour que le nom de Laurent Monsengwo Pasinya reste à jamais vivant pour toutes les générations et que son œuvre demeure inspirante. Monsengwo Pasinya est décédé à Paris à l'âge de 81 ans, six jours seulement après son évacuation dans un état critique. De partout à travers le monde, l’Eglise catholique a salué une grande figure de l'Eglise Congolaise. Homme de paix, il s'était inlassablement engagé pour le dialogue et la réconciliation dans son pays. Homme de détermination et de courage, il a dénoncé, sans concession, les dérives et les compromissions politiques dont il était témoin. Ce jour-là, à l'annonce de sa mort, les cloches de la cathédrale Notre-Dame du Congo avaient retenti. Un sacristain est venu installer l'effigie du prélat défunt à l'autel alors que des femmes, en pleurs, commençaient à affluer dans l'église. Enfant de la famille royale de l'ethnie Sakata, Laurent Monsengwo Pasinya est né le 7 octobre 1939 à Inongo dans la province de Maï-Ndombe. Il a été ordonné prêtre en 1963, puis évêque en 1980 par le pape Jean-Paul II à Kinshasa. D'abord évêque auxiliaire d'Inongo, puis muté en 1981 à Kisangani en province Orientale comme évêque auxiliaire, c’est 7 ans plus tard, il a été à la tête de l'archevêché de cette ville. Premier Africain docteur en sciences bibliques, cet intellectuel jouissait d'un grand prestige en RDC pour son rôle majeur dans l'ouverture démocratique au début de la décennie 1990, alors qu'il était archevêque de Kisangani et président de la conférence épiscopale nationale. Il est à Kisangani lorsqu'éclate en 1996 la première guerre du Congo, qui verra Mobutu, abandonné par les occidentaux, chassé l'année suivante par les rebelles de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila, fortement appuyés par le Rwanda. En décembre 2007, Mgr Monsengwo succède à la tête de l'archevêché de Kinshasa au Cardinal Frédéric Etsou, décédé en janvier de la même année. Laurent Monsengwo est fait Cardinal par Benoît XVI en 2010. Tata Cardinal, à jamais dans nos cœurs. Emma Muntu
*Au Premier Forum du Mouvement des Mamans Catholiques du Diocèse de Kolwezi Introduction Je commence d’abord par remercier Monseigneur Richard Kazadi qui m’a invité à participer comme intervenant à ce 1er Forum du Mouvement des Mamans Catholiques du Diocèse de Kolwezi dont il est le Pasteur. Merci Monseigneur pour cette marque de confiance et d’estime que tu m’as témoignée ! Mes remerciements vont aussi à l’endroit de la Présidente Diocésaine et de mon confrère Marcel Tshikez, l’aumônier diocésain du Mouvement des Mamans Catholiques du Diocèse de Kolwezi pour avoir formalisé et finalisé ma participation à ce Forum ! Merci à tous pour l’accueil chaleureux et fraternel qui m’a été réservé depuis mon arrivée à Kolwezi ! Le thème de cette deuxième conférence que je vais vous donner « Maman catholique, réveille-toi et agis à la lumière de l’Evangile », a été choisi par le Comité Diocésain du Mouvement des Mamans Catholiques de Kinshasa à l’occasion du Colloque international organisé il y a deux ans dans le cadre des manifestations marquant les 35 ans d’existence du Mouvement des Mamans Catholiques. Ce choix, opéré par les Mamans elles-mêmes, exprime, pour ma part, une prise de conscience claire qui peut se traduire en ces termes : nous les mamans catholiques, nous dormons, nous sommes plongées dans le sommeil. Il exprime aussi une volonté, un engagement : réveillons-nous et agissions ! La réalité du sommeil Une personne qui dort, qui est plongée dans un profond sommeil, ne voit pas (elle a les yeux fermés), n’entend pas (elle a les oreilles bouchées), ne parle pas (elle a la bouche fermée), ne réfléchit pas (le cerveau est au repos) et n’agit pas (elle est immobile). Pendant le sommeil, la personne humaine n’est pas consciente de ce qui se passe autour d’elle. Pour une vie normale et équilibrée, l’être humain a besoin d’un temps de sommeil suffisant, reposant et réparateur. Les spécialistes de la santé recommandent huit heures de sommeil par jour. Il est conseillé d’interrompre la journée de travail par un temps de repos que d’aucun appelle la sieste que l’on fait généralement après le repas du milieu du jour. Le rythme VEILLE-SOMMEIL fait donc parti du rythme normal de la vie de tout être humain. Le sommeil fait partie des besoins humains de base : besoin de manger, besoin de boire, besoin de dormir, etc. Lorsque ce besoin n’est pas comblé, cela provoque des troubles du comportement. Jusque-là, rien d’anormal. Il n’y a aucun problème. Cependant, lorsqu’on dit à quelqu’un qui est éveillé, REVEILLE TOI, c’est qu’on veut lui signifier qu’il est dans un état de sommeil, d’inconscience qui le rend inactif. Une personne ou un groupe de personnes à qui l’on dit REVEILLE-TOI ou REVEILLEZ-VOUS, est une personne ou un groupe de personnes qui a des yeux et qui ne voient pas, qui a des oreilles et qui n’entend pas, qui a une bouche et qui ne parle pas, qui a un corps et qui n’agit pas, qui a une tête et qui ne réfléchit pas. Bref, cette personne est inconsciente et inactive. Cette inconscience et cette inactivité ou passivité concernent tout autant la personne individuelle que le groupe, la collectivité. La personne qui dort est comme morte. Ce qui fait dire aux gens : dormir c’est mourir un peu. La personne qui dort ressemble à un cadavre. Et d’ailleurs, il y a des personnes qui dorment et ne se réveillent pas. Elles meurent pendant leur sommeil. Lorsque les mamans catholiques ont choisi elles-mêmes ce thème et m’ont demandé de le développer pour elles, j’ai compris qu’elles sont conscientes que quelque part, elles dorment et qu’elles veulent se réveiller et qu’elles sont déterminées à se réveiller pour agir en vue de changer le monde, la société congolaise et bâtir un monde nouveau, un Congo nouveau. Mon propos va s’inspirer de la parole de Dieu. S’adressant à Moïse, le Seigneur lui dit : « J’ai vu comment on maltraite mon peuple en Egypte ; j’ai entendu les Israélites crier sous les coups de leurs oppresseurs. Oui, j’ai connais leurs souffrances. Je suis donc venu pour les délivrer 3 du pouvoir des Egyptiens, et les conduire de l’Egypte vers un pays beau et vaste. Vers un pays qui regorge de lait et de miel (….). Puisque les cris des Israélites sont montés jusqu’à moi et que j’ai même vu de quelle manière les Egyptiens les oppriment, je t’envoie maintenant vers le Pharaon. Va, et fais sortir d’Egypte Israël, mon peuple » (Ex 3, 7-10). Maman catholique, réveille-toi et vois ! Maman catholique, réveille-toi, ouvre tes yeux pour voir la misère et la souffrance qui sont tiennes et qui sont celles de tes frères et sœurs congolais et africains. Ouvre tes yeux pour voir l’oppression que toi et tes frères et sœurs subissent de la part des « Pharaons » d’aujourd’hui ! Maman catholique, ouvre tes yeux pour voir comment la femme est chosifiée non seulement par les hommes mais aussi par la femme elle-même. En effet, la femme est considérée comme une chose, comme un produit que l’on vend et que l’on achète. L’illustration de cela, nous la trouvons dans la pratique de la dot qui fait de la femme une marchandise que l’on vend et que l’on achète…. On négocie le prix comme dans un magasin ou dans une boutique. Lorsqu’un homme va épouser une femme, la famille de la femme lui donne une facture. Or, le terme facture est utilisé dans le commerce. On te donne une facture lorsque tu as acheté des biens dans un magasin. Et le comble c’est que la femme trouve cela normal. Maman catholique, ouvre tes yeux pour voir la cupidité qui ronge les cœurs et les esprits des congolais à tous les niveaux et dans tous les milieux. L’homme congolais est devenu tellement cupide qu’il cherche à se remplir les poches par tous les moyens. La course effrénée à l’avoir a déchiré les familles et brisé les liens de fraternité. La cupidité a généré toutes ces guerres interminables que nous nous faisons entre nous les congolais et entre nous les africains. En effet, toutes ces guerres ne sont que des guerres de prédation, des guerres économiques : guerre du coltan, guerre du cobalt, des matières premières dont regorge notre pays. Le dieu « Mammon », l’Argent a asservi l’homme congolais au point de lui faire perdre son humanité. Maman catholique, ouvre tes yeux pour voir la corruption qui gangrène notre société. Il ne se passe pas un jour sans que l’on vive des scandales de corruption dans les différents milieux sociaux. La corruption est un cancer qui est en train de se métastaser avec risque d’emporter la nation congolaise. Maman catholique, ouvre tes yeux pour voir la division qui règne dans notre pays et qui nous fragilise. Nous ne sommes plus ce peuple uni par le sort, uni par l’effort comme nous le chantons dans notre hymne national. Les appartenances ethno-tribales nous divisent. Mais, le plus grand commun diviseur c’est le Dieu-Mammon, le Dieu-Argent à l’autel duquel nous avons sacrifié l’homme, l’ETRE. L’homme congolais au service du Dieu Mammon, sème la division. Maman catholique, ouvre tes yeux pour voir la dépravation des mœurs et l’immoralité qui caractérisent la vie des congolais à tous les niveaux et dans tous les milieux. Le vol, le détournement des fonds publics, la mauvaise gouvernance, l’injure facile, la prostitution féminine et masculine, et j’en passe, passent pour être des pratiques normales au point que celui qui vole plutôt que de se voir puni, il est plutôt promu. Maman catholique, ouvre tes yeux pour voir la course au pouvoir qui divise les congolais et détruit la cohésion nationale. Un pouvoir conçu comme une mangeoire, comme un gâteau que l’on doit se partager pour une jouissance égoïste. Un pouvoir qui n’est plus perçu ni vécu comme un service des autres, mais comme un moyen pour dominer et écraser les autres. Un pouvoir conçu et vécu comme un moyen pour se remplir les poches, s’enrichir facilement et souvent illicitement. Maman catholique, regarde le Congo, regarde les Congolais ! Vois la misère accablante des pauvres qui ne fait que s’accroître. Vois toutes ces filles laides qui ne comptent pour personne. Vois ces enfants abandonnés par leurs parents et devenus enfants de la rue, devenus des kuluna, des bandits, des délinquants criminels. Vois ces enfants qui sont exploités dans les mines et ceux qui sont exposés à la mort dans des milices armées. Vois nos écoles qui sont devenues des entreprises commerciales qui vendent le savoir, un savoir asservissant qui fait de nous des consommateurs de la science et non des producteurs, des écoles au service d’un système de domination fondé sur le primat de l’Avoir. Vois ces parents abandonnés par leurs enfants et qui meurent dans la solitude. Vois nos maisons qui sont devenues des « Hôtels-Restaurants-Bars » où la vie familiale est quasi morte. Vois les hôpitaux qui sont devenus des mouroirs, transformés en entreprises commerciales où l’on vend la mort et où seul l’argent compte. Vois les cimetières qui ne désemplissent pas. Vois la masse des opprimés, ceux qu’on méprise, tous ceux et toutes celles qui travaillent sans avoir un mot à dire, sans avoir une responsabilité à prendre. Vois tous ceux et toutes celles qui n’ont pas le bras assez long pour défendre leurs droits, droit à la vie, droit à la parole. Vois tous ceux et toutes celles qui ont faim et soif de justice, d’une justice miséricorde qui détruit le mal et sauve le malfaiteur. Vois la foule des meurtris et des résignés. Vois aussi les guerres, les guerres de prédation, les guerres d’occupation, la guerre de l’Est, de l’Ouest, du Nord et du Sud. Vois le sang des guerres qui n’arrêtent pas de couler. 5 Maman catholique, réveille-toi et entends ! Maman catholique, ouvre tes oreilles pour entendre le cri de la souffrance que pousse le peuple congolais ! Cri que l’on veut étouffer en distillant dans le peuple la peur de la répression. Maman catholique, ouvre tes oreilles pour entendre le cri de détresse de tous ces enfants qui sont dans la rue, qui sont devenus enfants de la rue comme si la rue pouvait engendrer un enfant ! Tous ces enfants, vos enfants qui sont rejetés parce que accusés d’être des sorciers ! Ouvre tes oreilles pour entendre les appels au secours de ces enfants qui ne demandent qu’une seule : d’être aimés ! Maman catholique, ouvre tes oreilles pour entendre le cri de détresse de toutes ces jeunes filles et jeunes femmes qui sont condamnées à vendre leur corps, qui se prostituent pour vivre et faire vivre les leurs ! Maman catholique, ouvre tes oreilles pour entendre tous ces mensonges et toutes ces fausses nouvelles qui se propagent dans notre société à travers les réseaux sociaux, à travers les médias du mensonge et qui détruisent les relations humaines, produisent la division et la fracture sociale ! Maman catholique, réveille-toi et analyse ! Maman catholique, fais travailler ton cerveau, ton intelligence afin de comprendre les causes profondes, externes et surtout internes, qui sont à la base de tous ces maux qui rongent notre société congolaise, notre continent africain et en particulier la région des grands lacs. Pose-toi les vraies questions : qui fait quoi ? (les faits et les auteurs) avec quoi ? (les moyens) avec qui ? (les collaborateurs ou les complices) pourquoi ? (les mobiles ou les objectifs visés) et comment ? (les stratégies). Au terme d’une analyse approfondie de la situation de misère et de souffrance dans laquelle vit le peuple congolais, tu comprendras que la cause profonde du mal congolais c’est le congolais lui-même. Un congolais qui a perdu sa dignité humaine et le sens de l’humain. Un congolais qui manque de patriotisme et n’aime pas son pays. Un congolais qui se laisse corrompre et qui corrompt les autres. Un congolais dont le Dieu Mammon a rongé le cœur et l’esprit au point d’en faire son esclave. Après une analyse historique et structurale, c’est-à-dire une analyse qui prend en compte le temps et l’espace, tu comprendras que la crise que vit le Congo depuis des siècles, est essentiellement une crise de l’homme, une crise anthropocentrique. L’homme congolais déshumanisé. Le Congo est considéré par les autres – ceux qui se prennent pour les « maîtres du monde » et « faiseurs de rois » - et malheureusement aussi par nous-mêmes, non pas comme une terre des hommes mais comme une terre des choses à exploiter. Nous vivons dans une société bâtie sur le primat de l’avoir où l’avoir représenté par le Dieu Mammon, supplante l’ETRE qui est relégué au second plan si pas carrément mis aux oubliettes. Maman catholique, agis à la lumière de l’Evangile Une fois que tu as vu, que tu as entendu et que tu as analysé et compris les causes profondes du mal-être, du mal-vivre congolais, maman catholique, lève-toi et agis à la lumière de l’Evangile. L’Evangile n’est pas un ensemble de livres à lire et à méditer. L’Evangile, selon son étymologie, est un mot composé de deux termes grecs : qui signifie bien ou bon et ανγγ qui signifie nouvelle. Traduit littéralement, l’Evangile signifie une BONNE NOUVELLE. Et pour nous, cette BONNE NOUVELLE est une BONNE NOUVELLE D’AMOUR. Cette BONNE NOUVELLE D’AMOUR est une personne, Dieu fait homme, c’est JESUS de NAZARETH que nous appelons le CHRIST, le MESSIE, le SAUVEUR, le LIBERATEUR. Maman catholique, ouvre la bouche et parle ! Maman catholique, ouvre ta bouche pour annoncer le projet merveilleux que Dieu a pour le Congo, pour l’Afrique, pour le Monde. Il veut un Autre Congo, une Nouvelle Afrique, un Nouveau Monde : « Maintenant, je fais toutes choses nouvelles » (Apocalypse 21, 5). Maman catholique, ouvre ta bouche pour annoncer la volonté de Dieu qui est une volonté d’AMOUR ! Il veut que tous ses enfants vivent dans l’amour, dans la fraternité sans frontière ! Ouvre ta bouche pour dire aux congolais, aux africains, aux hommes du monde entier que l’unique loi que Dieu a inscrit dans le cœur de l’homme, de tous les hommes, c’est la LOI DE L’AMOUR. Lui qui est AMOUR, en créant l’homme à son image pour être sa ressemblance, il a voulu que l’homme ne vive que par l’amour, pour aimer et pour faire le bien. Maman catholique, ouvre ta bouche pour dénoncer, sans crainte des représailles, tout ce qui, en toi et dans les autres, va à l’encontre de ce projet de Dieu, est contraire à la volonté de Dieu ! Ouvre ta bouche pour dénoncer les injustices commises par toi et par les autres, pour dénoncer la violence sous toutes ses formes et d’où qu’elle vienne : violence verbale, violence physique, violence psychologique, violence institutionnelle, violence politique, violence économique, violence culturelle, etc. Maman catholique, ne te contente pas seulement de parler, d’annoncer et de dénoncer avec des mots, des discours, mais AGIS ! « Ce ne sont pas ceux qui disent Seigneur, Seigneur qui entreront dans le Royaume des Cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père » (Mt 7, 21) Maman catholique, conçois et engendre un nouveau Congo ! La mission principale d’une maman catholique c’est d’être mère. Dans notre culture négro-africaine, particulièrement ici au Congo, toute femme, quel que soit son âge, est appelé « Maman ». Cette façon d’appeler la femme n’est pas seulement un signe de respect pour elle, mais c’est aussi et surtout l’expression de la mission première de la femme, celle d’être « Mère ». Une mère conçoit, engendre (mets au monde) et éduque (élève) non seulement les enfants mais aussi la société ! Si pour engendrer la femme est seule sur le lit d’accouchement, pour concevoir, elle a besoin de la participation de l’homme. En effet, même lorsqu’on pratique la fécondation in vitro, il faut nécessairement la semence masculine, la semence de l’homme. Aussi, je dis à la Maman catholique : « Maman catholique, conçois et engendre non seulement un nouvel homme congolais mais aussi un Autre Congo, un Nouveau Congo ». Un Congo qui serait une terre d’égalité où tous les congolais seraient égaux de par leur nature humaine. Cette égalité reposera sur le principe de la commune humanité qui dit : « par-delà les différences de couleur de peau, de nationalité, de langue, de culture, de religion ou de richesse, de sexe ou d’orientation sexuelle, il n’y a qu’une seule humanité, qui doit être respectée en la personne de chacun de ses membres » (Manifeste convivialiste, Ed. Le Bord de l’Eau, 2013, p. 24). Un Congo qui serait une terre où l’homme est respecté dans l’absolu. Le respect de l’homme, de tout homme, n’est pas lié à son statut social, à sa fonction ou rôle dans la société. Tout homme doit être respecté parce que tout être humain est image de Dieu, et sauvé par le sang du Christ. Un Congo qui serait une terre de participation et de responsabilité où tout le monde mettra la main dans la pâte pour travailler à l’avènement d’une nouvelle société. Un Congo où il n’y aura pas des acteurs d’un côté et des spectateurs de l’autre, et des spectateurs qui sont là pour mettre des peaux de banane à ceux qui travaillent afin qu’ils trébuchent et échouent dans leur action. 8 Un Congo où l’on ne cherche plus des boucs-émissaires sur qui l’on rejettera la responsabilité de nos misères et souffrances mais où chacun et chacune de nous assumera sa responsabilité. Et pour cela, chacun et chacune de nous devrait, à chaque instant, se poser la question suivante : qu’ai-je fait ou que n’ai-je pas fait et que je devrais faire pour que le Congo en arrive là où il est aujourd’hui ? Nous devons cesser de pointer toujours du doigt les autres à l’interne comme à l’externe. Il nous faut donc arriver à une « Société Responsabilitariste » selon l’expression d’un compatriote, Arsène Mwezi, qui a écrit un livre encore très peu connu au titre évocateur : La Société Responsabilitariste, Une alternative au libéralisme et à la social-démocratie, paru aux Editions Ted William’s Lapidus, à Kinshasa, en 2018. Arsène Mwezi propose à l’humanité toute entière la création d’une société où chaque citoyen est responsabilisé. Responsabiliser chaque citoyen signifie le mettre dans les conditions telles que, qu’il soit heureux ou malheureux, il ne puisse s’en prendre à personne d’autre qu’à lui-même. Dans le même ordre d’idée, il a écrit un autre livre qui s’intitule : « L’Ecole Responsabilitariste, Un nouveau système éducatif centré sur la découverte des dons de 100% d’élèves », paru aux mêmes éditions en 2018 aussi. Un Congo qui serait une terre de liberté et de vérité où nous serons tous et toutes libérés de l’esclavage, de l’asservissement de l’avoir, du pouvoir et de la gloire. Une libération qui ne pourra venir que de la vérité car seule la vérité rend libre : « Si vous restez fidèles à mes paroles, vous êtes vraiment mes disciples ; ainsi vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres » (Jn 8, 31). Vous connaîtrez la vérité sur Dieu qui est Amour. Vous connaîtrez la vérité sur l’homme qui est image et ressemblance de Dieu, qui est la seule créature sacrée. Vous connaîtrez la vérité sur les biens matériels qui ne sont pas une fin mais des moyens pour rendre meilleur la vie des hommes sur la terre, biens matériels destinés à tous les hommes et non seulement à une poignée qui s’accapare de tout et laisse la majorité dans le manque. Vous connaîtrez la vérité sur le pouvoir qui est service des autres et non moyen de domination et d’exploitation des autres. Vous connaîtrez la vérité sur la gloire, la vraie gloire qui ne s’obtient que par l’humilité, l’abaissement. Un Congo qui serait une terre de justice et de paix mais pas n’importe quelle justice, une justice différente de celle des scribes et des pharisiens : « Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume de Dieu » (Mt 6, 20). Il ne s’agit pas d’une justice à double vitesse, une justice basée sur les apparences extérieures, une justice qui punit les mauvais et récompense les bons. Il s’agit plutôt d’une justice miséricorde qui est fondée sur le pardon des offenses. Une justice qui combat le mal et sauve le malfaiteur parce qu’il reste image de Dieu même si cette image est un défigurée. La paix véritable est à ce prix-là. Sans la justice-miséricorde, il n’y a pas de vraie paix. 9 Maman catholique, lorsque ton enfant revient le soir à la maison après avoir joué toute la journée et qu’il est tout sale, que fais-tu ? Tu laves l’enfant et tu ne jettes pas l’eau sale avec l’enfant. Bien au contraire, tu enlèves toute la crasse de l’enfant et tu le rends beau ou belle. Tu lui fais une peau neuve. Tu jettes l’eau sale et tu gardes ton enfant. C’est ce que Dieu fait avec nous et c’est ce que Jésus est venu nous apprendre. A la femme adultère, pécheresse, Jésus ne jette pas la pierre, il ne la tue pas comme le veut la justice des scribes et des pharisiens mais il dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va et désormais ne pèche plus » (Jn 8, 11). Il distingue le mal du malfaiteur. Il détruit le mal et sauve le malfaiteur, le libère de son péché. Il lui donne la chance de vivre autrement sans commettre le mal. Bref un Congo unifié où règne l’amour, la vraie fraternité, la justice et la paix, la vérité et la liberté et où il fait bon vivre pour tous ses fils et toutes ses filles. Pour concevoir ce nouvel homme congolais et ce nouveau Congo, tu as besoin de l’homme, le partenaire que Dieu t’a donné pour poursuivre et parachever son œuvre de création. Maman catholique avec papa catholique, mettez-vous ensemble pour bâtir un monde d’AMOUR, un Congo d’AMOUR, un Congo qui repose sur le primat de l’ETRE et où l’AVOIR est au service de l’ETRE et non le contraire. Cet homme nouveau, ce congolais nouveau et ce Congo nouveau commencera dans nos familles. C’est dans nos maisons qu’il doit naître ce congolais nouveau ; c’est dans nos maisons qu’il doit naître ce Congo Nouveau. Maman catholique, va je t’envoie auprès de Pharaon Je vais terminer ce partage en vous donnant un devoir. Comme on le dit, le poisson pourrit par la tête. Il en est de même pour la société, pour le Congo. Nous avons un sérieux problème avec nos leaders politiques et religieux particulièrement. Ils sont divisés et n’arrivent pas à se mettre d’accord. Enfants d’une même famille, d’une même maison, le CONGO, ils vivent déchirés, divisés. Ils ne se considèrent plus comme des frères et se comportent entre eux comme des ennemis qui doivent s’éliminer mutuellement. Lorsque dans une famille, les enfants ne s’entendent pas, c’est à la maman que revient de devoir de les amener à la réconciliation, à s’entendre, à refaire les liens de fraternité brisés. Ce qui divise nos leaders politiques et religieux, c’est le DIEU MAMMON, l’ARGENT : « Makambo mibale ebomi mokili mobimba, liboso nde likambo ya falanga…. » (Bantou de la Capitale). 10 Le devoir que je vous donne est le suivant : appelez vos enfants, puisqu’ils sont vos enfants, FELIX, JOSEPH, MARTIN, MOISE, JEAN-PIERRE et ADOLPHE. Invitez-les à se mettre ensemble non pas pour parler politique et partage du pouvoir et de l’avoir, comme d’habitude, mais pour refaire leurs liens de fraternité brisés. Si, au terme d’une telle rencontre, ils se regardent comme des frères et se donnent la main, fument le calumet de la paix, ils se réconcilient, cela aura des répercussions heureuses pour l’ensemble de notre pays. Car, il n’y aura plus le Congo de TSHISEKEDI, le Congo de KABILA, le Congo de FAYULU, le Congo de KATUMBI, le Congo de BEMBA, le Congo de MUZITO mais il n’y aura plus que le Congo des Congolais et des Congolais du Congo. Alors, les mamans catholiques, mettez-vous au travail. Créez des délégations qui iront rencontrer ces leaders politiques afin de les convaincre de se mettre ensemble et de refaire la fraternité indispensable pour le développement et le progrès de notre pays ! Je reste à votre disposition pour étudier les modalités pratiques pour l’accomplissement de cette mission que, finalement, DIEU lui-même vous confie, à travers son humble serviteur que je suis. Il vous envoie comme il avait envoyé Moïse et Aaron auprès de Pharaon pour la libération du peuple hébreu de l’esclavage de l’Egypte. Alors n’ayez pas peur car il sera avec vous pour vous assister dans l’accomplissement de cette mission délicate mais vitale pour l’avenir du Congo. Ce que je vous demande pour les leaders politiques dont je viens de citer les noms, faites-le aussi au niveau de vos leaders spirituels, vos « Pères spirituels », qui sont aussi et avant tout vos enfants car, là aussi, nous constatons beaucoup de divisions entre eux. Faites la même démarche auprès d’eux afin qu’ils vivent aussi dans la réconciliation, dans la fraternité dont ils sont censés être les témoins de par leur consécration à Dieu. Pour accomplir cette mission, il faudrait vaincre la peur qui souvent nous paralyse et nous empêche d’agir. Peur des qu’en dira-t-on ! Peur de dire la vérité ! Peur des représailles et de la répression ! Peur de perdre certains avantages liés à des postes ! Peur en définitive de mourir ! Et pour vaincre cette peur, il faut avoir la foi en Dieu, une foi inébranlable. Il faut croire en l’amour de Dieu pour nous. Il faut être sûr d’une chose : rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu. Et comme le dit Saint Jean, « Il n'y a point de crainte dans l'amour; mais l'amour parfait bannit la crainte, car la crainte suppose un châtiment; celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour» (1Jn4, 18-19). Maman catholique, considérez la RD Congo comme un véhicule qui est conduit par un chauffeur. Sur le tableau de bord de ce véhicule plusieurs voyants rouges clignotent. Invitez le chauffeur qui est le Chef de l’Etat et son gouvernement, à s’arrêter, à éteindre le moteur et à ouvrir le capot du véhicule pour voir ce qui s’y passe. Qu’il appelle un mécanicien, un expert qui ne viendra pas nécessairement d’ailleurs, de l’étranger, mais d’ici, pour faire le diagnostic. Et pour dire vrai, le moteur du véhicule « Congo » est foutu. Il doit être remplacé par un nouveau moteur. Le moteur en question, c’est le système capitaliste ultralibéral qui est fondé sur le primat de l’Avoir et qui est à l’origine de toutes les misères dont nous souffrons. En termes clairs, je voudrais vous inviter, vous les Mamans catholiques de Kolwezi, de tout le Congo et du monde entier, à pousser les Congolais à faire un « STOP », à « S’ARRETER » pour se mettre ensemble sous l’arbre à palabre afin de faire l’état des lieux et de se résoudre à se réconcilier, à renforcer la cohésion nationale qui, seule, nous permettra de bâtir un pays plus beau qu’avant. Je vous remercie pour votre aimable attention et reste disponible pour répondre à toutes vos questions afin d’approfondir ce que je viens de partager avec vous. Fait à Kolwezi, le 12 juillet 2023 Abbé José Mpundu Prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa Psychologue clinicien
Hier, mercredi 12 juillet 2023, le Docteur Etienne Tshimanga Mutombo, Directeur Général à l’Office Congolais de Contrôle (OCC), a ouvert, au complexe Zamani, dans la commune de la Gombe, la session d’évaluation du plan d’action de son établissement pour le premier semestre 2023. Cette session d’évaluation, faut-il le souligner, a pour but d’évaluer la marche de l’office pendant les six premiers mois et ainsi mieux projeter le second semestre. D’entrée de jeu, le DG Tshimanga a souhaité la bienvenue aux participants venus des départements centraux et directions provinciaux de l’OCC. Tout en paraphrasant les propos du Président Félix Tshisekedi, il lui a rendu un vibrant hommage en ces termes : «Le moment est venue de réunir toutes les bonnes volontés pour donner un nouvel élan à notre destin». Etienne Tshimanga a rappelé aux agents et cadres de l’Office que leur établissement se trouve à un tournant crucial de son histoire, où il doit absolument dépasser le strict champ des prestations conférés par les textes légaux et règlementaires mainte fois invoqués pour justifier les prérogatives, pour prendre fermement la voie de l’accréditation et de la certification face à de nombreux enjeux d’ordre national et international (ZLECAF, EAC, AFE). Aussi, en vue de relever ce défi majeur, il exhorte les participants à mutualiser les efforts, durant les trois jours pour assurer la bonne marche de l’OCC et faire de cet établissement à caractère technique et scientifique un modèle reconnu de performance en matière d’évaluation de la conformité, tierce partie conformément à ses statuts. La Pros.
L’artiste humoriste Herman Amisi dénonce, avec la dernière énergie, le phénomène kidnapping qui perturbe déjà la quiétude de paisibles citoyens à Kinshasa. Dans une vidéo qui flotte sur la toile, depuis la semaine dernière, le surnommé Daddy des immatures s’illustre dans une campagne de sensibilisation contre cette pratique.
Description du visuel
L’artiste Herman Amisi s’est appuyé sur son talent en comédie pour attirer l’attention des uns et des autres dans une vidéo où il a joué le rôle de victime d’une bande de criminels spécialisée dans le trafic d’organes. ‘’Herman Amisi prend un taxi aux environs de Pullman Hôtel, un soir, pour répondre à un rendez-vous dont il connaissait lui seul la nature. Il a eu le malheur de croiser, à bord du même taxi, des malfrats qui se faisaient passer pour des clients. C’est après quelques minutes de route que l’artiste réalise qu’il était bel et bien l’agneau que l’on devrait immoler. Un piège difficile. L’étau s’est resserré autour de l’artiste avant qu’il ne soit charcuté’’. L’artiste Herman Amisi conclut sa sensibilisation par dire non à ce phénomène.
Pour rappel, l’affaire Kidnapping bat record dans la ville de Kinshasa depuis un temps. Plusieurs congolais ont été victimes du trafic des organes humains orchestré et empesté par certains individus identifiés et condamnés à mort depuis ce vendredi 05 Juillet selon les lois du code pénal en vigueur dans notre pays. De même, lors de son passage sur les antennes de Télé50, il a fait passer un message imbibé de perspicacité, de dextérité et d’expressivité pour lutter contre ce marasme. Le Daddy de la bonne humeur a fini sa vidéo par : ‘’ Plusieurs villes du monde sont frappées par certains faits d’insécurités, Kinshasa aussi... Arrêtez de nous présenter Kinshasa comme une ville invivable. Le kinois est le peuple le plus hospitalier du monde. Le lingala est la belle langue du monde. Souriez, vous êtes à Kinshasa.
Primé «Prix du meilleur performer » en 2022 aux Awards du rire Africain organisé par le très célèbre Mamane, Herman Amisi dit « Le Daddy des immatures » est le prototype d’une jeunesse africaine éveillée, veillée et réveillée. Stop au Kidnapping !
Les interventions de la Caritas Congo Asbl en 2022 ont permis de servir 2.573.438 personnes. De ce chiffre global, 743.808 personnes ont été assistées, soignées, encadrées et appuyées de diverses manières. Ainsi, 527.720 personnes ont été touchées par des actions de promotion du développement durable ; 61.620 ont reçu de l’aide d’urgence ; 93.570 ont été traitées de diverses maladies, tandis que 60.898 ont bénéficié des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action. Par ailleurs, 1.829.630 personnes ont été sensibilisées contre différentes maladies (Covid19, Ebola, VIH/Sida, Paludisme, malnutrition,...).
Pour réaliser ces activités, Caritas Congo Asbl a pu mobiliser 15.345.307,71 dollars américains auprès de différents partenaires, dont le Gouvernement congolais. Ces interventions de la Caritas Congo Asbl en 2022 ont touché particulièrement les domaines suivants: Prévention et Réponses aux Urgences ; promotion de la Santé ; lutte contre les maladies (VIH/Tuberculose, Paludisme, Malnutrition, Covid19, Ebola, etc.) et projet d’immunisation ; promotion de développement durable (Amélioration de l’accès aux services sociaux, Sécurité alimentaire, Appui à la dynamique d’auto-promotion paysanne (microprojet), Appui à la réhabilitation des infrastructures sociales de base) ; Renforcement des capacités (renforcement des capacités du Réseau Caritas Congo Asbl. Caritas Congo Asbl se sent ainsi reconnaissante vis-à-vis de tous ses partenaires qui, comme les années passées, ont appuyé son travail en 2022. Ce faisant, ils contribuent à la réalisation de sa mission, étendant le rayonnement de la Lumière d’amour et de solidarité de Jésus-Christ au profit des populations dans le besoin à travers toute la République Démocratique du Congo (RDC). Toutefois, ce rapport présente seulement les activités traditionnelles de la Caritas Congo Asbl, exécutées par certains de ses Bureaux Diocésains, sous son accompagnement financier et technique. Il s’avère donc que ce document ne reprend pas toutes les autres nombreuses réalisations des 48 Caritas-Développement Diocésaines formant, avec le Secrétariat Exécutif de la Caritas Congo Asbl, le Réseau national de la Caritas en RDC. Il sied de souligner que les besoins demeurent immenses pour éradiquer la pauvreté au sein de la population congolaise. D’où, le sens de la 3ème Orientation stratégique de son Plan Stratégique 2020-2023, liée à la « Promotion du développement humain durable et de la réduction des inégalités sociales ». Dans ce contexte, la consolidation et l’ancrage du Fonds de Solidarité au sein de notre population demeurent un grand défi qui s’impose au Réseau national de Caritas Congo Asbl, dans sa détermination de se positionner comme l’un des acteurs de référence dans la lutte contre la pauvreté. Caritas Congo Asbl
La localité de Kaseya, située à 30 Kms de Kongolo, abrite l’un de six sites du projet de Renforcement des Capacités des Jeunes, financé par la Caritas Australie. 34 jeunes poursuivaient leur apprentissage dans divers métiers, lors de la visite du reporter de caritasdev.cd en décembre 2022. Quatorze filles-mères et autres jeunes filles vulnérables bénéficiaient ainsi de la formation en coupe et couture. Mme Zaïna est leur formatrice. Selon elle, il faut une année de formation pour la maitrise de la coupe et couture. « Mes filles ont déjà de l’expérience. Elles ont déjà accumulé plus de six mois de formation. Là à présent, je suis en train d’apprendre aux trois filles à côté de moi comment couper une blouse en pagne pour femme, appelée Libaya. Tandis que trois autres sont en train de coudre », a-t-elle signifié. Mme Zaïna avec certaines de ses apprenantes L’ambiance était au travail et à la sérénité dans cette grande salle, cédée pour la circonstance par le Chef de Groupement lui-même. Il a mis l’un de deux bâtiments de son Groupement à la disposition dudit projet, vu son impact très positif sur ses administrés. Mais, un nourrisson, accroché dans un premier temps au dos de sa mère, n’arrêtait de pleurer. Agacée, cette dernière a fini par lui donner à une compagne afin de lui permettre de continuer à coudre tranquillement. Donnant son évaluation sur ces apprenantes, Mme Zaïna a estimé qu’elles s’adaptent bien : « J’espère qu’à cette allure, elles seront capables d’ouvrir leur propre atelier à l’issue de ces douze mois de formation pratique ». En guise de difficultés, elle a relevé que les machines à coudre ne suffisent pas pour toutes ses apprenantes. En effet, ce jour-là, trois machines à coudre étaient utilisées dans l’atelier. Il faut dès lors faire des tours de trois apprenantes chaque fois pour leurs travaux pratiques. Ce qui provoque une perte de temps. « Nous souhaiterions que l’on ajoute d’autres machines », a-t-elle conclu. Mme Irène Namumba est parmi les 14 apprenantes. La vingtaine révolue, elle a en charge deux enfants : « Caritas me rend autonome par la coupe et couture, après que mon mari m’ait abandonnée avec deux enfants. Je ne connais pas la direction il a prise. Cette formation me valorise et me permettra de me prendre en charge avec mes enfants ». Irène a utilisé un verbe fort : « Caritas est venue me relever depuis juin 2021. Aujourd’hui, je sais coudre. J’ai déjà huit mois de formation. Et j’ai l’espoir quant à mon avenir. Après la formation, je compte ouvrir mon atelier pour pouvoir tirer profit de ce métier et subvenir aux besoins de mes enfants ». Selon elle, il y a des clientes à Kaseya, à même de passer des commandes des habits à coudre. Le coût de la couture d’une blouse à pagne revient à 5.000 Francs Congolais /FC, soit environ 2,5 dollars US. Un habit pour enfants à 3.000 FC ; un complet jupe pour filles/femmes coûte 8.000 FC. Par ailleurs, Irène a confirmé l’insuffisance de machines à coudre. Remerciant Caritas Kongolo et Caritas Australie qui l’appuient, elle a demandé l’augmentation du nombre d’outils nécessaires pour leur apprentissage : machines, paires de ciseaux, tables (pour coudre et repasser), chaises et autres accessoires. GMK/Caritasdev.cd
Des honorables députés en miniatures (bleu-blanc) Loupiots, toujours plus haut cette devise mythique de l’école était au rendez-vous au bâtiment du parlement. Oui, cette fois-ci cette école privée d'un demi-siècle de haut niveau de par la qualité de sa formation a encore mis la barre très haut vraiment haut en organisant la cérémonie de la proclamation de résultats au palais du peuple. Quoi donc ? Question d'éveiller les ambitions latentes des élèves, susciter la passion de la politique, Loupiots y à penser. Le 1er juillet 2023, respect de délais du calendrier scolaire, son expérience n'a dérogé à la règle. Le Complexe scolaire Loupiots est Située sur l'avenue Colonnel Modjiba, non loin de Kintambo/Magasin aux encablures de Groupe Chanic. Loupiots a réuni tous ces paramètres de forme pour se jeter dans la grande salle des spectacles du Palais du Peuple qui a refoulé certains parents, venus en léger retard pour assister à cette cérémonie de proclamation de résultats. Devant les partenaires de l’éducation, le corps administratif et les personnels et parents, d’après le protocole, une exhortation du pasteur assortie d'une courte prière d'ensemble avant le go, pratique biblique reconnue à tous les établissements chrétiens. L’école les Loupiots a pris toutes les dispositions nécessaires pour rester toujours plus haut. Dans son adresse, Mme Tshimanga, le Préfet des études a circonscrit les cadres des activités scolaires et, en même temps, qu’elle a épinglé certains les écueils ainsi qu’insisté sur la disponibilité des parents et l'engagement des parents à travailler ensemble pour maintenir le Cap de ce résultat. A 50 ans, l’école demeure le modèle de la formation intégrale, c'est ainsi que le Complexe scolaire Loupiots a mis la qualité et la discipline au centre de la quête de résultat. Aux finalistes madame des études les a exhortés à plus d'abnégation et d'engagement dans la poursuite du chemin surtout a gardé à l'esprit en permanence quoi qu'il en soit et quoi qu'il en arrive la devise de loupiots '' toujours plus haut '' ‘’A tous les animateurs à chacun son rôle pour le rayonnement du complexe scolaire Loupiots. Elle a insisté sur la fiabilité de résultats du complexe scolaire Loupiots demeure le fruit de la sincères collaboration entre les acteurs’’, a-t-elle renchéri. Elle a salué, à sa juste valeur, le couple des administrateurs Kalume pour leur sens de la rigueur et le sérieux dans les moindres détails du fonctionnement. Aux partenaires de l’éducation, madame Tshimanga a félicité pour diverses assistances combien louables Aux personnels enseignants, comme administratif des félicitations et encouragements a gardé le Cap de la réussite. Globalement le résultat de primaire et le secondaire ont émerveillé le comité de gestion de l'école. Le résultat du Tenafep déjà disponible ont révélé que l'élève Fataki a battu le record pour l'année 2022 et 2023. La presse parle parlementaires ne pouvait que couvrir une telle activité. Parmi certains visages assez connus de la société civile, de la politique et des entreprises des divers points de vues. Me Georges Kapiamba, œuvrant sous sa casquette de parents cet acteur de droit de l'homme n'a pas manqué de féliciter les résultats de filles du complexe scolaire Loupiots qui prouve à suffisance que toutes les campagnes de sensibilisation en faveur de filles commencent à porter le fruit. 50 ans de Loupiots au palais du peuple, Me Georges Kapiamba reconnaît que ce bâtiment reste un ouvrage public que nos enfants doivent aussi en profiter, s’il le faut, a conclu le défenseur des droits de l'homme. Gérard Lemba/CP
*Enfin, c’est avec faste que l’on peut, désormais, tourner la page d’une lutte de longue haleine engagée aussi bien par les siens biologiques que ses nombreux disciples exerçant les fonctions d’Avocats en RD. Congo. Professionnel hors-pair, école incarnée de la pratique du droit congolais, tout Premier Bâtonnier National de la RDC, Honorius Kisimba Ngoy Ndalawe a été décoré à titre posthume par l’Ordre National des Avocats, en décernant ainsi une médaille de reconnaissance à sa famille biologique représentée, pour la circonstance, par Me Maj Kisimba Ngoy, fils du défunt et Avocat de profession, comme le fut, d’ailleurs, son Feu père, de son vivant. C'était en marge de la clôture des assises du 55ème anniversaire de l’existence du Barreau Congolais, hier lundi 10 juillet 2023, au Salon Congo du Pullman Grand Hôtel, et organisées par l’Ordre National des Avocats (ONA).
3 juillet 1923 - 3 juillet 2023 : cent ans se sont écoulés depuis la naissance de Hortense Goma Massunda, l’épouse du Président Joseph Kasa-Vubu. Pour se souvenir de cette dame décédée depuis vingt-six ans, Hortense Kiatazabu De Buck Muamba, sa petite-fille, a organisé la célébration de son centenaire de naissance.
Notre rédaction est allée à sa rencontre.
La Prospérité : Madame Hortense Kiatazabu, vous venez de célébrer le centenaire de naissance de votre grand-mère, Hortense Goma Massunda, la première Première Dame de la République Démocratique du Congo. Que ressentez-vous en ce moment ?
Mme Hortense K. : une grande joie m’anime car, cent ans après la naissance de notre grand-mère, nous avons l’honneur, le privilège, et la grâce de célébrer cette grande dame qui n’a pas pu marquer les esprits comme beaucoup de ses congénères mais qui, malgré tout, a laissé des traces indélébiles que nous sommes, nous sa descendance.
La Prospérité : votre grand-mère était cent pourcent Muyombe. Comment se fait-il que vous écrivez son nom ‘‘Goma Massunda’’ ?
Mme Hortense K. : Il s’agit plus d’une erreur matérielle qu’autre chose, occasionnée lors de l'établissement d'un document par l'autorité administrative coloniale. Elle-même signait "Goma", pour se conformer aux documents officiels. Et elle s’en était accommodée. Mais nous savons tous que le nom original est Ngoma Masunda. C'est pour cela que je continue avec "Goma" et cela ne devrait pas susciter de polémiques ni choquer l’opinion outre mesure. La Prospérité : La veuve Kasa-Vubu a quitté ce monde en 1996, à l’âge de 73 ans, et l’opinion parle très rarement d’elle. Va-t-on encore la jeter dans les oubliettes, après la célébration de ce centenaire ?
Mme Hortense K. : en effet, nous avons fait ce regrettable constat de l’ignorance de l’existence de maman Hortense dans le conscient collectif. Ainsi avons-nous été animés par le souci d’honorer et de raviver sa mémoire. C’est dans ce contexte que nous avons créé, il y a deux ans, la Fondation Hortense KIATAZABU, en sigle Fondation HK, que je préside. La Prospérité : la Fondation HK entend honorer Madame Hortense Goma et raviver sa mémoire. Quelles actions mettez-vous en place pour matérialiser ce projet ?
Mme Hortense K. : nous allons perpétuer la mémoire de maman Hortense par plusieurs actions, entre autres l’encadrement socio-professionnel de la jeune fille congolaise en général et celle de notre contrée en particulier, en créant notamment un programme de formation académique appelé « Hortensia Academy » ; des actions concrètes et des œuvres caritatives particulièrement à Kangu, mais aussi, par extension, dans le Kongo Central. La Prospérité : Kangu se trouve dans la région du Mayombe, au Kongo central. Pourquoi ce choix ?
Mme Hortense K. : Tenez, c’est à Kangu que Maman Hortense a vu le jour. C’est là qu’elle a suivi son cursus scolaire jusqu’à y rencontrer son futur époux avec qui elle s’unira en 1941. Kangu reste donc le berceau de son histoire que nous ne pouvons dissocier de celle de son illustre époux, car c’est bien là-bas que tout a commencé.
La Prospérité : vous avez parlé de l’ignorance de l’existence de maman Hortense dans le conscient collectif. A travers quel héritage peut-on se souvenir d’elle ?
Mme Hortense K. : elle a posé plusieurs actions en tant que Première Dame de notre pays ; actions qui illustrent à suffisance son altruisme, son amour du prochain, son souci de toujours en venir en aide aux nécessiteux. A titre d’exemple nous citerons l’inauguration en 1962, du Centre de Rééducation des Handicapés Physiques de Léopoldville, sur invitation de la Croix-Rouge.
La Prospérité : votre grand-mère a eu beaucoup de petits-fils et petites-filles. Qu’est-ce qui vous donne le privilège d’être en avant plan d’une telle initiative ?
Mme Hortense : Je suis la fille aînée de Marie-Rose Kasavubu, elle-même fille aînée de la grande famille Kasa-Vubu. Je suis l'aînée de leurs petits-enfants et je porte son prénom - Hortense. Je suis le seul petit-enfant que le Président Kasa-Vubu a tenu dans ses bras. Quand il a quitté ce monde j’avais 9 mois. J'estime que si on parle souvent de droit d'aînesse, cela implique aussi des devoirs. Voilà pourquoi j'ai pris à bras le corps cette initiative d'immortaliser celle dont je porte le nom. La Prospérité : un dernier mot à nos lecteurs ?
Mme Hortense K. : désormais nous n’aurons de cesse de faire parler de cette grande dame, femme de valeur qui aura survécu vingt-sept ans après la disparition de son illustre époux, le Président Joseph Kasa-Vubu. Afin de soutenir nos projets sociaux et perpétuer ainsi cette vision d’entraide et de solidarité, nous aurons grandement besoin de vos gestes de solidarité et de générosité. Nous faisons le vœu de parachever ce qu’elle n’aura pas su terminer.
Propos recueillis par Prosper Mbumba Journaliste indépendant.
A l’occasion du 50ème anniversaire de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC), une série d’activités est prévue pour commémorer cet événement. Samedi 8 juillet dernier, c’était la cérémonie officielle d’ouverture desdites activités qui se dérouleront jusqu’au 27 juillet 2023, dans la salle ‘’Professeur Malembe’’ en présence des anciens de cette alma mater. Le Professeur Kambayi Bwatshia, Recteur de cette institution, a expliqué, à l’occasion, l’importance de l’université au sein de la société. Il a indiqué qu’investir dans l’enseignement universitaire avec des stratégies nécessaires est l’une des caractéristiques des pays développés et, est aussi un raccourci pour le développement. « Une Université est en même temps un haut lieu du ‘’désordre’’ de l’esprit : son existence et son activité évoluent constamment en mouvement dialectique, de rupture et de remise en question des acquis, de l’expérience, de la science et des circonstances pour le développement de la société », a signifié le Recteur de l’IFASIC, qui a aussi reconnu que l’université est un milieu qui rend l’homme utile à la société. Le recteur considère que la valeur d’une nation se mesure à la place qu’elle réserve à l’université. Pour durer, survivre et exister comme peuple dans un monde civilisé, la fonction de cette institution est cruciale. « Autrement dit, je peux affirmer : ‘’ dis-moi comment tu traites ton Université, tes chercheurs, tes enseignants et tes étudiants, je te dirais qui tu es’’. C’est donc une raison que les pays qui sont développés dont certains se définissent comme des sociétés du savoir investissent et mettent en place les stratégies dans ce domaine. Pour devenir compétitifs dans un monde submergé par le phénomène de la mondialisation et sur la mise en œuvre de l’esprit créateur, alors je me pose la question de savoir ce que sera notre enseignement supérieur et universitaire dans un monde qui devient de plus en plus mondialisé compétitivement», a déclaré Kambayi Bwatshia, Recteur de l’IFASIC. Qui, plus est, a révélé le projet future de la mutation de l’IFASIC comme institut à l’Unisic comme Université des sciences de l’information et de la communication qui, selon lui, se conçoit comme un haut lieu du savoir académique supposé vrai et qui s’avère être, par définition, le berceau de la science et de conscience pour le développement quantitatif et à la fois qualitatif, performant, innovateur et optimum d’une communauté. Eunice Maleka
*Tous se sont mobilisés hier, dimanche 9 juillet 2023, en direction du Cimetière de la Gombe, pour lui rendre, comme à l’accoutumée, des hommages méritants en mémoire de son parcours atypique, légendaire et inspirant pour le corps judiciaire congolais. Inscrite au programme de l’édition 2023 de la Journée du Barreau, une gerbe de fleurs a été déposée devant sa tombe. Décédé 15 ans plus tôt, Feu Honorius Kisimba Ngoy Ndalawe tirait sa révérence un certain 6 juin 2008, à son domicile, de suite d’une maladie. Il fut le Premier Bâtonnier National au sein de l’appareil judicaire rd-congolais. Député National en fonction, il siégeait jusque-là à la Chambre basse comme Député National dans la composition de la première législature de 2006. Témoignages
Sur place, des témoignes de l’illustre disparu ont été recueillis. « Le Bâtonnier Kisimba Ngoy est parmi les pionniers du barreau congolais. C’est tout à fait justifié qu’en ce jour où on célèbre la journée du barreau, nous puissions nous souvenir », a affirmé Maître Tchitembo. « Mon message est double. Le premier fut qu’il soit mon patron, m’encadrant dans la profession et je lui dois une reconnaissance pour cela. Ici, je suis venu lui rendre hommage selon le programme établi par l’Ordre National des Avocats. Il est un frère à qui j’avais du respect. L’hommage que nous lui rendons est qu’il a été l’un des grands avocats de ce pays. A cela, je m’incline devant sa mémoire », a narré, pour sa part, Maître Michel Kalenga. Qui était-il ? Originaire de Katanga Honorius Kisimba Ngoy est né en 1947. Il obtient une licence en droit à l’Université Lovanuim de Kinshasa en 1971. Il a servi l’armée zaïroise la police nationale de Kinshasa dans les années 70. Il devient par la suite Avocat près la Cour d’Appel de Kinshasa jusqu’en 1987, puis Avocat près la Cour Suprême de Justice et Bâtonnier national de l’ordre des avocats. Il fut nommé Administrateur de la Sonas de 87 à 95. Sous le régime Mobutu, Kisimba Ngoy fut nommé Vice-Ministre chargé des Réformes institutionnelles. Après Sun city, il a été Ministre de la Justice et Garde des sceaux. Depuis 2006, Honorius Kisimba siégea au Palais du Peuple comme Député National élu de l’espace Grand Katanga. La Pros.
Assiste-t-on en plein jour, au cœur du territoire de Basankusu, dans la province de l’Equateur, à une mutinerie communautaire dont l’explosion menacerait, tant soit peu, l’intégrité territoriale dans cette partie du pays ? Déjà, sur terrain, le danger s’observe et est suivi de près par les autorités provinciales interpellées. Pour les esprits avertis, il est crucial d’y remédier le plus tôt possible, précautions à portée de main, en vue d’écarter ce mal qui semble en gestation, aussi bien par la voie du dialogue que par celle d’une intervention armée en cas de nouvelles représailles. Donne à laquelle l’on ne se situe pas aux instants où ces écrits se griffonnent. Donne nouvelle, mais sous contrôle Touchée par ces désastres causés, début juin dernier, et impactant le fonctionnement de la Réserve Communautaire Ekolo ya Bonobo (RCEB), l’organisation « Les Amis des Bonobos du Congo (ABC) » ont vivement témoigné leur sympathie aux personnes et familles victimes de ces actes perpétrés par une minorité du groupement Ilonga Pôo. C’était lors d’une conférence de presse livrée samedi 8 juillet 2023, en son siège située à Limete Kingabwa, animée conjointement par Mme Fanny Minesi et M. Timothée Mukeng respectivement, Directrice Générale de l’ABC et Consultant juridique de l’organisation. Prenant la parole, Fanny Minesi a décrit les dégâts matériels consécutifs aux barbaries orchestrés par cette fraction du groupement Ilonga Pôo, pourtant partenaire dans la gestion de la Réserve avec l’ABC. Notamment, elle a épinglé (i) l’incendie intentionnel de campements villageois et de ses installations, (ii) l’abattage délibéré d’un bonobo, espèce totalement protégée par la Loi, (iii) l’accès avec des armes dans la réserve, (iv) ainsi que des actes de rébellion contre les agents de l’ordre envoyés pour rétablir l’ordre et la paix dans la région. Toutefois, devant la presse nationale et internationale, la DG de l’ABC a salué la tenue, jeudi 6 juillet dernier, dans la ville de Basankusu, de la première réunion post-violences du Comité de Résolution des Conflits composés de l’Administrateur du Territoire, des Communautés partenaires Ilonga Pôo, Baenga et Lisafa, des responsables de l’ABC élargie au Conseil de sécurité du Territoire. Au cours de celle-ci, Fanny Minesi a souligné l’importante résolution levée consistant en une mission de bons offices dans les brefs délais du Secrétariat Technique du Comité de Résolution des Conflits accompagnée de l’évêché de Basankusu vers les délégués de la Communauté Ilonga Pôo dans la perspective de les convier à la prochaine réunion post-violences et les rassurer que dans l’intérêt de la paix, leur sécurité sera assurée. S’agissant de la situation sur terrain, elle a signifié le déploiement des forces loyalistes pour la préservation de l’intégrité territoire dans les périmètres de la Réserve Communautaire Ekolo ya Bonobo (RCEB). De Ilonga Pôo à une ramification incertaine ? «Au début, les troubles semblaient être une protestation des membres du groupement Ilonga Pôo, l’une des communautés partenaires de la Réserve, dénonçant les conditions de leur partenariat avec l’ABC. Depuis 2008, le groupement Ilonga Pôo a accordé l'utilisation de l’aire protégée de forêts traditionnelles, qui représentaient environ 25% de la superficie actuelle de l’aire protégée. Cependant, les fauteurs de trouble ont également dirigé leur violence contre des campements et des membres du groupement Ilonga Pôo, ainsi que d’autres communautés partenaires dans la gestion de la Réserve, les groupements Baenga et Lisafa », a déclaré Fanny Minesi. Résolution pacifique Ponctuant son intervention, la DG de l’ABC, renchérie par les propos de Maître Mukeng, ont réitéré l’engagement de l’organisation à œuvrer aux côtés des autorités nationales, provinciales et territoriales, ainsi que des communautés locales et de toute la communauté de Basankusu pour une résolution rapide et pacifique de cette situation. A cela, ils ont adjoint (i) le maintien du dialogue avec toutes les parties prenantes dans le but de rétablir la paix et l’entente entre les partenaires de la Réserve ; (ii) la pérennisation du partenariat avec l’Etat dans la conservation de la biodiversité en général et de l’espèce Bonobo, endémique à la RDC, en particulier ; (iii) le profond attachement aux valeurs de la conservation communautaires ; (iv) la reprise des activités de la Réserve pour la finalisation de la validation de son Plan d’Aménagement et de Gestion ainsi que la remise et l’inauguration officielle d’une école primaire récemment construire pour les communautés. John Ngoyi