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AFFAIRE GRACE BILOLO : LA COUR CONSTITUTIONNELLE A OUTREPASSÉ SA COMPÉTENCE

Par Me Dieudonné NGALAMULUME MUPANGILA

Secrétaire National de l'Union de la Jeunesse de l'UDS (UJUDS) et Chercheur en droit public de l'Université de Kinshasa.

En vertu de la constitutionnalisation de la spécialisation de la fonction du juge et du dualisme juridictionnel aux articles 153, 154 et 157  et de la Constitution du 18 février 2006, chaque ordre juridictionnel a reçu des compétences matérielles de principe et spécifiques.

Cependant, il convient de préciser que les contentieux électoraux relèvent respectivement, de la compétence de la Cour constitutionnelle pour les élections présidentielle et législatives nationales (Président de la République, Députés nationaux et Sénateurs) d'une part, et des tribunaux administratifs et des Cours administratives d'Appel, d'autre part ce, en vertu de l'article 74 de la loi électorale et de la loi organique du 15 octobre 2013 sur la Cour constitutionnelle et de la loi organique du 15 octobre 2016 sur les juridictions de l'ordre administratif.

Il sied de rappeler que, le contentieux électoral est un contentieux administratif techniquement appelé de plein contentieux. Ainsi, le Conseil d'État conformément aux articles 155 de la Constitution et 86 de la loi organique sur les juridictions de l'ordre administratif, est le juge d'Appel des décisions rendues par les Cours administratives d'Appel. À ce titre, le Conseil d'État procède à la proclamation des résultats définitifs et à faire ce qu'aurait fait le premier juge (parce que la Cour administrative d'appel est une juridiction inférieure de l'ordre administratif et ce, selon le principe qui peut le plus peut le moins, ou faire l'évocation). En cette matière, les compétences du Conseil d'État sont fondées sur les articles susvisés de la Constitution et de sa loi organique qui lui confient ses compétences de principe et spécifiques qui s'imposent aux articles 27 et 74 de la loi électorale qui est une loi ordinaire ayant empreinté les compétences du juge administratif organisées dans sa propre loi organique.

De ce qui précède, aucune juridiction de droit commun ou spécialisée voir spécifique ne peut interférer dans le fonctionnement régulier d'une autre juridiction.  Car, dans l'incompatibilité entre les dispositions de la loi électorale et de la loi organique, celles de la loi organique sur les juridictions de l'ordre administratif l'emportent sans conteste.

Lorsque le Conseil d'État se prononce, ses arrêts ne peuvent pas être censurés par la Cour constitutionnelle. En droit positif congolais, la Cour constitutionnelle n'est pas la juridiction supérieure ni de Cassation des décisions des juridictions de l'ordre administratif ni de l'ordre judiciaire. Le contraire est un excès de pouvoir.

Au regard de la Constitution en ses articles 157, 160, 161 et 162 d'une part, et de la loi organique du 15 octobre 2013 relative à l'organisation et au fonctionnement de la Cour constitutionnelle, aucun article ne confère à cette haute Cour la compétence de censurer les actes juridictionnels. Cette position a été confirmée par la Cour constitutionnelle elle-même dans son arrêt R.const. 1272 du 4 décembre 2020. Saise en contrôle de constitutionnalité contre un arrêt de la haute cour militaire, la Cour constitutionnelle s'était déclarée incompétente de connaître l'arrêt rendu par la haute Cour militaire. Dans cette affaire, la Cour constitutionnelle avait décliné sa compétence et renvoyer le requérant devant la Cour de Cassation argumentant que la haute Cour militaire est une juridiction spécialisée de l'ordre judiciaire dont ses arrêts sont censurés en Appel et en Cassation devant la Cour de Cassation comme juridiction suprême de l'ordre judiciaire. Ce fut du bon droit.

Par contre, contrairement à son arrêt susmentionné, la Cour constitutionnelle s'est contredite pour la première fois dans son arrêt R.const. 1800 affaires d'élections des Gouverneurs et vice Gouverneurs des provinces de la Mongala, Tshopo et Maniema du 22 juillet 2022 en annulant les arrêts du Conseil d'État foulant ainsi au pied la spécialisation de la fonction du juge ci-haut,  chose étonnante car, d'aucun se pose la question d'où est-ce que la haute Cour aurait tiré sa compétence ? Aucune réponse dans la motivation de cet arrêt. Les arrêts du Conseil d'État sont des actes juridictionnels qui échappent à la compétence de la Cour constitutionnelle.

Dans son récent arrêt sur l'affaire des élections des Gouverneur et vice Gouverneur dans la province du Kongo-central, saisie en contrôle de constitutionnalité contre l'arrêt du Conseil d'État, la Cour constitutionnelle s'est comportée comme en 2022 en déclarant nul l'arrêt du Conseil d'État, c'est un excès de pouvoir car la RDC est un État de droit (article 1er de la Constitution) étant donné qu'à l'état actuel de notre droit cette compétence ne lui est pas expressément reconnue. Dès lors qu'en droit l'incompétence est la règle et la compétence est l'exception, elle demeure d'attribution et d'ordre public.

En perspective, tout reste à la disposition des députés nationaux et Sénateurs pour des réformes courageuses dans ce secteur. Pour éviter toute confusion et frustration entre la Cour constitutionnelle et le Conseil d'État, je proposerai ce qui suit :

1. Les articles 27 et 74 dernier alinéa de la loi électorale doivent être modifiés pour dire clairement que " le Conseil d'État connait en appel les arrêts de la Cour administrative d'appel. À ce titre, le Conseil d'État proclame les résultats définitifs conformément à la loi organique sur les juridictions de l'ordre administratif.  La Cour administrative d'appel connait l'appel des jugements des tribunaux administratifs conformément à la loi organique sur les juridictions de l'ordre administratif." (Parce que, interdire le droit au recours aux candidats est une violation par la loi électorale de la Constitution qui garantit le droit de la défense et le double degré de juridiction conformément aux articles 19 et 21 de cette Constitution).

2. Modifier la loi organique sur la Cour constitutionnelle en interdisant à cette juridiction de s'immiscer dans le fonctionnement des juridictions de l'ordre administratif. Pour respecter la spécialisation de la fonction du juge et l'autonomie du Conseil d'État comme juridiction suprême de l'ordre administratif.

Me Dieudonné NGALAMULUME MUPANGILA

Secrétaire National de l'Union de la Jeunesse de l'UDS (UJUDS) et Chercheur en droit public de l'Université de Kinshasa.

AFFAIRE GRACE BILOLO : LA COUR CONSTITUTIONNELLE A OUTREPASSÉ SA COMPÉTENCE

PFBC : Damase Khasa, le forestier 

 

Le Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC) organise deux grands évènements à Kinshasa, à savoir, du 31 mai au 1er juin, le Forum de la Jeunesse pour les Forêts d’Afrique Centrale 2024 et, du 3 au 5 juin 2024, la 20ème Réunion des Parties du partenariat. Parmi les protagonistes de ces deux évènements se trouve Damase Khasa, un digne fils du pays, sur qui nous faisons un coup de projecteur.

Docteur en sciences forestières depuis 1993, Damase Khasa est professeur à la faculté de foresterie, géographie et géomatique de l’Université Laval au Canada. Avec une spécialisation en génécologie forestière et génétique des populations (des arbres), il est chercheur en agroforesterie, biotechnologies de symbioses végétales, écologie moléculaire et génomique environnementale, et sylviculture en région tropicale – entre autres. Il est membre de plusieurs sociétés savantes dont le Centre d’Etude de la Forêt (CEF), l’Institut de Biologie Intégrative et des Systèmes (IBIS), le Groupe Interdisciplinaire de Recherche en Agroforesterie (GIRAF), et il a été Directeur des projets de Formation en Gestion des Ressources Naturelles dans le Bassin du Congo (FOGRNBC et PEFOGRN-BC), de 2008 à 2022.

De la forêt du Mayombe au Canada

Né à Phelele dans le Mayombe (Kongo central), Damase Khasa Phambu a fait son école primaire entre Phelele, Vemba di Vungu (à quelques kilomètres du Petit Séminaire de Mbata Kiela), et l’Ecole Primaire de Kangu. Ensuite il a fait les humanitaires scientifiques à l’Ecole Secondaire de Kangu. Cette base assurée par les missionnaires de Scheut l’a conduit jusqu’à Laval en passant par l’université de Kinshasa où il obtient un diplôme de graduat en Chimie-Biologie en 1980.

Les conflits qui opposaient alors le président Mobutu aux étudiants obligèrent le jeune gradué d’arrêter ses études. Il s’en alla enseigner au Lycée de Kangu, mais n’y fit pas longtemps. Il fut ‘‘repêché’’ de là par une bourse qui lui permit de faire un baccalauréat en génie forestier à l’université Laval jusqu’en 1984. Cette même année il revint à l’université de Kinshasa comme assistant. C’est alors que, « pour rallier la théorie à la pratique », précise-t-il, il fonda à Nsioni (Mayombe), en 1985, l’ONG Centre d’Encadrement des Paysans (CEP), une structure qui accompagne les populations rurales en vue d’un meilleur usage des ressources locales.

Une autre bourse le ramena au Canada pour une maitrise en biotechnologie forestière, avec une étude de l’utilisation de symbiose racinaire pour les plantes tropicales. Ce qu’il explique en ces termes : « on nous a toujours dit que les plantes se nourrissent par leurs racines. Pourtant au-delà de ces poils absorbants (racines) se trouvent des champignons qui absorbent tous les éléments nutritifs dont la plante a besoin.

Les plantes se nourrissent donc par les champignons symbiotiques qui sont associés aux racines. Il y a symbiose entre les racines et les champignons ; il s’agit d’une association mutualiste, parce que les deux profitent l’un de l’autre ». L’objectif de l’étude était de voir comment la valorisation de ce mécanisme naturel pouvait aider à se passer de l’utilisation des engrais chimiques, précise-t-il.

Sa thèse de doctorat a porté sur un test de provenance et une sélection d’acacias les plus productives. Ce travail de génétique forestière réalisé au plateau de Bateke devait conduire à la distribution d’acacias à travers la RDC. Cette plante d’origine australienne est arrivée au Congo vers les années septante, à travers le ministère de l’environnement. Ce dernier avait initié un projet visant à planter 100.000 hectares d’acacias en vue de fournir de l’énergie bois pour les ménages non électrifiés. Comme légumineuse, l’acacia aide aussi à enrichir le sol en azote et en matières organiques.

Damase Khasa, grand diplômé

Le 8 mars dernier, le Professeur Damase Khasa était nommé Grand diplômé dans le cadre de la reconnaissance ‘‘Les Remarquables’’ de la Direction de la philanthropie et des relations avec les diplômées et diplômés de l’université Laval. Il s’agit d’une reconnaissance des professionnels qui se démarquent par leur contribution exceptionnelle à l’université Laval.

Cette université reconnait ainsi les mérites du professeur Damase Khasa qui a, à l’échelle mondiale, fait preuve de leadership sur le plan du développement des connaissances en agroforesterie, en foresterie internationale et en restauration écologique des écosystèmes dégradés.

« Professeur à l’Université Laval depuis 2001, Damase Khasa a notamment mis sur pied un programme d’éducation internationale permettant aux étudiantes et étudiants de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval de participer à des missions dans 16 pays répartis sur 4 continents. Il a également dirigé le programme de maîtrise en agroforesterie à l’Université Laval de 2004 à 2019, tout en pilotant la création d’un microprogramme à distance en agroforesterie », disent les remarques publiées par l’université Laval à l’occasion de cette nomination.

Ces mêmes remarques mentionnent également la mise en place, avec une contribution majeure du professeur Damase Khasa, d’un programme de formation universitaire et professionnelle (depuis 2008), qui appuie la formation en gestion des ressources naturelles dans le bassin du Congo. Avec ce programme, « en RDC par exemple, le plus grand pays forestier du continent africain, plus de 500 jeunes ingénieurs forestiers ont été formés localement, dont plus de 30% de femmes, et une dizaine de professeures et professeurs ont été formés à l’Université Laval dans le cadre de ces projets ».

PFBC à Kinshasa

Le Partenariat pour les forêts du bassin du Congo est une initiative à but non lucratif visant à promouvoir la conservation et la gestion responsable des forêts tropicales du bassin du Congo. Le projet vise à améliorer les techniques et le partage d’informations des organisations impliquées. Dans ce cadre, le Forum de la Jeunesse pour les Forêts d’Afrique Centrale 2024 réunit, ce 31 mai et 1er juin, à Kinshasa, 150 jeunes d’Afrique centrale et d’Europe, engagés sur les enjeux de protection des forêts et de préservation de l’environnement. La RDP 20, quant à elle, est organisée par la Co-Facilitation des Républiques Française et Gabonaise du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC).

Prosper Mbumba

Journaliste indépendant

PFBC : Damase Khasa, le forestier 

Paix, souveraineté et autres enjeux , RDC : le CDPS appelle tous les congolais à la mobilisation et au soutien aux Institutions en place !

 François-Xavier Beltchika, Président National du CDPS

« (…), à nos compatriotes, le CDPS rappelle que nous n’avons que ce pays en partage, la RDC, aux richesses fabuleuses et qualifiée à juste titre du coffre-fort du monde qui suscite tant la convoitise de plusieurs pays de la planète terre. A l’instar de nos frères de l’Est qui versent chaque jour leur sang pour faire échec à sa balkanisation, de nos vaillants soldats et des Wazalendo qui offrent leurs poitrines aux balles pour assurer l’intégrité de notre Territoire National, mettons-nous debout comme un seul homme en dépit de nos divergences pour barrer la route et décourager toute horde d’aventuriers qui voudraient nous faire revenir plusieurs décennies en arrière », préconise, dans un message patriotique, le Congrès des Démocrates pour le Progrès Social (CDPS), qui condamne toute tentative, peu importe sa nature, de déstabilisation des Institutions de la République. Référence faite à l’attaque dont le Palais de la Nation, en date du dimanche 19 mai 2024, a fait l’objet. Ci-dessous, la déclaration du CDPS.

 

PRESIDENCE NATIONALE

Déclaration du Congrès des Démocrates pour le Progrès Social, CDPS, à la suite de la tentative de déstabilisation des Institutions de la République par un commando dans la nuit de samedi à dimanche 19 mai 2024.

1. Le CDPS a appris avec stupéfaction par la voix des ondes, l’intrusion le dimanche 19 mai 2024 à l’aube, d’un commando venu de l’extérieur et dirigé par le sieur Christian MALANGA, ancien Capitaine des Ex-FAZ, et leader du « Mouvement New Zaïre » basé aux Etats-Unis d’Amérique qui a tenté de déstabiliser les institutions de la République Démocratique du Congo en ciblant certaines personnalités et le Palais de la Nation, qui abrite le cabinet du chef de l’Etat. Ce commando était composé des Congolais et des sujets d’autres nationalités, notamment américaine et britannique.

2. L’objectif avoué qui transpire du décryptage des faits et gestes des assaillants ainsi que de leur première déclaration faite lors de l’occupation momentanée du Palais de la Nation, était de renverser le régime actuel et de le remplacer par un nouveau, aligné sur l’ancien régime mobutiste de triste mémoire qu’il entendait restaurer sous un nouveau look à l’image de la dénomination de leur organisation « Mouvement New Zaïre ».

3. Le mode opératoire ayant consisté à attenter la vie de l’honorable Vital KAMERHE qui ne constituait pourtant pas un préalable avant d’investir le Palais de la Nation pour réaliser leur forfait, peut être interprété comme une stratégie de créer le chaos et la confusion susceptible d’alimenter la confrontation intercommunautaire qui serait attribuée à un bouc émissaire et qui donnerait l’occasion aux vautours d’intervenir sous divers prétextes.

4. La facilité avec laquelle les assaillants ont investi le Palais de la Nation censé être l’un des endroits les plus sécurisés de la capitale, jusqu’à disposer du temps pour hisser le drapeau du défunt Zaïre dont ils se réclament, inquiète tant qu’il interpelle tout patriote épris de paix et aimant son pays, sur les failles sécuritaires gravissimes tant au niveau de la surveillance de nos frontières qu’au cœur du pouvoir en République démocratique du Congo.

5. En attendant l’aboutissement des enquêtes en cours, le recoupement des informations glanées çà et là sur le « Mouvement New Zaïre » et sur la personnalité de sieur Christian MALANGA, permet de soutenir que ce mouvement est soutenu par un réseau national et international puissant basé en Occident et ayant des ramifications dans les milieux politiques, du monde religieux que du monde des affaires. C’est dans ces milieux que se recrutent les commanditaires qui sèment la mort et la désolation depuis des décennies à l’Est pour faire mains basses sur nos richesses et prospérer à partir du sang innocent de nos compatriotes.

6. Au regard de tout ce qui précède, le CDPS exprime son indignation et condamne avec la dernière énergie, les attaques ayant visé les institutions de la République et voulu attenter à la vie de l’honorable Vital KAMERHE entraînant au passage mort d’hommes.

7. Le CDPS rappelle qu’après avoir connu les affres de la dictature sous diverses formes et réussi à baliser le chemin de la démocratie pluraliste, les urnes constituent le passage obligé pour accéder au pouvoir d’Etat et l’exercer et démocratiquement. Il invite notre peuple à demeurer vigilant et à ne pas céder aux chants des sirènes de tout bord dont les agendas cachés peuvent replonger le pays dans un engrenage sans fin à l’instar de la fameuse guerre de libération de Mzee Laurent-Désiré Kabila ayant suscité les appétits des voisins dont nous continuons à payer le prix le plus fort.

8. Le CDPS constate en même temps que les auteurs du fameux coup d’Etat ont choisi le long moment d’attente de la mise en œuvre des institutions issues des élections de décembre 2023, laquelle mise en œuvre a été sacrifiée à l’autel de la gloutonnerie des individus dans le chef de certaines têtes couronnées de l’Union Sacrée de la Nation et ce, sans état d’âme face à la misère du peuple. Partant de seul exemple parmi tant d’autres, il invite l’autorité suprême du pays comptable devant son peuple à une certaine introspection.

9. A nos compatriotes, le CDPS rappelle que nous n’avons que ce pays en partage, le RDC, aux richesses fabuleuses et qualifiée à juste titre du coffre-fort du monde qui suscite tant la convoitise de plusieurs pays de la planète terre. A l’instar de nos frères de l’Est qui versent chaque jour leur sang pour faire échec à sa balkanisation, de nos vaillants soldats et des Wazalendo qui offrent leurs poitrines aux balles pour assurer l’intégrité de notre Territoire National, mettons-nous debout comme un seul homme en dépit de nos divergences pour barrer la route et décourager toute horde d’aventuriers qui voudraient nous faire revenir plusieurs décennies en arrière.

Fait à Kinshasa le 28 mai 2024

Pour le Président National (en mission)

Vincent SHABANI TUTU – MUSHALE

Secrétaire Permanent

Paix, souveraineté et autres enjeux , RDC : le CDPS appelle tous les congolais à la mobilisation et au soutien aux Institutions en place !

Pourquoi la Chine est importante pour la RDC ?

(Par le Professeur Georges L. Olemanu, PhD et Spécialiste en Coopération sino-congolaise)

Les réformes de Deng Xiaoping ont marqué le début d’une transformation politique, économique, militaire et culturel remarquable faisant de la Chine une superpuissance incontournable au 21ème siècle. Après la mort de Mao, le rôle secondaire joué par Deng a joué un rôle salvateur, d’abord économique puis politique, culturel et miliaire, dans le retour chinois sur la scène internationale dont les échos se font entendre à ce jour. Ce faisant, la Chine est passé d’un pays insulaire et introverti en proie à des périodes de chaos et de famine au pays moderne, tourné vers l’extérieur et sophistiqué que nous connaissons aujourd’hui. La RDC est l’un des pays témoins de l’engagement stratégique chinois en Afrique.

2022 marque le 50ème anniversaire d’harmonisation des relations diplomatiques entre la République Démocratique du Congo et la République populaire de Chine. Au fil des années, l’amitié entre les deux pays s’est révélée être un partenariat stratégique, global et complémentaire dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

L’étendue de leur coopération peut être résumée en 4 périodes : Première période 1960-1972. Les relations ont été tumultueuses, en raison de l’assassinat de Lumumba. Deuxième période 1972-1990. Comparée à la première, cette période enregistre un plus grand nombre de visites, d’accords et de programmes d’aide. Ceci est dû à l’harmonisation des relations bilatérales en 1972 rendue possible par le contexte du système international de l’époque. Cependant, en raison de l’instabilité politique et de l’avènement de la guerre en RDC à partir de 1997, l’élan de la coopération s’affaiblira.

Troisième période 1997-2003. Relance de la coopération sino-congolaise. La fin du régime dictatorial, le voyage de Mze Kabila à Pékin (son premier voyage à l’étranger en tant que président de la RDC), la signature de l’accord de protection et d’encouragement mutuel des investissements ont marqué la troisième phase. Cependant, deux mois après la signature de cet accord, la deuxième guerre du Congo éclatera jusqu’en 2003 officiellement mais officieusement jusqu’en 2006.

Quatrième période 2008-à ce jour. Grand renouveau dans les relations Sino-congolaises en raison de la signature du mémorandum d’attente (2007), de la convention de collaboration (2008) et des différents avenants (2024) entre la République Démocratique du Congo et les entreprises publiques chinoises.

Dans cette opinion, au-delà de sa taille économique, de son réseau commercial, de ses épargnes et capacités militaires mondialement connues, le Professeur Georges Olemanu Lohalo présente et discute les raisons particulières de l’importance de la Chine pour la République Démocratique du Congo, principalement basées sur les principes de la recherche du plus grand bien, des intérêts partagés, de la sincérité, des résultats effectifs, d’amitié et de bonne foi.

D’aucuns n’ignorent que la Chine utilise principalement l’investissement et l’aide publique pour contribuer au développement économique des pays Africains. En RDC, cette approche est visible à travers l’aide directe d’État à État (par exemple sous la forme de subventions ou de prêts sans intérêt) et la signature d’accord entre les entreprises d’État chinois et celles d’État congolais (généralement sous la forme des coentreprises).

Point n’est besoin d’énumérer les multiples aides et différentes coentreprises chinoises en RDC dont le financement, la construction du Centre culturel Africain à Kinshasa et la récente signature du 5ème avenant de la convention de collaboration de 2008 en constituent les preuves de vitalité d’une coopération gagnant-gagnant.

Par ailleurs, l’optimisation sans cesse renouvelée de la convention de collaboration entre les entreprises chinoises et l’Etat congolais contribue au financement sécurisé et à la construction qualifiée des infrastructures détruites par des longues années d’une gouvernance prédatrice au service des intérêts partisans et surtout rassure les investisseurs privés chinois à venir investir au Congo dont l’engagement étatique chinois symbolise stabilité des institutions et amélioration continue du climat des affaires en République Démocratique du Congo. A ce jour, l’on estime à plus de 20 milliards d’investissements chinois en RDC.

Ce chiffre d’affaires booste le commerce Sino-congolais. La Chine est devenue le principal marché d’exportation de la RDC ; devenant ainsi le premier partenaire économique et commercial congolais depuis bientôt deux décennies. Les échanges commerciaux entre les deux pays partenaires sont passés de USD 68 millions en 1991, à plus de USD 4 milliards en 2014 et à plus de USD 9.5 milliards en 2022 dont la Chine réalise le plus grand déficit africain au bénéfice de la RDC.

Ces statistiques démontrent éloquemment combien la Chine a supplanté l’Union Européenne et les USA jadis partenaires commerciaux privilégiés de la République Démocratique du Congo.

A ces éléments structurants s’ajoutent le soutien diplomatique, l’octroi des bourses d’études et la construction des écoles, l’organisation des séminaires et formation de renforcement de capacités des ressources humaines, la construction des infrastructures culturelles et l’assistance médicale qui profitent grandement à la population congolaise et solidifient la coopération Sino-congolaise.

*Georges L. Olemanu PhD est l’un des meilleurs spécialistes de la coopération Sino-congolaise. Il est actuellement Professeur Associé au Département des Relations Internationales à l’Université de Kinshasa et Chercheur Associé au Centre de Recherche en Sciences Humaines-CRESH. Il est auteur de Pourquoi le nouveau Président Congolais devrait visiter la Chine (2019) ; Coopération Sino-Congolaise : pertinences et perspectives (2023).

 

Pourquoi la Chine est importante pour la RDC ?

HONORABLE SENATEUR PATRIARCHE JONAS MUKAMBA

PROFESSION DE FOI POUR LE DEVENIR DE LA RDC ET PARTICULIEREMENT DE LA PROVINCE DE L’EQUATEUR

La CENI de la Province de l’Equateur a organisé les élections de Gouverneur de Province et Sénateurs le 24 mai dernier. Un fait historique nous a révélé d’abord la Candidature et en suite l’élection d’un grand Notable du Grand-Kasaï en l’occurrence le Patriarche Jonas MUKAMBA à cette Sénatoriale de Mbandaka ; un fait significatif qui démontre à suffisance la maturité du peuple équatorien en reconnaissance des grandes œuvres bâties ensemble avec cette Notabilité kasaïenne quand il avait été deux fois Gouverneur dans cette Province. A cet effet le Journal Prospérité a jugé utile d’approcher le principal intéressé pour en savoir un peu plus sur ses motivations, de son engagement non seulement pour la province de l’Equateur mais également prochainement sur son engagement et sa loyauté pour la République.

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  1. L’homme et ses convictions.

Ayant été à l’avant plan de la scène politique congolaise depuis 1960, le Patriarche Jonas MUKAMBA est encore débout, vigoureusement animé d’une intelligence vive et d’un penchant au travail exigeant bien fait, il revient à partir de l’élection des Sénateurs le 24 mai dernier à l’Equateur au-devant de la scène politique congolaise, élu par l’Assemblée provinciale de la circonscription électorale de la province de l’Equateur. Evénement historiquement rare le fait de voir une Personnalité éminente du Grand-Kasaï se faire élire dans une autre province, précisément dans la province de l’Equateur alors qu’une trentaine d’années sépare ce jour d’avec la dernière période où il avait assumé les charges d’Etat en qualité de Gouverneur de Province. Preuve que la population de l’Equateur n’a jamais oublié l’excellent travail abattu par cette grande Personnalité qui a donné à l’époque tout son savoir-faire pour la grandeur de la province. C’est pourquoi nous avons jugé utile d’être à son écoute pour nous livrer ses convictions et son engagement renouvelés pour sa province d’adoption.

Ecoutons-le ;

«Je suis fondamentalement un homme d’actions qui ne s’abreuve pas de discours seulement. En responsabilités politiques comme homme d’Etat, mon premier souci est de laisser des traces indélébiles, des traces à impacts visibles qui marquent positivement les générations. Ainsi donc, ma préoccupation dans l’action est d’anticiper de ce qui va subsister de mon travail après mon passage car les Postes d’Etat sont passagers et non héréditaires. L’une de mes méthodes de travail est d’être toujours au côté des populations et à leur écoute pour qu’ensemble nous nous déterminions pour un devenir prometteur. C’est par cette méthode de communication avec le peuple que s’était établit un lien intime depuis une trentaine d’années entre les populations de l’Equateur et ma modeste personne ».

  1. « De mes responsabilités d’Etat antérieures
  • à l’extérieur du pays :

J’ai été Ambassadeur dans six pays et Représentant diplomatique dans des organisations internationales implantées dans ces pays.

  • En qualité d’Ambassadeur du Zaïre en Ouganda, j’avais acheté une résidence sur initiative privée
  • En qualité d’Ambassadeur à la Confédération Helvétique à Berne, j’avais payé une résidence grâce aux relations que j’entretenais avec les banques locales.
  • A l’intérieur du pays

J’ai passé 11 ans à la MIBA à Mbuji-Mayi ; et jusqu’à ce jour on me réclame parce que le bilan a été positif et le lieu n’est pas ici d’étaler toutes les réalisations marquantes pendant ces 11 ans

Evidemment j’ai assumé les charges de Gouverneur de provinces et la province qui m’a plus marqué est évidement celle de l’Equateur ».

  • L’amour renforcé du Patriarche MUKAMBA avec le peuple de l’Equateur explique son choix d’être Sénateur à l’Equateur.

« J’avais pris ma décision de clôturer ma carrière politique à l’Equateur du fait que le peuple équatorien m’a, à maintes reprises, prouvé l’estime qu’il a pour ma modeste personne. Dans mon compte des fées avec le peuple équatorien, je remercierai toujours Feu le Marechal MOBUTU pour avoir porté son choix sur ma modeste personne en vue de diriger le Grand-Equateur et ce peuple qui durant des années m’avait accueilli en frère. Il y a lieu de rappeler ici qu’aux premières élections législatives de la deuxième République,  avant l’institutionnalisation du MPR, j’avais été élu Député national dans la circonscription électorale de l’Equateur à Basankusu.

Alors que j’étais en 1980 Ambassadeur auprès du Gouvernement italien et Représentant de la FAO, j’avais été rappelé par le Marechal MOBUTU à l’insistance du peuple de l’Equateur pour assumer encore une fois les charges de Gouverneur. En effet, les populations présentes au meeting du Marechal MOBUTU à Mbandaka en 1980 avaient réclamé mon retour à l’Equateur comme Gouverneur. Je fus donc rappelé pour être nommé Gouverneur de la province de l’Equateur avant que je ne retourne, à ma demande,  en 1883 comme Ambassadeur auprès de la Confédération Helvétique à Berne et Représentant du pays dans toutes les Institutions Internationales basées à Genève.

Comme ce brave peuple vient de me solliciter une fois de plus pour le représenter au Sénat, je n’ai pas hésité pour accéder à sa demande. Etant ainsi élu Sénateur de l’Equateur et comme doyen d’âge, il est de mon devoir de travailler pour une sincère collaboration dans l’intérêt supérieur de cette brave province. Je m’y engage de favoriser le dialogue franc et sincère entre les élus nationaux, les élus provinciaux et l’Exécutif provincial pour que nous soyons tous unis pour servir la province. Les conflits d’ordre tribal, clanique, religieux,… ainsi que les ambitions personnelles qui ont toujours minées la province de l’Equateur doivent être bannies pour enfin arriver ensemble à paraphraser le Marechal MOBUTU « Papa BO, MOKO ; Maman BO, MOKO,… »

Et l’Honorable Sénateur, le Patriarche Jonas MUKAMBA de continuer en disant « à ceux qui parlent de l’âge, que c’est un faux débat. Dieu Eternel seul donne les qualités à qui il aime peu importe l’âge. Ce qui compte pour la province comme pour la République c’est l’efficacité, la loyauté et la détermination de mieux faire dans l’exercice de ses responsabilités d’Etat. Je me sens encore capable d’aider la Nation congolaise. L’Equateur est mon cœur, suivant un principe populaire et même biblique qui stipule «  on ne choisit pas ses origines, ni sa tribu mais on choisit plutôt ses amis »

Moi, Sénateur Patriarche MUKAMBA, j’ai choisi servir l’Equateur avec tout mon savoir-faire, mon engagement patriotique et ma loyauté avec les Institutions de la République légalement établies ».

Nous voilà désormais fixés sur l’ardent attachement à la province de l’Equateur professé par le désormais Sénateur de la Circonscription électorale de l’Equateur. Son attachement et ses remerciements, bref son ardent amour envers ce peuple sont éloquents et forcent le respect. Un bel exemple de la cohésion sociale et de l’Unité nationale. Dans les prochaines éditions, nous aurons encore à approcher notre Papa, le Sénateur Patriarche MUKAMBA pour nous donner sa vision ou nous parler plutôt sur comment il va travailler au Sénat pour la Prospérité de la République Démocratique du Congo.

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A suivre.

Professeur André Lohekele Kalonda

HONORABLE SENATEUR PATRIARCHE JONAS MUKAMBA

Retour sur la Constitution de la République

(Par Jean-Pierre Kambila Kankwende)

*Ayant déjà défrayé la chronique voici bientôt une décennie, le débat sur la nécessité ou pas de réviser la Constitution de notre pays est à nouveau relancé. La réponse du Président de la République à la question d’un compatriote au cours de sa rencontre avec la diaspora congolaise lors de son récent séjour européen en serait le détonateur.

Par souci de précision, rappelons ici les propos du Chef de l’Etat : « Ne faites pas de moi un dictateur, Cette démarche ne relève pas seulement de mes compétences, mais plutôt de la population à travers ses représentants à l'Assemblée nationale... Je mettrai en place une commission qui réfléchira sereinement sur comment nous doter d’une Constitution digne de notre pays ».  

La virulence des arguments qui fusent de part et d’autre révèle que la chamaillerie en cours ne concerne que superficiellement la loi fondamentale. La confrontation vient tout simplement étaler une fois de plus aux yeux du monde que nous demeurons réellement enfermés dans une société de défiance ; dans laquelle tout débat est systématiquement transformé en antagonisme irréconciliable. En effet, il existe de moins en moins de confiance parmi nous. Or, la démocratie, par plusieurs de ses aspects, exige un minimum de confiance réciproque, sans quoi elle est inopérante ! 

Comment comprendre que, pour animer un débat concernant la consolidation de la Nation et l’organisation à mettre en place afin de garantir la stabilité et le bon fonctionnement des institutions démocratiques, nous mettons une telle énergie à nous confronter passionnément sur les bénéfices politiciens que les uns et les autres pourraient tirer à court ou à moyen terme ?

Il convient de rappeler que la Constitution présente des principes, des droits et devoirs impersonnels et neutres opposables à tous et garantissant le bon fonctionnement des institutions ainsi que la coexistence paisible entre les citoyens.

Les élites politiques congolaises ne sont-elles pas capables d’aborder un texte objectivement, en fonction de ses propres qualités et défauts, sans penser à vouloir en faire un instrument pour barrer la route à tel ou préparer le chemin de tel autre ?   

La Constitution n’est pas un texte magique, intouchable ou intangible ; d’ailleurs elle prévoit elle-même aux articles 218 et suivants les conditions de sa propre révision.

Il s’impose d’accepter que la Constitution du 18 février 2006 a largement montré ses limites. Les observateurs relèvent notamment qu’elle n’a pas su ressouder la Nation selon les espoirs suscités au « dialogue intercongolais » de SUN CITY, puisque les rébellions ont été réactivées. Aujourd’hui comme hier, les arguments ou prétextes avancés sont de même nature. La décentralisation qui promettait monts et merveilles s’avère difficile à mettre en place ; en effet, la gouvernance locale n’a pas entraîné la moindre esquisse de développement de nos contrées.

La question de l’architecture générale et de l’équilibre des institutions s’invite encore et toujours au débat ; comme beaucoup d’autres thèmes qu’il ne serait pas possible d’inventorier dans ces quelques lignes. 

Je ne doute pas que les Congolaises et Congolais pourraient intellectuellement et sereinement analyser, sans arrières pensées politiciennes, les obstacles qui empêchent le pays d’avancer et de proposer des solutions adéquates. C’est dans cette optique là que nous devrions aborder le débat actuel. Pourquoi nous ne le faisons pas ? 

Ne nous illusionnons pas, la Constitution actuelle n’explique pas à elle seule nos incapacités passées ou présentes, mais elle n’aide pas - ce qui devait être son rôle - à les résoudre. Voilà en quoi consiste le problème !

Puisque j’y pense, pardonnez-moi de poser quelques questions simples à nos compatriotes qui sacralisent le texte du 18 février 2006.

Avec la guerre d’agression que nous subissons actuellement, les Congolais sont-ils prêts à maintenir l’article 217 sur l’éventualité de l'abandon, même partiel, d’une partie de leur territoire ?  

Qui ignore l’opinion du peuple sur l’actuelle gouvernance des provinces par les originaires ?  

Qui peut honnêtement rester indifférent aux critiques que formule le peuple sur la multiplication inconsidérée des partis politiques ?  

Qui peut prétendre, sans gêne, que le népotisme que nous expérimentons depuis un certain temps est conforme aux idéaux démocratiques ? 

Qui peut considérer que la corruption à ciel ouvert à laquelle nous avons assistée contribue à valoriser la démocratie ? 

A la vue des vols et détournements colossaux et répétitifs des fonds publics qui ne cessent de prendre de l’ampleur chez nous, ne devrions-nous pas penser à mentionner le caractère particulièrement grave de ce fléau dans la Constitution et en conséquence reformer notre droit pénal en instaurant une nouvelle hiérarchie des crimes et délits ?

Ne faudrait-il pas, par la Constitution, empêcher les inacceptables cumuls de mandats électifs observés lors des dernières élections ?

Sans être exhaustives, les quelques questions ci-dessus posées devraient convaincre les partisans de la sacralisation de la Constitution du 18 février à reconsidérer leur attachement.

De plus, il serait souhaitable que nos brillants constitutionalistes - attachés au copier-coller - sortent de leur complexe vis-à-vis de l’imagination scientifique occidentale.

Dans ce débat sur la Constitution, rappelons-nous que nous avons un vécu, une histoire, une culture et des problèmes particuliers. 

Tâchons d’en tenir compte afin que notre loi fondamentale soit la réponse à nos préoccupations propres et non pas seulement une tentative de se conformer aux grandes tendances de l’intelligentsia occidentale mondialisée. Lorsque certains constitutionalistes sérieux parlent de contextualisation, à quoi pensent-ils si ce n’est à ceci ? 

Parfois ; il serait sage de se poser la question de savoir si, en dépit de l’incontestable importance du débat sur la Constitution, les intellectuels congolais ne devraient plutôt plus analyser et réfléchir sur les changements que nous devrions apporter à la culture qui détermine et gère nos comportements depuis 1960 en tant que vision du monde, choix des valeurs et manières d’appréhender les relations entre les nations ?  

Merci.  

Retour sur la Constitution de la République

Non au recyclage des voleurs à la gouvernance de la RDC !

(Par le Professeur Florent Gabati)

Les congolais soucieux aujourd’hui de la sortie de leur pays du marasme économique et de l’impasse sécuritaire sont au comble d’une plus grande exaspération au regard de ce grand décalage entre la mise en place actuelle des animateurs d’institutions républicaines et le respect de la constitution en ses articles 90 et 115. Pour la plupart d’observateurs, le problème de ce retard est dû aux mauvaises élections présidentielle et législatives de décembre 2023 et de l’absence de volonté politique réelle d’allouer des crédits disponibles à la Céni. Partant de l’appréhension du terme recyclage en ce qui concerne la Rdc, nous sous-entendons les ministres, députés, sénateurs, magistrats, conseillers au sein de certaines administrations, directeurs des cabinets qui ont été des voleurs, des pilleurs des deniers publics et qui reviennent au pouvoir sous une formule ubuesque de l’union sacrée de la nation, une union baroque.

La Rdc est connue comme l’un des pays au monde qui s’amuse à renouveler les pilleurs des deniers publics à la gouvernance et le pire avec cette gestion,  peut on inscrire la nation dans la spirale du développement durable ? Comment une société peut-elle  répondre aux demandes de la population quand elle fait le choix des criminels économique, d’une bande organisée des malfrats ? Ce recyclage est une insulte au peuple congolais, ce que nous constatons aujourd’hui, c’est la mauvaise volonté des dirigeants actuels de ne pas accéder à l’excellence. Ces voleurs n’ont plus de recettes à nous proposer quant à la lutte contre la corruption systémique en Rdc, à la lutte contre la pauvreté. Au lieu de tourner la page de ces voleurs, le président congolais se délecte dans sa majorité issue de la fraude électorale  espérant garder le pouvoir au Congo comme un roitelet  au-delà de son second et dernier mandat. Ce sont des chimères  dans un Etat où l’instabilité politique et surtout sécuritaire demeure récurrente. Quand le pays est aujourd’hui à feu et à sang, le renouvellement des voleurs n’augure rien de neuf au moment où la population n’attend que des solutions concrètes aux problèmes d’insécurité et de guerre dans certains pans de notre territoire : dans la région de Kisangani où depuis février 2023, 75.000 personnes sont déplacées dans la ville de Kisangani en raison d’affrontements fonciers comme dans le Kwamouth où les Teke sont attaqués par les Mobondo instrumentalisés par certains hommes politiques qui restent impunis, la guerre imposée par le Rwanda à travers le M23 . Quand une société est confrontée à une catastrophe nationale, on fait appel aux hommes et femmes les plus compétents et loyaux comme durant le règne de Mobutu.

Malheureusement les citoyens congolais acceptent cet état de fait puisque la corruption et la médiocrité systémique ont pris tellement de la place dans nos institutions. La médiocrité est devenue un haut lieu de consensus national entre les acteurs appartenant à cette frétillante brochette des grands voleurs de la république, experts en détournement des millions de dollars. Le jour où ils vont tous rendre gorge s’approche inéluctablement.  Il y a aujourd’hui une nécessité d’une révolution éthique, intellectuelle et politique afin de ne pas banaliser le recyclage des voleurs en Rdc et rebondir dans l’histoire, car l’intelligence exige le résultat, la capacité à résoudre les problèmes.

In fine nous devons condamner l’hystérie des hommes politiques congolais grands voleurs de la république qui cherchent le pouvoir pour leurs intérêts éhontés, qui se convertissent au mal en rejetant le bien pour leurs compatriotes croupissant dans une misère noire. C’est pourquoi nous estimons que le paradigme de futures générations congolaises par la question de la responsabilité politique, de la qualité des dirigeants  et du respect de notre constitution est posé. Il trouvera des solutions pérennes dans un Etat s’enracinant sur le refus de recycler les voleurs, les pilleurs des deniers publics, sur l’excellence des acteurs politiques. Congolais et congolaises, ne soyez plus passifs face à la criminalité économique bien organisée  par des personnages politiques et par leurs mésaventures qui divisent et distraient.

 

Non au recyclage des voleurs à la gouvernance de la RDC !

Faux débat et vilaine position de la majorité d’Avocats face a Maître Kalala Muena Mpala et le Batonnier Mukanzima de Maindombe a propos de la robe et du mandat professionnel     

(Par Me Kalala Muena Mpala)

 

  1. INTRODUCTION

La question de la robe et du mandat de l’avocat RD Congolais est très importante au regard même de la validité des actes que l’Avocat accomplit à l’audience au nom de son client devant tout juge qui est sous la seule autorité de la loi en vertu et de la Constitution et des lois de la République, parmi lesquelles lois, la loi du barreau qui seule prévoit, à ses articles 71 et 73.

  1. Seules dispositions pertinentes
  • Article 71 : « Les avocats portent à l’audience la robe noire avec chausse garnie de fourrure de léopard et le rabat blanc; ils ne peuvent y porter aucun insigne ni bijou marquant leur appartenance à un Ordre national ou étranger ou à une institution de droit public ou privé. Ils sont appelés « Maîtres». Ils plaident debout et découverts ».
  • Article 73 : « Hors le cas où la loi exige un mandat spécial, les avocats sont présumés représenter les parties lorsqu’ils sont porteurs des pièces de la procédure. Ils ont le droit d’assister au huis clos ».
  • Article 103 : « Le droit de postuler et de conclure, d’assister et de représenter les parties devant la Cour suprême de justice siégeant comme juridiction de cassation appartient exclusivement aux avocats à la Cour suprême de justice».
  • Article 111 : « Les avocats à la Cour suprême de justice peuvent exercer le ministère d’avocat devant toutes les juridictions de la République».

Sous couvert de ces quatre pertinentes dispositions, l’avocat qui respecte son serment et sa déontologie ne parlera, au nom de son client, que sous une robe avec fourrure de léopard et porteur de la pièce de procédure à lui remise par son client, pièce contresignée et par le greffier ou huissier du ressort ou celui près la haute juridiction déposée au cabinet de l’avocat de cassation.

  • Vérification publique et préalable

Hors de ces deux cas (art. 71 et 73), l’avocat a violé la loi ; le juge qui l’admet sous ses formes irrégulières viole aussi cette loi du barreau qu’il a pourtant, par son serment, de respecter et de faire respecter.

Ils ont, avocats et magistrats, violé leurs serments respectifs.

Ainsi, sous le couvert d’une robe irrégulière et d’un mandat sous forme de procuration spéciale, les plaidoiries de l’avocat sont nulles et doivent être rejetées car le juge vérifie si l’avocat avait déclinée ses identités, ses détails des couleurs de la robe ou surtout de son épitoge ainsi que le port, par lui de la pièce de procédure (art. 14 CPC).

Il doit enfin, à l’audience, présenter son PV de prestation de serment et son cabinet dans le ressort.

  1. Conclusion

C’est cela la conformité de l’avocat et du juge à leurs serments respectifs, à la Constitution (art. 122 tiret 7) et aux lois de la République.

Maître KALALA se présente donc poliment devant les magistrats en déclinant ses qualités et en exhibant, son épitoge et sa pièce de procédure en main.

C’est ce que papa Wemba appelait ou disait : « baka forme ».

Sans robe et sans mandat conformes à la loi du barreau, l’avocat expose son client à l’irrecevabilité de son action ou de sa défense.      

                                          KALALA MUENA MPALA

  • Avec nationalité, qualité, robe et mandat professionnels conformes aux articles 4 al. 4, 7, 71 et 73 de la loi du barreau, 2, 3, 5 du Titre I de la procédure devant la Cour Suprême de Justice.
  • Chercheur judiciaire, légaliste et indépendant.
  • Eco-garde de la dénomination authentique de son barreau de cassation ainsi que des procédures spécifiques devant les hautes juridictions alignées à l’article 223 de la Constitution et du Règlement de procédure devant la CCJA tous les délais des Avis, des Jugements et Arrêts.
Faux débat et vilaine position de la majorité d’Avocats face a Maître Kalala Muena Mpala et le Batonnier Mukanzima de Maindombe a propos de la robe et du mandat professionnel     
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