*Le contexte actuel socio-politique rend encore plus forte la mobilisation de tous les congolais autour de la personnalité politique de Martin Fayulu. Nous avons congolais et congolaises aujourd’hui l’obligation de nous approprier l ‘élection présidentielle dont l’enjeu est de taille. Le soutien à notre candidat demeure important puisque notre pays est en péril et l’avenir de la population menacé par une classe politique aux manettes dont le bilan reste piteux. Il s’agit de nous débarrasser des armes de destruction massive, en l’occurrence, les rapines, le tribalisme, la gabegie financière, le népotisme.
Le seul candidat qui puisse permettre à la Rdc d’arrêter la production de la pauvreté , car dit-on : «Primum manducare, deinde philosophari » et de lancer des grandes opérations d’investissements massifs dans l’optique du développement durable, c’est Martin Fayulu.
Congolais et congolaises, le glas a sonné de se dégager des candidats opportunistes de première catégorie privilégiant leurs propres intérêts, des voleurs de la république et de ne pas laisser le champ libre à un deuxième hold-up électoral, car dit-on : « vox populi vox Dei».
(Par Gilles Mpembele, PhD, MBA, Senior Avionics Engineer at The Boeing Company, Adjunct Professor at Washington University in St. Louis, Missouri)
*33 ans de pratique journalistique pluraliste ont permis à la presse congolaise d'accumuler un savoir-faire et une technicité parmi les plus admirés du continent. Mais, le succès économique des entreprises de presse et du journaliste moyen est un peu resté à la traîne. Cet article explore quelques possibles avenus pour augmenter le chiffre d’affaires des firmes médiatiques et concurrencer les groupes de presse internationaux. L'approche n'est pas journalistique - l'auteur n'est pas un spécialiste des médias - mais strictement managériale.
Il s'agit d'identifier de nouvelles opportunités d'affaires à même d'accroître les finances des entreprises de presse, d'assurer un retour sur investissement maximal et de revaloriser le travail du journaliste moyen.
Internationaliser les médias congolais pour accroitre leurs chiffres d'affaires
Sur un plan purement informationnel, la République Démocratique du Congo est une mine d'or.
Pourtant, il existe aujourd’hui une disparité criante entre un contenu informationnel surabondant et un marché intérieur étroit, exigu. Pour atteindre l'objectif d'accroissement des revenus, les médias congolais gagneraient à s'internationaliser par la conquête de nouveaux marchés, dans l'espace francophone africain et bien au-delà.
Le concept d'internationalisation signifie essentiellement traiter de l'information congolaise pour la consommation d'un public international, mais aussi traiter de l'actualité mondiale sous une perspective congolaise originale avec l’objectif d’informer et d’édifier une audience internationale. Deux exemples concrets peuvent illustrer ce concept.
Les médias congolais peuvent réveiller la conscience internationale au sujet de la guerre à l'Est du pays, non pas simplement par des éditoriaux, mais par des reportages de terrain capables de rendre compte de la tragédie humaine qui s'y déroule. Le reportage de guerre est un genre journalistique qui n'est pas très pratiqué au Congo, mais il est une condition sine qua none de l'internationalisation de l'actualité de la guerre. Dans son livre "Je reviens de l'enfer", Deo Namujimbo relate son aventure de correspondant de guerre, lorsqu'il infiltra les troupes rebelles du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) afin d'exposer les atrocités de guerre qu'elles commettaient.
Cette responsabilité incombe aux médias et journalistes congolais et elle ne devrait pas être l’affaire des grands médias internationaux. Des reportages et documentaires originaux et sensationnels sur le mode opératoire du M23 et d'autres groupes rebelles, produits par des médias congolais, sont nécessaires pour réveiller la conscience mondiale. Ces reportages pourront ensuite être relayés en boucle par des médias internationaux comme TF1, CNN ou BBC, pour ne citer que ceux-là. Outre que cela réveillera la conscience mondiale, les retombées financières en faveur des médias congolais pourraient être substantielles.
Le deuxième exemple est relatif à une actualité africaine brulante, celle du surgissement de l’engagement russe dans certains pays africains, essentiellement par le truchement du groupe Wagner.
Cette actualité concerne aussi la RDC, si l'on considère une certaine opinion qui réclame à cor et à cri une collaboration avec le groupe Wagner pour, soi-disant, éradiquer le M23 et rétablir la paix à l'Est. Les médias congolais devraient s'intéresser à l'expérience centrafricaine sur cette question.
Dans ce cas aussi, les éditoriaux ne suffiront pas, mais des reportages de terrain sur les faits et gestes du groupe Wagner pourraient exercer une influence considérable sur l'opinion publique et la classe politique dans plusieurs pays Africains.
En raison de la proximité géographique et même culturelle avec la Centrafrique, les médias congolais peuvent y établir un véritable réseau d'informateurs capables de récolter des informations de première main sur le groupe Wagner et l'impact de sa présence sur la vie socio-politique en Centrafrique. Ces reportages pourraient susciter un intérêt particulier à travers le monde et capter une clientèle d’annonceurs dans les canaux de communication où ils seront diffusés.
Il est aujourd’hui urgent de lever le voile sur la vraie nature de l'agenda russe et du groupe Wagner en Afrique : la vassalisation des pouvoirs en place et l'annihilation des aspirations démocratiques des peuples.
Dans le cas spécifique de la RDC, toute paix à l'Est forgée par le groupe Wagner serait une capitulation en trompe-l’œil de l'armée congolaise et la cristallisation des velléités colonisatrices rwandaises.
L'internationalisation de la presse congolaise signifie aussi, par exemple, couvrir la campagne électorale présidentielle au Sénégal avec une indépendance de vue et une ouverture d’esprit qui peuvent captiver le public sénégalais, donner la voix aux opposants africains dans des pays où la liberté de la presse n’est pas aussi établie qu’au Congo, et, en définitive, reprendre un peu la place qu'occupait Africa N0 1 du temps de sa splendeur et concurrencer Jeune Afrique, pour ce qui est de la presse écrite. Mais cette internationalisation n'aura de sens que si elle se traduit par des retombées financières significatives pour les entreprises de presse congolaises. Un contenu de qualité y aidera, et une crédibilité à l’échelle du continent permettra de ramener des revenus publicitaires et des contrats de publi-reportages particulièrement fructueux.
Le modèle des souscriptions payantes et des initiatives de production ou de co-production
D’autres sources de revenus pour les entreprises de presse sont envisageables : le modèle des souscriptions payantes et des initiatives de production ou de co-production. A l'heure des technologies de l'information et des réseaux sociaux, un journal en ligne ou un media audiovisuel peut aisément constituer une base de souscripteurs au-delà de 100,000, générant un revenu de plus de $100,000 par mois. Le modèle de souscriptions payantes n'est pas une chimère. Beaucoup de médias le pratiquent dans le monde. Il existe un nombre potentiellement grand de gens, au Congo et à travers le monde, qui seraient intéressés pour 1 USD par mois à avoir accès à l'actualité de la guerre à l’Est, s'ils ont la garantie que des correspondants de guerre hardis et crédibles pourront les informer en temps réel de la progression des troupes rebelles et de la riposte des FARDC, ainsi que des massacres perpétrés contre les civils, avec si possible l’identité des auteurs présumés, leur mode opératoire et peut-être aussi avec des images de ces atrocités, dans toute leur violence et leur cruauté.
L'actualité de la culture et des arts peut financer la presse
Les productions et co-productions relèvent essentiellement du domaine culturel. Dans les années 70, l'Office Zaïrois de Radio-Télévision (OZRT) avait une couverture africaine qu'il est difficile d'imaginer aujourd'hui. Il a assuré la diffusion et la promotion de la musique congolaise, et a contribué à la naissance d'une industrie cinématographique embryonnaire. L’industrie du film était bien partie. Le film "Moseka", réalisé par Roger Kwami remporta le prix du court métrage au 3ème festival du film panafricain de Ouagadougou (FESPACO) en 1972. Peu de gens se souviennent aujourd'hui de Maitre Bebin, mais il fut parmi les premiers à produire des films d'arts martiaux sur le continent. Si cette trajectoire avait été maintenue, Nollywood se serait appelé Zollywood et le cinéma zaïrois aurait conquis le monde. Aujourd’hui, il existe en RDC des médias et des mécènes capables de reprendre le flambeau.
Si un mécène congolais peut être en mesure de produire un spectacle world class comme Maajabu, c’est qu’il en existe d’autres capables de produire un remake de l’épopée de Lyandja, de la convertir en un Broadway show, et de concurrencer The Lion King dans les salles de spectacle de New York. Le media congolais qui se lancera dans cette aventure pourrait être le premier à jouir d’un chiffre d'affaires de plusieurs dizaines de millions de dollars américains.
Dans le milieu des années 80, la ville de Kinshasa fut secouée comme par une bourrasque culturelle. Dans les étagères vitrées de l'hôtel Intercontinental apparurent de petites formes d'un vert sublime, de ce qui constituera une exposition originale et inédite d'œuvres en malachite.
La mémoire collective n'a retenu de cet évènement que le nom, aujourd'hui encore énigmatique, de celui qui était à l’affiche : l'Artiste Shabien. Avec une couverture médiatique appropriée, cet évènement aurait pu attirer les critiques et amateurs d'arts du monde entier. L’artiste aurait ainsi acquis une reconnaissance internationale immédiate, et les médias qui auraient participé à sa promotion, des partenariats internationaux lucratifs.
Cette reconnaissance internationale, c'est Chéri Samba qui l'obtint par la seule force et la richesse de ses œuvres d'art figuratif, en dépit d'une couverture médiatique locale minimale. De l'avis de certains, ses tableaux valent bien les fresques murales de l'artiste mexicain Diego Rivera, et les portraits réalistes de sa compagne, Frida Kalho. Chéri Samba fut la vedette des expositions internationales notamment au Centre Georges Pompidou à Paris, au musée Guggenheim à Bilbao, au National Museum of African Art à Washington DC, et dans bien d'autres salons d'art prestigieux à travers le monde. Il est aujourd'hui encore la figure tutélaire d'un courant artistique que les spécialistes devraient enfin s'accorder à appeler : l'école de Kinshasa.
Chéri Samba et d’autres artistes de talent, connus et inconnus, sont des valeurs sures sur lesquelles les médias devraient continuer de miser.
Des trésors archéologiques à découvrir
La richesse de la RDC n’est pas seulement dans l’art et la culture contemporains, mais aussi dans le domaine archéologique et les souvenirs perdus des temps anciens. Ce pays-continent n'a pas été suffisamment exploré et il est possible qu'existent encore aujourd’hui des trésors archéologiques à découvrir. Si l'Afrique est le berceau de l'humanité, le bassin du Congo doit en avoir été la première bassine, et il est fort probable que les peuples primitifs aient parcouru les cours d'eau, forêts, savanes de ce grand territoire et qu'ils y aient laissé des traces. Un modèle du journaliste-explorateur, c'est Henry Morton Stanley, qui pour le compte du New York Herald, conduisit une expédition dans les profondeurs de l'Afrique afin de retrouver Sir David Livingstone. Les journalistes et les médias congolais peuvent s'inspirer de Stanley et aller à la découverte du Congo profond où des trésors insoupçonnés pourraient être mis à jour avec à la clé la possibilité d’acquérir notoriété et fortune. L’envers du décor, peut-être, est qu'une découverte archéologique importante au Congo pourrait attirer des cohortes d'aventuriers du monde entier en quête de la toison d'or ou du trésor perdu des Templiers.
Conclusion
Les médias congolais peuvent atteindre un succès économique plus important par l’internationalisation de leur opération. Le foisonnement de l’actualité sociale et politique en Afrique et l’aspiration des peuples à une information de qualité, indépendante et crédible, sont autant d’opportunités pour conquérir de nouveaux marchés et accroître les finances des entreprises de presse congolaises.
En outre, les richesses culturelles de la RDC permettent de diversifier l’offre informationnelle et les sources de revenu. L’accroissement des finances des entreprises de presse bénéficiera aussi au journaliste moyen.
La revalorisation de son travail se traduira par des salaires plus compétitifs capables de rivaliser avec ceux des compagnies minières, des banques, et des sociétés de télécommunications.
Des entreprises de presse et des journalistes indépendants et économiquement forts pourront contribuer plus efficacement au rayonnement global de la RDC et à sa marche vers la modernité et le développement.
Monsieur Ruben Ngoie a été, en sa qualité d’Ingénieur électronicien pour le compte de MMG KINSEVERE, parmi les participants au forum sur les métaux utiles à la fabrication de la batterie, forum organisé dernièrement dans la salle ‘’Le Capitole’’ de l’hôtel Rotana, à Gombe, entre la RDC et l’Afrique. Foi sur sa connaissance en la matière, ces métaux favorables aux nouvelles énergies sont, entre autres, le cuivre, le cobalt, le manganèse, le lithium, le nickel et le graphite, sans oublier les terres rares. A l’en croire, l’objectif de la conférence a été de faire valoir le travail accompli jusque-là par la République Démocratique du Congo en lien avec son projet de construire une industrie des métaux pour batteries, mais aussi d’identifier les moyens de relever les défis liés au marché y relatif. Ce qui va du fil à l’aiguille avec la prise de parole du représentant du Ministère des Finances, qui a été présent à ces assises aux côtés de ses homologues des Ressources hydrauliques et Electricité, de l’Industrie et du Commerce extérieur. L’intervention du représentant du Ministère des Finances ci-haut évoqué a fait mention de l’obligation qu’a le gouvernement, dont il fait partie, d’implémenter sa politique de revitalisation des entreprises publiques productrices des minerais stratégiques de transition en République Démocratique du Congo. L’Ingénieur Ruben est même morale avec l’idée de la mise en place, en République Démocratique du Congo, d’une industrie des métaux de batterie à la fois équitable, inclusive et à croissance durable ; c’est en vue de l’amélioration du développement socio-économique local via la création des richesses dans la chaine des valeurs des métaux de batteries en RDC et en Afrique. Ce qui ne l’a pas empêché, lors de la brève interview qu’il a accepté d’accorder à la presse, à la clôture du Forum, de relever les quelques difficultés qui continuent à persister en Afrique et précisément en République Démocratique du Congo par rapport aux investissements, à la production et à la transformation des métaux. A ces difficultés qu’il faut commencer d’abord par contourner, il a trouvé que se greffe une série des problèmes connexes tels que ceux liés à l’absence des facilitations et à la détérioration de plus en plus du climat des affaires. Dans l’ombre par contre de ces problèmes connexes, il entrevoit des piles et des piles de recommandations qui n’ont jamais jusqu’ici connu un début d’application. C’est au regard de ces difficultés et de ces problèmes connexes que l’ingénieur électronicien de MMG émet le vœu de voir les recommandations prises à l’issue de ce forum quitter le domaine de la théorie et être au plus vite que possible actionnées et métamorphosées en solutions palpables. ‘’J’espère qu’il y aura très bientôt des négociations autour de ces recommandations via un travail qui va se faire en amont de sorte que nous ayons déjà dans les tout prochains jours, en République Démocratique du Congo, le tout premier lot de la production des batteries’’, a-t-il donné sa parole de foi. Monsieur l’Ingénieur s’est, dans cet ordre d’idée, rappelé le discours du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, qu’il a tenu du haut de la tribune des Nations-Unies ; c’est surtout dans sa partie où il abonde dans le même ordre des choses que celle relative à ces métaux dits de la transition énergétique : ‘’La République Démocratique du Congo réitère sa disponibilité de coopérer avec tout partenaire public ou privé pour mettre en valeur ses minerais stratégiques en vue de la transition écologique et a pris des engagements courageux, notamment ceux de consacrer 30% de la superficie de son territoire national à la préservation de la biodiversité et de déposer une contribution prévue déterminée comportant des mesures d’atténuation axées sur quatre secteurs prioritaires : l’agriculture, la forêt, l’énergie et le transfert des technologies ainsi que des mesures d’adaptation’’, mots du Chef de l’Etat. Parmi ceux qui avaient parlé au perchoir et dont les mots ont servi de source d’inspiration à la prise de parole par l’ingénieur Ruben via l’interview ci-haut évoquée, il y avait Monsieur Vuko Ndodo Kakule, Directeur général adjoint du Conseil Congolais de la Batterie, qui avait apporté des informations contextuelles sur l’exploitation minière en République Démocratique du Congo ; le Professeur Jean-Baptiste Tangoma, de l’Université Officielle de Bukavu, avait fait un aperçu global sur la mise en circulation routière en République Démocratique du Congo des véhicules électriques qu’il avait trouvés susceptibles de représenter une opportunité de marché devant équivaloir à 46 mille milliards de dollars d’ici 2050 ; Serge Ngandu, Directeur des Affaires corporatives à AVZ Minerals/RDC, avait reconnu en la République Démocratique du Congo un important producteur du lithium, position qui lui offre en même temps l’opportunité que soit mise en place toute une industrie et, pourquoi pas ?, toute une zone économique spéciale en la matière ; Monsieur Saturmin Wangwamba, Secrétaire Général au Ministère de l’industrie congolaise, avait insisté sur la décarbonisation du secteur du transport du continent africain ; Monsieur Eric Allard, Président directeur général de Tantalex Lithium Ressources, une société canadienne, avait reconnu qu’il faudra garantir la durabilité de l’approvisionnement énergétique des mines ; Madame Lucy Tamlyn, ambassadrice des Etats-Unis en RDC, avait pour sa part parlé d’assurer une chaîne d’approvisionnement à la fois durable, transparente et responsable ; Madame Dorothée Masele, Manager chargé des Relations communautaire à Tenke Fungurume Mining, s’était inquiétée sur la question de savoir si la RDC pourra être en mesure de produire des métaux de batteries d’une manière conforme aux exigences globales en matière d’éthique sociale et de gouvernance ; Monsieur Sebastien Gotrhals, Directeur général de CITILINKS, une société sino-néerlandaise, avait recommandé la mise en place d’un système financier fiable qui servira à valoriser la chaîne des valeurs des métaux des batteries ; Monsieur Vuko Ndodo Kakule, était revenu à la charge pour proposer un renforcement de la coopération régionale à travers les accords commerciaux de libre échange. Parmi d’autres structures qui ont été représentées à ces assises, il y avait, pour le compte de la RDC : CTCPM du Ministère des Mines, Centre Africain de l’Excellence pour la Batterie, Congo Challenge et Fair Cobalt Alliance, pour n’en citer que quelques-unes. Erg Africa, Vuka Group d’Afrique du Sud, Mobility For Africa du Zimbabwe, USAID des Etats-Unis d’Amérique, Arise IIP de l’Inde et AFC du Nigeria, ont été parmi les structures venues d’ailleurs. La prochaine édition de ce forum est prévue pour 17 et 18 septembre 2024. Saint-Germain Ebengo
*Eh Oui ! Tel est le point de vue que tiennent mordicus des scientifiques de gros calibre autour du Professeur Kurzwill aux Etats Unis. En termes savants, l’hypothèse porte le nom de : ‘’Singularité Technologique’’. Kurzwill et ses acolytes développent, à grand renfort d’arguments, l’idée selon laquelle le développement accéléré de la technologie déclencherait dans un avenir, pas trop lointain, un emballement de la croissance technologique qui induirait des changements imprévisibles sur la société humaine. Au-delà de ce point de bascule, le progrès ne serait plus l’œuvre que des supra -intelligences qui s’auto-amélioreraient, créant une explosion des intelligences qui dépasserait de loin l’intelligence humaine et qui produirait, ipso facto, la fin de l’ère humaine. Ils estiment cette fin aux environs de l’année 2045. Après avoir retourné sens dessus, sens dessous les ressorts et les arcanes d’un sujet aussi brûlant, nous arrivons à la conclusion que nos chercheurs devraient revoir leur copie. Pas seulement que l’argument ne tient pas la route, mais aussi il a des allures d’une hérésie. Depuis la nuit des temps, l’homme s’est toujours évertué à exploiter, à bon escient, des outils autour de lui, pour mettre au point des gadgets de ses rêves. Un de ces gadgets est la bombe atomique, qu’il est convenu de classer parmi les monstres de Frankenstein. Un autre outil pour lequel le commun des mortels s’est trituré les méninges afin de le porter sur les fonts baptismaux, à l’aide du silicium, est l’ordinateur. De simple amplificateur de la pensée humaine, pouvant exécuter des tâches ardues en un temps record, il est passé à une machine à puissance ossifiée, capable de stocker, comme dans une mémoire d’éléphant des grosses bases des données. A défaut d’espace et de temps, nous n’avons guère l’ambition de conduire ici le lecteur dans les méandres de l’évolution de l’ordinateur. Nous allons faire du jumping et passer à la phase de cette évolution où l’ordinateur a été doté des vertus anthropomorphiques. C’est-à-dire, des aptitudes qui lui permettent d’exhiber une certaine forme d’intelligence. Cette phase de l’Informatique est désignée sous le label d’Intelligence Artificielle. Il convient de signaler qu’en matière de traitement automatique de l’information, tout est rapport d’espace mémoire, des tâches à exécuter et de la rapidité d’exécution de ces tâches. Du côté des tâches à exécuter, l’Informatique Classique et l’Intelligence Artificielle ne jouent pas dans la même cour. En effet, l’Intelligence Artificielle permet d’exécuter des tâches qui nécessitent une certaine forme d’intelligence, comme jouer aux échecs, exhiber des pas de danse, conduire un véhicule, piloter un avion et on peut allonger, ad infinitum cette énumération. Le leitmotiv des chercheurs dans le domaine de l’Intelligence Artificielle a toujours été de construire des machines pouvant égaler, voire surpasser l’intelligence humaine sur base de nouveaux moyens technologiques disponibles. Pour dire vrai, les efforts de ces scientifiques ont été récompensés. En effet, ils ont engrangé pas mal de succès par rapport à ce pari fou. La question qui vient tarauder l’esprit est celle de savoir si, nonobstant le fait que la futurologie et les méthodes prévisionnelles ont des étoffes de crédibilité, la doxa, mentionnée ci-dessus et coulée sous le terme de «Singularité Technologique » tient la route. La Singularité Technologique est une nouvelle qui arrache le sommeil au commun des mortels. Toutefois, les auteurs ont du plomb dans l’aile pour la justifier. Il n’est pas difficile de trouver des arguments pour récuser cette thèse qui entremêle incongruité et incompréhension. Les sources documentaires et biographiques sont nombreuses qui mettent en exergue, tout en le prouvant scientifiquement, le fait qu’il est difficile et même impossible que l’intelligence de la machine dépasse celle de l’homme. Les capacités calculatoires et la vitesse de calcul d’un ordinateur actuel sont incontestables mais, l’on pourra imiter difficilement la cognition qui est incrustée dans l’homme. Mais, je doute fort, qu’on puisse doter un jour l’ordinateur des aptitudes qui lui permettent d’avoir peur, de se fâcher, de prendre l’initiative, d’être jaloux etc… Il manque et il manquera toujours à la machine le sucre de la cognition pour se mettre en colère, prendre l’initiative d’engager une guerre contre les humains, la mener à bon port et la gagner pour induire la fameuse Singularité Technologique. Les deux courants de l’Intelligence Artificielle que sont le courant symbolique et le courant connexionniste se butent outre à l’ancrage des symboles, pour le premier, et à la modélisation du cerveau, pour le second, au problème crucial de la reproduction artificielle des aptitudes cognitives de l’être humain sur ordinateur. Or la mise en orbite de pas mal de ces aptitudes cognitives constitue la condition sine qua non pour initier et mener à bon port une guerre. La Singularité Technologique est un thème actuel et polémique. Elle brandit des idées eschatologiques qui privent de quiétude le commun des mortels. Nous nous sommes évertués ici à récuser cette futurologie transhumaniste. Ne confondons pas l’inné et l’acquis. Autant l’homme possède les deux, autant la machine ne possède que l’acquis. Or, là où on a besoin du sel et du sucre, le sel seul ne suffit pas. C’est une mise en abime stérile que d’avancer des idées qui engagent la destinée de l’humanité en se basant sur des convictions personnelles et sans en donner des justifications convaincantes. Il faut savoir que les convictions injustifiées sont des ascenseurs qui descendent vers l’erreur, tandis que les justifications rigoureuses sont des escaliers qui montent vers la vérité. Nous devrions résister à la dictature des savants en ayant le courage de tordre le cou à des idées farfelues d’où qu’elles viennent. Ceci devrait nous amener à prendre distance vis-à-vis des flots des prétentions des scientifiques déjà prêtes à la consommation mais, sans aucune justification valable. D’autre part, on a beau être érudit, on devrait avoir l’humilité de savoir réhabiliter le doute. On peut toujours se tromper, surtout en ce qui concerne les questions brûlantes qui engagent la fin du monde. Ceci d’autant plus qu’une autre épée de Damoclès, à tonalité nucléaire cette fois-ci, pèse sur nos têtes à partir du flanc oriental de l’Europe. Nous entendons souvent des gens autour de nous proclamer urbi et orbi que nous sommes à l’ère du devenir humain de la machine et du devenir artificiel de l’humain. Nous aimerions ici rétorquer à ces genres des propos en disant que nous sommes à une époque de croissance vertigineuse du progrès technique. Mais, nous devrions rester humain et non devenir artificiel ou machinal, dans n’importe quel sens de ces termes. Jean-Pierre Luhandjula E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. WhatsApp : + 27 82 699 50 94
Les riches ont déjoué les intellectuels uniquement parce qu’ils comprenaient le pouvoir de l’argent, une matière non enseignée à l’école – Robert Kiyosaki. Le MDW définira dans un premier temps la notion d'élite et comment les élites ont été créées au Congo. Définition de l'élite Il existe deux interprétations fondamentales qui prédominent dans l’historiographie moderne. Les interprétations libérales de l’histoire ont tendance à lier tous les grands événements à des agents ou acteurs individuels identifiables, aux gouvernements, aux penseurs, aux dirigeants sociaux et à ceux qui les soutiennent. L'histoire coloniale du Congo a généralement été représentée comme une histoire d'hommes forts, tels que le roi Léopold, les ministres de la colonie, les explorateurs, les administrateurs militaires et civils et les missionnaires. L’historiographie coloniale ignore complètement le rôle joué par les Africains. L’histoire coloniale est remise en question par l’analyse de Marx des relations de domination et de pillage qui caractérisent cette époque, qu’il désigne avec dérision comme « la soi-disant « accumulation primitive » du capital. Même les relations diplomatiques qui ont permis aux puissances européennes de diviser l’Afrique au XIXème siècle étaient le résultat de dynamiques sociales qui exprimaient leurs rivalités sur le champ de bataille mondial. Ainsi, une autre façon d’interpréter l’histoire insiste sur les forces sociales comme agents de transformation. Marx a réduit ces forces sociales à la lutte des classes, mais elles doivent être étendues pour inclure un spectre plus variable d'identités sociales (Giddens 1987). Dans l’histoire, les positions sociales et les identités coexistent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Un changement de mentalité n’est jamais suffisant pour opérer des transformations sociales. Pourtant, les changements économiques et politiques ne suffisent pas non plus en eux-mêmes à produire un changement culturel : à ce niveau, rien n’est fondamentalement transformé si l’identité sociale à partir de laquelle les individus organisent leurs investissements affectifs n’est pas transformée de la même manière. Sans cette transformation, le changement pourrait éventuellement être imposé par la coercition, mais cela ne ferait que mettre en œuvre ce que Ranajit Guha a appelé « une domination sans hégémonie ». Création d'élites intellectuelles en RDC En RDC, cependant, l’école reste l’institution la plus importante pour former l’élite intellectuelle professionnelle. Pour des raisons liées à la politique coloniale belge, la formation d’une élite intellectuelle indigène a été très lente par rapport aux colonies françaises. Le mal indien contre lequel Lord Lugard avait mis en garde les colonialistes britanniques était toujours présent dans l'air. "Pas d'élite, pas d'ennui !" (Pas d'élite, pas de troubles) était le leitmotiv de la politique coloniale belge. Pour éviter le « mal indien », la puissance coloniale belge avait organisé le système éducatif de manière à doter la population indigène d’une formation juste suffisante pour devenir « l’aide des hommes blancs ». Cependant, cela a été fait sans tenir compte des effets insidieux et involontaires de l’alphabétisation, qui a inévitablement donné aux secrétaires de bas niveau, aux enseignants des écoles, aux infirmières et aux instructeurs agricoles le désir et la détermination d’en apprendre davantage. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la participation héroïque d'un bataillon congolais à la bataille d'Ethiopie incite les Congolais instruits à revendiquer le statut d'« évolué » et une éducation appropriée pour leurs enfants. En 1948, la réforme de l'éducation fut donc introduite et un système de six années d'école primaire et six années d'école secondaire fut mis en place. L'Université de Lovanium (créée en 1954), l'Université officielle du Congo (UOC) (créée en 1956) et le Saint Jérôme Teacher College (1959) sont le résultat de la réforme de l'éducation de 1948. Malgré ces évolutions, la création d’une élite forte et autonome au Congo a continué à se heurter à des résistances. Les étudiants brillants étaient sélectionnés pour le sacerdoce et envoyés dans des séminaires où leur évolution pouvait être contrôlée. C’est pourquoi, l’élite intellectuelle de cette période était presque exclusivement composée de prêtres catholiques. Les « évolués » étaient des laïcs qui s’organisaient en syndicats et façonnaient la conscience politique publique et collective. Les élites intellectuelles féminines étaient absentes durant cette période en raison du poids de la tradition qui refusait aux femmes la possibilité d'aller à l'école. Celles qui étudiaient n’étaient formées que pour devenir femmes au foyer ou institutrices. Ces « carrières » étaient censées les préparer à devenir les épouses des « évolués ». Dans l’histoire de la colonie du Congo belge, la montée d’une « élite africaine autochtone » est très difficile à définir. Traditionnellement, le mot « élite » est utilisé pour désigner les personnes les plus instruites de la communauté. Durant l'histoire coloniale du Congo, l'enseignement secondaire et supérieur était presque inexistant, sauf pour ceux qui étudiaient pour devenir prêtres et catéchistes. Par conséquent, on considérait comme une élite les Congolais qui contribuaient à la rédaction des dictionnaires, à la réalisation des traductions et à jouer un rôle compromis dans la réorganisation administrative du pays sous régime colonial. Cependant, chaque groupe social crée sa propre élite lorsqu’il prend conscience de lui-même. La classe ouvrière en Europe ne s’est constituée comme classe consciente d’elle-même que lorsqu’elle a voulu créer sa propre direction organisée (ou « élites ») parce qu’elle ne s’est pas reconnue parmi les élites de la société dominante. La question de l’élite s’est également posée lors de la période précédant l’indépendance. Contrairement à ceux qui considèrent les dirigeants de l’Indépendance comme l’élite congolaise déjà constituée, Herbert Weiss a montré, dans son étude du « Parti Solidaire » au Kwilu, que les « dirigeants » étaient poussés par la radicalité de leurs bases paysannes. Il s’agissait clairement d’un cas de prépondérance des forces sociales dans la formation des individus historiques. Pourtant, le radicalisme paysan aurait-il pu se développer sans ses propres dirigeants organiques ? En effet, il faut reconnaître que pendant le mouvement indépendantiste, il y avait déjà de multiples élites et de multiples forces sociales en compétition. Les intellectuels sont des agents nécessaires du changement social. Aucun mouvement ne pourrait atteindre ses objectifs sans des têtes pensantes engagées dans la formulation de stratégies et de visions programmatiques pour le changement. Pourtant, les intellectuels ne sont pas des arbitres indépendants des conflits sociaux. Ils ont leurs propres solidarités et peuvent se ranger du côté du pouvoir et contre les révolutionnaires lorsque leurs intérêts et leurs sympathies sont liés à l’ordre social existant. De plus, il ne suffit pas d’être intelligent, intellectuel ou diplômé pour accéder au pouvoir. Pour diriger, il faut avoir une capacité suffisante pour mobiliser des forces collectives dans le temps et dans l’espace afin de marquer l’histoire. Les intellectuels ne bénéficient pas d’avantages particuliers à ce niveau et peuvent même présenter de graves désavantages. Leur action historique est effectivement déterminée par la solidarité sociale dans laquelle ils inscrivent leur vie et leurs actions. Leurs comportements sont également façonnés par diverses forces sociales, modes d’organisation institutionnelle et multiples pressions sociales émanant de leur milieu social. Et enfin, à la suite de Guy Rocher et David McClelland (1968), il est important de noter que : 1. La notion d'élite fait référence à un petit groupe d'individus (une personne morale de fait) dotés d'aptitudes et de qualités exceptionnelles, et ne peut être simplement assimilée à une personne physique donnée, qui pourrait néanmoins faire partie de ce groupe. Un leader peut faire partie d’une élite, mais ne doit pas s’identifier à elle. 2. Tous les intellectuels n’appartiennent pas nécessairement à l’élite intellectuelle ; De même, l’élite n’est pas nécessairement synonyme d’intellectuels. Il existe en effet une pluralité d’élites comme il existe une pluralité de sphères sociales dans la communauté. 3. Une personne appartenant à un groupe d’élite n’a pas nécessairement la capacité de jouer le rôle d’élite dans un autre domaine. La mobilité horizontale des élites n’est pas nécessairement une chose positive. Un excellent professeur d’université, par exemple, n’est pas nécessairement un bon leader politique ou un gestionnaire économique efficace.
5° Bolobo, nouvelle capitale du Congo (Par le Prof. Kentey Pini-Pini Nsasay, Université de Bandundu (Uniband) et Institut Africain d’Etudes Prospectives (Inadep)
*Dans le cadre du renouveau attendu de notre pays, la question du meilleur emplacement de la capitale revêt un caractère prioritaire. Car l’actuel constitue en lui-même un réel problème qui contribue malheureusement à tirer le pays vers le bas. C’est pour cela qu’il est urgent d’entamer une réflexion sur cette importante et sensible question en tenant compte du fait que ce pays est le nôtre. Il nous appartient. Et c’est donc à nous de lui donner l’orientation politique la plus à même d’impulser son développement harmonieux et de maintenir en vie la population dans sa globalité. Envisager de changer la capitale de notre pays ne peut pas être une question tabou à l’exemple des Belges, les envahisseurs, qui l’avaient fait à maintes reprises. En effet, la première capitale de l’Etat Indépendant du Congo (EIC) était à Vivi, en amont de Matadi. D’abord Capitale de l’Association Internationale du Congo (AIC), elle fut construite en 1879 par Stanley sur une monticule. Son choix se justifiait par le fait que c’était le point de départ de la route qui devait mener jusqu’à Kinshasa afin de faciliter le transport vers l'intérieur du pays de marchandises importées comme les pièces des bateaux à vapeur pour la navigation sur le bief du fleuve Congo. Stanley y avait établi son quartier général en tant que premier administrateur de l’AIC avant d’être remplacé par l’anglais Sir Francis de Winton, d’abord son adjoint. Situé à l’extrême limite de la navigation sur le fleuve depuis l’embouchure, ce poste fut choisi comme lieu idéal en vue de la conquête de tout le pays à cause des difficultés que représentait le terrible verrou des cataractes. Mais, cette localisation comme capitale du pays posa très vite problème à cause du manque de possibilité d’y construire un port en plus de son relief sablonneux. C’est ainsi qu’il fut décidé de transférer la capitale de Vivi à Boma. Vivi fut la capitale de l’AIC de 1879 à 1885 et capitale de l’EIC à partir du 1er juillet 1885 au 1er mai 1886, soit dix mois. Et ce fut Sir Francis de Winton qui proclama cette transformation, ratifiée par l’arrêté du 18 septembre 1885. Boma devint la nouvelle capitale, la deuxième capitale du Congo occupé qui se constituait au fil des guerres et des conquêtes des territoires des autochtones Congolais. Elle était une vieille entité coloniale européenne fondée dès le XVIème siècle par les Portugais. Important lieu du terrible commerce des hommes Noirs appelé aussi traite, Boma demeura incontournable du XVIIème au XVIIIème siècles et garda ce statut jusqu’au XIXème siècle, début l’occupation européenne du continent noir. Il est important de savoir que la traite négrière a vidé une grande partie de la population de l’actuel Bas-Kongo et de l’Angola (Ancien Kongo-dyna-Nza). Les Bateke y ont payé un lourd tribu. D’où, leur nom actuel Bateke (les vendus). Il en fut de même des Manyanga (fuyards dans la brousse), des Bandibu ou encore des Bayansi dont l’actuel emplacement y est consécutif. Parti de Zanzibar en 1871, à la tête d’une importante expédition de 190 personnes, Stanley arriva à Boma en 1877, totalement exténué. Il y fut accueilli et glorifié par les Européens qui y habitaient. C’est donc à partir du 1er mai 1886 que Boma devint la nouvelle capitale de l’État indépendant du Congo. Elle le resta jusqu’en 1929. Car l’acte général de la Conférence de Berlin ayant reconnu l’appartenance de Boma à l’EIC, en devenant la capitale de l’EIC, Boma, mieux connu des Européens, permit de mettre fin aux velléités d’occupation des Portugais. A l’époque des Européens de toutes nationalités, Anglais, Français, Hollandais, Portugais, Suédois, etc., y vivaient. Chaque groupe voulait se l’approprier à l’heure du partage de l’immense Afrique par la petite Europe. Ce fut depuis Boma que l’ancien EIC connut en 1908 le statut de Congo belge ou le Congo annexé à la Belgique. Elle devint de fait la première capitale de la colonie et joua ce rôle durant onze ans. Mais, très vite Boma parut excentrique et perdit son statut en faveur de Kinsasa, baptisée Léopoldville qui devint la capitale du Congo-belge en 1929, statut que cette ville a gardé depuis l’indépendance jusqu’à ce jour. A l’époque, la proximité de Kinshasa au Haut-Congo, point névralgique de l’exploitation du pays, avait plaidé en sa faveur contre Boma. En ces temps-là les Belges agissaient comme bon leur semblait. Aujourd’hui nous ne sommes plus obligés de suivre leur choix. Un changement de paradigme s’impose qui plaide en faveur d’un nouveau lieu d’implantation de la capitale du Congo. Il convient de savoir que le but des premières implantations jusqu’à celle de Kinshasa (Léopoldville) était de rapprocher les immenses richesses à récolter de la cuvette centrale pour les acheminer rapidement en Europe. Vivi puis Boma jouèrent d’abord ce rôle avant Kinshasa grâce à la construction du chemin de fer Matadi-Léo. La préoccupation de l’autorité coloniale depuis Bruxelles était l’enrichissement de son pays et de ses concitoyens européens. En maintenant Kinshasa comme capitale de notre pays indépendant, nous maintenons cette orientation coloniale en notre défaveur. Car aujourd’hui Kinshasa est excentrique et tournée plus vers l’Europe. Pourtant cette ville s’érige en modèle du pays qui suit une coloniale non authentique. C’est pour le briser et innover que j’invite les dirigeants du pays à envisager la construction d’une nouvelle capitale du pays à Bolobo. Pourquoi elle ? Plusieurs facteurs militent en faveur de cette ville. Premièrement elle est sur le bord du fleuve Congo qui est la colonne vertébrale du pays. Impérativement, la capitale du Congo doit demeurer sur le bord du fleuve Congo. Secundo, son relief se prête à la construction, à l’hygiène et à la bonne santé de la population contrairement à Kinshasa qui est sablonneuse, marécageuse, rocailleuse, inondable à souhait. En troisième lieu, Bolobo est presque à mi-chemin entre Kinshasa et Mbandaka. Comme nouvelle capitale, grâce au réseau ferroviaire naturel constitué par le fleuve et ses affluents navigables, elle va rapprocher le Nord et l’Est du pays de l’Ouest, et également du Sud. Car, il suffira d’une ligne de chemin de fer depuis Bolobo en passant par Lodja-Lusambo pour atteindre les différentes agglomérations du Kasaï et du Katanga. Cette liaison sera prolongée vers le Nord par bateaux et vers l’Ouest, notamment Kinshasa, par bateaux et par trains. Car, une autre ligne de chemin de fer pourra être construite entre Kinshasa-Aéroport-Kinkole-Maluku et Kwamutu-Lediba-Bolobo avec une bretelle sur Bandundu-Ville vers Bagata-Bulungu-Kikwit-Idiofa-Gungu-Kahemba d’un côté et vers Kenge-Popokabaka-Kasongo-Lunda de l’autre. Un grand port fluvial et plusieurs gares de train y seront construits tissant ainsi un véritable réseau de communication multimodale, symbole de l’unité du pays. Un quatrième atout qui milite en faveur de Bolobo c’est son histoire. Cette ville n’est pas coloniale comme bien d’autres au Congo. C’est une ville ancestrale dont la renommée est séculaire. Car, avant l’aventure de Stanley Bolobo était déjà connue. Et quand il a effectué son périple fluvial venant de l’Est, il a admiré cette belle agglomération ancestrale qui lui donna une très belle impression. Elle ressemblait aux villes de l’Afrique de l’Est. Pour cette raison, elle mérite d’être élevée comme capitale de notre pays. En faisant de Bolobo, notre nouvelle capitale, nous pouvons entreprendre des corrections utiles dans la gestion de notre pays. Mais surtout nous pouvons désormais construire nous-mêmes une ville suivant notre propre génie ancestral en lieu et place de recevoir dans la honte des ouvrages clés-à-mains fabriqués par des étrangers. Ce qui nous infantilise et nous fragilise. Cela veut dire qu’avec cet emplacement, nous pouvons envisager une remontée économique nouvelle en commençant par la réalisation des grands travaux, chemins de fer, ports, aérogares, chantiers de construction navale, usines de transformation de nos nombreux et si riches minerais. Car, nous pouvons dès lors briser l’orientation économique basée sur les matières premières brutes à exporter pour le bénéfice des étrangers. Désormais elles devront être transformées dans notre pays pour acquérir de la valeur ajoutée avant toute exportation et notre pays sera le premier consommateur de ces richesses transformées. Des entreprises de transformation pourront être installées le long des lignes de chemins de fer et des ports vers le Kasaï, le Katanga, le Maniema, etc. Et les ports de Kisangani, Mbandaka, Bandundu, Kikwit, Ilebo, Maluku, Kinshasa, Matadi, Boma et bien d’autres que l’on pourra aussi construire sur l’excellent réseau navigable de notre pays vont s’ajouter aux infrastructures existantes aujourd’hui tristement en état de délabrement avancé. Notre jeunesse désœuvrée et abandonnée va trouver du travail. Car elle constitue une formidable source d’énergie posée là dont le pays a largement besoin. Nos jeunes bien encadrés et rémunérés vont construire toutes les infrastructures dont on aura besoin en peu de temps et même à moindre coût. Enfin, Bolobo présente des atouts touristiques immenses. A Bolobo le fleuve a une largeur qui à elle seule est susceptible d’attirer des foules de visiteurs surtout si un service approprié l’exploite. La nouvelle capitale ne sera plus collée avec celle du Congo voisin, mais va établir des échanges fluviaux utiles avec lui. Cette nouvelle capitale 100% congolaise sera aussi le gage de la préservation de notre grande forêt, notre vie, qui est l’objet de toutes les convoitises. Prof. Kentey Pini-Pini Nsasay Université de Bandundu (Uniband) et Institut Africain d’Etudes Prospectives (Inadep) Notice bibliographique : https://www.kaowarsom.be/documents/BOC/BOEIC1885-86.pdfak ; https://archives.africamuseum.be/agents/people/45;https://e-journal.info/2020/10/vivi-et-boma-les-deux-premieres-capitales-de-la-rdc/ ; Adam Hochschild, Les fantômes du roi Léopold. La terreur coloniale dans l’État du Congo, 1884-1908, 3ème édition, Paris, 2007; Arthur Conan Doyle, Le crime du Congo belge, Paris, Les nuits rouges, 2005; René J. Cornet, La bataille du rail, Bruxelles, L. Cuypers, 1958; Georges Sion, Voyages aux 4 coins du Congo, Bruxelles, Doemaere, 1953.
(Par Kangulu Lobo Daddy, Combattant de l’Udps/Tshisekedi)
L’arbre qui tombe fait plus de bruits que la forêt qui elle, pousse en silence. C’est par cette sagesse africaine que nous nous permettons d’analyser les élucubrations de Monsieur Corneille Nangaa de ces derniers temps. L’homme aux apparences timides est devenu subitement comme par enchantement, très loquace après son mandat à la CENI et sa reconversion en homme politique, en chef de parti sans encrage ni vision cohérente ou en éphémère candidat président de la république déclaré mais non encore concrétisé. Avec toutes ses nouvelles casquettes, parler à chaque bout de rue n’étonnerait personne, il a besoin d’exister et de se faire une certaine notoriété politique qui lui fait défaut. Cependant, l’homme dans toutes ses sorties a une cible et sa cible principale c’est le Président de la République Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo que le peuple appelle affectueusement « Fatshi Béton ». Nous allons tenter de réfléchir sur ces trois dernières publications, à savoir : « Honneur à Chérubin Okende », « Lettre ouverte aux membres du conseil de sécurité pour un sauvetage immédiat du processus démocratique et sécuritaire en République Démocratique du Congo » et « Eclairage historique autour des dernières mêlées médiatiques en rapport avec l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 ». I. Honneur à Chérubin Okende Dans « Honneur à Chérubin Okende » il y a lieu de constater un bon titre ou on pouvait s’attendre à ce que les hauts faits de cet homme de valeur, ce digne combattant de la liberté seraient mis en exergue. Le constat est plutôt amer, Corneille Nangaa parle de son indignation sur l’assassinat du député national en trois petits paragraphes. Dans les treize autres, il y étale sa rage contre un homme, le Président de la République, le présentant comme agent de la balkanisation, homme par qui la trahison est passée, tribaliste, dictateur qui s’enrichit de manière illicites… et parlant des élections qui seraient déjà truquées. Là où toute personne consciente est choquée, c’est quand il fait même la propagande, le marketing, la publicité de son parti nouvellement créé sans base ni idéologie. D’aucuns découvrent là le côté obscur de l’homme qui s’avère être sans limite, sans vertu, sans pudeur ni retenu, sans cœur et prêt à tout pour ses intérêts personnels. Chérubin Okende mérite d’être célébré, sa mémoire doit être respectée pour ce qu’il a été et par honneur pour sa famille. Ses hauts faits doivent être enseignés pour que les générations futures s’en servent. De ce fait, le bon sens interpelle Corneille Nangaa qu’il est des moments où les calculs politiques doivent laisser la place à l’humanisme. Rien ne sert d’écrire un beau titre mais au contenu nauséabond et insultant pour la famille, la mémoire de l’illustre disparu et de la nation qu’il a servies. Pour sa mémoire, nous n’allons pas répondre à ces contre-vérités, à ces ignominies. Cependant nous encourageons la commission d’enquête internationale composée des Belges, Français, Sud-Africains, les experts de la Monusco et des Congolais mise en place à la demande du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de faire diligence et de publier ses conclusions pour que l’âme de Chérubin Okende repose en paix et que ses assassins soient punis de la manière la plus sévère possible conformément à la loi. II. Lettre ouverte aux membres du Conseil de sécurité pour un sauvetage immédiat du processus démocratique et sécuritaire en République Démocratique du Congo Le premier constat que nous faisons dans la lettre de Sieur Corneille Nangaa est qu’il confirme que la RDC est agressée sans citer l’Agresseur, le Rwanda, ni ses supplétifs du M23. Pour lui, l’agression serait provoquée par le Président de la république (point « e » de sa lettre). Avec cette affirmation avons-nous encore des doutes que les ennemis de notre pays sont aussi à rechercher parmi les congolais ? Pouvons-nous arriver à la conclusion selon laquelle Monsieur Corneille Nangaa serait aussi parmi ces congolais à qui le Président de l’Assemblée Nationale demande chaque fois de quitter les groupes armés ? Serait-il parmi les complices congolais du Rwanda ? Seul l’avenir nous éclairera. Dans cette lettre, plusieurs points ont été abordés notamment : Coup d’Etat institutionnel et violation des libertés des citoyens : avec une confusion totale et une légèreté notoire, Monsieur Corneille Nangaa parle sans maitrise de la désignation en 2019 au niveau de la cour constitutionnelle alors que la majorité des doctrinaires et spécialistes en droit constitutionnel indépendants avaient, à l’époque, appuyés la démarche du Chef de l’Etat. De spécialiste en matière électorale, l’homme se transforme comme par magie, en spécialiste en droit constitutionnel qui sait tout interpréter. Sans éléments probant, il accuse le Chef de l’Etat de tribalisme, d’instrumentalisation de la justice et des services de l’Etat alors que le peuple dans sa majorité et diversité, reconnait les efforts louables du Président Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans les reformes qu’il a entamé en si peu de temps touchant tant les services que la justice. Aujourd’hui, ce n’est plus un secret, tout le monde peut être interpellé et les exemples sont légion. Corneille Nangaa aurait peut-être aimé continuer à vivre dans un environnement où la catégorie à laquelle il appartenait était celle des intouchables. Le seul péché de Tshisekedi, c’est de mener des reformes où tout le monde est égal devant la loi. Quant au tribalisme lui reproché abusivement, je recommande à tout le monde de voir la composition de la Cour Constitutionnelle et de se faire une idée mais aussi de revoir la composition du cabinet de notre donneur de leçons lorsqu’il était à la CENI. Comme pour dire l’effet miroir est réel et Monsieur Corneille Nangaa en est la preuve. Dérive dictatoriale aigüe : tel un metteur en scène expérimenté, qualité que nous ne pouvions deviner mais que nous lui découvrons, Monsieur Corneille Nangaa se fait un film imaginant les effigies du Président de la République partout et toutes les affaires judiciaires en cours ou closes comme étant de l’acharnement politique et de la dictature. Pour lui, un politique ne peut pas faire objet d’une enquête judicaire ni être poursuivi en justice. Encore qu’ici, avec intention malveillante, sa mémoire n’a sélectionné que des cas des opposants sans citer ceux du pouvoir qui sont tombés dans l’émail de la justice. Ces avancées significatives en termes de liberté que la majorité du peuple note, lui ne les voit pas. La pré-campagne à laquelle se livrent les opposants sans être inquiétés actuellement en est une preuve. Les congolais doivent être fiers de leur Président de la République qui n’a jamais été intéressé par sa propre personne mais plutôt par son pays. Le massacre de Goma, les FDLR et la poudrière des armées étrangère à l’Est : nulle part Monsieur Corneille Nangaa n’accuse le Rwanda et ses supplétifs du M23. Bien au contraire, il se fait ambassadeur de ce pays agresseur épousant les thèses de son président dictateur pour accuser son pays pourtant agressé. Cette agression reconnue même par les instances internationales n’est pas reconnue par notre compatriote. Nulle part, Corneille Nangaa ne comprend le ras-le-bol de la population congolaise à l’égard de la Monusco dont les plus hautes autorités au pays et à l’ONU ont reconnu l’incapacité de cette mission à imposer la paix. En lisant sans faire allusion à l’auteur, nous croirions entendre Paul Kagame débitant sa rhétorique mensongère et légendaire que la diplomatie Tshisekedi détricote sans remord pour la défense de la patrie. Alors que c’est un des nôtres qui prétend avoir des ambitions de diriger ce pays. Faut-il en rire ou en pleurer ? Concernant le massacre de Goma, Corneille Nangaa n’a pas vu les condamnations des autorités du pays, il en fait abstraction. Il n’a pas non plus vu les sanctions prises. Il ne voit pas non plus le procès encours dont l’objectif est d’éclairer la lanterne sur les faits mais aussi condamner les coupables. Processus électoral vicié, tribalisé et corrompu : en lisant ses critiques, nous avons l’impression que Monsieur Nangaa aurait aimé voir son successeur à la CENI échouer alors que les faits démontrent le contraire. Ayant laissé ce grand bâtiment sans toilettes dignes ni meubles et pour les visiteurs et les agents, l’actuel bureau de la CENI avec des moyens maigres, a relevé ce défi pour mettre tout le personnel à l’aise. Quant à l’organisation des élections avec les moyens de loin maigres et en un temps record, le successeur de Nangaa fait des exploits. Rien que pour le temps, là où Nangaa faisait une année d’enrôlement, l’actuel fait trois mois et avec des miettes comme moyens. Pour d’aucuns cette mise à nue énerve. Elle démontre à suffisance qu’il y aurait eu tripatouillage dans les finances des précédents processus. C’est peut-être l’une des preuves des faits de corruption qui ont été reprochés à Corneille Nangaa. Il est d’ailleurs inutile de revenir sur les accusations de tribalisme. Effet miroir. De la mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) : Monsieur Corneille Nangaa pour des raisons que nous pouvons deviner, veut le maintien de cette force qui se déclare elle-même incapable de réaliser sa mission et dont le peuple dans son ensemble veut le départ. Et pour lui « les rebelles dits du M23 simulent l’agression rwandaise ». Faut-il en rire ou en pleurer ? Comment un donneur de leçons de démocratie peut-il se permettre d’ignorer le désir de sa population pour imposer sa volonté ? III. Eclairage historique autour des dernières mêlées médiatiques en rapport avec l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 En lisant le titre, on s’attendrait à une bombe, une réelle. Mais comme dans ses précédentes publications Monsieur Corneille Nangaa reste fidèle à sa religion : un titre pompeux au contenu creux. Rien de nouveau, rien que nous n’ayons entendu. C’est du “déjà entendu“, du « déjà mâché » ou du « déjà ruminé ». Le Président de la République, lui-même en parle sans faux-fuyant. Oui, il y a eu un accord et c’est celui qui a même conduit à la constitution du Gouvernement de coalition avec le FCC. Et même lors de la nomination des membres du Gouvernement Ilunkamba, il en était fait mention dans l’ordonnance. Ce n’est donc pas un secret qu’il n’y a jamais eu un autre accord que celui-là fut-il sur les résultats de l’élection présidentielle qui a été pourtant remportée haut-les-mains par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. La seule nouveauté à vérifier, c’est que Monsieur Corneille Nangaa nous informe qu’il en était co-rédacteur sans nous dire en quelle qualité et avec quel mandat. En lisant ce document qui transpire de bout en bout l’acharnement contre le Président de la République et l’intention manifeste de désorienter l’opinion publique pour pousser le peuple à retirer sa confiance en ce processus électoral qui avance bien et contre les attentes des agitateurs, des politiciens égoïstes et les ennemis de la paix et du développement de notre pays. Ils sont visiblement engagés dans une campagne de discrédit du processus électoral en cours. Fort heureusement, le peuple est mur et il a déjà compris les manœuvres de ses semblables et les siens. Le peuple veut les élections et a confiance aux institutions de la République. Conclusion En passant en revue les sorties de Monsieur Corneille Nangaa, deux réalités transparaissent : Son inimitié pour ne pas dire haine envers la personne du Président de la République et son manque de patriotisme. Et la question légitime qu’on peut logiquement se poser est celle de savoir le pourquoi. En y réfléchissant deux pistes nous intéressent : 1. Les Carrés Miniers de Monsieur Corneille Nangaa dans le Haut Uélé : cette première piste nous la trouvons dans les déclarations du numéro un de l’UDPS, en la personne du Secrétaire Général de l’UDPS Monsieur Augustin Kabuya sur Top Congo. Ce dernier affirme avoir rencontré plus d’une fois Monsieur Nangaa qui voulait qu’il use de son influence pour que ses carrés miniers lui soient restitués. Voilà un homme, candidat Président de la République qui veut la journée une justice impartiale sans influence politique mais qui dans le noir, tient mordicus à négocier avec un proche du Président de la République pour que ce dernier puisse peser de son poids sur un dossier que seule la justice peut régler. Il voulait en soi que les habitudes du passé demeurent, que le pouvoir de Tshisekedi puisse perpétuer des antivaleurs et que la République des intouchables persiste. L’effet miroir se constate. 2. Ses démêlées avec la justice internationale notamment le trésor américain : Monsieur Corneille Nangaa est sanctionné par le Département du Trésor des États-Unis d’Amérique pour corruption en particulier dans l'achat des machines de vote dont les factures auraient été gonflées ou surévaluées jusqu’à 100 millions de dollars. Il aurait ordonné aux employés de la CENI de fabriquer des reçus de dépenses pour couvrir les écarts de dépenses résultant de l'utilisation des fonds de la CENI à des fins personnelles (source https://home.treasury.gov/). En lisant ce dossier avec des graves accusations qui n’honore ni la personne ni le pays et nous référant à son attitude sur le dossier carré minier, il y a lieu de se poser la question de savoir si Monsieur Corneille Nangaa n’aurait pas sollicité l’intervention des autorités du pays sur ce dossier. Connaissant la philosophie des autorités qui ne s’immiscent pas dans des dossiers de justice, une fin de non-recevoir ne lui aurait-il pas été réservée ? Le temps nous en dira plus. De ce qui précède et si cela se confirmait, nous serons en droit de penser que Monsieur Corneille Nangaa est en train de se battre avec ses propres démons comme un diable dans un bénitier. Nous assistons là à un chant du cygne. Sinon, pour le peuple Congolais dans sa majorité, depuis l’indépendance, nous vivons la résignation. D’année en années les politiques à l’approche des élections nous présentent des chapelets de bonnes intentions par rapport à la lutte contre le chômage, l’exclusion, les injustices, les échecs, la précarité, la pollution, la dégradation de l’enseignement, les phénomènes sociaux tels que la corruption, l’inversion des valeurs, etc. sans jamais y toucher dès qu’investi à quelque niveau que ce soit du pouvoir. A la différence de ces politiques tant décriés, un homme est sorti du lot, le gagnant de l’élection de 2018, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui tenant le taureau par les cornes, s’attaque méthodiquement aux fléaux qui gangrènent notre société. Les résultats sur tous les plans de la vie nationale et internationale sont palpables. C’est la raison de l’adhésion populaire à son action mais c’est aussi ce qui fait de lui la première cible des ennemis de notre pays. Kangulu Lobo Daddy Combattant de l’Udps/Tshisekedi
*L’endroit était bien choisi pour ce genre de cérémonie. C’est dans le magnifique cadre Maïsha, en face de l’hôpital Médecins de Nuit, sur avenue du Livre à la Gombe que le Professeur émérite Jean-Marie Mutamba Makombo a procédé à la présentation du livre «Une vie de combats (Mémoires)» écrit par Sylvestre Mudingayi. Dans cette plongée littéraire (texte de présentation), l’on découvre des magnifiques choses. Voici ce que cet éminent orateur en dit dès la première page : « Dès que le livre est tombé entre mes mains, je me suis dépêché de le lire. J’étais curieux de découvrir le texte parce que début janvier 1979, il y a plus de 44 ans, le président honoraire du Sénat, Sylvestre Mudingayi, avait accordé au jeune professeur que j’étais deux interviews pour étoffer ma thèse sur les Evolués que je venais de défendre neuf mois auparavant. » La suite est encore plus captivante : «Le souvenir que je garde de ce grand homme, c’est le respect de l’heure. Il m’a fait des remarques lorsque je suis arrivé à sa résidence du Quartier Palais de Marbre avec un petit retard. L’autre souvenir, c’est qu’il portait la cravate en pleine saison du M.P.R. C’était avant les Treize Parlementaires. Vous comprendrez que lorsque le petit-fils Sylvestre Ntumba Mudingayi m’a sollicité pour présenter les Mémoires de son grand-père, je ne pouvais pas me débiner. » L’épisode de la cravate en pleine dictature mobutienne illustre parfaitement la bravoure de même que la forte personnalité de cet illustre personnage mis en lumière à travers ses mémoires. Jean-Marie Mutamba Makombo a rappelé à l’assistance la façon dont cet ouvrage est tombé entre ses mains. Cette heureuse rencontre, il la doit aux «Retrouvailles téléphoniques » avec un ami, collègue professeur, écrivain et éditeur, en l’occurrence, Charles Djungu Simba. C’est ce dernier qui a publié «Les Mémoires de Sylvestre Mudingayi» aux éditions du Pangolin à Bruxelles. L’orateur s’est remémoré la belle époque du Club O (Opinion) au cours de laquelle il porta les galons de Membre de l’Association des Critiques Littéraires de Kinshasa. Ce professeur émérite a, d’entrée de jeu, martelé que la séance de présentation d’un livre n’est pas une séance académique. C’est quoi alors ? Selon lui, présenter un livre c’est montrer l’intérêt du livre, et dire pourquoi ce livre doit être recherché et lu. Mais, il souligne que la relation des faits doit toujours être soumise à la critique historique. «Comment le petit-fils a-t-il écrit ce livre ? » A cette question, il répond que Sylvestre Ntumba Mudingayi leur a confié avoir transcrit les enregistrements des entretiens qu’il a eus avec son grand-père, et les a ajoutés au contenu de deux longs textes de conférence laissés par l’intéressé. Abondamment illustré, cet ouvrage se scinde en 12 sections, à savoir : Avant-propos ; Le Fils du Chef ; le Blanc et l’Indigène ; L’émancipation à travers le monde associatif ; Mon combat pour une école officielle laïque, L’effervescence politique ; La Marche vers l’Indépendance ; Le Grand Déménagement ; L’Attaque de Luputa ; Mon retour à la politique ; La retraite politique ; et Oraison Funèbre. Parcourant ce livre, le Professeur Makombo y ressort le concept-clé «Evolués». Il les situe comme suit : «Les évolués appartiennent à la génération de ceux qui sont nés entre 1905 et 1929. Ils viennent après la génération de ceux qui ont établi les premiers contacts avec les Européens (1880-1904) et avant la génération des premiers universitaires (1930-1954). Les évolués ont profité de la multiplication des écoles : création des écoles normales, moyennes et professionnelles… » Né en 1912, Sylvestre Mudingayi a donc fait partie des «Evolués». Après ses loyaux services successivement au Service des Finances du District de Sankuru puis de Léopoldville, ce digne fils du Congo a fait carrière à la Banque du Congo Belge, de 1932 à 1967. Ce compatriote a marqué les esprits à Lusambo. En 1953, il a fait partie des 15 Congolais qui ont visité la Belgique suite au vœu formulé pour voir les Belges au travail. «Pourquoi les évolués ont demandé l’Indépendance ? » s’interroge le Professeur Makombo. A l’époque, il existait une forme d’apartheid. « Les seuls rapports existant entre blancs et noirs étaient les relations de travail. Au bureau, les blancs ne se donnaient pas la peine d’appeler les employés par leur nom. Ils avaient tous le même nom : CLERC ! Les ordres étaient secs et à exécuter sans manquement, sinon la chicotte. Le Congolais considérait le blanc comme un être parfait. Il était tout et possédait tout, « un dieu quoi ! »… Le blanc, par contre, voyait en l’indigène un petit enfant à qui l’on pouvait tout imposer, tout inculquer : bête comme tout, incapable de réfléchir. » C’était cela le contexte de la période coloniale. Mais en 1956, le groupe de Conscience Africaine de l’Abbé Malula fait bouger les lignes. Dans ses mémoires, Sylvestre Mudingayi révèle : «Les Belges s’entêtaient. Ils ne pensaient pas que nous pouvions devenir indépendants un jour. Nous, les cercles des évolués, on ne visait que l’égalité avec les blancs. » Tout est donc parti de là. Comme présentateur de «Une vie de combats (Mémoires)», le Professeur Makombo a relevé les combats menés par Sylvestre Mudingayi. Ce dernier avait cultivé l’anticléricalisme. Il était devenu «opposant de la religion catholique» parce qu’il était révolté du renvoi des enfants protestants de l’école pour des raisons confessionnelles. C’était son principal combat. Quant aux autres combats, tout lecteur peut le découvrir dans cet ouvrage fort intéressant «Une vie de combats (Mémoires)». James Mpunga Yende
PRESENTATION DE « UNE VIE DE COMBATS (MEMOIRES) » DE SYLVESTRE MUDINGAYI
Mon premier contact avec le livre de Sylvestre Mudingayi que je vais vous présenter, je le dois aux retrouvailles téléphoniques avec un ami, un professeur, un écrivain de renom, un éditeur qui m’a offert « Les Mémoires de Sylvestre Mudingayi « qu’il vient de publier aux éditions du Pangolin à Bruxelles. Ce coup de fil de Charles Djungu Simba a ramené à mon souvenir les activités littéraires que nous organisions il y a une trentaine d’année dans notre club O, comme Opinion. La camarade a arraché à notre affection trois de nôtres : le jeune Monokho, le professeur émérite Lukusa Menda et le professeur Muyambala. Nous restons comme des buttes-témoins avec les professeurs Yoka Lye, Djungu Simba et moi-même. Je garde de cette époque les galons de membres de l’association des Critiques Littéraires de Kinshasa décernés par le chef de la corporation. Dès que le livre est tombé entre mes mains, je me suis dépêché de le lire. J’étais curieux de découvrir le texte parce que début janvier 1979, il y a plus de 44 ans, le président honoraire du Sénat Sylvestre Mudingayi avait accordé au jeune professeur que j’étais deux interviews pour étoffer ma thèse sur les Evolués que je venais de défendre neuf mois auparavant. Le souvenir que je garde de ce grand homme, c’est le respect de l’heure. Il m’a fait des remarques lorsque je suis arrivé à sa résidence du Quartier Palais de Marbre avec un petit retard. L’autre souvenir, c’est qu’il portait la cravate en pleine saison du M.P.R. C’était avant les Treize Parlementaires. Vous comprendrez que lorsque le petit-fils Sylvestre Ntumba Mudingayi m’a sollicité pour présenter les mémoires de son grand père, je ne pouvais pas me débiner. Dès le départ, deux observations s’imposent. La séance de présentation d’un livre n’est pas une séance académique. On n’est pas là pour pinailler, et relever des coquilles et des errata. On s’attachera plutôt à montrer l’intérêt du livre, et dire pourquoi ce livre doit être recherché et lu. Cependant, la relation de faits doit toujours être soumise à la critique historique. Car la mémoire humaine est faillible. L a production du mémorialiste sert des matériaux bruts à l’historien. On en a des exemples. Luaghy Epole a publié en 1997 le Mémoires du Haut Fonctionnaire de l’administration publique du Zaïre. Pascal Luanghy fut nommé bourgmestre de la commune Albert d’Elisabethville après les consultations communales de 1057. Mopila a publié ses mémoires en espagnol en 1949 ; c’est un congolais qui a accompagné le médecin qui l’employait. Il a fréquenté l’Ecole des Beaux arts de Madrid, a été acteur du cinéma et a voyagé en Europe. La famille d’Anicet Kashamura a préparé ses mémoires posthumes en 2021 sous le titre : « Les routes de ma vie. Souvenirs et Réflexions ». Comment le petit-fils a-t-il écrit ce livre ? Sylvestre Ntumba Mudingayi nous dit qu’il a transcrit les enregistrements des entretiens qu’il a eus avec son grand-père, et les ajoutés au contenu de deux longs textes de conférence laissés par l’intéressé. Le livre est illustré abondamment (32 photos), plus 3 photocopies de lettres, et de journal. Il compte 128 pages de format 14,8 cm X 21 cm. Le récit s’organise autour de 12 sections : Avant-propos, Le Fils du Chef, Le Blanc et l’Indigène, L’Emancipation à travers le monde associatif, Mon combat pour une école officielle laïque, L’effervescence politique, La marche vers l’indépendance, Le grand déménagement , L’Attaque de Luputa, Mon retour à la politique, La retraite politique, et Oraison funèbre. A LA GOMBE, IL Y A UNE PLACE DES EVOLUES. QUI SONT LES EVOLUES ? QUI ETAIENT LES EVOLUES ? A l’exception de Paul Panda Farnana, le premier universitaire congolais, né en 1888, et l’abbé Stéphano Kaoze, « le premier prêtre de la seconde évangélisation », ordonné en 1917, les évolués appartiennent à la génération de ceux qui sont nés entre 1905 et 1929. Ils viennent après la génération de ceux qui ont établi les premiers contacts avec les Européens (1880-1904) et avant la génération des premiers universitaires (1930-1954). Les évolués ont profité de la multiplicité des écoles : création des écoles normales moyennes et professionnelles, particulièrement à partir des années 1925, création de l’école des candidats commis à Boma (1906), réforme de la scolarité des candidats commis de Boma portée de six à huit ans , dont deux post-primaires (1931). Sylvestre Mudingayi, né en 1912, entre à l’école primaire de Saint Trudon en 1923, poursuit ses études à l’école des frères à l’école des Frères de la Charité de Lusambo, et achève le cycle de 8 années des candidats commis en 1930. Etant fils de Chef, l’Etat colonial a tenu à ce qu’il fasse les meilleures études de l’époque. Il entre aussitôt dans la vie active, mais comme instituteur comme le voulaient les missionnaires, ni comme secrétaire greffier dans sa chefferie comme le voulait son père. Il travaille d’abord au service au Service des Finances du district de Sankuru, puis au Service provincial des Finances de Léopoldville. Finalement la Banque du Congo Belge, qui était la seule banque du pays, va le débaucher. Il fera carrière à la banque de 1932 à 1967. Sa situation matérielle très honorable, ses responsabilités professionnelles le rangent dans la catégorie des évolués à Lusambo. En 1934, il est désigné comme président de l’Action Catholique ; Association des Anciens Elèves de Lusambo encadrée par les Frères de la Charité. Cette association avait été créée pour propager la foi chrétienne. Peu après, il va prendre ses distances et créer l’Association Mutuelle du Sankuru. L’ASMUSA visait l’échange des connaissances et l’entraide entre les membres. En 1944, il est élu à l’unanimité pour prendre la charge et l’initiative d’organiser un cercle des évolués qui prendra le nom de Cercle Léopold III à Lusambo. Il a pris ce nom pour attirer la majorité des Blancs qui épousaient la cause de Léopold III dans les conflits dynastiques. Lorsqua le chef-lieu de la province du Kasaï a été transféré de Lusambo à Luluabourg en 1949, et que tous ceux qui étaient dans l’administration provinciale à Lusambo sont venus à Luluabourg, la Banque du Congo Belge a aussi transféré Sylvestre Mudingayi. A Luluabourg, Mudingayi a créé le Cercle Union Fraternelle avec ses collaborateurs qui venaient de Lusambo. Sylvestre Mudingayi a obtenu la carte de mérite civique. Il est entré au Conseil de province en 1951, et au Conseil de gouvernement en 1954. En 1953, il a fait partie des 15 Congolais qui ont visité la Belgique suite au vœu formulé pour voir les Belges au travail. Faisant partie du voyage : pour la province orientale, Jérôme Alazamani, chef du centre extra-coutumier de Stanley et mem bre effectif du Conseil de la province, Anbert Bonghoulou, Chef d’atelier, section ménuiserie, dans une écile d’apprentissage ; pour la Katanga, le grand chef de lunda, Mwata Yamvo Bako Ditende, Bonaventure comme Makonga, instituteur et commis de l’administration, co-rédacteur au journal Nyota, Jodeph Kiwele, enseignant à l’INSTITUT Saint Boniface d’Elisabethville, musicologue renommé ; pour la province de Léopoldville, Antoine Roger Bolamba, de La Voix du Congolais, et Henri Bongolo, chef de la cité de Léopoldville et assistant médical à l’Hôpital de campagne pendant la seconde guerre mondiale ; pour le Kivu, Charles Fariala, conseiller au centre extra-coutumier de Bukavu, pensionné, installé à son compte comme menuisier et transporteur , Corneille Mpoze, instituteur devenu grand chef de la chefferie Kabare des Bashi ; pour la province de l’Equateur , Adolphe Mandjongo, chef du secteur de Gombe de Gumba, et Jules Mbila, tourneur diplômé à l’Otraco, membre de la commission régionale du Travail et du Progrès Social Indigène ; pour le Kasaï, Sylvestre Mudingayi, commis-chef à la Banque du Congo Belge et membre effectif du Conseil de la province, Hemery-Joseph Pene Senga, chef du secteur de Busambala, membre effectif au Conseil de la province. Le secteur privé était représenté par André Paka, comptable depuis plus de 20 ans au Crédit Foncier Africain à Matadi, et Isaac Simba, capita menuisier depuis plus de 30 ans à la Sabena. POURQUOI LES EVOLUES ONT DEMANDE L’INDEPENDANCE Les évolués voulaient être assimilé aux blancs. Ils se différenciaient des « Bassenji’ », les sauvages. Paul Lomami Tshipamba avait posé la question dans LA Voix du Congolais : « Quelle sera notre place dans le monde de demain ? ». Mais comme Sylvestre Mudingayi l’écrit sans ses mémoires : page 27, le blanc voulait toujours se tenir à distance de l’indigène. Les blancs avaient leur propre cité, différente de celle des noirs. Il existait d’un côté des magasins, des boucheries, des restaurants, des cinémas pour les blancs, et de l’autre, des magasins pour les noirs. C’était l’apartheid sans le dire. Le blanc ne tendait jamais la main à un noir, fut-ce-t-il son collaborateur. Le nègre n’avait droit à aucune formule de politesse. Les seuls rapports existant entre blancs et noirs étaient les relations de travail. Au bureau, les blancs ne se donnaient pas la peine d’appeler les employés par leurs noms. Ils avaient tous le même nom : CLERC ! (page 30). Les ordres étaient secs et à exécuter sans manquement, sinon la chicotte. Le Congolais considérait le blanc comme un être parfait. Il était tout et possédait tout, «un dieu quoi ». (page 29). Le blanc, par contre, voyait en l’indigène un petit enfant à qui on pouvait tout imposer, tout inculquer : bête comme tout, incapable de réfléchir. « Les noirs ne pouvaient pas tenir une réunion de plus de dix personnes sans y avoir été autorisés au préalable » (page 31). Sylvestre Mudingayi avoue que la mystification avait atteint un tel degré que la curiosité poussait certains noirs « à suivre le blanc le blanc dans la brousse pour savoir s’il faisait ses besoins come eux » (page 30). En 1956, le groupe de Conscience Africaine de l’Abbé Malula dort don manifeste fin juin Al2opolsville. Sylvestre Mudingayi me dit qu’il n’est pas surpris à Luluanourg, parce que les idées se complètent. Dans ses mémoires, page 70, répété page 77, il écrit : « Les Belges s’entêtaient. Ils ne pensaient pas que nous pouvions devenir indépendants un jour. Nous, le Cercle des évolués, on ne visait que l’égalité avec les blancs. ». L’année 1958 fut fertile en coups de boutoir assénés contre le pouvoir colonial. Ce fut tout d’abord l’algarade de Joseph Kasa-Vubu lors de son installation aux fonctions de bourgmestres de la commune de Dendale le20 avril 1958. Puis, ce fut le tour des membres du Conseil de Gouvernement. Gaston Diomi, bourgmestre de la commune de Ngiri-Ngiri, souleva la question de « la consultation des populations autochtones » dans un texte remis le 16 juin au Gouverneur général, président du Conseil de Gouvernement. Pour lui, les Congolais devaient désormais être associés au moment de la prise des décisions. Aussi revendiqua-t-il leur participation dans les plus hautes instances. Ce texte ne fut pas soumis à la discussion. Deux jours plus tard, Arthur Pinzi, Pascal Luanghy et Gaston Diomi, tous les trois, bourgmestres et membre du Conseil de Gouvernement, rédigèrent une nouvelle motion. Forts de leur légitimité, ils entendaient traduire les aspirations politiques du peuple congolais. Cette motion lue par Arthur Pinzi, fut contresignée par douze des vingt-huit congolais présents au conseil de gouvernement. Elle s’articulait autour de quatre points : la revendication des libertés fondamentales, La démocratisation des institutions congolaises, La défense d’un Congo unitaire et centralisé, Par opposition à la compagne de presse fédéraliste des colons du Katanga, et la nécessité pour le Gouvernement Belge de se prononcer sur le statut futur du Congo. Sous la pression des autorités coloniales, sept des douze signatures se rétractèrent. Dans ses mémoires, Sylvestre Mudingayi rapporte cet incident page 64 : « Le simple mot ‘indépendance’ prononcé par Pinzi avait suffi pour que le Gouverneur général suspende la séance. Nous avons eu très peur car le Gouverneur général ainsi que tous les Belges étaient furieux. Ils disaient que ce n’était pas possible et se demandaient comment on pouvait imaginer des choses pareilles. Comme moi, j’étais considéré comme le plus modéré des membres du conseil du Gouvernement, le Gouverneur général s’était tourné vers moi pour demander ce que j’en pensais et comment cela se faisait que l’on en parle maintenant. Alors, j’ai pris mon courage à deux mais - il en fallait - pour dire que c’était l’idée de Pinzi et moi aussi comme tout le monde je venais de l’entendre ». QUELS SONT LES COMBATS MENES PAR SYLVESTRE MUDINGAYI ? Sylvestre Mudingayi a cultivé l’anticléricalisme. Tout en étant Président de l’Action Catholique ; il était révolté du renvoi des enfants protestants de l’école officielle pour des raisons confessionnelles p.41). Pour lui ; l’école qui était le monopole des missions catholiques devait être à disposition de tous ; sans condition ; il a démissionné et est devenu « opposant de la religion catholique » (p.41). Il a créé l’Association Mutuelle du Sankuru. Il m’a confié que les réunions étaient programmées de 8 heures à midi les dimanches pour empêcher les membres d’aller à la messe. En 1942-1943, le groupe a lancé une gazette dénommée « Produc ». Ce bulletin avait l’originalité d’être manuscrit ; il circulait entre les collègues de la banque et les amis du Secrétariat provincial de Lusambo. Chacun d’eux consignait des faits observés ; particulièrement les vexations et les injustices et rapportait des informations centralisées par un rédacteur ; on se le passait de main en main après avoir paraphé ; et on le Muté à Luluabourg ; Sylvestre Mudingayi va créer le cercle Saint-Clément dirigé en coulisses par les missionnaires. En 1953 ; lors du voyage des notables congolais en Belgique ; Sylvestre Mudingayi fait la connaissance de Auguste Buissert ; député de Liège ; franc-maçon ; membre du parti libéral. Buissert deviendra ministre des colonies en 1954. Il va implanter les écoles laïques, les athénées, pour les noirs. Le ministre Godding l’avait fait pour les enfants blancs à la fin de la seconde guerre mondiale. C’est le branle-bas de combat. Les missionnaires disaient aux noirs que « l’école laïque était un enseignement du diable qui introduira le communisme au Congo, que ceux qui permettront à leurs enfants d’w aller ; trouveront la mort » (p.57) Les évolués se passionnaient pour ou contre l’école laïque depuis que pascale Luanghy, commis, David Mukeba, planteur, Moise Tshombe, commerçant, avaient présenté individuellement en 1951 des vœux au conseil de gouvernement dont ils étaient membres pour l’organisation d’un enseignement officiel non confessionnel. Ils prenaient position pour Auguste Buisseret ou faisaient la neuvaine pour sa mort. En 1954, Mudingayi se fait l’éditeur responsable du journal « La Lumière » pour soutenir l’enseignement officiel. La Lumière rappelle Proluce. Le journal voulait apporter la lumière aux congolais pour qu’ils connaissent et saisissent leurs droits. Il critiquait notamment la discrimination raciale instaurée dans les magasins pour blancs. Il luttait contre l’imposition au Congo du néerlandais (flamand) comme langue d’enseignement. Dans cette affaire, Mudingayi fut jeté au cachot. Pour lutter contre les idées de La Lumières, les catholiques vont à leur tour lancer en 1956 le journal L’Abeille qui va défendre l’enseignement libre. Ce journal avait pour éditeur Paul Ngandu. QUELLES SONT LES ORIGINES LOINTAINES DU CONFLIT LULUA-LUBA ? En 1949, le chef-lieu de la province du Kasaï est transféré à Lusambo à Luluabourg. Tous ceux qui «étaient dans l’administration provinciale à Lusambo sont allés à Luluabourg. La majorité » était des Luba, des tetela et Kuba. Mudingayi est arrivé » à Luluabourg en 1950. Les Lulua ont commencé à se plaindre : pourquoi les premières places dans « leur territoire « étaient occupées par des étrangers (p.50, p.89). Frustrés, ils étaient indignés de se voir dénigrés et pensaient que les blancs avaient une préférence pour les Baluba. Ils vont officialiser la création de l’Association Lulua_Frères en 1951.Le conflit va éclater de la compétition électorale pour la désignation des conseillers de la commune de Luluabourg en décembre 1958. Le 6 mai 1959 ; le chef Sylvain Kalamba Mangolo écrivit une lettre à l’Administration locale demandant qu’il soit reconnu roi des Lulua. En Juillet se produisit la fuite du rapport du commissaire de district assistant Dequenne. Il recommandait d’établir une chefferie unique ayant à sa tête Kalamba, de reconnaitre un d’étranger aux Baluba, et de prendre une décision avant décembre 1959, ce qui va jeter le feu aux poudres. QU’EST-CE QUE C’EST Le. P.N.P. ? Sylvestre Mudingayi a créé le Parti National du Progrès (P.N.P) que les adversaires ont transformé en Parti du Nègres payés ou Penepene na Mondele. Le P.N.P. était un parti de l’Ordre. Page 79, il déclare dans ses mémoires : «Moi que l’on appelait modelé ; je suis allé dire aux Belge qu4il fallait donner l’indépendance. Faute d’indépendance, il fallait d’abord donner une autonomie interne mais tout en insistant sur la nécessité de préparer les cadres dans tous les domaines : l’Administration publique et privée, la diplomatie, l’économie, les officiers militaires, etc. » En revanche, il constate que « les repris de justice, les truands, eux qui se conduisaient mal dans le pays » étaient des adeptes des partis extrémistes, démagogues, pour l’indépendance immédiate (pp.67-68, p.90). Pendant la campagne électorale de main 1960, il fut attaqué à coups de couteau par la Jeunesse du MNC/ Kalonji ; grièvement blessé pour mort. Un peloton de la force publique le récupéra. Il est resté dans le coma une semaine, et fut transféré en Belgique pour les soins. Il est revenu en politique aux élections du 1965 sous le couvert du Parti Rassemblement du Peuple Luba. Elu Présidant du sénat, il a perdu son poste avec l’institution du monocaméralisme de la constitution du 24 juin 1967. Le Président Mobutu n’a pas voulu qu’il retourne travailler à la banque. Une ordonnance l’a nommé le 26 mars 1968 Administrateur et Président de la sucrière te l’Institut de Gestion du Portefeuille lui a notifié la fin de ses fonctions à la tête de la SUCRAF en juin 1972. Il est décédé le dimanche 23 novembre 1986. Jean-Marie Mutamba Makombo Professeur émérite/ Université de Kinshasa
Norbert Luyeye, Président National de l’UR *‘’On ne peut pas parler d’élections sans résoudre ces problèmes qui font que le peuple congolais soit victime des massacres par ses dirigeants et les groupes armés rebelles presque chaque jour. Non avec ces mêmes dirigeants criminels qui prétendent être candidats aux élections. Un Etat ne peut pas être dirigé par des criminels. Les élections sont conditionnées de leur absence comme candidats. En outre, le deuxième mandat n'est pas automatique. Il est conditionné par la tenue des élections crédibles, libres, démocratiques et transparentes. Il est temps pour le peuple congolais de barrer la route à cette classe politique entièrement engagée dans le processus électoral actuel de la mascarade, bâclé et chaotique en vue de la faire disparaître de la scène politique. Ainsi, Félix TSHILOMBO, dans ses propos : “ j'ai toujours dit ça. Tant que je n'aurai pas réglé ce problème de sécurité, pour moi, je n'aurai pas réussi mon mandat du Président de la République.”, doit avouer son échec de n’avoir pas réalisé sa promesse d'instaurer la sécurité dans notre pays. Il ne peut plus prétendre de nouveau être candidat aux prochaines élections. Le moment est venu pour lui d'aller se reposer’’. Déclaration de l’Union des Républicains Chers Compatriotes, Si nous sommes de nouveau devant vous à l'espace de 23 jours, après notre déclaration du 27 Août de l'année en cours, c'est parce qu'il y a eu une situation inédite des massacres de la population civile qui s'est produite dans la ville de GOMA, pour une cause noble et juste d'une manifestation pacifique consacrée par l'article 26 de la Constitution de notre pays dont les autorités en place ont été informées. Nous avons inutilement perdu plus de 300 personnes de nos Compatriotes des WAZALENDO massacrées par le pouvoir en place qui est pourtant censé, selon la Constitution protéger et sécuriser la population civile dans son droit de manifester. Chers Compatriotes, Après avoir mûri cette situation en tant que votre serviteur dans l'opposition radicale, nous avons jugé important de ne pas laisser passer 2 inaperçu cet événement macabre sans vous faire entendre notre voix. Chers Compatriotes, C'est à ce même lieu que vous étiez informés du refus de Félix TSHILOMBO d'appliquer les engagements pris dans les processus de NAIROBI et de LUANDA. Processus dont le point focal est la tenue du dialogue politique issu de l'accord-cadre d'Addis-Abeba. Ce refus justifie que Félix TSHILOMBO appartient au passé. Ainsi, c'est à travers la même déclaration du 27 Août dernier que nous vous avons annoncé que le mois de Septembre 2023, c'est celui de tous les enjeux politiques dans notre pays. Les massacres des WAZALENDO qui viennent de se produire à GOMA ne sont qu'un début qui marque les signes du temps comme dit ci-haut de la fin du régime de Félix TSHILOMBO qui, si réellement il se sent responsable et un homme d'État, il a l'obligation de regarder derrière car il n'est pas trop tard pour lui qui se trouve dans une situation difficile de se rattraper à 11 jours de la fin du mois de Septembre qui marque le début du vide 3 juridique selon l'article 73 de la Constitution de notre pays qui stipule que la tenue des élections quadruplées tel que voulue par le régime doit être organisée quatre-vingt-dix jours avant la fin du mandat du Président en exercice. Chers Compatriotes, Avec les massacres de nos Compatriotes des WAZALENDO commis à GOMA par sa garde républicaine que nous avons condamnés, Félix TSHILOMBO n'a fait qu'anticiper les évènements de son départ du pouvoir qui, pendant ce temps, au lieu de rêver d'un Sénateur à vie, doit penser à sa place après le pouvoir. Massacres dont nous ne sommes pas étonnés ni surpris car nous étions prévenus par Félix TSHILOMBO lui-même qui s'est trahi lors de son discours du jubilé de l'Evêque Bernard Emmanuel KASANDA, le 25 Juin 2023 à MBUJI-MAYI, dans ses propos : “ je m'attaquerai sans hésitation, sans remords à tout Congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité de notre pays, peu importe ce qu'on en dira, violation des droits de l'homme, privation des libertés, je n'en démordrai pas parce que démocrate que je suis, je resterai, je n'ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit.” Fin de citation. Ce qui justifie que les massacres que nous venons de connaître à GOMA dont son Gouvernement sans ambages a désigné les bourreaux et auteurs. Il s'agit d'une unité spéciale créée récemment au sein de la garde républicaine composée uniquement d'une seule tribu Luba qui a comme objectif principal de protéger le pouvoir de Félix TSHILOMBO, de l'accompagner à se maintenir au pouvoir par la force sur la voie des élections bâclées et frauduleuses où la tricherie est bien planifiée d'avance. En effet, ce que nous sommes en train de vivre, c'est du nouveau un danger pour notre pays où Félix TSHILOMBO est en voie de faire disparaitre son semblant de démocratie qui existe pour instaurer un régime totalitaire dans notre pays avec l'esprit de conserver le pouvoir le plus longtemps possible. C'est contraire par rapport à son discours d'investiture où Félix TSHILOMBO prônait instaurer la démocratie et 5 l'État de droit en RDC. Aujourd'hui au pouvoir, nous vivons un autre scénario d'un simulacre de démocratie et de l'État de droit qui ne sont pas dans la philosophie du combat de 37 ans de lutte de l'UDPS. Humiliée par la trahison qu'hier dans l'opposition, elle s'est battue d'instaurer la démocratie et l'État de droit. Chers Compatriotes, Massacres de trop. Si du côté des groupes armés nous avons comptabilisé le nombre des massacres qui se poursuivent du côté du Gouvernement, 5 ans de son mandat frauduleux et d'un coup d'État constitutionnel, nous décrions les mêmes faits d’actes des massacres partis du Kongo Central avec les massacres des adeptes de Ne Muanda NSEMI à KIMPESE, suivis de sa résidence de Ma Campagne dans la ville de KINSHASA. Les mêmes massacres ont eu lieu à LUBUMBASHI contre les adeptes de KYUNGU MUTANDA Gédéon et de l'UNAFEC de Feu KYUNGU WA KUMWANZA, membre de l'Union Sacrée. Les mêmes massacres se poursuivent en territoire de KWAMOUTH dans la province de MAINDOMBE et au plateau des BATEKE 6 dans la Ville Province de KINSHASA. Massacres dont la liste n'est pas exhaustive et qui se poursuivent également dans d'autres provinces du pays comme BENI, BUTEMBO, ITURI et encore au Kongo Central dans le territoire de KIMVULA. Massacres qui mettent le Gouvernement de Félix TSHILOMBO sur le pied d’égalité que les groupes armés particulièrement le M23 accusé et qualifié d'un mouvement terroriste avec qui Félix TSHILOMBO refuse de se mettre autour d'une table en vue du dialogue politique issu de l'accord-cadre d'Addis-Abeba. Avec ces massacres des WAZALENDO à GOMA, Félix TSHILOMBO et son Gouvernement sont pris en flagrance et sont tombés dans leur propre piège des terroristes. S’ils ne veulent pas être appelés et qualifiés de terroristes, c’est à eux de nous dire quel nom méritent-ils aujourd’hui. Massacres dont le peuple Congolais est pris en étau entre le Gouvernement et les groupes armés. Aujourd'hui, la population ne sait plus de quel côté se diriger pour se protéger. Ce qui est étonnant lors de ces massacres du 30 Août 2023, ils se sont passés au vu et au su de toutes les forces cantonnées à GOMA notamment : MONUSCO, EAC et mutualisation FARDC-UPDF, le Kenya. Aucune de ces forces n'a pensé à protéger la population civile en danger alors que leur soi-disant mission en RDC et particulièrement à GOMA est de sécuriser la population civile. Ce qui prouve que la responsabilité de ces massacres est partagée entre le Gouvernement, auteur de ces massacres et toutes les forces déployées à GOMA. Si le Gouvernement actuel est responsable de n’avoir pas empêché ces massacres, toutes les forces citées ci-haut sont aussi responsables car elles ont joué le rôle de complicité. Elles ont trahi la population de GOMA, victime de ces massacres. Chers Compatriotes, De plus, tous ces massacres énumérés ci-haut sont à caractère des crimes contre l'humanité qui ne sont pas négociable. La RDC, souvent 8 habituée au théâtre d'une parodie de justice partiale où tous les massacres et crimes commis dans notre pays jusqu'à ce jour restent impunis et sans suite n'a pas droit de s'ingérer dans ces dossiers. Comme dit ci-haut, ces crimes sont contre l'humanité. Seule la Cour Pénale Internationale a le droit et la compétence de juger les auteurs de ces actes criminels. A cette occasion, j'invite le Procureur de la CPI qui a dernièrement signé l'accord de coopération avec Félix TSHILOMBO au nom du Gouvernement de la RDC à se saisir du dossier de tous les massacres commis en RDC, non seulement par les groupes armés mais aussi par le Gouvernement afin que tous ceux qui ont commis cet acte criminel soient traduits devant la CPI. Chers Compatriotes, Massacres de trop. On ne peut pas parler d’élections sans résoudre ces problèmes qui font que le peuple congolais est victime des massacres par ses dirigeants et les groupes armés rebelles presque chaque jour. Non avec ces mêmes dirigeants criminels qui prétendent être candidats aux élections. Un Etat ne peut pas être dirigé par des criminels. Les élections sont conditionnées de leur absence comme candidats. En outre, le deuxième mandat n'est pas automatique. Il est conditionné par la tenue des élections crédibles, libres, démocratiques et transparentes. Il est temps pour le peuple congolais de barrer la route à cette classe politique entièrement engagée dans le processus électoral actuel de la mascarade, bâclé et chaotique en vue de la faire disparaître de la scène politique. Ainsi, Félix TSHILOMBO, dans ses propos : “ j'ai toujours dit ça. Tant que je n'aurai pas réglé ce problème de sécurité, pour moi, je n'aurai pas réussi mon mandat du Président de la République.”, doit avouer son échec de n’avoir pas réalisé sa promesse d'instaurer la sécurité dans notre pays. Il ne peut plus prétendre de nouveau être candidat aux prochaines élections. Le moment est venu pour lui d'aller se reposer. Mais, il doit savoir qu'il s'en va, sur son dos, il porte un lourd fardeau des crimes contre l'humanité et des crimes d'État. Ce qui prouve qu'après la fin de son mandat, avec des crimes commis en RDC, en partie, il est responsable. Il va faire face à la justice nationale et internationale. Chers Compatriotes, Nous ne pouvons pas terminer notre déclaration sans faire allusion au passage de Monsieur Didier REYDERS, commissaire à la justice de l'Union Européenne dernièrement à KINSHASA, venu avec l'idée d'organiser prochainement une conférence internationale pour la RDC. L'Union Européenne doit savoir qu'au nom de la Communauté Internationale, elle est signataire de l'accord-cadre d'Addis-Abeba, un traité international conforme à l'article 215 notre Constitution. Si réellement l'Union Européenne a le souci du peuple congolais qui souffre énormément et qu'elle veut l'aider, elle doit s'impliquer seulement dans la mise en œuvre de cet accord pour résoudre le conflit qui nous oppose en lieu et place de créer une autre confusion d'une conférence internationale qui n'a aucun soubassement juridique de notre Constitution. J’ai dit et je vous remercie. Fait à Kinshasa, le 19 septembre 2023 Pour l’Union des Républicains et Alliés, Président National Norbert LUYEYE
M. Felly Fwamba Mubalamate, Coordonnateur National du Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS Tshisekedi
Le Collectif des Cadres et Membres de l'UDPS/TSHISEKEDI a tenu, ce mercredi 27 Septembre 2023, son Assemblée Générale Extraordinaire à son siège de Lingwala à Kinshasa.
Un seul point a figuré à l'ordre du jour, à savoir, la restructuration de ses organes dirigeants : la Coordination Nationale et le Conseil des Sages.
Le Coordonnateur National de cette structure d'appui autonome du Parti, Monsieur Felly Fwamba Mubalamate, a fait un rapport de circonstance centré sur le fonctionnement du Collectif depuis le début de cette année 2023.
Après avoir loué l'engagement sans faille des membres dans la poursuite des missions que le Collectif s'est assignées, il a profité de cette occasion pour les réarmer moralement afin qu'ils atteignent les objectifs consignés dans leur Charte.
Au cours de cette année électorale, le Coordonnateur National a invité ses collègues à s'impliquer sans réserve dans la campagne présidentielle pour la réélection du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à la magistrature suprême de notre pays.
Il a poursuivi en condamnant l'absentéisme de certains de ses pairs.
En vue de donner un nouveau souffle au Collectif, l'Assemblée Générale Extraordinaire a décidé, à l'unanimité, du remplacement de quelques membres qui n'étaient pas à la hauteur de la confiance placée en eux.
Trois nouveaux membres ont fait leur entrée à la Coordination Nationale dont la composition se présente comme suit :
- Coordonnateur National : Monsieur Felly Fwamba Mubalamate
- Premier Coordonnateur National Adjoint : Monsieur Désiré NGANGU ZAKANDA
- Deuxième Coordonnateur National Adjoint : Monsieur Rigobert MULONDA TSHIBOLA MULUME
- Troisième Coordonnatrice Nationale Adjointe : Madame Brigitte DIYOYO KAMWENA
- Secrétaire-Rapporteur : Monsieur Jules Roger NSEVANI
- Secrétaire-Rapporteur Adjoint : Monsieur Jacques MIKOBI
- Trésorier National : Dr Jean-Félix KALONJI KATAMBWA
- Caissier : Monsieur Jean-Marie ILUNGA MULAMBA En faveur de qui
Par ailleurs, l'Assemblée Générale Extraordinaire a pris l'engagement de soutenir tous ses membres qui se sont présentés aux prochaines législatives nationales, provinciales et municipales.
*Au mois de décembre 2023, des élections générales devront se tenir en République démocratique du Congo. Ce sera une nouvelle occasion pour le peuple congolais puisse choisir les nouveaux animateurs des institutions nationales, provinciales et locales. Tel sera notamment, le cas des élections sénatoriales. Signalons que dans notre pays, le Sénat est la chambre haute du parlement bicaméral. L'Assemblée Nationale en est la chambre basse. Le Sénat vote les lois et contrôle le gouvernement, les entreprises publiques, les établissements et les services publics. Le Président du Sénat représente le Sénat en tant qu’institution ; il parle en son nom, au niveau tant national qu'international. Il est élu par ses collègues à chaque début de session, à la majorité des membres présents. Traditionnellement, bien que rien ne l'impose, le président du Sénat est issu de l'un des partis de la majorité gouvernementale, tandis que le premier vice-président appartient au groupe linguistique différent de celui du président. Le président du Sénat est généralement une personnalité qui jouit d'une grande expérience politique. Il dirige les activités en concertation avec les présidents des groupes politiques. Outre l'assemblée plénière, il préside aussi le Bureau du Sénat, qui fixe notamment l'ordre du jour des travaux. En séance plénière, il lui revient de maintenir l'ordre et de faire respecter le règlement du Sénat. Il énonce les questions sur lesquelles le Sénat doit se prononcer et supervise les votes. Il ne participe généralement pas aux débats et se situe en principe au-dessus des groupes politiques. Sa responsabilité fondamentale consiste à assurer le fonctionnement démocratique de l'institution. Il permet un débat correct des propositions et des projets de loi, sur lesquels il peut à tout moment demander l'avis du Conseil d'Etat. Compte tenu de la délicatesse du rôle que joue le président du Sénat, et au regard de l’expérience du passé, notre institut de sondage « Le peuple d’abord » a interrogé les populations dans toutes les provinces. La question posée se rapporte au choix de la personnalité capable de présider le Sénat pendant la prochaine législature, c’est-à-dire après les élections de décembre 2023. Agent concepteur: Institut de sondage Le peuple d’abord Durée : Travail effectué du 15 août au 15 septembre 2023. Technique : Question posée directement aux personnes contactées par les agents de notre institut de sondage. Moyen utilisé : Sondage réalisé par nos agents. Interprétation Ce travail de sondage d’opinion a été effectué d’une manière qualitative et quantitative. Qualitative: la qualité est une des normes exigées dans la réalisation d’un travail scientifique. Le sondage d’opinion ne peut dès lors faire abstraction de cette exigence. Ainsi, notre institut s’est trouvé dans l’obligation de tenir compte de cette exigence et de travailler conformément aux normes telle que la qualité. Pour cela, il a été fait appel uniquement aux variables positives liées au sexe des individus, leur niveau d’étude, et la stratification par tranche d’âge. Les appartenances politiques, ethniques, tribales, linguistiques ou régionales jugées contraires à l’éthique de ce genre de travail n’ont été pas prises en compte. Quantitative: La quantité figure également parmi les normes exigées dans un sondage d’opinion pour le rendre plus fiable. Pour ce faire, notre Institut de sondage a déployé ses agents dans les 26 provinces où des efforts nécessaires ont été faits pour atteindre le chiffre de 3.000 individus. Echantillon jugé représentatif pour refléter une opinion. Après la synthèse des résultats et des calculs liés aux exigences de la statistique, il a été décidé de publier les noms des personnalités selon l’ordre décroissant des résultats obtenus. 1. Michel Bongongo: 80% Né le 5 novembre 1950, cet homme politique congolais a été sénateur représentant de l’Équateur. Membre du Mouvement de libération du Congo –MLC- et de l’Union des forces du changement-UFC, il a été vice-président de l’Assemblée régionale de 1985 à 1989 et son président de 1989 à 1990, ministre d’État du Budget de 2014 à 2016, de la Fonction publique, et ministre intérimaire de la Défense nationale, Anciens combattants et Réinsertion. Michel Bongongo Ikoli Ndombo a été élu président national du parti politique Les Républicains à l'issue du congrès organisé le samedi 18 janvier 2020 au centre Béthanie à la Gombe. Il remplaçait Léon Kengo wa Dondo ancien président du Sénat, à la tête de cette formation politique, où il a auparavant assumé les charges de secrétaire général. Actuellement président national du parti politique dénommé «Actions pour le bien-être des Communautés de la RDC» -ABC-RDC, il est professeur ordinaire à la Faculté des sciences sociales, administratives et politiques de l’Université pédagogique nationale. Mai 1978: il décroche son diplôme de docteur en philosophie à l’Université catholique de Louvain en Belgique. Juillet 1972: Licencié en philosophie à l’Université Saint Joseph à Beyrouth au Liban. 1986-1990: Conseil national de sécurité-cabinet du Conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, 1994-1997: Présidence de la République : chef de la Maison civile du chef de l’Etat. Mars 2019, élu Sénateur pour le compte du territoire de Bikoro/Province de l’Equateur. Secrétaire général du regroupement des Républicains et Alliés-RIA. Michel Bongongo est fortement apprécié pour sa sagesse. Les Congolais pensent qu’il est l’homme qu’il faut pour gérer le Sénat avec la même rigueur qui caractérisait Kengo wa Dondo. 2. Monseigneur Marini Bodho 65% Pierre Marini Bodho, né le 30 mars 1938 à Zeu dans l’ex province Orientale, est un pasteur et homme politique congolais. Il a étudié la théologie à l’Université libre du Congo et obtenu une licence universitaire en 1970, puis à la Faculté de théologie protestante de Paris où il a décroché un doctorat en 1972. En 1978, il est devenu président de la Communauté Évangélique au Centre de l'Afrique, puis vice-Président de l’Église du Christ au Zaïre en 1979. De 1978 à 1979, il est le quatrième Directeur général et premier congolais à diriger l'ISTB devenu USB, l’actuelle université Shalom de Bunia. En 1998, il est devenu le deuxième président de l’Église du Christ au Congo après la présidence de Bokeleale, jusqu’en 2017. Il a ainsi été pasteur titulaire de la paroisse internationale protestante de Kinshasa (Cathédrale du Centenaire). En 2017, il est devenu archevêque du Diocèse des Monts Bleus de l’Église AIC. En 2003, il est devenu président du Sénat de la RDC jusqu’en 2006. Il est marié, le 25 février 1957, à Charlotte Kabengi Ayenya (morte en juin 2013), et père de 7 enfants. En 2018, il s'est remarié à Dr Constance Kutsch Lojenga, de nationalité néerlandaise. 3. Faustin Tohengao: 57% Le professeur Faustin Tohengao, ancien recteur de l’université de Kisangani et député national, a émis des réserves, mercredi 15 septembre 2022 à Kisangani, sur la mise en œuvre des recommandations issues de travaux des états généraux de l’Enseignement supérieur et universitaire –ESU-, tenus à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga. Et pour cause : d’autres résolutions importantes sur le secteur de l’ESU, qui avaient été prises dans le passé, moisissent dans le tiroir par manque de volonté politique, at-il déclaré. S’agissant de la généralisation du système LMD dans toutes les filières, Faustin Tohengao aurait voulu qu’on fasse d’abord une petite évaluation du pas déjà franchi par certains établissements qui l’organisent déjà. Le professeur Tohengao compte sur l’accompagnement du gouvernement dans son ensemble et du Chef de l’Etat pour espérer un lendemain meilleur. 4. Samy Badibanga: 53% Né le 12 septembre 1962 à Kinshasa, il fut Conseiller spécial d’Étienne Tshisekedi de 2009 à 2011, et élu député national dans la circonscription du Mont-Amba à Kinshasa depuis 2011 à l'Assemblée nationale, et a siégé à la Commission des ressources naturelles. Il est nommé Premier ministre le 17 novembre 2016 et quitte le 7 avril 2017. Diplômé de l'Institut supérieur des sciences humaines de Genève en 1986, il l'est ensuite de l'école du Haut Conseil du diamant d'Anvers (Hoge Raad voor Diamant) et de l'International Gemological Institute d'Anvers. Il commence sa carrière en 1986 en tant qu'administrateur délégué de Sodocam puis devient en 1995 administrateur et directeur général de Samex Trading. Cette société est détentrice de plusieurs permis de recherches minières en RDC, et partenaire en joint-venture de BHP Billiton. Il devient consultant pour la société minière BHP-Billiton de 2005 à 2010, et participe à ce titre à l'introduction de la société en RDC, notamment dans les partenariats avec les entreprises publiques. Il participe à ce titre à différentes négociations avec le ministère des Mines sur la révision des contrats miniers mais aussi avec les ministères de l'Économie et de l’Énergie pour la construction et la fourniture d'énergie du barrage Inga III. Il crée en 2006 la Fédération des explorateurs et extracteurs (FEE) en RDC pour promouvoir la bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles. Il a été maître de conférences lors des rencontres IPAD/RDC du secteur minier de 2005 à 2009. 5. Adolphe Lumanu Mulenda 52% L’homme politique congolais, Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N'sefu, est né le 5 septembre 1952 à Kabinda, dans la province de Lomami. Il devient professeur de sciences politiques. Il a été élu député national pour la circonscription électorale de Kabinda, et directeur de cabinet du secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie –PPRD- Vital Kamerhe. Il a été gouverneur adjoint du Kasaï Oriental pendant la transition vers la démocratie après la seconde guerre du Congo. Depuis le 11 septembre 2011, il était vice-Premier ministre chargé de l'intérieur et sécurité. Carrière politique Mandat électif: Elu député national de la Circonscription de Kabinda dans la province de Lomami (janvier 2019 à ce jour), 3ème mandat; Député national de la Circonscription de Kabinda dans l'ancienne province du Kasaï Oriental (avril 2012 à octobre 2014), 2ème législature; premier vice-président du Groupe parlementaire du PPRD (GP-PPRD) à l'Assemblée Nationale (octobre 2006 - novembre 2007); député national de la Circonscription de Kabinda dans l'ancienne province du Kasaï Oriental (22 septembre 2006 au 25 novembre 2007), 1ère législature. Outre ces fonctions, il a assumé les fonctions techniques et politiques suivantes: premier vice-président du Conseil national de suivi de l'Accord du 31 décembre 2016 –CNSA-; Directeur général de l'Office national d'Identification des populations -ONIP- depuis le 15 octobre 2014; vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Aménagement du territoire du 11 septembre 2011 à février 2012; ministre de l'Intérieur et Sécurité du 19 février 2010 au 11 septembre 2011; Directeur du cabinet du président de la République du 31 janvier 2009 au 19 février 2010; ministre des Relations avec le Parlement du 25 novembre 2007 au 31 janvier 2009. Parallèlement, il est rapporteur de l'Alliance de la Majorité présidentielle-AMP, vice-gouverneur chargé des questions économiques, financières et de développement de la province du Kasaï Oriental du 19 novembre 2001 au 16 mai 2004; vice-ministre de l'Intérieur chargé des Affaires territoriales et des Affaires coutumières du 3 janvier 2001 au 14 avril 2001; Directeur national adjoint de la Police des mines et des Hydrocarbures de la Police nationale congolaise (février 1998- décembre 1999) 6. Edouard Mokolo Wa Pombo: 50% Alors qu’il est intarissable sur tous les sujets, grâce notamment à sa riche expérience politique, sa parole publique est rare. Édouard Mokolo Wa Mpombo, est une icône de la scène politique congolaise. Les arcanes du pouvoir n’ont aucun secret pour lui. Près d’un demi-siècle, il a été plusieurs fois ministres, notamment des affaires étrangères sous Mobutu, de nombreuses fois ambassadeur et pendant plus de 10 ans, premier vice-président du Sénat (2007-2019). Il a aussi dirigé les services de renseignement. Celui qui se dit toujours sénateur indépendant, il est toujours sensible à tout ce qui peut unir les acteurs politiques congolais autour du développement du pays. Pour cette raison, il soutient l’Union sacrée qui n’est ni un parti politique ni un regroupement politique et dont l’objectif est une vision commune de notre destinée. En tant qu’acteur politique engagé, il se refuse d’être désespéré ni pessimiste. Au contraire, il fait en sorte que la RDC réalise des performances nécessaires à sa mutation et son développement. Pour que le pays réussisse, il faudrait que soient trouvés des parades aux maux qui nous rongent, notamment le leadership souvent mal assuré, mauvaise vision, mauvaise gouvernance (corruption érigée en système), tribalisme et régionalisme, désespoir de la jeunesse. 7. Richard Muyej Mangez 48% Richard Muyej Mangeze Mans, né le 31 décembre 1954 à Élisabethville (actuellement Lubumbashi) est un homme politique, et gouverneur de la province du Lualaba de 2016 à 2023. Après une formation secondaire à l'Institut Saint-Joseph de sa ville natale, il étudie l'histoire à l'Institut pédagogique national de Kinshasa, et obtient une licence en 1979. De 1980 à 1993, il enseigne l'histoire, puis sert comme directeur des études. À partir de 1994, il multiplie les expériences dans la gestion des entreprises publiques, tour à tour directeur général de l’hôtel Karavia à Lubumbashi, directeur représentant de la Sodimico, directeur général de Kisenge Manganèse, et membre du Conseil d’administration de la Gécamines, puis de l’OFIDA. Il s'engage en politique à partir de 1993, d'abord comme conseiller social et culturel du gouverneur du Katanga. De 1990 à 1997, il est membre du Conseil provincial de l'Union des fédéralistes et des républicains indépendants-UFERI. Membre fondateur du PPRD en 2002, il en est le président provincial pour le Katanga jusqu'en 2007. Aux élections législatives de 2006, il se fait élire député pour la circonscription de Lubumbashi. En février 2010, il entre au gouvernement Muzito II avec le portefeuille des Relations avec le Parlement. En septembre 2011, il est confirmé à son poste dans le gouvernement Muzito III et en mars 2012, il est nommé ministre de l'Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières dans le gouvernement Matata I, et le quitte le 7 décembre 2014. Muyej quitte le Lualaba début 2021, pour obtenir des soins médicaux. Le 10 janvier 2023, Richard Muyej quitte ses fonctions de gouverneur du Lualaba. 8. José Endundo Bononge: 40% Né le 8 août 1943 à Tondo, il est un homme politique originaire de la province de l’Équateur. Il a été le président du parti démocrate-chrétien –PDC- et élu député pour la circonscription de Mbandaka. José Endundo Bononge est un pharmacien de formation, il a eu à exercer différentes fonctions dans les entreprises publiques, notamment l’Office congolais de contrôle -ex-OZAC- et l’Office des routes. Il a aussi occupé les fonctions de président de la Chambre de commerce franco-zaïroise. Il rejoint le Rassemblement congolais pour la démocratie –RCD- pour un bref moment avant de rejoindre le Mouvement de Libération du Congo –MLC- de Jean-Pierre Bemba Gombo, dans lequel il sera l’un des acteurs les plus influents. À la mise en place du gouvernement de transition, il est nommé ministre des Travaux publics et des Infrastructures. Il quittera ce poste pour s’associer avec d’autres personnalités politiques et créer un nouveau parti politique dénommé Union nationale des démocrates-chrétiens -UNADEC. Après des différences de vue dans la direction du parti, il créera un nouveau parti dénommé le Parti démocrate-chrétien -PDC. Aujourd’hui, il est l’un des membres du Bureau politique d’Ensemble pour la République, le parti politique de Moise Katumbi. Sondage ‘’Le Peuple d’Abord’’
*Comme je l’ai démontré dans mes précédents articles, le modèle de gestion de notre pays reste colonial à tous les niveaux : politique, économique, religieux, socio-culturel. Conçu pour la domination, il est à l’image du Roi Léopold II qui a vécu somptueusement aux dépens du peuple congolais : fortune en millions de francs, villas à la côte d’Azur, bateau et wagon luxueux, jeunes femmes comme 2ème bureau, etc.
Notre classe politique le copie et mène, elle aussi, une vie de faste dans les quartiers huppés de Kinshasa ou à l’étranger. Quoi qu’elle ne se rende auprès du souverain primaire que le temps de la campagne électorale pour lui prendre le pouvoir, elle ne se prive pourtant pas de l’accuser de lui inoculer le tribalisme. Les regroupements politiques conçus pour exercer le pouvoir sans partage, sont souvent utilisés contre les tribus. Dans cet article, je récuse cette accusation étant donné que nos tribus ne participent pas à la gestion du pays quoi qu’elles en aient les compétences. Ce qui a été maintes fois prouvé dans leur mode d’administration efficace des nations et des pays qu’elles ont construits. C’est le sens de mon appel à l’Union Politique des Tribus en lieu et place de l’Union des Partis Politiques.
En effet, ainsi que le soutient le professeur Mwayila Tshiyembe, contrairement à certaines idées reçues, l’ethnie est une organisation sociale historique qui égale à la nation. En contexte africain et suivant notre tradition ancestrale, confirme le professeur Tshitenge Kaleka, les tribus, clans, ethnies, pays, états, nations, peuples, races, etc., désignent une même réalité. C’est en raison de cette donnée importante que les tribus rejettent l’exclusion dont elles sont victimes dans la construction du pays et souhaitent ardemment y participer. C’est pour cela qu’il y a des manifestations ou des prises de parole de leurs membres pour se faire entendre. Par exemple lors qu’un des membres de telle ou telle autre ethnie est nommé à un poste politique important par le Chef de l’État, les représentants remercient ce dernier en ces termes : « Nous, les ressortissants de... remercions le Chef de l’État, Son Excellence... d’avoir élevé à la dignité de... notre frère/sœur... Par la même occasion, lui exprimons notre indéfectible attachement ... ».
A l’inverse, quand un heureux promu tombe en disgrâce et est menacé de licenciement ou est renvoyé, ils montent au créneau pour le défendre : « Nous, les ressortissants de.... condamnons avec la dernière énergie... l’acharnement contre un/une digne fils/fille de notre contrée/tribu... et exigeons... sans condition... » (A. Tshitenge Kaleka, 2022, p. 7-8 ; 10).
En général c’est l’unique mode d’apparition de la tribu sur la scène politique nationale. C’est aussi à travers ces manifestations sporadiques qu’elle est condamnée sous le motif de tribalisme. Celui-ci entre en jeu à travers les agissements des acteurs politiques dans leur recherche d’accession au pouvoir. Il peut aussi se rapporter au fait que les mêmes acteurs politiques nomment au sein des structures étatiques qui leur sont confiées, à tous les niveaux, certains proches parmi lesquels se retrouvent leurs enfants, épouses, amis de naissance ou d’école ou bien des connaissances.
Ce sont ces membres recrutés dans des cercles restreints autour des responsables que les adversaires politiques pointent du doigt pour accuser leurs concurrents de tribalisme. Dès lors tout le monde accuse tout le monde de tribalisme sans que la tribu, accusée, n’ait eu un moindre rôle à y jouer. Au contraire, c’est très souvent à Kinshasa ou bien à l’étranger que sont organisées des fêtes grandioses après des nominations à des postes politiques. Pourtant, bien de personnes dans ces cercles politiques, dont beaucoup ont étudié dans des écoles consulaires ou privées et sont engagés à Kinshasa ou à l’étranger, ne fréquentent les régions d’origine ni ne parlent les langues locales.
L’ethnie ou la tribu sert ainsi de caution morale pour des revendications politiques personnelles. Souvent, pour ces cercles d’amis, les tribus auxquelles ils se réfèrent ne vont pas au-delà de leurs milieux kinois. Car les membres des familles ou les amis qui sont nommés sont aussi des habitants de Kinshasa ou viennent de l’étranger. C’est pour cela que d’une façon générale la tribu ou l’ethnie qui se retrouve sur le banc de l’accusation politique y est totalement absente.
Généralement c’est dans le but de conserver le pouvoir pour eux-mêmes que les acteurs politiques font intervenir les velléités ethniques comme ce fut le cas au Nigéria lors de la guerre de Biafra ou bien chez nous avec les sécessions du Katanga et du Kasaï. Le but n’est pas de mettre la tribu au pouvoir, mais de se maintenir au pouvoir en se servant de la tribu. Elle reste ignorée tant que l’on garde le pouvoir et surgit au moment où celui-ci est menacé ou doit quitter telle ou telle autre personne (J. Wolf et C. Brovelli, 1969, p. 26).
Ma proposition est de ne plus se servir de la tribu ou de l’ethnie pour accéder et se maintenir au pouvoir dans son unique intérêt, mais de mettre cette entité au centre du jeu politique au Congo pour le bien de tous. Cela d’autant que nos tribus et nos ethnies se sont constituées comme des entités politiques. Chaque tribu a des frontières reconnues, une langue, une économie et un système de gouvernement communs. Dans notre pays, nonobstant le désordre actuel qui résulte des fameux accords de Sun City, chaque tribu, ethnie ou peuple, connait ses limites territoriales. Elles n’ont pas été tracées au compas, mais résultent de l’occupation progressive et acceptée des espaces rencontrés. La colonisation malgré sa violence n’est pas parvenue à les effacer. Pas plus qu’elle n’a pu le faire avec les langues et la coutume.
C’est grâce à leur victoire que nous sommes en vie. Les oppositions tribales qui apparaissent çà et là résultent bien souvent des frustrations ou de l’instrumentalisation des hommes politiques vivant loin des foyers dans lesquels ils allument le feu. Car dans notre pays, je l’ai dit précédemment, le régime colonial a érigé un mur rigide entre son élite à qui il avait remis le pouvoir afin de mieux le conserver et les ethnies ou les tribus ainsi que leurs villages qui ont été exclus. C’est ce mur qui présente les tribus comme ennemies de la démocratie et de la gestion de la nation congolaise (Cfr le discours du Roi Baudouin 1er le 30 juin 1960).
Cette opposition est préjudiciable à la bonne marche du pays. Il est temps de rétablir la justice et de donner à nos tribus, à nos ethnies, à nos peuples, la personnalité juridique qui leur est refusée jusqu’aujourd’hui. Cela veut dire qu’ils peuvent recevoir un statut politique qui les transformera en provinces à l’instar de la province des Bakongo appelée Province du Kongo Central. Certains trouveront que cela va engendrer un désordre généralisé et que le pays va être définitivement divisé.
L’exemple de la province des Bakongo contredit cette perception. Car, ils sont unis et restent unis à la République. Si cette Province éprouve souvent du mal à se faire entendre, c’est justement parce qu’elle demeure toute seule dans le genre. Il s’agit maintenant de faire de cette exception la règle.
C’est ce que j’appelle l’Union Politique des Tribus à l’exemple de la province du Kongo Central, Province des Bakongo, justement.
Il ne s’agira plus de se battre pour arracher des postes politiques à Kinshasa pour y demeurer sans s’en occuper et prétendre se soucier des tribus lointaines, mais de gérer convenablement sa province tribale et natale, en y habitant, pour le bien de la tribu, de l’ethnie, entière à l’exemple de nombreux pays dans le monde comme l’Allemagne, la Suisse, la Belgique, l’ancienne Libye de Kadhafi ou encore le Japon. Les performances des uns vont réveiller la léthargie des autres. Notre pays qui a un peu plus de 400 ethnies, enregistre plus de 600 partis politiques.
Donc, même si toutes les ethnies devenaient des provinces, il y en aurait moins que les partis politiques à la croissance métastasique et qui ne vont plus avoir de raison d’exister. Car les unions des partis politiques ne servent que les intérêts de ceux qui les forment. En ce qui concerne ces nouvelles provinces, les unions politiques entre elles réduira fortement leur nombre sans que ceci soit une nécessité absolue.
Une telle réforme qui va engendrer la refondation véritable de notre pays, elle va apporter une paix durable car les tribus auront enfin ce qu’elles ont toujours réclamé, c’est-à-dire le pouvoir chez elles.
Elles vont renaître ou lieu de périr comme on le voit actuellement. Nos langues et nos coutumes vont aussi refaire surface. Le Congo étant celui des Ancêtres, nos richesses naturelles du sol et de sous-sol ne seront plus bradées à la léopoldienne par des hordes des prédateurs, mais sauvegardées par leurs gardiens authentiques.
Je propose que les chefs des provinces, les Rois, forment le futur parlement autour du Chef de l’État, l’Empereur de Mboka-Kongo, dont le mode de désignation sera déterminé par le nouveau parlement. Vu le nombre d’ethnies transformées en entités politiques, le parlement gardera le nombre actuel des membres, à la seule différence qu’il sera désormais composé des véritables représentants du peuple résidant auprès de lui. Ainsi les sessions parlementaires auront un vrai sens car les députés viendront de chez eux pour un bref temps au chef-lieu de l’Empire, auprès de l’Empereur, et retourneront avec des solutions aux problèmes réels de leurs populations.
Prof. Kentey Pini-Pini Nsasay, Université de Bandundu (Uniband) et Institut Africain d’Etudes Prospectives (Inadep)
Notice bibliographique : - A. Tshitenge Kaleka, Les affirmations ethno-régionalistes et l’appartenance nationale, dans Cahiers des Religions Africaines, 2022, Vol.3, n°6 ; - J. Wolf et C. Brovelli, Guerre des rapaces, la vérité sur la guerre du Biafra, Paris, Albin Michel, 1969.
Professeur Matthieu Yangambi Waakal'Ewae Chers Compatriotes Congolais, Le Congo notre pays est en train de se diriger vers une impasse évitable. Concernant l’importance du Forum pour un nouveau départ du Congo, pour un nouveau Congo, il y a deux courants distincts qui se dessinent. L’un apprécie à juste titre la nécessité que les penseurs congolais se mettent ensemble pour trouver des voies et moyens pour apporter des solutions aux problèmes cruciaux qui piétinent le développement du Congo. L’autre courant, un peu plus pessimiste, ne s’intéresse pas tellement à la convocation du Forum et se contente simplement de dire « plus ça change, plus c’est la même chose ». Sans le Forum, l’avenir des événements à venir au Congo serait compromettant a beaucoup d’égards. Les élections à tenir en décembre de cette année, pour beaucoup, ne garantissent pas la paix, la sécurité et la prospérité pour tous les Congolais et pour le Congo. Cela laisse les gens vivre dans l’émoi de turbulence psychique. Le Forum, tel que réclamé, ne peut se garantir de sa convocation que si ceux qui ne réalisent pas la misère et la souffrance du peuple commencent à changer les mentalités et à vivre la réalité congolaise. Nous ne pouvons pas continuer à nous épargner de dire la vérité aux autorités en cas des dérives remarquables et évitables. Ne pas le faire indique une complicité avilissante. Ce serait surement sacrifier notre cher pays, le Congo. Ce serait accepter de s’installer sous une domination étrangère latente. Ce qui ne devrait pas être Congolais. Il ne nous appartient pas à dilapider notre temps précieux à philosopher sur les compétences et les incompétences des autorités congolaises depuis le début de notre indépendance en 1960. Il est superflu de continuer de nous reprocher, ou de reprocher les autorités pour quelques bavures observées de temps à temps. Nous ne pouvons pas sauver le Congo tout en discutant des incompréhensions. Quand le policier de la circulation routière salue les passants dans des voitures fumées et climatisées en les appelant « Mokonzi », est-ce une farce, une réalité, un honneur, une insulte ou une moquerie ? Quand le congolais nantis comprendra ou commencera à comprendre la souffrance du Congo et du peuple Congolais, ce serait le début du développement du Congo. Pensons à développer le Congo, nous les nantis et nous les non nantis. Le Congo nous remerciera. En fait, que sont les éléments à la base de la déroute continuelle du Congo ? La culture congolaise nous léguée par nos ancêtres est-elle vouée à l’échec ? La culture congolaise traditionnelle est-elle incompatible a la culture congolaise actuelle ? La culture congolaise traditionnelle a-t-elle été parsemée des vices de conduites ou de comportements anti-sociaux de toutes sortes ? L’indignité était-elle tolérée dans le monde de nos ancêtres ? Pensons un moment à la politique nationale congolaise. Rappelons-nous que c’est la politique qui gère le pays et garantie le bien-être socio-économique de la population. C’est ainsi qu’une bonne politique assure la paix et la prospérité dans le pays. Par contre, une qui est tâtonnante cause des confusions et des incompréhensions à tous les niveaux de l’échelle nationale. Nous pouvons remarquer et nous enquérir que la politique nationale qui est appliquée dans notre pays est complètement en déphasage avec la culture Congolaise nous léguée par les Pères de notre indépendance. Elle est complètement incompatible à la réalité Congolaise actuelle. Il n’y a que le Forum qui pourrait réajuster la politique nationale congolaise pour le bien du plus grand nombre possible. Chaque Congolais en profitera. La politique de « ôte toi de la, que je m’y mette » ne sauvera pas le Congo et est extrêmement compromettante pour l’avenir du Congo. Avec environ 900 partis politiques, ce qui signifie environ 900 visions politiques et projets de société, comment allons-nous en sortir sans concertations hautement patriotiques dans un Forum que nous réclamons ? Comment allons-nous rétablir notre dégradante culture politique qui conduit à faire de la politique pour s’enrichir ? Sur ce point de réflexion, pouvons-nous nous demander consciencieusement qui fait de la politique pour mettre fin à la misère du peuple congolais ; qui souhaite la paix et la prospérité pour ce peuple qui ne se retrouve plus ? Y a-t-il un sens de leadership dans le chef du politicien congolais ? Le peuple congolais, désespéré et vivant sans issue de sortie de cette misère, et avec une peur constante de la balkanisation de leur pays, ne maitrisant pas les tenants et les aboutissants de leur environnement politique se jubile de l’arrivée prochaine des élections pour élire les politiciens. Ces élections sont-elles rassurantes ou compromettantes pour le peuple congolais et pour le Congo ? La majorité de Congolais s’exclament disant que le Congo va mal. Cependant, un petit nombre n’est pas de cet avis et voit juste le contraire. Le Congo, notre pays, progresse -t-il politiquement ? L’administration Congolaise améliore-t-il ses services au peuple congolais ? Avec environ 900 partis politiques dans ce cycle électoral, quel sera le nombre des partis politiques pour le cycle électoral prochain ? Avec probablement 3000 partis politiques pour les années à venir, ce nombre sera-t-il acceptable pour fixer le disfonctionnement dans la politique et dans l’administration congolaise ? Il y a lieu de se considérer ne pas être un Vrai Congolais Digne pour simplement ignorer ces préoccupations, soit peu, pertinentes. Réunissons-nous autour d’un forum hautement patriotique pour aider le Congo à se remettre sur les rails pour son développement. Nous sommes capables de le faire sans injonctions de ceux qui souhaitent voir le Congo se pérenniser dans la misère. Honorons nos ancêtres en nous concertant dans un Forum patriotique. Un leadership sans valeur morale est un leadership vide et destructif. Patriotiquement votre. Kinshasa, le 26 Septembre 2023 Professeur Matthieu Yangambi Waakal’Ewae +243 999 035 079