«C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.
Chères lectrices, chers lecteurs ;
1. « Génocide des Tutsis au Rwanda la « communauté internationale » nous a laissés tomber, dit Paul Kagame » tel est le titre qui a été à la une de certains médias internationaux relayant le propos du Président Rwandais Paul Kagame au lancement, le 07 avril courant, des commémorations du 30è anniversaire du « génocide des tutsis ».
2. Les auditeurs, les téléspectateurs, les internautes et lecteurs attentifs ont constaté, dans le discours du président rwandais du 07 avril, le passage du « génocide rwandais » au « génocide des tutsi ». Il s’agit là d’une sémantique évolutive qui tient à faire voir sans raison que la guerre interwandaise n’avait fait des victimes que dans le rang de l’ethnie tutsie alors que la communauté rwandaise est aussi composée des hutu et twa.
3. Ce passage qui peut paraître anodin, pour certaines personnes, est un pari gagné pour le Président rwandais et tous les membres de son ethnie, car, c’était leur projet de se faire victimes après avoir tué par arme. Ce projet remonte aux années 1983 suivant les propos de Festo Habimana publié aux Etats Unis dans le premier numéro de l’Impuruza, premier journal de la diaspora tutsie que Pierre Péan (2010 :58) reproduit comme suit : « (…) Des propagandistes de haut niveau vont alors s’employer à mener une intense activité de lobbying pour « légitimer » et « victimiser » ceux qui se préparent à entrer au Rwanda les armes à la main ». C’était donc la conception de la rébellion rwandaise.
4. Comme l’avait déjà dit Festo Habimana, les tutsi formèrent le Front Patriotique Rwandais, prirent des armes et commencèrent en 1990 la rébellion sous le leadership de Paul Kagame contre le régime régulier du Président Juvénal Habyarimana. A la suite de l’assassinat du Président Juvénal Habyarimana le 06 avril 1994 Paul Kagame et son FPR ont pris le pouvoir au Rwanda. Il totalise aujourd’hui 30 ans de pouvoir.
5. L’on note que Paul Kagame avait non seulement l’envie de prendre le pouvoir au Rwanda, mais d’envahir aussi l’est de la République démocratique du Congo par des guerres conçues et pensées au rwandais pour les intérêts rwandais et occidentaux. La première guerre après sa prise de pouvoir au Rwanda a commencé au Congo - Kinshasa le 24 octobre1996, la deuxième guerre a commencé le 02 aout 1998 et la troisième guerre qui augmente le nombre des morts, jour après jour ,au Congo Kinshasa a commencé le 21 février 2012.
6. Face à toutes ces guerres d’inspiration rwando-occidentale ayant pour toile de fond la promotion de la supériorité d’une ethnie sur les autres, voire un discours raciste, les congolais n’ont eu qu’à développer l’intelligence et la résilience pour résister à l’entreprise suicidaire et cynique de Paul Kagame et ses amis du Nord en République démocratique du Congo.
7. L’importance que revêt l’intelligence locale ou nationale dans la résistance contre l’expansionnisme fondé la supériorité d’une race sur les autres ou d’un peuple sur les autres est montrée par Pius Ngandu Nkashama, alors Professeur de langue et littérature françaises au département de Français de la Louisiana State University aux Etats Unis d’Amérique.
8. En marge de ses participation et intervention à la conférence mondiale sur « la xénophobie, le racisme et la nationalisme populiste dans le contexte des migrations mondiales» du 18 au 20 septembre 2018 à Rome, Pius Ngandu Nkashama a accordé un entretien à Jean Pierre Bodjoko,Sj de la Cité du Vatican.
9. Dans son entretien, cet intellectuel congolais de renommée internationale montre qu’ « aujourd’hui, la force des armes n’a plus un pouvoir contraignant sur les peuples. Ces derniers ont acquis par eux-mêmes, à travers leur propre intelligence, le refus d’inculquer aux peuples les notions d’êtres inferieurs ou primitifs ». Condamnant le populisme européen, Ngandu Nkashama Pius précise que les discours absurdes et racistes des populistes européens sont dépourvus d’arguments aussi bien philosophiques, moraux que religieux pouvant emmener à croire qu’il existe des peuples inférieurs et supérieurs ».
10. Pourtant la guerre expansionniste rwandaise au Congo -Kinshasa est alimentée et soutenue par la prétendue supériorité de l’ethnie de Paul Kagame sur les ethnies qui constituent la République démocratique du Congo. En violant, au nom de sa prétendue supériorité, les frontières de la République démocratique du Congo (un Etat Indépendant et Souverain) et ses lois ainsi que les lois internationales sous prétexte d’absence de bonne gouvernance et protection des membres de son ethnie prétendue minoritaire au Congo Kinshasa, d’un côté et, de l’autre, la présence de FDLR sur le sol congolais, Paul Kagame traite le peuple congolais d’un peuple inférieur et primitif. Cette violation des frontières et lois est une insulte à la dignité et à l’humanité des congolais. Par ses tueries, viols et pillages perpétrés, Paul Kagame tient à vider l’espèce humaine congolaise sur le sol de ses ancêtres pour installer les membres de son ethnie sur le sol congolais.
11.Heureusement, comme l’a montré Pius Ngandu Nkashama concernant l’échec de la force des armes, les Congolaises et Congolais ont développé leur intelligence pour résister aux velléités expansionnistes rwandaises. Cette intelligence de résistance et de résilience contre la barbarie rwandaise, symbole d’un patriotisme authentique et vrai, se manifeste sous plusieurs formes notamment l’Unité indivisible de la nation congolaise, l’autodéfense, la détermination de forces armées congolaises à proteger et garder la patrie congolaise, le soutien inconditionnel des forces armées congolaises par le peuple congolais, la solidarité aux victimes de l’agression rwandaise.
12.Ces tueries, viols et pillages perpétrés par Paul Kagame au Congo-Kinshasa étant des faits vrais, évidents et vécus, ils ont fait l’objet des écrits de la part de plusieurs auteurs notamment Pierre Péan, Robin Philpot, Charles Onana pour ne citer que ces derniers. Ces écrits gardent, protègent et pérennisent la vérité factuelle historique en transcendant les limites temporelles et spatiales. Ces écrits rétablissent la vérité historique sur ces tueries, viols et pillages en RDC, ils dénoncent et font connaitre le sort des congolais à qui veut l’entendre. C’était pour cacher cette vérité factuelle historique que l’accès aux livres sur le drame rwandais était très difficile comme l’a écrit l’auteur du livre Rwanda. Crimes, mensonges et étouffement de la vérité, Robin Philpot, qui montre qu’ : « on peut trouver la plupart de ces livres et documents dans nos bibliothèques et nos librairies, ou encore sur l’internet sur ce qui s’est passé au Rwanda le 06 avril 1994, ce qui n’était pas le cas pour les années 1990 et 2000 ». J’estime que la République démocratique du Congo devrait être le pays où les Institutions documentaires et les librairies devraient disposer de tous ces livres et faire des produits documentaires à mettre à la disposition de leurs usagers. C’est donc dans ces institutions que les congolaises et congolais liraient les livres de Pierre Péan, Robin Philpot, Charles Onana et les autres sur les tueries, viols et pillages au Congo Kinshasa. 13.Les livres de Pierre Péan sont Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda 1990- 1994 paru en 2005 et Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique paru 2010. 14.Dans Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda 1990- 1994, Pierre Péan a contextualisé « la tragédie rwandaise » de 1994 avec un regard rétrospectif sur la guerre entre les Forces Armes Rwandaises(FAR) et le Front Patriotique Rwandais de Paul Kagame(FPR)composé quasi exclusivement des Tutsi recrutés dans la diaspora en exil, soutenu par l’armée ougandaise et protégé par les services secrets américains contre le gouvernement régulier du Rwanda. Pierre Péan revient à dire et à préciser que la guerre qui a commencé au Rwanda s’est portée à l’est de la RDC où elle a fait plus de morts. Pour Péan, derrière Paul Kagame profilait l’Ouganda de Yoweri Museveni, allié des américains. Péan précise qu’après la chute du mur de Berlin, les Etats Unis d’Amérique aidés notamment par la Grande Bretagne et l’Israël avaient décidé d’étendre leurs aires d’influences sur le continent africain avec comme entre autres missions de diviser certains grands pays africains.
15. C’est dans ce livre Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda 1990- 1994 que Péan montre que l’Alliance des Forces Démocratiques pour Libération(Afdl) a été créée par Paul Kagame pour dissimuler les militaires de l’Armée Patriotique Rwandaise(APR) qui ont tué et continuent à l’est de la RDC. L’Alliance Fleuve Congo(AFC) est créée dans cette même logique pour dissimuler les militaires de Rwandan Defense Forces(RDF)/M23 qui ont tué, violé les filles et les femmes congolaises et pillé les ressources tant naturelles que minérales de la RDC.
16.Parce que tout ce qui a un début doit impérativement avoir une fin, Péan écrit : « Paul Kagame et tous blancs menteurs qui l’ont soutenu ont du souci à se faire. Vient le temps où toutes les manipulations déployées autour de la souffrance humaine seront mises au jour. Kagame et son entourage apparaitront alors pour ce qu’ils sont, des criminels de guerre doublés de chefs mafieux responsables de millions de morts, qui ont pour longtemps déstabilisée l’Afrique Centrale et asservi leur propre peuple ». Je pense que le peuple congolais par son intelligence a créé ce temps-là que nous vivons maintenant.
17. Dans Carnages. Les Guerres secrètes des grandes puissances en Afrique paru en 2010, Pierre Péan consacre, à la page 59 de ce livre, un chapitre sur, «les agresseurs transformés en victimes, ou l’organisation de l’impunité». Il renseigne à ses lectrices et lecteurs qu’avant de se lancer à la conquette du Rwanda, les rebelles tutsis avaient assimilé leur combat à celui des sionistes en s’autodésignant comme les « Juifs d’Afrique ». Il montre qu’en 1983, Festo Habimana avait écrit dans l’Impuruza, le premier journal de la diaspora tutsie publié aux Etats Unis d’Amérique, ce qui suit : « Une nation en exil, un pays sans leadership, les « Juifs d’Afrique », une nation sans Etat, toutes ces expressions pourraient faire des titres merveilleux pour décrire le saga de notre peuple ».
18. A la page 337 de ce livre, Pierre Péan consacre aussi un chapitre sur le « pillage du Congo par le Rwanda, l’Ouganda, divers groupes mafieux et nombreuses multinationales ». Péan y affirme que pour l’administration Cliniton, Kagame et Museveni étaient des leaders exemplaires de la « new génération ». Je n’ai pas eu tort de montrer dans ma 12ème lettre Sociale Congolaise du 19 septembre 2022 que l’Ouganda de Museveni n’avait aucune volonté de mettre fin à l’insécurité à l’est de la République démocratique du Congo.
19.Péan écrit ceci dans son livre susmentionné, je cite: « les dirigeants rwandais ont réussi à convaincre la communauté internationale que leur présence militaire dans l’est de la République démocratique du Congo a pour objet de protéger le pays contre les groupes hostiles qui se trouvent en République démocratique du Congo et qui selon, eux, se préparent activement à envahir le Rwanda ». C’est ici qu’il convient de donner raison à Robin Philpot(2007 : 11) qui montre que la fameuse «communauté internationale » n’est pas celle au sens de l’Assemblée Générale de l’Organisation des nations Unies qui regroupe tous les pays du monde, « mais il s’agit des Etats Unis et des pays que Washington soudoie ou fait taire ».
20. Rappelons que Robin Philpot lui-même a écrit entres autres : Ce ne s’est pas passé comme ça à Kigali paru en 2003, Rwanda. Crimes, mensonges et étouffement de la vérité paru en 2007 et Rwanda and the new scramble : from tragedy to useful imperial fiction paru en 2013.
21.Dans Ce ne s’est pas passé comme ça à Kigali, Robin Philpot montre qu’il y avait derrière l’attentat du 06 avril 1994 contre le Président rwanda Habyarimana une lutte entre les Etats Unis et la France. Car, chaque fois que la France proposait une solution à la crise rwandaise, les Etats Unis et le Royaume uni s’y opposaient. L’on comprend que l’opposition des Etats Unis et le Royaume Uni aux propositions de la France pour mettre fin à la crise rwandaise de l’époque était un soutien au Front Patriotique Rwandais pour conquérir le pouvoir au Rwanda. Est-ce pour plaire à Paul Kagame que l’actuel Président français Emmanuel Macro culpabilise la France dont les propositions de résolutions à la crise rwandaise ont été étouffées par les Etats Unis ?
22.Dans Rwanda. Crimes, mensonges et étouffement de la vérité, dans la droite ligne de sa thèse défendue dans Ce ne s’est pas passé comme ça à Kigali, Robin Philpot soutient d’abord qu’après avoir effectué une enquête de huit ans sur le drame rwandais, Jean Louis Bruguière, juge antiterroriste français, a établi que « Paul Kagame et le Front Patriotique Rwandais(FPR) avaient planifié l’attentat contre l’avion du Président rwandais Habyarimana et supervisé son exécution pour prendre le pouvoir avec une offensive militaire. Ensuite Philpot argumente que Jean Louis Bruguière a aussi établi que les missiles utilisés pour abattre l’avion du Président rwandais Habyarimana appartenaient à l’Ouganda où étaient entrainés les tireurs de l’avion. Enfin, Robin Philpot soutient non sans raison que l’utilisation abusive du terme « génocide rwandais » a servi à masquer les crimes du Front Patriotique Rwandais(FPR) de l’actuel Président Paul Kagame, un protégé des Etats Unis, dans la mesure où avec l’accord de Washington Kagame et ses troupes pouvaient bien mener la guerre d’agression contre le Rwanda, envahir le pays, se livrer à des massacres, prendre le pouvoir puis envahir le Zaïre voisin(l’actuelle République démocratique du Congo) et faire main basse sur ses ressources.
23. Evidement pour confirmer davantage l’utilisation abusive du terme » génocide rwandais », Philpot a souligné que « le mantra des génocidaires hutus qui ont massacré environ 8.00.000 tutsis et hutus modérés » ne tenait pourtant plus la route depuis la publication, par Tilip Reyntjens,témoin expert à charge du Tribunal Pénal International pour le Rwanda(TPIR), des chiffres compilés. C’est pour dire que dans sa créativité destructive, Paul Kagame a imaginé les 800.000 personnes tuées dans la guerre inter rwandaise pour gagner la sympathie de ses amis.
24.Dans Rwanda and the new scramble : from tragedy to useful imperial fiction, très attaché à la vérité historique sur les crimes perpetrés au Rwanda par le Front Patriotique Rwandais de Paul Kagame, Robin Philpot affirme que Boutros Boutros Ghali, l’ancien Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies lui avait déclaré que le génocide rwandais était à 100% BTUJHY7²² de la responsabilité américaine. Philpot revient à dire et à préciser que presque 20 ans après, les faits sur la tragédie rwandaise ont été déformées et les faits jugés ignorés de telle manière que le Rwanda est utilisé partout pour justifier une soi-disant intervention humanitaire dans toute l’Afrique (et dans le monde). C’est alors qu’il parle d’une fiction impériale utile.
25.Les livres de Charles Onana sur les tueries et le pillage en République démocratique du Congo sont entre autres : Ces tueurs tutsis : au cœur de la tragédie congolaise paru en 2009, Rwanda, la vérité sur l’opération turquoise : quand les archives parlent paru en 2019 et Holocauste au Congo : l’omerta de la communauté internationale. La France complice ? paru en 2023.
26. Dans Ces tueurs tutsi : au cœur de la tragédie congolaise, Charles Onana revient sur l’instrumentalisation de mémoire de shoah par les tueurs tutsi qui se sont autoproclamés victimes du « génocide rwandais » alors qu’ils ont, d’un côté, assassiné deux chefs d’Etat africains, des milliers de rwandais et des témoins français, espagnols et canadiens en 1994 et, de l’autre, envahi en 1997 la République démocratique du Congo où ils exterminent des milliers des congolais chez eux et des refuges hutu sans qu’il s’ émeuve un seul instant un sentiment de condamnation de la part de la communauté internationale. Onana montre que les tueurs tutsis ont massacré plus de Six millions de congolais chez eux.
27.Dans La vérité sur l’opération turquoise : quand les archives parlent, Charles Onana rejette la thèse qui était propagée les 13 et 17 octobre 1994 par Médecins Sans Frontières, Organisation Non Gouvernementale Internationale, selon laquelle l’exode massif des rwandais vers le Zaïre était consécutif au « génocide » des Tutsis et Hutus modérés par le groupe majoritaire Hutu. A la page 354 de ce livre, Onana précise que l’exode massif des rwandais vers le Zaïre procédait simplement d’une stratégie masquée d’invasion du Zaïre par les troupes rwandaises et Paul Kagame aidés par les Etats Unis.
28.Cette invasion fut un pari gagné pour Paul Kagame, car, les troupes rwandaises ont chassé le Président Mobutu du pouvoir en 1997. Cette même invasion s’est confirmée davantage lorsque ceux qui étaient considérés comme des réfugiés rwandais commencèrent à réclamer, d’un côté, les avantages politiques et, de l’autre, à être intégrés dans l’armée congolaise, dans les services de sécurité et dans l’administration publique. J’invite mes lectrices et lecteurs à relire la 17ème lettre sociale congolaise intitulée : « Prescription documentaire aux congolais pour une résistance durable aux velléités expansionnistes rwandaises » du 23 décembre 2022.
29. Enfin dans Holocauste au Congo : l’omerta de la communauté internationale. La France complice ? La photo sur la couverture de ce livre présente la scène horrible. Cette scène effraie un enfant qui regarde impuissamment une multitude de corps humains sans vie, voire des cadavres. Cette couverture est en étroite relation avec le titre du livre qui est un SOS pour faire connaitre le sort des millions des morts congolais à qui veut l’entendre. Préfacé par Charles Millon, ancien ministre français de la défense de Jacques Chirac de 1995 à 1997 qui montre qu’il y a au Congo Kinshasa 10 millions de morts, 500.000 milles femmes violées et 110.000 Km2 de forets dévastés par l’exploitation illégale des ressources minières. Cette situation est due à la guerre ouverte puis larvée dans l’est de la RDC et qui a les origines particulièrement exogènes qu’il faut remonter aux années 1994.
30.Pour Charles Millon, cette guerre s’inscrivait de plus dans une rivalité générale américano-française, car, le Président américain Bill Clinton a fait pression sur le Président Français Jacques Chirac, pour annuler l’opération française qui visait à stabiliser le Kivu.
31.C’est alors que Charles Million précise que le fait que la France ait cédé au chantage américain c’était la fin de la «françafrique». Cette fin a commencé d’abord par le Rwanda qui a rejeté la langue française qu’elle avait comme langue officielle et ensuite par les pays de sahel.
32. Millon soutient qu’Onana a révélé, avec preuves à l’appui, l’emploi des forces occultes qui ont été mobilisées aux Etats Unis en faveur de Paul Kagame dont les troupes occupent toujours militairement une partie de l’Est de la RDC pour la piller. La volonté de Paul Kagame est d’étendre son influence au Centrafrique, au Gabon et au Congo Brazza. Se servant de l’intelligence et de la résistance des congolais du Congo Kinshasa, les congolais du Congo Brazza ont décrié ces derniers temps la cession des terres de leurs ancêtres aux rwandais. Ils craignent non sans raison que les rwandais créent dans les départements qu’ils vont occuper leurs tribus comme l’avait fait un certain sujet tutsi Gisaro qui aurait créé au Congo Kinshasa en 1976 la tribu Banyamulenge.
33. La lecture de ces livres permet de faire face au bombardement d’informations trompeuses, tronquées et bourrées d’erreurs venant des médias propagandistes rwando-occidentaux avec la seule finalité d’étouffer la vérité. Mortimer Adler Jérôme (1965) montre qu’une discussion des problèmes importants à la lumière des grands livres est déjà un exercice complet dans l’art de penser et de communiquer. C’est ainsi que Mortimer rappelle ce qu’a dit Francis Bacon : « la lecture apporte à l’homme plénitude, le discours assurance et l’écriture exactitude ».
34.Concocté en 1983 aux Etats Unis d’Amérique comme je l’ai écrit au point 3 de la présente lettre sociale, le plan de « colonisation » des congolais alors zaïrois a été rappelé au feu Ambassadeur congolais Kisonga Albert en 1985 en Belgique par Monsieur Gaiga, un dignitaire tutsi, en ces termes : « Tu sais Albert, les jeunes gens qui accompagnent Museveni sont majoritairement tutsi rwandais, nous allons installer Museveni à Kampala. Ensuite, nous irons prendre le pouvoir à Kigali. Et pour finir, nous viendrons vous coloniser, vous les zaïrois… Puisque vous avez une élite idiote ». J’avoue que si les zaïrois ont laissé passer les rwandais jusqu’à Kinshasa où Bugera avait loupé de justesse à être le Président de la République démocratique du Congo, les congolais ont opposé une résistance farouche à la colonisation rwandaise. Laurent Désiré Kabila dit Mzee avait compris en tant qu’Elite congolaise que si Bugera était devenu le Président de la République démocratique du Congo, deux hypothèses se confirmeraient : les tutsis sont supérieurs aux congolais d’une part et d’autre part les congolais sont idiots.
35. Malgré l’hyper infiltration qui a commencé avec la faute politique commise par Maréchal Mobutu en nommant Barthelemy Bisengimana Bwema, Président des étudiants rwandais à Lovanium, en 1969, Directeur de Cabinet du Président de la République, les congolais disent non à leur colonisation par le Rwanda. Exerçant une gouvernance étatique au Congo Kinshasa alors Zaïre, Barthelemy Bisengimana Bwema aurait été l’initiateur du « Réseau BB à travers le Zaïre » en plaçant ses siens dans les structures stratégiques du pays notamment, la Bibliothèque de la Cour Suprême de Justice qui fut gérée par Zairwa, un sujet rwandais.
36.Pour terminer et non conclure, la sémantique évolutive du « génocide des tutsis » n’est pas loin d’un discours raciste qui fait l’apologie de la supériorité d’une ethnie sur les autres. Paul Kagame par sa sémantique évolutive confirme la vérité historique rétablie par Pierre Péan, Robin Philpot et Charles Onana pour ne citer que ces derniers. Le passage du « génocide rwandais » au « génocide des tutsis » a rendu le « génocide » dit « rwandais » sans base philosophique.
Dès lors le « génocide rwandais » est un consensus international qui prétexte la supériorité d’une ethnie dite minoritaire pour justifier les tueries, les viols et pillages en République démocratique du Congo. Le « génocide dit rwandais » comme consensus international a la même nature idéologique que le consensus international qui a prétexté l’infériorité des noirs pour justifier la traite des noirs et l’esclavage
37.J’ai fait ma part par ma coupe pleine.
Fait à Kinshasa, le 23 avril 2024
Jean Joseph Ngandu Nkongolo
Anthropobibliologue, Expert en Anthropobibliologie du Travail, Formateur PsychoSocioProfessionnel et Chercheur à l’Observatoire Congolais du Travail
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